Marbrume


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 [Topsites] Les résultats mensuels : Mai 2019

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MessageSujet: [Topsites] Les résultats mensuels : Mai 2019    [Topsites] Les résultats mensuels : Mai 2019  EmptySam 1 Juin 2019 - 1:35

◈ Mai 2019 ◈


« Petite pluie de mai fait plaisir à tout le monde. . »

Dicton gascon ; Les proverbes et dictons de Gascogne (1965)

Mai ne te découvre pas d'un fil, n'est-ce pas le principale dicton entendu depuis des générations ? Peut-être que si et autant l'admettre, ce mois-ci certain aurait mieux fait de ne pas sortir le bout du nez..

Avant toute chose nous tenions également à souhaiter la bienvenue à nos petits nouveaux du mois :
Anna Deroy ; Bucéphale Riparia ; Élisabeth Blanchevigne ; Enide Clairval ; Guillaume de Rancourt ; Léandre Crachefeu ; Makrian Tourbechai ; Perle Rivebrune ; Plume ;

En espérant que nos anciens ne vous traumatiseront pas tout de suite.  :colgate:



Trop de blabla, voici donc nos résultats sur les Topsites :

- Top 50 All-Rpg : 5ème place +2 places
- TOP 50 Rpg : 7ème place +1 place
- TOP 50 : 1er place =
- Panda RPG's : 3ème +1 place
- Top best forums RP : 2ème =

Du vert partout, ça devient ma couleur préférée What a Face dans le top 10 partout, presque dans le top 5 partout aussi ♥

Un forum n'est rien sans ses membres et sachez que nous sommes très reconnaissants pour votre implication, votre participation, vos votes anonymes ou non.  Main dans la main

Vous devez très certainement vous demander qui sont nos petits valeureux ayant permis cette fulgurante progression ?  Regardons ça immédiatement ensemble  [Topsites] Les résultats mensuels : Mai 2019  2254173148

Un grand merci à Aeryn, pour le comptage.


◈ Bilan des votes


- Sydonnie d'Algrange : 1
- Shirin : 1 vote
- Hector de Sombrebois : 1
- Bérard d'Ergeuil : 1
- Léandre Crachefeu : 2
- Finn Gallagher : 2
- Gondemar Rosalis : 2
- Alexandre de Terresang : 3
- Perle Rivebrune : 3
- Cédric Gravène : 3
- Alix de Beauharnais : 4
- Aelys de Beauval : 5
- Zephyr d'Auvray : 5
- Clovis Legrand : 5
- Maralina de Bransat : 6
- Seraphin Chantebrume : 9
- Ombeline : 11
- Logan de Sylvecastel : 13
- Jocelyn : 16
- Ambre Roselia : 18
- Ulysse Sombreval : 24
- Adélaïde de Rougelac : 26
- Aymeric de Beauharnais: 33
- Mathilde : 40
- Cesare : 42
- Artorias : 51
- Meser Glasobrin: 52
- Lothaire Ferbois : 53
- Makrian Tourbechai : 57
- Merrick Lorren : 62
- Apolline de Pressan : 63
- Joséphine Claircombe : 66
- Roland de Rivefière : 90
- Isaure Hildegarde : 90
- Eurybia Pyrit : 116
- Madelyne LaFemelle : 130
- Elisabeth Blanchevigne : 142

Qui sont donc, nos trois têtes d'affiches du mois ?  :??:

En troisième place, attention : Aeryn Monclar ; 177 votes

En deuxième place, notre petit soigneur Lisbeth Aifread du joueur ; 313 votes

[size=24]Et notre première place revient à Victor de Rougelac du joueur ; 375 votes

Tout semble bien avancer et progresser pour notre comte Victor de Rougelac. En effet en compagnie de Adélaïde de Rougelac , un héritier ou une héritière serait déjà en route. A moins que... oups, non, le tout à disparu aussi rapidement que cela a été réalisé. Le meurtre de la crevette fut réaliser par Madelyne LaFemelle. Heureusement pour la nouvelle comtesse, elle trouvera sans aucun doute une oreille attentive auprès de Roland de Rivefière .

A moins que ce dernier ne soit un peu trop occupé à cribler des fangeux avec la milicienne Elisabeth Blanchevigne . Elle même vient à peine de se faire intégrer dans sa coutellerie, pourra-t-elle trouver du soutien auprès d'Artorias. Le milicien semble un peu perdu, tomberait-il sous le charme d'une comtesse en soif de vengeance.

