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 [Event] Les Joutes Royales - Introduction

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Merrick LorrenCoutilier
Merrick Lorren



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Introduction   [Event] Les Joutes Royales - Introduction - Page 3 EmptyVen 19 Avr 2019 - 18:13
Sur l'instant, Merrick Lorren croyait avoir évité le pire. Après tout, l'homme d'armes avait réussi à se soustraire au regard de son coutilier qui fendait la foule en contrebas, tandis qu'il se trouvait quant à lui confortablement installé dans les estrades. Sans réfléchir, sur le coup de pression que la vision de son supérieur lui avait instiguée, il était allé se faufiler aux côtés d'un parfait inconnu pour trouver assise et pour se fondre complètement dans la foule. Se faisant, Lorren dû probablement écraser quelques pieds et heurter un ou deux infortunés sur son passage. Par chance, il était désormais sauf. Il était donc l'heure de s'excuser autour de lui et de rester le plus longtemps possible, pensa-t-il, caché là où il se trouvait.

Se retournant vers la montagne en armure, qui portait avec incongruité son casque, l'ivrogne offrit un timide sourire, demandant ''tout naturellement'' si l'assise était prise. La réponse eut le mérite d'être... très explicite. ''Moins fort, moins fort, l'ami !'' Tenta tout d'abord Merrick pour éviter de se faire repérer. Puis, satisfait de voir que le brouhaha environnant avait couvert les élucubrations du guerrier et que celui-ci l'invitait à s'asseoir. ''Heu...merci ?'' Poursuivit-il indécis et interdit devant l'exubérance du chevalier. Pour autant, ce dernier semblait un bon vivant. Ce qui n'était pas plus mal. Du moins, avant que ce dernier ne '' l'enfonce'' sur le banc. Le jeune homme préféra rester muet sur cet apport, bien qu'il grimaça quelque peu. '' Une très bonne vue, en effet. Je me nomme Merrick Lorren. Enchanté, Scarocci !''

Ponctua-t-il aux présentations du combattant, serrant sa poigne sans se faire prier. Puis, vrillant un regard désintéressé, morne et désabusé sur les deux combattants qui allait s'affronter : '' Ils ont l'air de bon combattant.'' Ni plus ni moins. Merrick n'était pas intéressé en l'art de la guerre, ne voyait pas l'intérêt de ferrailler pour le plaisir de le faire. Ceux-ci allaient probablement s'affronter pour l'honneur de leur nouveau roi et pour prouver leurs capacités qui devaient être supérieures à la moyenne. Pour autant, le milicien préférait nettement les estrades en liesse que le sable de la lice. Il y aurait bien suffisamment de héros en ce jour pour que l'ivrogne reste celui qu'il était; un paresseux et un flémard qui se satisferait de peu ou de ne point faire.

Redressant la tête, il porta un coup d'œil entendu à Scarocci, un petit sourire au coin de la bouche. ''Vous alliez combattre ? Je n'en aurais pas douté !'' Ironisa-t-il. Après tout, la tenue ne mentait guère sur les futures occupations de sa nouvelle connaissance. ''Je parierais sur vous, l'ami !'' Poursuivit-il, joueur dans l'âme. Puis, ramenant son attention sur les deux combattants en contrebas, Merrick Lorren se fit plutôt la promesse silencieuse de parier sur l'un de ces derniers plutôt que de sa nouvelle connaissance, avant de se rappeler qu'il n'était guère en fond...

Puis, Merrick fut de nouveau surpris par la vocifération de Corbrera, tandis que ce dernier semblait répondre à la salutation d'un homme qui devait être un noble. Ce n'était pas à cause de l'allant du nouvel individu que l'ivrogne pouvait prétendre connaître son rang. De fait, son nom était l'indice adéquat et parfait. ''Allez-y, mon brave !'' Répondit-il au départ de son bref partenaire de conversation et en souriant pour lui-même d'être qualifié de brave. ''Bonne chance pour vos combats. Je suis de tout cœur avec vous !'' Mais guère plus, c'était une évidence. Et puis, cela ne coûtait rien d'offrir des encouragements, alors autant en donner à foison !

De nouveau seul, Merrick Lorren décida de s'éclipser. Il avait trop attiré l'attention en ce lieu, que ce soit à cause de ses propres mots ou bien à cause de ceux de son compatriote. Se levant et faisant, cette fois-ci, attention à ne déranger autrui, l'homme d'armes commença à descendre alors que le héraut haranguait de nouveau la ferveur de la foule. Le premier combat était sur le point de commencer. N'arrêtant pas sa route pour si peu, Lorren retrouva le sol de la place des pendus, puis fit tranquillement le tour des estrades pour se retrouver de nouveau avec un visuel prometteur sur la lice. Le combat battait déjà son plein. Les deux guerriers, ahanant sous l'effort et l'apprêté de la lutte, échangeaient passe d'armes sur passe d'armes. Seuls, isolés et esseulés au milieu d'une foule en délire, les parangons de la vertu chevaleresque offraient un spectacle en tout point parfait. C'était comme si tout cela était une chorégraphie mainte fois répétée. Même Merrick Lorren offrit un bref hochement de tête de satisfaction envers les deux belligérants qui s'affrontait. Il fallait le reconnaître, ils étaient impressionnants !

Puis, ce fut la fin, l'épilogue du combat. L'important n'était pas nécessairement le vainqueur et le vaincu, mais plutôt l'effort décuplé et déployé par ces deux guerriers. En un sens, tous deux avaient très certainement gagné la faveur de la masse de spectateurs. Le triomphe et les applaudissements devaient dès lors venir les célébrer l'un et l'autre. Suivant le mouvement, Merrick applaudit mollement et modérément. Puis, ce fut de nouveau le héraut qui prit la parole. La suite allait arriver sous peu. En attendant, le milicien s'appuya à l'estrade qu'il avait quittée plus tôt, croisant les bras et laissant son regard vagabonder ici et là, sans réel point d'attache. La suite s'annonçait prometteuse...
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Adelaïde de RougelacComtesse
Adelaïde de Rougelac



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Introduction   [Event] Les Joutes Royales - Introduction - Page 3 EmptyVen 19 Avr 2019 - 22:02

