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  [Un souffle de démence] De retour au manoir !

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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptySam 12 Déc 2020 - 21:51


De retour au manoir !
Rosen, Desmond, Alaric, Lothaire


Alaric semble se détacher de l’homme qui le soutenait pour venir à ma rencontre dès qu’il me voit m’approcher de lui. Il déchire rapidement un bout de sa chemise pour me demander de lui faire un bandage comme j’étais en train de chercher une meilleure solution de soin.

Je prends donc le tissu pour lui faire rapidement un bandage, l’écoute nous informer que Anastasie étai une bannie, et me fait interrompre par le vieux – celui qui s’occupait de l’estropiée dans le hall, je le reconnais maintenant !

« Holà, holà, mais à quoi êtes-vous en train de jouer ? »

Je le regarde, vous savez, ce regard assassin qui vous conseille de vite et bien fermer votre gueule si vous ne voulez pas passer un sale quart d’heure.

« Laissez-moi m’occuper de ça, jeune homme, rajoute-t-il alors.
- Je suis encore capable de faire un bandage de fortune, vieillard ! »

Bon, l’insulte – si c’en est une – est plutôt basse, je vous l’avouerais. Mais je n’ai pas réfléchi et je suis un peu à cran… Puis il demande qui d’autre à besoin de soins en énonçant chacun d’entre nous.

« Elle ne pleure pas parce qu’elle a mal, elle pleure parce qu’elle est en état de choc ! j’explique en perdant patience. C’est probablement celle qui est le moins blessée ici… »

Oui, elle n’a qu’une fine entaille sur la gorge qui ne saigne pas vraiment. Une griffure de chat !

Et Desmond se dépêche de demander des soins. Il ne se fait pas prier le bougre ! Et moi, hein ? Moi, quand est-ce que qu’on va s’occuper de me soigner ?! Finalement nous nous mettons tous d’accord pour suivre le plan du soldat, à savoir remonter dans la pièce qu’il avait barricadé avant de s’enfuir par la fenêtre... par cette fenêtre !

Puis le grisonnant nous demande nos noms et Desmond et Laure se présentent.

« Chevalier Desmond de Ronchemont.
- Laure Ajéclate.
- Et vous, vous vous présentez quand ?! j’adresse au vieux, d’assez méchante humeur. Rosen de Sombrebois, et lui c’est Alaric, voilà. Maintenant passez en premier. Laure, tu passes en seconde. »

Bon finalement Alaric a tenu à monter le premier. Je ne vous raconte pas la galère… Quand vient mon tour, Desmond me pousse vers le haut, et on me tire vers l’intérieur.

Moi, je prends appui comme je peux sur le mur avec mes pieds. Heureusement, il manque quelques pierre dans le mur et je peux prendre appui. Viens ensuite le tour d’Alaric.

Là, c’est encore un niveau supplémentaire dans la galère, mais il tient bon, Desmond le pousse et à nous deux le vieux et moi, nous le hissons du mieux que l’on peut comme derrière, Laure s’est remise à sangloter sitôt arrivée nez à nez avec la bannie assommée...

Alaric souffre pendant la manœuvre, évidemment, mais mon épaule aussi me fait savoir qu’elle aimerait bien qu’on la laisse guérir en paix. Laissant aux autres le soin d’aider le chevalier à nous rejoindre, je m’approche de la bannie et me rends compte qu’elle a été égorgée.

Non… Ça ne peut pas être Alaric qui a fait ça. Ce n’est pas une blessure de défense… c’est un meurtre.

« Tu ne l’as pas loupé cette petite, lance Desmond d’un air presque admiratif. je ne pensais pas que c’était ton style ce genre d’exécution.
- Desmond ! Je m’exclame un peu trop fort au vu de la situation. Vous ne voyez pas que ce n’est pas Alaric qui a fait ça ? C’est un des siens qui l’a… assassinée…ouvre les yeux ! »

Comment peuvent-ils faire une chose pareille ? S’entre-tuer entre eux ?! Je repense à Hélène qui a finalement retrouvé la raison et décidée de ne plus faire partie de ce carnage. Peut-être que elle aussi, du coup, ils l’ont tuée.

Et puis le chevalier demande ENCORE à se faire soigner.

« Non !
Je m’exclame à nouveau. D’abord, on dégage le cadavre ! Parce que si cette bannie fait partie de la deuxième génération, on va se retrouver avec un fangeux sur les bras ! Alors dépêchez-vous ! Et après seulement, on pourra se soigner ! »

C’est dingue ça quand même ! Il ne peut pas voir plus loin que sa blessure ? Nous sommes tous blessés ! Même moi, pourtant je ne harcèle pas les autres pour que l’on me soigne ! A ce propos, je regarde rapidement mon épaule. Je peux voir un trou dans mon manteau.

Et je me rappelle alors la scène,tellement confuse sur le moment. Une lame qui a volé juste à côté de moi, moi qui me suis déportée sur le côté face à un homme et que j’ai écarté d’un coup de pied, genou relevé contre ma poitrine. Et la douleur… j’imagine que j’ai dû percuter sa lame.

Je me laisse glisser le long du mur en posant les mains sur mon ventre. Je ne me sens pas bien… Je lève les yeux au plafond. J’ai mal au ventre, j’en ai beaucoup trop fait ce soir… Je respire lentement comme on m’a conseillé de le faire au temple pour me détendre, notamment lorsque j’avais envie de vomir.

« J’ai des contractions... »


Il manquerait plus que je perde mon enfant maintenant !



Dernière édition par Rosen de Sombrebois le Jeu 17 Déc 2020 - 20:33, édité 1 fois
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AlaricGarde de Sombrebois
Alaric



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptyJeu 17 Déc 2020 - 20:15
Alaric laissa faire la blonde qui s'empara du tissu. Il haussa les épaules et adressa un regard désolé au guérisseur.
- Peut-être pourriez-vous regarder de plus près ma blessure si nous arrivons à nous mettre en sécurité ?

Pour l’heure, serrer un tissu tout autour de la plaie était tout ce que la baronne de Sombrebois pouvait lui offrir, compte tenu de la situation. De toute façon, le soldat n’avait pas besoin de plus dans l’immédiat : il avait connu pire. Cependant, il ne voulait pas ralentir leur groupe, ni aggraver l’estafilade qui s’était ouverte un peu plus depuis qu’il avait quitté la chambre.

- On s’est déjà vu, oui, confirma-t-il à l'attention de Lothaire.

Alaric n’avait aucune envie de se remémorer ces souvenirs.

- Les réfugiés d’Hendoire, ajouta-t-il en un murmure, avant d’expliquer son plan à l’ensemble de ses compagnons, une fois les soins nécessaires prodiguées.

En silence, ils s’avancèrent dans les buissons. Aux oreilles d’Alaric, ils étaient trop bruyants : les pas spongieux dans la boue, le bruissement des feuillages sur leurs vêtements, leurs respirations saccadées semblaient résonner dans l’air. Néanmoins, leur progression était couverte par les hurlements lointains des fuyards, les cris triomphants des bannis et surtout, les râles intempestifs du fangeux nouveau-né, aux prises avec les flammes dans la crypte. Une fois sous la fenêtre, ils suivirent son plan et Desmond se prépara à leur faire la courte-échelle.

- Il est préférable que je monte en premier, répondit Alaric. Je connais la pièce, il est possible que la porte soit ouverte car des bannis sont entrés quand j’ai sauté.

Ignorant la douleur qui irradiait de ses flans, il empêcha le guérisseur de monter en premier et prit appui sur Desmond. S’étirer vers le rebord de la fenêtre le fit grincer des dents. Il manqua de redescendre, de leur demander de l’aide, mais que faire si Anastasie était toujours en haut ? Il ne pouvait pas les mettre en danger parce qu’il n’avait pas eu le cœur de tuer la roussette. Gardant cette idée en tête et priant ses divinités de l’aider, haletant, il parvint à attraper le rebord. L’impulsion de Desmond sur ses jambes lui permit de passer à travers la fenêtre brisée, en s’agrippant aux barreaux. Il ne vit pas le spectacle morbide tout de suite. Reprenant sa respirant, courbé en deux et une main plaquée sur les côtes, il remarqua la flaque de sang du coin de l’œil. Égorgée, vulgairement. Sans doute lorsqu’elle était toujours inconsciente, vu sa position. Assassinée par les siens.

