Marbrume


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 Schlangetrank (titre en construction)

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MessageSujet: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptySam 31 Oct 2015 - 14:20
Nous sommes dans un monde ravagé, où un royaume, sinon l'humanité tout entière, est sur le bord de la destruction totale. Dans cette apocalypse, il est une cité, le bastion des Hommes, qui résiste, depuis des mois, à une pandémie incroyable et maudite. Marbrume, l'enclave au destin glorieux et fragile, menacée chaque jour que la Triade fait par les morts qui se réveillent, se relèvent, la flamme d'une faim anthropophage pour seul moteur et raison d'être, portant la désolation et le désespoir parmi les derniers êtres du monde d'antan. Ces êtres, entassés derrière les murailles de la dernière ville épargnée par la mort qui engouffrait le royaume dans la longue et douloureuse chute qui mènerait le monde à sa perte et l'Homme à son extinction, vivotaient, le leitmotiv de la faim, du chagrin et du suicide occupant leur esprit hébété, dans ce crépuscule de leur race.

Ceci étant dit, cette histoire n'a pas grand-chose à voir avec ce terrible cadre. Elle commença à l'un de ces carrefours qui ponctuaient les Hytres, et il y fut question d'une jarre brisée et d'un milicien malchanceux. Passons sur les circonstances pour nous plonger au coeur de ce récit (qui manque de) grandiose.
"Lâche-moi Gunof, c'était un accident, lâche-moi je m'enfuirais pas !" Malgré la rumeur des rues agitées qui sourdait jusque dans l'officine de l'herboriste Alberick, cette phrase perçait le brouhaha qui bourdonnait tout au long de la journée. C'était une voix jeune, celle d'un homme pas encore tout à fait homme, qui l'avait lâché sur un ton coincé entre la supplication et l'agacement.
"C'est Messire Gunof pour toi, petite gouape, et si tu continues à te débattre je te l'arrache, cette oreille !" fit une voix plus affirmée en réponse aux insistances de la première. Le bruit de leurs pas se rapprocha, et la porte de la boutique s'ouvrit en fracas. S'engouffrèrent dans la petite salle un homme balafré, à la longue chevelure et la barbe fourni, bien droit, contrairement à son compagnon, qui se pliait un peu à cause du premier, qui le tenait fermement par l'oreille et le menait par ce procédé. Il n'était encore qu'un gamin, ce prisonnier, et bien qu'assez grand, en pleine poussée pubère comme le laissait deviner les amas de boutons qui couvrait ses joues et son nez, il ne semblait pas assez fort ou déterminé pour résister à son gardien, Anton Gunof, un garde qui paraissait en jour de relâche aujourd'hui, au vu de sa mise qui criait "richesse", et dont les chausses, d'un jaune vulgaire, étaient mouillées par un liquide qui, avec un peu d'odorat et de sens de la déduction, était de l'urine.
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MessageSujet: Re: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptyDim 1 Nov 2015 - 21:55
La journée était encore loin d’être finie, mais, elle était plutôt calme comparée à celle qui avaient l’habitude de se dérouler depuis le début du désastre qu’étaient les fangeux. L’herboriste profitait de ce relatif moment de répit pour préparer ses décoctions avec ce qu’elle avait bien pu glaner çà et là.

Aujourd’hui, elle préparait des teintures. Dans un grand plat en terre qu’elle avait rempli d’alcool très fort elle brassait des feuilles coupées en petits bouts. Il fallait remuer un certain temps pour être sure que toutes les brisures de feuille soit complètement en contact avec la bibine.

Elle te trouvait dans l’arrière-boutique, sur son pétrin. Personne d’autre n’était présent. Beth n’était pas venu, on avait besoin d’elle dans la taverne familiale. Finalement, ce n’était pas plus mal, personne dans la petite officine voulait dire personne pour la ralentir dans ses tâches.

Il n’y avait que le bruit du liquide qu’on bougeait et le brouhaha habituel de la rue, parfois quelque phrases en ressortaient plus audible, comme cette altercation entre un jeune homme et visiblement, quelqu’un de plus âgée, de la gente masculine également.
Un nom en ressorti, mais la jeune femme n’y prêta guère attention. Les bruits de pas se firent plus proche, puis la porte ‘ouvrir. Cessant son activité Denea couvrit son récipient d’un linge avant de passer dans la boutique. Se faisant elle s’essaya les mains sur le tablier qu’elle portait au-dessus de sa robe. Ses cheveux étaient relevés en ce qui ressemblait à un chignon un peu sommaire.

