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 [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage

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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptyLun 23 Nov 2020 - 22:25


Vers la fuite d'un énième carnage
Rosen, Desmond...


Je fuis, je cours, je ne sais pas où je vais. Je fuis. Je fuis cette folie, cette démence, rien n’a de sens, non. Encore une fois. Me cacher. Disparaître. Fuir le macabre brouhaha. Mais je cours, croise des silhouettes horrifiée. Une giclé de sang m’éclabousse. Est-ce ma lame qui a rencontré de la chair ?

Je ne saurais pas même le dire. Je crois que je ne suis plus capable de raisonner clairement. Autour de moi, parmi les cris et les rires ambiants, Le duo féminin m’ayant emporté dans sa fuite panique, hurle, chouine, attirant l’attention sur nous à de multiples reprises.

J’échappe à une attaque ou deux sans doute, je ne saurais dire par quel miracle au vu de mon état second. Sans doute aussi, ai-je planté plusieurs personnes sans même m’en rendre compte. La survie à tout prix.

Dans un moment pareil, dans un chaos pareil, on ne peut plus se permettre de faire attention à ce que l’on fait ni à qui l’on blesse ou tue. C’est la loi du plus fort et puis c’est tout. Je ne sais combien de couloirs et de portes nous avons passées. Je sais juste que, petit à petit, le carnage nous paraît plus lointain.

« Ils l’ont tuée… dit l’une en tremblant. 
-  Il faut se cacher ou on va tous mourir ! » répond l’autre.

Sa famille est sans doute morte à l’heure qu’il est, est-il seulement utile de le préciser ? Moi, je ne dis rien. Je dois être trop choquée pour seulement arriver à trouver une pensée cohérente. J’avance lentement, ma lame ensanglantée au bout de mon bras ballant, poing serré sur le manche, l’autre main sur mon ventre. Je pousse une porte pour rejoindre la fraicheur de la nuit, chose qui m’apaise radicalement. Mon bras me fait mal, sans doute ai-je dû me cogner quelque part dans cette brusque confusion.

J’étais censée me reposer… et je suis là à fuir, à courir au travers des sombres couloirs d’un manoir, non, d’un piège savamment organisé dans le but de réaliser une tuerie sans nom. Une boucherie sans précédent, presque, si l’on oublie l’arrivée du chaos et son invasion récente à la capitale.

La grande question est : pourquoi ? Quel peut-bien être le but ?! Je ne saurais répondre à cette question, alors je continue de marcher le long d’un chemin qui n’a sans doute plus été entretenu depuis des lustres. Mon bras me fait décidément bien mal… trop mal pour que ce soit un simple heurt. Ça lance. Je touche mon épaule endolorie un instant sans m’arrêter d’avancer.

Je dois trouver un endroit sûr quelque part pour attendre l’aube. Je dois me reposer… il n’y a pas que mon bras qui me fait mal, mon ventre aussi. Je n’ai pas couru si longtemps pourtant, juste quelques mètres pour sortir de cette cohue meurtrière…

Ma main est couverte de sang. Sans doute mon bras a-t-il croisé une lame finalement. Pas après pas, j’arrive à une partie plus mortuaire de ce singulier jardin : il y a même des caveaux. Ça et là, certaines tombes semblent avoir été profanées – à moins que les morts eux même se sont relevés, ce qui ne serait pas étonnant vu la conjoncture actuelles…

Je prends une grande inspiration et m’approche du plus grand caveau où sont allumées quelques torches. J’espère ne pas faire de mauvaise rencontre… Je prend l’une des torches et descends un escalier. Je fais quelques pas sans m’inquiéter de savoir si les filles vont me rejoindre, et je m’assieds un peu plus loin dans un renfoncement pour me reposer.

J’espère que je ne devrais pas me tirer en courant une fois de plus… Si je le pouvais, j’aimerais me reposer. Je refais surface en entendant du bruit, ce sont les deux jeunes femmes qui m’ont rejoint après avoir semble-il hésité quelques secondes. Devant leur nervosité et leurs couinement, je dis seulement :

« On est en danger, alors on se tait et on se fait discrètes. »


Finalement, elle ne font plus trop de bruits. Moi, j’hésite à éteindre la lumière. Il y a plus discret tout de même. D’un côté, je ne suis pas rassurée… Alors que le trio chuchote avec une discrétion relative, je suis obligé de demander le silence en entendant du bruit. Et bien sûr, les voilà qui se réfugient toutes derrière moi…



Dernière édition par Rosen de Sombrebois le Dim 29 Nov 2020 - 13:11, édité 5 fois
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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptyMar 24 Nov 2020 - 20:57
Lorsque j’entends de la part de l’homme qui a ramené la blessée qu’ils ont été attaqués par des bannis, je hausse les épaules, que ce soit eux, un groupe de fous ou des bandits, ça ne change pas grand-chose à l’affaire, je peux tuer n’importe quel homme d’un seul coup. Mais les gens autour de moi semblent complètement paniqués et certains préfèrent quitter la sécurité du bâtiment pour foncer à l’extérieur mais leurs cris indiquent rapidement qu’ils ont été mangés par des Faucheux, il va falloir que je découpe des têtes avant de partir définitivement de cet endroit.

Alors que je pensais que leurs exemples allaient calmer les autres, c’est l’inverse qui se produit et Hélène craque la première essayant de m’emmener loin d’ici, peu importe la direction et les deux autres l’accompagnent bien sûr. Je ne bouge pas, ma mission étant de m’assurer qu’il n’arrive rien à Rosen et puis l’endroit le plus sûr ici, c’est près de moi. Ce qui devait arriver, arriva, car l’une d’elle se fait transpercer en même temps que d’autre, les gens ayant finalement retrouver des armes.

Je reste à ma place, regardant ce qu’il se passe d’un air blasé, des gens qui s’entretuent, j’en ai déjà vu beaucoup et cela ne me fais ni chaud, ni froid. Un des hommes se retourne vers moi, une épée à la main, mais voyant mon regard, il préfère se choisir une autre cible. Alors que je pensais la situation sous contrôle, la baronne se barre avec mes deux groupies encore en vie, me prenant par surprise.

Je lève les yeux au ciel devant leur imprudence et je tente de les suivre, mais je n’arrive pas à les rejoindre, tellement elles font n’importe quoi, prenant des risques insensés, de nombreuses autres personnes, bannis, bandits ou simples badauds venu chercher un peu d’excitation essayant de les arrêter. Il y a même une vieille femme qui a essayé de parler à Rosen, mais pris de panique, elle lui ouvre le ventre avec sa dague.

Une autre fois, c’est un homme qui lui lance une dague qui lui érafle le bras, sans qu’elle arrête une seule seconde sa course folle. Moi je pousse tous ceux qui se trouve sur ma route avec ma massue improvisée, pour rejoindre la bande de jeune femme, n’hésitant pas à frapper pour ne pas me retarder plus que nécessaire. Je ne sais pas où est Alaric, le fameux garde de Sombrebois, qui a voulu mener sa propre enquête au lieu de rester près de la femme d’Hector et maintenant je l’ai perdu pour de bon.

De toute façon, ce n’est pas une grande perte, il n’aurait pas pu faire grand-chose avec son cure-dent. J’arrive enfin dans un jardin et la fraicheur de la nuit liée à ma transpiration me fait frissonner. Je peux constater que ce lieu est séparé en deux, dont une partie avec des tombes et l’autre avec un grand jardin redevenu sauvage. Je vois trois silhouettes entrer dans un caveau. Je cours donc les rejoindre, craignant un piège mais lorsque j’arrive en bas je les vois toutes saines et sauves. Je peux donc dire soulagé à la survivante qui me semble la plus dégourdie :

Hélène, soigne Rosen, ensuite, je veux que tout le monde se taise, je vais monter la garde à l’extérieur.

Je me dépêche ensuite de remonter les marches, j’ai la poitrine en feu depuis ma course, mais je n’y prends pas garde, obsédé par une seule pensée, nous sommes à l’abri, du moins pour un temps. Mais à peine ai-je mis un pieds sur les marches que j'entends un bruit, ce qui stop net mon mouvement.


Dernière édition par Desmond de Rochemont le Sam 28 Nov 2020 - 14:00, édité 2 fois
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Lothaire FerboisGuérisseur
Lothaire Ferbois



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptySam 28 Nov 2020 - 1:53
Des morts. Tant de morts. Il n’y avait plus que ça.

Courant, s’époumonant même, le rebouteux se retrouvait à présent parmi les tombes. L’homme qui avait consacré sa vie à extirper les malheureux des serres de la Mort elle-même, le voici courant à travers les trépassés. N’était-ce pas là un résumé de ces deux dernières années ? Qu’elles étaient passées si vite d’ailleurs. L’ombre de la faucheuse ne l’avait jamais quittée, plus depuis ce maudit jour…

Une douleur sourde.

Qu’est-ce ?

Chutant par terre, contre la terre humide et spongieuse, Lothaire ne put réprimer un juron. C’était la pierre. La pierre tombale. Il s’était cogné dessus dans sa fuite. Une rapide palpation de sa cuisse le rassura, ce n’était rien.

