Marbrume


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 Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]

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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptyMer 6 Mar 2019 - 14:52

11 mars 1166
Marbrume – Esplanade – Résidence Terresang et Quartier Général de l'Astre d'Azur
quinze heures et trente minutes


Le moment était venu, l'instant était crucial pour l'Ordre et cette journée sonnera le renouveau pour l'Astre d'Azur trop longtemps dans l'ombre suite aux différentes affaires qui étaient survenus l'année dernière, nous parlons bien sûr de la mort de l'ancien Maître de l'Ecu d'Azur et l'un des re-fondateur de l'Ordre, Hugues de Noblecoeur qui avait fait son devoir pour la reprise du Labret, ce dernier était mort après avoir fait diversion pour que la procession puisse arriver vivante au Plateau mais il n'y avait pas uniquement que cela. Il y avait également la Maîtresse-Constructrice, Kira de Terresang anciennement Haldonores qui avait fait du tout à Alexandre même si elle avait fait du bon travail lors de ses absences, le Vicomte avait décidé de la démettre de ses fonctions et de la répudier pour ce qu'elle avait fait dans le dos de son mari, en somme … Alexandre était de nouveau seul à diriger l'Ordre et autant vous dire que ça s'est avéré très difficile.

Lors du retour de son exil, le Vicomte avait décidé de remettre à flot l'Ordre, il ne savait pas comment faire et il était parti frapper à toute les portes nobles et non nobles de la Cité … il avait réussi à dégoter une perle rare, un couple pour être exact et celles-ci étaient les Beauharnais malheureusement le Vicomte de Terresang semblait s'être trompé de cheval, étant donné que le Beauharnais avait insulté Alexandre d'homme sans honneur alors qu'il fricotait avec Victor de Rougelac dans un domaine plus personnel que celui de l'Ordre … cela ne l'a pas empêché de le remercier pour ce qu'il avait fait au Labret au nom de l'Astre. Il avait également trouvé une personne qui aurait pu être utile à l'Ordre mais il s'avérait qu'il n'y avait aucune nouvelle du capitaine Archibald Leboeuf … peut être viendra t-il lors de la réunion sans que Alexandre ne le sache mais il pouvait compter, du moins il l'imaginait, sur son nouveau maître Azuréen, le jeune Ulysse de Sombreval qui avait fait vœux d'Allégeance auprès du Vicomte après que ce dernier ne l'ait appâté pour qu'il devienne son futur beau-frère mais ce qui était en fait un traquenard assez habile mais qu'importe. Il y avait également Bertrand de Montbard qui était devenu son Maître de l'Ecu d'Azur après le désistement des Beauharnais … son ami de toujours allait être une fois de plus à ses côtés … et il y avait également la demoiselle de Rougesoleil futur Comtesse de Rougelac mais les événements venant à ce fait n'avaient pas encore eu lieu, elle était ici en qualité d'émissaire de l'Ordre.

La Résidence de Terresang avait était donc décorée pour l'occasion, les quelques domestiques qui restaient auprès du Vicomte avait fait en sorte qu'un signe distinctif montrant qu'une réunion de l'Ordre avait eu lieu, Alexandre avait laissé des instructions auprès de Bertrand concernant le service de sécurité qui serait présent … il y aurait donc cinq gardes de la Maison Terresang au Portail gardant les intérêts de cette réunion et privant les hommes et femmes des armes qu'ils auraient pu apporter … les jardins rénové pour servir de terrain d'entrainement avaient était déserté, donnant congé aux escorteurs et nettoyeurs du secteur de la Soldatesque Azuréenne mais le terrain était surveillé par une dizaine de gardes tous placés à un endroit stratégique autour des murs entourant la résidence, il y avait donc un certain sérieux dans l'organisation de cette réunion importante au sein même de la Cité de Marbrume.

Ce qui pouvait frapper le plus les personnes invités à cette réunion était le dispositif de sécurité à l'intérieur de la Résidence, chaque entrée étaient surveillé par un garde et chaque escalier était interdit d'accès et on ne pouvait aller que dans le rez de chaussée qui était le seul étage réservé à l'Ordre de l'Astre d'Azur, les autres étaient pour la vie quotidienne du vicomte et de son entourage.
Alors que les invités arrivaient au compte goutte, on les amenaient dans une salle au fond du couloir fermée par des rideaux pourpres qui montraient que la transparence était de mise au sein même de l'Ordre et lorsque les personnes entraient dans cette salle, certains comme Ulysse pouvait se permettre de reconnaître la salle où il était déjà venu pour négocier quelques temps plus tôt avec son nouveau suzerain mais la salle était méconnaissable. Certes, il restait la grande table ronde en chêne où trônaient des pichets de boissons en tout genre mais quelques tables plus petites et plus carrée avaient fait leur apparition, ces derniers portaient sur le dos des documents extrêmement bien rangés constituant les projets futurs de l'Ordre ou encore toujours en création et des cartes de la région

Les serviteurs laissaient entrer les nouveaux conseillers de l'Astre qui allait faire la fierté du l'Ordre pendant que les autres personnes constituant le Conseil de l'Azur, sorte d'intermédiaire auprès des conseillers de l'Astre faisaient leur apparition, la réunion ne commencerait pas tout de suite du moins pas sans son dirigeant, en attendant les nouveaux membres pouvaient boire et apprendre à mieux se connaître car pour certains, ils n'avaient même pas conscience de leur existence dans l'Ordre.
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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptyJeu 7 Mar 2019 - 10:56
Ce matin là, la résidence du Vicomte était grandement animée, la réunion de l’Ordre de l’Astre planifiée à ce jour était la préoccupation de tous les employés du Vicomte, y compris Bertrand. Le Chevalier s’était levé aux aurores, comme à son habitude, est n’avait pas hésité à faire passer le mot à ses hommes, les réveillant plus tôt qu'à l’accoutumé pour qu’ils puissent être prêts en temps et en heure.

Les soldats et gardes s’étaient préparés à la hâte, certains râlèrent du fait de s’être réveillés si tôt, d’autres ne bronchèrent pas, habitués à ce que le Commandant leur fasse le coup. Tous s’étaient alors réunis dans les jardins de derrière, attendant la venue du redouté Chevalier.

“Il abuse… Vraiment, j’ai pas eu le temps de dé-saouler de la veille.” siffla un soldat, tout en terminant de lasser ses gantelets. “Ferme la !” Cracha alors un vétéran, sans pour autant tourner la tête vers la jeune recrue. “Il arrive.”

En effet, les pas lourds du Commandant résonnèrent sur le pavé extérieur, la démarche calme et assurée, il approcha de ses hommes et les détailla longuement, laissant un silence pesant se poser sur la cours.

“Soldats, vous n’êtes pas sans savoir, aujourd’hui est un jour important pour le Vicomte. Aujourd’hui une réunion de l’Ordre de l’Astre aura lieu, ici, dans le manoir et je veux que vous soyez irréprochables.” Son œil passa sur chaque homme et femme présents devant lui.

“Nous recevons des personnes importantes et je n’ai pas besoin de vous rappeler que ces gens comptent pour Marbrume et pour le Vicomte… Cependant, ça sera aussi un bon moyen de faire l’étalage de la force dont dispose le Vicomte et ainsi de rassurer ses partenaires et alliés. Suis-je clair ?”

“Oui Commandant.” lancèrent les soldats, à l’unisson.

“Bien, en ce cas… Je veux que chaque recoins de ce lieu soit surveillé et qu’il n’y ait aucun angle mort dans la surveillance. Sergent Pierrick. Vous serez en charge de la surveillance extérieur.”

Le jeune homme s’avança alors, il s’agissait d’un vétéran et homme de confiance de Bertrand, il écouta alors les directives.

“Vous me mettrez des hommes mobiles dans les jardins ainsi que cinq soldats au grand portail, aucune personne ne doit entrer armée, compris ?” Bertrand le scruta, l’air inquisiteur.

“Oui Commandant.” le Sergent recula alors, pour reprendre sa place.

