Sujet: Ressource pour la ville Sam 23 Jan 2016 - 23:20
[HRP -La première partie se déroule en ville pour la demande d'escorte. Le RP se déroulera donc d'abord entre les murs de Marbrume avant de finir sur le plateau de Labret. ]
Il est tôt et la journée s'annonce plutôt belle avec une température plus qu'agréable. C'est l'occasion idéale pour réapprovisionner la réserve en bois des Hohenwald. Celle ci diminue plutôt vite de par les demandes de la ville, une récolte par mois est nécessaire. Même après les événements externes la vie doit continuer et la ville doit rester debout. Si les hommes perdent leur civilité ils ne valent pas mieux que les Fangeux.
Le travail de bûcheron pourrait sembler assez simple hormis le côté physique de la chose. Il l'était plus ou au moins mais c'était avant. Désormais, après tout ce qu'il s'est passé, une sortie sans escorte pourrait s'avérer dangereuse, même en plein jour. Seuls, les bûcherons sont à la merci de n'importe quelle embuscade de bannis ou encore de ces morts-vivants. A contre cœur Üther dû échanger sa liberté contre sa sécurité. Il essayait souvent de se convaincre qu'il s'y habituerait avec le temps, mais il sait pertinemment que non.
Üther attela, avec l'aide de l'un de ses employé, le cheval à la carriole en prenant soin de ne rien oublier. Ils se dirigèrent ensuite un peu plus loin en ville d'un trot tranquille. Une demande à la caserne doit être posée. Les papiers une fois remplis partiront dans l'administratif de la ville. Üther ne comprenait pas vraiment toutes ces contraintes, mises à part peut être le signalement de départ que cela engendre. Car oui, une heure de retour est fixée, du moins avant le crépuscule. Car en cas de non-retour c'est dehors qu'ils passeront la nuit et seulement à l'aube à l'ouverture des portes, qu'un groupe de miliciens sera envoyé pour ramasser les morceaux restants. Une assurance vie dira-t-on, de toute façon il ne comptait pas croupir dehors.
Après quelques minutes sur les pavés les deux collègues arrivèrent au pied du batîment. Ils prirent soins d'attacher le cheval avant de se diriger vers les portes, quelques peu grinçantes, de la caserne. Un premier homme leur fît signe de patienter quelques instants, le temps qu'un responsable viennent s'occuper d'eux. "Sûrement un nouveau" s'affirma brièvement Üther. Le bûcheron observa avec égarement, tout en faisant quelques pas non chalant, les armes fixées sur les murs. En tant qu'artisan lui même, il savait apprécier le travail d'autrui. Souvent impressionné par la précision du forgeron il s’intéressait aussi à l'alchimie des différents matériaux assemblés qui formaient l'arme. Il n'eût guère le temps de rêvasser plus longtemps car un responsable, ou du moins une personne assignée à la tache, était déjà là. Üther s'approcha doucement, avec un air satisfait, et il fît sa demande.
_Bonjour monsieur, Üther Hohenwald, je suis bûcheron. J'ai une requête à faire à la milice, ma récolte hebdomadaire doit se faire aujourd'hui. Puis en tournant la tête et montrant d'un signe de la main, Ulfrik, son employé il ajouta: Nous avons besoins d'une escorte pour la journée.
AlaricGarde de Sombrebois
Sujet: Re: Ressource pour la ville Dim 24 Jan 2016 - 15:58
Alaric s’était levé tôt comme à son habitude. Il ne savait jamais ce que la journée lui réservait, si une mission particulière lui serait attribuée ou bien s’il se contenterait de patrouiller calmement. Bien que la plus simple des patrouilles puisse être dangereuse dans le coin.
Alaric s’apprêta comme à son habitude, ayant enfilé son armure légère, toute faite de cuir. Il glissa son poignard à sa ceinture et sortit de sa chambre après s’être rincé le visage.
La caserne était animée aujourd’hui : de nombreux miliciens couraient en tous sens. Ils devaient tous se rendre à l’évidence : la main d’œuvre manquait face à la charge de travail grandissante. Après s’être attablé à une table de bois caduque, le jeune milicien grignota un bout de pain rassis avec un morceau de fromage. Il terminait sa bouchée lorsqu’un de ses supérieurs pénétra dans la pièce. Il cherchait trois personnes disponibles pour accompagner un bucheron qui manquait de bois. En général, Alaric ne s’occupait pas de ce genre de missions, des miliciens ayant été spécialisés dans le domaine de l’escorte. Mais puisqu’ils manquaient de personnel, il se désigna sur-le-champ. Au moins, il aurait l’occasion de sortir de la ville, cela lui ferait le plus grand bien. Deux autres camarades se levèrent avec enthousiasme, un dénommé Clovis, qu’il ne connaissait pas, ainsi que Basile, un milicien plus âgé qu’il avait déjà rencontré plusieurs fois. Cependant, il n’avait encore jamais travaillé avec ces derniers.
En silence, ils suivirent le responsable qui les amena face à leur client, Üter Hohenwald, comme il leur avait précisé quelques minutes plus tôt. Barbu et d’une carrure imposante, le bucheron avait particulièrement le profil de l’emploi, ce qui fit sourire Alaric. Ses deux collègues se présentèrent et il fit de même.
- Bonjour monsieur, je m’appelle Alaric. Nous tous allons veiller à vous escorter sans mal en dehors de la ville le temps de couper le bois nécessaire. Avez-vous d’autres questions avant de nous mettre en route ?