C’est à ce moment qu’elle leva les yeux sur les personnes qui venaient d’entrer. Elle connaissait bien le jeune, il était du quartier, si n’était pas un mauvais bougre, mais il était parfois pas très futé. D’ailleurs, il avait bien dû faire des choses stupides pour se retrouver attrapé par l’oreille. L’homme, elle l’avait vu quelques fois quand elle sortait ou rentrait dans Marbrume. Un garde, qui arborait des atours bien riches. Se chausse d’un jaune criard semblait tremper et au vu de l’odeur qui emplissait petit à petit l’air de la pièce ce n’était certainement pas de l’eau.

« Martin qu’est ce que t’as encore fait ? Tu ne peux pas faire attention quand tu fais quelque chose ? ça t’éviterait des corrections …»

Soupira-t-elle en regardant l’adolescent.

« Monsieur, si vous voulez quelque chose il faudra le lâcher d’abord. Il est pas méchant il est juste pas très habile. »

Denea ne semblait pas hésitante, ni vraiment impressionnée par ‘homme ne face d’elle, pourtant, elle savait très bien que si il décidait de lui mettre une gifle, elle finirait sûrement par terre.
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MessageSujet: Re: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptyLun 2 Nov 2015 - 13:36
Au moins les deux interlocuteurs étaient d'accord sur ce point-là : le dénommé Martin n'était pas une flèche. Le milicien en civil n'en restait cependant pas moins imperturbable, et au lieu de relâcher l'oreille, il tourna son attention vers le jeune gars.

"Tu vois, on veut tous ton bien ici, alors tu sais ce qu'il te reste à faire pour que je te lâche. Dis à la bonne dame à qui tu livrais cette jarre d'urine, dummkopf !"


"C'était pour personne, c'était pour personne je le jure !" fit l'adolescent tandis qu'appuyait un peu plus fort le garde Gunof.

"T'es un menteur, et moi aux menteurs, je fais boire la Schlangetrank !"

"Non ! Non c'est des conneries, ça existe que dans les contes avec les fées, c'est pas vrai..." répartit Martin, qui semblait néanmoins peu sûr de lui sur ce coup. La Schlangetrank, la potion aux serpents, n'était peut-être pas réelle, comme le soupçonnait le jeune homme, mais sa légende était soigneusement entretenue par la communauté des mères. N'importe quel enfant qu'on soupçonnait de mentir, on le menaçait de partir chez la sorcière locale acquérir la Schlangetrank, et une fois qu'il l'aurait bu, chaque mensonge exprimé se transformait en couleuvres et autres boas vomis par la bouche, et ce, selon la fantaisie de la mère fâchée, pendant un an ou la vie tout entière. Parmi les bandes d'enfants, les rumeurs circulaient sur tel gamin qui aurait été voué à cette terrible ordalie, et chacun connaissait quelqu'un qui connaissait quelqu'un qui avait entendu de quelqu'un qui l'avait vu de ses yeux vus. On en riait plus tard, mais le doute persistait pour la vie.

"Ah ça existe pas, non ?" grinça le soldat tout en trifouillant dans la bourse qui pendait à son cou et en en sortant trois pièces d'or à l'adresse de l'herboriste tout en s'assurant que le garçon regardait droit devant lui.
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MessageSujet: Re: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptyLun 2 Nov 2015 - 16:11
Le garde ne lâcha pas le jeune garçon, mais finalement, il n’avait pas vraiment l’air de lui vouloir du mal. Il ne voulait que lui faire peur avec un vieux conte de grand-mère. La Schlangetrank, ce nom qu’elle n’avait pas entendu depuis une dizaine d’années.

La vue des pièces finie de convaincre la jeune femme de marcher dans le petit stratagème. S’était bien payer pour un coup de bluff. Les belles idées et l’altruisme s’étaient bien, mais ça ne payait pas la survie au quotidien, quand une telle opportunité se présentait il fallait être stupide pour pas la saisir.

