Marbrume


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 [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈

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MessageSujet: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptyJeu 29 Oct 2020 - 21:23
[Zone éphémère]
◈ Un souffle de démence ◈


[Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ Marbru11



Venelles et ruelles des bas quartiers de Marbrume,
Début décembre.

Dans les bas-fonds, tout avait commencé par un simple murmure. Chuchotée aux oreilles, susurrée au détour d'un discours, la nouvelle avait grossi lentement mais sûrement. Ainsi, celle-ci avait fini par devenir une rumeur au bout de quelques jours. Exagérée dans tous les échanges, elle était devenue un bourdonnement de plus en plus important et impactant. Dès lors, la rumeur laissa place non plus à des racontars et des ragots, mais bien à une clameur populaire omniprésente. De fait, il était désormais connu de tout un chacun que des saltimbanques promettaient monts et merveilles lors d'une soirée ou peur et crainte seraient la pierre angulaire des festivités.

L'engouement pour une soirée spectaculaire avait suffi pour en intéressé plus d'un. Après tout, dans ce monde en perdition et sur le déclin, les plaisirs et les joies étaient suffisamment rares pour ne pas manquer la chance de s'amuser en toute insouciance. Pour les êtres plus terre à terre et moins porté vers l'amusement, l'appât du gain suffisait généralement à éveiller leur intérêt pour cette drôle de festivité. De fait, les saltimbanques promettaient de réaliser le vœu du "gagnant" de cette réception haute en couleur.

Dès lors, aussi bien les gueux démunis en quête de richesse que les badauds ébaubis cherchant à s'oublier pouvaient trouver leur compte.

◈ ◈ ◈

L'esplanade,
Début décembre.

Dans les quartiers plus riches des mondains et autres nantis, la nouvelle voyagea tout aussi rapidement. Néanmoins, cela ne se fit aucunement de la même façon. Au lieu et à la place des rumeurs, ici et là, des parchemins malhabilement déchirés avaient été accrochés, suscitant un intérêt grandissant chez les nobles et bourgeois. Généralement habitués aux festivités pompeuses et protocolaires de leur monde, où la civilité était de mise, plusieurs sangs bleus furent intéressés par cette mystérieuse note qui était sortie de nulle part et qui était apparue en l'espace d'une nuit.

En outre, pour plusieurs, cette fête était une façon de prouver leur courage à leur entourage, alors qu'il était question d'horreur, de peur et de crainte durant le spectacle des saltimbanques. La jeunesse de la noblesse fut facilement appâtée par cette promesse et par l'envie de se prouver aux regards des autres.




◈ ◈ ◈

Marbrume,
fin de la première semaine de décembre.

Au fur et à mesure que le mois de décembre avançait, de plus en plus d'informations commençaient à arriver concernant le regroupement et l'attroupement des baladins. Toujours de secondes mains, rarement claire ou précise, les nouvelles en demi-teinte, et guère concises, entretenaient un mysticisme qui suffisait à susciter encore plus l'engouement pour la soirée qui se déroulerait à la mi-décembre. Néanmoins, certaines choses étaient désormais comprises et connues de tous.

Limité à un certain nombre, le nombre de participants ne serait pas affreusement élevé. Tout au plus une trentaine de personnes participerait à la soirée. Il valait dès lors mieux se dépêcher pour faire partie du nombre !

La soirée aurait lieu à l'extérieur de Marbrume, non loin des faubourgs, mais tout de même, excentré de ces derniers. Pour l'occasion, un vieux manoir avait été rapidement retapé et sécurisé. Le côté abandonné de l'endroit avait été conservé pour accentuer l'effet de peur et de frayeur désiré. Néanmoins, les dangers extérieurs ne devraient point être un problème si tout se déroulait comme prévu... Par ailleurs, bien que le lieu soit plus ou moins connu, sa localisation exacte était encore un secret bien gardé et conservé.

Ainsi, un départ en convoi serait organisé à partir du dernier bastion de l'humanité, quelques heures avant le coucher du soleil. L'objectif était d'arriver sur les lieux avant le crépuscule, alors que les portes de l'endroit se refermeraient sur les fêtards, pour ne s'ouvrir que le lendemain matin à l'aurore, avec le retour des moyens de transport. Ainsi, charrettes et calèches avaient été apprêtées pêle-mêle pour assurer le voyage. Les mondains auraient la chance de voyager entre eux, tandis que la populace devrait s'entasser dans des chariots qui n'étaient guère faits pour le transport.

Le nom de la troupe à l'origine de tout cela avait été éventé. Plutôt connue, bien que récente, cette compagnie de saltimbanques espérait gagner les faveurs des nobliaux et la ferveur du peuple et ainsi, gagner en réputation. Pour participer aux festivités qui s'annonçaient joviales et sur le thème du macabre et de la peur, il suffisait de payer un quelconque dû à la porte d'entrée. Nourritures, bibelots, breloques, colifichet, qu'importe ! Pour l'heure, le plus important pour ces hommes et femmes de spectacles était de hausser leur popularité et non de faire fortune.

L'idée derrière l'événement était de faire une festivité s'articulant et suscitant les peurs, les craintes et les terreurs les plus sombres chez les gens. Loin d'être une salle de spectacle, où les saltimbanques trôneraient sur une scène et où les spectateurs ne feraient que regarder le déroulement de leurs pitreries et de leurs singeries bien assis sur leurs chaises, l'auberge au grand complet et ses alentours avaient été truffés de "pièges" en tout genre pour éveiller la terreur. Dès lors, il était plus question d'une "maison de l'horreur" que d'un réel spectacle. Un théâtre de l'horreur vivant, en somme...

Dans le hall d'entrée du manoir, un tavernier de la place des chevaliers avait été recruté avec quelques hommes de main pour effectuer le service en tout temps, laissant la chance aux artistes de se cacher ici et là pour surprendre et faire peur à leurs visiteurs. Par ailleurs, c'est ce dernier, accompagné des membres de son personnel qui avait mené le convoi à bon port.

◈ ◈ ◈

Manoir abandonné,
Mi-décembre, soirée de la festivité.

Le convoi s'était remplis affreusement vite, prenant rapidement la route en direction des lieux où se déroulerait le spectacle des saltimbanques, les festivités placées sous les auspices odieux et macabres de l'horreur et de la terreur.

La route jusqu'au lieu de perdition n'avait guère été de tout repos pour tout un chacun. Les calèches et chariots bringuebalant sur les routes sinueuses et en mauvais état des Faubourgs avaient secoué les occupants. Pour l'heure, le temps était au beau fixe et l'excitation était palpable chez ceux ayant réussi à gagner leur place à bord du convoi. Personne ne savait réellement à quoi s'attendre, mais tous espéraient et aspiraient à passer une nuit plus que mémorable.

[Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ Road_t10

Au bout d'un certain temps, les visiteurs découvrirent le lieu où ils passeraient les prochaines heures. Le manoir, isolé à la lisière des bois, était difficile à trouver. Or, une fois qu'il se découvrait au regard, ce dernier était impressionnant par son allure austère et par son côté délabré. Rapidement, il faisait naître un sentiment de mal-être et de malaise qui arrachait des sourires chez ceux venus chercher des sensations fortes en cet endroit. Sur sa façade, une enseigne brisée rappellait celle d’une taverne, mais ses lettres étaient depuis bien longtemps effacées. Tandis qu’autour, un jeu de panneaux tournant au gré des vents jouait avec la lumière des torches, produisant un cliquetis sinistre et des ombres tremblantes. Le rendu se voulait glaçant et sordide.

Aux alentours et sur le chemin s'ouvrant vers la demeure, des torches brûlaient déjà en prévision de la nuit à venir. Au loin, le soleil commençait sa course descendante, prêt à laisser place à l'astre lunaire dans la voûte céleste. Ça et là, des marottes et des têtes de poupées étaient disposés tantôt en banderoles, tantôt plantées sur des piques, mais jamais bien solidement, de sorte que le vent parvenait à animer le tout.

[Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ Manoir10

Alors que les chariots s'arrêtaient non loin de l'entrée, les visiteurs pouvaient apercevoir que la porte était entrouverte, offrant un mince rai de lumière les invitant à entrer. Tout autour, les fenêtres du bâtiment étaient barrées de planches disjointes. De l’intérieur, le son trop bas et trop lent d’une vielle mal accordée se faisait entendre. Grinçant et dissonant, l'air sinistre qui se dégageait de l'endroit laissait présager la nuit d'horreur qui attendait les quidams venus affronter ce macabre lieu de représentation.

[Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ Manoua10

Une fois la porte franchie, le décor restait sensiblement identique à celui de l'extérieur. Vétuste et abandonné, le peu de mobilier encore debout dans le hall d'entrée était maculé de sang. Des toiles d'araignées parsemaient le bois du plafond et seulement quelques chandelles éclairaient l'ensemble. De temps à autre, un rire dément en provenance de l’étage parvenait aux nouveaux arrivants, pour le coup encore inaccessible et distant. Comme pour y faire écho, le craquement du manoir, subissant les assauts du vent, se faisait entendre à intervalle régulier. Pour plus d'un, cela donnait l'impression que l'endroit était vivant, alors que certains avançaient même l'idée de se sentir observé. Oppressant, dérangeant, ce manoir abandonné semblait promettre la mort à tout un chacun. Le rendu et la perception de danger en étaient bluffants.

Au milieu de la pièce, un homme debout attendait les visiteurs. Caché sous une longue cape noire le recouvrant de la tête aux pieds, ce dernier attendait que les visiteurs se regroupent. Laissant s'écouler de longues secondes qui semblaient interminables, ledit individu finit lentement par relever la tête. Sous l'ombre de sa capuche, un regard ardent passa un à un d'un individu à l'autre. Certains semblaient se recroqueviller sous son inspection, alors que d'autres se rapprochaient inconsciemment de leur congénère. Ce fut une voix enrouée et caverneuse qui s'échappa des dessous de la cape. "Bienvenue là où vous vivrez votre dernière nuit." Le ton était atone, quasiment un murmure, forçant tout le monde à tendre l'oreille pour l'écouter. "Lorsque la nuit tombera, les festivités commenceront. Vous serez libre de vous mouvoir à votre guise, de passer d'une pièce à l'autre pour découvrir les horreurs du manoir et de ses alentours." l'homme finit par reprendre le cours de son discours après quelque temps de silence. "Nous vous annoncerons quand il sera l'heure de déambuler à votre gré au milieu de l'infamie de ce lugubre endroit. Pour l'heure, profiter bien de vos derniers instants de répit. Côtoyez ceux qui vous entourent et profitez-en pour faire table rase de vos péchés. Car lorsque tout commencera, rien ne vous sauvera. Il sera venu le temps de la terreur et de la peur, le temps de l'horreur et de la frayeur."

