Marbrume


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 Bucéphale Riparia [Validée]

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Bucéphale RipariaMilicien
Bucéphale Riparia



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MessageSujet: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 18:06



Bucéphale,« Après moi le déluge »




Identité



Nom : Riparia

Prénom : Bucéphale

Age : Trente automnes

Sexe : Masculin

Situation : Célibataire

Rang : Natif de Marbrume, milice intérieure des quartiers nobles, soldat de métier.

Lieu de vie : Caserne, Esplanade

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :

Carrière du Milicien ; FOR +1, END +2, ATT +1

Compétences et objets choisis :

Adresse au Tir (Arbalète) ; Anticipation ; Charge ; Résistance accrue (Fatigue)

Pique ; Arbalète ; Chapel de fer ; Plastron en plates légères ; Bouclier en Acier



Apparence



"All around is stone, and all is soft inside"




Quand je pense aux ingrédients dont je suis l'alchimie, je me dis que quelqu'un là-haut doit m'avoir à la bonne. Grâce aux Trois, je tiens tout de ma mère, soient-Ils remerciés. Noir de poil, de prunelle et de tempérament, j'ai la chance d'être né bien portant et bien formé, c'est jamais garanti. Morveux, je me tenais courbé et lançais des regards mauvais vers le haut. Aujourd'hui c'est vers le bas que je regarde le plus souvent, et c'est le regard des autres qui évite le mien. Il faut dire que ma trogne m'aide beaucoup à ça, parce que je suis loin d'être beau. Une épée m'a un jour emporté le casque et le lobe d'oreille gauche. J'ai une horrible séquelle au menton qu'un ladre de barbier m'a infligé un jour, alors qu'il recousait les dommages d'un fléau. J'ai eu l'arcade gauche éclatée d'un coup de rondache, et une énorme cicatrice sur le sommet du crane, souvenir d'un coup de fauchard. Sans parler de la peau cuite à petit feu par les longues marches sous le soleil de midi. Et je ne vous parle que du visage, je ne vais pas vous faire la visite complète non plus.
Autant vous dire que quand je souris, les bourgeois en souillent leurs chausses. D'ailleurs ma grande fierté, ce sont mes dents. C'était pas simple tous les jours de concilier hygiène monacal et vie de garnison, mais il faut bien dire que certains principes ont du bon. Pour le reste, c'est pas vraiment la peine de faire un effort, il n'y a rien à sauver. Le rationnement d'eau m'a donné une allure primitive, ton sur ton avec mes bras trop grands et mon torse trop large. Je sais pas si j'suis appelé à faire de grandes choses dans la vie, mais mon corps est fait pour écraser, tordre et suffoquer. Je suis très bon à ce que je fais.


Personnalité


Il faut le dire, dans le fond, je ne suis pas un méchant garçon. Quand on me fout la paix ou que j'ai le privilège d'être seul, je gamberge, je musarde, je flâne. Jusqu'à il y a peu j'aimais roder dans les venelles du Labourg, surtout le quartier des abattoirs, avec ses tanneries et ses étals de bouchers. Ça fleure la pisse froide pleine d'effroi des bêtes tuées, on y renifle des relents de métal, le goût cuivré du sang, les ordures et le cadavre. Ça fornique dans les traverses obscures, ça gueule aux fenêtres, ça balance des seaux de déchets sans prévenir, ça tue pour un oui ou pour un non, bref, ça vit. D'autres fois, quand la solde le permettait, j'allais déguster un vin frais dans un estancot du quartier de Bourg-Levant, je reluquais les bourgeoises et rêvais à leurs peaux blanches et parfumées. J'aimais chanter aussi. Des braillées paillardes gutturales, ou des rondeaux niais, selon l'humeur et le public. Cela dit, j'ai rarement l'occasion d'être seul, et on me fout rarement la paix.

A tel point que ça a gâché le gentil et doux bambin que j'ai été, très brièvement. Parce qu'il ne faut pas croire, mais globalement, je suis une teigne. J'ai gardé une dent assez dure contre pas mal d'aspects de l'existence, mais faut pas croire que je sois particulièrement aimable à l'origine. Déjà gamin, j'ai donné et reçu une sacrée quantité d'insultes et de gnons. Et quand on m'a balancé chez les ratichons, imaginez la crise. Heureusement, après, il y a eu l'armée, pour canaliser toute cette violence. C'est sûrement ça qui m'a sauvé d'ailleurs. Hargneux et violent, je pouvais en toute tranquillité exercer mes plus bas instincts au service de son excellence le Duc. Je suis vite devenu populaire. Il faut dire que patauger dans la boue jusqu'aux genoux, mettre à sac un hameau, encaisser de pied ferme une charge de cavalerie à la pique, prendre d'assaut un castel, cela forge des liens. Ça forge des ennemis aussi, mais j'ai toujours été doué pour rester en vie. Et c'est foutrement utile par les temps qui courent. Je suis doué pour repérer l'éclat d'une lame dans le pli d'une cape, survivre à une embuscade dans une ruelle sombre, ou pour briser des dents à coups de gantelets. Roué aux sales coups que je suis, même que j'ai apprit dans la douleur !
Quand je ne suis pas en train de défendre ma vie dans un boui-boui après une partie de cornet qui a dégénéré, quand je ne suis pas à courir la putain avec mes frères d'armes, quand la rigueur du service impose une attitude martiale, on peut compter sur moi pour tenir fermement ma place. Il ne sera pas dit que Bucéphale Riparia a reculé devant l'ennemi ! A la longue, ça m'a valu le respect et une forme de paix de l'esprit. Épaule contre épaule, au milieu d'un fourré d'acier, je me sens bien.


Mais tout ça, c'est loin. Dernièrement, j'évite de sortir, je préfère m'isoler en intérieur, dehors tout est devenu sale et triste. Les rues du Labourg résonnent du pleur des infants et du silence des morts. Même l'odeur n'est plus la même, maintenant ça sent l'eau croupie et la vieille vase. Quand à Bourg-Levant, on n'y croise plus souvent de bourgeoises en goguette. Ma Marbrume chérie plonge dans l’abîme, et mon moral suit la même tendance.


