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 [terminé] La langue de bois (PV Constance)

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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptyVen 12 Mai 2017 - 23:46
La matinée est fraîche, novembre approche à grand pas et le soleil daigner darder ses rayons que de plus en plus tard. A l'heure où même les taverniers vont dormir et où les boulangers font des bâtards, un homme marche en rue. C'est l'heure où on ne craint plus trop ni les voleurs, ni les miliciens, l'heure où même Marbrume dort. Et il sourit, car il va retrouver une femme qui lui manque. Non, ils ne sont pas amoureux. Enfin, elle ne l'est pas. Ou pas encore. C'est du moins l'espoir de notre gaillard. Mais il n'a pas choisi la femme la plus facile à séduire. Ca n'est pas un séducteur au départ. Déjà par sa stature, car il est petit et frêle et en ces temps plus que troublés, un profil plus guerrier est plus rassurant. Mais celle qui l'attire est Prêtresse, et guérisseuse, vouant sa vie aux autres. Elle n'a visiblement ni le temps ni l'envie de songer à elle, et probablement peur de s'engager sentimentalement, ce qui pourrait l'éloigner de ses fonctions.

L'homme a un métier honnête, il est chirurgien-barbier. Ca n'est pas le métier le mieux vu, certains le voient comme un boucher alors que lui se voit surtout guérisseur, mais c'est un métier qui permet de remplir la gamelle, et c'est une qualité suffisante pour intéresser des femmes. Mais c'est Constance que Theodren veut séduire. C'est elle que son coeur vise. Il veut savoir si l'attrait qu'il lui porte est de l'amour ou autre chose. Et c'est la quatrième fois qu'il va la voir. Et cette fois, il a un jour de retard sur leur rendez-vous. Pas un rendez-vous amoureux, un rendez-vous professionnel. Pour pouvoir la voir, il s'est engagé à oeuvrer bénévolement au Temple une fois par semaine. Mais la vie d'un guérisseur n'est pas réglée comme du papier à musique. La veille il a eu une urgence, un adolescent écrasé par un chargement qui s'est retourné sur lui. Il l'a soigné, a lutté, en vain. Perdre un patient n'est jamais agréable. Le veiller un jour et une nuit avec ce sentiment d'impuissance encore moins. Et en prime, il n'a pu voir "sa" Constance. Il se rattrape aujourd'hui et sait qu'il devra s'excuser auprès d'elle, même si elle est consciente des obligations d'un guérisseur.

Voilà le Temple, enfin ! Il espère qu'il pourra retravailler avec les victimes des Fangeux, c'est quelque chose qui l'attire, qui n'est pas courant. Il tient avec lui son projet, tout simple. Une langue de bois ! qu'il a noimmée Dield, du nom du milicien mordu qu'il a soigné la semaine précédente. Il en a fait le croquis et en a fabriqué un, pour qu'ils puissent en saisir l'intérêt. Il se dirige vers la salle de repos des soigneurs et est ravi d'y voir Constance, à qui il tend son cadeau.


- Pardon pour mon absence d'hier, j'ai eu un soin compliqué qui a nécessité ma présence, et a reporté ma venue ici d'une journée. J'espère que vous me pardonnerez. Je vous ai apporté ceci pour me faire pardonner. Mon ami qui récolte des plantes a découvert un nouvel assortiment pour les infusions, j'espère que ça vous plaira. C'est un grand sachet, il y en aura aussi pour vos collègues !

Il sourit et évite d'expliquer qu'il a perdu son patient, il veut que sa venue soit vue positivement par elle. Puis il dépose devant elle son projet, et parle simplement.

- C'est à usage unique. On applique le baume sur le Dield, puis sur la plaie. Ainsi, nos mains ne sont pas en contact avec la plaie et permettent une meilleure application puisqu'on pourra agir. Il suffit ensuite de jeter le Dield au feu. C'est relativement simple à fabriquer, peu coûteux et meilleur tant pour les patients que pour nous. Une simple planche peut nous permettre d'en fabriquer une centaine. J'ai aussi réfléchi à un baume.


Dernière édition par Theodren Hilaire le Mer 17 Mai 2017 - 19:39, édité 1 fois
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Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptySam 13 Mai 2017 - 12:28
Constance retenait un énième bâillement, la nuit avait été encore longue et courte, bien trop courte. Deux petites poches bleutées étaient apparus sous ses yeux, mais bien au-delà de cette apparence de fatigue, c’était ce regard légèrement inquiet brillant dans l’obscurité de la salle de soin qui interpella une autre prêtresse. Emmaëlle était une ancienne, celle qui ne savait plus vraiment pourquoi elle avait choisi de devenir clerc, les traits de son visage étaient abîmés par le temps, par la vie, mais son regard brillait toujours de cette joie, de cet espoir revigorant. Elle avait tiré la chaise face à la blonde, dans un grincement désagréable, avant de s’installer dessus tout en déposant deux tasses d’eau chaude. Une pour elle, une pour Constance. Elle se racla doucement la gorge pour signifié sa présence à Constance qui ne semblait même pas l’avoir remarquée. Surprise, la balafrée ne put camoufler un léger sursaut, de froncer les sourcils devant le rire mélodieux qui s’échappa des lèvres de la vieille dame.

- « Je ne voulais pas te faire peur, débuta-t-elle
- Tu ne m’as pas fait peur, rassure-toi, j’étais ailleurs…
- Je vois bien, quelque chose te tracasse, tu n’étais pas en charmante compagnie hier, vous vous êtes disputés ? »

Constance fronça de nouveau les sourcils, chose qui ne lui ressemblait pas, elle avait haussé les épaules, sans dire un mot. Se répétant mentalement la phrase qui venait d’être prononcée, est-ce qu’elle s’était disputée avec Theodren, est-ce que cela justifiait son absence. La blonde avait lentement secoué la tête, tout en ramenant la tasse fumante jusqu’à elle. Non. La dernière nuit où ils s’étaient vus, la soirée c’était bien terminé, il avait eu l’air de l’avoir appréciée. Elle se pinça doucement la lèvre inférieure, ne s’expliquant pas cette gêne qu’elle ressentait vis-à-vis de cette absence. Son regard émeraude se perdit l’espace de quelque seconde sur la porte, de la salle, avec peut-être l’envie de le voir surgir tout sourire, plein de maladresses, mais ce ne fut pas le cas.

- « Tu sais, toi aussi tu as le droit d’admettre qu’une personne te manque… surenchérit l’ancienne avec l’impression de marcher sur des œufs.
- Ce n’est pas le cas rétorqua presque immédiatement Constance en se laissant glisser sur sa chaise. Je crois… »

Le sourire de l’ancienne s’agrandit soudainement, alors qu’elle portait sa tasse d’infusion à ses lèvres, buvant une gorgée dans un ‘slurp’ typique des vieilles dames. Emaëlle avait vu évoluer Constance entre les murs du temple, elle avait toujours été de celle qui trouvait malsain le fait qu’une prêtresse ne s’autorise aucune émotion, ne sourit pas, ne pleure pas. Si bien qu’elle avait toujours été cette femme remettant régulièrement en cause les gestes de la balafrée avec l’espoir d’obtenir enfin une réaction. Autant dire que le fait que Constance accepte un dialogue et admettre même à demi-mot qu’elle était contrariée par une absence. C’était un miracle, un exploit.

- « Tu sais, ce n’est pas parce que tu représentes les trois que tu n’as pas le droit de ressentir des émotions négatives…
- Je ne ressens pas… souffla-Constance
- Laisse-toi le temps d’y réfléchir avant d’éluder… conclut l’ancienne toujours dans un sourire bienveillant. »

La conversation était maladroite, malgré son expérience la vieille dame était incapable de trouver les bons mots, de réussir à faire parler Constance. Qui pouvait se vanter de réussir à la faire se dévoiler de toute façon ? Elle allait poursuivre la discussion du moins essayé quand la source du dialogue fit son apparition, l’air de rien. L’ancienne s’excusa puis disparut, laissant les deux jeunes gens s’expliquer entre eux. Theodren, s’était approchée, déposant un petit sac de plantes et ce qui semblait être un nouvel ustensile de soin.

- « Bonjour à toi aussi Theodren » ponctua Constance en lui indiquant d’un signe de tête une chaise.

Elle s’était relevée, l’écoutant sans l’interrompre, l’abandonnant de quelques pas pour récupérer une tasse et la remplir d’eau chaude. Difficile, de savoir si Constance montrait un agacement, ou si elle était contente de le voir, son visage s’était de nouveau fermé derrière ce masque d’impassibilité, visiblement si difficile à fragilisé. Elle était revenue à petits pas, déposant la tasse dans une certaine lassitude, avant de se réinstaller à côté de lui cette fois, récupérant sa propre tasse qu’elle porte à ses lèvres pour en avaler une gorgée. La balafrée avait toujours son bandage à la main, reste d’un malencontreux accident avec du verre, c’est en le regardant qu’elle se demanda si ce n’était pas sa la raison de l’absence du guérisseur et si l’ancienne avait raison. Ses yeux s’étaient légèrement écarquillés, de surprises, de doute aussi, et elle n’avait pu s’empêcher de froncer légèrement les sourcils vers son interlocuteur, sans pour autant dévoiler sa pensée.

- « Je… » pas le temps de s’exprimer de prononcer quoi que ce soit.

Le guérisseur enchaîne, présente son projet, il semble en être fier et soudainement, la clerc prend conscience qu’il ne s’agit pour lui que d’un rendez-vous de travail. Elle soupire lentement, se redresse doucement sur sa chaise et écoute comme ce doit de le faire une prêtresse. N’était-ce pas elle qui avait instauré cette distance à la base. Comme pour se répondre à elle-même, la jeune femme avait simplement haussé les épaules. Reprenant une gorgée, pour se détendre, pour oublier. Une fois ceci fait, elle reporta son attention sur l’objet, le prenant en main, le tournant légèrement. Cela existait plus ou moins déjà avec les pinces, mais le fait de l’avoir rendu à usage unique était particulièrement intéressant.

