Marbrume


Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez

 

  [Un souffle de démence] De retour au manoir !

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
Desmond de Rochemont
Desmond de Rochemont



 [Un souffle de démence] De retour au manoir !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  - Page 2 EmptyLun 1 Fév 2021 - 19:17
Comme je l’avais imaginé, Rosen montre sur ses grands cheveux quoique vu sa taille, ce sont plus des poneys, voir des petits poneys, voir des poneys nains. Je ne comprends pas tout, depuis quand on ne tue plus les enfants ? Pour moi, un banni qui fait partie d’un groupe de meurtrier est coupable, quel que soit son âge et je suis sûr que les juges de Marbrume seraient d’accord avec moi. En plus, je me reçois une gifle dans la foulée, ce qui ne me fait guère mal alors qu’elle continu son discours, imaginant des choses sur la vie de la jeune fille qui traine sur le sol, comme un paillasson.

Mais cette dernière s’est en partie réveillée et indique qu’ils ont essayé de tuer sa sœur Hélène, ce qui est tout à fait normal, vu qu’elle a préféré sauver sa peau que réaliser sa mission, même si celle-ci était quand même bien suicidaire. Comme quoi, même les bannis ont le sens de l’honneur et déteste les lâches et les pleureuses, car la petite se paye leluxe d'une crise de larme et pour une fois même la baronne semble fatiguée par la situation, il faut dire que si elle arrêtait de frapper les gens, elle pourrait se reposer un peu.

En tout Alaric ne perds pas de temps et attache la dénommée Anne, avant d’essayer de trouver des failles dans mon plan, mais je ne me laisse pas démonter et je lui réponds :

Ils sont occupés par le fangeux et c’est le moment de les attaquer dans le dos, lorsque le matin va arriver, la milice va nous demander ce qu’il s’est passé et ils ne seront pas content que nous n’ayons même pas essayer ne serait-ce que d’arrêter un seul banni.


Même Lothaire est contre moi, préférant faire confiance à cet agent double d’Hélène, mais il manque d’information et je lui dis d’un ton sombre :

Toutes les carrioles qui nous ont amenés ici sont reparti avant la nuit tombé. Ils vont sans doute revenir au matin, mais les bannis vont leur tomber dessus et ce sera un nouveau massacre. Ils ne nous laisseront rien et nous risquons de passer une nouvelle nuit ici, et celle-ci nous sera fatale.

Je réfléchis quelques secondes avant de continuer :

Je vais quitter cette chambre et chopper un des organisateurs de cette macabre soirée, le faire parler et en apprendre plus sur leur nombre et où ils ont caché les armes. Sinon, nous risquons d’être coincé dans cette pièce pour l‘éternité.

Et comme aurait dit mon père, l’éternité, c’est très long, surtout vers la fin.
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
https://marbrume.forumactif.com/t5332-desmond-de-rochemont-carri
CatatonieMaître du jeu
Catatonie



 [Un souffle de démence] De retour au manoir !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  - Page 2 EmptyDim 7 Fév 2021 - 17:53


- « Dépêchez-vous, plus vite, allez »
- « C’est par où ?! »
- « Je n’en sais rien… Bordel ! »

Ce fut d’abord un hurlement, long douloureux, puis plusieurs gémissements qui se firent entendre de l’ensemble de la bâtisse. Des chevaux semblaient arriver dans la direction de l’imposante demeure, alors que les premiers rayons du soleil semblaient émerger de derrière les nuages. La brume matinale se dégageait peu à peu, laissant cette humidité qui ne faisait qu’accentuer l’odeur de l’hémoglobine, de la mort et de la fange. Une troupe de cavaliers avait fini par se faire entrevoir et devant eux, ce fut des bannis, parfois blessés, parfois virulent qui semblaient refuser d’abandonner. Difficile de savoir si l’objectif des reclus de la société était atteint, fallait-il néanmoins admettre que la demeure entière n’était plus que le reflet de la macabre nuit qui venait de s’écouler. Peu d’âme vivante pouvait encore se vanter d’avoir été le témoin de l’ensemble. Peu à peu la lutte se joua et le groupe des bannis semblait se diviser, certains avaient pris la fuite, d’autres continuaient à lutter, bien que la fatigue d’une obscurité aussi agitée ne jouait nullement en leur faveur. Les hurlements auraient pu attirer les créatures, une d’entre elles d’ailleurs semblait vouloir profiter de l’instant pour lutter, pour se sustenter, obligeant les adversaires à faire front comment, pour survivre encore un peu, un infime instant espérer avoir encore un souffle de vie animer ses entrailles, ses poumons. La lutte fut acharnée, douloureuse et les pertes trop nombreuses dans les deux camps face à pourtant une unique et seule créature.

