Marbrume


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 Cesser d’écoper ; redresser le navire [Rosen x Alaric]

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AlaricGarde de Sombrebois
Alaric



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MessageSujet: Re: Cesser d’écoper ; redresser le navire [Rosen x Alaric]   Cesser d’écoper ; redresser le navire [Rosen x Alaric] - Page 2 EmptyJeu 13 Jan 2022 - 13:13
Alaric hocha la tête en prenant avec soin la chevalière d'Hector. Il la fit glisser entre ses doigts, détaillant le blason de Sombrebois d'un air distrait. Derrière le symbole, il se remémorait de vieux souvenirs, joyeux et tristes dans le même temps. Hector lui avait permis de respirer à nouveau, à une époque où ses pensées n'étaient qu'obscures desseins. Sans le baron, il ne serait pas devenu l'homme qu'il était aujourd'hui et, si une part de lui devait avouer que la milice lui manquait, il savait qu'il avait pris la bonne décision lorsqu'il avait quitté Marbrume. C'était comme si ce sombre et tortueux chemin prenait enfin un sens ; il l'avait amené là où il devait être désormais.

Les tremblements dans la voix de la blonde ne lui avaient pas échappé. Lorsqu'il plongea ses yeux dans les siens, il y lu toute la détresse, tout le désespoir qui guidait gestes et décisions maladroites de la baronne. Si lui acceptait la position qu'il avait, il n'en était rien de Rosen. Perdue aux abords du sentier, elle ne retrouvait pas sa route. Du moins, il en était certain, elle n'y parviendrait pas seule. Alaric repensa à la lettre de Roxanne, secoua la tête face au faux sourire de la blonde.

Ce n'est pas en faisant semblant que tu iras mieux, lui dit-il d'un ton plus péremptoire qu'il ne l'aurait voulu.

Il se radoucit, tandis qu'il passait un bras autour de son corps afin de la soutenir. Il mourait d'envie de retrouver Eïlyn, de lui relater ce qu'il avait appris et de partager avec son quartier-maître ce qu'il n'avait pas encore pu lui dévoiler. Il avait l'impression d'avancer, il reprenait espoir dans ce labyrinthe d'intrigues dont il ne voyait pas la fin. Pourtant, il ne pouvait abandonner Rosen à son triste sort, bien qu'elle-même n'eut pas daigner penser à lui, ni aux habitants du bourg, lorsqu'elle avait déserté ce dernier. Il lui était difficile d'éteindre la rancœur qui pulsait encore en lui, mais au moins pouvait-il se comporter avec bienveillance à son égard. De toute façon, il ne pouvait faire autrement : la voir aussi affaiblie et abattue l'inquiétait sincèrement.

Lentement, il la guida vers ses quartiers sans ajouter un mot : qu'aurait-il pu lui dire ? Il craignait trop d'aggraver la situation d'une manière ou d'une autre, même s'il essayait de bien faire. Elle semblait être proche d'un nouveau point de rupture qu'il voulait éviter à tout prix.

L'ami calme et rassurant qu'il savait être aux moments opportuns prit le dessus lorsqu'ils parvinrent devant la porte de sa chambre. Il l'ouvrit avant de conduire Rosen à l'intérieur sans la lâcher, de peur qu'elle ne s'écroule à ses côtés. Sur la table de nuit, une cruche d'eau fraîche avait été posée – Pénélope n'avait pas perdu de temps pour préparer le retour de la baronne. De timides rayons du soleil s'infiltraient dans la pièce, lui donnant une atmosphère plus chaleureuse qu'à l'accoutumée.

Enfin, il s'en détacha une fois qu'elle fut assise sur son lit et la dévisagea.

Tu sais, si tu n'as pas la force de diriger Sombrebois pour le moment, je peux m'en occuper. Oh tu prendrais toutes les décisions, hein ! s'empressa-t-il d'ajouter. Mais si tu as envie de déléguer un peu...

Il haussa les épaules.

Je suis le capitaine de la garde et j'assure aussi ta sécurité.
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Cesser d’écoper ; redresser le navire [Rosen x Alaric]   Cesser d’écoper ; redresser le navire [Rosen x Alaric] - Page 2 EmptyJeu 13 Jan 2022 - 21:42


Cesser d’écoper ; redresser le navire
Rosen feat Alaric


Comme Alaric tendit à son tour la main pour se saisir du petit bijou, j’ai ressenti une certaine appréhension à l’idée de le lui laisser. Mais je l’ai fait tout de même – il le faut bien – l’ayant avec malaise observé examiner attentivement la bague, visiblement songeur.

Au moins m’a-t-il confirmé bien vouloir me la ramener directement. Puis il m’a regardé lorsque je me suis levée en l’invitant à ce que nous quittions la pièce ; la conversation est à présent terminée. Enfin, peut-être pas tout à fait. Alors que je fais de mon mieux pour garder mon sang froid, voilà qu’Alaric m’assène durement que ce n’est pas en faisant semblant d’aller mieux que ce sera le cas.

