Marbrume


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 Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]

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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] - Page 3 EmptyMar 30 Avr 2019 - 11:34
En cet instant précis, je n'agissais pas foncièrement pour l'ordre de l'Astre d'Azur mais bien plus parce qu'à l'instar de nombre de mes bouchers de Griffons nous prenions la chevalerie très à coeur. Du moins pour la modeste élite de porteurs d'éperons constituant mes sergents d'armes. Laisser cette jeune femme reprendre la route par pareil tumulte orageux eut été un crime que je ne souhaitais guère porter sur la conscience. Les non morts raffolaient de ce genre de climat étouffant au coeur duquel brume, bruine et fraicheur représentaient une assurance de repas aisé à traquer eu égard à la difficulté d'orientation et ce mème pour des voyageurs aguerris rompu à se diriger en dehors de l'enceinte massivement fortifiée de la cité. Accroire que seuls les ténèbres nocturnes constituaient le repère de ces bètes maudites autrefois homme était la plus grave erreur que pouvait accomplir un vivant. D'autre part, ce n'était guère un temps pour voyager tout simplement. Je craignais fort que la gente fermière allait devoir se résoudre à patienter plus ou moins longtemps avant de retrouver ses pénates dans le Labret. Je ne me fis aucun doute cependant sur ce que la dite Mathilde devait penser de mon initiative quant à mon intervention réprobatrice. Probablement que j'avais été envoyé là par le vicomte en personne en sa qualité de mon suzerain autant que celle de supérieur au sein de l'Astre. Or, il n'en était strictement rien. Je me flattais assez fièrement de ne point faire partie de ces vassaux dociles et malléables à souhait comme la féodalité en comptait tant. 


Ainsi, comme je l'avais affirmé à Aymeric lors de notre discussion quelque jour plus tot si jamais je venais à estimer qu'un ordre du vicomte ne respectait point mon honneur ou la sécurité de mes gars de par le caractère excessivement disproportionné d'une menace je n'hésiterais nullement à m'y opposer. Bien sur, de cela elle ne pouvait ètre consciente et ne décelait en moi qu'un banneret servile à souhait. Son soupir passablement exaspéré me tira un sourire fugace que je balayais prestement de ma goule couturée. Mon instinct me souffla qu'elle n'avait besoin que d'un fétu de paille comme d'un allume feu pour s'embraser de colère puis exploser. Le pauvre garde portant la livrée vicomtale en ayant déjà plus que fait les frais. Non, pas que la perspective de me faire verbalement lyncher me colla des sueurs froides cependant j'espérais au moins ne pas passer plus de temps que cela sous ce crachin rieur qui en dépit de ma tenue d'apparat me glacait les membres. Ce serait menterie et duperie que d'affirmer néanmoins que je ne souhaitais point que l'ordre bénéficia de son expertise agricole. 


Si en tant que bras armé de l'organisation humanitaire du moins me plaisais-je à me qualifier ainsi veiller sur la sécurité de la jeune femme en l'empechant d'aller s'offrir en pature à un fangeux en maraude me paraissait naturel, je ne me sentais point habile avec toute la politique intérieure des actions non liées à mon domaine. Je formais des hommes, menais des hommes, protégeais des hommes et tuais des brigands ou des fangeux si Rikkni m'offrait sa protection. Les négociations m'exaspéraient le plus souvent et je comprenais soudain pourquoi j'avais laissé l'intendance à Cat dans une autre vie. Notant la grimace sur ses traits suite à mon baisemain respectueux je me rendis compte que j'avais présumé de mon charme bien qu'étonné. Peu coutumière de tels égards les femmes du peuple se montraient plutot flattée que courroucée. Avais-je tenté de triché à l'instant mème ? Assurément. Mais, l'échec était proprement flagrant. Second soupir et cette fois je sus que je m'y prenais particulièrement mal. Peut-ètre autant qu'Alexandre dans un genre certes plus galant et souriant mais néanmoins bien douteux. 


Nulle réponse de sa part mais son facies se décomposa en une expression affligeante. Je vis bien qu'elle tentait de réprimer ces sentiments mais elle sembla ne plus en avoir la force. Je détestais contempler pareil éreintement sur n'importe quelle face car il ne me renvoyait qu'avec tant de force celui qui enserrait mon ètre depuis bien longtemps désormais. Sentant affluer une bouffée de compassion pour cette jeune femme qui avait été jeté dans le grand bain sans mème avoir été convenablement préparé à l'avance je réprimais bien aisément le sourire amusé qui se débattit pour s'installer sur mes lippes lorsque j'observai le garde saisir la bride de la jument du bout des doigts comme s'il avait peur que Mathilde ne changea brusquement d'avis et ne se jetta sur lui pour lui dévorer la carotide. Le spectacle était particulièrement cocasse mais l'enjeu autant que la détresse de la fermière par trop tragique pour que ma goguenardise ne puisse voir bride lachée. Echangeant un long regard avec l'homme d'arme qui souffla de soulagement, je lui adressais un sourire compatissant et posais une main réconfortante sur son épaule cuirassé. Quelque peu ragaillardi il s'en alla rentrer la monture dans les stalles de l'écurie tandis que j'entendis le pas rapide de la jeune femme s'éloigner. Je lui laissais le temps d'atteindre le perron majestueux avant de lui emboiter le pas la pluie dégeulant littéralement sur ma goule et applatissant ma chevelure de feu. Une fois dans le grand hall, je refermais derrière moi et me secouais tel un chien de berger à l'issue d'une tempète alors qu'elle retirait cape et capuchon avec de grands gestes témoins d'une animosité certaine. Pour ma part, je tirais sur mes mèches pour laisser s'égoutter le trop plein d'humidité sur le tapis. Levant les mains en signe de reddition, je l'écoutais me déclamer ses griefs en effectuant l'effort de me mettre à sa place dans l'optique de comprendre son ressentiment. Cela ne fut pas bien difficile. 


