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 [Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois

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Dame CorbeauMaître du jeu
Dame Corbeau



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MessageSujet: Re: [Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois   [Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois - Page 2 EmptyDim 11 Avr 2021 - 13:13



[Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois - Page 2 Mrju
Rosen s’arrache au doux contact offert, et son acolyte temporaire ne fait rien pour insister. A-t-elle d’ailleurs forcé quoi que ce soit jusqu’ici ? Elle se contente d’être là et de découvrir un tant soit peu une femme qui ne souhaite pas être découverte. Aussi étrange que curieuse elle reste à ses cotés, la regarde boire et la craindre pour des raisons comprises d’elle seule. Elle semble à l’aise dans ce rôle, prête à subir des foudres sans en perdre le sourire.
Mais après tout une courtisane n’a-t-elle pas pour mission d’accompagner son client aussi froid puisse-t-il se montrer avec elle ?
Son sourire s’élargit et elle dit, un brin de moquerie dans la voix.

- En effet, il me semble bien vous avoir entendu dire quelque chose dans ce goût là il y a quelques temps. Mais je ne suis pas certaine de voir le rapport avec le fait de vous plaire ou non… elle porte sa main à sa bouche, d’un air choqué parfaitement peu crédible. Voyons Maîtresse, vous ne pensiez tout de même pas à la bagatelle juste parce que je vous demande votre avis sur ma personne ?! Vous êtes une très vilaine fille quand vous vous amusez on dirait !

Elle ne réagit pas à son rejet catégorique, après tout, quand la réponse est évidente, elle n’a aucune raison d’insister. Elle se contente de boire en l’imitant. Elle l’observe comme une amatrice d’art prendrait plaisir à décrypter un tableau étrange mais fascinant. Elle se ressert encore mais ne reprends pas son verre, se contentant d’être là et de profiter de la fumée et de la chaleur.
Elle suit le regard de son interlocutrice et glisse vers sa main et l’alliance qui reflète la flamme, provoquant en elle un éclat rouge sang.
La baronne ne semble point avoir les idées les plus joyeuses.

Doucement, Lilas prends sa main entre les siennes, avec nettement moins de sensualité et de jeu que ses gestes précédents. Le geste en devient plus normal, plus calme et apaisant.

- En traitant tout le monde en ennemi, vous n’aurez jamais l’occasion de vous faire des amis Maîtresse. Et cela n’empêchera pas le sang de couler le moment venu. lui murmure-t-elle à l’oreille.

C’est à cet instant que se présente à l’entrée de l’alcôve un étrange couple. La renarde apostrophe la chatte tigrée qui semble bien déçue de voir raccourcir un échange pour le moins compliqué pourtant. Doucement elle exige, espère une promesse qui ne vient pas. Rosen de Sombrebois ne semble pas femme à vouloir s’aventurer sur le sentier de l’inconnu avec elle.
Lilas hausse imperceptiblement les épaules et libère sa main après un rappel à l’ordre silencieux de la renarde. Elle bondit prestement aux pieds de la banquette et se faufile entre les deux arrivants, prenant un malin plaisir à se frotter à l’homme, lui jetant un regards vert flamboyant avant de s’éloigner vers un bassin en ondulant de sa jolie croupe.

Nul ne sait quel était son objectif, ni même si elle en avait un, mais la voilà disparue dans la foule alors que le trio prend sa route vers une rencontre autrement plus essentielle. A moins que…

…………………………………


Le roi lâcha un profond soupir, pas l’air visiblement ravi de discuter sérieusement d’accueillir de nouveau une langue aussi acérée que celle de Victor de Rougelac dans sa maison. Mais il ne se débina pas pour autant.
Sa voix grave confirma ce qui était supposé, sans omettre d’y apporter une certaine nuance.

- Je m’engage à vous en rouvrir les portes Victor, la place que vous y aurez dépendra de celle que vous parviendrez à vous y faire, comme toujours. Précisa-t-il en en regardant son épouse qui avait pris une pose plus lascive contre la balustrade. Le sang chauffa dans les veines royales. Mais ce comportement lui était-il destiné à l’origine ?

- Mon épouse ne semble point douter de votre réussite à ce sujet. Surtout en y revenant comme celui qui a réconcilié la couronne avec son vassal de Sombrebois.

Celle-ci remua légèrement la tête, rappelant vaguement un serpent ondulant avant d’attaquer. Si le roi était fin stratège dans l’établissement et la préservation de son pouvoir, le jeu de la cour semblait bien plus plaire à la partie féminine de la couronne qui resplendissait de beauté et de sensualité en voyant son plan aboutir. Elle rayonnait presque dans la pénombre environnante.
Le comte approuva avec élégance sa part du marché, rappelant ses objectifs et aspirations et fini sur une révérence appuyée qui sembla satisfaire le roi plus qu’attendu, tandis que le masque de renard le détaillait avec mystère. Le monarque hocha la tête.