“Sergent Podrick. Vous vous chargerez de la sécurité intérieur. La salle de réunion se trouve au rez-de-chaussée, de ce fait, aucun individu non autorisé ne doit pénétrer dans les étages supérieurs ou dans des pièces privées. Renforcez aussi la sécurité aux abords de la salle de réunion.”

Le sergent s’était à son tour avancé et avait écouté les directives de Bertrand avant de reprendre sa place.

“Bien… Maintenant que tout est clair, je vous préviens d’une chose, si la moindre erreur est faite par quiconque ici présent… Tout le monde en pâtira, j’enverrai les responsables sécuriser des routes et aux devants des fangueux, pour les autres, vous récurerez des latrines jours et nuit jusqu’à ce que même le Vicomte puisse y manger dessus sans avoir à se salir. Est-ce clair ?!” Grogna le chien de garde avant de lancer ses hommes qui se placèrent aussitôt.

Bertrand se rentra alors pour s’assurer que tout était en ordre à l’intérieur et patienta quelques heures avant de se mettre devant le portail pour accueillir les invités et vérifier que les premiers cordons de sécurité étaient bien réalisés.

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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptyVen 8 Mar 2019 - 21:40
Les pales rayons de l'astre solaire filtrèrent à travers les rideaux de jais verrouillant l'accès de la lumière à la vaste pièce représentant le coeur des appartements baroniaux. Ce furent les caresses de ce dernier sur mon visage couturé qui me poussèrent à ouvrir des yeux encore engourdis de sommeil. Nul besoin d'ètre devin pour comprendre en reniflant les relents de ma propre haleine que la nuit avait été loin d'ètre douce et réconfortante signe que la lutte contre les cauchemars serait tristement encore longue. Une effluve de plantes méidicinales planait doucement dans la chambrée renforcant d'autant plus mon impression cependant à ce tableau relativement classique venait s'ajouter un détail innatendu. La cheveleure d'un blond cendré étendue en cascade sur mon torse ainsi que le parfum capiteux de la jeune femme dont la tète reposait délicatement au mème endroit m'apprirent bien vite pourquoi j'avais réussi à arracher une courte mais intense victoire sur cette ordure de Morphée. Il me fallut néanmoins un moment pour me remettre les idées en place tandis que je contemplais la nudité parfaite presque recouverte de fourrure de mon amante d'une nuit. Hélène de la Hanse. Du moins, s'agissait il d'une fille de bourgeois richissime ayant fait fortune dans l'orfèvrerie. Hélène d'Orfèvrenoir si mes souvenirs ne me jouaient pas de tours. Quelques instants supplémentaires me permirent de me rappeller qu'il s'agissait de la dernière conquète de ser Francis mon bras droit et meilleur ami. Le gredin à la poésie facile avait su arraché son coeur lors du tournoi du comte de Rougelac en dépit de sa défaite face à ma cousine. 


Mais, mon compère se lassait bien vite de ses conquètes comme toujours et il l'avait poussé dans mes pattes en clamant que cela ne pourrait que me faire du bien. La frivolité de la jeune femme promise à un vieil homme allié commercial de son père ne m'avait point déplu pour ètre parfaitement sincère cependant si ce genre d'échanges de compagnes de galipettes furent monnaies courantes entre mon second et moi ils s'étaient raréfiés depuis quelques temps. Je ne savais pas vraiment si je devais y voir une tentative de mon sergent de me convaincre de ne point céder aux arguments de mes vassaux quant à un remariage prochain mais de chercher plutot à retrouver celle ayant su faire renaitre de la passion dans mon coeur quelques semaines plus tot ou s'il s'agissait juste d'un geste coutumier remis au gout du jour. Quoi qu'il en fut, je me laissais glisser prestement hors du lit en me souvenant qu'une réunion de l'ordre devait se tenir en ce jour. Ce manque de ménagement tira la donzelle de son sommeil et je lui conseillais de continuer de se reposer avant de quitter la pièce pour la voisine. A l'issue d'un bain expéditif dans une eau tiède je me préparais lestement aidé par mon intendant ou du moins le patriarche des domestiques de la maisonnée Lucien. Optant pour un hybride entre ma tenue d'apparat et ma tenue de commandant des Griffons, je me retrouvais donc finalement affublé d'une tenue luxueuse aux couleurs de ma maison soit de sable et d'or. 


Tenue rendue martiale par la présence d'un plastron orné du blason de ma maison sur mon pourpoint ainsi que de gantelets d'acier et de jambières de la mème matière. Une solide cape chaude au vu de la saison ainsi que la traditionnelle fourrure lupine sur les épaules et j'étais fin prèt à rencontrer pour la première fois tous les membres importants de l'ordre de l'Astre d'Azur. Lorsque, je ceinturais mon épée au coté et ma dague de l'autre je pris le temps de me demander si des victuailles seraient mises à disposition chez le vicomte mon suzerain. Réputé pour ma ponctualité autant que ma courtoisie, qualités m'ayant jusque lors assuré une bonne image au sein de mes pairs je me figurais que j'allais m'éviter un premier repas copieux qui me retarderait sans nul doute. Or, pour une fois la faim me tiraillait l'estomac de bon matin. Prenant le temps de me contempler dans le miroir de plein pied, je m'estimais paré et descendais l'étage pour tomber sur ser Francis encadré de cinq autres chevaliers de ma suite. Tout ce beau monde semblait sur son trente et un tant les armures et les gambisons avaient été polis avec soin. Certains de mes vassaux tout juste sortis du lit me saluèrent poliment tandis que d'autres quittaient déjà les lieux pour aller diriger les manoeuvres d'entrainement de la compagnie dans leur caserne. Décidant que me remplir la panse n'offenserait pas mon suzerain je me rendis finalement dans la grand salle pour y prendre un petit déjeuner assez conséquent en compagnie des miens. 


Les clins d'oeil amusés de Francis ne faiblirent guère tout au long de la collation et les blagues paillardes fusèrent chez ces rudes combattants qui vivaient avec moi depuis désormais deux années. Laissant courir, je savourais mes oeufs et la tranche de lard délicieusement préparé par Mariette lorsque la cause des ragots se présenta devant nous. Un signe de tète de ma part contraignit tout le monde au silence et me levant j'allais tirer le siège à Hélène avant de demander à ce qu'on la serve comme elle le souhaiterait. Dans la lumière du jour, je dus convenir de sa beauté exceptionelle. Courtoisie et élégance mème dans ce genre de situation ou le paradoxe Ulysse de Sombreval d'autant que je serais un jour prochain marié si certaines négociations se déroulaient comme prévues. Rassénéré par la nourriture et la boisson, je me levais finalement et quittais le manoir après avoir baisé gracieusement la main de la jeune femme. Espérant qu'elle ne se ferait guère d'illusion tout en remontant la grande avenue vers l'imposante demeure des Terresang d'un pas martial mais nonchalant, je contemplais l'Esplanade d'un oeil inquisiteur. Finalement arrivé devant le grand portail je reconnus Bertrand de Montbard commandant de la garde du vicomte mais surtout baron et chevalier de talent. Un acceuil de marque en somme pour qui connaissait l'ordre. Je saluais l'homme avec respect mais sympathie. "Baron de Montbard, j'espère que je ne suis pas en retard ?" Mes hommes grognèrent tandis que des soldats de la maisonnée du vicomte leur demandèrent de déposer leurs armes à l'entrée surtout le Sombrelame qui je le savais gardait rancoeur du procédé m'ayant conduit à devenir vassal du maitre de l'ordre. "Vais-je devoir moi aussi me séparer de mon acier mon cher ? Je déteste ne point sentir le poids de ma lame à mon coté. Cela me donne l'impression d'ètre nu."
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Roland de RivefièreComte
Roland de Rivefière



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptyDim 10 Mar 2019 - 20:34
Cet après-midi allait se tenir la première réunion de l’Ordre de l’Astre d’Azur, à laquelle Roland allait participer. Il avait eu le temps de penser à la question, depuis sa dernière entrevue avec l’homme qui était à sa tête, Alexandre de Terresang, il y avait presque un mois de cela. Cette première approche entre les deux nobles avait été très cordiale, le vicomte l’avait donc renseigné sur les travaux de l’Ordre, ses recherches, ses demandes. Puis, l’avait informé de cette réunion, qui l’intéresserait potentiellement, pour conclure ou non sa présence effective au sein de l’organisation. L’aîné de Rivefière avait donc reçu une missive, stipulant la date et le lieu de la réunion, à laquelle il répondit positivement quant à sa présence, s’étant au préalable libéré pour ce jour.

