La forge des idées libres ? [Cécilia Valclair]

La discussion allait bon train, s'offrant même le luxe de devenir parfois fort intéressante, et malgré que je n'étais pas du tout une adepte de la sociabilisation. Je devais admettre bien malgré moi, que j'appréciais quand même juste assez assez la présence du milicien avec qui je discutais. Quand je songeais que notre rencontre était un hasard totalement surprenant aussi surprenant que de tomber nez a nez avec un renard dans la forêt. La surprise qui se lit généralement sur le visage de l'animal avant qu'il ne fuit tout aussi vite que moi face a une menace potentielle. Même si pour l'heure, j'avais acceptée de séjourner en compagnie d'une menace potentielle ! Quoique malgré tout, il était mignon avec ses cheveux d'une couleur toute a fait improbable ! Ou peut-être que cette pensée traversait mon esprit uniquement a cause de l'alcool ? Probablement que oui... C'était certain ! Sur et certain a deux cent pour cent ! Même s'il possède un atout indéniable dans le fait de ne pas se croire supérieur a moi car il est un homme ! Un très bon point !

Clignant un peu des paupières alors que je l'écoutais parler, j'eue durant une fraction de secondes l'impression d'avoir zapper une partie de son discours ? Ou peut-être était-ce simplement que je réfléchissais beaucoup trop ? Probablement aussi, même s'il n'avait pas tord a propos du sigfroi... Il avait son poids... Et ce n'était pas l'arme la plus simple a utiliser. Même si on pouvait lui donner un bon point. Si j'avais le malheur de bien toucher un fangeux avec un tir complet, la bête pourrait facilement prendre très cher. Mais cela dépendait principalement de ma capacité a rester courageuse face a l'ennemi et pas fuir comme une peureuse comme j'ai l'habitude de faire comme toujours.

Fixant silencieuse le milicien, je détournai un moment mon regard pour observer en silence l'assemblée dans l'auberge, avant de reporter mon attention sur le sieur Babeurre en plissant légèrement mon front, fermant a demi mes paupières en entendant sa petite boutade, m'offrant un petit air menacant avant de soupirer un peu l'instant suivant. Je n'avais pas l'habitude de subir ce genre de petites taquineries. Bien sur que je sais que ce n'est pas méchant. Mais je n'y peux rien...

'' Oh mais je ne peux pas te contredire. Cette arme n'est pas parfaite, mais elle a l'avantage d'avoir une puissance de feu impressionnante, les dégâts qu'elle peut infligée sont importants. Mais voila, ça reste une arbalète, longue a recharger. Sa précision est correct malgré le recul lors du tir. Et son élégance et beauté comme tu dis, sont plutôt douteuses. Mais bon, nous sommes que de pauvres miliciens, nous ne pouvons juger des décisions des instances supérieures. '' Finis-je de dire sur un ton qui se voulait solennel et sérieux avant de sourire aussitôt. '' De toute façon, je préférais, préfère et préférerai de loin mon précieux arc. '' Ajoutais-je en pointant légèrement mon arc sans corde appuyé contre le mur a coté de moi. Un arc gravé aux symboles de la trinité alors que chaque extrémité de l'arc ressemble à une tête de serpent, gueule ouverte. Un arc que j'avais obtenu lors de la défense de Marbrume.

Bougeant lentement ma tête de gauche a droite replaçant un peu mes pensées, je laissai vagabonder mon regard aux alentours avant de reporter toute mon attention vers Vaelian, affichant une mine un peu plus sérieuse sur le coup plantant mon regard dans le sien durant un bref instant tentant de discerner s'il était vraiment sérieux et sur de lui avec cette nouvelle question sur un sujet bien sensible pour moi. Mordillant un peu ma lèvre inférieure sur le coup, je penchai lentement ma tête de coté laissant tomber en cascade ma chevelure blonde sur mon épaule.

'' Les bannis... Oui, surtout les anciens bannis, moins les nouveaux. '' Gardant une brève seconde le silence, ma main droite se leva pour pousser lentement quelques mèches de cheveux derrière mon oreille. '' Pour moi qui ai vécue si longtemps dans la forêt, il y a une différence entre les anciens et les nouveaux, après l'invasion beaucoup ont été bannis uniquement car ils portaient la marque de la fange... Alors qu'avant, c'était souvent pour des crimes bien pires. C'est bien pour cela que je n'ai jamais cherché de confrontation avec eux. Au moindre doute, je préférais filer très vite. Même si j'en ai croisé certains qui n'étaient pas que des bêtes assoiffés de sang comme beaucoup croient. '' Baissant un peu mon regard, j'observai la table avant de sourire. '' Tu peux me prendre pour une folle comme beaucoup l'ont fais. Je ne t'en voudrais pas de penser cela. '' Haussant un peu les épaules. '' Mon conseil serait simplement d'être toujours sur ses gardes. Parfois cela vaut la peine de parler avant de frapper. Certains sont bannis alors qu'ils souhaitaient avoir une vie paisible en ville et que la fange est venue. ''

Me redressant lentement, étirant un peu mes bras au dessus de ma tête avant de reposer mes mains sur la table.

