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 Le voyeurisme de l'artiste [Irène]

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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: Le voyeurisme de l'artiste [Irène]   Le voyeurisme de l'artiste [Irène] - Page 3 EmptyDim 1 Nov 2020 - 20:44


Et la lumière fut. C’est sans doute ce que l’humour et l’esprit fatigué de la sergente firent naitre dans ses pensées dans un premier temps, avant de rapidement déchanter. Ses lèvres se pincèrent alors que ses prunelles se détachaient de la silhouette féminine de la comtesse, que ses sourcils se fronçaient et que ses yeux se faisaient plus petits le temps de l’adaptation entre obscurité et luminosité. Malheureusement pour la noiraude, l’acclimatation due se faire trop rapidement à son goût, alors que ses lèvres s’entrouvrirent pour laisser un souffle chaud s’en échapper sous la surprise. L’odeur vint presque en même temps que l’image, désagréable, nauséabonde, incompréhensible. Penchant la tête sur le côté, la noiraude se soucia presque immédiatement de la réaction de la comtesse, qui semblait au mieux déranger, au pire simplement incommodé par l’ensemble. Irène était définitivement une femme noble surprenante qui ne semblait plus s’outrer de sang, de cadavre, de mort. Ce qui aurait dû sans aucun doute éveiller un soupçon chez la sergente, fut balayé par la simple réalité que cette femme avait vécue bien trop d’horreur. Opinant à trois reprises, avec lenteur, Sydonnie ne put que vagabonder en tâchant de ne rien faire tomber -ou de ne rien voir s’accrocher dans le tissu de sa tenue vestimentaire-. Des cadavres animaliers se trouvaient ici et là, de la chair plus ou moins récente, plus ou moins ancienne, plus ou moins en décomposition. Des vers blancs venaient se mouvoir dans certains reste et si la gradée aurait dû d’abord s’offusquer de l’illégalité de ce type de trafic, c’était plutôt le risque de rendre malade les pauvres affamées lui achetant sa viande qui l’inquiéta en premier lieu.

- « Mouais, il devrait être condamné à tout engloutir et être malade durant des jours pour oser vendre cette marchandise, regarde les trucs blancs là-dedans, je doute que ce soit très bon » elle glissa une main derrière sa nuque secouant la tête « C’est immonde » conclut-elle en retenant une grimace « Fais attention ou tu mets les pieds.. »

La suite la fit s’immobiliser alors qu’Irène n’avait pas terminé sa phrase et semblait attirer vers un élément indéterminé. Se pinçant l’arrête du nez, massant délicatement l’os de ce dernier, elle laissait son regard vagabonder autour d’elle, à la recherche d’un indice, de quelque chose de plus concret qui lui permettrait de descendre de nouveau les marches et d’arrêter cet idiot. Son vœu fut presque sur le point d’être réalisé alors que la comtesse semblait se perdre dans la représentation d’un cadavre venant animer le bas ventre de la noiraude de cette manière désagréable. Dévisageant l’ensemble, la sergente était venue déposer sa main sur l’épaule de Irène afin de la faire reculer. Comment était-ce possible de réaliser une chose aussi… Plus rien ne devrait la surprendre, pourtant, l’humanité semblait toujours s’enfoncer davantage dans des travers plus discutables. Avisant les bois du cerf, ayant de la peine pour cet animal sacré elle ne put que réprimer une nausée.

- « On devrait sortir de cette pièce oui… On est sur tout autre chose » murmura-t-elle en l’éloignant davantage « Viens.. »

Elle fit un geste du menton pour indiquer la porte, avant de la rejoindre, non sans avoir retiré les rideaux pour replonger l’ensemble dans l’obscurité. Une fois de nouveau au niveau de Irène, elle entrouvrit la porte pour aviser le couloir, vérifiant ainsi l’absence de tout domestique. C’était difficile de réaliser qu’elle venait de trouver une preuve, en tout cas, un soupçon de preuve sans qu’elle ne puisse rien faire sur l’instant. Pire, elle regrettait sa tenue, son épée, son ensemble de miliciennes. Mettant de côté ses pensées, elle finit par s’extirper du lieu morbide pour rejoindre le couloir. Ici, il y avait encore de nombreuses portes, sans qu’aucune ne puisse offrir l’indice sur celle qui fallait ouvrir en premier. Une étrange angoisse avait fini néanmoins par s’installer, celle de savoir ce qui se cachait derrière les autres ouvertures qui ne donnaient de ce fait pas sur le bureau. Un soupir plutôt bruyant avait fini par échapper à la sergente qui se contenta de secouer la tête, avisant de temps à autre Irène pour l’interroger sur son idée. Comme Sydonnie n’avait pas eu de chance à son premier tirage de porte, elle laissait le choix à Irène, la suivant par la suite dans son idée.

La pièce était cette fois-ci beaucoup plus éclairée et l’ouverture de la porte fut plus bruyante, dans un étrange couinement digne de l’agonie d’un oiseau. Laissant un frisson parcourir son dos, la femme d’armes ne put que détailler l’endroit. Complètement à l’opposée du premier lieu étouffant, encombré par des cadavres d’animaux et sombre, celui-ci était lumineux, parfaitement rangé une odeur presque agréable flottant dans le lieu. Cela semblait être une chambre… Enfin à première vue, un lit était au centre, un bureau dans un coin et une multitude de meubles de rangement encombré, surencombré.


