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 La Bonne, la Brute et les truands sont morts. [Bjorn / Grace]

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MessageSujet: La Bonne, la Brute et les truands sont morts. [Bjorn / Grace]   La Bonne, la Brute et les truands sont morts. [Bjorn / Grace] EmptyMer 2 Mar 2016 - 16:37
Il ne faisait pas trop mauvais pour un mois de janvier, le ciel était légèrement teinté de gris, le soleil faisait de nombreuses percées dans les petits nuages gris, c'était un temps à l'exploration, mais son capitaine avait décidé autre chose pour Bjorn et Scarld, le maître et son malinois avaient lentement mais sûrement dans les ruelles pleines de vie de la Hanse. Le quartier bourgeois était toujours plein de vie, malgré les événements de l'invasion, il n'avait pût y participé, en pleine convalescence d'une blessure qui maintenant allait bien mieux. Le géant faisait séparer les foules, son visage fermé, son œil borgne, son épaisse barbe, ses cheveux anodins, ses yeux verts, mais surtout, toutes ces cicatrices sur les parties du corps visibles. Cela en était presque effrayant.

-Qu'est ce qu'ils me cassent les burnes à me me faire patrouiller dans la ville p'tin.

Il n'avait pas peur de dire ce genre de choses à voix haute, il se foutait bien du regard des autres, si les oreilles se joignaient aux yeux pour ausculter et juger son corps ça ne changeait rien pour lui. S'il était de mauvaise humeur c'était à cause de toutes ces femmes autour de lui, il avait l'impression qu'elles voulaient toutes sa mort, il n'y avait rien à faire, des événements aussi longs soient-ils peuvent rester encrer chez un homme comme si c'était hier. Il soupira et avança un peu plus vite. Scarld aboyait de temps à autres pour que les foules s'écartent de la route de l'imposant miliciens, il faisait plus peur qu'autre chose, mais au moins on lui foutait la paix. Il rêvait de pouvoir explorer un peu plus les marais et les faubourgs à la recherche de quelques ressources, mais aux dires de ses supérieurs il « fallait que les jeunes recrues s’exercent aux recherches en autonomies à l'extérieur des remparts. ».

-Mon cul, fouettez vos catins et astiquez vos vagins au lieu de me retirer mon poste de prédilection.

Il avait à nouveau parlé à voix haute, heureusement pour lui il était à présent dans une rue presque déserte, seule une dame âgée s'aventura à le gronder depuis la fenêtre du second étage. Le regard noir et borgne de Bjorn suffit à la dame de s'excuser en claquant ses fenêtres.

Tout à coup Scarld grogna à l'entente d'un cri féminin, le son d'une voix féminine glaça le sang du milicien, il n'aimait pas ce son, d'autant plus quand une femme souffrait, d'un côté, cela lui procurait une certaine forme de plaisir, mais il ne pouvait pas non plus ignorer ne femme en danger, ces connes étaient les boîtes à enfants de la ville, il fallait bien qu'elles servent à quelque chose malgré leur caractère démoniaque.

-On va dire que je suis payé pour ça, au moins ça me permettra de me vider les nerfs à causes de tous ces démons que j'ai vu Scarld.

Le chien jappa et le milicien sorti ses deux haches avant de faire un petit moulinet avec, il se dirigea en courant vers les cris guidés par de nouveaux à intervalle presque régulière. Il s'enfonçait dans les petites ruelles et voyait des traces de courses, objets bousculés, traces de pas mouillés alors qu'il n'avait pas plus depuis hier, les pas étaient tous espacés comme par un rythme de course, Bjorn était sur la bonne voix. Le guerrier arriva finalement au détour d'une ruelle qui se finissait par une impasse. Face à lui trois hommes voulant visiblement faire à la jeune femme des choses qu'elle ne voulait pas, l'un ricanait en parlant à ses compagnons.

-Violer la femme Sombrebois, ça va nous rapporter de la notoriété parmi dans le groupe... puis elle est riche et belle haha !