'' Les sectaires... C'est un domaine auquel je n'ai aucune réponse affirmative ou infirmative. Qui sait, tout le monde peut l'être maintenant avec tout ce qui se passe maintenant. La ville n'est pas sure et ne la jamais été de toute manière. Peut-être en ai-je déja croisée, peut-être pas. Peut-être en as-tu déja eu avec toi lors d'une sortie au labret ou peut-être pas. Je ne suis pas paranoïaque, mais je préfère me méfier de tout. ''

Finis-je simplement par dire en haussant un peu mes épaules, levant un peu mes mains paumes vers le plafond gardant brièvement la pose avant de tenter de sourire simplement.

'' Oh tu sais... Moi et les courbettes verbales, nous ne sommes pas en très bon termes. Je me souviens d'avoir vu une fois une pointe de surprise dans le regard d'un noble alors que je lui avais parlé aussi franchement et simplement comme je te parle en ce moment. La stupeur et le regard du noble qui ne s'était pas énervé. Je ne me souviens plus vraiment de son nom... Il m'avait parler que son domaine était riche en gibier, c'était lequel déja. Mmmhhh. Ah oui Sombrebois ! Je ne suis plus du tout certaine de son nom par contre. ''

Sur cette pensée, j'eue un sourire en coin, ricanant même légèrement.

'' Merci beaucoup. Je ne possède que très peu d'amis. En fait, je pense n'en posséder réellement qu'une que je n'ai pas revue depuis longtemps déja. Et maintenant, il y a toi qui n'est pas loin. Tu as bien escaladé la montagne pour atteindre le sommet nommé amitié ! '' Ne pouvant retenir un petit rire, je remerciais en silence l'alcool qui m'aidait beaucoup a discuter avec lui, même si parfois j'avais encore la tête qui tournait un peu. '' Ne t'inquiète pas. Je devrais pouvoir me trouver une chambre, je ne suis peut-être pas très riche, mais je pense avoir bien assez. Et puis, tu dois bien user de ton argent pour te trouver un coin pour dormir. Quoique tu reste ici depuis longtemps, donc tu dois déja avoir ton nid douillet. '' Ajoutais-je en ricanant avant de sourire '' Voir même que tu dois avoir quelqu'un qui t'attends ! Une personne aussi sociable que toi. ''

Le temps en présence de Cécilia semblait plus agréable que la solitude que je connaissais la plupart du temps. Parfois je m'imagine avoir un groupe de milicien avec moi parcourant les régions abandonnées...Mais rapidement je me souviens que la majorité du temps ce genre de groupe s'éteint comme un feu dans une cheminée. Cécilia avait une manière d'être qui m'amusais mais cela me rappeler à quel point tout ceci restait fragile...

De nombreuses personne aimaient faire le mal. Les anciens bannis comme elle les nomment ou bien encore ces sectaires qui ne semble pas entendre qu'il y a autre chose que le fanatisme à maintenir en vie dans ce monde. Alors que je l'écoutais j'avais pris le temps de regarde son arc.

Bien plus beau et harmonieux que son arbalète. Je souriais quand elle me parlait de celui-ci enfin surtout quand elle me me le montra. Le serpent voilà bien chose qui survit bizarrement dans ce monde...Après tout la majorité des animaux ont rejoint les cieux mais eux non...Je me disais que mes têtes de serpent sur son arc rappelait la survit de Cécilia. Après tout cette bête s'en sortait car avant tout ce bazar elle était déjà en capacité de survivre au pire...Pas comme nous...Mais l'alcool présent en moi me rappeler qu'il fallait que j'arrête de remuer les échecs des autres et des miens...

J'étais en vie et rien que cela c'était une réussite. Je revenais sur ce qu'elle venait de dire sur les bannis. Elle avait une conception des choses qui pourraient dans certains endroit lui valoir des travaux forcés ou pires...A ce moment un de mes sourcils semblait signifier mon état d'esprit qui venait d'être interloqué par ce qu'elle disait...Les bannis avaient le mal en eux...Volontairement ou non ils devaient vivre avec ce mal...Et selon moi le problème est qu'une fois que le mal est présent il est lourdement difficile de ne pas oublier sa menace...

Je soupirais légèrement en reprenant après elle.

"Au sujet des bannis de ce que j'en sais, je ne prendrai pas pour une folle mais pour une optimiste. Ces gens sont certes pour certains devenus bannis à cause du destin ou la volonté des dieux...Mais ils ont le mal en eux. Il y a quelque chose d'instable je pense...Et aujourd'hui l'instabilité peut être une source très destructrice pour l'ensemble...Mais je respecte ton point de vue je ne peux pas te contredire juste te rappeler que le mal qu'il soit grand ou petit il reste le mal."

J'avais prit le temps de l'observer de voir qu'elle avait tombé un peu du moins les masques. Elle semblait souriante, joviale voir beaucoup trop ? Quoiqu'il en soit je ne lui faisais pas remarquer et l'écoutait. Elle avait une manière d'être assez innocente. Sans courbette comme elle le disait.

"Pour ce qui est des sectaires je répondrai la même chose juste qu'ils sont instables et cherchent à soumettre les autres...Même si je te l'accorde la noblesse....même la milice peuvent parfois être vu comme des sectaires de la préservation des gens même si parfois ils emploient le mal pour le faire...Je crois que cela aussi hante ma tête parfois et que je reste loin de Marbrume...Être témoin d'un humanité chaotiquement égoïste me fait autant peur que la fange parfois..."