Histoire




"He told me I belong in a churchyard..."


Spoiler:





Je suis le fils bâtard du chevalier d'Estaing, mon très cher minable de père, vavasseur de sa Seigneurie le Duc, et de Constance Riparia, fille de rien.

Fruit d'une aventure timide et maladroite, je ne suis pas né où j'ai été conçu, puisque mon paternel, qui se disait pieu et bon mais uniquement motivé par la peur du qu'en dira-t-on, a expédié au loin ma mère enceinte, sitôt la chose rendue publique. Il était déjà marié à une fille de bonne famille et père de quatre enfants, il était bien plus prompt à forniquer discrètement en catimini qu'à en assumer les conséquences. Pour son malheur, maman avait attiré son regard, et elle a cru que ça pourrait faire sa chance dans la vie. Si mon père était un petit homme rondouillard, blond et pleutre, ma mère était fine, brune et digne. Même si, entre nous, je soupçonne que le vieux dégoûtant n'a pas eu grand mal à la mettre dans son lit. On peut être digne et savoir reconnaître une chance de s'arracher à sa condition de larbin. Mais être la maîtresse d'un lâche, c'est une bonne situation tant qu'on ne demande pas au lâche à se comporter en homme.



Ma mère est arrivée à la capitale du duché un beau jour de printemps précoce, avec du soleil plein les cheveux mais des larmes de rage plein les yeux. Dans sa grande bonté, le paternel l'avait recommandée à un de ses amis, un prêtre du culte de Serus au Temple, le mille fois maudit frère Anselme. Perdue dans cette ville immense, la brave Constance ne pouvait que placer sa confiance en ce rat d'oratoire. Il lui a fourni une cellule et de menues tâches jusqu'à ce qu'à la fin de l'automne, votre serviteur vienne au monde.


La prochaine partie de mon histoire ne mérite guère qu'on s'attarde dessus. Ma mère a vécu d'expédients, en s'employant chez lui le voulait bien. Elle trouva auprès des Trois un baume à ses malheurs, et en frère Anselme un apothicaire complaisant. L'insupportable bon samaritain l'avait prise en pitié, et intercédé pour elle auprès du Grand-Prêtre. On l'a autorisée à devenir novice du Temple, et elle vira clairement bigote pour les quelques années qu'il lui restait à vivre. De fait, peu après le début de ma quatrième année, au cœur d'un hiver rude, elle contracta le mal auprès des indigents dont elle s'occupait, et la camarde l'emporta en trois nuits. Le digne frère Anselme me prit en pitié et fit de moi son protégé. Cela m'évita le caniveau ou la prostitution, et il me garda auprès de lui. En compagnie des autres petits miséreux, orphelins ou indésirables, j'ai grandis pour moitié dans un cloître, pour l'autre dans les arrières-cuisines, jardins et détritus, parmi la domesticité et les petites mains du Temple. De mèche avec le paternel, sans doute ravi de l'aubaine, le saint homme projetait de me voir rejoindre le cursus sacré jusqu'à ce que, comme lui, j'embrasse la robe jaune ornée du cerf. Parole qu'il honora, sitôt ma dixième année venue.


Seulement, pendant ce temps-là, le petit Bucéphale, après avoir souillé son content de langes, braillé un bon coup et pas mal bouffé, il avait commencé à apprendre la vie, mais il s'était révélé avoir la tête très dure. Ça a commencé très tôt. Par une hargne et une asociabilité qui m'ont poussé très tôt comme de vilaines dents de lait, par la mesquinerie des petits souillons des rues, j'ai apprit très vite à parer les coups et en donner. Si bien qu'après sept ans à courir entre les badauds des ruelles sales et les domestiques des cuisines, j'étais devenu de la bien belle graine de canaille.

Les quelques années que j'ai passé à m'initier à la prêtrise ont été épouvantables. Déjà, je ne pouvais pas blairer le frère Anselme. Peut-être sa manie de me parler de ma mère avec des yeux larmoyants, évoquant combien il avait convoqué de prêtres, combien il avait prié le Dieu-Cerf, combien il avait brûlé de graines aromatiques en offrande, alors que ma mère se consumait de fièvre devant lui. Peut-être sa sympathie veule. Peut-être parce qu'il m'avait mit dans une cellule. Et à dix ans, je savais déjà que c'était là qu'on balançait les criminels. Peut-être parce que je le soupçonnais de faire tout ça seulement pour plaire à mon père détesté, ou parce qu'à moitié fils de quelqu'un, je valais la moitié de quelque chose.


Je ne suis resté que quatre année en prêtrise. C'est à cette époque que j'ai fait de très nombreuses fugues. Me rebeller et causer du tapage me faisait me sentir furieusement vivant. Il faut dire que j'ai toujours été d'un genre remuant, et être encadré par quatre murs de pierre, c'est vraiment pas mon truc. Dans les oratoires, pendant les veillées, c'était à mourir d'ennui. Le frère Anselme s'est obstiné un temps. Il me rendait souvent visite, il intervenait pour faire réduire mes punitions et pénitences, il calmait la fureur des frères mineurs face à mon effronterie. Il a donné énormément de son temps quand, en constatant que j'acceptais mollement d'apprendre à lire, il me fit lui-même la leçon sur ses heures libres. Un jour, j'ai découvert dans un codex d'héraldique l'existence de la chevalerie, des lignées, des maisons, des ost royaux, et des cohortes de héros. C'est sûrement là qu'est née dans ma cervelle d'oiselet prétentieux le rêve d'inscrire moi aussi mon nom dans ces pages.
Malheureusement, je n'ai jamais apprit à écrire. Le frère Anselme a finit par se faire à l'idée qu'il avait échoué, et que je ne terminerais jamais ma prêtrise. Après avoir été me récupérer une dernière fois auprès des officiers du guet qui m'avaient serré alors que je me battais en pleine rue contre des apprentis de la corporation des tisserands, il m'a retiré son soutien, et je fus renvoyé du Temple.


