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 De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre

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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptyLun 4 Fév 2019 - 21:54
Certes Alexandre était peut être un Homme de Guerre mais il était aussi un Seigneur qui avait régit durant deux décennies une terre seigneuriale … il avait prit l'habitude des intrigues de cours et autre manipulation de la part des nobles, c'est ainsi qui s'était … pas perfectionné loin de là mais qu'il maîtrisé un peu cette langue dont parlaient les nobles mondains et autres manipulateurs du même goût. Bien sûr, il aurait pu dire à Ulysse qu'il voulait le compter parmi ses vassaux, qu'il voulait son épée directement mais cela n'aurait fait qu'une réponse par une missive du moins Alexandre le pensait … mais il avait élaboré tout un stratagéme pour le faire venir ici, à la Résidence de Terresang, il avait fait miroiter un mariage au seigneur de Sombreval … cela ne l'enchantait pas plus qu'Alexandre de se remarier et il le comprenait très bien, il pensait encore à sa défunte femme et le Vicomte était passé par là.


D'autres auraient pu penser que le Vicomte était un vil manipulateur et un complotiste pour mettre au pied du mur le jeune Sombreval mais Alexandre ne se voyait pas ainsi, il ne manipulait personne, il ne menaçait personne … il avait le donné au jeune Baron et cela il avait semble t-il accepté sans broncher sûrement parce que l'Ordre lui payerait une bonne partie -même si ce n'était pas une majorité écrasante- des salaires de sa compagnie mais … ce que le Terresang remarqua par contre c'est le moment de réflexion du moustachu rouquin, il l'avait défié avec sa missive, lui avait envoyé un coup d'estoc avec sa proposition d'alliance dans l'ordre et voilà qu'il allait lui asséner une botte en lui proposant de devenir son vassal sans un mariage et le Seigneur Terresanguin eut une légère grimace … pour la première fois depuis l'entrevue lorsque la Rougesoleil s'amusa à jouer avec ses nerfs en faisant mine d'aller derrière lui puis en allant vers le fond de la pièce en admirant le mobilier … Alexandre se disait qu'elle avait probablement quelques chose en tête mais il en avait cure, il semblait qu'elle n'aimait pas Ulysse et pourtant il avait la totale sympathie du Chauve.


Oui ! Oui ! Alexandre avait remporté le duel ! Il ne montrait pas sa joie mais à l'intérieur de son crâne on aurait pu voir des petits Alexandre miniatures avec des chapeaux de fêtes, des cornes de brumes et des confettis entrain de fêter cette réussite ! Le jeune Rouquin avait semble t-il accepté la demande de vassalité du Vicomte et … cela allait arranger les affaires du vieil homme, il avait désormais le soutien d'une compagnie d'hommes d'armes mais aussi l'épée d'un jeune seigneur perdu, il avait semble t-il remporté une petite victoire. Il voulu claquer des mains mais se ravisa lorsqu'il se souvint que sa main gauche était un membre artificiel ganté qui était encore en position du poing mais il adressa un immense sourire au Seigneur.


 « Veuillez m'excuser, Seigneur de Sombreval pour cette pathétique manœuvre mais je vous avouerai qu'avoir un seigneur tel que vous parmi mes rangs soit un soulagement pour notre survie ... »


Il regarda la Baronne qui n'avait pas bronché depuis quelques temps puis reporta son regard sur le rouquin.


 « Le mariage était la voie plus … « forcée » pour que vous deveniez mon vassal mais la manière la plus … chevaleresque est bien sûr le serment de vassalité envers un suzerain, seigneur de Sombreval, un mariage peut se briser mais pas un serment. »


Il attendit quelques instants puis reprit.


 « Vous n'en voulez pas à un vieux renard, j'espère ? »
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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptyMar 5 Fév 2019 - 20:07
La politique était un exercice ordinaire pour l'écrasante majorité des sang bleus. Oh, il existait bien quelques exceptions qui se désinteressaient du jeu pour des raisons plus ou moins nobles. Mais, la vérité était que cet art subtil et hypocrite coulait dans les veines des nobles. Ne faisant nullement exception à la règle, je n'avais pourtant rien d'un maitre en la matière. L'arène de la noblesse était néanmoins régie par des règles relativement strictes. La vassalité étant la première d'entre elle, il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'un baron se retrouve sous le joug d'un marquis qui se trouverait lui mème au service d'un comte. Je m'estimais pourtant tout à fait compétent pour mener ma barque dans un paradigme émergent des ruines putrides d'un monde dévasté par l'horreur morose de la Fange. Autrefois, la dame de Sombreval incarnait à la perfection le talent politique de sa maison là ou je remplissais les fonctions segneuriales. Intrigues de cour comme diplomatie Catherine savait sublimer ces nécessités politiques. La complémentarité de notre association ne faisait aucun doute et la prospérité du domaine était assurée. Force était de reconnaitre que je n'avais été qu'un disciple là ou elle avait été une incroyable maitresse. 


Car, tandis que je ne quittais pas le vicomte du regard sans me soucier comme d'une guigne de la présence volubile et un brin erratique de la baronne de Nera dans son dos je vis les divers éléments s'assembler devant mes yeux. Et un sourire amusé s'élargissant de plus en plus semblait illustrer cette prise de conscience du lapin comprenant qu'il se trouvait entre les griffes du renard. La missive pour commencer. Alléchante pour n'importe quel noble célibataire de l'Esplanade. La dot de belle proportion ainsi que la perspective d'une alliance avec un seigneur aussi puissant et connu que le Terresang ne pouvait qu'appater nombre de sang bleu de rang moindre. Or, quel pouvait ètre l'objet ici ? Agrandir sa clientèle, affirmer une suprématie dans la ville haute, se constituer une vassalité utilitaire car armée avec la bienveillante indifférence du duc. L'appat avait donc été la main d'une baronne douarière à la fortune conséquente. Une tactique absolument imparable ! Aux romantiques veufs ou célibataires l'on faisait miroiter une union avec l'une des plus belles femmes de la noblesse exilée. Aux ambitieux, celle avec une maison puissante et renommée. Aux endettés, la perspective d'un pactole succeptible de mettre de l'eau dans la boisson afin de se refaire une santé financière. Chaque intérèt potentiel pris en compte dans la manoeuvre pourtant prévisible et évidente l'on n'avait plus qu'à subir l'estocade drapé de courtoisie. 


Je m'étais présenté ici sur l'insistance de mes vassaux m'enjoignant à me remarier afin de perpétuer le sang et le nom des Sombreval mais avec le gout de l'or sur la langue. Et voilà, que j'avais été baladé et mené par la baguette par Alexandre de Terresang avec un brio certain. Je ne m'étais pas figuré que le vétéran et maitre de l'ordre pouvait s'avérer un joueur d'échec aussi impitoyable et masqué. Le sourire sur mes lippes était débordant de sincérité et intérieurement je sentis le rire effleurer. Mes vassaux devraient tirer une drole de mine lorsqu'ils apprendraient cela. Et si d'audace, un de ceux-ci trouvait à y redire à cette situation je lui soulignerais simplement que je risquais fort bien de me passer de conseils pareils à l'avenir. M'interrogeant sur la scène ménagère aux allures conjugales, je cherchais à estimer si tout cela n'avait pas fait parti du stratagème vicomtal. Je n'avais de toute manière pas de quoi ètre mécontent. Cette union avec l'ordre de l'Astre d'Azur j'y avais pensé à de nombreuses reprises par le passé. Alors, certes une intégration pure et simple avait des airs de défaite au vu de mon attachement à l'indépendance de ma bande armée mais le financement partiel pesait bien plus lourd que mon égo. 


Les fonds manquaient partout et l'Esplanade elle-mème ne se parait plus du mème luxe insolent. Et, le serment de vassalité sans le mariage affhérent pouvait également ètre percu de la mème manière. Je ne m'en offusquais guère. Un baron n'était après tout qu'un noble de moindre rang et la suzerainté était naturelle. Je regrettais seulement de ne pas avoir ergoté sur le taux de financement afin de le porter à une demi douzaine de pourcents supplémentaires. Il m'était impossible de porter le sujet sur la table désormais que je m'étais engagé. Car, comme je l'avais rabaché à Victor de Rougelac lors de notre entretien la parole d'un de Sombreval valait de l'or. Raison pour laquelle j'évitais de la donner à tord et à travers. Pourtant, un gout amer vint se distiller dans ma bouche. "Votre grandeur, je dois reconnaitre que vous maniez la flatterie bien mieux que moi pour parvenir à rendre la dite manoeuvre fort habile au demeurant particulièrement gratiffiante." Le vicomte de Terresang porta son regard dans son dos sur sa belle-soeur avant de le ramener sur moi. 


Je cherchais à déceler les raisons de l'amertume naissante qui me tenaillait de plus en plus. Mais, je ne parvins pas à mettre la main dessus. Mon sourire se figea sur mes traits dans une crispation incongrue tandis que j'écoutais le maitre des lieux me rappeller que le serment était bien plus engageant qu'une union maritale. Diantre qu'est ce qui pouvait me tirailler ainsi ? "Oh mais je comprends bien en effet vicomte. Un serment de vassalité est plus précieux qu'un lien de parenté car l'on a déjà vu des parentèles se mettre réciproquement des batons dans les roues. Eh bien considérez que vous avez le mien." Je finissais par me remémorer les circonstances de la mort de mon père, Alexandre de Sombreval quelques années avant la Fange. Une guerre frontalière aussi brutale qu'expéditive entre le comté de Rosecroix et le duché du Morguestanc. Or, si je ne m'abusais le vicomte avait été le gardien des marches du Morguestanc. Il me semblait particulièrement ironique de me retrouver dès lors à son service. Cependant, il ne fallait pas exagérer les choses. Mon nouveau suzerain n'était pas celui qui avait vaincu mon père car ce dernier était mort d'un carreau au défaut de l'armure. Pourtant, je ne parvenais pas à me défaire de l'amertume. Cela ne durerait guère. La guerre était aussi inhérente au mode de vie des sang bleus que la politique. 


A dire vrai, je n'avais pas vraiment de quoi jouer les effarouchés alors mème que mon ban avait anéanti celui de la maison rivale de la mienne suite à la défaite martiale face à la Fange. Je laissais mon sourire s'effacer de mon visage alors que je répondais à mon nouveau suzerain. "Absolument pas votre grandeur. La ruse du renard mérite toute l'admiration de sa victime. Votre manoeuvre manquait certainement de clarté cependant notre alliance bien qu'inégale me semblait nécessaire." Cette entrevue mystérieuse avait perdue de sa faconde et ces modalités réglées je ne doutais guère que sa fin s'annoncait proche. J'étais venu pour des fonds, je repartais féal. Cela ne manquerait pas de faire une excellente balade moqueuse par les soins de ser Francis mais pour l'heure, je saisissais de nouveau ma coupe de vin et la portais à mes lèvres. Cette nouvelle vassalité n'était peut-ètre pas aussi douloureuse qu'il n'y paraissait car si un vassal devait le service à son suzerain celui-ci n'était pas qu'affublé que de droits vis de ce dernier. Tandis que je savourais l'apreté de la boisson écarlate je revis Cat me sermonner vis à vis du fait que je ne m'intéressais guère suffisamment à la politique. Je lui répondais que cela serait contre productif puisque je l'avais elle.
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Adelaïde de RougelacComtesse
Adelaïde de Rougelac



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptyMar 5 Fév 2019 - 20:22

Peut-être avait-elle été injuste avec Ulysse… Après tout ce dernier semblait bien enclin à aider la population, tout comme elle et tout comme l’ordre. Ceci dit, cela ne voulait pas dire que l’idée d’un mariage avec ce dernier l’enthousiasmait pour autant. Mais la discussion avait dévié d’une façon inattendue et il semblait bien qu’Alexandre ne se fût servi d’elle comme un appât, ce qui semblait avoir fonctionné. Adelaïde fixa Ulysse dans gêne alors qu’il expliquait sa façon de parler, puis, lorsqu’Alexandre rétorqua, elle comprit que sa place n’était pas ici. Un mariage certes, elle avait son mot à dire. Un serment entre un vassal et son suzerain? Non… Ce n’était pas convenable d’y être présent et ces négociations ne la regardaient pas. Il était donc temps de laisser les deux hommes entre eux. Avant que le Baron de Sombreval puisse répondre à la question du Vicomte, Adelaïde les interrompit, une nouvelle fois, mais avec un ton beaucoup plus doux et surtout beaucoup plus humble.