Puis, ayant terminé son monologue, l'inconnu se détourna en montant le grand escalier derrière lui. Partant vers les étages, il laissa échapper un rire guttural et sardonique...

Un véritable souffle de démence...

◈ ◈ ◈

MDJ: a écrit:
(Coucou) Bonjour à tous. Tout d'abord, permettez-nous de vous souhaiter la bienvenue à cette macabre festivité !

Ce lieu éphémère se veut un endroit où vous pourrez développer vos intrigues sur un thème donné, en l'occurrence sur l'horreur et la peur suscitée par votre venue en ce lieu reculé des faubourgs. Dès lors, vous pourrez agir et interagir entre vous comme vous le désirerez, sachant néanmoins que notre présence à titre de MdJ ne sera jamais bien loin pour venir pimenter vos échanges si nécessaire... Twisted Evil

Chaque semaine, une petite avancée contextuelle aura lieu le samedi. Cela vous offrira de nouvelles possibilités et de nouveaux rebondissements sur lesquels réagir. Devant ce fait, nous vous demandons de ne pas prendre plus d'avance que ce qui a déjà été dit et élaboré par nos soins. Il n'y a pas réellement de limite. Néanmoins, tenter d'écrire sur ce que vous connaissez déjà, développer sur des éléments portés à votre réflexion, plutôt que de décider de l'avancé des événements avant que ces derniers n'apparaissent au fur et à mesure des semaines ! Évidemment, libre à vous de créer toute sorte de situation, de quiproquo ou autre ! Mais nous vous prions de ne pas aller trop vite et trop loin dès vos premiers échanges.

Pour commencer, un passage obligatoire sur ce sujet est de mise si vous désirez ouvrir/répondre à un rp. Décrivez-nous comment vous avez reçu la nouvelle de l'événement, votre perception de ce dernier, les raisons vous conduisant en cet endroit, la route, votre découverte du lieu, comment votre personnage est-il habillé, ce qu'il espère trouver ici, s'il est accompagné et j'en passe (...) ! Profitez-en pour sociabiliser avec les autres joueurs en présence, pour interagir avec des PNJ's créée de toute pièce (mais pas encore les saltimbanques), ou pour vous abrutir dans l'alcool en attendant l'avancé contextuelle de la semaine prochaine, qui elle, vous jettera, une bonne fois pour toutes, dans "l'odieuse" aventure que nous vous avons concoctée.

Bref, cette première semaine est plutôt une période de rencontre, d'arrivée et de prise en main de l'événement.

\!/ Notre prochain passage pour l'avancée contextuelle et l'ouverture de nouvelles situation de jeux sera, au plus tard; le 7 novembre en soirée. \!/

/!\ Vous pouvez à tout moment rejoindre l'animation, il suffit de reprendre avec les différents posts d'animation en prenant en compte l'ensemble /!\

En espérant vous voir en grand nombre pour faire vivre cette zone éphémère, bons jeux ! jocolor
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Desmond de Rochemont
Desmond de Rochemont



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MessageSujet: Re: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptyDim 1 Nov 2020 - 18:27
15 décembre 1166 :

Gagner ce que l’on souhaite tout en combattant des saltimbanques ? Lorsque j’appris la nouvelle grâce aux affiches, que je pris dix bonnes minutes à déchiffrer à cause de mes problèmes de lecture, je suis devenu très impatient d’y participer. Bon je n’ai peut-être pas vraiment compris comment des hommes peuvent devenir plus dangereux que des Fangeux, mais cela ne m’impressionne nullement, car comme je l’ai mainte fois constaté, si ça peut saigner, ça peut se tuer.

En plus, je dois juste ramener Rosen du temple le quinze décembre et après nous pourrons y aller, je suis sûr que quand je lui parlerai de personne qui sont capables d'exaucer tes rêves les plus fous et que c'est pas très loin, elle va sauter sur l'occasion. Comme il s’agit d’une soirée dans les faubourgs, donc une zone non sécurisée, je vais devoir porter une arme. J’emprunte une épée courte avec le fourreau correspondant dans l’armurerie du manoir Rougelac et je confie mon épée à deux mains à mon fidèle suivant, Milas. Ce sera de sa responsabilité d’en prendre soin et de me la ramener à mon retour.

Je décide également de laisser mon armure dans mon quartier et je m’habille de manière conforme à mon rang, pour que chacun sache que je fais partie de la noblesse. J’ai rarement l’habitude d’être aussi peu protéger et je ne suis pas très à l’aise, mais je n’ai aucune raison de m’en faire, je peux défaire n’importe quel ennemi avec n’importe qu’elle arme, ce sera juste plus long de couper mes ennemis en deux avec ma petite épée, c’est tout.

Je rejoins donc la femme d'Hector et après la messe, nous partons vers le lieu de rassemblement. Nous y arrivons en avance au lieu de rassemblement et je la fais monter dans une des charrette prévu à la base pour les gueux qui a été préparé, j'indique aux quelques manants que ce moyen de locomotion est réservé avec ma diplomatie habituelle, défiant du regard quiconque qui oserait dire le contraire et après un chemin éprouvant car je ne cesse de bouger pour soutenir au mieux la baronne à la suite des multiples cahots, j’arrive enfin à destination. Le moins que je puisse dire, c’est qu’il ne paye pas de mine, il aurait besoin de pas mal de réparation pour être à nouveau habitable et je vois de nombreuses réparations de fortune.

Ce lieu ne me dit qui vaille et instinctivement je mets la main sur la poignée de mon arme, dans une vaine tentative de me rassurer, et je vois même des têtes de poupées ! Qui mets ce genre de chose planté sur des piques ? Ces fichus saltimbanques sont vraiment des vraiment des monstres et je vais prendre plaisir à les passer au fil de l’épée. Mais je n’ai guère le temps d’y penser, car nous nous arrêtons à proximité de l’entrée, ce qui est une bonne chose car je ne voudrais pas salir mes chausses et la robe de celle qui m'accompagne avec de la boue.

Je sors le premier et la porte à nouveau, plutôt difficilement de notre moyen de locomotion, et nous rentrons dans le manoir en donnant au passage mon cadeau, une dague en bon état, souvenir d'un homme que j'ai tué quelques jours plus tôt. Une musique dissonante me fais mal aux oreilles et je me sens à nouveau en danger en voyant ce qui ressemble fort à du sang sur du mobilier. Un homme dont je n’arrive pas distinguer le visage nous « accueille » de manière bien singulière mais lorsqu’il indique que nous allons pouvoir bientôt visiter les lieux, je sens un frisson de plaisir anticiper me parcourir tout le corps. Je suppose qu’il y a des arènes dans certaines pièces et que c’est là qu’attendent mes futurs adversaires. Je n’aurais ensuite plus qu’à les battre pour gagner le prix ! Je regarde avec attention autour de moi essayant de deviner s’il y a d’autres concurrents capables de me faire de l’ombre.

Explication:
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MessageSujet: Re: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptyLun 2 Nov 2020 - 21:46


Un souffle de démence
Rosen, Desmond...


Début décembre 1166
en partance de Sombrebois


Que de tourments, que de fatigue ! A se demander si tout cela aura une fin un jour. J’en doute, très sincèrement… suite à mes horribles nausées qui m’empêchaient de me nourrir, comme si cela n’était déjà pas suffisant, ce sont ajoutés encore d’autres complications de grossesse qui m’ont, dans un premier temps, forcée à garder le lit. Puis mon état se dégradant de plus en plus, cette maudite vipère, la prêtresse, a incité Hector à me faire emmener au temple de Marbrume pour des soins plus poussés.

L’idée ne lui a pas plu, mais la prêtresse a été catégorique, elle ne pouvait rien de plus pour moi et ma survie et celle de l’enfant étaient en jeu. Résigné, Hector a donc accepté malgré mes protestations. Il le faut...

Et c’est comme ça que je suis partie pour la capitale après de longs au revoir émouvants à Hector. Nous reverrons nous ? Il le faut… partie à bord d’une charrette accompagnée par deux Sombreboisiens à l’avant et Desmond assis à côté de moi afin de veiller sur moi.

Et puis je suis arrivée au temple et Soeur Edwige s’est bien occupée de moi. Nous en avons profité pour parler encore à chaque fois que nous en avions l’occasion. Au bout d’une demi lunaison, à force d’examens et de traitements après avoir vu de nombreux prêtres et prêtresses, mon état s’est un peu stabilisé, mais le repos reste toujours essentiel.

Au moins, j’ai un peu moins de nausées, et j’arrive à manger un peu mieux. Je reprends du poids et les douleurs que j’ai pu ressentir dans mon ventre sont moins intenses. Je vais même pouvoir rentrer à Sombrebois ! Ah, ce que j’ai hâte… je rêve de retrouver mon époux que j’ai l’impression de ne pas avoir revu depuis un siècle.



15 décembre 1166
dans les faubourgs



C’est la fin de l’après-midi et Desmond est venu pour m’emmener... je n’ai pas bien compris où. Quelques part dans les faubourgs ?! Je me demande s’il est devenu suicidaire, mais il m’a expliqué qu’il m’emmène dans un manoir où l’on exaucera tous nos rêves. J’ai froncé les sourcils en me demandant s’il avait perdu la raison, mais lorsque j’ai vu un rassemblement à la sortie de la ville, je me suis alors demandé s’il n’y avait pas une fabulation collective.

ll m’a donc emmenée à bord d’un convoi avec quelques charrettes, allant jusqu’à même chasser les gens dans l’une d’elle pour nous la réserver à tous les deux. J’ai ri. Ce nigaud ne changera jamais ! De ce que j’ai compris, il faut juste rester dans ce manoir jusqu’au matin.

Je me demande bien ce que ça cache… Finalement, malgré la route assez chaotique, le vent et le mal que s’est donné le chevalier pour m’épargner les écueils de la route, nous sommes enfin arrivé à l’endroit prévu. Lugubre… Juste lugubre.

Desmond me porte alors pour me faire descendre de la charrette, jusqu’à l’intérieur de la grande bâtisse où je lui demande de me poser. Les prêtres m’ont bien dit que je pouvais à présent, tant que je me ménageais, rester un peu debout et marcher.

Lorsque j’aperçois un homme sombre dans cet endroit sombre, je ressens un indescriptible malaise. Et lorsque j’aperçois du sang sur les meubles, je crois que je me sens presque défaillir. Ce manoir à l’abandon est terrifiant.

« Bienvenue là où vous vivrez votre dernière nuit. », lance l’homme encapuchonné, dans un murmure inquiétant, à l’assemblée.

Je ressens un frisson parcourir mon échine. L’homme nous informe ensuite avant de disparaître dans un ricanement qu’à la tombée de la nuit, nous pourrons déambuler librement dans les lieux et qu'il nous fallait faire table rase de nos péchés. Je me retourne vers Desmond complètement dépitée.

