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 [terminé] La langue de bois (PV Constance)

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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyLun 15 Mai 2017 - 17:23
Finalement, c’est vers le lit que Theodren l’a attiré, du moins l’a accompagné en lui précisant que tout est propre. Constance n’a pas besoin de l’entendre pour le savoir, le guérisseur semble avoir un attrait pour le rangement et l’hygiène plutôt particulier, ce qui n’est pas pour lui déplaire. La prêtresse opine simplement, elle le laisse repartir pour retenir sa robe et se glisser dans les draps, elle ne tarde pas à s’endormir. Bien au contraire, rien ni personne ne semble pouvoir la réveiller, plus qu’elle ne réagit ni au mouvement de Theodren ni les patients qui sont entrés dans la demeure. Constance semble avoir un sommeil profond, ce qui est particulièrement rare, bien trop. Un bruit finit par la réveiller, du moins un hurlement la fait sursauter, comme à chaque fois qu’elle a l’impression qu’une urgence se présente, elle ne réfléchit pas… Pour le coup, là, elle n’a vraiment pas réfléchi, elle s’enroule dans le drap, sans réfléchir vraiment à plus se couvrir s’avance vivement vers la porte et l’ouvre. La jeune femme n’est absolument présentable, ses cheveux sont légèrement froncés et elle cligne plusieurs fois des cils en avisant la scène qui se joue devant elle. Ses joues s’empourprent d’un rose particulièrement significatif alors que son regard cherche un petit coin pour disparaître. La cliente qui est une habituée du temple la regarde avec un grand sourire, évidemment qu’elle la reconnaît, alors Constance tente un sourire. La situation ne peut de toute manière pas être définitivement pire. Theodren reste concentré sur son soin, ne tourne pas le visage vers la prêtresse et la présente donc tout naturellement.

- « Ma mère je ne savais pas que vous fréquentiez le corbeau » insiste, celle qui se fait soigner la voix pleine de sous-entendus
- « Je… » débute Constance en lançant un bref regard vers Theodren les joues davantage rose de gêne.
- « Oh, je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise ma mère, je suis désolée… Mettez-moi l’attelle et je m’en vais, je vous en fais la promesse. »

Constance secoue doucement la tête, elle se reprend, du moins la prêtresse au fond d’elle se reprend, elle resserre le drap autour de sa poitrine. Affiche un sourire qui ne lui ressemble absolument pas signe de sa gêne extrême, puis récupère de quoi faire l’attelle, elle s’installe en face de la fidèle et réalise une attelle à la perfection, tout en reprenant la parole :

- « Vous ne dérangerez jamais un guérisseur, comme la justement signifié Theodren, je suis une collègue, j’avais besoin de me reposer. » le regard inquisiteur de la fidèle en dit long, mais la prêtresse ne se démonte pas « Vos hurlements ont réussis à me faire sortir du monde des rêves et me voilà donc devant vous en train de faire une attelle. »

Constance termine les derniers mouvements dans une douceur infinie, jetant un regard vers le guérisseur pour obtenir son approbation avant de verrouiller l’attelle Une fois fait, elle laisse la jeune femme payer puis partir, la raccompagnant, certaine à présent que les ragots allaient bon train. Un bref soupir s’échappa de ses lèvres, alors qu’elle lui souhaitait une bonne fin de journée. Avisant un instant son hôte, Constance retrouva son habituelle inexpression, non pas qu’elle ne se sentait pas bien, bien au contraire les traits de son visage semblaient beaucoup plus reposés. Simplement que sourire en permanence, cela ne lui ressemblait nullement. Elle resserre ses bras autour de son buste, histoire d’être certaine que le drap la couvre suffisamment. Elle est gênée et cela se voit particulièrement bien.

- « Merci… » répondit-elle simplement en récupérant le dessin « Il est très beau. » Murmure-t-elle avant de s’installer sur une chaise, au niveau de la table « Si tu le permets, avant de boire quoi que ce soit je vais me changer, enfin m’habiller. »

Au fond, il n’était même plus question de pudeur, quoiqu’encore un peu, simplement maintenant qu’elle en avait l’occasion, la clerc ne rêvait que d’une chose, retrouver le confort de ses vêtements. Elle délaisse Theodren un instant, le temps de fermer la porte, de laisser le drap tomber à ses pieds pour revêtir sa tenue de prêtresse, elle retire le lit à la perfection et y dépose le portrait, puis retourne vers lui pour s’installer à table.

- « Je suis désolée de m’être endormie comme ça…. Je ne pensais pas.. Enfin, si tu veux te reposer, je peux prendre le relais ici. Enfin, je crois que je ne pose même pas la question, tu n’as cas me donner des choses à ranger… Et puis si tu as un client, je m’en chargerai… Je m’en voudrais de ne pas pouvoir te laisser dormir à mon tour… »

Elle avise le potage et l’infusion, passe son regard sur une tasse puis sur l’autre, la sensation de faim ne l’habite plus depuis longtemps, c’est devenu une habitude. Alors, elle hésite, elle tourne le potage dans la tasse, puis regarde son infusion et délaisse l’aliment pour sa préférence. La chaleur et l’odeur des plantes l’envoûtent presque immédiatement, si bien qu’un sourire d’aise se dessine sur ses fines lèvres.

- « Est-ce que j’ai dormi longtemps ? »

Lentement elle porte le récipient à ses lèvres buvant une longue gorgée, alors qu’elle passe une main dans sa chevelure pour essayer de la dompter un peu. Son regard est encore un peu endormir, mais une chose est certaine, moins fatigué elle semble beaucoup plus agréable tant dans la conversation qu’au regard.
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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyLun 15 Mai 2017 - 17:58
- Ça, c'était épique !

sourit Theodren quand Constance revient après s'être rhabillée. Les rumeurs risquent d'aller vite et le désintérêt de Theodren pour les femmes, qui rassurait aussi certaines qui se confiaient à lui, risque d'être mis à mal. C'est pour ça qu'en réalisant la situation, il n'a rien dit, n'a pas rougi, a agi normalement. Il n'avait rien d'un coupable surpris au mauvais moment. Cela renforce les propos de Constance... qui ne sont que le reflet de la vérité, de toute manière.

- Tu m'as inspiré ce dessin. Je me dis que si un jour où on doit se voir, tu devais être occupée, tu pourrais le regarder et savoir que je songe à toi. Et de ma promesse de ne pas te fuir.

Il semble à l'aise, mais sa détermination de quitter ce lieu est ferme et définitive, mais il est conscient de devoir forcer le destin et cela ne l'effraie pas. Quand elle propose de le relayer, il sourit.

- Tu as dormi quatre bonnes heures, parce que tu en avais besoin. Je dois avoir dormi une heure ou deux de mon côté, et ça va bien. Et je me charge régulièrement du rangement. Alors je te propose, puisqu'on a repris des couleurs après les thermes et ce repos, puis ce magnifique inciden, de retourner au Temple et de faire voir à tes collègues quels soigneurs nous sommes.

Bon sang qu'elle est magnifique quand elle a dormi. Il regarde ses lèvres un long moment, comme perdu dans ses pensées, puis se reprend.

- Parce qu'en théorie, je suis venu au Temple pour apporter mon aide, pas pour leur voler une guérisseuse. Je n'ai pas envie de me les mettre à dos, ils sont plus nombreux que moi !

Et là, il éclate de rire, un rire cristallin puis la regarde à nouveau, cette fois dans les yeux, même si pour Constance le regard qu'elle perçoit doit être resté le même.

- Tu n'imagines pas à quel point tu me fais du bien. Je suis heureux de t'avoir rencontrée.