« Pardonnez-moi de vous interrompre, Votre Honneur. Lorsqu’il était question de mariage, je crois que ma présence était nécessaire. Mais ce n’est plus le cas, maintenant. » Adelaïde lui fit un sourire timide, avant de contourner le bureau pour s’arrêter devant le Baron. Elle baissa le regard encore une fois, avant de se mettre à genou gracieusement devant Ulysse, puis prit doucement une de ses mains dans les siennes en relevant son regard vers le sien. « Pardonnez-moi mon entrée, disons fracassante ainsi que mon attitude hautaine votre grandeur. » Elle prit un moment pour essayer de déchiffrer puis continua, non sans le lâcher du regard; « C’était une action inacceptable et je vous prie d’accepter mes plus sincères excuses. » Elle était honnête et espérait qu’Ulysse puisse le voir dans son regard. En tant que tel, Adelaïde n’était pas une mauvaise personne, elle avait un caractère bouillant- certes. Mais ces intentions étaient toujours bonnes – ou du moins le croyait-elle. La jeune femme se leva en lâchant la main du Baron, avant de jeter un regard sans expression à Alexandre. Puis se retourna une nouvelle fois vers Ulysse. « J’espère que vous vous épanouirez dans l’ordre. On ne peut dire qu’elle ne manque pas d’homme comme vous. Sur ce, je vais me retirer. » Elle fit une légère révérence en continuant; « J’espère vous revoir dans de meilleure circonstance, votre honneur. Je vous souhaite une bonne journée. » Elle se retourna vers Alexandre avant de murmurer; « Je voudrais vous parler plus tard. » N’attendant pas la réponse de son suzerain, la baronne sortit de la pièce pour aller retrouver le couturier qui devait l’attendre dans ses appartements. Cette robe était magnifique, certes, mais affreusement lourde à porter. Il pourrait certainement faire quelque chose pour l’améliorer…

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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptyMer 6 Fév 2019 - 15:29
Alexandre se voyait soulager de voir que le jeune Sombreval ne voyait pas d'outrage à son encontre avec sa petite manipulation … il n'était pas un maître dans cet art, au contraire, il débutait mais il voyait qu'il allait vite apprendre même si ce n'était pas sa tasse de thé…. Par contre, une chose fit tilter le Vicomte, c'était sur les mots « Alliance Inégale » … hm, le Terresang ne lui avait fait que lui faire faire une alliance avec l'Ordre, il n'avait pas encore énoncé l'alliance vassalique entre les deux seigneurs mais il eut tout de même un petit sourire.

Ce sourire disparut lorsque Adélaïde ouvrit la bouche … bon sang, qu'allait-elle dire une fois de plus ce disait-il mais il … fut agréablement surprit lorsqu'elle lui demande de l'excuser pour son comportement … Alexandre se mit à rire intérieurement, elle avait bien raison de le faire, c'était une manière assez mal élevée d'entrer ainsi dans une pièce où se déroulait possiblement l'avenir d'une personne voire de plusieurs personnes. Il se disait que peut être la jeune baronne n'était pas bourrue que cela mais cette façade de jeune femme désolée devait bien se terminer là lorsqu'elle lui énonça qu'ils auraient à parler après cette entrevue … oh, il allait lui parler … quand il aura quelque chose à lui dire pour le moment, il voulait lui faire comprendre qu'il n'allait pas lui pardonner cette entrée sans invitation dans ces pourparlers.

Elle sortit alors hors de la pièce et Alexandre attendit quelques instants pour ouvrir la bouche puis regarda le scribe au fond de la pièce qui avait semble t-il voulu décrire la scène qui s'était passée à l'instant tel que l'on pouvait l'entendre au son de la plume qui crissait sur le parchemin.

 « Messire Denric, vous ferez abstraction de toute présence de la Baronne de Nerra dans cette pièce … je ne veux pas voir un seul écrit sur sa personne dans vos chroniques… elle n'était pas autorisé pour venir dans cette pièce et par conséquent sera effacer de tout papier, merci. »

Dit-il en buvant une gorgée de son vin avant de reporter son regard sur Ulysse, il se cala alors au fond de son fauteuil et prit la parole.

 « Il y a des fois où j'aimerais me retrouver avec une dizaine de Fangeux en tête à tête plutôt qu'avec la Dame de Rougesoleil ... »

Il regarda durant un instant sa main artificielle et eut un léger sourire.

 « Dîtes vous que Alice … ma défunte épouse et feue la sœur de la baronne de Nerra était pire … une vraie dragonne qui se changeait en agneau quand la tempête passait … bon sang/ »

Il eut un léger sourire triste tout en le regardant.

 « Elle est morte aux portes de Marbrume avec les gens des de Sarosse … je n'en veux pas au Duc … du moins plus maintenant si cela est votre pensée. Je l'ai retrouvé quelques semaines après transformée en Fangeux … je n'ai pas pu la tuer jusqu'à ce que je la retrouve en mai 1165 où je l'ai brûlée comme elle le méritait … c'est aussi à cette période que j'ai perdu ma main. »

Dit-il en montrant sa prothèse qui ressemblait à une véritable main gantée dans du cuir.

 « Comment est morte la vôtre … si ce n'est pas indiscret. »
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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptyMer 6 Fév 2019 - 23:15
Le vicomte de Terresang venait de se faire un nouveau vassal d'une manière bien éloignée de l'image de preux seigneur un peu brut qui lui collait d'ordinaire à la peau au sein de l'Esplanade. Le serment de vassalité que je venais de prononcer ne me dérangeait pas outre mesure et je pouvais mème aller jusqu'à admirer le talent de la manoeuvre du maitre et fondateur de l'ordre de l'Astre d'Azur en dépit de l'amertume soulevé par la réminescence des circonstances de la fin de guerrier de feu mon père Alexandre de Sombreval ainsi que par le fait d'avoir été trompé comme  un vulgaire noble héritier qui n'aurait pas des années d'expérience en politique cependant je ne parvins guère à faire de nouveau flotter un sourire sur mes lippes. L'alliance avec la maison de Terresang prenait une forme moins avantageuse pour ma personne et ma maison mais cela n'avait guère d'importance. L'arène politique de la cité ne m'avait que bien peu intéressé jusque là et continuerait certainement peu de le faire dans les semaines à venir. Fort de ma loyauté absolue à la maison ducale, j'avais mené ma compagnie et mes vassaux en me contentant d'assurer mes devoirs d'exilé vis à vis de l'hote vénérable ayant donné refuge à mes hommes. La lutte contre la Fange et pour la survie de Marbrume nécessitait de travailler en groupe plutot que de manière égoiste et individuelle alors je m'y astreignais malgré mon gout de l'indépendance. 


Pourtant, pourtant moi dont le sens de l'auto dérision était notoirement important comme pouvait en témoigner les participants du mouvementé bal masqué de la Chope sucrée ne parvenait guère à me draper de nouveau dans ma nonchalance pleine de morgue et à rire franchement des évènements. Je découvrais probablement que se faire avoir était aussi désagréable que l'on le prétendait. Cela ne tarderait pas à me passer mais pour l'heure ma mine n'avait véritablement plus rien de celle du joyeux invité. Fiers comme le Griffon était la devise des Sombreval et je me rendais tristement compte que celle-ci était terriblement bien choisie. Alors que la discussion avec le vicomte de Terresang reprenait suite à ses excuses quant à la manoeuvre politicienne dans laquelle il m'avait mené, la baronne de Nera toujours placé derrière son suzerain ou devrais-je dire le notre interrompit le cours des négociations. Ou du moins l'échange d'amabilités policées auxquelles nous nous livrions pour tenter d'effacer la gène de la révélation. Le ton humble qui s'éleva me prit véritablement de court. La dame de Rougesoleil aurait du s'avérer plus que satisfaite et soulagée de ne pas me compter comme futur époux puisqu'elle avait à peine masquée son refus net et profond de devenir une de Sombreval. Aussi, ce changement radical m'interloqua quelque peu. Je reportais mon attention sur la jeune femme et répondis d'une voix mesurée. "Mais nul besoin de vous excuser. Vous avez le droit de vous exprimer madame. Je comprends fort bien que vous souhaitiez vous retirer. Vous rencontrer fut un..véritable plaisir."


La belle-soeur de mon hote m'adressa un sourire poli et timide avant de se déplacer. Croyant qu'elle se dirigerait vers la sortie, je saisissais quelques raisins sur le plateau prévu par le vicomte et allais les porter à mes lippes au moment ou mes yeux se portèrent sur son jupon. Je relevais la tète vers la baronne mais celle-ci me surprit en se mettant à genou dans une révérence extrèmement soignée. Les jupons voguant autour de sa personne dans un déluge de soie. Reposant les raisins sur l'accoudoir, je fixais un regard interrogateur sur la jeune femme qui saisissait dans la foulée une de mes mains. Nos regards se croisèrent tandis qu'elle s'excusait pour son entrée fracassante pleine d'impertinence et d'un brin de mépris. Un modeste sourire vint se ficher sur mes traits un brin amusé car je n'aurais pas imaginé l'impétueuse sang bleu prendre la peine de s'excuser pour l'affront infligée. Il semblait que les apparences soient extrèmement trompeuses au palais des Terresang. Je devrais certainement prendre le pli et me méfier. "Vous étiez simplement préoccupé par votre sort. Je ne comprends que trop bien l'émoi qui fut le votre madame. Comment pourrais-je vous tenir rigueur de ce qu'il s'est passé après de si gracieuses excuses ? Vous ètes toute pardonnée baronne." Quelque chose dans les yeux de la baronne me poussa à croire en sa bonne volonté. Celle-ci semblait sincère et quand bien mème elle ne le serait pas. La forme tant que le fond suffisait à oublier l'injure passée. La baronne finit par se relever gracieusement -toujours- et se diriger vers la porte imposante. Elle se retourna peu avant sa destination. "Vous me flattez baronne. J'ai pour ma part hate de mettre mon épée à l'épreuve au nom de l'ordre." La Rougesoleil m'adressa une révérence respectueuse qui n'aurait pas dénoté dans une cour royale. "Je l'espère également madame. Puissiez vous passer une agréable journée." 


De nouveau seul avec mon futur suzerain, je saisissais ma coupe de vin et la vidais d'un trait avant de la reposer doucement sur la table basse. Quelques mets accompagnèrent la descente écarlate tandis que le vicomte stipulait au scribe de ne pas prendre en compte dans son compte rendu le passage de la baronne. Le vicomte avait eu raison de me conseiller le fromage. Apre à la première bouchée mais délicieux dans la foulée. Une tranche de jambon fumé clotura cette goinfrerie soudaine. Alexandre se renfonca plus confortablement dans son fauteuil tout en savourant sa coupe de vin alors que je reportais mon attention sur sa personne. Un sourire cette fois franchement amusé s'enracina sur mes traits tellement brusque que je ressentis l'élan des cicatrices faciales pour la première fois depuis bien longtemps. 


"Oh mais je ne comprends que trop bien votre grandeur. La perspective parait plus raisonnable je ne peux que le confirmer."


Le maitre de l'ordre regarda l'emplacement de ce qui aurait du ètre sa main gauche avec nostalgie tout en souriant et je ressentis une bouffée de solidarité sans me figurer pourquoi. Peut-ètre parce que les séquelles de ma torture par les sbires du baron de Blanchedague étaient bien visibles sur ma peau ou parce que je ne m'imaginais pas quelle serait mon desespoir si je perdais ma main d'épée. Cela me paraissait inconcevable. Je n'en admirais que plus le vicomte de continuer à aller sur le terrain et mener des hommes en personne. 


"Eh bien monsieur le vicomte. Je crois que je vous admire encore plus que je ne le faisais. Une dragonne sommeillerait donc en bien des femmes car la mienne avait également un fort caractère."


L'humour distillé aurait pu faire son effet si l'évocation de Cat n'avait pas le pouvoir mystérieux autant qu'implaccable de balayer brutalement toutes les émotions rivales des plus sombres et moroses. Cette remarque relative de manière voilée au veuvage du vicomte eut au moins le mérite de chasser le ressentiment précédent. C'était un sujet bien sensible et savoir que mon suzerain avait peut-ètre connu le mème sentiment me permettait de l'apprécier un peu plus en dépit des circonstances. Je lui rendais son sourire bien que le mien fut semblable à une entaille acérée. Mes yeux s'écarquillèrent de surprise devant l'aveu d'Alexandre quant à la tragique fin de son épouse. Ma méfiance quant à sa personne au vu de la responsabilité ducale dans cette perte douloureuse n'eut guère le temps de prendre racine car le vicomte y mit rapidement un terme. Je répondais d'une voix douce. "Je vous présente mes condoléances pour votre épouse avec bien du retard certes mais le temps n'atténue que bien peu la peine. Vous avez fait ce qu'il fallait votre grandeur. Je pense que laisser nos proches dans l'état de créatures du fléau est pire que la mort qui doit leur paraitre douce si jamais il subsiste une part d'humanité en eux." Je me gardais bien de dire quoi que ce soit sur le choix impitoyable du duc qui avait profité de l'occasion pour éliminer arbitrairement la maison rivale de la sienne ou du moins lui porter un coup suffisant pour affirmer son emprise totale sur Marbrume. En tant que partisan de Sylvur, je comprenais son choix mais en tant qu'homme je ne pouvais que le déplorer en apprenant ce qui était arrivé à la soeur de la baronne de Nera. Toute lueur quitta mon visage suite à l'interrogation vicomtale qui n'était que juste puisque ce dernier s'était ouvert. 