« Si si, ça existe, une mère m’en a demandé il y a quelques mois, ça se conserve bien, il doit m’en rester un peu, et je peux te dire que ça sent pas la rose. J’imagine pas quel goût atroce ça peut avoir. »

Elle avait bien un macérât d’ortie qui traînait depuis quelques semaines, il devait être bien fermenté depuis le temps. En évitant les gros morceaux ça devrait faire un bon candidat pour de la fausse Schlangetrank.

« Tu dis n’importe quoi Denea. Tu travailles qu’avec des plantes. »

S’aventura à contester le garçon. Qui n’en menait cependant pas large.
Denea leva un sourcil dubitatif face à la fausse assurance du captif. Elle disparut un instant dans la pièce attenante ouvrant un vieux meuble elle souleva le couvercle d’un plat de bois. L’odeur était atroce. Elle y plongea un verre pour en ressortir un liquide trouble vert très sombre.

Revenant dans la boutique, elle mit le verre sous le nez du garçon. L’air de parfaitement savoir ce qu’elle faisait et de ne pas sentir l’odeur ignoble qui s’en dégageait.

« Soit tu réponds de toi-même au monsieur, soit … Cul sec, comme un homme ! »
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MessageSujet: Re: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptyLun 2 Nov 2015 - 17:43
La boutiquière se prêtait au jeu, bien, souffla Anton. Il était intérieurement reconnaissant que Denea se joignît au pot aux roses, le cas inverse aurait contraint le milicien à passer à une méthode plus douloureuse, et pour tranquillisant qu'il peut être de rosser un jeune homme sans défense, il s'estimait heureux que l'affaire trouva un dénouement plus aisé. Et puis voir le regard terrorisé de Martin avait quelque chose d'impayable. L'herboriste laissa les deux hommes dans la pièce, disparaissant dans l'arrière-boutique d'où se dégageait un air capiteux et malodorant. Le silence se fit entre eux, et cela donna un peu de temps de penser au garde. Ca n'existait pas la Schlangetrank, si ? Non. Si ? Elle baratinait cette petite frappe de Martin comme il le voulait, c'est tout. Néanmoins, trois pièces d'or, pour cette boutiquière, cela devait lui faire son chiffre pour la journée, non ? Est-ce que ce serait le prix de cette potion ? Non, non, ça n'existait pas.

Anton inspira lourdement avant de jeter un coup d'œil du côté de son prisonnier. Il le regardait, dans l'expectative, interrogeant son bourreau du visage. Ca n'existait pas la Schlangetrank, hein ? La jeune femme revint avec une coupe contenant un liquide verdâtre peu engageant. Anton relâcha un peu la pression sur l'oreille, curieux de savoir les propriétés de cette mixture dégoûtante. Les deux hommes s'échangèrent un nouveau regard perplexe, le barbu se reprit finalement. "Alors cette urine ? Elle était destinée à qui avant que tu me l'offres ?"

L'adolescent pouffa nerveusement, un sourire un peu forcé entre les oreilles. Ca n'existait pas la Schlangetrank, hein ? Non. Mais pas question de mettre cette potion dans ses entrailles, pensa-t-il pour adoucir la petite traîtrise qu'il allait faire. "Vous me lâchez si je le dis ?... C'est le père Geist, le teinturier de la Hanse..." lâcha-t-il enfin tout en soufflant.
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MessageSujet: Re: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptyMar 3 Nov 2015 - 12:48
La tête de Martin était impayable, face au macérât de d’ortie il essayait de faire le brave, se convaincant seul que cela ne pouvait pas être la redoutable Schlangetrank. Pendant un instant, ce ne fut pas garanti qu’il parle, mais finalement le bluff fit son petit effet.
Le garçon fit par lâcher l’information qu’on lui demandait si peu confortablement.

Le père Geist ? Inconnu au bataillon, peut-être avait-elle entendu son nom au détour d’une rue ou d’une conversation mais aucun ragot sur lui ne circulait dans cette partie de la ville. Mais il était vrai que l’herboriste ne s’aventurait qu’assez rarement dans la Hanse, ou visiblement pas dans la partie ou opérait le teinturier.

Après avoir posé le gobelet de mixture sur le comptoir sur le côté gauche de la pièce Denea se retourna sur les deux hommes se tenant en plein milieu de la boutique.

« Mais pourquoi t’en a fait tout un secret ?
Déjà sans le faire exprès, tu t’attires des ennuis, alors si tu te mets à faire n’importe quoi de toi-même, ta mère a pas fini de se faire du souci.»


