Marbrume


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 Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)

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Erasme RibadierCommerçant
Erasme Ribadier



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MessageSujet: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptyJeu 9 Mar 2023 - 12:16
2 juin 1167

Fourbu. Le marchand était fourbu par sa chevauchée à travers la route qui courait de Marbrume jusqu'à Sombrebois. Avant de partir de la capitale, il avait eu la bonne idée de s'adresser aux Lames du Morguestanc pour louer une protection durant son trajet. Bien évidemment, cette escorte n'avait rien de somptuaire... Trois cavaliers, et un cheval pour lui. Il s'était chargé des rations, et ce petit équipage était parti en trombe hors des murs. Une première pour lui depuis bien longtemps. Les mercenaires dont il s'était entouré pour arriver en un morceau avaient adopté une stratégie fort simple pour passer. Dès les premières lueurs de l'aube, ils avaient franchi les portes de Marbrume, pour chevaucher à bride abattue vers le sud, et Sombrebois. Les seuls moments où ils s'étaient arrêtés avaient été pour laisser abreuver les chevaux et les laisser souffler avant de repartir de plus belle. La méthode n'était pas bien élaborée, mais elle avait le mérite d'être efficace.

Alors que le jour déclinait, les quatre hommes entraient dans le bourg de Sombrebois, après avoir montré aux gardes les lettres de la Baronne Rosen. Il devait être attendu, mais peut-être pas aussi tôt. C'était sa faute après tout. A l'idée de faire transiter des hommes et des charriots par la route qu'il venait d'emprunter, il s'était senti coupable d'exposer leurs vies sans savoir à quoi il fallait réellement s'attendre sur le terrain. Tout était allé très vite. Il avait été trouvé les Lames, négocié contre argent et fourniture en nourriture pour un temps ces trois fiers lascars, et il avait bouclé quelques affaires dans ses sacoches de selle avant de partir par la piste forestière qui partait droit vers le sud, et de possibles mésaventures. Il s'était d'ailleurs fait quelques frayeurs en chemin... Entrevoir des silhouettes de fangeux, même de loin, pouvait être une expérience des plus déplaisantes pour quelqu'un qui n'avait pas expérimenté ce type de rencontre depuis un long moment.

Une fois les postes de gardes passés, Erasme s'était dirigé droit vers le château de la baronne. C'est elle qu'il était venu rencontrer. C'était aussi elle qui était censée avoir fait préparer un logis, pour lui et sa minuscule escorte. Alors que les trois matamores riaient d'être arrivés en un seul morceau à Sombrebois, le bourgeois soupira en levant les yeux au ciel et en disant:

"-En fait, vous n'étiez même pas sûrs vous-mêmes d'arriver ici sains et saufs... Mais bon, nous sommes passés, et personne n'a fini dans le gosier de l'une de sales bestioles. Mais par tous les diables, que l'on ne me parle plus de monter à cheval d'ici à ce que je reparte! J'ai mal aux jambes, j'ai mal au dos, et j'ai mal au cul! La prochaine fois, je voyage en charriot.

-Si fait, Messire... Prenez garde, les charriots sont lents, et ils peuvent se faire attraper par la Fange.

-Mouais bon... On va garder un cheval sous le coude alors."


Le mercenaire avait soulevé un bon point... Ce trajet était un problème et le resterait aussi longtemps que des fangeux pulluleraient dans la région. Mais cela, il fallait faire avec et s'en accommoder. Erasme pouvait faire preuve de courage, comme ce jour-là, mais il n'était ni suicidaire, ni idiot. Les hommes qui allaient arriver derrière lui, à quelques jours d'intervalle, il les connaissait tous. Les envoyer à la mort pour accumuler un peu d'argent n'était définitivement pas son intention.
D'un autre côté, il voyait Marbrume comme un mouroir à ciel ouvert. Les gens s'y agglutinaient, crevant de faim, sans aucune opportunité d'avenir, et quand ce n'était pas la faim, ou un fangeux qui frappait, il y avait toujours une ordure pour vous planter une dague dans le dos. Sombrebois était un peu plus vide, et donc une meilleure terre d'opportunités.

Même si la bourgade n'était clairement pas flamboyante... Mais quelle ville l'était encore? Il n'y en avait plus qu'une, et les bourgs restants se relevaient pour mieux tomber derrière, engloutis par la Fange, ou aux mains des bannis ou des fanatiques. Charmante perspective d'avenir.

Il était dans ces tristes pensées lorsqu'un groupe de badauds lui fit dresser l'oreille. Un homme parlait d'un convoi arrivé il y a peu, avec une gamine accusée de vouloir tuer quelqu'un, enfermée au temple. Il haussa un sourcil en se demandant bien de quoi il retournait. Il aurait bien le temps de se renseigner plus avant...
Son cheval s'arrêta devant l'entrée du château, et il se laissa glisser au bas de sa monture, et quand il mit pied à terre, il se plia très vite en deux, en ressentant une furieuse pointe dans le dos. Définitivement, il manquait d'exercice.

"Crénom de dieu de bordel à cul! Que la vérole emporte ce cheval!"

Devant les gardes perplexes, il se redressa tant bien que mal, avant de faire un semblant d'étirement. Il plongea la main dans sa chemise en soufflant sous l'effet de la douleur encore bien diffuse, et il en sortit la dernière lettre échangée avec la maîtresse des lieux. Bien peu de chance qu'ils sachent lire, mais en tendant un document, il déclara:

"Je suis Erasme Ribadier, de Marbrume. C'est moi qui dois amener des charriots de poisson. La Baronne Rosen de Sombrebois doit m'attendre. Veuillez avoir l'aimabilité de bien vouloir la prévenir, en m'excusant de mon arrivée quelque peu tardive."

Avec les soldats, il n'y avait jamais qu'un langage. La boisson, les femmes, la nourriture, ou le pognon. Il venait de leur dire à mots couverts qu'il allait leur remplir le gosier, mais pour éviter des questions inutiles, il tendit une piécette à l'un des gardes, en ajoutant:

"S'il vous plait. La route a été assez éreintante. Faites vite."


Dernière édition par Erasme Ribadier le Sam 11 Mar 2023 - 0:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptyVen 10 Mar 2023 - 1:00


Sombrebois, mais que de bois!
Rosen feat Erasme


Je soupire en regardant Athanase dormir enfin au creux de mes bras. Non, la journée n’a pas été de tout repos – pour faire changement - et j’apprécie enfin d’avoir un peu de calme, là, dans le petit salon du hall comme le soir approche.

« Alors, il dort ? »

Je lève la tête. Eve se tient devant moi, dans sa froideur habituelle.

« Ouais. »

C’était vraiment pas gagné. Mon lait ne le contente visiblement pu vraiment et je réfléchis sérieusement à lui trouver une nourrice. Eve s’assied en face de moi, un verre de vin à la main. On pourrait presque la prendre pour une grande dame, avec ses petits airs altiers.

« Il a souvent faim. Il faudrait songer à faire quelque chose.
- J’y songe… j’y songe. Et sinon la journée ? Rien à relever ? »

Mais avec tout ce qui me tombe dessus, je manque de temps. Mon fils doit pourtant passer en priorité… Avec le bourg, bien entendu.

« Rien de bien intéressant. Les gens se mettent au travail et il n’y a rien de particulier.
- Il y a un type, il a les yeux gris. Celui qui est passé au fort ce matin. Tu vois de qui je parle ? »

Je l’espère bien qu’elle le voit. Avec les filles, elle est sensée surveiller ce qu’il se passe dans le bourg.

« Le noble ?
- Ouais. Il dit s’appeler Leblé. Rien de particulier à son sujet ?
- C’est Clara qui surveillait ce coin-ci, moi j’étais à l’entrée du bourg. Je n’ai pas vu ton type, mais elle m’a dit avoir vu un noble faire envoyer plusieurs pigeons.
- Je vois, merci. Rien de plus ?
- Non. »

Plusieurs… je me demande bien pourquoi. Ne devait-il pas informer le conseil, de ce qu’il a dit ? Ma foi…

« Garde l’œil sur lui si tu le revois.
- Entendu. » 

Maurice vient alors me chercher.

« Ma dame, il y a des cavaliers en approche.
- Des cavaliers ? »

Je réfléchis un instant. Est-ce Erasme Ribadier ? Il avait parlé de venir accompagné, mais il avait parler de chariots.

« Pas de chariots ? Combien d’hommes ? »
- Non Ma dame. Ils sont quatre. »

Bon…

« Faites vérifier leur identité. S’il y a un Erasme Ribadier parmi eux, laisser entrer et faites-le venir ici. J’attends sa visite, il a des affaires à me proposer. »

Le milicien hoche de la tête et repart vers les portes du bourg. Je me tourne vers Eve.
« Bon… tu veux bien dire à Pénélope de le remonter dans sa chambre ? », lui demandé-je en lui tendant mon bébé.

Elle le récupère alors et quitte la petite alcôve. Quelques minutes plus tard, enfin, l’homme que j’imagine être celui qui m’a proposé ses affaires s’avance. Il a de long cheveux lui tombant aux épaules et un regard paraissant étrangement taquin.