Le plus silencieusement possible, Alaric referma la porte qui était demeurée entrouverte, puis se laissa tomber contre le lit, au sol tandis que les autres le rejoignaient, non sans difficulté. Lothaire et Laure aidèrent Rosen et, à eux trois, ils hissèrent Desmond, le soldat ne sait comment. Son dernier effort l’avait assommé.

Le commentaire de la muraille ne se fit pas attendre et le jeune homme tressaillit. Non, effectivement, ce n’était pas son style ce genre d’exécution.

- Rosen a raison, des bannis ont fait ça. Il faut se débarrasser du corps et barricader la porte.

Certains coffres et meubles étaient restés tout près de cette dernière, lorsqu’Anastasie et lui les avaient déplacés une heure plus tôt.

- Si l’on ne fait pas de bruit, ils ne devraient pas revenir, murmura-t-il. Lothaire, appela-t-il ensuite, soignez Desmond, je peux attendre encore un peu. J’ai juste besoin de souffler un peu.

Piètre mensonge, mais il osa y croire. Pourtant, ce n’était peut-être pas l’ogre de Rougelac qui allait profiter des premiers soins : la grossesse de Rosen lui jouait de nouveau des tours. Depuis combien de temps était-elle enceinte, déjà ? Pas 9 mois, Alaric en était certain. Était-il possible que la baronne de Sombrebois ressente des contractions ? Si c’était bien le cas, alors survivre dans cette pièce en silence jusqu’aux premières lueurs du jour s’annonçait d’autant plus compliqué…
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Lothaire FerboisGuérisseur
Lothaire Ferbois



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptyDim 27 Déc 2020 - 1:33
- Je suis encore capable de faire un bandage de fortune, vieillard !


Holà, holà, inutile d’être aussi grossière ! C’est ce qu’aurait probablement répliqué le médecin s’il manquait de sang-froid. Allons donc, mais allons donc, inutile de lui prêter autant d’attention. Qu’elle le fasse donc son bandage, si elle y tient tant ! Et qu’elle n’oublie pas de battre de ces beaux cils fardées, cela ne mangeait pas de pain !

Le bellâtre jetait un regard penaud et désolé, se laissant aux petits soins de la noble dame. Evidemment, c’est probablement plus agréable quand on laisse une belle femme s’occuper de vos plaies. Qu’il en profite, si ça lui fait plaisir. D’autres mériteraient peut-être des soins plus pressants.

- Peut-être pourriez-vous regarder de plus près ma blessure si nous arrivons à nous mettre en sécurité ? émit le beau nigaud pas trop mécontent d’être devenue la cible des petites attentions de la noble dame.

-Ne vous inquiétez pas, je m’attèlerais à cette tâche dès que possible, répliqua le rebouteux, non sans une pointe d’agacement.

 Etait-ce donc ainsi que l’on traitait ceux qui avaient dédiés leurs vies à sauver celles des autres ? Cela en était exaspérant mais enfin, il fallait faire avec. Les voici à présent, se nommant les uns les autres suite à la requête du physicien.

Chevalier Desmond de Ronchemont. Laure Ajéclate. Rosen de Sombrebois et enfin Alaric, ce si familier et mystérieux estropié. Lothaire Ferbois se répétait les noms en boucle pour ne point les oublier après. L’agressive blonde lui demanda, sans peu de ménagement, de se présenter à nouveau. Et bien soit ! Il lui en donnera de la présentation, si cela lui sied tant !

- Lothaire Ferbois, guérisseur de formation. Je tiens mon cabinet dans la Hanse. Voilà ? Rassuré sur le fait que je ne sois pas l’un de ces fieffés coupe-jarrets ? Puis les Trois les maudirent tous et la Terre les avaler !


Il espérait que cela lui serait suffisant. Il n’avait que faire de ces gamineries. Dire qu’il l’avait méprise, pour un court instant, même sous l’effet de la panique, même dans la cohue général, pour sa bien-aimée Aubrée. Celui lui semblait impensable.

- On s’est déjà vu, oui, confirma Alaric à l'attention de Lothaire.

Voilà déjà quelque chose d’amplement plus intéressant. S’agissait-il de l’un de ces anciens patients ? L’un d’avant la Fange tiens ? Ou peut-être l’un de ces réfugiés, venus du fin fond des campagnes et des forêts du feu duché, clamant hospitalité et soin au sein de la forteresse ? S’agissait-il encore d’autre alors ? Le garçon n’avait pas l’air de l’une de ces douteuses fréquentations, lorsque cela touchait à la fangesque, pas plus que l’un de ces trafiquants qui lui fournissait ingrédients, extraits rares et autres bézoards pour ces potions. Alors de qui s’agissait-il ?  

- Les réfugiés d’Hendoire, murmura le jeune homme, presque à regret, avant d’exposer son plan au reste de la compagnie.  Il est préférable que je monte en premier, poursuivit l’aventureux et désormais familier compagnon. Je connais la pièce, il est possible que la porte soit ouverte car des bannis sont entrés quand j’ai sauté.


Oh ! La fameuse affaire ! Effectivement, cela faisait quoi déjà ? Depuis la fin septembre non ? Le mois d’octobre peut-être ? Il ne se remémorait plus exactement. Quelque chose dans ces eaux-là. Triste affaire, mais ils avaient réussi à sauver cette réfugiaille là. A quel prix d’ailleurs ? Enfin bon, un exil sur les terres de Sombrebois valait mieux qu’un lynchage en règle. Il n’y avait pas plus terrifiant qu’une foule en colère.

Enfin bon, qu’il fasse donc le cabri en premier. Il n’avait plus l’âge pour ça, vu qu’apparemment, il était de ton de lui rappeler qu’il avait probablement une petite vingtaine d’année de plus que ces deux-là. Fichus marmotins écervelés.

***
 
L’un après l’autre, chacun monta ou se fit aider pour escalader la paroi. Le savant, aidé d’une main secourable, finit par escalader la bâtisse, prenant appui comme il pouvait avec ce qui lui tombait sous la main. Tiré par le preux et souffrant Alaric, non sans lui causer quelques menues grimaces, Lothaire s’activa à son tour à aider le reste de la compagnie. Et il en allât de la donzelle éplorée et il en allât de même pour la si désagréable Rosen. Avoir le puissant Desmond en bas pour les porter à tour de bras aidait bien leurs affaires. Restais à présent l’animal.

Sueur, huile de coude, positionnements incongrues contre le rebord de la fenêtre et autres jurons étouffés contre la manche, tout cela ne fût pas en reste dans leur entreprise. Sanbois ! Morbois ! Mais hue ! Mais les énormes cuisseaux et bras, aussi larges que de petits tonnelets, du dit-chevalier ne lui servaient donc à rien ?

Après un éprouvant effort toutefois, celui-ci parvient à les rejoindre, non sans causer quelques fatigues au reste de la compagnie. Sacré soirée. L’on ne pouvait que s’interroger au mieux, maudire au pire, la destinée, le Roi, la Fange ou l’on ne sait quoi d’autres sur le pourquoi de cette soirée. Les Trois seuls savent ! Il lui fallait du repos. Non, juste de quoi reprendre son souffle. Allons donc, il n’était pas si vieux.

- Tu ne l’as pas loupé cette petite, lance la si pesante brut. Je ne pensais pas que c’était ton style ce genre d’exécution.

-Je … Pardon ?

Elle était étendue là.  Solidement attachée, mais quelque chose clochait. Du sang, un sourire, oui, un sourire rouge, là, inscrit par une plume d’acier sur sa gorge. N’étais-ce pas… Serait-ce donc Alaric le fautif ? Aurait-il assassiné celle-ci sans les prévenir ? Ils auraient pourtant compris son geste, ressortant de la tentative de meurtre de la prétendue Hélène.