La fin tragique du monstre sonna la finalité de cet échange, alors que les combattants à bout de souffle d’un côté comme de l’autre s’avisaient, se jaugeait, que les membres tremblaient et que le sang venait une nouvelle fois alimenter la terre humide de l’endroit. Ce fut d’un commun accord silencieux que les coupables de cet événement prièrent la fuite, en si petit nombre qu’il était désormais complexe de croire que ceux qui étaient marqués avaient pu gérer et commanditer ce qui devenait un tragique événement. Se redressant, se comptant et s’avisant, la coutillerie de l’extérieur n’était plus en très grand nombre la moitié d’entre eux ayant succombé à la créature. Faible, épuisée par la lutte, mais pourtant plus ou moins victorieux, les hommes (et femmes) d’armes avaient fini par rentrer dans la bâtisse, certains sortirent immédiatement, prient de nausées vis-à-vis des macabres découvertes, d’autres exploraient les lieux à la recherche survivants. D’abord le lieu principal, puis les étages inférieurs, avant d’arriver sur les hauteurs et le premier étage où s’étaient réfugiés nos quelques survivants. Se notifiant, se sommant de décliner leurs identités :

- « Par ici » héla la milicienne qui avait cru entendre du mouvement dans la pièce « Nous avons des individus suspects à l’étage ! » dégainant sa lame dans la direction elle s’adressa directement à ce qu’elle pensait être un groupe de bannis « Sortez lentement en dévoilant vos avant-bras ainsi que vos identités, dépêchez-vous »

Les premiers miliciens n’avaient pas tardé à la rejoindre, dégainant à leur tour leurs armes. Chacun devrait agir en fonction de l’ordre des miliciens si ils souhaitaient survivre, néanmoins, une fois les doutes dissipés seraient-ils tous et toutes pris en charge dignement et raccompagné au temple de Marbrume pour avoir des soins et vérifier que l’ensemble du groupe se portait bien. Chacun serait ensuite entendu pour obtenir leur version des faits et tenter de comprendre comment cette situation avait pu à ce point dégénérer. Une chose était évidente, c’est que pour tous, l’événement ne pourrait pas être oublié, jamais, le lieu était dévasté, sanguinolent et trop d’âme avaient perdus ici la vie, beaucoup trop.

La note du Mj : a écrit:


Félicitations, vous avez survécus à cette macabre nuit, c'est votre dernier réponse dans ce sujet pour clôturer l'événement.

- Chacun de vous sera raccompagné au temple pour être soigné, entendu et surtout vous permettre de vous reposer ;
- La milice écoutera séparément l'ensemble de vos témoignages pour comprendre ce qui c'est passé
- Vous avez le choix de livrer les bannis qui sont avec vous, où de leur offrir la possibilité de fuir par la fenêtre
- Vos gains/pertes/améliorations de réputations ou via vos carrières seront attribués une fois le rp définitivement terminés (ont vous demandent de tous poster à l'intérieur)
- Vous pouvez choisir d'avoir aidé la milice durant sa lutte contre les bannis et le fangeux, attention à rester cohérent vis à vis de vos blessures (et du fait que le groupe acceptent ou non qu'un de vous s'échappe de la zone de "sécurité")

Encore bravo !!
Revenir en haut Aller en bas
Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



 [Un souffle de démence] De retour au manoir !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  - Page 2 EmptySam 13 Fév 2021 - 2:46


De retour au manoir !
Rosen, Desmond, Alaric, Lothaire


J’écoute les uns et les autres silencieusement.