Trois personnes c’était peu et en même temps, c’était plus que trop par les temps qui couraient. En journée, les risques d’attaques étaient moins élevés, mais cependant, que ce soit un assaut des bannis ou bien des Fangeux, il fallait pouvoir y faire face et limiter les risques au possible. La réserve de bois était d’une extrême importance pour la ville et Alaric savait qu’il devrait mener cette mission à bien, coûte que coûte. Même s’il aimait se retrouver face aux Fangeux avec l’espoir d’en tuer un de plus, Alaric devrait faire passer Üther avant ce petit plaisir personnel. Finalement, ce type de mission allait le changer en de nombreux points : protéger autrui et non soi-même, voilà quelque chose qu’Alaric n’avait jamais essayé depuis qu’il était arrivé à Marbrume. Il espérait que les événements auraient une tournure plus calme et moins dramatique cette fois-ci.
Alors qu’il relevait ses yeux bleus sur le bucheron, les cris de sa petite sœur résonnaient toujours dans sa tête.
Üther HohenwaldBûcheron
Sujet: Re: Ressource pour la ville Mer 27 Jan 2016 - 23:19
-Bonjour monsieur, je m’appelle Alaric. Nous tous allons veiller à vous escorter sans mal en dehors de la ville le temps de couper le bois nécessaire. Avez-vous d’autres questions avant de nous mettre en route ?
-Sauf votre respect, Alaric ... juste trois ? Tu ..vous pensez que ça sera suffisant face à d'éventuels fangeux ou bannis ? Üther laisse planer un léger moment de vide dans son dialogue. Tutoyons nous ... ça s'ra plus simple ... Sauf si ça te dérange.
Derrière Üther, Ulfrik ne se sentait guère rassuré à l'idée de sortir de la ville. Bien que très bon bûcheron il était un peu poltron. Üther le rassura quelque peu et lui fît signe d'aller détacher la chariote pour se préparer à partir.
-Excusez-le, dit il en regardant les trois miliciens, c'est n'est pas le plus courageux mais c'est un très bon camarade de coupe. Il travaille vite et bien la sortie de ville ne devrait donc pas être trop longue. Puis en changeant légèrement son regard, arborant un air plus sérieux. Vous avez peut-être encore quelques préparatifs à faire, il ne vaudrait mieux pas traîner je vous attend dehors messieurs.
Üther se dirigea donc vers la sortie laissant soin aux miliciens de faire les derniers préparatifs avant que débute l'escorte. Il se dirigea directement vers Ulfrik pour le rassurer pour ce qui allait suivre.
-Ne t'inquiète pas mon ami, les miliciens qui viennent avec nous on l'air d'avoir la carrure à l'emploi. Et cet Alaric m'inspire plutôt confiance, croit moi on aurait pu avoir bien pire.
Üther fît mou d'un sourire à son camarade qui lui rendît la pareil avec un air faussement rassuré.
-Aller grimpe, ils sont là on y va.
Ulfrik prit place sur l'avant de la charrette et prit en main les rênes. Le cheval laissa échapper quelques hennissements avant de se mettre, d'une allure pataude, en route. Üther quant à lui resta à pied pour pouvoir échanger quelques mots avec Alaric en cas de besoins. Il n'aimait pas devoir brailler pour parler et un espace tel aurait tout de suite mis un écart entre les artisans et l'escorte. Quitte à faire route ensemble autant que ça soit le plus conviviale possible, surtout en ces temps troublés. Après une dizaine de minutes par les quartiers, on pouvait apercevoir les portes de la ville ainsi que les immenses palissades. Symbole de liberté une fois ouverte elles pouvaient aussi représenter l'enfer une fois fermé, à moins que ça ne soit l'inverse ou encore les deux. Cette obligation de vivre dans une prison dorée, qui n'est dorée que par la vie. Le terme de prison rouillé conviendrait bien mieux à celle-ci. Elle qui était autrefois brillante respirant la joie de vivre, elle sent maintenant la mort et est aussi terne qu'une journée de brume.
-Ah tient j'ai faillit oublier, mais je pense que tu le sais déjà. Adressa t-il à Alaric. Le bois que je dois prendre se trouve sur la zone du plateau.
AlaricGarde de Sombrebois
Sujet: Re: Ressource pour la ville Mar 2 Fév 2016 - 21:28
Le bucheron n’était pas convaincu par le nombre. Qui le serait, avec les dangers qui se montraient de plus en plus nombreux ? Le jeune milicien ne put lui répondre qu’un « on fait avec ce qu’on a » qui était suffisamment explicite. Lui-même ne pensait pas que c’était suffisant, mais il ne pouvait rien y faire. Ils étaient trop s’il ne se passait rien, sans doute pas assez face à un quelconque assaut.
Visiblement, Üther n’était pas à l’aise avec toutes les politesses réglementaires. Alaric lui fit un bref signe de tête, lui signalant ainsi qu’être tutoyé ne le dérangeait en rien. Lui-même par contre, ne pourrait s’y résoudre. Il se sentirait trop proche du bucheron et le tutoyer le mettrait bien plus mal à l’aise. En tout cas, celui qui semblait le plus angoissé, c’était son associé. Üther prit sa défense et demanda de l’excuser. À cela, le jeune milicien se contenta de sourire. Tout homme sensé craignait forcément de sortir des murailles rassurantes de Marbrume. Alaric était formé pour cela, cependant, il ne pensait pas que tous les miliciens étaient heureux de sortir, loin de là. En ce qui le concernait, il était toujours dans un tel état d’esprit que, de toute façon, il n’avait rien à perdre, alors autant sortir et se rendre utile.
Les deux bucherons sortirent de la caserne, tandis que les trois miliciens revoyaient leur tactique. Puisqu’Alaric n’était pas habitué à ce style de mission, ses deux camarades lui donnèrent quelques conseils de dernières minutes, avant de rejoindre leurs clients.