Demanda-elle a Matin.
Elle aurait bien ajouté qu’il ne tomberait pas toujours sur aussi délicat comme garde, même si il ne semblait pas en service, mais ce n’était peut-être pas une bonne idée. Quoi que ? Non, de toute façon maintenant, il était trop tard. Le faire culpabiliser sur le risque de rendre sa mère malade à cause de ses bêtises était bien plus marquant.
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MessageSujet: Re: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptyMar 3 Nov 2015 - 15:46
Le garçon eut un soupir d'aise à voir la décoction douteuse s'éloigner de sa bouche. Cependant il n'arrivait pas à faire passer, la griserie de la libération passée - le garde Gunof lui avait lâché l'oreille, content d'avoir eu le renseignement à si bon compte -, un sentiment de culpabilité. Martin baissait les yeux, mal à l'aise à présent qu'il avait recouvré sa liberté de mouvement, ignorant ce qu'il pourrait bien en foutre, et les interrogations de l'herboriste ne l'aidèrent pas à faire abstraction de l'amertume d'avoir balancé. En ces temps durs, trouver à s'employer n'était pas donné à tous, et ceux qui avaient du bien, des boutiques, l'avaient remarqué. Dotés d'une main d'œuvre de réserve prête à s'occuper pour les sommes les plus indignes, et pressés par les circonstances formidables que l'économie du bourg subissait, les patrons se montraient tyranniques et paranoïaques. Si l'humanité était au bord de la destruction, pire encore leurs fonds de commerce étaient au bord de la faillite. Si ce n'était pas la pénurie des biens et ressources et chalands qui les asphyxieraient, ce serait les brigands, les spéculateurs et les miliciens.

Or, si Martin avait fait tout un secret de cette histoire, c'est qu'il savait un peu son Anton et se doutait bien que si le milicien martelait qu'il voulait le nom de son patron, c'était parce que Martin était insolvable. Geist, quant à lui, allait payer cher la bourde de son employé, car Gunof ne se contenterait pas de minimiser l'incident aux frais de lessive. Il allait enfler les proportions de l'affaire, parler du ridicule, d'une dette d'honneur. Le salaud allait faire cracher au vieux teinturier ce qu'il avait, ou en tout cas rappeler à chaque occasion la dette de cet accident infortuné (l'était-il vraiment ?) dont il était le créancier. Martin y perdrait assurément son travail. Un ange passa, et Anton le fit fuir à l'aide de ses bottes : "Allez fous-y-moi le camp, dummkopf, avant que je te rosse comme tu mérites." Il ordonnait plus avec des coups de pieds au cul que la voix, et Martin, trop heureux d'en finir avec cette scène douloureuse, prit la direction de la porte. Quand il fut à l'embrasure, notre officier sourire épilogua sèchement : "Et oublie pas que je sais où vous habitez, alors quand je siffle, tu rappliques, klar ?" l'adolescent mortifié quitta en jetant un dernier coup d'œil à Anton, mais sans répondre.


Le gauche porteur parti, Anton retourna une gueule satisfaite vers sa complice. "Les enfants, hein ?" conclut-il, un sourire mauvais planté sur le visage, les trois pièces crissant les unes contre les autres entre ses doigts.
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MessageSujet: Re: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptyMar 3 Nov 2015 - 16:54
Martin n’eut pas le temps de répondre, le milicien le chassa avec un coup de pied aux fesses de la boutique non sans une dernière remarque qui avait de désagréables airs de menace. Il semblait montrer un visage bien moins arrangeant. Son sourire était parfaitement clair, surtout couplé avec les gestes qu’il réalisait, faisant rouler les pièces dans ses doigts.

« Il parait, j’en ai jamais eu. »

Pas qu’elle n’était jamais tombée enceinte, mais les petits parasites étaient, pas très mystérieusement, passé de vie à trépas non sans en faire baver à leur hôte.

« Vous allez continuer à me prendre pour une simple d'esprit à me fixer comme ça avec votre air de pervers où vous allez cracher le morceau tout de suite et nous faire gagner du temps à tous les deux.
Qu’est-ce que c’est ? J’ai mal tenu mon « rôle » ? Je devrais comprendre, moi j’ai pas d’enfants, mais vous, vous avez une femme et des enfants à nourrir ? Quelque chose d’autre ? »


Denea avait fait les quelques pas pour s’adosser à la porte, l’empêchant de partir sans avoir craché son excuse surement bidon. Elle arborait une expression fatiguée, les hommes dès qu’ils avaient un peu de force physique et d’influence ils se croyaient tous permis.