Sur le coup, j’ai comme un hoquet désagréable et une sensation d’étranglement dans mon gosier. A moins de celle d’un coup de poing dans l’estomac ? Souhaiterait-il donc que je m’effondre ? Je l’ignore. J’ai déjà montré bien trop de faiblesses, et pas nécessairement aux personnes les plus bienveillantes à mon égard ou celles en qui j’aurais confiance.

En fin de compte, je réalise que la confiance se révèle finalement bien fragile, plus fragile que ce que je peux bien l’être à cet instant. Fais-je toujours confiance à Alaric ? Je ne sais pas. Il semble tellement austère et étrange à présent. Je pensais que nous nous étions rapprochés, je pensais avoir fait mon maximum pour ça. Mais visiblement, il y a encore bien à faire.

Fais-je réellement confiance à Roxanne ? Je ne sais plus. Si ça se trouve, elle reviendra ici avec une terrible nouvelle… l’héritier sorti tout droit de mon ventre, elle pourrait bien dire qu’à présent c’est fini, qu’on va m’emmener loin de lui pour me faire exécuter, par exemple. Peut-être a-t-elle raconté ce que je lui ai confié sous menace après tout. Peut-être la couronne est-elle au courant et attendent-ils tous juste ma mise bas pour me tomber dessus et me régler mon compte.

Fais-je confiance à Desmond ? Non. Desmond, c’est pourtant la personne dont je suis dorénavant le plus proche, ironiquement. La seule personne qui ne semble pas m’accabler à chacune de mes conneries. Bien sûr, il y a Edwige. Edwige… Elle, je crois toujours pouvoir lui faire confiance. Oui, je crois que c’est la seule personne ici bas en qui je peux avoir une confiance aveugle ou presque. Mais restera-t-elle encore longtemps à Sombrebois ? Voilà une bonne question.

Le jour où elle repartira, je serais de nouveau sans personne à qui pouvoir faire réellement confiance les yeux fermés. A moins que Roxanne… A moins que Roxanne ne revienne sans cette terrible nouvelle qui pourrait me tomber sur le coin de la gueule, et qu’elle reste. Oui, je crois que je pourrais.

Mais pour revenir au moment présent, mon sourire disparaît tristement pour laisser place à un regard confus. N’ai-je donc pas le droit d’être forte ? Il passe son bras autour de moi pour me raccompagner, comme si j’allais tomber. J’aurais bien envie de lui dire que ça va, que je peux marcher.

Mais je me tais. Et puis, je me sens bizarre. J’ai l’impression de trembler un peu et j’ai une furieuse envie d’alcool… Je crois que je pourrais tuer pour un verre de vin ! Et nous nous dirigeons ainsi jusqu’à ma chambre. Ce qui n’est pas sans me rappeler quand nous étions revenus des marécages après avoir cherché Hector jusqu’à la plage…

Ce souvenir renforce encore plus cette insupportable sensation de tristesse. Une fois dans ma chambre, il me ramène jusqu’à mon lit pour m’y faire asseoir. Je le regarde me dévisager gravement, sentant mon malaise se renforcer de seconde en seconde.

Puis, il me demande – toujours ces couleuvres enrobées dans du sucre, pensé-je en l’écoutant – que je le laisse s’occuper de Sombrebois. Oui, toujours ces couleuvres que tout un chacun tente d’enrober pour parvenir à ses fins au plus facilement possible. Mais Alaric ? Ça ne lui ressemble pourtant pas.

Que répondre à ça ? L’ombre d’un instant, je me sens le retour du mutisme m’envelopper. De la déception, de la tristesse, la sensation que tout m’échappe ? Je ne sais plus où j’en suis, moi qui y voyait soudainement plus clair il y a pourtant quelques minutes, qui étais décidée à faire ce qu’il faut pour tout redresser. Je me sens à présent replongée dans le brouillard. Je me sens tellement fatiguée…

Après avoir à me battre contre la convoitise de la couronne, les coups bas des sectaires, voilà maintenant que je dois me battre contre une menace émanant de mes propres murs. La plus insidieuse… Ça me rappelle vaguement quelque chose qu’avait dit le Roi, lors de notre entrevue, mais mon esprit est à présent trop embrouillé pour que je puisse m’en souvenir.

J’aurais préféré qu’on parvienne à être uni contre les menaces extérieures, au lieu d’avoir l’impression qu’il cherche à me neutraliser comme si j’en faisais partie, et que nous ayons à lutter chacun de notre côté. N’aurait-on pas meilleur intérêt à regarder dans la même direction ? Et si nous sombrons tous par manque de cohésion ? C’est si dur, de faire avec cette triste déréliction. Mais que lui répondre, bon sang ?! Je n’en ai aucune idée, et je sens toujours une main invisible jouer dans ma poitrine.

