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 De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre

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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 3 EmptyMar 30 Avr 2019 - 20:53
 « J'en serais ravi, mon seigneur malheureusement ce ne sera pas pour tout de suite et j'en suis réellement navrée. »


Dit-il en le regardant avec une petite moue, on ne savait d'ailleurs jamais si elle souriait ou bien elle boudait mais dans ce cas présent, Alexandre supposait qu'elle souriait. C'était au tour du Vicomte de sourire, sa réputation n'était plus à faire du moins elle ne l'avait plus était concernant son expertise dans les armes d'hast, car oui, il n'avait pas était un de ces nobles qui attendaient derrière une ou deux solides lignes d'archers sur son canasson et à hurler des ordres, non bien au contraire ! Le Seigneur de Terresang était du genre à aller au devant de ses ennemis et celui lui avait apporté quelques blessures mais sans gravité et puis c'était au temps où le Vicomte était jeune, aujourd'hui il avait quarante deux années et une main en moins, il n'avait plus aucune chance en véritable bataille rangée ou du moins, il ne serait plus là à la fin.


Elle inclina la tête à son encontre en signe d'acceptation du compliment et elle se disait que le baron de Sombreval n'était pas si loin de la vérité, la Meutesang était une véritable petite rusée et elle savait mettre à mal la force de son adversaire.


La discussion commençait à prendre fin, Alexandre se disait qu'il avait était une merde de noble mondain pour avoir ainsi manipuler le baron et son entourage, il se disait que si il avait entendu quelques tmeps, ce dernier serait venu jusqu'à lui par lui même et il n'aurait pas cette discussion et surtout ces plates excuses qui n'étaient pas au goût de Bertrand de Montbard mais plus à celui de Joris Valk qui voyait là une certaine vérité sur ce qu'était son père, lui qui avait laissé sa mère à la mort pour une alliance avec ses ennemis d'hier tout en l'envoyant chez des nobles qu'il ne connaissait pas lui mentant sur son passé.


Alexandre leva alors son verre tout en le faisant tiquer contre son voisin et se mit à observer avec un sourire son propre second, oui Bertrand n'aimait pas cette alliance, non pas qu'il ne faisait pas confiance à Ulysse mais plus aux griffons, pourquoi ? Eh bien, la compagnie pouvait remplacer la Garde de Sang dans des missions prioritaires mais il faisait confiance à Alexandre et fit une moue à qui ressemblait légèrement à un sourire.


C'est alors que vient la contre proposition d'Ulysse, Alexandre était satisfait au moins, il n'était pas un vulgaire vassal qui n'osait dire mot quand il n'aimait pas les ordres ou alors le comportement de son suzerain … il avait plusieurs seigneurs ainsi à ses ordres et il aimait avoir la voix de chacun dans ses décisions. Il inclina la tête à son tour, acceptant alors le compromis et fit signe à ses scribes de mettre par écrit ce qui venait de se dire et c'est alors que quelques serviteurs apportèrent les plateaux repas garni de légumes et de viande de sanglier, il trinqua avec son nouveau vassal et lui fit un immense sourire.


 « Eh bien, soit. Arrêtons de blablater et mangeons. »
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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 3 EmptyJeu 2 Mai 2019 - 0:11
Ce fut avec un sourire enjoleur que j'acceuillis la réplique de la cousine de mon nouveau suzerain à ma proposition de duel à venir. Bah, qu'importe nous trouverions bien le temps de nous mesurer l'épée à la main si la faucheuse ne venait pas nous ceuillir entre temps. Car après tout, nous menions des existences dangereuses bien plus palpitantes que celles du commun et ce en sus pour l'avenir de l'humanité toute entière. Humanité survivante qui ne connaitrait  certainement jamais le nom de ses défenseurs sacrifiés. L'histoire ne conservait les noms que des rois et des puissants d'un certain standard. Oh, le sang bleu dans nos veines nous assurait certes bien plus de reconnaissance que la masse grouillante de valeureux volontaires enrolés sous les drapeaux pour lutter contre la Fange vrombissante cependant le résultat resterait le mème une fin tragique ne pouvait que nous attendre au fond du tournant. 