- « C’est intéressant, plutôt ingénieux déclara la blonde sans trop s’étaler tu as aussi pensé à un baume alors ? Je vais faire remonter les projets à qui de droit, est-ce que tu as eu le temps dessiner un croquis ? J’vais l’annoter si tu veux bien, pour expliquer clairement le but.. »

Elle redepose l’objet, sans gratifier plus que ça le travail de son interlocuteur, non pas qu’elle ne le trouve pas admirable, non pas qu’elle n’en a pas envie. Mais elle ressent cette espèce de contrariété qu’elle ne parvient pas à expliquer et qu’il l’obsède à tel point, qu’elle n’arrive pas à passer outre. Se laissant glisser contre le dos de la chaise, elle évite du coup soigneusement le sujet de la vie privée, plus qu’il semble clair dans l’esprit du jeune homme qu’il souhaite travailler.

- « On termine notre infusion et on va voir du côté blessure de la fange si tu veux. On pourra tester ta méthode et puis ça avait l’air de te plaire ce genre de soin. »

Elle récupère le sac de plantes, qu’elle ouvre pour venir sentir l’odeur qui s’en dégage. Elle ne sait pas d’où elle tient cette passion pour la végétation, mais ça a le don de l’apaiser.
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptySam 13 Mai 2017 - 15:59
Pas un sourire, rien. Elle reste froide, professionnelle. La fatigue ne doit pas aider, c'est clair. Mais elle reste polie et correcte puis surtout, elle se propose de travailler avec lui.

- Je suis heureux qu'on continue à faire équipe. Non pas que je doute des compétences de tes collègues, je ne sais que trop bien combien on peut apprendre des autres, c'est ainsi que j'ai appris. Mais j'avais peur que tu m'en veuilles encore pour ta main. Elle va bien d'ailleurs ? Puis c'est surtout pour toi que je viens.

Exclusivement serait plus exact car il a assez de travail et manque de sommeil, mais vu qu'elle recule de dix pas dès qu'il fait montre de sentiments à son égard... Il a décidé de ne plus trop la brusquer. Et il s'y perd encore entre tutoiement et vouvoiement, Mère et Constance, son but n'est pas de la mettre mal à l'aise. Vite, redevenir professionnel.

- C'est gentil de me proposer de travailler sur les blessures fangeuses, c'est vrai que ça me passionne. Mais je suis surtout venu pour donner un coup de main. Je pense qu'on a plutôt bien fonctionné la semaine dernière, si on oublie ta main...

~Mais arrête d'être con, bon sang...~

- Enfin, je veux dire, j'ai aucun souci à faire des consultations ou qu'on utilise mes talents de chirurgiens pour une saignée. Vous savez, Mère, je suis surtout venu pour aider...

~et voilà que tu radotes~

- Mais, si vous le permettez, je n'ai rien contre le fait qu'on se pose un peu pour finir l'infusion avant de se lancer. Mon dernier patient m'a épuisé et le trajet de chez moi à ici me reste un peu dans les jambes. J'ai probablement trop peu dormi, mais vous connaissez ça aussi je pense. S'il n'y a pas d'urgences, je ne suis pas contre le fait d'attendre un peu.

Il lui sourit. Il a envie de profiter un peu de sa présence à elle, de se ressourcer à cet espoir dans l'humanité qui habite la prêtresse. Entendre sa voix, aussi.

- Comment s'est passée la semaine en mon absence. Cela s'est arrangé avec votre apprenti ? Dield est-il toujours dans ses murs ? Vous avez fait des cérémonies ? Êtes-vous allée sur les hauteurs ?

~Je vous ai manqué ?~
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Constance HilairePrêtresse responsable
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptySam 13 Mai 2017 - 16:52
- « J’en suis heureuse aussi, cela ne sera malheureusement pas toujours le cas. Tu apprendras plus avec certain, qu’avec d’autre. Je ne suis pas qualifié dans tous les domaines du soin, c’est tellement vaste. Elle regarde sa main blessée, soigneusement emballée dans un bandage qu’elle a fait il y a peu. Elle va bien, je crois. Rétorqua la jeune femme. »

Alors c’était ça, elle laissa le silence doucement s’installer, approchant sa main de son visage pour mieux la regarder, la fixer. C’était elle la coupable de tout ceci, une blessure, une entaille aussi vulgaire qu’insignifiante aux yeux de la clerc. Ses deux émeraudes se refixèrent sur son interlocuteur, l’interrogeant du regard, cherchant peut-être à lui demander si c’était vraiment à cause d’elle qu’il n’était pas venu, sans jamais prononcer une seule phrase. Obnubilée par la recherche d’un coupable, elle n’en avait même pas retenu l’élément le plus important dans les paroles de Theodren, son patient, son imprévu. Non, Constance semblait ailleurs, pensive, fermée.

- « Hormis la main » répéta la jeune femme à demi-mot, prenant une légère inspiration. « Juste venu pour aider » répéta de nouveau la clerc sans vraiment s’en rendre compte.

Secouant doucement la tête, elle sembla enfin sortir de cet état de semi-conscience. Se reconcentrant réellement non pas sur des suppositions, mais sur les faits. Portant la tasse à ses lèvres, elle ne savait trop quoi dire, quoi faire de plus.

- « Nous n’effectuerons pas de soin aujourd’hui » déclara la clerc, se surprenant elle-même par la brutalité de sa prononciation « Enfin, heu, je veux dire, qu’on est visiblement tous les deux épuisés, il faut aussi savoir s’accorder des moments de repos, paraît-il… Donc si ça te convient, on va se trouver un petit coin pour se reposer un peu ? Enfin, pas dormir… Mais… être au calme ? »

Elle était maladroite dans ses paroles, elle était dans une formulation un peu instable, mais tant pis. Elle se releva doucement, le temps de récupérer sa cape, elle avait froid, alors elle s’enroula simplement dedans avant de revenir s’installer, profitant de son infusion. La pluie de question qu’il venait de lui poser lui donnait l’impression d’être en train de se noyer, mais la jeune femme s’appliqua à ne pas perdre pied. Se forçant même à sortir de sa réserve habituelle pour lui apporter des réponses.

- « Eh bien, j’ai officié un peu, une fois toute seule, d’autres fois en compagnie d’autres clercs. Gauthier, va bien, il va souvent avec les autres clercs pour apprendre, je lui accorde un moment le soir pour qu’il puisse me raconter ce qu’il sait de nouveau. J’essaie de suivre tes conseils le concernant, même si j’ai encore la mauvaise habitude de le surprotéger. Je, oui… Plusieurs fois pour lire. »

La voix de la jeune femme était plutôt douce, les traits de son visage avaient fini par s’adoucir même si elle n’avait pas encore souri. Une question hantait son esprit, si bien qu’elle avait fini par venir la prononcer :

- « Est-ce que nous nous sommes disputés, enfin je veux dire, est-ce que notre dernière rencontre était désagréable ? »

Aussi inexplicable que cela puisse paraître, elle avait besoin de savoir, de clarifier la situation. De savoir si elle était responsable de cette absence ou si l’excuse de la patiente de dernière minute était réelle, oui Constance avait cette angoisse indéchiffrable d’être responsable de la non-venue du guérisseur. Même si elle ne l’admettait jamais et même si elle n’en avait pas encore pleinement conscience, cela signifiait peut-être qu’il lui avait manqué, tout simplement.

- « Ta semaine à toi, beaucoup de clients si je comprends bien ? Tu n’as pas vraiment pu te reposer pas vrai ? Est-ce que tu as une idée, une envie du lieu où on pourrait aller ? Enfin, si tu en as envie… Si tu tiens vraiment à pratiquer, je suppose qu’on peut aller dans les salles de soins. »
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptyDim 14 Mai 2017 - 8:42
Elle est heureuse aussi de bosser avec lui, ça lui fait chaud au coeur. Mais l’inquiétude se lit vite sur son visage quand elle répète ses mots. Et la surprise quand elle lui dit qu'il n'y aurait pas de soins aujourd'hui. Surtout quand elle parle d'un repos à deux, au calme.

- D'accord, je pense qu'on en a besoin tous les deux, alors si c'est possible, on doit... apprendre à en profiter, oui. C'est courageux comme décision.

Il sourit quand elle lui résume sa journée, souriant gentiment à l'évocation de Gauthier, qu'elle surprotège. Il comprend qu'elle le fasse, il ne lui a pas reproché non plus la semaine précédente. Son sourire devient même plus tendre quand elle lui dit être allée sur les hauteurs pour lire.

- Je l'espérais, Constance. Quand j'ai eu mes moments à moi, que j'ai pu me réfugier sur les toits, je me suis demandé si tu avais pu faire pareil, ou si tu faisais une pause toi aussi à ce moment-là. Peut-être que oui, finalement.

Il rougit un peu, réalisant que décidément, il ne peut s'empêcher de lui exprimer son attachement. Même si ici, ça semble plus neutre, plus "amical" qu'amoureux. C'est à peine s'il a entendu sa question, mais elle résonne dans sa tête. "Notre dernière rencontre était-elle désagréable ?3

- Désagréable ? Voyons, Constance, je... C'est l'impression que tu as eue ? Parce que la journée fut difficile, certains soins compliqués. Mais j'ai eu l'impression de mieux de comprendre, de parvenir à un peu mieux te connaître, avec ta vision des choses de la vie, de l'amour. On s'est ouverts l'un à l'autre. Je me suis ouvert à toi, sans avoir de crainte d'un jugement. Et j'ai partagé avec toi des choses personnelles avec ce moment sur les hauteurs. Et tu vois, tout ça a rendu cette journée belle. L'une des plus belles de ma vie.

Il sent qu'il vaut mieux qu'il s'arrête là, les dernières fois qu'il s'est enflammé, ça s'est mal fini. Mais sa raison ne l'emporte pas.