Je fixais quelques instants sa prothèse gantée avant de plonger mes yeux dans les siens. J'aurais pu argué que je ne lui avais pas demandé de me parler de ce moment douloureux mais cela serait discourtois. "Mon suzerain avait convoqué le ban pour tenter d'écraser le fléau. Nous n'imaginions pas que les tactiques martiales prétendumment supérieures des hommes se verraient subjuguées par une masse informe de non morts. Et pourtant... Lorsque nous avons retraité j'étais persuadé que je retrouverais les miens et que nous n'aurions qu'à nous barricader dans la forteresse pour résister à cette vague putride inaltérable. J'avais tord. Nous avons atteint le domaine de nuit et la suite fut un véritable cauchemar. L'infection nous avait précédée. J'ai bien retrouvé Catherine mais ce n'était plus elle. A sa place, sous ses traits autrefois gracieux, dans sa robe d'ébène un monstre. Malgré cela, j'ai tenté de la maitriser mu par l'espoir fou qu'un remède verrait le jour et que je pourrais retrouver ma moitié. Je n'ai pas eu le choix vicomte. Je n'ai pas eu le choix. Ma dague s'est plongée dans la cervelle en décomposition et elle s'est éteinte dans mes bras. Je suis resté un certain temps ainsi à murmurer des excuses jusqu'à ce que mon frère ne vienne me tirer de ma torpeur. Mon frère s'est sacrifié pour barricader la grande porte et nous avons tout brulé. Mais en dépit de ces cendres, ce souvenir ne cesse de me poursuivre." Je détournais le regard par pudeur. Fidèle à la devise de ma maison, je ne souhaitais nullement que le Terresang voit mon trouble et mon émotion déchirante.
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptyVen 8 Fév 2019 - 21:55
Ulysse pensait certainement bien faire en lui disant qu'il avait bien fait de brûler le cadavre de son épouse qui ne l'était plus depuis bien longtemps … oh, oui, il le pensait aussi mais après sa deuxième mort le Vicomte avait passé la nuit à enterrer la défunte dans le sol humide près du Pavillon de Chasse … ce n'est que lorsque le prêtre et le confesseur de Alexandre, Philippe de Tourres lui avait rappelé le décret ducal sur le fait de brûler les morts qu'il ne l'avait fait … et encore, il avait était aidé par de Tourres, il n'aurait pu le faire seul.

Il émit un raclement de gorge en signe d'acquiescement pour lui signifier qu'il retenait le fait que lui aussi pensait que peut être les Fangeux avaient encore une once d'humanité … peut être était-ce le cas … au jour d'aujourd'hui on savait peu de chose à propos de ces créatures mis à part qu'elles étaient aussi intelligente et agressive que l'homme, qu'une de ces créatures valait dix hommes et qu'elles craignaient le sel … c'était une bien maigre consolation pour toute les morts qu'ils avaient enduré.

Alexandre écouta alors le récit du rouquin … il commença par le fait que les Fangeux avaient submergés les formations martiales des hommes … oh oui, il ne pouvait qu'acquiescer à cette information … malgré l'armée frontalière et les larges palissades aux frontières que le Vicomté avait fait ériger voilà des années avant la fange, les créatures avaient réussi à submerger les hommes endurcis de Terresang … il avait était en première ligne avec une centaine de ses hommes, alors que des rumeurs qui n'étaient que des ont-dits et que des dizaines de réfugiés venaient en masse pour sauver leur vie, et malgré leur entraînement rigoureux les Terresang avaient essuyé une première lourde perte en perdant la première section de la palissade qui comptait quatre camps principaux. Il savait donc que ces créatures étaient rusées et que sans en connaître la moindre ficelle, un homme voire cent ne pouvaient pas en arriver à bout sans savoir … d'ailleurs, c'était ce que la plèbe avait compris durant l'attaque de la Hanse.

Il continua son récit sur la mort de la Dame de Sombreval … retrouver ainsi son épouse… le Vicomte savait que cela était un pur déchirement, il était lui même resté cloîtré sur le sol … il avait failli en mourir si la Haldonores n'avait pas était là mais ce qui chagrina Alexandre c'était que le jeune Baron pensait qu'un remède aussi tôt dans la Fange verrait le jour et il n'eut d'autre choix que de l'éliminer laissant également son frère se sacrifier pour évacuer le plus grand nombre. Il remarqua que le moustachu roux détourna le regard et il eut un demi sourire.

 « Sachez que je ne suis plus à une larme près Ulysse … si vous permettez que je vous appelle Ulysse, appelez moi Alexandre en retour, nous sommes entre nous. » Il but une gorgée de son vin puis reprit.  « Un humain se distingue par ses émotions et par ses pleurs … si vous pleurez c'est que vous êtes un homme, c'est que votre coeur bat … laissez vous allez et montrez à ces créatures qu'un homme est plus fort qu'eux lorsqu'il a la rage au ventre et qu'il montre ses émotions mais ces dernières peuvent être de ferventes ennemies, il en est certain. »

Il observa alors le soleil par delà la fenêtre derrière le scribe qui semblait toujours entrain de noter ce qui se disait dans la pièce puis il reporta son regard sur Ulysse.

 « Voulez vous déjeuner avec ma personne, Baron de Sombreval ? Nous pourrons ainsi parler de notre nouveau lien entre vassal et suzerain … et … discuter de ce que je veux vous apporter et ce que vous m'apporterez … car nous avons entendu d'une alliance entre les Griffons et l'Ordre mais pas entre Sombreval et Terresang. »

Il arborait un sourire encore attristé parce qu'il venait d'entendre, Alexandre n'était pas un con manipulateur, il avait convenu d'une alliance entre leurs deux organisations mais ils n'avaient pas parlé des clauses de l'alliance vassalique entre les Maisons Terresang et Sombreval, pour Alexandre c'était quelque chose de différent … c'était deux entités bien séparées et peut être que le jeune Sombreval ne l'avait pas compris de cette manière.

 « Le déjeuner sera servi à midi et trente minutes … il nous reste un peu moins d'une heure … vous pouvez donc allez vous rafraîchir et revenir par chez moi avec une nouvelle vision de notre avenir à tout les deux. »
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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptyMar 12 Fév 2019 - 23:19
Si des réserves avaient pu naitre en mon coeur eu égard à la manoeuvre habile mais désagréable dont j'avais été la victime par le biais d'une missive trompeuse celles-ci s'étaient vu balayées sans ménagement par le souffle conciliateur d'une tragédie jumelle. La vie m'avait appris que rien ne rapprochait tant les vivants que la mémoire des morts ainsi que la souffrance dont elle était tributaire. La crispation des muscles de mon visage s'estompait peu à peu à mesure que le vicomte partageait avec moi l'horreur nimbée de tristesse qu'il avait ressenti lors de la perte de son épouse. Désarmé face à la douleur que je reconnaissais pour en subir encore actuellement les effets, je sentis de nouveau l'admiration naissante du début de la conversation revenir au galop. Car, Alexandre de Terresang avait quant à lui vaillement vaincu le cauchemar de la disparition là ou je me noyais encore au milieu de l'océan. Du moins, c'est ce qu'il me semblait alors que je me trouvais face à lui. Je ne pouvais néanmoins présager d'une quelconque mélancolie cachée bien que j'abrorais la mienne au quotidien. Durant quelques secondes, je m'intérrogeais sur la bienséance de ma réponse vis à vis du bien fondé du bucher funéraire mais je ne tardais pas à laisser filer. L'homme devant moi ne m'apparaissait guère comme capable de s'offusquer d'une telle abrupté involontaire. 


Pour autant, ma propre épouse que j'avais délivré de la Fange à contre coeur et seulement parce qu'elle n'aurait malheureusement pas hésité à m'arracher la gorge avait également fini dans les flammes de la forteresse de Sombrelac. A l'instar des dépouilles de mes deux fils et de nos gens coincés là-bas sous la forme détestable de revenants affamés. Et Achille, mon frère, mon meilleur ami, mon pillier et compagnon d'arme. Tant de choses, trop avaient brulées dans mon fief que j'aurais certainement trouvé inégale une réaction excessivement outrée du Terresang à mes propos. Je compatissais pourtant totalement à l'épreuve que cela avait du ètre pour mon futur suzerain. Je n'avais nul besoin de fermer les yeux pour revoir le masque mortuaire déformé et macabre de Cat ou la danse sauvage des flammes engloutissant tout sur son passage. Le raclement de gorge du vicomte m'indiqua son intérèt et éventuellement mème sa connivence quant à l'idée désormais oubliée que la Fange pouvait ètre résorbée de manière médicale ou scientifique. Pour ma part, je n'y croyais guère plus désormais mais cette espérance m'avait dévoré face au cadavre ambulant de ma Cat. 


Me livrer à mon tour fut couteux et éprouvant tant parce que je n'aimais pas livrer ce qui m'avait en partie brisé au premier venu mais seulement à des gens de confiance telle que Sydonnie et également par pudibonderie comme fierté devant la souffrance. Je me fis la réflexion qu'il valait de toute manière certainement considérer le vicomte comme tel car cela serait hautement nécessaire à notre collaboration féale. Achevant de narrer ma tragédie personelle, je détournais pudiquement les yeux de l'imposant seigneur pour nous épargner le spectacle lamentable des larmes menacant de dévaler la surface irrégulière et couturée de mon visage. Me faisant violence pour me maitriser, je finissais par reporter mon attention sur le maitre de l'Astre d'Azur qui arborait un demi-sourire. "Bien sur vicomte. Eh bien, Alexandre j'imagine bien que vous avez du ètre témoin de nombreuses erruptions lacrymales mais je pense que je vais nous épargner ce bien triste tableau." Ma voix se fit chevrotante animée d'une certaine colère lorsque je reprenais. Colère due à la Fange et ses affres, cette marée inaltérable et en rien aux propos vicomtaux. "Je suis totalement d'accord avec vous Alexandre. Ces sentiments sont ce qui nous distingue de ces créatures. Nous rendent supérieurs cependant la rage est bien mauvaise conseillère là-dehors ou règne la fange. Nombreux sont ceux l'ayant appris à leurs dépens." 


Le regard du vicomte se porta par delà ma personne et je portais un quartier de pomme à mes lèvres tandis que ce dernier reprenait. Une expression maussade sur les traits j'acceuillis la proposition du vicomte d'un mince sourire poli. "Cela serait un immense honneur votre grandeur. La bonne chaire me semble un cadre en effet bien adapté pour une telle discussion. Je partagerais votre table bien volontiers vicomte." Le sourire triste de mon suzerain fut suivi des précisions nécessaires. "Midi et trente dites vous. Eh bien, cela me convient parfaitement. Je m'en vais donc de ce pas annoncer les nouvelles à mes vassaux et vous retrouve dans la foulée." Me levant lestement suite à ces bons mots, je serrais fermement la main de mon hote avant de quitter les lieux et retrouver ma garde dans le couloir.
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Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptyMer 13 Fév 2019 - 15:00
Il écouta alors la réplique du jeune rouquin, effectivement ... la rage était une très mauvaise conseillère mais elle faisait tellement de bien parfois ... sauf-ci vous alliez à l'extérieur, là elle était votre avis de décès.

Il eut un léger sourire et voulu se claquer les mains mais il se ravisa ... il avait un membre artificiel pas sûr que cela soit très recommandé et de toute façon, il n'aurait pas pu faire ce qu'il voulait ... z'avez déjà essayer de mettre une main en bois ,que vous ne controlez pas avec votre cerveau, paume en avant ? Alexandre non plus et il doutait de ses capacités pour le coup mais il se leva de son siège et prit la parole.

"Très bien, messire. Nous nous revoyons dans une petite heure ... histoire que je me débarbouille moi même et que j'aille affronter la colère d'une dragonne... si vous ne me voyez pas quand vous êtes de retour c'est que j'aurais était transformé en bûcher."