La jeune Comtesse ne manqua pas le ton de son époux. Elle avait définitivement touché une corde sensible. Cette dernière se permit un sourire en coin, satisfaite de sa pointe envers Victor, avant de retourner son regard vers les combattants qui œuvraient devant eux. C’était un spectacle redoutable et définitivement excitant pour la majorité des spectateurs présents. Adelaïde frissonna alors que l’un des chevaliers vint finalement donner son assaut final. Un assaut qui le déclara comme gagnant. La foule devint hors de contrôle. Elle rugit, applaudie, tout pour approuver et aimer ce guerrier qui venait de prouver son courage et sa force… Adelaïde perdit rapidement son sourire et applaudit mollement le vainqueur. Le monde était hypocrite. Si le combat n’avait pas eu lieu dans une arène, les gens auraient hué les combattants, les auraient traités de criminels. Cela ne venait que prouver que la force était juste que quand elle est nécessaire. Dans ce cas-ci, c’était une manœuvre audacieuse du Roi pour attirer les faveurs de son peuple qui tentaient tant bien que mal de survivre au chaos. Le roi était un homme sage, il savait qu’il devait se conduire en tout temps et surtout en toutes manières, de sorte que tous les habitants de son royaume aient besoin de lui. Une manœuvre bien pensée, qui ferait en sorte que tout son peuple le servira avec tout le zèle et l’engouement dont ils sont capables. En leur donnant un spectacle, ce dernier montrait sa générosité envers son peuple, un geste presque noble, mais qui ne passa malheureusement pas inaperçue dans l’esprit de la jeune Comtesse.


Puis la jeune femme croisa le regard d’un homme aux cheveux légèrement cuivré [Enguerrand]. Ces habits et sa démarche ne laissaient rien au hasard, définitivement un membre du clergé. On aurait dit que ce dernier tentait de rejoindre la tribune royale. Son visage se promenait de long en large dans la tribune, tentant d’apercevoir u espace ou ce dernier pourrait s’installer? Du moins, c’est ce qu’elle pensa. Désireuse de laisser le plus de distance entre elle et son –charmant- mari, Adelaïde se leva rapidement pour aller à la rencontre de ce dernier. Elle se faufila habilement dans la foule, saluant poliment quelques nobles qu’elle connaissait avant de s’arrêter devant le prêtre. «Mon père» dit-elle en inclinant respectueusement la tête et en mettant la main droite sur son cœur. «Permettez-moi de me présenter, mon nom est Adelaïde de Rougelac. J’ai cru remarquer que vous sembliez être a la recherche d’un endroit pour vous installer et je…»


Et ce fut à ce moment qu’une voix puissante vint lui titiller les oreilles. Une voix fière, qu’elle connaissait que trop bien. La jeune femme détourna rapidement son regard azuré du prêtre avant de chercher rapidement d’où venait la voix. Cela ne lui prit que quelques secondes pour le remarquer. Il était là! Le grand chevalier au visage caché par un masque! [Scarrocci] Ce dernier tenta tant bien que mal de se frayer un chemin à travers la foule. Elle attendit quelques secondes que ce dernier se retourne pour croiser son regard. Le chevalier masqué l’avait grandement impressionné lors du tournoi non officiel que son mari avait organisé il y a quelques semaines de cela. Cette dernière lui avait même accordé ses faveurs pour que ce dernier la représente lors du tournoi. Adelaïde avait partagé la victoire de certains de ses combats, et l’avait chaudement remercié d’avoir réussi à la faire sourire pendant un moment où elle broyait du noir. Scarocci se retourna finalement vers elle, du moins, elle pensa qu’il le fit, difficile à dire lorsque votre visage est recouvert d’un masque! La comtesse lui sourit avant de baisser légèrement la tête pour le saluer silencieusement. Puis, elle retourna son regard vers le prêtre. « Si vous vouliez bien me suivre mon père, je suis sûr que vous pourrez avoir une meilleure vue de la loge des Nobles.» Adelaïde s’inclina doucement, laissant au prêtre la décision de venir les rejoindre ou non, puis retourna doucement dans la loge des spectateurs. Cette dernière mit doucement les mains sur la rambarde en savourant le soleil qui venait doucement caresser son visage. Elle n’osait pas le dire, mais elle appréciait bien ce moment. Une sortie hors des griffes de son époux. Oh! Ne soyez pas dupe cher lecteur, elle était bien consciente que le Comte surveillait le moindre fait et geste. Victor avait tendance à penser qu’il était un chasseur, et que sa femme était une proie… Mais Adelaïde n’avait aucun plan en tête, pour une fois.

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NathandallMilicien
Nathandall



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Introduction   [Event] Les Joutes Royales - Introduction - Page 3 EmptyVen 19 Avr 2019 - 22:15
Et c'était parti ! Le premier combat débuta sous les vivas !
J'observais les deux protagonistes en armure scintillante s'envoyer des coups adroits.

Moi qui avait eu une formation minime, je me rendais bien compte de mon piètre niveau en les voyant bretter comme ça !

C'était impressionnant !

Je ne savais pas vraiment pour qui j'étais... Celui de gauche, peut-être. Je préférais l'apparence de son armure, les couleurs qu'il affichait. Ça ne tenait qu'à ça !
Alors que les coups étaient parés ou faisaient mouches, je trépignais, penchais de gauche ou de droite, comme si c'était bien moi qui était dans le feu de l'action.

Le gamin sur mes épaules, tout autant que moi ne boudait pas son plaisir! Il riait quand ça touchait, vociférait quand c'était paré. Il n'avait pas de camp, lui, il était pour le plus fort.

Ah non alors ! Je n'étais pas d'accord! Un esprit sport devait prendre des risques, jauger le meilleur et jeter son dévolu sur celui-là, au risque de tout perdre en se trompant.
Nous étions des spectateurs passionnés, s'époumonant, heureux d'oublier pour un instant la fange, la famine, l'amputation.

Le combat n'a même pas le temps de s'achever qu'une milicienne s'en vient me confier que l'enfant est perdu. Peuh !
Elle ne va pas m'apprendre mon travail, celle là !
Je la détaille en fronçant les sourcils, mais sitôt arrivée, sitôt partie dans sa tenue qui semble trop grande pour elle.
Elle semble concentrée. Le service, sans doute.
Moi, ça ne me concerne plus. Mon problème révélé, on m'a fait savoir qu'on me dirait ce qu'il en serait de mon cas. En attendant... Mis à pieds.