Il était bien trop aisé d'oublier l'humain lorsque l'on se targuait d'agir au nom d'une cause supérieure et ce alors mème que c'était cet humain qui représentait la base de chaque action. Je notais le tremblement de sa voix, ses poings serrés ainsi que les larmes qui manquaient de s'écouler en cascade de ses yeux bruns à moins qu'il ne s'agisse de reste de pluie. En la voyant frissoner, je dégrafffais ma cape bien que trempée et vins la déposer sur ses épaules. Cela commencait à devenir une habitude me fis-je intérieurement. "Je puis parfaitement comprendre que cette réunion vous paraisse indécente madame. Elle vous le parait en raison du degré d'écart entre la concrétisation de la bonne volonté que vous étiez prète à investir pour le bien commun et la révélation du fait que la bureaucratie règne partout en la cité. Ne croyez pas qu'il s'agisse d'une exception propre à l'Azur. Car ainsi fonctionne le monde au sein de la cité. J'ai bien vu à votre regard que vous me jugiez trop durement. A dire vrai, je ne suis membre de cet ordre que depuis quelques semaines et vassal d'Alexandre depuis la mème durée. Je ne puis qu'agréer c'est indécent cependant nécessaire. Comprenez bien ma dame que chacun a un ou plusieurs maitres. 


Le duc est celui de chaque personne dans cette assemblée du comte de Rivefière au vicomte de Terresang au mien simple baron et au votre au demeurant. Soyez assurée que si nous pouvions faire autrement nous le ferions. Pour autant, je déteste ces histoires de chiffre presque autant que vous je vous l'assure. Vous ètes une femme courageuse Mathilde pour avoir affronter tout cela dans le seul but d'aider votre prochain. Je vous admire énormément. Mais assez déclamer. Venez, je crois connaitre l'emplacement des cuisines. Nul doute que nous y serons bien plus au chaud qu'ici. Ne croyez vous pas ? Et vous avez besoin de manger vous ètes pale comme la mort" Tandis que je saisissais la main de la jeune femme dans un geste outrageusement cavalier parce que je la savais capable de rechigner je pris la direction des cuisines. Nul besoin de demander de l'aide à un domestique. Les cuisines se trouvaient toujours au rez de chaussée et laissait planer une délectable effluve de mets en cuisson. Sur le chemin, la jeune femme reprit la parole. Pensif, je pris le temps de réflechir à sa remarque pleine de morgue mais également de sincérité si propre à une partie du peuple celle des gens de la terre là ou mon monde n'était souvent qu'intrigue et mesquinerie. 


"En effet vous l'ètes dame. De l'or il n'y en a plus guère j'en ai bien peur. Vous ètes une bonne personne Mathilde. Si, plus de personnes comme vous acceptaient de rejoindre les rangs de l'ordre l'envergure de ses bienfaits prendrait une toute autre échelle. Mais, ce n'est pas le cas. Mème aujourd'hui alors que le monde se trouve au bord du chaos et de la déchéance trop peu de volontaires se présentent aux portes de l'Azur. Ma propre entrée fut le théatre d'une négociation pleine de cynisme mais je n'en garde guère rancune car ce monde n'est plus que cela une immense étendue de cynsime et de tragédie. Vous dites que rien n'est compliqué dans la bonté parce que vous n'ètes pas de Marbrume. Entre ces murs protecteurs l'ancien monde domine encore de haut la mort et ses affres et dans cet ancien monde la gratuité n'a jamais été qu'une illusion. L'aumone gonfle le coeur du puissant du sentiment d'ètre quelqu'un de bien mais il se moque bien de celui qui la recoit tant que ses privilèges sont maintenus. Car c'est ainsi que fonctionne la nature humaine ma chère. Le monde que vous me décrivez me parait utopique et ce peut ètre en raison du sang bleu coulant dans mes veines. Quoi qu'il en soit, je vous promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que vous obteniez ce que vous demandez. Seulement, comprenez nous ou plutot comprenez moi comme je vous ai compris. Mes soldats sont tout ce qu'il me reste de mon ancienne vie. Ma nouvelle famille. Jamais, je ne les sacrifierais dans une quète dont les gains ne sont guère à la hauteur de la menace potentielle. En cela, je suis terriblement égoiste et l'assume pleinement. Bon allons-y la cuisine se trouve juste ici si je ne m'abuse." 


La sortie inopinée d'un marmiton confirma mon intuition et nous rentrames dans un autre monde. Un monde dans lequel le feu semblait plus puissant et étouffant qu'une forge. Un énorme atre voyait plusieurs marmites bouillir tandis que le personnel s'activait déjà au repas de midi. Adressant un signe de tète à une cuisinière, je lui demandais de nous fournir quelques restes trainant dans les environs d'une voix douce surtout pour la jeune femme. Nulle question ne fut posée bien que l'intervention de deux inconnus dans le saint des saint fut cause de trouble. Pour ma part, je m'approchais du feu et tendis mes mains au devant des flammes tout en me demandant ou se trouvait mes hommes et si la réunion avait continuée sans nous.
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Aymeric de BeauharnaisComte
Aymeric de Beauharnais



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] - Page 3 EmptyJeu 2 Mai 2019 - 9:00
Je ne sais pas comment prendre la remarque du Vicomte quant au calcul des carottes et la possibilité pour moi de devenir précepteur. Son sourire semble amical, de l'humour de noble pour détendre l'atmosphère ? Après tout, j'ai souligné qu'il n'avait pas compris quelque chose, moi, un bouseux, à lui. Qu'il soit crispé m'aurait paru logique, mais quand même. Je représente un Comte. Bordel que c'est compliqué leur monde.

