Nom : d'Auvray

Prénom : Idalie

Age : 23 ans

Sexe : Féminin

Situation : Célibataire

Rang : Noble – ancienne banneret (non native)

Lieu de vie : L'Esplanade

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)

Voie du noble mondain :
+ 1 HAB
+ 1 CHA
+ 2 INT

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Alphabétisation
Chant
Empathie
Étiquette

Objets :
Dague (offerte par son frère)

Idalie est de ces personnes qui, par leur seule apparence, inspirent la douceur. D'un physique naturellement gracile, la jeune femme est d'une beauté naturelle, sans prétention et sans artifice. Son sourire lumineux, sa voix feutrée et mélodieuse et son regard miel charment davantage que ses courbes qui, bien que présentes, sont à l'image de son corps svelte et menu. Ses traits, délicats et raffinés, lui confèrent un visage agréable. Ses cheveux, d'un châtain moyen qui prend quelques reflets plus pâles sous la lueur du soleil, coulent jusqu'au creux de son dos lorsque détachés, mais sont le plus souvent ramenés en un chignon travaillé et digne des demoiselles de sa naissance. Comme ils ont une volonté propre et des tendances rebelles, Idalie les tresse même lorsque vient le temps du repos.

Côté vestimentaire, Idalie a toujours privilégié des tenues simples et élégantes aux tons doux. Même si sa garde-robe est désormais moins fournie qu'elle l'était lorsqu'elle vivait sur les terres de sa famille, elle s'assure toujours d'être bien mise pour faire honneur à son frère et à son nom. Elle fait d'ailleurs preuve de créativité avec les quelques bijoux rescapés de son ancienne demeure, transformant tantôt un pendentif en bracelet ou piquant les pierres d'un collier dans sa chevelure pour rehausser sa coiffure. Si elle n'est pas vaniteuse, Idalie reste un brin coquette et sait que les apparences comptent beaucoup dans le monde dans lequel elle évolue.

Malgré sa carrure de poupée de porcelaine, Idalie sait manier la dague, pour la simple et bonne raison que Zephyr lui a montré à se servir de cette arme furtive afin qu'elle puisse réussir à se défendre un minimum. Elle est loin d'être une guerrière, mais se débrouille très honorablement.

Si Idalie est la benjamine de la fratrie d'Auvray, elle aurait, par son caractère calme et réfléchi, facilement pu passer pour l'aînée. Sage et posée depuis sa plus tendre enfance, elle est dotée d'une grande intelligence émotionnelle qui la pousse à être bienveillante et empathique et à chercher à aider son prochain. Elle ne craint nullement les contacts sociaux et est facilement à l'aise avec les autres, et ce, peu importe leur rang dans la société. Curieuse et observatrice, elle aime étudier les rouages du monde qui l'entoure et le comprend mieux qu'elle peut le laisser croire au premier abord. L'esprit vif, elle rate rarement une occasion d'approfondir sa compréhension d'une situation ou ses connaissances sur un sujet.

Éduquée pour un jour intégrer la cour royale, Idalie sait adopter le comportement qu'il faut lorsqu'il le faut. Bien qu'elle s'assure de conserver une image publique quasi-irréprochable et qu'elle a bon caractère, elle ne se laisse pour autant pas marcher sur les pieds. Elle sait exprimer son opinion de la façon la plus diplomate et polie qui soit et, par souci d'intégrité, elle n'hésitera jamais à manifester son désaccord, dans la mesure où elle ne met pas en péril la bonne réputation de sa famille. Avec Zephyr, elle s'en permet évidemment davantage. En fait, son frère est la seule personne avec qui elle ne craint jamais d'être entièrement elle-même. Il a droit à tout d'elle, de ses remarques les plus autoritaires à ses gamineries les plus puériles - car oui, il faut bien rire de temps en temps! -, en passant par ses craintes les plus profondes et ses questionnements les plus existentiels. Si Idalie est pieuse et croit fervemment en la Trinité, elle a probablement tout autant foi en Zephyr, qu'elle aime et protégera à sa manière contre vents et marées. Elle n’est certes pas une guerrière, mais elle a l’absolue certitude que prier les Trois ne pourra qu'aider à préserver son frère. Elle se rend d’ailleurs régulièrement au temple et s’adresse quotidiennement aux dieux, notamment pour leur demander leur clémence. Elle ne sait trop s’ils sont responsables du fléau, osant encore croire qu’il y a une explication à l'inexplicable, mais préfère redoubler d’ardeur dans sa dévotion (qui était déjà grande) pour ne pas risquer d’attiser davantage leur possible colère. La Fange lui ayant pris sa sœur et sa maison et hantant encore ses cauchemars, Idalie s’en remet principalement à sa foi pour tenter de la tenir loin d'elle, mais surtout de Zephyr, dont elle ne supporterait pas la perte. Bien qu’elle tente de ne pas penser constamment à la menace qui plane sur l’humanité, elle occupe son esprit plus souvent qu’elle le voudrait et, lorsqu’elle y songe trop longtemps, elle sent la terreur ressentie lors de sa fuite la prendre de nouveau.