Il resta donc au manoir la matinée, prit le temps de mettre de l’ordre dans ses papiers, de prévoir et organiser ses prochaines leçons au Temple. Il avait ensuite prit un bras en-cas au déjeuner, avant de finir de se préparer pour se rendre à la résidence de Terresang. Il était vêtu bien noblement, d’une longue tunique brodée, somptueuse mais restant dans des tons plutôt sombres.

Roland fut bien vite arrivé à destination, et fut presque aussitôt accueilli par un homme relativement âgé, devant le portail.

- « Bonjour, Roland de Rivefière. »

Le noble s’annonça, confirma qu'il n'avait que son épée, comme il le lui était demandé. Il n’appréciait pas sans séparer, l’épée pour un guerrier faisait partie intégrale de sa tenue, il ne s’en séparait qu’en de très rares occasion. Ravi d'apprendre qu'il pouvait la garder, il salua l'homme aimablement, avant de se laisser guider.
Le dispositif de sécurité semblait bien strict, gage du sérieux de l'opération.

Le comte se laissa ensuite guider à l’intérieur de la résidence, traversa un long couloir, puis arrivé dans une salle, qui serait certainement l’endroit des réjouissances, il pouvait admirer les efforts qui étaient fait pour accueillir cette réunion et ses invités. Les décorations, les domestiques, les rideaux pour rendre leurs affaires secrètes, chaque détail semblait avoir été travaillé. Ce qui était encourageant pour l’héritier, même s’il avait réfléchi à la question, il n’avait pas encore donné son accord officiel à son entrée dans l’ordre. Néanmoins, voir que tout ce ci était pris avec un réel sérieux, oui, c’était encourageant.

Roland, dans la grande salle, se dirigea vers la seule personne présent qu’il connaissait jusqu’alors, la baron de Sombreval, cousin de sa fiancée. Il s’avança donc vers lui, chaleureusement.

- « Bonjour Ulysse, comment allez-vous, nous nous sommes pas recroisés depuis ce fameux tournoi. Je ne pensais pas vous voir ici, mais c’est une agréable surprise. »

Les deux nobles s’étaient vus récemment, début mars, pour un tournoi de joutes, organisé par le comte de Rougelac. Les festivités s’étaient montrées tout à fait plaisantes et Roland avait pu, à cette occasion, faire la connaissance du cousin de Sydonnie, homme charmant au premier abord. De plus, alors qu’ils allaient certainement voir leurs deux familles se rapprocher prochainement, c’était encore plus naturel d’entretenir cette bonne entente entre ces deux sang-bleu.

Le comte prit la liberté de se servir un verre de vin, en attendant que les autres participants n’arrivent et que les choses sérieuses commencent.

- « Vous m’accompagnez ? »

Demanda-t-il, dans le but de servir le baron, ou non. Le blond remplit alors un deuxième verre, le cas échéant, observa la pièce, la grande table, les autres plus petites où de nombreux documents étaient installés. Cette réunion promettait d’être riche.


Dernière édition par Roland de Rivefière le Lun 11 Mar 2019 - 11:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptyLun 11 Mar 2019 - 11:32
Le temps lui paraissait long à attendre, à l’entrée du manoir, que les convives arrivent, mais il se devait de les accueillir comme il était de mise lorsque des invités de marques arrivaient.

Après un certain temps, les premiers membres de l’Ordre arrivèrent devant les portails, il s’agissait du Baron de Sombreval, une tête connue du Chevalier. Bertrand fit alors stopper le groupe à l’entrée et laissa ses hommes s’occuper de ceux du baron, leur retirant toute arme.

Il s’approcha alors d’Ulysse, le saluant d’un signe de tête pour accompagner ses paroles. “Mes salutations, Monsieur de Sombreval, ne vous inquiétez pas, vous êtes le premier arrivé.” Essayant d’être rassurant.

En voyant Ulysse lui parler de la fouille et des armes, il rétorqua alors, d’un air naturellement sévère, mais ne voulant pas être désagréable. “Les armes de vos hommes resteront sur les râteliers, consignes de sécurité, pour vous, Monsieur, vous pourrez garder votre épée, mais si vous êtes armé de toute autre chose, dague ou autre, je vous prierai de nous les donner.”

Le chevalier ne fit pas l’affront de fouiller le baron, attendant simplement qu’il fasse le nécessaire. “Tout homme d’épée, membre de l’Ordre et du conseil, peut garder leur arme, dans leur fourreau. Le Vicomte de Terresang ne souhaite pas séparer un homme d’arme de ce qui le caractérise le plus.” dit-il sur un ton amical.

Une fois assuré que le Baron de Sombreval n’ait gardé que son épée, il l’invita avec ses hommes à entrer dans la demeure. “Je vous en prie, Monsieur, entrez, vous serez emmené jusqu’à la salle de la réunion, vos hommes devront cependant rester à l’extérieur.”

Il regarda le groupe s’en aller quand, peu de temps après, un autre invité arriva. “Bonjour, Monsieur de Rivefière” salua le chevalier, après avoir fait vérifier la liste des invités.

Comme pour le précédent, il s’approcha de lui et s’occuper de la “fouille” à distance, pour ne pas l’offenser. “Je vous prierai de me donner vos armes telles que lame courte ou tout autre, vous pouvez cependant garder épée, Monsieur, n’ayez crainte.”

Il s’assura, encore une fois, que le Comte n’ait rien sur lui, avant de l’inviter à entrer. “Monsieur de Rivefière, je vous en prie, entrez. Vous allez être emmené jusqu’à la salle de réunion.”

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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptyLun 11 Mar 2019 - 15:21
Le bras droit du commandant de l'ordre de l'Astre d'Azur chevalier et baron tout comme je l'étais acceuillit ma petite troupe d'une mine qui chez un tel homme eut pu aisément passé pour amicale. Il fallait dire que le commandement avait cette tendance facheuse à ancrer en ceux l'exercant la mème rigueur si ce n'était une plus apre que celle qu'ils administraient à leurs hommes. Un léger signe de tète respectueux me fut offert par le baron de Montbard que j'interprétais comme une preuve qu'en dépit du peu de temps depuis lequel je faisais partie de l'ordre en tant que maitre Azuréen mon visage ne serait nullement inconnu de la vaste assemblée incarnant sa tète pensante. Bon, il fallait reconnaitre que nous avions eu l'occasion de nous croiser à diverses reprises depuis l'officialisation de ma vassalité à son suzerain mais un tel geste venant d'un soldat d'une telle trempe était toujours appréciable. Bertrand me rassura sur ma ponctualité et j'esquissais un sourire soulagé. Que le représentant du bras armé de l'Astre se présenta en retard eut pu paraitre déplacé. 


D'autant que la courtoisie était un point d'honneur à mes yeux. Mes chevaliers se laissèrent désarmer par les hommes d'armes du compte non sans ronchonner pour la forme. Encore que les plaintes murmurées de ser Francis n'avaient elles rien de feintes. "Vous m'en voyez rassuré baron. J'aurais détesté que l'on se figure que je n'accorde point à l'ordre l'importance qu'il mérite." Le vieux chevalier s'approcha de moi avant de me reprendre d'un air sévère mais néanmoins loin de s'avérer inamical au sujet des armes de mes Griffons ainsi que des miennes. Sujet sur lequel je venais de le tancer de manière traquine mais sérieuse. "Eh bien si telles sont les consignes de sa grandeur je serais bien en peine de ne point les respecter. Voici ma dague." Faisais-je en libérant la lame courbée de ma ceinture et en la déposant dans les mains de l'un des gardes de l'entrée. Fixant un long moment l'arme avec laquelle j'avais été contraint de prendre la vie de l'ètre aimé que dis-je adoré, je réprimais l'envie féroce de menacer de mort le soldat si par malheur il arrivait quelque chose à cette courbure d'acier. 