- Voilà qui est entendu, maintenant Baronne si vous…

Le roi interrompit son épouse d’un geste de la main, avec une efficacité surprenante au vu de l’opposition qu’elle avait été prête à lui fournir quelques instants plus tôt. L’autorité finale est, et resterait à un seul homme dans cette pièce, et la reine semblait en avoir conscience malgré son assurance.
Sigfroi avait pivoté vers la femme de sombrebois et deux de ses grands pas avaient suffit à avaler la distance les séparant. Penché sur elle, il glissa une main sous son menton et souleva doucement son visage, posant l’autre sur son front. Si ses mains avaient la rugosité propre à tout homme d’armes, ses gestes sont étonnamment délicats. Sans tendresse certes, mais sans brusquerie non plus.
Son regard d’acier se plongea dans celui trouble, presque hagard de la baronne.

- Je crois, Madame, que vous avez votre compte pour ce soir. dit-il d’une voix assurée, presque conciliante. Il me semble que l’offre à été clairement énoncée, et que le comte sera tout à fait en mesure d’en réexpliquer les termes à notre invitée une fois que celle-ci se sera reposée.

Son regard n’avait pas quitté celui de Rosen pendant toute la durée de ses paroles, mais il fini par se détourner d’elle, libérant par la même son menton de ses doigts caleux en se tournant vers la renarde.

- Ma chère, pourquoi vous et le comte n’iriez pas chercher leurs manteaux et prévenir un cocher à la sortie secondaire ? Je doute que la baronne soit en état de rentrer à pieds, et à présent que nous avons l’occasion de devenir les meilleurs amis du royaume, il serait peu courtois de la laisser ainsi.

La femme au masque de renard n’avait, semble-t-il pas l’air ravi de quitter la baronne des yeux au moments de son triomphe politique, mais le regard calme et intransigeant du roi eu raison de sa volonté.
Le monarque s’inclina légèrement à l’attention de Rougelac, bien moins bas que lui vu leurs différences de statuts, mais c’était déjà bien plus qu’il n’avait obtenu à leurs arrivées. Les deux intrigants s’éloignèrent et la porte se referma derrière eux dans un craquement, le regard de Sigfroi posé sur eux.

- Un joli couple de vipères ! gloussa-t-il semblant se moquer totalement d’être entendu par la baronne. Il reprit sa place confortablement dans son large fauteuil et se remit à observer la scène en contrebas qui avait tourner à l’orgie assumée.

- Connaissez-vous Morn de Sarssel, Baronne ? C’est un homme j’apprécie. Il crache sur les intrigues de cour comme sur du vieux fumier, et à une aversion presque abusive envers ma chère et tendre épouse. C’est pour cela que je l’ai mis à la tête de tous les hommes d’armes de cette cité et de mes places fortes. C’est un allié fiable.

Le roi avait-il simplement décidé d’évoquer des sujets sans importance pour occuper la baronne pendant qu’on amenait une voiture pour elle ? Cela ne semblait point être le cas car suite à cette remarque il resta parfaitement silencieux, perdu dans son observation de la luxure. Alors pourquoi ?

…………………………………

La reine redescendait l’escalier d’une démarche assurée, mais sans aucun doute charmante pour celui qui la suivait d’un très court pas derrière. Arrivée sur le palier, elle pivota doucement vers lui, l’observant descendre la dernière marche.

- Cela ne s’est pas trop mal passé, qu’en pensez-vous monsieur le comte ? demanda-t-elle de sa voix chaude et piquante.

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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: [Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois   [Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois - Page 2 EmptyDim 11 Avr 2021 - 23:18
En bon intrigant doué de prudence, Victor souhaitait une précision, et non des moindre, quant à son retour à la Cours et ces modalités. Il attendait donc de Sigfroi de Sylvrur l'énoncé de termes plus explicites, conscient qu'il s'agissait pour le Roi d'une épreuve de donner une once de crédit à l'endroit d'un homme comme Rougelac. Tout les opposait et de surcroît l'antipathie que l'homme de pouvoir et de terrain vouait à l'homme d'intrigue et de salon ne datait pas d'hier.

Ce fut donc dans un cadre de faux semblant profond que le Roi précisa et nuança son propos, mais l'affirmation était dite et renouvelée. Une fois n'était pas coutume, Sigfroi employait un langage emprunt au sous entendu et Victor à l'affût du moindre détails, suivi son interlocuteur du regard dans la réplique accompagna un regard complice vers son épouse. Passant du visage ferme du Roi à la silhouette lassive d'Eugénie, toujours accoudée à la balustrade, Rougelac cherchait alors mentalement à comprendre le sens de cet échange à la fois verbale et physique.

Fronçant légèrement le sourcils gauche, le mondain perdit alors son regard sur les courbes aguicheuse de la première dame du royaume, ressassant les derniers mots du roi pour se les approprier *la place que je parviendrais à me faire...*. Y avait-il le moindre message subliminal ? Un lien avec cette femme qui se montrait décomplexée voir provoquante en présence de son mari. Il y avait une pièce manquante à ce puzzle complexe malgré les apparences. Alors qu'il noyait son attention sur le dessin des hanches tentatrices de la Reine, le Comte releva son menton pour fixer une fois de plus ce masque de renard à la deuxième réplique de son altesse Sylvrur.