"Point autant que moi ma dame. Eh bien mon coeur saignera jusqu'à ce que nos lames elles puissent vibrer de concert."


Je ne sus analyser convenablement l'expression faciale de la baronne tant celle-ci semblait gravée dans le marbre. D'un coté, j'eus l'impression qu'elle boudait quelque peu à l'instar de ses dames de cour promptes à la minauderie mais d'un autre quelque chose me souffla qu'elle souriait de manière crispée. Indéchiffrable mystère que celui-ci. Mystère que je ne pourrais résoudre en l'état car la jeune femme finit par s'incliner respectueusement en guise de remerciement à mes éloges. J'aurais préféré qu'elle s'en abtinsse car elle les méritait amplement cependant j'étais bien placé pour savoir l'étiquette restait l'étiquette et que le respect du protocole nobilaire était ancrée profondément dans chaque noble quel que soit son rang. Je lui offirs un sourire sincère alors qu'elle relevait la tète avant d'aller m'installer à la tablée.


(...)


Le vicomte de Terresang par la présente mon nouveau suzerain et commandant militaire au sein de l'Azur leva à son tour son verre et vint l'envoyer trinquer contre ma propre coupe dans un tintement joyeux de bien bonne augure. Voilà un pacte de scéllé me dis-je. Chassant instamment les derniers remugles de ressentiment en mon coeur quant aux manoeuvres matinales. L'homme était de ceux que j'appréciais spontanément et admirais également. Il avait fait la guere contre mon pater et notre suzerain d'alors pour le compte du duc de Sylvur. Je me plaisais à penser que nous étions fait du mème bois tout en espérant que de là ou il se trouvait désormais proche des Trois mon père ne m'en voulait pas trop d'associer notre nom et notre fortune à un ancien ennemi. Je notais en silence en faisant mine de regarder ailleurs l'éclair de connivence passant dans les regards du Terresang et du Monbard. Ce dernier se déridait il enfin ou garderait il un baton collé dans le derche. Quant à mon propre second ser Francis, il restait fidèle à lui mème entier comme il l'avait toujours été et arborait aux yeux de l'assemblée une mine fermée réprobatrice bien que polie. 


La négociation semblait proche de son terme mais le sang du Griffon dans mes veines, le souvenir de l'agitation frénétique dans mon propre modeste ban de mème que l'attitude négative de mon meilleur ami à mes cotés me poussèrent à lancer une enième et ultime estocade. Pure feinte de fierté bien que néanmoins savamment calculée. Dans tous les cas, tout cela ne se jouait qu'à quelques unités près. La meilleure preuve de ma bonne volonté quant à cette jeune et neuve alliance était que je n'avais point posé de conditions financières extragavantes qui n'aurait que pu freiner voire anihiler tout espoir de négociation. Les scribes et clercs s'activèrent sur un signe du chef du maitre des lieux et bien vite le grattement caractéristique de la plume sur le vélin bourdonna tel un fond sonore tandis que les termes de cette vassalité se voyaient entérinés. Un regard vers mon compaing m'indiqua qu'il acceptait finalement ma décision mais gardait des réserves. Je trinquais une fois de plus avec Alexandre et laissai un sourire solaire étirer mes lippes alors que ce dernier annoncait l'appel des serviteurs et échansons. Un gigantesque plat de sanglier encerclé d'une marée de légumes fut déposé sur la vaste table.


"Je n'aurais pas mieux dit votre grandeur ! Toute cette palabre m'a foutrement creusé l'apétit. Et sous vous me comptiez certains de vos faits d'armes mon cher. Je gage que nous allons mettre bien longtemps à nous repaitre de tel mastodonte. Je me suis toujours demandé comment s'est déroulée la lutte contre la Fange lors de sa naissance. Le Morguestanc a t'il mieux résisté que mon pauvre comté de Beauclerc ?"
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 3 EmptyVen 3 Mai 2019 - 21:52
Alexandre remercia ses serviteurs qui commençaient à partir puis tourna le regard vers ses invités qui commençaient à se lécher les babines de ce repas qui arrivait et cela était normal … ils étaient là à discuter depuis ce matin, les estomacs se creusaient mais rien ne valait la fatigue d'une bataille … des souvenirs de son passé guerrier lui reviens après l'énonciation de ce dernier mais ce reprit quand le fumet des assiettes lui vint aux narines.