Aussi étrange que cela pouvait paraitre, cette dague au manche taillée en forme de gueule de Griffon m'était infiniment sentimentalement précieuse en dépit de la macabre histoire associée à la fin de la forteresse familiale. Mon expression devait apparaitre moins chaleureuse alors que le chevalier capitaine de la garde vicomtale m'assurait amicalement que mon épée pouvait demeurer à mon coté. Me forcant à tenter de sourire mais ne produisant qu'une vague imitation, je répondais. "Un commandant se doit de porter la manifestation de son rang en toutes circonstances. Sur ce point là nous sommes d'accord." Le coude calé sur le pommeau tandis que ma cape se voyait rabattu sur l'autre bras je suivis le baron de Montbard à l'intérieur de la résidence et ne pus que constater l'importance accordée à la sécurité des membres du conseil. Toute la résidence semblait grouiller de soldatesque parfaitement placée aux divers points stratégiques. Chaque homme de faction était implaccablement alerte. Tenter de prendre d'assaut la forteresse du Terresang en ce jour eut relevé du suicide. "Bien, messieurs je crains que vous n'alliez devoir renforcer l'effectif protecteur." Disais-je à mes hommes  sans préciser que sans leur acier cela tiendrait de la théatralité avant de reprendre à l'attention du chef de la sécurité. "Je vous remercie messire. Nous nous reverrons tout à l'heure dans la salle du conseil il me semble." 


(...)


Reconnaissant la salle dans laquelle j'avais achevé de négocier ma vassalité au maitre des lieux des semaines plus tot, je notais que si les lourds rideaux carmin stabilisaient le souvenir. Tout le reste de la pièce avait été réamménager pour la rencontre entre les personnes les plus influentes de l'ordre. Point de fioriture excessive dans le style proné par le vicomte mais néanmoins un luxe éclatant n'étant que la preuve de la puissance de la maison de Terresang. Quelques tablées semblaient indiquer que des groupes de discussion seraient organisés au cours de l'évènement ou du moins que tous ne siégeraient pas à la principale ronde et massive. Les rideaux fermés semblaient quant à eux indiquer que les paroles échangées ici autour de l'avenir du Labret comme de la cité ne franchiraient pas ces murs. Plongé dans mon observation des personnes présentes que je ne connaissais pour la plupart pas n'ayant pas vraiment encore oeuvré de manière opérationelle à la mission de l'ordre si ce n'avait été en entrainant des recrues ou soldats plebeiens comme l'on les nommait ici. 

Je fus donc sincèrement autant qu'agréablement surpris en reconnaissant le timbre de l'héritier de Rivefière puis en voyant le visage blond rayonnant de mon futur beau-frère. Oui parfaitement beau-frère en dépit du fait que sa promise n'était que ma cousine. La Fange... "Roland ! Quelle bonne surprise de vous trouver ici. Je ne savais pas que vous aviez vous aussi rejoint les rangs de l'Astre d'Azur mais j'en suis véritablement ravi. Cela ne fait que me rassurer sur l'homme qui aura l'honneur de compter ma cousine pour épouse." Adressant une légère tape amicale sur l'épaule du futur comte, je reprenais sans cesser de sourire. "Oh mais je vous ai pour ma part appercu lors du bal des de Valis. J'y ai salué Sydonnie mais n'ai point voulu vous déranger. J'avais disons mes propres billes à jouer. J'ai pu constater que vous étiez proche de la comtesse." Le sang bleu s'approcha du buffet et se servit du rouge candien avant de me proposer de le suivre. "Cela ne se refuse pas." Saisissant la coupe offerte, je la portais doucement à mes lippes avant d'observer la pièce une fois de plus. Le vicomte n'était point présent pour l'heure de mème que sa furie de belle-soeur. Furie au grand coeur par ailleurs. Ni, la garde rapprochée d'Alexandre. Nous devions ètre particulièrement ponctuels.
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Aymeric de BeauharnaisComte
Aymeric de Beauharnais



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptyMar 12 Mar 2019 - 23:01
11 mars 1166
Marbrume – Esplanade – Résidence Terresang et Quartier Général de l'Astre d'Azur
quinze heures et cinquante-quatre minutes

Cela m'était presque sorti de la tête, et pourtant c'était important. L'incident diplomatique n'a pas vraiment été évité et l'absence de la maison Beauharnais à cette réunion serait vécue comme un affront par le Vicomte de Terresang. Oh, cela n'impressionnera sans doute pas Aymeric, mais ce dernier s'était engagé auprès de Mathilde et Lance et sur ce plan, il est loyal. La présence de la maison à cette négociation était importante, même si la décision de quitter l'Ordre semble ferme et définitive.

Mais, même si les événements des derniers jours ont été tendus du côté du Manoir des de Beauharnais, jamais je n'aurais imaginé cette situation. Le Comte est bourru, c'est un fait indéniable, il n'a pas la finesse des mondains. Mais jamais je ne l'avais vu en colère et pourtant il a déjà eu des raisons de l'être,et la récente désertion d'Aalicia en était une excellente. Mais le Comte avait fait preuve de sang froid. Jusqu'à cet après-midi. Le Comte était prêt à se rendre chez le vicomte de Terresang et je le pensais déjà parti lorsque j'ai entendu la voix ferme et autoritaire du noble. C'est le genre de voix à laquelle on répond, tant elle dégageait colère et autorité. Quatre domestiques en ont immédiatement pris pour leur grade et leur licenciement a été aussi soudain qu'immédiat. Il est des fautes que le Comte ne pardonne pas et le fait que la plupart des domestiques virés travaillaient pour la maison depuis des années n'y changea rien. Oh, un des domestiques tenta bien de protester mais on a tous vu dans le regard du noble qu'il tuerait si le domestique ne rajoutait qu'un seul mot...

A l'heure où j'arrive devant le domaine des Terresang, les quatre domestiques doivent avoir quitté le Manoir avec armes et bagages. Je doute qu'ils aient un lieu où dormir ou une solution de repli. J'espère qu'ils y avaient songé. C'est qu'il me faut bien l'admettre, de mon côté je n'avais jamais envisagé cette possibilité. Pas plus que je ne m'étais préparé à cette visite diplomatique. Bon, le chevalier des Terresang je présume, c'est l'heure des présentations.

- Messire, Guillaume, maître d'écurie de la maison Beauharnais. Le Comte étant retenu par des raisons impérieuses, il m'a demandé de le remplacer au cours de cette réunion.

Son briefing a été sommaire, mais clair. Dire qu'il m'a fallu dépasser les 50 ans pour me voir confier une mission diplomatique. Je me sens un peu trop vieux pour ces conneries, mais je tiens à ma place, déjà, puis vu les circonstances, le Comte ne pouvait décemment pas être présent.
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptyJeu 14 Mar 2019 - 18:45

Les invités arrivaient lentement alors que les personnalités telles que Ulysse de Sombreval et Roland de Rivefière, les nouveaux venus dans l'organisation commençaient à s'entretenir dans la salle de réunion, les trois Astriens prirent la peine de se détacher des ordres de Bertrand de Montbard pour rejoindre la salle de réunion.


Le premier était Podrick de Gangresang, jeune chevalier de trente deux ans de la Maison Terresang et cousin proche du Vicomte, ce brun à la barbe finement taillée et à l'aura charismatique se mouvait tel un félin et c'était ce qu'il était, un félin … ce bretteur hors pair avait était désigné par le Seigneur de Terresang pour être le formateur des Soldats Plèbiens qui devront se mouvoir pour survivre et cet homme était un expert en la matière ayant était formé parmi un ordre d'Assassin lors de son voyage initiatique comme le voulait la coutume Terresanguine, cet homme qui avait la lame facile avait aussi la langue bien pendue.