Ces derniers étaient prêts de leur côté, l’associé tenant fermement les rênes. Quant à Üther, il se tenait bien droit à côté de la carriole, le regard dur. Mais peut-être était-ce sa moue habituelle ? Quelques minutes plus tard, le petit groupe s’était mis en route. Le bucheron était resté à droite, Alaric à quelques pas de lui. Basile se tenait à gauche tandis que Clovis fermait la marche. En apercevant les portes, Alaric respira un grand coup. Il était impatient de sortir, comme à son habitude. Üther le sortit de sa rêverie en lui indiquant le lieu où il allait chercher ses réserves de bois. Leur destination était le Plateau de Labret. C’était logique, mais également très dangereux. Pas uniquement pour les Fangeux, mais également pour des bannis qui étaient dits trainés dans le coin. Alaric hocha simplement la tête.
- Le plus vite sera le mieux, bien qu’il fasse jour. Combien de temps va-t-il vous falloir pour avoir assez de bois ?
Le milicien n’avait absolument aucune notion dans ce domaine, mais bien que les deux bucherons aient une carrure imposante, il ne doutait pas que la tâche leur prendrait un temps certain.
- Le mieux est aussi de s’éloigner un minimum. Tant qu’on peut tenir avec le bois disponible non loin de Marbrume, autant s’en contenter.
Il était évident que cette technique finirait par s’essouffler. Les arbres ne poussaient pas en un jour, malheureusement, et ils seraient forcés d’aller toujours plus loin. Avec un peu de chance, la situation serait meilleure quand ils devraient en arriver là…
Üther HohenwaldBûcheron
Sujet: Re: Ressource pour la ville Dim 14 Fév 2016 - 3:52
Contrairement aux autres miliciens et à Ulfrik, Alaric ne semblait pas pour le moins perturbé de sortir de l'enceinte. Üther le remarqua assez rapidement. Si c'était le cas une raison bien précise devait en être la cause, s'interrogea le bûcheron. Mais étant donné que ça ne le regarde pas il ne cherchera pas à en savoir plus, chacun à ses raisons que les autres ignorent.
-Le plus vite sera le mieux, bien qu’il fasse jour. Combien de temps va-t-il vous falloir pour avoir assez de bois ?
-A moins d'avoir un contre temps, le travail devrait être terminé en quelques heures. Üther grommela quelque peu, levant les yeux au ciel et puis en faisant quelques calculs il ajouta. Disons cinq heures, grand maximum le temps de couper les troncs à la godendard (grosse scie à deux poignée), d'étayer à la hache les branches et la charge du bois, le reste des découpes se fait à la scierie.
-Le mieux est aussi de s’éloigner un minimum. Tant qu’on peut tenir avec le bois disponible non loin de Marbrume, autant s’en contenter.
-Oui en effet. Üther prit un temps d'arrêt avant de reprendre. En revanche je me suis toujours demandé si cette technique est vraiment valable, un rire léger s'échappe. Tout le temps économisé aujourd'hui sera perdu demain ... maudit pays, jura t-il en pensant à tout ce qui avait poussé à agir pareillement.
Au fur et à mesure de la discussion le groupe se rapprochait gentiment des portes. Ulfrik semblait se détendre un peu en voyant son patron plutôt tranquille, malgré la sortie de ville. Üther s’appliquait à bien détendre l'atmosphère à chacune de ses sorties. La peur et le stress sont aussi dangereux que ce qu'il y a dehors. Un accident est si vite arrivé.
-Et toi Alaric ? Depuis combien de temps es-tu dans la milice ? Tu es de Marbrume ?
Alors qu'il écouta avec attention la réponse de son chef d'escorte, ils passèrent tout deux sous la voûte des portes. Il étaient enfin dehors. Désormais la course se fera un peu moins tranquille et un peu plus prudemment, plus le groupe s'éloignera des environs plus ils seront à la merci de tout et de n'importe quoi. Ulfrik guida le cheval sur le chemin de terre prenant à droite de la citée. La marche est relativement longue mais ils devraient quand même être rentré avant la nuit, bien avant.
-La marche étant un peu longue jusqu'au plateau, vous pourriez tous monter dans la charrette. Vous aurez tout le temps de vous dégourdir les jambes sur le retour. Proposa Üther en faisant un tour d'observation vers les membres du groupe. Ce canasson a l'habitude de porter bien plus lourd, vous verrez les troncs qu'il tires, ria t-il grassement
AlaricGarde de Sombrebois
Sujet: Re: Ressource pour la ville Sam 20 Fév 2016 - 17:19
Cinq heures maximum ? Hé bien, Alaric avait espéré que la tâche serait moins longue, mais lorsque le bucheron lui expliqua brièvement ce qu’il devrait faire, le milicien hocha la tête, compréhensif. Il n’y avait pas de miracle, après tout, le travail n’allait pas s’effectuer tout seul.
À sa seconde remarque, Üther ne put que jurer et grogner, ce qui fit sourire Alaric. Avec son travail, le bucheron serait forcé d’être en danger de plus en plus souvent et il en était pleinement conscient. Si la situation empirait, la plupart des habitants de Marbrume se contenterait de se barricader chez eux, en épuisant leurs dernières ressources, priant pour que les monstres disparaissent. Mais un homme comme Üther ne pourrait jamais vivre aussi « simplement » : le bois, c’était sa vie, il ne pourrait pas se contenter de ne plus sortir. Le jeune milicien soupira, mais n’ajouta rien, accélérant simplement le pas.
Alors que les portes étaient visibles au loin, Üther brisa le silence, étant visiblement curieux, ou juste un adepte des discussions de franche camaraderie. Alaric grimaça à cette idée : un tel comportement était son exact opposé. Néanmoins, il ne désirait pas fâcher son client, c’est pourquoi il répondit, bien que sur un ton monotone, exprimant ainsi son manque de motivation.
- Je suis pas de la ville, ça fait deux ans que je suis arrivé.
Il était inutile de préciser pour quelle raison il était arrivé à Marbrume, les Fangeux avaient fait rameuter énormément de personnes dans la ville, devenue centre du monde depuis leur apparition.