- Je ne trouve pas ça drôle...

Osé-je pour signaler que je n'étais pas réceptif à ce genre d'humour si humour c'était. Et si ça ne l'était pas, le Vicomte saura que je l'ai jugé comme une tentative d'humour et non comme une agression personnelle, et ça, ça me semblait important. Si par ce biais il a voulu déclarer la guerre au Comte, il sait qu'il devra le faire plus clairement. Aie aie aie, le Vicomte revient sur les termes du contrat. Je me concentre, j'arrive à cerner une partie, mais je me pince le nez. Cela part d'une bonne intention d'un côté, puisque sur un certain plan la fermière sera gagnante, mais j'ai le sentiment que le Vicomte veut mettre sa patte sur la négociation, histoire d'en évincer le souvenir du Comte, et quand l'orgueil s'exprime, ça n'est pas bon. Je me tourne vers Mathilde.

- C'est un peu plus compliqué mais pas forcément...

Trop tard, la fermière a décroché. Elle a les yeux clos, signe qu'elle s'isole pour faire le point. Et ça ne sera pas à l'avantage de l'ordre. Je devais négocier pour elle, elle s'en charge toute seule. D'abord en exposant ces motivations à elle, puis en mettant en confrontation ses valeurs à elle, bien terrienne, et celles de l'assemblée, plus floues. Je ne retiens pas la fermière qui une fois son exposé terminé quitte la pièce, puis visiblement le domaine.

- ... !

Super, et maintenant, que vais-je faire ? Ma présence était requise pour représenter le Comte, c'est fait, et pour soutenir la dame du Labret, et c'est fait aussi. Alors, que veut l'étiquette en pareille circonstance. Honnêtement, j'en sais rien. Je me tourne vers le blond, Roland de machinchose.

- Pardon, messire, mais que convient-il de faire en pareille circonstance ? Rester en attendant que le chef de table nous libère, donc moi inclus. Quitter de mon propre chef la table puisque la présence de la maison n'est plus requise ? Essayer de rattraper dame Mathilde alors qu'un autre s'est déjà lancé à sa poursuite ?

J'observe le Comte avec attention. La situation est tendue, il n'est pas temps de commettre un impair.
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Roland de RivefièreComte
Roland de Rivefière



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] - Page 3 EmptyJeu 2 Mai 2019 - 13:59
La réunion ne semblait pas tellement prendre la tournure envisagée par le représentant de l’ordre. Déjà, Roland n’avait pas validé son entrée officielle dans l’ordre. Il était venu en tant que spectateur finalement, pour prendre sa décision sur le fait. Et en entendant les propos tenus par les personnes présentes, tout cet étalage de chiffres et de pourcentage, il se dit qu’il y avait réellement pris la bonne décision. La fermière qui était venue débattre de l’avancement des projets la concernant, se leva afin de quitter la pièce, non sans mettre en avant les inconvenances de la situation.

L’homme d’écurie, qui s’adressait alors au comte, lui demandant ce qui était de nature de faire dans pareil cas. Ulysse avait également quitter la table, les négociations semblaient être visiblement terminées, ou plutôt laissées en suspens, puisque les principaux intéressés s’étaient évaporés.

- « Et bien monsieur, j’ai pour ma part évoquer mon souhait. Vu que la réunion semble avoir été écourtée, par le départ de plusieurs invités, je pense en faire de même. Je ne pense pas que la fermière revienne de si tôt et je suis hélas prit par d’autres occupations. Retournez-en à votre maison monsieur. »

L’héritier lui adressa alors un mince sourire poli, avant de se lever, saluant respectueusement le monde ici présent, puis se tournant vers le représentant de l’ordre, il lui dit très sincèrement.

- « Je ne vais pas abuser plus longtemps de votre hospitalité, cher Vicomte de Terresang. Merci infiniment pour votre invitation et j’ose espérer pouvoir me rendre utile à votre ordre très prochainement. Avec tous mes respects, je vous souhaite une agréable continuation, je m’en retourne à mes affaires. »

Le blond quitta alors la pièce, qui s’était déjà considérablement vidée, puis s’éloigna peu à peu de la résidence de Terresang, un peu mitigé face à la tournure qu’avait pris cette réunion.
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] - Page 3 EmptyVen 3 Mai 2019 - 21:48
La réunion ne s'était guère déroulée comme il le souhaitait, il avait tant de chose à dire et pourtant si peu de temps … pourquoi ? Eh bien … on dirait qu'il avait lui même sabordé cette dernière qui avait pourtant était organisée dans les moindres détails, il avait peaufiné chaque minute de cette entrevue avant de partir rejoindre le Labret mais apparemment, cela n'avait pas suffit, les autres conseillers commencèrent à se regarder, devaient-ils partir alors que la fermière qui avait semble t-il refuser son offre si généreuse, était partie pour on ne sait quelle raison, Sombreval l'avait suivi peut être pour la dissuader, il n'en savait rien et voilà que le maître d'écurie prenait la mouche. Il était temps de terminer cette réunion et acquiesça aux dires de Roland de Rivefière qui avait refuser de rejoindre l'Ordre du moins officiellement.