Été de l’an 1557

Ma chère sœur,

Comment vas-tu? Depuis quelques jours, je me sens habitée par une certaine nostalgie. Je repense à notre jeunesse, à nos jeux d’enfants, à notre insouciance face à la vie. À cette fois où tu as voulu traverser le petit pont en nous montrant tes derniers pas de danse et où tu es tombée dans le marais... À celle où tu t’étais si bien cachée lors de notre partie de cache-cache que tout le monde t’a cherchée pendant des heures et des heures, et que nous avons mis tant de temps à te retrouver que tu t’étais endormie... À celle où tu as provoqué Ulrich en duel après qu’il m’a effrayée avec un lièvre qu’il venait de tuer (je te remercie encore pour l’effort même si ton entreprise s’est avérée peu concluante)...

Repenses-tu à tous ces moments, parfois? Ulrich te manque-t-il autant qu’à moi? Il s’impose si souvent à mes pensées ces derniers temps. Je me demande ce que j’aurais pu faire pour le sauver, même si c’est une idée ridicule. Je ne peux que maudire cette guerre qui nous l’a volé, et remercier la Trinité tous les jours d’avoir épargné Zephyr. Enfin, je m’égare...

Ta vie à la cour te plaît-elle toujours autant? Qu’en est-il de ce mystérieux prétendant dont tu m’as parlé la dernière fois? Je veux tout savoir!

Je suis si contente pour toi, Gracianne. Tu sembles réellement t’épanouir parmi les grandes dames. Ce rôle te sied beaucoup plus qu’à moi, et cela a toujours été le cas, en réalité. Ma place est véritablement ici, auprès de Zephyr, à veiller sur lui et à l’épauler comme je le peux dans ses fonctions de dirigeant. Et puis, je t’avoue que je ne suis pas mécontente d’avoir plus de temps pour laisser libre cours à ma passion pour le chant et à mes autres activités... Les intrigues de cour n’ont jamais été au centre de mes intérêts malgré les années à être éduquée pour en être partie prenante! Et toi, je sais que tu les adores, même si tu fais semblant de ne pas y toucher. Il est amusant de voir comment nous avons si facilement emprunté le chemin de l’autre, ne trouves-tu pas?

J’attends de tes nouvelles avec impatience, ma très chère sœur.

Prends soin de toi et sois sage (ou essaie de l’être). Et n’oublie pas : je veux tout savoir de ton prétendant!


P.S. Es-tu amoureuse?

Ta sœur,

Idalie


Automne de l’an 1164

Ma sœur, ma très chère sœur...

Je sais que je t’écris en vain, que ces lettres ne quitteront probablement cette pièce, mais lorsque je t’écris ainsi, j’ai l’impression que tu es encore parmi nous... Et à vrai dire, je nourris l’espoir que, par un miracle des Trois, tu aies réussi à t’en sortir. Je continue de prier pour toi, tu sais? Je prie pour que tu aies su échapper à l’horreur, pour qu’un jour, tu apparaisses aux portes de la cité avec ton mari et que je puisse te serrer dans mes bras à nouveau. Je me sens si coupable, Gracianne. Si nous n’avions pas échangé nos places, si j’étais allée à la cour comme il avait toujours été prévu, tu serais ici, en sécurité, auprès de Zephyr. Je ne crois pas me le pardonner un jour. L’idée que tu aies plus que vraisemblablement péri sous les attaques de ces créatures me rend malade... Je n’avais jamais rien vu de tel, Gracianne, je n’avais jamais ressenti pareille terreur. Ces Fangeux... Comment même les décrire? Lorsque je les ai vus pendant notre fuite vers le Morguestanc, j’ai sincèrement cru l’espace d’un instant que je me trouvais en plein cœur d’un cauchemar. Comment expliquer leur arrivée si soudaine, la violence de leurs attaques, leur immonde existence? Comment ont-ils pu nous envahir au point où la seule option est devenue de fuir sans regarder derrière? J’ai tant de mal à comprendre, mais je ne suis pas près d’oublier les cris déchirants de ceux que nous avons laissés derrière. Zephyr et moi devons notre survie à nos chevaux, et je sais qu’il culpabilisera toujours d’avoir dû laisser nos gens derrière... Mais qu’aurait-il pu faire d’autre? Qu’aurait-il pu faire alors que la mort était à ses trousses, n’attendant qu’un faux pas pour le faucher?