Si je dis oui, je vais céder encore plus de terrain que ce que j’ai cédé jusqu’alors et bientôt, je n’aurais plus rien. Si je dis non… je vais encore passer pour une obstinée qui refuse d’être raisonnable. Alors que répondre ? Peut-être ai-je vraiment trop l’esprit embrouillé. Ou peut-être est-il juste vraiment temps. Quelle triste situation. Ce dont je suis sûre, c’est que je ne veux plus de ça.

Mais le plus drôle dans cette histoire, c’est qu’il parle d’assurer ma sécurité, alors qu’il va m’affubler d’un milicien pour me surveiller. Alors que c’est à lui, que j’avais demandé de rester près de moi, lors de mon retour de Marbrume. Et il avait accepté. Mais bien souvent, malgré nous, les choses changent.

Je prends une grande inspiration – j’ai toujours cet impression que l’air reste bloqué dans ma poitrine - et je lui fais signe de venir s’asseoir à côté de moi en tapotant le lit.

« Viens. Je crois que nous n’avons pas encore fini de parler. »


Tout serait tellement plus simple si les gens voulaient bien me faire un peu confiance !

« Il faut que tu saches que je vais très bien. Je suis un peu fatiguée par ma grossesse et les ennuis, et ce n’est pas parce que je suis affectée par les circonstances de la disparition de Hector que je ne suis plus capable de m’occuper du bourg ou que je vais m’écrouler. J’ai vécu bien pire, et je ne me suis pas encore effondrée, alors ce n’est pas maintenant que ça va arriver si ça peut te rassurer. D’accord j’ai fait des erreurs, mais maintenant, je vais faire en sorte de ne plus en faire. »

Je me sers un peu d’eau, j’ai la bouche tellement sèche et pâteuse. Mais je grimace à la première gorgée. J’en aurais presque des nausées, c’est tellement… lourd. Pesant dans l’estomac, oui. Je repose le verre sans boire davantage. J’ai pourtant terriblement soif.

« Pour aujourd’hui, je vais me reposer et rester là. Demain, je descendrai un peu, au moins pour prendre un bain, participer aux repas et réaliser mes tâches les plus urgentes. J’aimerais également aller voir Mérédith. Ces prochains jours aussi, mais je ferai mon possible pour rester discrète et me faire oublier. Et maintenant que j’ai décidé de me faire surveiller pour rassurer tout le monde… dis moi ce qui t’inquiète encore. » 

Sans doute ne croit-il pas que je sois capable de faire le moindre effort. A moins que...

« J’ai fait le nécessaire pour que tout aille bien, maintenant. Dis moi, Alaric. Penses-tu que j’ai vraiment essayé de faire assassiner Roxane, que j’ai fait assassiné Hector et cette famille ? »

Je le regarde attentivement au travers de ce voile d'accablement, cherchant à analyser la moindre de ses réactions. Il pourrait bien me dire non mais penser le contraire, après tout.

J’aimerais essayer de lui expliquer. Lui expliquer plus précisément pourquoi j’ai agi comme ça, lui expliquer plus précisément les soucis que j’ai et lui demander de me faire confiance. Mais je n’ai jamais été douée pour communiquer correctement, j’ai pu le constater de nombreuses fois, que ce soit avec Hector ou plus récemment Roxanne.

J’hésite un peu néanmoins, le regarde, et lui confie quand même quelque chose avant qu'il ne me réponde - que peut-être je confierai à Roxanne, aussi, si j’en ai l’occasion :

« Quand ça allait au plus mal avec Hector… Que je le sentais me glisser entre les doigts comme le sable que l’on prend dans ses mains. Je lui ai juré que je ferai des efforts. Que je cesserai de m’isoler comme ça, à passer mon temps sur les remparts ou dans la chambre. Que je cesserai les hostilités avec Marie-Ange. J’aurais pu tout lui promettre. Pour lui, j’aurais décroché la lune… il m’a alors dit que les mots n’étaient que des mots, que c’était les actions qui comptait, puis il est parti toute la journée, je crois. Moi… j’ai fait tout ce que j’avais promis, et tu ne pourras pas dire le contraire. Tu as bien vu le changement cet automne… n’est-ce pas ? »

Je le regarde, mais la vie est si folle que je m’attends presque à ce qu’il me dise non. Pourtant, je suis bien revenue manger avec tout le monde après ça, et je n’ai plus cherché Marie-Ange. Je restais plus souvent avec les autres, je fais plus d’efforts pour sourire et m’intégrer. Jusqu’à ce que mes maux de grossesse me clouent au lit et que l’on m’envoie au temple.