Spoiler:


D'ailleurs ce dernier était en étroite conversation avec sa sœur Alaïna de Meutesang, Astrienne également au sein de l'Astre et cette dernière adressa un léger hochement de tête au baron de Sombreval se trouvant non loin, ce dernier lui avait fait forte impression et elle pensait qu'elle aussi mais ils n'étaient rien de plus que des collègues dans l'organisation et de toute manière cette veuve de 26 ans n'avait que faire des plaisirs de la chair, elle voulait combattre et c'est bien pour ça que le cousin de Terresang avait décidé que cette guerrière au fort caractère adepte de la force intelligente intégrerait le rang des Astriens pour montrer qu'il ne suffit pas d'être un homme pour savoir manier une lame intelligemment.


Spoiler:


Un autre homme apparut , une mine patibulaire au regard emplit de tristesse, ce dernier était baraqué tel un débardeur et la hache qu'il tenait entre les mains avant, bien sûr, de la poser sur l'un des râteliers comme lui avait demandé le Sieur de Montbard. Ce dernier était l'un des derniers Astriens, il répondait au nom de André de Montfort … ancienne famille du Vicomté de Terresang, il en est le dernier représentant et dernier symbole de cette famille à la hache … les Sombrebois utilisent la Hache pour fendre le bois mais les Montfort l'utilisaient pour fendre les crânes des envahisseurs. Cette famille est bien la seule à ne pas avoir de lien de parenté dans les hommes d'armes du Vicomte étant donné que celle-ci était une alliée de la Maison de Volaigle, les anciens détenteurs de la Terre du Terresang et donc un ancien ennemi mais Alexandre lui faisait assez confiance pour former les soldats de l'Ordre à la force brute.


Spoiler:


Ce dernier était suivit par un homme bourru à la mine fatigué, sa démarche trahissait son âge et le vieil homme qui répondait au nom de Erik de Narens, maçon et architecte de son état il avait était désigné pour devenir le nouveau Maître Constructeur de l'Ordre, celui qui se chargerait des chantiers et des équipes de civils de l'Astre était suivit par Eudes Boisvert, un ancien soldat Marbruméen qui détenait maintenant une scierie qu'il mettait au service de l'Ordre, il était également le chef des bûcherons et des charpentiers. Son escorte ne s'arrêta pas là car, un autre homme un peu plus mince mais qui boitait et qui avait lui aussi l'âge qui lui faisait défaut fit son apparition. Graham Hauvent, maçon et contremaître de chantiers de renom, ce dernier supervisait les artisans de l'Ordre d'une main de fer… même si on pouvait le dire, le renouveau de l'Azur était dirigé par la vieille école.


Spoiler:


Ces derniers étaient suivi par ce qu'on pouvait appeler « les grattes papiers », la grande argentière n 'étant plus là, ils obéissent désormais et ce jusqu'à ce qu'un remplaçant soit nommé à Alexandre de Terresang, ces derniers s'occupent de la bonne gestion des finances et des matières premières. Il y avait bien sûr une foule de personnes qui s'occupaient de cela mais ces deux là étaient les « surintendants » parmi eux se trouvait, Elijah Montodor … un homme froid qui ne s'habillait que de vêtements flashy comme en témoignait sa cape et son ensemble vert … il s'occupait des ressources et matières premières de l'Ordre et n'était guère apprécié par sa camarade, la jolie rouquine de 28 ans qui répondait au nom de Julie Ardenas, cette dernière s'occupait de la gestion de l'argent de l'Astre et avait la totale confiance du Vicomte … encore heureux.


Spoiler:


Il manquait à l'appel le Vicomte et Mathilde Dumas mais nos amis ne se doutaient pas ce qui se passait à l'entrée de la Résidence de ce dernier.


11 mars 1166
Marbrume – Esplanade – Résidence Terresang et Quartier Général de l'Astre d'Azur
quinze heures et cinquante-trois minutes

Mathilde et Alexandre avait galopés jusqu'aux murs de Marbrume où ils furent accueilli par une milice aux abois … la pluie grondait et elle ne tarda pas à tomber alors que la porte du Crépuscule se refermait … par ce temps, il valait mieux fermer les portes, la Fange n'était guère loin lorsque le soleil ne pointait pas le bout de ses rayons et les deux camarades de route avait bien fait d'arriver avant le moment fatidique car déjà l'orage grondait … la foudre était tombée quelque part et Alexandre ne voulait pas savoir où. Ils furent accueilli néanmoins non loin par la maîtresse convoyeuse, Anne Cralian… cette ancienne milicienne de l'extérieure avait rejoint l'Ordre pour effectuer les tracés sûrs des routes et en compagnie de Bertrand de Montbard, elle s'occuperait des convois.


Spoiler:


Ils furent donc guidés par trois membres de l'Azur sûrement envoyés par le Montbard qui désirait que son seigneur arrive sain et sauf … et vu l'heure, il devait s'inquiète mais qu'importe, la pluie rongeait les os du vieil Alexandre qui se mit à sourire à Mathilde.


 « Même à la maison on est trempé. » Puis il porta son regard sur les rues désertes par ce temps.  « Même les rats n'aiment pas ce temps. Comment s'est débrouillé Messire de Montbard ,Anne ? »


La jeune rouquine se mit à sourire et annonça :


 « Parfaitement bien, monseigneur … il a fait bouclé la résidence comme vous l'avez demandé et les hommes semblent le craindre encore plus lorsque vous n'êtes pas là. »
 « Ah ! J'espère bien ! » Dit-il alors en observant Mathilde. «  Bertrand de Montbard est mon second et celui qui remplace l'héritier comtal de Beauharnais … c'est un ami fidèle et un peu Ours lorsque il est sur les nerfs. »


A la fin de son explication Alexandre demanda à ce qu'on avance un peu plus vite, les chevaux n'en pouvaient plus de cette bouillasse et surtout de ce trajet qui avait prit plus de temps que prévu. Ils traversèrent alors les quartiers populaires puis la Porte des Anges sous le regard blasés des miliciens obligés de se poster à cet endroit malgré la pluie.


Le Seigneur de Terresang, La Dame du Labret et leur escorte arrivèrent alors devant les grands portails de la Résidence au moment où un homme énonçait son titre … Alexandre, toujours son bras en écharpe, dessella et fit un signe à Bertrand de Montbard avec un large sourire avant d'observer celui qui se prénommait Guillaume.


 «Ainsi votre maître à choisi la voie de l'obstination. Soit ! Je ne veux pas vous voir à cette réunion, vous n'êtes pas noble, ni chevalier et encore moins ambassadeur … et n'allez pas me dire que la demoiselle ci-présente ne l'ait pas non plus, elle est une Dame du Labret pendant que vous travaillez au chaud dans les écuries de votre buté de maître, elle, elle travaille aux champs sous la pluie, elle est plus noble que vous. »


Il se tourna vers Anne.


  « Madame Cralian raccompagnez cet homme jusque chez son maître et délivrez lui mon message : « La Maison Terresang refusera dorénavant tout entrevu avec un représentant de la Maison Beauharnais. L'héritier comtal Aymeric de Beauharnais et son entourage sont désormais les ennemis de sa Grandeur le Vicomte de Terresang et à partir d'aujourd'hui, une brouille est mise en place et une plainte aux autorités compétentes sera déposée pour avoir une fois de plus insulter sa Grandeur » et veillez à ce que cet homme rentre bien, au revoir maître d'écurie.


Puis il reporta son regard sur Mathilde tout en lui faisant un signe de démonter et adressa un sourire à Bertrand.


 « Nous allons mener nos montures à l'écurie… demandez à Henry de préparer la chambre du troisième étage et préparer une toilette pour la dame ci-présente … je serais indisposé une bonne demi heure le temps de me nettoyer et de changer de vêtement, informez le conseil que nous arrivons. »


Il amena alors la demoiselle jusqu'aux écuries puis jusqu'à la Résidence où l'activité était semble t-il grouillante, le serviteur d'Alexandre avait fait son travail et le vicomte amena Mathilde jusqu'à sa chambre pour les quelques jours où elle resterait, une servante était là avec des habits simples en main … le Vicomte lui demanda de partir et eut un sourire à l'encontre de la fermière.