Je regardais le contenu de ma pinte la faisant voguer d'un coin à l'autre du récipient

"Les nobles sont des cons qui passent leurs temps à vouloir être aimer du peuple...Et pour cela ils prennent soins du peuple...Que ceci soit à Marbrume ou à Sombrebois. Un noble vit grâce au peuple et le peuple vit grâce à l'image qu'un ou qu'une noble donne à voir. En réalité la noblesse selon moi est une malédiction divine...Avoir des devoirs et non des convictions...Enfin ceci reste mon point de vu après quelques bières..."

Je précisais ce point car je me rappelais que je parlais à une milicienne que je venais de rencontrer...Qui sait elle pourrait finalement être une balance comme certains et me faire passer pour un renégat ou je ne sais quelle bêtise...

Suite à cela je rigolais à ses derniers propos. Quelqu'un d'aussi sociable que moi. Voilà bien une phrase ironique pour moi. Depuis mon départ de Marbrume je n'étais plus le même...Et tant mieux. J'avais bien plus appris hors des murs que dedans sur moi et le reste....Je répondais à ses derniers propos en reprenant une gorgée.


"Moi fois non...Je n'ai guère quelqu'un qui m'attends. Etre milicien en extérieur n'aspire pas les gentes dames du coin. Et puis je dois t'avouer que je ne suis pas en quête d'un destin de ce type...Pour ce qui est de ta chambre j'insiste prend ma chambre à l'étage Gregor me connais bien j'ai déjà prêté ma chambre à d'autres miliciens hommes ou femmes. Ils faut savoir s'aider surtout dans cette période difficile. Garde ton argent pour le forgeron et pour ton arc.

Tu sais j'ai conscience que tu n'es pas une milicienne toute bien formé dans le moule. Tu es une femme c'est déjà un handicap pour se faire une place dans la milice et de ce que tu dis tu sais jouer des coudes pour exister dans nos rangs. Mais accepte un peu aussi la bienveillance de certains. Prends ma chambre pour cette nuit et un bain chaud. De mon côté je serai occupé cette nuit je ne reviendrai qu'a l'aube je pense."

Il est clair que je n'en n'avais pas oublié mon objectif premier à Usson. Me réapprovisionner et aussi observer et écouter la ville la nuit et surtout les alentours. En hiver il est rare d'avoir du mouvement la nuit et on entend des rumeurs sur des disparitions et attaques...J'avais du travail ce soir. Mais pour Cécilia le repos me semblait plus juste au vu de sa route.

"Tu disais que Usson a changé c'est vrai, aujourd'hui il n'y a plus rien qui commande ou maintienne une harmonie hormis l'économie...Les gens se cachent dans cette illusion pour passer l'hiver et pouvoir voir le printemps...Mais en ce moment il y a des morts...des gens qui ne reviennent pas...Des convois...Il n'y a pas vraiment de recherche...J'ai fais la route il y a quelque mois à Estaing, j'y ai découvert ruines assez vivantes...J'ai besoin de comprendre ce que le Labret vit...J'imagine qu'avec le peu que je te dis tu voudrais me suivre mais cela sera non pour ce soir. Tu as besoin de repos, je ne veux pas que ce visage soit encore plus fatigué que ce je vois. A ce rythme tu feras fuir même les vieillards, je reviens je vais m'occuper de la chambre."


Je souriais à ma dernière remarque et regardait au loin pour essayer de faire venir Gregor pour l'histoire de la chambre ne le voyant pas venir je me levais et me rendais au comptoir. Je me doutais qu'elle allait émettre une certaine opposition à ma proposition mais je ne sais pas c'était important pour moi qu'elle souffle un peu. J'espère juste la connaissant un peu qu'elle n'allait pas venir me faire une scène devant Gregor...et le reste de l'auberge...

Pourquoi avais-je eue soudainement ce sentiment d'être observée et jugée ? C'était bizarre et effrayant a la fois cette drôle de sensation que j'avais ressentie alors que Vaelian m'observait avec attention alors que j'avais parlé des bannis suite a sa demande et son questionnement. Avais-je mal répondue ? Ou encore Semblais-je trop sympathique envers eux ? Probablement que oui, j'étais un brin désinvolte et idéaliste sur ce terrain. J'avais croisé bien des bannis par le passé. La plupart du temps, je préférais me tenir très loin, même s'il m'était déja arrivée de devoir dialoguer avec certain et c'était peut-être pour cela que je ne les voyais pas tous comme des monstres assoiffés de sang comme on les dépeignait souvent. Soupirant vaguement, ma tête s'inclina lentement de coté alors que je méditais pensivement la répartie du milicien. Pour lui, j'étais optimiste... Trop optimiste peut-être. Optimiste, moi ? Voila bien un mot que je n'aurais jamais crue me voir affubler comme je me voyais bien plus souvent qu'autrement comme une négativiste.

