Marbrume


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 [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ]

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ArtoriasMilicien
Artorias



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MessageSujet: Re: [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ]   [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ] - Page 3 EmptyVen 31 Mai 2019 - 22:49
- Un verre à l'intérieur de Marbrume ? Ce serait un honneur et un plaisir ma dame !

En effet, la revoir une fois rentrée serait une chance. Le milicien appréciait la compagnie de la Noble plus qu'il ne l'aurait cru. Il fut même surpris que la Comtesse lui soumette l'idée, devait-elle comme lui aimer sa compagnie, un minimum en tout cas. L'idée l’enchantait vraiment, même si c'était loin d’être fait. Puis, taquine, elle joua sur sur les propos du milicien, le faisant rire.


- Vous devriez être honoré de m'avoir comme garde du corps, mon emploi du temps est tellement chargé entre les Comtesses et les Baronnes... mais rassurez vous, vous êtes la seule à avoir eut le privilège de m'avoir vu danser ! Petit clin d’œil joueur. Difficile de s'y tenir en effet, je fais simplement de mon mieux pour tendre la main...

Puis vint l'apothicaire et sa demande, le milicien lui avait promis d'en parler, ça lui avait semblé la meilleure solution, mais la Comtesse semblait surprise. S'attendait-elle à se que le milicien, tel un héros fonce dans le tas sans réfléchir ? Et surtout, sans arme ? Peut-être que pour l'impressionner, il le ferait, ou peut être pas. Rikni lui avait enseigné que la force devait être maîtrisé par l'intelligence sans quoi on tomberait dans le plus idiot des pièges.


- Et bien... sans arme, ce serait idiot de prendre des risques puis j'aimerais arrêter de vous attirer dans des situations dangereuses.

Donc oui, s'était elle la responsable, mais peut être que demain matin il irait tout de même faire un tour avant le réveil de la comtesse. Artorias l'écouta ensuite parler de ses journées, exactement se qu'il avait imaginé. Cette femme n'était pas du genre à seulement profiter de son statut, elle était suffisamment intelligente pour gérer efficacement des commerces, il n'en doutait pas une seconde.


- En tout cas vous devez être une femme bien occupé, ma mère avait un peu le même rôle quand j'étais petit, elle disait de mon père qu'il était mauvais en affaire et que si elle le laissait faire, notre famille tomberait dans la ruine. Si elle savait aujourd'hui... En tout cas, j'espère que vous saurez trouver un peu de temps pour notre verre de la survie !

Peut être n'était-ce pas la meilleure idée de parler de sa mère, mais s'était la femme la plus forte et la plus digne qu'il connaissait, la comparaison ne pouvait que être flatteur, bien que la Comtesse n'en sache rien du tout.


[...]


Son instinct ne l'avait pas quitté puisque la porte qu'il avait dit à Apolline de fermer était ouverte. Couteau à la main et prêt au combat, il surgit dans la pièce prêt à en découdre.
Mais que venait-il de se passer ? Il se réveilla allongé au sol, la tête encore sonné, tentant de se relever rapidement pour faire face à son adversaire, le milicien ne réussi qu'à se redresser à genou. Cette journée n'allait donc jamais se finir ? Combien avait-il reçu de coup ? Bien plus que lors des cinq dernière mission avec sa coutillerie en tout cas. Cherchant dans la pénombre son couteau pour avoir une chance de se défendre efficacement, se fut les paroles de la Comtesse qui le ramenèrent à la réalité. Ils n'était que tout les deux dans la chambre, personne d'autre. Artorias mit quelques instants pour réaliser que c'était elle qui l'avait assommé... mais pour quelle raison ?


Je... quoi ?

Il ne comprenait pas, pourquoi l'avait-elle agressé ? Elle lui en voulait tant que ça ? Oui il lui avait écrasé le pied, mais n'était-ce pas une réaction un peu trop violente ? Non, rien à voir. Son esprit encore embrumé par le choc, il écouta d'une oreille distraite la Comtesse le questionner. Non, c'était de sa faute à lui, elle s'était juste défendu contre un intrus, lui ! Alain et ses compagnons n'avaient aucunement essayé de s'en prendre à elle, s'était juste lui la cible.

- Je voulais juste... j'ai cru... désolé, pendant un instant... j'ai eu peur qu'il vous arrive quelque chose... ne pas pouvoir vous sauver.


Peut être avait-il un peu trop parlé, mais sonné et encore au sol, il essayait juste de ne pas passer pour un pervers qui tentait de s'introduire en pleine nuit dans la chambre d'une femme. Outre ça, pendant quelques instants, Artorias s'était vu à l'orée du camp où il avait retrouvé sa femme et sa sœur, où il était arrivé trop tard. Une main caressant doucement son visage, Apolline força son attention sur elle, puis elle l'aida à se relever pour l'emmener jusqu'au lit. Il s'assit et se retint de s'allonger, le milicien était venu pour la sauver, mais vu qu'elle allait très bien, il devait simplement retourner avec Luna.

- Ne vous inquiétez pas pour moi, je-je vais bien !
C'était faux, mais il avait tenté d’être convaincant.

Puis Artorias tenta de se relever, mais la Comtesse l'en empêcha et leva même la voix contre lui. Elle le menaça de faire de sa vie un véritable calvaire, il allait comprendre la différence entre eux, entre une Comtesse et un simple milicien. Prenant la menace au sérieux et n'ayant pas vraiment envie de se lever pour l'instant, il hocha simplement la tête. La comtesse disparut rapidement, Artorias se laissa tomber dans le lit et se massa le crane. Le dernier Lautrec avait mal partout, son épaule, ses bras, ses jambes, ses cottes et sous ses doigts courant le long de son crane il sentait qu'il allait avoir une petite bosse en plus du reste. Il aurait voulu impressionner la Comtesse, avec un peu de chance il aurait peut être même réussi à devenir son chevalier, mais ça faisait deux fois maintenant qu'elle allait le soigner ? Dommage, vraiment dommage...
Lorsque Apolline réapparu dans la chambre, le milicien se redressa. Assit dans le lit, il l'observa malgré la pénombre ambiante avec sa bouteille et son morceau de tissus, avec ses cheveux lâchés, avec sa robe bien trop large pour elle, cachant son intimité mais dévoilant tout le reste. Artorias aurait du détourner le regard, mais il n'en avait rien fait. A la fange les bons principes, l'honneur, la bienséance, la décence, la convenance et tout les bons sentiments, ne pouvait-il pas profiter un peu pour une fois ? Mais lorsque la Comtesse s'installa à coté de lui, lui offrant malgré elle une vue imprenable sur un décolleté bien trop prononcé, le milicien devint rouge et planta son regard dans la porte. Non, il l'avait surprise au milieu de la nuit, elle ne l'avait pas invité ! Et si Apolline lui ordonnait de rester ici, ce n'était que pour éviter d'autres problèmes, rien à voir avec toutes cette chaires dévoilées, rien.


- J-je
Artorias souffla et se focalisa sur la porte, j'ai reçu la visite d'Alain et de ses amis... ils m'ont surpris dans mon sommeil, c'est de ma faute ça n'aurait jamais dû arriver. Je ne suis pas digne de mon rôle.

Artorias grimaça lorsqu'elle appliqua son chiffon imbibé d'alcool là où elle l'avait frappé.

- En tout cas, vous savez vous défendre ! Vous ne m'avez pas raté...


Il lui adressa un sourire pour lui faire comprendre que ça allait, ce n'était pas grave et si elle avait réussi à le toucher, s'était juste qu'il n'était pas assez fort... mais il ne pouvait pas rester ici, non elle n'avait pas assez dormi, à défaut d’être un bon chevalier, Artorias serait un homme bon.


- Je ne peux pas rester ici, ce n'est pas convenable...


Le milicien tenta de se lever alors qu'elle continuait de le soigner car malgré ses propos, il était un homme comme les autres et si il ne se forçait pas maintenant à sortir de la pièce, jamais il ne la quitterait. Sauf que sa tentative fut stoppé avant d'avoir réellement commencé, Apolline avait interrompu son mouvement en posant sa main sur son épaule, prenant soin de bien éviter sa blessure. Une pression ferme l’empêchant dans son état de se relever, il aurait put forcer le passage, mais le voulait-il vraiment ? Il essaya tout de même, mais cette fois la Comtesse usa de ses deux mains et le menaça à nouveau. Très bien alors.

- D'accord, mais je dors par terre... vous avez besoin de sommeil autant que moi. Et ne vous inquiétez pas, ça ne fait pas si mal.


Il trouva son regard dans l'obscurité, par Rikni comment pouvait-il s'imaginer se genre de chose ? Sûrement l'alcool ou peut être en raison de toutes les aventures de la journée, la fatigue aussi pouvait en être la cause, ou peut être quelque chose de plus profond. Mais il était trop tôt pour un simple idiot de s'en rendre compte. Plantant à nouveau son attention sur la porte plongée dans les ténèbres, il s'excusa.

- Je fais un bien piètre protecteur, je m'en rend compte. Je suis désolé pour toutes ses mésaventures... vous avez risqué votre vie, vous vous êtes fait blessé par ma faute, vous devez une nouvelle fois prendre soin de moi et après tout ça, je réussi encore à vous marcher dessus et à surgir dans votre chambre... je n'ai aucune excuse.

C'était vrai, en quoi pouvait-il se prétendre chevalier ? Son honneur ? Il l'avait mis de coté en observant Apolline dans sa robe, voir même avant en la surprenant sans raison dans une tenue inadéquate au beau milieu de la nuit. Peu importe, demain ils rentreraient à Marbrume et le milicien n'entendrait sûrement plus jamais parler d'elle, l'idée de boire un verre ensemble semblait bien loin, alors à quoi bon faire attention à l'image qu'il renvoyait à cette femme. Il la laissa terminer les soins, la remercia puis tenta de s'installer dans un coin de la pièce, là où il avait posé son armure plus tôt dans la soirée. Toujours moins bien qu'un lit, mais bien mieux qu'une écurie. Le laisserait-elle enfin terminer cette journée ?

- Bonne nuit Apolline.


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Apolline De PessanComtesse
Apolline De Pessan



[Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ]   [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ] - Page 3 EmptySam 1 Juin 2019 - 12:25


Tous s’accordaient sur un point concernant la comtesse : depuis la disparation de sa famille, elle était devenue une femme égoïste ne pensant qu’à sa petite personne ou à celle pouvant lui permettre d’atteindre un quelconque objectif. Or, sur l’instant, le milicien ne semblait rentrer dans aucune de ses deux lignes de direction. L’homme ne pouvait guère lui apporter grand-chose puisqu’il n’était ‘que’ milicien, il n’était pas elle, donc son acte ne correspondait à aucune forme de nombriliste. Se pourrait-elle que l’ancienne madame de Pessan ne soit pas si loin que ça ? Agenouillée devant lui, passant une main sur son visage et les hématomes qu’elle pouvait entrevoir, la brune avait dû froncer les sourcils. La noble ne comprenait pas ce que le milicien faisait là, en pleine nuit, dans sa chambre. Son cœur s’était accéléré et avait elle-même eu peur que ce soit le dérange du début de soirée. Son action eu le don de lui sembler particulièrement stupide. Pourquoi avait-elle ouvert la porte ?

- « Me sauver de quoi ? De quelconques mauvais rêves, par deux ou trois fois dans la nuit ? » questionna-t-elle incertaine en guise de réponse.

