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 Un temps à ne pas mettre un fangeux dehors [PV Hector de Sombrebois]

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Adria Cape-noirePrêtresse
Adria Cape-noire



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MessageSujet: Un temps à ne pas mettre un fangeux dehors [PV Hector de Sombrebois]   Un temps à ne pas mettre un fangeux dehors [PV Hector de Sombrebois] EmptyVen 1 Juil 2016 - 16:04
Les ordres avaient été formels : Un office devait se tenir dans un petit village du plateau du Labret et c'était à la prêtresse Adria de s'en charger car la plupart de ses confrères étaient déjà forts occupés. On ne discutait pas les ordres de l'église après tout … Cependant, cette nouvelle provoquait des papillons dans le ventre de la jeune femme que celle ci n'arrivait pas à faire taire : Pour se rendre au Labret il fallait quitter Marbrume. La déesse avait peut être décidé qu'il était temps pour Adria de s'ouvrir à d'autres horizons car c'était la première fois depuis la Fange que la jeune femme allait redécouvrir les terres balayées par le Fléau …
La nuit précédent le voyage, les cauchemars avaient troublés le sommeil de la jeune femme avec une puissance rarement atteinte jusque là. Rikni serait-elle à ses côtés ? Quand elle sentait que le doute la gagnait, la jeune femme aimait se recueillir sous les étoiles pour reprendre ses esprits et prier à la faveur de l'obscurité de Rikni.

Enfilant sa cape d'un mouvement vif, Adria descendit ensuite prudemment les escaliers de pierre qui menaient au grand hall du temple. Jetant furtivement un regard à gauche puis à droite, la prêtresse rabattit lentement la grande capuche qui lui couvrait ainsi la moitié du visage, puis elle poussa doucement la lourde porte du temple. Dehors tout était calme, le soleil ne devrait se lever que dans quelques heures tout au plus. La jeune femme disparut dans l'obscurité, marchant d'un pas assuré dans une rue qui bifurquait derrière l'imposant édifice religieux. Elle glissait une main à sa ceinture pour s'assurer que sa dague était bien là au cas où bien que rares étaient les hommes qui oseraient s'en prendre à une prêtresse : On était jamais trop prudents. La demoiselle arrivait bientôt à son endroit préféré après le temple : L'écurie. Esquissant un sourire en coin, Adria posait son pied sur une grosse pierre avant de s’agripper au muret qui lui permit de prendre appui sur la porte d'un box vide. Elle se hissait alors agilement sur le toit de l'écurie. C'était un lieu parfait pour observer les étoiles, il était idéalement situé … Rasant le mur, la jeune femme rejoignit l'arbre le plus proche pour s'y réfugier et contempler le ciel à sa guise. C'était magnifique et les étoiles brillaient fort cette nuit … Bien qu'elle observait depuis des années ces points lumineux, Adria n'avait aucune connaissance en astrologie. Un légère brise vint s'engouffrer sous la cape de la prêtresse, lui arrachant un frisson et faisant trembloter son corps amaigri. Fermant les yeux, la jeune blonde se mit à entrer progressivement dans un état profond de communion avec elle-même, s'installant dans une posture psychologique propice à la prière. Les mots se déversaient de sa bouche comme une ode à la Puissante. Ce n'était pas dans les habitudes d'Adria de prier pour sa propre personne mais là, elle faisait exception à la règle.

Le soleil allait bientôt se lever, il lui fallait descendre de son perchoir pour rejoindre le temple et se préparer pour le départ. Un convoi se chargerait de son escorte jusqu'au village qu'elle était censée rejoindre pour officier. Remontant quatre à quatre les escaliers de pierre jusqu'à la petite chambre qu'elle occupait, Adria se sentit mieux. Elle se débarbouilla rapidement le visage avec un vieux linge propre et un peu d'eau puis attrapait un tissu usé sur lequel elle posa une petite miche de pain dure, quelques baies, son jeu de tarot, son carnet de rêve. Elle descendit ensuite dans la salle où elle bénissait le plus souvent les fidèles pour récupérer ses effets. Nouant ensuite le tissu en baluchon, la jeune prêtresse terminait ses préparatifs en s'inclinant devant la statue de la déesse.

Sainte Rikni, protégez moi
Envoyez moi vos épreuves, je les accueillerai à bras ouverts
Mais donnez moi le courage de les affronter.
Je place mon sort en vos saintes mains, puisse les obstacles me rendre valeureuse à vos yeux.


Une fois sa dernière prière achevée, Adria se rendit de nouveau dehors. La lumière matinale lui fit plisser les yeux avant qu'une ombre masquant le soleil ne vienne soulager sa douleur.