« Mais qu’est-ce qu’il vous prend de m’emmener dans un endroit pareil ?! C’est un coupe gorge, vous ne voyez pas ?! On va tous mourir... qui aurait bien l’idée de mener une femme enceinte ici, sinon vous ?! Espèce d’écervelé ! »

Je sens l’angoisse monter en moi. J’ai le chic pour me retrouver dans des situations pas possibles, c’est incroyable !

Armée seulement de ma pauvre lame, toujours cachée contre ma cuisse sous ma luxueuse robe bleu roi, je ne risque pas de survivre bien longtemps je le crains si les choses tournent mal… Et même enveloppée dans mon manteau de fourrure, j'ai froid.

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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptySam 7 Nov 2020 - 15:15
Comme d’habitude Rosen n’a pas l’air contente et comme d’habitude dans ces cas-là, elle m’insulte. Étant maintenant habitué à son langage d’ancienne manante, je lui dis calmement :

Ne vous inquiétez pas, personne ne va vous faire de mal, j’ai pris avec moi mon épée et je suis capable de vaincre n’importe qui ici.

J’ai en effet regardé attentivement les autres invités et personne ne semble être venu équiper pour se battre, ce qui est quand même singulier. Est-ce qu’il faut juste rester ici sans bouger ? À moins que l’on doive visiter les différentes pièces ? Toutes ces questions commencent à me donner mal à la tête et dans ces cas,pour me détendre, soit je frappe, soit je mange.

Ne pouvant pas faire le premier, je vais me contenter du deuxième et je vais droit vers le buffet pour y prendre quelques brochettes que je propose à la femme qui m’accompagne. Je prends ensuite deux verres et si elle n’en veut pas, je bois les deux. Je vais maintenant beaucoup mieux et je lui indique d’une voix badine comme si nous étions dans un endroit parfaitement sécurisé :

Comment cela s’est passé au temple ? Vous avez meilleure mine que pendant notre voyage de Sombrebois.

Je pense que je me suis pris d’affection pour cette future mère à qui il arrive plein de misère, alors qu’elle devrait être la femme la plus heureuse du monde, après tout, c’est extrêmement rare qu’une gueuse réussisse à épouser un noble ! Mais il s’agit d’un autre sujet et je lui dis, après avoir en entendu ma réponse :

Quand la délivrance est-elle prévue ?

J’ai toujours eu beaucoup de mal pour connaitre l’avancer d’une grossesse, c’est pour moi en plus un évènement extrêmement dangereux, ma propre mère étant morte en couche. Je suis tiré de mes tristes réflexions par une manante qui s'incruste entre nous et me demande d’une voix hésitante :

Pardon messire, seriez-vous le chevalier de Rochemont ?


Je lui souris parce qu’elle est jeune et jolie et je lui demande gentiment :

Oui, c’est moi, ma petite, qu’est-ce que tu veux ?

Mis en confiance par mon accueil, elle m’interroge :

Est-ce que vous croyez vraiment que les saltimbanques sont capables d’exaucer nos vœux ?


Je lui réponds toujours d’une voix douce :

J’en suis persuadé, sinon je ne serais pas là, regarde ce qu’ils sont faits de cet endroit, sécurisé une bâtisse pareille a dû demander beaucoup de temps et d’énergie, imagine donc ce qu’ils pourraient réaliser.

Je vois la demoiselle hocher la tête, rassuré et partir rejoindre une bande de quelques jeunes femmes, qui n’arrêtent pas de glousser en regardant dans ma direction. Une fois que cette fille du peuple est partie, je me retourne vers Rosen et je lui demande :

Si nous gagnons, quel souhait allez-vous leur demander d’exaucer ?

Je la regarde droit dans les yeux, même si je suis persuadée qu’elle va demander un souhait typiquement féminin comme des belles robes, ou même des bijoux. A sa place je demanderai plutôt un médecin compétent pour son accouchement, mais je sais très bien que je suis un homme et donc très terre-à-terre.
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MessageSujet: Re: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptySam 7 Nov 2020 - 17:39


Un souffle de démence
Rosen, Desmond...


Il me demande de ne pas m’inquiéter. De ne pas m’inquiéter... A-t-il bien vu l’endroit où il m’a menée ?! C’est facile à dire ! Comment je pourrais être sereine ? Je n’ai rien demandé, je n’ai pas voulu être emmenée ici ! Il essaie de me rassurer, mais je ne sais pas comment il pourrait bien se défendre contre tout danger comme il le prétend.

« Et si on finit dans une cave remplie de fangeux… Vous m’expliquez, comment vous allez nous défendre ?! Je n’ai même pas mon arc… je fais quoi, s’il y a un problème ? » 

Je ne suis même pas énervée contre lui, après tout, il y peut rien, on ne peut pas être à la foi le cerveau et les muscles… c’est soit l’un soit l’autre, je suis le cerveau et il est les muscles. Je me sens juste terriblement inquiète…

Desmond me propose ensuite de me sustenter avec lui. Je mordille dans les brochettes et prends le verre d’alcool, du vin. Je prends une gorgée, restant sur mes gardes et regardant autour de moi. J’aimerais bien qu’Hector et Alaric soient là aussi… à quatre, je me sentirais un peu moins inquiète.

Puis Desmond me demande comment cela s’est passé au temple.

« Ça va, ça c’est bien passé. »

Puis je tente un peu d’humour afin d’éviter de céder totalement à la panique.

« Tisane le matin au réveil, tisane avant le dîner, tisane après le dîner, tisane dans l’après-midi, tisane avant et après le souper... Je crois que je n’arrête pas de pisser depuis que je suis au temple. Mais ça, ils m’ont remis sur pieds afin que je puisse venir me faire tuer ici. »

« La délivrance ? », je demande suite à sa question suivante.

Je vais éviter de faire de l’humour noir en disant que ça pour très bientôt, cette nuit avec un peu de chance une fois que je me serais fait tuer.

« Je sais pas exactement, pour le printemps… ça fait quatre lunaisons que je suis enceinte. »

Je ne suis même pas sûre de connaître le temps exact d’une grossesse humaine. Est-ce huit lunaisons ? Neuf, dix ? Je crois que c’est entre huit et neuf, mais je peux me tromper.

Et voilà qu’une idiote vient lui demander s’il pense que les saltimbanques vont vraiment exaucer leurs vœux ! Sérieusement, elle ne pouvait pas trouver quelqu’un d’encore plus stupide pour poser cette question ?! Et lui, bien sûr, de le lui confirmer. Moi, je les laisse dans leur fabulation.

Puis l’idiote repart glousser avec ses copines et Desmond me prend de court en me demandant quel serait mon souhait si nous gagnons. Si nous gagnons quoi ? Telle est la question…

« Je ne sais pas, je n’ai pas réfléchi à la question parce que je ne crois pas que quiconque puisse réalisé des vœux, sinon les Dieux... »


Je réfléchis un instant avant de reprendre :

« Le bonheur sur terre… Qu’on soit débarrassé de cette fichue fange. Mais à quoi bon rêver… »


Et puis après quelques secondes, je rajoute :

« Pouvoir effacer tous mes péchés, ce serait bien, aussi… oui, l’absolution. Mais je crois qu’un vœu pour le bien de tous serait préférable. Et vous, vous souhaiteriez quoi si l’on pouvait réellement avoir un vœu exaucé ? »

Je commence à avoir vraiment froid et à être de plus en plus mal à l’aise. Je finis de manger ma brochette et je reprends une gorgée de vin pour la faire mieux passer. Si j’ai toujours d’atroces nausées, j’arrive à manger mieux, avec bien moins de vomissements.

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MessageSujet: Re: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptySam 7 Nov 2020 - 21:30


Depuis combien de temps chacun était libre de déambuler dans cette pièce principale accompagnée de cette mélodie désagréable, bien trop, du moins, bien trop pour celui qui frémissait d’impatience de découvrir le spectacle de ceux qui l’avaient embauché. L’aubergiste avait accepté cette offre uniquement et seulement pour ça, lui-même était particulièrement enthousiasme à l’idée de voir cette représentation, de parcourir le lieu, de trembler de terreur pour autre chose que la fange. L’homme avait été surpris de voir cette femme enceinte, de voir également un homme aussi large, aussi grand. Mais n’avait-il pas eu le temps de s’en soucier, de s’en occuper, il y avait bien plus de monde que cet étrange duo qui ne semblait pas nécessairement en accord. Les invités semblaient rires, savourer le lieu, laissant leur doigt vagabonder sur les nuages de poussière, observant les toiles, les tableaux et ce qu’ils pensaient être des décorations sordides pour se voir tirer quelques frissons. Quelques artistes avaient fini par se glisser dans la foule, offrant quelques tours de passe-passe, aucunement digne des plus grands saltimbanques. Devant l’armement de certains, on a fini par venir lui murmurer quelques mots. Alors il c’est avancé au milieu de la foule, alors il a tourbillonné seul pour attirer les regards, faisant entendre sa voix sans qu’elle ne dénote d’aucune sorte d’hésitation :

- « Messieurs, mesdames » débuta-t-il en se raclant un peu la gorge « Il est bientôt grand temps d’assister à la représentation, pour éviter tout mauvais réflexe à cause de la peur, vais-je devoir vous demander d’abandonner vos armes juste par ici » il déambula pour ouvrir la porte d’une salle ou se trouvait plusieurs râteliers « Vous pourrez bien évidemment récupérer l’ensemble juste après votre parcours et qui sait, peut-être avant si la peur est bien trop forte et que vous souhaitez attendre dans cette pièce-ci » il étire ses lèvres dans un large sourire « mais n’oubliez pas, vous ne risquez rien, tout ça n’est que l’objet et la représentation de vos plus grandes craintes, n’est-ce pas ? »

Il c’était écarté pour laisser le temps à chacun de réaliser la demande, les armes imposantes et voyantes ne pourraient être dissimulées, les petites dagues avec un peu d’imagination. L’homme avait déjà un verre à la main et ne semblait nullement intéresser par l’idée de fouiller tout le monde. Quoique sans doute que la femme enceinte avait un côté séduisant, mais bon, devait-elle avoir un mari sans le moindre doute, peut-être était-ce même la montagne. Après avoir enchainé deux verres d’un liquide à l’odeur désagréable , il avait fini par tituber plus ou moins une nouvelle fois jusqu’au centre de la pièce, fallait-il bien évidemment établir les règles de conduite. S’assurant d’un coup d’œil plutôt large que l’ensemble des personnes avaient bien déposés les armes sur le râtelier, il reprit tout en verrouillant la porte pour dévoiler sa bonne volonté de maintenir le tout à l’abri.