 « Je convoquerais les personnes concernées concernant notre projet d'installation au Labret ainsi que le bureau de recrutement au Goulot. La séance d'aujourd'hui est écourtée, Seigneur Montbard allez avertir les gardes d'ouvrir les portails pour laisser partir ces gentilhommes et dames. »


Il attendit que chacun ne soit plus dans la pièce pour souffler, cela n'avait durée que presque une heure et demi et pourtant … on aurait cru une éternité, peut être que Alexandre s'était attendu à quelque chose de plus … ouverts peut être mais qu'importe. Il avait faim, le voyage l'avait éreinté et cette réunion aussi, il fallait qu'il se restaure au plus vite. Il partit donc en direction des cuisines.


Il entra dans les cuisines si joliment décrit par votre aimable serviteur Ulysse de Sombreval, il vit alors la jeune Anna s'avançait vers lui avec une coupe de lait de chèvre … il en avait grand besoin même si il n'aimait guère cela, cela l'aidait parfois à se revigorer et il faillit recracher quand il vit la douce Mathilde avec son nouveau vassal Ulysse … bon, il fallait qu'il se rattrape. Il se mit à s'approcher et se racla la gorge.


 « Dame Dumas, je tiens à m'excuser de mon comportement à la réunion et si vous voulez que nous retournions à la proposition initialement proposée par Messire Aymeric … peut être que en signe d'excuses je pourrais vous offrir à dîner non pas en ma résidence mais dans une auberge, n'y voyez aucune offense mais peut être que vous avez assez vu ma demeure pour aujourd'hui … et si messire Ulysse souhaite dîner avec nous, j'en serais heureux. Bien entendu, Dame Dumas vous résiderez ici même avant que vous ne partiez rejoindre votre demeure. »
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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] - Page 3 EmptyDim 5 Mai 2019 - 16:01
Tandis que je me permettais de donner des ordres au personnel de cuisine comme si je me trouvais en ma propre demeure et ce afin que Mathilde puisse finalement récupérer de son éreintant voyage de plusieurs jours l'ayant menée dans cette antre intimidant de sang bleu sans m'en formaliser un seul instant car après tout ne me trouvais-je point dans la résidence de mon suzerain. En somme, j'étais l'équivalent de l'un de ses lieutenants cependant j'enrobais le tout de ma courtoisie légendaire ainsi que d'une dose non négligeable de charmes sur les dames de cuisine. Aux marmitons, je lançais des plaisanteries amicales les comparant à des écuyers des fours comme des baguettes. Tandis, que je soudoyais le maitre queu de compliments parfaitement sincères sur la qualité de son talent. Tout cela avait bien entendu un autre but que le simple fait déjà suffisant de voir la jeune fermière généreusement pourvue d'un bol de bouillon, d'une bonne tranche de pain, d'un godet de bière brune ainsi que de quelques restes aussi aguichants qu'appétissants. Le noble guerrier que j'étais n'était pas aussi dénué de traits propres aux intrigants que je ne souhaitais le laisser paraitre.


En me montrant tel que je l'étais le plus souvent face au menu peuple je tentais de gagner la sympathie de la jeune femme qui jusque là s'était sentie prise au piège dans un univers la dépassant. Probablement trompée par le vicomte également or je savais que nulle n'en avait été son intention. Une fois assurée que la jeune paysanne avait été servie convenablement je chipotais un cuisseau de volaille et le portais à mes lippes avec avidité. Ce simple geste me fit sourire car il me rappela toutes ces fois au cours desquelles avec les frangins nous avions été chassé des cuisines par le vieux Francois incapable cependant de nous rattraper avec son pied bot nous privant par là mème de tater de sa grande louche. Alors que son épouse la vieille Victoire ne s'avérait jamais avare de sucreries pour ses chenapans de petits protégés. J'espérais sincèrement que mon discours aussi rationnel, que compréhensif et diplomate avait porté ses fruits dans l'esprit de la jeune femme car Aymeric m'avait souligné à quel point il avait été fier de conclure cet arrangement au nom de l'ordre aussi le voir s'effondrer me couterait énormément à moi le bras armé de l'Azur.


Ce fut par le plus grand des hasards que je remarquai l'entrée de mon suzerain qui manqua de recracher son lait de chèvre bien chaud en me reconnaissant. La gausserie voulut que j'affiche également une trogne des plus éffarée avant de me souvenir que je me trouvais bel et bien chez le vicomte et non point dans mon modeste manoir. Faisant mine de ne point l'avoir vu afin de déblayer les soupcons de Mathilde quant au fait que je l'avais suivi pour tenter de la dissuader au nom du vicomte alors que je ne l'avais fait que pour le bien de l'Azur et des gens comptant sur son action. Ce qui revenait certes au mème mais point dans les mèmes nuances. Esquissant un grand sourire à l'idée de la voir savourer sa pitance avec apétit je feignis la surprise lorsqu'Alexandre se racla la gorge pour attirer notre attention. " Mon seigneur, c'était justement ce que je tentais d'exprimer à dame Mathilde. Quitter Marbrume par un tel temps serait hasardeux avec la menace de la Fange.