- Desmond ! Vous ne voyez pas que ce n’est pas Alaric qui a fait ça ? La voie de la noble dame avait quelque accent choqué, enraillé presque. La réflexion, lancée sur un ton si badin, si folâtre, l’avait consterné. Son ami ne pouvait pas être tenu responsable de cet acte, aussi infâme qu’ait été cette fieffée traitresse. C’est un des siens qui l’a… assassinée…ouvre les yeux ! 

-Rosen a raison, des bannis ont fait ça, poursuivit l’éclopé. Il faut se débarrasser du corps et barricader la porte.


Sur ce point, Lothaire ne trouvait rien à redire. Vite, des tables, des meubles, des chaises, le tapis même, tous leurs seraient bons pour faire de cette pièce une petite forteresse. Il en allait de leurs existences. De leurs survies même !
Profitant d’un instant de pause, le guérisseur s’apprêtait à prodiguer des soins à cette grande masse d’os et de gras. Le précédent bandage était fichu, sans doute s’était-il dénoué durant l’escalade de la façade. Allez, puis qu’il s’agissait de se dépêcher, Ferbois lui retirait le bout de tissu, examina l’estafilade et, d’un geste méticuleux, déchira un pan de vêtement qu’il nouait tout autour de la vilaine plaie. Pourquoi donc n’avait-il pas pensé à ramener sa fameuse besace ? Elle l’accompagnait partout pourtant, toujours prête à être fouillée pour en sortir quelques onguents de fortune et autres scalpelets.

-J’ai des contractions... »

-Pardon ?

La phrase avait prise au dépourvu Lothaire. Elle avait des contractions ? Mais pourtant son ventre ne semblait pas particulièrement gonflé. Regard bref sur cette jeune femme assise, le dos appuyé contre le mur, quelques mèches folles barrant son front, Rosen soufflait lentement comme pour se calmer, les yeux fermés lorsqu’elle ne les levait pas au ciel. Son petit ventre gonflait se devinait plus aisément à présent.


-Mince, je…, interrompis Lothaire. Il se leva, quittant son compagnon. Attendez, je vais vous rejoindre.
 
Il ne manquait plus que cela. Des contractions, au nom des Trois ! Elle avait bien choisie son moment celle-là mais allons bon, le rebouteux ne pouvait pas la laisser dans cet état. Comment feu son épouse lui décrivaient ces premières contractions déjà ? Cela lui semblait être déjà une éternité. Quelque chose, oui, quelque chose comme si l’on s’amusait à tirer brusquement sur le nœud de la ceinture que vous portiez. Peu agréables certes, surprenant même, mais sitôt que l’on reprenait son calme et son souffle, cela allait un peu mieux.

-Quand est-ce que cela à commencer ? Ce sont vos premières contractions ? Non, non, attendez, dit brusquement le médecin, ne m’écoutez pas. Soufflez, reprenez votre souffle et laisser les contractions venir. Cela va passer et n’oubliez pas de respirer. Cela va bien se passer.

Cela va bien se passer, cela va bien se passer… Qu’est-ce que les patients souffrants détestaient entendre cette sentence leurs être répéter encore et encore. S’il y avait de bien pire situation que des contractions, ce n’en devait pas être moins agaçant à écouter. Ferbois ne pouvait qu’imaginer ces pensées, pleine d’agacement, d’inquiétude, de crainte, d’inconfort et de désespoir.

-Respirez surtout, cela va passer. Et laissez moi donc m'occuper de ces vilaines plaies. L'on vous as touchée durant la cohue, là dehors dans le cimetière ?

Sans détourner le visage de sa patiente, la voix sec et cinglante héla, le plus doucement possible, le bœuf et l’estropié sans détour. Qu’ils aillent donc d’abord s’occuper du macchabé, on verra ensuite pour leurs meurtrissures et leurs estafilades. Et qu’ils vérifient bien que celle-ci n’est point mordue ! Cela devait être inscrit dans l’esprit de chaque habitant de Marbrume. Vérifier les bras, les jambes, en quête de toute morsure, en quête de toute brûlure suspecte. Toujours sur ces gardes, constamment sans répit, n’accordez sa confiance à quiconque… Cela en était épuisant, aliénant certes, mais voilà le prix de la survie. 

Leurs situations actuelles illustraient bien ce qui attendait ceux qui baissaient leurs gardes, même pour une soirée.

Citation :
Mille excuses pour mon retard !

Voilà du coup, Lothaire as commencé à soigner Desmond avant de s'interrompre et s'occuper de Rosen.

Il propose aux autres garçons de s'occuper du cadavre en attendant qu'il en finisse avec notre petite blonde préférée ^^
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Desmond de Rochemont
Desmond de Rochemont



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptyDim 27 Déc 2020 - 13:25
Se faire traiter comme du poisson pourri, cette expression me vient immédiatement en tête quand j’entends Rosen parler au pauvre médecin dont je connais maintenant le temps. Le pauvre prend sur lui, ne ripostant pas, mais je comprends pourquoi la baronne n’a pas d’amis, un médecin est pourtant tout à fait indiquer dans ce genre de situation et il faudrait plutôt s’en faire un allié.

Au lieu de ça, elle préfère prendre la défense d’Alaric, comme si c’était mal d’égorger une bannie.Avec un peu de chance, il recevra même une récompense, mais le garde de Sombrebois n'en profite même pas pour ce faire bien voir et préfère nier en bloc. C’est dommage, il avait remonté dans mon esprit, être capable de tuer des gens qui ne peuvent pas se défendre, c’est toujours une qualité.

En parlant de défense, nous nous dépêchons de barricader à nouveau la porte, chose d’autant plus essentiel car je n’ai plus aucune arme et le bois ici est encore plus endommagé qu’en bas, je n’ai pas le choix il va falloir que je me batte à main nues.

Mais ce n’est pas fini car elle commence à se plaindre comme quoi elle a des contractions, et le médecin ne fini même pas de me soigner, qu’il part la voir, comme si un bébé était plus important que moi ! C’est vraiment le monde à l’envers ! Mais il dit une chose censée sur l’évacuation du corps, le mieux serait de lui couper la tête ou encore de le bruler, mais d’une part je n’ai pas d’épée et à la dague ça va mettre un temps fou et d’autre part on ne va pas s’enfumer soi-même ! Je prends donc le corps, grimaçant à cause du coup de lame que j’ai reçu dans le dos il y a peu et je le fais tomber dans les buissons situés en contrebas le corps, pour que sa chute fasse le moins de bruit possible.

De toute façon, j’entends toujours le Fangeux crié au loin, étant résistant comme tous les représentants de son espèce maudite. Je vois d’ailleurs mon ex-groupie s’approcher de moi et me prendre le bras avant de me demander :

On ne devrait pas dire une petite prière ?

Je la regarde, ne comprenant pas pourquoi les bannis auraient droit à ce genre de traitement, mais comme elle a les larmes aux yeux et des trémolos dans la voix, je ne veux surtout pas qu’elle fasse une crise ici, nous avons déjà une femme enceinte à gérer, autant ne pas rajouter une névrosée et je lui dis simplement :

Que les Trois l’accueille, je ferais une cérémonie au Temple dès notre retour pour le repos de son âme.

Je vois mon interlocutrice hocher la tête, manifestement soulagé par ma réponse et moi je soupire intérieurement, il va falloir que je dépense encore de l’argent pour cette messe, la vie est quand même mal faite. Une fois ceci fait, je reviens vers le lit et je me rassois dessus, Laure ne voulant plus me lâcher, elle est maline cette petite, elle a compris que sa plus grande chance de survive était de rester à mes côtés, les seules autres choix, un vieillard, une femme ayant des contractions et un estropié ne pouvant guère l’aider.