Cette expression prenait tout son sens dans mon cas...

Puis un couple parvient jusqu'à moi. Ma parole, ce sont les parents ! Et bien je n'aurais pas eu à chercher longtemps !
Le temps que je restitue le bambin en le faisant descendre de mon dos, le combat prend un tournant décisif ! Ça s'entendait facilement aux froissements et bruis des entre-chocs des pièces de plate.

Nooon !

Allez, t'nez vot' marmot ! Je dis à peine les salutations et mises en garde de circonstance. Alors? On en est où?

Je me retournait vers la scène principale alors que la foule acclamait les combattants. Appuyé des deux mains à la balustrade je constatais avec hargne et frustration que c'était fini !

Ah mais zut ! J'avais loupé le moment crucial ! Merdeuh!

Rikni maudisse cette famille !

Tant pis, je ferais plus attention, au combat suivant !
Vivement le sang !
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Alix de BeauharnaisVicomtesse
Alix de Beauharnais



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Introduction   [Event] Les Joutes Royales - Introduction - Page 3 EmptySam 20 Avr 2019 - 7:26
Confortablement installée sur l'estrade noble, Alix se sentait un brin perdue.

Elle se sentait un peu déplacée - malgré elle - au milieu de tous ces beaux atours, de toutes ces belles et fières personnes qui ne lui prêtaient aucune attention. Bien sûr, la petite fille se rendait compte qu'elle était à sa place grâce à son nouveau nom et à sa jolie tenue, mais ses vieilles habitudes, remplies d'humilité, avaient la vie dure. Elle se serra brièvement contre sa servante et protectrice, assistant au sermon du prêtre avec attention, en baissant la tête ; puis, en attendant le premier combat, ne put s'empêcher de promener son regard tout autour d'elle.

Son cœur faillit s'arrêter. Brusquement, le rouge lui monta au visage. A quelques pas d'elle se trouvait le seigneur de Rougelac et ce qui semblait être son épouse, une jeune femme resplendissante, magnifique de richesse et de beauté. Sa gorge se noua ; et un élan de panique la saisit. Le noble ne lui pardonnerait jamais sa félonie, et l'enfant pensa que même devant tout ce monde, il risquait de vouloir se venger. Comment ? Elle n'en avait aucune idée, mais elle le savait plein de ressources - sans compter que les petits étaient peut-être toujours avec lui. Ou morts. L'idée lui tordit les entrailles, lui donna envie de vomir.

Le bruit du premier combat la prit de court. Plongée dans ses pensées, la petite n'avait pas remarqué les deux combattants qui s'étaient rassemblés dans la lice, et elle ne put s'empêcher de concentrer brièvement son attention sur eux. Le combat était violent, magnifique, rempli de toute la superbe de deux chevaliers - même si elle ne comprenait évidemment rien à la technique, Alix jugea qu'ils s'étaient tous les deux bien battus, et participa aux exclamations avec tout le cœur dont elle était capable.
Mais elle ne pouvait se défaire de l'idée que le seigneur de Rougelac était tout près ; qu'il allait lui demander d'approcher et qu'il allait se venger des ennuis qu'elle lui avait créé.
Elle fit ainsi un bisou à Célestine, avant de prendre un gros gâteau à la farine de châtaigne dans ses mains.

- "Je vais aller le donner à papa, dans la tribune des combattants, Célestine. Je reviens ensuite !"

L'enfant se redressa nerveusement.
La servante protesta qu'elle était trop jeune pour s'en aller comme ça, sans protection, mais elle haussa les épaules.

- "Je te promets que je saurais me débrouiller."

Un petit voyage n'était rien, elle qui avait tant marivaudé dans les rues, et la petite noble se leva gaillardamment, en jetant des regards furtifs au seigneur de Rougelac.
Elle croisa sa dame en chemin, à qui elle s'inclina brièvement en signe de respect - son interlocutrice ne pourrait pas la reconnaitre puisqu'elle ne l'avait jamais croisé au manoir de son employeur.
Vite, l'enfant passa par l'arrière des tribune royales, son gâteau serrés contre son cœur, et finit par arriver aux tribunes des combattants.
Les gardes qui surveillaient l'accès des tribunes la fixèrent avec une étonnante bienveillance. Bien sûr, désormais, ils voyaient en elle une fillette noble et bien vêtue, et ce furent eux qui inclinèrent leurs têtes devant elle.
Surprise, l'enfant s'arrêta net alors qu'elle allait ployer les genoux avec humilité, et elle dessina un sourire timide. Peut-être qu'elle avait ses chances de rejoindre papa ?

- "Je voudrais passer, s'il vous plait. Mon père va bientôt combattre. Il s'agit du comte de Beauharnais, et je lui apporte un gâteau pour lui donner du courage !"

Désargenté certes, son père n'en était pas moins comte, et les soldats la laissèrent passer avec tant de facilité que la gamine fut presque choquée. Qu'il était merveilleux d'être une noble ! La vie en était si facile !

A petits pas, Alix essaya de fendre la foule. Impossible de dire où était son cher, son tendre géniteur, et bientôt, elle fut bousculée par le brusque mouvement d'une espèce de gigantesque corps d'homme - qui n'était pas sans rappeler la stature du capitaine. La gamine perdit l'équilibre, et s'effondra sur le dos d'un homme à la belle vêture. Elle poussa un petit cri de douleur et de surprise, mais ce fut qu'en levant le regard dans sa direction qu'elle écarquilla les yeux de surprise.
Il s'agissait d'un homme qu'elle avait déjà croisé, dans un manoir éloigné de Marbrume, dans lequel Xandra l'avait emmené pour passer une soirée dansante et déguisée. Le maitre des lieux l'avait alors salué avec douceur, et elle-même l'avait surpris dans la cave avec une femme, sans qu'elle puisse savoir ou non s'il s'agissait d'une amante ou d'une amie.
Le sieur de Sombrebois !

L'enfant. Elle s'était fait assez mal au pied droit, mais c'était surtout la perte de son gâteau qui l'embêtait.