Si elle ne savait pas se battre, cela ne voulait pas dire qu’elle ne savait pas se défendre –quoique fallait-il bien l’admettre assommer quelqu’un avec une chaise n’est pas la défense la plus…adaptée-. Comprenait-elle néanmoins, sans être une experte dans le domaine du soin ou des blessures, que ce qu’elle pouvait percevoir dans l’obscurité presque totale n’était pas dû à la chaise et au multiple débris de bois autour de l’homme d’armes. Lâchant un soupir à cette phrase aussi mensongère que vexante, la brune se contenta de l’aider à se relever afin de l’accompagner jusqu’à la couche encore chaude qu’elle occupait il y a peu.

- « Ne me prenez pas pour une fangeuse voulez-vous, j’ai encore un esprit qui fonctionne, moi.»

Installé, Artorias avait bien évidemment tenté de faire ce que tout homme ‘normal’ aurait fait : prendre la fuite. Une simple menace avait suffi, avait-il au moins eu l’intelligence de ne pas remettre la parole de la noble en doute. Oui, Apolline n’aurait pas hésité une seule petite seconde à faire de sa vie un calvaire si il ne l’a prenait pas davantage en considération. L’abandonnant finalement, retournant dans le couloir, descendant les escaliers dans une lenteur extrême, elle et ses orteils à l’air libre se déplacèrent jusqu’à trouver de quoi ‘soigner’ les plaies et coups que le représentant de la milice avait semblé prendre. Remontant, armée d’une bouteille d’un alcool à l’odeur particulièrement forte et d’un morceau de tissu, la comtesse referma et verrouilla soigneusement la porte avant de s’installer non loin d’Artorias qui détaillait la porte. La pénombre l’empêchait de voir sa rougeur, ou même sa première observation –par chance aurait-elle pu s’en offusquer dans le cas contraire-.

- « C’est une évidence » rétorqua-t-elle « Si vous n’aviez pas accepté de me vendre en cas de ridicule défaite reposant uniquement sur la chance. Vous n’auriez pas eu à le violenter par la suite ET il ne serait pas venu avec ses amis vous couvrir de coups en plein milieu de la nuit » réconforte ? À sa manière « Cependant, il me semble que je suis en vie, hormis une douleur à ma ridicule petite plaie et un poignet un peu douloureux, je vais parfaitement bien. Votre rôle est donc atteint, pour l’instant. »

Tapotant le tissu imbibé de l’alcool, dont l’odeur accentuait son mal de tête, la comtesse ne put s’empêcher de sourire en l’observant grimacer. L’homme n’était peut-être pas si loin de l’enfant ou de la normalité finalement.

- « Est-ce que vous sous-entendez que parce que je suis comtesse, je suis incapable de réagir ? » questionna-t-elle un brin malicieuse « A quoi vous attendiez-vous en essayer de forcer la porte par deux ou trois fois ? » répondit dans un roulement des yeux très loin de la posture de son titre « Vous devez donc une chaise, un alcool fort et un morceau de tissu à ses gens. »

Terminant d’appliquer le désagréable liquide alcoolisé sur le tissu, puis sur les zones douloureuses qu’elle pouvait percevoir, la dame de Pessan, haussa un sourcil, alors qu’il évoquait vouloir partir, que ce n’était pas convenable. Non, ce ne l’était pas, sans le moindre doute. Cependant, si elle voulait revenir en vie à Marbrume, elle avait besoin de lui et prendre le risque de le voir se faire tuer dans la nuit dans le box de sa fidèle alliée n’était pas une option envisageable non plus. Du moins était-ce la raison officielle qu’elle n’avait de cesse de se répéter :

- « Non ce n’est pas convenable » fit-elle en venant appuyer sur son épaule pour le faire se réinstaller « Mais, je ne vais pas prendre le risque de vous retrouver fangeux demain matin » rajouta-t-elle en appuyant une deuxième main sur son épaule pour qu’il repose son fessier sur la couche « Ma remarque du début de soin tient toujours, un calvaire Artorias, un véritable calvaire. »

Après une hésitation, l’homme d’armes sembla accepter, proposant de dormir par terre. Ses prunelles quittèrent ceux de son vis-à-vis, simplement pour effleurer le sol. Là ? Bon était-ce toujours mieux que l’écurie entre le crottin et les individus venant lui offrir quelques massages nocturnes.

- « D’accord, était-ce de toute manière ce que j’allais vous proposer » quoi d’autre ? « je ne m’inquiète guère, j’ai conscience que vous êtes un homme fort et résistant messire Lautrec »

Terminant dans une lenteur impressionnant les soins, la dame avait fini par rire. Était-ce sans aucun doute nerveux, il était vrai qu’en refaisant la liste des événements, ce n’était pas tout à fait ce qu’elle avait imaginé en organisant cette sortie. Pour autant, Apolline n’était pas convaincue de la regretter. Secouant doucement la tête, laissant quelques mèches rebelles venir encadrer son visage, elle se contenta de lui offrir un sourire sincère.

- « Si ce n’est que le fait de m’avoir marché sur les pieds qui vous inquiète, nul problème à cette maladresse, vous n’êtes pas le premier et certainement pas le dernier » les hommes nobles n’étaient pas toujours des experts dans les pas de danse, pour autant il était interdit de le souligner ou de le faire remarquer « Je ne prends pas soin de vous, je m’assure de rentrer en vie à Marbrume, comme vous me l’avez promis. » Réajusta-t-elle dans l’espoir que cela suffise « Et puis, si je comprends bien, d’après vous, vous m’êtes redevables, peut-être allez-vous devoir supporter encore quelques caprices ? »

Finalement, elle le laissa s’éloigner, pour prendre place là où il le désirait. Ce n’était pas aussi simple qu’elle voulait bien le laisser paraître. Accepter quelqu’un dans sa chambre, savoir qu’une autre personne vivante se trouvait dans la même pièce avait quelque chose de dérangeant, d’inhabituel. S’allongeant sur sa couche, elle resta immobile un long sur le dos, ne répondant qu’un ‘mh,mh’ a ce bonne nuit qui lui avait pourtant semblé sincère. Après plusieurs longues minutes sans mouvement, avait-elle fini par se relever, agrippant et tirant sur l’endroit pour s’approcher de lui et laisser tomber l’ensemble sur le milicien qui se trouvait au sol.

- « Bonne nuit, Artorias » fit-elle simplement en retournant à sa couche.

La dame n’avait aucun doute sur le fait qu’elle ne dormirait pas, trop perduré par la possible respiration qui ne lui appartenait nullement et qu’elle percevait. Trop dérangée par le fait qu’il pourrait décider toute autre chose au courant de la nuit –et qu’elle n’avait plus de chaise à disposition-.

◈ ◈ ◈

Combien de temps s’était-il écoulé ? Difficile à dire, mais la dame avait fini par tourner légèrement pour se retrouver sur le côté, s’appuyant sur son épaule droite, détaillant ce corps qui se trouvait un peu plus loin. Incertaine, elle ne semblait pas trop savoir ce dont elle avait envie sur l’instant, dormait-il ? Acclimaté à la noirceur de la pièce, bien que percée par quelques rayons de lune qui traversaient les volets. Frissonnant légèrement par l’absence de drap, elle fronça les sourcils alors qu’elle réalisait le ridicule de la situation. Après tout ça, il allait véritablement dormir sur le sol ? Juste là. Se redressant, laissant la pulpe de ses orteils retrouver le bois froid du sol, elle lâcha un soupir volontairement bruyant pour indiquer son mouvement.

- « C’est ridicule » souffla-t-elle « Vous n’allez pas dormir ainsi, vous allez avoir mal au dos et vous ne pourrez pas diriger Luna convenablement » tenta-t-elle d’argumenter

Se rapprochant de quelques pas, elle avait tiré le drap qui devait –peut-être ?- recouvrir l’homme d’armes. Puis devant une possible résistance, elle glissa une main sur sa hanche, pour râler, comme elle savait si bien le faire.

- « Artorias, c’est presque vexant » fit-elle « Je ne vais pas vous menacer pour que vous acceptiez de venir dormir dans ma couche ? Vous n’êtes tout de même pas un sauvage, vous n’allez pas me sauter dessus ? Je ne vais pas le faire non plus, rassurez-vous. »

Roulant l’ensemble des draps au niveau de son ventre, attendant juste là, droite devant celui qui était au sol. La comtesse ne put que froncer les sourcils, juste un peu, juste encore, alors qu’enfin il daignait se redresser. C’est là que la situation dérapa, du moins à ses yeux. Alors qu’il se trouvait face à elle, la dame laissa glisser le drap sur le sol, attrapant de ses doigts les mains du milicien pour l’attirer à elle dans une envie qu’elle n’avait plus ressentie depuis longtemps, laissant son visage s’approcher du sien pour venir l’embrasser.

◈ ◈ ◈

La comtesse se redressa soudainement de sa couche, la bouche sèche, une perle de sueur dévalant de son front alors que sa respiration se faisait cruellement rapide. Les rayons de soleil traversant désormais les volets lui indiquaient que le jour venait de se lever, où tout du moins était en train de se lever. Un bref coup d’œil vers la silhouette masculine qui se trouvait encore là, un simple coup d’œil alors que sa main droite venait essuyer les gouttelettes humides de son visage et de l’arrière de sa nuque. Un rêve, un simple rêve. Jamais plus elle n’avalerait la moindre goutte de bière, de vin, ou du moindre alcool –jamais plus avant demain-. Laissant sa respiration se calmer un peu, l’air s’extirper de ses poumons pour mieux gorger l’ensemble par la suite, elle secoua doucement la tête, passa ses doigts dans sa chevelure qu’elle remonta immédiatement afin d’attacher l’ensemble avec les attaches qu’elle avait laissées non loin de la couche. Se raclant doucement la gorge, pour signifier son réveil –au cas où- ou simplement pour laisser entrevoir qu’elle ne savait pas trop quoi dire. Ce fut finalement un murmure, un simple murmure qui s’échappa de ses lèvres.

- « Artorias, êtes-vous éveillé ? » une seconde « Messire Lautrec, il est temps de repartir, surtout si vous avez dans l’idée de rendre visite à la jeune femme » tenta-t-elle

L’esprit encore embué, elle ne put que se glisser sur le côté de la couche pour se relever, sans s’approcher de l’homme qui était possiblement encore sur le sol un peu plus loin. Récupérant ses affaires, elle ouvrit la porte grinçante de l’armoire pour venir se glisser derrière, la bloquant autant que possible pour s’assurer une certaine intimité.

- « Ne vous tournez pas Lautrec » tenta-t-elle comme une menace « Avez-vous pu dormir un peu ? »

Hors de question de laisser le silence s’installer, alors que son songe n’avait de cesse de hanter son esprit. À quoi avait-elle pu bien penser ?! Abandonnant la tenue de nuit, bien trop large pour sa silhouette, elle enfila l’autre tenue prêtée la veille par la tenancière du lieu. Toujours trop large, mais bien mieux que ses réels vêtements abîmés. Après quelques minutes de glissement de tissus sur sa peau, la dame avait fini par réapparaître. Détaillant Artorias avec ce regard un peu particulier, était-elle déjà plus réveillée, ce qui arrangeait la situation. Son esprit avait dérapé rien de plus, les rêves n’avaient de toute façon, aucune signification, du moins celui-ci, non ?

- « Je vous retrouve en bas » souffla-t-elle

Doucement elle passa la porte, la referma avant de descendre les marches –en ayant pris le soin de remettre les bottes un peu trop grandes pour elle avant, évidemment-. Une fois en bas, elle avisa la tenancière qui la détaillait avec cet étrange sourire et cette étincelle au fond des yeux, comme si elle l’a jugeait ou avait une information qu’Apolline n’avait guère encore. Tirant une chaise pour s’y installer, la comtesse laissa un nouveau soupir fuir ses lèvres. Aimé lui manquait, ses habitudes aussi. Personne n’était venu l’aider à se coiffer, ni même à s’habiller et aucune tasse d’eau chaude ne l’attendait sur la table où elle venait de s’installer.