Apolline de Pressan loin d'oublier ce fameux presque chevalier est entrée dans le vif du sujet avec Aymeric de Beauharnais amenant sur la table, une alliance un peu particulière. Aucun doute que la petite Alix de Beauharnais , trouvera de quoi faire à Marbrume chez cette étrange femme. Zephyr d'Auvray sortirait enfin la tête, peut-il cependant remercier réellement la fameuse comtesse rancunière ?

En parlant, de femme étrange, nous ne pouvons pas laisser Lisbeth Aifread, sans témoignage, puisqu'on nous murmure que Mathilde l'attendrait encore. Heureusement pour la fermière, elle a de quoi faire en négociation avec un Alexandre de Terresang. N'y aurait-il pas d'ailleurs un peu de sentiments ? L'avenir nous le dira.

Aeryn Monclar, elle n'a pas besoin de patienter pour savoir de quoi demain sera fait. Armée dans la chope sucrée, elle tente de calmer les dérangés en compagnie de Joséphine Claircombe, Meser Glasobrin, Clovis Legrand et Finn Gallagher . Étrange petit groupe, au caractère bien différent, puisse la Trinité venir guider les esprits.

Eurybia Pyrit semblerait elle, s'autoriser quelques familiarités avec Hector de Sombrebois, devrait-elle plutôt se concentrer pour les retrouvailles avec Makrian Tourbechai. Surtout quand on sait que l'étrange bonhomme de Sombrebois n'aurait du coeur que pour la douce Ambre Roselia. On murmure même que la couturière Aelys de Beauval aurait envie de s'installer dans le domaine en reconstruction. Amitié sincère ou future relation d'un soir ? Qui sait.

Merrick Lorren semble déjà avoir oublié les quelques conseils de notre brave prêtre : Cesare. Lui même se faisant abandonner par la Trinité lors de notre grand événement. Aucun doute que la fleur de trottoir Ombeline sera présente pour lui faire remonter... la pente.

Si il y en a une qui voudrait bien remonter la fameuse pente c'est Isaure Hildegarde, qui faisant confiance à Lothaire Ferbois, se retrouve encore plus amochée qu'au commencement. Gondemar Rosalis sera peut-être là pour la ramasser et la consoler ?

Ulysse Sombreval lui va avoir bien des choses à raconter à sa cousine Sydonnie d'Algrange, puisqu'une jolie rousse dont le nom ne sera pas rédigé ici l'a embrassé récemment.

Jocelyn semble tomber sous le charme d'une étrange milicienne, personne ne sait vraiment où cela mènera.

Logan de Sylvecastel aurait sans aucun doute dû réfléchir avant de jouer avec des têtes, n'aurait-il peut-être pas perdu la sienne.

Cédric Gravène n'a plus de jouet à torturer, comment va-t-il faire pour passer le temps désormais ?

Seraphin Chantebrume & Maralina de Bransat & Perle Rivebrune & Léandre Crachefeu & Bérard d'Ergeuil n'ont pas d'aventure significative à raconter.

Souhaitons pour terminer un bon courage à Shirin pour la rédaction de sa fiche !

A suivre ...

◈ Le rp du mois ◈



[Topsites] Les résultats mensuels : Mai 2019  Rp_du_10

Hommage à nos morts, c'est le titre de ce nouveau résumé de RP.

Lorsque la maladresse rencontre un opportuniste avide d'un pouvoir qu'il ne possède plus, le plus étrange des arrangements peut alors voir le jour. Difficile de savoir vers quoi cet accord va se dessiner, néanmoins, il est évident qu'il n'y aucun doute sur le rôle du chat de la souris ici. Quand Logan fait pression sur une petite milicienne, impossible de déterminer jusqu'où tout ceci va aller.


◈ Un mois dans la tête de.... Merrick Lorren


[Topsites] Les résultats mensuels : Mai 2019  636-12 & [Topsites] Les résultats mensuels : Mai 2019  EurybiaPyrit