- "Bonjour, messire.. euh.. désolée de vous avoir... bousculé."
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Serena de RivefièreCoutilier
Serena de Rivefière



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Introduction   [Event] Les Joutes Royales - Introduction - Page 3 EmptySam 20 Avr 2019 - 15:39
Des années s’étaient écoulées et pourtant ce jour-là, la milicienne, la femme qu’elle était devenue se surprit à redevenir petite fille. Oubliant l’ombre d’un instant tous les doutes qui la rongeaient, ses yeux de jade scintillaient de mille feux devant le spectacle impressionnant et mémorable. Assise pratiquement aux premières loges et remplie d’admiration, Serena ne perdit pas une miette de l’affrontement, sans pour autant s’empêcher de jeter un petit regard en la direction de sa plus proche amie qui, elle aussi, devait être prise pas un sentiment de nostalgie.


Pour autant, cette fois, pour la première fois, la jeune femme ne se contenterait pas de regarder. Non, elle aussi avait gagné sa place dans l’arène et oserait braver n’importe quel adversaire. Le visage plus détendu et le sourire aux lèvres, Serena ne retint pas ses applaudissements lorsque le combat en vint à sa conclusion.


« C’était grandiose, un bon combat ! »


S’exclama-t-elle finalement sans retenue en jetant un regard à son frère, puis à Ulysse si ce dernier était resté à ses côtés. C’était le cœur battant que la jeune femme se leva finalement afin de se faire bénir à son tour aux approches du tirage au sort. Suivant son aîné, elle se présenta face à celui qui avait célébré son mariage. Les observant brièvement, la milicienne se montra extrêmement solennelle, inclinant sa tête avec respect.


« Mon père. »


Le remerciant à son tour après sa bénédiction reçue, Serena rejoignit son frère sans perdre le sourire. Qu’allait donc choisir le destin ? Seuls les Trois le savaient. Pour l’heure, la tension commençait à se faire ressentir au sein des combattants qui bientôt allaient devoir s’affronter face au nouveau Roi et à son peuple, fier survivant. Une nouvelle joie se lut également sur son visage lorsqu'elle croisa le regard d'un vieil ami, Nathandall. Instinctivement, la jeune femme lui fit un joyeux signe de main avant de se reconcentrer sur la suite des événements.



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Aymeric de BeauharnaisComte
Aymeric de Beauharnais



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Introduction   [Event] Les Joutes Royales - Introduction - Page 3 EmptySam 20 Avr 2019 - 21:19
La tension monte. Aymeric ignore encore qui sera son adversaire et il sait qu'il affrontera des bretteurs, pour la plupart du moins. Des gars habitués des épées. Tous, il les battrait à un concours à l'arc, sauf accident. Mais s'il est honnête, tous peuvent le battre à l'épée. Le Comte est un combattant vif, agile, souple comme un chat, discret, du genre qui surprend, qui sait se cacher, qui sait attendre. Le combat face-à-face, parfois, il faut, mais ça n'est pas son point fort. Après tout, chacun son truc. Et c'est bien parce qu'il était moins doué à l'épée que son aîné qu'il a développé d'autres techniques. Sauf que là, c'est que du combat à l'épée et il est entouré de gars qui maîtrise cet art, parfois depuis des années. Lui s'y est entraîné, mais a mis l'accent sur d'autres choses, comme le pistage, l'escalade, le déplacement silencieux et l'art d'émasculer une mouche à 200 pas.

Sa tenue est légère, comme son armure, en cuir. C'est à peine si elle protège. Après hésitation, il opte pour les dagues. Déjà qu'il est un peu plus petit que la moyenne, en prime il raccourcit encore son allonge. Il doit miser sur sa souplesse, son adresse et son sens de l'esquive sans pouvoir surprendre son adversaire. C'est très physique, cela nécessite une concentration terrible et forcément il fatiguera vite. Et en jaugeant ses adversaires, il ne peut pas vraiment dire qu'il y en a beaucoup qui ont l'air hors forme.

Là où les autres vérifient leurs armes, répètent des mouvements, lui fait des exercices d'assouplissement. La maîtrise de ses dagues, il la possède. Les lames courtes ont l'avantage de ne rien peser et de ne pas le déséquilibrer. Et l'équilibre est le secret de tout. En possédant l'équilibre, on possède la vitesse, le silence, la surprise, on ne fait qu'un avec la nature qui nous entoure et dehors, c'est ce qu'il y a de mieux. Ses dagues, il œuvre souvent avec. Pour sculpter. Pour dépecer, pour qu'elles soient un prolongement de lui-même. Oh, ce n'est pas l'arme qu'il maîtrise au mieux puisqu'il s'est fait une spécialité de l'arc de guerre, mais c'est sa seconde meilleure arme. Il peut donner le change avec une épée à une main, faire illusion comme on dit et probablement vaincre un épéiste peu routinier à cette arme, mais il manque de force, d'allonge et partira perdant face à un bretteur plus puissant que lui, et ils sont un paquet, ou un bretteur plus habile, et ils sont nombreux aussi. Le choix qu'il a posé est risqué, mais assumé. Quitte à se présenter devant le Roi, autant le faire avec ses atouts. Il sera atypique dans ce tournoi. Qui sait, parfois, cela peut plaire.

Il n'observe pas la foule qui encourage les combattants, il ne regarde même pas le combat. Il se construit sa bulle. Sa fille est dans les gradins, il tient à lui faire honneur. Il ignore qu'il a d'autres supportrices. Sa domestique, il peut l'espérer, Mathilde, c'est plus étonnant. Les autres dames qu'il connait sont liées à d'autres combattants et il n'a pas vraiment eu le temps de se faire des amis, lui qui a quitté l'esplanade. Les miliciens ont du boulot, les gens du Labret, pour la plupart, sont au Labret. La vie continue, et les rares qui auront assisté au couronnement et aux joutes auront des choses à raconter. Cela fera de chouettes moments dans les Tavernes. Se faire bien voir, que dans le Labret on puisse dire que "notre" noble a porté haut nos couleurs, ça le ferait.

Il en est là de sa préparation mentale quand un bruit l'en sort. Ou plutôt une voix. Une enfant, dans la zone de préparation des combattants ? Ca n'a pas de bon sens. Mais que cette voix ressemble à celle... Non, C'EST celle d'Alix. Et elle dérange un autre combattant en prime.