- À mon arrivée, j’ai été formé parce que je voulais rejoindre la milice et ils avaient besoin de sang neuf comme moi. Ça ne fait que quelques mois que je suis officiellement milicien. Mais je vous rassure, je connais mon boulot.
Le jeune homme espérait que son jeune âge et le manque d’expérience évident ne décourageraient pas le bucheron. Mais même si c’était le cas, deux autres miliciens plus âgés que lui les accompagnaient, il n’avait donc pas de raison de s’en faire.
Le temps de répondre, et les voila de l’autre côté des murailles. C’est parti, pensa Alaric en souriant. Ulfrik guida le cheval sur la droite, tandis que son patron leur proposait de monter sur la charrette avec eux, car la route risquait d’être longue. Le milicien hésita. S’ils subissaient une attaque, il serait bien plus réactif en restant debout. D’un côté, il ne valait mieux pas qu’il s’épuise à marcher jusque là.
- D’accord, mais seulement pour une partie du trajet. On ne sait jamais sur quoi on peut tomber. Tant qu’on est proche des murailles, ça devrait aller, mais plus on s’avancera, plus le risque sera grand. Et je ne tiens pas à prendre ce risque.
Alaric se hissa à bord de la charrette et s’assit près du bucheron. Il se pencha vers Ulfrik et lui tapota l’épaule.
- En route, mon gars !
Üther HohenwaldBûcheron
Sujet: Re: Ressource pour la ville Lun 21 Mar 2016 - 14:57
Le convoi en quête de ressources est en route, l'escorte veillant. Ils ont désormais quitté la proximité de la ville, ils sont seuls, livré à eux mêmes. La liberté a un goût si amer, si dangereux, une notion de péril vous embaume. Vous vous sentez vivant, toutes ces sensations disparues qui reviennent à chaque sortie. Chaque pas à l’extérieur de ces murs est une aventure à vivre pleinement, car le retour n'en est pas sûr.
La charrette longeait les sillon de la vallée, se perdant dans les collines. Malgré le décor dépourvu d'arbres la vision alentour n'était pas pour autant si claire. Tous ces vallons s'enchevêtrant les uns aux autres obstruaient le périmètre et une sensation d'être observé à longueur de route se faisait sentir. Üther faisait mine de rien, espérant rassurer son collègue. Ulfrik tremblait à moitié tout en restant concentré sur la route, ne voyant qu'elle. La route toujours la route. Le bûcheron en chef n'a pas peur mais l'adrénaline monte en lui et ses yeux s’écarquille, se tenant près à l'inattendue. Qui sait ce qu'il pouvait leur tomber dessus ? Bannis ? Fangeux ? Ou encore des meutes de loups ... Les dieux ... tyrans de l'humanité, était-ce cela là protection et le soutient qu'ils leur adressaient ?
La plateau de Labret s'affichait au loin, des silhouettes d'arbres apparaissaient et une grosse tache sombre vers l'horizon trahissait la présence d'une forêt. Üther se tourna en direction des miliciens avant de s'adresser à eux.
-Messieurs, le Plateau est visible depuis là. Vous voulez descendre pour la suite ?
Üther patienta quelques temps leur réponse avant de remettre en route la vieille jument d'une tape sur la croupe.
-On va devoir être vigilant à partir de là ... Les murs de la villes sont si loin qu'on aperçois à peine la fumée des hameaux.
AlaricGarde de Sombrebois
Sujet: Re: Ressource pour la ville Mer 23 Mar 2016 - 15:12
Sur l’ordre d’Alaric, la petite troupe s’était mise en route. Même si le milicien était assis dans la charrette aux côtés de ses clients, il scrutait avec attention les divers recoins des marais. Cependant, tant que maintenant, il ne craignait pas d’attaque particulière : les collines étaient dégagées et peu de verdure les recouvrait çà et là. Même s’ils étaient complètement à découvert, leurs potentiels ennemis ne seraient pas non plus capables de les surprendre dans cet environnement. Néanmoins, Alaric avait un mauvais pressentiment et il resserra un peu plus sa main sur sa dague qui pendait à sa ceinture.
Bientôt, ils aperçurent le Plateau, rempli de végétations et d’arbres à découper. Le bûcheron se retourna vers eux et leur proposa de descendre, ce que fit Alaric sans un mot. À partir de maintenant, il lui faudrait être sur ses gardes. Et comme Üther le faisait remarquer, les murailles de Marbrume étaient loin, ils ne pourraient pas les rejoindre en catastrophe s’il fallait fuir. Les trois miliciens entourèrent le convoi et dégainèrent leurs armes, afin de réagir le plus vite possible.
- On va avancer prudemment à partir de maintenant. Ne faites pas attention à nous et repérer les arbres aptes à être coupés.
Voyant Ulfrik trembler de tous ses membres, Alaric porta une main qui se voulait rassurante sur son épaule.
- Restez concentrés sur votre travail et tout ira pour le mieux.
Puis, relevant la tête vers Üther, il éleva la voix :
- On va faire de notre possible pour vous protéger en cas de besoin, mais vous devez y mettre du vôtre également. Dans le cas d’une attaque, vous monterez dans la charrette et vous foncerez vers la ville. Le plus important est de rapporter un maximum de bois. Allez, on y va.
L’heure n’était pas aux longs discours. Le groupe s’avança un peu plus loin dans les bois et s’arrêta quelques minutes plus tard. Tout autour d’eux, des arbres noueux s’étendaient vers le ciel, leurs branches complètement nues en cette période de l’année. Alaric n’était pas bûcheron, mais il lui semblait que ces arbres feraient parfaitement l’affaire.