Et malgré tout, cet insupportable grand cœur a conservé pour moi une affection sincère. Il était malgré tout à court d'options, et la femme du chevalier ayant claqué l'an passé, il m'a raccompagné un beau jour de printemps sur le pas de « chez moi ». Enfin, c'est comme ça qu'on a voulu me le présenter, mais sur le coup je l'ai ressenti tout autrement. Ce minable de chevalier campagnard, qui croyait déborder de piété et de bonté, m'a fait une place à ses cotés, mais avec répugnance, car cela ne l'arrangeait manifestement pas, ce petit boulet brun à la mine renfrognée. C'était aussi pour moi l'occasion de rencontrer mes charmants demi-frères. De plusieurs années mes aînés, ils ont assez mal vécu l'apparition de cette partie embarrassante de leur père. Surtout à un âge où on a le sang bouillant et des rêves de gloire. Autant dire que cette partie-là de ma vie ne fut pas brillante non plus.



Estaing, c'est rien qu'une grosse bourgade, sans rempart ni remblai, et toute la gloire de son seigneur se résume à un logis seigneurial rustique et angulaire, en pierre grise. Sa maisnie est bien maigre, et on s'y défend depuis un talus sur lequel se juche une motte castrale, qui peut abriter au mieux une vingtaine d'archers. C'est donc dans la terre battue et sur la pierre froide du logis que j'ai connu un paquet de raclées, quand à bout de provocations, les trois salopards me tombaient sur le râble. Il faut dire que je cherchais salement les emmerdes. A cette époque ils étaient occupés à faire leurs classes auprès d'un vieux maître d'armes, et je tombais à point pour faire le quatrième dans leur détestable jeu de virilité. Au bâton, à la canne de jonc, puis à l'épée de bois, au pavois et à la pique, ils me faisaient régulièrement subir des assauts musclés et déloyaux. Et pendant ce temps-là, le chevalier, il faisait semblant de rien. De fait, les démonstrations d'affection paternelle étaient rares et furtives.
Seulement, moi, il ne faut pas trop m'en faire voir. Plus je subis, plus je m'endurcis, et plus je m'aigris. Mes ripostes étaient au fil des mois plus nombreuses, plus sauvages, et plus sournoises. Exaspérés, les joyeux frangins en remettaient une couche, et mes jours se suivaient, entre guerre domestique larvée et escapades campagnardes, plus ou moins mornes selon la saison.


Dans toute cette grisaille il y avait quand même un rayon de soleil. Berthe, la cadette de la fratrie, d'un an mon aînée. Et je dois l'avouer, c'est avec elle que j'ai gouté aux premiers feux maladroits de la concupiscence. Ah, bien sûr, allez-vous me dire, nous avions du sang en commun, mais mettez-vous un peu à la place de deux jouvenceaux, qui se rencontrent pour la première fois en plein dans l'âge où l'on s'intéresse à ces choses-là. De toute façon, ces gamineries étaient rares et ne durèrent pas bien longtemps, puisqu'au bout d'à peine deux ans, la coupe était pleine. J'ai fini, de guerre lasse, par faire ce que tout le monde espérait que je fasse, je me suis tiré.
Et en piquant du pognon en plus.
Un beau soir de fin d'été, j'ai bouclé mes quelques babioles dans une besace, et pillé le sellier. Puis je suis passé par l'office du clerc gérant les revenus du domaine, en enfournant une poignée de pistoles pour les frais de voyage. Avec le service que je lui rendais en disparaissant du paysage, ce n'était pas cher payé pour le paternel. Me barrer, c'est sans doute la meilleure décision que j'ai jamais prise de ma chienne de vie, parce qu'à partir de cet instant seulement, j’ai eu la sensation de vivre.


Après quelques tribulations malheureuses, à court de ressources, j'ai à nouveau échoué à Marbrume, cité familière. Et là, tel un foutu maléfice, le frère Anselme s'est abattu sur moi au détour d'une rue. D'abord frappé par ma présence et ma mise chiffonnée, puis fidèle à ses foutus principes de cul-béni, il me proposa assistance, et offrit de me faire loger parmi les prêtres novices. Si je le souhaitais, je pouvais devenir leur aide pendant quelques temps, en échanger de services pour le Temple. En clair, devenir un foutu larbin. C'est au cours de cet échange, autour d'une piquette au Labourg, que j'ai prit ma décision. Sur le coup, je ne l'ai exprimé que par un sourire plein d'ironie, mais dès le lendemain, je m'enrôlais dans l'ost ducal. Commence alors la plus belle période de mon existence.



Après avoir fait mes classes, sur la place d'armes devant la caserne du quartier Sud, j'ai été attaché à une compagnie franche de convoyeurs sur les marches du duché, d'abord comme porte-bouclier, puis comme fantassin léger. C'était l'époque des premières escarmouches, des premières marches forcées sous la pluie, des premières embuscades. Mes premiers combats à la dague au bord des chemins, à rouler dans les feuilles mortes, le souffle de l'adversaire au visage, alors que chacun essaye de crocheter les yeux et planter les reins de l'autre. Les premiers bivouacs, les premières paillardises, les premières fraternisations. C'était un monde autrement plus rude que les embuscades au gourdin ou les bancs froids du cloître dont j'avais l'habitude. Mais je m'y sentais incroyablement bien, je respirais à plein poumons. Et alors, comme libéré par l'air pur, au contact de cette vie, mon corps d'adolescent merdeux s'est transformé, mon torse s'est déployé, et je suis devenu un homme, au milieu des cotes de mailles poussiéreuses des convoyeurs.
Après trois années à ce régime, mon sergent m'avait suffisamment à la bonne pour qu'il me fasse intégrer le corps des piquiers de l'ost ducal, en m'épargnant de croupir avec la plèbe dans les corps d'armée auxiliaires. Ici, je crois bien que c'est la seule fois de ma vie que ma naissance compliquée me fut profitable. Car intégrer les troupes régulières de sa Seigneurie, ce n'était pas rien. Combien de fils de croquants passent leur vie à garder des poternes et tabasser des alcooliques ? Ici, il y avait de la gloire à conquérir, au plus proche de la bannière ducale. Après un passage par la capitale où je revêtis pour la première fois la cotte d'armes frappée aux emblèmes du Morguestanc, je suis parti faire la guerre.