- J'ai eu du mal à te quitter ce jour-là, mais il le fallait. Il fallait que je te laisse te libérer de la tristesse de la perte de notre patient, que je ne redevienne pas une source d'inquiétude avec mon attrait pour toi. Mais j'ai eu du mal. Et le lendemain, j'ai eu envie de revenir te voir. Et entre chacun de mes soins. Et j'ai simplement décompté les jours. Et j'ai vécu un soulagement hier quand le jour de nous revoir approchait, puis il y a eu ce patient. Je lui en ai voulu quand j'ai compris qu'il m'empêcherait de te voir. Oh, pas longtemps, ça n'était pas sa faute non plus, mais il me séparait de toi pour une journée de plus. J'aurais aimé te prévenir mais je travaille seul. J'ai eu deux heures de sommeil à peine. Non pas que je n'étais pas fatigué, je le suis, mais l'envie de te revoir était la plus présente. Aussi ai-je pris mes affaires pour venir, plutôt que de rechercher encore le sommeil et risquer de débarquer en milieu de journée. Parce que j'ai besoin de te voir, Constance. C'est... ça laisse un vide et trop de questions. Et je me sens bien ici, avec toi.

Une idée d'où on pourrait aller ?

- Et si nous retournions sur les hauteurs ? A deux cette fois. On pourra s'y reposer un peu, sans être trop éloigné s'il devait y avoir une urgence. Mais, que les Trois me pardonnent, j'espère qu'Ils nous laisseront du temps pour nous. Ne serait-ce qu'une demi-heure, pour chacun de nous.

Il lui tend la main pour l'inviter à l'accompagner. Et pour marcher main dans la main.
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptyDim 14 Mai 2017 - 12:15
Constance est une femme indécise, à chaque pas en avant de fait, elle reculait inévitablement de trois pas. Elle était terrifiée par ce qu’elle ne connaissait pas, l’inconnu amenait toujours son lot d’inquiétude, mais dans l’esprit de la clerc, la sensation ajoutée à la découverte de certaines émotions ne l’aidait en rien à se sentir dans son élément. Ainsi, si sa propre proposition avait largement surpris son interlocuteur, elle s’était également surprise elle-même. Si elle avait pu revenir en arrière, Constance l’aurait fait sans hésiter, malheureusement, une fois engagée, on ne reculait plus. Un mal pour un bien. Ainsi quand il avance, le fait d’avoir pensé à elle, l’avoir imaginé sur les hauteurs à penser à lui, elle ne peut s’empresser de faire ce pas en arrière, ou plutôt semi pas.

- « Oh, je n’ai pas pu y aller souvent, je… j’étais… Occupée, alors.. Mais j’y suis allée un peu, je ne sais pas trop pourquoi.»

La suite de la conversation la rassure, elle ne peut s’empêcher d’étirer un sourire, elle ne se braque pas comme elle aurait pu le faire avant, non, elle se contente d’afficher une moue plus neutre, plus soulagée. L’ancienne clerc avait tort, ils n’étaient pas fâchés tous les deux, ils avaient juste un emploi du temps chargé, ponctué par des imprévus. Constance laissa échapper un long soupir entre ses lèvres, portant de nouveau la tasse à ses lèvres, buvant une longue gorgée, pour se détendre, pour réfléchir aussi. Si elle avait accepté le rapprochement, si elle était prête à faire un pas en avant, elle n’était en revanche incapable d’encaisser la suite de la conversation, sans prendre peur, sans faire un pas en arrière, sans le supplier du regard de se taire. Parce que c’était trop, trop d’un coup, trop pour une personne, elle avait déjà du mal à accepter la possibilité qu’il puisse lui manquer, alors entendre et accepter qu’elle, elle lui avait manqué, non, c’était trop complexe, trop difficile, trop irréaliste. Alors elle fit un petit geste de la main, pour lui signifier de se taire, de ne rien dire, parce que si il disait quoi que ce soit, cela serait trop complexe.

- « Non… S’il tôt plaît… Je… Ne dis rien.. je.. je ne suis pas prête, je veux pas entendre ça… parce que.. » elle fronce les sourcils, se renfrogne « Parce que je ne veux pas. C’est trop brusque pour moi. » Elle soupire doucement « Non c’était Emaëlle, elle pensait… Non, elle pensait mal, peu importe.. »

Elle avait fini par se relever, pour montrer par des gestes sa fuite de la conversation, sa non-envie d’admettre que cela pourrait être réciproque, elle avait besoin de personne elle, Constance n’avait jamais eu besoin de personne, alors pourquoi ça devrait changer ? On l’avait abandonné, on l’avait jamais voulu nulle part et maintenant on la voulait elle, pas la prêtresse, mais la femme et ça, c’était trop violent, trop intense pour celle qui n’avait toujours été qu’invisibilité. Elle sauta sur l’occasion du changement de sujet, du choix du lieu. Elle acquiesce pour les hauteurs, même si peut-être qu’au fond elle aurait aimé se rendre ailleurs, en dehors du temple, marcher, se promener. Alors elle lui signifie, simplement :

- « On aurait pu peut-être sortir, ou profiter des thermes du temple ? C’est reposant… »

Il y a du monde aussi, enfin c’est un peu plus animé, silencieux. Quoi qu’il en soit, elle lui laisse le choix, elle ne va pas le forcer à quoi que ce soit. Constance dépose ses deux émeraudes sur la main qui lui tend et elle laisse plusieurs longues secondes passer, elle le regarde lui, puis de nouveau sa main et elle se demande si elle doit la prendre ou non. C’est stupide comme étrange, pour beaucoup, cela représente un geste simple, pour la clerc, c’est différent, cela représente beaucoup, beaucoup trop. Alors, elle ne la prend pas et elle signifie par un petit geste de la tête, ses joues s’empourprent légèrement et finalement, en sortant de la salle de soin, elle effleure sa main. Constance ne l’attrape pas, ne la prend pas, elle l’effleure simplement et volontaire.

- « Je n’ai pas besoin d’être présente en permanence. S’il y a urgence, il y a d’autres soignants. » Elle opine doucement et s’arrête une fois dans le hall principal « Alors, hauteur ou thermes ou autre ? »

Elle a sa préférence, mais elle ne la signifie pas, simplement parce que la jeune femme veut le laisser libre de ses choix, de ses envies, la clerc ne souhaite pas l’influencer. Son attention se détache un instant de son interlocuteur pour se perdre sur les fidèles qui sont déjà là, ce n’est pas évident de prendre du temps pour soi, alors qu’on a l’habitude d’échanger et de se faire passer au second plan. Elle fut légèrement surprise quand le choix de Theodren se porte sur les thermes, d’ailleurs, elle ne parvient pas à la cacher. Constance affiche un sourire satisfait, opinant simplement, glissant sa main dans celle de Theodren pour l’attirer jusqu’à elle, du moins dans sa direction, elle l’entraîne vers les marches descendant des thermes. Quand elle prend conscience de son geste, elle relâche immédiatement son emprise, descend doucement les marches en instaurant une petite distance. Elle se permet même de prendre la parole, par elle-même, par envie :

- « C’est agréable les thermes, tu vas voir… Il y fait chaud, l’eau est très agréable, ça permet aux muscles de se relâcher et à nos esprit de se détendre, de savourer l’instant présent. »

Elle termine sa phrase, il arrive en bas, si certaines personnes préfèrent être nu, ce n’est pas le cas de Constance. Elle récupère deux tenues, légèrement crème ou blanche, elle en tend une à Theo, à lui de choisir si il préfère être nu ou si il préfère l’enfiler. D’ailleurs, elle trouve juste de lui signifier :

- « Tu n’es pas obligé de porter ça, enfin, ce n’est pas obligatoire ici, la nudité est courante… Enfin, dans l’eau… Tu fais comme tu veux. »

Comme il veut oui, mais si il pouvait porter la tenue, ça l’arrangerait elle. Pas que la nudité soit choquant, surtout pour une personne exerçant les soins, mais uniquement dans le contexte des soins, pour le reste, dans l’intimité, dans les relations autres, c’est plus difficile. Elle lui indique un petit coin pour se changer et l’abandonne pour se changer elle. Adieu vêtement de prêtresse, bonjour tenu blanche, légèrement large mais pas trop pour dévoiler certaine forme féminine. Constance n’en prend pas nécessaire conscience. Une fois changée, elle l’attend au niveau du couloir, avant de reprendre sa marche dans la direction d’un bassin plus isolé, afin de ne pas être dérangé par les couples qui s’abandonnent, par les enfants qui profite de l’eau chaude, ou par divers indésirables. Elle afficha un sourire en laissant ses yeux vagabonder sur le liquide, sur certains visages qu’elle reconnaissait, il n’était pas rare de la voir incliner la tête en guise de salutation, afin de respecter sa volonté d’être poli en toute circonstance.

- « Tu es déjà venu ici ? »

Après avoir vadrouillé un petit temps, elle s’était arrêtée pour se faufiler entre différentes pierres camouflant le lieu de sa convoitise. Le bassin était vide, à l’abri des regards, particulièrement calme. Elle afficha un sourire ravi. Quand elle était seule, Constance abandonnée la tenue blanche, pour se glisser entièrement nu dans l’eau chaude, mais cette fois et sans qu’elle n’identifie clairement pourquoi, la présence du guérisseur la gêna. Elle entra donc avec la tenue dans l’eau particulière chaude, lâchant un soupir de bien-être au contact de l’eau sur sa peau. Elle laissait le temps à Theodren d’analyser la situation, de se décider quand à sa tenue et de se glisser dans l’eau. Profitant elle, pour plonger sa tête sous l’eau, y restant quelque seconde, avant de remonter à la surface, tout sourire. Ses cheveux généralement parfaitement maintenus en un chignon étaient lâchés, bien humide et certaine mèche était plaqué contre son visage, le naturel, le vrai.