« Il a rapidement fait comme si tout allait mieux. Comme si tout allait bien, à nouveau. J’ai cru que cette fois, tout irait vraiment pour le mieux, comment avant cette… enfin... quand j’étais au temple, nous nous sommes échangés des lettres. Edwige… elle m’aidait à les écrire, j’étais encore bien incapable d’écrire quoi ce soit à ce moment là. Et quand je suis revenue, nous avons parlé. Je crois que j’étais prête à partir de moi même, s’il m’avait dit ne plus vouloir de moi. Il a tellement voulu me fuir… à quoi bon s’obstiner ? Mais non, il m’a rien dit de tout ça. Il semblait heureux de me revoir… Alors… »

Je m’interrompt quelques secondes.

« … Qui aurai bien pu se douter qu’il déciderait, lui, de m’abandonner et de partir ce 2 février ? Il n’est pas mort les jours suivants son départ, Alaric. Il est mort début mars… Ça faisait bien un mois qu’il était parti. Ses affaires, il a dû les abandonner quelque part pour qu’on ne le reconnaisse pas. Et dans son testament… la date… c’était la veille de son départ. »

Je prends une dernière inspiration laborieuse avant de le regarder pour lui dire d'une voix presque désespérée :

« Maintenant dis moi… est-ce que ça sert encore à quelque chose d’espérer arranger les choses ? Ou bien ça sera pareil ? »   

C’est bien beau d’être déterminé à tout arranger, encore faut-il en avoir seulement l’occasion. Je ressens à nouveau cette profonde détresse, mais je me retiens toujours de m’effondrer sous ses yeux. Et s’il est trop tard… que tout est foutu... à quoi bon se battre ?

Quand une partie est perdue, on ne peut pas revenir en arrière. On a perdu sa mise, quoi que l’on fasse. Souvent les schémas se répètent, comme une boucle infernale. J’éprouve encore ce besoin impérieux de le prendre dans mes bras, mais je continue de lutter pour refouler la faiblesse.

Mais comment y croire quand visiblement les efforts ne changent rien ? Faire ce qu'il faut, je le ferai. Mais je ne pourrais rien faire de plus. Après tout... les morceaux recollés ne rendent jamais sa solidité à l'objet cassé... et il n'y a pourtant rien d'autre à faire.


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AlaricGarde de Sombrebois
Alaric



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MessageSujet: Re: Cesser d’écoper ; redresser le navire [Rosen x Alaric]   Cesser d’écoper ; redresser le navire [Rosen x Alaric] - Page 2 EmptySam 15 Jan 2022 - 20:47
Après un instant d'hésitation, Alaric obtempéra et s'assit à coté de la baronne. Jusqu'à présent, il avait trouvé qu'il ne s'en était pas trop mal sorti, mais il ne s'était pas attendu à ce que Rosen se confie à lui. Mais voulait-elle seulement se confier ? Était-ce des reproches qui l'attendaient, d'autres révélations qu'elle n'avait pas osé lui dévoiler dans la bibliothèque ? Le soldat déglutit, puis se décida à tourner son visage vers elle. Malgré lui, il arqua un sourcil interrogateur lorsqu'elle débuta son plaidoyer. Alaric avait du mal à la croire. Il était clair qu'elle n'allait pas bien, ni physiquement, ni mentalement. Ces faiblesses l'avaient poussé à prendre de mauvaises décisions ces derniers mois, le point d'orgue étant la disparition de son époux. Quand Hector était là, il parvenait encore à la canaliser. Maintenant, c'était au capitaine de Sombrebois qu'il incombait de protéger Rosen, des autres, mais surtout d'elle-même. Il la laissa continuer, cependant, peu désireux de briser son oraison, aussi mensongère soit-elle. Au moins reconnaissait-elle ses erreurs et, pour la seconde fois de la journée, affirmait désirer aller de l'avant et reprendre les choses en mains. De bons points pour la baronne.

Il aurait pu se contenter de hocher la tête avant de s'en aller, mais la blonde attendait une réponse de sa part. Qu'est-ce qui l'inquiétait encore ? La liste était si longue... Mais, s'il ne se concentrait que sur la baronne, il lui était déjà plus facile de sélectionner les points à aborder.

Hé bien... Je ne pense pas que tu vas bien, avoua-t-il. Je sais que tu souffres, mais...

Il haussa les épaules, l'air contrit.

C'est difficile à gérer, compléta-t-il, comme si c'était la réponse miracle à tous leurs maux.