Cette école-là fut la pire de toutes. Les aboiements du coutiller aux fesses, les brutalités des vétérans à la gueule couturée, la boue, le froid, les camps improvisés dans des sous-bois gorgés de pluie, sans même parler de la guerre. C'est tout autre chose quand l'autre d'en face s'avère suffisamment différent pour qu'on puisse le haïr. Dans la férocité des combats, sous la grêle mortelle des flèches et des balles de fronde, les pieds jusqu'aux chevilles dans la merde et les tripes fumantes des tués, je me suis épanoui.
J'étais déjà du genre grand et solide comme garçon, je me suis cru devenir un titan. Être environné par le souffle court de centaines de frères d'armes, les pavois tintent les traits amers des archers adverses, tenir fermement la ligne la lance au poing, voir courir vers soit une marée humaines, toute scintillante de reflets d'acier. Quelle exhalation, quelle ivresse, quelle trouille vous fouaillent les tripes dans ces instants-là ! Je demeurais comme fantassin lourd dans l'ost ducal pendant sept ans.

Il y eu de grands moments comme de moins glorieux. J'ai marché au milieu de la ligne, le casque suspendu au ceinturon et la lance calée sur l'épaule, suant sous le gambison et la demi-armure, au nom de notre seigneur ou au sein du ban ducal quand il fallait répondre à l'appel aux armes du trône de Langres, j'ai beaucoup voyagé. J'ai participé à des sièges de forteresses lointaines, j'ai été en bataille dans la plaine contre les seigneurs rivaux de notre maître, vassaux en rébellion, clans séditieux, armées de routiers pillards... J'ai monté la garde pendant des nuits interminables, aux portes des casernes, comme sentinelle, devant les arches froides des bâtiments banaux et seigneuriaux. J'ai prié Rikni avant la bataille, alors que tête nue et front baissé, un genou en terre, l'armée appelait à elle la vaillance et la faveur de Celle-qui-voit. J'ai battu le cornet à dés avec des spadassins patentés aux trognes infernales, en bivouac, en cantonnement ou en garnison, et me suis battu aux mains ou aux lames presque aussi souvent hors que sur le champ d'honneur. J'ai manié les armes, j'ai porté des sacs de pierre, j'ai ferraillé à l’entraînement pendant des mois entiers. Et avec le temps, je suis devenu doué.
En faisant mes classes, je m'étais découvert un petit talent à l'arbalète, et j'avais les nerfs assez solides pour éviscérer un type en le regardant dans le blanc des yeux. J'étais devenu redoutable à l'épieu ou à la pique, et me lançais dans des jeux de lutte avec enthousiasme. Parce que j'étais un vétéran, parce que j'étais grande gueule et batailleur, j'étais été promu double-solde. C'est le prix du danger pour les fantassins de première ligne, les enragés, les plus féroces soudards de l'ost. Et puis vint mon heure de gloire.


Ah, glorieux jour, ça mérite bien son petit aparté dans mon récit. C'était il y a cinq ans, sous la bannière de mon duc, sur les marches du royaume, et nous étions aux abois. Notre maître guerroyait alors contre un voisin, pour des raisons qui ne nous regardaient sans doute pas. A la tête d'un ost réduit, notre sénéchal avait conduit deux enseignes d'infanterie et la jeune chevalerie du duché dans une expédition audacieuse, pour assaillir une partie de l'ost ennemi en pleine marche forcée. Pendant ce temps, huit enseignes et la vieille chevalerie du Morguestanc menaient l'assaut. Mais les choses avaient tourné à l'aigre, car l'ennemi comptait le double d'enseignes, et nous chargea sitôt en vue. Notre ost s'était dérobé à l'ennemi pendant une semaine, talonné et toujours désavantagé. La jeune chevalerie refusait d'abandonner la piétaille, ce dont nous autres hommes de troupe lui étions fort gré. Mais par un beau matin pluvieux, nous découvrîmes l'ost ennemi en ordre de bataille, à l'autre bout de la plaine. A court de ressource, fatigués et trempés, nous nous mimes en ligne, lances dressées, la pluie tintant sur le métal noirci de nos armures. L'attente fut rude pour les nerfs, l'ennemi venait à nous tranquillement, et j'avais la trouille comme jamais. Alors pour conjurer le sort, par bravade et par désespoir, je me suis mit à gueuler. J'abreuvais des insultes les plus fleuries les fantassins bardés de cuir qui venaient à nous, je beuglais à m'en arracher la gorge, j'en avais l'écume aux lèvres, je ne demandais qu'à en finir. A mon exemple, plusieurs autres m'imitèrent, et bientôt c'était toute notre enseigne qui donna de la voix de la façon la plus ordurière qui soit. De nos rangs déferlait un torrent d'injures, d'imprécations et de malédictions, changées bientôt en un hurlement bestial et général. Si bien que les cors de guerre rivaux étaient noyés sous le vacarme, idem pour les cris guerriers, et une fois au contact, ces croquants n'en menaient pas large. Ah, glorieuse tuerie ! Leur première vague s'est écrasée sur nous comme l'onde océane sur un rocher. Nos piques formaient un fourré ardent sur lequel vinrent s'empaler maints ennemis. Sur la coque de nos épaulières et l'arrondi de nos bassinets tintaient des flèches éparses. Après une ultime volée de carreaux qui firent trembler la ligne ennemie, le sergent a sonné la charge. Piétinant les blessés, le ventre crevé par les coups de pique et promis à une mort lente, nous avons bousculé l'ennemi qui rompit les rangs et se débanda. Sans attendre, notre ost tourna les talons et partit à marche forcée dans l'autre sens.


Notre retour à Marbrume fut rudement bien fêté. La bataille avait été bien menée et le désastre évité malgré de sinistres augures. Alors qu'on pansait nos plaies, après avoir enlevé armures et chausses raides de crasse, le bruit a couru que le sénéchal avait apprécié le mordant de sa première ligne, ça sentait bon les festins et les double-rations de vin. A la suite de cette journée, moi et plusieurs autres avons eu l'honneur d'être mutés dans une nouvelle enseigne, composée presque uniquement de double-soldes, d'archers aguerris et de surineurs patentés. Équipés avec ce qui se fait de mieux dans les manufactures militaires, nous formions une troupe d'élite, et combattions au plus proche de sa Seigneurie.