Il avait dit cela sur le ton de la plaisanterie mais tous les hommes savaient que la colère d'une femme n'avait d'égale que le fléau en dehors de ses murs et qui les terrassaient un à un.
 Il lui fit un signe de passer devant alors que l'érudit qui avait asissté à l'entrevu prit également congé non sans avoir un regard d'Alexandre lui signifiant de les suivre... pauvre homme, lui qui avait rangé son matériel d'écriture, voilà qu'il devait suivre deux nobles avec une lourde cassette autour du cou.
A la porte, le Vicomte serra la main du jeune rouquin avec un grand sourire, il avait attendu beaucoup de cette entrevue et il ne s'était pas trompé, le baron de Sombreval était quelqu'un qui avait de l'honneur et prêt à tout pour aider les plus miséreux ... il serait une recrue formidable pour l'Ordre et même si il l'avait quelque peu manipulé pour qu'il vienne jusqu'ici et même si il ne le montrait pas, il savait que le jeune seigneur était touché dans son égo.

"Nous nous revoyons donc après, messire."

Puis il referma lui même la porte de sa Résidence avant d'observer le seigneur à la tristesse incommensurable, partir avec sa suite. Il observa alors par la suite l'érudit et il se fit devancer par ce dernier.

"Voulez vous que j'assiste à votre déjeuner, seigneur de Terresang ?"

"Non, prenez congé Messire Denric... reposez vos yeux et restaurez vous.... vous mettrez ce que vous avez rédigé au propre lorsque tout cela sera fait."

"Bien, messire." Dit-il presque soulagé de pouvoir enfin se poser quelque part et respirer.

Alexandre quant à lui se retira dans les cuisines pour avertir les cuisinières qu'il prendra son déjeuner dans la salle à manger avec un invité et qu'ils ne seront que deux ... le menu ne sera pas fait de viande ou encore de riches produits mais le Vicomte s'en fichait bien de savoir ce qu'ils allaient manger, il y avait plus important.
Il se décida de mettre à profit l'heure qui lui restait pour rédiger une missive à l'encontre de Aymeric de Beauharnais pour l'avertir du nouveau soutien que l'Ordre venait d'acquérir puis il alla s'habiller d'une tenue plus adéquate pour un déjeuner d'affaire.

Alors que les cloches du temple sonnait midi, il était prêt à recevoir son invité habillé d'un pourpoint vert aux manches rouges ... les couleurs de sa maison, cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas arboré celles-ci pensant que c'était d'un âge révolu mais il fallait bien reconnaître que son habit lui allait mieux ... il trouvait même qu'il avait quelque peu maigri mais qu'importe. Son fourreau contenant son épée longue se trouvait à sa taille et entouré de trois hommes de sa garde personnelle, ils attendaient devant les portes de sa Résidence Privé qui avait était désertée par les nombreuses personnes qui étaient entrain de se former aux arts du combat ou encore aux soins le matin même pour se restaurer et se reposer d'une matinée bien rempli.
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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptyMer 13 Fév 2019 - 18:08
Le froid mordant de cet hiver détestable ne tarda pas à nous ceuillir mon escorte et moi mème alors que nous quittions d'un pas martial l'enceinte agitée mais chaleureuse du manoir de Terresang. La température avait à peine variée depuis notre irruption matinale devant le quartier général urbain de l'ordre de l'Astre d'Azur. Un ordre auquel j'appartenais désormais à l'instar de mes hommes ce dont j'avais encore un peu de mal à appréhender. Pourtant, il faudrait bien que je leur annonce ma nouvelle allégeance et donc la leur par extension. Je resserais ma lourde cape et passais la capuche fourrée sur mes filaments crépusculaires avant de me diriger vers la ville basse. Dans une organisation fort étonnante, il s'avérait que les résidences de la noblesse donnaient l'impression de s'etendre selon un lignage hiérarchique ainsi mon rang baronnial justifiait une demeure à mi-chemin de la forteresse ducale et du reste de la cité. Je marchais d'un pas nonchalant bien que rapide et laissais mes pensées se disperser dans diverses directions alors que mes hommes d'armes m'encadraient en silence. Que diraient mes vassaux qui m'avaient enjoints à venir rencontrer le vicomte eu égard à cette proposition matrimoniale ? Leur insistance était née de leur inquiétude quant à la continuité de ma maison. 


Ainsi, il fallait également le confesser d'une lucidité bien réelle vis à vis de nos difficultés financières. Encore que de leurs points de vue priorité était donnée à une union maritale et la naissance d'héritiers. Je décidais finalement de laisser mon esprit se focaliser sur le repas et la discussion à venir avec mon nouveau suzerain. Nous finimes par atteindre le portail du manoir et pénètrèrent dans l'allée pour trouver Ser Francis et deux autres chevaliers assis sur les marches de l'entrée en sirotant une coupe. Rabattant ma capuche doublée, je laissais un sourire amusé teinter mon visage d'une certaine joie. "Je me gèle tellement que je suis prèt à me précipiter devant la cheminée et je vous trouve tous trois négligemment installé ici comme si le printemps nous caressait de sa douceur. La boisson ne vous aurait-elle pas happée dans ses filets messieurs ?" Francis, George et Simon se relevèrent sans un mot et ce fut mon compère de toujours qui m'apprit qu'ils souhaitaient s'aviser de mon expression afin de jauger si un heureux évènement illuminerait la demeure dans les semaines à venir. Les trois gentilhommes étaient bien au fait de ma répulsion à reprendre épouse. "Au vu de ton sourire canaille j'imagine qu'il n'y aura pas de madame de Sombreval ?" Je me contentais d'un simple haussement d'épaule avant de reprendre. "Fais rassembler tout le monde dans la grande salle et dis à un écuyer de se tenir prèt à monter." Cette fois nulle question sur les lèvres fraternelles. Le chevalier sachant pertinnement au vu de mon regard que nulle réponse n'aurait franchi le seuil de mes lippes agressées par l'hiver.


(...)


Le miroir de plein pied me renvoya une image bien élégante de ma personne tandis que Penelope me passait une cape aux nuances dorés sur les épaules avant de l'accrocher à une broche en forme de griffon. Drapé de jais à l'exception de ma ceinture et de cette pièce de tissu sur mes épaules je me fis la réflexion que tant de solennité était certainement excessive sans pour autant regretter de m'ètre appreté de la sorte. Je n'avais plus porté cette tenue d'apparat depuis bien longtemps désormais bien plus habitué au plastron de ma dossière et à des jambières de plate plutot qu'à la sensation soyeuse d'un tissu d'une telle qualité. Accrochant mon épée courbe et son fourreau sur mon flanc gauche, je placais la dague à l'opposé. Une fois affrété je quittais mes appartements et rejoignais mon escorte dans l'entrée. J'avisais l'expression de Ser Francis qui cette fois avait tenu à m'accompagner chez le maitre commandant de l'ordre de l'Astre d'Azur. Celui-ci était chamarré de ses propres couleurs de l'hermine sur du pourpre par dessus le plastron et arborais une mine peu amène. Si, l'intégration à l'ordre le plus prestigieux de Marbrume en tant que force armée semi indépendante n'avait dérangée aucun de mes hommes. 


L'allégeance en avait étonné plus d'un car tous mes vassaux les premiers connaissaient parfaitement mon gout pour l'indépendance. Détester recevoir des ordres de quiconque me collait semble-t-il à la peau. Mais la moitié d'entre eux avaient fini par se plier à mon point de vue sur l'opportunité que représentait ce rapprochement et ce lien vassalique avec une figure majeure de l'Esplanade. Les trois autres renaclaient comme de vieux destriers peu décidés à s'engager dans un traquenard. Les chatellains Desmond de Franchemarche, Emilien de Rougecoeur et le banneret Gaston de Branchenoire estimaient que le vicomte s'était montré déloyal en faisant miroiter une union aussi prestigieuse en vain dans le seul but de s'attirer ce serment. Mais, je savais qu'ils finiraient par rentrer dans le rang. D'autant plus si Alexandre de Terresang parvenait à effacer l'offense au cours de la discussion à venir. Quant aux hommes à la caserne le messager m'avait dit qu'ils avaient souri devant le point du financement. Mes difficultés financières n'échappaient à aucun de mes soldats loyaux malgré tout. A dire vrai, l'avis qui m'importait le plus était celui de mon partenaire de toujours et celui-ci était mitigé. Passant une peau de loup sur mes épaules, je quittais ma demeure pour revenir sur mes pas.


(...)


Ce fut au son des cloches que nous apparurent dans le champ de vision du vicomte de Terresang nous ayant fait l'insigne honneur d'attendre notre venue au devant de son manoir et dans une fraicheur mordante. Parvenu devant les marches de son domaine, je m'inclinais respectueusement comme le ferait tout vassal et esquissais un modeste sourire. 


"Votre grandeur, j'ose espérer que nous ne vous avons point fait attendre trop longtemps. Je dois confesser que ces allers retours m'ont aiguisé l'appétit."
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Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptySam 16 Fév 2019 - 18:20
Spoiler:

"Tu lui fais confiance ?"

 Demanda alors Bertrand qui était derrière lui en compagnie  de Alaïna de Gangresang, la cousine d'Alexandre qui était désormais l'héritière d'une seigneurie de Terresang suite à la mort récente de son père. Ils constituaient les vassaux d'Alexandre mais aussi sa Garde ... bien sûr, il n'y avait pas là tout ses vassaux, la plupart étaient en mission pour l'Ordre ou formaient les paysans aux armes... il n'avait rassembler que ces trois là ... même si Bertrand était l'un de ses fidèles amis et qu'il était évident qu'il assiste à la réunion ou plutôt au déjeuner d'affaires et parmi eux se trouvait le fils d'Alexandre ... le fils bâtard légitimé ... il avait ordonné qu'il soit là pour qu'il apprenne les ficelles de la noblesse et surtout qu'il voit de ses propres yeux qui serait probablemin n'était pas spécialement son vassal après la mort de Alexandre -oui, probablement parce que pour l'instant c'est pas gagné- et on devinait que le gamin n'était pas spécialement enthousiasmé par cet événement.

"Qu'est ce que je fous là..."
 Dit alors Joris qui était habillé d'une tunique de lin blanche avec à sa taille son fourreau contenant une épée courte dont il savait maintenant presque se servir.

Alexandre se tourna vers son fils qui avait sans doute d'autre chat à fouetter... à l'instant il aurait probablement préféré cester chez lui avec sa femme et ses filles ou encore faire tourner sa boulangerie mais qu'importe, il l'avait somné de venir ici et ce n'était pas pour dire le contraire juste après.

"Tu es l'héritier d'un seigneur, tais-toi et tiens toi tranquille, je ne veux pas la moindre remarque durant ce déjeuner, prends sur toi et attends la fin ... tu verras, ça ne sera guère long."

Puis il se tourna vers Bertrand pour répondre à sa question.

"C'est un homme d'honneur du moins, je le pense ... il ne fera rien contre nous et il a une compagnie de mercenaire, c'est idéal pour nous ... et je l'aime bien."

"Tu fais trop confiance à la race humaine, Alexandre ... ah tiens, voilà ton protégé qui arrive."

Alexandre se tourna alors dans le sens où Ulysse s'approchait avec sa propre garde ... il avait bien fait de dire aux cuisines de faire du rab ... il n'allait tout de même pas laisser tout ce beau monde les regarder manger. Il eut alors un grand sourire à l'encontre du seigneur et se revoyait 20 ans plus tôt devant le corps du logis seigneurial de sa forteresse alors qu'il recevait les vaincus et celle qui allait être son épouse.

"Votre grandeur ... moi, Aaron de Frayer vous jure obéissance et jamais plus, nous ne ferons du tort à la Maison Terresang ... recevez en signe de tribut ma fille chérie."

Avait dit le traître de Frayer qui avait attaqué Alexandre sur ses terres sur ordre de feu son père mais le Vicomte revint à la réalité et il était devant sa résidence à Marbrume avec en face de lui, son nouveau vassal et à la place, il entendit.

"Votre grandeur, j'ose espérer que nous ne vous avons point fait attendre trop longtemps. Je dois confesser que ces allers retours m'ont aiguisé l'appétit."

"Eh bien, allons y messire de Sombreval ... nous feront les présentations dans la salle à manger, si vous le voulez bien." dit-il en faisant un petit clin d'oeil à l'encontre de son invité qui avait semble t-il amené sa garde ce qui n'allait pas conforter Bertrand de Montbard dans son impression de piège.

Le Vicomte se fit alors ouvrir les portes de sa Résidence par Anna, une jeune servante brune aux yeux bleus qui eut un grand sourire à l'encontre des seigneurs qui entrèrent dans la résidence mais bien évidemment, ce sentiment d'accueil chaleureux devait se terminer par deux gardes à la Rose de Sang sur le couloir déviant les étages. Ils demandèrent les armes de chacun et même celles du Seigneur des lieux ainsi que de la garde de celui-ci... oui, c'était un moment important pour chacun et le Seigneur Alexandre avait demandé qu'aucune arme ne soit visible durant le déjeuner.

