Nom : De Pont Duchêne

Prénom : Rémi

Age : 24 ans

Sexe : Petit

Situation : Celibataire

Rang : Enfant de marchand, maintenant voleur.

Lieu de vie : La on les femmes le souhaitent.

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs :
Carrière de voleur
+2 HAB +1 CHA +1 INI
Compétences et objets choisis :
Acrobatie
Acuité Auditive
Déplacements silencieux
Camouflage
Un poignard caché en haut de sa botte droite
Jambière de cuir, gants de cuirs usées

Rémi est beau. Enfin, il a un charme non négligable.
Brun, très brun, il a les cheveux fin, se coiffant d'eux même en une raie sur le côté. Ses cils sont épais et tout aussi sombres, très féminin à vrai dire, lui donnant presque l'impression d'avoir du charbon sous les yeux.
Son regard est surement son plus gros atout. Ils sont d'un magnifique bleu , clair et limpide, souligné pas ces magnifiques cils. Ils donnent l'impression de vous transpercer au moindre échange et font craquer les filles les plus légères au premier regard.
Un sourire taquin en toute circonstance. Cela rend Rémi très difficile à cerner car il est rare de le voir changer de visage. Même dans les pires situations, il n"hésitera pas à rigoler avec son petit sourire en coin.
Il laissera toujours une barbe de quelques jours sur son visage, ni plus, ni moins.
C'est un bel ensemble, il faut l'avouer, mais un visage ne fait pas tout. L'attitude joue aussi. Et c'est une attitude sur d'elle que Rémi aborde à longueur de journée. Tout comme ce petit sourire charmeur et ses yeux glissant sur les formes féminines. Pour certaines femmes, cela peut-être très plaisant. Mais pour certains, beaucoup, c'est surtout de l'agacement voir de l'énervement qui se fait sentir. Et qu'importe le physique prometteur de votre interlocuteur, si vous n'y voyez qu'un petit tombeur hautain, vous ne verrez que ses défauts et en rien sa beauté.

Son corps est mince, encore plus depuis la Fange, mais musclé. Sa peau brune est facilement bronzé et il a la chance, pour l'instant, de n'avoir aucune cicatrice visible. Cependant, la trinité n'est pas toujours avec vous. Une vilaine cicatrice au bras droit peut être aperçu si il remonte ses manches; un souvenir d'une personne qu'il pensait allié et qui n'avait pas hésité à le blesser pour récupérer le butin qu'ils avaient volés. Rémi ne le revu jamais. Etre un voleur qui court vite à ses avantages pour chacun d'entre eux. Son corps est plutôt poilu de manière général et l'ont peut le voir parfois sur son torse lorsqu'il met des hauts ouverts.

Niveau vestimentaire, il est toujours habillé de manière légère; Ses hauts sont plutôt de nature luxueuse (merci papa et maman), épais, de tissus foncé avec de jolie broderies dorées dessus. Un pantalon moulant mais d'un tissus souple lui permet de chaparder comme bon lui semble. Des bottes de cuirs cachant un poignard, arme simple mais très efficaces dans les mains de notre homme, finissent sa tenue. Il porte régulièrement une longue cape dissimulant son visage lorsqu'il prévoit de commettre des vols.
Il est friand de bijou en argent, imposant et masculin. Il porte souvent un collier épais et long qui tombe sur son torse ainsi que quelques bagues issues de ses premiers vols à ses doigts.

La caractère de Rémi est plus complexe qu'il n'en à l'air. De prime abord, c'est un jeune homme blagueur, charmeur qui ne prend rien au sérieux et se moque de tout, même de lui.
C'est l'image qu'il souhaite donner après tout. L'image d'un beau jeune homme rieur, sans attache et n'en souhaitant aucune.

Mais quand on le connaissait vraiment, intimement, ce qui au final se résume à sa famille car il n'a laissé aucune femme s'approcher suffisamment d'autre chose que son corps, et non son cœur, l'on pouvait percevoir que ce n'était qu'une coquille. Car Rémi avait peur. Peur de la Fange, comme tout le monde au final ? Mais il avait peur de se retrouver seul, et c'était surement son point faible qu'il n'assumait pas. Le seul remède qu'il avait trouvé à cette anxiété avait été de "collectionner" les jolies jeunes filles, lui faisant oublier sa frayeur le temps d'une nuit.
Malgré tout, Rémi voulait rester libre, et la liberté avait un prix. S'attacher un peu trop à une personne était déjà une responsabilité trop grande pour lui. Même avoir un logement fixe ne lui plaisait pas. Le plaisir d'un lit inconnu chaque soir lui convenait parfaitement, et dormir à la belle étoile quand le temps s'en prêtais ne le dérangeais pas.