- Alix, ça n'est pas un terrain de jeu pour les enfants, retourne à ta place et reste avec Célestine. J'essaierai de te faire honneur. Messire, veuillez pardonner à ma fille. Tout ceci est trop nouveau pour elle. La curiosité est un trait de famille que nous avons du mal à contrôler. Allez, zou, file maintenant, petite Alix et ne fausse plus compagnie à cette pauvre Célestine, elle n'a plus l'âge de courir après les enfants pétillantes de santé et d'énergie. Je ne veux pas m'inquiéter pour toi pendant le combat. D'accord ?

Il lui fait une bise sur la joue sans réellement regarder le combattant qu'elle a bousculé. Le brave homme verra bien qu'il n'y a aucune malice là-dedans, et si malice il y avait, l'arène des combats pourra régler ça. Même s'il préférerait un combat chevaleresque qu'un règlement de compte. Il n'a de compte à régler avec aucun combattant présent. C'est l'avantage de ne connaître personne
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CesarePrêtre responsable
Cesare



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Introduction   [Event] Les Joutes Royales - Introduction - Page 3 EmptySam 20 Avr 2019 - 21:23
Prières protectrices. Appel à la bonne fortune. Versets glorifiants le nom des Trois et quémandant leur force et leur sagesse pour faire face aux malheurs et aux obstacles qui se dresseraient sur le chemin de ces fiers champions du l’humanité, templiers de la foi portant leur piété comme armure et leur religion comme lance face au mal et aux vices. Loin d’être monotone et faible, la voix de Cesare sonnait comme un chant, une Ode à la gloire de la Trinité, un appel à la communion et une supplication d’un simple mortel baigné par la lumière d’une force céleste, invisible et pourtant si présente qu’on frissonne à chaque mot qui s’échappait des lèvres couleur de corail du jeune ecclésiastique. On sentait l’émotion, l’amour, la passion d’un être de nature simple et fragile mais dont la conviction l’enveloppait comme une cape impériale, reconnaissant envers ses divins créateurs pour le simple fait d’exister, de pouvoir marcher, parler, penser.

Les glorieux combattants s’alignaient respectueusement devant lui, genoux à terre. Le prêtre savait que ce n’était pas pour lui que ces fidèles stentors se pliaient mais bel et bien devant la présence des vrais seigneurs qui les embrassaient du regard. Glorieuse journée où les preux se rangeaient sous la bannière de la Trinité pour redorer le blason de l’humanité. En bon prêtre, il était de son devoir de servir les intérêts célestes du Clergé et de symboliser l’importance du Clergé dans les cœurs et les esprits. C’est donc avec l’amour du sacerdoce que Cesare imbibait les combattants du bout de sa crosse tout en psalmodiant les puissants mots qui façonneraient la destiné des justes.

« La foi est votre bouclier et votre bouclier est la foi. Que nul doute n’assombrisse le cœur de celui qui confie son destin à la Trinité, car la Trinité protège.

Dressez la lance de la religion contre ceux qui s’opposent aux Trois et priez à eux : Vous êtes notre Salut.

Ceux qui habitent sous le toit du Temple Céleste, à jamais baignent sous la lumière des Divins.

Vous direz aux Dieux : vous êtes ma forteresse et mon espoir et à vous je me consacres éternellement.

Délivrés vous serez des filets de la sorcellerie et des griffes de la pestilence perfide.

Ils vous couvriront de leurs bras et par leur bénédiction vous triompherez de vos ennemis, car il n’est de juste cause que celle de la Trinité. »


Ainsi l’ascète sentait la force divine recouvrir chevaliers et gladiateurs d’un halo saint, un manteau invisible mais vibrant de puissance. Enivré par le parfum de l’encens et les effluves de l’eau salée qu’il appliquait sur les participants à genou, c’est à peine s’il se rendait compte du monde qui l’entourait, enveloppé dans une torpeur religieuse telle qu’il se sentait détaché de ses entraves de chaire et de sang. C’est à peine s’il ne planait pas comme un milicien ayant vidé une bouteille de trop, ivre de spiritualité, enivré de piété, drogué par la liesse religieuse qui frôlait la frénésie divinatoire.

C’est alors qu’il surprit brièvement un mouvement de bras insistant au cœur de la foule de spectateurs et c’est en plissant les yeux qu’il reconnut les deux dames, plus précisément celle qui devait être le plus formidable adversaire en termes de débats théologiques : Ombeline. Un petit sourire éclaira les traits sérieux du prêtre qui les salua d’un vaste mouvement de la tête avant d’être interrompu par de nouveaux prétendants au titre de champions du Roi. Il devait bien admettre que la variété des participants frôlait l’exotisme : un grand gaillard à la chevelure blonde et à la carrure solide, un chevalier en armure complète dont la voix tonnait comme mille tonnerres et dont l’arsenal avait de quoi impressionner l’inculte de guerre qu’était le clerc … oh ! Des visages familiers aussi ! Les de Rivefière, qui plus est ! Le frère et la sœur. Le premier montrait humilité et respect et c’était donc tout naturellement que Cesare lui offrit la plus chaleureuse des bénédictions. Serena, resplendissante de confidence et de ténacité, ne manquait point de respect non plus et accepta l’eau bénite avec grâce.

La liste fut longue mais finalement le prêtre était parvenu à faire bénéficier le voile de la bonne fortune divine à tous les combattants, une tâche bien menée. Satisfait de l’exercice religieux, il invita les disciples et novices à s’en retourner aux missions qu’il avait soigneusement préparé pour eux, à savoir quémander quelques offrandes au Temple en vagabondant au milieu des passants tout en chantant des louanges aux Dieux. Il avisa un moment les jeunes clercs s’adonner à leurs rôles avant de disposer à son tour, abandonnant l’estrade aux futurs belligérants. Restait à savoir où il allait se placer, la foule étant bien trop compacte pour qu’il puisse rentrer au Temple comme il le désirait, peu intéressé par les joutes et autres exercices martiaux.
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Introduction   [Event] Les Joutes Royales - Introduction - Page 3 EmptySam 20 Avr 2019 - 23:07
 « Trop longtemps mon cher Corbera ! »


Lui dit-il alors que le chevalier toujours aussi masqué le rejoignit d'où il était et lui adressa une franche poignée de mains mais alors que l'homme masqué et lui purent entendre les cors pour annoncer le début du combat d'intronisation des joutes, Alexandre ne put s'empêcher de laisser son regard errer sur les tribunes à travers quelques estocades de la part des combattants.