Sa seconde question le prit de court. Il s’apprêtait à lui répondre qu'il n'y avait jamais cru, mais elle ne lui en laissa pas le temps. Se méfiait-elle de lui ? Il avait pourtant démontré suffisamment de fois qu'elle pouvait compter sur lui, non ? À elle, mais à Sombrebois tout entier... Peut-être n'avait-elle pas envie de savoir, puisqu'elle enchaîna sur Hector et leurs déboires, sur les efforts qu'elle avait déjà faits. Rassurer Rosen, encore et encore... Alaric inclina la tête pour lui signifier qu'elle avait effectivement changé. Elle était lancée et, même s'il ne désirait pas connaître tous les détails de la tristesse qu'elle avait partagée avec le baron, il ne tenait pas à l'interrompre. Nul doute que cet échange lui ferait du bien.

La dernière révélation – du moins l'espérait-il – retira les maigres couleurs qui rosissaient ses joues. Il fronça les sourcils et accrocha le regard de Rosen. Il répéta mentalement ses paroles, afin d'être certain qu'il avait bien compris ce qu'elle lui annonçait. Hector, son testament, son départ... Il n'y avait plus de doute possible. L'homme était parti volontairement. Alaric se rappela le parchemin, l'écriture noble qui y était tracée, le bouleversement de Rosen à la découverte de ce dernier. Il détourna le regard de la baronne et porta ses yeux bleus voilés par la tristesse sur un point illusoire au pied de la porte de la chambre. Les épaules affaissées, les forces le quittaient et la missive pour Morn de Sarssel manqua de lui glisser des mains. Il la rattrapa de justesse sans y prêter attention et la glissa entre lui et la baronne. Pourquoi ? se demandait-il en boucle ? Qu'est-ce qui l'avait poussé à les abandonner ? Ses problèmes avec Rosen ? Mais l'on abandonnait pas son domaine pour quelques querelles avec son épouse. Un noble devait faire mieux que ça. Tous, ils devaient faire mieux que ça. N'y avait-il que lui qui s'en rendait compte ? Les dents serrées, les poings fermés au-dessus de ses genoux, il lui devenait difficile de mettre un mot sur des sentiments. La tristesse le mettait-il en colère ? Ou était-ce l'inverse ? Alaric prit une profonde inspiration. Le modèle qu'il avait vu en Hector volait en éclats, mais il ne pouvait se permettre de laisser libre cours à son ressentiment. Pas maintenant, alors qu'il craignait que Rosen ne cède sous les trop nombreux fardeaux qu'elle supportait.

Ce ne sera jamais pareil, s'entendit-il prononcer. Mais c'est pas pour ça qu'il faut arrêter d'espérer.

Il se retourna brusquement vers elle et plongea ses yeux dans les siens.

Moi, j'abandonnerai pas Sombrebois.

Les prédictions d'Odalie trottaient encore dans sa tête.

Même si je devais partir... J'y reviendrai.

Il avait tout sacrifier pour Sombrebois. Sa fonction à Marbrume, son lieu de vie. Sa réputation dont il n'avait cure. Quelques vies... Si vous restez, Sombrebois perdra tout. Vous perdrez tout. Vous la perdrez « elle ». Depuis que la conteuse avait prononcé ces paroles, il savait qu'il ne pourrait pas la sacrifier. Pour la première fois, Sombrebois se heurtait à une limite. Serait-il aussi pitoyable que l'ancien baron ? Hector avait dû atteindre ses limites, lui aussi. Non, il ne devait pas s'y comparer. Leurs vies étaient différentes, leurs choix le seraient tout autant. Il désirait sincèrement le bien-être du bourg et de ses habitants. Tant qu'il le pourrait, il s'y investirait.

C'est pour ça que tu peux me déléguer certaines affaires... Je peux me rendre utile quand tu dois te reposer, affirma-t-il.
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Cesser d’écoper ; redresser le navire [Rosen x Alaric]   Cesser d’écoper ; redresser le navire [Rosen x Alaric] - Page 2 EmptyDim 16 Jan 2022 - 13:54


Cesser d’écoper ; redresser le navire
Rosen feat Alaric


Alaric n’a pas répondu à ma question. Alors il croit vraiment que j’ai… je sens ma gorge se serrer. A quoi bon m’acharner ?

Il me redemande encore de le laisser s’occuper du bourg. Décidément, quoi que je fasse, ça ne changera rien. Je le vois bien… Tout est foutu, et il ne fait que de me le confirmer. Quelque part dans un coin de ma tête, une petite voix me répète encore que je pourrais tout aussi bien aller me jeter du haut des remparts plutôt que de perdre mon temps ici. Je la fais taire.

« Si, je vais bien », persisté-je fermement.  

Bon, bien sûr, j’irais mieux avec un peu de soutien et des gens pour me remonter le moral et me faire rire – Desmond revient bientôt à ce propos, même si ne plus pouvoir m’isoler avec lui risque de manquer au fond – mais je fais avec. Ce n’est pas comme si j’avais le choix après tout.

Je commence presque à regretter la décision que j’ai prise. D’un côté, il n’est pas trop tard pour changer d’avis… Pourquoi m’affubler d’une escorte invasive si de toute façon je suis d’ores et déjà jugée coupable ?