Et avant qu'elle ne panique à nouveau, il lui dit simplement :

- On y va ?
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyLun 15 Mai 2017 - 18:32
- « ça, c’était épique »

Constance hausse doucement les épaules, avec une sorte de nonchalance à peine camouflée, elle était encore un peu endormie, ne s’était pas encore complètement décidée quant à son envie du moment et s’avouait mentalement qu’elle aimerait bien traîner au lit, comme ça, plus souvent, plus longtemps. Elle semble déjà avoir oublié cette situation embarrassante, elle n’aborde même pas le sujet. Soit l’idée de la rumeur ne la dérangeait pas, soit elle n’en prenait pas encore pleinement conscience, dans les deux cas, la clerc restait silencieuse, profitant de cette infusion à la saveur envoûtante. Prêtresse ou pas, elle reste une femme, un être qui sait parfaitement piquer involontairement ou volontairement, allez savoir :

- « Jusqu’à présent, c’est toi qui a eu un empêchement pas moi » lâche-t-elle en déposant sa tasse sur la table, elle ne réalise pas qu’il peut le prendre comme un reproche ou une agression, parce qu’à ses yeux cela n’est pas le cas. « Si je dois réaliser un portrait, je crains de ne point te faire honneur »

Elle rit, doucement, discrètement, mais une sonorité joyeuse s’échappe de ses lèvres puis finit par s’éteindre, engloutie par une nouvelle gorgée de l’infusion. Comme un chat qui émerge enfin, la blonde s’étire doucement, passe une main dans sa tignasse pour la secouer légèrement, d’un bref regard elle cherche un miroir, elle voudrait rattacher sa chevelure convenablement. Elle sait que cela peut-être mal vu pour une femme de son rang de conserver sa chevelure relâchée, alors elle grimace. Ses sourcils se froncent légèrement, quand elle se rend compte qu’il n’a ni coiffeuse ni miroir. Elle allait donc devoir réaliser sa coiffure à l’aveugle. Tout en remontant dans une espèce de boule chignon ses longues mèches blondes, elle écoute les paroles qu’ose prononcer le guérisseur et elle ronchonne, ouvertement. Si elle, elle était bourreau de travail, lui l’était doublement plus. Elle se relève doucement, toujours une main sur son méli-mélo de mèches enroulé les unes avec les autres, emprunte discrètement la plume qu’elle essuie sur un pan de tissu de sa robe avant de la glisser dans sa coiffure. Elle relâche le tout, doucement, lentement visiblement pas certaine que l’idée soit efficace. Pourtant, ça tient, la chevelure reste relevée et même si tout n’est pas tiré à la perfection comme à son habitude, elle reste convenable. Constance revient s’installer vers son interlocuteur, fronçant de nouveau les sourcils. Il semble tenir particulièrement à travailler et elle finit par se demander, s’il sera un jour capable de vivre normalement.

- « Je croyais qu’aujourd’hui, c’était le jour de repos… Pas de travail au temple, pas de contrainte, pas de patient, sauf urgence… » un regard malicieux elle enchaîne « Et puis, ce n’est pas complètement juste ce que tu dis, tu as bien dans l’idée de voler une prêtresse. » Elle laisse un petit silence, le temps pour qu’il comprenne de lui-même ou elle veut en venir « A partir du moment où tu as voulu être un prétendant. »

Elle se rend bien compte elle-même qu’elle change, elle se surprend. Constance se détend doucement, apprend peut-être aussi à communiquer, découvre un peu ce que peut-être la vie en dehors du temple et des trois. Elle ne peut cependant pas le lui refuser cette envie de soigner et elle finit par se plie à sa volonté sans même avoir admis oralement qu’elle aurait préféré partager davantage de temps à deux. Que ce soit en marchant, en allant boire un verre, en longeant le port, peu importe. Elle lâche un léger soupir avant de se redresser lentement.

- « Si tu tiens à travailler… Je suppose que c’est le coin fangeux qui te fait de l’œil ? » elle trouve sa phrase malsaine, mais elle se souvient aussi son envie d’apprendre sur des blessures différentes. « Je te suis… »

Elle s’arrête au niveau de la porte, le temps pour la jeune femme d’aviser longue son interlocuteur, de lui sourire aussi et d’admettre doucement des phrases qu’elle ne prononcerait certainement qu’une seule.

- « Je suis contente que tu n’abandonnes pas.. Que tu n’es pas abandonné. Ta compagnie est agréable Theo » elle a osé un diminutif et la gêne peut se lire sur ses joues et son regard soudainement fuyant « Tu sais, ce n’est pas parce que tu n’es pas un homme grand, imposant ou musclé que tu ne peux pas être agréable à l’œil. Il me semble même avoir compris que des femmes t’avaient fait du charme, finalement, rien n’arrive sans raison… »
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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyLun 15 Mai 2017 - 18:51
- Je vais te faire un aveu, Constance. Un aveu du genre que tu n'aimes pas. Mais si je ressens le besoin d'aller soigner...

Il s'interrompt et hésite, semblant chercher ses mots

- La dernière fois qu'on s'est vu, je t'avais dit qu'un jour, mais pas ce jour-là, je t'embrasserais. Pour savoir. Pour être sûr. Que c'est bien de l'amour. Et là, je ne cesse de regarder tes lèvres depuis ton réveil, parce que tu es étourdissante. Et je sais qu'en soignant, j'arriverai à me concentrer sur autre chose. J'ai pas envie de gâcher cette merveilleuse journée en prenant l'initiative de trop.

Oh, il regarde ses pieds.

- Mais à notre prochain rendez-vous, dans six jours, je viendrai à toi et je t'embrasserai, comme un homme amoureux embrasse la femme de ses rêves. Je te le dis pour que tu sois prête à cette idée, que tu saches mon intention, qu'au moment où j'avancerai vers toi, tu puisses m'accueillir dans tes bras ou me gifler. Tu pourras, je ne fuirai pas.

Il inspire profondément et la regarde droit dans les yeux.

- Et puisqu'on en est aux aveux : Les fangeux, les brûlés, les enfants à examiner ou les abcès fessiers, peu m'importe, tant que tu es à mes côtés, moi je te suis !

Il se dit qu'il est complètement fou, mais tant pis. Il est trop bien pour se taire. Et si elle a des peurs, elle pourra les exprimer, ici, ou chez elle, ou en soins, qu'importe

- Mais si tu as envie d'autre chose, je te suis aussi. C'est ta journée aujourd'hui. Je suis à toi ce jour-ci. Dans six jours, je reprendrai la main. Du moins à mon arrivée. Je...

Il se penche, mû par une envie irrépressible, puis ferme les yeux et se détourne pour ouvrir la porte.

- Et oui, je compte bien leur voler une Prêtresse, mais pas la détourner des soins et du Temple. Je veux que tu t'accomplisses en tant que femme et en tant que Prêtresse. Et si en marchant tu veux prendre ma main, ne te gêne pas. Je la serrerai jusqu'à ce que tu en aies marre et que tu veuilles la lâcher.
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Constance HilairePrêtresse responsable
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyLun 15 Mai 2017 - 19:39
Constance, c’est un peu comme un oiseau qui apprend à voler, elle prend doucement la confiance et quand elle pense que c’est bon, elle bat si fort des ailes qu’on croit qu’elle va s’envoler et en fait, elle se ramasse sur le sol puis elle agonisse en silence. Sur le principe, il vient exactement de se passer la même chose, elle déployait ses ailes, s’ouvrant à la discussion, acceptant des situations qu’elle n’aurait même pas envisagées et tout d’un coup, pouf, la phrase de trop et l’angoisse remontent l’entraînant dans une chute libre sans fin. Elle entend bien les mots qu’il prononce, elle comprend bien qu’il a ce besoin, qu’il a dans l’idée de venir déposer ses lèvres contre les siennes. Sauf qu’elle, elle n’est pas prête et elle ignore si elle le sera dans six jours. La prêtresse fait silence, vient se mordre doucement la lèvre inférieure, elle se fait de nouveau envahir par cette petite voix, son petit passager noir qui vient lui susurrer les mots de l’horreur, ceux qui la tétanise sur place. Elle cligne doucement des yeux en se demandant pourquoi tout ne peut pas fonctionner naturellement, pourquoi il y a toujours cette appréhension. Elle hausse doucement les épaules et s’enferme dans ce mutisme qu’elle semblait avoir perdu depuis plusieurs heures, elle passe la porte, se répétant mentalement les paroles qu’il a prononcées, évidemment elle a retenu que les plus impactant ceux qui la font réaliser qu’elle s’enlise. Homme amoureux, embrasser, gifle, main. Inévitablement les muscles de la jeune se contractent, alors que ne peut imaginer une telle chose, pas parce qu’elle n’en a pas envie, mais parce qu’elle estime que ce genre de choses ne peuvent être réalisé qu’entre un couple marié. Bon, elle n’est pas toujours logique dans ses pensées, jamais même, mais là, elle ne sait plus trop où elle se trouve, où elle doit être.