Ainsi, Eugénie avait persuadé son mari de faire confiance à l'intrigant mondain à la réputation sulfureuse. Un risque qu'elle semblait mesurer et mieux, assumer. Pourquoi? Pourquoi cette femme prenait son parti et misait sur sa tête plutôt qu'une autre? Étrange, intrigant, fascinant, mystérieux... et il y avait fort à parier que Victor chercherait tôt ou tard à lever ce voilà qui semblait plus encore le motiver dans cette affaire. Pourquoi cette posture de la reine a la fois physique et psychologique qui avait ranger son époux de son côté ?

Après avoir passé la pointe d'un index sur toute la longue de sa lèvre inférieure, non sans fixer de façon totalement intéressé Eugénie, le mondain inclina la tête sur son flanc en direction du Roi mais un bref instant seulement, détectant rapidement le mouvement de tête à la manière d'un reptile carnivore bien connu, il regarda la renard en coin d'oeil avant d'enfin s'oser a quelques mots de circonstances à son endroits sans que ses cordes vocales ne se mettent en action. Tout fut dans ce regard pour la reine où Victor comprenait et applaudissait son succès d'intrigante dans cette atmosphère de sensualité évidente.

- Votre Altesse Royale, Sigfroi de Sylvrur, je ne vous décevrais pas et ne manquerais pas d'entretenir la confiance que me vouer votre épouse la Reine.

Les mots étaient peut-être prononcé à l'attention du Roi, ils étaient pourtant destinés à Eugénie avec un fin parfum de sous entendu volontairement insaisissable pour l'heure. Et si ce masque le détaillait avec mystère, une personne pourtant au centre de toutes les attentions s'en trouvait inexplicablement muette voir mal a l'aise ou plutôt fort troublée par les propres termes qu'on lui imposait dans cette sensible affaire de pouvoir politique et géographique.

Mais pourquoi cette bougresse ne réagissait pas ? Ohhhh Rougelac en avait quelques suppositions et il n'aurait pas apprecier être à sa place. Après tout c'était bien la Baronne qui avait le plus à perdre dans cette histoire mais le jeu de pouvoir, surtout pour une néophyte, comportait tout de même son lot de gains évident. Il lui fallait sans doute un peu de temps pour tout assimiler mais la Reine ne souhaitait attendre. Et pourtant, au moment où la renarde cherchait à accélérer les termes de son succès, le Roi reprit la main, assumant son rôle qui lui avait jusque là échapper par tant d'opportunisme et de charisme de la part de son épouse.

Avait-il senti la fébrilité palpable chez la jeune femme ? Il décida en tout cas de mettre un terme à l'entrevue, conciliant et soudainement soucieux de rester seul à seul avec la baronne au risque de laisser ces deux vipères seules à seules. Rougelac acquiesça donc volontiers, se relevant de son assise pour ensuite s'incliner devant son Roi et quitter le balcon non sans un regard furtif en direction de Rosen.

Alors, il suivit la Reine, tout deux charger de préparer le départ des deux nobles, la succédant de quelques pas à peine, juste suffisant pour en apprécier la gourmandise de son charmante mouvement de bassin. Quelle était plus que jamais désirable cette reine et intrigante ! Et pourtant, le goût de l'interdit n'avait il jamais fouetter le sang d'un homme ? Depuis la nuit des temps, l’être humain s’était toujours senti attiré par tout ce qui n’était pas à la portée de sa main. C’est comme si l’interdit s’habillait d’une aura d’attirance irrésistible pour eux. Mais là le paradoxe résidait en le fait que l'inaccessible était palpable !

Elle se retourna alors, l'interrogeant, mêlant piquant et chaleur. Alors lorsque le mondain quitta la dernière marche pour se porter à la hauteur de la Reine, les doigts du Comte le démangèrent non sans pourtant réussir à se contrôler avant de lui donner la réplique.

- J'en pense et je dois vous avouer que je porte un regard nouveau pour vous, votre altesse. Certaines des symboliques de votre masque de renard sont l'art de voir à travers la tromperie et faire preuve de discernement non sans être rapide à réagir. Vous avez fait preuve de justesse en portant ce soir ce masque... mon amie.

Il avait rompu la distance déjà très courte qui les séparait, ses mains frôlant les hanches de la reine dans son fin tissu sans que ses doigts n'osent la toucher puis dans un souffle légèrement suave, un fin sourire à la commissure de ses lèvres, il ajouta.