La religion est difficile pour lui. Ses parents étant évidemment extrêmement croyant, il est dur de ne pas l'être surtout à cette époque. Il sait cependant que ce qu'il aime dans la vie n'est pas en accord avec ce en quoi il croit. C'est donc un intense crève coeur que de passer la religion en second plan, voir de préférer ne plus y penser pour ne pas se détester. Il préfère donc se donner bonne conscience en priant la trinité qu'importe ses actions et participe aux événement religieux, omettant ses vilains travers.

Étrangement, la seule personne externe à sa famille qu'il aime, qu'il voit comme un mentor est l'une des seule femme qu'il désire sans jamais l'avoir rencontré. Rubis. Ce nom provoque en lui des frissons rien qu'à entendre ce nom. Cette femme, qu'importe qui elle est, est son modèle de vie et il ne désire qu'une chose, la rencontrer et la charmer. Car il sait que le jour ou il la croiserait, il n'aurait pas peur de se dévoiler à elle.

La vie de Rémi était toute tracée.
Ses parents, tenancier d'une boutique de vêtement pour bourgeois gagnait humblement leurs vies. Ils n'étaient pas riche non, mais pouvait se permettre un train de vie agréables pour élever leurs enfants.
roisième enfant de la fratrie, il est cependant née premier fils de la famille duchêne, précédé de deux grandes sœurs. Leur père tenait particulièrement à ce que ce soit notre jeune garçon qui reprenne la boutique l'âge venu. Mais il est clair que ce ne serait pas au goût de celui-ci...
Mais son enfance fut gâté. De part leur métiers les Du Chêne étaient en contact avec les bourgeois et les nobles de la ville. Certains se prenaient même d'affection pour cette petite tête brune. Et quand un noble vous à a la bonne, et bien vous avez accès à une certaine éducation que les roturiers ne peuvent pas se permettre.
Certains lui apprirent la musique, d'autre l'art des mots, le maniement des armes... Bref. Au fur et à mesure des années, le petit Rémi pu apprendre plein de choses diverses et variées très utiles dans ce monde.

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Les années passant, le caractère du gamin commençait à se forger. Bien qu'obéissant à ses géniteurs, l'ont commençait à voir chez l'enfant alors âgé de 7ans un certaine attirance et affinité sur tout ce qui touchait aux combats et au sport. Mais pas les combats aux épées ou lances lourdes, non. Plutôt le maniement des armes légères, tels que des poignards, des dagues etc. Il était aussi très souple et vif, chose étonnante et peu commune pour un jeune garçon qui chez les autres était habituellement plutôt porté sur les combats d'armes lourdes avec des armures de fer tout aussi difficile à porter. Non non, Rémi préférait courir partout et commençait même à chaparder les affaires de ses sœurs pour les embêter, lui permettant de tester son agilité et sa discrétion.
Les années passèrent encore un peu. Le jeune garçon, du haut de ses 13 ans, avait décidé de dire non aux offres des bourgeois quand à leurs gentilles concernant les connaissances artistiques et littéraires, maîtriser la surface lui suffisait amplement, et il préféraient maintenant sortir dans la ville de Marbrume pour s’exercer. S’exercer à quoi ? Et bien le petit jeu de chiper des affaires à ses sœurs dans ses jeunes années lui avait donné envie au fur et à mesure d'aller plus loin. Oui, il aimait voler, cela lui prodiguait des sensations digne des plus grands combats qu'on lui avait narré au cours de son enfance.
Son cœur s’accélérant, la boule au ventre par peur de se faire prendre, la joie incommensurable une fois le méfait accomplie, tout ça était devenu une vrai drogue pour son petit corps. A vrai dire, il ne volait pas grand chose, quelques fruits par-ci par-la, quelques babioles sur les marchés de Bourg-Levant. Rien de valeur, juste de quoi lui faire monter de peu son adrénaline.

