Marbrume


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 Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]

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RosalieMilicienne
Rosalie



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MessageSujet: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptyLun 10 Oct 2022 - 16:12
8 janvier 1167
22h15


Genevrey. Voilà maintenant deux mois que la jeune milicienne habite ce village dans le cadre d’une mission professionnelle. L’escouade dans laquelle Rosalie évolue a été déplacée en ce lieu afin de protéger ses habitants mais aussi d’en explorer les alentours.

En toute honnêteté, l’ennui lui parvient parfois à l’esprit. Contrairement à Marbrume, ce petit endroit de campagne était beaucoup moins animé, en quelque sorte beaucoup moins vivant. Les habitants y survivent comme ils le pouvaient, adaptant leurs modes de vie aux saisons, aux convois de ravitaillement et aux dangers de leur époque. N’étant pas d’une nature sociable et extravertie, le calme offert par ce village était au début très bien accueilli par Rosalie, qui appréciait davantage ces nuits calmes aux nuits animées de la ville.

Mais finalement, elle s’étonna du sentiment de manque qui lui vint de temps à autre, lorsque son unique compagnie du soir était la grande lune lumineuse. Le silence en devenait presque angoissant et elle se rendit compte d’un avantage incontestable d’être dans une grande ville : la possibilité de passer inaperçu. 

Qui dit petit village, dit petit cercle de personne et les rumeurs ainsi que les faits et gestes sont régulièrement observés, rapportés, amplifiés. Et la jeune réservée détestait cela pour deux principales raisons : la première était qu’elle ne se sentait plus en capacité de profiter pleinement de ses moments de solitudes et de tranquillités sans craindre une remarque le lendemain ou sans se sentir observer. La seconde était qu’elle savait pertinemment le mal que pouvaient faire de simples petites rumeurs, malheureusement victime elle-même de réprimandes liées à son frère, milicien interne disparu dans des conditions questionnables. Ses conditions en tant que femme dans la Milice ainsi que ces vengeances subies liées à son lien de sang ne lui offraient vraisemblablement aucun repos. Elle pensait qu’en s’éloignant de Marbrume, elle pourrait à la fois se rapprocher de son frère en continuant d’enquêter sur sa disparition, mais également s’éloigner des anciens collègues de celui-ci qui ne semblaient pas l’apprécier. En vain, malheureusement.


~•~


La jeune milicienne était en cette soirée de repos. Elle avait réussi à trouver un petit coin dans le village où elle pouvait passer du temps avec elle-même, loin de l’agitation potentielle de la taverne du village et de potentiels regards curieux. Allongée sur un grand tas de paille, ses yeux bleus s’émerveillaient face aux nombreuses étoiles visibles dans le ciel. Elle appréciait penser que deux étoiles proches, désignées au hasard parmi toutes celles visibles, étaient sans doute ses parents qui l’observaient, main dans la main. La jeune femme ne pouvait s’empêcher de se demander s’ils étaient fiers d’elle et son frère. L’idée que celui-ci était peut-être à leurs côtés ne lui effleurait que très peu l’esprit, se persuadant qu’il était vivant, quelque part, et qu’un jour, elle le retrouverait. 

Vingt-deux heures. Il était temps pour elle de quitter son petit nid de paille pour retrouver sa chambre chez l’un des habitants, manque de caserne oblige. La fatigue présente se manifestait à l’aide de ses paupières rendues lourdes. Son redressement fut lasse, l’idée de passer la nuit à cet endroit juste pour ne pas avoir à bouger lui traversa fortement l’esprit. 

Sous un soupir motivationnel, elle engagea ses premiers pas vers sa résidence d’accueil, ayant hâte de se recoucher à nouveau. Malheureusement, le destin en décida autrement.

Lorsqu’elle passa près de la taverne, un des miliciens interrompit sa discussion pour s’avancer vers la brunette. Rosalie connaissait très bien ses futures interlocuteurs, ami des anciens collègues de son frère. Comme dit précédemment, les rumeurs vont vite et peuvent être particulièrement téméraires. 

- Hey ! Arrête-toi deux secondes.

Allez allez…

Deux solutions s’offraient à elle, toutes deux aussi nulles l’une que l’autre. Soit elle cesse son pas, se soumettant simplement à un monologue ou des actions inconfortables… Soit elle choisit l’ignorance. Dans les deux cas en réalité, le résultat allait être le même puisqu’ils n’abandonneront pas leur petite cible aussi facilement.

Mais Rosalie est têtue, elle aussi. Alors, son pas ne cessa pas. En réalité, son rythme de marche ne changea pas d’un pouce : ni ralentie ni accélérée, elle continua à se diriger vers sa destination. Son pas cessa seulement au moment où l’un de ses bras fut arrêté, forçant la confrontation sous un énième soupir. 

- Ma belle, m’ignorer n’améliorera pas ta situation.

Le regard de “la belle” semblait le dévisager, dégageant brusquement son bras de son emprise. Nul besoin de parler, le milicien s'engagea directement sur le sujet, visiblement quelque peu pressé par l’animation de la taverne, sans doute attendu. 


- J’ai des choses à faire ce soir.
- C’est ton jour de patrouille.
- En effet ! Et c’est le tien à présent. 

La milicienne n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que la main un peu trop tactile à son goût vint rencontrer son épaule, grand sourire.

- Evidemment, tu ne t’en plaindras pas, dit-il sur un ton quelque peu menaçant. 

Elle l’observa silencieusement, gardant un certain sang-froid par habitude sans doute. La brunette se dégagea à nouveau du contact tactile non apprécié tandis qu’il s’apprêtait à s’avancer vers la taverne à nouveau, un sourire aux lèvres, ne considérant de toute évidence pas important d’attendre la réponse de la concernée. 

La voilà donc condamnée d’abandonner l’idée d’une douce soirée au profit d’une patrouille imprévue.

Quelle plaie.




Petite légende:
Blanc : chronologie
Violet clair : pensées de Rosalie
Violet : Rosalie
Vert : Milicien PNJ
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Loghart MonclarMilicien
Loghart Monclar



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MessageSujet: Re: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptyMer 12 Oct 2022 - 10:46
Si habituellement, j'avais plutôt fière allure, du moins pour un milicien de l’extérieur, il n’en était pas le cas en cet instant.
J’oscillais, d’arbre en arbre pour ne pas chuter, ma cape déchirée manquant de se prendre dans les buissons à chaque minute. Mon pantalon, complètement ouvert sur une jambe, laissait voir une plaie sans trop de gravité, mais qui nécessitait des soins pour ne pas s’infecter. Même ma cuirasse en cuir semblait sur le point de tomber, tant les attaches avaient dû supporter de contraintes.
J’étais couvert de boue, jusque dans les cheveux, trempé et épuisé. Mon fourreau battait ma hanche, vide et je n’avais pour me défendre, que mon couteau, celui que je serrais de ma main droite et qui était d’ordinaire dissimulé dans ma botte.