Alexandre voulu commencer à parler lorsqu'on entendit un bruit de coupe s'abattre assez fortement sur la table, il se tourna vers le bruit et ne fut pas étonné de voir son cher fils avec une mine presque souriante, heureux de son effet.


 « Mes seigneurs, père … je suis heureux que vous ayez trouver un compromis. »


C'était faux bien sûr, Joris était tellement heureux de voir Alexandre se faire rabrouer par le seigneur de Sombreval, cela s'était vu avec son expression tout au long de l'entrevue.


 « Mais … je n'ai guère ma place dans ce déjeuner et je n'ai pas le loisir de reposer sur l'argent que je n'ai point … je dois faire tourner ma boulangerie et tenter d'essayer de nourrir les pauvres gens qui en ont besoin. »


Alexandre ne cachait même pas ses émotions, il avait une mine renfrognée et avait voulu répondre au seigneur de Sombreval concernant le Morguestanc qui avait souffert du fléau. Il commençait à en avoir marre de ce garçon qui avait vingt deux mais en paraissait dix mentalement tellement que son attitude était puérile ! Il avait demandé à son commandant de chevalier de lui servir de maître d'armes et à cette érudite de lui inculquer le respect dû à ses pairs mais apparemment cela n'avait pas suffit pour mater son esprit rebelle.


 « Mon garçon, quand j'en aurais fini avec ce déjeuner, nous aurons une discussion toi et moi, pour le moment, je t'autorise à partir. »


Oui, il pensait que c'était mieux de le retirer de la table avant qu'il ne pète une durite par ce jeune homme et surtout qu'il ne le ridiculise encore plus ! Bertrand regarda son jeune protégé avec cet air renfrogné qui lui était propre, il y avait fort à parier que le jeune homme serait à plaindre sur la lice quand viendra son entraînement à l'épée.


Le jeune bâtard légitimé prit alors la tangente, laissant alors là une assiette qui n'avait pas était touchée … il se mit à soupirer, comment pouvait-on gâcher cela alors que des personnes mourraient de faim … Henry, le vieux serviteur des Terresang s'approcha alors ayant vu la scène qui venait de se passer.


 « Henry … renvoyez cela en cuisine et … faîtes en sorte de partager cela entre les cuisinières et les domestiques. Je ne veux pas que le geste de Joris gâche cette nourriture. »


 « Oui, monsieur. » Dit-il alors en prenant le plat pour retourner en cuisine.


Alexandre se mit à soupirer de plus belle avant de boire une bonne rasade de vin, il en avait besoin … qu'allait-il faire de cet homme qui était son fils ? Si le Vicomte mourrait, sa fortune et surtout son Ordre reviendrait à cet irrespectueux … heureusement qu'il y avait toujours des magouilles qui pouvaient être faites mais il reviendrait à cela plus tard. Il se mit à ré-observer Ulysse et sa suite puis se mit à répondre à sa question d'il y a quelques instants.


 « Malheureusement, si le Morguestanc aurait si bien résisté à cet assaut mort-vivant nous ne serions peut être pas ici pour en discuter n'est ce pas ? En fait, lorsque les rumeurs des exilés de l'Est arrivèrent, nous n'y avons guère cru. Je vous avouerais que moi même je pensais à des racontars de soiffards et je rassembla un bataillon de Guerrier de Sang qui faisait le prestige frontalier de mes terres pour se positionner dans la Vallée Sanglante là où votre père et moi nous nous sommes affrontés ainsi que tout les envahisseurs qui ne nous attaquaient pas par traîtrise. »


Il attendit quelques instants et but une gorgée de son vin pour reprendre ensuite.


 « Les rumeurs étaient réalité et une vague morte déferla sur mes hommes et moi même, surpris mais non moins combatif nous nous battions tels des lions mais à l'aube nous n'étions qu'une quarantaine sur trois cents et nous avons dû sonner le repli pour ordonner l'évacuation des villages et des forteresses. »


Il se mit à sourire légèrement, une moue triste sur son visage … des souvenirs semblaient affluer dans son esprit.