 « Je doute que vous vouliez vous faire habiller. Je serais dans ma chambre à côté, le temps de me sécher et de me mettre quelque chose qui ne sent pas le chien mouillé … faîtes comme chez vous, l'armoire est pleine de toilettes … hm, feu mon épouse ne portait que des choses simples mais libre à vous de vous servir, si vous avez besoin je suis juste à côté. »

Puis il laissa là une demoiselle qui n'était pas du tout dans son élément alors que le Vicomte allait lui même s'apprêter pour rejoindre la réunion qui signerait le renouveau de l'Astre.
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Aymeric de BeauharnaisComte
Aymeric de Beauharnais



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptyVen 15 Mar 2019 - 11:00
Les choses ne se passent pas comme prévu. Visiblement, le Vicomte vient d'arriver et n'apprécie pas ma présence. Quel intérêt d'inviter une maison si c'est pour en fermer la porte. C'est un affront, mais il ne m'appartient pas d'y répondre.

- La voie de l'obstina... Votre Seigneurie, vous êtes mal informé. Madame Dumas, le Comte tenait à ce que la maison soit représentée comme il s'y était engagé envers vous, malgré quelque différent entre lui et le Vicomte, mais ce dernier semble avoir fait volte-face. Mais il est un point sur lequel nous sommes d'accord, vous êtes plus noble que lui.

Il la salue puis poursuit, à sa seule intention à elle.

- Le Comte vous avait fortement conseillé de faire appel à un membre du Clergé pour vous éviter de signer n'importe quoi. Cette recommandation me paraît d'autant plus nécessaire désormais que notre maison sera absente. Espérons que le Vicomte ne soit plus indisposé mais juste indisponible le temps que le Conseil se fasse.

Il la salue poliment puis se tourne vers Anne Cralian une fois le Vicomte parti.

- Dame, Messire Aymeric, Comte de Beauharnais, est un ancien coutilier de l'externe et il tient les miliciens en haute estime, je ne vous apprends rien. Mais si vous veniez l'insulter sur ordre de votre maître alors que la dépouille de son père n'a pas encore été incinéré, je crains fortement qu'il ne vous incinère avec lui. N'ayez crainte, les propos du Vicomte seront transmis tels quels au Comte et j'attends avec impatience l'annonce de la plainte déposée par le Vicomte aux autorités compétentes. Non seulement elles doivent s'en moquer, mais en prime, je crains que votre Seigneur ne passe pour un indélicat en reprochant à un fils de préférer rester présent auprès de son père décédé il y a moins d'une heure plutôt que de venir à une réunion d'où son représentant a été chassé manu militari. Vous avez le choix, gente dame, et ne vous inquiétez pas, je saurai trouver la sortie seul. Nous autres, gens de basse condition, savons nous déplacer sans qu'on nous tienne la main ou qu'il nous faille une escorte.

Un salut de la tête et Guillaume s'apprête à s'en aller, avant d'ajouter.

- Ces propos-ci n'engagent que moi, mais après avoir gravement insulté l'épouse du Comte, puis avoir insulté l'homme que le Comte a envoyé dans des circonstances douloureuses pour lui témoigner son respect, le Vicomte a commis un impair en lui refusant d'exprimer son deuil et en exigeant d'un Comte une action impossible. Vous serez aimable de rappeler à Alexandre de Terresang qu'il n'est que Vicomte et Aymeric de Beauharnais Comte. Votre Seigneur semble l'avoir oublié. Les convenances fonctionnent dans les deux sens. Madame...

Cette fois, Guillaume s'en va. Annoncer au Comte que c'est la guerre froide est déclarée avec les Terresang ne sera pas chose simple. Pas que le Vicomte ne mérite pas l'opprobre de la maison Beauharnais, mais Aymeric manque d'alliés. En fait, il n'en a aucun.
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Mathilde VortigernFermière
Mathilde Vortigern



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptyVen 15 Mar 2019 - 14:15
L'escorte de la fermière grossissait. Eh bien, elle n'avait plus qu'à s'attendre à ce qui lui offrit une couronne et un titre.

- Trois gouttes d'eau et monseigneur est de mauvaise humeur. Ça promet.

Mathilde rit. Son capuchon et sa cape la protégeaient partiellement de la pluie. Bientôt, néanmoins, le tissu percerait et elle serait trempée. De quoi faire un bel effet pour une entrée réussie dans le beau monde.

De Montbard, dit l'Ours. Mathilde mémorisa le nom. Ainsi c'était lui qui avait pris la place laissée vacante suite au départ de Beauharnais. Elle espérait le voir à la réunion. C'est avec lui qu'elle avait convenu des différents points de l'entente, et elle ne voulait pas avoir à renégocier le tout. Et puis il avait pris cet engagement, et un homme d'honneur tenait ses engagements. Mathilde n'aimait pas se tromper sur les gens. Elle espérait que Beauharnais ne la ferait pas mentir.

La grosse jument fut ravie d'arriver à destination. Mathilde la dessella et s'en allait la bouchonner, comme elle en avait l'habitude, quand elle entendit que Terresang la nommait comme étant une dame du Labret. Elle rit intérieurement, on n'était pas loin de l'anoblissement ma parole! Elle ne put s'empêcher de trouver Terresang formidablement cavalier dans sa façon de renvoyer l'inconnu à son maître. Il avait fait tant d'efforts pour paraître accessible et humain durant les deux jours qu'ils avaient passé ensemble. Paraître. La conversation se poursuivait sans qu'elle ne bougeât. Elle comprit que Beauharnais était désormais un ennemi de Terresang, et cette nouvelle ne lui fit pas plaisir. Elle garda le silence, mais ce n'était pas l'envie de sermonner le Vicomte qui lui manquait. Elle lui partagerait son inquiétude plus tard, peut-être. Elle devait rester à sa place.

Le dénommé Guillaume s'adressa à elle. Comte de Beauharnais? N'était-il pas héritier quand elle l'avait reçu au Labret? Il était monté en grade ou quoi? Puis Mathilde comprit. Et comprit que le caractère sanguin du Vicomte le plaçait dans une position sans doute délicate dont elle ne pouvait saisir l'ampleur.

- Dites à monseigneur de Beauharnais que je le salue, et que j'espère sincèrement pouvoir le rencontrer avant mon départ. Merci, sieur, d'avoir fait le déplacement pour le représenter. Puis, un peu plus fort, à l'attention d'Alexandre de Terresang, sans doute. J'espère que la situation sera apaisée d'ici à la rencontre et que vous serez reçu avec la même bienveillance et la même chaleur que l'on doit à toute personne, quelle que soit sa condition, qui propose son aide dans une cause juste et noble.

Elle était furieuse et se sentait désormais piégée au milieu d'une meute de nobles auxquels elle ne pouvait faire confiance. Mathilde était une femme qui avait appris à se modérer, dans ses actes et dans ses propos. L'impulsivité de sa jeunesse avait cédé le pas à un caractère plus patient, qui un jour le conduirait à la sagesse, elle le savait. Elle suivit Alexandre de Terresang, d'abord aux écuries, en portant elle-même sa selle, puis à la Résidence. Elle repéra le chemin qui la menait à sa chambre, qu'elle trouva inutilement grande. La promenade avait au moins eu le mérite d'apaiser sa colère. Elle avait retrouvé son calme.

- Je vais me débrouiller, merci. Messire? Elle prit une grande inspiration. C'était le moment d'imposer un certain respect en dépit de sa condition. Le Comte de Beauharnais avait pris un engagement envers moi, et je souhaite qu'on lui laisse la possibilité de le tenir. Si le Comte de Beauharnais envoie son maître d'écuries pour le représenter, c'est qu'il est dans l'impossibilité de se présenter pour respecter son engagement, et qu'il cherche néanmoins à le tenir, en envoyant quelqu'un qu'il juge assez digne de confiance que pour le représenter et remplir la mission qu'il s'était donnée lorsque nous avons discuté, chez moi. J'attendrai que le représentant du Comte de Beauharnais vienne me chercher dans ma chambre pour me joindre à la réunion. Et je me fiche qu'il s'agisse de son héritier désigné ou du petit laquet chargé de curer les latrines de sa demeure. La confiance s’acquiert par les gestes que l'on pose, pas par la place que l'on occupe dans la société.