- La baronne acceptera, vous aurez votre missive à l'aube. Je dois bien vous accorder l'exercice, la réalisation d'un chef d'oeuvre ce soir. Aurais-je l'occasion de vous revoir en d'autres circonstances... ou qui sais... en ce lieu... ? je l'espère et également de vous remercier en vous payant la dette que je vous dois si les termes de cet accord sont respecter.
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois   [Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois - Page 2 EmptyLun 12 Avr 2021 - 23:32


Ce qui rôde à l'orée du bois
Rosen feat Victor X Dame Corbeau


Et voilà l’étrange catin qui se met à faire de l’humour, allant même jusqu’à sous entendre que si je pensais qu’elle voulait coucher avec moi parce qu’elle me demande comment je la trouve, ce n’était pas le cas. Elle se moque de moi… allons bon !

Je me retourne vers elle, une lueur espiègle dans le regard que je laisse à nouveau glisser sans retenue sur sa menue poitrine.

« Tiens donc… tu n’es pas là pour te faire trousser ? Je croyais, pourtant... »

Un petit sourire arrogant et je rajoute :

« Tu n’as pas idée d’à quel point je peux être vilaine. »


Et je tends la main pour laisser mon index et mon majeur glisser et remonter le long de sa cuisse, mais j’ai à peine le temps de l’effleurer qu’elle me prend la main en me délivrant un message préoccupant, encore, à mon oreille. Je tourne alors la tête vers elle, près de son visage à présent, pour murmurer sur le même ton que le sien :

« Le sang coulera toujours quoi qu’il advienne. Mais c’est toujours mieux de faire en sorte qu’il en coule le moins possible. » 


Me faire des amis… quelle blague. Je me perds un instant dans son regard vert et le temps semble suspendu pendant quelques troublantes secondes. Je lève alors ma main libre jusqu’à son masque, mais je n’ai pas le temps de tenter de le retirer que nous sommes interrompues. C’est l’heure.

Elle proteste, me demande si je reviendrai la voir, Elle attend une promesse.

« Eh bien... lancé-je quelque peu désarçonnée. Je… »

Une seconde d’errement, un vertige. La fumée, l’alcool, l’obscurité, le mystère, l’épuisement. Entrelac simplement étourdissant.

« Je crois bien... que... »


Mais la catin hausse les épaules et se détourne, n’accordant finalement que peu d’intérêt quant à savoir si je pouvais revenir ou pas, et le dernier mot se perd tristement dans le vide, recouvert par une clameur générale.

« Oui. »

Une catin, quoi… Une catin qui joue son rôle. Pourquoi aurait-elle envie de me revoir ? Si elle n’en a pas l’intention, ce ne sera pas plus mal après tout. Cela voudra dire qu’elle ne représentera plus cette potentielle menace et que je n’aurais pas besoin de chercher à en savoir plus sur elle. Pourtant… Quelque chose m’intrigue et je lui aurais bien posé quelques questions.


***


Ce qu’il se dit à côté, je ne l’entends plus, plongée dans un tourbillon infernal. Que va-t-il se passer à présent ? Je reste silencieuse, cherchant la moindre échappatoire possible.

Mais j’ai bien peu de temps devant moi, il se compte en heures, peut-être même en minutes. Je relève la tête soudainement en sentant des mains se poser sur mon visage.

Deux mains me paraissant incroyablement glacées à quel point que j’en ai un soubresaut. J’ai des sueurs froides, je crois, et après la chaleur moite viennent les frissons. La voix du Roi me paraît lointaine et son regard autoritaire, semblant toutefois réaliser à quel point je suis épuisée. Mais je ne me leurre pas.

Le Roi envoie son épouse et le comte me chercher une voiture, et voilà que le Roi, après avoir craché sur leur dos en les traitant de vipères reprend la parole. A savoir qui sera le plus fourbe pour avoir le dernier mot. Et par expérience, je sais qu’une femme, d’autant plus manipulatrice, aura toujours le fin mot de l’histoire. C’est comme ça.

Aussi, je laisse mon regard se perdre sur l’excitant spectacle qui se joue en contrebas, me remémorant toutes les galipettes que nous avons pu faire avec Hector. Ah, Hector… si seulement il était là. Et le Roi me sort une nouvelle fois de ma torpeur en me posant une question étrange sur un certain Morn de Sarssel.

« Non, Sire, je ne le connais pas, réponds-je faiblement, tremblant presque par moment. Le devrais-je que vous m'en parliez ? »

Un homme qui ne serait pas intéressé par les jeux politiques si haut placé, intéressant. Surtout que cet homme-là à l’air de tenir tête à la reine et d’avoir la sympathie du Roi, ce qui suffit à montrer à quel point le couple Royal se mène un combat sans merci. Peut-être est-ce pour cela qu’il m’en parle…

« Ce qui m’importe, c’est que les gens à Sombrebois arrivent à vivre le plus décemment possible et que mon enfant puisse naître et vivre une vie convenable. Vos intrigues… Je veux dire, les intrigues qui peuvent se passer au sein de votre cour,
me reprends-je après cette dangereuse maladresse, j’aimerais m’en tenir le plus loin possible. » 

Aussi loin que l’on me permettra d’y rester, du moins. C’est à dire bien trop près. Je me sens comme un pauvre morceau de viande que l’on se dispute. C’est terrible... Je suis épuisée et j’ai du mal à choisir mes mots, alors peut-être que je ferais mieux de me taire avant de dire une connerie qui me coûterait cher.