Je lui ai également conjuré de ne pas balayer ce projet trop rapidement car c'est une femme généreuse et bonne ne demendant qu'à aider son prochain. Je confesse lui avoir assuré que vous pouviez parfois passer pour un ours mal léché mais qu'il m'arrivait de passer pour bien pire. Quoi qu'il en soit, j'espère ne point vous avoir offenser en lui permettant de se réchauffer et de se restaurer. Je ne voudrais point abuser de votre temps comme de votre demeure votre grandeur." Satisfait et heureux de constater que le vicomte tentait de se rattraper auprès de la fermière, je laissais un sourire étirer mes lippes. Je reprenais doucement après avoir mordu dans ma cuisse de volatile plus froide que tiède. "Ce serait un honneur cependant je pense que dame Mathilde a eu son content de nobles pour la journée mon cher. Alors à moins qu'elle n'accepte ma présence je vais vous laisser régler cette affaire entre vous."
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Mathilde VortigernFermière
Mathilde Vortigern



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] - Page 3 EmptyMar 7 Mai 2019 - 17:20
Sombreval posa sa cape sur les épaules de la fermière. N'importe quelle femme l'eut pris comme un geste protecteur et réconfortant. Même Mathilde, en temps normal, aurait probablement eut un regard reconnaissant et se serait répandue en remerciements devant le geste qu'il portait envers une femme si éloignée de sa haute condition. Mais l'esprit de Mathilde ne fonctionnait pas comme d'habitude, et la cape lui donna l'impression d'être un piège qui se refermait sur elle. Étonnamment lourde, sur ses frêles épaules pourtant habituées aux plus durs des labeurs, elle ajoutait une touche de plus à l'angoisse qui l’étreignait. Sombreval raisonnait bien, quelque chose en elle le savait, mais elle n'était plus en mesure, elle, de raisonner. Lorsqu'il la saisit par la main pour l'obliger à la suivre, elle s'enferma dans un mutisme. C'était son dernier recours, son dernier refuge, pour ne pas exploser.

Ne t'approche pas du monde des nobles, Mathilde, tout n'y est qu'apparence et recherche de profit. On ment comme on respire, on triche pour mieux diriger, on s'agrippe à chaque parcelle de pouvoir, quitte à en payer de sa vie. C'était ce que son père lui avait toujours dit. Ce portrait, très éloigné des histoires et des grandes épopées que lui racontait sa mère, l'avait toujours suivie. Elle n'avait jamais rencontré de noble, jusqu'à ce que de Beauharnais franchisse le seuil de sa chaumière et lui fasse la proposition d'une vie. De Terresang avait suivi, et s'était avéré assez éloigné des stéréotypes de la noblesse, du moins jusqu'à leur arrivée à Marbrume.

Marbrume. L'angoissante, chaotique, puante et désespérante Marbrume semblait déteindre sur de Terresang et sur elle. Ils avaient changé depuis leur arrivée à l'intérieur des murs. Il était devenu autoritaire et suffisant. Elle se conduisait comme une biche apeurée, méprisant la moindre main tendue. Ce n'était pas lui, ce n'était pas elle, et ces comportements l'agaçaient profondément. Lorsqu'elle revint à la réalité, elle était assise dans les cuisines chaudes, étouffantes et bruyantes du manoir. Sombreval semblait de bonne composition et plaisantait avec les domestiques. L'ambiance était au travail, mais semblait néanmoins détendue. Simple. Comme elle. Elle retira la lourde cape de ses épaules et accueillit avec joie un gobelet d'eau fraîche qu'une domestique plutôt rondelette et joviale lui tendait. Pâle comme la mort, avec des pommettes en feu, Mathilde devait faire pitié à voir.

L'atmosphère étouffante de l'endroit eut un effet de cocon sur la fermière, cocon dans lequel elle se laissa enfin aller, échappant quelques larmes tandis que personne ne lui prêtait attention. Elle les essuya discrètement du revers de la main et acheva son gobelet d'eau. Elle prit quelques profondes respirations, puisant dans ses dernières réserves d'énergie pour chasser ses idées noires. Il fallait qu'elle revienne à l'essentiel, qu'elle arrête d'interpréter les choses, qu'elle fasse abstraction du décorum et de ce que son père lui avait dit. Elle devait se fier à son bon jugement, et à lui seul uniquement. Un bol de bouillon, une tranche de pain frais et un godet de bière firent leur apparition sans qu'elle ait à les réclamer. Ce Sombreval tenait magnifiquement bien son rôle de protecteur, et s'il était chargé d'assurer la sécurité de sa ferme, elle savait qu'il saurait anticiper les problématiques et prendre les décisions qui s'imposeraient. Mathilde sourit enfin. Il fallait être doté d'un caractère fort pour lui imposer des choses. Il s'en tirait bien. En temps normal, elle lui aurait probablement fait vriller les tympans jusqu'à ce qu'il plie. Peut-être même l'aurait-elle étouffé en lui enfonçant son poulet au fond de la gorge.

De Terresang fit son entrée, accueilli par un Sombreval justifiant sa prise d'initiative au nom de l'Ordre. Dès le début, elle avait compris que le Vicomte tenait particulièrement à conclure une entente avec le Labret, quitte à offre plus d'avantages qu'il n'en fallait réellement. Il avait avancé tout ce qu'il pouvait comme argument, rendant l'offre aussi alléchante que possible, jouant tantôt sur le gain personnel, tantôt sur le bien commun, tantôt sur la noblesse de la cause. Et une fois encore, il lui offrait ses excuses. Elle se leva pour lui faire face.