« Moi, je pense comme Alaric, il vaut mieux rester ici. Où aller au beau milieu de la nuit ?! A l’extérieur nous faire dévorer par les fangeux ?! »

Ma voix tremble, et j’essaie de me ressaisir avant de poursuivre une fois que j’ai déglutie difficilement en clignant des yeux. Je vais vomir...

« A quoi bon aller risquer nos vies quand on peut attendre l’aube à l’écart de la tuerie ? Restons sensés et prudents... »

Oui, c’est le meilleur choix, même si j’ai envie de hurler à quel point j’en ai marre de toujours fuir et à quel point j’ai envie de prendre les armes et pour une fois, d’arrêter de me laisser faire par la vie et de rendre les coups. Non, je reste réaliste. Le meilleur choix, c’est de rester tranquillement ici jusqu’à l’aube. Ce que nous décidions donc à la majorité, à défaut de l’unanimité - seuls Desmond et Lothaire souhaitaient sortir – et c’est donc ce que nous faisons tous.

Et la nuit se poursuit, dans une lenteur déconcertante, jusqu’à l’aube. Une nuit sombre – le feu s’étant éteins – et terrifiante ou le moindre bruit nous fait tous nous redresser au aguets. Une nuit froide sans nulle couverture, sans nulle chaleur d’un bon feu dans l’âtre.

Une nuit somme toute si peu sereine et si peu reposante où le sommeil n’a eu que bien peu de place. Une qui est devenue peu à peu silencieuse, laissant planer, c’est le cas de le dire, un silence de mort.

Quelqu’un a-t-il dormi seulement cinq minutes ? Vu les toussotements, les éternuements, les reniflements et les nombreux mouvements de ceux qui se tournent d’un côté ou de l’autre, j’imagine que non. Il y a remarquez, bien eu un ou deux ronflements succincts.

Mais aucun sommeil bien profond je gage. Et la nuit enfin, prend fin car le ciel s’éclaircit de plus en plus, passant du noir au bleu puis du bleu au gris pâle. Et c’est à ce moment là que, alors que nul bruit n’agitait plus l’endroit et que les premiers rayons de soleil poignent dans la pâleur du ciel, des cris retentirent à l’extérieur.

Dur de savoir ce qu’il se passe exactement de notre position, et je crois bien que Desmond ou un autre parle de sortir voir ce qu’il se passe. A moins que je ne déraille ? Petit à petit, des voix et des bruits de pas se rapprochent et nul ne peut dire à cet instant qui se rapproche dangereusement de nous. Peut-être des bannis, peut-être la milice. Toujours est-il que mon premier réflexe est de m’approcher d’Anne pour trancher ses liens rapidement avec ma dague.

J’ignore si je fais bien ou pas, mais je ne me vois pas condamner une enfant à mort. De toute façon, elle n’a pas ou plus d’armes, puisque Alaric a dû vérifier et la désarmée au besoin. Je la tire ensuite rapidement vers la fenêtre.

« Va-t-en si tu veux vivre, vite. »

Ce sont les seuls mots que je lui lance, il n’y a pas le temps de faire beaucoup plus que déjà les gens sont devant la porte et essaient de passer notre barricade. Je pense que nous étions tous d’accord sur ce geste sans avoir besoin de nous concerter, le colosse mis à part et j’espère qu’il ne va pas s’en mêler ! Nous avons de toute façon plus important à régler qu’une gamine victime de la vie, car déjà la porte s’ouvre à la volée.

Ma dague toujours à la main, je me tourne face à la porte. On est mal… vraiment mal !


« Par ici ! s’écrit alors une femme, une milicienne, en sortant sa lame. Nous avons des individus suspects à l’étage ! Sortez lentement en dévoilant vos avant-bras ainsi que vos identités, dépêchez-vous. »

Je mets un instant avant de retrouver mes esprits et laisse mes camarades commencer à prouver leur innocence. Je me sens vaporeuse, un peu entre songe et éveil et je me plie en deux pour vomir contre un mur – si tant est que l’on puisse vomir quelque chose le ventre vide. Je me sens épuisée… trop épuisée. Tellement épuisée que je crois que je n’ai plus la force d’éprouver le moindre sentiment de survie. Je me sens vide… et ma respiration est lourde, lente et suffocante.