Le Brûlé eut un léger sourire à l'encontre d'Ulysse et l'intima de le suivre jusqu'au fond du couloir du rez-de-chaussé tout près de deux rideaux pourpres qui fermaient une pièce qui après l'ouverture s'étalait sur toute la longueur et la largeur disponible, la salle à manger était une immense pièce décoré des différents portraits des aïeux d'Alexandre mais aussi des blasons à deux symboles représentants les nombreux mariages que la famille Vicomtale avait organisée durant les siècles derniers pour renforcer leur maison et par conséquent leur pouvoir, il y avait également les manières moins "familiale" comme le démontrait certain blason qui avait une épée au milieu de de la toile qui représentait la manière "guerrière" de la chose. Il y avait également des étagères et un petit bureau au fond de la salle où se trouvait trois hommes ... des scribes d'après le matériel d'écriture qu'ils avaient autour d'eux.

Au centre se trouvait une table ronde en chène avec autour, des chaises en bois ornées du symbole de la maison Vicomtale et deux cheminées encadraient cette dernière, un lustre semblait surveiller les personnes qui allaient s'asseoir tout autour de cette table qui avait était préparé pour que des hommes puissent manger.

Alexandre les firent entrer  et ce dernier alla s'asseoir sur une des chaises pendant que trois serviteurs s'approchèrent sur un signe du seigneur et leur demanda de faire quérir trois autres couverts pendant qu'un autre servant arrivait avec un plateau de boissons : Hydromel, vins, hypocras et même bière ... bon cela faisait très mondanités et on pouvait se dire que Alexandre était un hypocrite alors que le peuple mourrait de faim en dehors mais ce n'était rien de plus que des boissons dont il avait réussi à garder pour une telle occasion.

"Asseyez vous, messieurs ... tout d'abord, je tiens à vous présenter Dame Alaïna, Dame de Gangresang et Astrienne de l'Ordre de l'Astre d'Azur ... l'une des trois Astriens sous le commandement du Maître Azuréen."

La Dame mit la main sur le coeur puis se pencha en avant pour saluer son nouveau commandement et s'assied dans une mine sérieuse.  Alexandre sourit à sa cousine puis fit signe à Montbard de s'asseoir avant de le présenter.

"Seigneur Bertrand, Baron de Montbard, Chevalier de Terresang et Commandant de la Garde de Sang. Il est mon homme de confiance et ses paroles font loi lorsque je ne suis pas présent... il n'est pas pour autant soumis à l'autorité."

Le vieil homme à la barbe blanche s'assied également avant de saluer les hommes d'un sourire entendu puis Terresang montra son fils de sa main valide.

"Joris de ..."
"Joris Valk, mon seigneur."

Dit-il en coupant la parole de son seigneur et père. Alexandre le regarda d'un air noir ... cela n'allait pas commencer puis il reporta son attention sur Ulysse.

"Joris Valk, oui. Il n'est pas encore un Terresang ... étant un bâtard et même si il a était légitimé, il doit attendre ma mort pour hériter de mon nom ... aussi tard que possible, je l'espère." Dit-il en faisant un léger trait d'humour.

Joris s'assied alors à son tour avec une mine bougonne mais il salua tout de même ce beau monde.

"Comment s'appellent vos compagnons, Baron de Sombreval ?"

 Dit alors Alexandre tout en faisant signe à la servante de disposer et il prit de sa main valide le pichet de vin tout en le faisant montrer à Ulysse et ses vassaux.

"Un verre de vin ? Hypocras ? Hydromel ? Nous avons aussi de la bière ..."

Il remarqua alors que l'un des hommes du baron observait les scribes près du bureau
.
"Ne vous inquiètez pas messire, ce ne sont que des gens de lettres, ils n'ont pas de dague à leur côté et ils savent uniquement ce servir de la plume et des mots ... ce sont les scribes qui s'occuperont de retranscrire cette entrevue et messire Denric est en quelque chose sorte mon notaire seigneurial, il est là pour enteriner nos ... deux alliances en quelque sorte."
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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptyMar 26 Fév 2019 - 12:23
Drapé de jais liseré d'or dans une tenue élégante presque solonelle que je n'avais guère senti contre ma peau couturée depuis bien longtemps désormais, je me sentis de nouveau l'espace d'une gracieuse poignée de secondes véritablement baron. Comme si le fait de porter les couleurs de ma maison celle de mon père et de nos ancètres avant lui avait su réveiller en mon sein, la légendaire fierté que l'on pretait aux seigneurs Griffons du sud est de Langres. Bien plus habitué à des vétèmements plus fonctionnels de commandant d'une troupe sempiternellement sur le qui vive, à l'affut d'un contrat succeptible de renflouer des caisses bien mal en point ou simplement de remplir le devoir sacré envers la cité et son leader en se précipitant dans la boue et le sang de l'extérieur. Encadré par ser Francis de Sombrelame mon éternel compère venu lui aussi de manière notoirement présentable pour l'occasion. Le chevalier arborait une demi armure sous un tabard aux couleurs de sa propre famille de bannerets. D'ailleurs, mes trois autres compagnons tous porteurs de leurs éperons avaient pris exemple sur mon bras droit en alternant belle parure et signes de leur rang à travers l'éclat de l'acier poli. Réhaussant, la pièce de fourrure lupine sur mes épaules tandis qu'un panache de buée franchissait mes lèvres glacées je détaillais les environs d'un oeil nonchalant. Le silence régnait en maitre dans la modeste assemblée que nous composions. Que dire ? Tout avait été dit et parfois de manière bien houleuse dans la grande salle du manoir Sombreval autour d'un feu flamboyant et de coupes de vin chaud. Ma présence en ces lieux entérinait la victoire du vicomte, victoire pour laquelle j'avais milité auprès de mon maigre ban. Et qui expliquait en partie la mine vaguement mauvaise de Francis. On vous avait poussé à chercher femme afin de perpétuer le nom et la lignée de votre maison Ataman et voilà que vous revenez vassal d'un vicomte. 


Mille questions n'avaient cessées de me tarauder sur le chemin du retour vers l'imposante demeure fourmillante. Mais, je les avais chassé subrepticement. Les temps changeaient, l'or se faisait rare, l'indépendance devenait de plus en plus couteuse et mal vue car source de suspicion, les hommes décidés à oeuvrer pour l'avenir de la cité se devaient de s'unir ou ils périraient chacun dans leur coin. Venais-je de me vendre comme une catin ? Avais-je trahi l'esprit que j'avais moi mème insufflé aux Griffons ? Seul l'avenir me permettrait de connaitre les réponses à ces interrogations cependant s'il y avait une chose que je ne regrettais nullement c'était d'avoir prété serment à Alexandre de Terresang. Un homme de cette trempe et de cette droiture -en dépit des raisons présentes- méritait loyauté. Du moins l'espérais-je sincèrement. Le maitre des lieux finit par se présenter quelques instants plus tard en compagnie de trois personnes dont une femme équipée de pied en cap. Des membres de l'ordre me fis-je la réflexion de prime abord. Le vicomte de Terresang m'adressa un large sourire avant que je ne prenne la parole pour reconnaitre que malgré la petitesse de l'Esplanade la marche à pied d'un domaine à l'autre avait su réveiller mon estomac. Ce fut avec un clin d'oeil que le commandant de l'ordre me répondit. Un grand sourire se peignit sur mes lippes tandis que je reprenais. 


"Mais avec grand plaisir monsieur le vicomte. Nous vous suivons en ce cas." Emboitant le pas au seigneur de Terresang, je m'engageais dans le grand hall mes hommes dans le sillage. Un bref coup d'oeil en biais m'indiqua que le sourire chaleureux de la jeune femme aux yeux d'un bleu profond avait réussi à attirer l'attention de l'un de mes chevaliers. Manque de chance pour ser Rodrigue nous n'étions guère ici pour ce genre de chose. Le parcours vers la pitance fut interrompue lorsque nous croisames deux gardes à la rose rouge cousu sur le plastron impassibles et professionnels qui nous demandèrent de nous défaire de nos armes. Mes chevaliers me consultèrent du regard mais rassuré par le fait que le maitre des lieux et son escorte se défaisaient eux-mèmes de leur acier, je défaisais ma ceinture à laquelle pendait mon épée légèrement incurvée de mème que ma dague au manche en forme de Griffon et tendais le tout au premier garde le plus proche. Dans mon dos, les gentillhommes de ma maisonnée firent de mème non sans quelques murmures dans les barbes. J'échangeais un regard entendu avec Alexandre. On nous conduisit ensuite jusqu'au fond de la vaste demeure dans une pièce tout aussi vaste décorée d'une série de tableaux représentant nombre d'aieux du vicomte. Prenant le temps d'admirer sincèrement les rideaux rouge sang autant que les portraits massifs des Terresang. Mon observation s'acheva lorsque je découvris quelques scribes près du mur du fond autour d'un bureau couvert de vélin enchevêtré. 


Décidemment, le vicomte n'avait point menti lorsqu'il avait souligné l'importance à ses yeux de consigner les évènements à la postérité. Enfin, que la plume gratta le parchemin pour officialiser la vassalité acquise n'eut rien d'étonnant. Un moyen de se prémunir d'un parjure potentiel à n'en point douter. Au beau milieu de la pièce tronait une grande table ronde auprès de laquelle s'installa Alexandre qui ordonna que l'on ajoute quelques couverts supplémentaires. L'ébénisterie de l'ensemble était du plus bel effet et les chandelles d'un lustre pendouillant au dessus rendait la tablée bien lumineuse. Sur le geste acceuillant de notre hote, nous nous installames autour du cercle de chène. Un homme de maison arriva le plateau chargé de divers boissons  tandis que le vicomte me présentait la femme qui portait une tenue à la coupe militaire. Un sourire sincère étira lentement mes lippes alors que je pensais à Sydonnie en voyant la cousine de mon suzerain. Le vicomte n'était donc point homme à rester engoncé dans des moeurs d'un autre temps. La Fange avait tout bouleversé. La membre de l'Ordre du nom d'Alaina s'inclina devant moi dans une posture respectueuse avant de s'installer. "Enchanté dame Alaina ! Je suis véritablement honoré de savoir que j'aurais sous mon commandement une femme d'une telle valeur." Alexandre esquissa un signe discret à l'attention de l'homme le plus vieux mais visiblement encore solide et dangereux selon ma lecture de combattant qui s'installa à son tour près du vicomte. Le commandant de la garde du maitre des lieux nous adressa un sourire amical mais féroce avant de s'asseoir à son tour. 


"Enchanté de rencontrer un homme de votre trempe baron ! Je ne doute absolument pas que le vicomte soit extrèmement bien protégé avec votre seigneuriale personne à ses cotés." Puis, la main valide du suzerain désigna un homme bien plus jeune que tout les autres individus de l'assemblée et qui ne semblait pas très à l'aise au milieu de cette flopée de sang bleu. Alexandre de Terresang entama la présentation mais fut interrompu par le jeune homme. "Eh bien enchanté messire Valk." Je laissais un rire franc mais rauque s'échapper de mes lippes à la remarque du Terresang pour détendre l'atmosphère qui venait de se tendre. "Il a votre imposante carrure votre grandeur. En effet, le plus tard possible serait le mieux." L'héritier au sang roturier s'installa avec une mine morose mais salua néanmoins mes hommes avec chaleur. Le vicomte me demanda alors qui était mes compagnons et tout en désignant chacun d'entre eux répondis. "Ser Francis de Sombrelame. Caporal des Griffons Moqueurs. Ecuyer de feu mon père et meilleur ami. Je lui confierais ma vie à chaque instant sans hésitation. Il est également mon bras droit officieux. Ser Lesmar de Cassis Pontfroid fils de l'un de mes vassaux, le chatellain Cassis de Pontfroid. Un redoutable bretteur à l'instar de son père. Ser Rodrigue de Rougelune un jouteur renommé, combattant émerite que la Fange n'a jamais fait tremblé l'un de mes boucliers lige et le porte étendard des Griffons. Enfin, ser Riccard de Sombrépine membre de ma garde rapproché et sergent de ma compagnie autant que recruteur de celle-ci. Tous sont à n'en point douter honorés de se trouver en votre superbe demeure votre grandeur. Ne vous fiez pas à la mine maussade du premier." 