- C'est moi qui dois m'excuser, Messire. Je crois que j'ai laissé mes émotions prendre le dessus et cela a teinté la rencontre. Je veux seulement travailler, Alexandre, quitte à en crever d'épuisement. Je ne veux pas d'argent, je ne veux pas de profits mirobolants. Je veux simplement pouvoir vivre décemment, comme c'est déjà le cas, et tirer le meilleur de ma terre pour améliorer les conditions de vie des nécessiteux. Le reste... Elle sourit, visiblement aussi gênée qu'un enfant pris en défaut - Eh bien je crois que le reste ne me réussirait pas. Revenons à l'accord initial, et trouvez-nous un prêtre. Son sourire se fit plus franc. Nous avons un mariage à célébrer, non? De la chaleur, un endroit plus proche de ce que Mathilde côtoyait, une atmosphère chaleureuse, bruyante et détendue, et voici que la fermière retrouvait son attitude habituelle. Elle se retourna vers Sombreval. Messire, j'espère que vos hommes sont aussi protecteurs que vous l'avez été d'instinct. Je vous promets qu'ils seront bien traités.
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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] - Page 3 EmptyMar 14 Mai 2019 - 15:49
Soulagé de constater que la jeune femme semblait désormais bien plus à l'aise dans la chaleur doucereuse des cuisines du manoir de Terresang, je distribuais des ordres à la cantonnade d'une voix mielleuse afin que Mathilde puisse se remplir la panse convenablement. Mielleuse parce que je flirtais gentillement avec les dames de cuisine tout autant que j'offrais des bourrades dans les épaules des marmitons en plaisantant aimablement avec ce beau monde trop souvent oublié dans l'immensité des demeures de l'Esplanade. J'avais toujours adoré les cusines depuis que j'étais enfant. Les délicieuses effluves dont elles étaient tributaires avaient toujours su attirer le petit chenapan que je fus. En vieillissant, je n'avais guère changer sur ce point. Parfois, je préférais aller m'installer au coin d'un feu tandis qu'une marmite bouillait dans un élan apétissant plutot que de subir les sempiternelles recommandations vassales à propos de la sécheresse de ma lignée. 


La différence ici se trouvant néanmoins dans le fait subitil que je n'étais pas dans mes pénates mais celles de mon suzerain. Cependant, je savais pertinnement que cela ne poserait point de problème à Alexandre de me trouver ici. Une raison de plus me poussant à apprécier l'homme envers lequel je devais désormais allégeance. Un coup d'oeil en biais me permit de remarquer que ma cape avait glissée des épaules frèles de la fermière pour se porter sur une chaise de bois rustique tandis qu'elle avalait avec avidité un grand verre d'eau. Il fallait bien convenir que l'on cuisait en ce lieu autant que forgeron au dessus de son marteau. Je ressentis l'envie de délacer le haut de mon pourpoint et ne m'en privai guère. Que valait l'étiquette à présent que la réunion devait-ètre conclue et les grands pontes de l'ordre dispersés ? Tandis que je m'assurai que Mathilde soit bien servi, je chipais une cuisse de poulet sur un plateau. Tiède mais un soldat était habitué à bien pire que de la viande froide. 


Laissant l'espace nécessaire à la jeune femme pour se remettre de ses émotions bien conscient qu'elle avait été un peu plus sérieuse lorsqu'elle avait menacée le garde du portail. Un sacré caractère de louve se cachait dans ce brin de femme. Le sourire qui se dessina sur les lippes de la fermière fit plaisir à voir. Il eut été hors de question qu'elle reparte avec une mauvaise image de la noblesse alors que ma modestie dut en souffrir l'ordre représentait probablement la meilleure part de cette dernière.  Au delà de  cela, l'élan protecteur m'ayant poussé à lui forcer la main pour qu'elle se restaura et se réchauffa convenablement se voyait satisfait. Cet étirement des lippes fut une récompense en soit. Je manquai d'avaler de travers un morceau de chair blanche en reconnaissant Alexandre qui venait d'entrer sur les lieux. Mon suzerain quant à lui faillit s'étouffer avec le lait chaud qu'il venait de se voir apporté et je dus réprimer une envie de sourire de guingois. 


Une fois le vicomte devant nous, je lui expliquais les raisons de nos présences en ces lieux. En passant sous silence, le fait que je trouvai qu'il avait manqué de tact et de courtoisie avec la jeune femme bien courageuse en l'envoyant directement se confronter à la meute de sang bleu que nous formions dans une arène certes acceuillante mais non moins intimidante. Si, j'avais agi comme je venais de le faire c'était parce que l'Azur avait terriblement besoin de personnes comme Mathilde. Des personnes généreuses et déterminées. Pas seulement de soldats professionnels et de commandants dans mon genre. Car, il y avait la milice pour cela. Un certain banneret m'avait il y a peu parlé d'un avenir plus rayonnant pour l'humanité. Cela me semblait passer par une coopération de toutes bonnes volontés. Alexandre s'excusa ce qui me fit l'apprécier encore davantage. Peu d'hommes savaient reconnaitre ouvertement leurs erreurs alors des nobles d'un rang comme le sien... 