Je suis prise de vertige, mes jambes me lâchent et je m’effondre. Mon épaule me lance horriblement… C’est à peu près tout ce que je remarque : Je suis à bout de forces. Ce soir, j’ai tout donné pour survivre. J’ai tellement tout donné que je ne trouve plus la force de me relever. La nuit a été bien trop longue pour mon état déjà affaibli par le manque de nourriture que j’ai toujours du mal à avaler malgré les améliorations.

Je ne saurais dire ce qu’il s’est passé à partir de ce moment-là. Quelqu’un m’a sans doute soulevée et à moitié retiré mon manteau pour regarder mon avant-bras. Quelqu’un m’a sans doute aussi portée parce que je n’aurais eu la force de parcourir le manoir jusqu’aux chevaux.

Peut-être Alaric, peut-être Desmond, peut-être un milicien ou quelqu’un d’autre. Ils ont mis un peu de temps à rassembler les montures effrayées, puis on a voulu me faire monter sur un cheval et c’est instinctivement que j’ai cherché Alaric. Mais parmi les miliciens et les rescapés, il m’a été difficile de le retrouver au vu de cet étrange flou vaporeux qui m’a assaillie.

« Alaric… ? », j’ai appelé dans un faible souffle.

Un faible appel à peine audible. Alors je l’ai encore cherché pour lui tendre les bras afin d’être sur le même cheval que lui, ou bien pour trouver un peu de réconfort. Ou bien encore les deux. Je tremble, j’ai si froid... Une fois au temple, je demande Sœur Edwige, c'est tout ce que je suis capable de faire avant de m'endormir et, ensuite, j'explique me carnage à la milice qui est repassée m'interroger.

Un énième carnage, mais sans doute pas le dernier. Quel sera celui qui signera ma mort ?

Citation :
Merci aux Mjs pour cette chouette animation !

- Rosen libère la bannie et la tire vers la fenêtre pour la faire fuir, Desmond est libre de s'interposer pour la retenir, mais la manœuvre me paraît quand même limitée au vue de l'arrivée imminente des miliciens et de la rapidité d'action de Rosen. Surtout, Rosen lui en tiendrait rigueur et lui en voudrait terriblement et idem j'imagine pour les autres.
- Rosen perd pieds et cherche Alaric à la fin pour faire le retour avec lui sur le même cheval.
- Rosen raconte ce qu'il s'est passé dès qu'elle sera en état une fois au temple et avec un peu de repos.

Revenir en haut Aller en bas
Desmond de Rochemont
Desmond de Rochemont



 [Un souffle de démence] De retour au manoir !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  - Page 2 EmptySam 13 Fév 2021 - 10:40
Enfin, le soleil se lève et je tends l’oreille pour distinguer l’arrivé des charrettes et autres carrosses qui nous ont amené ici. Mais à la place, j’entends des bruits de combat, preuve que la milice va venir tous nous libérer. Pour une fois, qu’ils sont utiles, je vais les laisser faire, je ne doute pas que devant quelques bannis, ils vont remporter une victoire éclatante.

Je vois Rosen libéré la jeune fille, qui pourtant aurait bien mérité de finir au bout d’une corde, mais si je vois que personne d’autre ne manifeste son intention de l’arrêté, je reste à ma place. Et attends les secours tranquillement, après tout, ce n’est que partit remise et en plus, il y a de forte chance qu’elle finisse quand même arrêté par les Miliciens.

Bien sûr, j’aimerais les rejoindre, mais je suis pas mal blessé, mais surtout désarmé et cette dernière donnée change tout, sans compter que ce serait dommage que Rosen soit attaqué alors que j’étais partie combattre ces gueux. C’est donc avec un certain regret que j’accueille les miliciens qui semblent être sur les dents, en plus c’est une femme qui nous retrouve, nous intimant de montrer patte blanche.

C’est donc en la laissant inspecter mes avant-bras que je leur annonce :

Je suis le chevalier Desmond de Rochemont et vous trouverez ici que des invités qui se sont fait piéger par des bannis. Nous avons pu survivre en nous cachant.