- « Votre compagnon, il n’est plus à l’écurie, j’espère qu’il ne vous a pas faussé compagnie »
- « Ne vous en faites pas pour ça, il finit toujours pas réapparaître » tenta un brin gêner la femme qui savait pertinemment qu’Artorias n’allait pas tarder à descendre les marches « Dites-moi, Alain, l’homme d’hier soir vous savez… Vous le connaissez ? »
- « Un brigand, un coureur de jupons, évidemment, il passe sur tout ce qui bouge avec une poitrine. Un voleur en plus ! Enfin on survit comme on peut maintenant, mh. »
- « Sans doute » rétorqua simplement la jeune femme « Et l’Apothicaire elle habitude loin ? »
- « Non, non juste derrière, il suffit de descendre le petit sentier sur la droite »
- « Merci »

La dame de Pessan se releva, simplement salua d’un bref geste de la main la tenancière avant de prendre une nouvelle fois la porte. Artorias ne pourrait pas lui en vouloir d’avoir pris un peu d’avance de toute façon, non ? Et puis elle n’était pas loin, juste à quelques pas plus bas sur le sentier. Sur le chemin, son regard effleura néanmoins la silhouette d’une drôle de femme, son regard eut à peine le temps de l’effleurer que ce fut le trou noir, le néant, ainsi qu’une douleur importante juste derrière la tête. Peut-être qu’Artorias allait lui en vouloir finalement ? Mais n’était-il pas juste derrière elle de toute façon, non ?

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ArtoriasMilicien
Artorias



[Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ]   [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ] - Page 3 EmptyDim 2 Juin 2019 - 1:12
Le milicien se réveilla un nouvelle fois au sol, mais cette fois il n'avait pas été assommé, il avait simplement dormi. Quelques rayons de soleil passaient le volet de la fenêtre, chassant l'obscurité et illuminant la pièce, suffisamment en tout cas pour voir d'un bout à l'autre de la pièce. Il se redressa contre le mur sans faire de bruit, toujours paré par la couverture que lui avait confié la Comtesse. La nuit avait été courte et mouvementé, mais elle fut malgré tout bénéfique et il se sentait reposé. Le milicien osa passer une main dans ses cheveux pour faire l'état des lieux, une petite bosse bien douloureuse était présente, mais plus petite qu'il ne l'avait imaginé. Le fait d'avoir bougé avait du alerter la Comtesse car elle ne tarda pas à lui demander si il était réveillé.

- Oui je suis révéillé, essayons de partir rapidement, nous passerons la voir avant de partir.


Il se redressa plus en avant, faisant tomber la couverture sur ses pieds. Artorias observa Apolline se lever, ramasser ses affaires et se diriger vers l'armoire. Comprenant qu'elle allait oser se changer alors qu'il était toujours présent, il tourna le dos à la porte d'armoire. Pourquoi n'avait-elle pas attendu qu'il sorte ? Essayait-elle de l'embarrassait encore plus qu'il ne l’était déjà après toutes ses erreurs ? Bien-sur qu'il n'allait pas se retourner et puis quoi encore !


- Ce fut court, mais reposant. Après toutes les émotions d'hier, j'avais bien besoin de dormir ! J'espère que vous n'avez pas fait de mauvais rêve, ce n'est pas rare après avoir rencontré un fangeux...


Le milicien, tout en parlant avait commencé à s'équiper de son armure, l'ayant déjà entretenu la veille, pas besoin de s'en occuper se matin. Malgré ça, la Comtesse fut bien plus rapide que lui pour se changer. Voyant qu'il en avait encore pour un certain temps, elle lui proposa de se retrouver en bas avant de disparaître. Venait-elle vraiment de se changer ici ? Avait-il raté une étape expliquant se rapprochement ? Fallait-il avoir sacrement confiance en quelqu'un pour oser ça... ce ne fut qu'en remettant son épaulière qu'il se souvint qu'elle était endommagé et qu'elle risquait de le blesser encore plus. Touchant le métal tordu du bout des doigts, là où la lame avait pénétré la défense, il se demanda pourquoi Rikni veillait sur lui si c'était pour le tourmenter autant. Peut être que sa déesse était comme dans certains récits, mauvaise et sadique... mais l'idée qui l'avait traversé un instant s'envola encore plus vite. Artorias sortit de la pièce un petit moment après sa partenaire de voyage, il portait la majorité de son armure et le reste des affaires étaient dans le sac de voyage.
De nouveau dans la grande salle, il chercha la femme dans la pièce vide, mais elle n'était pas la. Artorias s'approcha du comptoir et posa son sac dessus avant d'interpeler la gérante.


- Auriez vous vu ma... comment l'avait-il présenté hier soir ? Ma partenaire ?
- Hum, il paraît qu'un gros rat se balade entre l'écurie et les chambres, j'espère que vous n'avez pas était dérangé cette nuit ? Dit-elle les sourcils froncés et les yeux fixés sur lui.
- … le milicien lui présenta son sourire le plus affable, je n'ai vu qu'un seul rat aujourd'hui et...

Le milicien fit un pas en arrière pour esquiver le coup de cuillère en bois.

- Comment une dame comme elle peut accepter un vaurien comme vous ! Vous ne-
- Allons allons moumoune, calme toi, pense à ton petit cœur, laisse le pauvre monsieur tranquille.


La femme du gérant ne le quitta pas des yeux, mais sembla se calmer et le foudroya du regard une dernière fois avant de disparaître dans la cuisine.

- Veuillez la pardonner.
- Non, c'est de ma faute, je me suis laissé prendre au jeux... en tout cas, elle a du tempérament votre femme.
- Il faut bien ça pour gérer un endroit comme celui-ci.
- Je veux bien vous croire... du coup, auriez vous vu mon amie ?
- Oui, elle a demandé à Moumoune des informations sur Alain et où se trouvait la maison de madame Delapulpe. Voyant le regard interrogateur du milicien il ajouta : le chemin sur la droite, c'est la maison juste derrière.
- Merci, je laisse mon sac ici, pourriez vous nous glisser un peu de nourriture pour le voyage ?Je vous payerais en revenant chercher le tout.

Et après un hochement de chacun des deux hommes, Artorias se dirigea dehors. Il observa autour de lui, mais la Comtesse n'était toujours pas là. Avisant l'écurie, il s'y dirigea pour saluer Luna et pour voir si Apolline n'avait pas eut la même idée, mais rien. Pourquoi ne l'avait-elle pas attendu ? D'abord elle se changeait en sa présence, maintenant ça ? Quel était le problème ? Le milicien se dirigea donc vers le chemin sur le coté de l'auberge. Il remarqua bien un homme qui le regardait, mais il avait l'habitude d'attirer le regard dans son armure, surtout dans les villages de l'extérieur. Longeant l'auberge et se frictionnant les mains l'une contre l'autre pour se réchauffer, Artorias fut stoppé par une voix maintenant devenu trop familière.


- Heeey ! N'est-ce pas mon ami le milicien ?

Alain lui faisait face u peu plus loin sur le sentier, il avait l'air seul. Le milicien regarda par dessus son épaule, non, ils étaient bien seul.


- Alain... je ne pensais pas te revoir.
- Ha ? Pourtant moi j'étais persuadé qu'Anûr ferait en sorte que nous nous rencontrions à nouveau... par le plus grand des hasards bien entendu.

Comment un homme pouvait-il faire preuve d'autant d'arrogance ? Se pointer devant lui, seul ! Pensait-il vraiment que le milicien ne l'avait pas reconnu ? Reprenant sa marche comme si de rien était, Artorias reprit :

- Et bien, je te souhaite une bonne journée mon ami.

Mais alors qu'il atteignait Alain et le coin du bâtiment, une ombre trahie la présence de quelqu'un au coin du mur. Faisant comme si de rien était, Artorias s'arrêta juste avant sur le chemin alors qu'Alain s'était écarté pour le laisser passer...


- Ho, tu ne serais pas au courant ?
- De ?

Le milicien lança son pied dans les partie intime de son adversaire, pendant un instant il compatit pour lui, mais pas le temps car le deuxième homme venait de surgir du coin, lui était armé d'un bâton. Il esquiva un premier coup, puis un deuxième. Que faire ? Alors que l'inconnu fendit l'air une nouvelle fois, le milicien se baissa pour esquiver et se jeta sur lui avant qu'il n'ait le temps d'attaquer à nouveau. Les deux hommes se retrouvèrent au sol, chacun tenant des deux mains le bâton entre eux. Au dessus de lui, Artorias avait l'avantage et il s'appuya de tout son poids sur l'arme, donnant même quelques impulsions. Le bâton se retrouva contre la poitrine de son agresseur, usant de sa force et ignorant la douleur de ses membres, le milicien bloqua l'arme sous un genou et continua de la tenir de la main gauche, libérant ainsi sa droite... L'ancien noble en profita pour frapper avec violence à plusieurs reprises pour être sûr qu'il ne se relève pas.

- Putain...
Alain commençait à s'éloigner, appuyé d'une main sur le mur, l'autre tenant toujours ses bijoux de famille. Il ne s'était pas attendu à se que le milicien, si faible cette nuit lors de son sommeil réussisse à s'en sortir aussi facilement. Artorias, cette fois armé de l'arme de fortune, le rattrapa et lui donna un coup de bâton dans le genou. Alain tomba au sol et se roula en boule pour se défendre des coups, mais rien ne vint. Hésitant, il osa sortir sa tête de la protection de ses bras pour regarder le milicien.

- Tu t'es amusé cette nuit hein... ? Profiter de mon sommeil pour m'attaquer, tu es vraiment un lâche... mais j'aurais du m'y attendre non ? Je vais faire quoi de vous maintenant ? Je vous brise les genoux ou je vous ramène à Marbrume pour un jugement... ? Tu préfères quoi ?


Mais sa tentative d'intimidation ne sembla pas faire effet, pourquoi ? S'attaquer à un milicien comme ça était un crime grave, il risquait très cher, mais pourtant un petit sourire se dessina sur la face d'Alain.

- Ou alors tu ferme ta gueule et tu nous suis gentiment... à moins que tu te fiche de la vie de ta cop'


Pas le temps de finir sa phrase, Artorias le frappa au visage pour le faire taire. Apolline ! Il parlait d'Apolline ! Que lui avait-il fait ? Et qu'espérait-il encore maintenant ? L'attrapant par le col de sa veste, le milicien le secoua vigoureusement.


- Parle ! Qu'est-ce que tu as fait d'elle ? Où est-ce que tu l'a amené ? Et pourquoi s'en prendre à nous ? À cause de la partie de dés ?
- Hahaha ! Vous n'auriez pas du vous pointer dans cette ville... Elle va vraiment se faire plaisir avec vous.


Son partenaire qu'il pensait pourtant avoir suffisamment amoché commençait à gémir et à se redresser, mais il en était hors de question. Artorias abattit le bâton directement sur le crane du pauvre homme, était-il mort ? Aucune idée. Le regard fou de rage, Artorias abattit une nouvelle fois le bâton sur le genou d'Alain, il tenta de hurler, mais la main du milicien l'en empêcha. Si d'habitude il savait faire preuve de recul, là une colère froide et sans limite venait de naître au fond de lui. C'était trop, trop d'un coup, il refusait que ça se produise une nouvelle fois.


