Marbrume



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 [QUÊTE] Allons preux chevaliers

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Ubris
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MessageSujet: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptyMar 22 Mar 2016 - 20:36

Allons preux chevaliers
Introduction



Sur la place des pendus vers onze heures.

La place des pendus aujourd'hui se faisait belle, on nettoyait les façades des diverses bâtiments depuis le couché du soleil la veille. Les portes d'ordinaires sales étaient rayonnantes, les pavés étaient presque lustrés et tous les déchets retirés, une trentaines d'hommes furent mobilisés pour cette grande opération de Nettoyage?

La réponse était évidente, le grand tournois de Marbrume allait débuté, renommé "Tournoi du Fléau", c'était la première édition. Pour l'occasion on avait monté d'un côté de la place en urgence des gradins de fortunes pour la noblesse de la ville. Pour chasser les odeurs putrides de nombreuses fleurs furent installées aux quatre coins de la place et de toutes les couleurs pour rendre ce lieu plus agréable à regarder. A l'aide de caisses on avait formé une vaste arène ou les guerriers combattraient.

Ce tournoi était une occasion pour le duché et les responsables de la milice de repérer les éléments les plus intéressants, trente-deux noms furent retenus, des nobles aux chevaliers en passant par la milice et des roturiers combattants il y avait de tout dans ces trente-deux places. Par mesures de sécurité on remplaça toutes les armes létales par des armes en bois, il ne fallait pas blesser les guerriers, le but étant de trouver des bons éléments.

Vers dix heures les premières personnes arrivaient, les nobles avaient une vue directe sur l'arène puisque l'arène était presque collée aux tribunes avec un léger espace de sécurité. De part en part de la tribune se trouvaient deux miliciens armés en fer pour protéger la noblesse, les événement de janvier et les complots présumés forçait le duché à protéger la noblesse un peu plus qu'avant déjà. De l'autre côté de l'arène, une vaste zone couvre les zone sud / ouest / est ou la plèbe s'est amassée en grand nombre pour voir les combats, les enfants montent sur les toits, certains agiles se sont glissés sous les gradins pour observer entre les planches à l'abris du soleil bien présent en cette journée de fin janvier. C'est un représentant des capitaines de Marbrume qui s'avance.

-Mesdames et messieurs, enfants et plus âgés, je suis heureux au nom des capitaines de Marbrume d'annoncer le début de la première édition du "Tournoi du fléau"! Ils sont trente-deux à avoir la carrure du champion, tout de suite accueillons les deux premiers combattants Scarocci Corbera et son adversaire, Hernard le Fracasseur Ils sont les premiers du Groupe un!

Scarocci

Une foule d'applaudissement retentirent pour accueillir ces deux combattants qui allaient pouvoir inaugurer le tournoi. Il y avait déjà une certaine tension, on sentait les deux guerriers gonflés d'orgueil. Les armes étaient certes en bois, mais il y avait une ambiance morbide. Etait-ce à cause de la place aux pendus? Il était impossible de le savoir.

Ton adversaire Scaro porte sur lui une main-gauche à la main droite, une épée à une main à la main droite et une chemise de mailles en guise d'armure avec une cape, ses longs cheveux masquent un regard où une faible lueur brille: celle du guerrier et de sa soif de victoire.

Le combat débuta alors.

Cyrielle

Le troisième combat se finit enfin, il est environ onze-heure trente quand à nouveau le représentant de les capitaines se pointe après que le vainqueur soit sorti avec les hommages et le perdant en boitant.

-A présent je vous demande de laisser venir sur l'espace de combat la seule et unique femme de la compétition! J'ai nommé Cyrielle Dolwen! Son adversaire sera le jeune milicien, Josh Aéris le Déterminé!

S'avance face à toi Cyrielle un homme, blond qui a ton âge à une ou deux années prêt, plutôt fin et de taille normale il est aisé de voir qu'il est bourré de réflexes, ses yeux expriment une neutralité inquiétante, il n'a aucune pression, il pourrait cueillir des fleurs qu'il aurait la même expression. Dans sa main droite une épée à une main standard, dans l'autre un bouclier en bois que le temps à déjà taillé de plusieurs balafres. Il se met en position, il te traite d'égal à égal, pas de phrases ou gestes déplacés, il ne vise qu'une chose: la victoire


Anton

Il est midi dix quand le représentant prend la parole, il fait un grand soleil, mais à vrai dire Anton tu sais que c'est ton tour, tu entres pendant qu'il prend la parole.

-Voilà un combat de colosses! Anton Gunof affrontera le terrible Alexandre Von Nabbelrow. Un combat de miliciens réputé, l'un est connu pour avoir, à lui seul vaincu trois fangeux en armure et le second pour avoir à l'aide de trois-cent hommes vaincu un millier de fangeux!

Les faits étaient, peut-être, légèrement exagérés, mais il y avait une certaine part de vérité, à ton entrée Anton on t'acclame, tout comme Alexandre Von Nabbelrow. Ton adversaire, même si c'est ton supérieur tu ne comptes pas lui faire de cadeaux, il est grand, roux aux longs cheveux lisses et baraqué. Ses deux grandes épées longues à une main trahissent quelques origines chevaleresques. Il est en armure complète de maille à l’exception de tête qui est un chaptel de fer des gants de cuir de bonne facture.

Alexandre

Ton combat est annoncé après vingt minutes de pauses méritée, le combat d'Anton vient à l'instant de ce finir et le combat valait la peine d'être vu. Après ces vingts minutes tu t'avances lorsque ton nom résonne, tu es sûrement le doyen de la compétition, cela te vaut une sorte de prestige et d'honneur que tous ici reconnaissent. Il est midi quarante

Ton adversaire répond au nom de Jack De Nowal, un milicien, qui doit avoir la moitié de ton âge, ce sera le choc des générations, il est équipé d'une veste en cuir et de bottes de cuir, têtes et mains nues. A sa main droite une épée à une main tourne dans ton poignet, il s'étire, t'observe, le regard respectueux. Il se met en position, le combat peut alors débuté.

Geoffroy

Treize heure dix, voilà ce qu'annonce le cadran solaire, c'est à ton tour chevalier, l'annonciateur de la milice te nomme ainsi que ton adversaire. Il répond au nom de Richard Coeur de Breouf, il n'est pas grand ou gros, il est juste d'un stature colossale, il est large et trapu, son armure épaisse doublé d'un Rontache ne vont pas te laisser l'atteindre si facilement. Il semble néanmoins ralenti par cet accoutrement, mais les moulinets agiles de sa hache chassent de ton esprit l'idée qu'il n'est pas agile. Le combat s'engage.

Wirostang

Tu es le dernier à entrer en scène, on annonce deux heures moins dix quand tu pénètres l'espace de combat maintenant très sale avec ces piétinements, ces chutes, ces armes tombées. Ton combat est le dernier du premier tour, il n'est pas le plus attendu, mais on garde le meilleure pour la fin dit-on. L'homme en face de toi c'est Henty le Boursouffleur., ironie du sort ce type tu le détestes, les rumeurs voudraient qu'il projette de te piquer ta femme dès le moment opportun, qui d'ailleurs est dans les gradins à t'observer. Il est temps de faire comprendre à ce type qui est le patron, que sa petite épée courte et son armure de plate ne sont pas une menace pour toi.

- HRP -

Voici le post d'introduction, pour placer le décor. Je vous invite à poser toute question dans le sujet de la quête (c'est par ici). Si vous avez des questions n'hésitez pas à m'aporstropher sur la CB avec mes comtes: Bôdan Mercuro / Ariane Rise / Bjorn Iksland, ou sur mon comte Mj: Ubris.

Pour ce premier poste:
-> Guerrier, décrivez l'ambiance de votre combat, votre préparation, votre stratégie, il faut que vous preniez le soin de détailler autant que possible vos combats. Car les belles descriptions et les utilisations intelligentes de vos réussites impacterons vos jets de dès (et ceux de vos adversaires) au tour d'après). Vous pouvez anticiper votre première attaque, la décrire, comment est-ce que vous vous positionnez etc, je pourrai éventuellement vous accorder quelques bonus (ou malus sait-on jamais) avec ces descriptions. Ne vous contentez pas de décrire une banale réussite ou échec, rendez ça épique, incroyable, comme si ce que vous vivez était le combat du siècle essayez de tirer parti de vos échecs pour vous mettre dans une belle situation. Bref, soyez imaginatifs!
-> Vos combats ne se déroulent pas en même temps, dans un temps chronologique différent. Dans l'ordre des combats où les PJs sont impliqués

Scaro -> Cyrielle -> Anton -> Alex -> Groffroy -> Wiro

-> Mesdames les Commères, conformément aux MPs faites vous plaisirs et crachez sur tout ce qui bouge, mais avec classe quand même.


Fiche par Denea


Dernière édition par Ubris le Mer 23 Mar 2016 - 18:47, édité 1 fois
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Ambre de VentfroidFondatrice
Ambre de Ventfroid



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MessageSujet: Re: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptyMer 23 Mar 2016 - 0:23
Un tournoi. Si l’évènement s’était avéré plutôt mineur initialement, juste un amusement entre hommes dans le quartier milicien, l’inscription de nobles et d’autres figures connues de la cité donnèrent de l’ampleur à la chose. Plus d’un mois après l’invasion de janvier, alors que la milice recrutait tant bien que mal des volontaires pour le Labret, l’annonce d’un tournoi fut accueillie de façon mitigée. D’aucuns diraient qu’on avait autre chose à faire que batailler avec des bouts de bois alors que nous avions une opération d’une rare ampleur à organiser. Raison pour laquelle le Duc ne se montra pas à l’évènement, certainement, alors qu’il était friand de ce genre d’amusements en règle générale. D’autres à l’inverse voyaient l’annonce d’un bon œil. Toutes les semaines post-invasion avaient été difficiles, autant moralement que logistiquement, aussi une animation pouvait faire le plus grand bien pour tout le monde.

L’information remonta jusqu’aux oreilles du couple Ventfroid. Morion et Ambre, mariés depuis quelques semaines à peine, profitaient d’une de leurs soirées autour du feu, dans le salon du manoir du comte. Ambre était doucement adossée contre son mari sur le canapé, un fusain et un parchemin entre les mains, traçant des traits qui n’avaient pour l’instant aucun sens d’un point de vue externe, tandis que Morion tournait les pages d’un de ses nombreux registres familiaux centenaires. Vaquant chacun à leurs occupations tout en étant ensembles, c’était le genre de soirée agréable que même les domestiques prenaient plaisir à voir depuis que leur supérieur n’était plus – ou presque – un entêté solitaire. La compagnie féminine de la comtesse au sein du manoir apportait un changement d’atmosphère bienvenu chez les gens de Ventfroid, et Ambre n’avait pas eu grand mal à s’intégrer parmi eux – si l’on excluait l’atroce harpie de Rocheclaire qui pointait parfois le bout de son nez.
Et, alors que le feu craquait dans l’âtre, Ambre avait évoqué ce tournoi qui surviendrait le lendemain. Morion méprisait cet évènement qui tombait comme un cheveu sur la soupe après l’invasion de la Hanse : il ne viendrait pas. La jeune femme partageait son avis, à dire vrai, mais, après avoir considéré son mari pendant quelques secondes, elle lui fit part de son envie d’y assister. L’œil surpris de Morion se releva de son livre tandis qu’Ambre s’expliquait.

- Outre le fait que beaucoup de sang-bleus comptent s’y montrer et qu’il me semble important de tâter le terrain depuis le sommet de janvier, j’aimerais faire signe de présence pour le peuple, comme je l’ai toujours fait.

Si Ambre était désormais une Ventfroid, elle n’avait pour autant pas perdu sa fibre Mirail. Sa famille avait toujours vécu à Marbrume et sa figure était connue de tous. Faire des apparitions régulières ne pouvait que servir sa famille et sa réputation, quand bien même s’était-elle mariée à un homme dont la discrétion et l’absence quasi continuelle effrayaient les petites gens. S’afficher seule à ce tournoi n’était pas forcément le désir de la comtesse, mais elle respectait les décisions de son mari tout autant que ce dernier, jusqu’à présent, s’était montré d’une justesse et d’une tendresse agréables envers elle. La notoriété des Mirail et la fermeté des Ventfroid faisaient bon mélange dans leur mariage jusqu’à présent, et les deux familles respectives s’étaient félicitées d’une telle union.

- Et puisque j’ignore quand je serai de retour demain… souffla Ambre, se redressant doucement pour venir mordre doucement le cou de son amant, délaissant son fusain avec une intention évidente.

Talen, le fidèle domestique de Morion, viendrait bientôt fermer les doubles battants du salon pour laisser les jeunes mariés à la fougue encore inassouvie dans l’intimité.

--

Le lendemain, Talen accompagna Ambre jusqu’au tournoi, et se proposa même de lui tenir compagnie. Acceptant avec plaisir cette figure familière, la comtesse se dirigea donc vers le quartier milicien qui lui rappela de sombres souvenirs. Elle y avait fait des allers-retours nombreux quelques mois plus tôt pour travailler avec la coutilierie Glemser, et l’audace d’un certain Gunof lui revint à l’esprit durant quelques secondes.
La sombre place des pendus avait perdu de son lugubre, pourtant. Nettoyée, décorée, l’on pouvait presque imaginer que le Labret n’était prévu que pour l’année suivante et qu’aucune famille ne craignait pour ses proches.

Pour l’occasion, la jeune femme s’était parée d’une robe aux reflets émeraude. Ses cheveux, noués par des brocards compliqués, témoignaient de son statut de femme mariée, ces dernières ne devant s’afficher cheveux lâchés que dans l’intimité du couple conjugal.
Beaucoup d’enfant flânaient autour de la place et des panneaux de bois qui délimitaient l’arène. Des enfants souvent seuls, orphelins, traînant dans les rues et attirés par cet évènement casseur de routine autant que par des lucioles autour d’une torche. Ambre jeta un œil sur les tribunes. Quelques figures connues étaient présentes, auxquelles elle adressa les salutations que voulait l’étiquette. Mais, en-dehors d’Yseult de Traquemont, aucun noble présent au sommet noble le mois passé n’était en place. Aussi, rejoignant la seule femme qui pour l’instant présentait un intérêt pour la comtesse, Ambre se présenta doucement à la guerrière de Traquemont.