J’aimerais lui crier de me faire confiance, mais à quoi bon ? Cela n’aurait absolument rien de constructif. Tant pis pour la cohésion, je ferai sans. Il est bien beau Alaric, à me dire que je ne vais pas bien ? S’est-il seulement vu ? Aussi pâle qu’un cadavre, le regard luisant et fuyant.

Oui, la nouvelle fait du dégât. Il ne partira pas ? Qu’est-ce qu’il en sait ? Après tout, je suis sûre que Hector n’envisageait pas de se tirer, il y a quelques mois en arrière, alors qu’il disait être heureux et fier de me prendre pour femme. Mais je ne relève pas.

Je prends le temps de bien respirer, hurler ne servirait à rien. Alors c’est avec le plus grand des calmes que je lui réponds :

« Alors oui, je suis fatiguée, mais passer mes journées enfermée dans ma chambre à regarder le plafond et à ressasser encore et encore ne m’aidera pas à aller mieux. Je deviendrais folle Alaric… J’ai besoin de prendre l’air, de bouger, de m’occuper et de me changer les idées. Je ne me ferai pas remarquer, sois tranquille. »

Je le regarde dans les yeux, essayant d’appuyer mes paroles de mon regard.

« Je vais quand même prendre un peu de repos et tu pourras m’aider si besoin. Après tout, tu gères déjà pendant mes absences. »

Je ne sais plus quoi faire pour le convaincre. Si faire encore des sacrifices ne suffit pas… C’était quoi déjà, qu’elle disait, l’édentée bannie qui tirait des cartes là ?

C’est bien de faire des sacrifices... encore faut-il savoir pourquoi on les fait.


Ce n’était pas ça ? Je devrais avouer que je ne sais plus, là. Si seulement j’avais pu imaginer la portée des mots de cette vieille bique à ce moment-là… Devant cette discussion fermée, je me décide finalement à m’approcher pour le prendre dans mes bras.

Les arguments ne seront visiblement d’aucun secours ici. D’ailleurs, je doute de plus en plus de leur utilité. La plupart du temps, ils sont contre-productif et aggravent la situation. Alors je crois qu’il est temps de voir les choses sous un autre angle et de m’y prendre autrement. Je vois bien qu’il n’est pas le moins du monde convaincu pour un sou.

« Bon d’accord, je ne vais pas bien du tout,
concédé-je – ou cédé-je ? Finalement. Mais c’est pas grave, ça va passer et ça ira mieux quand les choses vont se tasser. Ça va aller maintenant. »

C’est d’un air un peu léger, presque enjoué malgré la tristesse persistante, que je rajoute finalement  en me reculant pour le regarder :

« Je serai maman bientôt ! Et une maman triste, ce ne serait pas convenable pour ce pauvre bébé, hein ? Je vais organiser une belle soirée au château pour fêter ça. Ça fera du bien à tout le monde pour passer à autre chose, je crois. Je veux préparer sa venue comme il faut, il mérite bien ça. »

C’est dingue comme je n’ai vraiment rien eu le temps de faire… le temps presse maintenant.

« Je veux être heureuse maintenant, et je le serai. »

Bordel, j’ai payé ma dette depuis le temps !

« Sombrebois achève sa renaissance et tout sera plus simple après. »


Oui, l’officialisation de la mort du baron, les travaux qui finissent, l’arrivée de l’héritier… il y a diverses étapes à franchir pour que tout rentre dans l’ordre. Mais une fois que ce sera fait, tout se passera pour le mieux.

« Allez, va maintenant. Et n’oublie pas d’établir le couvre feu peu avant la tombée de la nuit et renforcer la surveillance de la palissade et de m’avertir de chaque aller et venue. Il n’y a pas que par la porte que l’on peut rentrer… et j’aimerais éviter d’avoir d’autres visites importunes. »

C’est vrai, je ne lui ai pas dit… je réalise subitement. Si nous passions moins de temps à nous crêper le chignon aussi… j’espère juste qu’il va me prendre au sérieux.

« J’aurais pu me faire tuer par une personne mal intentionnée il y a pas longtemps alors que je m’étais endormie sous le Saule sacré. Alors je compte sur toi pour être vigilant. Nous sommes en alerte. »

Et lorsque j’aurai accouché, ce sera bien pire…  

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AlaricGarde de Sombrebois
Alaric



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MessageSujet: Re: Cesser d’écoper ; redresser le navire [Rosen x Alaric]   Cesser d’écoper ; redresser le navire [Rosen x Alaric] - Page 2 EmptyLun 17 Jan 2022 - 10:44
Vu ton état, je pense que te reposer ici t'aiderait à aller mieux, objecta-t-il en désignant son ventre arrondi.