- « Alors, qu’est-ce que tu en penses ? « demanda-t-elle, curieuse, tout en s’approchant pour s’installer sur une marche, sous l’eau. Ainsi, elle restait largement dans l’eau, seule sa tête sortait du précieux liquide.
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptyDim 14 Mai 2017 - 13:12
Et voilà, il est allé trop loin, il le savait. Elle s'est braquée. Mais différemment. Il sent qu'il commence à compter pour elle. Et cela lui suffit... Partiellement.

- Pardon, je m'emballe à chaque fois. Je n'arrive pas à le taire. Et je n'ai nulle envie de te mettre mal à l'aise, juste, j'essaie, mais je ne le contrôle pas. Tu vois ? Je... J'aimerais comprendre tes peurs. J'essaie, vraiment. Je ne te forcerai pas à me les dire, mais si un jour tu ressens le besoin, ou le courage, de m'en parler, je t'écouterai. Et si je peux te rassurer je le ferai.

Il a un sourire un peu triste en le disant, mais chaque personne fonctionne à sa façon et visiblement les femmes fonctionnent encore plus différemment. Il regrette de ne pas avoir cette intelligence-là qui lui permettrait de la comprendre, juste ça.

- Les thermes ?

Il la regarde comme si elle avait dit un mot qui lui était inconnu, mais il acquiesce vite de la tête. Lui veut être avec elle et le lieu semble lui convenir, alors ça lui va. Il lui a montré les hauteurs, elle va lui montrer son lieu à elle, c'est parfait. Puis elle refuse sa main, il ne s'en offusque pas, et frissonne quand plus tard elle la frôle, volontairement. C'est un message important qu'elle lui signifie là. Elle n'est pas prête, mais elle lui demande juste un peu de temps. Enfin, c'est ainsi qu'il le comprend et ça lui va.

Bonne pioche, son choix pour les thermes la rend heureuse. Elle lui prend même la main pour l'entraîner. Un geste naturel, irréfléchi. Surtout, ne rien dire, ne rien faire remarquer, profiter du moment. Elle a souri, c'est la première fois. Dans sa tête, des dizaines de Theodren font la danse de la victoire. L'euphorie ne dure pas, elle vient de réaliser et a retiré sa main. Elle s'éloigne un peu, il ne la colle pas. Elle fait des pas vers lui, comme un chat à apprivoiser. Il fait le choix de lui laisser son rythme à elle. Et finalement, les thermes, c'est bien, sur les hauteurs, il aurait trop eu envie de l'embrasser. Sur son territoire à lui. Sur son territoire à elle, il sera sans aucun doute moins audacieux, et c'est mieux. Quand elle lui décrit l'effet des thermes, il sourit béatement :


- Exactement ce dont j'ai besoin, c'est parfait !

Par contre, quand elle parle de la nudité et qu'elle lui laisse le choix, il rougit comme une pivoine. Pas qu'il l'imagine elle nue. Non, il s'imagine lui nu. Est-ce un test qu'elle lui lance. Veut-elle voir s'il lui plait physiquement ? Il sait que pour certaines femmes, ça compte. Et lui n'a pas un physique musculeux, loin de là. Si c'est un test, c'est celui qui l'effraie le plus. Se dévoiler nu devant elle, il est pas prêt. Et c'est avec trop d'empressement qu'il répond.

- Non non, avec la tenue. Avec la tenue !

Et réalisant que son embarras s'est entendu dans son propos, il rougit à nouveau, prend une tenue et file se changer. Lui qui ne porte que du noir, être en blanc diot être étrange. Il évite de se regarder et suit Constance timidement. Quand elle salue des gens, il s'imagine que ces derniers le regardent et qu'ils doivent le prendre pour un patient... mal en point vu comme il est fin. Lui espère ne pas croiser des patients à lui et évite donc de les regarder. Quand elle lui demande s'il est déjà venu ici, il répond simplement :

- Non. Avant toi, ni au Temple, ni aux Thermes. Mais j'ai parfois conseillé ce lieu, mais je ne m'en suis jamais servi pour moi.

Il a retrouvé une voix normale. Pour l'attitude, c'est pas encore ça. Comment se fait-il qu'il se sente aussi mal ? Ah, elle sourit à nouveau, cela le détend. Il a l'impression de découvrir une autre Constance et ça lui donne du courage. Et quand elle plonge sous l'eau et en ressort, naturelle, il est subjugué !

- Magnifique !

Il rougit à nouveau Heureusement, elle a posé une question avant et la réponse colle. Oui, le lieu est magnifique. Il entre vite dans l'eau pour s'y plonger et en ressort la tête, avec un soupir de bien-être non feint. Il adore, visiblement et sent déjà l'effet sur ses muscles. Son sourire est radieux.

- Comment ai-je pu vivre autant d'années sans connaître ça ? C'est magique, ça donne l'impression que les pressions, les doutes, tout disparaît et qu'on redevient tel que les Trois nous ont créés.

C'est vrai pour elle aussi, elle est plus belle que jamais. Son visage est différent. Elle est telle qu'il l'a toujours vue, mais cette fois dans la réalité. Oui, il garde ses distances. Ses vêtements collent il reste sous l'eau. Et renonce à parler, car il s'emportera encore. Il pose son regard sur l'eau et savoure, simplement. C'est encore mieux que les hauteurs.
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptyDim 14 Mai 2017 - 13:51
- « Tu devrais, c’est l’endroit parfait pour se détendre et oublier un peu le reste »

Elle est honnête, elle est franche, comme souvent, peut-être trop. Elle ne se séparait pour rien au monde de cet endroit, c’était son p’tit coin à elle, là où elle osait un peu abandonner sa protection, là où elle laissait la prêtresse derrière elle, pour n’avoir à faire qu’à la femme en devenir qu’elle était. Sous l’eau, elle ne pense à plus rien, elle ne profite que du bruit, des gargouilles que les remous pouvaient provoquer, elle se sentait apaiser, nullement angoissée par quoi que ce soit. Oui sous l’eau, le royaume, le temple n’existait pas, il n’y avait qu’elle, l’oxygène qui s’amenuisait et cette envie de se perdre indéfiniment là, sans jamais remonter. L’air finissait cependant, implacablement à manquer et à chaque fois, elle se devait de remonter pour prendre une respiration. Une fois à la surface, elle ne replonge pas immédiatement, elle prend une inspiration plus intense, plus profonde, elle place une main dans sa chevelure pour la replacer plus ou moins convenablement, à comprendre pas devant ses yeux où son visage. Puis, elle pose la question de l’appréciation du lieu, la réponse arrive tout aussi rapidement que l’interrogation, si bien qu’elle se trouve surprise par ce simple mot ‘magnifique’. Elle s’avance lentement jusqu’à lui, jusqu’à s’installer proche de lui, tout en conservant la plus grande partie de sous corps, sous les flots. La chaleur était agréable, bien trop agréable pour donner l’envie à quiconque de sortir. Constance ce dandine un peu dans l’eau, bouge doucement ses bras, puis ses jambes afin de permettre à ses muscles de se détendre entièrement, complètement, elle écoute la question de Theodren et ne peut s’empêcher de retenir un gloussement, elle n’est pas moqueuse, loin de là.

- « Je crois que c’est la phrase, la plus prononcée ici… Hormis pour ceux et celle qui ont peur de l’eau. Sinon, je ne peux être que d’accord avec toi, le lieu est magnifique, calme, il permet vraiment un moment de repos, d’apaisement. Tu devrais y revenir régulièrement, en ma compagnie ou non. Cela représente un petit trajet pour toi, j’en ai bien conscience, mais je reste convaincu que cela te ferait le plus grand bien. »

Constance en oublie un peu sa timidité maladive, ici elle se sent bien, elle se sent elle-même, comme un poisson dans l’eau, elle a l’impression d’être au plus proche des divinités en particulier d’Anür. Son sourire ne disparaît que rarement, chose extrême rare. Elle fait même la conversation, c’est peu dire. Quoi qu’il en soit, elle abandonne son interlocuteur sur les marches, ressentant le besoin de nager un peu, juste de quoi accentuer l’impression de se détendre. Alors elle fait une longueur, d’abord avec la tête hors de l’eau dans un sens, puis pour revenir en plongeant, laissant son corps entièrement sous l’eau pour ne remonter à une distance courte du guérisseur. Avec ces simples mouvements, elle a eu le temps de réfléchir aux choses qu’elle avait envie de savoir, ou simplement au sujet de conversation qu’il pourrait avoir ici.

- « Est-ce que tu parviens à avancer dans ton projet ? » elle repasse une main sur son visage pour retirer une mèche de cheveux, faisant quelque mouvement pour rester à la surface « La maman de l’enfant dont tu es occupé, je ne sais pas si tu te souviens, est repassée, elle voulait te remercier pour ton travail… Son époux à trouver un bois de cerf, elle voulait te le remettre pour que tu puisses toi aussi avoir la chance d’avoir une progéniture, je lui ai promis de te le donner. »

Constance ne sourit plus vraiment, pas parce que la conversation n’est pas agréable, ou le moment moins sympathique, simplement parce qu’elle n’a pas l’habitude, simplement parce que le naturel revient souvent au galop. Elle avise longuement Theodren en se posant des questions, qu’elle ne s’est jamais posées, et comme souvent elle fuit ses pensées. Parce que la réalité est souvent trop effrayante.

- « Dis-moi. » à l’intonation de sa voix, rien qu’avec les premiers mots, il est simple de comprendre qu’elle est soudainement sérieuse, trop sérieuse. « Comment fais-tu pour être aussi enjoué de dépendre de quelqu’un ? Je veux dire, pourquoi est-ce que cela semble te tenir tant à cœur de dépendre de quelqu’un, de confier ce que tu as de plus précieux à une autre personne que toi-même ? »
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptyDim 14 Mai 2017 - 15:44
- Je t'y accompagnerai quand je pourrai. C'est le matin que j'ai le plus de temps, mais... j'ai du mal à partir l'esprit libre en sachant que je peux avoir des patients. J'ai l'impression de les abandonner. J'ai du mal à penser à moi.

Il est un peu gêné en le disant et ajoute sans trop attendre.