- Ma Dame est loin de ses terres en ce jour, lança-t-elle en guise d’ouverture. Des affaires au sein de la cité ?

Ambre était souriante. Bien que ses premiers échanges avec Yseult n’avaient point été concluants, les deux jeunes femmes n’ayant sincèrement pas beaucoup de points communs dans leur façon de vivre, elles avaient eu l’occasion de se croiser plus souvent grâce à Morion qui estimait beaucoup la châtelaine. Inévitablement, comme si la gentillesse du Ventfroid à l’égard de la blonde avait été contagieuse, Ambre avait fini par se décrisper face à la concernée. Quoiqu’elle avait toujours du mal avec ses accoutrements masculins, elle tentait de faire glisser ses yeux sur la noble sans les voir.
Les deux femmes échangèrent quelques mots, et, alors qu’Ambre avait sorti son mouchoir de soie, prête à honorer la tradition qui voulait qu’une dame accorde ses faveurs à un des combattants en lice, elle ajouta :

- Voyez-vous déjà un gagnant parmi eux ?

La question d’Ambre était sérieuse alors qu’elle posait un regard sur chacun des futurs combattants qui patientaient et faisaient déjà quelques passes d’armes dans un recoin reculé. La comtesse avait toujours aimé parier et s’amuser de ces petits combats d’ego masculin. Elle voulait d’une certaine manière comparer son analyse des muscles qui s’entassaient plus bas, à celle d’une femme qui maniait l’épée quotidiennement dehors. Peut-être Yseult verrait-elle des détails qu’elle ne voyait pas.


Spoiler:
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Yseult de TraquemontChâtelaine
Yseult de Traquemont



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MessageSujet: Re: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptyMer 23 Mar 2016 - 1:48
[QUÊTE] Allons preux chevaliers  Tourno11

J'avais beaucoup hésité à me joindre à cet événement. Lorsque j'avais été prévenue qu'un tournoi aurait lieu à Marbrume, ma première réaction avait été de soupirer tout en éprouvant un mélange de mépris et de résignation ; nous étions en guerre contre la Fange et perdre notre temps en futilités de ce genre était du plus mauvais goût.
La journée avait passé et j'avais finalement pris un peu de recul. Au bout du compte, ce n'était peut-être pas une si mauvaise idée : la chose constituait malgré tout un divertissement populaire, ouvert à la roture, aux nantis et à la noblesse, et permettait de réunir le peuple de Marbrume devant un même spectacle. Après notre échec à protéger la Hanse, c'était peut-être ce dont il avait besoin pour oublier un peu la peur du quotidien.

Et puis finalement, pourquoi pas...

Voilà pourquoi je me retrouvais là, assise dans les gradins improvisés, à profiter pour une fois d'un moment de repos qui ne s'embarrassait ni des soucis de Traquemont ni de l'inquiétude des mouvements des Fangeux. Le ciel était dégagé, clair en ce début d'année, et un vent clément filait à travers les rues de la Cité Franche ; il jouait dans mes cheveux libérés, fraîchement raccourcis. Je me rappelais qu'à une époque j'avais émis le vœu de les couper à la garçonne afin de me rendre le port du heaume aisé, mais mes parents s'y étaient farouchement opposés.

Si la chose ne tenait qu'à moi, nous armerions jusqu'au moindre homme, jusqu'à la moindre femme, et que chacun soit soldat en plus de son métier. Nous fermerions tavernes et négoces au profit de grands baraquements pour nourrir et loger la population lorsqu'il faudrait la rassembler, et tout citoyen pourrait dès lors défendre sa ville si le besoin s'en faisait sentir.
Dans mes songes je refaisais le monde à l'image d'une grande armée qui à l'occasion retournait la terre, battait le fer et taillait la pierre.


Un sourire de dérision étira mes lèvres. J'étais probablement une personne très dangereuse pour la paix... Trop, peut-être.

-Mesdames et messieurs, enfants et plus âgés, je suis heureux au nom des capitaines de Marbrume d'annoncer le début de la première édition du "Tournoi du fléau"!

Tournoi du fléau...? Je levais les yeux en l'air, exaspérée.

- Ma Dame est loin de ses terres en ce jour. Des affaires au sein de la cité ?

Je manquais bondir sur place, reconnaissant parfaitement la voix qui s'adressait à moi - et de fait, je n'aurais jamais pensé trouver ici la femme à laquelle elle appartenait. Je ne m'étais jamais sentie à l'aise en la présence d'Ambre de Mirail, pour la simple et bonne raison qu'elle-même ne semblait guère l'être en la mienne. J'étais ce que les circonstances avaient fait de moi, et nous étions dissemblables presque en tous points. Voire... opposées. Quelque part, j'aurais pu être telle que l'était la comtesse. Jolie, douce, habile. Convenable. Oui, je l'aurais pu...

Me relevant un peu hâtivement, je m'inclinais avec austérité devant l'épouse de Ventfroid.

« Comtesse. »

J'attendis qu'elle prenne place pour en faire de même, mettant un point d'honneur à respecter, sinon les codes qu'on imposait aux femmes, du moins la hiérarchie de l'aristocratie.

« À vrai dire, non, aucune... Sinon que je me sois permise d'assister à ceci » confiai-je en indiquant l'aire des combattants d'un geste du menton. « Les alentours de Traquemont ne sont pas si agités ces derniers temps, aussi ai-je pensé qu'une courte absence n'était pas déraisonnable. »

J'observais ma nouvelle voisine du coin de l’œil. Elle n'était pas comme les autres fois... du moins, envers ma personne. Ambre semblait moins froissée qu'à l'ordinaire par ma tenue ; me rappelant avec netteté le regard dédaigneux qu'elle avait eu à notre première rencontre, j'en déduisais qu'elle devait, au bout du compte, m'apprécier quelque peu.
Je détestais me sentir comme une adolescente surveillée par ses aînés. De fait, je devais avoir quelques années de plus que la comtesse mais elle demeurait, stricto sensu, ma supérieure ; je lui devais des comptes, que la chose me plaise ou non.

- Voyez-vous déjà un gagnant parmi eux ?

L'ancienne veuve s'était munie d'une dentelle qu'elle tenait entre ses doigts minces, signe de sa faveur qu'elle accorderait à l'un des combattants. Je réprimais le sourire que cette vision amena sur mes lèvres ; j'avais toujours trouvé cette tradition amusante, bon enfant malgré la violence coutumière des tournois.

« Je crains de ne pas être la personne la plus qualifiée pour trouver le camp des vainqueurs, madame. » C'était dit d'un ton formel, mais j'en pensais jusqu'au moindre mot. « Aujourd'hui plus que jamais, je crois que la bataille elle-même revêt plus d'importance que la victoire. Cependant... »

Il y avait quelques temps, j'avais fait appel aux services d'une couturière nommée Héloïse pour plusieurs raisons. L'une d'elles, je la tirais de mon uniforme craquant sous la forme d'une simple pièce d'un tissu couleur de nuit d'été, sur lequel on pouvait voir un corbeau albinos étendre ses ailes vigilantes au-dessus d'une tour d'ivoire. J'en étudiais le blason avec une mine sérieuse, avant de la remettre à sa place.

« Il est un homme que je connais et qui participe à ces joutes. C'est un chevalier, fils de Nouet ; son domaine se tenait non loin de Marbrume et je gage qu'il y a une chance pour que vous connaissiez sa famille. C'est un jeune homme droit et bon comme nous en manquons, avec un cœur vaillant. J'ignore s'il est le meilleur guerrier de cette épreuve mais je peux attester qu'il est noble d'âme autant que de naissance, aussi me paraît-il le plus digne de vos faveurs » conclu-je fermement, en reprenant le langage ampoulé que j'adoptais devant les sphères supérieures.

« Oooh, mais t'as une épée ! Pourquoi tu vas pas t'battre ? » me parvint soudain une voix ingénue et juvénile, quelque part à mes pieds.

Penchant la tête, je rencontrais le regard candide d'un garçonnet de peut-être sept ou huit ans, caché sous les gradins. Nous nous tenions d'ailleurs presque au niveau du sol, dans ce qu'on pourrait comparer à un recoin ; ma livrée de cuir laqué de noir détonnait un peu trop parmi les spectateurs, souvent habillés selon leurs nobles goûts - ce n'était pas ma voisine qui dirait le contraire. Pour ma part, je ressemblais davantage à quelque capitaine de garde qu'à une châtelaine. À mon flanc, une épée ceinte de son fourreau sombre.

« Parce que je ne me bats que contre les Fangeux » chuchotai-je en adressant une moue penaude à Ambre. Les premiers belligérants se saluaient déjà, et je me sentais quelque peu responsable de l'impudence du gamin.
« Ça c'est gentil dis donc ! »

Gentil ? On pouvait m'attribuer bien des facettes, mais je crois que c'était bien la première fois qu'on m'associait à la gentillesse. Je me penchais en avant et saisit le petit sous les épaules, par l'interstice entre les bancs. Avec un grognement d'effort, je le sortis de là pour l'installer sur mes cuisses - il était bien trop léger pour son âge, avec des traits faméliques et creusés qui pourtant, ne ternissaient pas la joie pétillante au fond de ses prunelles automnales. Il affichait une expression aussi effrayée que ravie.

« Ohlàlà, vous êtes forte ! Et vous vous êtes la plus jolie madame que j'aie jamais vu ! » s'exclama-t-il vers l'élégante rouquine, avec une sorte d'admiration béate.
« Allez, tais-toi et regarde le tournoi » soufflai-je.

Il opina du bonnet en signe d'assentiment, sans que cela ne l'empêche de brailler d'excitation à la première passe d'armes.

« Les enfants... » fis-je avec un sourire contrit à l'intention de la comtesse.

Je ne savais trop comment elle allait prendre mon geste : il s'agissait d'une digression à la bienséance, car j'étais supposée chasser l'importun plutôt que l'encourager... mais je n'avais jamais vraiment su contenir ma tendresse envers la marmaille.
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Scarocci CorberaChevalier itinérant
Scarocci Corbera



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MessageSujet: Re: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptyMer 23 Mar 2016 - 10:39
Scarocci était comme un poisson dans l'eau.

Après l'attaque des fangeux, le chevalier était resté quelques temps en ville, rendant visite aux quelques personnes qu'il connaissait, Denea et Sélène en particulier. Un peu de repos lui faisait du bien.

Mais pour quelqu'un comme lui, l'appel du combat était permanent. La tenue d'un tournoi de gladiateur était pour lui l'occasion de libérer ses penchants belliqueux, tout en s'amusant. Car pour le chevalier, le tournoi était avant tout un divertissement. Il se doutait bien que ce genre d’événement était organisé pour distraire les gens et occuper leurs pensées, les rassurer sur la grandeur de leurs guerriers après tous ces morts.

Scarocci avait bien l'intention de rester le plus longtemps dans ce tournoi. La victoire l'importait moins que distraire le public. Et s'il était éliminé dès le premier combat, il ne serait qu'une blague ambulante. Il fallait des histoires, des mouvements héroïques, des passes d'armes épiques !

Il n'y avait aucune pression sur les épaules du chevalier, sûr de sa force et de ses capacités. Il était triste d'être séparé de son épée, et il contemplait l'arme en bois avec circonspection.

Pour équilibrer les chances, Scarocci avait du retirer son armure. Il ne portait qu'une chemise de maille, un pantalon en lin et des bottes de cuir. Il avait insisté pour que son visage soit caché, et personne n'avait posé plus de questions lorsqu'il leur parla de cicatrices et de brûlures. Ainsi, il porte un masque de tissu recouvrant la partie inférieure de son visage, du menton jusqu'au nez. Pour ses cheveux, un bandana de tissu les recouvrent, et la bosse trahi la longueur de ses cheveux.

Seuls ses yeux bleus ressortent.

Il ignore qui est son adversaire. Il respire et expire rapidement, afin d'aérer ses poumons. Après s'être concentré, sain de corps et presque d'esprit, il entre dans l'arène, après l'annonce de son nom et de celui de son adversaire.

* Hernard le fracasseur... sacré nom... il me faudrait un surnom dans ce genre * pensa distraitement Scarocci. Un tonnerre d’applaudissements explosa alors qu'ils entraient dans l'arène. Scarocci salua la foule de grands gestes du bras, faisant tourner son épée entre ses doigts. Devant la tribune des nobles, il fit une révérence à faire pleurer de joie le plus psychotique des sergents instructeurs, avant de reprendre sa marche boiteuse vers le centre de l'arène. La marche hésitante de Scarocci et l'air sinistre de son adversaire fit vite retomber les applaudissements. Les spectateurs retenaient leur souffle, impatient de voir un combat violent comme on en fait plus.

Son adversaire avait lui aussi les cheveux longs, attirant la sympathie de Scarocci. Il portait une dague et une épée à une main. Un ambidextre ? Quoi qu'il en soit, il semblait motivé à en découdre. Il n'avait pas l'air sympathique.

Scarocci fit un salut militaire, avant de s'écarter brusquement sur le côté. Son adversaire avait foncé en avant dans une fente puissante que le chevalier avait évité aux derniers moments. Des cris de joie et d'admiration retentirent devant cette agressivité guerrière. Hernard, loin de se dégonfler, continua d'attaquer, avec force, vitesse et précision. Sa main-gauche et son épée à une main rencontrèrent l'arme de Scarocci, qui parait avec expertise. Mais le chevalier ne pouvait rivaliser avec la vitesse de son adversaire.

La lame d'Hernard s'écrasa contre la clavicule gauche de Scarocci, qui poussa un cri de douleur extrêmement exagéré. Puis, son adversaire sauta. Son genou rencontra le visage de Scarocci, le projetant en arrière sous les applaudissements et les cris de la foule.