**Hector de Sombrebois !** pensa alors le vieux vicomte … ainsi ce vil souriceau se trouvait ici … il semblerait que les indications de son maître espion quant au coupe gorge qu'il avait orchestré s'avérait vraies … il s'en était réchappé ! Mais qu'importe, si tout c'était bien passé eh bien … son pion était en place du moins il l'espérait mais il espérait également qu'il ne devrait pas en arriver là et qu'il pourra faire couler le sang de cet adultérin, de ce fils de catin sur le sable échauder par le soleil tel les combats de gladiateurs d'antan ! Il remarqua que le sanglier de Sombrebois s'amusait à parler avec son vassal, le jeune Sombreval … ah ! Si il avait su que ces derniers se connaissaient … peut être que Ulysse pourrait être utile pour ce plan-ci.


Il fut tiré de sa rêverie par la fin du combat dont il n'avait presque rien vu … il devait être spectaculaire à en croire les spectateurs ou pas … bah qu'importe ! Le peuple s'amusait ! Du pain et des jeux et les petites gens s'amusaient pour un temps du moins.


Il accompagna alors Scarocci jusqu'aux prêtres qui bénissaient les combattants, on pouvait trouver de tout allant du simple milicien, au forgeron et bien entendu jusqu'aux nobles ! Ils étaient là pour la gloire, pour la récompense du domaine ! Alexandre faisait partit de ceux-là, non par cupidité mais par besoin, il se fichait de l'argent il avait besoin d'une base avancée et quoi de mieux qu'un domaine seigneurial ? Et puis si ça peut ajouter de l'estime à sa famille ou plutôt de la rancune envers les autres maisons, pourquoi pas ? C'était toujours un plus !


Il remarqua certains nobles notamment Roland de Rivefière sa sœur … hm … Aymeric de Beauharnais était également là, le nouveau comte … il n'avait pas eu l'occasion de lui présenter ses condoléances en face à face, il avait privilégier la missive plutôt que d'aller le voir directement, il n'avait pas connu son père et ils n'entretenaient pas de bonne relation surtout depuis son départ de l'Ordre, il n'était pas hypocrite et surtout il n'était pas son vassal, il n'avait pas à lui cirer les pompes pour quelques privilèges … son suzerain se trouvait dans sa loge à lorgner ceux qui pourraient le trahir ou non.



Il remarqua également quelques autres connaissances, bien son épée était prête, sa prothèse mortelle également et sa rondache attaché à ce même bras infirme devenu une arme l'était également, il ne manquait plus que le sang d'Hector de Sombrebois pour satisfaire Alexandre.


Il se mit alors face aux prêtres et commença à réciter des psaumes pour se donner du courage en même temps que les bénédictions récitées par les prêtres, les dieux seraient avec lui aujourd'hui, il le fallait !
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Sigfroi de Sylvrur
Sigfroi de Sylvrur



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Introduction   [Event] Les Joutes Royales - Introduction - Page 3 EmptyDim 21 Avr 2019 - 0:45
   Les valeureux, assez braves pour tenter leur chance sous les yeux d’un peuple et de son Roi s’avancèrent tour à tour pour prendre place devant le Clerc Cesare qui les bénissait l’un après l’autre avec un sens du solennel et de la cérémonie qui renforçait d’autant plus la gravité de l’instant. De Hautevoie et Pardieu avaient livré un splendide combat qui plaçait la barre haute, très haute. Et sur les têtes encore non revêtues de heaumes des prétendants à la lice l’on pouvait déceler une pointe d’appréhension, une angoisse toute naturelle qui donnait l’impression que leurs armures resplendissantes étaient le coeur d’un suffocant brasier. Peut-être était-ce le cas, la ferveur d’un combat, le fracas des lames et armures et la gloire en perspective. Le tout sous le regard du dernier souverain du monde. Il y avait de quoi faire tourner la tête au plus solide des hommes.

    Une fois les combattants proprement oints le Prêtre se recula pour laisser place au héraut Royal qui s’avança en dépliant un rouleau de parchemin fin et coûteux. Tout jusque dans les moindres détails était riche et beau, n’en déplaise aux plus démunis, un tel événement se devait d’avoir un certain panache!

    Oyez!” Le silence qui s’abattit sur la lice témoignait de l’importance de la déclaration à venir. “J’appelle à combattre le Comte Aymeric de Beauharnais qui se mesurera au Vicomte Alexandre de Terresang!”

    Oh comme il avait brûlé au héraut de ne pas faire une brève pause en milieu d’annonce, un petit temps mort qu’il aurait assorti d’un léger sourire en coin du plus bel effet. Mais ce n’était pas le protocole, l’instant était à la gravité autant qu’à la fête et les usages se devaient d’être respectés. Il avait au lieu de cela bombé le torse et entonné les paroles d’usage avec force et conviction, comme il se devait de le faire.

    Combattants! Combattez pour la gloire, combattez pour l’honneur! Et combattez pour le Roi! L’histoire sera témoin de votre bravoure!”

    Et tandis que les deux nobles étaient coiffés de leurs heaumes et que les armures étaient une dernière fois vérifiées, le silence était toujours pesant, la tension palpable. Et chacun se demandait ce que le Roi, impassible, éprouvait en ce moment-même. Était-il fier et grave comme il se devait de l’être ou bien bouillait-il intérieurement comme tout son peuple? L’on pouvait à peine percevoir le bruit un vague émoi en provenance d’une ruelle du Goulot tout proche, certainement un détraqué qui s’opposait à la milice bien présente en ce jour.

    Après s’être salués d’un signe de tête les deux valeureux avaient véritablement pénétré la lice, celle où ils joueraient - si ce n’était leurs vies - leur réputation et l’avenir de leurs lignées. Si le combat des deux Chevaliers n’avaient été qu’un amuse-gueule d’ouverture, celui-ci était on ne peut plus sérieux.