- « Bien, bien, bien » bougonna-t-il en retenant un rot de s’échapper de ses lèvres « Maintenant que le plus important est réglé, vous pouvez débuter votre exploration, chaque pièce relève ses mystères et ses scènes, mais n’oubliez pas que tout ceci n’est que le fruit de votre imagination ou de vos propres peurs, n’est-ce pas ? eheheh »

Au même moment ce fut un cri qui s’échappa du haut des marches, alors qu’un bouffon faisait son apparition, secouant ses grelots dans un rire macabre qui provoqua un mouvement de recul à l’aubergiste. Un pas en arrière, simplement, avant qu’il en se frotte le ventre en secouant la tête, en haut des marches, l’amuseur venait à cracher du feu, dans une distance maîtrisée pour ne pas enflammer le lieu, néanmoins la chaleur des flammes devait sans la moindre hésitation venir caresser la peau de ceux qui n’en étaient pas loin. Quelques passes, quelques rires, quelques mouvements de danser, la scène avait de quoi tirer un côté rassurant, pour un artiste aussi connu, pour une troupe à la réputation aussi montante, le bouffon ne semblait pas particulière habile, mais il avait au fond des yeux quelque chose de dérangeant. Et alors qu’un deuxième venait une nouvelle fois rivaliser avec l’obscurité qui s’était définitivement installée, que les flammes donnaient l’illusion de s’enlacer. Au milieu de l’ensemble, ce fut un énorme baluchon qui s’enleva en haut des escaliers et qui dégringola jusqu’en bas des marches. Le drap qui l’enroulait se défit petit à petit, jusqu’à laisser entrevoir à ce qui s’apprêtait de près ou de loin à un corps. Les premiers cris s’échappèrent sans que personne ne puisse sortir, chacun semblait s’éparpiller dans toutes les pièces. Était-ce vraiment le fruit de l’imagination, les peurs, ou bien le corps d’un homme mort venaient bien d’atterrir juste là au milieu de la foule. L’aubergiste lui-même ne semblait plus aussi sûr de lui.

MDJ: a écrit:
(Coucou) Bonjour à tous. Tout d'abord, je tiens à vous remercier de votre première participation, cela fait plaisir de vous voir participer à cette animation.

Vous l'aurez compris, on rentre dans le sérieux, mieux, deux nouvelles zones sont désormais ouvertes : la grange et le jardin.

Les cracheurs de feu ce sont amusés, on vous à retiré vos armes, la porte est désormais fermé et ce qui ressemble de près ou de loin à un cadavre dévale les marches. On murmure qu'il s'agit d'un vrai corps, a vous de voir la croyance de votre personnage, ses actions. Un léger vent de panique vient pourtant animer les personnes présentes.

- Il fait nuit dehors ;

Bon voyage !

\!/ Notre prochain passage pour l'avancée contextuelle et l'ouverture de nouvelles situation de jeux sera, au plus tard; le 14 novembre en soirée. \!/

/!\ Vous pouvez à tout moment rejoindre l'animation, il suffit de reprendre avec les différents posts d'animation en prenant en compte l'ensemble /!\

En espérant vous voir en grand nombre pour faire vivre cette zone éphémère, bons jeux ! jocolor

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Desmond de Rochemont
Desmond de Rochemont



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MessageSujet: Re: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptyDim 8 Nov 2020 - 0:38
Ainsi donc elle enceinte de quatre lunaisons elle donc fait la moitié du chemin, si je me souviens bien des rares fois où j’ai un entretien avec mon père et que ce sujet a été abordé. En tout cas les tisanes lui font du bien et je note cette information pour l’avenir, on ne sait jamais. D’ailleurs je n’ai pas réussi à la mettre en confiance et je sens toujours une certaine inquiétude dans ses paroles. Mais je n’ai pas vraiment le temps de m’y attarder car elle répond à ma question par un souhait complètement idiot et je la regarde avec un peu de peine :

Vous savez que les saltimbanques ne sont pas les Trois ? Il faut leur demander une chose dont ils sont capables, c’est quand même assez simple comme système.

Je tourne la tête de gauche à droite, pour bien lui faire comprendre que rêver ne sert à rien et qu’il faut qu’elle retourne le plus vite à la réalité. Ça tombe bien car à peine ai-je fini ma phrase qu’un homme prend la parole et nous indique que nous devons laisser nos armes dans les râteliers prévus à cet effet. Je le regarde méchamment mais il s’est écarté et comme je n’ai pas trop le choix, je pose mon épée en indiquant à la jeune femme :

Ne craignez, je peux toujours broyer des crânes à main nues.

C’est en effet, une de mes plus grandes fiertés et je le fais à chaque fois que l’occasion se présente. J’ai également compris une chose, je ne vais pas devoir combattre mais juste visiter le manoir, et je perds si j’ai trop peur pour tout explorer et que je passe la soirée dans cette pièce, j’indique à donc Rosen à voix basse :

L’épreuve ne me semble pas bien difficile.

Juste après avoir prononcé ses mots, un homme bizarrement habillé fais son entrée en crachant du feu, ce qui est assez impressionnant, j’aimerais pouvoir faire la même chose, car cela doit être très efficace en combat. Mais à peine ai-je le temps d’apprécier le spectacle, qu’un gros paquet est jeté dans les escaliers finissant sa course à quelques mètres de moi.

Je ne comprends pas le pourquoi de cette agitation, comme si les invités n’avaient jamais vu de cadavre ! Le but étant de faire peur, c’est tout à fait naturel de balancer ce genre de chose et peux importe qu’il soit vrai ou faux, cela ne change pas grand-chose. Je jette un coup d’œil sur la bande de jeunes filles, pour savoir comment elles réagissent et voyons que je leur porte de l’intérêt, elles s’approchent de nous, pour nous demander d’une petite voix :

On ne veut pas rester ici, nous avons vu une grange juste à côté, seriez-vous d’accord pour nous y accompagner ?

Ces trois jeunes femmes sont vraiment charmantes et me font moult sourires, j’ai donc bien envie de les accompagner, toutefois, je ne peux pas laisser la femme d’Hector seule, c’est pourquoi je lui demande :

Laissons là ce cadavre et allons prendre un peu d’air, voulez-vous ?
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AlaricGarde de Sombrebois
Alaric



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MessageSujet: Re: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptyLun 9 Nov 2020 - 20:16
Alaric attrapa une affiche qui manqua de s’écraser sur son visage. Il l’avait vue tournoyer, au rythme du vent, dans les faubourgs, décollée d’un mur défraîchi d’une des tavernes du coin. Plissant les yeux comme s’il pouvait discerner les majuscules inscrites sur le parchemin, il observait les caractères qu’il était incapable de lire. Cependant, il lui semblait avoir déjà vu cette affiche un peu plus tôt, lorsqu’il était arrivé aux portes de Marbrume. Quelques chiffres étaient inscrits, entourés de lettres mystérieuses. Une date, lui semblait-il. Le 15 décembre s’il avait bien compris. Aujourd’hui.

Malgré l’heure avancée, une certaine agitation régnait dans les faubourgs. Un rassemblement s’opérait auprès d’un convoi, prêt à partir. À côté, un jeune garçon appelait à monter à bord, promettait frousses et peur bleue, frissons et hurlements. Alaric haussa un sourcil. Le monde n’était-il pas assez effrayant ? Qu’importe, il avait mieux à faire dans la capitale. S’enquérir de la santé d’une jolie sergente, par exemple. Il s’apprêtait à s’en détourner, lorsqu’il crut reconnaître une silhouette. Ou deux.

- Rosen ? murmura-t-il, plus pour lui-même.

S’il n’avait pas rêvé, la baronne de Sombrebois venait de s’installer dans la charrette, en compagnie de son garde du corps, Desmond de Rochemont. Le soldat les savait tous les deux montés à la capitale car la blonde avait besoin de soins. N’était-il pas temps de rentrer, plutôt que de participer à une macabre animation ? Il hésita une fraction de seconde, le temps qu’une paluche sur pose sur son épaule.

- Alors, mon garçon, t’veux aller voir le manoir ?
- Euh, je… Je ne sais pas.

L’homme qui lui faisait face devait avoir une quarantaine d’années vu ses tempes grisonnantes. Une moustache fournie mangeait ses lèvres, même si Alaric distingua un sourire édenté, mais chaleureux.

- Va pas t’entasser là-dedans, va ! Viens ‘vec nous ! Mes filles s’ront ravies d’avoir une aut’ compagnie que leur vieux père !

Le mercenaire suivit des yeux le regard du gaillard. Dans la calèche se tenaient deux jeunes femmes, plus jeunes que lui. Elles lui offrirent des sourires plus agréables à regarder que celui de leur père, l’une tapotant la place vacante à côté d’elle. Il bafouilla quelques paroles incompréhensibles, sursauta presque lorsque le convoi officiel en partance pour le manoir annonça qu’il ne prendrait plus d’autres passagers. Merde. Je suis pourtant sûr que c’était Rosen. Pourquoi Desmond voudrait l’emmener là-dedans ? Que mijote Victor, encore ? Après avoir adressé un regard désolé aux murailles de Marbrume, il offrit un sourire crispé à son interlocuteur.

- D’accord, pourquoi pas.
- À la bonne heure ! C’omment tu t’appelles ? Moi c’est Dominique, mais tu peux m’appeler Dom ! Je te présente Anastasie et Javotte. Allez, monte petit !

Après s’être présenté, il monta à bord de la calèche. Anastasie – s’il avait bien identifié le regard de Dom – se colla instantanément à lui. Aussitôt les deux sœurs – qui se ressemblaient comme deux gouttes d’eau – l’assaillirent de questions, désirant savoir à tout prix ce qu’un « si beau jeune homme » faisait seul dans les faubourgs. Alaric adressa une prière aux Trois afin que le trajet ne soit pas trop long puis entreprit de leur répondre, manquant de tomber à plusieurs reprises, tant il était sur le bord de la calèche.

***

Les Trois durent entendre ses vœux car le manoir n’était pas très loin des faubourgs, simplement excentré. Après avoir posé ses pieds sur la terre ferme, Alaric remercia Dom, adressa un sourire aux jumelles et prétexta qu’il devait voir quelqu’un pour les distancer. Tel un chat, il étira ses muscles endoloris et rejoignit la foule, amassée aux portes du bâtiment délabré. Il fichait la chair de poule, sa silhouette découpée dans la nuit tombante, entourée de cliquetis inquiétants.

Les spectateurs s’engouffrèrent dans la bâtisse, le soldat jouant des coudes pour ne pas y pénétrer en dernier. Derrière demeuraient Dom et ses deux filles, devant sans doute Rosen et l’armoire à glace de Rougelac. Le monologue du maître de cérémonie lui glaça le sang : dans quoi s’était-il encore embarqué ? Il trouvait le thème de cette soirée de très mauvais goût…Il crut apercevoir l’imposante stature de Desmond à l’autre bout de la pièce et s’avança avant de tomber nez à nez avec Anastasie. Ou Javotte ?