Scarocci cligna des yeux, alors qu'il contemplait le ciel, se demandant un instant comment il était arrivé là. Puis, il se souvint. Hernard le massacreur. Il portait bien son nom. Fort, agile, agressif. Il aurait été d'un grand secours face aux fangeux.

Puis Scarocci se rappela qu'il était dans une arène et que s'il passait trop de temps à réfléchir, il serait éliminé. Son visage tremblait. Il s'était pris un sacré coup, et seule sa solidité l'avait empêché d'être k-o après un tel coup. Son épaule aussi lui faisait mal.

Hernard était invisible. Pas le genre d'attaquer un homme à terre ? Ou encore méfiant ? Scarocci se releva avec prudence. Il tenait encore son épée en main. Hernard était revenu au centre de l'arène, le regardant avec mépris. Scarocci ouvrit grand les bras, criant avec sa voix puissante, chaude et amicale.

" COMME NEUF ! "

Applaudissements épars. Il marcha avec lenteur vers Hernard. Ce dernier attaqua. Un coup de taille rencontra l'épée de Scarocci. Ce dernier para le coup, avant d'avancer. D'un seul coup, la vitesse du chevalier explosa. Son bras droit en retrait qui tenait l'épée, fit un grand arc de cercle en avant. Hernard recula prestement. L'épée de bois le manqua de justesse, rencontrant le sol. Un grand "BAM" se fit entendre lorsque l'arme rencontra le sol.

Profitant de l'ouverture du chevalier, Hernard attaqua. Son épée à une main percuta une nouvelle fois l'épaule de Scarocci. Ce dernier comprit que l'homme visait cette zone afin de le neutraliser et le forcer à l'abandon. Dur de continuer un combat avec la clavicule cassée.

Scarocci continua en avant, véritable juggernaut, ne semblant pas donner l'impression d'être affecté par ce coup alors que son corps criait de douleur.

Il avait lâché son épée. Son poing gauche s’enfonça dans le ventre de Hernard, qui poussa un glapissement étranglé, les yeux exorbités, plié en deux. La main droite de Scarocci se saisit du cou de son adversaire.

Il le souleva au dessus du sol. Dans un effort surhumain, Scarocci se retourna et balança Hernard à plusieurs mètres de là. Son adversaire s'écrasa contre le barrière de l'arène, avant de glisser sur le sol. Il était encore conscient, mais sonné. Il leva les bras au ciel, encourageant les gens à applaudir.

Scarocci ramassa l'épée de Hernard, que ce dernier avait lâché dans son vol, et la lança vers lui. Puis, il se baissa et ramassa son épée. Henard s'était remis sur ses deux pieds, le visage en sueur, légèrement plié en avant, fixant Scarocci avec un mélange de haine, de respect et de peur.

Scarocci, toujours aussi théâtral, désigna son adversaire de la pointe de son épée. Face à la vitesse, l'agilité et l'expertise de son adversaire, il proposait au public la force pure. Sa clavicule lui faisait mal, et il était encore légèrement sonné, mais son visage masqué ne donnait aucun signe de douleur quelconque. Il était sérieux maintenant. Il se mit en position. Pied et épaule gauche en avant, il se tenait de profil face à Hernard, exposant le moins possible de son corps épais. Le bras droit levé vers le ciel, il attendait Hernard, près à frapper dès qu'il s'approcherait.

prochaine action de scarocci:
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptyMer 23 Mar 2016 - 12:21
J'étais aussi léger qu'une plume.

Un tournoi aurait lieu sur la place des pendus organisé par le Duché et les hommes qui dirigeaient la Milice Ducale. Pourquoi ? Bonne question et je m'en fichais comme de mes premières chausses même si mon homme de confiance, Bertrand de Montbard, Chevalier de Meutesang, village des Terres de Sang et chef de ma garde personnelle, essayait de m'en dissuadé, pendant que je me préparai pour le combat dans ma Résidence.

''Allons, Alexandre. Vous n'allez tout de même pas participer à cette mascarade de tournoi ? Vous n'avez plus vingt ans ! Les hommes là bas seront plus rapide que vous même.
''Eh bien, Bertrand. Si je ne vous connaissais pas aussi bien, je parierais que vous vous inquiétez pour moi ou ... Que vous doutez de moi. J'ai combattu la Fange. Ces créatures sont beaucoup plus rapide que nous, humains. Ce ne sont pas deux - trois gueux avec un bâton rêvant de gloire qui me vont me faire peur.
''Mais l'homme est capable de la pire vicelardise. J'en sais quelque chose. dit-il en montrant son oeil gauche laiteux traversé d'une cicatrice allant du front jusqu'au menton.
''Ne vous inquiétez pas mon ami. Je saurais faire attention, et puis les armes sont en bois dis-je en lui mettant une main sur son épaule gauche.

Je partis alors avec mon escorte composée de six Chevaliers des Terres de Sang vers la place des pendus dans le quartier de la Milice. Nous passions par la Hanse qui avait reprit quelque peu son activité mais sans non plus d'excès. Les gens étaient encore traumatisés par cette épreuve et je les comprend. Qui voudrait voir son pire ennemi dans son refuge censé sécurisé ?
Nous arrivions alors alors sur la place où des gradins de fortunes furent montés. Deux combats avaient déjà prit fin et on annonça mon nom. Il était treize heures moins vingt.

Je me dirigea alors lentement vers le centre de l'arène et je mis ma main droite sur le coeur pour ensuite mettre un genou sur le sol vers les Nobles. ''Mesdames et Messieurs ! Le Vicomté Alexandre de Terresang ! .
Je me releva alors et je saluai l'ensemble de la plèbe en levant les bras.

On vient alors me donner un long bâton censé représenter une Hallebarde. *hm ..* pensais-je. Je fis alors de léger moulinets avec ce dernier de ma main droite puis de la gauche. Je le mis ensuite sur ma nuque jusqu'à l'arrivée du jeune de Nowal, un Milicien qui ne semblait pas plus expérimenté que ça. Mais je ne me fiai jamais à l'apparence de mes adversaires. Je déplace alors ma jambe droite vers l'avant, ma gauche derrière et mon arme entre les deux mains pointée vers mon adversaire.

C'est alors que le signal fût donné. Je ne bouge pas, laissant le jeunot me fonçait dessus *hm ... La fougue de la jeunesse* re-pensais-je. Il essaye de m'envoyer son arme vers mon visage mais je bloque alors juste à temps grâce à la hampe de la mienne. Je lui souris alors et dis:

''Tu ne feras pas long feu face aux Fangeux, gamin. et je lui assène un coup de pied dans les bijoux de famille. Il se penche alors en avant mais il ne reçu pas mon arme sur sa nuque comme je l'espérais car il roule alors à droite *Le Saligaud !*.
Je me tourne alors vers le petit con qui essaye de m'assener un coup de son arme vers mon épaule gauche mais j'esquive alors prestement en tournant mon corps vers la droite.
Je remet alors mes deux mains en travers de mon arme, je la pointe vers l'homme et l'envoie de toute ma force vers son cou près de la carotide.
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Geoffroy de NouetChevalier
Geoffroy de Nouet



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MessageSujet: Re: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptyMer 23 Mar 2016 - 13:07
Les combats s'étaient enchaînés depuis le matin, au grand plaisir des spectateurs. Plusieurs grands noms avaient déjà été appelés, du genre de ceux qu'on retrouvait régulièrement dans ces tournois : Anton Grunof, le reiter des milices ducales, Scarocci Corbera, celui qu'on surnommait l'armure vivante - du fait de ce casque qui semblait faire partie intégrante du personnage... Autant de redoutables adversaires contre lesquels il aurait l'occasion de tester ses capacités. Car plus qu'un divertissement, il s'agissait bien d'une épreuve pour Geoffroy. Au cours de la journée qui s'annonçait, il allait confronter sa maîtrise de la lame avec une grande diversité de combattants et, en ces temps de guerre, la valeur d'un homme se mesurait essentiellement par le tranchant de sa lame. Il entendait bien prouver à tous quelle était la sienne aujourd'hui et, s'il ne devait en rester qu'un, il ferait en sorte que ce soit lui. Derrière le calme qu'affichait son visage, il bouillonnait d'impatience.

Quelle ne fut pas sa déception lorsqu'on le somma d'abandonner sa lame pour un vulgaire bout de bois. Quelle était donc cette règle absurde ? On ne faisait pas se battre des chevaliers avec ce substitut d'arme ! Un tournoi se devait de mettre à l'épreuve non seulement l'adresse des combattants, mais également leur courage du fait du risque inhérent de blessure, voire de mort. Certes, ils étaient en guerre, et il pouvait facilement comprendre que les autorités de Marbrume veuillent éviter de perdre des éléments importants de leur corps d'armée. Mais lorsqu'il entra en lice suite à l'appel de son nom, il le fit la mort dans l'âme, serrant dans sa main gauche ledit jouet de bois.

L'état de liesse générale le frappa comme un coup de fouet. Hommes, femmes, enfants, tous respiraient la joie de vivre, chose qu'il n'avait plus vue depuis bien trop longtemps. Alors c'était ainsi que serait la vie à Marbrume sans la Fange ? Il lui semblait que ce tournoi était un avant goût de la paix, cette situation lointaine et pourtant ô combien désirable. L'enthousiasme des spectateurs était contagieux et lorsque Geoffroy s'avança devant la tribune des nobles pour les saluer, comme le voulait la tradition, un léger sourire flottait sur ses lèvres. Il reconnut Yseult dans sa livrée noire, aux côtés d'une dame aux cheveux d'un roux flamboyant qu'il devinait être Ambre de Mirail. Il leur adressa un salut de la tête, respectueux bien que rapide, avant de s'incliner plus largement pour l'ensemble des personnes ici présentes. Puis il rejoint le centre de la place où l'attendait l'homme - si tant est qu'il en soit un, qui serait son premier adversaire dans ce tournoi.

Geoffroy ne put s'empêcher de hausser les sourcils devant la taille de ce Richard Cœur de Boeuf. Il était fort comme un taureau, et vêtu d'une armure épaisse ainsi que d'une rondache, ce qui n'était pas sans laisser penser qu'une attaque frontale n'était pas forcément la meilleure approche. Sans enlever de mérite à notre chevalier, son corps étant musclé bien que plus fin, et sans une once de graisse superflue. Mais la différente entre les deux physionomies était impressionnante : l'un était un ours, l'autre un loup. Alors qu'il s'inclinait une deuxième fois, son esprit travaillait à toute allure. Comment vaincre ce monstre avec cette ridicule épée de bois ? Seule sa tête était découverte, lui laissant une perspective de victoire pour peu qu'il arrive à passer outre la terrifiante hache du bonhomme. Une hache en bois, conformément à la règle, qu'il maniait de la main droite.

Les deux adversaire s'écartèrent de plusieurs pas, et le signal fut donné. Geoffroy se déplaça latéralement, de manière à tester le jeu de jambes du géant. Il semblait lent, très lent. Un bon point pour lui, il allait pouvoir abuser de cet avantage. Le l'arme qu'il tenait dans sa main gauche avait sensiblement le même poids que l'épée qu'il maniait habituellement, c'était d'ailleurs sur ce critère qu'il l'avait choisie. Il lui fit faire quelques moulinets, sans y penser, focalisé comme il l'était sur son adversaire. Puis tout s'accéléra. Le chevalier s'élança vers le géant, l'arme prête à frapper son flanc droit et à s'enfoncer entre les plaques d'armure. En réalité, il ne s'agissait pas d'une attaque mais d'un simple test, et Geoffroy se tenait prêt à esquiver la hache qui n'allait pas manquer de s'abattre sur lui. Il voulait savoir comment réagissait l'homme, quels étaient ses réflexes, comment il portait ses coups, mais espérait également profiter de la surprise qu'il allait avoir sur lui. Il ne s'attendrait pas à ce que cette attaque ne soit qu'une feinte, et sa riposte allait probablement l'exposer. Si tout se passait comme prévu, le chevalier frapperait à ce moment précis. Il avait repéré les points faibles de son adversaire, sa tête nue étant celui sur lequel il comptait se focaliser. Il allait triompher en beauté et goûter aux acclamations d'une foule qui scanderait son nom d'ici à la fin de la journée.

Résumé des actions:
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Emilliane de RivainVicomtesse
Emilliane de Rivain



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MessageSujet: Re: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptyMer 23 Mar 2016 - 17:21
Blanche se rappelait bien avoir été surprise en voyant rentrer Wirostang ce soir-là car il semblait plutôt guilleret, lui qui normalement passait le pas de la porte en maugréant contre la fatigue ou l'incompétence de ses hommes. Perplexe, elle avait apporté le dîner en l'écoutant raconter les dernières nouvelles : lui qui avait ses entrées dans le quartier de la milice faisait partie des premiers au courant pour le tournois en préparation. L'idée avait émergé d'on ne sait où mais elle enthousiasmait pas mal de gars dans les casernes et bientôt toute la cité serait mise au courant, du Goulot à l'Esplanade.
La jeune fille appréciait les joutes et les tournois de ce genre, toujours riches en animation et en émotions. Après le début d'année maussade qui venait de s'écouler, un peu de divertissement n'était pas de refus, cela ne pouvait que redonner de l'entrain et de l'enthousiasme à toutes les couches de la population. Qui n'appréciait pas de voir les mâles parader et faire des démonstrations de force pour le plaisir du public ? Elle ne fut pas bien étonnée d’apprendre que son époux s’était inscrit sur la liste des participants. Avec un sourire matois elle lui avait répondu qu’elle serait là pour le voir se prendre une raclée par un petit jeune mieux dégourdit, ce qui avait assez froissé le concerné pour qu’une nouvelle dispute éclate.