Avec la participation exceptionnelle de Eurybia Pyrit

« A la vôtre mes braves, vous avez gagné l’honneur de ma présence. J’espère que vous aimez l’odeur du charbon autant que j’aime votre odeur de bibine ! » lança-t-elle sur un ton jovial. Quitte à avoir une voix qui portait, autant l’utiliser pour signifier qu’elle allait d’une façon ou d’une autre se frayer une place parmi les tables bondées de l’Albatros. L’exclamation de la nouvelle arrivante fut accueillie dans un silence d’outre-tombe. Plusieurs regards interrogateurs et choqués voltigeaient en direction de celle qui venait imposer sa présence. Non pas à cause qu’elle n’était point connue par les hommes d’armes. Après tout, cette dernière avait été à l’origine d'une bagarre ici-même ! Pour autant, aucune vile répartie ne vint s’élancer et tenter de plonger dans le désarroi celle qui avait une carrure impressionnante. Au lieu de la repousser, les hommes préférèrent se trouver une occupation pour ne pas avoir à la regarder ou lui parler. Là, certains se dépêchèrent de s’égosiller et de babiller entre eux. Ici, d’autres commençaient une nouvelle partie de dés. Là-bas, quelques-uns se vidaient les intestins…bref, la milice faisait son devoir nocturne et qui plus est, dans toute sa splendeur et de bien belle manière ! La grande blonde vit une ouverture entre deux miliciens et y passa une forte cuisse. Puis, d’un geste fluide, elle se glissa entre un vieil homme et un milicien qui n’avaient pas l’air en conversation. Il était déjà bien tard, et elle entamait seulement son repas alors que la plupart des joyeux lurons qui l’entouraient étaient déjà bien alcoolisés. La journée avait été longue, elle était affamée.Quant à lui , Merrick Lorren resta silencieux, dressant un grand sourire à la forgeronne qui l’intriguait. Loin de refuser sa présence, prévoyant déjà l’amusement qu’instiguerait cette rencontre, l’ivrogne ne fit rien pour l’empêcher de trouver assise à ses côtés. En outre, il s’exprima en sa direction sans tergiverser plus longtemps.

« Noush…pardon. » commença-t-il en se raclant la gorge. L’alcool commençait à se faire ressentir sur son corps et son esprit, abrutissant l’ensemble de ses sens. « Nous nous ressemblons vous et moi, l’amie ! Vous semblez être une femme fière et digne, forte et entreprenante, ce qui est tout le contraire de moi… mais bref ! Je m’égare. Où en étais-je ? Ah, oui ! Nous nous ressemblons ! Pourquoi ? Et bien, cela me semble une évidence ; vous mangez pour dix, alors que moi, je bois pour dix ! » Riant de sa propre tirade, l’homme d’armes tapota l’épaule de sa partenaire du soir, s’allongeant une grande lampée de la boisson houblonnée qui remplissait sa chope. Loin d’être offensé par la remarque, l’artisane s’esclaffa de plus belle. « Je me nomme Merrick Lorren ! Je suis le plus beau milicien de Marbrume, un beau salopard et le plus grand ivrogne de la caserne ! Certains vous diront que je suis lâche et laxiste… Il ne faudra pas les croire ! A-b-s-o-l-u-m-e-n-t pas ! Non, non et non ! À qui ai-je l’honneur ? Sans le moindre doute une noble de l’Esplanade, gente dame ? »

Décidément, cette soirée s’annonçait sous une bien bonne humeur. « Gente dame » serait sans doute la meilleure blague que le barbu ferait ce soir, et le pire qualificatif qu’on puisse donner à celle qui battait le fer en pantalons chaque jour de sa vie. Elle avait déjà englouti toute la viande qui garnissait son tranchoir et fini de mastiquer le dernier bout de lards avant de répondre. « Eurybia Pyrit, forgeronne dans la Grande rue des Hytres! Brave comme vous êtes, vous êtes sans doute trop occupé à l’extérieur pour y passer, je ne crois pas vous y avoir déjà vu ! »

Il était étrange de s’introduire par des on-dits, surtout quand ces derniers étaient aussi négatifs. La blonde rompit un gros morceau du pain restant. Cette présentation trahissait-elle la raison pour laquelle le milicien n’arrivait pas à étancher sa soif ? La lâcheté... oui, ils avaient plus en commun que ce que l’homme pouvait croire.

« Et bien, je suis enchanté Eu…Eurvi…Eurybivi… forgeronne ! » C’était plus simple. Se faire appeler par son métier était un vrai plaisir pour la blonde, aussi elle ne chercha pas à le reprendre sur la prononciation et finit son dernier quignon . « Vous me semblez intéressante. Que diriez-vous d’un défi à votre mesure ? D’un combat entre deux opposants aussi fort et puissant l’un que l’autre. D’un duel entre des parangons de…»