Üther HohenwaldBûcheron
Sujet: Re: Ressource pour la ville Mar 5 Avr 2016 - 2:22
La calèche s'arrêta, les deux bûcherons descendirent l'outil à la main. N'ayant que très peu de temps pour mener leur travail à bien, il ne valait mieux pas traîner, chaque moment qui passait était précieux. Les deux hommes s'attelèrent à la tache. Les coups de haches frappant l'écorce, laissant gicler copeaux et autres éclats de bois sur le sol meuble de la forêt. Une odeur de sève suintait du corps des géants. Les deux artisans transpirèrent laissant couler leur sueur le long de leur visage. La tache n'était pas aisée mais ils ont l'endurance nécessaire et sont habitués à la corvée.
En temps normal Üther aurait pris le temps de savourer le moment, en regardant l’horizon se défiler sous ses yeux, le soleil montrant toute sa splendeur et sa puissance, les pieds fixés sur un sol offrant toutes les richesses qu'il possède. Il aurait prit quelques rasades d'eau fraîche pour se désaltérer et aurait fait plus qu'un avec tous les éléments l'englobant. Une période révolue semblant désormais si loin derrière.
Ulfrik et Üther avaient terminés le plus dur du travail, le quota de tronc était tombé il ne manquait plus qu'à tout charger. Üther prêta un œil attentif à Alaric, attendant sa mise en garde si une éventuelle mésaventure devait survenir. Une tension était palpable, les sens de nos amis étaient en ébullition. Les miliciens formaient un périmètre près des deux bûcherons. Un, deux, quatre, six et huit. La réserve de bois était chargée, prête à partir pour Marbrume. Üther s'octroya une pause de quelques secondes, buvant quelques gouttes avant de tendre la gourde auprès de son collègue. Le regard aux alentours il commença à s'installer sur l'avant de la charrette, s'apprêtant à redonner le signal de départ. Mais c'est là qu'à peine assis, un cor résonna d'entre les arbres. Un son apportant les ennuis avec lui.
Les miliciens n'avaient mis que très peu de temps avant de se mettre en garde. Une silhouette noire se démarqua d'entre les arbres. Immobile, elle attendait. Puis un deuxième appel, le cor sonna à nouveau. D'autres ombres s'ajoutèrent à celle-ci faisant croire à une horde de spectre lâchée des enfers. Ils étaient bien plus nombreux que le convoi. Trois fois plus peut être. La confrontation sera féroce et l'issue dangereuse. Üther descendit d'un saut agile du véhicule la hache à la main. Alaric leur avait demandé de partir si la situation se gâtait. Mais avec un effectif aussi important, bien qu’entraîné, Alaric n'allait pas pouvoir tous les décimer.
-Désolé mon pote ... s'adressa t-il au jeune milicien. Là ils sont un peu trop nombreux pour toi et tes collègues.
Ulfrik tremblait, la peur l'envahissait mais il prît son courage à deux mains, il descendit à son tour avec l'intention de se défendre. Il pu même sortir quelques mots.
-De ... de toute façon ... avec le nombre qu'ils sont, ils nous rattraperont. Et la situation sera la même.
-Je meurt pas aujourd'hui ... tenons nous prêt.
Sous l'écho d'un cri de ralliement déclarant l'assaut, les ombres chargèrent en direction du convoi. La course folle s'approchant les visages ennemis se démarquèrent par la lumière passant à travers les branchages. Les bannis ...
AlaricGarde de Sombrebois
Sujet: Re: Ressource pour la ville Jeu 7 Avr 2016 - 21:59
Bien vite, les deux bûcherons se mirent au travail. Bientôt, des écorces et autres morceaux de bois volaient par ci par là, tandis que des « tac » réguliers résonnaient dans le Plateau de Labret. Alaric restait sur ses gardes, jetant de temps à autres des regards anxieux à ses compagnons d’armes. Le soleil descendait au loin dans le ciel à mesure que les deux hommes s’affairaient à leur tâche éprouvante. Bien que le temps passât, Alaric devait bien avouer que les bûcherons étaient efficaces dans leur travail et rapides. Les tronçons de bois s’entassaient maintenant dans le chariot et ce dernier s’en retrouva entièrement rempli.
Les miliciens leur accordèrent une brève pause avant de repartir pour Marbrume. Un peu d’eau fraiche était nécessaire pour les requinquer suffisamment pour reprendre la route. Alaric lui-même se permis une ou deux gorgées pour se rafraichir quelque peu. Il ordonna ensuite à tout le monde de se remettre en position pour le départ. Tout le monde était fin prêt, lorsqu’un cor résonna au loin, entre les arbres denses du Plateau. Un cor ? Des hommes par ici ? Alaric fronça les sourcils et s’éloigna de la charrette pour scruter les alentours. Il fut rejoignit par ses camarades assez tôt, alors que tous avait dégainé : une dague pour Alaric, une épée pour Clovis et une masse fort pesante pour Basile. Des ombres se dessinèrent entre les arbres. Des ombres bien trop nombreuses. Une dizaine, peut-être ? Trop dans tous les cas, vu le nombre qu’ils étaient. S’il fallait combattre, alors… Alaric allait se retourner vers les bûcherons pour leur ordonner de fuir lorsque ceux-ci les rejoignirent. Même si Ulfrik tremblait de tous ses membres, ils étaient décidés à les aider dans un futur combat. D’un côté, le bûcheron avait raison : il y avait de grandes chances pour que le convoi se fasse rattraper, surtout qu’il était plein. Merde, pensa le milicien. Il avait pourtant prié Serus tout au long du chemin pour que tout se déroule sans encombre.
Soudain, les ombres chargèrent en un cri et les visages devinrent moins flous. Comme Alaric s’en doutait, il s’agissait de bannis. Quelle autre créature rôdant dans les bois aurait pu souffler dans un cor ? Pas un Fangeux, normalement.