« Prêtresse Adria ? Le convoi vous attends »

L'homme s'inclinait légèrement devant la prêtresse, la priant de le suivre jusqu'à l'extérieur des murs de la ville. Après que les gardes ne l'eusse laissé passé, Adria pu apercevoir le convoi qui l'attendait. Regardant par dessus son épaule, la prêtresse espérait secrètement revoir les murs de la ville …
Sans attendre plus longtemps, la jeune femme grimpait dans le convoi puis attendit que les chevaux ne se mettent en route. Le léger balancement et le cliquetis des roues étaientt comme une berceuse et la prêtresse finit par s'apaiser. Le dos collé contre son dossier, les yeux fermés, elle n'osait pas regarder le paysage. Sa famille avait disparue à cause du Fléau et tout son entourage était probablement décédé dans d'atroces souffrances. Tant de gens avaient perdu la vie en cette fameuse année 1164, comment pourrait-elle regarder les dégâts en face ? Son repos et ses pensées furent soudain interrompus, le convoi s'était arrêté bien plus tôt que ce qui n'était prévu. Adria arquait un sourcil en se redressant légèrement. Que se passait-il donc ? ...

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Hector de SombreboisBaron
Hector de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Un temps à ne pas mettre un fangeux dehors [PV Hector de Sombrebois]   Un temps à ne pas mettre un fangeux dehors [PV Hector de Sombrebois] EmptyMer 6 Juil 2016 - 9:56
Sa décision était née d'un coup de sang mais, finalement, même en y réfléchissant bien, même en écoutant les avis de gens éclairés, elle semblait être la meilleur chose à faire pour le baron de Sombrebois. Retourner sur ses terres, retrouver son château, partir loin de la noblesse et de ses complots incessants, partir loin des femmes tentatrices et destructrices, c'était ça la bonne solution. Hector avait besoin de calme et de sérénité. Et si les complots n'étaient que le fruit de sa paranoïa, et si les tentations des femmes n'étaient que la conséquence de ses vices, cela ne changeait rien : le baron devait s'éloigner de tout ça.

Il avait reçu son tant désiré surcot vert - nouvelle couleur pour une nouvelle vie - et il avait fait ses adieux. A vrai dire il n'avait prévenu que quelques amis et quelques nobles de confiance. Ses adieux aux gens de son manoir n'avaient pas été longs... sauf pour la petite Mérédith. Il l'aimait bien cette petite. Elle avait versé quelques larmes et lui aussi. Il se demandait si la vie les réunirait un jour.

La nuit avant son départ, il n'arrivait pas à dormir. Il décida de sortir marcher un peu. Il avait envie de voir une dernière fois les rues calmes de Marbrume, de nuit et peut-être qu'un peu d'exercice l'aiderait à trouver le sommeil. Dans les rues de l'esplanade, il rencontra la seule personne qu'il aimait bien et qu'il n'avait pas saluée. Et pour cause, il ne savait pas vraiment si cela était une bonne idée. Ses sentiments pour elle étaient ambiguë et elle aurait peut-être pu le faire renoncer à sa grande résolution.

La fille Montoya eut un mouvement de recul en voyant l'ombre, mais un sourire timide éclaira ses traits quand elle reconnut Hector.

Pour Hector, bizarrement, voir ce visage sélène, doux et amical dans l'obscurité, l'éclaira sur la suite de sa vie bien plus clairement qu'aucune parole n'aurait pu le faire.

La damoiselle écouta ensuite l'homme avec son habituelle concentration.

"Luna, quel... plaisir de vous voir - son regard s'embua légèrement - si je m'attendais à ça... - il prit une longue inspiration - J'ai décidé de quitter Marbrume. Je retourne à Sombrebois. Mais je... - il sourit - je dois vous avouer une chose. Après notre... soirée. Je crois que j'ai été, un moment... Je crois que j'ai été amoureux de vous - Il marqua une longue pause pour plonger son regard dans celui de la petite bonde afin de sonder ses pensées - Je suis heureux de vous croiser ici, de vous l'avouer avant de partir. J'ai été tenté de rester, de vous retrouver... de... Enfin, j'ai vite compris que ce n'était pas... que ce n'était pas bien, que je ne vous aurais rien apporté de bon. Vous méritez mieux que moi... alors c'est bien comme ça ! - une dernière longue pause - J'ai... je ne vous reverrai probablement jamais - les Dieux lui avaient accordé une dernière entrevue avec elle, il avait pu lui dire la vérité, il avait le cœur léger - Je pars, donc. Votre honneur est sauf, je suis heureux... Et - il posa sa main sur l'épaule de la demoiselle - et je vous souhaite d'être heureuse, Luna. Adieu."

Elle avait écarquillé les yeux un instant lorsqu'il avait parlé d'amour passé, puis elle avait reculé d'un pas en rougissant lorsqu'il avait posé une main sur son épaule.

"Je vous remercie pour votre... Espoir, messire." Dit-elle d'un ton trouble, mais doux une fois hors de portée des doigts du baron. Elle n'avait pas de balluchon avec elle ce soir là, étrangement peut-être.