- Je répète, où est-elle ? Il enleva sa main pour le laisser parler.
- Espèce de s- un coup de poing.
- Où est-elle ?
- Va te- deux coups de poing et il dut cracher une dent.
- Tu peux encore t'en sortir vivant... où est-elle ?
- … Alain sembla hésiter un instant, mais voyant le milicien armer son bras, il se confessa. On la amené chez elle ! On lui a rien fait, je... je te le jure.
- Où ?
- La maison verte à la sortie Est du village....
- Pourquoi s'en prendre à nous ?
- Ta copine ! Elle la reconnue... on sait que s'est une Comtesse... on va faire chanter sa famille et tirer un maximum d'argent. Mais tu réussira pas à la libérer, on est trop nombreux ! Une bonne trentaine ! HA ! Tu fais moins le malin hein ? Donc je te propose un truc... tu me relâche et je vois pour la libérer hein ? Non non nononnonon. Coup de baton.

Comment s'était possible ? Elle n'avait jamais mis les pieds dehors depuis la fange ! Et si c'était juste une question d'argent, alors ça n'avait rien à voir avec ses fréquentations habituelles... le temple ! Apolline se rendait au Temple le matin, c'était sûrement la bas que cette femme l'avait vue. Bref, ce n'était pas important, le milicien avait l'information qu'il recherchait, il ne restait plus qu'à aller la chercher maintenant. Dire qu'hier soir il avait espéré passer pour un héros pour l’impressionner, au final sa petite condition de milicien n'était pas si mal...

Une maison verte, combien de personne dedans ? 30 ? Sûrement beaucoup moins, mais il allait avoir le droit à un sacré accueil, c'était sûr... Le milicien abandonna les deux hommes et retourna dans l'auberge pour prendre des armes un peu plus efficace qu'un bâton. Il remonta ensuite la rue vers Apolline...


- J'arrive.

Citation :
Aucune idée d'où je vais, mais je fonce ! xD Hésite pas à te faire plaisir, tu peux même me jouer si tu veux pour la suite.
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Apolline De PessanComtesse
Apolline De Pessan



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MessageSujet: Re: [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ]   [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ] - Page 3 EmptyDim 2 Juin 2019 - 16:35


Lentement, Apolline semblait émerger de sa sieste non volontaire. Affichant une légère grimace, elle fut dérangée par cette sensation désagréable au niveau de ses poignets. Essayant de bouger ses mains, la dame comprit rapidement et ceux malgré le brouillard s’imprégnant de son esprit qu’elle était ligotée. Sans bruit, conservant les yeux fermés, ne pouvait-elle qu’essayer de gesticuler ses doigts, de se défaire, sans attirer les regards ou l’attention. Artorias allait la sermonner, s’était une évidence, comment est-ce qu’elle s’était retrouvée ici ? Bougeant lentement la nuque, essayant de se soustraire à la douleur qui imbibait l’arrière de son crâne. Un peu plus loin, une conversation semblait s’animer un peu, sans qu’elle ne comprenne ni ne puisse percevoir le moindre mot. Consciente de cette distante qui séparait les bourreaux de la victime qu’elle représentait, elle s’autorisa une œillade, un coup d’œil furtif, avant d’ouvrir complètement les yeux. Seule dans une pièce qu’elle ne connaissait pas, un morceau de tissu sur les lèvres, entre les lèvres l’empêchant de respirer convenablement. Le lieu était vide, un bureau, un tapis, un placard imposant juste à côté de la porte et une couchette minuscule constituée essentiellement de paille.

Artorias… Il allait venir la chercher n’est-ce pas ? Il n’allait pas l’abandonner ici ? Jouant doucement de quelques mouvements de cou, la comtesse essayait de réfléchir, de parvenir à conserver des idées lucides. Cependant, la douleur était un peu trop vive, un peu trop présente. Des bruits de pas avaient fini par se faire entendre, la poignet de la porte par bouger légèrement l’obligeant à refermer les yeux et laisser son visage tomber légèrement en avant.


- « La belle au bois dormant dort encore, tu es certaine que je ne peux pas m’amuser un peu ? »
- « Si tu l’abîmes, pas de récompenses »
- « Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de se glisser entre les cuisses d’une comtesse. »
- « Dépose là sur la paillasse et vérifie les liens »

Une femme et un homme, cela lui semblait déjà deux personnes de trop dans cette pièce. Se retenait-elle de froncer les sourcils, de bouger, ce qui fallait-il l’avouer n’était pas chose aisée pour celle qui avait l’habitude d’être plus dominante que victime. La porte se referma et un soupir étrange vint faire frissonner sa colonne vertébrale. Il était encore là, lui, celui que la De Pessan ne connaissait pas, n’identifiait pas la sonorité de sa voix. Elle sentit des mains se glisser sous ses cuisses, au niveau de son dos. S’appliquant à laisser son corps le plus mou possible, elle rencontra néanmoins quelques difficultés à laisser sa tête retomber en arrière, dévoilant ainsi son cou et la naissance de son décolleté. Ne constatant rien sur le moment, l’homme se contenta de venir glisser son nez dans sa chevelure, chevelure qu’il prit la peine de détacher. Humant l’odeur qu’elle devait potentiellement dégager, faisant frissonner et offrant une nausée à celle qui ne devait absolument pas bouger. Immobile, ses doigts avaient dû légèrement se crisper, alors qu’il s’agenouillait pour la déposer sur la paillasse, alors qu’il laissait son visage effleurer sa poitrine au travers le tissu un peu large. Cette fois-ci, elle n’avait pas pu s’empêcher de grimacer, de se contracter, alors que lui affichait un sourire satisfait sans qu’elle ne puisse le remarquer.

- « Dormez bien comtesse, dès qu’elle aura le dos tourné, vous serez à moi. C’est une promesse. »

Ouvrant la porte, puis la refermant Apolline était de nouveau seule, entièrement seule. Une nouvelle dispute sembla éclater entre l’étrange duo, sans qu’elle ne comprenne réellement de quoi il retournait. Elle allait devoir trouver une solution rapidement. Aussi improbable que cela puisse paraître, elle percevait dans le désir de celui qui semblait aider l’inconnue une possible porte de sortie. Doucement, la dame de Pessan avait fini par se redresser, drôle d’idée que de ne pas attacher les pieds, avec un peu de force et de travail abdominal elle avait fini par se relever, tout en douceur. Droite, la brune n’avait pu que détailler le lieu, inquiète, le cœur tambourinant dans sa poitrine. S’approchant d’une fenêtre, elle avait essayé de se retourner, laissant jouer ses doigts pour parvenir à ouvrir l’ensemble, ce fut un échec lamentable, échec d’autant plus pitoyable lorsque la porte face à elle s’ouvrit au même instant.

- « Madame de Pessan, vous êtes déjà levée ? J’espère que votre tête ne vous fait pas trop souffrir. »

Incapable de répondre à cause du morceau de tissu qui entravait sa bouche, la noble se contenta de froncer les sourcils, détaillant au-dessus de l’épaule de son interlocutrice, la tête de celui au regard rempli de sous-entendu.

- « Vous remercierez votre accompagnateur, il sera évidemment grassement payé pour ce petit service. Il ne devrait d’ailleurs plus tarder, je suppose. Pensez-vous que votre père sera généreux pour votre retour ? »

Le regard de la comtesse s’écarquilla légèrement, alors qu’elle se refusait à comprendre ce que la ravisseuse venait de laisser entendre. Artorias était complice ? Il n’allait pas venir à la chercher ? Pourquoi… Son cœur s’était mis à battre beaucoup plus fort dans sa poitrine, tellement plus fort. Elle se laissa glisser lentement contre le morceau de mur derrière elle, incapable de croire à ce sous-entendu, cette possibilité. S’approchant d’un pas plein d’assurance, ondulant de toute sa féminité à vomir, elle glissa ses doigts sur le bandeau pour le faire coulisser jusqu’au menton de la native.

- « Regardez, il est juste là, il vient nous rejoindre. Vous n’avez tout de même pas sincèrement cru que quelqu’un l’avait battu ? Qu’il appréciait sincèrement une femme comme vous, n’est-ce pas ? Vous êtes quelqu’un d’intelligent. » en prononçant les mots, elle releva la jeune femme pour lui dévoiler le milicien arrivant par le petit chemin « Bien, donc votre père, combien ? Sinon pourrait-il en plus de s’être joué de vous, vous tuer, ou peut-être juste s’amuser. À deux hommes, il paraît que c’est… plus dynamique. »

Silencieuse, la dame de Pessan parvenait difficilement à réaliser. Comment Artorias pouvait arriver si vite ? Elle ne lui avait pas dit qu’elle venait… N’allait-elle-même pas ici, mais chez l’apothicaire au départ… Avait-il joué lui aussi ? N’avait-elle rien vu ? Pourquoi… Elle avait diminué sa garde une fois et il en avait profité ?

- « Rien du tout, pour offrir quelque chose faudrait-il qu’il soit encore en vie »
- « Ne tentez pas ce genre de mensonge avec moi jolie dame »
- « L’avez-vous vu récemment ? »

Ne fallait-il jamais sous-estimer la dame, qui semblait retrouver la totalité de ses esprits et de sa hargne dans le sentiment de trahison. Son père était souffrant, était-elle la seule depuis un long moment à sortir, à se rendre dans les établissements gérés par la famille, la seule à venir au temple prier. Oui, son père n’était plus de sortie depuis un très long moment et une famille n’avait aucunement l’obligation d’officialiser un décès, ou de réaliser une cérémonie. Peut-être avait-il été brûlé dans le plus grand des secrets. L’assurance de sa captive sembla déstabiliser un instant l’abominable bonne femme. Qui loin de perdre contenance déforma son visage dans un rictus particulièrement malsain.

- « Bien, je vous laisse avec notre ami en ce cas, le temps que le second vous rejoigne. Après tout, si personne ne peut m’offrir d’argent, vous n’êtes plus d’aucune utilité. »

Sans laisser le temps à la comtesse de réagir, le bandeau se retrouve une nouvelle fois sur ses lèvres, la dame s’éloigna, refermant la porte alors qu’Apolline se retrouvait désormais seule avec le prédateur. D’aucune utilité ? N’avait-elle pas envisagé une seule petite seconde comme la comtesse l’avait espéré une négociation de femme à femme. L’homme s’était évidemment rapproché, la dame avait fini par se relever, hors de question d’être une petite chose fragile. Avait-elle tenté de fuir, s’était-elle retrouvée sur le sol avec l’imposante silhouette masculine juste au-dessus d’elle, maintenant ses deux mains nouées au-dessus de sa tête, alors que l’autre main venait vagabonder le long de ses courbes.


Durant ce temps, celle à la crinière d’une blondeur parfaite, venait d’ouvrir la porte pour accueillir le milicien. Si l’homme avait cherché à faire le moindre effet de surprise, fallait-il bien avouer que ce n’était pas particulièrement réussi. L’endroit était silencieux, autant que cela pouvait être possible alors que de l’autre côté de la porte du fond de la pièce se jouait une lutte un peu différente.