Alaric chargea le premier banni. Il voulait à tout prix éviter de tuer quelqu’un. Des hommes restaient des hommes, et pour lui, même des bannis seraient utiles contre les créatures maléfiques. Évitant de justesse l’arme de son adversaire, il planta la sienne dans l’épaule du banni. D’un mouvement sec, il retira sa dague ruisselant de sang et repris une position de combat adaptée. Il n’eut pas le réflexe suffisamment vif pour regarder aux alentours si un autre le prenait pour cible. Il n’avait jamais été confronté à cette situation et cela se fit ressentir. Une flèche se planta dans son omoplate et il rugit en tombant dans l’herbe boueuse. Au moment où son second adversaire s’apprêtait à lui donner le coup de grâce, Basile l’assomma de sa masse et l’homme tomba à son tour, inerte. Devant un tel spectacle, Alaric ne savait quoi faire. Ils étaient trop nombreux. Et puis, pourquoi se battre contre eux ? C’était tellement inutile…
- Ça suffit ! hurla-t-il en se relevant péniblement, arrêtez ça tout de su…
Un hurlement se fit entendre. Un homme s’était jeté sur un banni qui était resté en retrait. Ce dernier était tombé à plat ventre, un bras arraché.
- Mais qu’est-ce que…
Un homme n’aurait pas été capable d’une telle force brute. Alaric comprit assez rapidement, mais sur le moment, il fut incapable de bouger. Deux Fangeux s’étaient mêlés à la bataille, certainement alléchés par l’odeur d’autant d’hommes rassemblés.
Üther HohenwaldBûcheron
Sujet: Re: Ressource pour la ville Dim 24 Avr 2016 - 16:54
L'attaque lancée, les bannis chargèrent, dévalant les pentes de la lisière, enjambant à grandes foulées, voltigeant au dessus des arbustes glissant parmi les carcasses des géants à écorces. Bien déterminés ils semblaient décidés à piller le convois et à tuer ses occupants. Les gardes ainsi que les bûcherons s'étaient mis en garde prêt à défendre leur vie et la marchandise dont la ville avait besoins. Le premier choc arriva, Alaric esquiva agilement une frappe brutale et non réfléchis d'un opposant. Il lui planta sa lame dans l'épaule le faisant trébucher et lâcher son arme par la même occasion. Une flèche vînt lui perforer le dos, le blessant à l'omoplate. Dans sa direction un autre bannis lui fonçait dessus avec la ferme intention de l'achever mais c'était sans compter l'intervention in-extremis de l'un des autres milicien qui vînt l’assommer d'un coup de masse en plein dans la boite crânienne. Les os craquèrent et l'homme s'effondra.
Üther esquiva lui aussi une frappe ample portée à son égard, il s'abaissa et Ulfrik en profita pour brandir sa hache et la planta dans le buste adverse. Les rangs ennemis étaient serrés, le bannis suivant vînt s'écraser contre le dos d'Üther qui le fît gicler par dessus ses épaules au moment même ou il se releva. Ulfrik en profita pour l'achever lui aussi. Le troisième et dernier assaillant de la première vague frappa le bûcheron dans les côtes avec son épée mal affûtée. Une côte fût sûrement brisée mais l'adrénaline estompa la douleur. Bloquant l'arme sur ses côtes Üther infligea un coup de boule, fracturant le nez en face de lui.
-Bordel, ils sont nombreux ...
A quelques pas Alaric essayait de se relever péniblement, tentant de balbutier quelques mots, Üther ne pu déchiffrer son message. Il semblait surpris par cette attaque si violente. Tout le monde l'était, les attaques si organisées sont rares et les bannis ont dû être poussés dans leurs derniers retranchements pour porter une telle décision.
Seulement les plus rapide étaient arrivés aussi vite près de l'escorte, leur vitesse porta préjudice à leur nombre, ce qui permis à nos héros de pouvoir s'en débarrasser. Le plus gros resta néanmoins à venir.
-Ulfrik on se rapproche d'la milice ! montrant le groupe non loin d'où ils se trouvaient.
Le bûcheron écouta son supérieur, les yeux écarquillés la peur l'envahissant. Üther craignait également pour sa vie et celles de ses compatriotes mais tenta le plus possible de la cacher. Ses sens étaient en éveils et paradoxalement il se sentait vivant ! Lui qui s'ennuyait du manque de sensations fortes allait être servit.
Les cris de guerre englobaient toute la lisière répandent un sentiment de chaos. Parmi ces cris, il y en avait un qui n'était pas rempli de courage et de hargne mais plutôt de peur et de souffrances. Le ramdam général ainsi que l'odeur métallique du sang, qui commençait à s'épandre, attira quelques fangeux à la partie, deux pour exact. Le bannis fût brisé et son bras arraché. A leur avantage ou bien rajoutant de la difficulté cette arrivée si inattendue allait changer la donne.
AlaricGarde de Sombrebois
Sujet: Re: Ressource pour la ville Ven 13 Mai 2016 - 22:47
Des bannis et des Fangeux. Que faire ? Alaric souffrait le martyr, la flèche plantée dans son épaule l’empêchait de se mouvoir correctement et il ne serait jamais capable de se battre dans cet état. Ni fuir. Il aurait bien ordonné aux deux bûcherons de faire demi-tour, accompagnés de Clovis et de Basile, mais cette action serait vaine. Alaric ne savait que trop bien que fuir des Fangeux était inutile. Ils étaient trop rapides. Trop agiles. Mais pas autant que moi. Vous m’avez pas eu la première fois, vous m’aurez pas aujourd’hui non plus. D’un signe de tête, il demanda à Clovis de retirer la pointe de la flèche profondément enfoncée dans ses chaires. Le milicien savait comment s’y prendre, mais la tâche n’en fut pas pour autant moins douloureuse. Alaric hurla. Son épaule le brûlait et cette sensation se prolongea en une demi-seconde jusque dans ses doigts. Clovis lui asséna une tape sur la nuque, mouvement qui se voulait sans doute réconfortant. Mais la bataille n’était pas finie. Des bannis, face aux monstres, s’étaient mis à rebrousser chemin. Ne fallait-il jamais agir ainsi face à des prédateurs ? L’un des Fangeux les avait pris en chasse et l’on entendait déjà des cris épouvantés au loin.