"Et vous me voyez navrée de... De ne savoir comment répondre à vos sentiments passés."

La jeune fille plongea en une révérence, avant de relever un regard un peu craintif sans doute vers son interlocuteur.

"Je prierai pour que votre voyage se passe bien, messire de Sombrebois. Pour qu... Un jour, nous puissions rejouer aux échecs dans un salon."

Elle laissa un petit silence avant de reprendre :

"Prenez soin de vous. S'il vous plait."

Hector sourit, salua avec émotion la jeune fille et la quitta légèrement troublé. Lors de leurs rencontres passées, il avait cru voir plus qu'une simple amitié dans le regard de Luna et là pourtant, elle lui avait dit à demi-mot qu'elle n'avait pas éprouvé d'amour pour lui... Et elle semblait bien sincère ! Qu'importe sa méprise, le baron aimait Luna comme une amie à présent et il était même heureux que son amour passé n'ait pas été réciproque : voilà qui facilitait son départ.

Il était donc rentré chez lui ému mais apaisé et s'était endormi sans mal. Le lendemain matin, à la première heure, il avait chargé sa charrette des affaires les plus importantes à ses yeux et, alors que le ciel de Marbrume, dégagé, passait du rose au bleu avec grâce et fraîcheur, il prit la route de Sombrebois. Après une petite heure de route, il rejoint un convoi qui partait pour le plateau du Labret. C'était un petit convoi assez disparate : des simples gens, des commerçants pour la plupart, ils devaient être une douzaine environ... et seulement six miliciens pour les escorter. Hector s'approcha du coutilier et lui demanda ce que faisait ce groupe. Le milicien arrêta le convoi et lui apprit qu'il s'agissait effectivement de gens qui échangeaient quelques denrées alimentaires, différents outils de travaux et des vêtements, entre Marbrume et le Labret. Il lui dit qu'il y avait également une prêtresse venue faire l'office sur le plateau. Hector demanda s'il pouvait accompagner tout ce beau monde - au moins jusqu'à ce que la route vers Sombrebois s'écarte du chemin menant au Labret - et le milicien accepta volontiers. L'aide du noble combattant dont la renommée n'était plus à faire ne pouvait être que rassurante. Le convoi se remit en marche et Hector discuta avec l'un des marchands qu'il connaissait bien.

Mais, quelques minutes après cette discussion, le vent se leva, apportant dans son sillage une impressionnante quantité d'épais nuages noirs. Hector eut un mauvais présentiment. Les miliciens et les hommes du convoi l'avaient également. Hector, plutôt que les rassurer, leur expliqua en quelques mots comment se battre contre les fangeux mais il sentait bien que la peur envahissait l'âme des voyageurs. Et quand les premiers cris caractéristiques des bêtes se firent entendre, Hector sut que tout cela finirait très mal. La pluie s'abattit avec rage sur la plaine. Le sol de terre se fit boueux et des éclairs fendirent les nuages jusqu'au sol. Le baron de Sombrebois serra entre ses mains sa lourde hache de guerre et demanda à chacun de rester groupé. Faire bloc était la meilleur façon de battre les monstres. Il fallait également, dans la mesure du possible, se battre à deux hommes contre un fangeux... Mais ici ce fut impossible : sortant d'un sombre marais, une quinzaine de fangeux déboula vers le convoi !

Hector vit rapidement les moins courageux des marchands tenter de fuir, oubliant que les monstruosités étaient bien plus véloces que les humains... et ils furent les premiers à rendre l'âme. Pour sa part, Hector descendit de sa charrette et distribua en grands moulinets des coups de haches puissants et rageurs ! Les miliciens s'en sortaient également plutôt bien. Mais les cris de peur et de douleur des civils ne résonnèrent pas longtemps sur le chemin boueux : beaucoup ne tardèrent pas à mourir sous les griffes et les crocs des bêtes verdâtres. Il ne restait bientôt que les miliciens et Hector pour s'opposer à une bonne dizaine de fangeux. Hector tomba dans la boue suite à une attaque, une charge sauvage d'un athlétique fangeux. Par chance il ne fut pas blessé par cette chute mais uniquement par les crocs que la bête avait planté dans son épaule.

Le combat fut long et acharné. Le sang des hommes se mêla une fois encore à celui des monstres. Et Hector, blessé à l'épaule et à la jambe, finit par tuer les deux derniers fangeux encore debout... Il crut qu'il était le dernier survivant. Il inspecta les corps inertes de ses pairs et, résigné, s'apprêtait à retourner auprès de Gris-Poil pour reconduire sa charrette le plus rapidement possible jusqu'à Sombrebois. Mais alors qu'il passait devant une carriole chargée de vêtements, il entendit un bruit, était-ce une respiration ? un sanglot ? ou juste le bruit du vent sur les tissus trempés ?