Enfin, de faibles lumières perçaient l’obscurité, promettant un village et peut-être de l’aide.
En cette heure tardive, heureusement sans pluie, je pourrais m’estimer heureux d’arriver vivant en ce lieu que j’imaginais être Salers ou Genevrey.

***

Une silhouette se détachait, arpentant la rue devant moi tandis que je faisais mon possible pour ne pas m’écrouler, prenant appui sur une barrière pour soulager ma progression. Je voulais appeler, mais après deux jours passés à marcher, plein de flotte et en plein mois de janvier, j’étais trop gelé pour pouvoir parler.

Alors, armé de mon couteau, je commençais à frapper la barrière avec le manche, espérant attirer l’attention.
La-dite barrière, couverte de givre, ne me supporta pas bien longtemps et je m’effondrais, l'autre personne ne semblant même pas m’avoir remarqué.

Quelle plaie !

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RosalieMilicienne
Rosalie



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MessageSujet: Re: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptyVen 14 Oct 2022 - 17:13
Condamnée à réaliser une patrouille qu'elle n'était pas censée faire, Rosalie trainait son pas. Elle tentait de garder une attention minimum sur les potentiels stimuli dans son environnement mais l'ennui était grande... la fatigue d'autant plus. Alors elle arpentait les petites rues du village, soupirant de désespoir à chaque fois qu'elle croisait le seuil de son foyer. La chaleur du feu, le silence de la nuit, la tranquillité d'une lecture... Bordel.

C'est aux alentours d'un énième tour sans intérêt que plusieurs frappes contre un objet brisèrent le pas de la milicienne. Un bruits sourd, une voix masculine au loin, inconnu de premier abord, se fit entendre. La brunette déposa par réflexe sa main directrice sur le manche de son épée, prête à dégainer au besoin. Son regard balaya la zone rapidement, à la recherche de l'origine de ces sons suspects. Finalement, elle aperçut une silhouette au loin, visiblement au sol. 

Merde. 

Relâchant son manche d'arme pour courir sans être gênée, elle s'approcha du milicien blessé dans les secondes qui suivirent la vue du corps allongé. La jeune femme tenta d'analyser rapidement la situation : déjà la barrière détruire la laissa froncer les sourcils, se demandant que diable a-t-il fait à cette pauvre barrière qui avait lutté depuis des années pour rester debout. Mais la barrière pourra attendre... Ses yeux bleus se dirigèrent vers l'homme blessé, essayant d'identifier la moindre plaie vitale. Elle s'accroupit lentement, remarquant sa jambe nécessitant des soins. Il semblait trempé et complètement gelé. Elle ne pouvait pas le laisser là, ni même poser ses questions maintenant alors qu'elle n'était même pas certaine de sa capacité à discuter. 

- Vous pouvez marcher ? 

Evidemment que non. Du moins, pas seul. Alors qu'elle n'attendit absolument pas la réponse du milicien, Rosalie se dépatouilla pour l'aider à se relever et lui offrir son épaule. Elle tentait de le soutenir tant bien que mal, se disant chanceuse d'être proche du lieu de son foyer pour éviter d'avoir à le trimballer dans tout le village... 

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Bien qu'elle ne s'attendait pas à une grande discussion - et ne comptait de toute évidence absolument pas sur cela -, elle demanda malgré tout la cause de son état, pour savoir si elle doit oui ou non alerter rapidement ses collègues d'un potentiel danger imminent. 

Le reste du trajet, elle ne dira pas un mot, laissant le blessé monologuer à sa guise s'il en avait l'énergie. 

~•~


Arrivés au seuil de son foyer, Rosalie essaya tant bien que mal d'ouvrir la porte sans lâcher le corps - lourd - du milicien. 

Une fois entrés dans le lien, elle amena le blessé près d'un petit fauteuil au bord de la cheminée. Elle chercha en priorité à allumer un feu afin de réchauffer à la fois la pièce mais aussi le blessé déjà pris par le froid : elle pouvait gérer une plaie, mais une hypothermie... ses connaissances se limitent à celles de sa défunte mère lorsqu'elle était enfant, elle n'est absolument pas une guérisseuse aguerrie. 

Une fois le feu présent, elle attrapa une sorte de "plaid" de peau de bête, qu'elle déposa près du milicien. Lorsqu'elle tourna ses talons pour aller chercher de quoi offrir les premiers soins aux plaies à découvert, la petite brunette quitta son long silence pour une suggestion... maladroite.

- Déshabillez vous.

La brunette ne semble pas y aller par quatre chemins. Evidemment, cette suggestion était simplement parce que les habits du soldat étaient complètement trempés et qu'il n'arriverait jamais à se réchauffer avec des vêtements froids sur lui. La couverture offerte était dans l'optique de lui offrir une première couche de chaleur, le temps qu'elle trouve une autre alternative à cette problématique. 

L'insociable ne se rendit absolument pas compte de la maladresse ambiguë. Elle était pragmatique, ses paroles étaient à son sens logique et son esprit était sûrement trop innocent pour se rendre compte qu'une phrase comme celle-ci pouvait paraître quelque peu... gênante ou maladroitement entreprenante.

Elle revint quelques minutes plus tard avec de quoi nettoyer et offrir les premiers soins, ainsi que de vieux vêtements larges provenant du propriétaire du foyer qu'elle louait le temps de son séjour. 



Petite légende:
Violet clair : pensées de Rosalie
Violet : Rosalie
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Loghart MonclarMilicien
Loghart Monclar



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MessageSujet: Re: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptyVen 14 Oct 2022 - 17:59
Les secours ont fait vite cette fois !

Ce fut en ces termes que j’accueillais la milicienne qui, mauvaise langue que j’étais, m’avait bel et bien repéré. Elle avait immédiatement accouru et ne perdait pas de temps.
Ses questions étaient expédiées sans attente particulière de réponse, mais, c’était mal me connaitre que de penser que j’allais laisser des interrogations sans résolution.

Marcher, oui, je devrais pouvoir.

Sitôt dit, sitôt debout à moitié avachi sur son épaule, nous nous tra… Elle me supportait alors que je me trainais, en direction d’un abri. La seconde information qu’elle souhaitait obtenir, je la lui donnais sans plaisanterie et avec tout le sérieux dont j’étais capable.

Pas de danger immédiat, je suis seul !

Je lui expliquerais bien volontiers ce qui m’a amené à briser une barrière dans son dos, de nuit et avec un pantalon déchiré, mais j’imaginais qu’elle préfèrerait écouter cela sans m’avoir sur le dos.
Je demeurais silencieux le reste du trajet, l’épuisement physique étant tout de même bien présent, je concentrais mes forces sur le mouvement pour ne pas l’obliger à me trimballer comme un morceau de viande.

Arrivés à une porte, je m’appuyais au chambranle pour lui faciliter l’ouverture avant qu’elle ne me conduise, dans le noir, à un fauteuil. Je m’y effondrais avec un plaisir coupable, laissant filer un profond soupir de soulagement.

Merci, je vous en dois une belle !


Je crus alors parler dans le vide, puisqu’elle était accroupie devant la cheminée. Rapidement, un bon feu se dressa et illumina la pièce. Je clignais des yeux le temps de m’habituer à la lueur et eu à peine le temps de distinguer le fin visage de mon héroïne. Sans les croiser, je vis passer ses yeux d’un bleu profond alors qu’elle déposait une couverture en peau non loin de moi.

Je vou…

Nouvelle tentative de remerciements, nouvel échec.
Elle me coupa la chique pour m’ordonner, du moins cela y ressemblait, de me déshabiller alors qu’elle filait ailleurs.
Un moment de flottement plus tard, je me frappais le front. Comment pouvais-je espérer sécher et me réchauffer en gardant des habits trempés ?
Loghart, mon grand, tu as besoin de repos !

À vos ordres ! Lançais-je, taquin, sans être certain qu’elle m’entende.
Je bataillais donc avec ma cuirasse de cuir défoncée, grimaçant en levant la jambe pour retirer mon pantalon, me tortillais pour dégager cette chemise, bref, une chorégraphie pour maladroit dans toute sa splendeur.
Tout mon bordel formait maintenant un tas immonde à côté du fauteuil, dans un seau que j’avais pu attraper non loin. Mine de rien, j’étais presque fier d’avoir réussi à me dépatouiller de ce fatras.
Malheureusement, une fois nu comme un vers, je pouvais constater les dégâts.
La blessure, déjà, une longue estafilade qui partait d’au-dessus du genou pour se perdre sur ma hanche, mais, surtout…
La boue !
J’en étais couvert.
J’avais tellement crapahuté et mes habits étaient tellement imbibés, en plus de la déchirure, que tout avait traversé.
J’étais dans un état lamentable.

Lorsqu’elle revient, je me tenais là, assis sur le fauteuil, sale et nu, la peau de bête toujours à côté de moi. M’en couvrir, c’était la souiller et j’avais déjà massacré ce pauvre fauteuil.
Je l’observais avancer et découvrais alors une belle jeune femme, à la carrure harmonieuse et aux traits fins. Son visage, concentré, dégageait une certaine assurance mêlée à une beauté un peu sauvage.
Pour le reste, la tenue de milicienne n’était pas réputée avantageuse.
Je m’essayais alors une troisième fois !

Merci beaucoup pour ton aide ! Je suis Loghart !
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RosalieMilicienne
Rosalie



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MessageSujet: Re: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptyDim 16 Oct 2022 - 17:47
Lorsqu’elle revint quelques minutes plus tard muni de torchons, d’eau, de vêtements propres et de quoi faire les premiers soins au blessé, elle ne s’attendait pas spécifiquement à cette scène. 

- Merci beaucoup pour ton aide ! Je suis Loghart !
- Par les Trois !

Son pas se stoppa subitement lorsqu’elle se rendit compte qu’il était complètement nu. Elle détourna rapidement le regard, lui faisant même dos, complètement embarrassée par la situation. 

Pourquoi n’est-il pas couvert ?!

Une brève seconde de réflexion… avant de se souvenir de son état. Il était couvert de boue. Est-il réellement resté nu pour ne pas salir la peau de bête? 

Allez allez…

Un lourd soupir s’en suit. Elle se mit à reculer doucement vers lui, faisant visiblement tout pour ne croiser ni son regard, ni le moindre bout de sa peau. Elle finit par s’arrêter à une certaine distance de lui pour lui tendre le récipient remplie d’eau avec les torchons à l’intérieur.

- Nettoyez-vous… Faites ce que vous pouvez, mais nettoyez-vous et mettez moi cette foutue couverture sur vous !

La silencieuse avait enchaîné plus de mots que prévue. Son embarras parlait sans aucun doute pour elle. Il faut dire qu’elle n’avait jamais eu l’occasion d’avoir un homme nu sous son toit… encore moins accidentellement ainsi. Si l’innocence de la jeune femme la mettait dans une situation inconfortable, elle préféra simplement s’occuper l’esprit à installer les affaires pour son soin sur la petite table près d’eux. Elle déposa également les vêtements sur un second fauteuil, en attendant. Lorsque l’installation fut terminé, elle se dirigea vers le feu pour vérifier qu’il était bien lancé. En réalité, elle cherchait simplement à s’occuper, complètement gênée par la situation.

Après un long silence, la milicienne finit par enfin prendre de ses nouvelles.

- Vous avez terminé ? 

Demanda-t-elle le dos tourné, son regard fixé sur les flammes. S'impatientant étonnamment, elle finit par se diriger vers la couverture en peau de bête, continuant d'éviter au maximum la moindre interaction visuelle avec le blessé. L'attrapant d'une main, elle la tendit au blessé, son regard fixé du côté opposé.

Elle se permit timidement un petit coup d’œil quelques secondes après que la couverture soit récupéré. De ce fait, elle pouvait enfin apercevoir l'étendue de la blessure. Elle espérait qu'elle ne soit pas très profonde car elle ne pourrait prendre en charge quelque chose d'aussi sérieux. Tout ce qu'elle remarque, c'est la longueur de celle-ci et son emplacement. Décidément...

Continuant d'éviter le regard du milicien, Rosalie s'était enfermée dans son mutisme par la suite. Elle attrapa la bassine d'eau sale pour partir de la pièce avec, revenant une minute plus tard avec un nouveau récipient remplis d'eau propre. La jeune femme vint s'installer face au blessé, attrapant la table avec tout le matériel disponible pour l'avancer vers elle.

La pièce se réchauffait petit à petit grâce aux flammes provenant de la cheminée, laissant ses crépitements rythmer le lieu. Ainsi, attrapant un tissu propre qu'elle trempa dans l'eau, elle commença à nettoyer la zone au départ du genou. Ses gestes étaient plutôt doux, contrastant avec sa mine froide et son silence.


Petite légende:
Violet clair : pensées de Rosalie
Violet : Rosalie
Vert : Loghart
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Loghart Monclar



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MessageSujet: Re: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptyDim 16 Oct 2022 - 18:31
Il n’y a pas à dire, elle maitrisait l’art subtil du demi-tour à la perfection !
Alors qu’elle reculait vers moi, je ne pus m’empêcher de regarder l’ondulation que cela donnait à son postérieur. Lorsqu’elle m’ordonna de me nettoyer au mieux et, surtout, de me couvrir avec la peau, je compris alors que ma nudité l’incommodait.
Je souriais. Elle était révolue l’époque où tous combattant, quelqu’il soit, considérait la pudeur comme inutile. Depuis la création de la milice et son ouverture à tous, on nous prenait pour des dérangés.
Cela dit, me concernant, ce n’était pas tout à fait faux. Grâce à l’éducation que j’avais reçu, la pudeur n’avait jamais été un problème. En fait, ce point n’avait presque jamais été abordé. Nous n’avions pas appris à apprécier ou déprécier l’aspect des gens. Pour nous, le corps était un outil, comme la lance ou le bouclier.

Ce n’est qu’après l’arrivée de la fange que j’avais appris à considérer la beauté des gens et, notamment, des femmes.

Je… Pardon !

Entre ma fatigue et l’autoritarisme de la demoiselle, je n’avais presque pas envie de renchérir. Aussi, je me lavais au mieux grâce au seau d’eau et au linge qu’elle m’avait donné. Je m’arrangeais pour faire assez vite, réussissant même à me lever pour tout nettoyer. Je finissais par la blessure en laissant échapper un commentaire adéquat.

Aïeuh !

Ouai, ça picotait un peu, mais rien de dramatique. J’essayais surtout de détendre l’atmosphère puisque le feu la réchauffait.
Régulièrement, je jetais un regard à la jeune femme, appréciant sa silhouette, surtout lorsque, face à la cheminée, cette dernière me parvenait comme une ombre.

Oui, je vois le bout de la boue … ! M’exclamais-je dans une tentative hasardeuse d’humour.
Elle n’en rigolait pas et, si elle avait souri, je ne pouvais pas le voir. Finalement, alors que j’accrochais les linges souillés sur le sceau, elle s’approcha pour ramasser la peau de bête que je saisis.

Merci !

Je m’enroulais dedans alors qu’elle disparaissait avec son récipient pour revenir un instant plus tard avec un nouveau bac fumant. J’avais bien veillé à tout masquer et lui offrais un sourire qu’elle ignora simplement.
Enfin, elle me faisait face de nouveau et, tirant à elle une tablette avec de quoi me réparer, elle s’assit pour observer la blessure.
Je tendais la jambe pour lui faciliter l’ouvrage tandis qu’elle commençait à nettoyer plus précisément l’entaille que ce que j’avais fait.
Je relevais vers son visage un regard un peu surpris. En total opposition à son ton plutôt brusque, à son approche fermée et rigide, elle me soignait avec une extraordinaire douceur.

Cela fait du bien de se retrouver sous un toit et avec un feu ! Cela fait deux jours et presque deux nuits que je trimballe ma carcasse dans le froid et sous la pluie !

Tout en parlant, je la regardais s’occuper de moi, laissant mon regard dériver sur son visage, ses cheveux, son cou. Je lui trouvais beaucoup de charme et son air sévère et froid en rehaussait l’aspect. Son petit nez fin, sa bouche pincée, mais généreuse offrait un ensemble harmonieux et délicat.

Vous êtes une bien douce et belle infirmière !
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Rosalie



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MessageSujet: Re: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptyMer 19 Oct 2022 - 16:56
Rosalie semblait concentrée sur ses soins, ne relevant pas le regard de la plaie. Malgré son insociabilité, la jeune femme n'était pas quelqu'un de mauvais : elle essayait tant bien que mal d’adoucir ses gestes pour rendre le moment le moins douloureux possible. 

Jusqu’à sa dernière remarque.

- Vous êtes une bien douce et belle infirmière !

Quel culot.


Le nettoyage doux de la jeune milicienne disparaissait soudainement à la suite de cette remarque. Le tapotage avec le chiffon trempé se fit plus brusque quelques secondes, reflétant inconsciemment son agacement. Et surtout, son regard quitta la plaie pour le déposer sur celui du milicien blessé. Visiblement, au vu du regard mauvais qu’elle lui lança,  le “compliment” ne lui avait pas plu du tout. 

- Je ne suis pas une soignante.


Abandonnant les yeux de son interlocuteur pour retourner sur sa tâche principale, elle compléta.

- D'ailleurs vous devriez aller voir le médecin du village demain. Mes soins ne suffiront probablement pas.

Un soupir conclua sa réponse.

Le crépitement du feu rythma a nouveau la pièce. Rosalie se renferma dans son silence par la suite. Entre temps, elle s’était permise une petite pause, quittant la pièce quelques instants pour revenir avec un verre d’eau et une nouvelle tenue. Elle avait ôté sa tenue de milicienne, inconfortable et salie par le milicien boueux. A la place, un simple t-shirt noir et un pantalon simplet la recouvrait, quelques peu usés. Avant de s’y remettre, la jeune femme tendit le verre d’eau à l’invité pour qu’il puisse s’hydrater. 

Elle avançait progressivement dans le nettoyage de la blessure, son tissu alternant entre la peau et la bassine d’eau. S’il le souhaitait, il pouvait remarquer les quelques cicatrices qui décoraient la peau pâle de la jeune femme, dont une visiblement importante à son bras gauche. Ses cheveux attachés étaient complètement décoiffés, laissant de nombreuses mèches rebelles se libérer de son élastique, synonyme d'une journée longue et rythmée. D'ailleurs, les cernes qui abritaient son visage fin confirmait l'idée qu'elle ne dormait sûrement pas beaucoup. Quelques bleus pouvaient également se remarquer ici et là, présents pour de nombreuses raisons, autant professionnelles que personnelles.

Finalement, sa voix réapparut enfin, brisant le silence qui n’avait pourtant pas l’air de la déranger.

- Que s’est-il passé ? Pourquoi êtes-vous seul ?

Au vu de son regard lancé brièvement au concerné, c’était son rôle de milicienne qui parlait et la forçait à obtenir des informations sur ce qui le conduit jusqu’ici. La jeune femme n’était sans doute pas assez sociable pour s’intéresser réellement aux objectifs personnels des inconnus qu’elle croisait… surtout lorsqu’elle estimait que cette rencontre n’était que temporaire et qu’ils ne se verront sûrement plus dans les jours à venir, tous deux vacant à leurs futures occupations.


Petite légende:
Violet clair : pensées de Rosalie
Violet : Rosalie
Vert : Loghart
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MessageSujet: Re: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptyDim 23 Oct 2022 - 16:58
La petite phrase que je venais d’avoir, avec pour but d’être agréable, sembla bien mal passer.
L’instant d’avant, elle usait de gestes particulièrement doux, mais, le moment d’après, ce fut tout autre. Elle devenait soudain plus brusque avant de darder sur moi des yeux pleins d’éclairs. Elle me renvoyait alors mon compliment en pleine tronche avant de se repencher sur son travail, précisant qu’il me faudrait aller voir un véritable professionnel.

Navré, je ne souhaitais pas vous offenser…

Ce fut ma réponse avant, fait rare, de me taire.
Je ne desserrais plus les lèvres pendant tout le temps où elle s’occupait de ma blessure, gardant le regard fixé sur le mur devant moi. Je ne l’observais même pas lorsqu’elle s’éloigna une nouvelle fois, la distinguant seulement.
Habituellement, je n’aurais pas pris ombrage de sa réflexion, je sais que parfois mes remarques ou mes plaisanteries dérangent, mais ce soir, c’était différent. L’ombre de la mort planait encore au-dessus de moi et je me remettais doucement de l’angoisse des deux derniers jours.

C’est uniquement lorsqu’elle revient que sa nouvelle tenue attire mon regard. Je me contente d’un simple “Merci” pour le verre d’eau, gardant pour moi tous les compliments qui me viennent à l’esprit. Ce haut laisse voir nettement plus de peau de la jeune femme, libérant également un peu plus ses formes. Comme beaucoup de nos frères d’arme, quelques traces de blessures anciennes sont visibles, dont une qui dû être très douloureuse au bras.
Mais j’avais compris la leçon. Je ne ferai aucun commentaire sur ses blessures ni sur la beauté de sa peau ou encore sur ses courbes agréables.
Je croisais son regard lorsqu’elle me demandait les raisons de ma présence, seul, ici.

Avec ma coutellerie, nous avons reçu une mission de recherche. On nous a demandé de retrouver, si possible, un marchand qui circulait seul. Sur les hauteurs de Monpazier, nous sommes tombés dans une embuscade. Une quinzaine de brigands nous ont encerclé tous les cinq et ça a vite tourné au carnage. Un type m’a sauté dessus alors que j’étais au bord d’un gouffre, nous envoyant tous les deux dans le vide. J’ai eu beaucoup de chance car j’ai terminé dans un arbre… Par les Trois, j’ai réussi à m’accrocher à une branche. L’autre s’est éclaté sur les rochers.

Je pointais du doigt la blessure qu’elle nettoyait.

Je m’en suis tiré avec juste ça. Sauf que je suis tombé dans les pommes et c’est un orage qui m’a réveillé. J’ai perdu mon épée et c’est ainsi que je me suis retrouvé à marcher pendant deux nuits et deux jours en espérant arriver à un village. J’ai tellement marché que je pensais avoir dépassé Genevrey et avoir atteint Salers. J’ai bien cru y passer plus d’une fois, mais grâce aux Dieux, j’ai réussi à arriver ici. Je n’ai heureusement croisé personne car avec une jambe en vrac et juste mon couteau, j’aurais eu bien du mal à m’en sortir.

J’avais finis mon histoire.
A dire vrai, je ne percevais pas vraiment la chance que j’avais eu. Marcher de nuit et par temps de pluie sans tomber sur un fangeux était tout bonnement extraordinaire. Tellement que je ne le réalisais même pas. J’étais là, bien là et vivant.
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MessageSujet: Re: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptyDim 11 Déc 2022 - 14:47
A la suite de sa question, Rosalie prit malgré tout le temps de l’écouter attentivement. Son caractère insociable se reflétait depuis leur rencontre, mais étonnement, le regard de la jeune femme s’adoucissait au fur et à mesure de son discours. Un brin d’empathie traversait ses yeux bleus, avant de retourner finaliser son soin.

Elle avait beau se cacher derrière sa carapace de milicienne, la jeune femme était également une humaine avec un passé agrémenté de difficulté. Elle aussi avait vécu une attaque de brigands lors d’une escorte de convoi. Elle connaissait la sensation d’alerte, la montée d’adrénaline soudaine, la vision d’horreur de ne pas réussir à défendre innocents et camarades. Cet événement lui a valu une grande cicatrice au bras, ainsi qu’un certain traumatisme dont elle tente de se défendre en s’entraînant davantage pour ne plus être faible.

De la chance. C’est en effet une grande chance qu’il soit arrivé vivant ici. Sa plaie reflète l’étendu de ses efforts, confirmant le fait qu’il devrait aller voir un professionnel pour éviter au maximum une infection.

La jeune milicienne laissa un petit silence lorsqu’il cessa son histoire. Elle termina par la même occasion le nettoyage de sa plaie. Ses gestes étaient redevenus progressivement doux, reprenant son mal en patience lors de l’explication.

Enfin, le silence se brisa, trempant le tissu ensanglanté dans la bassine d’eau à ses côtés.

- Je vois. Je suis désolée. Ca n’a pas dû être évident.


Un coup d'œil pour lui indiquer qu’elle revenait, se redressant sa bassine en main pour se rediriger vers la pièce adjacente. La brunette revient quelques minutes plus tard, une sorte de longue écharpe blanche dans les mains. L’écharpe semble avoir été réalisé à la main, dans un tissu blanc comme neige. Une petite boîte en bois l’accompagne également, déposant le tout lorsqu’elle se réinstalle.

Elle déposa le vêtement qu’elle avait réalisé autour de la plaie, réfléchissant progressivement à comment l’enrouler efficacement au vu de l’emplacement de celle-ci. Le but était simplement d’éviter que d’autres bactéries s’infiltrent, n’ayant aucun moyen de désinfecter ou de réaliser d’autres soins avec le matériel qu’elle avait à disposition. Elle ouvrit sa petite boite remplis de matériaux de couture : aiguilles, bobines… attrapant le nécessaire pour réaliser quelques points de couture ici et là, afin que le vêtement reste en place. Le “pansement” était clairement brouillon, réalisé avec les moyens du bord… mais l’important était fait.

Les quelques gestes de soins qu’elle avait acquis provenant d’une formation lorsqu’elle était encore à Marbrume. Sous demande de son ancien coutelier, elle s’était formée aux premiers soins et à quelques spécificités de son métier aux côtés d’un soignant volontaire au Temple. Malheureusement, cette formation a dû s’écourter lorsqu’elle fut mutée à Genevrey, et le matériel disponible dans le village était assez limité et à la priorité du médecin.

- Voilà.

Une fois terminé, elle se redressa tout en refermant sa petite boîte en bois. Elle indiqua à l’aide de son regard le canapé près d’eux.

- Vous pouvez rester cette nuit ici. Je vous conseille d’aller traiter votre plaie chez le médecin dès demain matin.

Ses yeux bleus quittèrent le canapé pour se diriger vers l’une des fenêtres, donnant accès à l’extérieur du village endormi.

- Je dois terminer ma patrouille.


Enfin celle qu’on m’a refourgué…


- Si vous souhaitez boire ou manger, servez-vous raisonnablement, nous sommes chez l’habitant.  Ne touchez à rien d'autre en mon absence.


Un petit soupir, finissant enfin par croiser son regard. Elle n’était pas spécialement rassurée de laisser un inconnu seul ici, encore moins un blessé qui pourrait faire une montée de fièvre à tout moment.

- Je reviendrai vite. Essayez de vous reposer.


Ses paroles semblent paradoxales lorsqu’on observe son attitude. La brunette ne semble pas ouverte, cachée derrière une grande carapace. Pourtant, ses dires reflètent involontairement une certaine gentillesse.

Lorsque le dialogue se termina, elle quitta à nouveau la pièce pour retrouver sa tenue de milicienne quelque peu salie par les événements, avant de se diriger vers la sortie.

Petite légende:
Violet clair : pensées de Rosalie
Violet : Rosalie
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MessageSujet: Re: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptyLun 26 Déc 2022 - 10:45
Mon histoire avait visiblement radouci l’humeur de la milicienne qui, au fil du temps, avait recommencé à faire preuve d’un peu plus de douceur en traitant ma plaie.
Il était impressionnant de voir à quel point ce que j’avais souhaité être un compliment l’avait vexé. Néanmoins, même si elle paraissait un peu fermée, je voyais bien qu’elle était, au fond, gentille et je ne doutais pas un instant de la sincérité de sa compassion.

Ca a été un peu…chaotique oui…

Je me taisais de nouveau, la laissant faire comme elle l’entendait pour les soins. Elle s’éloignait de nouveau pour revenir avec une écharpe blanche et une boite. D’un bel ouvrage, l’écharpe termina enroulée sur ma plaie, fermée par quelques points de couture. Je fis une grimace, ne donnant plus grandes chances à l’habit pour qu’il conserve sa couleur.
Je regardais le canapé qu’elle me montrait en écoutant ses recommandations d’aller voir un vrai guérisseur dès le lendemain avant que son regard n’évoque une certaine tristesse ou réticence à devoir retourner faire sa patrouille.

N’ayez crainte, je ne pillerais pas les réserves de l’habitant. Dis-je dans une nouvelle et, incontrôlée, tentative d’humour.

Je ne bougeais pas du fauteuil jusqu’à ce qu’elle soit de nouveau en tenue, prête à sortir. Alors, je me contentais d’une courte phrase.

Bon courage et merci ! Les Trois te gardent Milicienne !

C’est seulement après son départ que je remuais de nouveau. Je fis le tri dans mes habits, séparant ce qui était récupérable de ce qui ne l’était pas. Sans surprise, mon pantalon était fichu et il n’y avait guère que ma tunique qui pouvait être sauvable. Ma cuirasse serait bonne à rafistoler, une fois de plus et, finalement, seules mes bottes étaient réellement en bon état.
Je plaçais quelques bûches de plus dans la cheminée, estimant le retour de la femme d'ici à deux heures, espérant ainsi lui offrir une pièce bien chaude après cette nuit glaciale.
Je plaçais une marmite avec de l’eau dans l’âtre et, au prix d’un effort qui me fit suer, je poussais le fauteuil à côté de la cheminée. J’avais trouvé une boite d’herbes à infusions ainsi que deux godets et avais ramené le tout sur la table.

Enroulé dans ma peau de bête, je me laissais tomber dans le fauteuil pour essayer de dormir un peu en me réchauffant auprès des flammes rougeoyantes. Je dus alors m’endormir rapidement, nu dans ma fourrure au coin du feu.
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MessageSujet: Re: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptyMer 4 Jan 2023 - 17:33
La patrouille fut à la fois longue et ennuyante. Les minutes semblaient durer des heures, le silence du village comme seul compagnie. Pourtant, la jeune milicienne resta sur ses gardes : elle craignait qu'un nouvel imprévu arrive, pour agrémenter sa soirée déjà particulièrement remuée.

Finalement, c'est au bout d'une bonne heure et demie qu'elle croisa la silhouette d'un autre individu. Elle identifia très rapidement la personne qui s'approchait d'elle, l'attendant patiemment à la prochaine intersection de rues. Siméon, son collègue milicien, l'une des rares personnes tolérées dans son cercle d'amis.

- Rosalie ? Que fais-tu à une heure pareille deh... Par les Trois qu'est-il arrivé ?!

La brunette hocha doucement la tête sous l'incompréhension dans un premier temps, avant de suivre son regard vers l'état de sa tenue. Elle secoua alors doucement l'une de ses mains, cherchant à effacer les inquiétudes du concerné par ce geste.

- Je vais bien. On m'a juste refourgué une patrouille. Et j'ai rencontré un blessé.

La milicienne expliqua entièrement la situation à son collègue. Au départ méfiant, il continua à bombarder sa soeur d'arme de questions la concernant : est-ce qu'elle ne s'est pas blessée, est-ce qu'il n'a pas été menaçant, irrespectueux, ... finalement, ses dernières questions se concentrèrent plutôt sur les solutions au problème et l'aide qu'il pouvait apporter.

- Je viendrais demain matin. Je m'en charg-...
- Non Siméon. Je l'accompagnerai demain voir le médecin du village et je repartirai à mes occupations. Il sera guidé par le guérisseur en fonction de son état et de ce qu'il envisage de faire par la suite. Toi, occupe-toi simplement de me couvrir lors de mon absence à l'entraînement.

Un échange de regard, avant que l'homme d'arme ne cesse. Un simple sourire, accompagné d'une parole lui indiquant qu'il la couvrirait et qu'elle pouvait venir le voir si elle avait besoin. La communication se coupa par la reprise de patrouille de la milicienne, à la suite de ces derniers mots.
~•~


La jeune femme entra lentement chez l'habitant. Elle tenta d'être discrète, à la fois pour ne pas brusquer sa propre fatigue mais également pour ne pas réveiller l'homme qui séjournait dans le salon.

Son premier réflexe fut d'aller vérifier si le concerné est toujours présent. Elle remarqua qu'il l'était, assoupi près du feu, sous une peau de bête. Alors, simplement, elle se dirigea vers une petite pièce adjacente au salon, dans l'optique de terminer sa nuit dans les bras de Morphée.

Une petite heure plus tard, la milicienne se retrouva à nouveau dans le salon. Elle ne semblait pas réussir à trouver le sommeil, confrontée à ses ruminations. Munie d'une nouvelle peau de bête et d'un livre, dans la tenue qu'elle portait avant de retourner à sa patrouille, elle s'avança à nouveau vers le blessé.

Elle essayait tant bien que mal de se dire que tout cela ne la concernait pas et qu'elle n'avait plus à se soucier de cet homme : elle avait simplement fait son travail, c'est-à-dire sauver et mettre en sécurité une personne en difficulté. Ce qui arriverait dans la nuit, cela ne la concernait plus.

Mais elle n'arrivait pas à se résigner. Son éducation l'empêchait d'être aussi froide envers une personne vulnérable, malgré elle.

Alors, elle vint doucement déposer le dos de ses doigts contre le front du milicien. Par ce geste, elle vérifia la température de celui-ci : était-il fiévreux, ou au contraire, en hypothermie ? Elle en profita pour également observer si le torse du blessé continua à se soulever à un rythme correct, sondant sa respiration. Finalement, elle déposa la nouvelle peau de bête par dessus la première, lui offrant une nouvelle couche de chaleur, au cas où le feu cessa d'exister durant la nuit.

Elle vint s'installer sur le petit canapé près du fauteuil, munie de son livre, visiblement prête à occuper sa nuit en alternant lecture et surveillance.

Petite légende:
Vert : Milicien Siméon (PNJ)
Violet : Rosalie
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MessageSujet: Re: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptySam 14 Jan 2023 - 21:56
Une sensation froide sur mon front me fit remuer et je poussais un grognement. Je ne me réveillais pas pour autant.