C'est à cette période que la deuxième passion du garçon apparu. C'était une après-midi comme les autres. Rémi était dans la grande rue des Hytres dans l'espoir de voler quelques chose de plus gros qu'habituellement. Il commençait à s'ennuyer à voler de simple fruit et voulait aller plus loin maintenant. Il passa devant une magnifique boutique de bijoux et pierre précieuse, principalement pour femme. Rémi pensa à l'anniversaire de sa mère approchant et se dit qu'un beau collier de pierre au dessus de leurs moyens lui ferait extrêmement plaisir. Au pire, il n'aura qu'à mentir et dire qu'il l'avait trouvé par terre. Sa mère était tellement naïve qu'elle le croira, ou du moins c'est ce qu'il pensait du haut de ses quelques années d’inexpériences.
C'est ainsi qu'il commença à procéder comme habituellement. Il mit la capuche de sa cape afin que l'on ne voit pas son visage et entre. Hélas pour lui, un jeune homme de 14 ans masqué dans une boutique de bijou attire bien plus le regard que dans une boutique de fruits et légumes banale. Discrètement, le petit brun attrapa un fastueux collier qu'il fit glisser dans une de ses poches de sa cape. Malheureusement pour lui, à la seconde ou il sentit le poids du bijou dans ses vêtements, un énorme cri retenti derrière lui. Rémi sursauta et se tourna. Il s'agissait du gérant de la boutique, le pointant du doigt et ayant distinctement crié "Au voleur". L'enfant jura intérieurement. Il ne pensait pas se faire prendre aussi facilement, ça ne lui était jamais arrivé ! Son corps athlétique réagit au quart de tour, il prit littéralement ses jambes à son cou. La peur se mêlait à l'adrénaline et le faisait se sentir puissant. Ses enjambés étaient rapides et il distança rapidement l'homme qui l'avait prit en chasse. Il se tourna pour regarder ou en était l'assaillant. Il n'eu pas le temps de voir, un énorme choc le faisant tomber par terre.
Rémi regarda contre quoi il avait cogné et qu'elle ne fut pas surprise de voir une femme, très belle et très peu habillé en face de lui. Le jeune homme qu'il est rougit en voyant qu'il était face à une prostituée. A part ses sœurs, le brun n'avait pas contact particulier avec le sexe opposé et c'était un grand mystère pour lui. Un autre cri derrière lui le fit sursauter. L'homme qui lui courrait après n'était pas loin et n'allait pas tarder à l'attraper si Rémi ne trouvait pas une solution.
Il se releva souplement et aida la jeune demoiselle à se relever. Elle semblait un peu sonné, la rencontre ayant été violente. Sans un mot, la jeune femme l'attrapa par le poignet et l'emmena dans une rue annexe et le fit passer une porte dans laquelle elle s'engouffra aussi. L'action était passé tellement rapidement que le jeune voleur n'eut pas le temps de réagir. Ou était il donc arrivé ? Ce qu'il vit le laissa bouche bée. L'inconnue l'avait fait rentré dans un bordel. Et quelle merveilles voyait-il donc la ...

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La période après ce vol fut très compliqué pour Rémi. L'homme qu'il avait volé en informa la milice et une enquête fut ouverte. Fort heureusement, son visage n'avait pas été vu, mais les recherches concernaient un enfant de son âge et le stress était présent. Tellement présent, qu'il finit par avouer son vol à ses parents, la queue entre les jambes tel un chiot coupable de sa bêtise.
Outre le choc pour sa famille, il n'est pas aisé d'apprendre que son fils volait et avait finit cacher quelques heures dans un bordel, et les remontrances à la hauteur de leur déception ils durent couvrir leur fils. Car oui, c'était un petit voleur certes, mais pour eux Rémi restait leurs fils, avant tout. Et il était hors de question qu'il se fasse attraper pour ça.
L'enquête dura longtemps. On vint interroger les Du Chêne. Mais ce jour la, Rémi était resté toute la journée dans la boutique pour les aider à coudre une superbe veste pour un noble. Dommage n'est ce pas ?

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Rémi se réveilla en sursaut. La lumière filtrant à travers les rideaux lui indiquèrent immédiatement que l'heure du midi était passé. Il jura et se leva en toute précipitation. Nu comme un vers, il regarda autours de lui pour trouver ses vêtements dispersés dans la pièce. Il réalisa alors qu'il était dans un lieu qu'il ne connaissait pas et qu'il ne se souvenait absolument plus de l’identité de la belle jeune femme présente, elle aussi nue, dans le lit. Dommage pensa-t'il, car cette femme était très belle. Bah, il s'excuserait et remettrait le couvert si il avait la chance de la recroiser...
Sans un bruit, une de ses spécialités il se dépêcha de s'habiller et sorti sans réveiller l'inconnu. Une fois sorti il remarqua qu'il était dans les quartiers bourgeois. Ouf ! Il sera plus rapide pour lui de rentrer chez ses parents. Après tout. C'est son anniversaire. Et 20 ans ce n'est pas tout les jours.

