Un médaillon très important (terminé)

Bon, la situation n'était plus du tout tendue, désormais je pouvais prendre mon temps pour réfléchir a la suite des évènements. Je crois que s'il savait, je m'excuserais de mon jugement erroné sur cet homme, je pensais qu'il n'était qu'une brute sanguinaire qui n'avait de respect pour personne, mais je m'était trompé.

Il déposa d'ailleurs quelque chose dans une boite en métal, ma théorie de tout à l'heure était donc juste, le médaillon avait une valeur utilitaire seulement. Je me demande bien ce qu'il pouvait contenir, mais je n'avais pas un temps infini devant moi et je devais trouver le moyen de déplacer les deux sacs et Bert l'idiot. D'ailleurs j'ai remarqué qu'il m'observait de plus en plus, je pense qu'il se doute de quelque chose vis à vis de moi et cela ne me plaît pas du tout, il fallait que j'en finisse rapidement de cette mission.

Je crois que j'aimais bien le colosse finalement, la plus part des nobles auraient voulus nous tuer mais lui ils nous à pardonner plus d'une fois déjà. Un tel comportement chez un riche moi ça m'étonne un peu, le dernier bourgeois dont je me souviens m'avait tendue un piège, d'ailleurs ce connard aurait presque pu avoir ma peau. Enfin je pouvais enfin avoir la chance de rencontrer quelqu'un qui ne veut pas ma mort, donc autant en profiter.

"Vous n’auriez pas dû vous mariez avec lui, il ne vous apportera que des ennuis."

Hein!? Moi, me marier? Jamais plutôt mourir, je ne sais pas comment il en est venu à cette conclusion et je préfère ne pas le savoir. D'ailleurs je crois que mon visage devait lui laissait comprendre ce que je pensais du mariage, enfin tant qu'il ne fait pas comme les se mêlent de tout moi je m'en fiche.

"Ce n'est pas mon mari, c'est un voisin et il était supposé être mon ami."

"D'ailleurs le Fantôme, il ne vole que pour aider les plus pauvre et cherche à aider, il ne souhaitait probablement pas à vous blesser."

Et j'en profite pour améliorer ma réputation au passage, mon père m'a toujours dit de profiter des opportunités donc je profite!

"Que me donnerez-vous en échange de mon aide ?"

Ah. D'accord donc je m'étais peut être trompée je crois qu'il veut quelque chose que je ne veux pas lui donner, enfin j'espère être dans l'erreur. Que souhaitait t'il, du sexe ou la servitude? Franchement j'en savais rien et je ne voulais pas vraiment le savoir, j'aurais préférer qu'il accepte sans discuter. Peut être voulait t'il des informations concernant le Fantôme, si c'était ça j'avais peut être un moyen de le contrôler.

"Désolée mon seigneur, mais je crains n'avoir pas grand chose à vous offrir."

"Nous n'avons pas les moyens de nous payer vos services, donc je ne peux malheureusement pas vous répondre..."

Je ne vais pas lui faciliter la tâche, je vais le laisser proposer quelque chose et je refuserais sauf si je peux le faire sans que cela aille contre ma volonté.

Donc Bert n’est pas son mari, mais un simple voisin ? De plus la jeune femme, comme l’homme d’ailleurs, semblent connaitre très bien le fantôme, ils semblent savoir pourquoi il fait ça, voir même ses sentiments. De plus, quand je lui ai parlé du mariage, elle a fait une grimace, comme si l’idée même la révulsait. Je sens petit à petit les pièces se mettre en place dans ma cervelle, et une idée me vient.

Je suis interrompu dans mes réflexions, par la fille à la peau propre qui m’indique qu’elle n’a pas d’argent à m’offrir. Je vais commencer par être vexé, tout le monde me prend pour un mercenaire ! C’est quand même incroyable, je tue pour le plaisir, non pour l’argent, c’est assez simple à comprendre ! Je lui indique donc d’une voix agacée :

Ce n’est pas à des péons que je vais demander de l’argent. Tu me devras une faveur, un point c’est tout et tu devras t’exécuter.

Après avoir prononcé ces paroles, j’approche mon visage très prêt du sien, la détaillant de prêt, comme si j’allais l’embraser, afin de lui dire :

J’ai enfin compris, tu te crois peut-être maligne, mais j’ai vu clair dans ton jeu, tu es la femme du Fantôme, et celui-là, c’est son frère ! Voilà pourquoi il t’a dit pour les sacs de patates, que tu l’as ramené lui, et qu’il a pété un câble quand je lui ai suggéré qu’il pouvait le dénoncer. C’est aussi pour çà que tu as trouvé dégoutante l’idée que vous soyez marié.

Je me relève enfin, très fier de moi, j’ai de nouveau mis dans le mille. J’ai parfois des éclairs de fulgurance, où mêmes les situations les plus complexes me semblent facile à démêler. Parfois, je pense même que je suis un génie incompris certes, mais un génie quand même. Mais l’heure n’est pas à l’autosatisfaction, si je veux pouvoir discuter face à face avec ce malappris qui a eu l’impudence de me voler, il faut que je ramène ces trois gros paquets.

J’examine donc le dénommé Bert et je trouve facilement l’énorme bosse qui a poussé sur sa caboche, mais il respire encore. Je me tourne vers la femme du monte-en-l’air pour lui demander :

Tu ne l’as pas loupé, si le coup avait juste été un peu plus bas, tu l’aurais tué, c’est le Fantôme qui t’a montré ça ?

Je regarde d’un air un peu plus bienveillant, cette frêle jeune femme, quelqu’un capable de frapper son ami dans le dos, ne peut pas être une mauvaise personne, du moins selon mes critères. Je mets donc l’homme inconscient sur mes épaules, prends un sac de pomme de terre dans chaque main et je lui indique :

Si nous faisons attention, nous devrions éviter les patrouilles des gardes, je n’ai aucune de leur expliquer pourquoi je me trimballe avec une telle marchandise sur les épaules. Je te laisse me guider, mais évite juste de tomber à nouveau et de te faire mal, je n’ai pas envie de te porter également.

Quand je lui ai parlé de l'argent, j'ai bien compris que ce n'est pas la première fois que quelqu'un lui proposait de l'argent en échange de ses services et visiblement cela ne lui plait pas vraiment. J'éviterais donc de lui redire ça à l'avenir, je ne souhaite pas m'ajouter un nouvel ennemi dans cette longue liste qui s'agrandit de jour en jour. Surtout que je ne sais toujours pas vraiment comment faire pour éviter les gardes avec un gorille comme lui derrière moi, autant dire que le prochain milicien que je croise va vouloir me dépecer vivante.

"Ce n’est pas à des péons que je vais demander de l’argent. Tu me devras une faveur, un point c’est tout et tu devras t’exécuter."

Oui je ne suis pas idiote j'avais compris, nul besoin de me préciser que je devrais te rembourser. Bien que je ne sais pas comment tu comptes me faire payer la dette, bien que je pense avoir des idées à ce niveau là. Si je me souviens bien il est au service du Comte de Rougelac, peut être que ce Comte à recruté Desmond en tant que Chevalier pour des raisons que seul lui semble connaitre, peut être est-il secrètement un génie et à la fois un super guerrier?

Quand il commence à rapprocher son visage du mien, ma main se mit instantanément sur ma dague par mesure de sécurité. Je ne souhaite pas me faire agresser, si il tente de me toucher je vais le poignarder. Mais heureusement il n'en fait rien, je n'avais pas envie d'avoir plus de problèmes à gérer.

"J’ai enfin compris, tu te crois peut-être maligne, mais j’ai vu clair dans ton jeu..."