Si seulement j’avais du temps… juste un peu de temps devant moi pour trouver de l’aide… mais le filet se referme autour de moi précisément de sorte à m’en empêcher coûte que coûte.

Mais une question primordiale se pose à mon esprit, un léger détail qui a toute son importance et que, même s’il a été brièvement évoqué, n’a pas réussi à se frayer un chemin jusqu’à mon esprit.

« Pourriez-vous m’expliquer ce qu’il adviendrait si mon enfant disparaissait ? Votre épouse a dit quelque chose à ce sujet au comte de Rougelac, mais elle n’est pas rentrée dans les détails… »

Quelque chose qui m’a paru inquiétant. Mais la question est surtout : ‘que deviendrais-je, moi, en ce cas précis ?’

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Dame CorbeauMaître du jeu
Dame Corbeau



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MessageSujet: Re: [Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois   [Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois - Page 2 EmptyMar 13 Avr 2021 - 3:23



[Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois - Page 2 Mrju
Le roi ne réagit pas pendant de longue seconde à la première question de Rosen, par désintérêt ou parce qu’il était en pleine réflexion, ou alors ne l’avait-il même pas écouté, obnubilé qu’il l’était par la scène en contrebas ? Il rit pourtant quand elle essaya de défendre sa cause, son peuple et surtout, sa volonté de se tenir loin des intrigues de cour. Cependant son rire était moins mordant et moqueur qu’il ne l’avait était il y a peu. C’était celui d’un homme qui ne peut s’empêcher de trouver une situation amusante, même en la sachant horrible.

- Nous voilà un point commun Baronne, à la différence près que j’ai cent milles âmes dont je dois prendre soin, et que les jeux que je voudrais éviter se déroule en ma demeure. Je vous conseille de mener les combats que vous pouvez gagner, même si le champs de bataille vous déplait. Il secoua la main, chassant le sujet comme on chasse un insecte.

- Je me disais simplement que vous pourriez trouvé intéressant de connaître l’homme qui va diriger la sécurité de vos murs dans un avenir proche. Ajouta-t-il finalement, comme si la Baronne avait d’ores et déjà accepté l’offre faîte, et par la même la présence constante de la milice dans son domaine. Ce qui n’expliquait pas vraiment son besoin d’évoquer son maître des Lames, et pourtant il l’avait fait. Pour un stratège de sa carrure, difficile de croire à une simple envie de discuter. Impression encore une fois confirmée par le fait qu’il ne poursuivit pas leur entretien. Ce qui finit semble-t-il par donner le temps à la mère en devenir de réfléchir aux paroles de la reine. Et elle finit par poser une question dont elle ne semblait pas avoir envie de connaître la réponse.

Le roi posa sur elle un œil éclatant qui semblait bien moins voilé que précédemment. Il sembla la jauger un moment, comme si il se demandait si elle méritait une réponse. Visiblement il choisit par l’affirmative, car sa voix se fit de nouveau entendre.

- La coutume veut que tout Sombrebois revienne au plus proche parent de votre époux. Son cousin je crois. Mais l’homme à quelques problèmes dernièrement, et vous pourriez bien finir par être tout ce qu’il reste de votre maison. En ce cas, votre futur prétendant pourrait bien hériter de tout par votre union si son sang est noble. Après une soirée comme ce soir, vous vous doutez bien que ma chère et tendre épouse ne se verra point laisser Sombrebois lui échapper par la faute d’un nouveau mariage malheureux. Alors vous pourriez bien la voir vous proposer son prétendant, et se montrer des plus insistante.

L’euphémisme était palpable dans cette dernière remarque, ainsi, même Rosen ne pouvait douter de son sens. Un seul et unique coup sourd se répandit dans la porte derrière eux, et après un instant, le roi se leva à nouveau, sa haute stature écrasant de son ombre la frêle jeune femme. Il s’empara de de son épée et la glissa dans son dos. Le guerrier en lui incapable de se tenir loin de sa lame.

- En route Baronne.

Sans hésitation ni effort apparent, il passa un bras sous les jambes de Rosen, et l’autre dans son dos, pour la soulever comme si elle ne pesait strictement rien. Il gagna la porte d’une démarche souple et assurée et l’ouvrit sans lâcher son colis. Ils descendirent ains l’escalier, mais au lieu de s’engouffrer dans la grande salle, le roi emprunta la porte précédemment fermée et suivit une série de couloir sombre dans un parfait silence. Ils furent dehors, sans même qu’on perçoive vraiment le changement avant que l’air frais nocturne ne saisisse les joues de la baronne. Un carrosse attendait là, sa porte ouverte, le cochet semblant totalement inconscient de la présence des deux arrivants, fixant la ruelle droit devant lui.
Malgré sa carrure, le monarque déposa étonnamment souplement la baronne sur la banquette arrière. Et lui prit la main.