Mais voila, mes réponses avaient trouvées preneuses et malgré la crudité et simplicité de celles-ci, je n'avais rien subis de violent ou de douloureux envers ma petite personne. C'était bien une première que tout cela. Pouvoir parler plutôt librement avec un homme sans avoir peur des conséquences avait ce petit quelque chose de rafraichissant et de plaisant. Une drôle de sensation qui me rappelait cette précieuse amitié que j'avais avec une certaine douce bannie avec qui j'avais pu cultiver des conversations sans détours et superflus. Des conversations comme je les affectionnais. Tournoyer pendant des heures autour du sujet véritable d'un conversation pour éviter de choquer l'autre personne, j'en étais et serais toujours incapable et même si je souhaitais ou étais obligée de le faire, je pense bien que je préférerais simplement garder le silence et ne rien dire.

Sur cette belle pensée, ma tête oscilla lentement d'avant en arrière approuvant en silence la vision du milicien sur la noblesse en général. Je n'étais pas une grande amie ou amatrice de la noblesse. Pas que je les détestais, mais je ne les appréciais pas réellement. Bien sur que j'avais déja vue des nobles qui semblaient un brin différent du moule, mais la plupart ne m'inspirait rien d'autre qu'une vague d'ennui. En fait, je m'en fichais bien. Ma vie n'est pas liée a un noble et c'est bien mieux ainsi. Une bien bonne chose de mon point de vue ! Dans tous les cas, j'appréciais la vision de Vaelian sur ce terrain. Même si j'étais maintenant une milicienne, ça n'allait pas changer ce que je pensais de tout cela alors même si je voyais bien qu'il avait eu l'air de faire mine de se racheter avec l'histoire de la bière, je trouvais bien juste ses propos.

Dans tous les cas, mes mains s'étaient jointes l'une avec l'autre sur la table alors que j'écoutais patiemment sa nouvelle idée et volonté de me prêter sa chambre pour la nuit. Une idée qui me tourbillonna dura un temps dans mon esprit. Une idée toute simple voir banale mais qui avait le mérite de m'obliger a réfléchir pour tenter de rester concentrée ! Ce qui n'était pas chose aisée avec l'alcool dans mon sang. Et pourtant, je n'avais pas beaucoup bue, seulement deux pintes.. Mais voila, quand tu n'es pas habituée comme moi. Fixant Vaelian en silence, mon front se plissa un brin alors que mes paupières s'abaissaient légèrement me donnant presque un air menaçant. Bien sur que j'étais contente de son offre, même si en même temps, je me sentais mal a l'aise a l'idée qu'il sorte a l'extérieur comme ça. Eh puis, il y avait une tempête qui pouvait frapper a tout moment. Et puis, je ne voulais pas de sa pitié ! Bien sur qu'il dirait que cela n'était pas de la pitié de sa part... Mais moi, je le voyais ainsi.

Ouvrant un peu la bouche pour parler, je fus coupée dans mon élan par la disparition surprise du milicien qui s'était levé pour allez vers le comptoir. Non mais, je n'avais pas encore acceptée, ni refusée. J'avais trop réfléchis ! Vraiment trop. Serrant mes mains, mes jointures blanchissant sous la pression, je serrai mes dents les unes contre les autres alors que mon regard le suivit durant un instant. Avant que je ne décide de me lever lentement. Décider, c'était vite dis. Mon corps avait bougé de sa propre volonté alors que mon esprit tentait vainement de trouver quelque chose de brillant a dire pour tenter d'annuler la tractation du milicien. Réfléchir, réfléchir... Un pas après l'autre, mon corps avança lentement vers le comptoir pour s'approcher de Vaelian, tandis que mon regard vagabondait pas instant dans la salle avant de se poser sur Gregor, tandis que je posais ma choppe vide sur le comptoir. Ma choppe ? Je n'avais même pas réalisé que je l'avais ramassé en me levant. Haussant légèrement mes épaules, je tentai de sourire un brin.

'' J'aimerais une autre choppe, Gregor. Merci '' Diversion, diversion. Il fallait que je réfléchisse a quelque chose de brillant a dire maintenant ! Jetant un coup d'oeil vers Vaelian ... '' Mais c'est pas une bonne idée de sortir ce soir, s'il y a tempête. C'est pas prudent. Eh puis..'' Petit silence, grinçant un peu des dents, l'air de chercher mes mots. '' J'ai même pas dis oui ! Je suis pas pour accepter, si tu vas gambader dans la tempête ! Je me sentirais mal ! '' Je n'étais pas égoïste au point de ne pas penser aux autres autours de moi, même si je détestais généralement tous les gens en général. Eh puis, pour une fois que je croisais quelqu'un de vraiment sympathique, je n'allais pas le laisser filer comme ça. En plus, s'il disparaissait dans la tempête, j'allais me sentir très mal. Un peu peut-être. Détournant mon regard pour jeter un coup d'oeil vers l'aubergiste, un sourire sur mes lèvres, alors que prenais lentement la toute nouvelle pinte d'une main. La soulevant lentement pour en prendre une bonne gorgée, m'offrant du même ressort un bon coup de fouet, je sentis ma tête commencer a tourner a nouveau. Que je suis débile, pourquoi j'avais fais ça déja.