- Mais je ne regrette rien, j'ai l'impression de me régénérer, ça ne me rendra que meilleur dans mes soins.

Il avale sa salive quand elle s'approche de lui. Il ressent la peur qu'elle l'observe, il sent le vêtement lui coller la peau et le dessiner tel qu'il est. Les bulles heureusement protègent toute vision, mais même. Puis il réalise que ça doit être pareil pour elle et imagine ses courbes, puis plonge sa tête sous l'eau pour oublier cette idée, pensant à son dernier patient, ce qui a l'effet de le calmer de suite... et le rendre amer. Amertume qui disparait bien vite quand elle lui dit que tous ceux qu'elle connait ressentent la même chose, sauf ceux qui ont peur de l'eau, ce qui visiblement n'est pas le cas de Theodren.

- J'aime les bains, mais les remous je ne connaissais pas. Je me sens comme dans une bulle ici. Merci de partager ça avec moi, c'est probablement le plus beau cadeau qu'on m'ait fait, même si pour toi ça doit sembler anodin.

Il ne l'a pas réellement regardée, profitant du lieu. Constance pourra sentir la sincérité du propos, même s'il peut sembler triste, quand on y réfléchit bien. Il est surpris en la voyant nager, lui ne sait pas. Faudra qu'il essaie, mais pas maintenant. Quand elle lui parle de son projet et de la maman dont il s'est occupé du bébé, il retrouve le sourire.

- Mon projet n'avance que lentement. Je réfléchis à diverses solutions pour qu'il aille plus vite mais j'ai été un peu trop occupé cette semaine, sans que ça soit rentable. C'est ainsi. Des gros soins qui prennent du temps et qui ne m'ont pas permis de voir une clientèle plus... rentable. J'aime pas ce mot, je ne travaille pas pour l'argent, mais certains soins vont vite et d'autres sont longs. Moins de clients, moins de rentrées, au Goulot ils ne savent pas tous payer le juste prix d'une prestation et soigner reste le plus important, tu vois ?

Oh, je suis ravi d'avoir des nouvelles de cette maman et qu'elle ait été satisfaite de mon travail, ça fait chaud au cœur. Un bois de cerf est précieux, je... je vais le laisser au Temple, vous en ferez un meilleur usage. Puis si le jour vient pour moi de me marier et de songer à procréer, je me débrouillerai pour en retrouver une.


Il est visiblement ému par l'attention mais il n'est pas aussi convaincu que la jeune maman qu'il ferait un bon père. Il se perd dans ses pensées, dont il sort dès qu'il entend le "dis-moi". Il se tourne vers elle et l'écoute attentivement. Il acquiesce pour montrer qu'il a compris la question puis use d'un ton plus lent encore qu'à l'ordinaire, et avec toujours cette étrange douceur.

- C'est une question difficile et délicate. Si je te parais enjoué, je t'avoue qu'en même temps ça me terrorise. Tu vois, ma mère m'a abandonné à mon père. Ils n'étaient pas mariés. Et je n'ai pas compris cet abandon. Pourquoi n'étais-je pas digne d'être aimé par ma mère ? J'ai accouché des femmes et il y a un lien fort qui se crée, qui fait que la mère aime son bébé, même s'il n'était pas prévu, même s'il n'était pas désiré au départ, même si la maman est seule, ou qu'elle et le papa n'ont pas les moyens de subvenir à ses besoins, l'amour est là. Qu'avais-je en moi qui ne me rendait pas digne de son amour ? Je l'ignore encore et cette question me vrille l'esprit.

Il plonge un instant sous l'eau, Constance ignorera peut-être que c'est pour cacher des larmes. Mais il ressort la tête de l'eau et poursuit.

- J'ai eu la chance, au contraire d'autres, d'avoir eu un père. Je l'ai aimé, je lui étais reconnaissant de m'avoir recueilli. Je sais que ma vie aurait été différente, ou même finie, s'il n'avait pas fait ce chox. Mais il ne m'a pas aimé non plus. J'étais un moyen pour lui de gagner plus de sous. Je lui ai longtemps trouvé des excuses. Un métier dur, l'absence d'une femme à la maison, l'influence de l'alcool. Mais j'ai perdu mes illusions le jour où je me suis senti guérisseur. Je l'ai raconté je pense, la fois où avec mes doigts fins j'ai extrait un bijou qui bloquait la respiration d'un nouveau-né. Quand mon père est rentré, je lui ai évidemment raconté ce que j'avais fait, avec fierté et ce sentiment merveilleux que j'avais d'avoir trouvé ma voie, il m'a regardé et m'a demandé si j'avais été payé. Et quand il a compris que non, il m'a collé une rouste magistrale. J'ai perdu 4 dents et mon corps était tellement douloureux que je n'ai pas su dormir deux nuits.

Cette fois, ses yeux sont embrumés, mais il ne s'en cache plus. Il n'a pas envie d'avoir honte par rapport à elle.

- Ca a été une journée marquante à plus d'un titre. Mon père est mort il y a un an et que les Trois me pardonnent, il ne me manque pas. Et je suis satisfait qu'on ne voit plus en moi le fils de mon père mais Theodren. Et je préfère qu'on m'appelle le Corbeau ou Theodren que monsieur Hilaire. Et si j'ai envie de quitter mon officine, c'est aussi pour ne plus avoir à revoir certains épisodes de mon passé, dont celui-là. Et tout ça a beaucoup influé sur ma vie, tu vois ?

Il s'est tourné vers elle pour poursuivre.

- J'essaie d'agir bien pour prouver à ma mère que j'étais digne d'être aimé, même si j'ignore tout d'elle. J'essaie d'être utile au monde en soignant et pour trouver un sens à ma vie. Mais il y a là une part égoïste littéralement insupportable. Je n'arrive pas à être satisfait. Je n'arrive pas à me voir vieux. Je suis pressé pour tout, j'ai envie de tout, tout de suite. J'ai envie de laisser une trace et je sais que c'est mal. Mais si j'ai envie de tout, j'ai aussi des blocages. Les femmes, entre autres. Je suis un homme, le sexe m'attire, mais j'ai toujours eu la hantise de rendre une femme enceinte et que l'enfant soit sans père ou sans mère. Des propositions, j'en ai eues mais jamais je n'y ai donné suite, à cause de ça et rien que de ça. Puis j'ai peur aussi de découvrir que je pourrais être violent. Je sens que je ne le suis pas, mais la peur est là, elle aussi. Je sais que ça ne répond pas à ta question.

Il soupire et poursuit.

- Je sais pas pourquoi, mais j'ai ressenti le besoin de me fixer. J'ignore si c'est l'appel de la nature ou un ordre qui m'est intimé par les Trois, mais c'est devenu un besoin, fort et puissant, qui a supplanté ce sentiment que je ne suis pas digne d'être aimé. Je me sens capable d'aimer. C'est ça, la nouveauté. Pour le reste, je n'arrive pas à raisonner mon choix. Je...

Il s'arrête là et s'excuse

- Pardon, je sais que ça te met mal à l'aise quand je parle de toi, enfin, de ce que je ressens pour toi. C'est juste que l'appel est si fort, pour répondre à ta question, que j'ai envie de prendre le risque. Pire, j'en ai besoin. Je sens un vide, tu comprends ?

Et cette fois, il se tait et regarde à nouveau l'eau. Il ne s'était jamais confié ainsi et ignore l'effet que ça lui fera. Possible qu'elle fuie. Mais il se refuse à tricher avec elle.
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptyDim 14 Mai 2017 - 18:39
- « Tu fais comme tu veux Theodren, rien ne presse, tu peux venir aussi seul, cela ne t’oblige à rien. » Elle se veut rassurante et ose même une parole qu’elle n’aurait pas prononcé il y a peu « Ne t’inquiète pas, ce n’est pas parce que tu t’inquiètes pour tes patients que je vais mal prendre ça. Je le comprends parfaitement, si tu préfères, la prochaine fois, je viendrais moi et tu m’enseigneras ta façon à toi de pratiquer ? »

Voilà une proposition qu’elle n’avait même pas imaginée jusqu’à présent, cependant, en y regardant bien, elle était beaucoup plus libre de ses mouvements que lui. Elle n’avait pas de contrainte, du moment qu’elle officiait, qu’elle n’oubliait pas ses rendez-vous et qu’elle acceptait les confessions, rien ne l’obligeait à passer sa journée au temple, bien au contraire. Il était peut-être temps qu’elle envisage de sortir de sa zone de sécurité, de confort. Elle le regarde plonger sa tête sous l’eau, sans réellement en comprendre la raison et l’unique réponse qu’elle fait vis-à-vis de ce geste est un haussement d’épaules. Pensant innocemment qu’après tout, c’est normal de profiter du liquide et du remous. Une fois la tête de son interlocuteur de nouveau hors de l’eau, elle lui offre un sourire qui ne tarde pas à disparaître. Elle est contente que ça lui fasse plaisir, mais cela ne semble pas être un si beau présent à ses yeux, c’est même très commun. Du moins, elle y vient tellement souvent, avec tellement de facilité qu’il n’y a rien d’extraordinaire pour Constance.

- « Je suis heureuse que cela te plaise, c’est le plus important »

Contrairement à lui, quand elle l’observe il n’y aucune arrière-pensée, aucun jugement vis-à-vis de son physique, qu’elle ne trouve d’ailleurs pas désagréable pour le peu qu’elle ait pu voir. La prêtresse l’avait ensuite abandonné le temps de faire une longueur aller/retour, puis écoutait de nouveau ses paroles avec une attention digne des plus grandes confessions. Elle grimace légèrement quand il lui annonce que son projet avance lentement, non pas qu’elle soit déçue, loin de là, simplement qu’elle trouve ça dommage pour lui. Cela semblait lui tenir à cœur. Elle s’enfonce légèrement dans l’eau, secouant doucement la tête quand il évoque le fait d’offrir le présent au temple, c’est rare qu’elle refuse un don, mais pour le coup, elle enfreindrait la parole qu’elle avait faite à la mère en acceptant.