-Ouais, elle doit pas être vierge avec le maris qu'elle a, il a dut lui enfoncer ce qu'il a comme les nobles nous l'enfonce avec leurs impôts !

-Au nom de duché je vous ordonne de vous arrêter. Mains sur la tête, armes au sol, si vous faites ainsi, je pourrai vous épargner la mort à votre jugement et vous offrir qu'un allé simple vers les faubourgs en temps que bannis.

Bjorn les avaient interpellé de sa voix rauque et menaçante, les gredins surprit de se faire emmerder reculèrent d'un pas devant la stature imposante du milicien, le malinois grogner et aboyait alors qu'il se mettait en position d'attaque. Il faisait tourner ses deux haches de façon menaçante, ainsi la jeune donzelle qui n'avait pas vingt ans était la femme Sombrebois, un notable dans le bois de la ville, on lui devait beaucoup en matière de construction et de bois de qualité. Par son métier et son obligation sociale il devait sauver cette femme, mais les trois bandits ne l'entendaient de cette façon.

-On va te dépecer et étendre ton cadavre devant la milice, crevure de mouton !

Le premier s'élança avec une épée courte vers le milicien sans avoir vraiment comprit que le chien n'était pas vraiment ici pour faire joli. Bjorn fit remonter sa main gauche tout en haut du manche jusqu'à rencontrer le fer, il eut un sourire et se mit en position poussant un cri, à cet instant Scarld sans peur s'élança sur le bandit avant de sauter au bras portant l'arme. Bjorn suivit et infligea un coup de manche dans la gorge du bandit pour le plaquer au mur, de son autre main il enfonça le plat de la lame dans son visage pour l’assommer. Le guerrier observa les deux bandits qui ne semblaient pas moins découragés par les prouesses du miliciens. Le guerrier ayant soif de combat il marchait lentement vers ses adversaires laissant son chien charger, mais au dernier moment il fit une feinte pour passer entre les bandits et venir vers la noble pour lui donner un coup de langue affectueux, ce chien n'en restait pas moins affectif même s'il était borgne et plein de cicatrices comme son maître, il détournait l'attention de la châtelaine pendant que son maître s'occupait des déchets de la ville pour les assommer en cherchant à ménager leur santé, mis à part un coup de hache dans la jambe et dans le bras, les bandits n'étaient pas sur le point de mourir. Bjorn s'approcha de la jeune femme en piteux état, il retira sa gambinaison et la tendit à la jeune femme d'un air distant.

-Couvrez-vous, ils n'ont pas ménagés vos vêtements. Il toisa de loin un villageois qui passait au même moment. Toi là ! Va à la milice chercher quelques renforts avec une charrette, j'ai des voleurs inconscient avec moi, je ne peux les transporter !

L'homme s’exécuta et partit dans l'autre sens espérant bien aider la bonne cause. Bjorn regarda la jeune femme qui était effectivement plus jeune que lui. Dans un soupire il lui tendit une main pour qu'elle se relève après qu'elle se soit vêtu de sa protection, il apparaissait bras nus, couverts de cicatrices plus ou moins récentes et cicatrisées.

-Bjorn Iksland, milicien affecté à la milice d'exploration. J'espère que vous allez bien Madame de Sombrebois.

Il avait cette voix distante et froide, on sentait dans son regard une crainte qui ne se voyait absolument pas lorsqu'il se battait de sang froid contre trois hommes armés, mais à présent il avait un regard inquiet, comme si une vrais menace pouvait se tenir vers lui, il ménageait ses mots devant la noblesse de Marbrume, il ne voulait pas avoir plus d'ennuis.
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Grâce de BraseyBaronne
Grâce de Brasey



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MessageSujet: Re: La Bonne, la Brute et les truands sont morts. [Bjorn / Grace]   La Bonne, la Brute et les truands sont morts. [Bjorn / Grace] EmptyMer 2 Mar 2016 - 20:08
Il y avait quelque chose de pesant dans l’atmosphère du Manoir rue des Aiglons depuis qu’Hector avait avoué son vexant écart de conduite. Grâce avait promis l’indulgence, pas le pardon et les attentions de son époux lui semblaient autant de tentative pour acheter son absolution. Cela avait quelque chose de touchant et de blessant qui rendait la présence d’Hector parfois insupportable. Tous les jours, elle avait une excuse, un entretient, une visite pour s’échapper, se distraire, pourtant, pas aujourd’hui ce calme était inadmissible.