Parfois, Alaric avait l'impression que la baronne oubliait qu'elle était enceinte. Il comprenait bien qu'elle ne désirait pas rester enfermée et qu'elle préférait s'occuper, de peur de devenir – un peu plus – folle et de mourir d'ennui. Lui-même avait ressenti ce besoin d'espace, d'utilité bien trop souvent et, encore maintenant, le souffle lui manquait. La nouvelle concernant Hector l'avait d'ailleurs ébranlé plus qu'il ne le laissait paraître. Il avait besoin de sortir de cette pièce, de marcher vers un point non défini, de respirer le grand air à plein poumon. Il avait l'impression de faire son deuil une seconde fois. Il ne doutait pas que Rosen fut d'autant plus affectée, mais lorsque l'on dirigeait le bourg avec un héritier sous le nombril, les responsabilités demeuraient différentes.

Contre toute attente, la blonde accepta enfin ses faiblesses. Alaric cligna des yeux, un réflexe idiot, comme pour vérifier qu'il ne rêvait pas. Il avait de plus en plus de mal à comprendre les pensées versatiles de la jeune femme, sans doute parce que cette dernière ne les comprenait pas elle-même. Ou peut-être qu'enfin avait-elle compris qu'elle pouvait se fier à lui et lui faire confiance ? Avouer ses défauts et erreurs étaient loin d'être chose aisée, surtout lorsqu'on était fière comme la baronne de Sombrebois. Malgré la surprise, il répondit à son étreinte, enserrant ses épaules si frêles entre ses bras, posant son menton dans ses cheveux. L'instant fut bref, mais il leur fit du bien à tous les deux. Alaric lui sourit alors qu'elle se donnait du courage, se motivant à accueillir son enfant dans une attitude plus joyeuse. Le soldat hocha la tête, sincère. Il ne savait pas si elle croyait réellement ce qu'elle disait, mais le ton qu'elle employait donnait envie d'embrasser ce futur optimiste, enveloppé d'un bonheur simple, mais essentiel. Pourtant, le capitaine de la garde émettait des réserves : il lui semblait que tout était simple maintenant. Tous les indices pointaient vers des complications une fois que l'héritier aurait pointé le bout de son nez. Oh, il ne pouvait en être certain, mais... Les dires d'Eve étaient sans appels, les prédictions d'Odalie ne venaient que les appuyer. Qu'il y croie ou non, il ne pouvait nier la possibilité de ses propos ni leur certaine cohérence. Il était impossible d'avouer tout ça à Rosen, pas tant qu'elle reprenait enfin des couleurs, qu'elle croyait pouvoir être heureuse. Ce n'était peut-être pas juste ou moral, mais Alaric préférait la laisser se bercer d'illusions plutôt que de la détruire un peu plus, à coups d'obscures suppositions.

Tu me raconteras ça en détails, rétorqua-t-il.

Une tentative d'assassinat ? Et il n'était même pas au courant ? Combien de temps était-il parti au juste, un mois ? Il se releva en soupirant, attrapa le parchemin qu'il glissa sous son bras et inclina la tête vers la baronne.

Je m'en occupe. Repose-toi maintenant. Le gars qui te surveillera aura toute ma confiance ainsi que celle d'Eïlyn.

Il discuterait avec elle du meilleur choix possible.

Mais si tu as besoin de moi, n'hésite pas à m'appeler, d'accord ?

Après un dernier geste de la main, il laissa Rosen dans sa chambre. Avant de rejoindre son quartier-maître, il avait besoin d'un bol d'air frais. D'hurler aux dieux la trahison d'Hector – car c'était bien ainsi qu'il prenait la nouvelle, à chaud, en colère et fatigué. Alors qu'il montait les marches menant au chemin de rondes, il savait déjà où son regard se porterait, malgré la faible luminosité due à la forte couverture nuageuse. Il était impossible de le louper, lorsque l'on regardait en direction du Labret. Un tertre en forme de tortue...
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Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Cesser d’écoper ; redresser le navire [Rosen x Alaric]   Cesser d’écoper ; redresser le navire [Rosen x Alaric] - Page 2 EmptyJeu 20 Jan 2022 - 23:11


Cesser d’écoper ; redresser le navire
Rosen feat Alaric


Il y a quelque chose de réellement positif en fin de compte à prendre les choses sous un autre angle. En fait, je me rends compte que la parole est une vipère prête à mordre au moindre faux pas. Probablement tout un art, d’ailleurs, un art plus que délicat qu’il est bien difficile pour ne pas dire impossible de manier avec une parfaite dextérité.

Les longs débats pour tenter de se faire comprendre sont stériles et préjudiciables. Tenter de dire que je vais bien alors que je veux seulement aller bien n’est visiblement pas la chose la plus brillante à faire.

Tenter d’expliquer des raisons ou mobiles à des erreurs commises, encore moins, c’est une évidence. Les reproches, la dernière des choses à faire – et la plus stupide.