Tu me manques.

Ta sœur,

Idalie



Hiver de l’an 1164

Gracianne, ma sœur,

Tu n’es réellement plus parmi nous, n’est-ce pas? Est-ce toi qui as murmuré à l’oreille d’Anür que mon heure n’était pas venue, qu’il me fallait encore rester pour prendre soin de Zephyr? A-t-elle entendu les prières délirantes que je lui ai adressées pendant ma fièvre? Pendant un instant, j’ai cru qu’elle restait sourde à mes supplications et qu’elle m’emportait, me jugeait indigne de poursuivre mon œuvre en ce monde... J’ai cru que les prières et les soins de l’herboriste ne seraient pas suffisants, même si je me battais de toutes mes forces pour ne pas laisser Zephyr seul... Est-ce toi qui l’as convaincue?

Je suis encore faible, mais je me sais tirée d’affaire... L’énergie me revient peu à peu, assez pour pouvoir parler et rassurer notre frère. Il a eu très peur, je l’ai senti. J’ai aussi été terrifiée à l’idée de l’abandonner, et encore plus à l’idée de l’abandonner ici, dans cette ville où notre sang est reconnu, certes, mais où nous demeurons des étrangers, des invités. Nous avons presque tout perdu en fuyant la Fange, et je crois même que Zephyr songe à laisser partir nos serviteurs... C’est malheureux, mais il y a pire et, pour l’instant, je suis seulement reconnaissante d’être en vie. Une fois remise sur pied, je vais faire tout mon possible pour honorer le nom d’Auvray et lui tailler une place dans la société ici... Mais pour l’instant, il me faut encore me reposer, sans quoi je m’exposerai sans doute aux reproches de notre bien-aimé frère.

Merci, Gracianne.

Ta sœur,

Idalie


Printemps de l’an 1166

Gracianne, ma sœur,

Il y a si longtemps que je n’ai pris la plume pour t’écrire et je sais que tu aurais voulu que je ne recommence jamais, que tu m’aurais probablement reproché de « converser avec les morts plutôt qu’avec les vivants » en plissant le nez avec cet air désapprobateur qui était le tien. Mais te parler est libérateur. Certes, je peux tout dire à Zephyr, mais j’essaie de ne pas (trop) l’accabler de mes inquiétudes, car les Trois savent qu’elles sont nombreuses lorsqu’il est concerné. Quelle sorte de sœur serais-je de ne pas m’en faire lorsqu’il s’acquitte des missions les plus dangereuses? L’an dernier, bien que je m’y sois fervemment opposée, il a participé à l’Opération Labret, et je ne compte plus les nuits d’insomnie à prier la Trinité, à la supplier de me le rendre en un seul morceau. Il m’est revenu blessé, mais en vie. Je ne sais plus si je l’ai davantage grondé que je l’ai serré dans mes bras à l’en étouffer, mais les guérisseurs m’ont gentiment invitée à plus de modération. Dans un moment de puérilité, j’avoue que je leur ai tiré la langue dans le dos (en les remerciant intérieurement de tout ce qu’ils faisaient pour Zephyr, bien entendu).

Pendant les absences de Zephyr, j’ai tâché de me rendre utile pour la communauté, de participer aux œuvres caritatives afin d’aider les moins nantis, de nouer quelques liens avec des bourgeois de bonne réputation et des nobles d’importance. Nous sommes devenus vassaux de la famille Ventfroid et j’essaie, au mieux, de faire en sorte d’être bien vue par eux et leurs pairs, et pas uniquement grâce aux exploits de notre frère. Je dois aussi mériter ma place et montrer que je loyale et digne.

Comme tu t’en doutes, je passe toujours beaucoup de temps à prier au temple et à faire des offrandes pour demander aux Trois de nous protéger du fléau. Je leur demande également de me guider, car je cherche encore à me tailler une place ici...

Je crois qu’il est peut-être temps de me marier, Gracianne... Zephyr n’a jamais cherché à m’imposer de mari, mais il est temps, non? Je crois que je pourrais peut-être intéresser quelques bons partis, quoique je n’oserais prétendre être mieux qu’une autre... Je devrais sans doute en parler à notre frère... mais cela me fait si étrange. Il a perdu sa fiancée il n’y a pas si longtemps, il serait sans doute indélicat de ma part d’aborder un tel sujet avec lui... Non, je vais attendre un peu. Cela me paraît plus sage. Attendre quelques mois ne fera pas de tort. Qu’en penses-tu?

Tu es toujours dans mes prières.

Ta sœur,

Idalie

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