Maintenant il ne reste plus qu’à attendre que le guérisseur arrête de jouer à la sage-femme et vienne s’occuper de moi, tout en attendant la fin de la nuit, qui devrait être assez calme, du moins si tout le monde reste tranquille.
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptyDim 27 Déc 2020 - 21:01


De retour au manoir !
Rosen, Desmond, Alaric, Lothaire


Je suis épuisée. J’ai l’impression que tout tourne, que le monde virevolte avec une étrange rapidité. J’ai du mal à suivre se qu’il se passe autour de moi. Les discussions, les exclamations, les décisions, le risque d’être découvert, tout cela devient flou.

Comment seulement survivre à ce coupe gorge si je ne suis même plus en état de survivre avec mon enfant ? Plus rien ne peut avoir d’importance dès lors.

Et alors que je flotte dans cette indicible ambiance macabre, je peux voir le grisonnant – s’étant présenté comme un médecin un peu plus tôt - s’approcher de moi en me disant que tout va bien se passer. J’aimerais bien le voir à ma place ce gros malin ! Mais il faut vraiment que je me calme et que je me tienne tranquille si je veux avoir la chance de m’en tirer sans perte.

Tout ce que me dit le vieillard, je ne suis pas capable de le comprendre. J’entends juste que je dois respirer et que ça va aller.

« Ça ne va pas aller s’il vient maintenant…
j’explique. Il n’est pas prêt à naître ! »

Je suis tout juste à la moitié de ma grossesse… et avec les antécédents, c’est un véritable miracle s’il arrive à tenir. Allez, accroche-toi… s’il te plaît ! Allez… Tu ne vas pas m’abandonner… tu vas pas laisser ta…

Je m’interrompt dans ma pensée. Ta maman… non, c’est trop singulier. Je ne m’y ferais jamais.

Tu ne vas pas me laisser tomber ! Non, je ne voulais pas de cet enfant. Mais maintenant il est là. Maintenant, je l’ai senti bouger au sein de mes entrailles. Maintenant il doit rester !

On a survécu à pire que ça, n’est-ce pas ? Alors non, personne ne me le prendra ! J’ai payé cher son arrivée, alors qu’on me laisse tranquille ! Non, personne ne me l’arrachera, ni Étiol, ni les Trois, ni même des crétins de bannis !

Je m’extrais doucement du soigneur pour me laisser glisser sur le côté à terre et me recroqueviller.

« J’ai juste besoin... de me reposer... »

Je ferme les yeux, occultant tout ce qui peut se passer autours de moi, ma main plaquée contre mon épaule lésée. Qu’on me laisse tranquille… qu’ils fassent ce qu’ils veulent tant qu’on me lasse récupérer ! Je veux juste la paix… et du silence. Mais j’imagine que c’est encre trop demander…

Citation :
Rosen se ferme comme une huître et ne demande rien d'autre que l'on lui fiche la paix.
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AlaricGarde de Sombrebois
Alaric



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptyJeu 31 Déc 2020 - 15:24
Le rythme cardiaque d’Alaric redescendait calmement, la douleur qui tiraillait ses flans s’estompait. Adossé contre le lit, il ne broncha pas lorsque Desmond porta le cadavre d’Anastasie pour le laisser tomber en contre bas. La muraille, même blessée, était tout à fait apte à déplacer le corps sans vie de la mince roussette. Le garde de Sombrebois ne put quitter des yeux le visage de son ancienne comparse, éclaboussé de rouge, tressauter sur l’épaule de l’ogre de Rougelac.

Alaric avait déjà prononcé une prière silencieuse adressée à la bannie, mais sur la demande de Laure, il répéta la phrase de Desmond, priant les Trois qu’ils accueillent Anastasie. Qu’elle que fut sa vie, ses actes, elle ne méritait pas une telle mort. Ceux qui l’avaient assassinée alors qu’elle était inconsciente, en revanche…

Il n’ajouta rien de plus, son attention rivée sur Rosen et le guérisseur à ses côtés. Lothaire pouvait y mettre tout son cœur, si la baronne de Sombrebois ne voulait pas d’aide, rien n’y ferait.

- Laisse-le t’ausculter, demanda-t-il à la blonde. Nous pouvons nous reposer ici.

Le pouvaient-ils seulement ? De combien de minutes disposaient-ils ? Les bannis ne reviendraient pas d’eux-mêmes dans cette pièce, déjà inspectée. De plus, les cris, sanglots et bruits métalliques leur parvenaient de plus loin : sans doute avaient-ils quitté le hall d’entrée devenu bain de sang pour chasser leurs dernières proies qui avaient fui dehors et vers la grange. Une fois qu’ils auraient tué tout le monde, que feraient-ils ? Alaric les imaginait aisément passer la nuit au calme dans le manoir, avant de s’éclipser à la lueur du jour. Dans ce cas, ils étaient en danger, mais avaient un peu de temps devant eux. L’inconnue demeurait le fangeux. Même si le soldat avait tenté de déclencher un début d’incendie dans la crypte, il n’était pas dit que la créature avait péri dans les flammes. Et puis, est-ce que d’autres nouveau-nés risquaient de se relever du cimetière, à leur tour ? Alaric soupira. Il avait beau avoir deux dagues cachées dans son dos, il se sentait démuni. Survivre, c’était tout ce qui comptait.

- Pour le moment, nous sommes à l’abri ici. Si quelqu’un rentre dans la chambre…

Il aurait pu s’agir dans un autre rescapé cherchant un refuge. Le risque était trop grand.

- On le tue.

Personne – à part eux – ne devrait penser à rentrer dans la pièce par la fenêtre brisée.

Le soldat dégaina sa dague acérée, tandis qu’il se relevait péniblement. Se positionnant en embuscade, il s’appuya sur un des coffres poussiéreux qui barricadaient la porte. Déléguant une bonne partie de son poids sur les meubles, il ne souffrait pas trop de sa blessure.

À travers la fenêtre, des hurlements – humains – lui parvinrent.

- Un fangeux dans le cimetière !
- Courez !

Apparemment, les flammes ne l’avaient pas arrêté.
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Lothaire FerboisGuérisseur
Lothaire Ferbois



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptyVen 8 Jan 2021 - 22:38
Ainsi soit-il, la pauvre femme éprouvée aux boucles d’or souhaitait qu’on lui accorde de la tranquillité. Du repos, juste le temps de reprendre son souffle. Les nerfs avaient tendance à si facilement à être mis à rude épreuve dans une tel période de tension. Là derrière, les trois autres compagnons rendaient une derrière prière à cette ambiguë figure à la chevelure rousse. Ancienne compagne ? Traîtresse ? Cela les regardait après tout et bientôt, le cadavre chût par la fenêtre, s’écrasant dans les buissons en contrebas. Le guérisseur ne pouvait qu’espérer que le corps ne serait pas découvert de sitôt par les bannis.

Se déplaçant, la patte lourde, le familier Alaric mandait  à la souffrante d’accepter les soins du docteur. Celle-ci, forte de sa confiance en son camarade, laissa enfin le Ferbois s’occuper de l’ausculter. Visiblement, cela n’allait pas que dans un seul sens, pensait tout bas Lothaire, se remémorant la hargne de la dénommée Rosen lorsqu’il avait cherché à s’occuper du beau brun et le petit regard à moitié penaud de celui-ci. Enfin bon, ils étaient jeunes, ce qu’il y a entre eux deux ne le regardait pas et de toute façon, ils avaient plus pressant action à effectuer. Leurs survies déjà…

Déjà plus douce et docile, le rebouteux s’affairait à guider sa patiente vers quelques exercices de respiration. Il n’avait guère de solution, d’extraits, de baumes, de sels, d’instruments de saignée ou n’importe quoi d’équivalent pour aider à une quelconque situation médicale. Mais enfin bon, il pouvait encore faire de son mieux. Ne s’était-elle d’ailleurs esquintée au bras ou à l’épaule ? Un bref examen, suivi d’un bandage, correctement effectué par un professionnel cette fois-ci (et l’on ne saurait trop insister sur ce point majeur) devrait faire l’affaire pour le moment. Bonne face, ou devait-on plutôt le surnommer Jolie cœur, si l’on devait commencer à énumérer le nombre de jeunes et jolies femmes lui ayant tourné autour de près ou de loin au cours de cette folle soirée, quant à lui, poursuivait son monologue à travers la pièce :

- Pour le moment, nous sommes à l’abri ici. Si quelqu’un rentre dans la chambre…On le tue.