Qu-quoi? Comment aurait-il compris que je suis le Fantôme, je n'ai montré presque aucun points communs avec lui. Je suis restée faible et nulle en escalade, il n'aurait jamais pu comprendre que je tentais de le manipuler de cette manière. Je crois que c'est pour ça que le Comte l'à engagé en tant que Chevalier, son intelligence dépasse mes stratégies de manipulation d'esprit. C'est fini, désormais je vais devoir être l'esclave attitrée du Chevalier Desmond, je ne pouvais croire que je serais un jour tombée aussi bas...

"...Tu es la femme du Fantôme, et celui-là, c’est son frère ! Voilà pourquoi il t’a dit pour les sacs de patates, que tu l’as ramené lui, et qu’il a pété un câble quand je lui ai suggéré qu’il pouvait le dénoncer. C’est aussi pour çà que tu as trouvé dégoutante l’idée que vous soyez marié."

. . . . . . . . Il... Il est sérieux? Je crois mon visage avait la même expression que mes pensées, totalement vide sans aucune tentative de comprendre comment il en est arrivé à cette conclusion. C'était sûr désormais, le Comte de Rougelac est un homme intelligent, il recrute des imbéciles faciles à manipuler comme ça lui évite d'avoir à leur expliquer ce qu'il est en train de faire. Mais pas des imbéciles inutiles comme Bert, des idiots costaud comme Desmond, je ne pouvais qu'applaudir le Comte. A moins ce que je me trompe et que le Comte est aussi un imbécile qui recrute sur la taille des muscles, sous au quel cas sa famille disparaitra bientôt. Enfin, ce qu'il lui arrive ne m'intéresse guère car j'ai des choses plus importantes à faire, ma mission était une réussite totale. En revanche je ne savais pas quoi lui dire, je n'avais pas envie qu'on pense que je suis "la" femme de qui que ce soit, mais d'un autre côté il finira par comprendre que si le Fantôme souhaite rester discret, se marier serait la pire idée au monde. Donc je doute que j'aurais à lui dire quoique ce soit à ce sujet, quand il comprendra je serais probablement déjà chez Bert l'idiot, d'ailleurs je lui montrerait pas ou j'habite sinon il pourrait me faire surveiller.

"Tu ne l’as pas loupé, si le coup avait juste été un peu plus bas, tu l’aurais tué, c’est le Fantôme qui t’a montré ça ?"

Ca je connais la réponse, mais vu l'apparence très faible de Bert je doute que ce que j'ai fait ressemble à un exploit quelconque. N'importe qui aurait pu mettre à terre cet imbécile heureux, sa force et son intelligence sont au même niveau, au plus bas.

"Hmm... Si mes souvenirs ne sont pas erronés alors non ce n'est pas le Fantôme."

"Mon père m'à apprise tout ce que je devais savoir, désormais je peux me débrouiller seule."

"Mais non, je ne suis pas mariée avec le Fantôme, il ne rentre en contact avec nous que depuis les hauteurs et la nuit et seulement quand il est sûr que ce n'est pas un piège sinon il n'apparait plus pendant plusieurs jours."

"Des fois il laisse de la nourriture devant nos habitations, même si c'est plutôt rare."

"Bert n'avais pas mangé depuis plusieurs jours déjà, c'est pourquoi je l'avais invité pour m'accompagner."

"Maintenant que j'y pense c'est vrai que le Fantôme me contacte moi plus que les autres, peut être veut-il être mon ami..."

Laissons notre ami le Chevalier réfléchir aux fausses informations mélangées avec de vraies informations, peut être pourra t'il s'imaginer un nouveau scénario dans sa tête. Rigoler un peu ne me fera pas de mal, j'avais besoin moi aussi de repos de temps en temps, je prend beaucoup de risques chaque jour pour nourrir mon père et moi même.

D'ailleurs il commence à se calmer un peu plus, je crois même qu'il ne repense plus vraiment à ce Bert à dit sur lui tout à l'heure.

"Si nous faisons attention, nous devrions éviter les patrouilles des gardes, je n’ai aucune de leur expliquer pourquoi je me trimballe avec une telle marchandise sur les épaules. Je te laisse me guider, mais évite juste de tomber à nouveau et de te faire mal, je n’ai pas envie de te porter également."

Si tu suis mes instructions et mes mouvements à la lettre, aucune chance qu'un milicien nous repère, mais le truc c'est que là je suis avec un colosse qui transporte deux sacs de patates et un homme endormi. Même si je fais tout pour être discrète lui va se faire voir directement et je n'ai pas envie de passer par la case prison, valait mieux pour moi qu'il ne se fasse pas voir. Non je n'avais pas pour intention de tomber à nouveau, je suis déjà assez sale comme ça sans que j'en rajoute une autre couche.

"Très bien suivez moi, je pourrais peut être nous éviter de rencontrer des miliciens sur la route."

"En revanche je ne vous promet rien, je peux rester discrète mais pour vous c'est une autre histoire."

"Nous allons au Labourg d'ailleurs, au moins vous savez où nous nous rendons."

"Je vais vous guider ensuite jusqu'à la maison de Bert ou vous me donnerez l'un des sac, ensuite on se dira adieu."

J'espérais le faire oublier ma dette au passage.

Bien sûr, la jeune femme nie être la femme du Fantôme, mais plus elle dément, plus je suis sûr de moi, de toute façon, c’est exactement ce qu’aurait dit son épouse ! Elle invente maintenant un père imaginaire pour essayer de me tromper, mais je ne mords pas à l’hameçon, ainsi que des histoires assez abracadabrantesques sur une amitié entre elle et le fantôme, alors que je sais très bien que ce genre de relation entre un homme et une femme ne peux pas exister, au bout d’un moment, soient ils couchent ensemble, soit ils se perdent de vue, c’est aussi immuable que le nombre de dieux.

D’ailleurs j’ai une nouvelle preuve quand la complice du voleur m’indique qu’elle peut rester discrète jusqu’à notre destination, le Labour, je ne peux m’empêcher de lui dire :

C’est encore une fois le Fantôme, votre juste fameux ami, avec qui il ne se passe rien, qui vous a expliqué, toujours par simple amitié, comment bouger discrètement, tout en évitant les patrouilles de garde ? C’est vraiment un ami formidable, et le fais que vous soyez propre et jolie, n’y est absolument pour rien, c’est comme je disais le meilleur ami du monde !

Bien sûr je me moque de son mensonge, la vérité est tellement évidente qu’il est inutile de nier. J’essaye de visualiser la route la plus facile pour me rendre au Labour, mais j'ai du mal car je ne connais pas très bien ce quartier, j’évite d’ailleurs d’y aller, pas pour des problèmes de violence, n’étant clairement pas une cible pour l’engeance de rat qui vit là-bas, mais plus parce que la maladie est partout présente. De plus, il n’y a rien à faire dans cet endroit, les maisons vous tombant littéralement dessus, même le cimetière est devenu une zone où plus personne ne se rends.

Elle finie sur une affirmation, comme quoi on devra se dire au revoir chez Bert, ce qui est bien essayé de sa part, pour me fausser compagnie. En effet, je sais juste qu’ils sont voisins, et elle s’imagine qu’il suffit que j’ignore où elle habite, pour qu’elle soit sortit d’affaire. Un tel comportement me fait sourire, un peu comme une souris, mis au milieu d’un labyrinthe et qui crois s’en sortir lorsqu’elle réussit, à force de tâtonnement à s’en sortir, et que son testeur la remet exactement au même endroit, encore et encore. Je lui indique donc :

Tu as toujours une dette envers moi, et le fait que je ne sache pas où tu habites, ne change rien à l’affaire, j’arriverais bien à faire parler Bert le jour où j’aurais besoin de toi, et tu peux me croire quand je te dis que l’expérience ne sera pas du tout agréable pour lui.