- Parfois Baronne, perdre est le meilleurs moyen de gagner. Dit-il en dessinant d’un doigt rugueux dans sa paume, un V souligné d’un trait. Sans plus de cérémonie, d’explications, ou d’adieux, il referma la porte et le carrosse se mit en branle emmenant son occupante vers l’entrée principale où la retrouverait certainement le baron.

…………………………………

La femme la plus puissante du royaume, pleine d’assurance et de pouvoir, sans compter une sensualité mordante avec laquelle semble-t-il, elle se plaisait à jouer, ne se déroba aucunement à l’approche du comte de Rougelac, elle laissa les doigts l’effleurer comme un courant d’air, et le corps se rapprocher du sien à une distance bien moindre que ne l’aurait exigeait leurs rangs respectif. Elle leva légèrement le visage pour que son masque fixe le regard de Victor, mais elle ne semblait en aucun cas inférieure, et la différence de taille était bien moindre qu’avec son colosse de mari.
Elle attendit un instant en silence, dans cette étrange promiscuité, son parfum caressant les narines du noble. Et l’on put aisément entendre le sourire satisfait dans sa voix lorsqu’elle répondit.

- Voit-on jamais mieux la personnalité d’un inconnu que lorsqu’il porte un masque pour dissimuler son apparence et agir en toute impunité ? Souffla-t-elle amusée, sans avoir vraiment besoin de hausser la voix au-delà du murmure vu leur proximité, ce qui ne faisait qu’exacerber les pointes suaves de celle-ci.
Elle pouvait sans peine sentir la chaleur des doigts à quelques millimètres de sa peau, et sans doute l’inverse était-il vrai. Elle hocha la tête avec lenteur, faisant encore durer l’instant.

- Point ne nécessite de presser la baronne cher ami, j’aime à croire que même une femme comme elle aura l’intellect pour voir où est son intérêt et celui de ses ouailles. Et il y aura toujours mesure à prendre dans le cas contraire.

- Qui sait donc de quoi est fait demain ? ajouta-t-elle en pivotant sur elle-même dans un mouvement lent, sa chevelure blonde caressant le visage du comte. J’espère moi aussi que vous trouverez un moyen de me récompenser comme il se doit…

Si les mots étaient déjà plus que trouble dans leur interprétation, son ton provoquant en enlevait les dernières traces d’innocence sans la moindre pitié ni retenue. Par les trois ! Ce que cette femme aimait à utiliser tous ses atouts pour le simple plaisir d’un jeu dont elle semblait établir et transgresser les règles à sa guise !
Elle se remit à avancer, entrant dans la grande salle, le comte à sa suite. Il put la voir faire deux étranges à un homme masqué de ce qui devait être l’apparence d’un bouc, et celui-ci disparu dans un autre couloir adjacent. Ensemble, cette fois-ci côte à côte, ils regagnèrent l’entrée du chat dansant. L’enfant au masque de rat attendait là avec les deux manteaux, et comme elle le fit à son arrivée, elle aida le comte à le remettre, caressant presque épaules et nuque dans ses gestes. Comme si rien avait changé depuis son arrivée et qu’elle n’était toujours que la simple courtisane qui accueillait les invités.

Elle lui confia celui de la baronne, et ouvrit le rideau de l’antichambre dans lequel le comte s’engouffra. A peine l’eut-elle relâché qu’un noir d’encre les enveloppa. Victor se raidit soudain, par crainte ou pour une chose moins avouable, en sentant un corps chaud dont il pouvait presque ressentir chaque détail tant le tissu le couvrant été léger, se coller à lui, le buste contre son dos, des doigts fins sur ses bras.
Une joue brûlante et affreusement douce glissa contre sa nuque, et la commissure de lèvres délicates caressa son oreille quand elle se mit à murmurer.

- Vous êtes une corde à mon arc Victor, et j’ai beaucoup de flèches à tirer, je compte sur vous pour ne point casser…

Les derniers mots avaient presque été prononcés dans un gémissement qui aurait enflammé l’imagination de beaucoup d’homme malgré leur sens premier. Mais déjà le corps s’éloignait laissant une désagréable sensation d’absence là où sa chaleur résiduelle se faisait tenace. Et quand la porte s’ouvrit sur la lumière nocturne de la rue, le masque avait retrouvé sa position sur le visage de la femme qui la maintenait ouverte pour lui, comme si cet instant de promiscuité n’avait jamais eu lieu.
Dans la rue piétinait déjà deux chevaux attelés à un carrosse fermé, dont seule une fenêtre n’était pas voilée. Le visage blême de Rosen apparu dans le petit cadre de bois.