Voyez, à ce point de mon histoire, je suis prit d'un doute. Parce que tout ce merdier que je vous ai raconté, il a un peu été balayé par la fin des temps qui nous frappe en ce moment. Tout l'univers s'écroule, le désespoir et la famine ont gagné nos rues. Quand le Fléau a frappé, j'étais de garde sur l'Esplanade, pour une période de garnison au chef-lieu. J'étais dans une très bonne passe. J'avais réussi à survivre à douze années sous les armes. J'étais certes toujours soldat, point officier, mais double-solde d'une enseigne parmi les plus prestigieuses du Morguestanc. En civil, j'avais une aumônière bien remplie au coté, je paradais en pourpoint de bonne facture dans les rues larges de Bourg-Levant, je m'autorisais à faire la cour aux lavandières de bonne maison. Au Labourg, on me connaissait toujours comme un habitué du quartier, mais avec une pointe de respect. Bref, j'avais payé de mon sang une place confortable, et pensais avoir prouvé ma valeur à la bataille. Pourtant, la plus grande bataille de ma vie, je l'ai manquée.



Le Fléau est venu du Couchant, tel un crépuscule suprême. Il a remonté la course du soleil, en bouffant village et cantons comme une saloperie de maladie. Puis ce fut le flot des réfugiés, et avec dans leur bagage une véritable panique qui noya en quelques jours les rues, et une atmosphère de ville en état de siège qui ne devait pas s'estomper de sitôt. Les sièges, ça me connaît. Et là pourtant, cette armée qui menaçait nos frontières, c'était une armée si terrifiante, si grotesque, si invraisemblable, que nous autres soldats regardions l'acier de nos armes comme des mômes merdeux. Cela paraissait vraiment dingue d'opposer du métal à un fléau peut-être divin. Pourtant, c'est ce qu'on a fait.


Mon enseigne est demeurée en les murs un temps, puis on nous a envoyé bivouaquer en rase-campagne, en vue des murs. Ainsi nous étions à pied d’œuvre, et cela faisait de la place derrière les murailles. Cette place, cela dit, j'ai vite regretté de l'avoir laissée à un autre. Au mitan du mois d'août, notre enseigne prenait part aux nombreux sales aspects qui peuplent un pays proche de l'invasion. Il fallait réprimer les désertions, pacifier les routes, escorter un grand nombre de hauts personnages un peu trop exposés par la paranoïa de la plèbe, et j'en passe. Cela dura un temps, puis j'ai rencontré ma première créature. C'est arrivé dans les premiers jours de septembre, et j'ai failli crever. On peut penser à une chose pendant des semaines avec obsession, et néanmoins avoir la mâchoire décrochée à sa vue. C'est ça qui a manqué de me coûter la vie.
C'était lors d'une patrouille de nuit, notre coutillerie battait les fourrés en lisière des marais. On s'attendait plus à tomber sur des pillards en maraude ou des contrebandiers effarouchés. On l'entendit venir de loin. La créature était seule, et de sa bouche sortait un feulement rauque presque continu, comme une malédiction dans une langue insane. A son flanc gauche, il manquait un énorme quartier de viande, comme si elle s'était fait becter la hanche par un ours. J'ai perdu tous mes moyens en la voyant. Comme un abruti, je regardais la mort courir vers moi. J'avais déjà eu l'occasion de voir l'un d'entre eux sous forme de cadavre, qu'une autre patrouille avait buté. J'ai tué des dizaines et des dizaines d'hommes, j'ai supporté toutes les privations, assisté à quantité de scènes abominables. Mais le spectacle de ce pantin mal articulé qui me montrait ses vilaines canines et ses horribles griffes était au-delà de ce que je pouvais supporter. Un beuglement du coutiller me fit brandir mon arme, et ce n'est qu'au dernier moment que je secouais enfin ma torpeur. La bête se jeta droit sur le fer de nos lances et s'y empala dans un gargouillement atroce. Malgré les cinq pointes qui lui perçait la peau, je la sentais tressaillir de rage contre les buttoirs de mon épieu. C'est mon coutiller, le féroce Tancrède dit Gueule-d'amour, qui lui éclata le crâne d'un formidable coup de masse. Je ne vais pas vous raconter de salade, cette nuit-là, j'en ai dégueulé de trouille. Je regardais la chose à mes pieds, chaque détail de son anatomie répugnante, et pourtant, je n'arrivais toujours pas à réaliser ce qu'il était en train de se passer, et que mon monde était déjà mort.
La quinzaine qui suivit fut du même tonneau, je vis mes premiers morts de la Fange, je vis à quel point chaque homme, guerrier ou croquant, était aussi vulnérable qu'un enfant dans ce dégorgeoir puant qui fut un beau et paisible duché. J'ai vu des héros de guerre lâcher leurs armes et fuir en hurlant, j'ai vu un martyr dans l'âme s'interposer face aux crocs maudits et donner sa vie en hurlant, j'ai vu toute une famille de réfugiés, des lettrés je crois bien, mourir enlacée, en hurlant. J'ai la caboche pleine de cris d'agonie. Le pire de tout, c'était ceux qui se faisaient happer dans leur coin, pendant un moment de calme, seuls. Dans leurs braillements et leurs suppliques il y avait ce déchirement de trépasser loin des regards, d'une mort infamante, sans témoin. Je ne suis pas un lâche, et plus d'une fois j'ai regardé la camarde dans les yeux. Mais cette mort-là, déchiqueté sans espoir dans un bosquet, je la redoute plus que tout. Je supplie les Trois de m'épargner une telle éventualité. Un cri court dans la nuit, et puis plus rien... Sa Seigneurie a perdu ainsi bien des guerriers, des braves qui ne méritaient pas ça.