- « D’accord… »

Constance est dans la force de sa jeunesse, mais elle ne vit pas comme une jeune, elle a perdu son insouciance depuis longtemps. Ça lui manque parfois, ce brin de folie, de surprise, même si au fond ses angoisses sont une véritable barrière à qui voudrait la surprendre agréablement. Elle marche à côté du guérisseur, sans faire attention aux gens qu’elle croise, elle ne sourit pas, elle semble complètement absorbée par ses pensées. Elle rumine, se répète en boucle les paroles qu’il prononce, puis quand elle semble avoir retourné la question sous tous les angles, elle s’arrête brusquement en plein milieu de la rue.

- « Tu as dis, un homme amoureux, cela signifie que tu es amoureux de moi ? »

Elle vient de poser la question interdite, celle dont elle n’est même pas certaine de vouloir connaître la réponse. Constance n’a pas d’argument pour le faire fuir, il l’a vu fatigué, en colère même, chose extrêmement rare, il vient régulièrement la voir au temple. Alors elle ne dit rien de plus, elle l’avise simplement en espérant ne pas le voir observer ses pieds. Il serait simple pour une personne extérieure de se moquer d’elle, la jolie prêtresse qui prône les bons conseils, qui guide vers l’amour éternel et puissant… Dans sa vie privée est une véritable pierre, un lac gelé qui se brise petit à petit au fur à mesure que ses angoisses se lèvent. Elle ne reprend pas sa marche, parce qu’elle attend quelque chose qu’elle ne veut pas, parce que si il répondait positivement elle ne saurait pas comment réagir. Alors, elle fuit à sa façon, change de sujet :

- « Je n’ai pas envie d’aller au temple. » c’est rare, mais elle le dit « Emmène-moi dans un endroit que tu aimes »

C’est un défi, clairement, elle veut le découvrir autrement qu’en soignant, autrement qu’en étant cet homme pressé par le temps. Theodren a réussi à lui manquer, il a réussi à capter son attention, à la faire avancer vers une direction, Constance l’encourageait un peu maladroitement à poursuivre. Peut-être sous-entendait-elle avoir envie de ne plus avoir d’excuse pour le voir, ou qu’il vienne la voir. Son cerveau poursuit sa réflexion, puis aussi soudainement qu’inexplicable elle formule autre chose.

- « Je ne veux pas que tu me présentes comme une collègue. »

Ca n’a pas dans sens ou beaucoup trop, cela n’engage à rien. Au fond, elle ne sait pas trop elle-même. Elle ne veut juste plus être mère Constance, mais Constance. Pas une collègue qui dormait là, bêtement, mais peut-être la femme qu’il convoite. La blonde le regarde dans cette rue, la vie autour d’eux se poursuit même si certains passants curieux se demandent bien ce qu’une prêtresse peut attendre ainsi en avisant cet homme. Aucun murmure, juste un moment de pause dans une rue particulièrement animée et quand elle comprend, qu’elle va trop loin, qu’elle réfléchit trop, elle se ferme davantage et reprend sa marche, elle ne sait pas trop où elle va. Peut-être vers le port, peut-être pas, elle marche pour marcher. Pour ne pas penser. Pour ne pas être dans cette attente silencieuse de réponse qu’elle ne veut même pas obtenir.
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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyLun 15 Mai 2017 - 20:02
Elle s'est refermée, comme une huître. Il s'y attendait, quelque part. Elle s'est fermée, mais ele n'a pas fui. Puis son "d'accord", c'est d'accord je t'ai entendu, d'accord, allons soigner, d'accord, dans six jours tu m'embrasses, d'accord, je te giflerai ?

Es-tu amoureux de moi ? Il ne peut lui mentir, il ne peut fuir la question. Il a ses certitudes et ses doutes. Elle attend, il va se lancer, puis elle part vers une autre question. Emmène-moi dans un endroit que tu aimes bien...


- Constance, c'est que...

Tu les connais déjà. Les toits, les thermes désormais, et toi. Ah, le port aussi. Enfin, il croit. C'était avant la Fange. Il n'a plus quitté les murs de la cité depuis. Et boum, elle ne veut plus qu'il la présente comme une collègue. Son amie ? Non, il ne peut pas, ça mettrait de la distance. La femme qu'il va épouser ? Ils ne se sont même pas embrassés. Là, c'est lui qui angoisse. Elle le boxe dans les cordes, il est sonné, incapable d'esquiver.

- Constance !

Il a trouvé comment la nommer et l'a dit à voix haute. Elle est Constance. Et ce mot est tout pour lui. Elle est la femme, la Mère, la soigneuse, l'évangéliste des Trois, celle qu'il convoite, celle qu'il désire, celle qui l'effraie, celle qui lui donne envie de vivre, elle est la présente et l'absente, elle est celle vers qui il avançait sans le savoir. Les choses se remettent en place.

- Le port. J'aimais bien, plus petit, avant d'avoir le cabinet rien qu'à moi. Je me tenais debout, bras écartés, attendant d'être emporté haut dans les cieux par le vent, et l'odeur du sel.

Bon sang, elle est déjà repartie, elle ne l'écoute plus. Il la rattrape et lui prend la main, pour qu'elle se tourne vers lui.

- Je n'ai jamais été amoureux avant, je ne sais pas si je le suis. Mais je n'ai jamais ressenti ça avant. Jamais, pas même une fraction de secondes. Ca me transporte, ça m'effraie, ça me noue l'estomac, ça me donne envie de hurler mon bonheur au monde et de fuir sous terre. Et je sais que dans six jours je saurai. Je sais que je t'offrirai un lieu autre que ce cabinet, que tu choisisses d'être mon amie ou plus. Et tu sais le plus bizarre ? Je...

Il la regarde, il la voit, il se noie dans ses yeux.

- Je crois que je tiens assez à toi que pour accepter d'entendre que tu préférerais partager ta vie avec un autre homme, si tu me dis qu'il te rendra heureux. Je tiens assez à toi pour vouloir ton bonheur plus que le mien. Est-ce ça, l'amour ? Je sais pas. Mais bon sang, ça a intérêt à y ressembler vachement, parce que je ne peux pas encaisser plus de sentiments ambivalents que ça.

Il lui a dit ? Il a osé le dire ? Bon sang, il ne se reconnaît plus.

- Allez, on va sur le port !

Et il lui prend la main, pour l'y entraîner, il ne veut plus parler. Plus jamais. Il est en train de tout gâcher.
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Constance HilairePrêtresse responsable
Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyLun 15 Mai 2017 - 21:35
Dans l’esprit de la prêtresse se jouait une véritable guerre, elle était indécise et réclamait ce qu’elle-même n’était pas en mesure à offrir. Elle voulait, puis ne voulait, elle hésitait puis n’hésitait plus. Une tempête de réflexion se jouait derrière ses deux prunelles vertes qui le foudroyaient du regard, elle n’obtenait pas de réponses, il était hésitant. Elle avait peur au fond, elle était terrorisée par autant de réalisme, par autant de faits qui aller dans une direction. Constance ne sait plus, ne veut plus, puis reveut. Alors, elle reste silencieuse, elle se referme, elle regarde le mouvement de ses bras avec cette envie de s’y engouffrer, cette envie de faire silence à deux. La blonde ne fait rien, regarde comme-ci elle n’était plus actrice de la situation, mais une simple témoin. Constance impose une brusquerie, puis une autre, réclame et le contre coup est d’une violence inouïe pour son esprit guidé par l’indécision. Il nomme son nom, elle le regarde, dans cette attente, dans cette apnée, puis plus rien. Il lui parle du port, elle ne comprend pas, alors elle s’en va. Pas pour partir, mais pour stopper le flux de ses pensées. Elle est dans une tornade, la prêtresse voudrait simplement que le tourbillon s’arrête, le temps de prendre une respiration, le temps d’oublier qu’il est juste là, aussi perdu qu’elle.