    Ce fut le Vicomte de Terresang qui porta le premier coup, habilement dévié par son adversaire qui ne vit sa formidable opportunité de contre attaque empêchée par un long cri provenant de la même ruelle. Une femme à en douter par l’intonation. Le cri retomba et l’attention fut de nouveau sur les deux jouteurs qui se tournaient l’un autour de l’autre, cherchant la faille, le moment de frapper. S’en suivit une belle série de tailles et d’esquives de la part des deux nobles qui cherchaient leurs marques, tâtaient et se poussaient à la faute.

    Le cri qui s’éleva cette fois-ci ne fut pas celui d’une femme mais d’une foule entière qui se ruait sur la place et semblait pourchassée par…

    “FANGEUX! DES FANGEUX AU GOULOT!”

    Ce n’était pas des hommes qui pourchassaient ces gens mais bien des fangeux qui se ruaient sur cette presse qui tentait - en vain - de leur échapper, déchiquetant sans distinction femmes miliciens et enfants. C’était d’ailleurs une jeune femme qui avait crié un peu plus tôt avant que sa tête ne roule au sol, au moins aura-t-elle eu le privilège de se voir accorder une mort rapide, ce n’était pas le cas de tous. Dix fangeux contre une foule désarmée et le massacre qui se jouait sous les yeux des spectateurs des joutes était quelque chose que personne ne pourrait jamais oublier.

    Le corps brisé et déchiqueté d’une enfant vola, jeté comme un vulgaire déchet, et tomba dans les bras d’un milicien qui déstabilisé, eut à peine le temps de saisir l’horreur de l’instant avant que la bête ne se rue sur lui et ne lui arrache armes, armure et cage thoracique.

    Ceux qui n’avaient jamais vu ses monstres en action peinaient à croire qu’une telle horreur était finalement réelle, tandis que ceux qui avaient vécu l’exode fuyaient à toutes jambes, de sombres ombres dansant derrière les yeux. Certains erraient, hagards au milieu d’une foule qui avait cessé de se préoccuper des siens pour chercher la sécurité à tout prix. La panique des premiers instants tua presque autant que les bêtes elles-mêmes et l’on ne comptait plus les corps piétinés, brisés par des pairs qui ne s’en étaient même pas aperçu.

    “AUX ARMES! AUX ARMES! FAITES ÉVACUER LE ROI”

    “JAMAIS!”

    Comme s’il était véritablement utile de le préciser… Le Bailli d’Orsay organisait les défenses aux côtés du Roi qui avait refusé catégoriquement de quitter les lieux, mieux encore il menerait lui-même l’attaque contre les fangeux, refusant de mourir tel un petit monarque de campagne. S’il ne combattait pas aux côtés des siens aujourd’hui tout cela n’aurait servi à rien, et d’Orsay connaissait suffisamment bien son souverain pour savoir qu’il était vain d’insister. Eugénie de Sylvrur, désormais reine, avait été évacuée en larmes. Là encore la cour présente savait que s’il devait arriver malheur à la Reine les conséquences seraient dramatiques. Pleurait-elle de terreur ou de fierté? Personne n’aurait su le dire, mais le regard qu’elle lança à son époux au moment de quitter la place resterait une énigme pour beaucoup.

    L’on sonna la charge au milieu de ce qu’il restait des spectateurs terrifiés qui couraient en tous sens. Les dix bêtes tombèrent au prix de plus de deux-cent vies et grâce à l’aide inestimable d’une compagnie d’archers. Le Roi avait fait sa part, plus que sa part et bien que lourdement protégé il avait combattu comme un lion et abattu un fangeux d’une taille superbe en plein cou, envoyant la tête de celui-ci rouler par terre.

    La poussière retombait et c’était une scène de chaos, de guerre qui se dessinait devant le Roi et son peuple. Un par-terre de corps mutilés et de blessés agonisant, geignant faiblement dans une mare de sang qui arrivait presque aux chevilles. Pourtant la guerre était loin d’être terminée et si dix fangeux étaient sortis du Goulot il devait y en avoir bien plus dans ces ruelles sombres et traîtresses. Le Bailli aboyait ses ordres, dirigeait ses hommes et faisait évacuer les derniers spectateurs qui n’avaient su où se diriger dans ce chaos ambiant.

    Capitaine Langlois, faîtes conduire les blessés au Temple et décapitez les morts, tous les morts, vous m’avez bien compris?"

    L’homme salua plus brièvement qu’il ne l’aurait dû, mais on lui passerait pour l’heure cette petite infraction au protocole. Il y avait mieux à faire. Le Capitaine saisit l’un de ses Sergents au passage et l’envoya répartir ses hommes, ces derniers auraient une tâche immonde à accomplir, mais ils seraient loin des combats, pour le moment du moins...

    Bérurier! Faîtes décapiter et rassembler les cadavres au centre de la lice, faîtes garder les corps et brûlez-les immédiatement! On ne peut se permettre d’avoir plus de ces horreurs sur les bras! Exécution!”

    La chaîne de commandement faisait son oeuvre et l’ordre renaissait peu à peu, un bataillon serait dévouée à l’évacuation et la crémation des corps sur la place. Le reste des forces présente marcherait sur le Goulot. Et cette fois-ci c’était bien marche ou crève, pas de discours enivrant ni de marche lente et ordonnée. Non les soldats crevaient de peur, certains tenaient encore des morceaux de leurs camarades tombés entre leurs mains et beaucoup s’étaient fait dessus. Certains s’étaient agenouillés pour vomir d’horreur tandis que d’autres étaient relevés de force pour aller combattre Pouvait-on leur en vouloir? Il n’était question ni de comprendre ni d’excuser, il était question d’aller mourir dignement. Et peu importe si ce choix ne leur appartenait plus réellement.

    Le Roi entouré du Bailli et des Capitaines recevait les derniers rapports d’éclaireurs et organisait la lutte à venir. Le Goulot semblait perdu, tout du moins en partie. Comment expugner un tel dédale sans y perdre une armée entière? L’idée que proposa le Bailli, bien que révoltante, était peut-être la seule issue possible à cette catastrophe.