J’attends sa réaction, avant de lui dire :

De nombreuses personnes ici sont blessés, mais je vous serais reconnaissant de traiter en premier la baronne de Sombrebois qui a reçu un méchant coup et de plus, attend un enfant.


Voilà qui devrait la calmer quelque peu. Dès que j’en ai l’autorisation, je quitte la pièce et me laisse docilement emmené au Temple où je peux enfin être soigné correctement et que mon sang s'arrête enfin de couler. C’est donc d’une bien meilleure humeur que je réponds aux questions des forces de l’ordre en leur expliquant ce qu’il s’est passé :

J’ai proposé à la baronne de Sombrebois de m’accompagner à cette soirée qui promettait d’être divertissante, dans son bourg, il n’y a guère d’occupation, si vous voyez ce que je veux dire. Nous avons fait quelques visites, tout se passait bien jusqu’à ce que certaines personnes en attaquent d’autres et que les armes qui avaient été déposées dans une pièce ne soient volé.

Nous nous sommes enfuient à de nombreuses reprises et j’ai réussi à protéger partiellement la baronne et une autre jeune fille. À la fin, nous avons trouvé refuge dans la pièce où vous nous avez trouvé, en compagnie d’autres survivants et avec un cadavre de bannique nous jeté par la fenêtre pour ne pas faire paniquer encore plus les femmes. Un fangeux a également fait son apparition nous bloquant jusqu’au matin et vous nous avez libérés, et pour cela, je vous en remercie.


Et voilà, une affaire rondement menée, mon objectif principal a été atteint, la femme d’Hector est en vie et je ne risque plus de me faire virer par Victor. Mais je ne pense pas que je vais échapper aux réflexions de la part du comte, car elle a quand même été blessé lors de cette sortie. Enfin, on verra bien, demain est un autre jour et j’ai pu survivre, c’est le plus important.
Revenir en haut Aller en bas
https://marbrume.forumactif.com/t5332-desmond-de-rochemont-carri
AlaricGarde de Sombrebois
Alaric



 [Un souffle de démence] De retour au manoir !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  - Page 2 EmptyJeu 18 Fév 2021 - 17:37
Quelle que soit la décision prise par ses camarades d’infortune, Alaric avait choisi la sienne : il resterait confiné dans cette chambre, si les Trois le lui permettaient. Il ne voulait ni aggraver sa blessure, ni abandonner Rosen et les deux autres jeunes femmes quand un ennemi pouvait surgir à n’importe quel moment. Non, cette nuit, il ne tenterait pas – plus – de jouer aux héros, il avait à cœur de survivre.

Appuyé sur son coffre, il ne prit pas le risque de s’assoir, afin d’être prêt à faire face à n’importe quelle invasion externe. Les sens aux aguets, il repérait le moindre bruit de pas, estimait les présences dans le manoir et au dehors, comptait les intervalles entre chaque cri, comme s’il mesurait la distance entre deux coups de tonnerre. L’orage ne s’éloigna jamais complètement, cependant. Parfois, il faisait étrangement calme, une paix toute relative, plus angoissante que bienveillante. De temps à autre, un hurlement revenait à la charge, rappelant à l’ancien milicien qu’il n’était pas encore tiré d’affaires. Ainsi se déroula le reste de cette interminable nuit. Il ne dormit pas, mais malgré lui, les paupières lourdes, ses yeux se fermèrent par intermittence. Son corps, fatigué, meurtri, était avachi sur son support rudimentaire, lorsque de nouveaux éclats de voix retentirent. Alaric balaya la pièce du regard, devinant la présence de ses coéquipiers à leurs silhouettes, vaguement éclairés par les premiers rayons du soleil. L’aube, enfin ! Il pria les Trois, les remercia de toute son âme, avant de se relever en grommelant. Courbaturé, ses membres craquèrent et protestèrent, mais il tint debout. Ses doigts, toujours fermement refermés sur sa dague acérée, se réveillèrent à leur tour, endoloris.