- Soyez prudent sur la route du retour mes seigneurs. La nuit est noire ! Dit-elle d’une voix claire, portant jusqu’à Rosen. Au moment où le comte sorti pour rejoindre le carosse, deux femmes vêtues de capes brodées croisèrent sa route sans lui jeter un regard et présentèrent fièrement une feuille de saule à la renarde.
On ne se questionnait pas sur les autres invités au chat dansant. Cependant, les paroles excitées qu’elles échangèrent firent peut-être se retourner le comte. Voici quelles étaient leur teneur :

- Saviez-vous que la reine a encore organisé un bal au château ce soir ? On dit que sa robe est magnifique. dit la première. L’autre rit avec satisfaction et lui répondit.

- Bien entendu que je le sais, j’y étais il n’y a pas une heure, elle était d’un rouge sang qui faisait paraître ses cheveux d’or ! Le roi aurait sans doute fulminé s’il avait été présent.

La dernière chose que purent voir Victor et Rosen, si ils regardaient vers la porte, fut le masque d’un renard qui semblait presque leur sourire à cet instant, avant qu’elle ne fut totalement close.


HRP:
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois   [Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois - Page 2 EmptyMar 13 Avr 2021 - 14:05


Ce qui rôde à l'orée du bois
Rosen feat Victor X Dame Corbeau


Le silence qui suivit ma première question me parut glacial, long et angoissant. Bien trop pesant pour le laisser perdurer, et j’ai enchaîné sur la suite espérant le briser.

Là, le monarque s’est mis à rire, comme si tout cela pouvait être amusant et a répondu que cela nous fait un point commun… Avant de changer de sujet pour répondre enfin à ma question sur ce Morn de Sarssel dont il m’a parlé.

Mais les Dieux restent égaux à eux même et quand l’on pense avoir touché le fond, le sol se dérobe toujours un peu plus bas sous nos pieds.

« La sécurité… ? »,
ai-je demandé dans un faible souffle étranglé, presque inaudible.

C’est pas vrai… Qu’est-ce qu’ils vont encore me forcer à accepter ?! J’ai l’impression que Sombrebois va être investi par des centaines d’hommes et qu’il va servir de quartier général…
Mais plus ça va et plus l’étau se ressert. Je ne pourrai plus rien faire, je n’aurais plus la moindre liberté que ce soit… Quel enfer !

Et quant à la question que je viens de poser pour savoir ce qu’il adviendrait si je perdais l’enfant, je n’aurais peut-être pas dû la poser au vu du regard torve qu’il me lance. Évidemment, le domaine reviendrait au cousin de Hector… et s’il n’était plus là, alors ça sera à mon futur époux.

Et la reine a parlé que Victor pourrait prétendre à Sombrebois si je perdais l’enfant… prévoit-elle déjà le mariage si jamais l’enfant n’était plus ? Quel… non, je me répète. Chiabrena !

Il faut que je trouve une solution, et vite. Pour sûr, la couleur est donnée, je n’aurai pas d’autres choix que d’accepter tous ses plans. Tout leurs plans… comment trouver une échappatoire ? Je dois pourtant en trouver une.

Mais le Roi s’en revient déjà vers moi pour me porter jusqu’au carrosse. Là, il me dépose, me disant que parfois, la meilleure façon de gagner est encore de perdre. Je ne comprends pas trop son dernier geste avant qu’il ne s’éloigne. Un signe dans la main… un V ? Sans doute ne le saurai-je jamais.

Le carrosse se met ensuite en marche, puis s’arrête jusqu’à l’arrivée du vautour chez qui ils ont décidé de me faire loger. Là, la reine nous demande la prudence et deux filles allant la voir nous offre un sacré manège : La reine serait à son château ce soir, à un bal qu’elle a organisé… et on l’y aurait vue. Belle couverture...

Et maintenant, si je ne trouve pas de solution, je serais bien forcée d’accepter.

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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: [Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois   [Convocation]Ce qui rôde à l'orée du bois - Page 2 EmptyMar 13 Avr 2021 - 14:24
Même du haut (ou du bas) de sa petite taille, la Reine irradiait de son aura l'endroit où elle se tenait dans une proximité avec le Comte de Rougelac que la bienséance aurait fustigé. Un parfum féminin d'Eugénie, presque ensorceleur, chatouillait l'odorat de Victor tant et si bien qu'il dû redoubler d'effort pour que ces mains gourmandes ne viennent se saisir de la croupe royale pour l'on ne sait quel plaisir de la chair. Rougelac était un homme et sa faiblesse résidait en l'appel de la chair. Et comme dit précédemment, l'inaccessible galvanisait, nourrissait ce fantasme que son subconscient construisait dans son esprit bien malgré lui. Tel un bon petit soldat, il semblait donc se ranger à la solde de la Reine qui pervertissait son esprit. Dans un souffle, entretenant ces notes suaves, Eugénie donnait alors la réplique au mondain, entretenant ces talents enfin dévoilés ce soir de l'intrigue.