Vite alors. Se relever. Fuir de nouveau. Non. Ne pas fuir. Aubrée, oui. Il la suivait non ?
L’esprit humain avait de ces surprenantes dispositions, même le plus indécis des hommes devenait capable de prises de décisions lorsqu’une situation de danger se présentait.

S’appuyant contre ces genoux, le souffle court mais le regard certain, le chercheur ès Fange, l’homme qui, contre vent et marée, s’était juré de sauver la Cité de la Fange, se releva. Il devait survivre, plus qu’un instant de survie, c’était une mission sacrée qui le guidait. Il le devait.

La crainte que les cris extérieurs soient ceux de la Fange l’animait toujours certes, mais cela devenait secondaire. Ce n’était pas digne de lui, Lothaire Ferbois se devait aspirer à plus grand encore…aux Trois, si cela devait être précisé. Il pouvait sentir comme une violente crue, non de phlegme ou d’atrabile, mais de la bile jaune dans ces veines. Il se sentait enfin en vie.

Où donc avait-il cru apercevoir cette silhouette ? Qu’il s’agissait d’Aubrée, d’une autre ou même d’une apparition d’Anür ne comptait plus, tout cela revenait au même. Il avait un objectif. Un objectif qu’il avait en visuel.

Un petit groupe de femmes, dont une aux boucles de paille et d’or, peut-être même celle qui avait deviné que l’amputée cherchait à les prévenir de l’attaque des bannis, s’engouffraient dans un trou, non, un caveau. L’un de ces caveaux familiaux dont tant de familles nobles aimaient s’enorgueillir. Il était plus que probable qu’une chapelle devait avoisiner le manoir aussi, enfin qu’importe. Et voici qu’à présent un colosse, celui-là même qui lui avait rétorqué que le cadavre avait été déplacé dans la salle d’arme, enjambait le pas à ces mesdames. Du beau gratin, à en juger leurs tenues d’ailleurs, Lothaire Ferbois serait probablement le seul membre du tiers-état sitôt qu’il les aurait rejoint. Ce qu’il fit d’un bond.

La douleur de sa hanche le lançait encore, mais ce n’était encore que trois fois rien. Se réfugier dans un caveau, mais quelle brillante idée. En supposant qu’aucune mauvaise surprise ne les y attendait, ce souterrain probablement soutenu par de la pierre de taille pourrait les aider à tenir, le temps que des secours arrivent. Que les Trois soient loués, bien qu’en dehors de la Cité, ils n’étaient guère situés si loin que ça et face à l’absence d’autant de personnages nobles, il n’était pas exclu de rêver une intervention d’un détachement de la milice. Espoir mince, espoir qui prendrait du temps probablement, mais espoir tout de même.



-Salut à tous !

L’apparition impromptue du guérisseur, cheveux ébouriffés, un pan du manteau couvert d’herbe et de terre, avait de quoi faire lever un sourcil.

-Quelqu’un as besoin de soin, si j’ai bien entendu ?, émit le physicien, répondant ainsi du tac au tac à l’ordre aboyé par le golgoth.

Parier sur son utilité en tant que soigneur, voilà la carte majeure qu’il jouait pour se faire accepter de ce petit groupe de sangs bleus. Après tout, qui donc pouvait refuser l’assistance d’un médecin lorsque le besoin se fait sentir ?
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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptyDim 29 Nov 2020 - 2:25
La panique devint généralisée, se rependant même dans le groupuscule se frayant un chemin vers les jardins pour tenter de s'échapper de cette cohue macabre et meurtrière. Celle qui était devenue noble par le mariage n'était pas en reste, piquant et plantant à quelques reprises à droite et à gauche de sa dague les quidams aussi inquiet et paniqué qu'elle pouvait l'être. Cet acte gratuit d'agression délibéré, mais irréfléchi, expliqué sous le couvert de l'affolement, passa par chance inaperçu, tandis que tout un chacun luttait contre ses propres démons, qu'ils soient réels ou imaginés. Du moins, chez ceux qui ne goûtèrent pas à l'acier de la femme enceinte. De fait, ceux-ci pourraient chercher, un jour ou l'autre, réparation, et peut-être plus tôt que tard...

Dans tous les cas, c'était une chance pour la blonde que personne n'ait réellement relevée ses agissements. Après tout, au moment où tout le monde commençait à craindre d'être entouré de bannis meurtriers, elle agissait violemment et vilement, faisant d'elle une coupable toute désignée. Pour le coup, le chevalier de Rougelac n'aurait été d'aucun secours face à l'ire d'une foule prête à la mettre en pièce. Ainsi donc, aucun opposant ne fut touché, et aucun innocent ne releva ses agissements.

Pour en revenir à l'homme qui l'avait amené dans ce traquenard et qui voyait comme tout un chacun les dents du piège se refermer sur eux, celui-ci se leurrait à nouveau. De fait, le chevalier avait imaginé avoir fait reculer un homme armé d'une épée grâce à la force de son simple regard. Sottise, alors que ledit banni s'était tourné vers une cible plus proche et plus richement apprêtée que celui qui offrait son épée au comte de Rougelac. La violence guidée par la vengeance ne se tarissait aucunement chez le révolté ayant lieu de résidence dans les marais. L'hypothétique apeurement découlant d'une tentative d'intimidation visuelle n'existait pas le moins du monde.

Toujours est-il que ceux-ci atteignirent la cour arrière sans avoir à dresser armes de fortunes ou lame pour se défendre plus que nécessaire. Coup de chance ? Peut-être. Toujours est-il qu'il restait à voir si leur nouveau refuge était plus sécuritaire que le précédent... Ainsi, traversant les premiers parterres de mauvaises herbes, les survivants se dirigèrent vers le cimetière, ayant en ligne de mire la crypte où reposait les cadavres d'une famille depuis longtemps oubliée. L'idée en elle-même n'était pas mauvaise. Après tout, c'était le seul bâtiment de la cour intérieur. L'endroit qui devait être le plus sécuritaire, non ?

En foulant le sol de la crypte mortuaire, rien ne sauta aux yeux des nouveaux arrivants. Vieux tombeaux et sarcophage occupaient les murs de cette zone qui ne s'étirait aucunement en longueur ou en largueur. Basse de plafonds, probablement trop pour celui répondant au doux titre « d'Ogre », l'endroit restait suffisamment large pour pouvoir faire les cent pas de gauche à droite. Ce qu'entreprit rapidement l'une des femmes qui avaient suivi Rosen et Desmond depuis leurs arrivées dans ce manoir de l'horreur, tandis que la seconde, celle répondant au nom de Hélène, s'approchait docilement de Rosen pour la « soigner » comme le chevalier le lui avait demandé.

Néanmoins, cette dernière suspendit son geste, alors qu'un nouvel intrigant faisait son apparition; Lothaire Ferbois. Sur la piste d'une femme depuis longtemps trépassée, le guérisseur avait finit pas se retrouver dans le caveau du groupuscule. Interdit et indécise, celle qui avait été désignée comme soignante fronça des sourcils violemment avant de hausser les épaules, abandonnant à juste titre l'aide qu'elle était sur le point d'apporter. Cependant, elle ne resta pas silencieuse, commençant à questionner celui qui venait d'arriver de manière plus qu'inopinée. "Qu'est-ce qui nous dit que vous n'êtes pas un monstre faisant partie de cette troupe désirant notre mort ?" Sous le coup de «l'inquiétude», Hélène recula "Comment pourrions-nous vous faire confiance ?" Encore une fois, elle s'éloigna du plus gros de la troupe, notamment du chevalier, de quelques pas. Ses récriminations n'étaient aucunement stupides. Est-ce que Lothaire faisait partie d'un plus grand plan, revêtant l'image du bon soignant, mais cachant plutôt l'âme noire et fielleuse d'un banni de la pire espèce ? Rosen et Desmond étaient en droit de se questionner sur le sujet...

Dans tous les cas, bien que ses doutes dictés à voix haute puissent être logiques, bien que non fondés, Hélène n'avait pas agi de la sorte sans raison. De fait, le chevalier, la noble et le guérisseur avaient rapidement oublié que des bannis s'étaient cachés entre les participants pour faire pleuvoir la mort sur les visiteurs. Ainsi, celle qui avait joué la jeune femme paniquée et effrayé faisait partie de cet attroupement de mécréant, prêt à faire couler le sang au nom de sa dignité bafouée, elle qui avait été bannie alors qu'elle n'était coupable d'aucun crime. Attrapant la dernière femme du peuple qui avait constitué le trio qui avait suivi Desmond et Rosen, Hélène se plaça dans le dos de cette dernière, appuyant la lame d'une dague sur sa gorge. "Personne ne bouge !" Cria-t-elle d'une voix brisée. "Jetez vos armes ou je lui déchire la gorge !" Promit-elle à l'attention du trio lui faisant face, tentant d'avoir l'air plus sûr qu'elle ne l'était réellement.

-"Pitié...pi...pitié !" Argua celle qui était devenue otage, faisant difficilement entendre ses dires entre gémissements et sanglots déchirants. "Je ne veux pas mourir !"