Concluais-je amicalement dans un sourire. Notre hote saisissait une cruche de vin tout en congédiant la servante l'ayant apporté. Puis, il nous proposa une coupe. "Pour ma part, ce sera de l'hypocras vicomte." Laissant mes acolytes se servir en alcool avec mesure, je suivais le regard du vicomte tout en portant ma coupe à la bouche. Un délice ! Cette douceur sur le palais. Si, je pouvais en emporter un baril je le ferais. Décidant de taquiner ser Francis qui avait dardé un regard méfiant sur le petit attroupement de gratte papier et encaissé les paroles rassurantes de notre hote je lui lancais. "Allons bon mon cher ! Je ne t'ai jamais vu aussi méfiant devant du parchemin. Tes talents de poète t'en ont rendu familier. Alors quoi ? Tu as peur que l'on tente de m'abattre d'une plume dans la gorge. Cela serait assez poétique lorsque l'on y pense. Sauf leur respect mèmes désarmés je n'ai nul doute que vous puissiez vous défaire de ces clercs. Si tu souhaitais te montrer suspicieux tu devrais plutot surveiller la nourriture car le poison est à la mode dans notre milieu. Cependant, cela serait insulter notre hote et cela je ne le permettrais pas mon frère. Le vicomte est un homme d'honneur. Alors tranquilise toi et savoure comme je le fais. Cet hypocras est proprement divin ! Mais fais attention à tes paroles. Tu ne voudrais pas que la postérité retienne une bien triste verve indigne de ton éclat." Le visage de Francis se décrispa quelque peu mais je le connaissais suffisamment pour savoir qu'il se retenait de clamer homme d'honneur arrachant une vassalité sous de faux prétextes. Reportant mon attention sur le maitre des lieux, je m'excusais avant de reprendre. "Comment se porte la baronne de Nera monsieur le vicomte ? J'ose espérer qu'elle ne m'en veut pas trop d'avoir prétendu à sa main."
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptyJeu 28 Fév 2019 - 21:57
Le baron présentait alors ses vassaux à tous, Alexandre avait un sourire aux lèvres … chacun portait au moins le mot « Sombre » … oui mais qui était-il pour juger ? Ses vassaux -du moins certains- portaient également le mot « Sang » dans leur patronyme … il semblerait que chaque région avait son préfixe mais qu'importe, il se disait qu'il aurait probablement une bonne entente avec chacun et surtout avec leur suzerain dont il aimait déjà le caractère … il lui rappelait le Alexandre dy il y a 20 ans … prenez ça comme un compliment !

Il arqua alors un sourcil quand il expliqua que l'homme qui avait dévisagé les scribes pensait qu'il allait devoir se battre pour se défendre mais … en effet, ces derniers n'avaient aucune arme et personne dans cette pièce également sauf peut être Alexandre qui n'avait pas enlevé sa prothèse dont personne ne connaissait le secret que renfermait cette dernière et avant qu'il n'en fasse usage … le secret serait bien gardé et puis bon le jeune Sombreval avait raison, le plus à craindre c'était le poison mais il n'y en avait pas ici du moins pas à la connaissance d'Alexandre.

 « Je fais superviser mes plats par au moins un garde pour chaque service, tranquillisez vous aucun terroriste n'est venu semer le trouble lors de mes repas et … le poison est une arme de femme … n'y voyez pas une quelconque offense, ma chère. »

Dit-il alors à l'encontre sa chère cousine qui se mit à sourire pour répliquer avec un ton pince sans rire.

 « Mon arme est l'épée et la mise à mort c'est dans la jugulaire ou l'abdomen, mon seigneur … je ne suis pas de ce genre de femme qui met un coup dans les bourses d'un homme parce qu'elle sait que cela va lui faire mal. »

Bertrand se mit à sourire puis même Joris eut une ombre d'amusement sur ses lèvres qui s'était figé en une grimace d'agacement … il n'était pas heureux d'être ici et cela se voyait mais qu'importe ! Alexandre l'avait forcé et il aurait était bien mal de croire que l'on pouvait quitter cette table sans l'autorisation du Vicomte.

Il reporta son attention sur le baron … si il avait vu Adélaïde depuis ce matin ? Enfait, il n'avait pas cherché à la voir et de toute manière elle avait décidé de l'éviter elle aussi … les jours à venir allait être prometteur, il le pressentait.

 « Eh bien … La baronne de Nerra est une lionne et elle n'aime guère qu'on prenne des décisions pour elle … je suis du genre archaïque je veux bien le concéder même si j'accepte des femmes d'armes dans mes rangs mais je suis du genre à penser qu'une femme peut très bien conseiller bien sûr mais pas en matière de mariage politique, vous voyez certainement ce que je veux dire ? »

 « Bah voyons ... » Murmura alors Joris sans que personne ne l'entende mis à part Alexandre qui ne voulait guère s'exposer en public mais vous pouvez le croire quand le privé sera arrivé, le boulanger se fera chauffer les oreilles.

Il regarda alors les personnes devant lui mais plus particulièrement le Baron de Sombreval, semblait-il content d'être là ? Peut être mais il l'avait prit de court en lui demandant son allégeance et il aurait pu en prendre offense mais il n'en montrait aucunement … il se disait que l'homme était peut être trop respectueux pour dire ce qu'il pensait mais qu'importe.
Il avisa un serviteur qui l'informa que le service débutera dans une vingtaine de minutes et que le menu serait du sanglier avec des haricots accompagné de fromage de chèvre et de pain. Alexandre le remercia avec un petit geste et reporta son attention sur la troupe.

 « Et si nous passions aux choses sérieuses, messire ? »

Il regarda alors l'un des scribes qui lui apporta un document et Alexandre le prit en le remerciant.

 « Comme nous en avons parlé ce matin, l'Ordre dont je suis le dirigeant engage votre compagnie contre 2 % supplémentaires de cotisations en échange, il s'occupe de 38 % des salaires de votre compagnie. »

Il se racla la gorge regardant les réactions d'Alaïna et Bertrand mais ils avaient toujours une expression sérieuse puis reprit.

 « Néanmoins vous avez prêté allégeance à la Maison Terresang et sachez que Alexandre de Terresang est une entité à part de l'Ordre, ils n'ont rien à voir et je ne veux pas que vous pensiez que je vous ai escroqué messire. »

Il but alors une gorgée de son vin puis reprit.

 « N'y prenez pas ombrage mais je me suis renseigné sur vous … vous avez semble t-il quelques soucis de trésorerie, je ne veux pas savoir pourquoi cela ne me regarde pas mais voici ce que je vous propose, en échange de ma protection je suis prêt à vous aider à rembourser vos dettes à hauteur de 56 % des sommes que vous devez. »

Il attendit quelques instants pour observer les visages de chacun surtout celui de Bertrand qui venait de se contracter … tous le pensait-il fou ? Oui à n'en point douter mais avec Alexandre il fallait attendre qu'il finisse pour comprendre ce qu'il voulait.

 « Mes coffres personnels paieront également 12 % les salaires de votre compagnie, ce qui fera un total de 50 % des salaires de votre compagnie … bien sûr, il y a aura des contraintes pour les deux offres que je vous ai énoncé. Vous vous engagez -vous et votre compagnie- à me verser 43 % des profits que vous ferez lors de vos contrats, lorsque vos dettes seront épongées … je baisserais cette … disons taxe, à 38 % et je paierais l'équipement abîmé de vos compagnons. »

Il fit glisser le document vers lui avec sa prothèse et but une seconde gorgée de son vin, Alexandre avait également demandé aux scribes de noter quelque chose concernant l'Ordre.

 « En échange de ces sommes … je peux convaincre les conseillers de l'Astre durant la réunion du onze mars dont à laquelle vous êtes convié de vous attribuer un homme que vous jugerez assez digne de porter vos couleurs pour chaque paquet de dix soldats plèbes de l'Ordre que vous entraînerez. Qu'en dîtes vous messire ? »
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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptyDim 10 Mar 2019 - 0:32
Un sourire légèrement amusé se dessina sur les lippes de l'homme qui en dépit de la malhoneteté dont il avait fait preuve en m'arrachant ma loyauté si je me fiais exactement aux propos de mes vassaux les plus rétifs à l'idée de ne plus devoir n'obéir qu'au fils de Gabriel de Sombreval lui mème vassal de feu le comte de Tancrède ne tarderait pas à trouver en moi un vassal dévoué et compétent. Car, il s'avérait qu'en dépit du coup implaccable porté à ma fierté légendaire de Sombreval dont la devise tout autant que le blason portaient en eux un orgueil que des générations et des générations de mes aieux avaient entretenus en faisant de la modeste baronnie d'origine de notre maisonnée l'une des plus puissantes du comté dont il faisait alors partie je ressentais une admiration sincère pour le vicomte de Terresang. Homme de guerre, commandant, bretteur, chevalier je préférais que mon allégeance soit tournée vers un suzerain de ce calibre et de ce genre bien plus que vers quelqu'un comme mon cher partenaire d'affaires informelles le comte de Rougelac qui tout puissant et richissime qu'il puisse ètre n'était point un soldat. Et pourtant, en dépit de mon excellente réputation au sein de l'Esplanade et de ma perception positive par mes pairs j'aurais tout aussi bien avoir une image comparable à celle de Victor. Sulfureux je l'étais bel et bien ou du moins l'avais notoirement été depuis mon installation à Marbrume. Mes soucis d'argent ainsi qu'une certaine prise de conscience étaient venu tempérer cette ombrageux éclat. 


Il était cocasse de voir que certains points tenaient à si peu de chose. Car, ma courtoisie naturelle ainsi que ma politesse machinale couplées au fait que je connaissais une bonne partie de la noblesse exilée ou locale me préservait de la ruine qui guettaient tant le comte pour ses investissements passés dans tous les commerces les moins respectables de la cité que le vicomte pour l'humiliation de la tromperie de sa femme. Pourtant, les festins du manoir de Sombreval qui n'avait en rien réussi à chasser ma mélancolie ou vaincre le traumatisme s'étaient parfois achevés de manière un brin trop libertine mème aux yeux du culte d'Anur. Un sourire intérieur effleura alors que je remarquais cette similarité entre les deux hommes qui si l'on croyait les rumeurs étaient loin de s'apprécier. Oui, bien sur que j'en voulais au commandement de l'ordre de m'avoir plus ou moins doublé en m'appatant comme une vulgaire bleusaille d'autant que je me serais probablement présenté devant lui s'il avait fait preuve d'honneteté car la perspective de me remarier me rendait malade et plus malheureux que l'un de mes hommes lorsqu'il devait monter la garde dans un bordel sans pouvoir prendre part aux réjouissances. Viendrait un temps ou mes vassaux insisteraient bien trop pour que je puisse continuer de me dérober mais pour l'heure, je disposais d'encore un peu de latitude. 


J'associais le sourire du Terresang au préfixe des patronymes des chevaliers de ma baronnie. Oui, mon domaine avait pullulé de ser aux épithètes nominales liées à l'ombre autrefois. Craignant un instant que le vicomte soit offusqué par les propos insolents et accusateurs de mon meilleur ami dont la langue bien pendue était davantage rompue aux poèmes et aux jolies tournures de phrases qu'à l'agressivité verbale dans laquelle il excellait néanmoins je me tendis sur mon siège. Fusillant ser Francis du regard, je lui fis clairement comprendre par ce biais que je trouvais son attitude déplacée et indigne. Je me fis la réflexion que je n'aurais point du emmener mon second avec moi alors qu'il avait fait partie du camp des nobles les plus virulents dans l'opposition à mon serment d'allégeance au vicomte qui avait combattu contre feu notre comte dans le conflit sanglant entre le duché du Morguestanc et le comté de Beauclerc. Conflit au cours duquel j'avais perdu mon père tombé au champ d'honneur à l'avant garde du comte un ami proche. Nul duel épique pour le vieux Gabriel. Un vireton d'arbalète avait trouvé la faille de son armure alors qu'il menait la charge. Cette frange de mes féaux ne pouvaient parvenir à comprendre que je fasse si peu cas de ce fait et que ce soit la duplicité du vicomte qui m'ait le plus déplu. 


Duplicité dont je n'étais moi-mème nullement dépourvu car tout sang bleu avait une goutte de ce vice en lui. Une obligation politique disait mon père. Car chaque bal est une arène, chaque festin un combat, chaque tournoi une guerre. Le protocole autant que la bienséance n'étaient que les marques de courtoisie d'une civilité de facade empechant les fauves de s'entre dévorer. Bien que ce fut Cat la stratège politique du ménage je ne pouvais pas me dédouaner de ma responsabilité. L'offre avait été bien trop alléchante. Or, chaque trésor recèle un piège. Les motifs étaient simples. J'étais un de Sombreval. Les de Sombreval étaient des guerriers avant d'ètre des administrateurs et investisseurs prospères autant qu'avisés. Feu mon père était mort à la guerre comme bien d'autres des notres avant lui. Que cela changeait-il que cela fut un arbalétrier du vicomte qui eut tiré le carreau mortel ? L'on tuait à la guerre. L'on mourrait à la guerre. J'avais admiré, aimé, respecté et pris mon pater comme modèle et pourtant la rancoeur matinale lorsque je m'étais remémoré ce fait s'était dissipée. Francis affronta mon regard signe qu'il faisait fi de ma réprimande ce qui était suffisamment rare pour m'interpeller. Le vicomte allait réellement devoir convaincre mon bras droit en ce jour et ne pas se formaliser de sa véhémence ainsi qu'il le fit me parut un bon début. 