En effet, j’ai déjà torturé de nombreuses personnes et ils finissent tous par craquer, ce n’est qu’une question de temps avec qu’ils ne dévoilent tous leurs petits secrets inavouables. L’être humain est une créature faible, j’en ai la preuve tous les jours. Mais je ne tiens pas à plomber l’ambiance, surtout que nous avons une longue marche à faire et je demande à la jeune femme :

Comment as-tu rencontré le Fantôme ?

Lancé de dé:

"C’est encore une fois le Fantôme, votre juste fameux ami, avec qui il ne se passe rien, qui vous a expliqué, toujours par simple amitié, comment bouger discrètement, tout en évitant les patrouilles de garde ? C’est vraiment un ami formidable, et le fais que vous soyez propre et jolie, n’y est absolument pour rien, c’est comme je disais le meilleur ami du monde !"

Je crois que j'avais du mal à me retenir de rire, j'était mariée avec moi même! Le fait qu'un homme soit mon ami semble le déranger, une espèce de réalité qui ne peut pas exister dans le monde de Desmond. Je lui ai déjà dit que c'était mon père qui m'avait apprise tout ce qu'il savait, mais à part dire que j'ai couchée avec le Fantôme il ne semble pas avoir compris grand chose. Et puis sa dernière remarque au sujet de ma propreté, je ne la comprend pas car en plus le fait que je sois selon lui jolie ajoute de la crédibilité a son argumentaire.

J'ai l'impression qu'il ne sait pas où il met les pieds en plus de ça, il regarde les alentours comme si c'était tout nouveau pour lui. Je sais que peu de gens apprécient les bas quartiers, mais avec un peu réparations et de rénovations j'ai réussie à remettre la maison de père debout et en bon état donc je pense que le Labourg peut devenir aussi propre et net que l'Esplanade. Par chance on n'avait croisé aucun Miliciens sur notre route, on a donc pu continuer à avancer sans difficultés.

"Pourquoi voulez vous qu'il se passe quelque chose avec le Fantôme? Je ne comprend pas votre obsession vis à vis de lui, je sais qu'il vous à volé mais je ne comprend pas pourquoi je serais systématiquement mariée à lui ou qui que ce soit d'autre."

J'étais sincère avec lui sur ce sujet, je n'était pas mariée avec qui que ce soit pourtant il continuait à dire que je le suis, je ne sais pas si c'est par ce qu'il est un homme qu'il dit ça mais peu importe. Pour l'instant je dois juste lui retirer cette idée de la tête, je suis en contact avec le Fantôme et c'est tout ce qu'il doit savoir.

"Tu as toujours une dette envers moi, et le fait que je ne sache pas où tu habites, ne change rien à l’affaire, j’arriverais bien à faire parler Bert le jour où j’aurais besoin de toi, et tu peux me croire quand je te dis que l’expérience ne sera pas du tout agréable pour lui."

"Vous n'êtes pas obligé d'en arriver là vous savez, essayez au moins d'être amical."

Bon, stratagème raté, probablement pas assez subtil. Il semblerait que cacher mon habitation ne soit pas une bonne idée, il faut que je le mette en confiance pour qu'il puisse me croire plus facilement à l'avenir. J'avais peut être une idée de plus mais cela requiert plus de temps, pour le moment on ne pourra pas faire appliquer le plan. En plus il souhaite encore me mettre la pression en menaçant Bert de le torturer, c'est vraiment très bas comme stratégie pour m'atteindre moi pauvre fille innocente des bas quartiers.

"Comment as-tu rencontré le Fantôme ?"

Ah excellente question, je pouvais répondre ce que je voulais. Je devais être honnête sur l'histoire mais pas sur le point de vue, donc j'ai peut être idée qui me vient en tête.

"Le Fantôme est une personne très mystérieuse, elle ne se montre presque jamais et quand elle le fait, c'est seulement la nuit. Certaines personnes au Labourg pensent qu'il est un Dieu... Mais ça ne se dit pas à voix haute bien entendu, ce ne sont que des rumeurs."

"Personnellement, je sais que le Fantôme n'est pas un Dieu car je lui ai déjà parlé. Il est gentil et extrêmement attentionné envers les petites gens, sa voix est douce et vraiment autoritaire. Il à beau avoir une apparence qui parait fragile, c'est un vrai monstre au combat."

"Un jour, un bourgeois et ses mercenaires c'étaient fait massacrés par le Fantôme. D'habitude il ne tue jamais mais là c'était différent, il y avait des rumeurs qui disaient que le dernier des mercenaires avait été assassiné pendant son sommeil. La Milice avait bouclée l'enquête rapidement par peur de représailles, certains d'entre eux ont décidés de ne plus passer par le Labourg. Selon les gens qui avaient pu arriver à temps avant que les corps ne soient enlevés, il y avait du sang partout et une charrette d'épices abandonnée."

"Enfin ce ne sont que des rumeurs, des bandits auraient très bien pu faire ce carnage. Rien ne prouve que c'est le Fantôme qui aurait quoique ce soit de lié à ces meurtres, mais le fait que moi j'y croit c'est ça."

Je lui montre la capsule de poivre tactique, que j'avais fabriquée depuis mon combat contre les mercenaires.

"Le soir du carnage, il m'avait offert du poivre. D'ailleurs il en avait offert à d'autres aussi, c'est comme ça d'ailleurs que les rumeurs sont nées. Selon certaines légendes, ceux qui voient son visage finissent tous par mourir..."

"Enfin, ce que je veux dire c'est que il n'y pas eu de rencontre réelle entre lui et moi, c'est les rumeurs qui m'ont amenée jusqu'à lui."

"Sinon c'est vrai qu'il est plutôt charmeur, il est tellement fort et intelligent et plein d'autres adjectifs positifs, je crois que c'est le seul homme qui est réellement appréciable dans ce pays."

Ouch! Mon égo venait de grossir d'au moins 40 kilomètres. Desmond n'appréciera pas mais sa tête ne pourra que retenir le fait que j'ai complimenté le Fantôme, du coup il va redire gnagna mais tu l'aimes gnagna!

"Je suppose qu'avec le temps il m'à plus appréciée que les autres, je peux le comprendre d'ailleurs puisque je suis la seule véritable bonne personne dans les bas quartiers."

Finalement le trajet se passe bien, pas de milice, ni de bandit à l’horizon, pour un peu je vais aller me plaindre auprès des autorités, le couvre-feu n’est pas du tout fait respecté ! Bon comme ça m’arrange bien, je ne vais rien dire pour cette fois et je devise tranquillement avec la jeune femme, comme si nous faisions une simple promenade, sauf qu’elle est nocturne et situé dans un des quartiers les plus mal famées de Malbrume.

Je tique un peu quand la femme du Fantôme me demande pourquoi je suis obsédé par le Fantôme, et je lui réponds d’une voix calme :

Dans la vie, il y a deux sortes d’individus, ceux qui lève leurs têtes devant moi, et ceux qui l’abaissent. Dans ce monde je ne respecte qu’une seule chose, c’est la force, qu’elle soit mentale ou physique. Ton ami le Fantôme aurait pu te dire qu’il m’avait volé, alors que je lui ai clairement que cet objet était à moi, il a donc vu à qui il dérobait ce bien, de plus il m’a insulté de « tas de graisse » et enfin il a devant moi, abimé mon bien par pur sadisme. Je sais donc qu’il est fort mentalement, mais je veux savoir jusqu’où il est prêt à aller.