Il n’avait pas fini sa phrase que le Destin d’Eurybia manqua de lui tomber sur la tête, il s’écrasa là, tout près de sa chope, la fit vaciller, manquant de la renverser. Destin, l’outil principale de la forgeronne, son marteau. D’un geste protecteur, le couard-mais-seulement-de-réputation eut un mouvement de recul, renversant une partie du précieux liquide sur son bras. Ignorant le gâchis, il s’empressa d’ajouter : « Non, non ! Rangez votre marteau ! Je ne parle pas d’un vrai combat ! Je…je parlais d’un jeu, voilà ! Oui, un jeu. Pour s’amuser, pour avoir du plaisir et non pas souffrir sous la force de vos coups… Je vous proposais un jeu de boisson. » Mmh, l’artisane arrivait décidément trop tard, elle n’arriverait pas à rattraper cet état d’ébriété, et son humour de brute risquait d’être mal pris. Néanmoins, elle avait pris plaisir à voir son visage effaré l’espace de quelques secondes, il ne mentait donc pas sur son défaut principal. Se passant une main dans sa chevelure, Merrick retrouva son sourire et reprit contenance. « Le but du jeu est simple. Chacun de notre tour, nous nous posons une question. L’objectif est d’essayer de deviner la position de son vis-à-vis sur le sujet. Si nous avons raison, l’adversaire devra vider sa chope ! Faites attention, je suis le champion incontesté de ce jeu d’alcool. La dernière fois que j’ai joué, un noble fut obligé de nommer son hypothétique futur héritier avec mon prénom. Êtes-vous prête ? » Se pourléchant les lèvres, l’ivrogne s’avança sur son assise. Le sourire de la tatouée s’élargit, ses yeux dorés brillaient comme ceux d’un prédateur alléché. Il proposait un jeu d’alcool alors qu’il avait déjà travaillé à sa victoire en s’enivrant avant même son arrivée. C’était lui offrir un cadeau.

« Le perdant paiera sa tournée. J’espère que vous avez de quoi payer mon brave. » déclama-t-elle en insistant sur ce dernier mot. Elle ramassa son marteau comme si la victoire était déjà sienne et le replaça à sa hanche... Elle avait à peine touché à sa chope, le jeu pouvait commencer, elle laissa la main. « Je…je crois que vous n’êtes pas très croyante. La trinité tout ça, ce n’est pas pour vous, j’ai raison ? Hein, dite, j’ai raison ? » La grande blonde fit non de la tête. Était-ce si difficile à croire qu’une femme puisse sortir de la norme sociétale, ne pas faire ce qu’on attend d’elle, tout en respectant les traditions de cette même société. « Je prie les Trois chaque soir, et tous les neuf jours je vais les saluer au temple. Il y a des choses contre lesquelles il ne fait pas bon de se rebeller, vous-même devriez le savoir n’est-ce pas ? Vous faites ce qu’il vous plaît et vous vous moquez des conséquences de vos actes, me trompé-je ? »

Elle n’en savait trop rien, elle ne connaissait pas l’homme, mais elle se disait que d’ici quelques minutes, elle risquait d’en apprendre pas mal sur lui. Surtout si elle contribuait à sa déchéance en visant juste. Merrick Lorren la regarda pendant quelques instants, restant silencieux et penché en avant. Puis, se reculant dans le fond de son assise, il s’esclaffa de plus belle, venant frapper de sa main le support de bois qui leur servait de table. « Ah ça, pour avoir raison, vous avez raison, mademoiselle ! » D’un coup, il vida sa chope sous le regard surpris de sa voisine. Si l’homme d’armes était mal parti pour vaincre, il avait plus d’un tour dans son sac. A croire que l’être humain sait s’adapter à tout ou presque. Et puis, ils s’opposaient sur son territoire de prédilection ; l’ivresse et la débauche. Il ne serait pas défait si facilement. « À quoi bon s’astreindre à une vie morne et contemplative ? Cette dernière est si courte qu’il faut la vivre à fond ! Profiter de chaque moment, de chaque instant avant que la fin ne nous tombe dessus. Je ne veux avoir aucun regrets, et je m’arrange pour faire ce qu’il me plaît, voilà tout. Et maintenant…TAVERNIER ! À BOIRE ! »