Mathilde inclina légèrement la tête et ferma la porte de la chambre à clé. Elle se débarrassa de sa cape et de ses vêtements mouillés, puis défit son petit paquetage duquel elle sortit sa robe des grandes occasions, celle que porta jadis sa mère lors de son mariage, avant de la lui transmettre pour ce grand jour dans la vie d'une femme. Elle entreprit de la défroisser, avant de faire une rapide toilette et de peigner ses longs cheveux pour les rassembler en un chignon agrémenté de quelques fines tresses. Elle enfila enfin sa robe de lin, d'un gris pâle, et noua sa ceinture de cuir la plus délicate autour de sa taille. Mathilde paraîtrait à la réunion telle qu'elle était, femme, fermière, dame du Labret, fille du peuple. Rien de plus. Rien de moins.

Elle s'assit dans un fauteuil, près de la fenêtre, et attendit que l'émissaire de Beauharnais vint la chercher. Si Terresang réussissait l'exploit de rattraper la situation avant qu'elle ne dérape complètement, il mériterait peut-être qu'elle lui fasse pleinement confiance. Si l'émissaire ne revenait pas, elle quitterait le domaine sans rien signer.
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptyVen 15 Mar 2019 - 15:12
Alexandre se disait que cette réunion aurait pu très bien se passer sans accrocs mais il fallait que les dieux viennent l'emmerder une fois de plus … pourquoi fallait-il que les Trois se mêlent de tout ce qu'il entreprenait bordel de merdasse ? Il fulminait intérieurement quand la fermière lui faisait presque la morale et le dégageait de la chambre comme si ce n'était qu'un vulgaire valet. Il se disait que peut être il avait était un peu froid avec le maître d'écurie et n'avait même pas prit la peine de savoir pourquoi le Comte …. le comte … le comte ?! Hein ?! Oh merde ! Le Vicomte venait de commettre un impair ! Le Père Beauharnais venait donc de passer au domaine d'Anür … qu'il était con ! Mais qu'il était con ! Finalement, il ne serait peut être pas là à l'heure prévue … bordel de nouillasse ! Pourquoi fallait-il qu'il soit si con et si buté ? Ce n'était pas Aymeric le fautif mais bien ce connard de Vicomte.

Il ne prit pas le temps de se changer qu'il dévala les escaliers à toute jambes, enjambant les marches par trois et heureusement qu'il était agile sinon il y aurait autre chose qu'il aurait perdu autre que sa main … bordel de merdillasse ! Il venait peut être de foutre en l'air un accord si durement gagné et en plus, Lance Damboise n'était pas encore arrivé, bon très bien. Réfléchissons … à aucun moment le Comte de Beauharnais n'a commis d'impairs et Alexandre est le seul fautif du fait de son caractère sanguin et à ne pas écouter la vérité … bon, il va falloir se la jouer fine.

Le Terresanguin se trouvait donc sous la flotte et marchait en vitesse rapide pour arriver jusqu'aux portails où le vieil homme qui servirait de représentant se trouvait, toujours en compagnie de la Dame des Convois et de Bertrand .. trop de témoins … trop de témoins ! Quoique … non ! Fallait que ça reste crédible … mais trop de témoins !

*« Range ton égo, bon sang ! On parle de l'Ordre là ! »* Pensa t-il tout en se rapprochant toujours plus de l'homme qu'il avait si injustement renvoyé.

 « Maître Guillaume? » Dit-il alors en observant les autres témoins de la future scène de ridicule qui allait se dérouler devant leur yeux.

 « Je tiens à m'excuser de mon comportement inhospitalier … je pensais que le Comte de Beauharnais ne se pensait pas assez digne de venir en ces lieux malgré mon envie de le voir et après les discussions que nous avons eu entre nous deux, j'avais une rancune envers lui. »  


*Bon … voilà, ça commence à s'excuser doucement … vas y tu peux mieux faire connard, pense pas aux gens autour de toi, mets toi à genoux si il le faut !* Pensa t-il entre temps.

 « Je n'ai pas eu le temps de percuter que le père de messire de Beauharnais était décédé et cette nouvelle m'attriste pour votre maître … je n'ai pas voulu écouter quoique ce soit étant dans une profonde colère suite au fait que je suis trempé depuis deux jours ... que j'ai dû subir une escarmouche en venant ici comme en témoigne mes vêtements et je suis sans doute encore sous l'effet de l'adrénaline, je n'ai pas réfléchi sur le moment et vous avez tout a fait raison, je ne suis que Vicomte. »

Bordel … dire cela à un vieux ramasseur de merde de foin souillé et de crottin de cheval lui faisait un mal de chien ! Il se rabaissait devant lui pour avoir une chance de signer ce foutu contrat avec la Dumas en haut qui se prélassait au chaud.


*Allez, encore un peu mon petit Alexandre.*


 « Je demande donc au représentant de sa Grandeur, le Comte Aymeric de Beauharnais d'excuser le vieux seigneur sanguin et buté tel un âne que je suis et de bien vouloir admettre les rangs de cette réunion dont le comte était admis … bien entendu en signe de compensation j'irais voir moi même le Comte de Beauharnais pour lui présenter mes condoléances. »  

ça partait pas assez bien pour Alexandre … les témoins étaient nombreux mais qu'importe, il en allait de l'importation de nourriture du Labret.  

 « Et en signe d'excuse pour ma maladresse à votre encontre, je vous dédommagerais en un quelconque service que le noble seigneur que je suis pourra tout a fait vous faire. »

Sera t-il seulement suffisant ? Ce pauvre con semblait aussi buté que son maître et que l'âne qui servait de Vicomte de Terresang.
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Aymeric de BeauharnaisComte
Aymeric de Beauharnais



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptySam 16 Mar 2019 - 17:26
Maître Guillaume ? Voilà qui est inhabituel. Il observe le Vicomte semblant être pris de remords. Ou ennuyé ? Un peu des deux, sans doute. Et cela ressemble à des excuses. Enfin, le Vicomte a prêté au Comte des intentions et n'a rien écouté, en gros c'est ce qu'il me dit...

- Parfois il faut penser, parfois il faut écouter, Vicomte. Vous vous construisez un roman, vous vous faites votre propre histoire et vous y réagissez, vertement qui plus est.

En attendant, je fais quoi, moi ? D'un noble vers un roturier, c'est un effort plus que louable de reconnaître une erreur, mais envers le représentant d'un noble ? Les explications du sieur de Terresang se poursuivent :

- Comme le dirait le Comte, mieux vaut deux jours de retard et arriver en vie qu'une heure à l'avance mais à l'état fangeux. C'est hérésie de sortir alors que le temps est couvert, mais visiblement, ni vous ni ces bandits de chemin ne semblent le savoir... Vous devez être béni des Trois pour vous permettre pareille folie et n'encourir qu'un rhume...

Bon sang, je comprends mieux les doutes qui habitaient le Comte. Si le Vicomte prend de tels risques absolument inutiles pour lui-même, on ne peut rien en attendre de bon pour les convoyeurs. Ceci étant, le Vicomte fait marche arrière et je serais bien sot de refuser cette main tendue, ce n'est dans l'intérêt de personne que les deux maisons soient plus en froid qu'elles ne le sont. Le problème, ça n'est pas Terresang, c'est Rougelac. Que le Comte marque fermement sa désapprobation, c'est normal, mais ça ne justifie pas une guerre, quoi qu'en pense la Comtesse.

- Si vous le permettez, Vicomte, le Comte recevra les condoléances demain, la priorité en ce jour est la gestion de la dépouille de son père et le temps ne se prête pas vraiment à une incinération.

C'est qu'allumer un feu avec du bois mouillé, suffisamment que pour incinérer un corps, ça n'est pas simple, pas plus que de décapiter son propre père. Le seigneur de Terresang se propose même pour un dédommagement ? Voilà qui sort des habitudes.