-"Silence !" Cracha la bannie qui s'était caché aux yeux de tous dans le rôle d'une insipide créature effrayée par un quelconque spectacle macabre. "Agissez ou elle meurt !" Glissant un regard vers Rosen, Hélène fronça des sourcils. Elle avait voulu prendre la femme enceinte en otage. Après tout, lorsque Desmond lui avait demandé de la soigner, la bannie avait eu le meilleur moyen de s'approcher de cette dernière. Cependant, l'arrivée du rebouteux avait contrecarré ses plans et cette dernière avait eu l'impératif de se rabattre sur celle qui était un peu plus éloignée des autres.

À l'extérieur, des bruits de pas se firent entendre. Était-ce deux ou trois personnes ? Difficile à dire... Qui pouvait bien arriver en ces lieux ? Bannis en quête de sang ou visiteur en recherche de refuge ? Allez savoir...

MdJ: a écrit:

Bonjour à tous Coucou

Encore merci de vous voir participer au manoir. C'est un grand plaisir de vous lire et de découvrir ce que vous avez tramé durant la semaine. jocolor

Voilà, voilà ! Vous êtes en compagnie d'une bannie menaçant une innocente. Libre à vous de mener cela comme vous l'entendez. Si ça devait se diriger en combat, n'hésitez pas à envoyer un MP pour que nous puissions pré-rand le combat.

Sur une autre note, d'autres personnes semblent s'approcher à l'extérieur. Je laisse ça à votre discrétion. Bannis, visiteurs effrayés ou vengeurs (...), c'est à votre choix. Mais dans tous les cas, faites-en bon usage !

Le prochain passage MdJ sera dans une semaine, en l'occurrence le 5 décembre. D'ici là, bonne continuation dans ce manoir de l'horreur !

« Envie de nous rejoindre ? Vous pouvez toujours le faire, attention à bien inclure l'ensemble des événements et actions à votre sujet ! »

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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptyDim 29 Nov 2020 - 15:24


Vers la fuite d'un énième carnage
Rosen, Desmond...


Je me suis donc relevée rapidement et les jeunes femmes se sont mises derrières moi, m’agrippant comme si ce stupide geste allait les sauver. Je prends quelques pas de recul pour faire face au nouvel arrivant. Mes doigts sont si crispés sur le manche de ma lame que j’en ressens presque de la douleur. Les pas sont de plus en plus résonnants.

Un pas, encore un, un dernier... Face à la haute silhouette sérieusement voûtée qui apparaît enfin en bas des marches, je me tiens droite et prête à frapper. Mais alors que j’ai levé le bras, je suspends mon mouvement car je reconnais Desmond de justesse.

Il s’en sera fallut de peu… Je l’entends demander à Hélène de me soigner, sans que je ne puisse savoir qui est cette Hélène. Alors que cette dernière est bien probablement celle qui se rapproche donc de moi pour s’exécuter, Desmond se retourne prêt à monter les marches pour retourner à l’air libre. Sauf qu’il n’en a pas le temps.

« Salut à tous ! s’exclame quelqu’un en arrivant. Quelqu’un as besoin de soin, si j’ai bien entendu ? 
- Desmond ! Je crie. Neutralisez-le ! »

La panique étant contagieuse, voilà que l’une des deux femmes se remet dernière moi et je peux profiter de nouveaux couinements.

« Son bras ! Je me ravise, retrouvant une once de bon sens mise à mal par cette folie meurtrière essuyée. Regardez son avant-bras ! »

C’est là que j’entends la deuxième qui n’a pas encore reculé douter également de l’homme en reculant finalement pour se mettre au niveau de la deuxième qui s’est reculée encore plus loin derrière moi. Mais… Non, tout va trop vite, si vite que je n’ai le temps de comprendre ce qui est en train de m’alerter. Le comportement de cette Hélène… il semble avoir soudainement changer du tout au tout, la faisant passer d’une chouinarde apeurée à femme méfiante gardant alors son sang froid.

Et la réalité me frappe de plein fouet lorsque la Hélène prend la seconde femme en otage. Comment ai-je pu être aussi stupide et n’avoir rien vu ?! Moi qui suis si méfiante ! Je ne me suis pas méfier une seule seconde… Alors que je sais pourtant d’expérience que les femmes sont bien plus fourbe que les hommes ! Elle aurait pu me tuer de nombreuises fois. Nous intimant ensuite de jeter nos armes, c’est à moi qu’elle lance un regard noir.

J’incline la tête sur le côté, le regard sombre. Que nous rendions les armes ? Qui serait assez sot pour le faire ? Pour une parfaite inconnue ? Pas moi. Pas Desmond, non plus. Non, pour une fois, je ne souris pas en réponse au ressentiment. Je ne sais pas ce que va faire Desmond, mais regarder le bras de l’intrus ne servira plus à rien à mon sens.

Il pourrait être complice d’un banni sans l’être lui même. Il pourrait être l’époux d’une bannie, peut-être même de celle là, ou son père. Non, regarder les bras ne servira plus à rien désormais, tout le monde est suspect, marqué ou pas.

C’est alors que des bruits de pas retentissent en haut. La situation est en train, une fois de plus, de m’échapper totalement. Laissant le soin à Desmond de s’occuper du type et des arrivants – je ne peux pas tout gérer ! Je m’adresse à la cinglé en face de moi d’un ton froid.

« Crois-tu vraiment que ce carnage te permettra de retourner à Mabrurme ? Pauvre sotte. Tu veux la tuer ? Tue-là. Mais ne compte pas sur nous pour déposer nos armes. »

Non, les faibles n’ont pas leur place dans ce monde de toute façon. Ils finissent toujours par mourir assez vite… ils sont condamnés.

« Regarde toi… »

J’ai une expiration amusée.

« Tellement embourbée dans ta rancœur que tu veux tuer une pauvre fille qui ne t’a rien fait. Oui, je sais… tu es en colère. Je sais… c’est tellement plus facile de se venger sur plus faible que soit n’est-ce pas ? Mais n’as-tu jamais réaliser que ta victime d’aujourd’hui pourrait être ton soutien de demain ? »  

Ai-je su entendre raison lorsque Edwige a essayé l’année dernière ? Non, je n’étais pas prête… Mais aujourd’hui, je sais qu’elle avait raison.

« Un jour peut-être si tu survies à cette nuit, tu comprendras. On gagne mieux à avoir des alliés que des ennemis… et on gagne mieux à ne pas se mettre les Dieux à dos. Crois moi… je suis passée par là aussi. » 

Je prends le temps de la regarder dans les yeux tout en glissant ma lame à la ceinture :

« Regarde, je range mon arme en signe de paix. Range la tienne et sors d’ici. Un jour, quelqu’un de sage m’a fait comprendre que nous récoltons ce que nous semons. Je n’avais pas compris ce jour-à. Mais depuis j’ai compris. Aide si tu veux de l’aide, tue si tu veux la guerre. »

Bien sûr, j'aurais pu faire plus concis, ce qui est tellement plus efficace. Dans le genre "nous sommes supérieurs, dégage ou crève." Mais sans savoir qui est en train de s'amener, il vaut mieux gagner du temps. Et pour cela, le blabla marche bien...

Jets pour voir qui arrive

En haut, j’entends un homme appeler Hélène. Il semble être seul. Ça fait deux ou trois bannis contre Desmond et moi... Mais au juste, dans quel camp et le premier à nous avoir rejoint ? Je suis tellement fatiguée… je fais mon maximum pour rester vigilante afin de ressortir ma lame le plus rapidement possible de ma ceinture. Ma main n’est pas loin…

Citation :

Bonsoir bonsoir !
Rosen tente de raisonner la première bannie mais un second arrive suite au rand que je viens de faire. Je laisse le soin au mj de décider de sa réaction avec des rands :)

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Desmond de Rochemont
Desmond de Rochemont



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptyDim 29 Nov 2020 - 22:06
Je vois l’homme qui avait essayé de stopper le flot de sang de la femme blessé à la jambe un peu plus tôt arriver dans ma direction. Il est sale comme s’il c’était roulé dans l’herbe, à moins qu’il soit tombé dans une des tombes ouvertes dans le jardin. Mais il ne semble pas gêné le moins du monde par son apparence car il nous salue comme si nous étions dans une taverne et propose tout naturellement son aide.

Je reste très vigilant et je serre très fort ma matraque improvisée mais avant que j’aie pu lui répondre, Hélène commence à le questionner, sous-entendant qu’il pourrait être un banni, ce que je pensais également, me méfiant toujours des gens trop gentils. Puis c’est Rosen qui m’incite à le neutraliser immédiatement, je commence à lever mon arme, mais elle change d’avis et me demande juste de vérifier son bras, ce qui me semble être une bonne idée.

Alors que je pensais qu'Hélène se reculais pour se mettre comme d’habitude dans mon dos pour être à l’abri, elle sort une dague de je ne sais où et prend en otage la survivante du trio qui est complètement pris par surprise.

Je dois dire que je suis également sur le cul, moi qui pensais qu’elle n’était avec moi, que pour mon charme légendaire, c’est en vérité pour m’assassiner ! J’avoue que j’écoute à peine celle qui est en fâcheuse posture, m’assurant juste que la Baronne ne soit pas à portée. Puis, je me demande si j’ai bien entendu, elle souhaite que nous jetions nos armes pour sauver la vie d’une gueuse ? Je pourrais rire tellement la situation est comique, mais la femme d’Hector prend alors la parole essayant de la convaincre tout en ne pouvant s’empêcher de l’insulter, comme elle en a l’habitude.