'' Au pire, tu pourrais trouver un truc pour dormir sur le sol. Mais tu vas pas disparaitre ainsi dans la tempête. '' Murmurais-je légèrement en tournant légèrement mon visage vers Vaelian. Je pensais sincèrement avoir murmurer, alors que Gregor semblait avoir bien entendu ce que j'avais dis et déja, il semblait avoir un sourire sur ses lèvres en fixant le milicien. Tandis que moi, eh bien, je souriais bêtement alors que je me retournais pour retourner a la tête, m'agrippant légèrement au bras de Vaelian au début pour être bien certaine de mon équilibre avant de marcher, secouant un peu ma tête pour replacer mes idées. Puis courageusement, je trottinai vers la table pour m'y rasseoir. Je pouvais être un peu chiante parfois. Mais il était clair que j'avais donné de nombreuses idées a l'aubergiste qui pouvait s'imaginer bien des scénarios maintenant. Dans tous les cas, je regardais vers le comptoir avec attention.

Alors que j'expliquais la situation comptoir à cet humble Gregor, j'observais Cécilia qui tentait de venir pinte à la main vers le comptoir. Je ne savais pas si elle avait vraiment conscience de sa démarche ou même du visage qu'elle présentait aux gens. Mais il est clair qu'elle commençait à perdre la main sur son corps. L'alcool pourtant assez léger ici semblait avoir de plus en plus raison d'elle. En la voyant venir à nous je souriais légèrement et alors que je voulais lui demander comment elle se portait elle intervenait.

Elle redemandait une pinte ! Ma fois voilà bien du courage ou bien de la bêtise je ne savais pas quoi penser. Cécilia avait une forme de pétillant qui manquait parfois à mon esprit. Au delà du froid et de la douleur de devoir servir ce monde avec force et endurance j'en oubliai aussi les petites joies d'avoir du monde autour de soi. Alors que la pinte pleine venait à elle, celle-ci était engagé déjà vers le gosier de Cécilia. Elle prenait même le temps de reprendre la parole comme si elle était décidé à me montrer...son intérêt ? son attachement ? son malaise face à l'alcool. A ce moment je me disais que tout pouvait sortir de sa bouche aussi bien littéralement que de manière verbale...

Par chance ou aide des divins c'est des mots surtout qui venaient à Cécilia. Elle expliquait qu'elle me disait que ce n'était pas prudent de sortir ce soir...J'avais conscience des risques mais ce n'était pas ma premier sortie avec une possible tempête. C'est vrai qu'à chaque fois je croisais les doigts pour revenir en un seul morceau...Elle se sentirait mal ? Voilà bien un élément à la fois touchant et amusant. La milicienne à l’arbalète de guerre était sensible à mon état de santé. Intérieurement je rigolais pas de moquerie mais sa manière de dire ceci était assez déroutant.Alors que j'allais mettre cela sur l'alcool elle enchainait toujours avec un visage qui luttait contre ...l'alcool ?

Dormir sur le sol ? Voilà bien une drôle d'idée la aussi. Gregor me regardait, mon regard semblait un peu gêné des propos de la milicienne. Certes elle voulait bien faire en parlant ainsi. Mais les gens font rapidement des raccourcis. Je souriais maladroitement à l'aubergiste. A ceci s'ajoute le poids plume de Cécilia qui s'agrippe à mon bras reprenant la route vers la table comme si elle reprenait la route vers le danger.

"Gregor...pour la chambre...installe moi un lit de fortune si tu peux...de quoi me permettre de dormir un peu..."

"J'ai des chambres à lit double si tu veux ?"

"Hmm non sa ira, contente toi d'une paillasse à ajouter pour moi."

Gregor voyait bien de mon regard mon air sérieux même si j'étais légèrement atteint par l'alcool je savais me tenir dans les moments critiques. Suite à cela je regagnais la table où Cécilia était. Je me rassis devant elle le dos droit. Ayant un regard un peu dur et grognant légèrement. Un silence s'installait je prenais le temps de la regarder, ses yeux, ses cheveux...son visage...

"Hmm bien je ne vais pas prendre la route cette nuit...Tu as raison c'est trop dangereux...Je vais prendre le temps de me reposer j'ai demandé à Gregor de préparer une paillasse. Toi tu prendras le lit. Certes tu n'as pas dit oui mais tu as rudement servit les gens de Usson. Voilà ma proposition, je t'aide à regagner la chambre, je passe à la forge passer une commande ce que tu veux. Pendant ce temps tu prends un bain à l'étage tu te repose et ensuite on va marcher un peu dans Usson."

Mon regard était vers la fenêtre non loin de nous

"Voit cela comme un jour de repos, comme un moment pour souffler. Je sais que tu es forte...en tout cas tu veux le montrer reprendre une pinte là..."

Je regardais de nouveau Cécilia avec une de mes mains qui allait se poser sur l'une des siennes qui était poser autour de la pinte.

"Tu n'as rien à me prouver, sache le. Sache aussi que j'ai fait le choix de t'écouter alors j'aimerai que tu m'écoutes aussi. Quand je te dis de prendre du repos ce n'est pas pour te voler ou profiter de toi ou je ne sais qu'elle connerie Gregor peut s'imaginer."