Les bras croisés sur la poitrine, elle attendait.
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MessageSujet: Re: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptyMar 3 Nov 2015 - 23:50
La femme n'avait pas même les pièces dans les mains qu'elle jetait à terre le masque du complice. Ce changement de casaque laissa Anton désarmé un instant. L'ambiance de cette conversation avait viré du tout au tout, l'herboriste rompait leur petite association du mensonge. La remarque du garde, pourtant, n'appelait pas forcément à la polémique. Ce sagouin d'Anton, heureux de sa prise, s'était juste senti de jeter une dernière saillie sur le dos de l'adolescent qu'il venait de mettre sur la paille. D'où l'appréhension quand il entendit la litanie de son hôtesse. Lui qui allait rebondir sur quelques allusions entre son âge et l'absence de mouflet, il se fit couper le bec par un enchaînement de questions aussi rhétoriques qu'agacées.

Le soldat fronça les sourcils, incapable de comprendre où elle voulait en venir. Il se reprit à penser à leur petite manigance, essayant de percevoir ce qu'elle entendait à travers ses interrogations sèches. Il finit, par un automatisme assez habituel au sein de la gent masculine du bourg, par considérer tout ce discours teinté par le mal de l'hystérie toute féminine et balaya les questions. Mais que venait foutre sa famille au milieu de ce galimatias ? Anton eut un instant de réflexion mais ne trouva rien. Et puis un mot revint. Elle l'avait bien traité de pervers ? Le garde se renfrogna. Sourire, ça lui était passé d'un coup.

"Hé... elle parle mieux, la petite dame, quand elle s'adresse à gars de la garde ; j'ai peut-être un peu plus de patience que certains copains, mais ça permet à s'prendre pour le Primarque du royaume." dit-il d'un ton bourru, sur la défensive.
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MessageSujet: Re: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptyMer 4 Nov 2015 - 13:49
C’est qu’il montait facilement en pression le bougre. Cela fit sourire Denea, un petit éclat de rire, proche d’un souffle, rien de plus.
S’était plus ironique que vraiment moqueur, elle aurait parfaitement pu prévoir qu’ils réagissent comme cela. Qui ne l’aurait pas fait en même temps ?

« Il va se calmer le bon monsieur, il est pas en service. Vous êtes pas plus représentant de l’autorité que moi là tout de suite. Alors on arrête les grands airs indignés. »

La jeune femme s’était décollée de la porte, pour faire un à deux pas vers son interlocuteur. Il y avait quelque chose de léger dans son discours, comme si tout ça n’était pas grave. D’ailleurs, cela ne l’était pas, les enjeux étaient vraiment limités, voir ridicules.

« On en connaît certains ici, des gardes qui aiment se faire offrir des petits services, pas toujours du plein gré des commerçants. Votre expression, votre ton, tout faisait que vous étiez comme eux. Je viens de vous rendre service, ça mérite bien quelque chose ? Non ? »

Il y avait quelque chose de déterminer dans son expression ou son attitude. Elle ne voulait pas forcément autant d’argent qu’on lui en avait fait miroiter, elle aurait volontiers avoué que ça contribution n’avait pas été très contraignante pour elle. Mais on lui avait annoncé cette récompense.
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MessageSujet: Re: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptyMer 4 Nov 2015 - 17:09
L'expectative prit rapidement fin. Aux demandes du soldat, cette sorcière de Denea contint un éclat de rire railleur avant de lui donner meilleure consistance à travers une poignée de mots gouailleurs. L'insolente, supportant le regard de plus en plus mécontent du garde, avait décidé d'ajouter à ses premières provocations des insinuations douteuses sur la probité du Guet et d'Anton en même temps. L'honnêteté d'une commerçante inquiète aurait pu toucher le gars, mais ici elle était précédée d'un cortège de remarques goguenardes, enveloppée dans un timbre impertinent, léger et presque nonchalant. Les fustigations se terminèrent, à la surprise du garde Gunof, sur la réclamation des arrhes qu'elle était en droit, en tant que complice, de percevoir. Faute d'emballage plus présentable, la demande n'adoucit pas l'humeur à présent massacrant d'Anton. Et ce regard qu'elle lui jetait à la face, ce regard en forme de gifle qui, plus que tout, nous l'énervait gratuitement. Pas d'autorité ? Il allait lui en montrer de l'autorité, il allait lui faire goûter un peu d'indignation à la sauce de la garde, à cette insolente petite gaupe !