« Bien le bonjour. Erasme Ribadier ? », demandé-je afin de m’assurer que c’est bien lui, même s’il y a bien peu de chance que ce ne soit pas lui.

« Je vous en prie, installez-vous et servez-vous. »

Je lui montre d’un signe de la main la table basse où figure un léger buffet.

« La route n’a pas été trop éprouvante ? »


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MessageSujet: Re: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptyVen 10 Mar 2023 - 10:22
Comme il s'y était attendu, le garde ne se fit pas prier pour se saisir de la pièce, et il partit à l'intérieur avant de reparaître assez vite pour le faire entrer. Visiblement, oui, il était bien attendu. Les lettres avaient donc eu bien le temps de se croiser. Il en soupira d'aise en franchissant le seuil du château. C'était le premier dans lequel il mettait les pieds. Depuis... hé bien depuis toujours. Avant la Fange, il faisait affaire avec des marchands, et des grossistes, voire de petits nobliaux locaux pour les fournir très occasionnellement, mais jamais il n'avait traité avec eux. Toujours avait-il eu des intermédiaires comme interlocuteurs. Cela changeait pas mal des taudis de Marbrume, qui donnaient toujours l'impression qu'ils allaient s'effondrer comme un château de cartes au prochain coup de vent. Heureusement, il n'était pas de ce triste lot.

Déambulant en songeant encore aux turpitudes de son voyage jusqu'à cet endroit, il rajusta machinalement son manteau de laine sombre. Dessous, il portait une robuste paire de bottes de cuir, un pantalon de toile noire, et une chemise de lin. Peut-être un peu fine pour la saison ou ce moment de la journée, mais après sa folle chevauchée, il n'avait pas chaud. Et il avait le dos quelque peu douloureux, même si la marche tendait un peu à le décontracter. Battant contre son ceinturon, il avait une sacoche en bandoulière, avec en vis-à-vis une dague pendue par un fin baudrier tressé. La traversée des marais n'était pas sans danger. Même s'il était à peu près sûr qu'un coup de dague n'arrêterait pas un fangeux, la présence de cette lame à son côté avait quelque chose d'assez rassurant. Finalement, une porte s'ouvrit, et il se retrouva face à une femme. A l'énoncé de son nom, le marchand se redressa bien droit, en répondant d'une voix claire et enjouée:

"Bien le bonjour, Baronne de Sombrebois. Oui, je suis bien Erasme Ribadier! Comme Ribadier de la Compagnie Ribadier, ou comme bientôt du poisson au menu! Et dans votre cas, de juteux profits en perspective!"

Déjà, elle l'invitait à casser la graine, et à parler de son voyage. Se comportant toujours en invité enjoué, il s'approcha de la table, non sans avoir pris soin de détailler son interlocutrice... Une jolie blonde, assurément. Elle avait du faire tourner bien des têtes. Se retournant avant de même se servir, il s'appuya très légèrement le dos contre la table, avant de dire:

"Disons que, comme je l'imaginais bien, la route de Marbrume à Sombrebois n'est pas dépourvue de quelques animations, ni de sensations fortes... Je n'avais pas eu le loisir de remonter sur le dos d'un cheval depuis que le fléau est dans la région, et si je puis dire, cela ne me manquait pas! Vraiment pas... J'ai le dos en miettes ce soir. Les mercenaires dont j'ai loué les services ont voulu aller vite pour atteindre vos murs avant la tombée du jour, et ils m'ont fait cavaler toute la journée. Passons sur les Fangeux que l'on a pu apercevoir de loin, et l'ambiance toujours fort peu rassurante des marécages environnants... Mais toujours est-il que ce soir, je suis là, à Sombrebois, et en un seul morceau!"

Cette fois, il se retourna, et se servit de l'eau, qu'il descendit presque d'un trait avant de se resservir et de poser le pichet. Pas d'alcool pour lui. Surtout quand il devait parler affaires. Demeurer avec l'esprit clair était la base du métier. Après avoir bu une autre gorgée pour finir d'étancher sa soif, le citadin poussa un profond soupir de soulagement, avant de poursuivre, toujours malicieux.

"Un morceau, que vous pouvez peut-être avoir envie de découper en plusieurs parts en ne voyant pas les charriots dont je vous ai parlé... A vrai dire, je voulais m'assurer, par moi-même, que la route était praticable, et que ni mes hommes, ni mes marchandises ne seraient dans un péril tel qu'il faille s'attendre à une perte totale. Comprenez bien, que, même si mon envie d'investir à Sombrebois est grande, je ne puis le faire sans espoir de voir une quelconque rentabilité dans le projet escompté.
Bonne nouvelle, ils doivent pouvoir passer! J'étais partis en avance sur eux. Ce soir, mes équipages doivent bivouaquer dans le village de... Menerbes? Oui, c'est ça... Menerbes... Ils avaient ordre de ne pas aller plus loin aujourd'hui."

Le marchand, but une nouvelle grande gorgée d'eau, notant au passage que son appétit commençait à se réveiller. Il était peut-être un peu trop mal habitué dans sa petite bulle dans le port de Marbrume. S'il y avait bien quelqu'un qui ne manquait pas de nourriture en temps normal, c'étaient bien les gros pêcheurs. Dédaignant encore pour le moment les mets offerts, il déposa son gobelet sur la table avant de conclure:

"Sans contrordre de ma part, ils reprendront leur chemin demain matin, pour gagner par la même route que j'ai empruntée les ruines de Piana. Ils y feront étape, puis se dirigeront vers ce qui reste de Balazuc, et pour finir, entameront leur dernière ligne droite jusqu'à Sombrebois. 
Dans mes charriots, il y a bien évidemment du poisson, frais, salé, et séché, qui pourra être vendu à vos gens, sans oublier quelques caisses que je vous destine. Cadeau de la maison, pour que nos relations démarrent sous les meilleurs auspices. Ils seront donc là dans trois jours, pour peu que Dame Fortune soit avec nous, et qu'ils n'aient pas à subir de pertes trop importantes en route. Bien évidemment..."

Evidemment, il fallait composer avec la Fange... Chose qui ne dépendait aucunement de lui en réalité. C'était là tout le pari sur son projet. A présent, le bourgeois braqua son regard droit dans celui de l'aristocrate.

"Il est un point dont nous avions parlé dans nos lettres, à savoir un logis pour moi, et les hommes qui vont arriver. Puis-je savoir où en sont les choses sur ce point?"
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MessageSujet: Re: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptyVen 10 Mar 2023 - 21:44


Sombrebois, mais que de bois!
Rosen feat Erasme


Drôle de bonhomme que voilà. D’apparence toute guillerette, il semble bien sûr de lui. Comment ça, du poisson au menu... ? Mais nous n’avons encore conclu quoi que ce soit. Je le regarde, je l’écoute, et je pourrais presque déchanter.

Quelque chose ne tourne pas rond et je prends sur moi pour me tenir droite et ignorer l’épuisement, les vertiges et la douleur qui se fait ressentir comme bien souvent depuis ma blessure.

« Comment dire... »

Je cherche mes mots. Je crois que l’angoisse me frappe encore. Déjà, lorsqu’il a dit Ménèrbes, j’ai contenu une grimace. Ménerbes… je ne veux plus penser à ce village.

« Qu’est-ce qui vous assure, déjà, que nous allons parvenir au moindre accord ? »

Allons-y franchement sans détour. Mon visage se ferme sans doute un peu comme j’essaie de comprendre, dévisageant le bougre qui semble toujours arborer un air terriblement léger. Ce genre d’assurance me paraît bien peu rassurante.

« Si je vous donnais un prix déraisonnable en échange de vos poissons, vous repartiriez très certainement les mains vides, et vous aurez fait voyager votre précieuse marchandise un bout de chemin pour rien, sinon pour prendre le risque de la perdre. Alors je vous en prie… soyez direct et dites-moi ce que vous avez en tête et ce que vous demandez comme bois en échange de la nourriture. »

J’ai comme l’impression d’être prise à la gorge… J’attrape une petite bouchée de tourte de faisan, essayant de comprendre ce qui me gêne autant et la magouille qui peut se cacher dans cette histoire.

« Vos mercenaires sont de grands garçons… ils pourront loger à l’auberge et payer leur chambre. Vous, ma foi… j’imagine que je peux vous garder ici. Je devrais vous trouver une chambre sans trop de difficulté. »

Je mâche lentement en le regardant boire de l'eau, m’efforçant de masquer ma réflexion. Si ça se trouve, c’est juste un pauvre idiot un peu trop enthousiasme. Mais la vie m’a bien appris à ne sous estimer personne. Et d’ailleurs, ces quoi ce qu’il compte m’offrir, eh ?

« Dites-moi, quel est le contenu de ces mystérieux présents ? » 

Plusieurs caisses… a-t-on seulement l’idée d’offrir gratuitement plusieurs caisses de marchandise ?? Je trouve ce type de plus en plus étrange. Soit quelque chose ne tourne pas rond chez lui, soit il a quelque chose derrière la tête. J’essaie de me détendre, mais c’est compliqué.