On s’affaira pour le resservir presque aussitôt. La forgeronne quant à elle maîtrisait son envie de boire une gorgée. Oui, profitons à fond, sans regret, sans se presser. Lorsque son second breuvage apparut, Merrick enroula un bras autour des épaules d’Eurybia. Était-ce trop familier ? Très probablement. Néanmoins, la grande blonde ne se froissa pas de cette soudaine proximité. Si de prime abord le milicien paraissait maladif de par les cernes et la pâleur qu’il arborait, de plus près on pouvait observer des traits plus flatteurs et une barbe bien taillée. Il avait des yeux très clairs d’un bleu-gris qui lui rappelait ceux d’un noble bien charmant... L’artisane porta sa chope à ses lèvres dans un demi-sourire rêveur, mais son geste fut interrompu soudainement par une secousse qui la fit verser de la bière un peu partout. Son désormais compagnon de beuverie venait de resserrer le bras qu’il avait autour de son cou en s’exclamant : « À nous deux, Eurybibi…» « Eury. » le reprit-elle encourageante. Rares étaient ceux à Marbrume qui l’appelaient par ce surnom, mais vu l’état de son interlocuteur, elle jugea qu’il valait mieux limiter le nombre de lettre de son prénom un peu trop compliqué visiblement. Il poursuivit néanmoins comme si elle ne l’avait pas coupé. « ...je crois que je peux affirmer que… que vous êtes une forgeronne !» Elle lui coula un regard contrarié se demandant si elle venait sérieusement de perdre gratuitement, allait finalement accepter le jeu. Pourtant, le barbu fit marche arrière plus vite qu’elle ne l’aurait cru. « Oui, bon d’accord c’est un peu de la triche. Mais, ne pourriez-vous pas me faire une fleur ? Allez, soyez donc gentille pour une fois. Bon d’accord, d’accord ! » Maugréa-t-il en la délivrant de son étreinte tandis qu’il cogitait sur une autre piste. « Plus sérieusement, j’estime que vous n’êtes pas de Marbrume vous non plus ! D’où venez-vous donc, forgeronne ? » De par son allure, la jeune femme semblait en effet venir d’ailleurs. Ces tatouages ne faisaient pas très « habitant de la cité ». Était-elle une réfugiée comme lui ? En toute réponse elle prit une grosse lampée en notant le «vous non plus », ainsi il était étranger. D’où venait-il ? Certainement pas du plateau, il avait pas l’air d’un montagnard en tout cas.

« Vous avez l’oeil. Non, je ne suis pas de Marbrume mais de Najac. Et je peux vous assurer que vous ne venez pas du Labret. » fit-elle avec un sourire narquois. Elle aussi pouvait voler des petites victoires s’il voulait jouer à ce jeu-là ! Était-il seulement conscient qu’il s’était vendu lui-même par ses paroles et par ses actes ? Le sourire qu’il avait gagné, alors qu’il apprenait avoir triomphé à l’aide son interrogation, fut bien vite réduit à sa plus simple expression lorsque la forgeronne visa encore avec justesse. Oui, il ne venait pas du Labret. Cette petite perte d’amusement ne fut en aucun cas vécue à cause de ce que Merrick devait perdre du contenu de sa chope. C’était tout simplement parce qu’il était aussi mauvais perdant que beau parleur. « En effet, vous avez raison… » Maugra-t-il en haussant les épaules doucement. C’est ainsi que comme Eurybia, Lorren avala une longue rasade de sa boisson, acceptant de mauvais gré d’être encore défait. « Qu’est-ce qui m’a trahi, Eury’ ? » Demanda-t-il avec une réelle pointe de curiosité dans la voix. « Mon charme légendaire qui est nettement supérieur à la populace du Labret ? » Tenta-t-il avec un clin d’œil et son amusement retrouvé. Il semblait que ce ne soit aucunement le cas. C’était en fait quelque chose de beaucoup plus simple, un tout, une apparence étrangère au plateau tout simplement. Peut-être que la plupart des hommes du Labret avaient des yeux plus enfoncés dans leurs orbites, des traits plus anguleux, ou peut-être qu’à force de vivre dans une région, on trouvait des similarités dans les visages de ceux qui y vivaient sans pouvoir mettre le doigt dessus. Ça aurait pu être l’accent différent, cela dit, elle était trop bien placée pour savoir qu’un accent pouvait se modeler au bon vouloir. Elle-même avait lutté contre la manière bourrue qu’avait son père de s’exprimer pour choisir le langage plus régulier de sa mère, la commerçante de l’âme. Non, quelque chose qui manquait probablement à certains.