Il lui fallut un effort moral notable pour baisser le regard. Il regardait son torse, où se trouvait sa bourse, dans laquelle, avec lenteur, il faisait entrer les trois pièces d'or. Il fixait bêtement la bourse qu'il pressait avec ses doigts quand il dit, d'une voix contenue. "Je nage dans la pisse depuis Sexte, je me coltine le plus grand abruti d'ici aux halles Wittgenstein... alors épargne-moi tes boniments, Schätchen, et rends grâce que je ne m'offre pas ton "petit service"."
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MessageSujet: Re: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptyMer 4 Nov 2015 - 17:57
C’est lui qui avait fait n’importe quoi, harceler un pauvre môme qui avait juste fait une maladresse dans son travail et s’était presque comme si il tenait l’herboriste pour responsable de sa situation actuelle. Ça commençait à sentir franchement mauvais, et ce n’était pas un jeu douteux sur l’urine qui trempait les chausses de l’homme ou de la décoction qui embaumait la pièce de son délicat arôme de pourri.

C’est juste que là, elle risque un peu plus que d’agacer un garde, elle pouvait s’en prendre un bien gratiné. Elle ne pouvait clairement pas se payer le luxe de gaspiller des plantes anti-douleur ou anti-inflammatoire juste parce qu’elle avait fait la maline.

« Ça c’est votre faute, c’est vous qui avez décidé de le trimbaler comme ça. Tout ça pour lui faire dire le nom du brave gars qui lui avait filé un travail. Surtout que vous n’avez pas l’air d’y avoir gagné grand-chose »

Elle inspira profondément, comme pour reprendre ses esprits.

« On va se calmer tous les deux, je ne dirais plus rien et vous, vous me regarderez plus avec ce sourire mauvais? Ça va ? »

La jeune femme tenta cependant ce qui pouvait s’apparenter plus ou moins à un geste de paix. Après tout peut-être s’était-il simplement mal compris, très mal compris, abominablement mal compris. Même si elle en doutait quelque peu.

« Je peux faire quelque chose pour vos chausses. Ça les fera ne pas vraiment sécher, mais au moins elles seront plus détrempées… et vous sentirez moins fort.
J’ai de la sciure de bois, normalement elle me sert plus de filtres, ça absorbe très bien l’humidité. Mais si vous préférez la porte est ouverte. »


Sur-ce, elle partit dans l’arrière-boutique, attrapant au passage de gobelet de macérât qu’elle remit dans son pot d’origine en veillant à bien refermer ce dernier.
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MessageSujet: Re: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptyJeu 5 Nov 2015 - 17:26
C'était une mine effarée qu'il releva jusqu'à l'objet de son incrédulité : ce caquet qui, à cet instant, aurait dû rappeler la boîte de Pandore à notre brave milicien si ce concept existait et qu'il avait un peu plus d'instruction. Or si le nom lui était étranger, la sensation était elle bien présente. Pas échaudée pour un sou, la garce continuait dans l'affront. Elle lui crachait maintenant des reproches à la figure ! Il n'en revenait pas : à l'entendre, il aurait fallu donner les clefs de la cité à Geist et son arroseur ! Soufflant un coup, Anton eut l'idiotie d'espérer une accalmie. Elle eut lieu : aux reproches succéda la condescendance, et quand elle en eut fini avec ça, l'arrogante lui tourna le dos, l'abandonnant au milieu de l'officine, complètement médusé.

Par, les, Trois. Que venait-il d'arriver ? Le visage pétrifié par une colère froide, il respirait fort, en de longues haleines expulsées par son nez, encore stupéfié. L'avait-elle pris pour son mari pour lui parler ainsi ? Tandis qu'elle lui rebattait les oreilles, son beau regard vert planté dans le sien, il n'avait pu s'empêcher de réfléchir à la dernière fois qu'une bonne femme lui avait autant cassé les couilles. Cette réminiscence, et l'ambiance sonore que l'emmerdante herboriste avait continué à entretenir méticuleusement, lui avait fait penser à sa femme, et encore plus fortement à sa mère, dragon parmi les dragons.