______________________________________

Le jour du tournoi, le couple était parti en avance pour que Madame puisse discuter avec le beau monde et que Messire puisse se préparer et jeter un œil à la concurrence. Aquillon tenu en laisse dans une main, l’autre passée autour du bras de son époux, Blanche avait pris le temps d’admirer les efforts déployés pour rendre la place de Pendus plus propre et plus joyeuse que d’habitude. La foule s’amassait déjà autour de l’arène de fortune, les enfants riaient et couraient dans tous les sens, parfois pour aller voir du côté des combattants qui se préparaient, parfois pour tenter de se faufiler vers les gradins où le beau monde commençait à s’installer.
La châtelaine se sentait comme une enfant qu’on emmène au spectacle et avait du mal à contenir son sourire et son impatience. Elle n’en finissait plus de commentaire les participants, l’arène, le public, l’animation et patati et patata… Le mutisme de Wiro ne l’empêchait en rien de faire son monologue et elle ne laissa pas l’humeur de son mari déteindre sur elle une seconde, l’entraînait à sa suite avec enthousiasme lorsqu’elle voulait s’approcher de tel ou tel râtelier d’arme. Son petit manège dura jusqu’à épuisement de la patience de sa moitié qui lui annonça alors qu’il devait rejoindre les inscrits pour se voir remettre une arme ou quelque chose dans le genre.

« Très bien, vas donc bomber le torse parmi tous les autres coqs. Moi je vais me rendre dans les gradins, je veux une place dans les premiers rangs. Je ne voudrais rien manquer du spectacle que tu vas nous offrir, mon cher mari. » dit-elle avec une pointe de taquinerie dans la voix.

En guise d’encouragement, elle lui serra brièvement le bras avant de le lâcher et de disparaître dans la foule pour rejoindre la place qui lui revenait. Ce fut tout à fait par hasard, avant de rejoindre les bancs de la noblesse, qu’elle reconnut un visage parmi tant d’autres : longue chevelure brune parfaitement coiffée, maintient impeccable et sourire de circonstance, Grâce de Brassey n’avait pas beaucoup changé depuis qu’elles s’étaient vus. Blanche appela et s’approcha, son chien toujours à sa suite, très sage et très digne malgré l’agitation et la tentation d’aller flairer de tous les côtés. Elle était vêtue avec goût bien que l’on devine, lorsqu’on y prêtait attention, la différence entre elle et la jeune baronne. Cela ne tenait pas à grand-chose, mais les petits détails importaient souvent beaucoup dans les hautes sphères. Lorsqu’elle fut arrivée à la hauteur de son amie, la châtelaine esquissa une jolie révérence en guise de salutation et attendit qu’on la lui rende pour engager la conversation.

« Je suis ravie de te revoir Grâce, cela faisait bien longtemps que nous ne nous étions pas parlé. Tu as saine mine. Il se dit que tu es désormais la baronne de Sombrebois ? Belles noces, je te félicite ! Ton mari t’a-t-il accompagné ou participe-t-il au tournois ? »

Les deux femmes rejoignirent les gradins tout en devisant. Blanche connaissait Grâce depuis plusieurs années déjà, elles avaient le même âge et avaient été présentées à la société de Marbrume en même temps, à l’époque. Malgré la différence de prestige, la renommée du châtelain de Clairval était assez grande pour permettre à sa fille de se mêler sans honte à la plus haute noblesse. Il n’est jamais inutile de se faire des amis dans les autres strates de son milieu, bien au contraire, et Grâce avait en plus de cela attiré sa sympathie par son esprit vif. Discuter avec elle était un vrai plaisir, même si cela ressemblait parfois à un duel sous couvert de gentillesses. Mais à ce petit jeu, Blanche était elle aussi une adversaire aguerrie.
Une fois installées, les deux jeunes filles saluèrent d’un regard ou d’un hochement de tête ceux et celles qu’elles connaissaient avant de reprendre leur discussion. Aquillon s’était assis aux pieds de sa maîtresse et jetait sur la foule en contre-bas un regard inquisiteur. Il était toujours très surprenant de voir comme cet animal pouvait devenir sérieux dans son rôle de protecteur une fois le seuil de la maison franchit.

« Cet événement attire beaucoup plus de monde que je l’avais imaginé. C’est une bonne chose, l’atmosphère de ces derniers jours était si délétère qu’on se serait cru dans un cimetière ! As-tu déjà vu les participants ? On dit qu’il a de tout, du bagarreur de taverne au vicomte. Mon mari s’est inscrit parmi les combattants, il semble que de nombreux miliciens aient signé pour ce tournois. C’est l’occasion de voir ce que valent les hommes du duc. »
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Wirostang d'EngouleventCoutilier
Wirostang d'Engoulevent



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MessageSujet: Re: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptyMer 23 Mar 2016 - 23:09
L'annonce d'un tournois résonna pour moi comme une aubaine. Au delà du divertissement qu'elle fournirait à la plèbe et de l'exercice de mesure qu'elle octroierait au participant, cette compétition allait me permettre de faire montre du redoutable de mes capacités de combat. Certes ne seraient utilisées que des armes de bois ... supposées non létale. Mais je comptai bien prouver que même avec un jouet d'enfant à la main j'étais un compétiteur à ne pas sous estimer.

L'annonce de l'événement avait été faite assez tôt pour que je passe une commande spéciale à un petit ébéniste fort habile. J'avais expressément exigé qu'il me confectionne une masse d'arme aux formes et dimensions identiques à celles de ma fidèle "étoile du matin". Seul à vrai dire le poids de cette arme "factice" différait radicalement de l'objet qui lui servit de modèle. En un sens ce serait un avantage indéniable. Moins de poids signifiait plus de maniabilité et plus de rapidité. Et donc plus d'efficacité.

Mais une seule main armée ne me sembla pas suffisant, la deuxième quémandait tout autant d'attention. Pour satisfaire totalement de mes capacités de combat ambidextres, j'ajoutai la facture effilée d'une simili-épée longue faite elle aussi d'un matériaux ligneux fort solide. Il était hors de question que je concoure avec une main droite qui porterait une arme cassante ou trop fragile. d'autant plus que je n'allais pas ménager ma force. Là où mes coups porteraient, les bleus, les équimoses et les tuméfactions seraient douloureuses ... longtemps.

Je ne m’embarrasserai ni ne m'encombrerai d'une armure. A quoi pourrait-elle bien servir ... le bois n'exigeait pas le fer. Je misai donc sur une mobilité et aisance de mouvement qui serait tout à mon avantage. Tandis que les autres traîneraient avec lourdeur leurs armures, je virevolterai, inaccessible et véloce.


Ainsi équipé de ces "redoutables copies" que j'avais précautionneusement emballées dans une étoffe flanquée des armoiries de la famille d'Engoulevent, je ralliais la place ou se tiendrait la dite compétition. A mon bras droit, ma femme et à son pied notre fidèle Aquillon. Chacun était à sa place. Et non sans garder un rigoureux silence de concentration et d'observation que je laissais ma pipelette d'épouse bavasser en monologue l'excitation fébrile qui était sienne. Alors que nous déambulions sur la place des pendus, je n'en montrai rien, mais était mien le sentiment que je n'allais pas pouvoir supporter bien longtemps les jacasseries étourdissantes de ma moitié. J'avais besoin de calme, de m’imprégner de l'ambiance, de ressentir la tension grandissante qui accablait peu à peu les compétiteurs. Je jaugeai donc d'un œil grave et critiques les passes d'armes de ceux qui me précédaient et qui seraient par élimination mes adversaires lors des prochains tours.

L'heure de mon passage en lice approchait, et j'en avais déjà trop entendu. Toute guillerette qu'était ma pimprenelle de bonne femme, elle ne m'aidait pas vraiment en jouant la girouette pipelette. J'en avais les oreilles qui bourdonnaient. J'en soupirai donc et ajoutai simplement avant de la laisser en compagnie de notre fidèle gardien à quatre pattes.

"J'y vais ..."

« Très bien, vas donc bomber le torse parmi tous les autres coqs. Moi je vais me rendre dans les gradins, je veux une place dans les premiers rangs. Je ne voudrais rien manquer du spectacle que tu vas nous offrir, mon cher mari. »

Je ne m'attendais pas à une démonstration d'affection ou d'encouragement particuliers de la part de Blanche. Mais je dus reconnaître que la légère pression qu'elle exerça sur mon avant bras de la finesse de sa main, en fut une expression aussi discrète que sincère. J'accordai alors à ma discrète "supportrice" l'étiré d'un sourire en coin.

Que voulez-vous, nous sommes ainsi ...l'amour vache ... incapables de nous haïr fondamentalement bien qu'en surface nous semblions en guerre perpétuelle. Mais je sentais que ma femme comptais sur moi pour que je ne ridiculise pas notre nom. Qu'elle se rassure je ne m'étais pas inscrit pour faire de la figuration.

Mon illustre nom résonna alors sur les façades de la place depuis la bouche du hérault, j'en hochai fièrement la tête dans un sourire contenté alors que j'entrai dans l'enceinte de "l'arène". Mais cette expression satisfaite fut de courte durée quand j'entendis que l'adversaire qui m'avait été attribué pour ce premier combat n'était autre que " Henty Le Boursouffleur ". Ce gros couillon d'Henty ... milicien aussi laid qu'inepte que j'eu sous mes ordres pendant quelques semaines. Mais le pire n'était pas a vrai dire qu'il soit un planton bas-du-front que j'eu congédié fissa à la suite de multiples bourdes affligeantes. Non ce qui était le pire c'est que cette espèce de grouillot d'arme avait des vues sur ma femme.

Dans le genre entreprise suicidaire, convoiter mon épouse, y a pas mieux.
c'est donc bois en main que j'entrai dans l'enceinte de combat alors que lui s'y trouvait déjà , campé au centre, épée courte à la main.

Le public qui venait déjà d'assister à de beaux combats ne fit pas preuve d'autant d'enthousiasme que lors des première présentation de concurrents. Puisque la sympathie de la foule n'était pas acquise, j'allai lui arracher des cris de liesse ou d'indignation à grands coups de masse sur la caboche disgracieuse d'Henty.

"TOI ! TU VAS SOUFFRIR !!" invectivai-je le dit Boursouffleur de la pointe de mon arme longue dirigée vers lui

Mon regard s'emplit d'une haine possessive. Mon expression railleuse se mua en une colère grondante qui s’amplifia à mesure que mes pas s’accéléraient et frappaient le sol dans sa direction. Je fonçais droit sur lui comme un roc balancé par un trébuchet, brandissant dans ma main droite l'épée au dessus de ma tête. Mais ce premier assaut aussi franc et direct puisse-t-il paraître cachait une perfidie calculée puisqu'au moment où j'aurai pu abattre la pointe de ma longue lame de bois sur sa sale tronche, je feintai un chassé du pied sur le coté et j'opérai un coup de taille divertif. Cette manœuvre de défausse subite dissimulant alors l'abattement éclair de mon étoile ligneuse dans une rotation aussi fulgurante qu'inattendue de l'ensemble de mon corps. Mon bras lourd et puissant fusa son prolongement massif sur la tempe de mon adversaire. Je visais l'étourdissement sans le moindre scrupule. Une réussite de l'assaut signifierait la perte d'équilibre et la désorientation la plus totale de ce prétendant, me laissant alors tout le loisir de lui pourrir la gueule une bonne fois pour toute.

"RRRAAAHhhh!!!!"
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Cyrielle DolwenMilicien
Cyrielle Dolwen



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MessageSujet: Re: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptyJeu 24 Mar 2016 - 18:07
Cyrielle avait toujours été curieuse. Qu'un tournoi soit organisé à Marbrume n'aurait pas été exceptionnel à une époque, mais c'était le premier dont elle avait connaissance depuis le fléau. Elle en avait entendu parler rapidement dans la taverne de ses parents, et s'était fait bassiner par les autres miliciens dans ses quartiers. Elle n'avait donné aucun avis à ce sujet, on ne lui avait de toute façon pas demandé, la discrétion lui était bien plus profitable. Ce qu'elle avait entendu l'avait pourtant intéressé. Les querelles de coqs n'étaient de loin pas sa spécialité, ou du moins, dans l'art de les démanteler, pas celui d'y participer. Ce qui avait retenu son attention était tout le mystère qui avait été fait autour de la récompense promise au gagnant. Non seulement ça, mais on laissait entendre que les règles étaient bien trop peu nombreuses pour ne valoriser que les taureaux musculeux et forts.

Elle s’était inscrite sans en parler autour d’elle et s’était finalement présenté sur la place des pendus en temps et en heure. L’espace était d’ailleurs méconnaissable. Des fleurs, de la propreté, de la gaieté et aucun cadavre n’était accroché par le coup en guise de banderole. La place dégageait presque un air de fête que la ville entière lui semblait avoir perdu depuis bien trop longtemps maintenant. Elle avait fait un rapide repérage des lieux, et finalement, s’était ravisée à se présenter directement. Elle s’était servie des gradins pour se défaire de son armure de mailles. Elle l’avait retirée, soigneusement rangée dans un sac et avait déposé le tout bien à l’abri des regards grâce aux gradins. Apparemment, ce n’était pas assez caché, un petit bonhomme était apparu à côté d’elle pour la regarder plein d’émerveillement. Un sourire presque maternel était apparu sur son visage, si elle ne lui parlait pas maintenant, il n’allait pas tarder à aller raconter ce qu’il avait vu à qui voulait bien l’entendre.

✧ Tu vois ce sac ? C’est mon petit secret. Et comme tu es un petit garçon très malin, je te confie mon secret. Tu veux bien le garder pour moi ?