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MessageSujet: Re: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptySam 11 Mar 2023 - 0:39
A peine descendu de cheval, déjà les affaires. Cela l'avait sorti de son état plaintif. Dès lors qu'il parlait d'argent, le bourgeois semblait animé par une force nouvelle. C'était sa version de la passion du commerce. Comme il s'y attendait, la baronne était prudente. Réticente, peut-être même? Oui, c'était ça... Un peu des deux, il le sentait à son attitude et au ton méfiant de sa voix. Claquant dans ses mains après que la noble eut fini d'exposer ses doutes, il les frotta ensuite vigoureusement l'une contre l'autre en riant. Elle souffrait du même mal que celui dont tout Marbrume souffrait. La perte de foi en l'humanité, et le repli sur soi. Il fit quelques pas dans la pièce, comme s'il ne tenait plus en place. Toujours enjoué, il commença:

"Ce qui me pousse à venir ici, c'est que Marbrume est dans une situation telle que l'humain y a perdu toute sa valeur. Si l'on veut restaurer un semblant d'humanité ici-bas, il faut se redonner espoir en l'avenir. De l'espoir, à Marbrume... Il n'y en a plus beaucoup. Les gens s'y entassent, affamés, en attendant que les choses se passent. En somme, ils attendent la mort. 
La Compagnie Ribadier, MA compagnie, va donc s'attacher à redonner un peu d'espoir à nos semblables. Et comme vous n'êtes pas sotte, vous verrez bien dans ma proposition une offre que vous ne pouvez refuser. Car ce qui manque à Marbrume, ce sont les hommes intelligents. Ou plutôt, des hommes intelligents, qui se servent bien de leur intelligence, et non à leur propre profit ou pour nuire à autrui."

Se tournant, il piocha dans un plat du bout des doigts, et engloutit ce qu'il avait pris, le machant prestement avant de faire volte-face en déglutissant et de reprendre:

"Ce que je compte faire ici, c'est établir un comptoir marchand. Qui dit comptoir dit marchandises, et qui dit marchandises dit taxes. Des taxes qui finiront immanquablement dans votre poche. S'il m'est permis d'établir ce comptoir, ce sont des travailleurs qui viendront grossir les rangs de Sombrebois. Avec tous les avantages que cela peut amener. 
Pour que ce comptoir soit viable, je dois pouvoir exploiter des ressources qui ne le sont plus vraiment, et qui manquent cruellement à Marbrume. Etant bien entendu que, à l'inverse, je peux fournir à Sombrebois ce que Marbrume a à offrir, et qui fait défaut ici...  


Je demande donc des baux de servage sur la forêt à l'Est du bourg, et sur les étangs que vous pouvez avoir. En somme, vous me louez ces parcelles, je les exploite, et vous engrangez de l'argent sans avoir à remuer le petit doigt. Je puis verser un loyer fixe, en monnaies ou en nature avec un pourcentage de l'exploitation. Quant au prix, je suis sûr que vous saurez vous montrer raisonnable et que nous trouverons un terrain d'entente. Je ne crois pas que ma concurrence se soit bousculée jusqu'ici à Sombrebois... Ou me serais-je trompé?"

En finissant sa phrase, son sourire c'était fait plus fin. La situation était de fait fragile dans tous les villages dépendant de Marbrume. L'isolement était la problématique majeure, avec la fange qui en était la cause. Bien évidemment, elle pouvait objecter que l'exploitation en elle-même pouvait être un problème. Fangeux, manque de main d'œuvre... Aussi reprit-il:

"La fin des échanges a sonné le glas du royaume à l'arrivée de la Fange. Leur reprise peut signifier sa résurrection. Nous avons une population miséreuse qui s'entasse à Marbrume. Je vais donc m'attacher à drainer ces gens vers mes ateliers à Sombrebois. Les réfugiés d'Hendoire, ou de simples marbrumiens se laisseront convaincre. Un toit, un travail, et des moyens de subsistance sont bien plus que ce à quoi ils ont droit à Marbrume aujourd'hui. Ceux qui arrivent en ce moment se sont laissés convaincre par la seule perspective d'avoir l'estomac rempli.
Et cela ne tient qu'à votre accord."

C'était une ode au mercantilisme. Mais il était convaincu de la chose. Trop de population d'un côté de la carte du royaume, et pas assez de l'autre. Des ressources inexploitées partout n'attendaient qu'à l'être de nouveau. 

"Une parcelle de forêt abattue peut très vite se transformer en champ. Un champ qui rendra la vie de vos gens un peu moins dure, et en attirera d'autres. Il s'agit ici de multiplier ces parcelles. 
La Baronne de Sombrebois a donc tout intérêt à m'accorder ce droit d'exploitation si elle veut redonner vie à son bourg. Plus de sujets, plus de revenus, et un allié en ma personne. Et plus de poids sur la scène politique du pays, ou de ce qu'il en reste encore. C'est cela qui est à gagner pour vous."

Se retournant vers la table pour se restaurer un peu plus, il contemplait les plats, ne regardant plus son interlocutrice. Le temps de se décider, il conclut:

"Le poisson, dans cette histoire, est presque secondaire. Il remplira l'estomac de qui en voudra ici, et je ne pense pas que beaucoup crachent sur une denrée alimentaire qu'ils n'ont qu'en trop faible quantité. Si l'affaire capote, j'irai proposer mes services ailleurs, et nous nous séparerons ainsi. J'aurai perdu quelques jours de mon temps. Un autre, mieux avisé, saura en tirer profit. 


Quand à mes présents, il s'agit d'un charriot de denrées non périssables que je laisse à votre discrétion. Si nous faisons affaire, bien entendu. Rien n'est tout à fait gratuit en ce bas monde. Et les charriots sont encore loin, avec le temps de faire demi-tour. 
Il s'agit ici de vider Marbrume de sa lie, en la changeant en d'honnêtes travailleurs qui feront la renommée de Sombrebois. Si vous acceptez mon offre. Bien évidemment. Héhéhé... Permettez, j'ai faim. La chevauchée, ça creuse."

Se saisissant d'un aliment, il se mit à le mâcher et jeta un coup d'oeil par dessus son épaule pour observer sa réaction en lui lançant:

"Je suis en quelque sorte un alchimiste. Je transforme la fange et la merde qu'elle engendre en or. Que ce soit pour vous, ou quelqu'un d'autre."
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MessageSujet: Re: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptySam 11 Mar 2023 - 1:57


Sombrebois, mais que de bois!
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Un ambitieux. Encore. Quand j’écoute tous ces gros malins qui déboulent dernièrement, j’ai l’impression que tout est si facile. A croire qu’il suffit de claquer des doigts pour devenir influent et prospère. Si seulement… Son argumentaire me fait doucement sourire. Des hommes intelligents…

Pour sûr que ça manque, ça. Bon. Je n’aime toujours pas son assurance et sa façon de présenter les choses, mais je dois avouer qu’il propose des projets au potentiel intéressant. Même si je lui arracherais bien les lèvres quand il s’amuse à me sourire en soulevant les problèmes d’approvisionnement.

D'accord, c'est vrai que bien peu de fermiers ont répondu à mon appel… un seul, je crois. Et sans doute Erasme n'a-t-il pas tort sur la situation qu’il semble très bien connaître. C’est peut-être bien une chance à saisir.

« D’accord, je reconnais que votre idée est intéressante et je consens à vous louer ces parcelles si votre votre offre tient la route. Ceci dit, je ne vois pas ce que vous pourriez faire pousser dans un tel sol. Ces terres ne sont pas vraiment fertiles… à part des champignons et quelques fleurs comme les iris… je ne vois pas ce qui pourrait bien pousser là de comestible. Si c’était faisable, les parcelles devant l’étang, à côté du fort… elles seraient depuis longtemps serti d’un beau potager et non d’iris. »

Faut bien dire ce qui est.

« Par contre, je ne vous louerais que les parcelles nues après abattage, pas le bois s’y trouvant actuellement. »

Je le dévisage, essayant de le cerner. Il est juste devant entre moi et la table sur laquelle il s’est assise avant de se relever à deux reprises pour picorer dans la nourriture.

« Ne me parliez-vous pas d’autres projets aussi, dans vos lettres ? »

Voyons… qu’était-ce ?

« Une scierie je crois, et rentabiliser la côte ? Avez-vous quelques idées pour cela ? Comme dit, il me semble que c’est un assez gros projet pour les moyens actuels, mais qui sait si nous nous mettons d’accord pour votre comptoir marchand… peut-être que par la suite cela sera aussi faisable. »

Sauf si d’autres attaques survenaient, encore et encore pour tout détruire. Je préfère ne pas penser à cela. Je me sens nerveuse...