Il est temps d'en dire un mot d'ailleurs, de celui-là. J'avais eu enfin l'occasion de le voir pour la première fois au cours de ma cinquième année dans la compagnie des convoyeurs. Il était passé en grand arroi le long de notre caravane, suivi par la vieille chevalerie et la jeune mêlées. C'était un long cortège de cuirasses éclatantes, de hauberts chamarrés, de cimiers extravagants et de bannières flamboyantes. Plus tard, j'ai servi dans son ost, et l'ai aperçu à plusieurs reprises. On le dit ferme, cinglant, voire sans pitié. Mais pour moi, c'est un chef-né, et j'ai grande fierté à servir la gloire d'un homme comme lui. J'étais là à nombre de ses batailles et de ses guerres, anonyme dans la foule qui criait son nom et celui de son duché avant que les épées ne tintent. J'étais là, sur les remparts de Marbrume, quand il a condamné à mort d'un silence toute la famille Sarosse, quand il les a regardé périr sous des coups infâmes sans remuer un sourcil. Il fallait sérieusement en avoir dans les chausses pour rester de marbre devant un pareil spectacle. Moi, j'ai presque fait dans les miennes, devant ce fléau insane déchainé à mes pieds, jusqu'aux murailles, comme un flot sale et corrompu. « Les Trois nous viennent en aide », avais-je pensé. Parfois j'ai presque envie de retrouver le frère Anselme, pour qu'il me rassure avoir sa foi naïve et absolue. Mais nous sommes un peu en froid. Avant, quand je le croisais de loin par hasard, je prenais des airs de matamore. Je faisais le fier-à-bras dans ma demi-armure et mes chausses rayées, le poignet appuyé sur la hanche et le talon de la pique fermement planté dans le sol. Une façon de lui rappeler qu'il avait échoué à faire de moi ce qu'il voulait. Avec le temps, il a cessé d'essayer de m'adresser la parole.



J'avais eu beau tenir le rang et résisté à une franche panique, ça ne m'en a pas moins fichu un sacré coup. A un tel point qu'à force de patauger dans l'eau stagnante des marais, je suis tombé gravement malade. Une fièvre maligne a entreprit de me rôtir vivant, et je passais une semaine entière entre la vie et la mort. Le délire m'a empêché de voir que j'échappais à une condamnation à mort. Ma coutillerie, mon enseigne, mon ost tout entier quitta Marbrume et ses environs pour répondre à l'appel impérieux de son Altesse. Il opposait alors tout ce que ses terres pouvaient aligner d'hommes de guerre au Fléau. Et aucun ne revint. Je ne revis jamais un seul des compagnons que j'avais côtoyé sous la bannière du Duc. Et j'en conçus une honte immense. Je ne suis pourtant pas un sentimental, mais je ne voulais pas en réchapper ainsi. Si j'avais été conscient, je me serais traîné à la suite de l'ost jusqu'à m'écrouler, j'aurais au moins essayé. Mais les Trois ne voulaient pas de ce destin pour moi. Alors je me suis résigné à vivre, puisqu'il le fallait. Je guéris, et repris le chemin de la guerre. J'ai retrouvé l'Esplanade, la caserne, le Labourg... Sans un homme d'arme ou presque dans tout le duché, c'était l'hystérie chez les réfugiés. Immédiatement après ma sortie du Temple, je fus enrôlé dans la Milice. En comparaison avec le flamboyant ost du Morguestanc, ce nouveau corps était à pleurer de honte. Sa Seigneurie avait pioché à loisir dans la foule des misérables ayant tout perdu pour garnir les rangs de cette ultime garnison, cet ultime rempart face au Fléau. Tu parles d'un rempart ! La promesse d'un repas par jour à elle seule suffira à faire se rameuter tous les mange-merdes, toutes les raclures de caniveau, tous les loqueteux de la ville. Heureusement qu'il faut avoir ses quatre membres pour servir, sans quoi cette Milice, ce serait la plus risible armée du monde. Si tant est qu'il en reste encore d'autres.
Heureusement pour moi, j'étais un des rares soldats de métier survivant, et je fus versé à la garde de l'Esplanade. Cela m'épargna la médiocrité du commun. Sa Seigneurie le Duc, en gestionnaire avisé, gardait bien sûr les plus féroces de ses gens de guerre auprès de lui. Cela dit, il fallait se salir les mains. Quelques heures seulement après avoir prêté pour la seconde fois serment devant les robes vertes des prêtres de Celle-qui-voit, je suis retrouvé au cœur d'une terrible bousculade place des Pendus. Ce n'était rien qu'un convoi de mules de bât, mais quel bordel ! La rumeur qu'un stock de viande séchée faisait partie du voyage avait suffit pour déclencher une véritable émeute. Les manants affamés ont cassé comme du petit bois sous le talon de ma lance ou sous les coups de gantelets. Et alors que je réprime avec zèle, je revois parfois comme à travers un brouillard les fragments d'une vie douce disparue.



Aujourd'hui, la vie douce est morte. J'étais sur le chemin de ronde pour voir partir la colonne de manants pour la reconquête du Labret, avec les soldats de la milice externe. Pauvres bougres. Je n'ai pas beaucoup vu l'extérieur des murailles depuis un an et demi. Notre enseigne, parfois de simples coutileries, se risque rarement dehors, et nous avons fort à faire pour prévenir les pillages et les émeutes. Faut bien le dire, je suis bien content de ne pas faire partie du guet, à patauger dans la boue du Goulot ou à risquer tous les jours ma peau face à une horde de pauvres bougres décharnés, poussés au pire par le désespoir. Parfois je pense à Estaing, et aux gens que j'y ai connu. De ce que j'en sais, là-bas, tout le monde est crevé. C'est clair et plutôt concis, ça règle beaucoup de questions. J'ignore si le frère Anselme est encore en vie lui aussi. Le connaissant ç’aurait bien été le genre à se porter volontaire pour le Labret et faire rempart de son maigre corps devant les croquants apeurés, tout en récitant des liturgies. J'ai dit hier à mon coutiller que si je ne sortais pas bientôt arpenter la campagne, je finirais par me buter d'ennui. Il m'a répondu avec une triste ironie que le résultat serait le même.



Résumé de la progression du personnage :





Derrière l'écran


Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Certes oui

Comment avez-vous trouvé le forum ? Par hasard, il y a fort fort longtemps. A vrai dire, cela fait déjà plusieurs années que je rode devant la porte sans jamais frapper.

Vos premières impressions ? Je crois bien avoir trouvé un endroit idéal pour y faire mon nid. On y trouve de fort belles plumes.