« Avant tout ça, au Labret, on préférait le vin. C’était du terroir, c’était pas bien cher, on savait s’en procurer par nos amis, nos parents. Maintenant le vin, comme les métaux, est devenu des produits rares et coûteux. » Il était vrai qu’elle ne s’était jamais autant enivrée à la bière qu’au vin. La bière, c’était un peu comme de l’eau épicée. Elle en buvait pour se désaltérer pas vraiment par plaisir. En écoutant les paroles de la jeune femme, la mâchoire du milicien s’ouvrit dans une moue de stupeur, tandis que son regard allait se perdre dans les tréfonds du contenant qu’il tenait dans ses mains pour admirer le liquide ambré qu’il buvait. Trahi par son ivrognerie et sa consommation de bière. Il aurait tout vu ! Dressant un grand et large sourire, Merrick termina sa chope sans faire plus d’histoire. Grognant sous la morsure du houblon, plissant les yeux un instant et essuyant du revers de la main ses lèvres encore maculées de bière, l’homme d’armes reprit la parole. « Et bien, trahis par sa boisson ! C’est bien la dernière chose que j’aurais pu m’imaginer ! Tavernier, du vin ! » Gueula-t-il en direction de l’homme qui devait plus que se plaire de la présence et de la consommation de l’ivrogne. « Maintenant, suis-je un digne et fier représentant du plateau, avec ma nouvelle boisson ? »
Ce fut à la blonde de s’étonner, du vin ? Il était fou, et totalement ivre, c’était évident. En étant seulement milicien, comment pouvait-il dépenser son argent ainsi ? Ou avait-il oublié comment il gagnait durement son pain pour pouvoir se payer ce genre de luxe ? Que faisait-il avant la fange ? Etait-il habitué à la boisson ? « Il ne vous manque que la fourche !» plaisanta-elle. Il était vrai que les habitants du plateau était en grande partie des paysans, elle insista. « Alors d’où venez-vous ? » Se trémoussant sur son assise, tenant la coupe de vin qui lui avait été servit à deux mains, Merrick prit la parole, sachant pertinemment qu’il n’irait pas trop loin sur le sujet. Se remémorer le passé pouvait être douloureux. Très douloureux.

« D’un lointain village qui ne mérite pas d’être nommé, proche de la frontière du duché. Enfin, d’un ancien village. Car avec tout ce qui est arrivé… bref, vous voyez sûrement ce que je veux dire. » Dit-il en faisant référence à l’apparition de la fange et en omettant de la nommer. C’était plus facile ainsi. Le regard perdu dans l’âtre qui crépitait non loin, Lorren continua à parler. Il n’avait pas prévu cette ouverture, mais l’alcool donnait des ailes à ses paroles, à ses souvenirs. « Vous, vous avez au moins la chance de pouvoir rentrer chez vous, non ? » Dit-il doucement, sans savoir s’il était dans l’erreur. Eurybia regarda dans sa coupe le liquide pourpre, l’y fit tourner en écoutant. Pouvait-elle y retourner ? Pouvait-elle retourner dans son village natale sans en souffrir, sans regretter ses choix ? Y trouverait-elle un passé qui lui manque et un futur qui lui a glissé entre les doigts ? ou plutôt un futur qu’elle a laissé s’échapper entre ses doigts? Cette dernière question lui fit lever le coude. Ce vin n’était pas terrible, mais c’était toujours mieux que la bière. Son voisin qui reprit : « Et puis, pour moi, pour faire un village, faut des hab…des habitants, non ? Je dois bien être le seul encore en vie. Le seul à avoir pris la fui… » Fuite. L’esprit de la blonde avait terminé la phrase qui ne la hantait que trop. Réalisant soudain ce qu’il disait, sursautant et sortant de cette lourde apathie et de ce profond marasme, le couard jeta un regard à la blonde. Venait-il de faire une erreur ? Elle lui rendit son regard en ayant honte soudainement. Honte de s’apprêter à se plaindre alors qu’elle avait sa famille, ses amis, honte car elle n’avait jamais vraiment eu affaire à la fange. Honte d’être étrangère à la douleur apparente de qui lui faisait face. Au plus mal, aux prises avec les fantômes de son passé et ces échecs d’avant, Merrick se mordit la lèvre inférieure. Il avait besoin d’une seconde, d’un instant pour retrouver le bagout qui l’avait animé jusqu’à présent. L’atmosphère semblait les avoir refroidis. Était-ce pour lui venir en aide, pour lui offrir une planche de salut, qu’Eurybia changea de sujet ? Peut-être. Toujours est-il que c’est grâce à cette nouvelle question, beaucoup plus simple, que Merrick Lorren put s’éloigner de la truculence des remémorations qui le tourmentaient. Et la blonde de Najac des siennes.