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MessageSujet: Re: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptySam 11 Mar 2023 - 3:50
Le marchand avait continué à piocher dans les plats pendant que la baronne lui parlait. Elle s'interrogeait sur la viabilité de cultures avec le marécage au dehors. Les fleurs ne rapportaient pas un clou... Quant aux champignons... Ce n'était pas vraiment le genre de ressources qui allaient être acheminées vers la capitale. Avec trois jours de voyage, ils seraient tous pourris dans les charriots avant d'être arrivés à destination. Non, il avait bien d'autres projets en tête... Erasme était un esprit parfaitement pragmatique. L'adaptation était un atout qui faisait toute sa force. Se servant de nouveau de l'eau à boire, il descendit son verre avant de se retourner pour fixer son interlocutrice.

"En soi, le marais est un problème sans en être vraiment un... L'eau peut être un ennui pour qui veut cultiver du blé. Mais il est d'autres types de cultures. Si je vous réclame ce terrain, c'est que je sais déjà très bien ce que je veux en faire."

En revanche, il avait froncé les sourcils en entendant ce qu'elle voulait concéder. Des parcelles sans exploitation du bois? Mais il venait précisément pour exploiter ce bois. Il pinça l'arête de son nez de son pouce et de l'index de sa main droite en retenant un soupir. Il allait devoir éclaircir les choses, et possiblement se montrer plus ferme. Pour garder contenance et sang froid, il porta le gobelet à ses lèvres et avala une nouvelle gorgée d'eau, avant de poser ses exigences. 

"Je vais me répéter. Je suis venu exploiter du bois. Je ne saurais donc me satisfaire de parcelles nues, sans bénéficier du bois que je vais faire abattre. Et si une scierie doit fonctionner, comme cela était également mentionné dans ma correspondance, il me faut l'alimenter en rondins, n'est-ce pas ? 
Les parcelles à l'Est du bourg sont celles que je vise. Peu m'importe ce que vous ferez du reste autour, mais ce que je coupe, je compte bien en faire usage, soit en passant par ma scierie, soit en envoyant la matière première directement à Marbrume. 
Il faudra des semaines, voire des mois, pour que le terrain repris à la forêt puisse être convenablement exploité dans un autre usage. Et ce que ce soit pour y planter quelque chose, ou l'aménager autrement. Le paramètre des fangeux n'est pas à prendre à la légère, et cela peut forcément ralentir et compliquer l'exploitation forestière."

C'était un commerçant. Pas une bonne poire. Aussi bien intentionné soit-il, ce n'était pas un perdreau de l'année, et il savait parfaitement ce qu'il voulait. A présent, il était temps d'aborder le nerf de la guerre. Il posa le verre sur la table, et tapota de l'index contre la surface de bois en finissant de réfléchir. Si la baronne n'était pas trop bornée, il y avait bien un moyen de faire une entente, tout en lui concédant du bois, si tant est qu'elle soit effectivement intéressée par la ressource en question. Le regard plongé dans l'eau qui restait dans le verre, il resta ainsi quelques secondes silencieux avant de dire:

"J'ai à ma charge le recrutement des travailleurs, leur acheminement jusqu'à Sombrebois, leur salaire, et je dois en outre m'assurer qu'ils aient un logis ici, et un travail. Pour ce faire, je dois organiser l'abattage des arbres, le traitement du bois par une scierie, et l'envoi de la production à Marbrume... Ce qui passe par l'achat d'outils, et de fournitures diverses. 
Possiblement, il faudra s'assurer de leur sécurité vis-à-vis des fangeux, ou de ceux à qui l'essor de Sombrebois déplairait. Je crois que les derniers évènements sont parlants sur ce point...
Pour que l'affaire soit rentable, et puisque le bois semble vous intéresser... Fixons-nous sur 15% des revenus de l'exploitation du bois, que vous prendrez directement sur la production. Sachant que je me charge de tout, l'affaire est honnête, il me semble."

La baronne parlait de pousser vers la côte. Sur ce coup, elle voyait à beaucoup plus longs termes que lui. Quant au comptoir marchand proprement dit, il allait falloir une structure. Le bourgeois vérifia d'un coup d'oeil rapide que personne ne les épiait, et il chassa son manteau de sur son flanc droit, dévoilant une sacoche de cuir. Il l'ouvrit du bout des doigts, et s'aida de sa deuxième main pour en tenir le battant relevé. Il plongea sa dextre à l'intérieur, fouilla, un moment, et lentement, la sortit, tenant entre ses doigts un magnifique collier d'or qu'il regarda en souriant et en murmurant:

"Ma chère Carla, il est temps de commencer à nous dire adieu."

Relevant les yeux vers la Baronne de Sombrebois, il ouvrit la main, laissant voir le précieux objet qu'il tenait suspendu par sa chaîne. Une chaîne d'or, neutre, avec en pendentif une gemme enchâssée.  Souriant, il le regarda balancer de droite à gauche avant de déclarer:

"Ceci appartenait à ma défunte épouse. Une femme de grande qualité, comme vous pouvez vous en douter. Ce collier lui appartenait. Il devrait payer sans mal une demeure pour moi, ainsi que pour plusieurs de mes employés. De préférence, un peu à l'écart des autres. Il ne s'agirait pas de déranger le reste du bourg par nos activités. 
Considérez ce paiement initial comme l'acte de naissance de mon comptoir à Sombrebois."
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MessageSujet: Re: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptySam 11 Mar 2023 - 21:54


Sombrebois, mais que de bois!
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Je souris en voyant le pauvre homme dépité. J’avoue que ça sonnait comme une mauvaise blague, bien que la location d’une parcelle nue et le commerce du bois peut être deux choses différentes.

« Allez faisons comme cela, dis-je alors qu’il détaille un peu et me parle du pourcentage. Cela me paraît plus qu’honnête en effet. »

Oui, ma foi. Et en plus il me restera toujours du bois à côté. Puis ce n’est pas comme s’il me demandait la totalité des parcelles. Le voir se tourner et retourner me perturbe. Il émane une certaine nonchalance de cet homme presque étrange.

Il finit par par fouiller dans sa besace avant d’en sortir quelque chose. Un bijou, visiblement une chaîne d’or où se balance un lourd joyau. Mon regard se fixe alors sur la pierre précieuse de couleur verte qui bascule plus ou moins lentement.

La taille de cette…

Je n’ai jamais rien vu de pareil, et pourtant, j’en ai vu des possessions nobles misées aux tables de jeux à la Bonne Fortune. Même les bijoux que Hector m’avait offert n’ont pas autant de valeur. Mon regard reste obnubilé de longues secondes, ne cessant de suivre la pierre suspendue au bout de sa jolie chaîne, qui tangue d’un côté et l’autre. Ma main se dirige alors dessus pour le récupérer.

« Eh bien… j’imagine que votre épouse avait beaucoup de goût. Il est magnifique. »

Et aussi un putain de pognon. Beaucoup tueraient pour avoir moins du quart d’un bijou pareil. Je me racle la gorge pour reprendre mes esprits et m’extraire de l’emprise du collier hypnotique.  

« Je peux vous proposer une grande maison au sud ouest, facilement aménageable en plusieurs parties et logements pour vos associés avec quelques travaux. Il y a une grange attenante de mémoire et même une ancienne écurie. Ce coin me paraît assez tranquille. Il faudra toutefois que j’aille m’enquérir de son état. Beaucoup de maisons ont souffert. En revanche… je crains ne pouvoir vous vendre ce bien. Le bourg n’est pas ma propriété… elle est celle de mon fils qui est actuellement bien trop jeune pour quelque affaire que ce soit. Mais au vu de la valeur de ce collier, je veux bien vous dédouaner de loyer pour de très longues années, disons bien une quinzaine le temps que mon petit baron soit en âge de commencer à s’impliquer dans la gestion de son bourg. Bien entendu, je vous ferais un contrat de location qui stipulera que les loyers sont réglés jusqu’à la date convenue. Mais peut-être préféreriez-vous payer les loyers au fur et à mesure du coup ? »

Déjà, voir l’état de la baraque et si ça lui suffit. Si ça se trouve, elle a fini en tas de cendre pendant l’attaque. Attaque qu’il a abordé d’ailleurs un peu plus tôt, sujet auquel je n’ai rien répondu. Que répondre ? Rien de bien engageant pour les affaires.

« Concernant la location de la parcelle, vous essaierez de la régler en poissons autant que possible. Il ne sera pas si secondaire que ça à mon avis. »

Il l’a dit, la nourriture manque, ici.  

« Ceci dit, je serais bien curieuse de connaître vos projets de cultures ? »


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MessageSujet: Re: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptyDim 12 Mar 2023 - 0:20
Le bourgeois avait quitté Marbrume sûr de son fait, et maintenant qu'il était à Sombrebois, voilà que son projet prenait forme. Les bons arguments, employés au bon moment avec la bonne personne, et voilà que tout s'arrangeait en quelques instants. Le commerce pouvait donc encore sauver des gens.  Le plus dur dans l'histoire était de trouver des gens de bonne volonté pour concrétiser le tout. Dans son calcul, il ne s'était pas montré tortueux. Tout avait été dit dans le plus grand des calmes, à voix haute et claire, sans faire mystère de quoi que ce soit. Et voilà que l'accord était à présent trouvé. 