Je fronce les sourcils quand elle dit qu’elle va ranger son arme, mais je vois qu’elle l’a simplement mis à sa ceinture et est prêt à la dégainer très rapidement, de plus c’est une ancienne chasseuse et j’ai vu ce qu’elle était capable de faire un arc, elle devrait également se débrouiller avec une dague. De toute façon, l’important n’est pas là, car un autre homme arrive, appelant la bannie nouvellement révélée et je ne sais pas si c’est un allié ou ennemis.

Bref, c’est le brun comme qui dirait un paysan mal dégrossi et j’hésite sur la chose à faire. Je décide après quelques secondes de réflexion de faire comme d’habitude et de parer au plus pressé, je demande au soigneur :

Garde le passage avec moi, tu sais te battre ?

J’ai en effet plus confiance en lui, pour deux raisons, tout d’abord il est vieux, et si c’était un banni, il n’aurait pas survécu longtemps et ensuite il avait essayé d’apaiser les choses dans la grande salle, avant que tout le monde s’entre-tue. De toute façon, au moindre geste suspect, je lui donne un bon coup sur la tête, c’est toujours la meilleure façon de régler les problèmes.

Pour la première fois de la soirée, je regrette qu'Alaric ne soit pas à nos côté, à nous deux nous aurions pu tenir tête à deux cent bannis.
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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptyVen 4 Déc 2020 - 19:13
Mais dans quel bourbier c’est fourré ce brave Lothaire ? La tourbe semblait aspirer ces mollets, et s’en extirper ne serait pas une partie de plaisir. Encore accusé d’être l’un de ces bannis par le groupe, voilà que l’une des jeunes femmes, celle-là même qui avait été désignée comme soigneuse improvisée, prenait en otage sa comparse. Mais ces sangs bleus ne la connaissaient donc pas ? Le guérisseur n’en revenait pas, ces nobliaux n’étaient même pas fichus de faire preuve de ce naturel et détestable esprit de corps dont ils sont pourtant si coutumiers. Qu’on lui donne un manteau neuf et qu’on lui offre la coupe chez un barbier réputé, et Ferbois ferait un bien meilleur noble que cette pauvre bannie mal dégrossie avec son coutelas.

-Personne ne bouge ! Jetez vos armes ou je lui déchire la gorge !, cria t-elle, cherchant à couvrir les plaintes de son otage. Silence ! Agissez ou elle meurt !"

-Holà, holà, tout doux demoiselle !

Mais pourquoi donc restait-il poli en cette situation ? Enfin bon, il ne fallait pas brusquer les choses effectivement. La vie de cette petite oiselle-ci en dépendrait. Une dame aux boucles d’or, dont les teintes lui rappelaient avec émotion celles de sa promise, entreprenait le dialogue avec la bannie. C’était cela oui, il fallait lui donner des opportunités, il n’y avait rien de plus dangereux qu’un animal acculé. Ceux-ci se tenaient prêt à bondir, crocs, griffes et venins dehors, pour défendre leurs peaux. Donnons des options à la preneuse d’otage, mais n’oublions pas non plus de la laisser sous pression, elle était seule face à eux. Son couteau ne suffirait pas.

-Ecoutez mademoiselle, le rebouteux insistait sur chaque syllabe de ce dernier mot, nous n’avons rien contre vous personnellement. Je pense même que vos anciens camarades de soirée passaient une soirée plutôt agréable jusqu’à … enfin… vous voyez, les cadavres et les pieds coupés.

Un sens de l’argumentaire sans faille, décidément, Lothaire savait y faire pour capter l’attention.

-Ce que je veux dire, dit-il en se reprenant, levant le doigt en l’air comme s’il cherchait à attirer le regard de la jeune canaille, c’est qu’importe le plan de départ, vous n’avez plus personne pour vous secondez à présent. Combien même vous en finiriez avec elle, combien même vous trouveriez l’habileté pour suriner chacun d’entre nous, ça ne sera pas sans dommage. Vous y laisseriez la peau, pour ce soir, précisément ce soir même. Il n’y aura pas d’aurore pour vous.

Le physicien se mouvait, s’approchant des dames, passant devant cette massive colline de muscles pour croiser le regard de cette criminelle. Il s’accaparait l’espace dans cette négociation, il était libre et prêt à offrir quelque chose, à l’inverse de cette pauvre fille effrayée. Cela pouvait paraître futile ou stupide, mais s’il y avait bien une autre de ces compétences qu’il avait su travailler, c’était l’art oratoire. Des années passées à essayer de faire avaler les pires horreurs pour le palet aux plus grosses têtes de mule du duché l’avaient bien aidé.

-Laissez la partir, c’est tout. On vous laissera passer, mais ne faites rien. Retrouvez vos autres camarades et faites ce que vous avez à faire, lâcha-t-il non sans un je-ne-sais-quoi sur le visage. Mais laissez celle-ci tranquille.

Ce n’était probablement pas la meilleure des négociations qu’il ait mené, mais c’était les seuls mots qui lui venaient pour l’instant.

-Garde le passage avec moi, tu sais te battre ?, éructa le bœuf, pardon, l’homme de grande corpulence qui accompagnait ces donzelles.

-Hum ?, souffla le guérisseur surpris.

Celui-ci le prenait de cours. Certes, il avait plutôt bien vieilli, enfin peut-être, mais il lui restait effectivement de beaux restes, mais il n’avait plus la vigueur d’un jeune homme. Mais qu’importe, personne d’autre ne le ferait à sa place. Il ne pouvait que prier pour ne pas finir avec un os fêlé, voir bien pire.
Une autre voix se faisait entendre. Des pas se faisaient entendre oui. Le statu quo changerait-il donc ? Serait-ce un des compagnons de la bannie qui viendrait lui prêter main forte ? Etait-il donc déjà condamné ? L’esprit du savant était en ébullition, il pouvait essayer de combattre sur ce mécréant là et escompter sur l’appui de Desmond. A moins que…

-Non, mais on va faire avec, fit-il.

S’éloignant des dames ici présentes, il reculait pas à pas, ne rompant pas le contact visuel avec la preneuse d’otage. Il arrivait ainsi près du butor, qui le dominait d’au moins une bonne tête, si ce n’était plus.

-Vous avez les cartes en main, ma chérie, siffla Lothaire sur un ton provoquant. Personne ne vous force à rester. Si vous avez encore des gens qui comptent pour vous, des gens à qui vous n’avez pas encore dit ‘’ au revoir ’’, c’est votre dernière chance pour les serrer dans vos bras.

Se plaquant à présent contre le mur du caveau, tout prêt du linteau de l’ouverture en pierre, Lothaire patientait. Mieux valait ne pas gêner la bête si elle s’amusait à faire tournoyer son gourdin. Le musculeux guerrier attendrait bien gentiment à l’intérieur, affrontant  Mais dans leur malheur, ils étaient au moins en bonne position pour soutenir un siège. Il fallait se tenir prêt, à combattre s’il le fallait. Le voici qui approche !

Citation :
Lothaire conjugue ces efforts avec ceux de Rosen pour convaincre la bannie de relâcher la demoiselle. Il espère la pousser à s’enfuir pour aller rejoindre ces camarades bannis.

Il se cache, du mieux qu’il peut et si l’architecture du caveau le permet, contre la paroi. L’idée serait qu’il puisse profiter de l’effet de surprise pour bondir. Sorry, j'ai pas trouvé mieux lol ^^''
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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptySam 5 Déc 2020 - 17:54


Hélène était dans le dos de la jeune femme, tremblant de cette manière significative, le regard criant son hésitation. Elle réalisait ce qu’on attendait d’elle, terrifiée par la suite, par les événements, mais aussi hargneuse que ce que la vie lui imposait. La dague contre la gorge de sa future victime, elle appuyait l’arme contre la peau de sa victime jusqu’à faire s’écouler un léger filet rougeâtre. Le souffle de l’otage s’était emporté, se faisant plus rapide, plus difficile, plus irrégulier, elle gémissait, couinait de cette manière significative alors que la totalité de son corps semblait vibrer de peur. Coulant un regard vers l’imposante silhouette muscler qui ne semblait guère se soucier de son triste sort. Tendant une main apeurée vers les personnes présentes, son regard alternait entre le guérisseur, la femme enceinte et le géant qui s’éloignait. Le groupe allait donc la laisser mourir, juste là, déglutissant, elle tenta tant bien que mal un regard derrière elle, sans grand succès, alors qu’elle ne réalisait toujours pas qu’elle se retrouvait être la victime de celle qui avait pourtant partagé quelques bons moments jusque-là, dans une survie presque surréaliste, se maudissant de ne rien avoir vue venir. Ce fut la voix de la blonde qui sembla la sortir de sa torpeur, attirant le regard du bourreau et de la victime. Déglutissant bruyant, elle ne percevait qu’à moitié les paroles de la femme enceinte, son cœur lui donnant la sensation de l’abrutir tant il frappait à l’intérieur de sa tête, de ses oreilles, de son esprit. Hélène sentit son regard effleurer la blonde, sa bouche s’entrouvrir au même rythme que la silhouette féminine tremblant contre son corps. Venait-elle de lui dire de la tuer, venait-elle réellement de lui notifier n’en avoir que faire ?