Sa main attrape la sienne, elle pivote inévitablement, lui fait face. C’est de nouveau le silence, elle ne sait pas, elle ne sait plus. Theodren explique, s’embrouille lui-même, avance des propos, puis recule d’un pas, avance d’un autre. Il va trop loin, il le sait, il en prend parfaitement conscience, tout comme cette prêtresse qui se demande comment elle en est arrivée là. Encore. Il s’enfonce, elle plonge, fronce les sourcils, se répète les mots, comme pour s’assurer une bonne compréhension. Il lui parle de cabinet, d’amitié, il lui donne une date, des jours, mais elle n’a pas envie de compter les jours Constance. Elle veut savoir, maintenant, tout de suite. Elle exige quelque chose qu’elle fuit tout autant. Elle ne détourne pas le regard, c’est une première, ça l’apaise. Il doit le sentir, le voir, en tout cas, de son côté, ce contact visuel qui ne se détache pas, qui ne se perd pas. Son cœur se calme, sa respiration aussi, alors elle soupire. Elle se sent un peu mieux quand la tempête se calme, la blonde n’ose pas détourner le regard, parce qu’elle craint que tout recommence. Il tient toujours sa main, il ne la retire pas, elle entrouvre les lèvres, elle veut lui répondre, elle y tient, mais il la coupe et l’entraîne avec lui.

Constance fait silence, elle ne parvient pas oser. La prêtresse n’applique pas ses propres conseils et sans ce regard dans le sien, sans ce côté rassurant, cette impression de percevoir les choses, l’âme de l’autre, la tempête reprend et la guerre gronde. Ses pensées s’entrechoquent, alors elle resserre sa main dans celle du guérisseur, c’était comme un appel à l’aide silencieux. Sa marche se fait soudainement plus rapide, parce qu’elle ne veut pas être derrière lui, elle veut pouvoir marcher à ses côtés. Une fois que la balafrée se retrouve enfin à sa hauteur, elle soupire une nouvelle fois. Plus jamais elle ne conseillerait les fidèles de la même manière. Bon sang, entre dires, ‘il faut exprimer votre pensée, c’est important de dire les choses ‘ et le faire, il y a un nombre de royaumes incalculable. Le duo avance dans un silence étrange, variant entre sensation de pression et réconfort. Pression, parce que chacun semblait attendre une parole de l’autre, un geste rassurant et réconfortant, parce qu’au moins, si aucune parole n’était prononcée, il n’y avait pas de réflexion à avoir.

Ils arrivent au port, ensemble, sans un regard, ou peut-être un regard alternant d’un côté puis de l’autre. Constance n’a pas lâché sa main, au contraire, elle l’a peut-être même resserré encore davantage. Celle bandée est encore contre son corps, elle protège autant que possible sa blessure, d’ailleurs, peut-être que les fils pourraient être retiré ? Le fait de penser à autre chose lui procure un soulagement intense, puis une fois que les pas se stoppent, que les pieds foulent ces planches de bois, les passerelles qui surplombe l’eau, qui permettent au bateau de rester à quai. Elle sourit. Simplement. L’eau, l’odeur des poissons, de la mer, ça à côté rassurant. Comme-ci Anür se tenait soudainement juste à côté d’elle. Elle vient rarement seule ici, parce que les bas quartiers ne sont pas particulièrement sécurisés, même si elle hurle à qui veut l’entendre qu’elle n’a pas peur, la réalité est un peu différente. Constance ne compte plus le nombre de fois où elle s’est fait un peu secouer, se faisant toujours sauver de justesse par une personne un peu trop altruiste. Elle a tout perdu ici aussi, son amie, l’unique, l’autre prêtresse. Même si maintenant quelques années ce sont écoulés, elle n’a pas oublié, jamais. Alors elle reprend la parole, elle se dévoile et balaye d’un battement de cil le reste pour certainement mieux y revenir.


- « C’est ici que j’ai eu ma balafre… » elle murmure comme un souffle, une brise légère qui se laisse emporter puis qui disparaît « J’ai voulu sauver une personne… » une personne chère à son cœur, mais elle n’arrive pas à le dire « Je suis arrivée trop tard, il y avait trop de sang, elle… Elle est partie… Alors que j’essayais d’éloigner celui qui venait de lui faire du mal. La dague à frôler mon œil, en l’évitant c’est le reste de ma joue et le dessous de l’œil qui a pris… »

Elle fronce doucement les sourcils, porte sa main bandée jusqu’à sa cicatrice, celle-ci lui rappelle chaque jour ce souvenir, cette faiblesse. L’unique évènement qui l’a fait douter de son aspiration de prêtresse. La seule fois où elle a cru que les trois s’acharnaient sur elle. Ça, elle ne le dira pas évidemment, une clerc ne doute jamais, c’est bien connu. Doucement sa chevelure se détache sous la secousse que le mouvement de sa tête impose, sa chevelure se dénoue et la plume reste légèrement en coincé en bas de quelques mèches rebelles. C’est le moment qu’elle choisit, pour répondre aux restes, parce qu’elle veut les murmures cessent et qu’elle sait qu’il n’y a qu’en formulant oralement les choses que ça s’arrange.

- « Je n’ai pas envie d’un autre homme. » C’est simple et tendre à la fois, un aveu aussi sincèrement qu’inexplicable « Je ne sais pas si c’est de l’amour ce que tu ressens et je ne sais pas pourquoi tu me manques, ou pourquoi tu m’énerves parfois… Mais, avec les autres il n’y a pas tout ça. Y a pas d’émotion, je reste derrière mon masque, je me sens bien… Ce n’est pas le problème. Mais c’est vide un masque. » Elle soupire « On n’arrête pas de me le dire, depuis que je suis petite que je suis vide, inexpressive, que ce n’est pas humain de ne pas pleurer, de ne pas s’énerver. Est-ce que ça veut dire que je ne suis pas humaine ? »

C’est profond comme question, bien plus qu’il ne peut s’en douter, c’est une interrogation qui la hante, d’ailleurs elle a fini par se convaincre qu’elle devait être le fruit d’une union défendu et que c’est pour ça qu’elle n’avait personne. Hormis le temple. Comment se construire sans identité, en étant persuadé qu’on n’est pas vivant. Que même le cœur qui bat dans sa poitrine ne signifie rien.

- « Puis tu as débarqué toi et tes paroles insensés et je me suis mise en colère pour la première fois. Je te haïs, oui, je crois que je te haïs tu plus profond de mon être, pour ton inconscience pour ta façon de penser, pour … Tellement de raison. En vérité je crois que tu me faisais peur, parce que tu représentais un danger… »

Elle n’avait rien montré de tout ça, elle avait essayé de rester courtoise dans toutes leurs rencontres surtout au début, malgré la colère qui rongeait souvent leur lien.