"Vous me voyez ravi de voir que nous arrivons à nous entendre de la sorte. Vous ne regretterez aucunement votre décision. La Compagnie Ribadier fera en sorte d'être un atout pour Sombrebois, et si possible pour votre politique. Le commerce ne peut fleurir que dans une relative stabilité, et dans la sécurité. Nous ferons donc en sorte de les préserver dans la mesure de nos capacités."

Lorsque la baronne évoqua la défunte épouse du marchand, celui-ci esquissa un sourire en coin. Il préférait en effet ne pas se prononcer quant à ses goûts. Ce bijou était l'un de ceux qu'elle avait laissé dans son coffre, et il n'éprouvait aucun semblant de regret à s'en débarrasser de la sorte. Tout au contraire. C'était comme si son cœur s'allégeait subitement d'une partie de son lourd fardeau. Lorsque la maîtresse des lieux s'en saisit, il ne chercha nullement à le retenir, et il le laissa filer vers sa nouvelle propriétaire avec une certaine joie. Gardant son masque de façade, il répondit sobrement avec un sourire:

"Une femme exquise, en effet... Je remercie parfois le ciel qu'elle n'ait point eu à voir ce que notre triste monde est devenu. Mais grâce à des gens tels que nous, il peut encore devenir un peu meilleur pour nos semblables. C'est aussi pour cela que je suis à Sombrebois. Ce que je fais ici sera aussi profitable à votre domaine qu'à Marbrume, au final.
Trop de gens y meurent de faim et de désespoir. Une opportunité de vie meilleure dans votre bourg sera peut-être un horizon nouveau pour ces malheureux."

Sur ce point, il ne mentait aucunement. Enfermés derrière les remparts de Marbrume, les gens y devenaient littéralement fous par manque de perspectives d'avenir. Il aurait pu se contenter de vendre son poisson, bien sagement à Marbrume, et d'y compter ses deniers qui s'entassaient sur la misère et la faim des pauvres gens. Au lieu de cela, il s'était lancé dans une quête improbable. Un peu pour lui, mais beaucoup pour les autres. Cette quête n'était pas aisée, mais voilà que la fortune commençait à lui sourire, le renforçant dans sa conviction profonde qu'il pouvait améliorer la vie de ceux qui lui témoignaient leur confiance. 

S'agissant de l'accord avec la Baronne de Sombrebois, il savait sa situation. Elle gérait les affaires de son rejeton, et ce jusqu'à ce qu'il soit en âge de prendre les rênes du domaine. Une location longue ne le gênait aucunement. Le comptoir marchand allait s'implanter à Sombrebois, et le système qu'il avait longuement imaginé et mis tant de temps à préparer allait commencer à se mettre en place. 

"Cela me convient très bien. Gardez ce collier, et considérons mes traites réglées jusqu'à la majorité de votre baron. Cette demeure sera parfaite, et nous verrons comment la restaurer et lui redonner vie lorsque les employés de ma compagnie seront arrivés. Certains ont été arrachés il y a peu aux bas quartiers du Goulot, et ils ne se plaindront pas d'avoir un toit au dessus de la tête, du bois pour se chauffer, et l'assurance de pouvoir se réveiller sans avoir été dépouillés ni avoir la gorge tranchée.
Nous formaliserons tout cela demain, si vous le permettez. Si vous n'avez pas d'avoué, je puis moi-même rédiger les termes énoncés ce soir, qui ne réclameront que nos deux cachets. J'ai l'expérience des contrats marchands."

Elle était curieuse au sujet des cultures qu'il pourrait mettre en place sur les parcelles louées. A présent que l'accord était convenu et accepté, il pouvait bien révéler ce qu'il avait en tête. Prenant le temps de ramasser du bout des doigts une petite portion dans un plat, il attendit avant de la mettre à la bouche et expliqua:

"Si la terre s'avérait trop impropre à la culture, nous creuserons pour y faire des bassins. Avec tous les marais des environs, ce serait bien la guigne que nous ne trouvions de quoi les remplir avec des poissons d'eau douce. Si l'eau était gorgée dans le sol, nous pourrions envisager une culture du lin, ou même du riz. Cela prendra dès lors un an. Le sol devra être nettoyé et aménagé pour pouvoir être cultivé l'été prochain. Les gens à Marbrume ont faim, mais la dernière fois que du tissu est arrivé là-bas, c'était il y a longtemps. Beaucoup risquent de se retrouver cul nu avant d'être morts de faim. 
Cela nous laisse un an pour voir les premiers résultats, à condition que l'exploitation forestière dégage promptement des surfaces arables. 
Je ne crois pas un seul instant que le blé, l'orge, ou même du millet puisse être cultivé dans l'humidité des marécages. Tout pourrirait sur pied. A moins qu'il y ait jadis eu des cultures sur îlots?
De plus, si vous avez des chevaux, ou quelque bétail, je me chargerai d'organiser la collecte du fumier. Avec toute l'humidité ambiante, je crois qu'une champignonnière locale ferait florès. Avez-vous des caves souterraines?"
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MessageSujet: Re: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptyDim 12 Mar 2023 - 2:54


Sombrebois, mais que de bois!
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Après l’ambition, voilà qu’il appuie encore lourdement sur l’altruisme. Tout faire pour que tout soit bien pour Sombrebois, Tous faire pour ces pauvres gens qui meurent de faim et meurent tout court… C’est que bientôt il va me sortir que ça lui mettrait la larme à l’œil, pauvre petit.


« Vous me voyez également ravie de notre entente, mon cher Erasme. »

Il veut sortir tous ces braves gens de leur merdier... On ne me la fait pas à moi et je ne perds pas de vue une seule seconde que tout est question d’interêts.

Il accepte ma proposition de location et au moment où il me dit de garder le collier je ne perds pas de temps pour le ranger prestement. L’accord est conclu, ne reste qu’à voir les détails avant d’officialiser de part les divers contrats.

« Eh, bien, vous pouvez rédiger les contrats ce soir si vous le désirez, et nous les signerons demain comme vous le proposez. »

Bassin, riz, lin… champignons ?

« Effectivement, voilà des idées intéressantes... Je n’ai pas réellement de caves, sinon celles du château. Par contre, il y a une grange qui pourrait peut-être faire l’affaire ? Concernant les cultures, il faudra effectivement bien les protéger. Le risque de pillage n’est jamais exclu, en plus de la fange. Je pourrais peut-être vous trouver quelques volontaires pour aider, que ce soit pour monter la garde ou pour le travail du terrain. »

Oui, j’ai quelques personnes en tête. Ne reste que quelques détails à régler.

« Concernant la scierie, comment allez vous vous organiser ? Stockerez-vous le bois chez vous, dans une annexe ? Il y a d’ailleurs déjà deux entrepôts de bois dans le bourg, mais ils sont souvent bien remplis. Ah et dernière question : que ferions nous si un convoi ne se rend pas ? Vous m’aviez parlé dans vos lettres d’alternatives ? Il arrive si souvent que la marchandise soit perdue, entre les bandits en tout genre et la fange. » 

Je prends mon verre pour prendre une gorgée de vin, regardant le marchand de poissons en face de moi. Bien étrange qu'il ne soit pas parti s'asseoir dans le canapé derrière la table.

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MessageSujet: Re: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptyDim 12 Mar 2023 - 14:36
Les choses s'étaient bien passées. Laissant la baronne deviser, le marchand en avait profité pour piocher dans les plats, écoutant néanmoins avec la plus grande attention ce qui pouvait être dit. Cette fois, il avait décidé de contourner la table, pour continuer à lui faire face, et alors qu'il s'alimentait, il réfléchissait déjà à tout ce qu'il y avait désormais à faire à Sombrebois. Un gros chantier, c'était certain. Mais qui valait la peine d'être tenté, et c'était toujours mieux que de moisir à Marbrume en attendant que les choses se passent comme il ne l'avait déjà que trop fait. Tout en se resservant à boire, il déclara:

"Je ne doute aucunement que notre collaboration sera fructueuse. Nous avons désormais une convergence d'intérêts. La Compagnie Ribadier trouve un débouché dans votre bourg, ainsi qu'une source d'approvisionnement, et cela implique que pour la bonne marche de nos affaires, rien ne vienne troubler Sombrebois. 
J'imagine que des revenus supplémentaires, et une desserte du bourg devrait être de bonnes raisons pour vous pour une bonne entente."

Il ne s'était pas imaginé devoir si vite mettre en forme le contrat entre sa compagnie et Sombrebois, et il avait une journée de chevauchée dans les pattes. Cependant, plus vite cet accord était formalisé et signé, et plus vite il pourrait se mettre au travail. Cessant de grignoter, il alla vers le divan et s'assit.

"Permettez? Si vous me faites apporter le nécessaire pour rédiger nos accords, je m'en occupe tout de suite... Nous pourrons même les signer dans la foulée, et nous débarrasser d'une partie formelle quelque peu laborieuse et ennuyante."