Anton, un peu perturbé, s'étonna de se trouver excité par la chose. Titillé dans son orgueil d'homme, il jugea qu'il était de son devoir de faire ce qu'aucun mari ni père (ni même un oncle charitable) n'avait su faire jusque-là, c’est-à-dire lui faire fermer le crachoir à grand coup de pognes dans la face. Et comme il mettait sa décision en train en commençant à fermer l'entrée de la boutique, il se rendit compte qu'il était partagé d'égale manière entre l'envie de corriger cette chiante d'herboriste et celle de la baiser. Il arrêta un instant de traîner la caisse qu'il comptait mettre contre la porte, regarda en l'air pensivement, et haussa les épaules en se remettant à la tâche. Il se disait, au fond, qu'il saurait bien aviser sur le moment et que si, dans le feu de l'action, il n'arrivait pas à trancher, il ferait un peu des deux, tout simplement. Il attrapa une sorte de jatte en terre, en examina la lourdeur d'un mouvement de bras, confirma mentalement qu'il était meilleur, dans ces situations, de laisser la spontanéité faire son œuvre. Et comme il se disait ça, il se rendit jusqu'à l'arrière-boutique pour se faire entendre à sa manière.

Sa résolution pourtant s'amoindrit rapidement quand il passa l'embrasure qui le séparait de l'insolente. Déjà, un odeur plus capiteuse encore que l'étoffe humide d'urine piqua son nez, qu'il releva un instant. Les yeux dans les airs, il contempla le spectacle de l'arrière-salle. Des bocaux remplis de choses qui ressemblaient à des globes oculaires jusqu'aux racines terreuses aux formes tortueuses, tout inspirait magie et autres arts noirs. Le sang de marin d'Anton ne fit qu'un tour, instillant une terreur superstitieuse dans chaque parcelle de son corps. Est-ce que ça en valait bien le coup, de donner sa leçon à cette gaupe ? se dit-il, rendu prudent par une peur irrationnelle. Si celle-là était une faiseuses de philtres d'amour et aux autres mixtures ensorcelées, se pouvait-elle qu'elle ne fut pas jeteuse de sorts ? Être victime d'une malédiction ou retrouver un charme dédié à sa perte dans les fissures de sa maison étaient autant d'hypothèses qui refroidirent notre redresseur de femmes malapprises.

Ainsi contredit par la conviction toute neuve qu'il risquait de se mettre dans la merde par sa résolution précédente, il se rebiffa et abandonna son projet. Et se trouvait à présent idiot, devant l'embrasure et fixant la sorcière putative qui avait cessé de remuer sa marmite pour le regarder aussi. Gauche, il ne trouva qu'à dire, en levant la jatte en terre cuite destinée à se fracasser sur son interlocutrice : "C'est... tombé ?"
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MessageSujet: Re: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptyJeu 5 Nov 2015 - 22:19
Denea soupira lourdement, cette journée était passée de quasiment parfaite, à très énervante d’un coup. Mais il fallait laisser passer.

Elle replia correctement ses manches, pour être sure qu’elle ne tombe pas dans ta teinture. Elle brassa le mélange encore quelques minutes.
En fond il n’y avait que la rue, elle trouvait d’ailleurs cela étrange, la porte ne s’était pas ouverte, ni refermée. Qu’est-ce que le garde pouvait bien foutre ? Il y eut in quelques bruits, mais rien qui indiquait qu’il faisait n’importe quoi. Il ne semblait pas tout dévaster, ce qui était heureux.

Il apparut dans l’encadrement de la porte le temps qu’elle s’essuie à nouveau les mains il avait parlé. Il semblait étrangement calme. Enfin calme n’était pas tout à fait le terme qui convenait. Il semblait craindre quelque chose.
Le garde tenait un pot de terre dans la main. L’herboriste savait bien d’où il venait, elle connaissait tous ces pots sur le bout des doigts, elle pouvait même affirmer qu’il contenait des écorces de saule. Mais que faisait-t-il avec cela ?!
Il tenta de se justifier prétendant que s’était tombé.