- « Vous tombez bien, je vous attendez, vous prendrez bien une infusion ? Ne la cherchez pas, elle n’est pas ici. Elle était tellement déçue d’apprendre que vous l’aviez vendu, qu’elle s’est engagée à payer la somme sans même négocier. Oh vous auriez dû voir son regard, cette petite étincelle s’éteindre quand elle a compris que vous ne viendrez pas la chercher et que vous étiez dans notre petite négociation. » elle étira ses lèvres dans un très large sourire « C’est fou n’est-ce pas pour une comtesse ayant vécu ce type de drame d’être encore naïve à ce point, je la pensais plus fort plus hargneuse, je suis presque déçue de la voir faire confiance à n’importe qui comme ça, sans offense évidemment »

Elle le laissa évoluer dans la pièce, tout en poursuivant la conversation alors qu’elle récupérait deux tasses, visiblement décidée à accaparer toute son attention et surtout à le convaincre que la douce Apolline l’avait catalogué dans le rang des pires crapules de la terre. Si elle avait vu juste, l’homme ne le prendrait pas très bien, peut-être même qu’il renoncerait à vouloir à tout prix l’aider ?

- « Enfin, elle est en route pour Marbrume avec une petite main, vous la retrouverez là-bas, je suppose. Je doute qu’elle accepte de vous revoir cela dit. Cet état de fait étant élucidé, peut-être pouvons-nous passer à l’étape que vous allez préférer. Négocier. Combien voulez-vous pour garder secret ce petit arrangement ? Une femme ? Plusieurs ? Une très bonne précise pour améliorer votre réputation dans la milice et envisager une promotion ? Dites-moi, je peux réaliser le moindre de vos fantasmes… »


De l’autre côté la situation semblait drastiquement s’empirer, si la comtesse tentait de se débattre autant que possible de grogner dans des gémissements étouffés par le lien qui se trouvait sur ses lèvres, l’homme avait fini par remonter sa robe, appuyant une main sur ses poignets pour l’immobiliser, alors que l’autre se glissait le long de ses cuisses, pour effleurer son ventre. Ce ne fut que dans un mouvement brutal, venu dans une force de survie incompréhensible que la dame avait finalement parvenir à le pousser légèrement, à le faire glisser sur le côté. La contre-attaque arriva cependant très rapidement, trop rapidement, puisqu’elle réceptionna une gifle qui lui fit perdre presque connaissance, se replaçant sur elle, s’allongeant alors qu’il défaisait sa ceinture pour faire pression sur son bas ventre, venant lui murmurer à l’oreille qu’elle aimerait ça, qu’il ne fallait pas s’inquiéter. L’homme n’avait très certainement pas dû s’attendre à se faire casser le nez. Un coup de tête violent au niveau de ce petit os si fragile. L’agresseur ne put que se reculer violemment en beuglant.

- « Sale chienne, salope, tu vas voir ! »


Petite note :hearts: a écrit:

Je ne sais pas trop où on va, sens toi libre d'arriver à temps ou non, d'entendre ou non.

Comtesse recherche héros sans trop de retard, mais même avec retard ça sera pas si grave ahah Si je dois changer quoi que ce soit tu hésites pas !
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ArtoriasMilicien
Artorias



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MessageSujet: Re: [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ]   [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ] - Page 3 EmptyDim 2 Juin 2019 - 22:35
- Il y a un problème... ?

Ça se voyait tant que ça ? Le gérant ne l'avait pas arrêté, à aucun moment, même quand il était rentré dans la cuisine pour échanger le bâton contre un couperet qui traînait. Il savait se qu'il avait à faire, tout lui semblait très simple et rien ne l’arrêterait maintenant. Plus lucide que jamais, mais aussi plus froid, comme déconnecté de la réalité. Le milicien avait remonté la rue jusqu’à la fameuse maison verte avec son couteau dans la main gauche et le couperet dans la main droite. Un plan ? Rentrer, tuer toutes les personnes qui essayeront de l’arrêter et libérer Apolline. Il aurait peut être pu tenter une approche plus discrète et plus tactique, mais le temps pressait et si les défenseurs étaient du même niveau que les deux autres, alors ça irait maintenant qu'il avait une arme. Artorias espérait seulement réussir à arriver à temps, que rien n'arrive à la Comtesse...

En arrivant devant la maison, se concentrant uniquement sur le fait d'arriver le plus vite possible jusqu'à sa partenaire, le milicien ne fut pas surprise lorsque la porte s'ouvrit à son approche. Une femme proche de la quarantaine aux cheveux blond l’accueillit avec un grand sourire. Légèrement déstabilisé par cet accueil, elle en profita pour lui déballer tout un discours et l'invita même à l'intérieur. Cette femme était sûr d'elle, aucune hésitation, rien, elle avait l'habitude de se genre de situation c'était une certitude. D’après la blonde, la Comtesse ne se trouvait déjà plus ici, Apolline était aveuglement dans le piège, elle avait accepté de payer et avait crû que son chevalier était dans le coup depuis le début... non, c'était juste impossible ! Comment aurait-il pu prévoir les brigands sur la plage ? Pourquoi attendre le matin pour la kidnapper alors qu'il avait eut toute la nuit ? Non, Artorias n'avait rien à voir la dedans, ne lui faisait-elle si peu confiance après toutes ses aventures ? Il suivit la femme dans la maison, de l'entrée elle le mena dans un petit salon où attendait deux tasses.

- Non, tu mens, si elle ne se trouve plus ici ça ne te dérange pas si je fouille la maison, n'est-ce pas ?
- Aucun problème, prends ton temps...


Bordel, elle ne semblait pas mentir, elle venait même de s’asseoir dans un fauteuil pour attendre. Toute son énergie, cette motivation, cette assurance, tout cela commençait à se volatiliser d'un seul coup. Il avait une nouvelle fois échoué, la Comtesse avait compté sur lui pour la protéger et Artorias n'avait rien fait... encore. Voyant le milicien commençait à douter, elle en profita même pour lui proposer un marché. Une façon de se faire pardonner et de faire en sorte que tout le monde soit « heureux ». De l'argent ? Des femmes ? Une promotion ? Elle... ? Tout en lui parlant, assise dans le fauteuil, la blonde avait écarté les jambes et relevé sa robe, une invitation à croquer dans la pomme, à accepter la défaite.

- En chemin vers Marbrume hein ? Ils ont à peine une heure d'avance, sûrement à deux sur le même cheval... je les rattraperais forcement.


Il avait parlé lentement et calmement, son esprit imaginant toutes les possibilités. Le chemin ? Sûrement la grande route, au pire il connaissait quelques sentier utilisait pour éviter de se faire voir. Luna serait-elle plus rapide ? Oui, forcement. Mais tout en parlant, il avait guetté la moindre réaction sur le visage de la femme, la moindre trace qui pourrait lui indiquer qu'il avait raison. Soudainement moins à l'aide, comme si il avait visé juste, elle replia ses jambes et prit son temps pour boire une gorgée de thé. Thé qu'il avait totalement ignoré.

- Et bien, si vous pensez réussir à les retrouver, allez-y... mais
, hésitation, mais mon offre ne tiendra pas quand vous rentrerez bredouille ! Sachez le...

Pourquoi vouloir l'empêcher de les suivre ? Il avait raison ! Artorias commença à se diriger vers la sortie sans faire attention à la femme qui essayait de le retenir, il pouvait les rattraper! mais alors qu'il s’apprêtait à quitter la maison, le milicien l'entendit clairement. Le bruit venant de l'étage.

« Sale chienne, salope, tu vas voir ! »


Quel idiot il faisait ! Et il osait se prétendre milicien. Artorais se retourna juste à temps pour voir la femme sortir un couteau et se jetait sur lui comme une furie. Elle balayait l'air de son arme, juste devant le visage du milicien, mais un coup de pied dans le ventre la renvoya loin dans la pièce. Ne perdant pas de temps, il se dirigea vers l'endroit d'où venait le bruit. Il retourna dans le petit salon et tenta de monter les escaliers. Mais une vive douleur à son bras droit l’arrêta, la blonde qu'il avait cru mettre hors jeu d'un simple coup de pied venait de lui donner un coup de couteau dans le dos. Un sourire satisfait sur le visage et accroché à lui, elle se permit même de parler.

- Quel con, j'avais presque réussi à t'embobiner mon mignon ! Dommage, j'aurais aimé prendre du plaisir avec toi !

Mais son sourire s'estompa en voyant que le milicien était toujours debout comme si de rien était, ne l'avait-elle pas planté... ? Retirant son couteau, elle tenta une nouvelle fois de l'atteindre, mais un coup de coude l'envoya au sol. En tombant, elle remarqua qu'il n'y avait pas de sang sur son arme, juste des poils blancs. Artorias s'avança vers elle, leva son couperet qu'il tenait dans sa main droite et l’assomma d'un bon coup de poing dans la mâchoire. Une plastron de plate recouvert d'une peau de loup dans le dos n'était pas si facile à percer, surtout avec un simple couteau, encore une fois sa défense lui avait sauvé la vie. Maintenant qu'il s'était débarrassé d'elle, il monta les escalier en courant. En haut, un couloir et trois portes, deux l'une en face de l'autre et une troisième au fond du couloir. D'un coup de pied, il ouvrit la première la porte qui donna sur une petite chambre, personne dedans. Il se retourna pour s'attaquer à la deuxième porte, mais elle venait de s'ouvrir et un homme lui fonçait déjà dessus. Artorias fut repousser en arrière et tomba sur un lit. Il roula sur le coté pour esquiver les deux poings de la brute. Se relevant, les deux hommes se firent face et commencèrent à tourner au centre de la pièce. Le milicien avait toujours son couteau et son couperet, l'autre avait seulement une dague. Après un demi cercle, comme si un accord venait d’être passé en secret, ils se jetèrent l'un sur l'autre. Les lames s’entrechoquaient, fendaient l'air, du sang commença à couler, heureusement pour le milicien, son armure le protégeait, mais elle le rendait moins habile aussi. L'échange sembla durer une heure alors que seulement une minute venait de s'écouler, Artorias à un moment crut réussir à l'avoir en lançant son couperet sur la tête de son adversaire, mais la lame s'enfonça simplement dans le mur, profondément. Un bruit dans la pièce d’à coté lui rappela qu'il n'avait pas de temps à perdre.

- Tu voudrais pas juste partir... ?
- Pas envie.
- Putain.


Et ils se jetèrent une nouvelle fois l'un sur l'autre. Mais cette fois, prenant plus de risque pour finir au plus vite, le milicien utilisa son bras droit comme bouclier. Il avait une nouvelle fois espéré que son armure le protège, mais cette fois il vit clairement la lame traverser le métal, riper contre les os et couper la chaire de son avant bras droit... mais au moins, il avait réussi à planter son couteau dans la gorge de son adversaire. L'homme tituba en arrière avant de s’asseoir sur le lit, se penchant en avant, il retira la couteau de sa gorge et utilisa sa deuxième main pour essayer d'endiguer le flot de sang qui s'échappait de son corps. Son regard disait qu'il n'avait pas abandonné le combat, mais son corps n'avait plus l'air de vouloir bouger... Artorias enleva le couteau planté dans son bras et le laissa tomber. Il récupéra le couperet planté dans le mur et se dirigea vers la troisième porte, abandonnant l'homme qui se vidait de son sang à une mort certaine. Ouvrant la porte, il la trouva enfin ! La Comtesse était au sol, un homme sur elle. Sans attendre une quelconque réaction, le milicien planta son arme sur le crane du ravisseur qui ne semblait même pas avoir remarqué son arrivé, la lame s'enfonça profondément, ne laissant aucune chance de survie. Il poussa le corps sur le coté et se pencha vers la Comtesse.

- Je suis là, ne vous inquiétez plus... c'est moi, Artorias, je suis là c'est bon !


Ignorant complètement sa propre blessure, le milicien quitta la pièce avant de revenir avec une couverture dans laquelle il enroula la Comtesse. Il enleva rapidement son protège bras, arracha la manche de sa chemise et enroula le morceau de tissus autour de sa blessure.


- Il faut partir... vous pouvez marcher ?