Et au fur et à mesure que les possibilités diminuent, la sélection se fait d’elle même tout naturellement et j’explore un peu mieux les options restantes. Les plus judicieuses visiblement, car à peine ai-je accepter l’idée de reconnaître que ça ne puisse pas aller qu’Alaric fut désarçonné.

Son air hébété, ahuri presque, aurait pu m’amuser. Puis je l’ai pris dans mes bras. Quelle meilleure façon que de mettre fin à un conflit en fin de compte ? Je n’aurais pas pensé que cela puisse se révéler si efficace, car je n’ai pas eu le temps de poser mon menton sur son épaule que le sien a fini sur ma tête dans une étreinte apaisante.

J’aurais du mal à expliquer la sensation étrange qui m’a parcouru pendant une seconde. Mais c’était agréable… Un peu comme quand c’était Hector ou Desmond qui me prenaient dans leurs bras. C’est étrange quand même. S’il croit que j’ai essayé de tuer tout le monde… pourquoi cette embrassade a-t-elle été aussi réconfortante de sa part ?

Parfois, je ne comprends vraiment pas. L’instant n’a pas duré longtemps, peut-être cinq secondes et quand je me suis reculée pour par parler avec optimisme, il m’a encore souri. Quelque part, je crois que quelque chose à changé chez lui. Je ne me rappelle pas l’avoir vu autant sourire, surtout dans un moment pareil.

Et quand il me demande à présent de lui raconter cette intrusion que j’ai dû essuyer pendant mon sommeil sous le saule sacré, je lui fais signe que oui. Je peux bien essayer de lui raconter l’essentiel, peut-être pas exactement tout en détail, mais je ferai de mon mieux.

« D’accord »
, lui confirmé-je alors comme de l’appeler si besoin. 

Je ne sais pas quoi, mais quelque chose a changé chez lui. Je retire mes bottes et me laisse sombrer sur le lit en soupirant et m’endors jusqu’au soir. Je me réveille un peu avant que Pénélope ne vienne me mener à manger. Elle reste quelques minutes pour parler avec moi, me demande comment je vais.

Puis, le lendemain, je vais enfin voir Mérédith après avoir été de bonne heure me recueillir sur la tombe de cet époux déloyal. D’ailleurs, je ne m’attendais pas à ce qu’il est arrivé, quand je me suis dirigée discrètement à la première lueur du jour au caveau et que je me suis assise en face de la stèle.

« Alors c’est ça, hein Hector ? Tu as décidé de partir et de nous abandonner ? Moi ta femme ? Et ton propre enfant ? Ah, si tu voyais tout ce qu’il me tombe dessus maintenant… Comment je vais m’en sortir, hein ?

- Il le faudra bien. »

Je me suis retournée vivement pour apercevoir…

« Marie-Ange ?! Mais qu’est-ce que vous…
- Personne ne m’a vue venir ici.
- Mais je…
- Il ne faut pas vous laisser abattre. Croyez-vous que c’est ce que Hector voudrait ? Sombrebois a besoin de stabilité, il faut que vous repreniez les choses en main rapidement avant qu’il ne soit trop tard.
- Je ferai de mon mieux, mais cela sera-t-il suffisant ? J’ai l’impression qu’il n’y a plus rien à faire… »
- Il croit toujours en vous Rosen. Vous pouvez le faire, faites lui confiance.
- Mais Hector est mort ! Comment pourrait-il… »

J’ai fini par me taire voyant les milicien au dehors se rapprocher de l’entrée. Après un dernier regard bouleversé à l’étrange prêtresse, je suis finalement ressortie.

Mais revenons à Mérédith que je suis allée ensuite voir et qui m’a accueillie avec le plus grand des enthousiasmes.

« Maman ! qu’elle s’est écriée en bondissant presque du lit pour se jeter sur moi. Pourquoi tu n’es pas venue me voir hier ?
- Doucement, la tempéré-je aussi bien pour elle que pour moi, caressant doucement ses cheveux. J’ai voulu, mais… il fallait que je me repose ma jolie, je ne me sentais pas très bien avec le voyage. 
- Mais tu pouvais venir te reposer avec moi… »

Je souris, j’avoue que je n’aurais pas grand-chose à répondre à cet argument.

« Je t’avais promis un petit cadeau, tu te souviens ? Je lui demande. Voilà ! »

Et je lui sors un collier de ma poche.

« Pour que les Dieux soient toujours près de toi. »


Elle s’en empare et me remercie.

« Attends, je vais te le mettre. »

Chose que je fais rapidment. Le pendentif de la trinité enfilé sur le petit cordon noir lui va bien, je trouve. 

« Mérédith ? Dis-je après l’avoir serré contre moi. Est-ce que ça te dirait de faire quelque chose pour moi ? »

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