Elle s’était faufilée hors de la demeure, presque comme une voleuse, dans un moment où elle savait que personne ne ferait attention à ses allées et venues. Le concours de circonstances avait fait que la jeune femme avait fini par accompagner sa sœur, Victoire, avec un protecteur, un garde du corps, elle devait aller à un rendez-vous avec un commerçant de la Hanse. Depuis que Grâce faisait de la résistance vis-à-vis des demandes de la famille, s’était sa cadette qui avait repris son rôle de charmante ambassadrice.

Si la relation entre les sœurs était quelque peu tendues, mais la discussion semblait plutôt agréable, les demoiselles de ma fratrie s’autorisant même quelque rire complices. Puis leurs dires se firent plus sérieux, plus blessant, cela avait glissé sur un terrain miné, il n’avait pas fallu longtemps au deux pour mettre les pieds là ils n’avaient pas fallu, aussi bien par maladresse que pas envie de faire payer l’autre. Leur relation était trop complexe pour éviter ce genre d’écueil.

« Si Madame de Sombrebois veut bien m’excuser, j’ai un rendez-vous, elle saura bien rentrer seule. »

Lâcha la demoiselle de Brasey avec une colère froide et contenue, ce avant de disparaître elle et l’homme qui l’accompagnait, laissant son aînée seule.

Enervée, Grâce ne voulut pas retourner sa désagréable alcôve tout de suite. Qui savait ce qu’elle aurait pu dire ou faire face à la mine coupable de son époux. Elle n’était pas certaine à cet instant que tout le contrôle d’elle-même qu’elle avait, allait suffire à contenir son cette envie d’extérioriser, de se défouler, mais elle ne pouvait pas se laisser aller ainsi.

Son vagabondage l’avait emmené dans une ruelle plus déserte, elle n’avait pas remarqué le trio qui la suivait depuis quelques rues déjà. Trois hommes qui allaient dans la même direction, le tout dans une foule, pourquoi s’inquiéter particulièrement ?

L’un deux l’aborda, avec ce qui semblait être toute la politesse dont il pouvait être capable, commençant à lui parler sûrement pour faire diversion. Elle voulait l’éconduire poliment, le faire, partir de son plein gré. Ce n’est lorsqu’un second l’attrapa pour la maintenir qu’elle se mit à paniquer. Elle n’avait plus aucun contrôle sur la situation. Leur attention était carrément claire aussi bien dans leur geste que dans leurs mots. Grâce essayait de se débattre, de se libérer, tout ce qu’elle avait gagné était une étreinte plus forte, une contrainte plus présente.
Si elle ne pouvait se libérer elle-même, elle criait pour espérer que quelqu’un l’entende, que quelqu’un l’aide.

Le bruit du tissu qu’on déchire, les mains baladeuses, indécentes. Tout cela était terrifiant pour la jeune femme qu’on avait toujours pris soin de protégée qu’était la Dame de Sombrebois.

Cette voix forte qui retentit sembla être un cadeau des Dieux.

Celui qui la tenait la lâcha tard, lorsque ses deux compagnons s’étaient déjà jetés sur le milicien. Recroquevillée contre un mur, elle craint un instant en voyant ce chien bardé de cicatrice lui foncer dessus. Mais le molosse ne lui voulait aucun mal, loin de là, il se colla à elle affectueux. Une présence douce et réconfortante dans ses instants rude, qui permit à Grâce de ne pas se concentrer sur le combat qui se déroulait à quelques mètres.

La main que le milicien pu sentir attraper la sienne était fébrile. Encore sous le choc la Baronne accusait le coup, se relavant doucement. De ce qui restait de l’encolure quelque peu échancrée de sa robe, dépassait un téton découvert sûrement lorsque que l’on avait malmené la jeune femme.