Artorias venait sûrement de s'occuper de tout le monde, mais dans le cas contraire, il préférait partir avant de voir des renforts arriver. Il ramassa son couperet et aida - voir même porta si elle était trop choqué pour marcher - Apolline à quitter la maison. Le milicien poussé par une énergie nouvelle voulu aller à l'auberge, mais au final il se rendit chez l'apothicaire... l'auberge serait le premier endroit où d’éventuels poursuivants chercheraient.

- Ça va allez maintenant !

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Apolline De PessanComtesse
Apolline De Pessan



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MessageSujet: Re: [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ]   [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ] - Page 3 EmptyVen 7 Juin 2019 - 19:12


Il y a des situations qu’il est impossible de comprendre, d’entendre, de tolérer. Celle-ci en faisait partie sans le moindre doute, Apolline était sur le sol, mains ligotées, avec une douleur importante au niveau de son front qui s’était teinté de rouge. Les morceaux de tissus recouvrant son corps étaient étirés, dévoilant des parcelles de peau qu’elle n’aurait jamais laissé entrevoir à qui que ce soit. Son agresseur, une main sur le nez, les doigts laissant apparaître le tissu pourpre, n’avait de cesse de grogner, de hurler sa rage qu’elle venait d’animer juste en voulant se protéger. L’étincelle du fond de ses yeux ne laissait aucun doute vis-à-vis de ses intentions et ce fut dans une rapidité déconcertante que la noble tenta de ramper, de se déplacer pour s’éloigner de cet être, pour essayer de s’épargner, juste s’épargner. Malheureusement, ce fut rapidement deux mains puissantes qui agrippèrent ses chevilles, pour la tirer jusqu’à lui, pour lui agripper la chevelure pour la retourner face au sol, pour faire sentir la totalité de son poids sur le bas de son dos.

La peur imprégnait désormais la totalité de son être, alors que la comtesse encaissait cette certitude qu’Artorias ne viendrait pas la sauver, qu’il était complice et ce temps, ce temps qui s’écoulait et qui ne dévoilait aucunement la silhouette du milicien. Face contre sol, la tête relevée en arrière par des doigts qui tirent sur sa chevelure avec une violence qui l’a fait grimacer, la brune ne bouge pas, s’immobilise, s’interdit de hurler, de supplier. Il vient se pencher, dépose son buste sur son dos, laisse son poids et ce pantalon en bas des chevilles permettre le contact des corps, la dame ne peut s’empêcher de frissonner, de se dévorer l’intérieur de la joue, de sentir sa gorge se nouer et les larmes monter. Ses lèvres viennent se positionner au niveau de son oreille, son souffle effleurer ses mèches et là elle manque de craquer, si fortement, si fortement oui. Elle qui a toujours été forte, si dure, si froide, ne semble pas parvenir à encaisser la situation. Comment le pourrait-il ?

Une nausée vient la prendre quand elle sent la virilité masculine effleurer son fessier, alors qu’un ricane s’échappe de la bouche de son agresseur, inutile de se révolter, inutile de crier, de supplier, elle le sait. Ce manque de résistance semble cependant jouer en sa faveur, insiste-t-il dans son comportement, dans cette main baladeuse qui se glisse sous son tissu, qui vient agripper un sein, attaquer un téton, imbibant l’esprit de la sang bleu d’un sentiment d’humiliation profond. Il tire sur sa crinière encore, l’oblige à se relever, pour venir la coucher dans la couche et c’est durant cet infime instant qu’elle tente de fuir, un coup dans l’entrejambe et elle se précipite vers la porte, cela ne suffit pas, évidemment. L’homme se précipite sur elle, l’attrape dans une violence qu’elle ne connaît pas, la jette contre une partie du mur avant d’agripper sa tête pour venir l’écraser contre cette paroi, une fois, deux fois, trois et c’est finalement un gémissement qui s’échappe de la jeune femme qui semble défaillir, trembler, voir perdre cette conscience qui était pourtant si importante sur l’instant. Sans trop comprendre comment ni pourquoi, elle s’était de nouveau retrouvé sur le sol, incapable de conserver réellement les yeux ouverts, une plaie au niveau de son front dégoulinant de cette substance si particulière.

Seule, allongée sur le sol, les mains nouées au-dessus de sa tête, sa robe définitivement relevée, le tissu recouvrant son haut arraché. Elle n’avait pu retenir les larmes, cette larme, convaincue que c’était terminé, oui terminé et tournant la tête vers cette fenêtre, vers ce ciel, se refusait-elle de rester dans le moment présent. Il était venu déposer sa bouche contre la sienne, cette pression, avait-elle mordu avec une force qu’elle ne se connaissait pas sa langue qui avait voulu s’infiltrer, avait-elle pris une nouvelle gifle dont la marque ne semblait plus vouloir quitter sa peau, l’entraînant dans une forme d’inconscience, alors qu’il tentait cette fois-ci de s’immiscer en elle.

Non. Elle n’avait pas perçu les bruits environnement, ni cette porte s’ouvrant brusquement. Mi-présente, mi-absente, elle semblait avoir cessé de lutter et ce ne fut que quand l’homme annonça qu’il fallait un peu accélérer les choses, provoquant la contraction de sa mâchoire qu’elle comprit que c’était le moment. Là, alors, qu’il allait définitivement passer les dernières résistances de l’intimité de celle qu’il était en train d’abuser, ce fut un arrêt, un arrêt brutal et un corps qui s’effondre. Aucun hurlement, aucun mouvement de la comtesse pour autant, dont les larmes n’avaient néanmoins de cesse de s’écouler, sa respiration se faisait forte, bruyante, dévoilant cette panique qui l’animait alors que son regard devait hurler la peur qui s’était infiltrée dans le moindre recoin de son esprit, de son corps. Quand un autre homme s’approcha, sans qu’elle ne reconnaisse immédiatement Artorias, elle eut ce mouvement de recul, cette angoisse, ce grognement menaçant qui n’était qu’aussi impressionnant que les cris d’un nourrisson.

- « Traître » souffla-t-elle quand il s’identifia, quand son regard croisa enfin le sien « traître » murmura-t-elle convaincu qu’il allait terminer ce que son complice avait débuté

Tremblante, comme agonisante, le visage pâle traversé par les perles pourpres, elle était comme agar, comme absente, les larmes s’écoulant encore de ses prunelles. Il avait disparu, alors qu’elle tentait de se redresser, sans avoir la moindre possibilité de recouvrir, de se protéger, abandonnant sa pudeur, ou plutôt n'ayant simplement plus le courage de lutter contre quoi que ce soit. Ce ne fut que lorsqu’un drap se retrouva autour d’elle, que le milicien la questionna sur ses capacités qu’elle sembla réaliser qu’il n’était pas contre elle, qui était revenue pour la protéger. Avait-il échoué, sans aucun doute. Était-elle responsable de cet échec ? Sans la moindre hésitation. Sans formuler la moindre réponse, se contentant de l’aviser de ce regard sans vie, sans émotion, ce fut sans aucune résistance qu’elle se laissa porter, s’accrochant comme elle le pouvait de cette manière faible à lui.

Son corps se contractait, laissant entrevoir des tremblements importants, elle laissa sa tête reposer sur une partie du corps du milicien, alors que des sanglots qu’elle ne parvenait pas à contenir se laissaient encore entendre, voir même percevoir. Il prétendait que tout allait bien se passer, vraiment ? Fermant les yeux, prenant de grande inspiration, elle tentait d’oublier, de réaliser que tout était fini, qu’elle avait échappé au pire en peu de temps. Finalement, n’avait-il peut-être pas échoué ? La grande bavarde, la femme pleine de confiance et d’autorité semblait avoir disparu, puisque ce ne fut absolument aucune réponse qui se fit entendre. Sans observer l’ensemble, sans même détailler la destination, elle ne semblait une nouvelle fois plus réellement consciente. Une porte avait fini cependant par s’ouvrir, une voix féminine connue par retentir visiblement horrifiée par l’image qui se dressait devant elle. Sans trop réaliser comment ni pourquoi, Apolline avait fini par trouver le confort d’un fauteuil, où presque instinctivement elle se mit en boule, s’enroulant davantage dans le tissu qui l’a protégeait de la vision des autres.


- « Je suis désolée de vous avoir entraîné là-dedans » fit-elle confuse en refermant la porte « Vous êtes blessés ? » ajouta-t-elle en direction d’Artorias « Elle… ? » difficile de poser la question complètement, mais la réponse semblait tant lui sauter aux yeux qu’elle préféra préparer un ‘remède’ « Je vais faire une décoction pour vos blessures, voir recoudre si vous avez des plaies ouvertes, celle sur son front en nécessite un ou deux. »

Elle attendait sans aucun doute l’autorisation, que ce soit de la comtesse ou du milicien, plus du second, la première continuant de s’enfermer dans ce silence particulier. L’odeur des plantes venait déjà piquer l’odorat des invités, alors que l’eau bouillonnait dans la marmite se trouvant sur le feu, terminant d’écraser la première pâte, elle finit de préparer l’autre infusion, se sentant néanmoins dans l’obligation de préciser la teneur à celui qui semblait responsable de celle qu’elle pensait être sa collègue. Murmurant, elle ne put qu’indiquer :

- « C’est pour éviter toute mauvaise surprise… Il faut lui faire boire… La totalité. Ce n’est pas très bon, mais cela sera toujours moins désagréable qu’élever un enfant de ce type d’action. »

Son regard croisa ensuite celui de l’homme d’armes, cela ne rentrait pas dans les critères de la Trinité c’était une évidence, mais la Trinité tolérait-elle les abus ?

- « Tenez » fit-elle en lui confiant le remède « Faites-la boire, elle doit bien avoir confiance en vous et croyez-moi, c’est la meilleure chose à faire. »

Une fois l’ensemble confié, elle se contenta de se retourner à son occupation, sortant du fil, une aiguille, jetant de temps en temps un coup d’œil à celle qui restait dans cet état de choc important. Qu’avait-il bien pu se passer. S’approchant doucement de la comtesse, qui sembla se refermer à l’approche de la maîtresse de maison, elle se contenta de lui sourire, de lui murmurer que tout allait bien, qu’elle voulait juste regarder si elle avait des blessures autres que celle du front, écartant légèrement le drap, elle découvrit l’état de la tenue et ne parvint pas à retenir une grimace. S’adressant à Artorias, elle se contenta de formuler :

- « Je vais lui chercher des vêtements, vous pouvez vous servir à boire, à mon retour je m’occuperai de votre bras. »

Silencieuse, la dame de Pessan ne sembla toujours pas avoir dans l’idée de communiquer, observant sagement le lieu, fuyant le regard ou la présence du milicien. Incapable d’affirmer qu’il était innocent, incapable d’affirmer qu’il était coupable, la jeune femme ne parvenait pas à se défaire de sa peur. Loin de là. Le détaillant, le fixant finalement, cherchant à comprendre, elle l’aurait éventuellement laissé approcher, accepter de boire s’il tentait à ce moment-là de la faire prendre le mélange. Revenant avec les vêtements, elle offrit un sourire désolé au milicien, confiant l’ensemble à la comtesse et lui indiquant la chambre, Apolline sembla rapidement disparaître dans la chambre, fermant la porte qu’elle bloqua avec une chaise. Seule, elle eut encore du mal à retenir ses larmes, se changeant finalement pour enfiler cette nouvelle robe un peu plus à sa taille. Hésitante, ce fut finalement un choix étrange qui prit possession de la noble : fuir. Ouvrant doucement la fenêtre, elle se glissa à l’extérieur, avant d’avancer aussi vite qu’elle le pouvait pour rejoindre l’écurie, avec l’idée de monter Luna seule et de rentrer seule. Restait à savoir si la jument accepterait cet état de fait.

