Nom : Feln

Prénom : Héléna

Age : 27 ans

Sexe : Féminin

Situation : Veuve

Rang : Milicienne - Brigade Canine-
Lieu de vie : Marbrume, quartier de la milice.

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
(Ne pas recopier le tableau, donner seulement les points à ajouter)

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)
Carrière du milicien
1HAB - 1ATT - 1PAR - 1TIR

Compétences :

- Dressage - Niveau 1
- Maître chien - Niveau 1
- Arme de prédilection {hache} - Niveau 1
- Volonté de fer - Niveau 1
- Esquive - Niveau 1


Objets :
- une hache légère , une bardiche (trop encombrante pour être trimballée partout), une besace contenant ses petites affaires et ses plantes.

En réalité, la première chose que l'on remarque chez la milicienne c'est l'animal qui marche à ses côtés. Oslo est un chien de grande taille, haut sur patte et doté d'une longue fourrure noire et feu. Ses oreilles droites lui donnent un air particulièrement attentif et toujours en alerte, tandis que son regard brillant laisse transparaître sa grande douceur et une intelligence remarquable.

Tout près de lui, évolue une petite femme aux cheveux blonds, portés longs et coiffés à la mode hendoise. Ses traits fins, son nez fin légèrement retroussé et ses joues naturellement roses lui donnent un air juvénile dont Héléna joue volontiers. Ses yeux bleus légèrement en amande sont bordés de cils clairs, mais tout aussi épais que les sourcils encadrant le tout. Ses lèvres pleines, presque constamment étirées en un sourire espiègle laissent entrevoir son esprit taquin.

Malgré sa taille, le corps d'Héléna n'est point dépourvu de formes féminines, même si ces dernières ont été quelque peu modifiées par sa grossesse. Quoiqu'il en soit, l'uniforme de la milice ne laisse rien transparaître.

La jeune femme à la mine étrangement insouciante marche toujours la tête haute, en affichant un regard fier mais railleur. Elle semblerait presque se ficher de tout, comme si plus rien de grave ne pouvait lui arriver.

Elle chantonne plus qu'elle ne parle. Habitude prise pour communiquer avec les chiens, qui semblent plus facilement répondre à un ton enjoué qu'aux réprimandes. Son timbre de voix est doux, presque cristallin qui se mue d'une certaine gravité chaque fois qu'elle se met en colère.

"Puisque l'on ne peut changer le passé et que l'avenir est aussi incertain, pourquoi ne pas simplement nous focaliser sur le présent ?"
Humble face aux décisions des Quatre contre lesquelles elle ne put rien faire, Héléna a fait le choix de prendre la vie comme elle vient sans réellement se poser de question. Mais puisque certaines choses sont impossibles à oublier, la milicienne a décidé d'enfermer à double tour tous les malheurs et les divers traumatismes vécus au cours de sa vie, dans une boîte au revêtement solide et dotée d'une serrure ouvragée. Chacun de ses souvenirs douloureux y est représenté par un objet : une étoffe, une mèche de cheveux appartenant à son fils disparu, une petite cordelette, un bijou … Héléna avait besoin de faire le deuil de sa vie passée afin de pouvoir continuer de vivre sans subir le poids de ses malheurs. Ce coffre auquel elle tient tout particulièrement et qui représente le cercueil contenant son existence passée existe bel et bien et trône à présent près de la fenêtre de sa chambre.


La volonté d'Héléna de survivre constitue l'entièreté de sa force. Elle ne joue pas et ne simule aucunement sa gaieté naturelle. Aussi, lorsqu'on la voit évoluer au côté de son chien, sourire aux lèvres et regard espiègle, il est impossible d'envisager tout ce par quoi la milicienne est passée. On l'imagine aisément avoir été épargnée par la fange, par la mort et les diverses épreuves traumatisantes devenues communes aux gens de ce monde.

Pleine d'humour et espiègle par nature, la belle n'hésite aucunement à taquiner les autres dès qu'elle en a l'occasion.

Fière et déterminée, elle n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, plus particulièrement lorsqu'elle se retrouve face à une injustice. Pour autant, Héléna n'est pas du genre à s'énerver facilement et préfère utiliser les mots et le sarcasme pour blesser lorsqu'elle le juge nécessaire.

"Pour vivre heureux, vivons cachés…"

Discrète, Héléna garde sa vie privée secrète, simplement pour mieux pouvoir protéger son fils. D'ailleurs, ses collègues sont bien loin d'imaginer qu'Erick est en réalité son fils … A dire vrai, la jeune femme n'a aucunement songé à leur cacher son existence, mais lorsqu'ils l'ont rencontré, l'un d'eux a émit l'hypothèse qu'il s'agissait en réalité de son neveu, chose qu'Héléna n'a jamais pris la peine de démentir.

Cela lui permet de mener sa vie comme elle l'entend sans avoir à craindre le jugement de ceux qui verraient en elle une mère indigne et démissionnaire.

Son fils, c'est toute sa vie. La seule chose dans ce monde qu'Héléna craint réellement de perdre. Voilà pourquoi la milicienne fera toujours tout pour le garder en sécurité, quitte à le surprotéger par moment.