    Sire. Les éclaireurs nous rapportent que le quartier tombé est contre les murailles. Si mhh… Nous condamnions ces différents accès…” D’Orsay désigna sur une carte apportée dans l’urgence les quatre principales vois d’entrée au Goulot, sa voix tremblait car il savait que ce faisant il condamnait des milliers d’habitants à une mort certaine. “Nous aurions une chance d’endiguer la progression des fangeux et éviter de perdre la ville…” Il savait aussi quelle serait la réaction de Sigfroi face à cette éventualité. Avaient-ils seulement le choix?

    Vous plaisantez? Vous savez ce que cela implique?”

    Sire nous n’avons…”

    Pas le choix. Je sais.”

    D’une manière qui lui était peu commune le Roi envoya valser du pied une caisse en bois qui jouxtait la table où reposait la carte de la ville et se massa les tempes en ne cherchant absolument pas à masquer son désespoir. Ces gens qui mouraient et mourraient encore étaient son peuple, ses sujets. Il ne s’était pas fait couronner pour condamner des innocents à mort, il pensait mener les siens vers le renouveau et au lieu de cela…

    Sire?”

    Les deux poings fermés reposant sur la carte le dernier Roi du monde fixait le sol d’un air absent, ses pensées tournoyant sans cesse et allant de sa chère femme aux habitants terrifiés qu’il condamnait en les enfermant dans leur propre tombeau. Pourrait-il un jour se le pardonner? Et lui, lui pardonnerait-on?

    Faites préparer des matériaux, de quoi construire des barricades d’urgence pour contenir ces monstres. Nous les renforcerons plus tard. Postez des archers sur les murailles et près des carrefours à défendre.”

    Sigfroi releva la tête et on ne pouvait y lire que l’horreur d’une situation à laquelle personne n’avait été préparé, ce jour devait être le plus beau d’entre tous et voilà que le cauchemar était total. Il adressa une prière silencieuse aux Dieux qui ne l’avaient jamais abandonné et reprit ses esprits.

    Henri?”

    Seigneur?”

    Faites évacuer le Goulot, autant que possible, chaque vie compte. Et faites porter un message à la Reine, dites lui que… Elle comprendra…”

    Ne me dites pas que?”

    Vous croyez vraiment que je vais me terrer dans mon château pendant que mon peuple se fait massacrer? Un Roi sans honneur et sans peuple voilà ce que je deviendrais! Jamais Henri vous m’entendez? Jamais!”

    Le Bailli hocha la tête, autant parce qu’il savait que le Roi ne céderait pas et parce qu’il éprouvait à cet instant une admiration sans failles pour cet homme. C’est le Roi qu’il nous fallait se dit-il à lui-même, sans lui nous sommes perdus.

    Ce sera fait Sire.”

    Les Capitaines aboyèrent leurs ordres à leurs Sergents et l’on envoya des hommes chercher de quoi bâtir des palissades à la hâte pendant que les autres se préparaient à entrer dans le Goulot pour en évacuer les habitants et affronter la menace que vomissait ses ruelles sombres et crasseuses. Comment tout cela était-il possible? Ce fléau se moquait de tout ce que l’homme avait construit pour le contenir, des hautes murailles aux bûcher funéraires. À quoi bon se terrer comme des rats si l’ennemi parvenait à surgir on ne sait d’où ni comment? L’essentiel pour l’heure était de survivre et pourtant tous ceux qui se préparaient à la guerre, puisqu’il s’agissait bien d’une guerre, n’étaient pas certains d’y parvenir.

Par les Trois faites que tout cela n’ait été en vain…

    Eh vous! Venez par ici! Oui vous!”

    Les Sergents finissaient d’apostropher tous ceux qui se trouvaient encore sur la place et qui n’étaient assignés à aucun poste. Si tout le monde entendait survivre il faudrait que tous remontent leurs manches et y mettent du leur, sans quoi la victoire de personne deviendrait le défaite de tous. Et si Marbrume tombait l’humanité fonçait tête baissée vers l’extinction…

    Venez avec moi!”



Citation :
Certains s'en doutaient, d'autres n'auront rien vu venir, voilà pourquoi nous vous avions demandé si vous acceptiez la mort de vos personnages, sachez cependant qu'on fera notre maximum pour éviter ça!
Pas de joutes! Au lieu de ça vous aurez la lourde charge de sauver votre ville! Pour ça vous allez être répartis en trois groupes :

- Groupe 1 : Attaque
Roland de Rivefière, Cesare, Aymeric de Beauharnais, Merrick Lorren, Bérard d'Ergueil,Ulysse de Sombreval et Hector de Sombrebois

- Groupe 2 : Défense
Mathilde, Serena de Rivefière, Alexandre de Terresang, Logan de Sylvecastel, Scarocci Corbera et Cécilia Valclair.

- Groupe 3 : Enquête
Ombeline, Nathandall, Alix l'Espiègle, Victor de Rougelac, Adelaïde de Rougesoleil, Madelyne LaFemelle et Enguerrand de Charmoret.

Afin d'assurer une transition aussi simple que possible le post que vous venez de lire sera reposté et servira d'introduction pour chacun des groupes, celui-ci est donc cloturé et vous pouvez réagir directement dans le groupe auquel vous êtes assigné. Notez également que chaque groupe aura été apostrophé par un Sergent différent et que vous avez donc suivi des chemins différents.

Le sort de Marbrume est entre vos mains! On espère que cet évent vous plaira, on rentre réellement dans le vif du sujet désormais! Vous constaterez également qu'un nouveau compteur a fait son apparition sur la page d'accueil, ce dernier recense les pertes humaines pendant l'évent!

Pas d'ordre de passage, pour rappel nous vous demandons de poster avant samedi prochain à minuit, pour nous permettre de préparer le post le lendemain!

Pour nos trois absents de ce tour : Ombeline Logan de Sylvecastel et Ulysse de Sombreval. Ne répondez QUE et uniquement QUE dans vos groupes si vous êtes certains de pouvoir suivre le rythme d'une réponse semaine. Si vous ne répondez pas ce tour, vous serez définitivement exclus de l'évent.

Encore une fois bienvenue dans cet évent et bon jeu à tous!

Date limite de post : le 27/04/19. Prochain tour le : 28/04/2019
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