Ma main ne restait pas sur la sienne j'avais fini mon petit discours de bienveillance. Je lui souriais et me levais. Je m'étirais un peu et commençait à prendre l’arbalète avec moi. Je regardais en direction de Gregor qui me faisait signe avec un pouce levé. Surement pour me dire que la paillasse était prête. Je le saluais d'un signe de la tête en espérant que c'était pour la paillasse se lever de pouce et pas autre chose. Les rumeurs vont vites ici et j'ai déjà l'image du milicien aux cheveux blancs cela me va je n'ai pas envie de plus.

"Bien Cécilia je monte à l'étage avec ton arbalète la chambre est la premier à gauche en haut des escaliers. Essai de ne pas tomber et essai surtout de ne pas oublier ton arc. Pour la pinte laisse tomber pour le moment crois-moi"

Je lui souriais bouche fermé et prenait le chemin des escaliers. Je ne me retournais, je ne voulais pas laisser trop le doute à Cécilia, elle avait peut être trop bu par conséquent je prenais l'initiative. Peut être qu'elle allait crier ou je ne sais quoi mais une chose est sur je serai déjà dans la chambre.

En montant je repensais sa vie avant en forêt...Et tout le merdier qu'elle avait du subir...Si seule...Et pourtant si dévouée pour les autres....Une fois à la chambre je remarquais que la paillasse n'était pas là....Je grognais à moi même et déposait l’arbalète au niveau de la petite table de chevet. Par chance la chambre avait été faites quand même...Me demandant où était Cécilia je tentais de hausser la voix

"CECILIA ! JE SUIS A l’étage ! Cécilia ! "

Je regardais un instant à la fenêtre de la chambre le ciel qui s'assombrissait...cette fichu tempête allait venir nous rendre visite...

Idiote... Voila bien un mot qui m'allait si bien soudainement maintenant que j'avais mine d'être haut dessus de mes limites plutôt misérables a propos de l'alcool. J'avais voulue jouer la femme solide et endurante qui pouvait bien boire encore plus sans avoir de soucis. J'avais voulue me montrer forte et solide pour prouver que je pouvais tenir l'alcool correctement ! Une ambition complètement folle qui me menait droit vers un mur, alors que je sentais bien que mes forces se voyaient petit a petit annihiler par l'effet subversif de l'alcool sur ma personne. Franchement, je ne savais même plus ce que je disais et j'avais bien du mal a placer deux idées a la suite l'une de l'autre pour tenter de former une phrase sensée. Idiote que j'étais d'avoir crue bon de faire tout cela. Surtout qu'au final, j'avais tout fais cela pour me donner le courage de dire a Vaelian de ne pas partir dans la tempête. Quelle cruche, je pouvais être... Maintenant, il voyait bien que je n'étais plus du tout la mentalement. Mon esprit vagabondait de plus en plus par-ci par-la, sans aucune logique réelle. Surtout que je ne me souvenais déja plus vraiment ce que j'avais dis tout a l'heure. Mon esprit embrumé par le dernier coup de fouet que je lui avais offert, je réfléchissais de moins en moins clairement... Et pourtant, je souriais encore et toujours. Un sourire amusé et jovial qui faisait un brin tâche sur mon visage quand on me connaissait le moindrement bien.

Surtout que le moindre de mes pas me donnait l'impression d'être un bateau sur une rivière effrénée, tanguant légèrement de gauche a droite, alors que dans ma tête, mes pensées tourbillonnaient encore et encore sans cesse.. Et malgré tout cela, je gardais le sourire. Je faisais tout ce que je pouvais pour garder une contenance correcte et irréprochable, même si ce n'était pas du tout un franc succès dans l'état ou j'étais. Même si malgré tout, je me sentais bien, vraiment bien. Comme si la majorité de mes soucis s'était enfin envolé pour disparaitre dans le lointain, me laissant tranquille une fois pour toute. Une sensation drôlement satisfaisante et plaisante, même si j'entendais toujours cette petite voix au travers de la tourmente qui m'enjoignait de me méfier de tout et de faire attention a tout ce qui m'entourait. Des paroles agréables a entendre, malgré que je ne leur portais pas vraiment attention pour le moment.

Joignant mes mains l'une avec l'autre alors que j'appuyais mes coudes sur le borde la table, mon menton vint s'appuyer sur mes mains jointes. Mon regard restait pensivement fixé sur le comptoir et Vaelian, mais surtout le comptoir que je fixais en silence, perdue dans mes pensées alors que ces dernières tourbillonnaient toujours avec la même efficacité. Probablement même que si Vaelian ne m'avait point parlé, j'aurais restée bien longtemps dans cette posture. Détournant mon regard vers le milicien, je l'observai sans rien dire, préférant ne rien dire. Je savais fort bien que si je parlais, j'allais probablement m'enliser encore plus dans cette situation qui semblait amusante en soi.