Quand elle me demande d’être amical, je lui réponds en souriant :

Mais j’essaye de l’être depuis le début de notre rencontre, je n’ai cherché à aucun moment à te duper, je ne t’ai jamais mentit ni chercher à te faire du mal, à toi et à ton ami. Je porte actuellement celui qui m’a traité de voleur et m’a balancé un pavé en pleine tête, plus les deux sacs de patates, alors que j’ai déjà récupéré mon bien. Tout ce que je souhaite c’est que l’on soit correct avec moi.

Ce que je raconte est la vérité, mais de mon point de vue, n’ayant pas eu le temps ou l’opportunité d’exercer mon sadisme sur ces deux personnes, les évènements s’enchainant trop rapidement. Mais les choses pourront changer à l’avenir, si je n’obtiens pas ce que je veux. D’ailleurs la voisine de Bert me parle maintenant de ma cible principale, celui pour qui je fais tout cela et je l’écoute attentivement. Lorsqu’elle a fini de parler, je hoche la tête, bien impressionné par tous ses exploits.

Bien sûr, ce n’est pas un des trois dieux, car un de ses personnages n’irait pas tuer de pauvres mercenaires pour une charrette d’épice et il donnerait une meilleure protection à sa femme, qu’une petite bobinette de poivre artisanale. Dans tous les cas, sa dernière phrase me fait sourire, j’ai donc devant moi la seule véritable bonne personne du Labour et je ne peux m’empêcher de lui répondre :

Je suis désolé Mademoiselle de ne pas pouvoir m’incliner devant un individu aussi gentil que vous, si je le fais votre ami que vous avez faillis tuer d’un coup de sac de patate va tomber de mon épaule.

Redevenant sérieux, je continue notre discussion :

Tout ce que tu me dis sur lui, me donne encore plus envie de l’affronter. J’ai hâte que nous soyons arrivés à destination !

En effet, je ne peux plus contenir mon excitation, je vais pouvoir me battre contre un adversaire à ma hauteur ! Alors que nous venions d'arriver dans le bas-quartier, nous tombons nez à nez sur deux hommes masqués sortant des égouts, des membres de la secte des Purificateurs ! Mais où est la milice ?

Lancé de dé:

Nous étions presque arrivés à destination, la maison de Bert n'était plus très loin et il commençait à faire froid. J'avais hâte de rentrer chez moi pour me reposer dans mon délicieux lit, je ne pouvais plus supporter veiller l'extérieur en pleine nuit dans des quartiers qui ne sont pas les miens. Quand je pense que je fais un travail plus compliqué que celui des Miliciens ça me fait rire, à l'époque il y avait une guilde de voleurs mais je crois qu'elle n'est plus d'actualité. Enfin en tout cas je n'ai toujours pas croisé de leur membres ou entendu parlé d'eux, d'habitude il y à toujours deux trois rumeurs qui circulent au sujet de ce genre de choses, mais là je n'en entendais jamais parler.

En réalité je crois que je sentais vexée que personne ne soit venu me recruter dans leur guilde, pour me rassurer je me suis toujours dit que j'était trop discrète et qu'ils n'avaient pas les capacités nécessaires pour me repérer. Je n'aime pas me faire ignorer comme ça malgré mon indéniable talent pour le vol, enfin c'est vrai que je n'ai pas pour habitude de me montrer amicale quand je suis en Fantôme. Evidemment tout ça ce n'est que des détails et rien de bien important puisque mon père et moi n'eurent jamais besoin de qui que ce soit pour commettre nos crimes, on faisait tout tout seul sans jamais avoir à demander de l'aide.

Pour en revenir à notre discussion, je pense qu'il est inutile d'insister sur mon sois disant mariage avec le Fantôme. Je doute que le géant soit ouvert à la discussion, il ne sera pas possible de lui faire changer d'avis sur ce qui m'est arrivée avec le Fantôme. Les multiples missions que j'ai faites et organisées m'ont prouvée que j'était plus que apte à manipuler l'information sur les gens, malheureusement certains individus semblent immunisés à mon intellect supérieur. Pourtant, ce géant était loin d'être une lumière dans les domaines dans lesquels je prouve chaque jour mon talent, certes certaine personnes ne comprennent pas l'urgence de manipuler les autres mais moi j'ai besoin de ça pour pouvoir vivre, sinon mon père serait mort de faim depuis longtemps.

"Mais j’essaye de l’être depuis le début de notre rencontre, je n’ai cherché à aucun moment à te duper, je ne t’ai jamais mentit ni chercher à te faire du mal, à toi et à ton ami. Je porte actuellement celui qui m’a traité de voleur et m’a balancé un pavé en pleine tête, plus les deux sacs de patates, alors que j’ai déjà récupéré mon bien. Tout ce que je souhaite c’est que l’on soit correct avec moi."

Oui c'est vrai, je ne faisais que répondre aux menaces qu'il déposait à chaque fois qu'il se passait quelque chose. Certes Bert était déchainé ce soir, d'habitude il me suit juste comme une ombre sans faire de bruit pour espérer passer à la trappe. Enfin quand il se réveillera il sera redevenu comme avant, une souris terrifiée qui cherche à s'échapper le plus vite et loin possible.

"Je ne suis pas une idiote vous savez, je me souviens des menaces que vous vocifériez à Bert."

"Et moi c'est ce que j'ai fait depuis le début, je ne cherche pas à nuire à qui que ce soit."

Ensuite il se moqua de moi, je voulais le gifler mais j'avais peur donc j'ai préféré ne rien faire.

"Je suis désolé Mademoiselle de ne pas pouvoir m’incliner devant un individu aussi gentil que vous, si je le fais votre ami que vous avez faillis tuer d’un coup de sac de patate va tomber de mon épaule."

"Ce n'est pas de ma faute si il est idiot!"

"Je voulais le protéger de vous, j'avais peur que vous essayez de le tuer."

"Tout ce que tu me dis sur lui, me donne encore plus envie de l’affronter. J’ai hâte que nous soyons arrivés à destination !"

Affronter un géant, mais bien sûr et après j'irai affronter le Roi par ce que je m'ennuyais. Enfin ce n'est pas pour rien qu'il est un guerrier plus qu'un intellectuel, s'il était au moins capable de comprendre pourquoi j'avais fuie devant lui, surtout que la raison c'est par ce qu'il est immense tout simplement.

"N'en attendez pas trop quand même, le Fantôme n'est pas un guerrier comme vous, il assassine seulement."

J'espère au moins le ramener à la raison, car il croit vraiment que je vais accepter de me battre de femme non entrainée et pas musclée à homme entrainé et musclé. J'ai appris à assassiner mais pas à combattre dans un combat direct et à la loyale, moi je prend multiple stratégie pour mieux enfoncer ma dague dans la gorge des gens.

Malgré le fait que nous ayons évité la Milice, nous venons de tomber sur hommes suspects sortant des égouts. Il ne semblaient pas amicaux du tout, j'avais presque oublié qu'il n'y avait pas que la Milice comme danger à Marbrume. Je ne dois pas me faire remarquer, désolée le géant mais tu vas devoir te débrouiller tout seul. Je pris Bert sur mon dos et alla me cacher un peu plus loin derrière Desmond, j'espère qu'il sait qu'ils utilisent des armes empoisonnées les types des égouts, des fois ils torturent des gens aussi mais ça tout le monde s'en fout car je doute que le colosse puisse perdre contre ces deux idiots.

"Que veulent t'ils?"

C'était l'heure de vérité désormais, je vais savoir ce que nous veulent ces gens, peut être qu'ils sortaient tout simplement des égouts mais vu leur vêtements j'en doute.