- Tu n’as pas trouvé tes amis, Alaric ? On peut faire la visite ensemble. Tu as peur ?

Il sentit ses mains moites saisir les siennes.

- Non, bien sûr que non, affirma-t-il.

Pourtant, la nouvelle règle dictée par l’homme en cape ne lui inspira guère plus de confiance. Il n’était pas près à se débarrasser de sa dague acérée, cachée sous son armure de cuir.

Lorsqu’un rire macabre retentit, il sentit Javotte – ou Anastasie ? – raffermir sa prise et se coller un peu plus, apeurée. Alaric soupira de soulagement, en constatant qu’il ne s’agissait là que d’un bouffon. Cracheur de feu, tout de même. Il tenta de rassurer la jeune femme, plus pour qu’elle s’éloigne que pour réellement l’apaiser, mais il n’obtient qu’un sourire en retour, ses mains toujours prisonnières des siennes.
Son cri lui déchira les tympans lorsqu’un prétendu cadavre dégringola les marches du manoir. La foule entière eut un mouvement de recul, tandis qu’Alaric grimaçait.

- Calme-toi, lui conseilla-t-il, ça ne doit pas être un vrai corps…

Mais il n’en était pas certain. Toute cette mise en scène était horrible. Les Trois ne permettraient pas que l’on souille un mort de la sorte, ces saltimbanques, aussi fous soient-ils, n’auraient pas osé commettre un tel péché… Si ? Il aurait voulu aller vérifier, en avoir le cœur net. Certains téméraires s’approchèrent d’ailleurs du macchabée afin de prouver qu’ils étaient les plus courageux de la salle. Alors, malgré lui, mais parce que la situation l’exigeait, il lui murmura :

- Reste près de moi.

Il ignora le visage rayonnant qui lui répondit, préférant se concentrer sur la place de sa dague, cachée dans son dos. Si ce cadavre se relevait, dans un espace aussi confiné… Ce serait une véritable boucherie. En parlant de boucher… Il aperçut Desmond ouvrir une porte sur le côté et, il en était certain désormais, la blonde qui le suivait ne pouvait être que la baronne de Sombrebois. Si le chien de Victor voulait lui faire du mal… Se frayant un passage parmi les spectateurs, il entraîna la jeune femme à sa suite et ouvrit la porte à son tour.


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Dominique parle en #fffff
Javotte (ou Anastasie ?) parle en #cc33ff
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Maître de JeuAdministrateur
Maître de Jeu



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MessageSujet: Re: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptyDim 15 Nov 2020 - 3:01
Le cadavre qui avait été jeté en bas des escaliers fut accueilli avec plus ou moins d'intérêt par la masse de badauds ébaubis se pressant en contrebas de la volée de marche. Certains s'égosillèrent, babillant à qui voulait l'entendre que c'était un spectacle macabre, odieux et ô combien horrifique. Néanmoins, pour la plupart, ces discours sonnaient aussi creux que faux. Les sourires en coin et les yeux illuminés de ces visiteurs démontraient leur intérêt pour le spectacle, qu'importe le triste sort de cet inconnu. D'autres partirent rapidement aux détours des couloirs du manoir, se perdant dans le dédale s'offrant désormais et dorénavant à eux. Difficile à dire si ceux-ci s'éclipsaient pour éviter de rester dans cette pièce bondée, où un piège aurait tôt fait de les menacer, ou simplement parce qu'ils cherchaient les frissons du plaisir coupable de la peur et de l'horreur.

Finalement, une pléthore nettement moins conséquente fronça des sourcils, perdant de leur superbe devant cet incongru spectacle d'un mort jeté sans aucune dignité. Ont leur avait promis une terreur sans borne, certes, mais aucunement un acte aussi odieux et abject, si loin de la magnanimité des Trois ! Le tenancier fut de ce nombre. Triturant sa moustache nerveusement, sa seconde main à la ceinture, celui-ci regardait ce corps abandonné, hésitant entre s'approcher et continuer son service. Par la Trinité, les saltimbanques ne lui avaient pas parlé de cela ! Oui, bon, d'accord. Ceux-ci n'avaient pas mentionné grand-chose. Néanmoins, cela sortait pour le moins de l'ordinaire !

Lui qui avait été si heureux de prendre une minime part aux prémices du spectacle, grâce à son discours, déchantait rapidement. Était-ce réellement un faux cadavre ? Cela ne pouvait en être un vrai !... Non ? Après tout, la troupe de saltimbanques était connue dans le dernier bastion de l'humanité. Jamais il ne s'abaisserait à ce genre de morbide spectacle, non ? Remontant son pantalon menaçant de tomber, bombant son torse- ou plutôt son ventre proéminent-, le gros et gras aubergiste s'ébroua. "Allez, du nerf, Arthur !" Murmura-t-il pour lui-même, s'avançant vers le corps pour voir ce qu'il découvrirait.

S'arrêtant de respirer, suffocant quasiment à la vue de ce sang et de ce mort plus que réel, Arthur se mit à jeter des regards paniqués autour de lui, appelant deux de ses gars en vitesse. "Vite ! Débarrassez-moi de ça. Mettez-le dans la pièce fermée avec les armes." Faisant les cent pas, tentant de donner le change à l'auditoire, de faire continuer le service, tout en murmurant des prières silencieuses aux déités, le replet personnage ne comprenait plus ce qu'il se passait ici ni ce qui leur était réservé pour la suite. De ce qu'il avait pu voir, le corps était frais. Le trépassé était même un jeune homme semblant dans la fleur de l'âge. Un sourire carmin avait marqué son cou, balafrant à tout jamais sa dépouille.

Voyant revenir ses deux lascars, tout aussi secoués que lui, il les interrogea d'un signe de tête. Derrière leur mine déconfite, leur regard présentait un trouble encore plus grand que le sien; preuve s'il en est qu'ils avaient fait une nouvelle découverte. "Qui a-t-il ?" Leur demanda-t-il d'une voix beaucoup trop nerveuse à son goût. "Les armes ont disparu, patron." Interdit et indécis, le regard vitreux devenu paniqué, tandis que le tenancier se sentait devenir proie devant un prédateur inconnu, il gémit sans proférer la moindre parole. Bon sang, mais que se passait-il dans ce manoir ?!

◈ ◈ ◈

Ne sachant trop que faire, le tenancier avait continué le service, cachant son malaise et ses peurs sous une bonhomie encore plus prononcer. Pour le coup, il ne restait plus grand monde dans le hall d'entrée, lui permettant d'enfouir ses peurs loin des regards des gens. Néanmoins, peu à peu, la salle commençait à se remplir de nouveau. Plusieurs personnes revenaient des étages et des pièces, le teint hâve et blême, décrivant des scènes d'horreur qui n'avait rien d'un spectacle, mais qui était particulièrement réelles. Ici, une femme parlait d'un endroit ou un corps écorché trônait sur une table, comme offert en guise de banquet. Là, un fermier mentionnait qu'une hache avait voltigé à quelques centimètres à peine de son faciès, maculé d'un sang qui n'était pas le sien. Dans le coin, une mondaine présentait le fait qu'elle avait croisé un individu, qui avait tenté de se jeter sur elle en lui promettant mille sévices. En outre, déjà, certaines personnes avaient disparu, à tout le moins séparées de leur groupe...

Dès lors, peu à peu, la peur prenait le dessus. Les plus grands irréductibles de l'auditoire présentaient l'idée que c'était ce qui était attendu au travers de la festivité. Éveiller la peur, tout simplement ! Ceux qui avaient vécu ces situations en doutaient de plus en plus. Qui se cachait derrière le mal rampant et lancinant qui les menaçait tout un chacun dans ce manoir... ?

Comme un coup de tonnerre, une porte s'ouvrit en grand, laissant passer une femme portée par un homme. Son cri de douleur suscita l'attention de tout le monde. Ensanglanté, il lui manquait un pied. "Que se passe-t-il ?" Questionna un jeune homme inquiet. "Elle doit faire partie des saltimbanques, c'est la continuité du spectacle, fiston !" Répondit un vieil homme à la mine patibulaire. Rien n'était moins certain...

Déposée sur une table, le regard fou de douleur, cette dernière babillait un discours incompréhensible. Toutefois, de sa main ensanglantée, elle traçait des signes étranges sur son avant-bras... tentait-elle d'écrire, vaincue par des maux l'empêchant de le faire convenablement ? Nul ne le savait. Mais une chose était certaine; la folie avait pris racine dans son esprit. Comme dans celui de tout le monde...n'est-ce pas ?

MdJ a écrit:
Bonjour à tous ! Coucou

Voilà l'avancée contextuelle. Le doute n'est plus permis ! La situation n'est guère sous contrôle. Difficile d'y voir ou d'encore croire à un simple spectacle. Qui se cache derrière la situation ? Inconnu.e.s ou saltimbanque ? Allez savoir...

\!/ Notre prochain passage pour l'avancée contextuelle et l'ouverture de nouvelle situation de jeux sera, au plus tard; le 21 novembre en soirée. \!/

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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptyDim 15 Nov 2020 - 22:01
À peine revenu dans la grange, je me fais alpaguer par Alaric, qui se permet de m’engueuler comme du poisson pourrit avant de vouloir retourner dans le hall avec sa greluche. Je sors avec lui et je lui dis :

Tu n’as aucun ordre à me donner, Rosen m’a suivi de son plein gré et je te rappelle que l’on est en plein dans un jeu, un jeu calme où l’on ne fait que se balader.

Je lui montre le bâtiment que nous venons quitter de la main, en lui précisant :

Tout ceci n’est qu’une vaste blague et les plus courageux auront droit à un prix ! Tu as vu les gardes à l’entrée, l’endroit est sécurisé et mon épée est à une centaine de mètres d’ici. Je te le répète, il ne peut rien nous arriver, et je compte bien continuer à explorer.

Je regarde autour de moi, le jardin est situé non loin, mais il semble entouré de haut mur et l’entrée doit se faire par l’intérieur, j’indique donc aux trois personnes qui m’accompagnent :

Je vais passer par le hall mais je ne compte pas y passer la nuit, Rosen choisira si elle veut rester avec toi, ou partir avec moi, mais le choix lui appartient.

Joignant le geste à la parole, je passe la porte menant dans la pièce de notre arrivée et quand j’entre, je remarque immédiatement deux choses, le cadavre jeté dans les escaliers a disparu et une femme ensanglantée est allongé sur une table. Au début, je pense tout d’abord à une blague où a un accident, mais aucune chute ferait perdre un pied et le sang est bien réel, d’ailleurs, la représentante du sexe faible, n’a plus beaucoup de temps devant elle, elle devrait bientôt rejoindre les Trois.

Je ne peux m’empêcher de dire :

C’est quoi ce bordel ?