- « C’est ça que tu veux ?! Que je la tue » cracha-t-elle en appuyant davantage ses doigts sur la gorge « Moi ça me gêne pas, tu pourrais presque nous rejoindre » proposa-t-elle alors que sa proie gémissait davantage et que des sanglots roulaient sous ses yeux.

La bannie ne pouvait que déglutir elle aussi, émettant un léger pas en arrière entrainant bien évidemment avec elle celle qui se trouvait sous sa menace. Renfermant sa prise, elle s’était mise à rire aux dires de Rosen, comment pourrait-elle la croire, elle qui était enceinte, elle qui avait de beaux vêtements, un toit sur sa tête. N’était-ce pas hilarant de se comparer à la bannie qu’elle était. Des ennemis, elle avait tellement que même un noble ne serait pas en mesure de les compter et le plus lourd, le plus important portait une couronne qu’il s’était auto appropriée.

- « Et toi, tu penses être mieux que moi ? » cracha-t-elle amère « Une femme enceinte dans un domaine en plein milieu des marais, est-ce là le comportement d’une femme aimant son enfant à venir ?! »

Elle pleurait la petite femme, elle pleurait à chaude larme alors que sa respiration se faisait de plus en plus difficile. Plus les émotions de l’attaquante se faisaient fort, plus la pression sur la gorge de la silhouette ensanglantée se faisait forte, l’obligeant à réduire autant que possible la distance entre son corps et celle qu’elle avait pourtant appréciée.

- « Lâche… lâche-moi» supplia-t-elle la gorge nouée d’une intensité sans pareille «je t’en supplie… j’ai… j’ai une fille» tenta-t-elle sans que personne ne puisse déterminer si il s’agissait d’un mensonge ou d’une cruelle réalité

Hélène grimaça, avisant Rosen dans laquelle elle ne parvenait pas à se retrouver, comme une femme comme elle, où tout semblait lui réussir, lui sourire pouvait se comparer à elle, ELLE, bannie, marquée jusqu’à la fin de sa vie, sans maison, sans famille, sans lien fixe. Marche ou crève, tue ou crève, souffre ou crève, c’était tout, absolument tout ce qui semblait animer et régir les gens de sa condition. Et maintenant ? Une petite poupée grosse comme une montagne qui se prenait pour une redoutable bannie délaissée, reniée, abandonnée de tous et des dieux compris. C’était criant de ridicule. Néanmoins, les paroles ne pouvaient pas passer simplement sur son esprit sans laisser une petite trace, un petit doute, alors que celle qui n’était pas dénuée d’intelligence pouvait aisément comprendre qu’elle était dans une position délicate. Il y avait une femme, certes, énorme et ralentie dans ses mouvements, mais une femme quand même, potentiellement sa victime en plus qui n’était pas loin de s’uriner dessus, le géant qui n’avait pas l’air d’être éclairé de réflexion et puis l’ancien, celui à la chevelure grisonnante qui risquait de se faire un tour de rein à chaque mouvement brusque… Cela faisait néanmoins quatre, contre une. Avisant celui qui venait finalement de prendre la parole, elle avait dégluti à de nombreuses reprises, opinant avec lenteur.

- « Ok… OK » fit-elle finalement contre toute attente en sentant son dos se reposer contre l’emplacement d’une tombe « Mais je la relâche dehors et personne ne bouge… Vous… Vous mettez là » elle montra d’un geste du menton un emplacement « Et vous me laissez sortir » sauf que déjà le géant était dehors souhaitant entrainer le vieux avec lui « Eh l’ancien » beugla-t-elle « Attends, tu m’accompagnes, tu restes devant moi… Parce que le gros là, qui est tombé dans la marmite quand il était petit, j’suis pas certaine qu’il ne tente rien… »

Ainsi, Hélène avait progressé, entre Lothaire et sa victime, avançant avec lenteur, non sans lancer une multitude de regards à la blonde qui se trouvait derrière, lui offrir un sourire et un regard qui pouvait paraitre reconnaissant. Une fois dehors, elle perçut une silhouette au loin l’appelant, elle eut un sourire, un sourire sincère alors que le sentiment de solitude qui l’avait étreinte semblait soudainement s’envoler. Jetant sa victime à l’intérieur, elle s’était mise à courir pour fuir, fuir pour sa vie, fuir pour retrouver une silhouette qui n’était soudainement plus aussi agréable et rassurante. Sur le chemin elle croisa Alaric, cet homme qu’elle reconnaissait et qui semblait boiter, elle fit cette étrange chose qui de loin devait paraitre une bannie en retrouvant un autre. Elle l’enlaça, lui murmure à l’oreille qu’elle était contente de le revoir avant de le repousser et de fuir dans le sens inverse. De son côté, Alaric devait reconnaître la silhouette du géant, signe que tous étaient bien là. Seulement, tout ne dû pas immédiatement se dérouler comme le garde de Sombrebois s’était attendu, à peine était-il arrivé au niveau du géant qu’il se fit sauter dessus par Lothaire. Les deux hommes roulèrent en boule sur une courte période, sans doute se débattant l’un vis-à-vis de l’autre durant un temps avant de réaliser qu’ils étaient face à un allié. Enfin, s’ils l’avaient réalisé, rien n’était moins sur…

Dans le même temps, le fameux banni qui avait hurlé auprès de Hélène fit son apparition, aucunement seul, il était accompagné de deux autres hommes à la musculature puissante et laissant entrevoir toute la difficulté de survivre ainsi dehors, dans les marais.

- « Qui êtes-vous ?! Où est Hélène » hurla le premier en direction du géant alors qu’il dégainait sa lame.

Un des deux autres s’était éclipsé pour faire le tour de la crypte, avant de s’éloigner définitivement alors qu’il avait repéré d’autres survivants au loin. La victime d’Hélène elle s’effondrait dans les bras de Rosen, sanglotant avec force, laissant sa morve baptisait les vêtements de la femme enceinte, elle l’a remercié sans trop savoir pourquoi, lui murmurait qu’elle avait eu peur, si peur… Lui avouait être elle aussi enceinte, comme si cela aurait pu/dû changer quelque chose. Et maintenant ? Maintenant on était face à un étrange moment, Lothaire et Alaric sans doute toujours au sol, sans trop savoir si les deux hommes s’étaient aperçus lutter pour la même cause, contre un allié, s’étaient-ils blessés ou non ? Nul ne le sait à cet instant. Un homme visiblement dangereux cherchait Hélène et interrogeait le géant sur leur origine, ne reconnaissant pas dans son observation la silhouette de banni. Celle qui attendait la vie avait une femme terrorisée et en état de choc à gérer… Mais cela ne semblait pas tout, puisque déjà, à l’intérieur d’une tombe d’étranges bruits se faisaient entendre, comme des griffures, des sifflements… Le danger ne pouvait-il pas s’arrêter ?

MdJ: a écrit:

Bonjour à tous Coucou

Encore merci de vous voir participer au manoir. C'est un grand plaisir de vous voir être aussi régulier dans cette animation, participer et être présents simplement jocolor

Nous y sommes, vous avez enfin la totalité des cartes en main pour mener la fin de votre aventure en autonomie. Plus de surprise, plus de relance... Vous savez désormais, vous avez la certitude que les bannis ont pris la place de la troupe de spectacle qui devait être là initialement, sans trop savoir où se trouve la fameuse troupe. L'objectif des bannis restent trouble à cet instant, bien que la vengeance semble être une base solitude.

N'hésitez donc plus à prendre des décisions, à vous lancer, à rand par vous même. On reste à votre disposition, mais on interviendra plus nécessairement chaque semaine, sauf à votre demande, à votre besoin, ou par simple envie par surprise.

Pas de date précise pour le prochain tour MJ, en tout cas, on garde tout ça à l'oeil et on viendra au besoin, OU n'hésitez pas à nous MP. N'oubliez pas qu'on gère l'ensemble à deux et qu'on vous suit avec attention.

Bon courage pour cette suite et finalité, bien évidemment on passera pour clôturer officiellement l'ensemble au besoin, si on sent que ça s'essouffle ou à votre demande.

« Envie de nous rejoindre ? Vous pouvez toujours le faire, attention à bien inclure l'ensemble des événements et actions à votre sujet ! »



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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptySam 5 Déc 2020 - 23:42


Vers la fuite d'un énième carnage
Rosen, Desmond...


Si je veux qu’elle la tue ? Bien sûr que non. Et après ? Croit-elle réellement que je vais mettre ma vie en danger et celle de mon enfant pour une inconnue ? S’il y a une chose que j’ai compris, c’est que d’inciter un opposant à faire quelque chose le braquera et le poussera à faire le contraire.

Je sers les dents comme la bannie enfonce la lame dans la chair de la pauvre fille paniquée. Mais je ne réponds rien. Il y a des moments où il faut juste savoir se taire, même si c’est terriblement difficile et elle est en train de me faire me sentir mal cette cinglée !

« Moi ça me gêne pas, tu pourrais presque nous rejoindre » 

Je reste un instant décontenancée. Combien de fous s’amusant à torturer et tuer les faibles vont encore m’inciter à les rejoindre ? Je fais mon possible pour suivre le droit chemin, je fais mon possible pour être quelqu’un de meilleur et je fais de mon mieux avec ce qu’on me laisse.