C'est aussi pour cela que malgré son tempérament souvent jugé comme inconscient ou tout bonnement volage, Héléna ne laisse personne entrer dans sa vie. Elle a des aventures, évidemment, mais jamais rien de bien sérieux. C'est un choix. Une décision mûrement réfléchie sur laquelle la jeune femme n'envisage aucunement de revenir. La milicienne peut s'amuser autant qu'elle le souhaite, mais jamais elle n'impliquera son enfant dans ses histoires.

"Juste ce qu'il faut pour garder le moral. Ni plus, ni moins."

Comme tout hendoise qui se respecte, Héléna vénère les Quatre, même si, pour cela aussi, elle sait se montrer discrète.

Héléna a vu le jour en Hendoire, dans un petit village aux abords d'Allange, capitale du duché du nord. En tant que fille unique et désirée, elle a pu bénéficier de toute l'attention de ses parents aimants, Enya et Varen Lunde. Mais celle pour qui la gamine a rapidement développé une grande affection chargée d'admiration était sa grand-mère paternelle, Alrun.

L'enfance de la petite Héléna fut des plus douce, bercée par les rires des autres gamins du petit village qui l'avait vu naître puis grandir. De nature espiègle et téméraire, la petite blondinette n'a jamais éprouvé la moindre difficulté pour s'entourer d'amis avec lesquels jouer. Ses cousins, Told et Emyr étaient d'ailleurs les meilleurs d'entre eux. Les trois s'entendaient à merveille, plus particulièrement lorsqu'il s'agissait de faire tourner les adultes en bourrique. Et chaque fois qu'ils se faisaient prendre, la petite maligne leur offrait son plus beau sourire pour apaiser la colère de ces parents, souvent jugés comme grincheux mais rapidement attendris par la petite bouille de leur progéniture.

Lorsqu'elle ne jouait pas avec les autres, la petite curieuse aimait passer son temps avec Alrun, herboriste et guérisseuse de métier, qui ne se montrait jamais avare dans ses enseignements. Héléna apprit énormément à ses côtés, même si, en grandissant, la grande majorité de ses connaissances se sont vues effacées de sa mémoire. Au fond, il est fort possible que la gamine n'accordait pas tant d'importance aux enseignements de son aïeul, mais s'appliquait simplement pour lui faire plaisir.

Ainsi, la jeune fille grandit paisiblement dans un environnement que beaucoup d'autres gamins pouvaient décemment lui envier. Héléna n'a jamais manqué de rien. Elle faisait partie de ce genre de famille à responsabilité dont l'aisance se voyait partout, de la demeure certes modeste mais bien plus grande que la plupart de celles des voisins, à la qualité des fourrures recouvrant les vêtements portés par les membres du foyer.

Le premier véritable drame que la petite Hélena dut affronter fut la mort de sa tendre grand-mère. La blondinette avait alors douze ans et peinait à accepter cette perte brutale et inattendue tant elle pensait Alrun invulnérable voire même immortelle. Mais même en ayant conscience que toute vie avait une fin, la perte de son aïeul engendra chez elle une colère certaine, chargée d'injustice, que l'enfant ne parvenait pas à extérioriser.

C'est à cette époque que Varen demanda à son frère Germund de prendre sa fille sous son aile. En effet, l'oncle de la gamine enseignait l'art du combat à ses deux fils, ces fameux amis d'enfance qui furent plus que ravis d'accueillir leur cousine durant leurs leçons. Après s'être essayée aux armes traditionnelles des hommes de sa famille, Hélena porta son attention puis son affection sur les armes d'hast, plus particulièrement la bardiche, mais aussi sur la hache de bataille, pourtant portées par les membres du petit peuple.

Néanmoins, même si elle appréciait tout particulièrement ces moments de défouloir, Héléna ne pensait pas qu'elle aurait un jour réellement besoin de se servir de ses armes. Ce n'était alors qu'un passe-temps comme un autre qui occuperait ses années d'adolescence jusqu'à ce qu'elle doive assumer ses devoirs de femmes.

À dix-sept ans, on lui fit épouser le fils d'un notable venant du village voisin, de dix ans son aîné, que la jeune fille accepta sans rechigner. Et même si son mariage connut des hauts et des bas, il fut majoritairement heureux, l'amour s'épanouissant un peu plus chaque jour, jusqu'à donner naissance à deux garçons.

Ingvar naquit le premier, suivit vingt minutes plus tard d'Erick. Les deux arboraient la même tignasse blonde que leur mère ainsi que ses yeux bleus, mais le reste de leurs traits tenaient de leur père. Les deux étaient tout aussi attachants l'un que l'autre, mais leur caractère différait tant que, tout naturellement les deux choisirent leur propre figure de repère. Si l'aîné fut attiré par le tempérament de son guerrier de père, Erick lui préféra le dynamisme de sa mère. Ainsi, il la suivait partout, l'accompagnait et l'aidait dans chacune de ses tâches avec la même attention qu'Héléna lorsqu'elle passait tout son temps avec sa grand-mère. La jeune femme prit donc grand soin de lui inculquer les valeurs de sa famille, ainsi que les paroles des Quatres. En dehors de cela, Héléna s'était prise d'affection pour la meute de chiens de chasse de son époux. De magnifiques nordiques aux poils longs de couleurs variées et aux yeux clairs. Par la force des choses, elle en vint même à en adopter un, Fenrir, que la matriarche surnommait Fen et qui la suivait partout depuis qu'il fut en âge de quitter sa mère.