Et comme personne ne semble être capable de me répondre, je me précipite vers l’homme qui nous a demandé de déposer nos armes et je lui demande d’un ton très dur :

Je veux les clés de la porte où sont entreposé les armes, et je les veux maintenant !
Lancer de dés:

Il me regarde avec des grands yeux et me dit d’une petite voix :

Les armes ont disparu.


Je me précipite dans la pièce qui n’est plus fermé et à part le cadavre lancé en début de soirée, il n’y a plus rien. Je vois également qu’il s’agit bien d’un vrai cadavre, personne de vivant ne pourrais avoir la tête tournée comme cela. Je casse rapidement une table en mauvais état trônant au milieu de cette pièce et je récupère un des pieds, ce n’est pas aussi mortel qu’une épée, mais cela fera l’affaire.
Je peux ainsi rejoindre mon groupe et je suis interpellé par les trois jeunes femmes qui se jettent à mon cou m’implorant :

Sauvez-nous sire Chevalier !

Mais je n’ai pas le temps de jouer et je leur dis rudement :

Asseyez-vous à cette table et ne bougez plus.

Elles ne sont clairement pas ma priorité, je dois protéger la femme d’Hector à tout prix, si je ne veux pas avoir d’ennui avec Victor et je me mets devant elle, défiant du regard quiconque oserai l’approcher, tout en lui disant :

Si vous avez une idée, je suis preneur.
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Rosen de SombreboisBaronne
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MessageSujet: Re: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptyLun 16 Nov 2020 - 4:15


Un souffle de démence
Rosen, Desmond...


Alaric - crispé et boudeur comme un enfant qu’on forcerait à finir sa soupe - au fur et à mesure des prédictions, a commencé à s’impatienter. Il peut bien essayer de leurrer la sorcière, mais moi, je sais qu’elle a touché juste sur pas mal de choses et cela m’a fait sourire, parce que quelques minutes plus tôt, c’est moi qui était à la place du garde à serrer les poings en entendant la bonne femme déballer ma vie comme un stupide conte.

Alaric se montre alors désagréable envers elle, allant même jusqu’à nous intimer, à moi et à sa nouvelle camarade, de le suivre pour quitter la grange. Avec joie ! Le nez me pique dans cette puanteur macabre et j’ai hâte de retrouver un peu d’air frais.

Et alors que je le suis, je rentre dans un cadavre en poussant un cris de frayeur. Bordel ! Alors que la camarade d’Alaric lui demande si ça va et qu’il lui donne une réponse bateau, de mon côté, je repose ma main sur son épaule avant de lui dire doucement :

« Tout à l’heure, c’est moi qui était à ta place. Je sais ce que ça fait d’entendre parler d’un passé qu’on aimerait juste ne jamais avoir vécu. »

Certainement bien plus que lui pour ma part, d’ailleurs. Et j’ai été encore plus acerbe que lui, je le crois bien. Alors je ne pourrais pas le blâmer d’être bouleversé. Et puis… j’aime pas ce sourire édenté. Elle me file la chair de poule cette vieille bique. Et puis… elle fait partie de ces scélérats de saltimbanques qui ont organisé… cette chasse à l’homme !

C’est alors qu’Alaric s’en prend à Desmond, et voilà, c’est bien les hommes, ça ! On est clairement dans une situation de danger, et voilà ces deux-là en train de se chicaner ! Mettez deux femmes ensembles, et nous ne cesserons pas de jacasser, n’est-ce pas messieurs ? Mais mettez deux hommes ensemble, et c’est le conflit assuré. Ça ne sait pas se tenir deux secondes !

Alaric a donc quitté la grange avec Anastasie, et nous l’avons suivi avec Desmond jusqu’au hall. Au moins sommes nous sortis de ce sinistre charnier aérien.

Desmond dit ensuite qu’il ne m’a pas forcée à le suivre, et ne semble toujours pas réaliser dans le merdier dans lequel nous nous trouvons. C’est alors, qu’enfin, voyant une femme ensanglantée et sérieusement blessée dans le hall, il semble soudainement réaliser.

A la bonne heure ! Il demande alors son arme, mais voilà qu’on lui répond qu’elles ont toutes disparues ! Moi je regarde la femme estropiée qui s’agite – nous offrant un fond sonore oppressant dans ce cadre déjà sacrément oppressant - en essayant de faire quelque chose sur son avant-bras. Mais quoi ? Quelque chose m’échappe…

Les drôles de dames de Desmond reviennent se jeter à son cou, lui, s’arme avec le pied d’une table en venant se placer devant moi pour me protéger après avoir laissé ses admiratrices en plan à ladite table. Moi, je m’assieds un instant par terre pour me reposer. Je ne dois pas faire trop d’efforts, rappelons-le. Mais je suis au bord de l’hystérie, je crois.

« Si vous avez une idée, je suis preneur, demande-t-il.
- Desmond… je suis sincèrement ravie de voir que vous venez de comprendre dans quel merdier vous venez de m’amener, je réponds en prenant le temps de respirer profondément pour ne pas gueuler, la tête entre mes mains. Parce que oui, je sais, les informations ne montent pas très vite dans votre petite tête de linotte, n’est-ce pas ? Un jeu vous dites ?! Certainement, c’est notre vie qui est en jeu ! Un jeu calme ? J’en suis moins sûre pour ce coup-là. Mais nom d’un chien, Desmond, faites un effort maintenant pour l’amour du ciel ! Maintenant, il est temps de faire le point. D’une, je vous ai suivi parce vous ne m’avez aucunement expliqué concrètement et que c’était censé me faire une occasion de prendre un peu l’air. Vous m’avez parlé d’un spectacle, de joutes ou je ne sais quoi ! »

Je fais une pause le temps de pouvoir calmer ma voix tremblante, pinçant l’arrête de mon nez en expirant un bon coup. Je crois que je vais gerber. Ou hurler. Ou gerber en hurlant !

« Maintenant, il se trouve que nous sommes enfermés dans un coupe-gorge où nous risquons à chaque instant de rejoindre la liste de ces nombreux cadavres que nous venons de croiser, aux mains de fous à lier qui ont volé tout un stock d’armes. Alors non, Desmond, on ne se sépare pas ! C’est bien clair ? On reste groupés. Et on suit Alaric. Ça reste notre chef de la garde et le plus à même de prendre les meilleures décisions dans un moment comme celui-ci. Vous en avez assez fait comme ça pour aujourd’hui, alors pas de protestations. Faites preuve de bon sens et de discernement ! »

J’adresse ensuite à tout le monde :

« Pas de cris, pas de pleurs, pas de conflits, on reste vigilants et sur nos gardes. La moindre seconde d’inattention pourrait nous être fatale... »

Et puis je me retourne vers Alaric pour lui demander :

« S’il te plaît Alaric… dis-moi que tu as gardé une arme sur toi. »


Et à ce propos, je sors ma dague de sous ma robe.

« Je crois que c’est le moment de les sortir... et si…. et si on… »

Je me redresse péniblement en soupirant. Ah, que j’aimerais être en train de me reposer, bien au chaud dans ma chambre de soin au temple au lieu de risquer ma vie ici… à écouter le putain de baragouinement hurlant de cette connasse !

« Et si elle la fermait deux minutes !
Je me mets à gueuler. On pourrait peut-être réfléchir, putain de bordel de merde ! On ne s’entend plus pens… »

Oh putain… et c’est là que je réalise brusquement, m’interrompt net dans ma gueulante. Me relevant en montrant la victime blessée d’un doigt tremblant, j’affirme alors :

« Ce sont des bannis... Ce ne sont pas des saltimbanques. Regardez-là, elle essaie de marquer son bras pour nous le faire comprendre… »

Je passe une main sur le bas de mon dos en grimaçant pour me redresser et une autre main sur ma tête.

« J’aimerais rester dehors… on y respire mieux, hein ? On pourrait se cacher dans un buisson jusqu’à demain… Non ?? On pourrait grimper dans un arbre… Oui, oui ! On pourrait, on pourrait même... J’ai plus envie de voir tout ça ! Je veux… je veux sortir d’ici putain de merde ! »


Je suis prise d’une violente quinte de toux. Ça y est, je vais vraiment vomir cette fois. Je me tords en avant, mains repliées sur le ventre, pour rendre mes humeurs.

« Putain de merde... j’en ai assez. Comme si je ne gerbais pas déjà assez comme ça ! »

Je renifle, m’essuie mon nez du poignet un peu brusquement, puis pose mes mains sur mes genoux fléchis. C’est alors que je le sens. D’un coup, sans crier gare. Un subtil mouvement… un peu comme une vague et la caresse arachnéenne du bout des ailes de multiples papillons. Je ne sais plus trop si j’ai envie de rire, de crier, de pleurer.

« Il a bougé... », je dis alors, pantoise, en posant ma main sur mon ventre.

Comme si c’était bien le bon moment pour ça... Ah, ya pas a dire. Cet enfant en aura vécu des carnages macabres… et il choisi bien son moment pour son premier mouvement. Si c’est pas un enfant d’Etiol celui-là aussi !

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Lothaire FerboisGuérisseur
Lothaire Ferbois



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MessageSujet: Re: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptyMer 18 Nov 2020 - 20:30
-Ecartez-vous !

Une silhouette se détachait alors du groupe de badauds effarés par la tournure des évènements. Un homme sans âge, la paupière tombante mais l’œil vif et acéré, pointait du doigt la femme agonisante.

-Je suis guérisseur, je suis rebouteux, dit-il en écartant un autre de ces invités hagards, laissez-passer !

S’accroupissant autour de la blessée, il scrutait chaque détail, chaque indice, faisait pression contre la blessure à l’aide de son mouchoir en toile, faisant fi du liquide vermeil et poisseux qui maculait peu à peu ces mains. Tiendrait-elle cette nuit ? Peut-être pas, mais ce n’était pas une raison pour ne rien tenter. Celle-ci savait des choses, faisait-elle bien partie du groupe de saltimbanques comme d’aucuns l’avait affirmé ? Cela valait le coup d’au moins tenter cette carte. Qu’elle tienne merdre, qu’elle tienne.

-Par le Sang des Trois, était-ce des bannis ? Les saltimbanques sont des bannis ? Remuez la tête doucement, ne faites surtout pas de geste brusque.

Ce qui l’avait décidé à s’offrir cette petite sortie nocturne dans cette attraction improvisée ?  Une impulsion subite, une envie de se distraire, à vrai dire, il n’en savait trop rien. Malgré ces aspirations à une vie harmonieuse, réglée et rangée, confinant au monotone et à la monomanie, il était pris, dans ces moments, d’un besoin irrépressible de nouveauté, de changement. Son esprit était ainsi fait, il lui fallait de l’imprévu.

Et croyez bien qu’il as eu sa dose de frisson, entre le corps jeté du haut des escaliers et les deux bien maladroits cracheurs de feu, dont les langues de flamme ont chatouillés quelque nuques peu réactives.