Mais force est de constater qu’un destin plus sombre, ce morne destin qui a été si longtemps le mien me rappelle continuellement. Ces doutes qui m’assaillent et que j’essaie de taire en permanence… Et si je les écoutais au lieu de les refouler sans cesse ! Je ne suis pas à ma place je le sais. Pourquoi m’obstiner dans cette voie ? Rien ne me réussis. Je ne suis pas faite pour le mariage…

Je ne peux pas continuer ainsi à devoir rester à la place d’une épouse. A la place de femme, simplement, la place du con qui n’aura jamais sans mot à dire. Je pourrais avoir une meilleure place… une place fière avec une liberté absolue sans personne pour me faire fermer ma gueule quand j’essaie de parler ou de trouver des solutions pour arranger les choses.

Oui, au fond de moi je le sais, il n’y a pas de meilleure chemin pour moi que celui qui cherche à m’attirer depuis que je l’ai quitté et je sais au fond de moi qu’un jour, je le retrouverai car on ne lutte pas contre son destin. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, j’ai une récente conscience qui me pousse à me faire dévier de ma sombre destinée.

« Je ne suis mieux que personne, je réponds aux accusations haineuses voire envieuses, qui sait. Je suis juste moi. Mais aujourd’hui, j’ai compris que la haine nous consume de l’intérieur et que s’en prendre aux autres ne réglera pas les tourments que nous pouvons endurer. Et si un jour tu parviens à surmonter ta haine, tu découvriras qu’il est bien plus agréable de bénéficier du soutien des gens que de leur faire du mal. Et si j’ai un dernier conseil à te donner, c’est de ne jamais oublier d’où tu viens, quelque soit l’endroit où tu es arrivée. N’oublie jamais qui tu es… Je crois que l’on ne naît pas mauvais mais qu’on le devient quand on se perd dans ses tourments et que la colère devient impossible à surmonter. Alors ne laisse rien ni personne faire de toi un monstre… Il ne tient qu’à toi de devenir quelqu’un de meilleur. Lâche donc cette pauvre fille et retourne rejoindre les tiens. Et peut-être aussi qu’un jour, tu aideras quelqu’un toi aussi à retrouver la paix. »

Je m’écarte du chemin et lâche le manche de ma dague qui est toujours en travers de ma ceinture. Le premier arrivant qui s’en est également mêlé, lui, semble du coup être dans notre camp. Une chance que Desmond ne l’ait pas neutralisé…

Et c’est avec soulagement que je vois la bannie acquiescer et accepter de nous laisser.

« Desmond, laissez la passer »,
je somme le chevalier pour m’assurer qu’il ne gâche pas tous nos efforts et pour rassurer Hélène qui se méfie à juste titre. Ce sera un meilleur gage que cette précaution inutile qu’elle prend, connaissant le colosse qui n’hésiterait pas à tuer des innocents.

Maintenant, j’espère qu’elle va se retirer avec son acolyte fraîchement arrivé. Et c’est alors qu’elle se rend vers la sortie, un otage devant et un derrière en me regardant de nombreuses fois. Elle me sourit même, alors je lui rends son sourire en hochant la tête pour lui signifier qu’elle a bien fait.

Oui, nul doute que le chemin sera encore long pour qu’elle réussisse à quitter entièrement ses ténèbres, mais c’est là la première pierre de la construction. Marbrume ne s’est pas faite en un jour !

Quand je raconterai ça à Edwige, si j’en ai l’occasion, je suis sûre qu’elle sera contente. C’est ce qu’elle me disait… que chacune de nos actions avait des répercussions et que le mal que l’on faisait à quelqu’un pouvait par un effet ricocher atteindre d’autres personnes. Et les bonnes actions aussi.

Je me gratte la joue pensivement comme la bannie quitte mon champ de vision. Va-t-elle bien laisser partir les otages au moins ? Je fixe les escaliers en l’espérant, et bien vite j’aperçois la jeune femme poussée vers la crypte refaire son apparition.

Et puis tout s’enchaîne rapidement comme bien souvent. Je vois deux hommes débouler dans les escaliers, en train de se battre, et j’entends l’homme qui a appelé Hélène demander où elle est et, stupidement, qui nous sommes.

Mais je n’ai rien le temps de faire de plus que la jeune femme vient se jeter dans mes bras pour sangloter, m’arrachant une grimace au moment où elle percute mon épaule lésée. Sur le coup, je me prépare à recevoir un coup mortel, mais rien ne vient. Non, elle ne semble pas armée, elle.

« Merci… j’ai eu peur… j’ai eu si peur ! pleure-t-elle contre moi. Je suis enceinte moi aussi... »

Je sens tout mon corps se crisper. Ça va aller, oui, ça va aller… tout ça est fini n’est-ce pas ? Et la situation m’échappe encore… Entre deux hommes qui se battent à terre et un nouveau banni qui arrive, j’espère que Desmond va gérer, parce que moi, je ne peux plus rien faire avec la future mère fourrée dans mes bras.

« Ça va aller... les règles ne sont pas les mêmes d’un jeu à l’autre, hein ? je lui demande comme si elle pouvait seulement comprendre à quoi je fais allusion. Alors on va s’en sortir toutes les deux. »

Pour le coup, c’est certainement moi, que j’essaie de rassurer… Ma joue me gratte horriblement. Il faudrait bien que je m’assieds un peu, je ne vais plus tenir le coup très longtemps. Mais c’est juste impossible.

La victime s’agrippe à moi comme si j’étais une bouée de sauvetage, deux hommes se battent sous notre nez et un ennemi qui veut notre peau vient d’arriver. Et cerise sur le gâteau… J’entends un fangeux dans la crypte qui est en train de gratter dans une tombe ! C’est trop ! On ne peut même pas sortir dans l’immédiat… on est pris au piège !

« Fangeux ! Fangeux !  Il y a un fangeux ! je m’écrie en commençant à paniquer. Tout le monde dehors ! »

Bien sûr, la première personne à réagir, c’est la victime qui se met à hurler en me serrant de toutes ses forces… - Allez fuir avec un tel carcan ! Criant qu’elle ne veut pas mourir…

… Je suis tellement fatiguée…

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Desmond de Rochemont
Desmond de Rochemont



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptyDim 6 Déc 2020 - 14:54
Le guérisseur m’indique qu’il ne sait pas se battre, mais il est quand même prêt à rester à mes côtés, ce qui est la preuve d’une certaine forme de courage ou d’inconscience, selon le point de vue. Il se plaque donc sur le mur, prêt à sauter sur quiconque essayerai de me prendre à revers, ce qui est bonne idée.

Quant à Rosen, elle réussit à persuader l’agente des bannis qui avait gagné ma confiance à laisser son otage en échange de l’assurance de partir d’ici vivante. Dans l’affaire la noble gagne une nouvelle amie dont le nez n’arrête pas de couler, comme si elle était victime d’une véritable malédiction. Pour ma part, je respecte la parole de la femme d’Hector et laisse donc passer la gueuse, mais je retiens bien son visage, la prochaine fois que je la croiserai, elle souffrira et très longtemps.

Distrait par tous ses évènements, un homme se présente et je le reconnais facilement, c’est Alaric, qui va enfin pouvoir se rendre utile et nous aider ! Mais je n’ai même pas le temps de le saluer qu’il est intercepté par Lothaire, sérieux le chef des gardes de Sombrebois c’est fait prendre par surprise par un médecin de soixante balais ! Je leur crie dessus pour les arrêter :

Relevez-vous sombres crétins, vous êtes dans le même camp.


J’espère qu’ils m’ont écouté car une nouvelle urgence se fait jour avec trois hommes qui arrivent, si l’un d’eux part rapidement, ce n’est pas le cas des deux autres qui avancent dans notre direction. Ils sont bien armés et s’en débarrasser ne va pas être facile, alors que je me préparais sur le combat à venir, j’entends Rosen crier qu’il y a un fangeux. Décidément, ce n’est pas une soirée de tout repos et je fonce à l’intérieur de la crypte, espérant ne pas y voir de cadavres disloqués.

Heureusement, ce n’est pas le cas, mais je vois en effet un bras défoncer un cercueil au fond de la salle et les deux femmes enlacées. J’essaye de récupérer la noble mais l’ex-otage ne veut pas la lâcher, je pourrais la frapper, mais je n’ai guère le temps, alors je lâche mon gourdin improvisé et j’en prends chacune une sous les bras avant de sortir en quatrième vitesse.

Dans ma précipitation je heurte les deux hommes qui nous attendaient à l’extérieur et si je bouscule le premier, le second a le temps de me frapper dans le dos, me faisant une belle entaille qui me brûle immédiatement. Je retiens à grand-peine un grognement de douleur en serrant les dents et je continue à courir, les poumons en feu. J’espère que mes alliés ont suivi le mouvement et s’occupent des deux hors-la-loi car sinon je suis foutu, puisque je suis fortement ralenti par mes deux paquets.