Hector s'approcha et d'une voix pleine d'espoir demanda :

"Y a quelqu'un ?!"
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MessageSujet: A   Un temps à ne pas mettre un fangeux dehors [PV Hector de Sombrebois] EmptyMar 12 Juil 2016 - 16:21
Adria s'apprêtait à mettre le nez dehors pour constater par elle-même la raison de leur arrêt prématuré mais à peine se levait-elle que le convoi se remit en route. Haussant les épaules, la jeune prêtresse reprit sa place sur la banquette qui lui était destinée. La boule qui avait pris naissance au creux de son estomac s'estompait peu à peu à mesure que le temps passait et que le convoi progressait à travers les marécages. Des voix murmurantes parvinrent aux oreilles de la jeune femme tandis que les autres voyageurs tentaient de tuer le temps comme ils le pouvaient. Soupirant, Adria serrait davantage sa dague contre elle comme pour se protéger d'un mal qu'elle était incapable de visualiser. Rikni serait probablement tentée de lui envoyer ses épreuves mais Adria avait été incapable d'interpréter suffisamment ses rêves pour comprendre la manière dont ces obstacles allaient se manifester. De toute façon, ses prédictions n'étaient pas toujours exactes et la prêtresse ne pouvait jamais être sûre à cent pour cent de ses interprétations. Le cliquetis des roues eu bientôt raison de la religieuse et malgré toutes les pensées qui assaillaient son esprit, la jeune femme sombra bientôt dans les méandres du royaume de Rikni.

Isaac lui tendait la main tandis que des cris retentissaient au loin et que les flammes dévoraient la plaine et la végétation qui osait croiser leur route. Leurs doigts se touchèrent à peine avant que la jeune fille aux longs cheveux blonds ne soit happée en arrière, creusant la distance qui la séparait de son frère aîné. Le jeune homme hurlait avant qu'il ne soit à son tour, projeté au sol. La petite fille se relevait sans savoir ce qui l'avait conduite à se trouver par terre. Ses sanglots faisaient couler des larmes humides et chaudes comme l'air ambiant qui commençait à devenir insupportable. Il fallait trouver Isaac et fuir cet endroit au plus vite car la mort guettait ... La demoiselle se mit à courir aussi vite que ses petites jambes pouvaient la porter, écartant des branches et des ronces, sautant par dessus les trous ou les corps qui jonchaient le sol. Elle s'efforçait de ne pas regarder ce qu'elle survolait, de peur que tout le courage qu'elle avait réussi à rassembler ne s'évapore et ne la prive de cette énergie indispensable à la fuite. Les bois avaient laissés place à une clarière alors que l'enfant essouflée s'autorisait un peu de repos. Appuyée contre le tronc d'un arbre, elle se mit à reprendre sa respiration, essayant de lutter contre la douleur qui assaillait son dos et ses jambes. Il fallait continuer ...
Un bruit de branche morte qui craque se fit entendre, éveillant tous les sens de la petite fille qui étaient déjà particulièrement stimulés. Elle fit volte face alors qu'elle luttait pour dissimuler les claquements involontaires de sa mâchoire qui trahissaient la peur intense qu'elle ressentait.


« Isaac ... Je ... »

Elle se mit alors à courir vers lui, laissant échapper de nouveau sanglots incontrôlables. Ses bras enserrèrent la taille de son frère, cherchant du réconfort à tout prix. Cependant, ne sentant pas la chaleur du jeune homme autour d'elle, la petite fille releva la tête. Isaac était impassible, ses grands yeux bleus expressifs étaient vitreux, sans vie. Terrifiée, Adria reculait peu à peu alors que le jeune homme fut parcouru de tremblements infernaux. Son corps se mit à changer, sa longue tignasse blonde disparut sous le regard effrayé de la jeune fille ... C'était impossible ... La peau d'Isaac semblait craquer alors qu'elle prenait peu à peu une teinte verdâtre, sa bouche se tordit en un rictus maléfique tandis que ses dents se mirent à pousser pour atteindre une taille impressionnante. Les yeux du jeune homme étaient désormais grands, luisants et avides de chair ... La créature se tourna vers Adria, poussant un cri terrible avant de bondir en direction de ce morceau de viande qui attendait là, paralysé par le choc. Il fonça vers la jeune fille, ouvrant grand la bouche, dévoilant ainsi des dents jaunes et une haleine putride. La dernière vision de la jeune fille fût cet arbre, grand, lumineux, accueillant. Cependant, elle n'eut pas le temps de l'atteindre, les crocs se refermèrent sur elle dans un brisement d'os.

Adria se réveillait dans un sursaut, lâchant sa dague qui tomba sur le sol. Reprenant ses esprits durant quelques secondes, la prêtresse se recroquevillait sur elle même. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu son frère en rêve et encore moins en fangeux ... Le bruit de la pluie contre la toile du convoi indiquait à la jeune femme que le temps s'était gâté. Le hennissements inquiets des chevaux provoqua chez Adria un léger tremblement tandis qu'elle ramassait sa dague d'un geste vif. Malgré tous les espoirs qu'elle nourrissait, la jeune femme savait au fond d'elle même que quelque chose de terrible était sur le point de se produire. Et quelques secondes plus tard, le hurlement des hommes se mêla au cri des équidés tétanisés. La prêtresse se sentit soudain comme paralysée par la peur, exactement comme la petite fille de son rêve : Les fangeux étaient là ... Essayant de rassembler ses idées et luttant contre la terreur qui lui coupait le souffle, la prêtresse savait qu'elle allait devoir combattre pour sa vie. Elle fut soudain projetée contre l'extrémité de la cariole alors que celle-ci s'était renversée. Sonnée, la prêtresse sentit un long filet de sang chaud qui coulait contre sa tempe alors qu'elle tentait de s'échapper de cet amas de bois et de toile. Adria se rendit compte qu'elle ne savait pas grand chose des fangeux et que cela lui coûterait peut-être la vie ... Son instinct lui dictait cependant de ne pas rester cachée là et de chercher un endroit plus sûr : L'arbre ... grand ... salvateur. Elle devait se réfugier en hauteur ... Se tortillant dans tous les sens pour s'extraire de sa prison, la prêtresse parvint à se dégager des décombres, sa vision étant alors soumise à la réalité du terrain : Des corps étaient déjà au sol, baignant dans le sang tandis que des hommes courageux luttaient avec leurs armes pour rester en vie. Adria se redressait, gardant sa dague au creux de sa paume tout en sachant qu'elle serait bien peu utile face à pareille menace. Elle regardait dans tous les sens pour essayer d'apercevoir un arbre sur lequel elle pourrait grimper. La prêtresse n'avait jamais ressenti autant d'égoïsme : Non elle ne pourrait pas aider les autres à tuer les fangeux, non elle ne pourrait probablement pas sauver de vies si ce n'est la sienne. Elle n'avait qu'une seule chose à faire à son grand regret : Sauver sa peau.

Un cri strident lui glaça soudain le sang. Un fangeux était là, tout prêt la fixant avec ses yeux globuleux et perçants. Son rêve lui revint en mémoire comme une gifle alors que ce monstre là était bien réel. Adria n'essaya même pas de lutter, elle se mit à courir de toutes ses forces en direction du premier arbre. Il fallait qu'elle creuse la distance au maximum pour avoir le temps de monter. Mais distancer une créature pareille n'était pas chose si aisée ... Le fangeux la rattrapait dangereusement, menaçant à tout instant de lui ôter la vie. Si il parvenait à l'atteindre, cela serait la fin.

« Crève espèce d'ordure »

Un bruit sourd se fit entendre alors qu'Adria jetait un regard par dessus son épaule. Un homme était en pleine lutte avec son agresseur, lui permettant de souffler légèrement. La prêtresse avait la tête qui tournait et le sang battait à sa tempe à une vitesse déconcertante pendant que son sauveur tentait de gagner ce combat acharné.

« Planquez vous là d'dans et n'sortez pas j'vais les r'tenir » baragouina l'homme en pleine prise avec le fangeux.

Il avait désigné une malle qui gisait près d'une cariole renversée. Adria hésitait un court instant car c'était la deuxième fois de sa vie qu'on venait la sauver d'une mort certaine. Se mordant la lèvre de frustration, elle se glissait finalement dans la grande malle remplie de vêtements en tout genre et attendit là, tapis dans son coin, le corps tremblant de peur. Les minutes semblaient devenir des heures et les cris des combats acharnés ainsi que le son des armes et des dents déchirant la chair ne semblait pas vouloir cesser. La respiration de la jeune femme se faisait rapide, peinant à reprendre un rythme normal. Bientôt, le silence repris son règne tandis que la bataille semblait terminée. Adria n'osait même plus quitter sa cachette, de peur de tomber nez à nez avec un fangeux survivant. Ce fut une voix masculine qui la sortit bientôt de sa torpeur.

« Y a quelqu'un ?! »

La jeune femme reprit ses esprits. Il y avait au moins un survivant ce qui signifiait que les monstres étaient bel et bien morts. Essayant de calmer son cœur qui bondissait dans sa poitrine tel un ressort, la prêtresse sortit lentement de sa cachette alors que son regard assistait au désastre.

Ses yeux se posèrent en premier sur l'homme qui l'avait appelé. Il semblait épuisé et son épaule avait l'air de saigner abondamment. Elle promena ensuite son regard sur le reste de la zone : Des corps, de monstres, d'hommes. A quelques mètres d'elle, la dépouille de celui qui lui avait sauvé la vie gisait sous le cadavre d'un fangeux mort. La prêtresse eut envie de crier, d'hurler, de pleurer mais aucun son ne sortit de sa bouche. Tremblante, elle s'avança lentement parmi les ruines du combat, comptant le nombre de corps qu'elle trouvait. Il y en avait bien une quinzaine plus quelques bras et quelques jambes qui semblaient n'appartenir à personne ... Adria finit par se tourner vers le survivant.

« Je ... Il faut bénir ces hommes valeureux afin qu'ils puissent trouver la paix »

Elle ne savait pas qui était ce fameux personnage qui avait réussi à lutter pour sa vie mais elle n'était pas en état d'en apprendre plus sur lui pour le moment. Il fallait accorder la bénédiction à ceux qui étaient tombés : Femmes et hommes. S'agenouillant au milieu des corps, Adria se mit à entamer un chant, une larme roulant sur sa joue salie par la boue et le sang.
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Hector de SombreboisBaron
Hector de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Un temps à ne pas mettre un fangeux dehors [PV Hector de Sombrebois]   Un temps à ne pas mettre un fangeux dehors [PV Hector de Sombrebois] EmptyMer 13 Juil 2016 - 15:08
C'est là qu'Hector vit sortir d'une caisse une drôle de jeune fille. Toute de noir vêtue, les yeux rougies et le visage blême, malingre, elle semblait malade ou gravement blessée... et pourtant, elle était bien valide. Elle se mit à marcher entre les morts, semblant les compter un à un. Hector la regardait faire sans mot dire. Il était pressé de quitter le lieu du massacre mais il fallait décider avec cette étrange personnage de ce qu'ils allaient faire. Et, lorsqu'elle revint vers lui et qu'il l'entendit parler, Hector comprit que son habit noir n'était autre que sa tenue de prêtresse.

- Je ... Il faut bénir ces hommes valeureux afin qu'ils puissent trouver la paix, dit-elle d'une voix grave, presque inquiétante.
- D'accord... bénissez les. Mais il faudra rapidement brûler leurs corps...

Chacun savait que les corps des humains morts sous les griffes des fangeux reprenaient vie sous la même forme que leurs bourreaux si l'on ne les brûlait pas.

Lorsque la prêtresse s'agenouilla dans la boue pour chanter sa bénédiction, Hector pria silencieusement, tête baissée et mains jointes. S'il doutait un peu de la religion depuis quelques temps, il n'en respectait pas moins les morts et il trouvait que leur rendre hommage par la prière était aussi naturel que nécessaire. Lorsqu'il eut fini de prier, il sortit de la poche intérieure de son surcot vert aux fils d'or une boite d'allumettes. Il avisa ensuite les tissus et le bois des carrioles. Il y avait largement de quoi allumer un feu et Hector n'attendit pas pour le faire. Tout en se présentant à la jeune fille, il rassembla savamment le bois et les tissus en un amas compact et "respirant" et il y mit le feu. Ensuite, s'aidant d'une planche fine et large, il attisa les flammes naissantes, le temps que les éléments humides s'assèchent et brûlent à leur tour. A coté du feu, le baron sentait ses blessures se réveiller. Il prit quelques tissus - les plus propres - et les noua autour de ses membres meurtris pour s'en faire des pansements.

- Je suis Hector de Sombrebois... Et je suis heureux de ne pas être le seul survivant, mademoiselle...

Il laissa le temps à la prêtresse de se présenter. Quelque chose en elle n'était guère rassurant. Son apparence, sa voix ; tout en elle, en fait, était légèrement mystique, inquiétant. Elle ressemblait un peu à une sorcière des contes pour enfants. Hector prit une longue inspiration et continua :

- Je m'en vais à Sombrebois ; c'est à trente minutes d'ici. Je suis désolé mais je ne puis me permettre de vous accompagner jusqu'au Labret...

Néanmoins, il ne pouvait la laisser là. Elle n'aurait que très peu de chance de s'en sortir seule. Hector commença à aller chercher les corps des morts (humains) pour les déposer dans les flammes. Se faisant, il cherchait une solution pour sauver Adria - et lui-même - et pour ne pas retarder son arrivée à Sombrebois. En effet, la tragédie qui venait d'avoir lieu ne devait compromettre son dessein... Après quelques secondes de réflexion, il trouva une solution :

- Par contre, je peux vous emmener avec moi en mon château. Vous y serez en sécurité pour ce soir et cette nuit. Et dès que le temps le permettra, je pourrais vous aider à repartir ; vers le Labret ou vers Marbrume...

Effectivement, si la pluie n'était que légère en cet instant, la couverture nuageuse était encore épaisse et rien ne disait que d'autres fangeux ne les attendaient pas sur la longue route menant au Labret. Au moins, le bourg de Sombrebois était proche. Hector se hâta donc de mener les derniers corps au bûcher tout en écoutant la réponse d'Adria. Enfin, lorsque les flammes furent suffisamment hautes et fortes pour finir leur ouvrage, Hector grimpa sur sa charrette et tendit la main vers le petit chaperon noir. La compagnie de cette étrange prêtresse ne l'enchantait pas mais, après tout, il était de son devoir de l'aider.
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Adria Cape-noirePrêtresse
Adria Cape-noire



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MessageSujet: Re: Un temps à ne pas mettre un fangeux dehors [PV Hector de Sombrebois]   Un temps à ne pas mettre un fangeux dehors [PV Hector de Sombrebois] EmptyDim 17 Juil 2016 - 10:51
Le silence qui régnait à présent dans les marécages était loin d'être apaisant car il contenait en lui les murmures du carnage passé. Malgré l'horreur qui venait de se produire, Adria les avait vus ... Ces fangeux, grands, puissants, dégageant une odeur de vase et de sang, ceux qui avaient détruit sa vie et sa famille ... Enfin elle avait obtenu une confrontation avec ce qu'elle haïssait le plus au monde. Concentrée sur le dégoût qu'elle éprouvait au plus profond d'elle-même, la jeune prêtresse en avait même oublié les politesses les plus élémentaires et avait complètement négligé les présentations qui s'imposaient, même dans ce contexte aussi particulier. Le survivant qui lui faisait face était élégamment habillé avec des vêtements brodés et n'appartenait donc pas aux petites gens. Pourtant, en cet instant, Adria ne le considérait que comme une homme, simple, comme tous les autres. La mort ne fait pas de sélection entre les classes sociales, elle prends tout le monde, sans distinction de sexe, de hiérarchie, de conditions économiques ... Elle nous rappelle que devant sa faux, nous sommes tous égaux ... Afin d'accompagner ceux qui étaient tombés, Adria priait ... Elle demandait aux dieux d'accueillir au mieux ces personnes innocentes et qui se s'étaient trouvées là au mauvais endroit au mauvais moment. Un dernière larme roula sur sa joue tandis que la prêtresse s'essuyait les yeux d'un revers de sa manche poussiéreuse. A ses côtés, le jeune homme avait également eu la délicatesse de prier pour tous ces morts. La jeune femme se redressait, reprenant peu à peu ses esprits car il fallait continuer la route quoi qu'il puisse arriver de nouveau. Cependant, la peur ne l'avait pas encore quittée et elle espérait que le noble puisse lui venir en aide en l'accompagnant jusqu'à sa destination.

Sortant la prêtresse de ses pensées, ce fut le survivant qui brisait la glace en premier en se présentant à la jeune femme. Quelque peu honteuse d'en avoir oublié les bonnes manières, Adria s'inclinait légèrement en direction du noble.

« Enchantée de faire votre connaissance, je m'appelle Adria et je suis prêtresse au Temple de Marbrume »

Entre temps, il avait pris soin d'amasser du bois et du tissu afin de faire un feu. Au temple, Adria avait déjà entendu parlé de cette rumeur de bûcher afin d'empêcher les morts de devenir d'atroces créatures. Les yeux de la jeune femme se posèrent ensuite sur l'épaule du survivant : Du sang séché et frais maculait le tissu de son vêtement ouvragé. Il avait noué des morceaux de tissu en guise de pansements afin de protéger ses plaies qui étaient encore ouvertes. La jeune femme s'apprêtait à ouvrir la bouche pour lui proposer de l'accompagner mais Hector fut le premier à parler et à briser en instant ses espoirs. Il ne pouvait visiblement pas subvenir à son souhait et la prêtresse allait devoir se débrouiller par ses propres moyens. La jeune femme s'écroulait intérieurement : Lorsqu'elle avait prié au temple avant de partir, elle savait que Rikni allait lui envoyer des épreuves mais elle était loin d'imaginer à quel point cette traversée serait éprouvante. Cependant, le noble lui fit rapidement une autre proposition qu'Adria ne pouvait pas refuser, même si elle le voulait. En temps normal, la prêtresse aurait eu un instant de recul car passer la nuit dans un château ne l'enchantait guère : Ce monde n'était pas le sien ... En revanche, c'était probablement sa seule chance de survie.

« Je vous suis très reconnaissante de l’intérêt que vous me portez. Je vous remercie grandement et j'accepte votre proposition »

Le noble était déjà entrain de terminer son ouvrage en trainant les corps jusqu'au grand feu qu'il avait fait quelques instants plus tôt. La prêtresse l'aurait bien volontiers aidé mais son corps maigre lui permettait à peine de tenir debout. Hector se dirigeait ensuite vers sa charrette et offrit sa main à la prêtresse. S'en saisissant, Adria se hissa à côté du noble et s'efforçait de se mettre à son aise. Les rênes claquèrent sur l'encolure du cheval alors que le véhicule se remit en route. La prêtresse ne savait plus quoi faire ... Devrait-elle continuer sa mission jusqu'au bout ou bien rentrer à Marbrume dès que l'occasion se présenterait ? En attendant de prendre une décision, le silence qui régnait durant le voyage commençait à être gênant. La prêtresse n'était pas nécessairement douée pour faire la conversation, d'autant plus lorsqu'elle se trouvait en compagnie d'un noble dont les préoccupations étaient probablement très différentes de celle d'une religieuse cloîtrée entre les quatre murs d'un temple. La blonde se racla légèrement la gorge, se tortillant sur son siège.

« Je euh ... Je ne suis pas spécialiste mais j'ai vu à l’œuvre plusieurs guérisseuses au temple. Je pourrais m'occuper de votre blessure si vous le souhaitez. Ce serait ma façon de vous remercier pour votre aide généreuse »

Tout en lui laissant le temps de répondre, Adria se mit à réfléchir à plusieurs points. Qu'est-ce qu'un noble faisait seul ici ? Habitait-il à Marbrume ou en dehors ? Hormis le chevalier de Traquemont, elle n'avait rencontré personne d'autre capable de décrire la vie hors de Marbrume. Malgré la peur qu'elle ressentait en se trouvant hors de la cité, la curiosité la piquait ...

« Comment est la vie hors de Marbrume ? ... J'imagine que cela doit être très différent ... »

Se trouver en compagnie d'un noble hors du cadre religieux mettait la jeune femme relativement mal à l'aise. Mais si Hector acceptait de répondre à sa question, leur échange pourrait se révéler très intéressant : Un noble et une prêtresse progressant à travers les marécages, le tableau était peu commun ...
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MessageSujet: Re: Un temps à ne pas mettre un fangeux dehors [PV Hector de Sombrebois]   Un temps à ne pas mettre un fangeux dehors [PV Hector de Sombrebois] EmptyMer 20 Juil 2016 - 10:50
La proposition acceptée, les deux survivants prirent la route de Sombrebois. L'air était vif et la pluie fine n'était visiblement pas du goût d'Hector qui restât muet quelques minutes. En fait, il était également gêné par la jeune femme qui était à ses cotés. Elle ne lui inspirait rien de bon. Le silence régnait donc sur la charrette du noble... quant tout à coup, la prêtresse se racla la gorge et prononça ces quelques mots :

- Je euh ... Je ne suis pas spécialiste mais j'ai vu à l’œuvre plusieurs guérisseuses au temple. Je pourrais m'occuper de votre blessure si vous le souhaitez. Ce serait ma façon de vous remercier pour votre aide généreuse.

Hector, surpris, tourna la tête vers Adria. Bizarrement, ces mots et son attitude gênée le rassurèrent. Elle ne lui semblait plus si hautaine et étrange que de prime-abord.

- Je vous remercie Adria... J'avoue que je ne suis pas bon guérisseur... et la blessure me fait légèrement souffrir... votre aide me sera sans doute précieuse.

Et la demoiselle posa une question :

- Comment est la vie hors de Marbrume ? ... J'imagine que cela doit être très différent ...
- Et bien... pour être tout à fait honnête. Je suis en plein déménagement ! J'avais quitté Sombrebois lorsque les fangeux l'ont attaqué, décimant d'un coup mon peuple et ma famille, et j'ai rejoins Marbrume. J'y ai vécu quelques temps, huit mois pour être précis, et finalement je préféré rentrer chez moi. J'avais bien quelques amis... et une position avantageuse, mais après avoir fait quelques travaux pour renforcer les défenses de mon château, je me suis dit que je devais rentrer chez moi. Vous verrez, on ne risque rien derrière les murs de ce fort. Mais pour en revenir à votre question, ma vie sera très différente de celle que j'ai vécu à Marbrume, effectivement. Adieu les relations mondaines, adieu le luxe, adieu les plaisirs de la ville... Je vais vivre de manière monastique. Je serai seul, je chasserai, m'occuperai de mon potager, ferai un brin de ménage de temps en temps... et je crois que ce sera tout.

Hector s'attendait à la question fatidique : "Pourquoi faisait-il cela ? Pourquoi abandonnait-il la civilisation ?" Mais peut-être qu'une prêtresse était mieux placée que quiconque pour comprendre ce choix.

La charrette entrait dans un petit bois qui marquait la frontière nord-est des terres de Sombrebois. La pluie s'était presque arrêté et la conversation avec Adria avait fait oublié à Hector la douleur lancinante à son épaule. Ce n'est que lorsqu'il fit de nouveau claquer le fouet - pour relancer Gris-Poil - que sa blessure se rappela à son "bon" souvenir.

- Argh, gémit-il doucement, saloperie d'fangeux...

La prêtresse sortit de sa besace quelques feuilles et un tissus. Sur la charrette, sans même s'arrêter elle soigna la vile blessure du baron. Ce réconfort fit un bien immense à Hector et c'est avec une complète bonne humeur qu'il aborda le voyage jusqu'à Sombrebois. Malgré le temps, malgré la blessure, il remerciait intérieurement les Trois de l'avoir une nouvelle fois préservé d'un destin macabre.
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