Bien qu'il eut été fort possible que le noble garde en lui sa colère afin de ne pas voir ce repas se terminer brusquement de manière scandaleuse alors qu'il ne faisait que commencer. L'insulte était à peine voilée car le poison bien que courant dans notre milieu nobilaire n'était pas réputé honorable chez les hommes d'armes que nous semblions tous ètre et les femmes d'armes. Peut-ètre que la mauvaise réputation du vicomte autant que la disparition de son épouse répudiée avait poussé mon chevalier à faire preuve de cette détestable audace de manquer de respect à notre hote mais je ne pus que trouver cette défiance stupide. Je n'avais aucun différent personnel avec Alexandre de Terresang et ce dernier n'avait nulle motivation pour vouloir me voir trépassé. Confus et honteux, je m'appretais à demander la clémence pour mon homme d'arme lorsque le vicomte adoptant un ton paisible prévint l'assemblée qu'il faisait vérifier ses plats par des gouteurs et qu'il méprisait le poison à notre instar. L'incident écarté de manière bien diplomate et habile par mon futur suzerain, je laissais un sourire fleurir sur mes lippes en entendant la remarque de la cousine du Terresang qui me fit penser à Sydonnie en cet instant précis. D'ailleurs, il semblait que les deux femmes s'apprécieraient certainement. "J'imagine que mon cher garde du corps, chevalier et second est désormais plus que rassuré au vu de vos précisions vicomte." L'intéressé se fendit d'un hochement de tète bien roide tandis que je reprenais."Sale arme que le poison en effet. Sale arme. Efficace mais lache. Indigne des grands combattants que nous sommes tous." 


Puis, me tournant vers la cousine de mon hote et commandant de l'ordre, je souriais avec amusement. "Vous me voyez ravi de l'apprendre ma dame. Les bourses étant j'en ai bien peur un point bien faible mème chez les meilleurs bretteurs. Vos victoires ne doivent qu'en ètre plus éclatantes si vous ne cédez pas à la facilité." Un léger rire s'échappa de mes lèvres alors que je me félicitais de ma tentative de détendre l'atmosphère après la chappe de plomb qui étouffait la tablée encore quelques instants plus tot. Le regard du vicomte se rabattit sur ma personne tandis qu'il me répondait au sujet de la baronne sa belle soeur. Un autre rire s'écoula de mes lippes alors que je repensais à la manière dont la furie m'avait prise de haut lors de l'entrevue matinale. "Oh mais je n'ai pu que le constater par moi-mème ce matin votre grandeur. Une véritable lionne prète à montrer les crocs dès qu'elle l'estime nécessaire. Je le vois bien vicomte bien que pour ma part je pense que ces dames puissent très bien se montrer plus habiles que nous autres. Feue ma chère épouse était bien meilleure politicienne que je ne le serais probablement jamais. Quant aux femmes d'armes ma propre cousine Sydonnie d'Algrange étant coutelière dans la milice intérieure je ne saurais que vanter les mérites des combattantes. Celle-ci m'ayant déjà vaincu en combat singulier." Faisant fi du commentaire de l'héritier de mon suzerain en devenir non sans noter dans un coin que l'entente entre le paternel noble et son rejeton illégitime n'était pas au beau fixe, je fis comme si je n'avais rien entendu. Le regard du maitre des lieux balaya la tablée avant de se fixer sur ma personne et je le lui rendis sans ménagement. Un serviteur vint aviser le seigneur local du menu dans un geste discret et respectueux avant de se voir remercier. Vingt minutes avait-il dit ? Eh bien, nous allions pouvoir évoquer bien des points. "C'est la raison de ma présence ici mon seigneur." 


Un scribe apporta un parchemin qu'il confia délicatement au vicomte comme si son contenu était plus précieux que d'ordinaire. "Cela me semble un compromis plus qu'honnète votre grandeur. Je dirais mème terriblement avantageux pour moi. Bien trop avantageux me trompe-je ?" Un raclement de gorge que je ne sus interpréter fut suivi d'un regard vers ses officiers. "Il s'avère que cela fait longue date que je pensais me tourner vers vous pour proposer les services de ma compagnie libre dans une sorte de partenariat entre deux formations soucieuses d'assurer le bien de la cité aussi la première allégeance ne me gène guère plus que cela en dépit du gout de l'indépendance que j'ai toujours eu vis à vis de mes troupes. Concernant la seconde, je dois bien confesser que ni moi ni mes vassaux ne nous étions attendu à cela alors qu'une proposition de mariage était en jeu. Je ne vais pas vous mentir la méthode m'a profondément déplu bien que je puisse la comprendre. Mais vous ne m'avez pas extorqué ma loyauté je vous l'ai offerte dans des circonstances bien douteuses certes mais bel et bien offerte. Et la parole d'un Sombreval vaut autant que sa fierté. J'espère que ce genre de stratagèmes ne seront jamais plus de mise entre votre grandeur et le vassal que je suis sur le point de devenir car j'attends de la confiance d'un homme dont je recois les ordres." Imitant le vicomte, je portais ma coupe à mes lèvres et la fis jouer entre mes doigts en écoutant le vétéran mettre sur le tapis ce qui n'était point un secret au sein de la noblesse. L'air offusqué de Francis m'indiqua qu'il s'appretait à bondir mais je levais un poing fermé pour l'empecher de compliquer mes négociations avec le Terresang. Par ailleurs, mon manque de fond n'était pas quelque chose que je pouvais ou souhaitais masquer du moins pas plus que le reste de l'Esplanade qui se serrait de plus en plus la ceinture si ce n'était quelques exceptions notables dont Victor de Rougelac. 


Mes problèmes de récupération et les visites chez des sorcières des bois et autres herboristes bien plus. Les cauchemars de mes nuits aussi bien que la routine mélancolique tragique de mes nuits encore plus. Un sourire plein de tristesse s'empara de mes lèvres alors que mon expression s'assombrissait. "Je n'en prends nul offense votre grandeur. Et oui à l'instar de nombre de nos pairs mes coffres sont de plus en plus légers en dépit du travail de mes Griffons. Il faut dire que ma gestion des fonds a été catastrophique. D'un veuf ayant connu les affres de la souffrance à un autre. Tenter de se perdre dans les excès de notre condition pour oublier est aussi vain que futile." L'intérèt se mit à briller dans mes yeux sur la fin des propos vicomtaux. 56 pourcents de mes dettes épongées comme cela sans rien attendre en retour. Non, impossible je n'y croyais nullement. D'autant qu'en dépit de mon respect et mon admiration pour l'homme je commencais à me méfier. "Un geste bien trop noble et généreux pour ètre parfaitement désintéressé n'est ce pas monsieur le vicomte ? Rien n'est gratuit en ce bas monde. Mais ma compagnie est déjà à votre service en tant que bras armé de l'ordre et à part celle-ci je ne possède que mon honneur et mes capacités de commandant." Le maitre des lieux contempla les siens qui s'étaient soudainement métamorphosés passant du calme impassible à l'inquiétude. Pour ma part, je savais bien qu'il y avait anguille sous roche pour avoir récemment frayer avec de Rougelac. Comprenant finalement que mème l'indépendance de ma compagnie était en train de m'échapper du moins au niveau financier et donc plus que symbolique bien que mes Griffons n'obéiraient à aucun autre ordre que les miens je me renfrognais brusquement. Mais homme endétté était homme piégé comme nous le répétait souvent pater. 


Bien, puisqu'il fallait en passer par là cependant cela ne saurait se jouer si facilement. J'étais un de Sombreval et l'enfumage matinal me restait encore en travers de la gorge. Nous parlions chiffre et bien il s'avérait que je me débrouillais assez bien niveau chiffre en vertu de mon rang de commandant. "J'en dis votre grandeur que je ne saurais accepter en ces termes de vous confirmer mon serment de féal fidèle et dévoué. La proposition de m'accorder un homme de valeur pour renforcer mon propre ban par chaque dizaines de soldats formés me plait bien en dépit du fait que je possède déjà plus d'hommes de guerre que vous ne vous en déplaise. Cependant, ce sont les chiffres précédents qui me chiffonnent. Si prendre en charge la moitié des salaires de mes hommes est admirable bien que ses hommes deviennent les votres par le double serment qui est le mien, je ne saurais pas accepter de vous reverser plus que quarante pourcents des profits de nos contrats. Et trente six pourcents. Quant à l'équipement abimé de mes compagnons je ne puis qu'accepter et en vertu de cela passer à trente sept pourcents et demi. Qu'en dites vous vicomte ?" Chipotage que tout cela. Chipotage. Mais, doucereuse revanche sur l'humiliation matrimoniale. 


Que mes non épousailles avec sa belle-soeur ne me déplaise nullement n'entre point en ligne de compte. C'était une question de principe. Le vicomte aurait pu s'accorder une négociation sous ses conditions si la duperie n'avait pas été usitée d'une part et d'autre part c'était une question de nécessité. Mes hommes témoins de la scène devaient constater que je ne bradais pas la vassalité de la maison de Sombreval comme une catin écartait les cuisses. Question de respectabilité, de charisme, d'honneur et d'amour propre. Seule la forme comptait, les sommes en jeu n'étaient que prétextes. Ma résistance à l'hommage pousseraient les Griffons présents tous gentillhommes à convaincre les plus réticents que je m'étais comporté comme l'eut fait un Sombreval du temps ou notre puissance éclipsait celle de certaines maisons nobles plus hautes que la notre. Et, cela m'épargnerait de devoir faire de la pédagogie auprès de mes hommes. Au vicomte de voir à présent s'il souhaitait nous voir s'opposer sur quelques questions pécuniaires alors qu'une acceptation de sa part achèverait de démontrer sa puissance à mon ban qui ne pourrait que se satisfaire d'un tel suzerain pour leur maitre.
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Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptyMer 13 Mar 2019 - 14:53
Le baron semblait comme le jeune Aymeric de Beauharnais enclin à blablater comme si la vie allait s'arrêter dans l’instante … cela ne le dérangeait certes pas mais tout de même, il était là pour discuter avec lui d'un sujet important et non pas de combat autour d'une tasse de thé comme deux vieilles mégères qui radoteraient leur vie passée… néanmoins Alexandre vit la damoiselle qui lui servait de cousine hochait la tête et qui répondit au sieur :

 « Peu de mâles pensent que je suis capable de leur foutre une rouste, ils pensent que parce que je suis une femme, je ne sais point tenir une lame et pourtant mon cousin le Vicomte de Terresang pourra en témoigner je manie la brette comme un homme... »

Il observa alors le vieil homme avec un demi sourire, il était vrai que la dame était une fine lame et elle avait dépassée le maître depuis bien longtemps … ses courbatures passées parlaient pour elle mais vraisemblablement, la jeune femme était l'exemple même de l'égalité entre les hommes et les femmes. Il acquiesça au devant des dires de la cousine de Meutesang.

 « Pour avoir subit un entraînement intensif avec elle avant que je ne perde ma main, je peux que vous confirmer qu'elle est une experte des bottes … moi qui était si fort avec ma hallebarde, elle a réussi à trouver une faiblesse … comme tout Terresanguin qui se respecte, j'ai envie de vous dire. » Il eut un sourcil qui se arqua … tiens donc, alors le Sombreval était un cousin de la jeune d'Algrange qui était sur la bonne voie pour devenir Sergente dans la milice interne … oh, je vois, guère étonnant que le jeune rouquin ne soit pas étonné de voir une femme dans les rangs du Vicomte dans ce cas, il eut néanmoins un grand sourire.

 « J'ai connu votre cousine alors qu'elle n'était qu'une simple milicienne, il y a voilà presque deux ans je crois … elle avait était mobilisé avec son coutilier pour reprendre la forteresse de Tourbière à la Horde Sauvage … une sacrée combattante même si cela nous a guère aidé à reprendre la place forte des mains de Prosper, le chef de cette bande de bannis. »

En vérité, cette expédition avait était un fiasco total … le banneret Dranville avait était un exécrable chef et même si le Vicomte avait était le plus gradé de toute cette niaiserie … c'était ce blanc bec qui en avait était le chef… d'ailleurs, il n'en avait jamais entendu parler ce qui est bizarre. M'enfin, bref. Il voulait revenir au sujet initial… d'ailleurs, le baron en avait semble t-il lourd sur le coeur.