Il arriva évidemment en retard chez ses parents. Ses deux grandes sœurs et son dernier petit frère de 6ans étaient en pleine prière des trois quand il arriva. Ils firent comme si de rien n'était et laissèrent le retardataire s'installer mine de rien et prendre la prière en cours de route.

L'autre grande source de déception, presque au dessus de ses vols finalement, étaient du coup l'absence ou le peu de reconnaissance en sa croyance en la trinité et la baffouement de celle-ci. En effet, Rémi n'y croyait que peu. Evidemment, il y croyait quand même un minimum, mais il y croyait et s'en rapprochait seulement quand cela l'arrangeait (Une petite prière avant d'aborder une femme dans une auberge, par exemple). Il essayait quand même d'adoucir les bords avec ses géniteurs en participant à certains événement religieux ou priant avec eux. En plus de ça, cela apaisait les rumeurs.

Rémi était chanceux, très chanceux. Malgré sa vie de débauche qu'il avait décidé de poursuivre envers et contre l'avenir qui était tout tracé par ses parents, ceux-ci restaient aimant et le considérait comme un fils. Il c'était mit d'accord il y a de cela 2 ans qu'il ne prendrait pas la suite de la famille, la laissant à son petit frère et ainsi éviter de salir leur nom.
Car oui, avec les années les rumeurs comme quoi le fils du Chêne n'était pas très droit en matière de femmes et de chapardage c'était amplifié. Ses parents le défendait et trouvait des excuses pour lui régulièrement, lui permettant de n'avoir que des rumeurs sur sa tête et rien de concret.

Depuis cette première découverte de la femme dans un bordel 7ans plus tôt, bien qu'il n'avait que vu et entendu, notre jeune héro c'était prit de passion pour le corps des femmes et n'avait eu de cesse de vouloir expérimenter plus, de découvrir plus. Il était parti de la maison 2 années plus tôt et vivait au grès de ses conquêtes et de ses chapardages, plus ou moins important. Son éducation, aussi légère fut elle, lui permettait d'avoir une approche très fine auprès des demoiselles, et il n'hésitait pas à sortir le grand jeu pour une nuit avec une simple serveuse.

Mais cette vie lui plaisait. Il se sentait libre comme l'air. Il n'avait aucune contrainte et s'amusait de tout. Perdu dans ses pensées, surement en train de réfléchir chez quelle femme il allait dormir, il entendit son père mentionner un nom qu'il avait déjà entendu plusieurs fois au cours de ses 2 dernières années et qui l'intriguait beaucoup.

"Encore cette satané voleuse ! Désolée Rémi mais... Celle-là a l'air d'être une belle garce ! Elle vole plusieurs de nos amis depuis plus d'un an facilement... Son nom commence à être connu...Rubis je crois, ça te parle ?"

Il acquiesça la bouche pleine de nourriture. Oh que oui ça lui parlait. Cela faisait maintenant 6 mois qu'il essayait tant bien que mal de connaitre la vraie identité de cette voleuse. Pourquoi ? Car c'était un véritable modèle pour lui. Il ne savait pas à quoi elle ressemblait; seulement que c'était une femme, premier point qui lui plaisait déjà énormément, et qu'en plus elle volait divinement bien. Le jeune Rémi n'avait pas besoin de plus d'information pour être déjà fou d'elle, qu'importe son physique.
Mais cette femme était une vraie anguille, il avait beau avoir des informations quelques fois sur ses prochains coups, il avait toujours un temps de retard et la ratait de peu. Il avait déjà aperçu sa silhouette encapuchonné une ou deux fois, mais à chaque fois il avait perdu sa trace. Plus les jours, les mois, les années passaient et plus l’excitation de la connaitre était forte.