Des questions ou des suggestions ? Nenni, bon compaing

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Tout de même, il faut bien qu'être majeur serve à quelque chose uhuh.


Modèle de fiche codé par Aure et Séraphin Chantebrume



Dernière édition par Bucéphale Riparia le Dim 19 Mai 2019 - 17:31, édité 13 fois
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Bucéphale RipariaMilicien
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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 18:12
Bien le bonjour. A peine arrivé un petit double-post de la honte, à vocation éphémère Dieu merci. Soyons concis.

Tout d'abord ceci est ma première tentative de narration à la première personne, j'espère que cela rendra bien. J'ai hésité pour le prénom, en me demandant si cela allait aller, mais après tout il y a la consonance française, et il y a déjà un Ulysse :) Idem pour le nom, mais c'est le nom latin de l'hirondelle de rivage européenne, et ça évoquait subtilement une origine lointaine.
J'espère ne pas m'être méprit sur les organisations militaires, mais j'ai bien cherché pour voir s'il y avait quelque chose à ce sujet, j'ai dû improviser avec certains termes.

Finissons-en là, et terminons cette fiche avant tout.


Mes respects.
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Merrick LorrenCoutilier
Merrick Lorren



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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 18:14
Coucou Bienvenue par ici, l'ami. Courage pour ta fiche !
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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 18:20
Bienvenue à toi.
Ensemble, nous allons mettre en place la Confrérie des Barbus et conquérir Marbrume !!

Oui, ça n'avait rien de constructif car je laisse nos admins te répondre ~
Et que les Trois te châtient si ça se passe mal, bien sûr.
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 18:20
La bienvenue.
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Ancien prédéfini IdalieBanneret
Ancien prédéfini Idalie



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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 18:52
Bienvenue parmi nous <3
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Roland de RivefièreComte
Roland de Rivefière



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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 19:08
Bonjour et bienvenue à toi ! o/
Bon courage pour ta fiche!
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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 19:09
Bienvenue parmi nous et bon courage pour cette fin fiche. cheers

On regardera l'ensemble une fois celle-ci terminée. Si tu as des questions il ne faut pas hésiter à nous solliciter Seraphin ou moi même.

Tu peux retrouver ce qui concerne la milice juste là, attention là juste sans lire, je peux juste te mettre en garde que avant 1164 c'était l'armée et non la milice et qu'après 1164 à partir de la fange l'armée tombe le roi aussi et de ce fait il y a création de la milice.

Côté organisation de celle-ci c'est très basique :

- Bailli (pnj non jouable)
- Capitaine x2 (pnj non jouable)
- Sergent environs 50 (Grade atteignable inrp)
- Coutilier (Grade atteignable inrp)
- Miliciens/Miliciennes.

Avant ça dans l'armée il y avait juste un titre supplémentaire se trouvant au dessus du Bailli les Sénéchaux et maréchaux.

Je te laisse découvrir le reste dans le sujet dédié =)

:bvn:
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Bucéphale RipariaMilicien
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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 20:00
Oh j'ai déjà tout lu et relu, croyez-le bien, mais comme j'aime les détails et étant disciple de Clio je me pose souvent des questions sans réponse ahah !

Merci en tout cas pour vos beaux mots, l'Apparence sera terminée dans une petite heure et viendra celle redoutée du verdict de la vox populi. C'est qu'il y a du beau linge par ici, cela me change, il s'agirait d'être à la hauteur.
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Cécilia ValclairChasseuse
Cécilia Valclair



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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 20:31
Bienvenue bienvenue ! Bon courage pour ta fiche ♥️
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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 20:33
Hey, Bucéphale Riparia [Validée] 68851429

Bon je me suis permise de faire un premier passage... Alors ne panique, qui dit longue fiche, dit beaucoup de modifications, tu n'échappes pas à la règle. Alors en soit du côté de ta description du combat, de la hiérarchie j'ai pas grand chose à retoucher, mais je trouve que ça prend une trop grande place dans ta fiche en mettant de côté des éléments importants comme la fange, la perte du Roi, la mort entière de l'armée. Embarassed

Je vais donc faire un premier passage, puis je laisserai mon collègue reprendre o/

Attention, ferme les yeux, prend une inspiration, c'est parti Bucéphale Riparia [Validée] 2254173148

Histoire :
- « d'attirer son regard en raison de sa carnation plus foncée, et son joli minois de domestique d'origine étrangère » => Actuellement, au niveau de notre contexte nous n’autorisons pas de personnage d’originaire étrangère au royaume pour éviter d’avoir des croyances et coutume autre. Du coup au niveau de la carnation ça va coincer un peu.

- « à l'hospice du Temple » => Juste au temple, ou zone de soin du temple, l’hôpital n’existe pas.
- « du Grand-Prêtre » => Haut prêtre ou prêtre responsable

- « sœur novice de l'hospice » => Pas d’hopital cela n’existe pas, donc novice du temple, novice du soin, prêtresse novice

- « et me garda à l'hospice » => encore une fois hospice à changer, enfin le terme ne convient pas, reste vraiment sur le temple, une zone de soin etc…

- « Par ma peau vaguement plus foncée que les faces de craie du cloître » => on arrive à la couleur de peau, faut que ce soit léger et si vraiment tu y tiens, il faut accepter la différence et toutes les critiques que cela va engendrer.

- « Et moi, ayant alors la sensation d'être seul face à l'univers, j'avais l'impression de découvrir de nouveaux adversaires invulnérables. » Je voulais juste rebondir la dessus, alors oui c’est possible, mais il ne faut pas oublier que la religion, la croyance c’est une valeur très importante. Donc bien prendre en considération que vouer une haine aux trois, c’est y croire.

- « Estaing n'a jamais été qu'une grosse bourgade, sans rempart ni remblai, et toute la gloire de son seigneur se réduisait à un logis seigneurial » => Là ça me gêne un peu de voir jouer le fils du seigneur d’Estaing, d’un noble y vivant oui, mais de la personne le gérant, ça m’embête plus.