 « Il n'aura fallu qu'une centaine de Fangeux pour dévaster mes terres, joyaux frontalier du Duché du Morguestanc alors que par les siècles passés même les plus redoutables humains ne purent traverser la Vallée Sanglante. »
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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 3 EmptyDim 5 Mai 2019 - 13:36
L'effet de tension suffocant qui semblait avoir pris possession de ces lieux somptueux bien qu'épurés paraissait avoir été chassé par l'issue de nos négoces là ou mes tentatives gaillardes pour réchauffer l'atmosphère avaient quant à elles largement échouer. Bah, difficile dans les circonstances qui furent les notres d'avoir des sourires de trois pieds de long sur les goules rendues crispées par la discussion d'abord musclée puis de plus en pius formelle avant de s''achever finalement sur une marque d'amitié en bonne et due forme. Et ce dans l'optique de desmontrer à tout un ladre présent céans que l'entente scellée entre suzerain et vassal serait placée sous le sceau de l'amitié, de la loyauté ainsi que de l'estime. Oui, la chape de plomb qui avait écrasée les lieux et gonflée les coeurs s'était dissipée dès les toasts portés et les plats bien odorants aussi immenses qu'alléchants disposés sur la longue tablée. La majorité des membres de l'Ordre présents s'ils ne se jetèrent point sur la pitance comme un affamé sur du bon gibier ne put masquer une certaine appétance pour la victuaille offerte aux yeux avides de sentir panse se remplir. Décidant néanmoins de me montrer bon convive, fidèle à ma réputation de courtoisie autant que de commencer à nouer des liens avec celui qui devenait de facto tant mon seigneur que mon protecteur je me désinteressais des plats dans un effort bien réel et lui posais une question relativement intéressante à mes yeux émeraude.Après tout Langres était tombé en quelques mois là ou le Morguestanc se dressait toujours blessé certes mais survivant. Aussi, je me demandai sérieusement les raisons expliquant que seul un duché sur les nombreux territoires que comptaient le royaume autrefois avait pu réussir là ou tant d'autres avaient lamentablement échoué comme le chevalier novice à sa première lice.



Les marais bien entendu constituaient un obstacle naturel de taille et la hauteur du Labret un autre tandis que les murailles de la cité faisaient partie des plus hautes jamais baties seulement il devait y avoir plus que cela. De manière fort irrationelle je n'acceptais guère que Beauclerc ait été dévasté en quelques semaines dans mon  dos pendant que je servais sous la bannière comtale contre la Fange. Suspendu à la réponse de mon suzerain autrefois ennemi, je fus aussi surpris que tout le monde de voir l'héritier vicomtal manquer de respect à son parent et seigneur de manière fort désinvolte. Si, le propos était noble l'attitude déplacée. Seulement, une certaine jalousie se distilla en mon ètre. Au moins Alexandre pouvait-il gérer l'inconséquence de son héritier fut il illégitime là ou mes rejetons avaient péris à Sombreval. La part la plus analytique de ma pensée celle martiale s'inquiéta néanmoins de savoir que le futur de l'Azur reposerait éventuellement sur ce jeune homme. Je gardai le silence et fis mine de regarder ailleurs par respect pour le Terresang comme si nous n'avions pas tous été témoins de la scène bien plus familiale que politique s'étant déroulée sous nos yeux. Le temps fut suspendu entre le jour et la nuit, la plénitude et le néant durant un long moment jusqu'à ce que le seigneur des lieux n'autorise sa géniture à s'en aller non sans lui promettre une discussion salée. Le jeune boulanger catapulté au sein de la noblesse quitta la pièce sous le regard sévère de Montbard tandis que son assiette pleine et fumante resta là orpheline.