- « Je ne sais pas. Je ne sais pas si je ne vais pas me lasser, si tu ne seras pas qu’un bandage dont mon être avait besoin. Je n’ai pas envie de te faire du mal… Je n’ai pas envie non plus de célébrer un mariage ou tu serais avec une autre… »

Oh ça non, rien que l’idée la fait gronder, alors tant pis. Peu de temps ou non, elle admet son attachement, maladroitement, à sa façon, mais elle le dit, il pourra bien en faire ce qu’il veut, même s’essuyer les pieds avec. Au moins, elle l’a dit. Avec lui, elle n’est ni prêtresse ni sans émotion et même si parfois elle ne montre rien, cela ne veut pas dire qu’elle ne ressent rien.
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyLun 15 Mai 2017 - 22:23
Elle lui serre la main, elle remonte à sa hauteur, elle ne fuit pas. Il sent son combat intérieur. Lui a ralenti le pas, serré sa main pour lui dire qu'il était là, tout simplement, et elle a serré plus fort encore. Quand elle lui parle de sa balafre, il s'arrête et la regarde, réalise le souvenir atroce que ça représente pour elle. Il aimerait l'effacer, s'apprête à tendre sa main pour la gommer du pouce, mais sa main blessée se pose dessus. La juxtaposition des deux lui fait mal. Il se sent toujours coupable pour sa blessure à la main.

Puis vient l'histoire de son masque. Son coeur lui hurle qu'elle est humaine, qu'il ne la voit qu'ainsi, qu'il l'a vue en colère, en souffrance, rieuse, souriante, blessée, touchée. Mais tout ça, elle l'a réalisé. Et quand elle lui en parle, il sourit et ne dit rien, il la laisse continuer.

Puis elle lui assène un coup de massue : Elle le hait ! Son cerveau bloque, il ne comprend pas. Ou comprend trop bien. Mais il met ça en corrélation avec une autre phrase qu'elle a dit plus tôt : Je ne veux pas d'un autre homme. Et deux évidences lui sautent aux yeux. La première, c'est qu'elle lui en veut de l'avoir sortie de sa zone de confort, d'avoir réveillé la femme qui se cache derrière la Prêtresse. Et la seconde évidence le frappe de plein fouet, tellement violemment qu'il le dit à voix haute.


- Pour aimer très fort, il faut savoir haïr très fort...

Par les Trois, comment diable a-t-il compris cela ? Elle le hait et elle l'aime. Elle l'appelle au secours, lui, lui demande de lui offrir une voie. Le masque qui interdit de vivre mais évite de souffrir, ou la vie. Et la suite de son propos manque de le faire défaillir. Certains se sont confiés à lui, sentant leur départ vers l'autre monde proche, comme si lui, simple guérisseur, pouvait leur donner l'absolution. Mais elle va encore plus loin, elle se met à nu. Il pourrait n'être qu'un bandage, un pas vers autre chose, une autre vie où il n'aurait plus sa place. C'est une réalité qu'il n'avait pas envisagée. Il n'a pas baissé les yeux, mais des larmes coulent, signe qu'il a bien compris le propos. Theodren n'est qu'émotion, lui dont le sang-froid est reconnu. Elle ne l'a jamais vu "froid", avec elle il ne l'est pas. Et il y a une chose dont il est certain.

- Si là est mon rôle, si je suis présent à tes côtés juste pour être un bandage, ça ne sera pas ton choix, mais celui des Trois. Je... Je n'ai pas envie de n'être que ça, mais si tel est mon destin, je... je préfère être ça, être l'homme qui... je ne trouve pas le bon mot... qui t'aura permis de changer, j'espère en bien. Comme je te l'ai dit, je suis prêt à m'effacer pour que tu sois heureuse, mais d'ici là, je veux...

Que ce verbe est lourd de sens, mais tant pis

- Je VEUX profiter de chaque instant avec toi, m'en gaver jusqu'à l'indigestion.

Il tend sa main vers la joue de Constance, là où elle a la cicatrice, et la caresse du pouce, avant de glisser la main vers sa nuque. Cette fois, il ne lui demande pas l'autorisation. Il l'attire à lui pour la serrer dans ses bras, qu'elle sente sa présence, qu'il sente la sienne. Et il dépose un baiser au-dessus de son oreille, car c'est là que se trouvent ses lèvres à lui maintenant qu'il la serre. Il reste trop de douleurs, à cause de questions en suspens. Il a besoin de savoir, là et maintenant. D'autres questions naîtront, que la réponse soit oui ou non. Mais tant pis.

La main sur la nuque la maintient, avec fermeté mais sans violence. De l'autre main, il use du pouce pour lui redresser le menton et qu'elle tourne son visage vers lui. Et là, les nez se frôlent. Leurs lèvres sont à un souffle l'une de l'autre. Il sait qu'elle comprendra. Il a fait le plus gros du chemin, il lui laisse le choix. Il est prêt à l'embrasser, là et maintenant, mais il lui a promis de ne ps voler ce baiser. Il attend sa réaction, incapable de respirer.

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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyLun 15 Mai 2017 - 23:23
Pour aimer très fort, il faut haïr très fort. La phrase passe d’abord par le flux auditif, puis l’information est traité autrement, d’une autre manière, même si elle à parler au présent, elle ne le haït plus. Du moins, elle en a l’impression. Constance opine simplement, pour signifier qu’elle comprend, du moins qu’elle entende ce qu’il vient de dire et qu’elle est plus ou moins en accord avec lui sur cette affirmation. Puis il pleure et là c’est le drame dans l’esprit de la blonde, c’est la guerre, la fin du royaume. Plus rien ne tourne rond, plus rien n’existe, juste lui et sa flopée d’émotion qu’elle ne comprend pas. Est-ce qu’elle a encore fait preuve de maladresses, est-ce qu’elle a dit quelque chose qu’elle n’aurait pas dû ? Ses sourcils se froncent, son visage s’étire en une moue plus complexe que d’habitude, elle fait un pas en avant vers lui, elle a envie de le réconforter, de l’attirer à lui, de le réconforter, mais elle n’y parvient pas. Elle ne bouge pas, plus, hormis ce pas qu’elle fait vers lui. Il parle, elle voit ses lèvres bouger, d’ailleurs elle le fixe, ses oreilles bourdonnent son cœur s’emballe, elle ne comprend pas. Il ne veut pas être un bandage, mais il veut être avec elle, alors qu’elle ne sait même pas ce qu’elle peut lui offrir. N’aurait-il pas dû fuir après autant de paroles, autant de révélation ? Il reste là, juste devant elle. Il n’a pas fui.

- « Je n’ai pas envie que tu sois un bandage » elle murmure, doucement, elle ne sait même pas si il l’a entendu, au fond ça n’a pas d’importance.

Puis sa main s’approche, dangereusement, trop dangereusement et son pied se décale pour reculer d’un pas, elle n’en fait rien. Sans résister, Constance se laisse attirer jusqu’à ses bras, s’y engouffre, passe ses mains dans son dos. Ses yeux se ferment alors qu’elle dépose sa tête contre son épaule, elle respire son odeur, elle sent sa chaleur, elle presque certaine d’entendre son cœur. Elle n’a pas pris la fuite, elle n’a pas fait marche arrière. Elle se trouve bien sur l’instant, dans ses bras, contre ce corps qu’elle ne connaît pas encore sur le bout des doigts. La prêtresse le laisse explorer sa balafre, même si elle n’aime pas ça, cela fait partie d’elle, il faut s’y faire, c’est comme ça. Les yeux clos, elle n’a nullement envie que le silence ne soit brisé, nullement envie de s’en aller, de s’extirper, de perdre cette sensation protectrice qui s’impose à elle. Les voix ne sont plus, les murmurent non plus. Il n’y a plus qu’elle, la femme. Celle qui découvre petit à petit que la vie n’est pas qu’office, confession et cérémonie. Elle n’a pas envie de le regarder, Constance à peur de ce qu’il pourrait arriver. Elle est prêtresse, elle doit montrer l’exemple, que serait une clerc qui s’abandonne dans les bras d’un homme sans en être l’épouse. Theodren flirt avec l’indécence, il dépose un baiser contre sa chevelure, proche de son oreille. Elle frisonne Constance, elle frisonne parce qu’elle sait que ça va déraper, comment cela ne le pourrait-il pas ?