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Rémi se réveilla en sursaut. La lumière filtrant à travers les rideaux lui indiquèrent immédiatement que l'heure du midi était passé. Il jura et se leva en toute précipitation. Nu comme un vers, il regarda autours de lui pour trouver ses vêtements dispersés dans la pièce. Il réalisa alors qu'il était dans un lieu qu'il ne connaissait pas et qu'il ne se souvenait absolument plus de l’identité de la belle jeune femme présente, elle aussi nue, dans le lit. Dommage pensa-t'il, car cette femme était très belle. Bah, il s'excuserait et remettrait le couvert si il avait la chance de la recroiser...
Un an était passé depuis le début de la Fange. Une année difficile pour tout le monde, même pour le plus joyeux des voleurs. Il se rassit, las de devoir courir à droite et à gauche. Un instant de fatigue, de doute. La terreur, il l'avait vécu de plein de manière différente. Sa famille, noble, avait eu la chance de ne pas être touché. Ses parents vivait avec ses deux sœurs, leurs maris et leurs enfants et son petits frère dans le manoir familiale. Manoir devenu bien petit et grouillant d'enfant à tout heure. Le pire de ses cauchemars. Il leurs rendait visite régulièrement, mais s'attardait de moins en moins.
De ses conquêtes aussi, il avait vu la différence des mentalités, même pour un simple coup d'un soir. Les femmes étaient plus difficiles d'approches, plus sombres. Il était difficile de les faire rire et leurs faire oublier leurs malheurs. Leurs corps étaient plus froid, plus réticent à l'idée de se faire toucher par un inconnu. On était mal informé sur la Fange après tout, qui sait comment cela s'attrapait?
De part ses vols pour finir. Il était clair que la crise dans Marbrume se ressentait de plus en plus, jour après jour, surtout quand son activité principale se limite à voler les gens. Les denrées se faisait rare. les bijoux et autres objets de valeurs étaient bien plus gardés qu'avant. Il était donc devenu bien plus difficile de subvenir à ses besoins en volant. Simplement.

Rémi savait qu'il avait de la chance de ne pas avoir vécu l'horreur en premier plan, de n'avoir jamais rencontré un fangeux, il en avait remercié la trinité de nombreuses fois, surtout avec la vie qu'il menait. Il évitait de sortir des murs de Marbrume, il n'avait pas de raison d'aller au Labret, et ne voulait pas en avoir. Il préférait rester dans son petit confort et dans sa peur moite de la Fange.

En plus de la peur permanente, c'était donc une ambiance lourde qui pesait dans la ville. Lorsque Rémi n'avait aucune femme qui l'acceptait dans sa couche, ce qui pouvait arriver un peu plus souvent depuis la Fange, il logeait dans le bordel qui l'avait fait tomber dans la marmite étant petit. En effet, avec les années il avait gardé très bon contact avec cette femme qui l'avait sauvé et en avait fait une indic de choix, en plus d'être une très bonne amante les jours ou celle-ci le souhaitait.

Malgré tout cela, le jeune homme essayait de cacher cette boule omniprésente au fond de son ventre par un humour constant et une soif continuelle de p(écho)laire et ses vols, afin de ressentir cette émotion qu'il avait au fond de lui depuis son plus jeune âge.

Maintenant, il devait trouver Rubis. Il voulait en apprendre plus. Il voulait enfin rencontrer son mentor.

Le couronnement du Duc. Un évènement qui passait bien au-dessus de la tête du petit Rémi. Aucun intérêt. Sauf peut-être pour se remplir les poches. C’est donc dans cette optique que Rémi se dirigea place des pendus, la ou tout Marbrume c’était regroupé.
Comme beaucoup, il vécu l’horreur, la mort, l’enfer.
Survivre est une bonne chose pour beaucoup. Mais survivre à une attaque de Fangeux à même la ville est quelque chose de traumatisant. Quelque chose qui nous fait évoluer au plus profond de nous-même. Comment vivre comme avant quand on a vu des humains se faire démembrer à quelques centimètres ? Quand on a fui comme un bambin, sans aucune fierté, préférant la survie à l’entraide.

Et puis revenir chez soi. Chercher ses parents, sa famille. Espérer. Voir son père, en pleure. Sa mère, blessé. Ne pas voir son petit frère. Comprendre. Pleurer. Faire son deuil.
Rare ont été les familles épargnées. Celle de Rémi non plus. Sa famille était allée de son côté à la cérémonie, profiter d’un moment de joie dans une dure vie. Son frère c’était fait happer par un Fangeux. Eviscéré sous les yeux impuissants de sa mère. Celle-ci s’est fait mordre au bras en fuyant avec son mari. Une peur grandissante au fond du ventre. Qui sait comment allait évoluer cette blessure ?

Pas le temps de pleurer les morts. Les conséquences tombèrent comme un coup de massue. Les mordus devenait bannis. Un deuxième deuil. Sa mère devrait partir. Il l’accompagnerait, au moins au début. L’aiderait à s’installer au labret. Les filles et les vols ? Bien loin de ses priorités. Sa mère avant tout. Ils pleureraient fils et frère en chemin. Essayant d’oublier les visions d’horreurs qu’ils ont vécus.

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