L’autre les jaugeait d’un œil mauvais, miliciens, bucherons et bannis. Ces derniers, devant la menace maléfique, avaient abandonné l’idée de charcuter les habitants de Marbrume. Sauver leur vie devenait leur priorité.
Le Fangeux jeta son dévolu sur un jeune banni, sans doute inexpérimenté. D’un mouvement vif, il se précipita sur sa proie, toutes griffes dehors. Ni Clovis, ni Basile ne bougea. Ils ne veulent pas sauver un banni… Alaric était écœuré. Lorsqu’il avait rejoint depuis peu la milice, il avait été confronté à un soldat de la pire espèce, un certain Odomer. D’ailleurs, il n’en avait plus entendu parler et en y repensant, il avait souhaité bien des fois qu’il soit mort dans d’atroces souffrances. Lors d’une patrouille, ils étaient tombés sur un banni pitoyable. Odomer l’avait insulté, frappé, presque battu à mort si Alaric n’était pas intervenu. Il avait cru que Clovis et Basile étaient différents. Ses deux camarades ne les attaqueraient pas volontairement, mais défendre des bannis n’était pas envisageable. Peut-être était-ce néanmoins un léger mieux ?
Dans un cri de rage, Alaric lança sa dague sur le Fangeux, qui venait de plaquer le banni avec fureur contre un arbre. Il ne devait d’ailleurs plus être conscient vu la violence du choc. À cause de la blessure du milicien à l’épaule, la dague n’eut pas suffisamment de force pour s’enfoncer suffisamment dans les chaires putrides de la bête. Elle eut cependant le mérite de détourner le monstre de sa proie. Ses yeux bestiaux rencontrèrent les yeux bleus d’Alaric.
- Que vous soyez bannis ou non, je laisserai personne crever, cracha-t-il en se tenant le bras. Tous ensemble, on peut le battre, ajouta-t-il alors entre deux souffles.
La sueur perlait sur son front à cause de la douleur. Tout son être tremblait et il sentait qu’il ne tiendrait plus très longtemps. Pire, il ne serait sans doute plus capable de lutter contre le monstre. Au moins pouvait-il essayer de rallier tout ce petit monde à sa cause.
Üther HohenwaldBûcheron
Sujet: Re: Ressource pour la ville Lun 30 Mai 2016 - 23:03
Dans un accès de rage suite à la lame plantée en plein dans sa chaire putride, le fangeux qui avait agressé, un peu plus tôt un jeune banni, se lança la bave en poupe les griffes en avant tout droit sur le milicien Alaric. Le jeune homme était faible, affaiblit par le début de la confrontation. Ses collègues seraient trop loin pour lui venir en aide. Il fallait agir vite pour éviter qu'il finisse en pâture. Sous la pulsion du moment, Üther réfléchit à peine, il se baissa pour saisir une caillasse d'une taille plutôt importante et la balança de toutes ses forces sur le baveux. Bien heureusement leur rapidité et leur violence est inversement proportionnelle à leur intelligence. Les morts ont perdu leur sens de réflexion.
La bête immonde se stoppa en plein milieu de sa course effrénée, pour tourner son regard vers son agresseur à la pierre. C'était la seconde qu'il fallait, un bannis en profita pour percer le crane en plein entre les deux yeux. La phrase d'Alaric semblait avoir fait effet. Les querelles inter-humains seraient dissoutes le temps de quelques instants. Une unité longtemps oubliée. Le banni semblait vouloir aider le milicien à se relever, il lui tendait la main.
-T'as raison on va s'battre pour le descendre. Mais rêve pas ... on r'viendra. Lève toi !
Le dernier fangeux fou de rage ou de faim, déchiquetait tous les hommes se trouvant encore trop près de lui, il ne faisait pas de cadeaux et encore moins dans la dentelle. Le parterre se vît se charger au fur et à mesure de tripes, de sang et de membres. La peur était encore plus meurtrière que la créature en elle même. Toutes ces personnes qui lui tournaient le dos ne faisait que lui rendre la tache plus facile.
La plupart des hommes ayant trop peur de la confrontation, préférèrent fuir à grande foulée dans les alentours. Les bannis furent soit morts soit disparus aussi vite qu'ils étaient arrivés. Il ne restait désormais que les trois miliciens, les deux bûcherons, ainsi que deux bannis dont le sauveur d'Alaric. La bête se retrouva à sept contre un. Un désavantage numérique à une différence près, elle n'a plus peur de la mort. Et quelqu'un parmi eux devra faire le sacrifice ultime.
L'animal fixa le groupe. Le temps presse, d'autres peuvent venir. Elle fonça.
AlaricGarde de Sombrebois
Sujet: Re: Ressource pour la ville Mar 7 Juin 2016 - 22:15
Le Fangeux fixait Alaric avec une haine profondément marquée dans le regard. Le milicien ne le quitta pas des yeux. Hors de question de lui faire croire qu’il avait peur. Il ne fallait pas les craindre, mais se contenter de les détruire. La peur ne ferait que précipiter la mort de tous les hommes encore en vie.