- « Elle n’a pas l’air en forme, vous pouvez rester un peu là si vous le souhaitez… Il lui faudra un peu de temps. Vous allez bien, vous ? Montrez-moi votre bras. »

La maîtresse des lieux avait repéré la blessure et attrapant la main, le fil et l’aiguille s’attaqua rapidement dans la réparation ayant pour but de refermer la chair. Ceci fait –plutôt rapidement-, elle badigeonna ensuite la deuxième mixture qu’elle avait préparée, avant d’emballer l’ensemble dans une bande de tissu, légèrement serrer.

- « Et voilà. » fit-elle dans un nouveau sourire « C’est parfait, faites attention à ne pas trop forcer… Elle met un peu de temps non ? » questionna-t-elle en avisant la porte avant de s’y diriger « Mademoiselle ? » fit-elle en tapant à la porte « Est-ce que ça va ? Vous avez besoin d’aide ? » poursuivit-elle en essayant d’ouvrir la porte sans y parvenir. « C’est bloqué » s’inquiéta-t-elle en direction du milicien « Il faut l’ouvrir.. » tenta-t-elle un coup d’épaule sans grande réussite, puis un deuxième avant de laisser faire l’homme d’armes.

La porte ouverte, ils ne pouvaient tous deux découvrir qu’une pièce vide, complètement vide et les anciens vêtements de la comtesse abandonnée sur le sol. Ce fut un silence de l’apothicaire qui n’avait pas du tout vu venir cette possibilité.


Avançant suivant le chemin menant à l’auberge qui n’était pas si loin, la comtesse grelottait encore. Toujours dans cet état second, incapable de déterminer si elle pouvait ou non faire confiance à Artorias, la jeune femme ne semblait pas apprécier ce sentiment de trahison, cette douleur l’animant, alors que le sang de sa plaie continuait à s’écouler petit à petit. Devant elle se dessinait cependant enfin l’écurie, qu’elle ne tarda pas à rejoindre pour détailler la jument qui était seule, bien qu’un peu agitée en ne voyant que la noble revenir. Là, elle sembla changer d’avis, se laissant glisser sur le sol devant le box, elle attendit, persuadée que le milicien n’allait pas tarder à arriver, lui aussi. Lorsque sa silhouette se dessina devant elle, la dame se contenta de tendre une main pour recevoir de l’aide afin de se relever, murmurant simplement :

- « Je veux rentrer… »

Et maintenant ?

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ArtoriasMilicien
Artorias



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MessageSujet: Re: [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ]   [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ] - Page 3 EmptySam 8 Juin 2019 - 12:50
Le milicien porta la Comtesse enroulé dans une couverture en ignorant sa blessure et la douleur à son bras. Trop choqué pour parler, Apolline n'avait dit qu'une seule chose depuis qu'il l'avait sauvé, traitre. Artorias comprenait, la femme lui avait surement raconté une terrible histoire à elle aussi. Il aurait aimé se défendre et lui faire comprendre que ce n'était qu'un tissu de mensonge, mais la priorité n'était pas la, il devait d'abord la mettre en sécurité. Par chance, l'apothicaire était présente et les accepta naturellement chez elle. Le milicien déposa sa protégée dans un fauteuil avant de s'entretenir avec leur hôte.

- Ce n'est pas de votre faute... occupez vous d'elle s'il vous plait !
- Votre bras.
- Après ! Ça ira.
- Vous saignez, il faut faire quelque chose !


Elle ne chercha pas plus à le convaincre en voyant le regard implorant du milicien. D'un hochement de tête, Delapulpe lui fit comprendre qu'elle s'occuperait de la Comtesse en premier.


- Elle... ?
- Je... je ne sais pas.


Elle se volatilisa dans la cuisine un court moment. En attendant, Artorias se laissa tomber sur une chaise prêt de la table. Il préférait laisser un peu d'espace à Apolline, surtout si elle le tenait pour responsable. Peut être même que sa simple présence en tant qu'homme lui faisait peur, comme un dur rappel de la scène qui s'était déroulé à peine quelques minutes avant.
L'adrénaline commençait à retomber et son bras lui faisait de plus en plus mal. Le morceau de chemise entourant sa blessure était complétement imbibé de sang. Mais lorsque l'apothicaire se présenta à nouveau avec une tasse contenant un mélange très odorant, il se leva comme si de rien était. Elle lui confia la terrible tache de faire boire le liquide à la Comtesse, après tout, c'était son rôle et il devait assumer ses échecs. Disparaissant à nouveau pour aller prendre des affaires, le milicien s'approcha de la noble avec la tasse.


- Tenez... il faut boire Comtesse.


Une épreuve de plus qu'il lui infligeait, peut etre même qu'en faisant ça il allait renforcer sa méfiance à son encontre, mais c'était nécessaire. Un mal pour un bien et au final, elle comprendrait. Obligeant Apolline à boire la tasse entière, il ne s'écarta qu'une fois la dernière goutte disparu. Ensuite, la maitresse de maison apporta des affaires et sa partenaire disparu dans la chambre pour se changer. Loin d'elle, plus qu'avec cette étrangère, le milicien s'autorisa à souffler. Se prenant la tête entre les mains, les yeux fermés, il rejoua les événements de la matinée pour comprendre. Pourquoi le sort s'acharnait-il sur eux ? Comment ils en étaient arrivé là ? Tremblant, il sursauta presque lorsque la femme s'approcha de lui pour le soigner. Il lui confia son bras en rejetant sa tête en arrière, fixant le plafond.


- Je ne sais pas se qu'il s'est passé, mais...
- Mais quoi ? Je... je ne suis pas arrivé à temps.


Et en disant à voix haute cet état de fait, le milicien se retrouva avec les larmes aux yeux. Une nouvelle fois, il était arrivé en retard ! Comprenant l'atrocité que venait de subir la Comtesse, il crut un moment craquer, mais la tempête qui se jouait en lui fut contenu à l'intérieur.

- Mais elle est en vie... ! Ce n'est pas rien, elle s'en remettra, vous verrez !

Oui elle était en vie, pas comme sa sœur ou sa femme. Mais était-ce suffisant ? Pouvait il si simplement accepté le fait qu'une femme sous sa protection ce soit fait violer... Il n'avait rien d'un chevalier.

- Oui, elle s'en remettra...

Comme si on pouvait se remettre aussi facilement d'un événement comme ça, c'était-il lui même remis de la scène qu'avait subis les femmes de sa vie ? Pourtant il n'avait été qu'un spectateur en retard. Un silence pesant s'installa, le milicien refusait de parler, il se contenta d'attendre qu'elle finisse de le soigner. Cette fois, sa blessure risquait de laisser une jolie cicatrice, mais son bras n'allait pas de perdre en force malgré tout, une « chance ». Une fois pansé, le milicien but une longue gorgée d'eau et se contenta de regarder par la fenêtre, pensif. Artorias devait se reprendre, s'était lui le pilier et il devait supporter les problèmes jusqu'à la citée, pour la Comtesse. Mais à nouveau, les choses s’accélérèrent. La porte était bloquée, sa soigneuse tenta bien de l'ouvrir, mais la force lui manquait. Par contre, après deux essais, le milicien réussi à pénétrer dans la chambre dans laquelle Apolline se changeait. Elle n'était plus ici et la fenêtre était ouverte... encore ? Que s'était-il passé ? De nouveau des ennemis ? Non, il l'aurait entendu. La noble devait surement avoir fuis, mais pourquoi ? … elle avait peur de lui ! C'était une évidence, il savait pourtant qu'elle le considérait comme un traitre, qu'elle le tenait pour responsable, pourquoi n'y avait-il pas pensé ? Avec un sourire ironique, il accepta la situation, mais Artorias devait la retrouver pour la ramener en sécurité, qu'importe qu'elle le prenne pour le méchant, il ne pouvait pas simplement l'abandonner.

- Merci pour les soins... désolé pour le dérangement.

Et le milicien s'engouffra à son tour par la fenêtre. Il se doutait où trouvait la Comtesse, il ne savait juste pas si elle y serait encore.
S'approchant de l'écurie, il vit en premier Luna qui le regardait avant d'apercevoir la femme assise contre la porte du box. Il resta à l'entrée pour ne pas imposer sa présence, mais Apolline lui tendit une main... sans réfléchir, Artorias l'aida à se relever. Lui faisait-elle confiance ou était-ce juste pour rentrer plus vite à Marbrume ? Peu importe, au final elle acceptait sa présence, ça lui suffisait pour mener à bien sa mission, et pour avoir une chance de s'expliquer.


- Oui... rentrons.

Artorias voulait lui demander comment elle allait, savoir se qui lui était arrivé, lui expliquer qu'il n'avait rien avoir la dedans, mais les mots refusaient de sortir, il ne voulait pas en faire trop... Le milicien ouvrit ensuite la porte du box et sortit sa jument. Il l’équipa de tout le nécessaire pour voyager et aida la Comtesse à monter dessus. Luna se laissa guider jusqu'à l'entrée de l'auberge où son propriétaire disparut quelques minutes à l'intérieur. Il reposa le couperet plein de sang sur le comptoir et prit le sac de voyage qu'il avait laissé plus tôt.

- Je... j'ai mis un peu de nourriture dedans messire.
- Merci.


Le milicien reprit ensuite sa place devant la Comtesse et ils entreprirent le voyage de retour. Le silence s'installa entre eux, Apolline était surement encore sous le choc, lui n'osait simplement pas prendre la parole. Mais plus il attendait, plus ça lui semblait difficile de briser la glace et au bout d'une heure il prit son courage à deux mains et se jeta à l'eau. Si Artorias laissait cette situation et surtout ce malentendus perdurer, il s'en voudrait longtemps.

- Je... J'aurais dû arriver plus vite... est-ce que vous allez bien ?

Non ça n'allait pas, Artorias le savait parfaitement, mais il n'avait rien trouvé d'autre. Il avait fait de son mieux, certes le milicien avait été stupide de croire un seul mot de la blonde et avait donc perdu de précieuses minutes, mais qui ne serait pas tombé dans le piège ? Il avait défait les kidnappeurs au prix d'une belle blessure ! Au final, il avait parfaitement remplis son rôle, mais pourtant, il s'en voulait de ne pas avoir fait mieux, de ne pas avoir anticipé la situation et surtout, de ne pas avoir réussi à empêcher le viol. Regardant droit devant lui, se contentant de guider Luna, il pouvait la sentir dans son dos, les bras autour de sa taille.

- J'ai cru que la situation se répétait une nouvelle fois... elle connaissait son histoire et savait donc de quoi il parlait, je ne devrais pas dire ça, mais hésitation, j'ai eu peur de vous perdre Apolline...

Comme si un barrage venait de lâcher, le flot de ses paroles ne pouvaient être contenu au fond de lui, maintenant qu'il avait commencé, il devait aller jusqu'au bout.

- J'ose espérer que... mais ne trouvant pas une belle façon de le dire, il se contenta de le dire à sa façon : Jamais je ne vous abandonnerai Apolline ! Se retournant le plus possible sur la selle pour lui faire face, pour qu'elle voit sa sincérité. Je ne pourrais surement jamais racheter mon erreur, mais si un jour vous avez besoin de moi... sachez que je répondrais à l'appel... toujours.