Cette pression sur sa nuque et cette autre main qui vient lui relever le menton, l’obligeant à redresser le visage, la contraignant à ouvrir les yeux. Un instant, juste une seconde, le temps de réaliser que c’est sa respiration qu’elle sent juste au-dessus de ses lèvres, juste pour réaliser que les siennes sont toute proche, bien trop proche. Elle ne sait pas, elle ne sait pas, alors elle cherche dans ce regard des réponses, la réponse. L’avantage de ce regard partagé, c’est qu’il fait taire les voix qui menaçaient de refaire surface. Une main quitte son dos, pour venir se placer sur son torse, bien à plat, comme-ci elle allait le repousser, comme-ci elle allait dire non. Cependant, elle n’a pas encore de mouvement de recul, elle hésite, elle le regarde et l’instant doit paraître durer une éternité. Naturellement, étrangement, elle vient se hisser sur la pointe des pieds, elle vient glisser son corps contre le sien, retirant cette main hésitant qui menaçait de la faire basculer vers la fuite. Presque à sa hauteur, elle ose, elle ose effleurer ses lèvres des siennes jusqu’à les toucher complètement, s’imprégnant de son odeur, de cette sensation d’ivresse. Elle ferme les yeux alors que le baiser chaste que Theodren devait espérer se transforme en un échange plus sincère, plus profond, plus aimant. Elle le découvre, elle se découvre aussi et l’embrasse oui. Ses mains glissent sur les hanches du guérisseur, ses doigts agrippent le tissu du bas de sa chemise. L’instant dur, paisiblement, normalement, elle n’a pas envie que cela s’arrête, elle n’a pas envie devoir s’éloigner, ni même de devoir mettre des mots sur tout ça et pourtant. Pourtant il le faut. Ca c’est la voix qui vient de se réveiller, et puis il faut bien respirer. Alors, une main vient se replacer contre le torse du corbeau, effectuant une légère pression pour lui signifier que l’échange va se terminer. Doucement, lentement, elle recule, Constance abandonne les lèvres de celui qui venait de la faire chavirer. Elle ouvre les yeux, retrouve sa taille habituellement, la blonde cherche à se rassurer dans ce regard, cherche à évacuer cette sensation de se débattre en eau trouble. Les voix menacent de resurgir, mais cette fois, elle n’en a pas envie. Elle ne veut pas gâcher cet instant. Simplement, elle vient redéposer sa tête sur son épaule, parce qu’elle ne souhaite toujours pas parler, même si elle sait qu’elle va bien finir par devoir dire quelque chose. Parler. Une chose bien difficile. Les actes valent parfois mieux que des paroles, alors elle glisse une main jusqu’à une des siennes. Elle veut, elle aussi. Alors elle le dit.

- « Je veux, moi aussi » elle ne sait pas si il va comprendre, qu’elle reprend ses mots, puis elle rajoute « Je ne sais pas si je vais avoir le courage… De te demander, si tu sais maintenant. »

Oui, parce qu’il lui avait dit qu’avec un baiser, toutes les questions s’envolaient. Elle n’était pas vraiment pas d’accord, même pas du tout. Même si certaine réponse lui paraissait à présent évidente, elle avait entraîné avec elle d’autres questions, qui elle restait sans aucune réponse. Comment rentrer, devait-elle rentrer ? Oui, elle avait eu cette envie de disparaître, de le laisser là et de rejoindre le temple, de terminer sa journée et de voir comment allait évoluer la suite. Elle s’amuse un peu de la situation, et murmure une phrase dans l’objectif de les détendre :

- « Normalement, je préconise ce genre de pratique, après le mariage. » Quand elle la prononce, elle sent que c’est maladroit, alors elle détourne habilement le sujet « Avec la présence de l’eau Anür ne doit pas être bien loin… »
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyMar 16 Mai 2017 - 0:02
- Je ne regrette pas de t'avoir attendue. Ce baiser était magique...

Ses yeux brillent. Ils pétillent. Et quand elle se demande si elle aura le courage, il lui dit :

- Oui, je sais. Des questions ont disparu, d'autres sont apparues, mais je me sens plus fort pour les combattre, les résoudre, parce que nous serons deux.

Quand elle lui parle de ce qu'elle préconise APRÈS le mariage, il ne réalise pas qu'elle parle du baiser, il pense qu'elle parle de sexualité.

- Même si tu n'étais pas prêtresse, même si tu avais été veuve, donc que tu avais déjà connu un époux, il y a des choses que je ne voudrais pas pour nous avant le mariage. Je ne peux pas te promettre de ne pas y songer, j'avais envie de te garder contre moi et...

Tais-toi...

- J'ai des principes aussi. Et je veux une autre maison pour nous. Une maison où tu seras bien, et où je serai bien. Ma maison ne convient pas... à moi, j'ignore ce qu'il en est pour toi. Et j'imagine que le Temple ne peut pas vraiment accueillir un couple avec l'homme qui ne serait pas Prêtre et soignerait pour de l'argent. Trouver un autre logement est ma priorité. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que tout sera résolu une fois que j'aurai ce logement.

Oui, après, elle sera chez lui chez elle. Tout sera plus simple.
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyMar 16 Mai 2017 - 18:53
Constance ne réalise pas trop ce qu’il vient de se passer, ni même pourquoi elle vient de l’embrasser. La blonde avait ressenti ce besoin, cette envie, de savoir, d’essayer et puis, puis elle avait osé. Elle ne lui a dit pas qu’elle l’aime, elle ne lui promet pas monts et merveilles, lui non plus. Elle se sent un peu mieux, du moins c’est l’impression qu’elle a et quand elle se replace enfin face, à lui quand elle quitte ses bras, elle soupire. La prêtresse a réussi ce qu’elle jugeait encore il y a peu d’impossible, elle ne pouvait que sentir ce nouveau souffle gronder en elle. Afin de ne pas trop y songer, elle se concentra sur les paroles de son interlocuteur, fronçant doucement les sourcils. De quoi est-ce qu’il parlait ? De veuvage, de … Elle écarquille légèrement les yeux secoues la tête avec plus ou moins de vivacité puis murmure :

- « Oh, non, non, non, je ne parlais pas de ça. » ses joues s’empourprent alors qu’elle le dévisage de cette manière qui lui correspond si bien.

Elle ne préfère pas relancer le débat sur le sujet, ça risque de la mettre mal à l’aise et lui aussi. Alors, elle fait silence, souvent, d’autant plus à ce moment précis. Sans les bras de Theodren pour la couvrir, elle pivote légèrement pour regarder le vas et vient de l’eau, du léger courant présent à sa surface et des rayons du soleil qui se reflètent sur le liquide. La prêtresse affiche un léger sourire, avec cette impression d’apaisement, elle n’est pas fatiguée, elle ne se sent pas contrariée non, quoi que cette obsession pour son déménagement la dérange un peu. Au fond, Constance n’en a que faire du lieu, que ce soit les bas quartiers, bourg levant ou l’esplanade, c’est tout comme. Du moment qu’il peut-être à ses côtés, cela lui convient. Elle a du mal à saisir la subtilité et la raison de ce changement, tant pis, inutile de faire devenir ce moment agréable en quelque chose de moins agréable.