Ce n’est qu’une fois arrivé devant l’entrée arrière du bâtiment principal que je les lâche enfin, essayant de reprendre mon souffle et que je demande à tous mes alliés qui peuvent m’entendre :

Et maintenant, on fait quoi ?
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https://marbrume.forumactif.com/t5332-desmond-de-rochemont-carri
AlaricGarde de Sombrebois
Alaric



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptyDim 6 Déc 2020 - 19:00
Des ronces griffèrent ses bras, sa blessure le tirailla tandis qu’il tâchait tant bien que mal de se réceptionner sur l’oreiller qu’il avait lancé au préalable. Un grognement de douleur s’échappa de ses lèvres alors que son postérieur entrait en contact avec les broussailles en contrebas. Il se rendit compte qu’il avait fermé les yeux pendant la chute et les rouvrit, observant les alentours. Il faisait sombre, de lourds nuages masquaient les rayons de la lune par intermittence. Sans bouger, Alaric essaya de repérer les différents coups et autres écorchures aux élancements qui parcouraient son corps. Rien n’était cassé, une bonne nouvelle. Son entaille, cependant, s’était agrandie et maculait sa tunique de sang rouge et poisseux. Par réflexe, il appuya sa main sur ses côtes tout en se relevant doucement. Il se plaqua contre le mur du manoir, à l’écoute des bannis qui inspectaient la chambre du premier étage. Il patienta quelques minutes, attendit qu’ils quittent la pièce et, à l’affût, il avança vers la crypte dans le fond du cimetière. Il boitait légèrement, mais au vu des circonstances, il ne s’en sortait pas si mal.

Alaric progressait lentement, se retournait souvent, sur le qui-vive. Des hurlements et des affrontements lui parvenaient au loin, le cimetière semblait plutôt calme même s’ils percevaient des éclats de voix depuis la crypte. Soudain, une silhouette se découpa dans la nuit. Gardant une main sur sa blessure, il dégaina sa dague vers l’intruse. Il reconnut la jeune femme une fois proche de lui, ne comprit pas ses paroles et la regarda s’éloigner, sourcils froncés. Elle avait l’air bouleversée, mais ne présentait pas de signes de lutte, ni de traces de sang. Ne lâchant pas sa dague, il décida d’aller voir par lui-même ce qu’il se tramait dans le bâtiment morbide. Non loin du seuil, il aperçut la haute stature de Desmond et une pointe de soulagement l’envahit. Malheur à lui, il se déconcentra quelques secondes et, trop tard, il vit une ombre se jeter sur lui. Pas un fangeux, ça n’avait pas de griffes, mais sans doute un banni. Roulant tous les deux, Alaric parvint à se hisser un temps sur son adversaire et c’est à ce moment qu’il le reconnut. Le guérisseur de tout à l’heure.

La voix de la muraille tonna et le soldat, gardant une main sur le torse de Lothaire afin de le maintenir à distance, les dévisagea. Alaric n’eut pas le temps de leur demander ce qui leur était arrivé que trois bannis s’avançaient vers eux, dont l’un était particulièrement menaçant. Il cherchait une dénommée Hélène, mais il semblait que le garde de Sombrebois avait raté plusieurs épisodes de cette histoire. Se relevant en gémissant à cause de sa blessure, ouverte un peu plus à cause de leur altercation, il se positionna en position défensive. Le cri de Rosen – il reconnut sa voix directement – le détourna de sa cible et il riva ses yeux bleus sur l’intérieur de la crypte. La blonde se trouvait là avec une des demoiselles de Desmond, en larmes. Surtout, un bras putréfié brisa un cercueil abîmé par l’humidité. L’homme de Rougelac s’empara des deux demoiselles et, prenant les bannis par surprise et en les bousculant, il détala vers le bâtiment principal du manoir. Hé ben, il court vite, l’ogre de Victor. Attrapant une lampe torche qui éclairait l’entrée de la crypte, Alaric la lança vers le fangeux nouveau-né, puis suivit la voie ouverte par Desmond en boitillant.

- Vous préférez nous tuer, ou mourir avec lui ? hurla le soldat aux deux bannis, désignant le fangeux derrière lui.

[Jet de charisme]

Il ne pouvait pas les dépasser rapidement, trop handicapé par le sang qui s’écoulait de l’entaille, toujours un peu plus profonde. Se tenant les flancs, il marchait le plus vite qu’il le pouvait, alors que des petites flammèches s’accrochaient au bois du cercueil dans la crypte. Desmond l’avait déjà distancé, Alaric savait qu’il ne pourrait pas le rattraper.

- On décampe, réagit le premier banni, dont la vue du fangeux lui avait fait perdre quelques couleurs.

Ils prirent leurs jambes à leur cou, abandonnant là le soldat à sa course lente et pénible.

- Vous pouvez m’aider ? demanda-t-il à Lothaire. Nous devons rejoindre les autres.
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Lothaire FerboisGuérisseur
Lothaire Ferbois



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptyMar 8 Déc 2020 - 14:34
Ah, il le tenait bien, ah le saligaud. Ah la sale bête, voilà qu’elle remuait, cherchant à se défaire de son emprise. Ah non ! Il ne s’en sortira pas aussi facilement, Ferbois avait encore plus d’un tour dans son sac. Mais que faisait donc l’autre bovidé ? Il ne l’aidait point ? Ne voyait-il pas ce jeune banni contre qui il luttait ? Son horrible face, sa tignasse brune qui lui semblait si… si familière ?

-Hé ! Mais je vous reconnais ! Émit Lothaire en fronçant le sourcil.

D’où, il l’ignorait mais il lui avait déjà adressé la parole. Suffisamment en tout cas pour que sa mémoire ait gardé le souvenir de ces traits, soigneusement rangé dans l’une des étagères de son esprit.

Relevez-vous sombres crétins, vous êtes dans le même camp, mugit le musculeux taurin.

-Qui êtes-vous ?! Où est Hélène, hurla là d’un des deux bannis.

Cette coureuse des bois là ? La gueuse qui les avait pris au piège ? Elle avait déjà prise la poudre d’escampette depuis belle lurette, enfin, pas exactement mais le danger avait l’art de vous faire percevoir plus lentement les minutes et les secondes. Il revoyait encore son petit regard de mijaurée hautaine et satisfaite, quelque instant encore et elle disparut par l’embrasure de l’entrée du caveau. Une chouette effraie retournée parmi les siens. Etrange d’ailleurs qu’ils ne l’aient pas aperçu sur leur chemin.

Combien ça leur en faisait d’ailleurs ? Deux femmes enceintes sur qui veiller à présent ? En voilà du beau monde, la saison des amours était passée pourtant. Enfin bon, bon, comme disait bien le populaire diction ‘’ Jeunesse et bon sens ne peuvent se conjuguer ensembles ‘’.

-Fangeux ! Fangeux !  Il y a un fangeux !, s’écrit à présent la blonde. Tout le monde dehors !

Morbois ! Parbois ! Mais que se passait-il encore ? N’était-ce pas trop demander de pouvoir s’occuper d’un problème à la fois ? 

-Vous préférez nous tuer, ou mourir avec lui ? cria Alaric, montrant la spectrale figure qui cherchait à s’échapper de son cercueil.

Les bandits, un temps interdits, finirent par prendre la poudre d’escampette.
Fangeux, pas fangeux ? Lothaire n’eut pas plus le temps de vérifier que le bœuf et ces demoiselles s’enfuirent, et qu’Alaric lança une des torches sur le tombeau. Tout s’enchainait beaucoup trop vite. Il s’y perdait presque. Vieillissait-il donc, comme tant de ces misérables galopins aimaient lui rappeler ? Non, bien sûr que non, que les Trois soient loués. C’était cette situation qui en signifiait plus rien.

- Vous pouvez m’aider ? demanda-t-il à Lothaire. Nous devons rejoindre les autres.

Passant son bras sous celui du jeune homme, il l’entrainait dans cette course folle. Plus rien ne faisait sens. Etait-ce seulement un fangeux ? Ces pauvres dames apeurées auraient pu prendre n’importe quel bestiau, une chauve-souris, un martre, un mulot pour une de ces goules ? N’était-ce pas un malheureux enfermé par ces satanés saltimbanques ? Mais il mourrait enflammé ce pauvre diable !

Le souffle court et rauque du jeunot tira cependant l’attention du Ferbois bien loin de ces conjectures tragi-comiques. Celui-ci s’était estropié au cours de ces péripéties, et ce n’était pas les pathétiques gesticulations martiales (mais néanmoins admirable pour un homme de sa condition physique) du rebouteux qui en était la cause première.

-Allez, courage mon garçon, souffla le physicien entre deux trottes, que les Trois nous sauvegardent, plus vite !
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptyMar 8 Déc 2020 - 23:23


Vers la fuite d'un énième carnage
Rosen, Desmond...


Fuir les fangeux et se faire embrocher par des épées ? Rester à distance des épées et se faire dévorer vivants par des fangeux ? Tel est le dilemme à cet instant. J’aimerais bien réfléchir, mais entre le danger plus qu’immédiat et les hurlements de terreur, j’en suis incapable. L’urgence…

« Hé ! Mais je vous reconnais ! lance une voix qui me dit vaguement quelque chose et qui appartient à l’un des deux hommes entremêlés.
- Relevez-vous sombres crétins, vous êtes dans le même camp ! »

Ça, c’est Desmond qui engueule les deux hommes...