Le soldat n’empêcha pas la bannie de s’enfuir. Vu les paroles qui lui parvenaient depuis le rez-de-chaussée, il ne douta pas un seul instant que des miliciens venaient à leur rescousse. Néanmoins, si les hommes du Roi étaient prêts à les aider, Anne n’aurait guère le loisir de profiter de leur secours. Il soupira de soulagement lorsqu’il l’aperçut courir en contrebas, après avoir sauté par la fenêtre. Puisse les Trois la guider vers un nouveau futur.

- « Sortez lentement en dévoilant vos avant-bras ainsi que vos identités, dépêchez-vous »

Vu sa position, Alaric était l’un des premiers vu par les miliciens. Il dévoila ses avant-bras comme ordonné, avant de se présenter.

- Alaric, garde de Sombrebois. Le Sieur de Rochemont a tout dit.

Il s’écarta de l’entrebâillement de la porte, afin que la troupe puisse pénétrer à l’intérieur de la chambre. Devant la faiblesse de la baronne de Sombrebois, il lui offrit un bras secourable, boitillant à cause de sa blessure et du poids de la blonde. Qu’importe, ce n’était qu’un dernier effort avant de sortir définitivement de ce cauchemar. Une fois dehors, Alaric répondit à quelques questions supplémentaires des miliciens : il leur apprit que cette fête n’avait été qu’une horrible mascarade, savamment orchestrée par des bannis. Il leur proposa de se rendre dans la crypte et la grange, où il était possible que quelques survivants y croupissent encore. Il avait peu d’espoir cependant.

- « Alaric… ? »

Le soldat se retourna à l’appel de son prénom, tandis qu’un milicien lui offrait de monter sur un cheval. Le regard voilé de la blonde l’effraya quelque peu : il espérait que du repos et des soins au temple lui permettrait de se remettre de ces mésaventures. Préoccupé par son état, il lui tendit la main pour l’aider à monter à ses côtés.

- Rentrons à Marbrume, se contenta-t-il de dire à ses camarades.

Citation :
Merci à vous pour cette animation bien morbide ! Ce fut fun (et traumatisant comme on l'aime ! :D)
Revenir en haut Aller en bas
Lothaire FerboisGuérisseur
Lothaire Ferbois



 [Un souffle de démence] De retour au manoir !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  - Page 2 EmptyLun 22 Fév 2021 - 16:42
C’en était fini à présent, ils étaient sauvés…

La coutellerie extérieure s’était enfin manifestée et, après de rudes accrochages impliquant la sanglante saltimbantesque et une de ces maudites goules, puisse-t-elle être lapidée, ils triomphèrent. Finalement, malgré les initiales propositions de Desmond et de Lothaire quant à sortir pour trouver leurs saluts, il avait juste suffit d’attendre. Apeurés, tel des lièvres terrées dans leurs tanières, craignant d’être débusqués par le limier. N’y avait-il pas de plus belle métaphore pour le peuple du mur ? Au final, rien ne changeait vraiment. Le microcosme et le macrocosme se rejoignait et seul demeurait cette certitude terrifiante qu’un jour, tout s’arrêterait pour chaque individu.

Certains optaient, pour faire taire cette universelle crainte, pour la distraction. Femmes, hommes, stupre, boisson, pouvoir, violence, meurtre et pillage, menues amusements, lecture pour les plus esprits les plus raffinés, voilà pour les uns. D’autres, quant à eux, noyaient les chuchotements de leurs plus intimes démons dans quelque entreprise ambitieuse, les dieux, la foi, le juste gouvernement ou encore cette satanée queste de la Cure contre la Fange…

Quel était le bon choix, alors ? Savoir profiter de la vie, de ces douces accalmies tant qu’il était encore temps ? Ou au contraire refuser cette tendancieuse indolence et se consacrer corps et âme à une aspiration le dépassant ? Lothaire Ferbois n’aurait su, pour le moment, que mécaniquement répondre oui à la seconde question. Quant aux autres, la réponse leur appartenait. Peut-être était-ce par adhésion à l’une ou l’autre de ces deux philosophies qui poussa la noble Rosen aux boucles blondes à libérer leur jeune captive.

« Va-t-en si tu veux vivre, vite. »

La petite semblait encore stupéfaite de cet acte de miséricorde, à moins que ce ne fusse le coup porté par Alaric contre son délicat occiput ? Les pas se faisaient de plus en plus pressants. La milice s’en venait les trouver ! Il en serait fait de la petite Anne alors.