- « Pour toi, il semble que cela soit important, je le comprends bien. » Murmure-t-elle « Cependant, tu as le temps, enfin de mon point de vu. Je t’ai déjà dit que le lieu n’était guère important à mes yeux… J’ai du mal à comprendre… » elle se tait, elle change de sujet, elle n’a pas envie de se disputer « De mon côté, j’aimerai me trouver un petit quelque chose, je crois… Juste une chambre en dehors du temple. Tu comprends bien, comme tu le soulignes si justement, que l’intimité pour un couple au temple, ce n’est pas possible. » Elle hausse doucement les épaules, se rendant compte à quel point elle change « Je voudrais séparer un peu plus ma profession et ma vie privée… Je n’avais jamais vraiment ressenti le besoin de le faire avant, à présent cela me semble important. »

Elle n’a pas grand-chose à offrir Constance, ni même vraiment de quoi payer, mais elle est certaine qu’en jouant un peu de ses relations, elle trouvera quelqu’un, ou un lieu pour dormir, un petit coin à elle, juste pour elle en échange de quelques services. C’est un peu l’histoire de la vie de la jeune femme, toujours trouver des solutions de secours pour obtenir ce dont elle a besoin, même si c’est particulièrement rare justement que ce besoin soit pour elle. Là, en l’occurrence, elle est prête à s’impliquer un peu plus intensément, elle ne sait pas quand ni comment, mais en tout cas, c’est en train de devenir une véritable obsession. Ça l’a fait sourire, encore. Elle qui rêve d’un petit nid pour elle, pour réfléchir, pour se reposer.

- « Que feras-tu de tes clients réguliers si tu quittes ce quartier ? »
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyMar 16 Mai 2017 - 20:58
Quand il réalise qu'il a mal compris sa remarque, pensant qu'elle parlait de sexualité, il est aussi gêné qu'elle et espère que le sujet sera rapidement évacué

- Oh, ok. Très bien...

Oui, il n'a rien trouvé de mieux à dire. Heureusement, elle change de sujet, même si parler de son domicile n'est pas forcément simple.

- Il y a la dangerosité du quartier, même si j'ai été épargné, mais dans les faits, c'est pas ça qui me pousse à vouloir quitter la maison. Il y a cette envie de m'élever, mais c'est pas ça non plus. J'ai trop de mauvais souvenirs dans cette maison, j'ai envie d'en bâtir des magnifiques, comme ceux d'aujourd'hui. Et laisser mon passé derrière moi, tout simplement.

Voilà la raison. Elle est simple, basique. Nouvelle vie, nouveaux objectifs, nouveau lieu de vie. Et quand elle dit qu'elle voudrait Et quand elle parle d'avoir une chambre hors du temple, il lui dit simplement :

- Tu pourrais avoir une pièce rien qu'à toi dans mon nouveau chez moi... Et apporter ta touche, pour que ça soit un chez nous, si tu veux.

Il n'a pas l'impression d'être allé trop loin ou visiblement, à lui, ça ne pose aucun problème. Pour le reste, il comprend parfaitement. Lui aussi évolue, a des envies neuves. Il comprend qu'elle ressente les mêmes besoins ou les mêmes envies, en lien avec sa vie à elle. Et le sourire qu'elle a le fait chavirer.

- Je t'ai déjà dit que tu étais étourdissante quand tu souriais ? J'pense que je ne m'en lasserai jamais.

Par contre, quand elle parle de sa clientèle, il ne se démonte pas.

- Tu sais, je suis loin d'être le seul guérisseur dans le Goulot, ils en trouveront un autre. Certains me manqueront, mais c'est un tout petit prix à payer pour me rapprocher de toi. Il sera plus simple pour moi, si je vis non loin du Temple, de venir te voir ou faire du bénévolat. Ou pour toi pour venir me voir si le besoin s'en fait sentir. Je ne veux plus d'une journée comme hier, où on s'est manqué sans savoir combien l'autre pensait à nous, et je veux beaucoup plus de jours comme aujourd'hui.

Il la regarde à nouveau, se mord la lèvre inférieure puis ouvre ses bras.
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyMar 16 Mai 2017 - 23:31
Il énumère des raisons, elle reste silencieuse avec ce petit regard qui sous-entend tellement. Au fond, elle n’est pas vraiment d’accord, mais Constance ne dit rien, conserve le silence. Chacun à des inspirations différentes, chacun à des besoins, elle ne peut pas juger ou réellement être en accord ou en désaccord avec quelque chose d’aussi personnel. Il veut avancer, fuir un passé qu’il ne lui ressemble pas, ou bien trop pour le regarder dans les yeux aussi souvent. Constance aime bien sa petite maison, elle, bien qu’elle regrette le peu de distinction entre le cabinet et l’habitation. Alors elle ne dit rien, se contente de l’écouter lui, parler, s’exprimer sur sa façon de percevoir des éléments, une vie future. Elle grimace légèrement quand il évoque une vie à deux, un ‘nous’, elle n’est pas encore arrivée à cette déduction, elle est encore dans le un plus un et non déjà le deux. Il faut du temps, toujours plus de temps. Il lui fait un compliment et elle se ferme, perd son sourire, comme-ci on venait de lui demander l’impossible. Ce n’est pas qu’elle n’aime pas, ou qu’elle ne le croit, simplement qu’elle vit ça comme une agression à chaque fois. Même si ses réactions sont moins abruptes qu’avant, elle reste toujours les mêmes, sans la fuite.

- « Ne dis pas de bêtises, tu te lasseras peut-être plus vite » ronchonne-t-elle « On verra pour ton domicile, pour l’instant, rien n’est encore fait. Est-ce que tu as déjà des idées, j’ignore un peu le coût des différents domiciles, il faut dire que… »

Que je n’ai jamais eu de maison. C’est ça qu’elle allait dire, mais c’est trop douloureux, alors elle ne termine pas, haussant doucement les épaules, relâchant le tout dans un geste un peu las. Constance une prêtresse, elle est presque née ainsi, elle n’a jamais eu de revenu, le peu qu’elle possède sont des dons des fidèles et généralement elle donne à son tour le peu qu’elle arrive à obtenir. C’est plus, madame, débrouiller la blonde, elle échange, elle propose des services contre des autres. Alors au fond, la valeur réelle des biens, elle n’en a absolument aucune idée. Depuis la fange, tout a changé, tout est devenu plus cher, plus rare, autant dire que c’est véritablement l’inconnu avec un grand i pour la prêtresse. Theodren continu de parler lui, il ne remarque certainement pas cette petite absence, cette façon qu’elle a de régulièrement se faire aspirer par ses songes. Une nouvelle fois, elle l’avise, elle n’a pas envie d’être son centre du monde, alors elle le fait remarquer, sans pour autant teinté sa voix de reproche ou de quoi que ce soit de négatif :

- « Je ne suis pas ton centre du royaume, le bénévolat c’est bien, mais il ne faut pas que cela t’empêche de réaliser d’autre chose et puis…. » Elle hésite, mais reprend « Puis, si tu souhaites réellement que je partage avec toi ta demeure » elle dit bien la sienne, pas la nôtre, reprend un peu hésitant « Enfin, un jour… Alors on aura largement le temps de se voir, que ce soit le matin, le soir, la nuit… » tout le temps.

Ça, c’est quelque chose qui l’inquiète davantage, c’est une femme solitaire Constance, elle aime avoir des moments pour elle, juste pour elle, souvent, bien trop souvent. S’imaginer vivre à deux, avoir quelqu’un qui ressente le besoin de la voir en permanence, ça l’impression, ça la dérange presque. Peut-être que ce n’est qu’une question de temps, une nouvelle fois, mais elle en doute. Enfin, elle ne sait pas vraiment. Ses deux perles vertes avisent son guérisseur, elle sait qu’il voudrait qu’elle s’engouffre dans ses bras, mais elle ne bouge pas. Elle n’y arrive pas. Ce n’est parce qu’un miracle à eu lieu une fois, qu’il va se reproduire aussi facilement, sinon ce n’est plus vraiment un miracle. Pour le rassurer, elle lui offre un sourire, pour lui, sincère. Constance ne veut pas l’inquiéter, non, elle souhaite juste qu’il mesure les niveaux de difficultés qu’il va avoir à affronter pour obtenir ce qu’il veut. Peut-être que c’est lui qui abandonnera avant elle, non ?