La passion d'un instant éphémère, cette promiscuité notable, assumée et consentie par la Première Dame, forçait le Comte de Rougelac à se montrer sage et docile sans pour autant perdre de vue l'importance de leurs échanges loin des deux autres participants à cette affaire. Face à la détermination pour le moins abrupte du Gouverneur de Sombrebois, la Reine tempéra alors ses ardeurs, l'incitant à plus de mesure et surtout de patience vis à vis du facteur encore incertain de cette équation en la personne de la baronne. En réalité, Eugénie allait même jusqu'à rassurer Victor quand aux conséquences d'un refus potentiel de la part de Rosen. Tout portait donc à croire qu'en cas de défection, son rôle dans les marais resterait inchangé tout comme l'engagement de retrouver la Cours du Roi et... surtout de la Reine devenu objet de convoitise et de fascination pour ce qu'elle commençait à représenter dans le cercle d'influence et de pouvoir de Marbrume.

Alors que la femme d'intrigue exécutait une rotation parfaitement fluide et charmante, sa chevelure d'or flirta sans complexe sur le visage, caressant sa peau un bref instant alors qu'elle continuait à imposer dans sa verbe une forme de provocation et d'interprétation troublant donnant ainsi confirmation qu'elle attendait de lui une récompense. Mais laquelle ? Eugénie était doué dans l'art à la fois de la manipulation et de la séduction et si Victor en était pleinement conscient, il pouvait alors nourrir une pléthore d'espoirs tel que son ascension sur la scène du pouvoir ou entretenir qui sait, une relation charnelle avec cette conspiratrice royale.

A l'ombre du regard de la renarde qui lui faisait alors dos, Rougelac se mordille d'aise la lèvre inférieure à l'idée de convoiter tant de choses s'il démontrait être en mesure d'administrer convenablement le Sud des marais. La main tendue de la Reine était une aubaine, une occasion à ne surtout pas laisser filer, motivé plus encore par cette quête inattendue de conquérir sa couche. Il n'y avait nul besoin pour Victor de deviser plus encore et c'est un homme plein d'intrigue et de desseins en tête qui se déplaça dans les couloirs au coté de la renarde jusqu'à la grande salle où son œil observateur discerna sans peine les instructions lancés à l'étrange individu au masque de bouc. Mais tout ce qui suivi n'avait que peu d'importance jusqu'à ce que Rougelac ne re goûte une dernière fois au contact de la Reine qui l'aidait à se revêtir de son manteau. Le plaisir de ce jeu de courtisane à son endroit alors qu'il savait quelle royale personnage n'y dissimulait donnait à ce geste serviable et poli, une saveur plus profonde. Mais il n'était pas au bout de ses peines car lorsqu'il progressa alors dans une anti-chambre, l'obscurité prit soudainement tout ses droits, plongeant Rougelac dans une attitude craintive toute relative. Là, Eugénie acheva son plan, son corps chaud dont il pouvait presque ressentir chaque détail tant le tissu le couvrant été léger, se colla à lui, le buste contre son dos, des doigts fins sur ses bras. Une joue brûlante et affreusement douce glissa contre sa nuque, et la commissure de lèvres délicates caressa son oreille quand elle se mit à murmurer à travers une expression bien connue, toute l'importance de son alliance et d'une certaine manière de sa fidélité.

Si la Reine se serait alors osé à glisser ses doigts sur les tissus dissimulant l'entrejambe du Comte, elle aurait pu alors il sentir une certaine ardeur si éveiller et qui l'aurait sans nul doute plus que satisfaite car alors, elle aurait comprit que Victor lui était dévoué plus que de raison, le rendant faible et manipulable. Mais rien n'eut dit si la Reine s'y serait oser ! Mais il n'était plus temps à rester sur ces quelques sensuelles paroles et gestes que les ténèbres protégeait jusque là car la porte s'ouvrit et le contact en fut rompu. Il fallut quelques secondes pour les yeux de Victor à s'adapter à cette nocturne pénombre et bientôt son regard se posa où un attelage tirant un carrosse stationnait comme cela avait été notifié par Sigfroi de Sylvrur. Très vite, le visage blême de la baronne capta son attention et après quelques derniers mots prononcés par la reine, le Comte se dirigea vers le véhicule qui ne semblait plus que l'attendre avant de quitter les lieux. Mais voilà qu'un évènement troubla alors l'esprit du mondain lorsque deux jeunes femmes semblaient évoquer une réception tenue le soir même par la Reine au château. Alors, instinctivement, il tourna la tête en direction de la renarde.

Fut-ce réellement la reine avec qui il s'acoquina ? Impossible qu'il n'en soit autrement ! Une vulgaire catin ou courtisane n'aurait su être doué d'autant de charisme et de verbiage ! Il vola alors un dernier regard à l'endroit de la renarde, se persuadant qu'elle était encore plus talentueuse qu'elle ne l'avait montrer. Possédait-elle un sosie au château ? Il semblait en être le cas ! Incroyable manipulatrice qu'il fallait autant aimer que redouter se dit Victor en pénétrant finalement dans l'habitacle.



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