« Tomber ? Sans se casser ? »

Son ton était neutre, interrogatif, même pas sarcastique, ou moqueur.
Elle n’en demanda pas plus, après tout peut être l’avait-il rattrapé en plein vol. mais ça sonnait un peu comme une excuse, l’herboriste savait pertinemment ou se trouvait ce pot et il n’était pas près de tomber.
Malgré tout elle ne releva pas outre mesure. Elle ne voulait pas le relancer sur un sujet pouvant s’avérer dangereux. Pour être parfaitement elle avait pensé qu’il allait partir en pestant et fulminant tout ce qu’il pouvait le voir là était une curiosité.

« Soit … Il va falloir enlever vos chausses par contre. »

La jeune femme s’approcha, elle se dirigeait en fait, vers un grand coffre un peu vieux et abîmé qu’elle ouvrit. Il était à moitié vide, elle en sorti une ligne et le posa sur le couvercle de la caisse. Puis elle retourna au fond de la pièce, se mettant dos à l’homme.
Elle en profita pour se rattacher les cheveux, commençant par détacher ses derniers qui tombèrent en une masse longue et dense aussi sombre que du charbon. Elle passa ses mains dans ses longueurs avant de se mettre à les tresser.
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MessageSujet: Re: Schlangetrank (titre en construction)   Schlangetrank (titre en construction) EmptyVen 13 Nov 2015 - 11:58
"Hu... ouais. Parfois... les petits miracles, hein ?"
Au moment où il l'avait vu ouvrir la bouche, la crainte sacrée n'arriva pas à étouffer une bouffée de colère, un vieux reste de leur précédente conversation qui remonta dans sa gorge. Par les cornes de Serus, cette donzelle lui sortait par les trous de nez, et même le simple fait de s'apprêter à l'ouvrir hérissait le poil de notre milicien... Le ton qui sortit de sa bouche était cependant plus mesuré qu'auparavant, la question était une simple question, à la surprise d'Anton, de nouveau déboussolé, qui ne s'attendait pas à si court et si... calme de la part de son interlocutrice. Un petit silence s'installa, alors pour faire bonne mesure, il meubla comme il put.

"Hu... ouais. Parfois..." commenta-t-il de manière décousue : "les petits miracles, hein ?"
La conclusion n'appelait aucune réponse, et le silence revint, en ami cette fois-ci. La sorcière abandonna sa marmite, s'approcha auprès des yeux scrutateurs d'Anton et sortit un grand linge d'un coffre usé. Il détacha un moment son regard de la boutiquière pour considérer le drap avant de contempler son dos chalouper loin de lui.

"C'est bien urbain."
entendit-elle dans son dos. Le bruit du tissu qu'on froissait parvint jusqu'à elle, des manches qu'on enroulait, du textile qui se frottait contre le corps, son propriétaire tentant de se dépêtrer d'un manège de ficelles, de boutons et d'agrafes qui lui tirait des "merdres" ponctuels et grognés. Une masse légère mais compacte tomba sur le coffre, puis quelque chose de plus lourd, comme deux fesses de la milice. Dans le calme ambiant, il n'y avait que les bruits des lacets qu'on tirait. Une botte, deux bottes tombèrent sur le bois du parquet. Un nouveau "merdre", l'homme sembla reprendre une de ses bottes pour la considérer avant de la jeter au sol une nouvelle fois, plus violemment. Ce fut au tour d'un cliquetis de faire son entrée : il défit son baudrier et le posa, avec une délicatesse infini en comparaison au reste sur le coffre. Un dernier froissement de tissu, et enfin.

"Trouvez-moi une mise pour me couvrir, et je ne serai pas rat, les pièces sont à vous..." dit-il au dos de la boutiquière, quand elle se retournerait, pourrait apercevoir le spectacle d'un Anton penaud. Uniquement vêtu de braies collantes et grossières jusqu'à la ceinte, il n'avait sur les épaules que sa bourse. Il avait tassé pourpoint et chausses dans le linge galamment proposé par Denea qu'il avait transformé en baluchon pour linge recouvert d'urine et qu'il tenait au niveau de ses couilles. Se sentant nu ainsi, et pensant qu'il serait ridicule de ne porter que caleçon et épée, il avait abandonné l'idée de ceindre le baudrier, et se servait donc du baluchon comme d'une barrière éthique. Se retrouver en braies auprès d'une femme échevelée lui rappelait par trop des situations spécifiques, où la décence ne tenait pas la dragée haute.


Dernière édition par Anton Gunof le Ven 20 Nov 2015 - 18:43, édité 1 fois
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