- « Je… » elle cherche des mots qu’elle ne trouve pas « Nous devrions marcher un peu. »

Elle s’avance vers lui, glisse une main vers lui, juste pour glisser sous bras sous celui de son interlocuteur. Bras dessus, dessous, c’est comme ça qu’elle souhaite avancer pour l’instant. Longer l’eau, savourer cette odeur que certain ne trouve absolument pas agréable, elle si. Constance souhaite encore discuter un peu, sans vraiment trouver un sujet de conversation, alors comme tout le temps, elle se tait. La blonde laisse son regard vadrouiller sur le port, le peu de bateaux restant, elle avise les marchandises passer d’un bras à autre, d’une personne à une autre, avec ce regard si particulier, si curieux de tout.

- « Tu n’as jamais eu envie de partir de Marbrume ? » pour aller où se demande-t-elle, alors elle y répond elle-même « Vadrouiller sur la mer, découvrir le labret et les petits villages… Est-ce que tu es déjà sorti de la ville ? »

Elle s’intéresse, vraiment, sincèrement… Ou alors, elle occupe simplement le vide pour éviter qu’il ne lui reprenne l’envie de l’embrasser, de sentir son odeur ou de rentrer.
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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyMer 17 Mai 2017 - 0:22
Il ignore les coûts, lui aussi.

- Dans le fond, j'ai un seul bien, la maison de mon père, mais j'ignore sa valeur ou celle des maisons du côté de Bourg Levant, ni comment je pourrais financer mon projet. J'attends la bonne occasion pour forcer le destin, sans me trahir pour la cause. Je vis surtout de troc pour l'heure, les quelques pièces que je gagne servent à m'acheter du matériel. C'est un peu la première fois que je songe à moi, mais j'ai de la détermination, un savoir-faire dans mon domaine, et ça se monnaie, comme le reste.

Si on partage ta demeure, un jour, on se verra tout le temps. Oui, ça, il l'a bien compris

- C'est pour ça que je te parlais d'une pièce à toi, où tu pourras te réfugier, faire ce que tu veux, qui sera ton chez toi. J'ai besoin de moment où je peux être seul, j'en aurai besoin même avec toi. Et je présume que ça sera pareil pour toi. D'où ta "pièce à toi". Tu sais, je sens que je peux être étouffant. Alors il faut vraiment que je te laisse ton espace. J'apprends. C'est peut-être maladroit, je sais, mais j'essaie.

Il l'accompagne sans difficulté quand elle marche, ravi qu'elle lui prenne le bras. Il ne ressent pas le besoin de parler, elle est là et ça lui suffit. Puis elle lui parle de ses envies d'évasion. Cela le surprend.

- Euh, non, j'ai jamais ressenti l'envie d'aller voir ailleurs, ça ne m'a même jamais attiré. Je t'avoue qu'avant que tu ne me poses la question, je ne l'avais jamais remarqué. L'idée ne m'a jamais traversé l'esprit.

Il trouve ça plutôt fou. Depuis le temps qu'il regarde les cieux, se sentant poussière dans l'univers, il n'a jamais songé à aller voir un peu plus loin que chez lui. Il se sent un peu anormal sur ce plan et cache son trouble en lui relançant la question.

- Et toi, tu as déjà eu des envies d'ailleurs ?

ça faisait longtemps qu'il n'avait plus eu du temps pour lui, qu'il n'avait pas agi aussi égoïstement, loin de la médecine. Et douloureusement, il réalise qu'il aime ça, parce qu'il n'osait pas rêver, avant.
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Constance Hilaire



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MessageSujet: Re: [terminé] La langue de bois (PV Constance)   [terminé] La langue de bois (PV Constance) - Page 2 EmptyMer 17 Mai 2017 - 14:34
Constance n’aime pas vraiment quand Theodren évoque le fait de moyenner ses compétences, elle y voit un petit côté malsain, un petit côté qui ne lui plaît guère. Cependant, elle sait aussi, par expérience qu’il est une bonne personne, il ne refusera jamais de réaliser un soin, même si son client n’a pas les moyens, c’est peut-être cette connaissance et cette prise de conscience qui lui permet de conserver le silence. Quoi qu’il en soit, elle n’a pas pu s’empêcher de lui lancer un regard équivoque, celui qui en dit à la fois trop et pas suffisamment. Elle n’espère pas grand-chose de toute façon, c’est à lui de décider de ce qu’il fait ou non. Pour rien au monde Constance ne dévoilerait certaine information, ni certaine compétence qu’elle a pu obtenir en exerçant au temple, il en valait là de ses principes fondamentaux.

- « Ne penses-tu pas qu’elle pourrait te manquer… j’ai bien conscience que tu souhaites tirer un trait sur ton passé, mais c’est aussi lui qui a fait de toi l’homme que tu es aujourd’hui. Ne le regretterais-tu pas ? Je ne veux pas sous-entendre qu’être là-bas est une bonne ou mauvaise chose. Je veux simplement être certaine que tu n’auras aucun regret

Puis la conversation repart sur cette mise en commun des biens, sur un possible vivre ensemble qui l’inquiète plus que cela ne devrait. La prêtresse prônait le mariage, la vie de couple très rapidement, d’ailleurs il n’était pas rare de l’entendre évoquer le fait que le ruban devait être noué, que les futurs époux devaient apprendre à vivre ensemble et se découvrir, qu’il ne fallait jamais faire durer trop longtemps le temps de la convoitise, afin d’être à la hauteur des desseins des trois. Cependant, à présent qu’elle se retrouvait en plein dans cette période, elle se surprenait à penser qu’il serait peut-être bon, de le prendre le temps, justement. Quoi qu’il en soit, elle ne jugea pas intéressant de relever, peut-être pour ne pas le blesser, peut-être pour ne pas offrir une parole qui serait certainement mal interprété, elle haussa simplement les épaules, répondant avec une certaine simplicité.

- « Nous verrons ça, le moment venu si tu veux bien…et puis, ne t’inquiète pas, je crois pour le moment nous sommes deux en formation dans le domaine de la séduction. »

Est-ce qu’elle avait cherché à le séduire, absolument pas, à aucun moment même. Cela lui était plus ou moins tombé dessus sans qu’elle ne puisse y répondre quoi que ce soit. Du coup, elle trouvait plutôt juste de nommer cet événement encore dans la séduction, même si il était évident qu’à présent c’était beaucoup plus que ça.

- « C’est peut-être que tu te sens bien ici, que l’idée ne t’effleure pas l’esprit, c’est plutôt une bonne chose je trouve. De toute façon, l’extérieur est bien trop dangereux à présent… Quoi que je me suis toujours demandé si la vie dans un petit village ne m’aurait pas beaucoup plus satisfaite qu’une vie dans une grande ville comme Marbrume, encore plus maintenant… »

Oui, Constance avait toujours eu cette envie irrésistible de connaître les gens qu’elle côtoyait, si dans un petit village, c’était largement possible, dans une ville comme Marbrume, beaucoup moins. Elle reconnaissait évidemment les visages des fidèles, quoiqu’elle hésite encore parfois sur l’identité de certains d’entre eux. Cette idée de vivre ailleurs, n’avait été que plus présente au fond de son cœur, d’autant plus à son retour du Domaine de Ventfroid.

- « Je ne sais pas vraiment » admit-elle doucement « Les petits villages m’attirent, les domaines avoisinant aussi. Je ne suis sortie que deux fois, une fois il y a très longtemps avec la fange et une fois en juin pour faire des offices au domaine de Ventfroid. Malgré les circonstances et les difficultés rencontrées là-bas, j’en garde… je crois un bon souvenir »

Par circonstance et difficulté, Constance évoquait la mort et l’attaque des fangeux sur le domaine, cependant, elle ne jugea pas bon de le préciser, ou même de l’évoquer. Ce n’était pas un moment de sa vie si agréable que ça, c’est pour ça qu’elle en gardé un bon souvenir partiel, même elle chantait à qui voulait bien l’écouter que son voyage et sa visite c’était très très très bien passé et que l’attaque des fangeux avait été parfaitement géré par le comte et ses hommes. Ce qui au fond, avait été le cas, mais ce genre de situation laisse des traces, des craintes.
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