Toujours aussi maligne cette femme ! Elle prend le pauvre Bert sur mes épaules, avant de se cacher dans un coin, me laissant ainsi seul face aux deux individus. Si le Fantôme était présent, ils les auraient tués pour prendre leurs grandes capes et les donner aux gens du quartier, mais il n’est jamais là quand on a besoin de lui. Le problème c’est qu’avec cette obscurité et leurs vêtements amples, j’ai du mal à voir si j’ai affaire à des hommes, des femmes ou un mélange de deux et s’ils sont armés.

De toute façon, je ne tarderai pas à le savoir, car ils viennent directement dans ma décision, toujours avec leur fichu masque sur le visage et celui situé à ma gauche me demande, me faisant comprendre que c’est un homme :

Nous sommes là pour aider les aider les envoyés de la Trinité à réaliser leur mission sacrée, ils doivent punir les infidèles. Vous savez que ceux qui ont péri de la main des Fangeux n’étaient que personnes impures, incapable d’être de bons croyants et…

Sans même lui laisser le temps de continuer sa phrase, je dégaine mon épée et j’essaye de lui donner un vigoureux coup, qui, s’il avait réussi l’aurai décapité, au lieu de cela, il réussit à contrer mon attaque avec sa propre lame, créant ainsi des étincelles. Puis il saute en arrière d’un seul bond, me montrant ainsi qu’il est un guerrier accomplis.

Le second, voyant la tournure que cela prend semble décider qu’il est temps de mettre les voiles et s’en va en courant, sans demander son reste. Mon adversaire, quant à lui, reste sur place et enlève sa cape, sans doute pour être plus à l’aise. Je peux voir qu’il porte une armure de cuir de bonne facture, une épée longue de qualité et même ses bottes sont parfaitement cousues ! J’ai devant moi une personne qui doit être un escrimeur accompli, vu le type de matériel qu’il possède. Je l’entends ensuite me dire d’une voix désolée :

Je ne voulais pas en arriver là, mais vous ne me laissez pas le choix, il est normal pour un fervent croyant de remettre les pêcheurs sur le droit chemin et…

Décidément, je n’arrête pas de lui couper la parole, mais je n’ai jamais été très à l’aise dans les joutes oratoires et je dis d’une voix où l’on peut entendre toute ma colère :

Arrête un peu ton charabia, j’ai vu ce que les fangeux font, que ce soit aux femmes, aux enfants et même aux bébés. Tu fais parties de ces fous qui les ont laissés rentrer pendant le couronnement du Roi et je vais t’occire pour cela !

Je m’élance à nouveau, faisant un large arc de ciel pour le toucher au ventre, mais une nouvelle fois, c’est son arme que je rencontre, il commence sérieusement à m’énerver ! Je vois sa contre-attaque venir et je pare de justesse, un peu plus et il m’aurait entaillé la couenne ! Je me rends compte que porter tous ces poids m’a un peu fatigué et que je suis moins rapide que d’habitude, de plus je n’ai pas mon armure, ce qui me demande un petit temps d’adaptation.

Je me remets donc en garde, essayant de trouver une faille dans la posture de mon adversaire, qui est très loin d’être un débutant, et je sens que cela va être un combat difficile, mais que fais la milice ?

"Nous sommes là pour aider les aider les envoyés de la Trinité à réaliser leur mission sacrée, ils doivent punir les infidèles. Vous savez que ceux qui ont péri de la main des Fangeux n’étaient que personnes impures, incapable d’être de bons croyants et…"

Je crains ne pas être de taille même en Fantôme contre ce type, mais ce qui m'inquiète le plus c'est son collègue qui est peut être partie chercher des renforts. Je ne souhaite pas laisser le Chevalier mourir ici, il fallait que j'empêche la situation de dégénérer. Malheureusement me battre avec une robe c'était signer mon arrêt de mort, aucune chance d'esquiver avec ces fringues, sans compter la fatigue et le froid. Ces putains de restrictions aux femmes me font vraiment très chier! Y'a rien à redire c'est vraiment la pire soirée de ma vie, je devais sauver un gars qui à deux à trois fois mon talent contre un type encore plus fort. Autant dire qu'on était déjà morts, sans compter sur son allié qui est probablement partie chercher de l'aide histoire d'enfoncer le clou.

Je dépose donc Bert dans le coin le plus sombre et discret avant de me mettre derrière l'hérétique et sortir ma dague et le poivre tactique.

"Je te recommande d'abandonner, sinon tu ne pourras plus jamais servir ta cause."

Je vais tenter de le persuader d'abandonner ce combat contre nous et de s'enfuir, je n'avais qu'une seule mission et ce n'était sûrement pas de me battre contre qui que ce soit.

"Tu sais, moi je connais votre culte et je suis d'accord avec vous."

"La Fange est une punition divine pour punir les hérétiques et infidèles, ne fait pas attention au gros il est juste mon garde du corps."

"Je ne recrute pas pour l'intelligence, mais j'ai besoin de sa force pour mes missions."

"De toute façon il fait ce que je lui dis de faire, mais il n'abandonnera pas tant que tu nous laisseras pas en paix."

"Ton culte est trop restreint, c'est pour ça que je ne vous aie pas rejoint."

"Si je souhaite faire tomber Marbrume il faut déjà que je puisse être libre de mes mouvements, ce que ton groupe ne m'apportera pas si je le rejoint."

"Pour l'instant j'ai autre chose à faire que te tuer, donc dégage de là avant que je décide de ton sort."

J'espérais vraiment pourvoir le convaincre, mais ces gars là sont complètement cinglés et ils ne comprennent généralement pas ce qu'on dit.

Lancés de dés:

Le sectaire semblait relâcher sa garde tout en gardant du coin de l'oeil le géant, peut être qu'il m'avait crue et qu'il décide de se retirer?

"Certes, mais les paroles de votre larbin ne me plaisent guère, vous devriez surveiller vos hommes à l'avenir car la prochaine fois que je le croise je ne serais pas aussi indulgent."

Je range donc ma dague et mon poivre tactique, espérant que Desmond suit le mouvement.

"Bon la Trinité à besoin de nous, n'oubliez pas que les Dieux sont là pour nous sauver de notre impureté. Et puis notre culte n'est pas restreint comme vous dites, il est fait de cette manière afin que l'on puisse rester discret."

Il se préparait à partir, je priais pour que Desmond ne gâche pas tout.

A ma grande surprise, alors qu’elle était relativement en sécurité, la femme du Fantôme me rejoins, armé d’une dague que je n’avais pas vue jusque-là et de sa fameuse bobinette aux épices. Je la vois essayer d’amadouer ce type et je me rends compte qu’elle ment très bien, puisque aucune personne saine d’esprit ne rejoindrai leur culte de malade mental.

Apparemment c’est une tradition de famille de se moquer de mon poids, mais je ne dis rien attendant de voir la réaction de mon adversaire. De toute évidence, cela fonctionne, car il se relâche et indique à ma supposée « patronne » ce qu’il pense de son « larbin », puis il se prépare à partir. Je baisse donc mon épée, signifiant que je ne l’attaquerais pas et je le vois s'éloigner à pas mesurer, jusqu’à ce qu’un angle du mur me le masque complètement.

Ce n’est qu’à ce moment-là, que je rengaine mon épée, puis sans un mot, je pars chercher ce pauvre Bert qui aura été bien ballotté dans tous les sens ce soir et je le remets sur mes épaules, une fois ceci fait, je reprends les deux sacs de pomme de terre, avant de finalement prendre la parole :

Je comprends pourquoi le Fantôme a voulu se marier avec toi, tu es vraiment une femme surprenante. Tu dois surement te demander pourquoi je n’ai rien dit et je vais donc te répondre, je ne suis pas arrivé à un âge aussi avancé en étant stupide. Ce gars était en bien meilleur forme que moi et en armure, j’aurai peut-être pu le battre, mais j’aurai été blessé de façon certaine dans l’affaire.