En sommes, Héléna vécut une vie des plus plaisante jusqu'à ce que la fange ne vienne tout gâcher. La rumeur grandit jusqu'à devenir réalité. Le cauchemar prit vie jusque devant leur porte, venant semer la terreur et la mort.

Son mari combattit aux côtés des autres guerriers tandis que le reste de la famille prit la fuite vers le sud en direction d'Allange. Là, son père lui assura une place pour elle et ses deux fils à bord du Firmament prêt à amarrer. Varen et son épouse devaient quant à eux embarquer sur l'Aurore peu de temps après.

Les adieux furent brefs, mais difficiles. Héléna le sentait tout au fond de ses entrailles : plus jamais elle ne reverrait ses parents comme son époux…

Le voyage fut épouvantablement long et cauchemardesque. Deux années entières passées à errer sur les mers sans jamais pouvoir trouver de refuge. Les jumeaux grandissaient dans l'incertitude et la crainte, oubliant peu à peu leur vie passée ainsi que leur terre, leur famille, leurs amis… La faim, la maladie, et plus particulièrement la folie emportèrent de nombreux passagers, dont le pauvre Ingvar. Héléna cru mourir ce jour-là, et sans doute se serait-elle jetée par-dessus bord si Erick n'avait pas été à ses côtés. Ce voyage fut si atroce que la jeune mère ainsi que l'enfant eurent tôt fait d'éluder les souvenirs qui pouvaient y être liés… Plus jamais ils ne l'évoqueraient, ni entre eux, ni avec les autres rescapés de ce navire maudit...

Et puis, après ces deux années, vint un nouvel orage, une nouvelle tempête. Celle-ci fut plus forte, plus redoutable que toutes celles que le Firmament dût essuyer … Hedda priait Anür, lui demandant grâce…

Le voyage prit fin ce jour-là, lorsque la coque du navire vint s'eclater sur les récifs abruptes du Morgestanc… Ne laissant du Firmament qu'un tas de planche et un amoncellement de corps échoués sur la plage de sable grisâtre de ce morne duché. Hélena s'éveilla doucement. Prise de panique, elle chercha son petit garçon, dernier vestige de sa vie perdue… Elle le retrouva heureusement bien vite, emmêlé dans un filet de pêche abandonné là, au milieu des algues noires. Anür lui accordait au moins cela… La vie de son petit garçon… Acte pour lequel la jeune femme lui serait à jamais reconnaissante.

Puis après la crainte et le désespoir vint le soulagement d'enfin trouver un refuge… Ou presque. La plupart des locaux regardaient ces étrangers avec méfiance. Rien de bien étonnant, au fond… Mais Héléna ne voulait pas que son fils souffre de cette situation. Ainsi, la jeune veuve décida de rejoindre la milice afin de s'impliquer au mieux dans la vie de la cité et de permettre une intégration plus rapide… Enfin, ça, c'était ce que la jeune femme avait espéré. La réalité différait pourtant énormément de tous ses espoirs.

Ses nouveaux collègues, majoritairement masculins, ne se montrèrent pas du tout accueillants, bien au contraire. Comment pouvaient-ils seulement accepter aucune femme, une étrangère de surcroît, rejoignent leur coutilerie ? Oh, ils ont bien essayé de la faire partir, en la brusquant un peu d'abord, la brutalisant durant les entraînements, ensuite… Puis ils innovèrent en lui faisant des "farces", toutes plus tordues les unes que les autres, dans l'espoir de la pousser à bout, de la faire craquer. Mais ce fut sans compter la force de caractère de la blonde qui jamais ne plia. Bien au contraire. Tout ce qu'ils pouvaient lui faire comme crasse, Héléna le leur rendait au centuple. Jusqu'à ce que, un beau jour, ils décidèrent de la traiter en camarade.

Presque directement après son intégration, Héléna jeta tout naturellement son dévolu sur la brigade canine récemment installée dans laquelle la jeune femme s'épanouit rapidement. On lui attribua Oslo, jeune mâle aux allures lupoïdes et aux poils longs, qui lui rappelait énormément son bon Fenrir avec lequel elle retrouva la même complicité.

Dès qu'elle le put, Héléna installa son fils dans une petite maison du quartier de la milice, non loin de la caserne et du chenil, où il pourrait grandir en toute sécurité. Elle le confia ainsi aux bons soins de Huit, renommée Cyrielle après le naufrage. Ancienne esclave Hendoise rencontrée sur le Firmament, Cyrielle s'était montrée très attentionnée envers Héléna et son fils, si bien qu'une fois arrivée dans la cité, la jeune mère avait décidé de la prendre sous son aile. Les deux femmes sont devenues de grandes amies et se soutiennent mutuellement aujourd'hui.

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