La décision vicomtale me fit apprécier un peu plus l'homme qui ordonna à un dénommé Henry chef des domestiques de s'assurer que la pitance aille garnir le ventre de nécessiteux. Un second soupir vint succéder au premier avant que le vicomte ne s'enfile une belle rasade de vin comme pour se débarasser d'une amertume trop envahissante. Portant ma propre coupe à mes lippes, j'en savourais le breuvage d'un air indifférent comme si rien ne venait de se dérouler. Le regard de mon suzerain se reposa sur ma trogne couturée et il put finalement me raconter l'invasion du Morguestanc par le fléau. Me contententant d'un hochement du chef à sa question initiale, je l'écoutai me narrer toute l'histoire sans ouvrir mon bec de Griffon à un seul instant aussi fasciné que desespéré devant le constat que la Fange avait balayée le nord est comme elle l'avait fait de mon domaine au sud est. Le récit pesait visiblement au vétéran grisonnant car il se gargarisa d'une nouvelle nuée de vinasse et le sourire sur ses traits sonnait aussi joyeux que le toscin d'une cité encerclée par un ost ennemi. Choisissant d'entretenir la conversation d'elle-mème faisant alors usage de mes qualités de mondain se limitant souvent à briller parmi nos pairs, je répondis.



"En effet votre grandeur nous ne serions pas ici pour discuter de nos morts, de nos pertes, de nos regrets comme de nos echecs. Encore que nul n'eut pu s'opposer sérieusement à ce fléau. Admirable décision si je puis me permettre mais je pense que personne au sein du royaume n'a sérieusement pris pour argent comptant ces histoires de morts revenus à la vie dès qu'elles parvinrent dans les esgourdes. Votre décision était admirable et je ne puis que reconnaitre la valeur de votre bataillon du Sang car c'est face à lui que mon pater perdit la vie des années plus tot. Seulement vous avez raisonné comme lors d'une guerre classique alors que la Fange ne sera jamais un adversaire classique." J'avalais à mon tour une nouvelle gorgée de nectar sanguin avant de reprendre une moue pleine de compassion sur le visage.



"Toutes mes condoléances je ne doute pas un instant qu'ils soient tombé comme des héros. Comment vous jeter la pierre alors que l'histoire m'a prouvé que cette vague inaltérable ne pouvaient guère ètre arrété et ce mème par un ost comtal comptant bien trois milliers d'hommes. Je me souviens de la volée de flèches qui ne fit que chatouiller cette masse grouillante de créatures n'ayant plus rien d'humain, la charge glorieuse mais futile dont je fis partie fol que nous étions persuadés de pulvériser ces macchabés du haut de nos destriers massifs et puissants, des galopeurs et des chargeurs elevés pour écraser tout ce qui se trouve sur leur passage. Nous avons ferraillé sec et bravement mais ce serait mentir que d'affirmer que l'affaire ne fut pas expéditive. La panique noua les trippes de champions de dizaines de tournois, de capitaines mercenaires ayant courru le monde, de vétérans de vingtaines de batailles. Bien vite seules les piques, hallebardes, lances et vouges de l'infanterie sauvèrent une partie de l'armée alors que les arbalétriers s'activaient sauvagement. Nous pensions, nous pensions que le terrain serait parfait. Une magnifique plaine parfaite pour la charge. M'est avis que quelques collines pour géner la progression unfiorme de la masse n'eut pas été moins bonne. Quoi qu'il en soit à tous les braves ! Tombés vaillemment contre cette pourriture !"



Je levais ma coupe dans un nouveau toast tandis que mon visage se fermait et que mon regard se voilait. Une putain de boucherie voilà ce que cela avait été. Une boucherie pure et simple. "J'ai tourné bride et sonné la retraite conscient que rester crever sur place n'approterait rien ni à Beauclerc ni à Langres. Et puis, ma famille était en danger je pouvais le sentir dans mes entrailles. Je crois que je n'ai jamais autant prié la Trinité que lors de notre retraite la suite vous la connaissez seigneur. Quelques centaines de Fangeux valent bien un bataillon d'élite de nos hommes. C'est une cocasserie tragique lorsque nous pensons que la guerre est et toujours été un des domaines d'excellence de l'homme. M'enfin assez de ces histoires déprimantes votre grandeur. Ce jour d'hui est un grand jour pour nos deux maisons. Si ce n'est point indiscret à qui comptez vous offrir la main de votre belle soeur ? Le comte de Beauharnais ou du moins son héritier ?"
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 3 EmptyVen 17 Mai 2019 - 19:27
Le baron de Sombreval raconta à son tour sa tentative de faire reculer l'armée Fangeuse mais bien sûr, cela n'avait servi à rien mis à part des morts inutiles et renforcer encore plus la marée grouillante. Plusieurs seigneurs avaient tentés dont Alexandre malgré la sous-estimation de cette menace qui n'avait approché ce Fléau avec uniquement trois cents hommes alors que d'autres avaient tenté avec des milliers d'hommes mais il ne fallait pas s'y méprendre … tout n'avait pas était essayé malgré la mobilisation des bataillons royaux, si Langres avait était suffisamment croyant peut être que les soldats Langrais auraient eu les grâces des dieux ! Il se mit alors à boire à ces valeureux hommes comme le proposait Ulysse puis se mit à observer son assiette … bon … il voulait manger mais voilà qu'un vilain Fangeux lui avait privé de sa main gauche … il se mit à regarder alors Bertrand avec un demi sourire puis Alaïna et reporta son attention sur son assiette.