Je m’arrête un instant, pour mieux répartir ma charge, puis, je continue :

Je demanderai à la milice dès demain de fouiller l’endroit au cas où ils auraient détecté un point faible dans nos défenses. Je te propose de continuer notre route, en faisant plus attention cette fois. J’espère que maintenant que nous somme dans ton quartier les choses se passeront mieux. Si le Fantôme pouvait apparaitre maintenant, cela ne ferait pas de mal.

Je me demande d’ailleurs où il est celui-là, j’espère qu’il n’est pas tranquillement chez lui en train de repriser ses chaussettes, confortablement assis au coin du feu, laissant sa femme prendre tous les risques. Je ne le pense pas, il m’a semblé être un homme d’action et il doit être en train de voler d’autres nobles dans le quartier de l’Esplanade, trompant la milice, grâce à des tours de passe-passe élaborés.
Cette pensée me fais me souvenir de cette fameuse dague dégainée par la jeune femme et je lui demande :

Est-ce que ton arme est aussi un cadeau du Fantôme ? Et surtout est-ce qu’il t’a appris à t’en servir, ce genre d’outils peut être extrêmement dangereux dans des mains inexpérimentées. Sans compter que tu risques d’avoir de sérieux problèmes avec la milice, une bombe au poivre, plus ce genre d’instrument, tu es bonne pour le cachot. Mais bon, tu es une femme intelligente, je suppose que tu sais ce que tu fais.

C’est vrai qu’il est surprenant, de voir une simple manant se balader avec tout cet attirail.

Je crois que je ne m'étais jamais sentie aussi bien qu'aujourd'hui, j'ai réussie à convaincre un fou que j'était avec lui. Je pris donc une bonne bouffée d'air car je craignais qu'il revienne avec plus de monde, toujours rester prudent et choisie donc de changer de chemin et d'en prendre un certes plus long mais plus sûr.

"Je vais devoir changer de chemin, ils pourraient revenir."

"Le trajet sera juste un tout petit peu plus long."

Il semblerait que Desmond avait des choses à me dire, je peux le comprendre en même temps vu que j'ai réussie à convaincre un hérétique qui donnait du fil à retordre à un Chevalier. Je me demande quand même où est partie son collègue sectaire, prévenir la Milice me semble être la meilleure idée pour le moment. Je n'avais pas envie que le Labourg devienne un nouveau Chaudron, j'habite ici et je refuse que cela change. Sauf si je peux habiter à l'Esplanade évidemment, sous au quel cas je change vite de lieu de vie sans le moindre remord.

"Je comprends pourquoi le Fantôme a voulu se marier avec toi, tu es vraiment une femme surprenante. Tu dois surement te demander pourquoi je n’ai rien dit et je vais donc te répondre, je ne suis pas arrivé à un âge aussi avancé en étant stupide. Ce gars était en bien meilleur forme que moi et en armure, j’aurai peut-être pu le battre, mais j’aurai été blessé de façon certaine dans l’affaire."

Il croit encore que je suis la femme du Fantôme, je crains qu'il saura jamais la vérité. Oui je m'en doute que tes gros muscles n'ont pas tout fait dans ta vie, tu as dû faire des choix pour éviter la mort. C'est pour ça que je ne suis pas restée passive, je ne souhaitait pas avoir un Chevalier mort sur les bras.

"Je vous ai déjà dit que je n'étais pas mariée."

Son insistance m'agace de plus en plus, je n'aime pas quand quelqu'un continue à raconter n'importe quoi en boucle, surtout si ces fausses informations me concernent.

"Croyez moi quand je vous dis que j'ai eue de la chance, d'habitude personne ne croit a mes mensonges."

En réalité, peu de gens tombent dans mes mensonges mais ils sont fait de manière à ne pas montrer l'intention derrière mes mensonges, du coup je m'en tire bien même si les gens ne tombent pas souvent dans le panneau.

"Je demanderai à la milice dès demain de fouiller l’endroit au cas où ils auraient détecté un point faible dans nos défenses. Je te propose de continuer notre route, en faisant plus attention cette fois. J’espère que maintenant que nous somme dans ton quartier les choses se passeront mieux. Si le Fantôme pouvait apparaitre maintenant, cela ne ferait pas de mal."

D'accord avec toi, j'aimerai éviter de voir des Fangeux toquer à ma porte de beau matin. Bien que la Milice reste mes ennemis je devais quand même m'assurer de ma propre sécurité en les aidant contre la Fange et les sectaires, protéger Marbrume était la priorité d'absolument tout le monde et je ne fais pas exception à cette règle. Evidemment qu'on va continuer notre route mais ce sera par un détour de sécurité, je ne veux plus croiser qui que ce soit durant cette soirée. Normalement oui tant que tu es là les ratés et autres créatures qui habitent le Labourg ne devraient pas nous attaquer, mais le risque n'est pas nul. Oui bah désolée de te dire que tu as le Fantôme à côté de toi depuis le début de notre petite aventure, j'espère qu'il ne va pas insister pour se battre contre moi car je n'ai vraiment rien à lui apporter en terme de combat.

"Si vous continuez sur cette voie, vous allez finir par fonder un culte aux honneurs du Fantôme."

J'espère que cette touche d'humour saura le calmer un peu sur ses grandes idées de guerrier sans limites, je ne pouvais me permettre de le mettre sur ma recherche, je ne veux personne qui me surveille toute la journée en espérant capturer un mythe.

"Est-ce que ton arme est aussi un cadeau du Fantôme ? Et surtout est-ce qu’il t’a appris à t’en servir, ce genre d’outils peut être extrêmement dangereux dans des mains inexpérimentées. Sans compter que tu risques d’avoir de sérieux problèmes avec la milice, une bombe au poivre, plus ce genre d’instrument, tu es bonne pour le cachot. Mais bon, tu es une femme intelligente, je suppose que tu sais ce que tu fais."

Non j'ai récupéré cette dague chez un bourgeois paranoïaque, d'ailleurs il à été exécuté car tout le monde le pensait fou, depuis qu'il c'était mis à dire que les Dieux lui envoyait des signes. Alors mon père m'as apprise les bases du combat, enfin il à essayé de me les apprendre. Je ne suis pas du tout une combattante et si le sectaire avait décidé de nous attaquer je n'aurais pas pu faire grand chose, il m'aurait probablement tuée dès le début du combat. Oui tu as raison sur ce point, aujourd'hui j'étais vraiment imprudente voire dangereuse pour moi même, tu aurais très bien pu me tendre un piège et me torturer moi et Bert pour connaitre le nom du Fantôme.

"C'est la dague de mon père, il me l'à donnée quand j'avais 14 ans."

"Mon père m'as apprise à manier la lame certes, mais je n'ai pas su m'en servir comme lui maîtrisait l'épée."

"Pour la bombe au poivre, je la cache dans ma robe pour éviter que quelqu'un mette la main dessus par accident."

"Je pense que vous me surestimez, j'ai juste eu plus de temps pour apprendre de mes erreurs."

"Enfin vous avez des choses à me dire sur vous? Je ne vous entend pas beaucoup parler de vous même, par contre vous posez beaucoup de questions sur moi et le Fantôme."

"Vous avez dit être un Chevalier je crois, peut être que je pourrais connaître comment vous en êtes arrivé là?"