- « Non, non, c’est à toi, tu le conserveras soigneusement. C’est très rare le bois de cerf, bien trop rare pour être refusé. »

Constance s’impose, encore une chose d’une rareté impressionnante, quoi que pas tant que ça avec le jeune guérisseur. Son sourire n’est plus sur ses lèvres, elle a repris ses habitudes et le bonheur passager que le plus procure sa présence ici à disparu, bien qu’elle soit toujours aussi satisfaite d’être dans l’eau. La conversation prend une tournure qui n’enchante guère la prêtresse qui ne s’attendait pas à ce type de révélation. Le sujet de l’abandon était délicat, même si elle hurlait sur tout les toits qu’elle n’avait que faire de ses parents véritables, qu’elle n’avait jamais cherché à retrouver ces gens, elle en avait énormément souffert, créant ainsi ce masque d’insensibilité, ce refus pour du bébé qu’elle était de pleurer, de montrer sa souffrance de crainte d’être à nouveau délaissé. Elle avait survécu à cette souffrance en devenant invisible, insensible. Personne ne l’avait encore compris, alors elle profita du fait que son interlocuteur plonge une nouvelle fois la tête sous l’eau, pour réajuster ce masque, cette barrière protectrice qui semblait parfois peu efficace en présence du guérisseur. Elle grimace légèrement quand il ressort la tête de l’eau et qu’il poursuit en dévoilant un passé plus complexe que ce qu’elle s’était imaginé.

- « Les parents n’ont malheureusement pas toujours le bon comportement »murmura la jeune clerc. « Je vois, je comprends peut-être mieux certaines choses » avoua la blonde.

La suite est d’autant plus surprenante, lui il a peur des femmes, de la sexualité, alors qu’il n’a de cesse de lui faire du rentre-dedans ? Qu’il n’a de cesse de la presser, quoi que dernièrement il semble s’être amélioré. Non, Constance a du mal à se pardonner de ne rien avoir vu, ne pas être passé outre ses a priori purement égoïstes. Alors elle écoute, sans fuir cette fois, elle assume pleinement les paroles, ne prend pas la fuite, elle ne bouge pas alors qu’elle meurt d’envie d’enfouir sa tête sous l’eau, de ne pas entendre, de ne pas avoir à répondre, mais elle n’en fait rien. Elle prend une légère inspiration, manquant de boire la tasse à cause des bulles. Une petite quinte de toux plus loin, elle finit par lui répondre tout de même.

- « Les trois n’ont rien avoir avec tout ça, c’est de ton propre chef. C’est ton évolution, ton parcours qui fait qu’à présent tu es prêt pour plus, pour autre chose que cette vie de soin et cette éternelle remise en question. »

Elle, elle n’y était pas, elle était encore dans cette fuite constante, dans cette non-acceptation de ce qu’elle était, de ce qu’elle représentait. Malgré les barrières insurmontables qu’elle avait dressées elle-même devant elle, Constance semblait progresser, avancer même si ce n’était que pour mieux reculer, elle avançait quand même, lentement mais sûrement. Patience était le maître mot, autant pour elle, que pour les autres.

- « Je comprends » murmura-t-elle à demi-mot « Hier… Je pensais que tu avais abandonné »

Avoua-t-elle enfin. Au fond, la véritable phrase aurait plutôt été ‘hier, je pensais que tu m’avais abandonné’ mais elle parvenait encore à maintenir une certaine illusion de maîtrise de la situation. Cependant elle se refusait de s’étendre sur le sujet, elle refusait d’admettre ce qu’elle était lentement en train de comprendre, il lui avait manqué. Comme le livre qu’elle avait lu, comme la petite fille qui apportait une rose chaque jour, le jour où ça n’arrivait plus, c’était dérangeant, étrangement dérangeant. Constance vivait tellement dans cette certitude que les autres abandonnaient, elle avait été tellement de fois injustement était délaissé, qu’elle avait fini par se convaincre elle-même que chaque personne l’approchant allait à l’abandonner. Un véritable complexe, une véritable torture psychologique si importante, qu’elle ne parvenait parfois que difficilement à s’en sortir.

- « La prêtresse que tu as croisée en arrivant me demandait si nous, nous étions disputés » elle conserva pour elle le manque que l’ancienne avait sous-entendu, l’avouant finalement dans un débit de parole extrêmement rapide « Elle me disait que j’avais le droit d’admettre que tu manquais, que cela ne faisait pas de moi une mauvaise prêtresse. Tu m'as manqué. »
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptyDim 14 Mai 2017 - 20:24
Quand il propose d'offrir le bois de cerf au temple, elle refuse fermement. Cela surprend Theodren, qui acquiesce gravement. C'était un cadeau pour lui, pas pour le Temple et il présume que Constance y tient. Même s'il est convaincu qu'elle ne se sent pas concernée. Quand il parle de son père, il est plutôt rassuré qu'elle comprenne. Quand elle parle de l'abandon, il ferme les yeux, une première fois, ressentant du remord. Encore plus quand elle avoue qu'il lui a manué. Ca ne le rend pas heureux, alors qu'elle lui a dit que l'absence de l'autre était un indice de l'amour la dernière fois. Elle s'est ouverte à lui... et il panique.

- M... Merci...

Il se doute que ça lui en a coûté de lui dire ça. Il aimerait la rassurer, lui dire plein de choses, mais aucun mot ne vient. Naturellement, il a envie de la prendre dans ses bras pour lui faire sentir qu'il est là. Il tente de la regarder dans les yeux mais n'y parvient pas, puis il finit par trouver le courage.

Je suis là... Je suis là. Je suis venu... pour toi. Je suis triste que mon absence d'hier t'ait fait mal. Je ne veux pas te faire souffrir. Je ne veux jamais te faire souffrir. Je... il inspire profondément... J'ai envie que tu sentes que je ne mens pas. J'ai besoin que tu sentes que je ne te ferai jamais de mal volontairement. Et je suis terrorisé. Parce que j'ai envie de te serrer dans mes bras, que tu te blottisses contre moi. Etre tout contre toi pour que tu saches que tu n'es pas seule. Pour que je sache que je ne suis pas seul. Mais je sais que rien que le dire te donne envie de fuir, alors ce geste, je ne l'ose pas.

il ne la regarde plus, cherchant ses pieds sous l'eau du regard, puis murmure, de façon à peine audible.

- Constance, il y a encore beaucoup de toi que je n'ai pas compris, et beaucoup de choses que tu ignores de moi. Mais ne fuis pas. Ne me fuis pas... Si tu as compris que je ne te veux pas de mal, ne fuis pas...

Il tend la main pour lui prendre la sienne et l'attirer vers lui. Il ne la forcera pas.

Mes bras sont à toi...

Il ignore ce qu'elle vivra si elle se réfugie contre lui. Il s'attend à tout, larmes, colère, désespoir, mais un mur sautera, tant pour elle que pour lui. Il sait qu'il tient assez à elle pour assumer.
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptyDim 14 Mai 2017 - 23:05
Constance est à une distance convenable, proche sans trop l’être, elle le regarde, elle. Dans les yeux, sans se détacher, elle cherche un côté rassurant, elle cherche à se raccrocher à un espoir, à une main qui pourrait se tendre. Elle ne perçoit rien, hormis cette gêne, alors qu’elle vient de lui offrir tout ce qu’il avait voulu, un pas vers lui sans marche arrière. Elle se crispe la prêtresse, elle sent la totalité de ses muscles se crisper sous l’eau alors qu’il détourne le regard, parce qu’il ressent la gêne que la clerc ressent en permanence quand il la décrit, quand il la flatte et finalement elle se dit qu’il ne sont pas si différents. Elle plonge la tête sous l’eau un instant, comme pour chercher un moment de calme, un moment pour respirer, un moment pour se protéger d’elle-même et de lui, puis elle remonte inévitablement pour physiquement prendre une respiration. Elle croise son regard à ce moment précis, c’est l’instant où il reprend la parole et où elle sort davantage sa tête de l’eau pour entendre clairement les propos qu’il prononce. Il l’informe de ce qu’il veut faire, de ce qu’il veut représenter et elle fait un pas en arrière, comme pour se protéger, comme pour éviter qu’il mette en œuvre son envie, parce qu’elle ne supporterait pas elle de se retrouver dans ses bras, ça serait trop, beaucoup trop pour la prêtresse. Elle essaie de se convaincre, elle veut se convaincre qu’elle n’est pas capable de faire tout ça, elle voudrait même lui dire qu’elle veut bien le croire, mais elle n’y arrive pas. À chaque fois il y a cette petite voix au fond de son âme qu’il lui murmure, que comme les autres il finira par se lasser et disparaître. Il la supplie de ne pas fuir, alors que c’était justement ce qu’elle était en train de faire, elle avait reculé encore d’un pas dans l’eau, sans le quitter des yeux, sans oser le quitter des yeux, puis d’un troisième alors qu’il prononçait sa dernière supplication. Sa main se tend vers elle, ses deux perles vertes regardent cette main sans bouger d’un centimètre. Sa voix résonne dans l’esprit de la blonde, celle qui contraste avec cette autre voix qui lui hurle que comme les autres il va l’abandonner ou pire mourir un jour, ce qui finalement reviendrait au même. Ça l’énerve Constance, ce temps, cette latence entre sa décision et sa conscience et son angoisse grandissante qui se livre un duel sans fin dans cette même et unique tête.