Comme une promesse, Artorias ne pouvait rien lui donner d'autre que sa vie, il n'avait pas d'argent, pas de pouvoir, rien. Même ça lui semblait bien peu en échange. Observant une dernière fois les traits d'Apolline, il se fini par se remettre droit sur sa monture. Le voyage de retour se passa sans problème, au loin les murs de la citée leur faisait déjà face.

- Voila... nous sommes arrivé.

Bientôt, le cauchemar serait terminé...

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Apolline De PessanComtesse
Apolline De Pessan



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MessageSujet: Re: [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ]   [Terminé]Une prière pour Anür [ Apolline De Pessan - Artorias ] - Page 3 EmptySam 8 Juin 2019 - 23:56


Le regard de la comtesse s’était légèrement relevé vers le milicien, homme d’armes qui lui tendait un mélange odorant visiblement fort. Secouant doucement la tête, la dame semblait refuser de boire la moindre gorger, un regard plus suppliant c’était déposé sur l’ancien noble, comme pour exercer une certaine forme de pression, de supplice auquel il céderait forcément. Non, la De Pessan n’avait pas soif, revivait-elle en boucle les événements et même si l’agresseur n’avait pas pu arriver au bout de son acte, l’ensemble avait semblé profondément marquer la comtesse. Comment en aurait-il pu être autrement ? Attrapant finalement la tasse devant l’insistance de celui qui voulait la voir boire jusqu’à la dernière goutte, elle but une gorgée avant de grimacer, avant de poursuivre sans quitter du regard celui qui venait de la forcer. Lui faisait-elle encore confiance ? Cela ne semblait pas clair dans son esprit, la jeune femme semblait autant avoir envie qu’il reste, que de le voir s’éloigner, de le fuir. Ce fut d’ailleurs ce dernier choix que la brune emprunta, s’éloignant avec des vêtements entre les bras pour se vêtir, sentir son corps davantage protégé, retrouver un semblant d’intimité, de dignité. En avait-elle seulement encore ?

Laissant ses doigts effleurer la plaie au niveau de son front, une légère grimace était venue déformer ses lèvres. Apolline semblait perdue, complètement, en non-maîtrise de la situation ses manières revenaient complètement, tirant sur le tissu qui recouvrait désormais son corps, cherchant à réduire les plis, la dame de Pessan semblait sombrer petit à petit. Dévorée par cette colère, cet état de choc et cette sensation de ne plus pouvoir avoir confiance en Artorias, Apolline avait fini par prendre la fuite. Enjambant la fenêtre pour remonter le sentier afin de retrouver l’écurie. Son idée semblait plutôt définie : monter Luna et rentrer seule à Marbrume. Ce ne fut qu’une fois face à l’animal qu’elle sembla réaliser qu’elle ne parvenait pas à abandonner Artorias, que quelque chose l’en empêchait et que peut-être lui-même n’était pas responsable, devait-il suffisamment culpabiliser. Pour autant, ne se sentait-elle pas capable de communiquer, d’échanger avec lui sur l’instant.

Se laissant glisser le long de la porte du box, elle attendait, ayant parfaitement conscience que l’homme ne tarderait pas à venir la rejoindre. Avait-il visiblement un don pour la retrouver, même lorsque la situation ne s’y prêtait pas forcément. Ce fut donc sans grande surprise que son regard avait fini par fixer la silhouette masculine qui venait de faire son apparition, sans sourire, le détaillant simplement un long moment, elle avait murmuré l’évidence de la situation : elle voulait rentrer. Son ventre était douloureux, de légères nausées venaient l’animer de temps à autre, ce qui n’arrangeait pas les pensées de la comtesse. Main dans la sienne, elle se redressa avec quelques difficultés, avec l’envie de se frotter encore et encore, jusqu’à avoir une sensation de propreté qui semblait horriblement lui faire défaut sur l’instant. L’homme d’armes confirma le retour à Marbrume, elle tenta un mince sourire qui semblait bien inefficace ou bien trop trahir les pensées qui la hantaient. Se décalant pour le laisser préparer Luna, elle ne semblait guère dans une optique de bavardage, ni même dans l’idée d’évoquer les différents éléments qui s’étaient déroulés.

Ce ne fut qu’une fois l’animal parfaitement équipé, qu’Artorias aida Apolline à monter sur la jument, avant de se diriger vers l’auberge, ou il disparut quelques instants. La comtesse sembla hésiter, il aurait été si simple de disparaître au grand galop à ce moment précis, laissant derrière elle le milicien et les souvenirs confus qu’il avait instaurés. Revenant et reprenant sa position devant la noble, cette dernière ne sembla pas réellement installer une distance physique entre eux, laissant reposer son visage sur le haut du dos du cavalier, la comtesse ne parvenait pas à sortir de ce cercle de ‘ruminance’ qui lui faisait revivre les douloureux instants. S’agrippant à lui avec une gêne beaucoup trop présente, elle se contenta de garder le silence, sans même prendre la peine d’aviser l’environnement qu’ils traversaient. La comtesse voulait juste rentrer et plus rien d’autre ne semblait avoir la moindre importance, même pas l’épreuve des portes de Marbrume qu’elle allait devoir traverser. Un long moment s’écoula, sans que ni l’un, ni l’autre ne semble avoir dans l’idée de tenter d’animer la conversation. Après une bonne heure, ce fut cependant la voix grave et masculine de son protecteur qui brisa l’absence de conversation.

Se redressant légèrement, elle fronça dans un premier temps les sourcils, ne comprenant pas où il voulait en venir. Avait-elle une tête rayonnante ou inexpressive ? Certainement pas, que lui fallait-il de plus comme réponse ? Sans réponse, elle l’écouta poursuivre, détaillant celui qui semblait sincère, évoquant cette crainte de la perdre. Que voulait-il dire ? Prenant enfin en considération ce que lui avait vécu, ce lien avec son passé, la noble sembla dévoiler un soupçon de culpabilité, n’était-elle pas responsable après tout ? Entrouvrant les lèvres, prête à lui retourner la question, elle fut surprise par le ralentissement de la monture et le ‘pivotage’ de son guide. Son regard avait croisé le sien, la déstabilisant un instant, alors qu’Apolline ne pouvait qui voir une certaine sincérité.


- « Je vais…. Ça va s’améliorer » fit-elle simplement « Vous avez fait votre travail Artorias, je suis vivante, nous rentrons à Marbrume. » Faisant une légère pause, elle laissa glisser une de ses mains le long de son avant-bras blessé, se penchant quelque peu pour l’atteindre « Comment se porte votre blessure ? Je suis navrée de vous avoir fait revivre ça. »

Ses doigts serrèrent légèrement sa prise au niveau de son poignet, afin de lui éviter toute désagréable sensation. Un geste tendre, plutôt étrange sur l’instant, alors que son regard devait continuer à trahir cette peine qui semblait la dévorer. Le doute restait néanmoins présent, mais la réflexion poussait la comtesse à croire en son innocence, fallait-il néanmoins un peu de temps, accepter les événements, encaisser, se relever. Etait-ce sans aucun doute moins douloureux que la perte de son mari, de sa famille, mais pas aussi légère qu’une simple éraflure qui saigne un peu.

- « Je n’ai pas… enfin, pas… » difficile de parler d’un abus, même si celui-ci n’avait pas été jusqu’à sa finalité « Gardons que les bons souvenirs, voulez-vous, et promettez-moi simplement de surveiller ce village lors de vos sorties »

Était-elle redevable à l’apothicaire, sans doute que lui aussi, malgré les apparences. Se forçant à conserver un lien, elle avait néanmoins fini par retirer sa main, se contentant d’enlacer sa taille pour se maintenir convenable, redéposant sa joue contre ce dos qu’elle ne connaissait finalement pas. Épuiser, Apolline avait visiblement du mal à mettre des mots sur l’ensemble de ses maux et celle qui était si forte, semblait s’effriter quelque peu.

- « Merci pour votre aide, Artorias » souffla-t-elle simplement « Ramenez-moi chez moi, s’il vous plaît… Et préparez-vous à recevoir les foudres d’Aimée » murmura-t-elle dans une lenteur qui dévoilait un début de somnolence.

S’agrippant, ce fut aussi volontairement qu’elle ferma les yeux, espérant que cela suffirait pour éviter une quelconque crise d’angoisse dû à la présence des portes, des souvenirs et de cet arrière-goût de mort douloureux. Cela sembla efficace, puisqu’elle ne releva les yeux que lorsque les miliciens stoppèrent le duo pour vérifier les avant-bras, avant de lancer passer les deux cavaliers dans de léger murmure. C’est que l’un et l’autre ne semblaient pas dans de très bons états, la comtesse avait encore des traces de sang sur le visage, ne se tenait pas droite et dignement. L’homme d’armes devait sans aucun doute lui aussi avoir l’air fatigué. Avançant dans la grande rue, les regards avaient eux aussi dû se faire un peu plus pousser, Apolline était bien trop lasse pour s’en soucier, tentant néanmoins de se tenir plus droite. Sa tenue était loin de sa perfection habituelle, ou de sa qualité, ses cheveux étaient relâchés aussi mieux valait-il se convaincre que tout irait mieux demain.

- « Déposez-moi à l’esplanade, devant chez moi… Je vous ferais parvenir Aimée pour la rémunération » et pour le reste, elle n’avait pas oublié, n’était-ce simplement pas trop le moment sur l’instant.

Artorias du l’écouter, puisqu’il se dirigea vers l’esplanade, effectuant cette nouvelle pause à l’entrée, ce ne fut que lorsque les gardes de la zone reconnurent la comtesse qu’ils laissèrent passer le duo. Des murmures sans aucun doute à moins que ce ne soit le fruit de l’imagination de la noble, loin de s’en offusquer, comprenait-elle simplement le pourquoi du commun.

- « Laissez-moi là, ça ira, suis-je surprise de ne pas voir une troupe de mercenaires devant ma porte… » souffla-t-elle en descendant lentement « Où dois-je vous faire parvenir votre rémunération ? » questionna-t-elle « Ou plutôt, où Aimée pourra vous retrouver pour vous donner l’ensemble ? »

Sur le sol, elle lui offrit un simple regard, sans rancœur cette fois, la comtesse n’était guère au mieux de sa forme, mais semblait-elle avoir repris un tout petit de couleur. Relevant légèrement le menton, elle ne tenta pas un sourire qui aurait semblé faux, fut-elle hésitante dans la suite, dans ses paroles, dans ce besoin de partir, de s’éloigner, cependant elle osa formuler une simple réponse, comme une promesse :

- « Moi aussi j’ai cru vous perdre Artorias, rentrez et reposez-vous… Si la caserne s’avérait être un lieu inadéquat pour ça, n’hésitez pas à venir ici… Aimée pourrait vous préparer une chambre, une fois les remontrances terminées, évidemment. »

Un regard, un dernier et la dame avait fini par reprendre sa marche pour pousser le portail. La porte n’avait pas tardé à s’ouvrir devant une domestique, ou plutôt petite dame de compagnie affolée qui se précipita à sa rencontre. Un regard plus sombre de la petite bonne femme fut envoyé vers le milicien, alors qu’elle faisait entrer sa dame dans la bâtisse. Aucun doute que la comtesse évoquerait avec elle les événements, aucun doute que très peu de temps après cette rencontre Artorias se verrait livrer une nouvelle tenue ainsi qu’une épée de très grande qualité par la petite Aimée qui n’aurait pas réussi à retenir quelques reproches teintés d’une inquiétude sincère. La comtesse elle, resta enfermée plusieurs jours, des prêtres auraient même sans aucun dû été vue entrant régulièrement plusieurs fois par jour. Apaiser l’esprit était primordial après un traumatisme, n’avait-elle pu que trouver un peu de réconfort dans les Trois.


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