Oh, oui ! Lourd sur le coeur ! Il en avait gros ! Apparemment, le Vicomte l'avait déçu dans sa manière de marchander sa vassalité … oh … eh bien, cela ne ressemblait pas au Terresanguin de marcher ainsi, enfait … il ne l'avait jamais fait c'était une première pour lui et il n'avait pas franchement apprécié non plus, c'était tout bonnement digne d'un mondain qu'il n'était pas mais la Cité commençait à le corrompre surtout depuis qu'il ne pouvait plus sortir comme il le voulait. Il but alors une gorgée de son vin et fit un signe au baron de Montbard de rester debout, le vieil homme avait semble t-il décidé que ce n'était pas une façon de parler à son seigneur.

 « Le Baron de Sombreval a raison, Baron de Montbard. Ce que j'ai fais ce matin était digne de Victor de Rougelac et d'autres crapules de son genre, je suis profondément désolé parce que vous avez ressenti, Seigneur de Sombreval et je m'en excuse, cette cité semble corrompre le seigneur de guerre que je suis et jamais vous n'aurez à douter de mon respect et de la confiance que vous m'accorderez » Il avait dit cela sur un ton qui se voulait désolé et il était tout a fait sincère, il n'aurait jamais dû faire cela, et il le savait pertinemment.


Le Baron continuait donc sur sa lancée, voilà qu'il parlait de sa trésorerie qui était presque à vide … il savait parfaitement ce que faisait un homme ayant souffert de la perte d'un être cher … d'aucun partaient littéralement en sucette et se laissaient dépérir, d'autres payaient prostituées et sorcières mais Alexandre avait fait parti de ceux qui partaient au combat pour se défouler sur ceux qui se trouveraient en face de lui, il en avait même perdu une main mais qu'importe, il laissa alors continuer le rouquin sur sa lancée concernant les chiffres que le Vicomte avait énoncé.

Le jeune homme semblait prêt à prendre sa revanche sur Alexandre et sa duperie, et il n'était pas prêt non plus à brader sa vassalité au vieil homme … il savait ce que cela faisait, les Terresang avaient les vassaux de la Maison Volaigle avant que ces derniers ne les élimine pour prendre leur place car ces derniers avaient décidé d'augmenter les taxes et surtout de prendre tous les hommes valides de la Terre Seigneuriale ne laissant rien aux maisons du Vicomté … il savait ce que cela faisait, du moins sa famille le savait et il eut un petit sourire, il aimait bien les personnes qui ne se soumettaient pas aussi facilement … il aimait les personnes de caractère.

 « Très bien, je suppose que vous voulez garder la majorité sur votre compagnie et je pense que j'ai étais un peu fort sur le montant … je vous propose donc 4 % sur les salaires de votre compagnie venant de mes coffres personnels, j'épongerais vos dettes à hauteur de 39 % et vous me verserez seulement 30 % de vos profits … cela fait beaucoup pour vous, je le concéde mais il faut bien rentabiliser ce que je vous donne, Seigneur de Sombreval … je ne suis point un usurier aux bourses sans fond.. néanmoins votre équipement sera remboursé à hauteur de 25 % et en signe de compensation, si la Maison Terresang se voit offrir une place forte de la part de notre cher Duc, vous serez le premier candidat à administrer celle-ci en mon nom... »

Bertrand eut un mouvement de recul mais se ravisa en voyant le regard d'Alexandre, ce n'était pas le moment de discuter les ordres de son seigneur mais le chevalier se tairait en public mais en privé l'ami ne mangerait pas ses hommes et le Vicomte y comptait bien. Il voyait alors son bâtard s'amusait de la situation avec un énorme rictus tout en buvant une coupe d'hydromel, il reporta son regard sur Ulysse.

 « Qu'en dîtes vous ? »
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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 2 EmptyLun 29 Avr 2019 - 1:28
Un large sourire s'accrocha sur mes lippes hybride entre amusement et admiration mais surtout définitivement sincère devant le franc parler de la dame Alaina de Meutesang. Oui, il ne faisait fichtrement aucun doute que la guerrière s'entendrait à merveille avec ma parente. Je répondais prestement avec une verve toute personelle. "La stupidité n'épargne las guère la gent masculine en ce qui concerne l'art de la guerre. Je donnerais cher pour pouvoir contempler les visages des dits culs bottés. Je gage que le spectacle doit en valoir la chandelle. Oh, mais le vicomte n'est guère le seul à avoir été corrigé par une femme d'arme. J'ai moi mème recu quelques bleus et contusions lors d'un tète à tète musclé avec ma sergente de cousine. Peut-ètre me feriez vous l'honneur d'un affrontement amical sur la lice dame Alaina ?" Me tournant vers mon nouveau suzerain, je l'observais avec une moue taquine sur les traits couturés. Bien que manchot, je considérais le vicomte comme l'un des meilleurs combattants de la cité. La perpsective de le voir défait de la sorte avait quelque chose de cocasse. Pourtant, je chassais la guoguenardise de mon esprit car là n'était nullement le propos. Nous n'étions point en ces lieux pour se gauser les uns des autres ou encenser les prouesses martiales de la gent feminine fussent t'elles mirifiques. Je ressentis néanmoins une bouffée de respect pour la Meutesang car par les Trois si la cité comptait désormais en son sein quelques soldates de renom je savais que le chemin pour parvenir à ce résultat avait été long et laborieux.


Les mentalités étant ce qu'elles étaient et ce encore plus dans un milieu tel que celui des gens d'armes ces pionnières méritaient bien des louanges pour ce qu'elles devaient endurer de leurs homologues masculins. Mes sourcils se dressèrent d'un bond bien malséant trahissant ma surprise non feinte lorsque le vicomte m'expliqua que la chevalière l'avait vaincu alors qu'il possédait encore sa seconde main. La senestre si je ne m'abusais. "Tout mes applaudissements deux fois redoublés ma dame car pour avoir eut vent de la réputation de guerrier du vicomte alors que mon comté faisait la guerre au Morguestanc l'on murmurait alors qu'il était un véritable fils de Rikkni une arme d'hast dans les mains. Je ne puis que réitérer mon défi amical. Je brule de me mesurer à vous et pourrais bien vous inviter à diner si jamais vous parveniez à me vaincre en combat singulier. Votre style de combat est donc probablement similaire au mien. Car, peu importe l'arme opposée ruse est souvent rempart à la puissance." Ce fut au tour du vicomte de voir son facies se teinter de stupéfaction lorsqu'il prit connaissance de ma parenté avec Sydonnie d'Algrange. Son large sourire solaire sembla indiquer qu'il comprenait désormais d'ou venait mon peu d'étonnement à découvrir une femme dans les rangs de ses vassaux. Ce dernier se confia sur la manière dont il connaissait la future sergente.


"Elle a été de l'extérieure donc. Je n'en savais rien. Ah oui, sale affaire que celle-ci j'en ai vaguement entendu parler. Doux euphémisme que celui-ci votre grandeur. Ma cousine m'a amené à reconsidérer le sens du mot douleur à l'issue de l'un de nos duels." Si, mes souvenirs ne me jouaient pas de détestables coups foireux la tentative de reconquète s'était soldée par un échec cuisant et très couteux. Exactement le genre d'opérations auxquelles ne participeraient certainement pas mes hommes. Un vétéran représentait une ressource inestimable depuis que la Fange s'était abattu sur ce bas monde. D'autant que mes soudards, arbalétriers et chevaliers étaient ma famille à présent. Quel genre de chef enverrait les siens périr stupidement pour des motifs tout aussi futiles ? Nous voulions bien oeuvrer pour le bien commun mais point au nom d'un héroisme suranné. L'efficacité voilà le maitre mot. Mais trève de civilités et de billevesés doucereuses j'avais murement réflechi en compagnie de mes vassaux le prix de mon allégeance, leur allégeance peser les pour et les contre pour finalement accepter vette vassalité. Disposer d'un protecteur aussi puissant que le vicomte pourrait bien m'ètre utile ainsi qu'à ma clientèle de féaux. Cependant, il fallait néanmoins que les points soient mis sur les i afin que mon suzerain ne s'imagine pas capable ou autorisé à balader la maison de Sombreval de la sorte. Oh, bien sur je ne pouvais que m'en prendre à moi mème pour m'ètre montré si naif seulement je m'étais fié à la réputation de seigneur franc, droit et guerrier du vétéran et ne m'étais absolument point attendu à tomber sur une manoeuvre d'intriguant digne des pires mondains de la cité. Un sourire mordant étira mes lippes lorsque je vis le baron de Montbard se tendre telle la corde d'un arc paré à ètre décochée face à mon insolence.


Vassal ou non, je ne comptais pas devenir un bon petit molosse pour autant conscient de tout l'attrait que j'apportais à la maison vicomtale. Des hommes de guerre vétérans, des cavaliers, une expérience de commandement militaire, une bonne réputation parmi nos pairs, des relations avec la bourgeoisie locale, des vassaux... Certes mes dettes venaient ternir cette palanquée d'avantages mais cela n'était qu'un détail. Absoudre mes frais ne me semblait guère un investissement écrasant en contrepartie de tout cela. Je toisai un instant le bras droit d'Alexandre d'un air mauvais. Fier comme le Griffon disait la devise. Mais, détournai les yeux pour les reporter sur le grand maitre de l'Azur lorsqu'il reprit la parole et me présenta des excuses en bonne et due forme. La sincérité du timbre alliée à la franchise du regard achevèrent de me convaincre et je prenais une pose bien plus détendue. "Vos excuses sont acceptés votre grandeur. Ce qui m'attriste voyez vous c'est que vous auriez tout à fait pu acquérir mon allégeance de manière honorable car j'escomptais intégrer l'Azur tot ou tard. Il vous aurait suffi de me flatter car la devise de ma maison est un peu plus explicite concernant notre gout de la flagornerie. Je confesse que j'ai été décu de découvrir pareil intriguant alors que votre réputation sous tendait le contraire. Cependant, étant un homme s'estimant pragmatique je comprends vos raisons. Je vous prends au mot seigneur car j'espère que jamais plus la tromperie ne viendra souillé notre alliance. Je puis ètre le vassal le plus dévoué au monde comme le savait si bien le comte de Beauclerc mon précédent suzerain mais également le plus indiscipliné si mon orgeuil venait à ètre offensé. Maintenant que la messe est dite permettez moi de vous certifier que je suis heureux de vous appeler suzerain." Puis levant bien haut ma coupe, je portais un toast.


"A notre amitié votre grandeur." Me tournant vers Bertrand, je lancais d'un ton taquin. "Allons mon cher souriez. Détendez vous un brin. L'on pourrait à s'y méprendre croire que vous faites un concours de froncement de sourcils avec mon second. Ce jour d'hui est historique pour nos deux maisons." Cependant, je n'en avais pas encore fini avec les négociations déplaisantes en ces lieux. Si, j'acceptais si aisément de redevenir féal d'un seigneur plus puissant c'était en partie parce que mes caisses se faisaient désesperement vides. Hors, la faction des mécontents dont faisait partie ser de Sombrelame ci présent souhaitait que je me batte comme un loup ne serait-ce pour la forme. Car les descendants de Demetrios de Sombreval n'étaient point de vulgaires seigneurs corruptibles pour quelques piécettes. Non, la récompense devait en valoir la chandelle et s'avérer suffisante et digne. Cependant, négocier était une formalité cruciale à leurs yeux autant qu'aux miens. Une manière de lui indiquer que ma docilité devrait ètre perpétuellement méritée et que si le vicomte décidait de trahir sa parole une fois de plus je n'hésiterais pas un seul instant à agir comme je le devrais.


Bref, ce qu'attendait de moi les nobles sang bleu servant les de Sombreval depuis mes aieux. Nier que cela suintait d'un gout doucereux de mesquine mais délectable revanche serait menterie. "Disons cinq pour cents des salaires de ma compagnie votre grandeur. Pour le reste quarante pour cents des dettes et trente cinq pourcents de mes profits. Vous direz que je chipote volontairement mais que sont un pourcent supplémentaire au regard de cinq pourcent de profits. Concernant les frais de réparation de l'équipement de mes gars je suis parfaitement satisfait. Quant à l'offre d'une place forte je dois m'incliner bien bas devant votre générosité seigneur. Si, tout cela vous convient alors nous en avons enfin fini avec cette triste besogne financière." J'avais parfaitement noté le regard échangé entre le baron et le vicomte mais ne m'en formalisais guère. Tendant une main vers Alexandre de Terresang, je l'enjoignais à mettre un terme à cette comptabilité de clerc ou de bourgeois.
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