Ramenant simplement mes mains sur ma pinte par la suite, je l'observai durant une seconde qui sembla interminable, sentant la main de Vaelian sur la mienne. Reportant mon regard vers lui, je lui offris un simple sourire amical, tout en tentant vaguement d'hocher un peu ma tête l'air d'acquiescer a son discours. Enfin, j'avais bien du mal a tout comprendre ce qu'il disait. Je n'étais même pas sure d'avoir tout bien écoutez de toute manière. Il fallait que je me repose, que je prenne un moment pour laisser passer le moment, selon lui. Une bonne idée en soi qui semblait tout de même fort interminable et ennuyeuse... En vrai, je n'étais pas bien sure. Grimaçant un peu en regardant la pinte de bière durant une fraction de seconde, je levai mon regard vers Vaelian qui s'était levé pour se diriger vers la chambre a l'étage. Le suivant durant un moment de mon regard brunâtre, je finis par émettre un petit soupir d'ennui avant de bien prendre en main la pinte pour prendre une bonne gorgée avant de me lever dans le but d'allez vers la chambre a l'étage. Une tâche qui allait être ardue... Ramassant ma cape et mon arc que j'utilisai de la manière d'un baton de marche, je m'ouvris lentement un chemin vers l'escalier... Tout allait bien, du moins en théorie...

Car quelques instants plus tard, j'entendis la voix de Vaelian qui m'appelait plus fort. Clignant des paupières durant un moment, je me découvris adossée contre un mur pas loin de la chambre. J'avais eue le malheur de fermer un peu trop longtemps mes paupières et j'étais lentement partie dans un jolie voyage au coeur de la tempête qu'était mon esprit. Secouant un moment ma tête, m'affligeant du même ressort d'un jolie petit tournis et mal de tête, je me redressai pour lentement marcher vers la chambre, m'appuyant contre le mur pour être bien certaine de me rendre jusqu'a ma destination.

'' Oui oui, je suis la... la. Pardon, j'ai fermée un peu les yeux et puis voila. Alors c'est ici ta chambre ? C'est bien oui. Bien mieux que mes chambres auparavant, ha ha ha... Je rigole, j'en avais rarement. '' Et voila, je disais n'importe quoi encore, surtout que je riais alors que ce n'étais même pas drôle. Soupirant un peu, j'appuyai mon arc contre un mur, jetant au sol ma cape dans un coin. '' Merci de m'avoir écoutez. J'ai rarement eue le bonheur de discuter avec quelqu'un que je réussis a apprécier. Alors, je voulais pas que tu disparaisse dans la tempête... '' Ajoutais-je simplement sur un ton léger et un brin décalé, comme si je semblais gênée de dire cela malgré l'effet de l'alcool.

Mon regard vagabonda un moment dans la pièce, regardant le lit, puis le sol, avant de porter mon attention vers Vaelian. Lentement, mes lèvres s'entrouvrir pour tenter de dire quelque chose, mais rien ne sembla vouloir sortir sur le coup avant de me détourner lentement pour faire quelques pas pour m'approcher un peu du centre de la pièce. Machinalement, mes mains s'étaient abaissées pour tenter de défaire la boucle de mon ceinture qui tenait ma bourse et le fourreau de ma dague. Durant une longue seconde, je semblais me battre. Un combat acharné qui se solda malgré tout par ma victoire avant de jeter ce dernier sur ma cape au sol.

'' Je vois... Que... eum... Tu n'as pas encore reçu la paillasse pour dormir de ton coté. '' Rougissant un peu a cause de la réalisation de ce détail inopiné, je levai mon regard vers la fenêtre. '' Probablement qu'il espère que l'on.. euh.. partage le lit ensemble. '' Passant une main rapide dans mes cheveux, j'enroulai une mèche autour de mon index. '' En plus, la tempête semble déja presque sur nous. C'est de moins en moins une bonne idée de sortir dehors. '' Tandis que pendant que je parlais, mes doigts avaient relâchés mes cheveux pour s'attaquer lentement a ma tunique pour délier les liens pour pouvoir être plus a même de la retirer plus aisément. '' Et pour le bain chaud promis, j'y ai toujours droit j'espère ? Ou je devrai me contenter d'un gros calin de ta part pour me tenir au chaud pour dormir ? '' Finis-je par dire sur un ton léger, voir moqueur, tandis que je tournais un peu sur moi même, en levant ma tunique pour tenter de l'enlever maladroitement, perdant finalement pied après un énième tour sur moi-même, tombant a la renverse.

La vie parfois nous conduit sur des chemins que nous n'avions jamais imaginé. Pas même dans nos plus grands cauchemars ou rêves...La guerre contre la fange car oui c'était une guerre selon moi...Marbrume qui tient pourquoi cette cité et pas une autre ? La souffrance, la joie, le chagrin, le désir, tellement d'alchimie qui conduisait chacun d'entre nous à finir dans des chemins de vies qui peuvent être des plus simples aux plus complexes...

Ce soir là je semblais tomber dans un sac de nœuds assez sensible voir gênant...J'écoutais les morceaux de phrases qui prenaient sens dans la bouche de Cécilia enfin du moins une tentative de sens. L'alcool avait clairement eu raison d'elle. Sa manière de se tenir et même de parler. Lorsque je regardais à la fenêtre j'avais écouté son discours. La paillasse absente, la tempête qui était là...Il y avait tout ici pour un début d'histoire romantique ou pathétique. Je regardais le plafond un instant soupirant légèrement et me retournais vers Cécilia.