Je les laissais ensuite à leur négociation rassuré par le fait que Mathilde s'était redressée de nouveau pleine d'aplomb. Ecoutant d'une oreille attentive tout en achevant la carcasse de ma cuisse de poulet je m'en allais la jeter avant de saisir à la volée une coupe d'hydromel avant d'adresser un clin d'oeil à une bien jolie matrone qui m'offrit de jolies rougeurs. Alors que je revins vers les deux potentiels partenaires, je portai la coupe à mes lippes. Ce que je venai d'entendre de sa bouche ne faisait que confirmer ce que je pensais de la jeune femme. Je tentais de masquer ma surprise à l'évocation d'un mariage. Puis, adressais un sourire sincère à la jeune femme lorsqu'elle m'interrogea sur mes hommes. 


-"Oh certains sont un peu rudes ma dame. Mais, je puis vous assurer qu'ils se comporteront convenablement. Quant à la protection, ne vous en faites pas ils veilleront sur vos biens et votre personne à l'instar d'une meute protégeant l'une des leurs. Face à la menace de la Fange il vous faut des durs à cuir. C'est précisement ce qu'ils sont. Et, je vous remercie d'avance pour ce traitement digne que vous leur prodiguerez. Si, je puis  me permettre vous allez vous marier Mathilde ? Qui est l'heureux élu ?"
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] - Page 3 EmptyVen 17 Mai 2019 - 19:09
Apparemment, la faute était partagée mais Alexandre se sentait réellement en faute, il avait était un gros connard de noble pensant au fric, au fric et au fric ! Il n'avait pas pensé aux sentiments de la jeune fermière, à ses intentions et voilà où ils en étaient. La réunion avait était avortée et voilà u'il se retrouvait dans ses cuisines avec elle et son tout nouveau vassal, Ulysse de Sombreval entrain de dévorer sa bectance.


Marbrume était une cité où grouillait la corruption et comme le décrivait si bien, la jeune fermière, elle dépeignait sur même les plus braves et les plus courageux. Avant de se réfugier jusqu'ici, Alexandre était un guerrier qui ne connaissait rien de l'art des mondanités mis à part la base de ses vingt années de direction seigneuriale… oui, il avait connu la manipulation, les guerres et tout ce qui s'ensuit mais jamais il n'avait perpétré d'assassinats ou quelques manipulations mondaines pour son compte, il avait toujours était droit dans ses grèves et la corruption de la Citadelle de Sang-Froid n'avait pas eu raison de lui … mais celle de Marbrume, si. Qu'il était dommage de voir le seigneur frontalier sombrer ainsi.


Il se mit alors à lui sourire, la fermière lui plaisait assez, elle avait le profil du parfait travailleur de la terre, du paysan qui ne voulait qu'une chose et faire ce pourquoi il était né : travailler ses champs. Il tendit alors sa main valide vers la fermière avant de sourire à l'encontre d'Ulysse qui semblait étonner.


 « Quoi ? Vous n'êtes pas au courant ? Vous êtes pourtant l'un des maris ... » Il attendit quelques instant avant de voir la réaction du baron puis reprit.  « Le mariage entre la demoiselle Dumas et les représentants de l'Ordre pour entériner cet accord.»
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Mathilde VortigernFermière
Mathilde Vortigern



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] - Page 3 EmptyMar 21 Mai 2019 - 17:02
D'un signe de tête, Mathilde approuva les mots d'Ulysse, qui ne tarissait pas d'éloge envers ses hommes. Tout pour la rassurer. Des gaillards qui rempliraient leur mission de protection. L'idée de faire partie de leur meute lui plaisait. Elle y aurait son rôle. Ils ne seraient pas à son service, non. Ils travailleraient ensemble dans un même but, et cette idée lui plaisait énormément. Son sourire s'étira lorsqu'il en arriva à la questionner au sujet du mystérieux mariage. Glissant un regard complice à Alexandre, elle constata avec satisfaction qu'il avait saisi l'allusion. Elle ne put néanmoins masquer une mine faussement boudeuse, et murmura, malicieuse

- Moi qui espérais ramener le vaillant de Terresang dans mon Labret, pour qu'il y soit le meilleur des hommes !

Elle rit. C'est au Labret qu'elle l'avait vu tel qu'il était, au-delà des apparences qu'imposait l'étiquette de la noblesse. Soucieux du bien-être du peuple, prêt à travailler dur pour mettre en place des solutions durables afin de venir en aide aux démunis. Doté d'une certaine humilité et d'un sens de l'humour un peu approximatif. Homme, plutôt que noble, cherchant l'honnêteté dans ses relations plus que les jeux de cours. Elle retrouvait cet homme, dans cette cuisine surchauffée, surpeuplée, trop bruyante à son goût, mais si accueillante. Même Sombreval semblait s'y sentir comme à la maison, et plaisantait avec ceux qu'il aurait normalement du considérer comme des serviteurs sans intérêt.

Terresang avait tendu la main. Mathilde la regarda un instant, en suspend dans l'atmosphère épaisse de la cuisine, affichant une petite moue qui trahissait ses réflexions. Son regard noisette croisa le turquoise de son futur partenaire d'affaires. Mathilde se surprit, un instant seulement, à penser que si leurs mondes n'étaient pas si diamétralement opposés, tous deux auraient pu être de vrais amis. Peut-être plus. Elle sourit, et chassa cette pensée de son esprit, revenant à l'essentiel.