« Un grand merci Monsieur Iksland, sans votre intervention quasi divine … »

Mettant le vêtement qu’on lui tendait autour de ses épaules, elle préféra ne pas achever sa phrase. La suite était trop évidente et trop écœurante pour se donner la peine de le formuler. On sentait encore le trouble dans sa voix, cependant, elle n’avait aucun mal à regarder son sauveur et il semblait apeuré.

La Dame fit un pas pour s’approcher un peu de cette présence quelque peu rassurante.
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MessageSujet: Re: La Bonne, la Brute et les truands sont morts. [Bjorn / Grace]   La Bonne, la Brute et les truands sont morts. [Bjorn / Grace] EmptyJeu 3 Mar 2016 - 18:55
Cette femme avait une de ces voix aux teintes multiples, une voix belle et féminines, à cet instant les mots de cette femme étaient sincère, de toute bonne évidence il était difficile de faire sembler de ne pas être émue par de tels événements, même les plus femmes les plus stoïques n'étaient pas insensibles à ce genre de drames. Mais la nature méfiance de Bjorn le poussait à ce convaincre que très bientôt la voix de cette belle jeune femme se fausserai de milles émotions très différentes dans le simple but de le vouloir le manipuler à des fins répugnantes et s'en débarrasser comme un objet.

Il ne remarqua ce détail profondément gênant lorsqu'il retira sa gambinaison pour la transmettre à la jeune femme, c'était ce sein dénudé, la vue de cette peau laiteuse, exposée librement dans des circonstances aléatoires rappelait quelques instants au milicien les goûts agréables des corps mêlés qu'il n'avait pas goûté depuis ce soir là, combien de temps cela faisait-il ? Dix ans ? C'était plus, alors quinze peut-être ? C'était là aussi moins, les souvenirs de l'homme cicatrisé étaient si vagues à force de vouloir oublier ces plaisirs. Ces sensations lui revinrent sur le corps le faisant frisonner de tout son corps, de la tête au pieds dans une sensation aussi désagréable qu'appréciable pour le dompteur de chiens. Il laissa son regard couler sur ce sein, non pas par perversion, presque curieux de voir à quoi cela ressemblait avec tout ce temps écoulé, mais cela acheva de le mettre mal à l'aise devant cette créature semblable à celles qui attirent les marins par leur corps et leur voix dans les récifs de la mer.

Il baissa lentement la tête par « convention » pour attester ses remerciements qui semblaient bien des plus sincèrement. Lorsqu'elle mit sa large tenue en cuir le miliciens se fit presque violence pour ne pas rire, c'était si disproportionné pour sa corpulence, il dépassait les deux mètres, quelle taille faisait-elle ? 1M70 tout au plus ? Il y avait beaucoup d'écart, s'ajoute à cela la largeur des épaules, c'était très comique, à la façon des enfants qui mettaient sa tenue. Car paradoxalement, Bjorn n'avait pas peur des filles tant que leur poitrine ne commençait pas à pousser. Il lui tardait de voir une femme de son rang dans une tenue bien plus appropriée.

Le guerrier rangea alors ses haches lentement pour ne pas abîmer les armes, il les avaient changées il y a peu de temps, il les usaient à longueur de journées et brisait souvent des manches à force de trancher dans la chaire des bandits. S'il s'était retenu c'était uniquement par éthique morale, comment aurait réagit une femme, noble, en passe d'être agressée si elle avait vu le monstre qu'il pouvait devenir à la vue du sang giclée ? Il aimait tant le massacre qu'il aurait le visage couvert de sang. Il passa lentement une main dans ses cheveux durant la seconde de blanc avant de noter le geste de la femme Sombrebois. Une première jambe s'aventurait à rapprocher la femme vers lui, il recula instantanément cherchant le regard de la jeune femme, son œil vert s'être durcit tout à coup remplit d'une méfiance bien présence, le corps tendu il se demandait ce que voulait cette femme ? Se rapproche de lui ? Se loger dans ses bras ? Pourquoi faire ? Lui planter une dague dans le dos ? Toutes les femmes n'étaient que des vicieux apparentées par l'argent, le sexe, la manipulation., des putes toutes désignées à son goût. Une main méfiante était revenue sur le manche de la hache à peine rangée.