Il poussa un peu les plats pour se ménager un peu de place, et en attendant qu'un éventuel document à noircir ne  lui arrive, il termina d'avaler quelques bricoles. Il tournait toujours à l'eau, fidèle à sa propre auto-discipline. Sa soif était désormais bien étanchée, et son appétit satisfait. Ordinairement, cela suffisait à faire de lui un homme heureux. Visiblement, l'idée de la champignonnière faisait son petit bout de chemin dans l'esprit de son interlocutrice. C'était bon signe.

"L'humidité ne fait hélas pas tout. Il me semble que l'endroit doit être frais, et peu aéré. Si une des habitations louées a une cave, nous pourrons l'aménager en ce sens. Pour ce qui est de protéger les parcelles dont je serai en charge, j'ai sûrement une méthode bien plus économique... Je pense aller faire chercher des chiens, qui mangent toujours moins que des gardes, et piéger abondamment les accès et alentours. Une fosse à pieux ne demande pas une bien grande expertise. Et qui sait, elles pourraient même débarrasser les environs de quelques fangeux ou indésirables. Des collets, et autres petits tours de ce genre pourraient compléter la chose. Si nous avons un brin de chance, peut-être attraperons-nous quelques bêtes à dépecer. Qui sait, après tout?
Mais si vous avez des bras à me prêter pour cela, ce ne sera bien évidemment pas de refus."


Pragmatisme oblige, il ne disait jamais non à un coup de main. C'était proposé bien trop rarement. Elle le questionnait à présent sur son projet de scierie et sur les convois. Sur les deux sujets, il avait eu tout le temps de réfléchir avant de mettre son plan à exécution. Ses mots furent donc dénués de doute lorsqu'il fit son exposé.

"Une scierie demande une installation assez rudimentaire. Quatre poteaux et un toit peuvent suffire. Du moins dans un premier temps, le temps de lancer les choses. Le mieux serait qu'elle soit située dans le comptoir, près de chez moi, afin qu'elle n'incommode personne. Des scies, des haches, et le travail pourra débuter avec quelques gros bras. Je ne compte pas laisser le bois hors des murs, si telle était votre question. 
Pour ce qui est des convois, la chose est un peu plus compliquée... Comme vous l'avez vu, j'ai pu me rendre chez vous avec trois lames du Morguestanc. Soit je continue à louer leurs services, soit je devrai envisager une alternative à ces coûteux mercenaires.


Entendez par cela, me procurer des armes, et assurer avec mes propres ressources un service de protection. L'ennui, c'est que les armes ne courent pas les rues à Marbrume. Du moins, pas celles que je voudrais. Un surin ou un coutelas ne feront pas une escorte. Pour les Fangeux, je pense avoir une possible solution, qui demande essentiellement du travail de forge et de menuiserie. Pour les brigands en revanche, à quoi devons-nous nous attendre? Quelques coupe-jarrets faméliques, ou des bandes en armes aguerries et nombreuses?"
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MessageSujet: Re: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptyLun 13 Mar 2023 - 0:52


Sombrebois, mais que de bois!
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Il se lève finalement pour aller s'asseoir sur le divan en face. Je ressens comme un certain soulagement, une baisse de la tension en mon fort intérieur. J'aime bien qu'on me laisse mon espace vital...

« Oui, il me semble aussi que nous avons énormément de choses à nous apporter avec cette affaire », dis-je pour confirmer ses propos.

Des propos qui me paraissent plutôt basiques, des propos que l’on doit plus ou moins entendre dans ce genre d’affaires. Il me prend alors de court en me demandant à signer maintenant. J’avais cru comprendre qu’il voulait écrire le contrat dans la soirée pour le signer demain, mais visiblement, l’épuisement me joue des tours et je comprends tout de travers. Pas bon ça…

Du reste, j’aurais bien aimé pouvoir avoir quelqu’un pour me conseiller mais bien entendu, je vais devoir me démerder par moi même puisqu’il n’y a pas vraiment qui que ce soit de qualifier pour ça dans les affaires. Peut-être Jürgen et Eve, et encore.

Bah, ça devrait aller. Il faut que les choses bougent, voir les opportunités sur le long terme. Sombrebois a sans doute bien des projets à développer, et je serais bien stupide que de passer à côté d’une occasion pareille.

« Mais bien entendu, voilà une bonne chose qui sera faite que de signer dans la foulée, confirmé-je en me reprenant très vite pour ne pas avoir l’air d’une idiote. Je vais... »

Je me tourne vers le hall, cherchant si je peux apercevoir quelqu’un à interpeller sans avoir à me lever. Peine perdu, les gardes sont aux portes, Pénélope avec Athanase et les enfants, les filles et Jürgen dans le bourg en train de terminer leur journée.

« Hum... »

Devoir me lever. Pfff… Nan.

Je réfléchis une seconde, il doit y avoir quelques parchemins et de l’encre dans un meuble entre deux étagères de livres.

« Une seconde. »

Je me lève péniblement, me traîne jusqu’à un petit meuble à l’autre bout du petit salon qui n’est heureusement pas immense. Ouvrant le tiroir, j’ai le soulagement d’apercevoir le matériel dont j’ai besoin.

« Voilà ! » m’écris-je triomphante, le laissant transparaître. Je n’aurais pas eu la force de monter au premier...

Je m’empare donc de ce qu’il faut pour revenir m’asseoir – ou me laisser tomber, c’est selon - sur le canapé.

« Eh bien, je ne suis pas une experte en culture de champignons, mais… il me semble qu’il suffit de reproduire leurs conditions naturelle. Cela pousse naturellement bien et peut-être que nous pourrions même tenter la culture en plein air en jetant quelques-uns dans la terre. Il y a des petites parcelles de cultures près de l’étang dont je vous ai parlé à côté du fort et où il n’y a actuellement que des fleurs. Ça ne coûte rien d’essayer en tout cas, ne serait-ce qu’en parallèle d’une culture en cave. »

J’avoue que j’aurais pu penser avant à la culture de champignons. Nous nous sommes tellement fait chier avec Desmond pour aller en cueillir quand il n’y avait plus rien à manger pour personne… Pourquoi n’y a t-on donc jamais pensé ?? Cela reste un mystère.


Quant aux chiens de garde, je ne suis pas convaincue.

« Vous pensez-vraiment qu’un chien est plus économique ? Les chiens sont très rares de nos jours et réservés essentiellement à la milice. Et ça ne mange pas du pain ces bêtes là mais un bon demi kilo de viande par tête ! Il me paraît judicieux de garder ces kilos de viandes pour nous nourrir nous même en ces temps de famine. »

Je glousse doucement avant de reprendre :

« Bien sûr, avec un peu de chance, vos cultures auront tellement de succès que beaucoup viendront se faire dévorer par vos braves toutous en essayant de vous piller. Ce serait une solution des plus économiques... »

Je pourrais aller encore plus loin en émettant l’idée de traiter avec ces maudits sectaires cannibales pour avoir quelques corps en échange de bons procédés, mais je crois que je vais m’arrêter là. Je fais un geste de la main désinvolte.

« C’est vous qui voyez, ce sont vos moyens et votre organisation. Ceci dit, si vous arrivez à avoir quelques chiens, je ne serais pas contre un chiot pour ma protection personnelle. »


Voilà une idée. Bon, entre la chasse et les volailles de l’élevage, il devrait bien y avoir de quoi nourrir un seul pauvre chien.

« Sinon, les gens sont toujours intéressés pour se faire quatre sous ou avoir un peu de nourriture. Je peux vous trouver aisément les bras dont vous avez besoin, même sans aller nécessairement les chercher jusqu’à Marbrume. »

Quant au sujet épineux des problèmes de marchandises, il ne fait aucunement mention d’une quelconque indemnisation.

« J’ai justement reçu en guise de soutien deux caisses d’armes hier, de Dame Priost… des épées et des lances. »


J’essaie de me remémorer la lettre, mais je crains de dire une bêtise.

« Il me semble qu’elle disait que ça venait des Mortel et que sa famille faisait justement des convois... peut-être pourrions nous trouver un accord avec elle pour les transports. Elle semble intéressée par mon bois. »


Mon bois. Petite subtilité pour lui faire comprendre l'air de rien qu'il serait bien qu'il évite de me piquer mes clients.

Je me gratte pensivement les croûtes suintantes sur ma poitrine en réfléchissant. Il faudra que je pense à répondre quelque chose à sa lettre et à lui faire parvenir des remerciements… quand j’en trouverai le temps.


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MessageSujet: Re: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptyLun 13 Mar 2023 - 11:04
Toujours assis et occupé à grignoter, le marchand commençait seulement à souffler véritablement. A peine descendu de cheval, il s'était embarqué dans une conversation qui avait fixé l'avenir de sa compagnie marchande dans cette région. A présent que les choses étaient négociées et en bonne voie de lancement, il se relâchait inconsciemment. Son corps du moins, car son esprit, lui était encore bien sur le qui-vive. Il ne manqua donc pas la peine que prenait son hôtesse à se lever pour s'en aller chercher de quoi écrire et le lui remettre. Il tendit donc les mains pour l'en débarrasser et la soulager et il déposa le tout devant lui. Tirant sa dague, il la fit glisser le long d'une plume doigt, pour bien la biseauter à sa convenance. Sans lever les yeux pendant son ouvrage, il demanda:

"Vous me voyez navré de vous avoir provoqué cette peine... Si j'avais su, je me serais déplacé moi-même pour quérir le nécessaire. Si je puis me permettre, rien de grave? Rassurez-moi et dites-moi que la baronne avec qui je m'apprête à signer d'importants accords ne voit pas ses jours en danger."