Il envoya alors une légère pression en bougeant sa prothèse vers l'avant et un clic s'entendit mais ce qui pouvait provoquer l'étonnement de tous c'était peut être la dague qui sortit de la main artificielle et eut un grand sourire envers ses convives.


 « Cette dague ne sort jamais de son fourreau uniquement pour les repas et rarement lors de mes combats. Je n'aime guère que l'on me coupe ma viande, je ne suis pas encore un vieillard gâteux. »


Il prit alors sa fourchette puis piqua dans la viande rosée et commença à découper des morceaux pour confirmer ses dires. Il porta son regard gris dans celui d'Ulysse, son sourire avait disparu.


 « Pour le moment, vous êtes seul … hm, prétendant mon cher Ulysse et si je n'ai guère de … excusez ce mot, candidatures pour épouser ma Lionne de belle sœur, je me verrais dans l'obligation de la forcer à se marier avec vous… je sais que ce n'est pas certainement pas ce que vous voulez mais un homme non marié est mal vu sur l'Esplanade … encore plus que les cocus. »


Il se mit à toussoter puis mangea un morceau de sanglier, la viande était forte mais elle était fondante … il avait toujours adoré ce genre de mets même si la période n'était guère propice pour se baffrer !


 « Hm … hm … mais je ne peux guère marier Adélaide au comte de Beauharnais, ce dernier est mourant et je ne pense pas que ma chère belle sœur soit très friande de la nécrophilie … sans vouloir offenser le Comte de Beauharnais … quant à l'héritier… eh bien il aurait pu être un bon parti mais à mon grand désarroi il est actuellement marié avec Aalicia Calderan, l'ancienne amante de Victor de Rougelac, je crois que vous le connaissez, non ? » Dit-il avec un petit sourire et un regard inquisiteur.
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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre    De l'entrevue à l'interrogatoire il n'y a qu'un pas PV Alexandre  - Page 3 EmptyLun 3 Juin 2019 - 21:12
Nos récits glorieux empreints de la futilité des premiers affrontements contre le fléau achevés nous levames nos hanaps de vin à la mémoire des milliers de soudards, de soldats, de chevaliers, de sergents, de mercenaires, de franc coureurs et de bacheliers à avoir trépassé au champ d'honneur face à une vague inaltérable aussi macabre qu'inneffable. Ce geste solennel me crispa le palpitant car il réveilla en moi les réminescences du baroud d'honneur dans l'horreur de ma propre forteresse. A Alexandre mon cadet plus témeraire que le plus courageux des preux de Marbrume pensais-je en mon for intérieur. Fort heureusement, la lourdeur ombrageuse de cette ambiance délétère fut chassée par le gout savoureux de la boisson dans mon gosier. La légéreté n'était pas non plus de mise car l'on ne saurait balayer d'un revers de gantelet le tumulte profond de la réalité tragique.