- Si j'apprends que mes légumes servent à autre chose qu'à aider les démunis, si je découvre qu'un nobliau détourne mon travail pour son petit profit personnel, l'accord tombera immédiatement, sans préavis. J'épouse la cause de l'Ordre, je rejoins ses rangs, mais si l'Ordre dévie de sa ligne de conduite, ça sera sans moi. Elle ne lui laissa même pas le temps de répondre et, comme un noble le ferait pour s'assurer d'avoir le dernier mot sur les conditions de l'accord, elle lui serra la main. Une poignée franche, ferme, aussi assurée que sa dernière tirade. Préserver ses valeurs était, finalement, la chose qui lui importait le plus dans cette histoire. - Messire de Sombreval, vous êtes témoin.
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Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre]   Lorsque l'Astre s'illumine et que ses rayons vous aveugle. [PV l'Ordre] - Page 3 EmptySam 1 Juin 2019 - 9:10
S'il y avait bien une pièce que j'adorais depuis toujours dans les demeures de mes pairs c'était bien la cuisine. Ce royaume de petites mains s'activant avec la discipline digne d'un bataillon de phalangistes. Un vieux baron ami de longue date de feu mon pater m'avait dit un jour que l'on pouvait juger un homme à la manière dont le cœur de son domaine était tenu. J'aimais ce lieu parce qu'il respirait le vrai. Entre ces lourds murs l'on constatait à quel point l'existence était fragile et la mort plus expéditive que l'humeur d'une foule pourtant en dépit de cela il y avait quelque chose de profondément doucereux dans ce quartier trop souvent négligé des sang bleu. La chaleur bouillonnante d'un âtre gigantesque, les effluves de mets à la cuisson, les rires des filles de cuisine, les mains lestes des marmitons, cette sensation sur le palais, les hanaps impeccablement préparés, les regards sévères des matrones s'adoucicant lorsqu'ils se posaient sur leur seigneur comme si ces dernières voyaient en eux les marmots turbulents qu'ils furent tout cela et tant d'autre chose.


Les cuisines étaient une antre de vie fourmillante au sein d'une plus vaste et si certains manoirs pouvaient paraitre vides et froids jamais cette pièce ne le pourrait. S'enfoncer dans ce lieu si banal et mystérieux à la fois constituait un échappatoire aux rigueurs du rang de noble bien moins dangereux que celui d'une furie vengeresse me poussant à aller régler mes comptes avec le fléau chaque fois qu'une réminescence nostalgique s'emparait de mon esprit. Et puis, les potins coulaient comme l'eau pure d'une cascade non que je sois friand de cancannage cependant force était de constater que noble ou roturier il ne semblait y avoir rien de plus agréable que d'échanger sur les tracas du voisin. Quoi qu'il en soit, je m'enquillais la bectance suzeraine avec un bel entrain puisqu'après avoir étrillé la cuisse de chapon ce fut une tourte chaude absolument fabuleuse qui subit mon dévolu. L'expression d'Alexandre à me voir m'incruster dans l'intimité de sa forteresse urbaine pour ripailler valait son pesant de gausserie. Saisissant une coupe d'ale bien brune j'arrosais le tout d'une descente du coude bien huilée.


Un sourire soulagé étira mes lippes alors que je constatai que l'arrangement entre les deux partis était en passe d'ètre sauvé. Je ne manquai pas de tarir de louanges à l'égard de mes soudards et gentillhommes qui oeuvreraient à la protection de la ferme de la nouvelle membre de l'ordre afin de rassurer Mathilde sur la férocité de mes Griffons. Son hochement de tète satisfait ne m'indiqua que trop bien qu'elle avait confiance en mon jugement. Remarquant l'échange de regard appuyé assorti de quelques sourires bien équivoques entre le vieux seigneur et la jeune femme, je me mis à imaginer un heureux évènement à l'issue de mon interrogation quant à la question maritale. Ce n'était point parce que je ne souhaitais guère personellement me marier de nouveau que je ne savais pas me réjouir du bonheur d'autrui. Fange ou non, il fallait continuer à vivre et quelle plus belle preuve que l'humanité ne s'avouait point vaincu qu'icelle.


Mon suzerain tendit sa seule main vers la fermière avant de me sourire de cet étirement de lippes plein de dérision. Mes yeux s'écarquillèrent de surprise devant le début de sa remarque et je dus manquer d'avaler de travers une part de tourte mais le vieux roublard acheva de se jouer de moi en me dévoilant la symbolique de la dite union. J'éclatai d'un rire goguenard avant de répondre. "Il faut croire que je suis toujours le dernier au courant question mariage. Mon veuvage me va très bien. Enfin, je ferais avec plaisir une exception pour une demoiselle aussi admirable que notre nouvelle partenaire d'affaire. Vous avez le sens de la formule vicomte."


Un sourire matois se dessina sur mes lippes suite à la réflexion de la jeune femme quant à sa déception de ne pouvoir ramener le vaillant commandant dans ses fontes vers le Labret. Décidemment, la malice dans ce timbre la complicité dans ces prunelles... Le vicomte de Terresang était homme plein de surprise. Durant un instant, la main du maitre des lieux resta en suspens comme coincée entre deux mondes jusqu'à ce que Mathilde ne la saisisse fermement et ne lui accorde une franche poignée après avoir mis les choses au clair. Cette jeune femme avait diantrement du caractère et un nouveau sourire naquit à l'ombre de mes lèvres. Elle n'aurait aucun mal à mater mes hommes les plus indisciplinés. Une véritable sergente à n'en point douter qui devait régenter son propre domaine avec plus de poigne qu'un centenier sa troupe. "Parfaitement ma chère. Et soyez assurée de mon impartialité en l'état. Rien ne saurait primer sur la parole donnée. Les écrits de clerc ne sauraient rivaliser avec l'honneur d'un gentilhomme tel que le vicomte."
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