Et je reconnais alors Alaric.

« Alaric ?! », je m’étonne.

Mais lorsque j’entends un cercueil se briser derrière moi, je bondis en avant en entraînant la pauvre fille avec moi.

« On passe en force ! »
je m'exclame.

Advienne que pourra ! Je ne tiens pas à me faire dévorer ! Mais je n’ai pas fait trois pas et je n’ai pas encore ressorti mon arme que je me cogne dans quelqu’un qui me soulève.

Desmond… il m’embarque sur une épaule et il embarque l’autre sur la deuxième et c’est lui qui charge. Bon… c’est plus sécurisant comme ça ! Mais à le voir courir au dehors, je me rends vite compte qu’il ne va pas aller bien loin comme ça…

« Posez-nous, nous irons plus vite ! »,
lui ai-je dit, mais je crois que dans la posture où je suis la panique et sa course, il n’a pas entendu.

Lorsque enfin il nous pose devant le manoir, il me demande ce qu’on fait. Excellente question ! On fait quoi maintenant ?! Je cherche Alaric du regard pour avoir ses directives, et je me rends compte qu’il a encre disparu. C’est pas possible !

« Alaric ?! Bordel ! Alaric ! C'est pas vrai... On a encore laissé Alaric derrière ! On retourne le chercher !
- Non ! »

Comment ça non ?! Alors que j’allais pour m’élancer faire le chemin inverse, j’ai mon carcan qui m’en empêche, s’accrochant désespérément à mon bras blessé. Putain ! Elle est terrifiée et toujours en larmes, et la perspective de croiser des fangeux n’arrange rien. Du reste, elle ne veut évidemment pas rester seule… Et elle me fait mal en tirant sur mon bras blessé ! Je ne peux même plus bouger tellement qu'elle est collée à moi...

Mais il peut pas suivre un peu celui-là aussi ! Comment il fait pour toujours être à la traîne… comme si on pouvait se le permettre ce soir ! C’est tout le groupe qui est d’autant plus en danger quand on se sépare…

Ne pouvant donc pas faire marche arrière, j’envoie alors Desmond.

« Allez vite le chercher, je vous attends là. Je vais en profiter pour me reposer d'ici là… »

Et je m’assieds sur ces bonnes paroles. Après tout, je ne dois pas faire le moindre effort et j’en ai déjà bien trop fait ce soir ! Mais on a un autre problème : si la pleurnicharde ne se calme pas rapidement, on risque d’avoir du mal à rester discret…

« Essaie de te calmer, je lui demande en grimaçant de douleur.  Plus tu fais de bruit, et plus tu nous mets en danger. Tu comprends ? »

elle fait oui de la tête, sans vraiment parvenir à se calmer pour autant...

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Desmond de Rochemont
Desmond de Rochemont



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptyMer 9 Déc 2020 - 18:54
Et maintenant on fait quoi ?

C’est la question que je pose à Rosen et celle-ci me répond sans se démonter qu’il faut aller chercher Alaric, comme si on avait besoin de lui ! Mais je n’ai même pas le temps de m’opposer à son projet car sa nouvelle super copine la maintient et c’est donc tout seul que je devrai aller à la recherche du garde de Sombrebois. Je la vois donc tranquillement s’assoir, alors que je n’ai fait que la portée et que je suis complètement épuisé, en plus, je n’ai plus d’arme et ça c’est un véritable drame pour moi.

Faisant fi de ses conseils, je m’assois également et comme Rosen a du mal à calmer mon ancienne groupie, je l’attrape d’un coup, la prenant par surprise et je la prends sur mes genoux, tout en lui disant :

Tout va bien se passer, il faut juste garder la tête froide et rester près de moi.

C’est vrai que le dernier coup, c’est moi qui me le suis pris, ma veste et ma chemise doivent être coupé en deux dans mon dos et je sens le sang couler de ma blessure, petit à petit, c’est pourquoi je demande à la jeune femme qui est un peu plus calme maintenant :

J’ai reçu un méchant coup, peux-tu regarder et me faire un bandage ?

J’enlève une partie mes vêtements, dont ma chemise maculée de sang et le donne à la rescapée, pour qu’elle puisse l’enrouler autour de ma blessure, exposant mon torse à l’air frais de la nuit. Une fois que c’est fait, je remets ma veste très abimée en grimaçant un peu à cause de la douleur, je ne pense pas que je récolterai une nouvelle cicatrice, mais je vais devoir rester un certain temps allongé sur le dos si je veux que la douleur disparaisse.

Je vois alors nos deux compagnons bagarreurs arrivés et Rosen va les rejoindre, heureusement ils ne semblent pas poursuivis et je peux voir qu’Alaric marche tout doucement, il a dû se prendre un sacré coup par les deux bannis qui bloquaient le passage, comme quoi son fameux cure-dent ne l’a pas vraiment protégé. Je me relève quand ils près de notre petit groupe et maintenant que nous sommes cinq, nous avons plus d’option.

Nous pouvons rester dehors, mais si le fangeux réussit à s’extirper du cercueil il risque de nous rattraper facilement, surtout que je suis trop fatigué pour courir, m’occuper des deux jeunes femmes en même m’a littéralement épuisé, sans mauvais jeux de mots. Le mieux serait d’entrer dans le manoir, mais je ne connais guère l’emplacement des lieux alors que le jeune homme a essayé de s’y cacher avec sa beauté, d’ailleurs je ne sais pas où elle partit, je commence donc notre discussion par une question :

Où est passé ta copine ?

J’attends qu’il me réponde avant de lui donner une précieuse information :

Fais gaffe si tu croises la blonde qui était avec nous, c’est une bannie.

Et je finis par une dernière question :

Tu t’es enfoncé dans le manoir, est-ce que tu as repéré une pièce qui pourrait nous servir d’abri ?
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Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage   [Un souffle de démence] Vers la fuite d'un énième carnage EmptyJeu 10 Déc 2020 - 4:44


Vers la fuite d'un énième carnage
Rosen, Desmond...



Quoi il est sérieux ?! Je lui dis qu’il faut aller chercher Alaric et lui, il s’assied tranquillement sans un mot ?! Mais c’est une blague ! Il attrape alors brusquement la pauvre fille qui se met à hurler de terreur. Merveilleux… comment mieux signaler notre position ?

Et le voilà maintenant qui lui demande de le soigner ! Évidemment, elle n’est pas du tout en état et elle chiale, tremble, prend le tissu qu’il lui tend pour essayer de faire ce qu’il lui a demandé comme si sa vie en dépendait. J’en ai assez de ces cons ! Je me lève alors pour faire demi tour.

« Parfait ! je m’écrie sans retenue. Restez-là, je vais aller le chercher toute seule, espèce de… sale con ! Tout ça c’est de votre faute ! »

Et je tourne les talons, sortant ma dague de ma ceinture au passage pour l’avoir en main. J’arrive pas à croire que ce crétin m’ait ignorée dans un moment pareil ! Quel lâche ! Comme si c’était le moment de se soigner ! Ah il m’énerve, qu’est-ce qu’il m’énerve ! Qu’Étiol l’emporte, ce sale rat !

Et j’avance déterminée, prête à planter la moindre personne croisée sur mon chemin sans chercher à comprendre quoi que ce soit. Heureusement, je n’ai pas à aller bien loin car déjà je peux voir deux silhouettes bras dessus bras dessous, dont l’une d’entre elle appartient à Alaric.

C’est là que je comprends qu’il est blessé et plutôt lourdement.

« Tu es là ! je m’exclame en m’approchant de lui. Est-ce que ça va ?! »

Mais l’imbécile de chevalier ne le laisse même pas répondre et lui pose des questions :

« Où est passé ta copine ? Fais gaffe si tu croises la blonde qui était avec nous, c’est une bannie. Tu t’es enfoncé dans le manoir, est-ce que tu as repéré une pièce qui pourrait nous servir d’abri ? 
- On s’en fout de sa copine ! On sen fout de la bannie ! Vous voyez pas qu’il tient à peine debout ?! Quel abri vous voulez qu’on trouve ? Il y a des bannis partout et on peut à peine marcher, nous... »

Avec Alaric dans cet état, entre lui et moi, ça va être compliqué de se déplacer… Je suis à cran, et je commence à avoir sérieusement envie de vomir et mal au ventre – sans oublier l’épaule, car n’oublions pas, je suis blessée moi aussi !

« Laissez-le un peu tranquille et rendez-vous utile, faites le guet le temps qu’on réfléchisse. »

La priorité, ça reste encore de le soigner au plus vite car j’ai l’impression qu’il perd beaucoup de sang. Mais comment faire si on a rien pour le recoudre ? Je m’approche de lui pour regarder sa plaie.

« Bordel, on a rien pour recoudre... comment on va faire ? »

Il fait froid… J’ai tellement froid… Je ne suis pourtant pas sûre que de retourner à l’intérieur soit une bonne idée.

« Peut-être qu’on pourrait trouver le nécessaire à l’intérieur… en attendant il faudrait te faire un bandage, mais je ne sais plus quoi faire... »


J’ai la tête qui tourne et je m’assieds à nouveau en prenant ma tête entre mes mains.

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