Brusquement, elle s’approche, récupère cette main encore vers elle et se laisse attirer jusqu’à lui, elle a besoin de nager, un peu du moins de faire des mouvements pour pas couler. Elle le fait alors que dans son esprit c’est une véritable guerre qui se joue, elle veut juste faire taire tout ça, toutes ses voix contradictoires, alors elle agit sans réfléchir, mettant de côté son angoisse, sa pensée, tout. Doucement elle arrive jusqu’à son corps à lui, elle sait pas trop comment faire, elle ne sait pas vraiment où se positionner, alors elle le laisse un peu faire et puis constatant qu’il semble aussi gêne et perdu qu’elle, elle se contente de glisse une cuisse entre ses jambes, s’appuyant sur la marche pour avoir un équilibre plus ou moins précaire, elle se glisse dans ses bras. Ils sont encore plus ou moins sous l’eau, du moins elle ne sait plus trop, parce que là elle à l’impression de plus pouvoir respirer. Elle est en mesure de sentir son odeur, d’identifier la texture de sa peau, elle sent ses doigts à elle effleurer son épaule, elle sent le tissu humide de son vêtement sous la paume de sa main. La position oblige, elle parvient même à sentir son cœur battre dans sa poitrine, ce qui signifiait aussi qu’il était en mesure de sentir le sien qui donnait l’impression à la prêtresse d’exploser. Ses joues s’étaient inévitablement empourprées alors qu’elle essayait maladroitement de trouver une position qui lui permettrait de ne pas coller autant les deux corps, mais visiblement ce n’était pas possible. Alors elle avait fini par se laisser glisser sur le côté, la respiration mi-coupée, mi-présente.

Elle reste un instant à côté de lui, sans bouger, sans mouvement, assise vraiment juste à ses côtés, son épaule touchant celle du guérisseur. Elle était muette, sans voix. D’ailleurs elle n’avait absolument rien exprimé depuis qu’il lui avait dit, à ses yeux elle avait fait beaucoup plus en acceptant de venir dans ses bras. Son esprit avait enfin fait silence, ne restant que le bruit de son cœur, de la circulation de son sang dans ses veines et cette respiration mi haletante, mi-suspendu. Elle ne pensait pas que cela aurait provoqué autant chez elle se contacte et elle était incapable de passer outre ses sensations qu’elle ressentait encore en boucle. Son visage avait légèrement pivoté vers Theodren, ses lèvres s’étaient entrouvertes, puis s’étaient refermées.


- « D’accord… »

Ah bah ça, elle avait fait fort niveau maladresse, mais là elle venait de marquer un point définitif. Elle ne savait même pas elle-même ce que ce d’accord signifiait, elle aurait voulu dire tellement plus, mais elle en était incapable, sa voix refusait de davantage se faire entendre. Alors, elle prit une légère inspiration, elle articula une autre phrase, de manière à peine audible.

- « Je fuis pas… »

Elle ne pleure pas, n’explose pas, parce que tout son être le lui refuse, elle ne l’a jamais fait, comment pourrait-elle le faire maintenant ? Elle ne sourit pas non plus, elle se contente de ce demander comment il a fait pour abattre cette barrière, comment il est parvenu à s’immiscer dans son esprit, l’air de rien, jusqu’à provoquer cette sensation de manque.

- « Tu ne vas pas fuir toi non plus ? » demande-t-elle naturellement « Jusqu’à présent, je ne me souciais que de moi et de mes craintes…mais tu as admis avoir peur toi aussi… Alors, ne me fuis pas, même quand je suis insupportable et hésitante et je te promets de ne pas fuir non plus… Je ne sais pas trop ce que tu représentes, j’pensais même pas que tu pouvais me manquer. » elle se pince la lèvre « J’pensais même pas que j’pouvais t’apprécier »

Elle ne le regarde pas, elle fixe le loin, elle regarde l’eau, les bulles, elle en oublie largement ce tissu qui colle à sa peau, dévoilant des formes. Elle ne s’en inquiète même plus, parce qu’elle n’y pense pas, parce qu’elle est trop obsédée par ce besoin de mettre des mots sur ses émotions.

- « Tu es plus courageux que beaucoup » décrète-t-elle « Tu n’as pas avoir honte de ton physique non plus » surenchérit la blonde sans se douter qu’elle tapait très juste « J’ai bien remarqué que tu avancés sans regarder personne quand on est arrivé.. Je savais si c’était parce que tu avais honte de ma compagnie ou si tu avais honte de toi… » elle ne s’arrête plus, pas tout de suite « Puis j’ai compris quand tu m’as parlé de ta sexualité que c’était ton physique qui te posait problème. Alors, je tenais à te le dire, tu n’as pas à avoir honte. »
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptyDim 14 Mai 2017 - 23:43
Elle est venue... Dans ses bras... Sans qu'il ne la force... Il n'avait pas imaginé que l'eau pouvait être un tel obstacle. Quand elle passe sa jambe entre les siennes, il frissonne, mais le contact entre eux a cette magie qu'il espérait. Et même un peu au-delà. Il avait oublié leurs tenues. Et sentir sa poitrine contre son torse, ses battements de coeur rajoute au frisson. Il est en apnée. Elle lui parle et il ne comprend pas, puis comprend. Elle ne fuira pas. Elle s'est assise à ses côtés, épaule contre épaule, il glisse sa main dans son dos pour la tenir par la taille et penche un peu la tête pour toucher la sienne. Puis elle lui parle et il redresse la tête pour la regarder. Ils n'ont jamais été aussi proche, il a l'impression de sentir son souffle sur la peau de son visage.

- Je ne fuirai pas.

Il sourit et le répète une nouvelle fois. Puis elle détourne le regard pour regarder au loin, lui la voit toujours, ses courbes aussi. Il ferme les yeux, pour l'entendre, elle. Il n'a pas à avoir honte de son physique. Le trouve-t-elle beau ? Ressent-elle de l'amitié ou de l'amour ? C'est aussi la question qu'il se pose. Il remonte la main sur son épaule et l'attire un peu vers lui, pour qu'elle pose la tête sur son épaule.

- Tu te sens à l'aise dans mes bras ?

Il sait que c'est difficile pour elle. C'est difficile pour lui alors qu'il sent de plus en plus clairement qu'il est amoureux. Ne pas le lui dire, la laisser agir. Mais si elle redresse le visage vers lui. Il l'embrassera. Pas pour savoir, mais parce que ça sera naturel pour lui. Parce que, si elle en exprime l'envie, il ne voit aucune raison de ne pas le faire. Et aucune raison de le faire si quelque chose dans son attitude lui indique qu'elle n'est pas prête.
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Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptyLun 15 Mai 2017 - 0:31
Je ne fuirais pas, une phrase particulièrement simple et pourtant qui signifiait beaucoup aux yeux de la prêtresse. Elle opine lentement de la tête, sans vraiment savoir quoi rajouter, la journée ne fait que commencer et pourtant elle se sent encore plus épuisée qu’au début. Elle ne sait plus trop où elle se trouve dans sa réflexion ni même si tout ceci est bien réel, alors elle se laisse un peu manipuler telle une marionnette. Elle se retrouve contre lui, davantage contre lui en tout cas, il passe un bras derrière son dos afin de resserrer son emprise contre la frêle silhouette de la blonde. Elle n’émet aucune résistance, l’épuisement doit être lisible sur les traits de son visage, elle rêve de pouvoir dormir, sombrer dans le sommeil. La tête sur l’épaule de Thedren, elle ferme les yeux, pour oublier, pour ne plus penser. Le bruit des bulles est parfaitement audible, complétèrent à la perfection les moments de silence que le duo s’impose régulièrement. Elle sent son odeur, elle se recale en fonction des mouvements provoqués par l’eau et malgré la chaleur importante de celle-ci, elle frissonne. La fatigue à n’en point douter. C’est étrange de voir à quel point elle peut encaisser bon nombre de choses, mais à quel point discuter et se dévoiler peut l’épuiser, peut lui paraître insupportable. Il brise le silence, pour poser une question dont elle ne connaît même pas la réponse. Elle n’est de toute façon plus en état de réfléchir, alors elle hausse bêtement les épaules. Constance ne trouve pas la sensation désagréable ni parfaite non plus, c’est nouveau pour elle, particulièrement nouveau.

Elle a toujours les yeux fermés, elle n’a pas envie de rouvrir ses deux prunelles vertes, elle rêve juste d’un lit avec un drap ou elle pourrait s’enrouler et s’endormir pour ne plus réfléchir à tout ça. Elle frissonne une nouvelle fois, certaine d’avoir froid, alors que c’est possiblement pour une autre raison. Elle soulève de nouveau son épaule, peut-être pour lui signifier qu’elle n’a plus envie d’être brusquée pour l’heure, alors cela signifie sans aucun doute qu’elle a peur et que son tempérament la pousse à faire un pas en arrière. Cependant, la clerc ne fuit pas, ne s’extirpe pas de cette emprise, mieux elle semble même presque s’être endormi, c’est les mouvements de son corps amené inévitablement à la surface au relâchement de sa conscience, manquant de la faire ‘tomber’ qui la force à ouvrir les yeux, elle s’éloigne légèrement de Theodren et se redresse légèrement. Son regard est fatigué, pour ne pas dire exténué. C’est que l’air de rien, elle a traversé différente émotion en très peu de temps et pour celle qui s’applique à ne rien ressentir, cela ne peut-être qu’éprouvant.


- « On rentre ? » demande-t-elle finalement alors qu’elle porte une main pour se frotter les yeux.

C’est étrange comme demande, parce qu’au fond cela signifie à la fois beaucoup et rien n’a la fois. On rentre ensemble, chacun chez soi, on rentre où finalement. Elle ne semble pas s’en rendre compte la prêtresse, plus qu’elle n’ajoute pas de précision, elle s’extirpe de l’eau dans un bruit significatif, dans un mécanisme que le corps met en place quand le fatigue est trop important, le passage en automatique qu’elle l’appelle, la semi-conscience réflexe. L’eau goutte de sa tenue blanche qui se plaque contre sa peau, dévoilant sa silhouette particulièrement fine, trop fine, beaucoup trop fine pour une personne qui est censée s’alimenter parfaitement bien. En revanche, elle a des formes féminines qui peuvent attirer les regards, ou pas, tout dépendait les hommes et les points de vue finalement. En tout cas, à le regarder ainsi, elle devait donner l’impression de pouvoir se briser comme une brindille au moindre coup de vent, alors qu’avec sa tenue de prêtresse, elle devait paraître plus étoffée, plus résistante. Elle avance doucement et récupère des serviettes un peu plus loin, il y en de disposé un peu partout, elle en prend une pour elle, une autre pour Theodren, qu’elle vient lui tendre en s’approchant un petit pas. La prêtresse s’enroule dans la serviette froide et laisse le bruit de ses pas ponctuait le rythme vers le retour du lieu pour se changer, elle n’a toujours rien précisé, elle n’a toujours rien dit de plus. Parce qu’elle est justement dans cet état de semi-conscience, cet état second. Elle penche légèrement le visage vers lui, lui adressant un sourire sincère.