D’un geste tout aussi mécanique, presque comme s’il ne lui restait plus que cela à faire avant de clore ce douloureux chapitre, le rebouteux invita, d’un geste, la petiote à passer par la fenêtre. Il y avait bien des buissons, en bas, non ? Voilà qui devrait amortir et couvrir sa chute.

Celle-ci ne se fit point prier et fila d’un air décidée en direction de l’ouverture. Sans un mot, sans un bruit, un petit mulot des champs. Alors qu’elle s’agrippait au rebord de pierre pour assurer sa descente, elle promena une dernière fois son regard sur chacun des tristes invités du manoir. Etait-ce de la colère, de la haine, ou plutôt du soulagement, de la gratitude ? Le vieil homme, puisse que certains des jeunes écervelés se gargarisaient à l’idée de le nommer ainsi, le vieil homme donc n’aurait su le dire.

Et elle fila.

Se rapprochant de la fenêtre, le regard du soigneur voyait la petite figure rétrécir au loin, dans les sous-bois. Là, une figure l’attendait et après un bref enlacement, les deux disparurent.

La suite ? Ce ne fut que formalité, après tous les horreurs dont ils avaient été témoins. Une milicienne vint les trouver en premier, et après quelque menues examens se résumant une fouille, une remise en propre de leurs armes de fortune, leurs noms et bien évidemment l’examen de leurs avant-bras. Dans un geste de bonté dans lequel s’oubliait peut-être le géant (ou n’était-ce qu’étiquette et pure logique), le fort Desmond objectait :

« De nombreuses personnes ici sont blessés, mais je vous serais reconnaissant de traiter en premier la baronne de Sombrebois qui a reçu un méchant coup et de plus, attend un enfant. »

« N’oubliez pas la seconde dame qui nous accompagne, elle…»

N’avait-elle pas cachée au reste de la compagnie sa grossesse ? Peut-être quelque terrible secret frappait son état et qu’elle ne préférait pas révéler au grand jour celui-ci.

« Elle ne se sent pas bien. Je suis guérisseur, écoutez-moi bien, je pressens quelque dérèglements d’humeur. Trop compliqué à expliquer, alors juste prenez juste grand soin d’elle aussi. Nous autres, nous pouvons encore tenir. »

Bien que l’on se méfie traditionnellement de ces oiseaux de mauvais augure qui viennent vous picorer vos économies en temps de crise, l’avis de l’expert primait en situation de crise. Les deux femmes furent ainsi transportées en priorité, après que Lothaire pu s’assurer quelques menues soins.

Le reste de la chevauchée se concluait dans le silence. Prières et recueillements intérieures pour les uns, étreinte silencieuse pour le bel Alaric et sa cavalière endormie. D’ici peu, les vénérables murs de la cité se découvriraient, les portes s’ouvriraient après un bref échange entre la patrouille et les gardes et alors, ils seraient enfin chez eux.

Qu’il avait hâte de revoir cette muraille qui lui donnait, naguère, cette impression d’étouffement. Peut-être que toute cette folle soirée avait bien exauçait sa promesse première, celle de réaliser les souhaits les plus intimes. Lorsque l’on a été dépouillé de ce que l’on possède de plus précieux, on en devint que plus attaché à ce qu’il nous reste. La Foi, les Dieux, l’amour, l’amitié, les souvenirs et, avant tout, son chez-soi. Marbrume, cité infestée de mille mots, avarice et perfidie, demeurait malgré tout quelque chose à protéger, coûte que coûte.

Quel qu’en soit le prix.

Citation :
Mille mercis encore pour cette animation !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



 [Un souffle de démence] De retour au manoir !  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Un souffle de démence] De retour au manoir !     [Un souffle de démence] De retour au manoir !  - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
[Un souffle de démence] De retour au manoir !
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marbrume - Forum RPG Médiéval Apocalyptique :: ⚜ Alentours de Marbrume ⚜ :: Les Faubourgs :: Le manoir de l'horreur :: Le manoir-
Sauter vers: