Nom : Duhamel

Prénom : Olga

Age : 21 ans

Sexe : Féminin

Situation : Naufragée célibataire

Rang : Prostituée

Lieu de vie : Le Labourg

Carrière envisagée & tableau de départ avec les 4 PCs : (voir topic Système Rp & Xp - Carrières)
Carrière de la Prostituée.
CHA : + 2
HAB : + 1
INT : + 1

Compétences et objets choisis : (voir topic Système Rp & Xp - Compétences)

Compétences :

- Séduction - Niveau 1
- Princesse en détresse - Niveau 1
- Discernement - Niveau 1
- Intrigue de cour - Niveau 1
- Danse - Niveau 1

Objets :

-

Ses mèches blondes se bataillent autant que l’esprit caché derrière ses grands yeux gris. Les cheveux rapidement arrangés en un chignon savamment négligé, Olga brave le monde d’un regard déterminé, envoûtant. Quelque chose d’un rien résigné s’est choisi sa prunelle fleurie pour logis. Camouflées par les sourires, la souffrance et les épreuves se dévoilent à l’œil habile, comme des griffures, comme des inscriptions à peine tracées sur le marbre clair. Ses lèvres purpurines sont de bonnes gardes, inconnues à la mégarde, elles se gardent bien de se plaindre. Pourtant, que ce soit au creux du rouge sombre de sa bouche ou au détour de sa douce commissure, on devine la difficulté à sourire, la fatigue.
Le corps long et voluptueux, Olga se tient nonchalamment, presque avec insolence. Elle caresse son entourage avec de langoureux mouvements, mesurés déplacements et frémissements des épaules. Un or riche lui colore la peau, souligne les lignes de ses courbes et lui fait une image gracile et délicate. Mais tout l’or de son grain ne pourrait cacher les stigmates du sel marin, ni la maigreur de ses côtes, trop souvent agitées par les gargouillis affamés de son ventre.
Olga porte de longues robes fines, pauvres, qui, légèrement moulantes, suivent la ligne arrondie de ses fesses et de sa poitrine.

Douce et calme, la fange et la mer ont brutalement transformé Olga. La jeune femme a toujours affectionné sa vie privilégiée, les grandes maisons bourgeoises, la tendresse des lits, les repas soigneusement mitonnés, les grandes robes et les jolies perles. Ce manque terrible l’agite depuis deux ans. Particulièrement traumatisée par la mort de ses parents, Olga s’est peu à peu reprise en main, sur le bateau, farouchement déterminée à retrouver sa vie d’avant, quoi qu’il en coûte.
Malgré ses airs calmes et tranquilles, Olga n’a aucune sorte de tendresse pour ses clients, ou qui que ce soit. La mer et les fangeux ont grignoté tout ce qu’elle avait d’empathie, de capacité à s’attacher. Cynique, elle a bien compris que le monde n’avait pas de siège à sa table pour tout un chacun. Ses façons de faire, ses regards soumis, ses soupirs délicats, sont joués pour donner l’impression d’une petite chose fragile, nécessitant une protection. C’est par ailleurs assez vrai. Olga sait qu’elle ne peut s’en sortir seule, et son objectif premier est de trouver quelqu’un pour se sortir de la misère. Ainsi, la jeune femme a toujours un mot gentil, un compliment à glisser, un mouvement tendre. Pourtant, ses clients la dégoûtent au plus au point, et les sentir tout contre elle lui procurent une colère noire.

Olga est une lève-tôt, elle aime voir le soleil paraître et ronger la nuit. Sa nouvelle vie la force à ne voir que la nuit dévorer la lumière, ce qui la rend parfois mélancolique, lorsque tous les yeux dorment. Juste avant de s’endormir à son tour, elle adresse une prière à Anür, lui demande pardon, et parfois va jusqu’à l’implorer de lui donner des explications. Qu’a-t-elle fait de si mal pour choir dans son désamour ? Fervente depuis sa naissance, l’abandon de la déesse, les malheurs qu’elle n’a pas empêchés, laissent Olga dans le désarroi et l’incompréhension. Cette fracture est d'autant plus difficile à endurer qu'Olga s'est toujours sentie choyée et protégée par la déesse. C'est sa mère, qui, toute petite, lui avait enseigné les rites et la bonne façon d'honorer Anür. Bien sûr, Olga a toujours eu du respect pour les trois autres, mais pas cette affection particulière. La jeune femme est de celles qui sont persuadées que la fange est une punition divine. Mais Olga culpabilise, elle sait bien qu'elle devrait tout faire pour se comporter de manière correcte, faire des offrandes régulières, s'amender. Mais ses poches vides lui interdisent tout don, et à chaque fois qu'elle doit se vendre pour gagner de quoi manger, elle pense à tout le mépris qu'Anür doit avoir pour elle... De par sa condition, elle n'ose même plus entrer dans un temple.

Au duché d’Hendoire, Olga a toujours mené une vie douce et paisible. La maison de ses parents, grande et spacieuse, ne manquait jamais de rien : nourriture, cheminées et compagnons de jeu lui rendaient la vie facile et agréable. La jeune femme a commencé à admirer sa mère dès l’enfance, lorsqu’elle a réalisé que toute la fortune de son père ne tenait en fait qu’aux talents de sa compagne, qui lui prodiguait conseils et astuces. Olga a beaucoup appris d’elle, a passé des heures à reproduire ses gestes, à écouter sa façon de persuader, et a toujours voulu lui ressembler, avoir cette même élégance qui lui assurait la supériorité parmi toutes les autres bourgeoises. Pendant ces longues années de tranquillité, Olga a notamment appris à danser.

Tout a évidemment changé à l’arrivée des fangeux. Peu préparée à de tels événements, Olga en garde une trace indélébile. L’horreur, les morts et la souffrance restent à jamais gravées dans sa mémoire. Sa ville en feu, la maison envahie par la fange, cette créature qui l’a frôlée au moment du départ… La famille d’Olga n’a pu rejoindre le navire que grâce à la chance. Évidemment, la bourse remplie du père leur a assuré le passage, et même une cabine. Au départ.
Malgré la crainte, malgré les conditions de vie difficiles, les premiers mois se passèrent relativement bien. Bien entendu, Olga souffrait du manque, de la disparition des loisirs et de la nourriture infecte, mais ce n’était pas encore intolérable, au moins, elle était en vie, tout comme ses parents. Les escales lui donnaient même l’occasion de visiter un peu, de voir du pays. Et elle était même parvenue à trouver du bon dans tout ce changement. Le Firmament et les manières des marins lui plaisaient un peu. Et puis, elle se trouvait sous la protection de sa famille, encore respectée.
Un jour, cependant, arriva un événement tragique. Alors que le Firmament avait fait une nouvelle escale pour se ravitailler, Olga avait choisi de rester sur le navire tandis que ses parents étaient descendus pour se dégourdir les jambes. Quelque chose, une intuition, avait intimé à la jeune femme de ne pas les suivre. Elle allait alors vers ses dix-neuf ans. Ce fut d’abord le son terrible d’une corne, et puis les hurlements, dans le village où ils avaient accosté. Ces hurlements, Olga les avait entendus des mois auparavant, et les pensait loin et disparus. Mais quand les marins revinrent, la peur leur dévorant le visage, Olga trembla et se laissa aller aux pleurs. Ses parents n’étaient pas revenus, et les voiles festoyaient déjà des vents marins.
La disparition de ses parents fut tragique pour Olga, à bien des égards. Son imagination débordante ne pouvait que lui donner un avant-goût de leur sort, et la tristesse de leur perte lui déchira les yeux pendant de très longs jours. Abattue, sans protection, Olga se laissa presque mourir de faim. Son père gardait avec lui tout son argent, et elle n’avait absolument plus rien. Certains marins la regardaient avec pitié, mais aucun ne proposait son aide. La seule clémence qu’on lui accordât fut d’attendre quelques jours avant de lui reprendre la cabine. Le froid du pont et l’humidité des cales lui rongèrent la santé et ses dernières forces. Le teint livide, sous-alimentée, Olga ne voyait guère d’échappatoires. Ce n’est pas un courage singulier ou une bravade quelconque qui lui sauva la vie, mais la lâcheté, la peur de mourir, la peur panique de disparaître, comme ça, sans rien d’autre qu’un bref souvenir dans l’esprit des gens. C’est ainsi qu’elle se faufila pour la première fois, un soir, dans la cabine d’un noble, et qu’elle trouva la meilleure façon d’utiliser ses lèvres charnues pour survivre. Cette première nuit la dégoûta profondément, et la seconde encore davantage. Chaque fois, c’était pire, de plus en plus violent, de plus en plus dégradant. Et plus elle accumulait dans sa mémoire les râles et les grognements de ses clients, moins elle se sentait humaine. Le goût amer au creux des lèvres au moment de s'endormir, ou la chose gluante répandue sur son bas-ventre lui donnaient constamment la nausée.
Les deux années de voyage furent rythmées par les mains calleuses, les odeurs désagréables, les lits de paille trop petits pour tenir correctement à deux, les robes usées, un peu plus déchirées après chaque « sommeil ». Olga s’accrochait fermement à l’idée d’une issue favorable, un optimisme quelque peu désabusé, à la croyance qu’un jour, ce serait mieux. Surtout qu’au moment de l’arrivée du Firmament, elle avait pu réunir suffisamment d’argent pour ne pas se retrouver sans rien.

La ville lui fit un effet déplorable. Peut-être même préférait-elle le bateau à cet endroit sordide et inquiétant. Au moins, sur le pont, on ne craignait pas la présence des fangeux. Partout où elle allait, Olga craignait de se faire attaquer. Et ses pièces partaient comme les étoiles quittent le ciel au matin. Quand il ne resta rien dans sa bourse, et dans son ventre, la jeune femme, résignée, frustrée et désolée, fut poussée, encore par cette peur de se retrouver poussière, à franchir les portes de la maison close du Labourg...

Ancienne fille de bourgeoise, Olga est arrivée avec les rescapés du Firmament, elle est donc originaire du Duché d'Hendoire.
Peu après son arrivée, elle a dû se résoudre à proposer ses services dans une maison close du Labourg.

Certifiez-vous avoir au moins 18 ans ? Oui

Comment avez-vous trouvé le forum ? Sur un Top Sites

Vos premières impressions ? Une communauté très accueillante, merci ! :)

Des questions ou des suggestions ? Aucune !

Souhaitez-vous avoir accès à la zone 18+ ? Oui