Cette tension palpable fut brisée par un projectile inattendu. Une pierre d’une taille raisonnable s’écrasa sur la face du monstre avec force. Surpris, Alaric se retourna dans la direction indiquée par la pierre, de même que le Fangeux, complètement abasourdi. Üther se dressait fièrement, une lueur de défi dans les yeux. Cette seconde d’hésitation fut fatale à la créature. Sa tête fut bientôt transpercée par un banni qui profita de ce moment d’inattention. Une fois que la bête fut déclarée bien morte, l’homme s’avança vers Alaric et lui tendit la main. Ce dernier hésita. Il s’en voulut d’être suspicieux. Lui qui condamnait ses nombreux collègues de maltraiter ces pauvres gens exilés, il ne parvenait pas non plus à leur faire entièrement confiance. Il venait pourtant bien de leur sauver la vie.
- T'as raison on va s'battre pour le descendre. Mais rêve pas ... on r'viendra. Lève toi !
Empoignant la main du sauveur en haillons, Alaric se redressa avec difficulté. D’un signe de tête, il le remercia, puis murmura un « merci » à peine perceptible. Prenant ensuite la parole, il répondit :
- Revenez oui… Mais comprenez que pour l’heure, ce sont les Fangeux vos ennemis. Autant que les nôtres.
Au loin, des cris et des rugissements retentissaient toujours. La dernière créature s’en donnait à cœur joie, griffant et déchirant la moindre parcelle de chair humaine. Seules sept personnes n’avaient pas pris la fuite. Alaric estima que c’était un chiffre plutôt correct, mais lui-même était blessé, et il doutait qu’Ulfrik soit capable de se battre. Quant à Üther, le milicien pressentait qu’il désirerait prendre part à la bataille et c’était vrai qu’il avait l’air coriace. Mais sa mission était pourtant de ramener ces deux-là en vie, quel qu’en soit le prix. Eux, et une réserve de bois suffisante. Le jeune homme se demanda soudainement si le cheval avait pu rebrousser son chemin et rejoindre les murailles de la ville. Avec un peu de chance… Le bois, au moins, serait sauf.
Le Fangeux passa à l’attaque. D’un bond, il franchit la distance qui le séparait de Basile. Clovis et un banni vinrent directement lui prêter mains fortes. Alaric, lui, ne se sentait pas en état de continuer le combat, mais il se devait de récupérer son arme au plus vite. Contournant la scène de bataille, il ramassa sa dague, gisant dans les herbes folles teintées de rouge.
Sous ses yeux, les trois hommes se débattaient avec le fangeux. Basile avait lâché sa puissante masse et la bête tenait Clovis à distance qui ne parvenait pas à porter le moindre coup efficace de son épée tranchante. Alaric essayait de trouver une ouverture pour leur venir en aide, mais la situation était trop dangereuse. Il risquait de toucher ses camarades, et lui-même n’était pas au mieux de sa forme. En relevant la tête, il aperçu Ulfrik qui restait planté non loin du combat, en face de lui. La peur se lisait dans ses iris colorés. Les sauver, c’était sa mission. Il soupira et rattacha sa dague à sa ceinture. Il tremblait ; en aucun cas il ne serait capable de manier son arme correctement. Avec les dernières forces puisées au plus profond de lui-même, il se jeta littéralement à corps perdu dans la bataille, tombant lourdement sur la créature, criant à gorge déployée « partez, les bûcherons ! ».
Üther HohenwaldBûcheron
Sujet: Re: Ressource pour la ville Lun 18 Juil 2016 - 12:18
La bataille faisait rage mais ne tournait pas forcément à l'avantage des résistants. Les Fangeux comme à leur habitudes sont coriaces et rendent les choses compliquées. Alaric semblait épuisé et bien amoché suite à cette confrontation. Ulfrik quant à lui était terrorisé. Malgré les quelques actes de courages dont il avait fait preuves, ses yeux respirait l'effroi. Mais qui donc pouvait lui en vouloir.
La dernière créature, qui avait quelques temps en arrière déchiqueté un des bannis à grand coups de crocs, se retrouvait maintenant à quelques mètres d'Üther après un bond ahurissant. Malgré leur statut de mort leur dextérité ne faisait qu'augmenter. Les deux miliciens tentèrent de le maîtriser mais en vain. Dans un élan de courage digne d'un roman d'aventures, Alaric se jeta à corps perdu sur la monstruosité, la main sur sa plaie, hurlant à la victoire. Une scène digne d'un ralentit ! Et comme tout acte héroïque la phrase de grand héro qui devait suivre, suivît !
-Partez les bûcherons !
Partir ? C'était bien mal connaître Üther mais un choix avisé pour son collègue. Le jeune homme se retourna donc vers Ulfrik avant de lui adresser quelques mots.
-Ulfrik ! On décampe. Prépare l'att'lage, j'vais l'chercher
Üther ne comptait pas laisser le milicien mourir bêtement sous les crocs du Fangeux. Les actes héroïque ça sonne bien sur les romans mais dans la réalité c'est nettement plus glauque. Il fallait faire vite. Le plus redouté était que le Fangeux présent donne suffisamment de temps à ses camarades des alentours d'intervenir. Et là ils seraient vraiment cuits. Il courut pour leur prêter main forte et en découdre enfin avec cette immondice, le stress montait et le temps sembla long. La carriole attelée Ulfrik enclencha d'une main de maître leur fuite. Il s'arrêta à une dizaine de mètres, les rennes à la main, de la scène avant d'hurler qu'il était prêt. Mais non loin de là, à l'arrière des bois, de nouveaux hurlements se faisait entendre. De peur, le deuxième banni pris les jambes à son cou, ceux là, ils étaient de trop. Sous l'effort du combat Üther lâcha quelques mots entrecoupés de respirations.
-Putin ! Il faut faire vite !
S'ils réussissaient à descendre le baveux, une folle course poursuite s'engagerait derrière l'attelage. Le cheval est rapide et puissant mais l'attelage est lourd, il lui faudra du temps pour se lancer. Atteindre les murs de Marbrume deviendra indispensable.