Du moins ce fut le cas jusqu'à ce que l'attention générale se porte finalement sur la bectance à venir. Il ne faisait aucun doute qu'une belle ripaille nous attendait car le vicomte ne nous ferait point l'affront de ne pas nous offrir le meilleur de son cellier afin de se faire pardonner sa machination matinale et puis l'occasion en elle-mème justifiait amplement le déploiement de faste. Après tout, ce n'était point évènement quotidien que de s'attacher l'allégeance d'un baron de toute sa compagnie de gens de guerre ses propres vassaux et mieux encore le voir intégrer son organisation. Je me figurai qu'en tant que véritable homme d'action plus coutumier et adepte des campagnes militaires que du luxe de nos rangs le vicomte se contentait fort bien de bonne chaire en quantité sans rechercher des mets tous plus raffinés les uns que les autres.


Cela me convenait parfaitement au demeurant car c'était également le cas de ma maisonnée nombreuse. Cependant, la règle bien établie de l'étalage du prestige dans l'arène des sang bleu voulait que le suzerain impressionna le féal. L'atmosphère se détendit pour de bon devant le qui propo de la main fantome du Terresang car celui-ci adressa un sourire amusé à son bras droit puis sa cousine. Interessé par simple curiosité, j'imitai ma suite et lorgnais sur le mécanisme dévoilant une dague de belle facture au plus grand étonnement de mes chevaliers. Pour ma part, je rendis son sourire au vicomte.


-"Et vous me voyez plus que ravi de le constater votre grandeur. Non point que servir un ancètre eut quoi que ce soit de déshonorant, il s'avère néanmoins que je préfère que ma vassalité aille à un homme capable de se défendre face à un morceau de sanglier autant qu'un fangeux. La vacuité de notre association m'aurait chagriné dans le cas contraire et à dire vrai je crois que je ne l'aurai point envisagé."


Point de langue de bois vis à vis de mon nouveau suzerain. J'espérai qu'il ne le prendrait point de manière outrancière. Et mieux qu'il s'y habituerait car je ne comptais point donner dans le léchage de botte en dépit de ma maitrise parfaite de l'étiquette. Tandis que la fourchette s'activa dans son plat le vicomte plongea son regard acier dans l'émeraude de mes prunelles toute jovialité disparue de ses traits rugueux et vieillissants. 


-"Cela me déplairait au plus haut point vicomte. Non pas que j'ai quoi que ce soit contre les femmes de caractère ou les lionnes comme vous les appellez seulement votre belle soeur en dépit de ses excuses a fait montre d'un mépris détestable envers mon rang, ma maison et mon nom. Je suis seul et l'assume assez bien. Mon deuil  me pèse mais il s'avère qu'une réputation de libertin me convient plus que devoir m'enchainer à une femme me détestant. Quant à ma réputation au sein de l'Esplanade ne vous en faites point pour elle je sais cultiver ma bonne image je vous prie de le croire. Certes, un homme seul est aussi mal vu qu'une femme seul et ce mariage consoliderait le lien entre nos deux maisons cependant je finirai bien par trouver un parti. Mes vassaux ne me laissent guère respirer de ce coté là. Nul doute que le dit parti sera bien moins ambitieux et respectable que le votre mais qu'importe."


J'avais décidé de ne guère relever sa pique sur les cocus qui s'adressait à sa propre personne au vu de son histoire avec la baronne de Haldarones car ma réplique s'avérait suffisamment cinglante en l'état. J'entamai mon repas en tranchant assez nettement dans ma part de sanglier et savourai le caractère bien singulier de ce gibier non sans remarquer la satisfaction dans le regard de mon bras droit et meilleur ami installé à ma droite. Francis ne discutait jamais mes choix en dehors de l'intimité du manoir de Sombreval cependant son attitude revèche au cours de cette drole de journée avait été explicite. Je me fis la réflexion qu'il devait ètre soulagé que je mette les hola sur ce sujet. Le Griffon ne se domptait point il s'apprivoisait tout au plus.


-"C'est regrettable en effet car le fils du comte est un homme d'honneur à ce que j'en sais. Son couple a d'ailleurs fait quelque peu jaser dans les rangs de nos pairs. Le comte de Rougelac votre grandeur ? Bien sur que je le connais à l'instar de toute la cité. Sa réputation sulfureuse combinée à son immense fortune en font un noble atypique. Je pense que c'est un homme d'une grande ambition. Vous l'envisageriez comme prétendant pour votre belle-soeur ?"
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