Il fallait que je le refroidisse un peu sur ses questions et ses remarques, je préfère quand même éviter de trop lui laisser d'informations à mon sujet. En plus on était bientôt arrivés chez Bert, je vais enfin pouvoir aller dormir.

Je tique un peu quand elle m’indique que d’habitude personne ne croit à ses mensonges, alors que j’ai vu de mes propres yeux, qu’elle pouvait se montrer extrêmement convaincante. De plus elle n’arrête pas de dire qu’elle n’est pas mariée, j’avoue être en pleine réflexion, elle ajoute même que la dague est un cadeau de son père qui en plus sait manier l’épée. Puis elle me pose une question sur moi, ce qui ne me surprend, car d’habitude, personne ne me pose de question.

Je commence tout d’abord par lui répondre rapidement :

Je suis né dans une famille de chevalier, je suis donc devenu chevalier, c’est tout.

Je ne vais pas lui raconter tout mon drama familial, avec la mort de ma mère à ma naissance, le remariage de mon père, son décès, l’affrontement avec mon frère, ma victoire et sa décapitation, le suicide de ma belle-mère et pour finir l’attaque des fangeux. Ce n’est pas très intéressant, car il ne s’est pas passé grand-chose, une enfance plutôt banale.

A la place, je préfère raisonner à voix haute :

Crois-moi, je ne vais pas créer un culte en l’honneur du Fantôme, je cherche simplement à l’affronter c’est tout. S’il refuse, c’est que ce n’est pas l’homme que j’espérais et je te laisserai tranquille, toi et Bert, mis à part la faveur que tu me dois bien sûr.

Je la regarde ensuite pendant que nous cheminons ensemble sur le chemin et je lui dis :

Je n’arrive plus à distinguer la vérité du mensonge avec toi, et j’avoue que tu m’as complètement embrouillé. Si je prends tout ce que tu dis pour la vérité, le Fantôme t’apprécie juste plus que les autres et il t’a parlé de cette affaire. Tout le reste de tes compétences tu ne le dois qu’à toi-même et à ton père.

Je dois commencer à être fatigué pour être aussi conciliant, mais la longueur du trajet, la tension du combat avec le cultiste et surtout le poids de ses deux sacs de pommes de terre et de l'homme que je porte depuis bien longtemps, commencent à avoir raison de mon endurance, surtout que mon ventre commence à gronder ! Je demande donc à mon accompagnatrice :

Tu sais si Bert a de la nourriture chez lui ? Cette expédition m’a donné très faim et mon estomac est complètement vide. Je boirais bien aussi un peu d’eau, non croupis si possible.

J’attends la réponse de la jeune femme, avant de lui poser une nouvelle question :

Juste pour passer le temps et penser à autre chose qu’à la bouffe, tu fais quoi dans la vie, puisque tu n’es pas marié ?

Normalement une femme mariée doit être entretenu par son mari, mais que fais une célibataire ? De nos jours elle peut devenir milicienne mais je l’imagine très mal respectueuse des lois. Le métier de prostitué est également impossible, elle n’a pas le tempérament requis, tout comme celui de servante d’ailleurs. Elle ramasse peut-être des ordures dans la rue pour les revendre après, mais vu comme elle propre, cela me semble difficile à croire. Je sèche complètement et j’attends avec une grande curiosité sa réponse.

"Je suis né dans une famille de chevalier, je suis donc devenu chevalier, c’est tout."

D'accord soit il sous estime son histoire soit il ne sait pas comment cacher des secrets et ducoup il préfère ne rien dire, je ne vois pas trente six solutions qui se présentent pour expliquer son comportement. Je dois avouer que je n'aime pas qu'on me cache des informations, c'est très important pour moi de tout savoir les gens. Donc quand un Chevalier qui souhaite me demander une faveur et qui me pose des questions me cache ce qu'il sait, autant dire que cela ne me met pas du tout en confiance. S'il pouvait juste au moins me parler des personnes qu'il apprécie le plus dans sa vie par exemple, comme ce Comte de Rougelac dont je ne sais pas grand chose sauf qu'il est Comte et qu'il à un Chevalier nommé Desmond à son service. Enfin il ne semble pas vouloir en parler avec moi ce que je comprend, puisqu'il ne me connait pas et que je travaille probablement pour un voleur qui serait en plus un assassin.

"J'aimerai quand même en savoir plus sur vous, votre vie m'intéresse."

"Crois-moi, je ne vais pas créer un culte en l’honneur du Fantôme, je cherche simplement à l’affronter c’est tout. S’il refuse, c’est que ce n’est pas l’homme que j’espérais et je te laisserai tranquille, toi et Bert, mis à part la faveur que tu me dois bien sûr."

Il ne semble pas réceptif à mon humour malheureusement, je ne pourrais pas le détourner de la voie qu'il souhaite prendre. En espérant qu'il ne me cause pas plus d'ennuis que ça, surtout qu'il semble bien vouloir que je lui rende service en retour. Mais le truc qui me titille un peu c'est le fait qu'il à parlé de ma faveur après avoir dit que si le Fantôme le décevait, ce qui veut dire qu'il n'à pas pour intention de me demander de lui donner des informations au sujet du Fantôme. Je n'aime pas la tournure des événements et je ne sais pas du tout quel type de service je pourrais lui rendre, je ne suis qu'une simple voleuse et il est un Chevalier.

"Peut être que je pourrais lui demander de vous rencontrer à nouveau, mais je ne suis pas sûre qu'il réponde positivement à ma requête."

"Je n’arrive plus à distinguer la vérité du mensonge avec toi, et j’avoue que tu m’as complètement embrouillé. Si je prends tout ce que tu dis pour la vérité, le Fantôme t’apprécie juste plus que les autres et il t’a parlé de cette affaire. Tout le reste de tes compétences tu ne le dois qu’à toi-même et à ton père."

C'est exact, le Fantôme n'est pas réel donc forcément que mon père soit mon entraîneur. Après lui il ne le sait pas tout ça et d'ailleurs je doute que cela l'intéresse réellement, ma vie est vraiment banale et la seule véritable différence avec les autres c'est que je vole et manipule l'information me concernant. Je ne cherche pas à l'embrouiller mais simplement lui montrer que je ne suis pas mariée avec moi même, quand il aura compris ça les choses deviendront plus claires pour lui.

"C'est le cas, du moins c'est comme ça que je perçois les choses."

"Tu sais si Bert a de la nourriture chez lui ? Cette expédition m’a donné très faim et mon estomac est complètement vide. Je boirais bien aussi un peu d’eau, non croupis si possible."

"Malheureusement non, mais je pourrais partager avec vous mon sac de patates et pour l'eau il y à un puit d'eau de pluie juste à côté de chez lui. Si j'ai invité Bert c'est par ce que justement car il n'à pas mangé depuis deux jours, je me suis dit que je pouvais l'aider si je l'invitait pour la mission que le Fantôme m'avait donnée."

"Juste pour passer le temps et penser à autre chose qu’à la bouffe, tu fais quoi dans la vie, puisque tu n’es pas mariée ?"

"Je n'ai pas de métier à proprement parlé, disons que je ramasse les déchets qui peuvent avoir de la valeur. Des fois je vole de la nourriture aux bourgeois et aux nobles, mais jamais directement impliquée dans des gros vols. La vie est difficile au Labourg vous savez, je dois nourrir mon père qui est paralysé au lit et il n'y à plus que moi pour tout gérer."

Après quelques temps de marche, on arrivait enfin à la maison... Enfin plutôt un taudis de Bert. J'ouvre la porte et invite Desmond d'y entrer, une fois à l'intérieur je récupère le sac de patates et le dépose sur la table pour lui indiquer lequel des deux il pouvait se servir.