Finissant de tailler la plume, il la déposa ensuite devant lui, et rengaina sa lame dans son fourreau. Il étendit tranquillement les parchemins, car il allait devoir en remplir deux exemplaires, un pour chaque partie, comme de bien entendu... Il déboucha méticuleusement l'encrier, et le déposa au delà des documents, afin d'éviter de tout renverser. Il gesticula ensuite, et se débarrassa de son manteau pour être un peu plus à l'aise, et libre de ses mouvements. Moins étriqué, il trempa la pointe de la plume dans l'encre, et commença à écrire, le lieu, la date, les parties présentes et leur qualité.

"Ma foi, je suis un homme qui n'aime guère remettre à demain ce qu'il peut faire. Et puisque nous sommes lancés, et d'accord... Autant aller jusqu'au terme de l'entreprise et en être débarrassé une bonne fois pour toutes. Cela ne coûte rien, et nous n'en dormirons que mieux."

Le sujet des champignons revint sur le tapis, mais la nouvelle d'îlots destinés à la culture ne manqua pas de lui faire relever un instant le nez de ses parchemins. Tout en se remettant à écrire, il laissa son interlocutrice finir, l'écoutant avec la plus grande attention alors qu'il poursuivait la rédaction, ligne après ligne, trempant sa plume dans l'encre par intermittence, avant de dessiner les lettres avec légèreté et adresse.

"Les champignons de plein air sont bien trop sujets aux variations... Un temps trop sec, trop humide, et rien ne poussera. C'est là une entreprise très improbable, je le crains. Ceux en cave sont dans un environnement stable, et pour en avoir contemplé avant que ce monde ne s'effondre, la récolte se faisait de façon hebdomadaire, avec des rendements plutôt stables. Et en cave, on ne viendra pas nous les dérober.
S'il y a un îlot propre à la culture, je pense que nous devrions privilégier quelque chose de plus... consistants à se mettre sous la dent pour vos habitants. Comme des légumes. Ou si la culture en est trop périlleuse, y planter des arbres fruitiers. Tout espace peut être rentable."


La protestation de la noble vis-à-vis des chiens le fit cette fois sourire, et il s'interrompit dans la rédaction pour se mettre à rire.

"Hahaha! Baronne, vous voyez les choses comme une personne qui a trop vécu en ville. Il est vrai qu'entre quatre murs, et dans une cité encombrée comme Marbrume, un chien n'est pas de bien grande utilité, sinon pour garder la demeure du pillage.
Mais pour avoir vécu des années durant à la campagne, je peux vous assurer qu'un limier, avec un bon chasseur, saura se montrer assurément plus rentable qu'un petit roquet d'intérieur. N'avez-vous pas envie de voir tourner un sanglier, un chevreuil ou quelques lièvres sur les broches de votre cheminée? Personne ne les a chassés depuis la fange, et ils doivent pulluler de partout.
Et si d'aventure, nous étions confrontés à des vols, cela pourrait être aussi très utile pour suivre une piste et traquer les larcineurs.
Bien entendu, si je mets la main sur des chiens, dès les premières portées reproduites, nous vous en mettrons de côté un ou deux."


De la main d'œuvre serait sans nul doute appréciable, et le bourgeois, qui s'était remis à écrire, semblait toujours bien plongé dans le parchemin qu'il noircissait à vue d'œil. D'une voix pensive, il songea à ce qu'il avait vu en pénétrant dans Sombrebois, et il déclara pensivement:

"En effet, n'importe qui a envie de gagner quelques piécettes, ou une ration supplémentaire par les temps qui courent. C'est triste, mais c'est un fait, et une aubaine pour qui a la ressource de la nourriture, et besoin de bras. Cependant... Il m'a semblé voir des hommes occupés à opérer quelques... réparations à mon arrivée dans le bourg.
Notamment sur les défenses, il me semble. Avant toute chose, c'est la sécurité du bourg qui importe. Où en sont les choses? Y a-t-il péril en la demeure?"


Levant le nez, il adressa un rapide clin d'œil amusé à la baronne. Ses hommes arriveraient bien d'ici quelques jours, et il pouvait bien patienter jusque-là. Des épées, des lances... Des armes pour soldats entraînés, qui demandaient une certaine maîtrise, et un apprentissage rigoureux.
Il se mit à se caresser la pointe du menton avec le côté duveteux de la plume, et il répondit:

"Si d'aventure...et je dis bien si, j'arrivais à recruter sur Marbrume, disons... une vingtaine d'hommes, serait-il envisageable que l'un de vos sergents prodigue une instruction à ceux que nous destinerons à la protection de nos convois?"
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MessageSujet: Re: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptyLun 13 Mar 2023 - 20:18


Sombrebois, mais que de bois!
Rosen feat Erasme


« Pensez-vous, je suis solide ! Je passe mes journées à bouger alors je ne suis plus à cela près. On me dit souvent que je devrais me reposer ceci dit et je suis du même avis… ma plaie cicatriserait sans doute plus facilement. »

Faudrait juste que j’en ai l’occasion. Bon, d’accord, j’aurais pu lui demander d’aller fouiner dans le tiroir pour voir s’il n’y avait pas de quoi faire ces contrats, mais bonjour l’image… et puis, il n’a rien à faire là dedans.

« Mais le souci quand on a trop de choses à gérer, c’est que l’on ne peut pas vraiment se le permettre. Mais si ça peut vous rassurer, je ne compte pas mourir de si tôt. »

Je n’apprécie pas vraiment cette hâte qu’il a de signer. Encore une fois, je me demande si je ne fais pas une connerie. Si seulement j’avais quelqu’un qui pourrait me donner un envie éclairer sur le sujet… Peut-être devrais-je attendre un peu et demander à Victor son avis. Mais à nouveau, je me dis que ça devrait aller.

Non ?

Je le regarde commencer à rédiger. Une jolie calligraphie fine et élégante.

« J’avoue que de mettre toutes les chances de notre côté pour la culture des champignons ne peut pas faire de mal. Il me semblait juste que l’expression ‘pousser comme un champignon’ sous entendait que leur culture n’était pas si ardue que cela. Pour les plantations, comme dit, il n’y a que des fleurs actuellement. Si y faire pousser des légumes était chose facile, cela serait déjà fait depuis longtemps. Peut-être qu’un jour, j’aurais l’occasion de faire importer un peu de terre du Labret pour cela, mais je crains fort ne pas en avoir l’occasion actuellement. Mais je garde cette idée dans un coin de ma tête. »

Je le regarde rire et je ne comprends pas vraiment ce qu’il me sort sur la chasse.

« Que dites-vous là ? N’êtes vous donc point au courant que la chasse a été légalisée pour tous depuis la fange ? Bien au contraire, m’est avis qu’il n’en a jamais été autant chassé depuis.Vous avez devant vous une chasseuse digne de ce nom, et je me débrouille sans chien depuis toujours », dis-je en arborant un peu petit sourire malicieux.

Bon, bien sûr, la viande reste toujours compliquée à attraper et très prisée, surtout en hiver. L’idée des chiens est donc sans doute à mettre sur la pile des ambitions pour Sombrebois.

« Bien entendu que les réparations sont la priorité de tous ici, et je pensais commencer à vous chercher quelques bras d’ici une quinzaine de jours, lorsque les travaux seront pratiquement terminés. »


J’écoute ensuite sa question pour former les recrues la protection des convois.

« Eh bien, la personne chargée de l’organisation des défenses ici, c’est une coutillère et elle me paraît trop occupée pour avoir le temps de former qui que ce soit. Mais peut-être pourrions nous trouver quelqu’un pour ça par la suite. »

Je le regarde écrire, lisant avec attention chaque mot. Il vient de finir d’écrire le lieu et la date, et a attaqué deux ou trois lignes sans encore être rentré dans le fil du sujet.

« Eh bien, le bourg se remet doucement de ses émotions depuis l’attaque, mais... »

Je marque une pause. Je n’ai pas vraiment envie d’aborder le sujet.

« Il y a encore quelques complications. Le baron de Tourbière s’est montré un peu trop entreprenant en ordonnant des arrestations à tout va à Sombrebois. Il semblerait que le voyage ne se soit pas très bien passé… Et maintenant, il est un peu… rancunier à mon égard… Oh, ça lui passera sans doute », dis-je d’un nouveau geste désinvolte de la main.

Tellement de soucis que je ne sais plus comment rien gérer. Mais revenons à l’instant présent qui doit retenir toute mon attention. Je suis toujours en train de lire au fur et à mesure lorsque finalement, j’arrête mon partenaire d’affaire.