« Boirez-vous une autre gorgée si j’ose affirmer que vous êtes milicien ? J’aime à croire que doubler la dose ne rendra votre victoire que plus éclatante !» essaya-t-elle ? Se souvenait-il seulement de s’être présenté en tant que milicien ? « AH, NON !» Bon apparemment il s’en souvenait, dommage. « Non, non, non et non ! Avez-vous bu quand j’ai deviné sans aide, sans le moindre indice et sans personne ne me le dise… » Ce qui était complètement faux, et quand bien même, qui donc pouvait avoir un marteau à sa hanche quand ce n’était visiblement pas qu’un outil. Mais l’homme d’armes arrangeait bien souvent la vérité à ses besoins, la tatouée n’allait pas tarder à le comprendre. Alors... « …que vous étiez forgeronne ? JAMAIS ! Je ne boirais donc pas encore, mademoiselle la forgeronne ! Et puis, c’est à mon tour que je sache, tricheuse ! » Termina-t-il sa bravade en hochant fortement de la tête. Ou plutôt, en dodelinant de cette dernière de haut en bas. Pas assez saoul pour perdre le nord, très bien ! Elle sourit et avoua sa sournoiserie, tout en admettant que c’était bien tenté. Le vin n’était pas très bon, mais on l’avait chargé avec tant de sucre qu’il commençait à monter à la tête de la blonde.

« Maintenant, que puis-je bien demander… » Se questionna l’ivrogne en faisant tourner le breuvage carmin au fond de sa coupe. Eurybia se prit à observer la coupe avec la même attention comme si elle allait leur répondre. Mais ce fut le milicien qui poursuivit : « J’imagine qu’une belle grande et forte femme comme vous doit avoir une pléthore de courtisan ! Ou alors, un mari peut-être ? Ou même deux ?! » Elle ne souriait plus, mais affichait une mine boudeuse qui rendait très bizarrement planté en haut d’un corps aussi puissant. Si elle pouvait perdre du temps, l’embrouiller, ne pas répondre à cette question... « J’croyais que c’était une question après l’autre ? Vous v’nez d’en poser trois. Qui triche à main’ant ? » Les syllabes disparaissaient avalées avec l’alcool, mais la contrariété se faisait grandissante. « C’est mon jeu, alors je ne peux pas tricher ! Mon jeu mes règles, voilà ! » Dit-il en retenant difficilement un hoquet de poindre et de se faire entendre. Le mélange vin et bière n’était pas en train de lui réussir… Bah, qu’importe ! Merrick Lorren en avait vu d’autres soirées fortement avinées et houblonnées…non ? À force de lever le coude, le mouvement s’était imprimé dans son esprit. Et sans s’en rendre compte, le milicien buvait à répétition, meublant le silence et les paroles de la forgeronne qui avait un nom beaucoup trop compliqué pour lui de lampé du liquide cramoisie. Malgré ses dires il était clairement en train de tricher, et même ce faisant, il réussissait à boire plus qu’elle. Devait-elle se plaindre ? Alors que d’un coup de coude il relançait ses questions, car elle devait répondre ! Elle inspira profondément et essaya de prendre un air détaché. La conversation auparavant si joyeuse venait de prendre un virage à 90° pour se diriger tout droit sur des sujets trop graves pour aborder dans leur état.

« Avant d’être femme, j’suis forgeronne et commerçante. J’ai pas l’temps pour les badineries. Je crois qu’j’ai raté mon occasion d’avoir un mari, il s’appelait A... » un sursaut de lucidité la fit la reprendre. « Peu importe comment y s’app’lait. J’l’ai toujours connu, on a grandi ensemble, c’tait un bon métallurgiste. Un esprit taquin, mais le sérieux au travail. Grand, fort. » Ses yeux s’écarquillèrent comme si en le décrivant, elle le revoyait. Il avait un regard d’un brun profond, enfoui sous des arcades prononcées. Il se tenait tout près d’elle... Mais dans la taverne, elle adressait un regard fasciné, presque énamouré, au client de la table d’en face. L’homme très mal à l’aise et un peu effrayé ne cessait de changer de position sur son banc puis trouva enfin un prétexte pour se lever. « S’est ag’nouillé pour m’demander ma main. J’ai pas pu répondre. J’sais pas pourquoi. M’a dit de prendre mon temps avant d’donner ma réponse. L’lend’main j’avais pris toutes mes affaires pour v’nir m’installer à Marbrume. J’l’ai jamais r’vu. La fuite, vous savez mon brave ?» fit-elle amèrement. Et comme tous deux savaient, tous deux vidèrent leur coupe d’un seul geste pour oublier qu’ils savaient. Cette fois ce fut la blonde qui gueula pour qu’on les resserve. Coupes pleines, le jeu reprenait son droit. « On a plus de choses en commun qu’vous n’le croyez ! Mais vous êtes pluzeureux qu’moi en amour, pas vrai ?»