Des étoiles étaient apparues dans ses yeux et il avait opiné comme un bienheureux. Elle s’était éloignée, ne portant que le plastron de cuir de l’armure qu’elle s’était offerte pour son apprentissage du tir à l’arc, qu’elle gardait toujours secret. La milicienne s’était présentée, confiant son épée et, avec beaucoup plus de peine, sa précieuse dague. Une fois arrivée devant les étals d’armes, elle n’avait empoigné qu’une dague. Elle avait une idée en tête, une idée qu’elle ne pourrait exploiter qu’une seule et unique fois, uniquement pour son premier combat, mais elle avait quelques avantages à y gagner. Elle comptait bien montrer qu’elle avait su « lire » entre les lignes. Même si son esprit était encore indécis, elle ne s’était pas inscrite pour regarder ou participer, elle aussi voulait gagner. Sa curiosité la tiraillait, et elle n’allait pas cracher sur une occasion de prouver ses compétences. Si elle prenait le risque d’être humilié, elle savait que son quotidien n’en serait pas tant affecté. Du moins, c’est ce qu’elle espérait avant de voir le banc des nobles se remplir.

Le premier combat avait eu un certain succès, montrant la splendeur de combattants nés, chevaleresques ou non, masqués ou non. Elle avait observé attentivement. Elle savait qu’elle ne serait pas capable de retenir toutes les informations possibles au sujet de tous les participants, ils étaient trop nombreux. Pourtant, si elle était amenée à affronter le gagnant, elle pourrait certainement juger de son affinité plutôt offensive que défensive. Elle s’écarta du chemin du vainqueur, attendant que l’arène soit libérée et d’entendre son nom être appelé pour se présenter. Une dernière montée d’inquiétude se pressa en elle lorsqu’il prononça son nom, ne pouvant s’empêcher de commenter son arrivée. Il avait été à un poil de faire s’effondrer toute sa stratégie. Pourtant, un autre paramètre était à prendre en compte et mettait son entreprise en péril. Alors qu’elle montait les quelques marches pour arriver sur la plateforme de bois, elle fit face à Josh, un milicien. Elle ne soupçonnait pas les miliciennes d’être très nombreuses, aussi elle avait peur qu’il ait entendu parler d’elle, de son histoire, de sa mésaventure.

Elle ne se laissait pas démonter pour autant. C’était le moment, son moment. Alors que le début du combat était déclaré, elle prit son visage le plus décomposé, écartant les bras sur le côté et laissa tomber sa dague de bois au sol. Elle resta un instant ainsi, priant pour qu’il ne la charge pas avant qu’elle ait eu le temps de prendre la parole. Elle avait bien vu son air déterminé et sa volonté de gagner qui aurait pu rivaliser avec la sienne. Elle ne serait pas capable de pleurer sur commande, elle n’était pas faite pour la comédie, mais il était temps de sortir le grand jeu. Les gens étaient venus ici pour le spectacle et c’était ce qu’elle allait leur donner. La foule scandait déjà le nom du milicien, l’encourageant à bouger, à entamer les hostilités et à les éblouir de violence. Le temps de faire fi des dernières onces de résistances qui lui envoyait sa conscience, elle se mit à parler. Elle scandait d’une voie forte, s’assurant d’être largement entendue par tout le public.

✧ Attendez ! J’suis qu’une pauvre fermière. J’ai plus rien, pas d’argent. J’veux juste nourrir mes enfants et mon triste mari. J’sais même pas comment me servir de ça. Dit-elle en pointant dédaigneusement la dague de sa main.

✧ J’ai b’soin de cet argent. Que dirait mon mari s’il me voyait ici, mes enfants s’ils savaient. J’suis ici pour eux. Si seulement mon mari était pas malade. Il a b’soin d’un médecin et de manger. On m’a volé toutes mes vaches, mes moutons. Tous morts.

Elle s’était répété ces états de fait autant de fois que possible avant de monter sur l’estrade. Elle voulait tester sa volonté, à quel point il était déterminé à décrocher la victoire. Elle en faisait des tonnes, quasiment persuadée qu’elle exagérait, que personne n’en croirait le moindre mot, surtout pas le principal visé. Cyrielle s’apitoyait, mettait ses mains devant son visage, exagérant toute sa gestuelle. La foule avait temporairement accepté de l’écouter, mais les clameurs et les onomatopées montrant qu’ils désapprouvaient la trêve n’avaient pas tardé à s’élever. Ils n’étaient pas venus pour ça apparemment. Elle se résigna finalement, ne quittant pas son expression malheureuse, respectant son personnage jusqu’au bout. Il n’avait pas montré qu’il l’avait reconnu, elle avait encore une chance de le convaincre, une chance d’insister. Après avoir légèrement parcouru l’arène, elle retourna en face de lui, se laissa tomber sur ses genoux de désespoir. Elle reprit la dague en main, prête à essuyer une attaque avant de lui jeter un dernier coup d’œil.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle vit le visage de Josh figé et presque tétanisé. Des larmes se formaient dans ses yeux et elles ne tardèrent pas à couler sur ses joues. Elle eut sa confirmation, il ne la connaissait absolument pas. Sa conscience se rappela à elle. Elle qui habituellement cherchait à prouver que les femmes n’avaient aucun désavantage à compenser. Cyrielle qui était toujours la première à clamer haut et fort que les femmes étaient aussi capables que les hommes. Pour l’époque, elle ne pensait pas encore assez loin pour se rendre compte que ce comportement naissait de l’inégalité qu’elle tentait de révoquer. Si ce qu’elle clamait était vrai, elle n’aurait pas besoin de tenter de s’en convaincre, ou d’en convaincre son entourage. Elle était presque prise de remords. Elle remit rapidement sa conscience au placard pour ne pas se compromettre. Sa manipulation avait fonctionné bien au-delà de ses espérances, il ne lui restait qu’à savourer sa victoire autant que possible. Si on passait le fait qu’elle assisterait ou non aux prochains combats.

- J’abandonne le combat ! J’implore la Trinité de me pardonner ! Pardonnez-moi d’avoir même voulu battre une femme sans défense !
- Cyrielle est déclarée vainqueur par abandon de Josh !


Elle se releva, souriant de toutes ses dents avant de se ruer vers lui pour le remercier. Elle n’alla pas jusqu’à le toucher, mais sa gestuelle faisait croire qu’elle se contenait de le faire. La foule semblait mitigée entre déception et étonnement. Elle récupéra la dague et descendit rapidement de l’arène pour laisser la place aux combats suivants. Elle s’éloigna de lui, observant sa réaction, soulagée de le voir s’en aller, ne trouvant plus aucun intérêt à la compétition. Elle récupéra sa dague et son épée sans encombre, rendant la dague de bois. Le plus important maintenant, était d’éviter à tout prix de croiser les autres participants. Elle espérait ne connaitre aucun d’eux, ou du moins, si elle en connaissait quelques-uns, qu’ils n’aient pas assistés à ça. Elle venait certainement de se faire un ennemi, elle n’avait pas besoin qu’il lui arrive malheur dans un futur proche. Malheureusement, sa victoire aussi rapide que fulgurante avait attiré toute l’attention sur elle. Que ce soit celle des nobles dans les gradins, ou celle des participants suivants.

Elle se faufila aussi rapidement que possible en dehors des alentours de l’arène, retournant derrière les installations, à l’abri des regards. Elle ne se rendait compte que maintenant que son armure de mailles était cachée sous les sièges des nobles. Après un coup de maître pareil, Cyrielle faisait forcément preuve de malchance. Elle s’installa à proximité regardant son sac, déposé au sol. Sa propre surprise n’avait pas fini de grandir. L’enfant auquel elle avait confié son « secret » se trouvait actuellement sur les genoux d’une noble. Si ce n’était pas déjà suffisant, elle se rendit compte qu’elle connaissait cette noble. Elle avait eu l’occasion de combattre à ses côtés dans son propre faubourg, De Traquemont. La journée n’avait pas été la meilleure qu’elle ait vécue, mais elle restait fortement mémorable, surtout dans le sens impressionnant du terme. Elle se fustigea mentalement et décida de rester tranquille pour le moment, de ne pas attirer son attention. Elle semblait discuter avec une autre noble dont elle avait entendu parler pour la grande visibilité de sa famille dans Marbrume. Elle était définitivement loin de sa réussite précédente. Elle allait d’un opposé à l’autre.


Justification:
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Luna MontoyaChâtelaine
Luna Montoya



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MessageSujet: Re: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptyJeu 24 Mar 2016 - 22:22


La guerre attisait la romance et tout ce qui l'entourait à cause du legs amer qu'elle laissait dans son sillage. Le lendemain étant incertain, on espérait, on aimait donc davantage que quand la paix s'installait pour éviter de trop regretter de ne pas l'avoir fait. Cela se voyait aux sourires moins fréquents mais plus grands, aux petits dires tendres qui s'échangeaient dans le petit peuple, en plus grand nombre que antan depuis que les Fangeux étaient venus se fracasser contre les murailles de la cité. Cela s'entendait aussi dans la joie trop forte qui étreignait les lieux où l'enfant Montoya se dirigeait péniblement.
Cette distraction était bienvenue, au nom des décédés dans l'enceinte même de leur ville. Ceux qui n'avaient pas succombé avaient besoin de vivre et non de vivoter ; hors pour cela il fallait aussi s'amuser et rêver.

Un adulte prit un gamin babillant sur ses épaules devant elle et avança au pas de course dans la direction qui était aussi la sienne, faisant semblant de galoper pour le plaisir de son paquetage.
On s'entraidait aussi dans cette tourmente et cette peur, pour être moins effrayé que son voisin, ou simplement pour se rappeler qu'on était humain tout comme l'autre. Peut-être que l'idée de cette mort possible et son envie de l'oublier étaient-elles responsables de la naissance de ce spectacle.
Un tournoi.
Une arène où des guerriers d'un jour et de tous les jours se battraient sous les yeux émerveillés du peuple prêt à oublier qu'il était lui-même composé de survivants. L'un voulait voir les lames s'entrechoquer, les pas se faire chassés, la sueur dégouliner. Une autre espérait, aux travers des aromates de la foule, percevoir celui musqué des combattants. Un énième désirait les voir grimacer de douleur, rouler pour éviter des coups et se relever en héro. Aucun ne devait perdre et nul ne devait gagner. Oh il y aurait bien un champion à la fête, celui qui tiendrait le plus longtemps. Mais ce qu'une partie souhaitait était une danse morbide sans décès, celle qui assurerait que les fangeux ne feraient jamais le poids contre tous les combattants de cet espace. Qu'ils étaient immortels, pour sauvegarder leur mortalité.

Luna tourna un instant son regard vers sa servante plus excitée qu'une puce, ne lui prêtant qu'une oreille distraite. Elle sautillait presque, la gueuse noyée dans sa tenue endimanchée, racontant par le menu les rumeurs qu'elle lui avait déjà répété mille fois ces dernières heures.
Oui, l'on s'attendait à de l'épique. A du rêve.
Des femmes glousseraient sans doute en fixant les mains ou tout autre endroit de le galant de leur cœur du jour. Des hommes eux justement soupireraient en voyant des dames se trémousser une épée à la main. La violence réveillait des pulsions étranges...

De là où elle était, la foule ressemblait à un ensemble hétéroclite de couleurs bigarrées. Pour une fois, elle ne maudit pas sa mauvaise vue, la remerciant presque de lui imposer des contours floutés à la multitude de corps chamarrés qui se tenaient là.
Cela rendait le spectacle d'autant plus beau. Moins criard.
La plupart des damoiselles présentes et même les épousées paraissaient en tout cas avoir fait quelques frais pour ce jour. D'un coté, pour celles qui n'avaient guère d'amour pour les armes, quelle autre ressource leur avait-on laissées que l'emploi de plaire et le plaisir de s'amuser en cette journée ?
C'était au prix de cette coquetterie seulement que l'on les remarquait moins que leurs consœurs et que certaines conventions avaient été oubliées. Qu'une jouvencelle pouvait être séparée de quelques mètres de ses parents dans ce lieu public notamment et éprouver quelques effleurements en temps normal interdits sans qu'on y trouve à redire. Les gens se pressaient en effet les uns aux autres devant les barricades et les mains, les torses et les chevelures se rejoignaient parfois le temps d'un battement de cœur.
Il n'y avait rien de personnel - ou si peu - à cette promiscuité. Quelques amants avaient bien dû s'y retrouver, mais la plupart n'étaient que des voisins que l'épisode du jour intéressait et qui se bousculaient dans leur éphémère ivresse. Si de douces paroles sortaient d'une bouche, elles ne devaient pas bien s'entendre avec les cris animés déjà trop forts qui s'élevaient ici et là.

Elle songea qu'elle allait rapidement avoir une migraine en s'infiltrant davantage parmi le peuple. Leur candide allégresse lui réchauffait cependant le cœur et elle sourit en reconnaissant certains de ses protégés dans le tas. Non, vraiment, le monde n'allait pas s'écrouler si ils oubliaient leurs tracas quelques heures ou si sa tête menaçait de s'ouvrir en deux de douleur.
Même si l'animation lui serait peu plaisante si elle devait bien se concentrer pour percevoir correctement leurs chevaliers du jour et se battre contre les tambours qui lui résonneraient dans le crâne à la suite de cela, d'un trop plein de soleil et des hurlements de bonheur que l'on offrait aux valeureux escrimeurs.

Les hourras et des explications peu claires au milieu du brouhaha lui annoncèrent que les combats allaient bientôt commencer et elle resta là, les bras plus ou moins ballants, à regarder les premiers héroïques serviteurs de Marbrume se faire face. Elle ne voyait pas grand chose. Entre deux mèches de cheveux blonds, une épaule et deux trois têtes se mouvant sur un air qui n'appartenaient qu'à elle, il lui sembla pourtant entrevoir un être gigantesque plutôt trapu au faciès masqué. Trainait-il des pieds ? C'était-ce qu'un inconnu murmura à coté d'elle, presque outragé à l'idée que tout le monde ne s'amuse guère.
Le nom d'Hernard le fracasseur roula sur ses lèvres d'une matrone vêtue d'une cotte orangée et d'un tablier blanc avec un petit soupir absent et les deux hommes commencèrent leur danse meurtrière. Comme si ils n'avaient attendu que ce chuchotis en particulier.

Un... Deux... Trois. Les coups pleuvaient, les articulations se tordaient pour esquiver des attaques que chacun commentait d'un " Oh ! " émerveillé ou " Ah ! " étonné. Surprise, elle mira un peu choquée les gentilshommes s'affronter sans pitié. Leur duo avait un quelque chose d’irréel. De trop brutal pour elle. Malgré tout, elle ne put détourner les yeux. Il lui sembla de même, lorsque Scarocci recula de bien des pas, que son cœur s'était mis à battre au rythme des passes d'arme. Aussi s'arrêta-t-elle de respirer, involontairement pendue à ses mouvements. Lorsqu'il hurla en se relevant, elle expulsa enfin le peu d'air qui lui restait avant d'en avaler une nouvelle lampée.
La sensation revint lorsque son adversaire fut à son tour projeté au loin et elle salua d'un sourire l'étiquette du géant. Il renvoya son arme à qui de droit.
Une énième bousculade l'empêcha nonobstant tous ses espoirs de mirer avec précision comment Hernard revint sur scène...

... Après un tel combat où le vainqueur et le vaincu furent dument salués, la suite prouva que l'on acceptait n'importe qui sur cette piste improvisée. Les récriminations d'une fermière qui avait dû se planter de chemin et répondre à l'annoncée d'une véritable membre de la joute firent déserter quelques caboches autour de Luna. Cependant, l'heure du déjeuner approchait aussi à grand pas et peut-être fallait-il voir là la seule cause de ces disparitions.
La spectatrice s’apprêta à pouvoir profiter davantage des combats grâce à son champs de vision élargi, lorsqu'elle sentit qu'on lui tirait la manche.

" Ma demoiselle, demoiselle. "

Sa domestique tentait désespérément d'obtenir son attention, mais depuis combien de temps, elle n'aurait su le dire. Coupable d’inattention à son égard, elle eut la décence de lui offrir un sourire gêné en se tournant vers elle, interrogative.

" Vous devriez aller dans les gradins, demoiselle. "


Fit la brave femme d'un ton inquiet en désignant les bancs des nobles où de nombreuses têtes se trouvaient déjà.

" Oh.
"

Fut la seule chose que réussit sur l'instant à répondre l'enfant Montoya. Elle avait bien aperçu les quartiers réservés aux gens de sa classe en arrivant, mais ils étaient loin et elle n'avait pas voulu attendre d'avoir fait le tour pour satisfaire sa curiosité à propos de ce qui se passait sur la scène.
Alors, elle les avait oubliés, malgré la cohue de là où elle s'était installée. Au final, une autre avait dû s'arracher de ces réjouissances pour lui rappeler que sa place n'était pas ici, mais à l'abri.

Hochant la tête à l'égard de sa servante, elle quitta à regret son poste d'observation pour obéir à sa proposition, tentant de trouver des avantages à son trajet autre que complaire à sa cerbère de la matinée. Même si elle aurait une moins bonne visibilité le temps de s'y déplacer, tout serait mieux après. Et puis ses futurs voisins chahuteraient sans doute moins que les précédents. Elle ne se perdrait pas dans la foule non plus... Mais elle ratait une rencontre. Et qu'allait-elle leur dire, à ses futurs trop nobles voisins, par la Trinité, si ils s'adressaient à elle ?

Arrivée non loin de son but, elle s'arrêta un instant pour confier à sa suivante quelques mots qui se perdirent dans le brouhaha ambiant. Un tout petit objet fait dans un tissu laiteux glissa discrètement d'une menotte à l'autre avant que la jeune fille ne pénètre dans l'espace réservé à l'élite.
S'inclinant légèrement pour saluer les présents, elle chercha une place vide où elle ne gênerait personne et s'y assit, silencieuse.

Les mains sagement posées sur ses genoux, le dos bien droit, elle laissa le spectacle la ramener dans un monde qui n'était pas vraiment le sien. Ailleurs.
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Anton GunofBoucher
Anton Gunof



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MessageSujet: Re: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptySam 26 Mar 2016 - 17:55
Décrié qu’il était, l’événement avait pour lui quelques choses.
Festif, public, très officiellement sis sur la grand’place de feu la Cité Franche, il procurait à la populace congestionnée par une réalité apocalyptique un brin de normalité. Les édiles n’étaient pas sots, et de nombreuses fois, lors des guerres, des famines et des sièges qui purent affliger la ville, le gouvernement maintint les traditions et célébrations locales. Les élites, pour quelques pistoles, étaient ainsi louées pour leur courage politique et leur flegme face au malheur tandis que les gens, en manque de pain, de travail et de distractions, oubliaient un instant leurs tracas, parlaient d’autre sujet que la famine et le chômage. L’opération, vraiment, n’était pas sotte.
De plus, cet événement très public rappelait à chacun la présence ducale, qui s’était faite plus secrète, plus inquiétante, depuis le complot avorté des Langret. D’aucuns soupçonnaient même le maître de Marbrume d’avoir organisé le tournoi dans le but de fêter la chute de ces ennemis intérieurs, et une rumeur voulait même que cette grande manifestation se conclurait sur l’exécution très spectaculaire des traîtres. Et leur sang, dans les vivats de la foule excitée, de cimenter un peu plus encore le duc à ses fidèles enfants.

Mais n’importe les calculs qui s’étaient tramés entre les couloirs du palais ducal ou l’effet que souhaitaient attirer les organisateurs des festivités sur eux. C’était également un merveilleux moyen de faire montre de son propre pouvoir, cette occasion-ci. Là, sur cette place noire de monde, où aristocratie et va-nu-pieds s’étaient agglutinés, entre les façades des halles et églises pavoisées, fleuries de guirlandes, lourdes de grappes de curieux venus se compresser contre les balustrades des fenêtres et des balcons, on pouvait montrer au tout-Marbrume qu’on comptait. Et le Reiter Gunof comme ses pairs de la vieille garde avaient bien saisi l’opportunité d’une telle tribune.
Ils arrivèrent en force.

L’idée d’aller pavoiser sur le forum de la place des Pendus n’était pas venue d’Anton. Pas directement, en tout cas. Il laissa l’initiative à quelques laudateurs de suggérer qu’on inscrive le coutilier de la IIIème au tournoi ; un certain duel toujours en mémoire aida un peu. Qui mieux que le Gunof pour représenter les gars des remparts ? Il n’était qu’Anton Gunof, le si-brave, pardi ! Et le mot d’ordre d’être martelé avec la complaisance de l’intéressé, qui se frottait les mains de bénéficier d’une telle publicité. La carrière de notre larron, depuis quelque un mois, prenait de la hauteur, et vite. Son nom s’était distingué lors du drame qui avait mené une horde de Fangeux en la cité. Ce malheur lui avait valu une belle promotion ainsi que l’accolade des magistrats. Un pacte obscur avec l’Ecot rouge, secrètement sanctionné par le bailliage, avait donné au Reiter tout frais de gros moyens tant en hommes qu’en biens. Le soudard se métamorphosait en caïd des goulotins. Du sud portuaire aux districts du Pan est, son fief qu’il avait pris à feu le gros dabe du lieu, Norels, ainsi qu’à ses suppôts, il rendait la justice aux gens de l’argot, aux voleurs, aux mendiants et aux sicaires du cru.
Truchement bâtard entre les gars du rang et les margoulins interlopes, il imposait peu à peu sa paix ferreuse, s’échinait à contenter les frères de la vieille garde comme les quelques survivants à la bande à Norels qui avaient eu le bon sens de tourner casaque de bonne heure. Il mettait en coupe réglée le crime du coin et les profits qui en découlaient, abusant de son droit de regard de juge des pègres pour aménager au bénéfice des siens les affaires du Goulot et presser les juteuses activités clandestines qui pullulaient dans les parages. Il poliçait, bout par bout, ce vaste foutoir qu’étaient les abords du Pan est.

Sa loi déborda vite. Le crime, pour prospère qu’il était dans ces venelles nombreuses, ne pouvait la contenir entière. Le Reiter avait, de toute manière, déjà un pied chez l’habitant, chez le civil. Artisans, pensionnaires, simple habitants voyaient de plus en plus fréquemment un ou deux miliciens de Gunof, forcis d’une poignée de traînent-sabre, venir réclamer l’écot rouge, la taxe que tant et tant devaient à maître Ecuviel, comme auparavant les ruffians de Norels. Rien n’avait changé, sinon la présence directe de gardes des Sylvrur. Le Reiter s’attacha à légitimer ce racket. Des coups, d’une rare démagogie, venaient ponctuellement frapper les esprits des goulotins. Des punitions spectaculaires parsemaient les croisements des ruelles, ornaient les linteaux des portes des tavernes. A ceux qui étaient convaincus d’avoir forcés une femme honnête, leur chef sans vie, farci de leurs génitoires, avertissaient le chaland du haut d’un poteau. Les mains des voleurs étaient clouées au dessus de l’étal qu’il avait tenté de léser, etc., etc. !

Aux punitions venaient s’ajouter les bienfaits. L’habitant, s’il craignait l’ombre de ces effroyables sanctions, commençaient à venir assister aux jugements que rendait le Reiter, voire y participer. Les témoins moraux, les délateurs comme les doléants se voyaient souvent rincés par les libéralités du prétoire improvisé du Gunof. Une suite d’habitués, de sycophantes et de solliciteurs animaient la cour de justice de leurs accusations, de leurs demandes, et Anton, gras des rentes des malversations, du pizzo et des diverses mannes qu’il arrachait aux quartiers, les obligeait en distribuant la farine, en rachetant les dettes, en graciant les menus larcins avoués, en récompensant les sales coups, les secrets et les machinations qu’on lui mettait dans l’oreille. Munificent roi des glébeux.

Mais baste ! On a donc compris que le Reiter se croyait être un homme fort. Un des qui pèsent. Son nom, déjà connu dans les sales quartiers de la basse ville, devait briller plus encore ! Quelle meilleure occasion que cette grande démonstration qu’était le tournoi ? Il se laissa aisément hypnotiser par les sirènes de la gloire, et après avoir donné quelques libations mondaines dans son antre des écuries Rennstall, il accepta, après avoir dit non quelques fois et du bout des lèvres, et toujours pris par l’angoisse secrète qu’on prît ses refus pour argent comptant, d’aller combattre au tournoi. « Pour les gars ! » avait-il dit, dans un élan d’altruisme hypocrite, comme si on le forçait bien contre son gré, en levant sa corne de vin pour un toast avec les quelques vieux qui l’avaient invité à participer aux combats. Hourra, avait-on acclamé le Gunof, qui se gonflait de fierté comme un crapaud ambitionnant d’être un bœuf.

La suite, on la connait bien. Accompagné d’un parti de deux douzaines d’hommes, Anton avait paradé jusqu’aux lices. Parti de bonne heure de ses fiefs goulotins, il avait cheminé lentement, très bruyamment, jusqu’à la place aux pendus. La bande bariolée avait des airs de procession. Au devant, Anton les précédait tous, paré comme s’il allait à ses noces, drapé dans une ample cape d’un bleu neuf, fourré de lapin qui singeait l’éclat de l’hermine, à ses côtés deux jeunes gens qui lui faisaient la fonction de pages, tandis que derrière, entre deux oncles et trois cousins, des camarades, des subalternes et des clients le talonnaient en faisant un brouhaha de tous les diables. Sur les épaules, des paniers de pains, de poiscaille, de fruits secs, il était même un chariot à bras traînant, dans le linge d’un torchon sale, le cadavre d’un gros mouton cuit, suintant un jus gras mélangé d’herbes et d’épices, qui, à chaque cahot, cognait contre deux fûts de chêne plein d’un vin pur. C’était la fête. Le tapage s’apaisa quand les combats débutèrent tout en restant en fonds sonore et s’excita de nouveau quand les heures s’égrenèrent jusqu’au midi. La faim commençant à titiller les estomacs des compagnons, on se mit en tâche de casser la croûte tandis que, un peu jaloux de se faire voler la vedette par de la viande et du vin, Anton s’harnachait pour le combat. Il en profita pour échanger deux mots complaisant avec son adversaire, le sergent von Nabbelroff. Quand ils furent appelés, les deux se séparèrent sur un hochement de tête l’un pour l’autre, s’armèrent et se présentèrent sur le pré tandis que le héraut, transperçant la clameur, dépeignait un actif des plus enjolivé à propos des deux hommes qui allaient se faire du mal.

« Alors donc, t’attends qu’j’aye le schwanz tout sorti pour me sauter dessus, hurenkind ?! » provoqua, badin, Anton tandis que les gugus qui lui servaient de claque partaient d’un rire trop gros pour être franc à la remarque de leur bienfaiteur.


La réaction ne se fit pas attendre : le sergent mit un coup de jarret, et avant même que Gunof ne s’en rendît compte, les deux épées de l’aristocrate lui tombaient dessus dans un élégant demi-cercle. L’arabesque, si elle était tout en style, ne manqua cependant pas de force. L’élan qu’avait gagné l’intrépide Nabbelroff sur les trois pas qui le menèrent en un clin d’œil jusqu’au [i]Reiter
de la troisième se fit sentir immédiatement. Et si celui-ci n’avait porté instinctivement ses lames au dessus de sa tête pour parer à l’attaque fulgurante, il aurait écopé d’un coup au crâne qui l’eût plongé dans un K.O. aussi prompt qu’humiliant. Ses réflexes le sauvèrent de cette honte. Les quatre lames se rencontrèrent dans un choc métallique, se frottèrent dans un crissement étincelant, se dénouèrent expertement.

Anton, bien vite remis et moins jouasse d’un coup, s’appuya sur sa jambe senestre pour contre-attaquer tout de go. Ecartant les lames ennemies, il porta un coup de glaive au poitrail de Nabellerov. Le grand roux, dans un pouffement moqueur, se désengagea d’un entrechat qui lui donna l’avantage d’une belle position qu’il exploita. Avec un naturel tout professionnel, il feinta une frappe de dextre, tandis que de la senestre, il estoquait l’Anton au flanc. La pointe de l’épée darda entre le défaut du harnois qui plastronnait le soudard. Surpris par le coup, un cri douloureux échappa au Gunof tandis que, d’une botte dont il avait le secret, il choqua le poignet de l’adverse. En réaction, le chevalier releva le pommeau de son épée que, dans le prolongement de son coup, la katzbälger du reître vint frapper de toutes ses forces. L’épée échappa de la main du roux, qui fit payer cette petite perfidie en décochant un moulinet sec qui claqua le fer de son autre lame contre l’oreille d’Anton. La violence de la frappe sonna le Reiter, qui sembla un instant perdre l’équilibre.
Feinte, ignominieuse feinte encore une fois ! S’affaissant un peu sur ses assises, jouant, du moins à moitié, l’acte de l’homme blessé, à achever, il bondit comme un ressort une fois qu’il eut assez de puissance dans ses genoux pliés. Le rouquin crut à une attaque directe, frontale, portée par la katzbalger de l’ennemi, et comme il se décalait d’un demi-pas pour échapper à l’arme, Anton, en donnant un coup de l’autre jambe, se jeta contre lui. La bourrade fut brutale et bizarre, à base d’épaule et de genou, et dans l’assaut, la dernière arme du chevalier valdingue. Quand il reprit bien pied, le rouquin, inquiet, considère, non moins inquiet, le rictus mauvais d’Anton qui, levant ses deux lames de bois, les jette. Les pognes du reître se rejoignent. Il les fait craquer. Place au jeu de vilain, à présent !


Dernière édition par Anton Gunof le Sam 26 Mar 2016 - 23:28, édité 1 fois
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Grâce de BraseyBaronne
Grâce de Brasey



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MessageSujet: Re: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptySam 26 Mar 2016 - 22:30
Une ambiance presque légère flottait dans l’air en plus de parfum des fleurs. Un peu de répit dans ses moments trop sombres. Un tournoi, voilà qui était une distraction plus que bienvenue.

Grâce était en compagnie de Mademoiselle de Linerac, lorsqu’une jeune femme s’approcha. La chevelure blonde, le port noble. Blanche de Brisecume, quoi que, peut-être ne portait plus ce nom, un bruit courrait sur un mariage, mais rien d’assez officiel pour réellement y prêter attention, semblant toujours n’égale à elle-même. Après les salutations d’usage, elle engagea la conversation.

« Blanche, quelle agréable surprise. Tu sembles tout aussi radieuse … et bien protégée. »


Certainement que le massif chien qu’elle tenait en laisse n’avait pas échappé à la Baronne, d’ailleurs il n’avait échappé à personne, il était bien là pour cela. Animal de compagnie atypique, si l’on pouvait dire, pour une Demoiselle.

« Belle noce », charmante plaisanterie, du moins aux oreilles de Grâce, Blanche ne pouvant pas savoir que la guerre était déclarée, du moins du côté de l’épouse Sombrebois.

« Aucun des deux très chère, mon époux a bien d’autres occupations en ce moment. »

Il avait été évident qu’elle n’aurait pu éviter le sujet Hector. Pendant un instant, la jeune Baronne regretta ses quelques jours de fugue, loin de son mari. Bien vite la trace de la réaction de ce dernier lorsqu’elle avait refait surface était venu ternir à la douce nostalgie de ce récent souvenir.

Et quelle réaction … Décevante. Certes, quand elle était revenue, elle avait bien eut l’insupportable embrassade, elle avait eu l’impression qu’Hector la serrait comme si il voulait la casser en deux. Certes, avant le dos en miette, elle ne risquait guère de pouvoir aller loin, cela relevait d’une certaine logique, en un sens. Il avait demandé bien entendu où elle avait été, entre deux phrases exprimant un regret, faisant part de l’inquiétude qui l’avait rongé pendant ses quelques jours où elle n’avait été là. Le mensonge que Grâce lui avait servi état concis, mais redoublement plausible. Elle prétendait simplement avoir passé ces quelques jours à Traquemont et n’avoir pu rentrer plus tôt à cause d’une foulure, due à chute de cheval. La jeune femme était une piètre cavalière et son époux le savait. Si elle n’avait pu prévenir s’était que la Châtelaine, avisée qu’elle était, n’avait voulu risquer un messager pour si peu. Hector n’avait remis en question, ou sembler douter de cette invention et était retourné travailler sur sa maudite machine.

Il était d’ailleurs heureux que cette dernière l’accapare autant, qu’il en a oublié de s’inscrire au tournoi, et sûrement oublier même que s’était aujourd’hui, le jour du divertissement. Cette absorption était heureuse parce que Grâce était trop aise de l’absence de l’homme, d’autant plus à cause de la présence de Madame de Traquemont, qu’elle avait aperçue dans les gradins. S’était bien cela la faille de son plan, la châtelaine, rien n’était moins sûr qu’elle marche dans la fabulation. Il aurait été dommage de le découvrir devant tant de témoins, surtout si elle décidait d’être honnête.

Installée dans les gradins au côté de Blanche et de son molosse, la conversation s’était poursuivie. Légère, un peu anodine pour l’instant. Ce n’était que la politesse que deux amies qui se retrouvaient après une séparation. Si Grâce, elle, n’avait pas d’imposant protecteur à fourrure, elle était tout de même accompagnée, Azhim était là, comme toujours, discret, il avait accompagné sa maîtresse.

« Aucun, du moins aucun dont j’ai connaissance. »

A vraie dire, elle avait cru avoir eu vent que Gunof serait du spectacle, pas que cela ne lui cause un quelconque émoi, cependant, elle n’était, de ce fait, pas totalement honnête dans son affirmation. A vraie dire, elle était plus curieuse de voir la participation du garde, voir si il allait renouveler son exploit d’avec Daragonne.

« Ton mari ? Ta famille a donc fini par te trouver un parti. Qui-est-il ? »

La rumeur se confirmait.
Un sourire en coin, légèrement moqueur, s’était dessiné sur les lèvres de Grâce, cette dernière aurait volontiers piqué légèrement, faisant une brève allusion au caractère pour le moins rude de son interlocutrice, cependant, elle s’était abstenue. La conversation avec Blanche était souvent ainsi, vive, piquante, stimulante, s’était une des choses que la Baronne appréciait chez la jeune femme.

« En tout cas, j’espère qu’il saura se montrer à la hauteur. »
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Ubris
Ubris



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MessageSujet: Re: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptySam 26 Mar 2016 - 22:50

Allons preux chevaliers
Les premières fureurs



Sur la place des pendus vers onze heures.


Scarocci

Citation :
Jet en chance.
Résultat: Inconnu.


Le combat éclate rapidement avec une certaine force et fureur, Hernard le Fracasseur sembler créer la surprise, très bon combattant et agile de surcroît les coups répétés à la clavicule semblent bien montrer une certaine stratégie venant de l'homme, il ne serait si aisé de la vaincre. Néanmoins la prise habile que tu lui a infligé le pousse à la méfiance après ces coups échangés

PV de Scaro: 55
PV Hernard: Inconnus

Citation :
Test en Endurance
Hernard END: Inconnue - 2 (Prise par la gorge + jet)
Résultat: 6
Statu: réussite


Malgré une vilaine marque rouge sur la gorge ton adversaire ne perd pas son calme et sa consistance et son calme. Il sait garder son calme et ne subira pas de vilain malus. Vous avez tous deux pris quelques coups vous amochant, votre souffle est court sous l'adrénaline du combat, malgré les grandes respirations de Hernard. Les battements de son cœur frappent sauvagement contre sa tempe et son front dégouline de sueur, mais une sorte de sourire s'affiche sur son visage.

Suite à ta position défensive Scaro j'accorde l'initiative à ton adversaire, ce dernier en profite pour charger sauvagement vers toi pour t'attaquer avec son épée courte.

Citation :
Phase de combat:

Hernard ATT: Inconue +2 Charge
Résultat: 11
Statu réussite
Localisation: Bras

Scro PAR (tu n'as pas encore infligé de dégâts avec ton arme, violence forcenée ne s'est pas encore déclenché): 9 + (4 position défensive:) = 13
Résultat: 19
Statu: Echec

10x2 + 14+6 + 1 (coups puissants) - 8 - 9 - 3 = 21 dégâts
Tu tombes à 34 PV

Le coup est puissant et bien exécuté sur le bras, heureusement ce n'est pas le bras qui tient l'arme, mais la douleur se fais sentir malgré l'armure et le fais que ce soit une arme en bois.

Citation :
Scarocci ATT: 10 +3 patience + 1 (Arme prédilection)
Résultat: 4
Statu: réussite.
Localisation 1: (HEAD SHOOT)

Hernard PAR: Inconnue
Résultat: 7
Statu: Réussite

12x2 + 16+5 + 5 + 3 - 8 - 8 = 37
Hernard est salement amoché, souffle court, il s'appuis sur son épée les genoux plissés.

L'arme touche la tête malgré la parade, la violence du coup sonne brutalement ton adversaire, il aura un malus de -2 pour son prochain tour.

[A toi de décrire à ta bonne entendeur ces résultats]

Cyrielle


Cette victoire te propulse au centre de l'attention, les habitants sont mitigés entre frustré, la honte et l'ingéniosité. Tu vas être une adversaire suivit de prêt, très prêt à vrai dire. Néanmoins il va falloir que tu réussisses à récupérer ton armure aussi discrètement que possible.



Anton

Quelques instants avant le début du combat, une servante arriva devant Nabblerov en lui remis un tissu de bonne facture, signe de soutien, ce signe eut pour effet de gonfler la volonté du sergent afin de faire honneur à cette dame qui lui faisait confiance. C'était LE combat du premier round, tout le monde voulait voir ce qu'allait donner Nabbelrov? Le sergent à la carrière fulgurante face à un milicien promu s'étant largement illustré lors de l’invasion, mais que de surprises. Les hommes se jaugèrent un instant. Mais est-ce que la bravade d'Anton aurait son effet?

Citation :
Anton CHAR: 14
Résultat: 12
Statu réussite.
Durée: 3 round. (3 au 1d3)

Les paroles avaient leur effet, le sergent tiqua, comme réponse il s’élança dans une habile charge, profitant au dernier pas de tourner sur lui pour tourner sur lui prenant un violent élan pour abattre ses lames sur le crâne d'Anton.

NA 1

Citation :
Alexandre ATT: Inconnue + 2 (Charge) + 1 (arme de prédilection) - (1 Bravade) - 1 (Armure)
Résultat: 12
Statu réussite

Anton PAR: 14 - 1 (armure)
Résultat: 5
Statu réussite.

15x2 + 16+8 + 3 - 14 - 6 - 8 - 1 = 28
Anton passe à 67 PV

Anton END: 14
Résultat: 13
Stau réussite

Tu parviens à contrôler ta douleur et à ne pas voir trouble, pas de malus à la prochaine NA

Le coup réponse dans ta tête comme lorsque tu as soudainement une gueule de bois au réveil, Alexandre mérite bien sa réputation et le coup malgré la parade te sonne quelque peu. Tu recules sur tes appuis. Néanmoins tu cherches bien à te venger en contre attaquant sur son poitrail.

Citation :
Anton ATT: 16 - 1 (armure)
Résultat: 15
Statu: Réussite

Alexandre HAB: Inconnue (Esquive) + 1 (Acrobatie en combat) - 1 (Armure)
Résultat: 3
Statu: Réussite

Le sergent très agile malgré son armure esquive habilement ton attaque Anton. Ainsi tu répliques (Init, j'ai accordé l'initiative à Alexandre par sa charge)

NA 2

Citation :
Anton ATT: 16 + 1 (tentative désarmement) - 1 (Armure) - 4 (coup précis à la main droite) + 4 (coup précis lvl 3)
Résultat: 4
Statu réussite

Alexandre HAB: Inconnue (Esquive) + 1 (Acrobatie de combat) -1 (armure)
Résultat: 12
Statu réussite.

Comme tu possèdes la plus grande différence Anton je te l'accorde, comme tu visais à désarmer, pas de dégâts sinon 1D6: 3. Alexandre perd 3PV.
Volée de l'arme: 1 - Devant / 2 - Arrière / 3 - Gauche / 4 - Droite: Résultat: 2/
Distance de l'arme: (2D4 en raison de la taille de l'arène et non 2D6.) 2D4: 2+3 = 5. L'arme est projetée à 5 mètres de long.


L'épée de bois vola derrière le sergent qui surprit recula d'un pas et chargea à ta surprise, pensant qu'il allait resté presque sur place surprit par ton habile manœuvre.

Citation :
Alexandre ATT:(Ambidextre pas de malus) Inconnue + 1 (Arme de prédilection) - 1 (Armure) +1 (faveur des gradins) - 1 (Bravade)
Résultat: 2
Statu réussite.
Localisation 1 (NIGGA)

15x2 + 16+8 + 1 - 14 - 6 - 1 = 34.
Anton passe à 33 PV

Cette attaque te porte un sacré coup, l'attaque touche au même endroit et te sonne un peu, tu auras un malus de -1 ATT et ton adversaire +1 HAB/PAR

NA 3

Citation :
Anton ATT: 16 + 1 (Faveur des gradins) - 1 ( Sonné) + 1 (Désarmement) - 4 (coup précis main gauche) - 4 ( coup précis lvl 3) - 1 (Armure)
Résultat: 3
Statu réussite.

Alexanre HAB: Inconnue + 1 (Acrobatie au combat) + 1 (adversaire sonné) - 1 (Armure)
Résultat: 6
Statu: réussite.

L'écart est à ton avantage, il perd sa seconde épée.
Direction: (même répartition) 1. L'arme passe derrière Anton, il devra réussir un jet en HAB avec un malus - 4 pour la récupérer.
Distance: 2D4, 1+4 = 5m.
1D6 dégâts: 3

La seconde arme vole, Alexandre sans armes se retrouve surprit, néanmoins c'est poings en avant qu'il cherche à te frapper avec un uppercut sauvage, à défaut d'avoir d'arme, il ne te laissera pas de répit.