Dans la cacophonie ambiante, mêlés d’hurlements, d’insultes et de cris de panique, l’une des plus nobles invitées, celles aux belles boucles blondes et apparemment grosse d’un enfant, avait affirmait que la petite âme qu’il essayait de retenir entre ces mains cherchait à leur signifier quelque chose. C’était les bannis, oui, les bannis ! Les signes qu’elle essayait de tracer sur son bras, avec son propre sang, il fallait qu’il en soit sûr. Ça ne pouvait qu’être celui-là !

 A moins que…

-Ou est passé l’autre cadavre ?, s’exclama vivement le médecin.

Cela ne pouvait pas, cela ne pouvait pas. Il tâtait le bras de l’agonisante, la secouait aux épaules pour la maintenir éveillée. Il ne fallait pas qu’elle défaille avant son ultime question.

-Le signe, le signe que vous essayez de tracer. C’est une morsure ? Une morsure de fangeux ?

 Les perspectives harmonieuses, les divins plans dessinés par ces grands architectes qu’étaient les Trois, toute cette tradition pluriséculaire d’ordre et de justesse, tout cela était à présent bon à jeter avec cette terrible épreuve que leurs envoyaient les Providences.

Le moindre corps non incinéré, non décapité ni même démembré pouvait se révéler être une arme bien plus dangereuse que n’importe quel reître ou coupeur-de-gorge expérimenté. Ils n’oseraient pas aller jusque-là, ces maudits gueux ? Mais quel serait leur but ? Terroriser la population de Marbrume ? Viser une ou plusieurs têtes parmi les honnête gens, comprendre le sang bleu ? Peut-être bien mais en attendant, c’était leur survie à tous qui était menacée.

Citation :
Coucou à tous, je profite de cette belle animation pour m'inviter :p

N'hésitez pas à me dire si quelque chose manque dans mon post d'introduction.

Concernant les actions de Lothaire, il s'agenouille auprès de la femme ensanglantée et essaie de la garder le plus longtemps possible en essayant de compresser son mouchoir contre la plaie, histoire de retenir le sang. Très glamour, je sais. Il en profite également pour vérifier la théorie de Rosen, quant à savoir s'il s'agit d'une attaque de bannis, ou bien si elle essayait de les prévenir d'une menace inconnue en lien avec la morsure de la Fange.

J'imagine que je vois effectuer un lancer de dée du coup ?
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AlaricGarde de Sombrebois
Alaric



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MessageSujet: Re: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptyJeu 19 Nov 2020 - 20:54
Elle l’a suivi de son plein gré. Une balade tranquille ? Est-ce que Desmond se rendait compte des inepties qu’il proférait ? Lorsqu’une vieille folle déblatérait des prévisions ridicules en-dessous de membres décharnés, on se trouvait rarement dans un lieu calme, paisible et hautement sécurisé. Certes, peut-être s’agissait-il là d’une terrible – stupide – mise en scène, mais dans tous les cas, ce n’était pas l’endroit pour une femme enceinte. D’autant plus que la grossesse de Rosen n’était pas des plus roses. C’était bien pour cette raison qu’elle s’était rendue à Marbrume, non ? Il aurait dû l’accompagner à la place de l’armoire à glace. Pourquoi n’en avait-il rien fait, déjà ? Parce qu’il avait dans l’idée de revoir Sydonnie et qu’il n’aurait peut-être pas pu la revoir s’il accompagnait la blonde… Bon, c’était un peu égoïste. D’autant plus que la baronne de Sombrebois avait tenté de le réconforter, après les prédictions de la voyante. Il n’avait pas entendu ce que cette dernière avait prédit à l’épouse d’Hector, mais apparemment, elle en était ressortie tout aussi touchée.

- Je crois que tu as mal compris, finit-il par répondre à Desmond, tandis qu’ils regagnaient le hall d’entrée. Tu ne peux pas sortir d’ici avant demain matin.
- On va pouvoir dormir ici ! renchérit Anastasie.

Il n’échappa pas à Alaric que la roussette se colla un peu plus à lui pour ponctuer cette phrase.

- Donc le choix ne lui appartenait pas quand tu as décidé de l’emmener, mais pour quitter le manoir, elle a le droit de choisir, releva Alaric, le ton acerbe.

La suite des événements s’enchaîna très vite. La vue de cette femme, le pied coupé et criant à l’agonie augmenta le rythme cardiaque du soldat. Anastasie, qui avait tenu bon jusque-là, fondit en larmes. Ses sanglots intarissables étaient entrecoupés de phrases incompréhensibles, parmi lesquelles Alaric reconnut les prénoms de son père et de sa jumelle. Il était vrai qu’ils les avaient perdus de vue depuis leur entrée dans le manoir. Le clou du spectacle fut l’aveu d’un des organisateurs concernant les armes des participants. Si la situation n’avait pas été aussi délicate, Alaric aurait ri face au visage décomposé de Desmond. L’homme de Victor avait sans doute compris qu’il s’était trompé sur toute la ligne. Il hésita à faire une remarque sarcastique sur le pieux en bois nouvellement créé par le noble, mais n’en fit rien. Il ne tenait pas à aggraver les choses. Rosen avait affirmé sa façon de pensée et avait rendu ses pleins pouvoirs au jeune soldat. Une bonne chose de faite : il avait bien dans l’idée que tout le monde sorte vivant de ce foutu manoir.

- Bien sûr que j’ai gardé mon arme.

Il ne se séparait jamais de sa dague acérée. Il était vrai qu’il n’avait plus eu l’occasion de se battre au corps à corps depuis un bon bout de temps, mais il avait de bons réflexes et une souplesse parée à toute épreuve. Il saurait planter son ennemi si la situation l’exigeait.

- Calmez-vous, toutes les deux ! énonça-t-il d’un ton ferme, tandis qu’Anastasie gémissait toujours et que Rosen, malgré ses propos quelques minutes plus tôt, se lançait dans une véritable crise d’hystérie. On reste sur nos gardes, et…

Au même moment, un guérisseur s’annonça et rejoignit la mourante à toute vitesse. Alaric le reconnut aussitôt : c’était le rebouteux qu’il avait rencontré à Marbrume. Celui qui lui avait annoncé que les rescapés étaient malades… Un flot de souvenirs ressurgirent. Il semblait que la mort n’était jamais loin, lorsqu’il venait dans la ville fortifiée… Ses poings se serrèrent, alors qu’il toisait l’homme ausculter – interroger – la patiente. Rosen avait lancé l’idée que les saltimbanques pourraient être des bannis, mais lui-même était peu sûr de cette affirmation. Ou plutôt, il n’osait y croire.

Il lâcha la main d’Anastasie, la poussa doucement vers Rosen – toutes deux étaient ainsi derrière Desmond – et, en silence, il se rapprocha de la femme et du guérisseur avant de dévisager l’homme qui l’avait amenée dans ses bras.

- Et vous ! Racontez-nous ce qu’il s’est passé ! ordonna-t-il.

Citation :
Bienvenue chez les fous, Lothaire Wink
Ne sachant pas si le gaillard a des infos croustillantes, je laisse au MJ le soin de réaliser un dé de charisme pour Alaric !
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Desmond de Rochemont
Desmond de Rochemont



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MessageSujet: Re: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptySam 21 Nov 2020 - 15:14
Et voilà, ce sont bien les femmes qui font ce genre de réponse, je lui fais une juste une petite demande, sollicitant son avis pour sortir d’une situation difficile et au lieu de me soutenir, j’ai droit à des nouvelles accusations. Comme si j’étais le seul à être tombé dans ce piège, tous les gens aux alentours ont fait la même erreur que moi, y compris le très sage Alaric, qui malgré tout ses super talents à juste sur lui une petite dague.

J’ai d’ailleurs droit à une petite pique de ce dernier qui considère que j’ai carrément enlevé Rosen, qui bien sûr ne me défend pas. Je vais arrêter d’aider les gens car ça me tombe toujours dessus, la mauvaise foi des gens est tout simplement incroyable.

Mais ce n’est pas fini car elle m’indique que nous devons suivre le chef des gardes de Sombrebois, un civil, même pas milicien ! C’est le comble de tout et la femme d’Hector commence d’ailleurs à s’en prendre à une autre cible, la pauvre femme qui a perdu sa jambe avant de vomir. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle est vraiment inutile dans ce genre de situation et que je meurs d’envie de lui donner une bonne baffe pour la calmer. Finalement elle se concentre sur son bébé et c’est la meilleure des choses à faire.

Je suis tiré de mes réflexions par un homme qui est en train de ralentir le saignement de la blessée, ce qui pour moi est une perte de temps et d’énergie et demande où est l’autre cadavre, je lui réponds donc :

Il est dans l’autre pièce, où avait été entreposé les armes.

Alaric lui me laisse la jeune femme qui l’avait accompagné partout comme un petit chien sous ma protection et s’en va questionner l’homme. Voyant cela les trois inséparables copines font la même chose et j’ai maintenant cinq personnes à protéger ! Ça commence à faire beaucoup, surtout que je ne suis absolument pas une personne qui se sacrifie pour les autres, mais plutôt qui est prêt à tout pour survivre, y compris en abandonnant tout le monde derrière moi.

Ce qui m’embête le plus est la perte de mon arme, c’était une bonne épée, solide et bien aiguisé et je vais avoir du mal à la remplacer, il va falloir chez le forgeron de l’esplanade et ça va me couter un bras, toute ma paye va y passer, c’est sûr. Mais je suis tiré de mes réflexions par les reniflements extrêmement déplaisant de la dénommé Anastasie qui s’inquiète du reste de sa famille venue avec elle.

Et voilà, le super Alaric me laisse gérer sa propre gonzesse et comme elle me tape sur les nerfs, je lui indique :

T’inquiète pas pour tes proches, je vais aller les chercher dès que je vous aurai mis en sécurité, ils ne doivent pas être loin.