« Moi ? Et bien, je peux dire que…qu’il y a quelqu’un. Oui, je peux l’affirmer ! Mais… » Mais il y avait tellement de « mais », de « peut-être » et de « si » dans cette histoire. La forgeronne plissait des yeux pour essayer de voir distinctement le milicien, comme si en le voyant bien, elle le comprendrait mieux. « C’est une tenancière. Elle est rousse et elle tient une auberge. C’est ma fiancée. Enfin pas à proprement parlé, car on est un peu obligé, hein, mais on s’aime bien. Enfin, plus que bien. Je pense. Du moins je crois que je le pense. Oui. Je crois. » Est-ce que les propos étaient aussi décousus que difficilement compréhensibles à cause du sujet ou de son ivresse qui venait d’atteindre son apothéose ? Probablement les deux. Pourtant l’artisane, bien qu’ayant du retard sur son compagnon, avait l’illusion de tout comprendre, l’impression de savoir beaucoup plus de choses que lorsqu’elle était sobre. La couardise ! Il était amoureux, mais il ne se l’avouait pas, il devait faire traîner les choses, et la belle rousse devait être armée d’une sacrée dose de patience pour attendre qu’il s’ouvre à elle. Qu’à cela ne tienne, tout changerait ce soir ! Tapant sur la table, Merrick se leva, manquant de tomber. « Vous savez quoi Eurybiryi ? Je vais vous le dire tout ce qu’elle représente pour moi. Accrochez-vous bien ! Mais avant… il me faut du courage ! » Et la forgeronne savait de quel courage liquide il parlait, elle s’empressa de saisir son propre breuvage pour l’accompagner dans une étrange invocation que seule l’ivresse pouvait accomplir. Le couard leva sa coupe pour la désigner comme l’outil à même de lui apporter et de lui insuffler cette once de bravoure. « À notre rencontre que je n’oublierais jamais et à la vôtre, Eurybia ! » Hein? Mais qu’est-ce qui dit lui ? Si triste. De un, Merrick Lorren ne se rappellerait jamais de cette conversation. De deux, il ne réaliserait pas non plus qu’il venait -enfin- de nommer convenablement la grande blonde. De trois, il ne pourrait jamais dire ce qu’il avait sur le cœur…

Car à cet instant, Le beau salopard, le couard, le milicien et l’ivrogne de Merrick Lorren roula sous la table et pour de bon, vaincus par l’ivresse et par la forgeronne. La blonde resta confuse sa coupe à la main, prête à porter le toaste à un amour enfin avoué aux oreilles de tous. Elle regarda autour d’eux. Combien de temps étaient-ils restés ici à boire ? Les vivants étaient partis, les inertes étaient avachis dans toutes sortes de positions sur quelque meuble parfois même carrément au sol. Les employés commençaient à passer le balai sur les zones dégagées du plancher et deux hommes s’affairaient à traîner les corps à l’extérieur de l’établissement sans ménagement. Eurybia s’agrippa à sa coupe comme si on allait lui voler, puis, ne sachant où la mettre pour qu’elle soit en sûreté, elle l’avala cul-sec. Elle fouilla sous la table pour traîner Merrick au dehors, décidée à aller lui faire avouer ses sentiments à sa rousse. Après quelques minutes à essayer de traîner le milicien dehors, alors que ses membres s’empêtraient dans les pieds de chaise et que les obstacles humains se faisaient trop nombreux, elle lâcha le pauvre homme. Lui faisant face, elle déclara au barbu inerte qu’elle essayait de redresser -qui n’était pas du tout Merrick Lorren - que dès demain, ils iraient voir la belle rousse. En attendant, victorieuse ou pas, elle dut payer leur consommation, et de ça, elle s’en souviendrait dès le lendemain c’était sûr.


Histoire à suivre...

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Nous vous donnons rendez-vous le mois prochain dans ce même sujet pour une nouvelle séance de résultats du mois.

Amoureux Nous vous souhaitons à tous de très bons Rps !  Amoureux
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Isaure HildegardeBannie
Isaure Hildegarde



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MessageSujet: Re: [Topsites] Les résultats mensuels : Mai 2019    [Topsites] Les résultats mensuels : Mai 2019  EmptySam 1 Juin 2019 - 10:46
Bonjour !

De la bonne lecture dès le matin, que demander de plus ? J'adore. Merci Eurybia et Merrick pour votre entretien qui m'a bien fait sourire !

Eury, abandonner un homme après une demande en mariage.... C'est absolument vilain, j'adore!

Je me demande quand même comment font les premiers du classement... Avez-vous une vie, dormez-vous, mangez-vous ? Zombie fange
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