-M'approche pas.

Il avait presque aboyé, tel chien, tel maître dira-t-on. Il était évident que Grâce n'était pas une menace, il n'y avait rien de plus flagrant, mais ce traumatisme qu'il avait reçu suite à ces mutilations reçues par des femmes qui avaient endormies sa vigilance pour le balafrer, le fouetter, brûler, mutiler, c'était impossible à oublier pour lui. Il l'avait tutoyer comme il parlait à un détenu de la pire espèce, c'était bien de la frayeur dans son regard unique, dire que les hommes armés, qu'ils soient deux, dix ou cinquante ne lui faisaient pas peur.

Scarld jusque là très calme au côté de Grâce revint contre son maître sentant sa détresse pour venir lui tourner autour oreilles et queue baissées, il voulait bien faire sentir à son maître que cette femme là ne pouvait rien lui faire vu la situation. Bjorn refusait de le voir, mais il y avait une énorme gambinaison qui obstruait légèrement les mouvements de la femme, difficile dans cette situation de récupérer une dague sous sa robe en passant discrètement sous sa nouvelle robe en cuir militaire. Lentement le chien fit demi-tour vers la noble pour monter sur deux pattes affectueusement pour la rassurer face au comportement de son maître, ce chien était fier comme un coq, mais terriblement affectueux, il jappait comme pour demander pardon de la part de son maître, don le regard méfiant et effrayé montrait bien sa posture défensive.
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MessageSujet: Re: La Bonne, la Brute et les truands sont morts. [Bjorn / Grace]   La Bonne, la Brute et les truands sont morts. [Bjorn / Grace] EmptyVen 4 Mar 2016 - 14:36
La réponse à cette question que la Baronne se posait, fut aussi claire que brusque. A peine la jeune femme avait-elle esquissé un pas que le protecteur s’était fait menaçant. Crispé, une main sur une arme, il avait aboyé son ordre. Cette situation la laissa perplexe, ce trouble s’ajoutant au choc de ce qu’elle avait vécu quelques instants plus tôt. Elle était plus qu’inoffensive, faible, fragile, malmenée, comment un homme de si imposante carrure pouvait avoir si peur d’une chose aussi petite à côté de lui ?

Inquiète Grâce recula jusqu’à heurter un mur, elle s’était enveloppée un peu plus dans le grand vêtement qu’il lui avait laissé pour se couvrir. La voix forte, le ton sec avait eu beaucoup d’impact sur la demoiselle aux nerfs déjà éprouvés. Elle aurait voulu s’effacer, se sauver, la porte des anges lui semblait lui lointaine si inaccessible à ce moment. Cette situation d’impuissance, avait un goût amer pour cette habituée du contrôle, de la manipulation. Tout ce sur quoi elle n’avait pas d’emprise lui était désagréable.

Le chien, qui s’en était retourné près de son maître quelques instants revient vers la noble avec un abord joyeux. Les jappements de l’animal la sortirent quelque peu de son renfrognement. Si le maître était brut, le compagnon semblait bien plus ouvert, moins méfiant. Doucement, la jeune femme avait approché sa main pour le caresser, plonger sa main dans le poil. L’affection de l’animal la détendit quelque peu.

« Vous avez un charmant compagnon. »

Déclarat-elle sobrement levant les yeux vers l’imposant milicien. Elle arborait un petit sourire poli, du moins ce qui y ressemblait le plus au vu de la situation un peu tendue.