Je vais le faire, car j’ai décidé que la solution la plus simple pour avoir une épée à deux mains, c’est encore de récupérer la mienne. Je souris en ayant cette pensée, je suis vraiment très intelligent.
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MessageSujet: Re: [Zone éphémère] ◈ Un souffle de démence ◈   [Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ EmptySam 21 Nov 2020 - 19:53


L’homme à la bedaine proéminent n’en mène pas large, il regarde le géant s’éloigner pour constater de lui-même que les armes ont bien disparu. Cette montagne de muscle ne semble pas interpelée par la présence du cadavre dans le local. Les armes ne sont plus là, elles ne sont plus là, pourtant lui-même a soigneusement conservé la clé sur lui, jusqu’à ce qu’il la concède à ceux qui devaient y mettre le cadavre à l’intérieur. Était-il vrai, était-il faux, l’homme n’avait jamais vu pareille scène macabre… La réalité venait de prendre place dans le jeu qu’il s’était imaginé et peu à peu réalisait-il que tout ceci n’était rien d’autre qu’une sombre aventure, sombre oui, mais cruellement réaliste, réel, véritable. Il avait bien tenté de donner le change, de continuer sa bonhomie vis-à-vis des convives, des invités, des amusées qui eux aussi prenait conscience de la nuit qui attendait l’ensemble. Peu à peu les groupes aventureux revenaient, le visage figé dans cette horreur, certains manquaient à l’appel, d’autre évoquait un récit le corps frissonnant encore de terreur. La promesse était respectée, la peur imbibait peu à peu les esprits, les tremblements prenaient possession des doigts, des jambes, des cœurs. Les murmures commençaient à s’intensifier, offrant un brouhaha abrutissant de plus en plus omniprésent. Puis ce fut le silence, le silence morbide d’une entrée en scène plus que prenante, celle d’un homme portant une femme dont un pied était manquant. La victime alternait entre conscience et inconscience, le visage aussi pâle que la mort en personne, alors que celui qui semblait vouloir la protéger était lui-même acculé de son propre sang, dans des gestes purement inconscients, automatiques, il était venu la déposer sur un meuble, tremblant, lui aussi.

L’homme ne savait nullement quoi faire, que faire, tentait de la rassurer sans parvenir à soulager celle qui semblait perdre en raison au fil des secondes qui s’écoulaient. Tous s’étaient reculés, l’aubergiste compris, alors que cette nouvelle claque lui intimait à lui aussi, la fuite. Si tout ceci était bien réel, aussi réel que l’accord qu’il avait passé, que pouvait-il lui certifier que le prochain pantin morbide qui prendrait place ici ne serait pas lui-même ? Déglutissant, il recula, de trois pas, trois longs pas qui laissaient parfaitement entrevoir la craindre de cette boule d’énergie. Elle gémit la belle à la finalité plus que toute tracée, elle laisse échapper des quintes de toux plaintives, des supplices, des appels à l’aide que tous perçoivent, mais que peu semblent avoir envie de relever. Lui reste immobile, à un pas d’elle, sans trop savoir quoi faire, quoi dire. Il ne pleure pas, ne parle pas, ne soupire pas, seul son regard semble s’exprimer pour lui et nul ne semble avoir dans l’idée de l’interroger sur ce qui à bien pu se dérouler.

Tous ? Peut-être pas, puisqu’un homme d’un âge déjà bien avancé semble lui refuser cette conclusion. Soigner, n’est-ce pas le rôle de sa vie après tout ? Oui, mais à quel prix ? Il avance dans la foule, la fendant de cet air assuré, observé à distance par les trois femmes installées à une table sous l’ordre du tas de muscle qui semblait perdre lui-même la raison. L’homme à la chevelure grisonnante et à l’absence de barbe finit par arriver jusqu’à la victime, par s’installer à ses côtés, par la scruter avec une telle intensité qu’on aurait pu le croire lui-même possédé par le sens aiguisé de l’observation de Rikni en personne.

Mjitage Lothaire Ferbois :
[Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ IfDH7cb
Observation (INTEL) : 16
Bonus/Malus : Aucun (score maximum de 16) pouvant être atteint)
Résultat : 6 réussite

La pauvre femme était maculée de sang, les vêtements abimés par ce qui semblait être des lacérations, pas d’autre blessure notable, ni même de morsure. Seule cette absence de pied dont le sang continuait à s’écouler dans cette quantité impressionnante semblait être la source du mal la rongeant. Pourtant, au niveau de cette absence de membre, on pouvait y voir comme des morsures, des marques, des petites formes triangulaires. La plaie n’avait été faite de cette manière net avec une lame, bien au contraire. La peau semblait avoir été tirée, déchirée sous une impulsion quelconque, une fuite ? Avait-elle été prise au piège ? Peut-être… Le haut de sa cheville semblait-il aussi avoir été lissé, décortiqué, comme si une lame était venue caresser l’endroit, comme un fruit qui aurait été épluché puis dénudé de sa protection. Une main sur la blessure qu’il tentait d’affaiblir, sans doute en vain, le rebouteux interrogeait, cherchait à faire parler la victime, alors que le liquide pourpre et épais venait recouvrir ses mains. Une morsure, des bannis ? Peut-être bien, l’un ou l’autre ? Difficile à dire.

Mjitage Lothaire Ferbois :
[Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ IfDH7cb
Interrogation (CHAR) : 16
Bonus/Malus : -1 ambiance ; -1 état de la victime ; +1 tentative de soin
Total : 15
Résultat : 2 réussite

Lentement mais surement la femme avait commencé à trembler, sa mâchoire s’était complètement bloquée, sa tête était tombée en arrière alors que la totalité de son corps était agitée de soubresauts impressionnants, une légère mousse blanche s’échappe de ses lèvres pourtant closes, alors que ses yeux se révulsaient pour ne laisser entrevoir qu’un blanc profond lacéré de petit tracé rouge pâle. Néanmoins, un infime instant qui ne perdura pas, la bonne femme qui semblait pourtant aux portes de la mort agrippa le bras du guérisseur pour appuyer de ses doigts le plus possible au niveau de son avant-bras, seule réponse qu’elle était en mesure de lui offrir, seul indice, alors qu’une nouvelle crise semblait déjà la reprendre. L’homme qui l’avait pourtant apporté ici était devenu tout aussi blanc que le corps continuant de se vider de son sang. Une main ne pouvant véritablement faire office d’un garrot. Il avait glissé les mains dans ses cheveux tirant sur ses derniers, coulant à son tour dans un état second, murmurant de cette manière parfaitement audibles ;

- « C’est des bannis… Des bannis… On est enfermés avec des bannis, on va tous mourir, on va tous mourir… »

Comme un écho et une vague de panique qui prend la foule, le mot se répète un peu partout. Des bannis. Chacun y va de sa supposition, chacun prétend que son voisin est suspect, que tous allaient finir leur jour ici, qu’il fallait fuir, partir, s’enfuir… Une première vague bouscula la petite troupe à l’entrée pour se ruer vers la sortie, partir dans les bois et la forêt… Fusent-ils rapidement rattrapé par une autre réalité alors que les premiers hurlements des pauvres âmes laissaient entendre que comme bien souvent, dès la nuit tombée, les fangeux étaient bien présents. Un homme cherchant à protéger son épouse sans le moindre doute s’était approché de la table remettant à la fois en doute, le rebouteux, mais aussi celui qui avait sauvé sa dame.

- « Vous n’êtes pas prêtre, vous pensiez à autre chose hein ?! Vous êtes l’un d’eux, vous allez tous nous tuer, TOUS ! » il hurla en pointant un doigt accusateur en sa direction « Et lui, oui lui… Qu’est-ce qui nous dit que c’pas lui qui a fait ça hein ?!
- « Ferme là » fit un autre en lui assénant un coup sur la tête « C’est ce qu’il cherche, nous diviser »

Peut-être, était-ce visiblement réussi. Le premier s’était écroulé sur le sol, alors que les individus présents commençaient déjà à se disperser, envahissant les étages ou la moindre porte, fuyant sans véritablement savoir ou aller, fuyant oui. Le garde de Sombrebois s’était approché lui aussi, peut-être un peu avant, peut-être pendant, peu importe, lui aussi semblait remettre en doute le non-récit des deux victimes… Enfin si les deux étaient des victimes bien sûr. Hurlement encore, alors qu’il dévisage celui qui semble l’accuser.

- « Que…quoi ? On était.. On était » la tête toujours entre ses mains il semble perdre pied, tout tourne dans son esprit, dans sa tête, la foule devient étouffant, le bruit des cris un peu partout, la situation dégénérée entièrement et le brave aubergiste avait lui aussi préféré fuir.

Mjitage Alaric le Miraculé :
[Zone éphémère]  ◈ Un souffle de démence ◈ IfDH7cb
Interrogation (CHAR) : 12
Bonus/Malus : -1 état de l’homme / +1 milieu hostile /
Total : 12
Résultat : 18 (échec)

Finalement, ce fut cette réaction presque étrange, ou naturelle, alors que celui qui ne semblait plus supporter le moindre tournant tombait à genou sur le sol, le visage dans ses mains il s’était mis à pleurer, à hurler, à supplier les trois de l’épargner lui, elle, eux. Chaque parole était trouble, vibrait d’un tremblement qui le rendait parfaitement incompréhensible, parlait-il de bannie, de trappe, de trou, ou peut-être de rat, d’un bruit sourd et… Et on ne comprenait plus grand-chose. Comme une condamnation, un individu était venu l’agripper, le soulevant par le col, le jugeant coupable par défaut puisqu’il était incapable de s’exprimer, incapable de réagir, de corriger, incapable oui. Une des petites femmes à la table s’était relevée, elle pleurait, elle chouinait tâcher de tirer les bras de ceux qui étaient avec elle : le garde, la montagne de muscle ou la blonde qui semblait avoir sentie son enfant bouger pour la première fois, elle bredouillait, elle suppliait, appuyé par les trois autres, dont la charmante qui semblait toujours parfaitement accrochée au bras d’Alaric.

- « Ça dégénère, il ne faut pas rester là, venez ! » puis ce faisant plus autoritaire « Vite ! »

Les deux comparses de cette dernière n’attendirent aucunement, l’instinct de survie sans doute devait parler pour elle. Toujours était-il que rien ni personne ne pourrait les empêcher de fuir, alors qu’elle se lançait après avoir tiré sur le bras du violent pour tenter de l’entrainer avec elle vers une porte, peu importe ou cette dernière mènerait, cela serait sans doute beaucoup moins pire qu’ici. Avait-elle raison, sans le moindre doute, puisque déjà la situation s’aggravait encore, les premiers cris s’étouffant dans leur propre sang se firent entendre, alors que des personnes s’effondraient soudainement sur le sol. Chacun tentait de tuer son voisin, alors que certains hurlaient que les attaquants étaient marqués, que la marque de l’indignité était parfaitement visiblement, parfaitement là, parfaitement présente.

L’horreur était finalement bien là, arrivée et des rires se faisaient entendre alors que la mort prenait de plus en plus de place dans le lieu. Puis, ce fut une des trois femmes présentes qui finit par s’effondrer, alors qu’une lame venait de traverser son ventre, alors qu’elle tendait une main en direction des hommes présents… Une chose devenait évidente, mieux valait ne guère rester ici, sans quoi tous allaient périr sans le moindre doute. Tremblant sur le sol, avisant celle qui était pourtant présente avec elle jusque là s’enfuir en essayant de tirer à la fois la femme enceinte, le garde, le guérisseur et la montagne de muscle… Dehors encore résonner les hurlements de la fange puis le silence de la fin. Que restait-il alors pour espérer vivre encore ?

le mot du MJ:

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