Sur ce point, Lothaire ne trouvait rien à redire. On ne pouvait pas se permettre de laisser des témoins, ni de faire des otages. Il suffirait d’un cri, d’un seul cri, et ils étaient tous morts. Leurs aventures individuelles s’achèveraient ici.

-L’un d’entre vous n’aurez pas une lame à me prêter ? Tant qu’à faire, je pense être dans un meilleur état pour me battre que certaines de nos braves compagnonnes d’aventure.

Faire prendre des risques inconsidérés aux deux femmes enceintes, voilà quelque chose sur laquelle tous s’accorderaient, l’on n’en douterait point. Contemplant les nuages éparses et autres voluptés vaporeuses passant devant le disque lunaire, Lothaire ne pouvait que frissonner. L’on criait à la mort là dehors, à la Fange, à mille morts et autres démons. Courir, toujours courir, et ne jamais regarder en arrière.

-Si jamais vous souhaitiez, messire Desmond, quelque menues soins pour vos plaies, c’est le moment ou jamais. Et l’offre tiens pour vous aussi, mademoiselle Ajéclate et Alaric. Après quoi, nous devrions nous tenir près. Le silence sera notre plus grande alliée…

Un dernier nuage, sombre, dont la forme rappelait l’on ne sait quel fantasmagorique reptile, achevait sa course, laissant enfin l’astre d’argent pleinement se dévoiler. Qu’elle était belle… Et si aucun de ces compagnons n’eurent entendu cette dernière sentence, au moins l’on ne pouvait dédire que les fines lèvres de Lothaire aient été mus, comme sous l’action d’une prière. Que les Trois d’ailleurs, dans leurs immenses bontés et leurs Suprêmes Miséricordes, leurs accordent leurs Bienfaits et la Sauvegarde en cette périlleuse nuitée…

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Desmond de Rochemont
Desmond de Rochemont



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptyVen 8 Jan 2021 - 23:27
Rosen bascule dans la sensiblerie, comme si elle ne pouvait pas supporter de ne pas être au centre de l’attention pendant une seconde. Elle commence à nous parler encore de bébé puis refuse, dans un discours toujours aussi censé, de ne pas se laisser ausculter par le médecin. Finalement, elle ferme les yeux et semble dormir, ce qui nous fera à tous des vacances.

Quant à Alaric, après avoir répété ma prière, à une bonne idée, en indiquant que quiconque entrera ici, devra être tué immédiatement. Il sort même deux dagues, qu’il avait donc caché depuis le début, ce petit malin et se met en embuscade. Je lui indique à voix basse :

Si quelqu’un entre, je le bloque et toi tu le plantes.

C’est en effet la meilleure solution, puisque je n’ai plus mon épée et que je n’ai pas trouvé de quoi me faire une arme. D’ailleurs, lorsque le médecin demande une lame, je lui réponds un peu dépité :

J’ai laissé mon arme dans la pièce dédiée à cet effet et quand je suis revenu, elle avait disparu. Je suspecte qu’il y a un passage dans cette dernière permettant ainsi au voleur de partir sans être vu. Le seul problème, c’est que je n’en connais pas le mécanisme et que cet endroit est uniquement accessible en passant par le hall d’entrée.


C’est en effet un problème, impossible de savoir ce qu’il se passe dans les autres zones du bâtiment, et pourtant les Trois savent à quel point mon épée longue me manque ! Enfin, le rebouteux demande si je veux toujours des soins et je lui réponds en souriant :

C’est une excellente idée !


Je défais donc mon pansement de fortune et le laisse m’ausculter, j’ai en effet très mal, le sang coule toujours dans mon dos et je me sens de plus en plus faible. Il n’y a que mon moral qui va bien, après tout, nous sommes dans une pièce plus ou moins sécurisée et il n’y a qu’à attendre le matin, pour voir venir les renforts. D’ailleurs, je ne sais pas exactement à quel moment les autorités vont s’apercevoir que nous ne sommes pas rentrés. Étant donné la présence de quelques nobles et quelques grands bourgeois parmi les invités à cette soirée macabre, la milice devrait intervenir rapidement, mais le nombre de Fangeux va devoir être pris en compte.

C’est là, la difficulté, nous ne pourrons pas repartir par l’intérieur, car des monstres peuvent s'être tapis un peu partout et je doute que les miliciens fassent le tour des lieux. À un moment ou à un autre, il faudra tenter notre chance, mais alors que j’étais plongé dans mes pensées, j’entends des cris signalant qu’un fangeux a fait son apparition dans le cimetière. Finalement, la nuit va être longue, très longue.
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptySam 9 Jan 2021 - 13:23


De retour au manoir !
Rosen, Desmond, Alaric, Lothaire


Je suis là, recroquevillée à même le sol, à essayer de me détendre tant bien que mal. Rapidement, je peux entendre Alaric me sortir de ma bulle pour me demander de laisser le prétendu soigneur s’occuper de moi. Je me demande bien à quoi cela peut-il servir mais s’il y tient.

Il n’a rien, pas de matériel pour recoudre, rien pour nettoyer la plaie, aucun onguent à appliquer. A la rigueur, j’aurais plus vite fait d’agrandir ma plaie pour me faire une propre saignée pour réguler moi même mes humeurs. Mais bon… soit.

« Hmmmm… ouais ok. »
, je marmonne alors sans pour autant bouger d’un pouce.

C’était plus un oui fuyant, un oui anti conflit, le oui de celui qui dit oui pour avoir la paix et qu’on arrête de lui prendre la tête. Le oui de quelqu’un qui n’est plus en état de s’opposer à quoi que ce soit, somme toute. Et puis je n’ai pas envie de me braquer contre Alaric, aussi.

C’est pour toutes ces raisons que je laisse finalement le soigneur s’occuper de moi. Je me redresse un peu lorsqu’il me tire doucement pour me relever et je le laisse me guider dans ce que j’étais déjà en train de faire : respirer calmement pour me détendre. Vient ensuite le temps de ma plaie à l’épaule et je dois donc retirer mon bras de la manche.

Heureusement, le col rond est plutôt large et la manœuvre n’est pas trop douloureuse. Je peux donc ensuite bénéficier d’un bandage à mon tour – heureusement que la blessure ne semble pas trop profonde – et ensuite encore, je me rallonge comme le dénommé Lothaire Ferbois se détourne à présent de ma personne. Espérant arriver à me détendre et me reposer assez pour permettre à mon enfant de continuer à s’accrocher, je ferme les yeux, suivant distraitement le bruit ambiant de la pièce et les discussions de stratégie de défense, de demande d’armes et de proposition de soins.

Je me redresse à nouveau en entendant courir dans le couloir. Laure qui n’est pas trop loin de moi sursaute et je la sens prête à pousser un cri à tout moment. Je lui fais signe de garder le silence comme elle commence à respirer de plus en plus vite et fort. Elle va sans doute se mettre à pleurer ou crier dans pas longtemps… en espérant que le coureur va poursuivre son chemin !

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AlaricGarde de Sombrebois
Alaric



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptyJeu 14 Jan 2021 - 14:08
Un fangeux à l’extérieur du manoir, des bruits de pas dans le couloir… Alaric commençait à croire qu’il leur serait de plus en plus difficile de rester à l’abri dans cette chambre. Sans doute avait-il été trop optimiste. Au moins, Rosen s’était laissé examiner et, grâce aux exercices de respiration du guérisseur, avait déjà repris quelques couleurs.

- Tenez, proposa-t-il à Lothaire, lui tendant la dague qu’il avait subtilisée à Anastasie. Vous savez vous en servir ?

Le rebouteux s’affairait désormais au dos ensanglanté de l’ogre de Rougelac, qui, malgré son air bourru, grimaça en enlevant son bandage de fortune. Le soldat, lui, ne bougeait pas d’un pouce. Ainsi appuyé sur un coffre, sa blessure ne le faisait pas trop souffrir.