Grâce profita de ce moment de détailler plus son sauveur. Grand, très grand, massif. D’un aspect bourru avec sa longue barbe, et ses cicatrices, ses très nombreuses citatrices. Qu’est-ce qui avait bien put lui infliger cela ?
La Dame se doutait évidemment que la vie de milicien était pleine de coups, de blessures de bleus et de vilaines égratignures, mais ce qu’elle voyait semblait bien trop pour une. D’un aspect bourru avec sa longue barbe, et ses cicatrices, ses très nombreuses citatrices.

« Quel nom vous lui avez donné ? »

Elle essayait de détendre l’atmosphère, si le chien était les meilleurs amis de l’homme peut-être que le faire parler de son partenaire à quatre pattes pourrait le remettre dans les meilleures conditions. Pendant ce temps le doigt la jeune femme flattait toujours le poil de l’animal de ses caresses et douces gratouilles.
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MessageSujet: Re: La Bonne, la Brute et les truands sont morts. [Bjorn / Grace]   La Bonne, la Brute et les truands sont morts. [Bjorn / Grace] EmptyLun 14 Mar 2016 - 23:08
Il y avait dans cette situation une ironie presque fictive. Imaginez-vous tomber sur un homme fait comme un ours et une jeune femme à peine plus grosse qu'une souris, la logique voudrait que l'ours fasse peur à la souris, mais non, c'était l'inverse. Difficile à croire n'est-ce pas ? Difficile d'imaginer que la montagne de muscles cicatrisés et barbue était un phobique des femmes depuis un peu moins de quinze ans. Fort heureusement le chien du milicien servait d'intermédiaire entre la jeune châtelaine et lui. Il la regardait, plus méfiant qu'un écureuil dévisageant le paysage pour protéger ses glands.

À ses mots il frémissait faiblement, elle avait une voix claire et délicate, de ces voix de femmes qu'il aime écouter de loin lorsqu'il était dans une taverne, patrouillait non loin du temple, de la place des arts ou ce genre de choses. Les femmes avaient une belle voix, tant qu'elles n'essayaient pas d'entrer en contact avec lui d'une manière ou d'une autre le colosse les toléraient.

-C'est un jeune adulte, il n'a que six ans, dommage qu'il possède un goût pour le combat aussi prononcé que son maître.

Lentement il passa une main sur la grande balafre de son œil borgne en regardant avec insistance Grâce, il ne voulait donner la nature de ses plaies à voix orales, surtout celle-ci qui était la plus visible et faite par une femme de surcroît. Il était d'une maladresse légendaire, ne savait pas s'exprimer avec l'autre sexe.
Scarld savourant ses papouilles restait autour de la jeune femme sans exprimer la moindre méfiance, lui qui était habituellement aussi méfiant que Bjorn, ce comportement le faisait réfléchir, pouvait-il distinguer les femmes avec un bon fond ? Sûrement y en avait-il une pour dix mille habitants dans la vile se disait le milicien, tout cela le faisait réfléchir. Il jeta un œil derrière lui. Les renforts ne devraient plus tarder. À la nouvelle question de la femme il répondit.

-Scarld, c'est un Malinois, il eut un petit rictus. C'est comme un loup, aussi discret, sauvage, mais très facile à dresser plus affectueux.

Le son d'un charrette sur les pavés de la fille signifiaient bien à Bjorn que les renforts arrivaient, quelques secondes après cinq miliciens descendaient en regardant le colosse devant une femme. C'était des miliciens qu'il connaissait, il y avait une femme parmi eux, il la connaissait mais n'avait que des rapports professionnels très froids. Lorsqu'elle se rendit compte de la personne qu'avait sauver son compagnon elle ne pût s'empêcher de rire.

-Alors comme ça Monsieur sauve des dames? Tu n'as pas peur qu'elle te plante la dague cachée sous jupons contrairement à moi ou toutes les femmes du monde ? Tu me surprends Bjorn, on devrait te passer sergent tu...

-Silence insecte reproductif ou je t'ampute l'organe reproductif..