Je me réveillais bien plus tard avec la désagréable sensation d’être mouillé. J’avais chaud, bien trop chaud ! J’ouvrais les yeux pour constater plusieurs choses.
Tout d’abord, il faisait toujours nuit. Ensuite, le feu ronflait toujours fortement et, pour finir, une seconde peau de bête était posée sur moi.

Pfiouu ! Laissais-je échapper en repoussant les peaux de mes bras, mettant mon torse à nu.
Ce n’est qu’alors que je repérais la jeune milicienne.

Je ne l’avais pas entendu revenir, mais elle était bien là, juste à côté de moi sur une banquette, un livre en mains. Je ne pus retenir un sourire en constatant qu’elle portait de nouveau sa jolie tenue légère, oubliant visiblement que, plus tôt, elle m’avait rabroué pour en avoir parlé.

Merci pour cette autre peau ! Votre tour de garde s’est terminé plus calmement ?


Tenant la première fourrure autour de ma taille, je me levais précautionneusement.

Il doit y avoir de l’eau qui chauffe…Hmmpf !... J’ai… J’ai trouvé des plantes à infusions, vous en voulez une ?

Une fois debout, appuyé au fauteuil, j’entamais un trajet qui se promettait laborieux, en direction de la table. Je manquais de me prendre les pieds dans ce qui me couvrait, dévoilant maladroitement une partie de mon postérieur après le premier pas, me retenant immédiatement au dossier de mon fauteuil. Ma jambe blessée flanchait, refusant presque de me soutenir.

Bon sang !

J’avais essayé de penser à rester couvert, mais le fait d’être aussi incapable de me montrer sympathique me fit totalement oublier cette précaution. Aussi, de ma main libre, je me massais la cuisse en grommelant.
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MessageSujet: Re: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptyDim 15 Jan 2023 - 1:23
Quelques heures passèrent depuis son retour de patrouille. La jeune femme s'était installée sur la banquette, un petit livre fortement abîmé en main. Son regard ne cessait de faire des aller-retours entre les pages et le milicien blessé présent dans la pièce. La fatigue commençait sérieusement à prendre le dessus mais elle luttait.

Le temps d'un instant, son attention se concentrait sur l'histoire de son roman. Rosalie adorait certains passages de cette œuvre qu'elle avait lue et relue, se donnant plaisir à replonger dans ses chapitre préférés. L'histoire était maigre, sans énormément de développement, rien qui ne pourrait faire de ce livre une merveille de ce triste monde. Et pourtant, pour la brunette, il en était une.

Un mouvement coupa subitement sa lecture. Elle redressa doucement son regard, les sourcils quelques peu froncés, en alerte quant à l'état de son actuel colocataire. Que se passait-il? Elle prit quelques secondes pour analyser son comportement, vérifiant que son état ne s'était pas aggravé. 

- Oui. C'était plus cal-... Qu'est-ce que vous faites ?!

Elle l'observait alors se redresser, complètement penaude.

Est-il stupide ?!

Le spectacle qui suivit lui confirma ses pensées. Tenter de se mouvoir après une telle blessure alors que son corps ne demande que du repos... Mais surtout manquer de chuter, se dévêtir par maladresse... C'était un sketch qu'elle aurait souhaité de jamais voir. A cet instant, elle regrettait amèrement de ne pas être partie dormir plus tôt.

Mais outre ses constatations concernant son manque d'intelligence, la milicienne remarqua surtout la difficulté significative que lui offrait sa plaie. Il ne fallait pas qu'il insiste, au risque d'aggraver le saignement et d'empirer réellement sa situation.

Alors, la jeune femme lâcha soudainement son livre pour se redresser. Elle se dirigea rapidement vers son collègue blessé, l'inquiétude prenant le dessus sur sa lassitude.

- Hey ! Stop ! Par les Trois. Je m'occupe des infusions. Rasseyez vous ! s'exclama-t-elle quelque peu autoritairement en déposant ses mains sur les épaules respectives du milicien.

A la suite de ses dires, sans trop lui laisser le choix, Rosalie essaya de soutenir le concerné pour l'amener dans son fauteuil. Malgré son ton désagréable, ses gestes étaient imbibés de bienveillance. Sa présence ruinait sa nuit... mais elle ne semblait pas lui reprocher.

Une fois correctement réinstallé, la jeune femme laissa échapper un long soupir. Elle lui lança un regard qui pourrait lui suggérer que ses actions commençaient à lui pomper l'air avant de lentement briser le contact visuel pour observer la raison de sa tentative précédente. En effet, des gobelets étaient bels et bien présents, ainsi que quelques plantes et une eau à présent bien brouillante. Avait-il préparé tout ceci lors de son absence? Pourquoi s'être fatigué pour?

Malgré son incompréhension, elle s'activa simplement à réaliser les deux gobelets d'infusion. Une fois terminé, elle en tendit un à Loghart, avant d'enfin se réinstaller sur la petite banquette initiale.

Et puis... un long silence s'installa. Elle sirota lentement sa boisson, son regard s'abandonnant dans le rythme des flammes de la cheminée. Elle ne pouvait se retenir de jeter de temps à autre un petit regard discret vers Loghart, se questionnant sur son état actuel. Ce n'est que lorsqu'elle déposa le gobelet vide sur la petite table face à elle qu'elle se mit enfin à parler à nouveau, si la discussion n'avait pas été enclenchée avant par le blessé.

- Reposez vous. Nous irons chez le guérisseur à la première heure demain. Faites attention à ne pas aggraver votre blessure, vous n'êtes pas en état pour faire n'importe quoi.

Rosalie déposa enfin son regard sur son interlocuteur pour observer ses agissements, souhaitant attendre qu'il sommeille à nouveau pour reprendre sa nuit de surveillance.

Petite légende :
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MessageSujet: Re: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptyDim 15 Jan 2023 - 12:49
Non seulement, j’étais particulièrement vexé de ne pas pouvoir nous servir les infusions, mais en plus, je me sentais particulièrement stupide, accroché à ce fauteuil comme un grand-père.
Pourtant, les explications quant à ma récente difficulté étaient évidentes. Naturellement, mon hôtesse réagissait immédiatement, se levant pour m’intimer l’ordre de me rasseoir.
J’allais acquiescer, mais elle ne m’en laissa même pas le temps. Ses mains fraiches se posèrent sur mes épaules, m’arrachant un frisson, avant qu’elle ne me guide et ne me fasse retourner à ma place sans véritable autre forme de procès. De nouveau, j’avais le droit à ce ton sec sauf que ses gestes étaient doux et je ressentais la bienveillance qu’elle montrait à mon égard.
Malgré le temps que je lui faisais perdre et les complications que je lui apportais, elle se montrait attentionnée.
Je croisais son regard, affichant un air désolé tandis qu’elle semblait m’en vouloir, avant qu’elle ne se dirige vers la table.