« Juste une seconde… »  


D’accord, je n’ai personne pour me conseiller et je ne connais pas grand-chose concernant les taux, mais je dois rester mesurée dans tous les cas.

« Pour la location des parcelles, je souhaiterais plutôt pratiquer le cours moyen en usage dans le reste du Royaume, avec une ré-indexation annuelle pour s'ajuster au cours en vigueur. »


Ce sera toujours mieux que son 15 %. Ainsi, je ne me ferais pas avoir et je recevrai la juste valeur. Quelque chose me dit que ce taux là était trop bas. Étant donné que ce ne sera plus de ma poche que les ouvriers de cette parcelle seront payés, je rentrerai donc forcément dans mes frais dans les % en moins que je gagnerais, et comme ce sera le taux légal, je ne me ferai au moins pas avoir. Après tout, la location de terrains était chose assez courante autrefois, et tout le monde y trouvait son compte.

« Et puis... vous savez pour le logement, peut-être serait-il plus simple que vous payez au fur et à mesure un loyer comme je vous l’ai déjà proposé. Après mûre réflexion, je ne sais pas vraiment si ce contrat de régler tous les loyers d’un coup serait légal, et quand bien même, si je n’arrivais pas à revendre ce bijou rapidement, je risque d’avoir quelques ennuis pour régler les taxes… »

Oui, autant éviter de me rajouter des complications inutiles quand je peux faire autrement. Bon, en réalité, c’est surtout la légalité d’un tel contrat qui me paraît incertaine. Mais imaginez si je me faisais voler le collier ou si je le perdais… quinze ans de loyers qui partirait en fumée. Et je ne connais pas sa valeur exacte, d’ailleurs. Mais ce joyau… Seigneurs, ce joyau… il est énorme !

Si mon instinct me fait hésiter, c’est qu’il y a forcément quelque chose de pas clair ou qui pourrait être délicat. Oui, il vaut mieux jouer la sûreté au maximum là où cela peut-être fait.

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Erasme RibadierCommerçant
Erasme Ribadier



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MessageSujet: Re: Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen)   Sombrebois, mais que de bois! (PV Rosen) EmptyMer 15 Mar 2023 - 22:54
La baronne se disait solide, et pourtant... Le marchand n'avait pas toutes les qualités, bien loin s'en faut. Mais il n'était pas complètement aveugle, et il voyait bien qu'elle traînait sérieusement la patte. Le seul fait d'attraper le nécessaire pour écrire semblait l'avoir vidée de ses forces. S'étant interrompu dans son écriture, il déposa la plume à côté de lui avant de passer ses doigts dans sa fine moustache pour en boucler légèrement l'extrémité du bout des doigts avant de dire pensivement:

"Dans ces marais, la moindre plaie peut prendre de fort vilaines proportions si elle s'avère mal soignée. Je vous enjoins donc à ne pas trop exiger de vous-même jusqu'à la guérison. Donnez-vous donc le temps d'un bon rétablissement.
Imaginez si vous deviez, pour une raison quelconque, sortir de Sombrebois pour vous rendre à une demi-journée de votre castel. Si cela devait être fait dans l'urgence... Vous devriez tenir un carrosse ou un charriot prêt. Sait-on jamais."

De son côté, le bourgeois n'entrait jamais dans un lieu sans savoir comment il pouvait en sortir d'au moins deux façons. Lors de l'évacuation de son village aux prémices de la Fange, il avait failli se trouver pris au piège. Lorsqu'il avait pris sa décision, les routes étaient engorgées de colonnes sans fin de réfugiés, et ses deux navires étaient en mer pour pêcher. A quelques heures près, les choses auraient pu se passer bien plus mal. Ecoutant son hôtesse, il sourit en coin.

"Ma foi, j'aimerais volontiers vous croire. Mais d'expérience, je sais que bien peu de monde souhaite mourir de façon prématurée. Ces dernières années m'ont hélas montré que nous ne sommes jamais vraiment décisionnaires en la matière."

Il ne réprima pas un petit rire. C'était vraiment le propre de l'homme, qui ne voyait la mort qu'au travers de son prochain. Jamais pour soi. 
Les champignons revenaient sur le tapis, et il fit part de sa petite expérience en la matière.

"Lorsque j'étais un bienheureux campagnard, il m'arrivait de m'adonner à quelques cueillettes de champignons en forêt. Un luxe que je n'ai plus connu depuis... Mais je doute que les choses aient changé sur ce plan. Les champignons de forêt sont à devenir fous. Il leur faut de la chaleur, et une pluie. Certains disent aussi un changement de cycle lunaire. Ils ne poussent qu'autour de certains arbres, comme le chêne, le pin, le bouleau, le peuplier ou le châtaigner. On n'en cueille que de mai à septembre, sur une saison normale. Mais le rendement est très aléatoire, et en aucun cas maîtrisé. Dame Nature décide de tout. Et elle peut se montrer fort chiche.
Dans une champignonnière, tout est maîtrisé. Le rendement est à l'année, bien plus généreux, et l'on n'a pas à se balader dehors au milieu des fangeux."

Entendant la baronne préciser ses exigences quant aux locations de parcelle, le bourgeois haussa un sourcil. Cela ne le surprenait pas vraiment, et il reprit sa plume avant de la tremper et de se remettre à écrire avec des gestes légers. 

"Ci-fait. J'intègre cette close. Nous pratiquerons donc les prix en usage dans ce qu'il reste du marché, ainsi que la réévaluation annuelle. Loin de moi l'idée de vous flouer. Si mes concurrents y arrivent, je suis bien assez habile pour en faire autant. J'accorde une grande importance à notre bonne entente et à la pérennité de notre affaire, dut-elle m'en coûter un peu.
Quant à la chasse ne vous méprenez  pas. Je ne parlais guère de la pratique, mais bien du nombre de chasseurs, qui eux-mêmes furent les proies des Fangeux. "

Il se concentra quelques dizaines de secondes, terminant de noircir le premier parchemin. Lorsque ce fut fait, il apposa directement sa propre signature, et passa le document à la baronne venue s'asseoir sur le même canapé. Elle pouvait le lire, pendant qu'il rédigeait le second à l'identique. Voir revenir le collier de sa femme ne l'enchanta pas, et c'est avec un sourire en coin qu'il déclara:

"Je ne veux plus voir ce bijou. Comme je vous l'avais dit dans mes lettres, mon plus grand souhait est de me débarrasser de celui-ci ainsi que des autres. Le loyer sera bien payé, mais vous devrez garder ce collier. Disons simplement que vous me devrez une faveur, que je vous réclamerai en temps opportun, et qu'il ne tiendra qu'à vous de satisfaire. Un simple serment de votre part suffira."

Continuant d'écrire la copie, Erasme avait haussé un sourcil en entendant le récit des évènements récents. Sans relever le nez, il ajouta:

"Laissez donc votre coutilière en paix si votre baronnie est en pareille ébullition. J'ai bien trois mercenaires avec moi. Je ne les paie pas pour se tourner les pouces, et ils pourront tout à fait former quelques hommes d'ici à ce que nous repartions à Marbrume, ou qu'ils s'en aillent...
J'ai cru comprendre en entrant dans votre bourg qu'il y avait en effet eu quelque agitation avec un convoi. Des gens en parlaient. Il me semble même avoir entendu parler d'une enfant mise sous séquestre au temple. Je serais fort curieux de savoir les tenants et aboutissants de cette curieuse affaire."

Le regard braqué sur son parchemin, il poursuivait une rédaction consciencieuse, mais son attention était sur la baronne. De toute évidence, ces chers nobles ne pouvaient pas s'empêcher de se disputer. S'il obtenait bien des armes, il pouvait faire une concession.

"Hé bien des bras, j'en ai vingt paires qui arrivent. Toutes entières je l'espère. Comme je vous le disais, je puis en un gage de ma bonne volonté à votre égard, allouer cinq hommes à la réparation de vos murs. Je ne sais s'ils feront de bons maçons.
En revanche, je vais utiliser les autres pour reconnaître les environs, et... préparer quelques "surprises" aux fangeux et aux rôdeurs de tout poil. Comme vous le voyez, je n'ai rien d'un valeureux chevalier. Mes armes, ce ne sont pas mes bras. Mais ma tête est peut-être plus dangereuse. Je propose donc que mes hommes et moi infestions les abords du bourg de pièges, en évitant vos axes surveillés. Je vous transmettrai ensuite la carte des emplacements de nos douloureux petits cadeaux. Retour de bon procédé pour les armes. Vendu?"

Terminant d'écrire, il signa le deuxième document, et souffla longuement sur l'encre pour la faire sécher. Quand ce fut à sa convenance, il tendit le deuxième document, avant de pousser l'encrier et de déposer la plume à proximité de la baronne.

"Il n'y a plus qu'à signer le document que vous aviez ici, et celui-ci ici également. Le Baron de Tourbière? Quel est donc le sujet de votre désaccord? Outre le fait qu'il ait outrepassé ses prérogatives sur vos terres?"
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