Je la voyais se débattre avec son ceinturon qui semblait faire office de casse-tête pour elle à en voir sa tête et l'agacement qui prenait place chez elle. Je me rendais à la porte de la chambre afin de la fermer, je n'ose imaginer ce qu'on allait encore penser de moi ici bas...Je regardais un instant dans le couloir ne voyant personne. Je prenais le temps de fermer la porte puis je me retournais de nouveau vers Cécilia.

Le visage rougissant, une tête qui se balançait au gré des mouvements....Je cherchais dans ma tête comment j'allais faire pour faire en sorte qu'elle se repose avec l'alcool qui prenait la tête des événements.La chevelure de Cécilia se présentait aussi dans ce spectacle des plus....atypique ? Non grossier ? Non tout de même...les mots ne se présentaient pas à moi...Je ne pouvais qu'être témoin. Mais alors que j'allais ouvrir la bouche je la voyais danser ? Non tourner ? Se débattre plutôt avec sa tunique.

Apparemment elle le voulait se bain ou un câlin ? Voilà bien des propos des plus déstabilisants sur le moment mais le fait de l'avoir vu évolué vers un alcool disons joyeux me permettait de ne pas faire d'amalgame. J'avançais jusqu'à elle afin qu'elle ne retire pas sa tunique devant moi ainsi...Mais alors que j'allais venir à son secoure la voilà qu'elle tombe subitement comme une crêpe...

Je m'arrête devant elle suite à cette chute et m’accroupis devant elle. Je tentais de l'aider à se relever. Je pouvais sentir la chaleur de l'alcool qui circulait dans son sang mais celui peut être de la gêne aussi ? Je me permettais de prendre sa main et de la redresser au moins pour qu'elle soit assise sur le sol de la chambre. Je soupirais fortement avec un regard assez neutre

"Je crois que pour le bain on va oublier pour le moment...L'alcool a eu raison de toi Cécilia...Tu es une milicienne certes mais face à l'alcool tu deviens une petite damoiselle en manque d'attention on dirait..."

Je me redressais, je savais que ce que j'allais faire pouvait conduire à bien des mauvaises lectures de mon geste. Mais la porte était fermée et j'espère que Cécilia comprendrait une fois les idées clairs. Une fois debout je me permis de soulever Cécilia afin de la remettre debout devant moi. Suite à cette action j'avais eu la sensation de soulever une poupée de chiffon...On dirait que son corps était aussi mou qu'une patate trop cuite...

"Hmm merde Cécilia tu n'es plus en état de faire ou dire quoique ce soit pour le moment...Tu vas te mettre dans ce lit et fermer un peu les yeux. Pas de câlin ni de bain pour le moment pour toi. Enfin je veux dire pour le moment pas de bain, le gros câlin c'est pas mon truc...."

Sans lui demander je la portais tel un chevalier qui porterai sa dame jusqu'à son lit...Elle ne pesait pas lourd et sur le moment je voyais cela comme un avantage mais j'ai toujours ce soucis de ne pas maitriser ma force parfois...Une fois dans mes bras à la porter au lit je ne la dépose pas comme il se doit, je la lâche à l'horizontal sur le lit...Sur le moment je me sentais idiot...Je venais de la lâcher comme un sac de pomme de terre...

"Merde...."

Ce simple mot s'échappe de mes pensées sur le moment

"Cécilia ça va ? Je ne t'ai pas fait mal ?"

Je regardais autour de moi essayant de voir s'il n'y avait pas plus de coussins ou autres pour lui permettre de trouver une position qui lui convenait et aussi pour récupérer mon erreur de lâcher de Cécilia...De ce fait je retournais la chambre, je cherchais dans une armoire en virant ce qu'il y avait dedans mais rien...Je faisais du bruit encore et encore...Au point qu'à un moment on venait frapper à la porte. Je ne répond pas...finalement prit de fatigue envers moi même....Je saisi la chaise dans la chambre et la posait au chevet du lit.

Ne sachant pas comment Cécilia allait réagir à toute cette...démarche surprise de moi même je commençais à retirer mon armure au pied du lit. Je regardais par la fenêtre....La tempête amenait un vent coriace à en entendre les volets dehors...Posant mon armure au sol je prenais le temps de m'étirer un peu. Ma chemise était vraiment mal en point. Quelque trou par ici et là...Je retirais mes bottes en m'asseyant au pied du lit. J'avais pour objectif de me mettre ensuite sur la chaise que j'ai disposé sur le côté du lit pour surveillé l'état de Cécilia. Mais n'entend pas Cécilia j'en déduis qu'elle dormait ou somnolait peut être...J'en profitais pour souffler assis au pied du lit.

"Hmmm quelle journée...A croire que le destin veut me faire passer un message..."

la tête en direction de la fenêtre toujours

"J'ai le droit de souffler un peu...je me saigne pour le labret et marbrume...Dormir un peu au chaud est la moindre des choses. En même temps je devrais peut être profiter de la tempête pour voir qui est assez coriace pour continuer de trafiquer en ville sous ce temps..."

Voilà que je fais un monologue maintenant...Alors que je veux me rendre à la chaise prés du lit, mes jambes refusaient. J'étais assis au pied du lit et mon corps ne voulait pas bouger...J'étais enfin posé une seconde...

"Je dois reconnaitre que ce lit est tentant...mais on sait très bien que c'est une erreur de vouloir prendre du repos surtout si ce lit est déjà occupé."