"Le puit d'eau est juste derrière la maison, si vous savez vous en servir sinon demandez moi."

J'en profite pour allonger Bert sur son lit avant d'aller m'asseoir pour me reposer un peu, je commençais vraiment à fatiguer.

La jeune femme souhaite vraiment en savoir plus sur moi, mais je ne trouve pas ma vie très intéressante et je me contente de sourire d’un air mystérieux. Elle m’indique également qu’elle pourrait organiser une rencontre entre moi et ma cible principale, mais je compte sur sa réputation pour savoir que je suis présent, car après tout, c’est lui qui est à l’initiative de l’échange, il doit donc garder un œil sur cet endroit. Toutefois, je hoche la tête pour bien lui faire comprendre que j’ai entendu sa proposition et que je la garde dans un coin de ma tête.

La réponse de la copine du Fantôme sur la bouffe, ne me surprend guère, beaucoup de gens crèvent littéralement de faim dans ce quartier et ce n’est pas l'homme inconscient avec son intelligence limitée qui va faire remonter la moyenne. Je vais donc devoir faire la nourriture moi-même. Concernant le métier de mon guide, j’apprends qu’elle est une espèce de chiffonnière, qui est de plus doublé d’une voleuse, je pense d’ailleurs que cette dernière est sa principale activité.

Je hausse les épaules, enfin une seule car l’autre est déjà occupé, cela ne me concerne guère, ne travaillant pas pour la milice. Je préfère me concentrer sur la marche et c’est ainsi que nous arrivons enfin à notre destination, la fameuse demeure de Bert ! Bon théoriquement, c’est bien une maison, car il y a quatre murs et un toit, mais la porte tient grâce à une ficelle, le mobilier est composé en tout et pour tout d’un foyer et d’une paillasse et des ordures sont entassés dans un coin.

Bref, j’ai vu mieux, mais il faut faire contre mauvaise fortune, bon cœur et je le dépose sur le sol, avant de partir chercher de l’eau. Le système est très spartiate, et lorsque je ramène le seau, le grincement résonne dans l’allée. Je vois très rapidement la tête d’une vieille femme sortir d’un des trous qui leur sert de fenêtre, et aussitôt je lui demande :

Si vous avez une casserole, je suis prêt à l’acheter, ainsi que deux gobelets.

Comme preuve de ma bonne fois, je lui montre une pièce tirée de ma bourse et je la vois sourire, me montrant des dents complètements pourries. Elle me tend d’abord la main et je lui donne l’argent avant de disparaitre quelques minutes, afin de me donner un instrument tout cabossé et deux verres en bois, puis elle referme brutalement le volet.

Je soupire devant cette mauvaise affaire, j’ai dû payer deux fois le prix de ses objets, mais l’important c’est que j’ai ce qu’il faut. Je remplis donc la casserole d’eau à ras bord et je repars. J’arrive ainsi dans le taudis et je vois que la jeune femme est en train de se reposer. Ne sachant pas si elle dort ou pas, j’essaye de ne pas faire de bruit et je commence tout d’abord à rallumer le feu, enlevant le toit de la cheminée pour que la fumée puisse s’échapper librement et je fais chauffer l’eau.

Une fois que l’eau a bouillis, je remplis les deux verres pour que le contenu puisse refroidir et je mets les plus belles patates du sac à cuire. Cela se voit tout de suite qu’elles sont de qualité, car la peau s’enlève presque naturellement et lorsque la cuisson est parfaite, je vide l’eau à l’extérieur avant de dire à mon ancienne guide :

Le repas est prêt. Ne vous inquiétez pas, j’ai dû à de nombreuses reprises cuisiner lors de mes campagnes militaires, et je suis devenu un expert dans la préparation des pommes de terre.

Je souhaitais vraiment rentrer chez moi, car cette chaise était la définition même de l'inconfort. Enfin pour le moment je devais me contenter de ça et dès qu'il me fera sa demande pour la faveur que lui dois je vais sans attendre retourner à la maison, j'avais envie de manger, de me laver et de dormir. Pour l'instant je vais devoir rester avec le géant tant qu'il ne m'aura pas dit ce qu'il souhaite que je fasse pour lui, mais je n'avais vraiment pas envie d'attendre ici très longtemps et je en plus j'ai l'impression que Bert se réveille. Bah qu'il se réveille je m'en fiche moi, la seule chose que je veux c'est que le colosse me laisse en paix. Je remarque qu'il vient de rentrer avec d'autre objets dont je ne connaissais pas l'origine, il savait probablement intimider les habitants du quartier.

"Le repas est prêt. Ne vous inquiétez pas, j’ai dû à de nombreuses reprises cuisiner lors de mes campagnes militaires, et je suis devenu un expert dans la préparation des pommes de terre."

J'ai pas confiance en lui pour cuisiner surtout quand c'est une brute qui me dit qu'il mangeait des rations militaires qui fait mon repas de ce soir, même si je ne comprend pas pourquoi désormais il me vouvoie. Peut être qu'il compte partir sans me demander la faveur, sous au quel cas je serais ravie. Je me lève donc en prenant la chaise avec moi, je regarde un peu l'étrange cuisine de monsieur Desmond. Un repas tout ce qu'il y a de plus normal et d'après ce que je vois il n'a ajouté absolument aucunes épices à ces patates. J'avais du poivre sur moi mais le poivre en question n'était pas fait pour être un supplément de plat, c'était une arme qui me servait pour des tactiques afin de semer les animaux et paralyser temporairement quelqu'un.

"Je trouve ça dommage que manger soit une chose qui se fait si rare, la nourriture est la seule chose que j'apprécie vraiment dans la vie."

Mon père et moi avons toujours fait notre possible en terme de cuisine, nous aimons tout les deux la nourriture plus que tout. Prendre notre temps pour manger faisait partie de notre vie, nous sommes certes pas de très bon cuisiniers mais on sait faire deux trois plats correctement. La véritable valeur de la nourriture ce n'est pas le fait qu'on en ait besoin pour survivre, mais sa capacité à être aussi délicieux si le coeur est mis dans le plat préparé. Beaucoup de gens commettent l'erreur de gaspiller cette source de bonheur et de vie et dans le pire des cas il ne la mangent pas pour d'obscure raisons, si les Dieux pouvaient punir ceux qui gaspillent la nourriture alors justice aura été faite.

Enfin revenons en au sujet principal, que voulait le géant. Je me souviens bien qu'il ne souhaite pas me demander quelque chose au sujet du Fantôme, enfin du moins il semble avoir compris ça. Si j'ai tort je pourrais peut être m'en sortir tranquille et sans encombre, le Fantôme ne se montrera jamais plus devant ce type en tout cas. Notre petite visite de la ville entre amis ne va probablement pas se passer comme si c'était une simple réunion entre deux pauvres et un chevalier, ceux qui sont au courant vont se douter de quelque chose et forcément cela aura des répercussions positives et négatives. J'espère juste que tout rentrera dans l'ordre en temps et en heure, je n'ai vraiment pas aimé prendre autant de risques juste pour des pommes de terre.

"J'aimerais savoir, que voulez vous que je fasse pour la faveur que je vous dois?"

Peut être veut-il me répondre demain et que pour l'instant il va aller se coucher, j'espère qu'il ne fera pas ça car je n'ai pas l'intention de dormir ici cette nuit. J'attendrais qu'il s'endorme pour filer chez moi m'occuper de mes affaires et revenir de bon matin afin de terminer notre aventure, enfin sauf s'il décide que la faveur sera une mission encore plus longue que celle ci, sous au quel cas je risque de m'énerver.