À l’affut du moindre bruit, Alaric gardait les sourcils froncés, essayait de déterminer combien de personnes vivantes déambulaient dans les recoins du manoir. Les pas se rapprochaient, étaient souples, légers. Une femme, sans doute ? Il releva la tête, dévisagea la muraille : le guérisseur n’avait pas terminé ses soins. Si jamais l’inconnu – e ? – rentrait, Desmond ne serait pas capable de le bloquer comme il l’avait proposé quelques minutes plus tôt. Malgré lui, il se crispa, et, d’un doigt posé sur ses lèvres, enjoignit ses camarades à se taire.

Les pas s’arrêtèrent, juste devant la porte, il aurait pu le jurer. Alaric raffermit sa prise sur son arme. Il sentit que l’individu essayait d’ouvrir la porte. Cette dernière ne bougea presque pas, barricadée par leurs soins de tout le bric à brac qu’ils avaient pu entasser. La personne poussa un peu plus fort et, par instinct, Alaric résista contre la porte qui tenait bon.

Soudain, un claquement retentit, provenant du hall d’entrée. Les cris redoublèrent ; « un fangeux dehors, cachez-vous ! » Des pas précipités, lourds cette fois, résonnèrent au rez-de-chaussée. Ne s’agissait-il là plus que de bannis ? Ou bien œuvraient-ils de concert avec leurs victimes afin d’échapper à la créature des marais ? Il n’était pas difficile de deviner la suite des événements : tous les survivants revenaient dans le manoir afin d’y être en sécurité. Les lourdes portes de bois à l’entrée devraient retenir la créature, mais une partie du bâtiment semblait à l’abandon, composée de poutre pourries par l’humidité. Le fangeux ne se dénicherait-il pas une ouverture ?

Face à cette agitation, l’inconnu redoubla d’effort. Sans doute un coup d’épaule bien placé, et la porte de la chambre s’ouvrit de quelques centimètres. Cherchant des yeux les autres occupants de la pièce, Alaric les interrogea du regard. Ne valait-il mieux pas laisser la personne rentrer, puis l’assassiner ? En essayant de passer de force, elle risquait d’attirer l’attention des autres, en bas.

Le soldat ferma les yeux quelques secondes et se décala légèrement. Un nouvel essai et la porte s’ouvrit suffisamment pour qu’un enfant, ou une personne très maigre puisse s’y engouffrer. Comme il l’avait soupçonné, il s’agissait d’une jeune femme. Très jeune. Il la vit se raidir lorsqu’elle aperçut l’ombre effrayante de Desmond et, l’espace d’une demi-seconde, il réalisa qu’il ne s’agissait que d’une adolescente. Trop jeune. Avant qu’elle ne crie, Alaric la frappa à la nuque. Telle une poupée de chiffon, l’inconnue tomba comme une pierre, inconsciente.
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Lothaire FerboisGuérisseur
Lothaire Ferbois



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptyMar 19 Jan 2021 - 19:32
L’un après l’autre, toute la compagnie avait été examinée, dans la mesure du possible, par le brave guérisseur. Il eut été redondant de rappeler à quel point le manque de matériel lui faisait défaut. Mais enfin bon, travail obstiné vient à bout de tout, comme lui disait son père. Et avec de la rigueur, de l’ingéniosité et un peu de désespoir peut-être, il en vint à bout de chacun de ces examens. Tant qu’ils respiraient encore, il y avait de l’espoir.

Joli-Cœur, peu avant de se placer astucieusement derrière la porte, avait répondu favorablement à sa requête et lui avait remis l’une de ces lames. Ça lui ferait toujours ça pour se défendre, se dit le rebouteux. Quelques coups de taille pour repousser l’impudent, ou un coup d’estoc bien placé, le long d’une des veines principales, pour en terminer définitivement avec l’infamie. Aucune pitié avec le malheureux qui se risquerait à pénétrer cette pièce, ils avaient déjà suffisamment payé de leurs imprudences et de leurs naïvetés confondantes, au vu des derniers évènements.

 Peu à peu, le brouhaha s’était amplifié à l’extérieure. Mieux même, il s’était précisé. Encore la Fange, toujours la Fange. Mais à qui appartenaient ces voix ? Était-on bien sûr qu’elles furent celles des saltimbanques ? N’y avait-il pas encore quelques âmes honnêtes, perdus là dehors quelque part, fuyant pour le salut de leurs âmes ? L’on ne pouvait que détourner le regard d’impuissance en imaginant les innocentes victimes de cette diabolique machination.

Des bruits de pas, suivi de tâtonnements de poignée de porte et de chocs sourds, bon à faire frémir le bois, s’enchainait en vitesse. Alaric, le brave Alaric, homme d’action quand il n’était point à prêter son bras à ces dames, faisait de son mieux pour retenir l’intrus. Le bruit, probablement couvert par le vacarme de l’extérieur, n’allait qu’en s’amplifiant. Et puis, patatras, les bras languis et exsangues du bellâtre ne suffirent plus à retenir l’hostile individu et celui-ci s’écrasa contre le sol.

Craignant, l’espace d’un instant, qu’il puisse s’agir d’un fangeux même, Lothaire présentait bien fermement sa lame en direction de la dangereuse figure. Celle-ci, les bras fins, la chevelure longue émaillée de plusieurs mèches rebelles, se relevait déjà, s’appuyant sur ces genoux en laissant échapper une grimace. Une femme ? Non même pas, une fille, ou une de ces jeunes femmes bien juvéniles d’apparence. Une des invités peut-être ? Lothaire n’avait pas souvenir d’avoir croisé beaucoup de marmots non plus, bien que dans ces mauvais jours, ce terme pouvait englober un âge qui concernerait certains des protagonistes de cette actuelle scénette. Peut-être, oui peut-être.

Elle n’eut pas le temps de crier. Envolée, la petite oisèle. D’un violent coup de coude, le galant l’avait fait choir de nouveau à terre. Probablement pour un petit moment d’ailleurs. Pauvre petite, ne put s’empêcher de penser le physicien. S’approchant à pas de loup, scrutant, à mesure qu’il se rapprochait, les paumes de la jouvencelle, de manière à repérer une quelconque trace, marque ou, plus prosaïquement, un coutelas aiguisé, il renversa celle-ci sur le dos.

Sans dire mot, il clos délicatement la porte avant d’interroger du regard chacun des gens présent dans la pièce. Que faire ? Plus personne n’osait émettre un son, de peur que l’attention ait été attiré sur eux. Et puis, après quelques minutes de vive tension, où un rien les eut alarmés, rien ne vint.

Ferbois soupirait, cette petite avait dû faire le chemin seul. C’était déjà ça de moins comme emmerde. Avaient-ils conservés la cordelette qui avait servie, et bien malheureusement desservie, à attacher la jeune femme retrouvée exsangue dans la pièce à leur rentrée ? C’eut été le moment de s’en servir pour ficeler les poignées et les chevilles de celle-ci, le temps de décider quoi faire d’elle.

Le guérisseur ne tarda pas à s’accroupir, la main gauche solidement serrant fermement la lame d’Alaric pendant que de la droite, il découvrait peu à peu le poignet gauche de celle-ci. Lothaire était à cela de dévoiler le reste de l’avant-bras lorsque son esprit croisa le visage de celle qui à présent sommeillait paisiblement (si l’on mettait de côté le probable hématome qui ornait son occiput).

Tout comme il avait reconnu le si familier visage d’Alaric, il reconnaissait de nouveau celui-ci. Enfin pas tout à fait, mais ces lèvres retroussées, cette chevelure couleur de blé, ces grandes gambettes pour une fille de son âge, le rebouteux, physionomiste à ces heures perdues, les reconnaissaient.

-Dites Alaric, débutait celui-ci, vous ne trouvez pas qu’elle ressemble à …

Lothaire n’eut pas le temps d’achever sa phrase, car un petit gémissement à peine audible l’interrompit.