- « enfournant une poignée de florins pour les frais de voyage » Ce n’est pas des florins chez nous. Je t’invite à consulter ce sujet (je te l'indique, comme je ne sais pas si pour toi c'est la monnaie de l'époque, ou si c'est une manière d'évoquer généralement l'argent)

- « loger parmi les frères jardiniers. » => Alors la aussi, je suis un peu embêtée, dans le sens ou en fait il n’y pas d’affiliation officielle, alors je préfère préciser : un prêtre/une prêtresse à le même titre il est apte à tout faire, même si après il va aller vers des tâches particulières.

- « J'étais là, sur les remparts de Marbrume, quand il a condamné à mort d'un silence toute la famille Sarosse, quand il les a regardé périr sous des coups infâmes sans remuer un sourcil. » => Alors là j’ai un souci de chronologie, tu ne m’as pas évoqué la fange encore et l’affaire de Sarosse c’est bien après la fange. Donc ça veut dire que le Roi est déjà mort depuis un petit temps, que l'armée est tombée que la milice à remplacer l'armée pour palier très rapidement, que le Duc à prit le "commandement de l'ensemble"

Et alors ensuite, eh bien… C’est un peu trop rapide pour moi. Autant tu as insisté sur des batailles, qui ne me semblent pas du tout obligatoire. Autant il me manque toutes les étapes importantes de notre contexte, la fange, l’apparition, l’armée qui tombe (donc la tienne aussi), quand le Roi appelle tout le monde à aller affronter les créatures, c’est tout le monde et toute l’armée du royaume s’écroule et meurt. Comment est-ce que toi tu as survis ? En fuyant ? Ou suite à une blessure grave ? Comment est-ce que ton personnage a vécu ce changement de l’armée à milice, avec des gens qui ne savent pas se battre…. Tu ne nous parles pas de l’affrontement des créatures, ni même du changement entre avant la fange et maintenant et c’est réellement ça qui doit ressortir dans ta fiche.

En bref, il me manque réellement cette différence avant la fange et maintenant, il me manque la vision de ton personnage sur la fange, comment il a vécu celle-ci ? La richesse n’existe plus, les gens s’entassent dans la ville, la mort est omniprésente. Peu importe ton affiliation dans la milice (d’ailleurs, je n’ai pas compris, je crois que tu es de l’interne ?), tu vas le ressentir, tu vas être face aux pauvres, à la criminalité qui augmente.

Il me manque aussi justement tout l’aspect croyance, ça ne ressort pas suffisamment, ton personnage me semble beaucoup trop du côté « je me fiche de la religion » alors qu’à l’époque, bah non… Ce n’était pas vraiment possible. C’était un pilier.

J'ai fais le tour, je reste très large, j'essais de vraiment te montrer les points importants, pour une première correction cela me semble pas mal Bucéphale Riparia [Validée] 1031944069


Edit : j'en oublie de te féliciter quand même pour la rédaction de ta fiche, tu as une très jolie plume ♥️

Edit² : Attention, quand tu parles à la première personne, utilise bien le vocabulaire de ton personnage, pas le tiens celui du joueur. Il y a des mots que tu emplois ou j'ai quelque doute que ce soit réellement ton personnage qui s'exprime :)

Courage Bucéphale Riparia [Validée] 3494410547



Dernière édition par Sydonnie d'Algrange le Lun 15 Avr 2019 - 21:06, édité 2 fois
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Joséphine ClaircombeMilicienne
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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 20:57
Bienvenue à toi et bon courage pour la rédaction de ta fiche :pompom:
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Josselyne TourbièreMilicienne
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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 21:12
Bienvenue et bon courage :)
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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 21:50
Faut pas s'en faire, la liste est longue mais rien que de très justifié, d'ailleurs c'est souvent moi qui ai voulu faire mon médiéviste de salon, surtout quand je ne savais pas comment nommer mon sujet. Et je ne suis pas du genre à me vexer ou à me décourager pour si peu, alors allons-y gaiement.

Pour tous les noms, rangs et autres imprécisions de vocabulaire, je fais ça de suite. Mention spéciale pour "florins", j'avais lu comme le reste le sujet sur la monnaie mais "florin" est sorti de ma tête pour les-Trois-savent quelle raison. ^^ Par contre Grand-Prêtre c'est aussi marqué dans le sujet sur la religion, "c'est pas ma faute à moiiiiii" :amoi:

Pour ce qui est des manques dans l'histoire, je me rends bien compte avoir surjoué la narration à la première personne, va falloir rajouter de l'essentiel, je crois que j'ai eu peur d'en faire trop ahah. Je fais ça.

Enfin en vrac, le fait que sa mère vienne de quelque part "au sud" servait juste à justifier un petit quelque chose d'unique, mais franchement rien vu le suuuuuper background dont j'ai doté la maman. ^^ Après si ça embête je vire tout en bloc, ça m'importe assez peu.
Pour ce qui est de son ascendance, j'ai prit garde de vérifier que personne n'avait déjà développé de background en rapport avec Estaing, et vu que manifestement c'est une bourgade et aujourd'hui déserte j'ai pensé que ça ne serait pas trop audacieux. De toute façon en tant que bâtard et avec le bordel qu'il y a eu il ne pourra rien revendiquer et c'est pas le but. C'était une façon d'ancrer l'origine de mon personnage dans le duché mais s'il y avait déjà des projets pour Estaing et son histoire passée je peux changer aussi, c'est pas bien dur.



Je crois avoir fait le tour, les éléments de langage c'est corrigé, j'étoffe l'histoire dès demain. Merci pour cette sacrée foule qui souhaite bienvenu comme à la descente d'avion à Tahiti, on croirait que vous allez chanter une chanson. ^^
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Séraphin ChantebrumeAdministrateur
Séraphin Chantebrume



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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] EmptyLun 15 Avr 2019 - 22:25
C'est à mon tour de te souhaiter la bienvenue!

Je vois que Sydo s'est déjà bien occupée de toi, hésite pas à nous mp l'un ou l'autre en cas de questions et sinon un petit message dans ce sujet quand tu auras terminé et on passera jeter un oeil à tout ça!

Bon courage pour cette fin de fiche!
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MessageSujet: Re: Bucéphale Riparia [Validée]   Bucéphale Riparia [Validée] Empty
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