- Messire, vous avez mis votre orgueil de côté pour me présenter vos excuses, je vais faire de même pour les accepter et revenir à cette réunion. Et si dédommagement vous souhaitez me faire, j'accepterai volontiers un lait de chèvre, chaud. Si possible avec du miel. C'est ma petite faiblesse, le miel...

Je souris au Vicomte, autant que l'incident passe au bleu. Si les petites gens ne se montrent pas plus malignes que les sang bleus, où serait l'espoir dans ce monde ? Après tout, ce n'est pas la faute au Vicomte s'il ignore ce que représente le travail d'un palefrenier ni s'il ignore à quel point un cheval est important par les temps qui courent.
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptyLun 18 Mar 2019 - 18:50
Bon sang ... ce qu'il ne fallait pas faire pour sauver un contrat, le partenariat avec la Dame du Labret était essentiel pour les opérations futures de l'Ordre et il ne fallait pas qu'il capote ! Il ne pourrait s'en prendre qu'à lui si cela devait arriver mais heureusement qu'il savait retourner sur terre quand la situation l'exigeait ... même si il n'aimait pas se rabaisser en excuses surtout devant des témoins mais qu'importe ! Au moins il savait reconnaître ses torts et surtout … retourner la situation à son avantage. Il écouta alors le vieux Palefrenier et hocha la tête avec un petit sourire … ce vieil homme semblait aussi causant que son maître, si c'était lui qui l'avait élevé, il comprenait mieux le caractère bavard du nouveau comte.


 « Très bien ! Je vous ferais parvenir une tasse de lait de chèvre au miel sitôt que nous seront rentré … c'est que se restaurer sous cette pluie ne va pas aller et nous ne sommes certes pas en sucre mais il faudrait penser à s'abriter si nous ne voulons pas attraper la mort. »


Il se tourna vers Bertrand, son sourire avait disparu et lui donna un regard qui voulait tout dire.




 « Lorsque tous les invités seront invités, fermez les portails et mettez nos hommes à l'abri sans pour autant être dispensé de surveillance… » Il se tourna vers Anne. « Vous avez l'autorisation de regagner la salle de réunion … j'amènerai messire Guillaume jusqu'à la chambre de celle qu'il doit représenter. »


Puis alors que ses ordres furent donnés, Alexandre amena le palefrenier jusqu’à la Résidence tout en montant les étages tranquillement … il fallait à tout prix que cela se passe bien, la réunion allait peut être durer un bout de temps et il était déjà en retard de quelques minutes, il fallait corriger cela !


 « La Dame du Labret se trouve derrière la dernière porte de l'étage, elle doit être en train de s'installer et surtout de s'habiller … nous nous retrouvons en bas dès que vous êtes fin et que je serais séché. »


Dit-il avant de se diriger vers sa propre chambre et en fermant la porte, il vit alors qu'un de ses serviteurs s'était arrogé le rôle de porteur de boisson au palefrenier … et dire qu'il n'était qu'un bouseux chez lui et voilà qu'on le traitait tel un roi.
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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptyMar 19 Mar 2019 - 9:55
Le baron de Montbard avait patiemment attendu que l’échange entre le Vicomte et l’émissaire du Comte de Beauharnais se termine, attendant de voir quelle était la décision finale pour agir. Finalement, tout était rentré dans l’ordre et les esprits s’étaient calmés.

Il regarda Alexandre mener le palefrenier dans le manoir et se replaça aussitôt au portail, jetant un oeil à la liste des invités pour voir qui pouvait manquer à l’appel. La baronne de Nerra était la dernière à être attendue.

Il fit approcher un de ses hommes pour donner les dernières directives.

“Une fois la baronne de Nerra arrivée, fermez le portail.” le désignant d’un signe du menton. “Laissez uniquement deux hommes ici et deux homme devant la porte d’entrée. Je veux que le reste se sépare, entre l’intérieur et l’extérieur.” Le soldat hocha la tête et alla rapporter les directives aux autres gardes.

Bertrand scruta alors l’allée, dans l’attente de la baronne.

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Aymeric de BeauharnaisComte
Aymeric de Beauharnais



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] EmptyMar 19 Mar 2019 - 17:36
Dernière porte du dernier étage. Voilà que je fais le valet maintenant et que je dois mener la Dame du Labret à la salle de réunion. C'est à peine si j'ai eu le temps de repérer le lieu du regard. Mais qu'importe. Jouet au valet et mener une jolie dame à une salle de réunion, il y a mission bien moins confortable. Je frappe donc à la porte indiquée.

- M'dame Dumas ? C'est Guillaume, le Maître d'écurie du Comte de Beauharnais. On m'a demandé de vous mener à la réunion une fois que vous serez prête et présentable. Je vous attends devant la porte.

Je pense qu'elle m'a entendu, faut dire que j'ai pas été hyper discret non plus. Ah, un domestique m'apporte le lait de chèvre. J'aurais dû demander une bourse pleine d'or, tiens, plutôt que de la jouer grand prince, ou de me faire offrir un cheval, c'est que :

- La vache, il doit y tenir à la réussite de cette réunion, votre Seigneuir...

L'est bon en prime, ce lait. Trop de miel. Je ne m'en plains pas, mais le dosage a du bon, aussi. Ils ont forcé sur le miel car j'ai dit que c'était mon péché mignon, je trouve le tout plutôt touchant. Lorsque la veuve Dumas me rejoint, je lui propose mon bras pour la mener, dans les règles, puisque j'y ai été invité, jusqu'à la salle de réunion. Mais dans le couloir, par la fenêtre, je vois une fumée s'élever au loin, du côté du Temple. Sans doute le bûcher funéraire de Wilhelm de Beauharnais. J'ai un serrement au coeur et m'arrête, l'esprit occupé par trop de souvenirs. Une ou deux secondes sans doute, mais que la veuve ne pourra qu'avoir vue. Cela nécessite une explication.

- Pardon m'dame, mais je connaissais le Comte... enfin, le Père du Comte, depuis tout petit. Mon paternel était déjà le palefrenier du sien, puis il n'y a que quelques semaines d'écart entre sa naissance et la mienne. Et qu'on soit fils de Comte ou fils de rien, les chevaux, ça fascine. Alors, celui qu'on appelait le petit Sire passait souvent et me parlait de haut, voyez ? Mais il avait cette intelligence qu'a aussi son gamin, de sentir qu'avoir des amis en bas, c'est pas inutile. Il m'a témoigne de pas mal de respect, parce que j'étais meilleur cavalier que lui à nos débuts. Sa famille m'a gardé quand mon paternel nous a quittés et on souriait parfois, le Comte et moi, en nous disant qu'on y était, à nos vieux jours, et que bientôt faudrait passer la main. Puis il y a eu la Fange, et la fuite jusqu'ici, puis la perte de son héritier, de son armée et de ses chevaux, et le retour du fils prodigue.

Je ne devrais pas lui parler de tout ça, mais j'en ai besoin et elle est la seule de ma condition par ici, et elle sera loin, dans quelques jours.

- Le père et le comte se ressemblent. Deux têtes de mule, hargneuses, droites comme des i, avec des valeurs en étendard, amoureux de la nature aussi. Sauf que la mort de son épouse a assombri le père, et qu'il en a tenu le fils pour responsable. C'est à peine s'ils se sont parlés. Et pourtant, le père était fier des valeurs du fils, qui lui ressemblait plus que l'héritier. Gonzague, l'héritier, c'était une force de la nature, le courage chevillé au corps, le genre de gaillard qui doute pas. Et hargneux avec ça, le type qu'il veut mieux avoir avec soi qu'en face. Et comme le père détestait ouvertement Aymeric, le fils a fait pareil. Ils se sont jamais pardonnés. Le père n'a jamais dit au fils qu'il était fier de lui, ou qu'il l'aimait. C'est un immense gâchis. J'crois qu'Aymeric m'a envoyé ici pour ne pas que j'aie à supporter la cérémonie d'adieu.

Je grimace et hausse les épaules, espérant que la veuve pardonne les états d'âme du vieux palefrenier que je suis, et je l'entraîne dans la salle de réunion où nous rejoignons les autres, des sangs bleus. Un monde que j'ai côtoyé toute ma vie sans en faire partie.
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