Citation :
Alex ATT: Inconnue - 1 (Arme prédilection) - 4 (Localisation précise) + 4 (Coup précis lvl 3) - 1 armure)
Résultat: 3
Statu: réussite

15x2 + 2 - 14 - 6 - 3 = 9
Anton tombe à 24 PV

Le coup est précis est bien exécuté, il fait bien moins de dégâts qu'une épée mais il ne fait clairement pas du bien. Anton tu perds l'initiative à la première NA.

Citation :
Anton: 24 PV, étourdi.
Alexandre: En pleine forme.

Alexandre


C'était le choc des générations, le cadet du groupe affrontait le senior, le Vicomte de Terresang, ce jeune milicien ne se dégonflait pas, il était arrivé la tête haute avec son épée à une main. Il se sentait prêt pour le premier grand combat de sa vie. Néanmoins monseigneur de Terresang voulait jouer de la forte voix pour essayer d'intimider le jeune homme.

Citation :
Alex CHAR: 9 - 1 (Faiblesse de l'argumentation)
Résultat: 8
Statu réussite

END Jack: Inconnu + 1 (Faiblesse argumentation)
Résultat: 9
Statu Réussite

Jack ayant un plus grand écart entre sa stat et le résultat je lui accorde la réussite finale


Hélas cela ne sembla pas du tout affecter le gamin qui fit tourner ses épaules pour provoquer le Vicomte, la réponse du noble fut brève, le pied se leva sauvagement en direction des bourses du jeune homme.

Citation :
Ici je fais quand même un test, pour savoir si tu touches, car tu brises les couilles de ton adversaire (ce qui fait très mal quand même et faut un certain temps pour se relever d'une attaque pareil.), mais tu ne reprends pas de coup en échange, à la façon de Scaro qui équilibrait le combat et puis le malus que subirait ton adversaire en prenant le coup serait sauvagement pas gentil)

Alex ATT 11 - 2 (armure) - 4 (localisation)
Résultat: 12
Statu: Echec

Le gamin est agile, il voit l'attaque venir, par ailleurs il se décale sur la droite avant de vouloir t'attaquer d'un coup d'épée sur l'épaule que tu esquives de justesse. Cependant une action d'une telle bassesse te vaux la défaveur du public, quelques uns même te huent, trouvant cela indigne d'un noble, devant montrer l'exemple, faire preuve de loyauté et se battre fièrement. Alex tu viens de t'attirer les foudres du publique pour ce tour.

Citation :
Alex à l'initiative (10) sur Jack (inconnue)
Alex ATT: 11 - 4 (localisation) - 2 (Armure) - 1 défaveur morale du publique)
Résultat: 1
Statu: Réussite critique

Putain t'as un don pour te sortir des situations les plus désespérée toi putain!

Jack HAB: Inconnue (Esquive, malus non appliqué) + 2 (arme lente)
Résultat: 13
Statu: Echec

10x2 + 18+8 - 10 - 0 = 36. 36x2 = 72

Tu l'as achevé, en un coup. L'arme s'est logée d'un coup sec sur la carotide, y a fait pression et le garçon est tombé raide à genoux puis tête sur le pavage. Le public s'est arrêté de te huer, laissant le silence peser un instant avant d'hurler à ta gloire.

Tu te qualifies pour le tour suivant. Félicitation!

Geoffroy

Cette montagne serait ton adversaire. Néanmoins tu n'as pas attendu une première attaque lourde pour jauger la vitesse de ton adversaire. Ta rapide et ton initiative (10) on raison de sa lenteur (Inconnue) et te permet de te placer sur le côté latéral droit. Dans son imposante armure Richard met du temps à se déplacer et s’aperçoit un peu trop tard de ta charge, aussi sa hache tente de s'abattre sur toi en guise de parade.

Citation :
Geoffroy ATT: 10 + 1 (vitesse d'attaque latérale).
Résultat: 7
Statu: Réussite.
Localisation: Torse.

Richard PAR: 9 - 1 (Armure)
Résultat: 9
Statu: Echec.

10x2 + 16+1 +( 2 ) - 13 - 9 - 2= 15. Richard perd 15 PV /

Le colosse prend le coup sans pouvoir parer, au moment de l'impact, la ferveur qui s'embrase dans les gradins te pousse à utiliser des forces inconnues (d'où le +(2)). Le coup d'épée est sec et brutal faisant recula légèrement le colosse, mais le coup semble à peine l'avoir affecté tant sa robustesse est sévère. En réponse celui-ci t'attaque à son tour.

Citation :
Richard ATT: Inconnue - 1 ( Défaveur des gradins)
Résultat: 9
Statu: Echec

En voulant contre-attaquer, sûrement à cause de sa lenteur il jauge mal son attaque et la rate, tu t'en sors sans aucune égratignures pour ce round.

Wirostang

Décidément on pouvait dire que c'était le premier adversaire rêver, pouvoir défoncer à coup de massue le tronche de ce type qui a des vues sur ta femme. Tu te jettes alors sur lui dans cette feinte bien exécuté

Citation :
Puisqu'il y a INI identique entre les deux combats un jet est réalisé:
Wiro: 14
Henty: 5.
Wiro emporte l'initiative.

Wiro ATT: 9 + 2 (Charge) + 2 (Feinte) + 1 (Rage possessive) + 1 (Faveur des gradins) - 4 (localisation)
Résultat: 3
Statu: Réussite.

Henty PAR: Inconnue - 2
Résultat: 14
Statu: Echec

8x2 + 16+6 - 8 - 0 = 30. Henty perd 30 PV

L'attaque est franche et bien exécutée, la feinte marche totalement, l'adversaire surprit reçois l'arme en plein dans la tempe reculant et tombant au sol quelques secondes avant de se relever difficilement avec une petite plaie ouverte sous ta force enragée. Ton adversaire sera déstabilisé.
Ce dernier tente de riposter en t'attaquant avec une haine très visible sur ton visage.

Citation :
Henty END: 8
Résultat: 5
Statu: Réussite.

Il parvient à attaquer

Henty ATT: Inconnue + 1 (arme de prédilection)
Résultat: 15
Statu: Echec

C'est sûrement à cause de l'impact à la tempe que ce dernier vise totalement à côté de toi, il doit sûrement voir double en plus d'une douleur insoutenable à la tempe, malgré tout il reste débout et son regard te prouve bien qu'il veut te mettre au tapis et te faire bouffer le pavage par le rectum.

- HRP -

-> Cyrielle, tu n'as plus à combattre tant que le premier tour n'est pas fini. Tu peux donc "rôler" normalement comme si tu tenter de récupérer ton armure, Yseult / Ambre vous pouvez donc interagir avec Cyrielle si jamais vous la découvrais. (soumission plus ou moins éventuelle à un test en fonction des rps à venir)
-> Alex, tu peut aussi observer réagir aux combats des autres, ceux passés après toi (Geoffroy / Wiro)

-> Les autres combattants, je ne vous indiques quasiment que si vous réussissez ou échouer, je vous laisse libre choix d'interpréter vos résultats.


Fiche par Denea
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Scarocci CorberaChevalier itinérant
Scarocci Corbera



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MessageSujet: Re: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptyDim 27 Mar 2016 - 0:21
Les deux combattants restèrent immobiles un très bref instant. Puis, Hernart plongea vers l'avant, comprenant que Scarocci le défiait de venir. Sa charge fut prompte et experte. L'épée de l'homme fendit l'air, et s'abbatit sur l'épaule gauche de Scarocci, qui avait été déjà maltraitée auparavant. Le chevalier, pourtant solide, grimaça derrière son masque alors que la douleur explosait. Mais il ne laissa personne dans et autour de l'arène s'en rendre compte.

Il était resté fermement campé sur ses jambes, donnant l'impression que le coup de son adversaire n'avait été d'aucun effet. Hernart, pourtant flegmatique, passa de l'assurance déterminée à l'inquiétude lorsqu'il crut que son coup n'avait fait aucun dégât sur l'homme qui se tenait en face de lui.

Le public aussi s'en rendit compte. Une petite seconde de flottement. Puis, Scarocci pivota sur ses pieds, ses mollets, ses jambes, sur tout son corps et l'épée tenue fermement par sa main droite s'écrasa sur le front de Hernart. Ce dernier poussa un cri de douleur et s’élança en arrière, se mettant hors de portée de Scarocci. Il titubait, un peu hagard, le front dégoulinant de sang, ayant du mal à marcher droit.

Retrouvant son calme, Hernart cligna des yeux et s'immobilisa, reprenant son souffle. Où était Scarocci ?

Il leva le visage et le vit. Il avait marché avec lenteur, traînant toujours sa jmabe derrière lui. Il se dressait droit devant lui, solidement campé sur ses deux jambes, le fixant de ses yeux bleus injectés de sang. Ni haine, ni peur, ni curiosité. Ils étaient même... compatissants ?

Le chevalier tenait son épée en bois par la lame, les bras levés vers la droite, près pour l’exécution. Puis, il frappa de toute ses forces et à toute vitesse vers son adversaire immobile et hagard.

prochain coup de scarocci:
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Ambre de VentfroidFondatrice
Ambre de Ventfroid



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MessageSujet: Re: [QUÊTE] Allons preux chevaliers    [QUÊTE] Allons preux chevaliers  EmptyDim 27 Mar 2016 - 12:48
Ambre avait gardé les yeux posés sur les combattants tandis qu’Yseult lui faisait part de son avis. La châtelaine, plutôt que lui comparer et lui décrire les différents hommes en lice, leur physique plus ou moins favorable à la victoire vu d’ici, ou autres éléments de ce genre, lui parla d’un seul chevalier. La comtesse haussa doucement et discrètement un sourcil, tournant les yeux pour observer la blonde. Une chaleur particulière semblait émaner des paroles de la guerrière de Traquemont. Une douceur du bout des lèvres, un scintillement des pupilles, et quelque chose comme de l’affection envers ce Nouet transparaissait sur ses traits. Ambre ne saurait dire s’il s’agissait là d’une affection de celle que l’on accorde à ceux qui partagent avec nous le champ de bataille, ou une affection d’un autre genre. Le garçon manqué avait-il finalement quelques élans féminins dans son cœur ?

En tous les cas, la jeune rousse n’eut pas l’indélicatesse de poser la question.

- Vous savez défendre vos intérêts, accorda Ambre avec un sourire presque amusé pour répondre à l’argumentation qui lui conseillait de choisir ce fameux chevalier de Nouet. Je connais effectivement la famille, de nom, et pour les avoir croisés de temps en temps les années précédentes, sans avoir réellement échangé avec leurs membres cependant. Espérons que ce tournoi n’entache pas son joli minois, renchérit-elle.

La remarque parut peut-être déplacée venant d’une femme mariée, mais Ambre était d’humeur fantasque. Et, convaincue par les propos d’Yseult, lorsque vint le temps d’entrer en lice, quand ledit Geoffroy de Nouet s’avança dans l’arène et salua les dames des tribunes, Ambre lui tendit son mouchoir comme le voulait la tradition. Baissant la tête dans un salut respectueux et encourageant, elle lui souhaita de réussir à vaincre son adversaire.

Entre temps, d’autres nobles s’étaient installés dans les gradins un peu plus loin, dont Luna Montoya, Grâce de Sombrebois et Blanche d’Engoulevent. Les yeux commères de la comtesse quittèrent les visages des nouveaux venus pourtant ; elle avait été dérangée par l’apparition inopinée d’un enfant sur les genoux de la châtelaine. L’innocence de son jeune âge ne lui avait pas encore inculqué les codes de la société, et il ne se rendait pas compte qu’il venait là de s’inviter dans les gradins de la haute société. La garde aurait probablement chassé le garnement si ce dernier avait été vu, mais il n’en fut rien, et Yseult alla jusqu’à le prendre sur ses genoux. Encore une fois, la réaction de la châtelaine étonna Ambre. Elle montrait là une douceur qui tranchait avec le rôle froid et guerrier qu’elle s’était donné. En à peine quelques minutes, Ambre avait redécouvert Yseult sous un nouveau jour, et cela la perturba assez pour qu’elle reste silencieuse un moment, le temps que les échauffourées combatives en bas donnent assez de spectacle pour pouvoir glisser des commentaires.

Et les combats donnèrent beau spectacle. Ambre retint particulièrement celui de Nouet à qui elle avait accordé ses faveurs, et elle observa avec intérêt les passes d’arme de ce dernier. D’autres retinrent son attention également. Alexandre de Terresang, le gaffeur de la réunion ducale. S’il n’avait pas eu pour lui là-bas les arts de la rhétorique, cette fois-ci il brilla pour son premier affrontement. D’un coup précis et aisé, il mit à terre son adversaire en à peine quelques minutes.
Ambre s’intéressa aussi au sir d’Engoulevent, ce noble devenu noble par procuration. Quant à cette femme… L’abandon ridicule de l’homme face à la jeune milicienne fit tiquer la comtesse. Allons, quoi ? Trop de pitié, ou trop d’honneur pour frapper une femme ? La combattante avait décidé de ne plus en être une en s’engageant dans la milice. Qu’elle se prenne donc des coups, et qu’elle apprenne ce que c’est que d’être un homme, un vrai. Se battre et obtenir gain de cause par la dureté des armes, non pas l’abandon ridicule d’un manque-couilles. Si beaucoup saluaient la « victoire » de la milicienne, Ambre n’en méprisa que plus cette femme, qui perdit en honneur aux yeux de la comtesse de Mirail – ce qui n’était pas peu dire, étant donné que de base, en s’étant engagée dans la milice, elle avait perdu tout crédit aux yeux d’Ambre.


Citation :
Désolée pour ma pauvreté de description et de réaction face aux combats, mais ces derniers ne se déroulant pas en même temps, et certains n'étant pas terminés alors que les suivants sont décrits ici, j'ai trouvé ça compliqué et je n'étais pas à l'aise pour faire plus de détails là-dessus.

Cyrielle, si d'aventure tu t'approches d'Ambre et Yseult, attends-toi à des remarques acerbes me concernant. Désolée d'avance, Ambre a été élevée dans l'optique "les femmes ne se battent pas". ^^
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