-Hm…Hélène…, émit la jeune fille, les yeux encore clos.

Instant de stupéfaction pour le docteur, même s’il n’était pas sûr que les autres l’eut entendu. Alaric peut-être avait eu cette chance, de par sa proximité avec le corps dont il avait lui-même causé la chute. 

-Euh…ce n’était pas le nom de votre ‘’amie’’ ça, non ?

Oui, c’était bien. Ferbois n’eut guère besoin d’une confirmation de l’un de ces compagnons, parce qu’à présent, il avait compris. Etait-elle la fille d’Hélène ? Non, non, cette adolescente était trop grande pour être née d’une jeune trentenaire. Sa sœur peut-être ? Peut-être oui, peut-être bien.

-C’est son portrait crachée en tout cas, commentait le physicien. Sa sœur peut-être, je ne sais pas… Elle ne vous a rien dit sur sa vie privée durant cette soirée ? Non ?

Son regard interrogeait celui d’Alaric, avant de s’attarder sur ceux de Desmond, les deux plus capables dans la présente situation. Il pouvait tout aussi bien se tromper, n’ayant pas si grand loisir de l’observer en d’autres circonstances que celle où la bannie le menaçait de la lame d’un poignard. Ils étaient en possession d’une étrangère à présent, pour le meilleur et pour le pire. Bannie, innocente victime ou bien carte maîtresse pour leurs survies, il ne savait guère plus. Mais si Lothaire ne s’était pas trompé, si c’était bel et bien le nom d’Hélène qu’avait chuinté ce petit mulot aux boucles d’or, alors la compagnie tenait alors un otage. Une monnaie d’échange peut-être ? Seuls les Trois à présent sauraient le dire…
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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptyMar 19 Jan 2021 - 23:19
Actuellement, je donnerais tout ce que je possède pour une côte de bœuf cuit à la braise, bien saignante avec du sel et le tout accompagné d’un verre d’hypocras bien relevé. Au lieu de ça, j’ai un nouveau bandage qui tient bien, comme quoi la vie, ce n’est pas facile. Mais alors que j’allais enfin pouvoir me détendre un peu, j’entends un bruit dans le couloir et apparemment, je ne suis pas le seul vu la tête que fait Laure, heureusement que Rosen arrive à la calmer.

Puis on essaye d’entrer et Alaric, le gardien de la porte, n’arrive pas à faire correctement son job, car une toute jeune fille entre ! Il est sérieux, il s’est fait pousser par une femme qui doit faire un dixième de mon poids ! En tout cas, il se rattrape en partie puisqu’il assomme aussi sec, ce qui n’est guère difficile.

Lothaire en profite pour la tripoter un peu, ce qui est de bonne guerre, à son âge les occasions sont rares de toucher de la chair fraîche, alors je ne vais pas lui jeter la première pierre. Elle prononce le nom d’Hélène et je distingue bien un air de famille avec celle qui s’est enfui après avoir avoué être une bannie. Je me lève donc avec difficulté et lève le vêtement pour découvrir son avant-bras. Une fois celui-ci dévoilé, le doute n’est plus possible et j’indique à tout le monde :

Il s’agit bien d’une bannie.

Je leur montre à tous la marque pour indiquer que je leur dis bien la vérité, puis je me tourne vers Alaric :

Tu comptes l’égorger comme l’autre ?


Je sais que je vais avoir droit à une réflexion de Rosen comme quoi son précieux amis de Sombrebois ne l’a pas fait, parce qu'il est trop gentil, mais comme je ne prends en compte les paroles d’une femme, je devrais pouvoir m’en remettre facilement. J’indique ensuite à la cantonnade :

Pour moi la suite est claire, dès qu’elle va se réveiller, elle risque de crier, il vaut mieux la tuée maintenant.

En plus on aura peut-être droit à une prime pour avoir éliminé un membre de ce groupe criminel, comme quoi, les affaires reprennent ! Je suis même gonflé à bloc et je leur indique :

Le groupe a l’air en pleine débandade, c’est peut-être le moment d’y aller et de tous les choper, avec un peu de chance, on peut se les faire un par un.

Ce sera toujours mieux que de rester ici, et puis il doit y avoir de la nourriture en bas, mon estomac gronde et je dois compenser tout le sang que j’ai perdu, et pour cela, il n’y a rien de mieux que de la viande accompagnée d’un bon verre de vin rouge. Je me vois même récupérer mon arme !
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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptyMer 20 Jan 2021 - 14:33


De retour au manoir !
Rosen, Desmond, Alaric, Lothaire


Évidemment, les pas se rapprochent de plus en plus, de plus en plus… se rapprochent de plus en plus jusqu’à vouloir se précipiter dans cette pièce. Alaric tente de faire barrage comme moi je tente de de contenir la crise de panique de Laure qui se tient de plus en plus difficilement.

Nous faisons ça plus ou moins de la même façon ; à savoir très mal puisque la porte finit par s’ouvrir et que Laure se met à éclater en sanglot. Je pose ma main sur sa bouche pour contenir le bruit autant que possible.

Je réalise alors que la lumière du flambeau que nous avons ramenés risque de nous trahir… Mais je n’ai pas le temps de m’attarder sur ce point car Alaric assomme aussi sec la personne qui vient d’entrer : une fillette, je dirais.

Pas bien vieille en tout cas et elle est loin d’être en âge de se marier. Il y a un moment d'indécision générale où le guérisseur nous regarde puis je me défais péniblement des mains qui s’agrippent à moi comme je veux me rapprocher de la nouvelle arrivante et alors je comprends que le médecin fait le lien entre elle et Hélène.

Sûrement une autre bannie, donc. A se demander ce qu’elle fait parmi cette troupe de dégénérés assoiffés de vengeance qui n’hésite pas à s’entretuer entre eux…

Evidemment, Desmond ne peut pas s’empêcher de l’ouvrir pour faire à nouveau preuve de connerie, à croire que c’est maladif chez lui ! Car à présent il demande à Alaric s’il veut la tuer comme l’autre, alors que nous lui avons bien dit avec Alaric que ce n’était pas lui qui avait ça et il enchaîne en disant qu’il valait mieux la tuer maintenant.

La colère monte, monte. Evidemment il n’écoute rien de ce qu’on lui dit et ça en devient insultant pour Alaric qui passent maintenant pour le dernier des assassins. C’est trop, je me rapproche de Desmons pour lui administrer un soufflet bien senti histoire de lui remettre les idées en place au moins pour cinq minutes.

« C’est une enfant ! je m’exclame indignée. Une enfant, réveillez-vous bougre d’âne ! On ne tue pas les enfants ! Nous ne sommes pas des assassins alors on ne va pas tuer une enfant qui ne nous a rien fait juste parce qu’elle est embrigadée par une troupe de cinglés et qu’elle reste avec eux pour pouvoir survivre et parce qu’elle n’a nul part ailleurs où aller et personne de décent pour s’occuper d’elle ! Alors essayez de la tuer et je peux vous jurer que vous ne mettrez plus jamais un pied à Sombebois ! »

Je suis furieuse après Desmond et je sens que je vais craquer si je ne sors pas très vite de cet endroit.

« Par contre, on peut éventuellement l’attacher, au cas où. »

Je me rends compte que l’adolescente me regarde, toute vaporeuse qu’elle est après avoir été brièvement assommée par Alaric.

« Ils ont essayé de tuer ma sœur Hélène..
. dit-elle les yeux à présent embués. Ils ont dit qu’elle les a trahis et ils ont voulu m’attraper aussi... »

Je passe rapidement ma main sur mon visage, cette soirée va me rendre sérieusement folle. La soirée de l’enfer, ou comment se retrouver à vouloir protéger quelqu’un qui fait parti d’un groupe qui a voulu tous nous tuer.

« Ta sœur a retrouvé la raison un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais », lui annoncé-je. 

Peut-être que Hélène n’a jamais voulu de toute cette folie, mais peut-être s’est-elle vue obligée de coopérer avec les siens pour ne pas être éliminée, tout simplement.