- « On devrait revenir »

De nouveau ce ‘on’ qui peut signifier beaucoup ou rien, inutile de lui demander, il est évident de supposer qu’elle ne répondra pas à la question. Elle lui indique d’un geste de la tête le lieu pour se changer, celui qu’il connaît et qu’il a déjà utilisé. Elle récupère ses affaires et s’engouffre de la petit coin pour revêtir sa tenue de prêtresse, Constance prend évidemment le tête de se sécher et d’essorer de façon très légère sa longue chevelure blonde. Une fois, fait, elle retrouve le guérisseur. C’est là que son comportement peut prêter à sourire, alors qu’elle devrait prendre le chemin qui mène au temple, donc les escaliers qui montent, elle prend ceux qui descendent, qui mènent tout droit vers la sortie. Elle prend la direction des bas quartiers et si Theodren l’interroge du regard, elle n’ajoutera rien, le laissant comprendre par lui-même que malgré cet état très prononcé d’épuisement, elle n’a pas forcément envie que ce moment s’arrête. Alors elle espère qu’il n’y verra pas d’inconvénient et qu’une fois devant la porte de sa demeure il lui offre et lui offre un petit coin ou elle pourrait fermer les yeux, ou elle pourrait sans le déranger dormir suffisamment pour reprendre sa conscience, pour pouvoir poursuivre à tête reposée la conversation précédente. Si elle sent qu’il refuse, ou qu’il n’est pas très emballé par l’idée, elle rebroussera chemin pour retourner dans le temple.

Le trajet se fait de nouveau sans paroles, avec de simples petits regards en coin, certainement quelque sourire particulièrement discret, puis ils arrivent chez lui, parce que oui, c’est chez lui, pas chez elle et elle attend qu’il ouvre simplement, qu’il prenne un peu le contrôle de la situation. Elle, elle veut juste dormir, et c’est maintenant que son esprit complètement endolori semble réagir du ridicule de la situation, alors elle formule enfin une phrase :

- « J’espère que ça ne te dérange pas ? J’peux aller au temple sinon… Enfin, me reposer… On peut se retrouver plus tard.. »

Il a le droit d’infirmer ou de confirmer les propos et s’il ouvre, il est évident qu’elle sera à la recherche d’un coin pour s’installer, qu’il lui montre ou non. Elle rêve d’un sommeil profond, rien de plus, rien de moins. D'ailleurs à peine la porte ouverte, elle s'engouffre dans la demeure, cherche un fauteuil ou s'installer, elle rabat ses jambes contre elle, forme une sorte de petite boule humaine, comme un chat et tente de rester un minimum éveillé.


- « Je veux bien une infusion, si ce n'est pas trop te demander...»

Elle lui lance un nouveau sourire, un petit regard, puis le temps qu'il se retourne pour réaliser la préparation qu'elle s'endort, il est évident de voir qu'elle a sombrer dans un sommeil profond, parce que sa tête est légèrement tombé sur le côté, son bras est devenu particulièrement moue et pend le long du petit fauteuil ou de la chaise ou elle repose. Sa respiration ralenti et elle ne réagit à absolument plus aucun bruit autour d'elle. Constance épuisée par le manque de sommeil, par ses émotions venait de sombrer. Theodren pourrait bien faire ce qu'il voulait, la déplacer, ou la laisser là qu'elle ne se réveillerait pas immédiatement, tout son être avait besoin de récupérer.
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Theodren Hilaire
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) EmptyLun 15 Mai 2017 - 7:44
Il a le cœur qui bat à tout rompre, dans l'expectative. Sera-t-elle assez à l'aise que pour lui réclamer un baiser ? Non, elle a un mouvement d'épaule. Il va retirer son bras quand il la sent basculer et la retient. Constance est épuisée, il vient de le réaliser. Si elle pouvait s'endormir contre lui, cela suffirait à son bonheur. Mais les mouvements de l'eau les gênent Et il n'est pas surpris quand elle lui propose de rentrer, dans son esprit, c'est ensemble, et au Temple. Quand elle se relève, il la voit, comme si elle était nue, ou presque. Il aime ses formes mais ne le dira pas, mais elles ne sont pas en adéquation avec son corps. Constance a le profil d'une femme pulpeuse mais son corps est famélique. Pas autant que le sien, mais chez elle ça n'est pas naturel. Elle est affamée. Il s'en doutait un peu, mais pas à ce point. C'est un regard médical qu'il a posé sur elle, et quelque part tant mieux, ça lui évite une réaction physique naturelle chez un homme qui voit dévêtue une femme qu'il désire. Il sort lui aussi de l'eau, conscient qu'elle le verra quasi nu aussi, mais ça ne le gêne pas. Il ne veut plus se cacher par rapport à elle, même s'il n'est pas à l'aise. Et quand il s'est emmitouflé dans sa serviette, comme elle vient de le faire, elle lui sourit, lui suggérant de revenir. Et là, il a un simple sourire, tout timide, lui signifiant qu'il accepte. Il espère juste qu'elle sera un peu plus reposée.

Quand elle descend les escaliers plutôt que de remonter, il est surpris mais la suit. Et dès qu'il réalise qu'elle se rend "chez lui", il grimace un peu. Le trajet est plus long. Puis il réalise qu'elle n'a probablement pas envie de rentrer "chez elle", que pour elle, le "on" se trouve peut-être là où lui vit. Ce lieu a peut-être un aspect positif pour elle désormais. Mais pas pour lui. Si elle se sent à l'aise chez lui elle y sera toujours la bienvenue. Mais lui n'est pas à l'aise chez lui. Ca le motive d'autant plus à quitter ce lieu peuplé de souvenirs souvent négatifs et couper définitivement avec son passé, pour bâtir un avenir, avec elle. Il le sait mais n'en dira rien.


- Tu seras toujours la bienvenue chez moi, quand tu veux. Ma porte te sera toujours ouverte.

C'est plus qu'un acquiescement, c'est une invitation. Cela ne lui plaira pas qu'elle se balade dans les bas-fonds, mais il n'est pas du genre à lui imposer ce qu'elle doit faire. Elle le refuserait de toute façon. C'est à lui de trouver un lieu moins dangereux et il le fera. Quand elle rentre, il lui indique une porte annexe, là où se trouve son lit.

- Les draps sont neufs. Je te prépare ton infusion dans l'autre pièce. Tu peux ôter ta robe et te couvrir avec le drap. Je ne regarderai pas, je pense que tu le sais. Cela me fera plaisir que tu dormes un peu ici, tu es épuisée. J'ai un peu à faire de toute manière.

Il quitte comme promis la pièce, lui laissant le temps de se dévêtir et se couvrir du drap. Sa fatigue est telle qu'elle devrait s'endormir. Il n'a pas de divan ou de fauteuil chez lui, sinon il se doute que c'est là qu'elle aurait dormi. Et quand l'eau est enfin chaude, il revient dans sa chambre, qui fait aussi office de salle de chirurgie pour constater qu'elle est endormie, enroulée dans un drap. Il l'allonge précautionneusement puis la couvre d'un second drap et la regarde un peu. Elle semble apaisée, sans masque. Elle a même un léger sourire. Il sait qu'il gardera cette image gravée dans sa mémoire. Lui s'adosse sur la porte et s'endort aussi, à peine une petite heure. Il sera réveillé par une patiente qui a tenté de frapper à sa porte pour voir s'il était là. Une jeune femme enceinte qui voulait s'assurer que tout allait bien. Il aura un second patient, frappé de troubles gastriques et qu'il invite à repasser dans deux jours si la médication n'est pas suffisante. Ce dernier l'a payé en légumes et il en fait un potage. Constance aura pu dormir pas loin de quatre heures, ce qui est du luxe. Et elle aurait pu dormir plus si sa patiente ne hurlait pas de douleur. Il se doute que Constance sera réveillée et qu'elle passera en vitesse sa tenue de prêtresse pour venir l'aider. Elle aura le temps de voir Theodren remettre en place deux doigts. L'arrivée par la porte de la Prêtresse a suffisamment déconcentré et surpris sa patiente que pour qu'il puisse remettre ses doigts en place.

- Bonne nouvelle, ça n'est pas fracturé. Je vous présente Mère Constance, une collègue qui est venue m'aider aujourd'hui. Mère, si vous voulez faire l'attelle...

La patiente sourit à Constance, peut-être l'a-t-elle déjà vue. Elle est venue voir le premier soigneur sur son chemin en raison de la douleur, mais allait d'ordinaire au Temple, la présence de la prêtresse devrait la rassurer. Le guérisseur profite que Constance fasse le soin après lui avoir tendu la bande pour faire chauffer à nouveau l'eau. Le potage lui est prêt depuis un moment.

Quand la patiente, qui a payé un pistole le soin, quitte la pièce, Theodren tend un bol de potage et son infusion à Constance, faisant de même pour lui. Il ne ressent pas le besoin de parler, elle est moins épuisée et elle va manger, cela lui suffit amplement. Par contre, il prend un parchemin et le lui tend.

Il a trouvé le temps de dessiner Constance endormie, se limitant à son visage et le drap qu'elle serre dans un poing. Elle y est apaisée et souriante. Ce n'est pas un portraitiste, mais cela reste ressemblant. Et elle pourra réaliser qu'il y a beaucoup d'amour dans la façon dont il la voit.


- C'est pour toi !
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