Il s'était retourné sèchement la dévisageant un regard noir, la milicienne déglutit difficilement avant de retourner au travail et aider les miliciens qui après quelques petites félicitations remettaient les corps inconscients et menottés dans la charrette avant de partir en saluant noblement madame de Sombrebois. Durant tout ce temps Scarld était resté avec Grâce demandant plus de caresses jappant joyeusement en frottant son museau contre sa main ou sa jambe. Le militaire le regard toujours marqué par la réflexion de sa collègue lui fit signe d'approcher avant de commencer à marcher.

-Venez, j'vais vous ramener madame de Sombrebois. Il fit une courte pause. Ce n'est jamais arrivé en trois ans que Scarld se prenne d'affection pour une femme, sûrement parce que vous êtes une chic femme, sûrement la seule dans c'te ville, je ne vous ferais aucun mal.
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Grâce de BraseyBaronne
Grâce de Brasey



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MessageSujet: Re: La Bonne, la Brute et les truands sont morts. [Bjorn / Grace]   La Bonne, la Brute et les truands sont morts. [Bjorn / Grace] EmptyMar 15 Mar 2016 - 17:01
Une chic femme …

Si la situation s’y était prêté sûrement Grâce aurait-elle rit à ce simple bout de phrase, heureusement, elle n’était guère d’humeur à s’amuser de la redoutable erreur de jugement du chien et du maître. La Dame n’était pas « une chic femme », clairement, personne à l’Esplanade n’était dupe. Calculatrice, manipulatrice, fouineuse, parfois doucement cruelle lorsque la situation se présentait la Baronne avait ce besoin constant d’avoir le contrôle de situation de savoir ce qu’elle faisait, d’avoir une emprise sur son environnement, sur ceux avec qui elle interagissait.

Est-ce qu’un jour avait-elle été ce que l’on appelait couramment une bonne personne ? Aussi loin qu’elle se rappelait, il y avait toujours cette compétition, ce besoin et cette envie de faire mieux, faire plus, briller plus fort, s’était devenu viscérale, indissociable d’elle, de sa personnalité. Bien sûr, il aurait été abusé de dire qu’elle n’avait jamais fait d’acte désintéressé, surtout en famille, entre proches, mais si il ne lui était pas retombé dessus lourdement, ils étaient d’autant plus occasionnels.

Mais soit, si il voulait une gentille fille, Grâce saurait jouer à la charmante demoiselle, un rôle qu’elle connaissait particulièrement bien. Sans compter qu’il aurait été relativement ingrat de se montrer radieuse avec l’homme qui lui avait évité un tel drame. Mais surtout, il était quelque peu inquiétant, la façon dont il avait mouché ainsi la milicienne qui avait fait partit des renforts. La menace avait claqué, dure et sinistre. La menace avait claqué, dure et sinistre.

Même si méfiante, Grâce n’allait pas refuser de se laisser raccompagner. Choquée, malmenée, elle était une cible facile et si elle avait déjà fait une mauvaise rencontre, elle avait toutes des chances d’en faire une seconde.

Un silence craintif plana lors des premiers moments du trajet pour l’Esplanade. Pourtant, la curiosité de la jeune femme la titillait encore, sourde, mais présente, un peu pressante. Elle l’observait du de temps à autre, avec ses cicatrices, sa carrure gigantesque, plus qu’imposante. La Baronne était certes dans la haute moyenne de taille pour une femme, mais si fine, elle ne semblait être qu’une brindille. Surtout que la demoiselle était enveloppée dans cette protection, bien trop grande, pour cacher sommairement les traces de son malheur.

« Je me doute que c’est une histoire qui ne me remarque nullement … mais il est difficile de ne pas remarquer votre … réserve … vis-à-vis du sexe faible … »

Finalement, elle se ravisa, sûrement n’était-ce pas réellement une bonne idée de remuer cela, elle n’était pas sûre que garder le bon rôle dans cette périlleuse aventure.

« Vous n’êtes pas vraiment affecté à la porte des Anges n’est-ce pas ? »

Autant parle de son travail pour essayer de dissiper un peu la gêne qui pesait lourdement. Il était aisé de déduire une telle chose. Simplement parce qu’il ne semblait connaître, même vaguement la réputation plutôt entachée que la jeune femme.
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