« Ils vont me tuer s’il me retrouvent… m’explique-t-elle en larmes.
- On ne laissera personne te tuer si tu te tiens tranquille et si tu ne nous fais pas de mauvaises blagues. »
 
Et voilà une deuxième chialeuse à gérer… je suis tellement fatiguée.

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AlaricGarde de Sombrebois
Alaric



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptyDim 24 Jan 2021 - 16:23
Interloqué, Alaric dévisagea Lothaire avant de hausser les épaules. Il ne savait pas vraiment qui était Hélène, mais aux regards curieux de ses camarades pour la jeune fille, il devina qu’il s’agissait de la bannie qui avait quitté la crypte. Cette dernière l’avait rencontré en vitesse et, afin de conserver son anonymat, l’avait enlacé quelques secondes avant de disparaître dans l’obscurité.

- C’est Anastasie qui était avec moi, finit-il par répondre au rebouteux.

Il s’agenouilla et déplaça en douceur une des mèches de cheveux qui passait devant le visage de l’inconnue endormie. Oui, il y avait assurément un air de ressemblance avec la prétendue Hélène. Alors qu’il réfléchissait, Desmond s’avança à son tour afin de vérifier la marque des bannis, ancrée dans sa chair. Ce n’était pas étonnant, à coup sûr, cette gamine avait été embrigadée là-dedans contre son gré. Alaric tressaillit face à la remarque de l’ogre de Rougelac et lui lança un regard noir. Tout ce qui intéressait la muraille, c’était sa propre vie et la récupération de son arme. Avant que le soldat n’ait le temps de lui répliquer quelque chose, la blonde explosa de nouveau. Pour une fois, ses paroles faisaient écho aux pensées d’Alaric, aussi la laissa-t-il terminer. Hors de question qu’il tue cette gamine… Certes, ce n’était pas ce qu’il avait annoncé au début, mais, que les Trois lui pardonnent, il ne pouvait pas tuer une jeune fille. Pas encore.

Il était vrai qu’il avait retenu son coup, lorsqu’il l’avait frappée : déjà, elle se réveillait, leur parlait de sa sœur, des sanglots étreignant sa voix. Une fois de plus, Rosen de Sombrebois lui répondit, lui assurant qu’aucun mal ne lui serait fait. Alaric voulait bien le croire, mais après toutes les péripéties qu’il avait déjà traversées ce soir – en particulier le double jeu d’Anastasie – il ne pouvait pas la laisser en totale liberté.

- Comment t’appelles-tu ?
- Anne…
- Très bien, Anne. Écoute, ta sœur m’a aidé, et j’espère pour toi qu’elle s’en sortira. Cependant, d’autres des tiens – il désigna la marque du menton – nous en veulent. Alors on va t’attacher, par sécurité. Tu n’as pas besoin d’avoir peur de nous, si tu te tiens tranquille.

Avec des cordes qui trainaient dans l’un des coffres de la pièce, il la ficela sans qu’elle ne dise un mot, bien qu’elle ait eu du mal à retenir ses larmes.

Une fois assuré que les liens étaient solides, il reporta son attention sur ses camarades d’infortune.

- Desmond, comment comptes-tu retrouver ton arme ? Tu ne sais même pas où elle est ! En plus, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de sortir d’ici. Rosen et Laure ont besoin de repos, et Lothaire… Savez-vous vous battre ? demanda-t-il à l’attention du guérisseur.

Non, décidément, pour Alaric, leurs meilleures chances de survie demeuraient dans cette chambre, à l’abri le plus longtemps possible. S’ils étaient forcés de sortir de leur cachette, et bien, ils improviseraient. Mais ce n’était que folie de quitter la pièce, alors qu’à priori, de plus en plus de bannis regagnaient le manoir, dans l’espoir d’échapper au fangeux, lâché dans la cour intérieure.
Spoiler:
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Lothaire FerboisGuérisseur
Lothaire Ferbois



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MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  EmptyLun 1 Fév 2021 - 0:04
La tension animait de plus belle la compagnie. L’intruse avait certes été immobilisée par Alaric, mais leurs problèmes ne faisaient que débuter. Que faire d’elle ? L’ogre à apparence humaine proposait de l’achever en vitesse, continuant sa boutade sur la supposée perfidie assassine de son camarade. Mais il était bien seul. D’une même voix, le reste de la troupe refusait de s’abaisser à ce point, Lothaire compris. Ils n’en étaient point à meurtrir des enfants, par les Trois ! L’empreinte rougeoyante qui imprimait à présent la face de pierre de Desmond ne saurait mieux traduire cette emphase exclamative. Cette Rosen, grosse ou non, avait un certain cran, il fallait le lui reconnaître. Alors soit, mais que faire ?

Gagner sa confiance déjà, à cette petite bannie. Alaric, le bel Alaric, l’avait bien compris. Relevant du doigt une mèche folle de la petiote, lui susurrant quelque demi-vérité sur une Hélène coopérative, il en profitait pour resserrer autour de ces fins poignets une autre cordelette. Pour son propre bien, de ce qu’il lui sifflotait. Elle ne semblait pas encore juger ni comprendre l’entièreté de la situation, mais allons bons, il fallait en profiter tant que c’était possible. Un otage docile, ça restait encore préférable à pas d’otage du tout, non ?

Les sanglots de la petite se faisaient entendre à présent. Personne donc n’avait de mouchoir pour la jouvencelle nubile ? Lothaire n’appréciait guère les morveux en général. De dix à vingt-cinq ans, ils sont incapables de contenir leurs émotions. Pour un rien, ça crie, ça jacte et ça pleure. Il avait déjà fort à faire avec certains des novices alors qu’il prêtait son concours et son expertise au Temple sur son temps libre.

Pendant que Desmond et Alaric débattaient quant à savoir s’il fallait mieux chercher quelque chambres secrètes pour retrouver le glaive du guerrier ou s’il fallait plutôt compter sur d’improbables dons martiaux chez le médecin, Ferbois observait les deux femmes. Elles semblaient épuisées. Hors de question de s’amuser à courir à travers les couloirs en affrontant en duel chacun des fous qui hantaient cette demeure.

D’un signe discret, le rebouteux attirait à lui l’attention de ces camarades.

-Desmond, Alaric, Rosen, écoutez, il faut que nous restions réalistes. Nous n’allons pas réussir à nous farcir, même furtivement, chacun des saltimbanques, pas plus que nous allons nous amuser à farfouiller à travers la bâtisse. Même en supposant que nous trouvions une armure complète pour vous deux, nous resterions en infériorité numérique.

Il en parlait comme si cela allait de soi. Une poignée ne pourrait pas s’opposer à de tels énergumènes s’amusant à organiser des soirées de divertissement pour mieux les torturer.

-Nous n’avons qu’un seul atout. Elle, la fille. Comment vous disiez qu’elle s’appelait ? Anne ? Voilà. Je n’en sais trop rien de ce qui est arrivée à votre précédente amie, mais je doute fort qu’Hélène apprécierait d’apprendre que sa camarade ait été égorgée dans son dos par un autre de ces saltimbanques. Quelle est la nature de leurs dissensions ? Je l’ignore, mais si l’on parvient à établir le contact avec Hélène, nous avons une chance de nous en sortir.


Son regard semblait avoir changé de couleur. Regardant un à un chacun de ces compagnons, il poursuivait :

-Ecoutez bien ce que je dis, je pense qu’il nous reste une carte à jouer. C’est le chaos là-bas dehors, et je pense que nous devrions en profiter. Nous avons tous été emmenés dans des carrioles pour venir ici, non ? Et bien voilà, notre laisser-passer pour la liberté. Retrouvons cette Hélène, forçons-là, si on ne peut lui faire entendre raison, à nous livrer quelque chevaux en douce et fuyons aussi vite que nous pouvons vers Marbrumes. Vous en pensez quoi ?

De leurs réponses dépendraient leurs survies à tous…

Citation :
Désolé du retard et oui, je serais tout à fait partant pour une intervention du Mj après le tour de Desmond ^^
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