Je suis navré, je n’ai pas anticipé que les points que vous avez faits allaient restreindre ma jambe. J’ai pu bouger tout à l’heure, pousser le fauteuil et préparer la table, mais ma blessure était encore chaude après les soins, la peau plus élastique. J’ai la jambe raide maintenant et je ne l’avais pas prévu.

Le silence s’imposa alors tandis qu’elle préparait les deux gobelets. J’inclinais poliment la tête lorsqu’elle m’en tendait un. Le silence n’était perturbé que par les craquements du feu tandis que nous buvions, feu que je ne quittais que pour jeter un œil à la jeune femme. Nos regards se croisèrent brièvement et je n’arrivais pas à déchiffrer ce que disait le sien.
Je finissais mon infusion lorsqu’elle me suggérait, reprenant enfin la parole, de me reposer avant qu’elle ne me conduise demain au guérisseur.
J’eu un petit rire amer.

Vu comment je marche, je crains que vous ne soyez obligée de le faire venir à moi. Je suis désolé…

Je terminais ma dernière gorgée avant de m’étirer pour poser la tasse sur la table basse, la peau de bête toujours au niveau de la taille. J’avais suffisamment chaud comme cela avec le feu pour ne pas remonter la peau jusqu’au menton.
Je cherchais ses yeux pour m’exprimer.

Je suis sincèrement désolé pour toutes les complications que je vous inflige, tout le travail que je vous demande…Vraiment, je vous dois une fière chandelle et j’ai l’impression d’être plus un boulet qu’autre chose. J’avais voulu vous préparer cette infusion pour vous être agréable et vous remercier un peu, mais même ça, je l’ai transformé en corvée…

Les excuses faites, je lui décochais un petit sourire taquin, avisant le coussin qu’elle avait à côté d’elle.

Et au risque de me faire frapper, je persiste à dire que j’ai une ravissante secouriste !

À voir si l’heure des coussins volants était arrivée ou non !
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MessageSujet: Re: Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar]   Souhaite la paix, attire l'imprévu [Feat. Loghart Monclar] EmptyDim 15 Jan 2023 - 17:43
Il n'était pas en capacité de se mouvoir, alors c'était à elle d'amener le guérisseur à lui...

Idiote.

C'était évident. Et alors qu'elle se rendit compte de cette première évidence, une seconde lui vint à l'esprit : le blessé risque d'être son colocataire encore quelques temps... Quelle plaie.

Tandis qu'un énième soupir s'extirpa des lèvres de la jeune femme, son attention se dirigea vers la suite de ses paroles. Le blessé s'excusa pour les événements de cette nuit, tout en se confiant sur sa tentative de remerciements.

Une bride de culpabilité traversa la jeune femme quelques instants. Elle chérissait la tranquillité certes, mais peut-être avait-elle été inutilement désagréable, sans réellement le vouloir. Elle avait pris sa gentillesse comme de l'idiotie, sans vouloir comprendre les réelles raisons de ses faits et gestes.

Mais tout autant que l'habitude de montrer sa nudité à tout va, Monclar semblait avoir un sacré talent pour gâcher ces moments avec une honnêteté questionnable...

- Et au risque de me faire frapper, je persiste à dire que j’ai une ravissante secouriste !

L'once de culpabilité disparût aussitôt. Sa défensive revint rapidement au premier plan, laissant son regard se noircir à nouveau. Malheureusement, là où elle aurait simplement pu ignorer, soupirer, repartir à ses occupations... cette fois-ci la jeune femme perdit soudainement patience, accélérée par l'épuisement de cette nuit, le manque de sommeil et sa situation.

Le mépris de son regard se transforma rapidement en méfiance. Elle restait une femme seule avec un homme, bien que blessé. A nouveau, Rosalie se sentait rabaissée à son genre. Dirait-il cela à un camarade masculin ? Elle était encore une fois considérée comme un objet à convoiter, à flatter, et non comme une collègue d'arme qui tentait de sauver et d'aide un de ses camarades. Du moins, c'est ce qu'elle ressentait. La jeune femme avait pourtant l'habitude d'être assignée à ce type de remarques mais ce soir, cela ne passait pas.

Visiblement fortement agacée, la brunette attrapa son livre d'une main tout en se redressant de la banquette.

- Vous feriez mieux de dormir si c'est pour dire des idioties pareilles. Je ne suis pas là pour assouvir vos fantasmes masculins. Je suis milicienne, tout comme vous. Je ne fais que mon travail !

A la suite de ses dires, la milicienne quitta la pièce dans un pas décidé, abandonnant visiblement sa surveillance.
Après tout, il semblait assez énergique pour continuer à bouger et parler ainsi.
~•~


9 janvier 1167
06h15



L'air frais matinal caressa la peau pâle de la jeune femme, actuellement en direction de l'établissement du guérisseur. Ses cheveux bruns étaient quelques peu en bataille, les traits de son visage fin légèrement tirés par la fatigue de cette courte nuit. Sa tenue de milicienne était encore sali par la veille, bien qu'elle avait tenté de limiter au mieux l'état déplorable de celle-ci durant la nuit.

Elle arriva enfin à destination au bout d'une dizaine de minutes de marche. Le guérisseur, grand lève tôt au vu de sa charge de travail, accueilla la milicienne entre deux aller-retours dans son palier. Il s'excusa de la faire patienter quelques instants, avant de la questionner sur ce qui l'amèna ici. Rosalie expliqua simplement la situation, où le soignant acquiesça effectivement la nécessité de sa présence pour la suite des soins.

Après un nouveau petit moment d'attente, la milicienne et le médecin se dirigèrent vers son lieu d'habitation. Le professionnel de santé avait avec lui une grande sacoche sans doute remplis d'outils et de plantes nécessaires aux soins de ce type.

Il était 7h lorsqu'ils arrivèrent là où loge temporairement la jeune femme. Elle laissa entrer le guérisseur en premier, refermant ensuite derrière elle. Alors que celui-ci s'approchait pour discuter avec Loghart (ou potentiellement le réveiller s'il dormait encore) et constater son état, Lowens s'occupa de réaliser de nouvelles infusions pour les trois personnes présentes. Elle apporta également une bassine d'eau et quelques tissus, au cas où il était nécessaire de refaire le pansement du blessé.

Elle s'installera sur la banquette en attendant une quelconque indication ou un besoin d'assistance. Après tout, le guérisseur savait qu'elle n'était pas une néophyte dans le domaine du soin. Elle l'avait déjà assisté à quelques reprises lors de ses missions.

Rosalie patienta alors simplement, écoutant par la même occasion le diagnostic et les soins futurs à venir. Espérant au fond d'elle qu'il ne soit pas nécessaire qu'il crèche ici trop longtemps...



Petite légende :
Violet : Rosalie
Violet clair : pensées de Rosalie
Vert : Loghart
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