- « Super… » ronchonna-t-elle «Je ne pense pas que ce soit le bureau » murmura-t-elle désabusé « Jetons un œil quand même tu veux ? Je vais ouvrir les meubles par là. »

À peine avait-elle amorcé un mouvement des bruits de conversation ce fut entendre, attirant Irène jusqu’à elle, elle la plaqua contre le mur derrière la porte, glissant une main sur ses lèvres pour l’empêcher de parler. Les pas semblèrent s’immobiliser un long moment derrière la porte d’entrée, la poignée sembla même trembloter durant quelques instants alors que des bribes de la conversation arrivaient jusqu’aux deux femmes de cette manière un peu floue et entrecoupée. Les voix étaient masculines, évoquaient, semble-t-il un tapis, ou bien un tissu important à retirer ou à faire disparaitre. Se pinçant les lèvres, la noiraude se contenta de relâcher Irène avec lenteur. Glissant un doigt sur ses lèvres elle l’incitait à faire silence, alors qu’elle se détachait pour se déplacer de l’autre côté de la porte.

Les deux hommes semblèrent renoncer au dernier moment, alors qu’ils s’éloignaient pour faire entendre le bruit d’une porte qui se ferme et se verrouille un peu plus loin. Grimaçant, elle avisa la comtesse, l’interrogeant dans un premier temps du regard, elle finit par reprendre la parole d’une voix faible :

- « Est-ce que les voix te disent quelque chose ? Ils avaient l’air de ne pas parler aussi bien que la noblesse… » elle se pinça les lèvres une nouvelle fois, secouant doucement la tête « C’est gênant, ils ne doivent pas être très loin, il faudra être davantage vigilante en sortant d’ici. Vérona, tu l’as déjà vu avec un comportement étrange, ou des fréquentations plus ou moins non respectable ? »

Elle s’éloigna ouvrit un tiroir, farfouillant à l’intérieur sans, semble-t-il trouver un élément satisfaisait à ressortir du rangement.


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Irène de ValisComtesse & Modératrice
Irène de Valis



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MessageSujet: Re: Le voyeurisme de l'artiste [Irène]   Le voyeurisme de l'artiste [Irène] - Page 3 EmptyLun 2 Nov 2020 - 0:17


La main de Sydonnie sur son épaule la fit frissonner. Pas que la noiraude lui ait fait peur, mais le contact lui fit remarquer toute la tension qui habitait ses muscles et essayer de la relâcher la fit légèrement trembler. Elle hocha la tête à son injonction et elles regagnèrent la porte dans l’obscurité. Maintenant qu’elle savait ce que cette obscurité cachait, elle était heureuse de ne rien y voir. Après un examen de Sydonnie, elles se trouvèrent une nouvelle fois dans le couloir.
Après une hésitation Irène tenta sa chance et indiqua une porte au hasard après un soupir de Sydonnie. Celle-ci opina, et elles entrèrent dans la pièce, et furent immédiatement déçu de ne pas découvrir le temple des petits secrets de Vérona. En lieu et place d’un bureau, elles avaient atterrit dans une chambre. Pas que l’idée lui aurait déplu en d’autres circonstances, mais là c’était franchement frustrant.
Même si en réalité, elles n’avaient ouvert que deux de la dizaine de portes du couloir. Ce n’était que peu. Mais un peu de chance n’aurait quand même pas fait de mal à leur mission. Et à leurs nerfs.

Pas à moins qu’il travaille allonger en tout cas… D’accord, je m’occupe des papiers. »

Elle n’avait pas encore esquissé un geste que Sydonnie lui attrapait le bras et l’attirait entre elle et le mur. La comtesse perçu les bruits aussitôt et fit silence, aidée en ce sens par la main de Sydonnie. Presque par habitude, elle tendit l’oreille pour se focaliser sur leur échange plutôt que sur la porte, qui pourtant pouvait les trahir d’un instant à l’autre.

P’sque j’te dis. Le vioc va vouloir qu’on…. tapis, si tu m’aides… ta part !»

J’fou pas un pi… dedans sans ordre tu sais… quoi l’es capable. »

Le reste de leur échange ressembla plus à un échange de borborisme incompréhensible qu’à de vrais mots. Les pas s’éloignèrent dans le couloir, un claquement, un bruit de verrou. Et elles étaient de nouveau seules, mais moins tout de même qu’il y a quelques minutes. Irène laissa Sydonnie s’approcher de la porte et écouter plus attentivement, muette comme une tombe.
Au bout d’un moment son amie sembla satisfaite de l’absence de bruit et reprit la parole tout bas. Irène réfléchit à ses questions, essayant d’assembler les informations qu’elle avait sur l’homme, essayant de dessiner un nouveau schéma sur les rapports qu’elle avait sur lui. L’affaire des docks ne semblait pas avoir une grande importance dans tout cela. Et elle n’avait aucune raison de le savoir pour le moment, pas sans avoir trouvé une justification crédible.
Mais il était certain qu’elle allait revoir cette affaire en y ajoutant la possibilité d’une apostasie. Si cela s’avérait vrai, Sydonnie pourrait bien être le dernier souci du baron.

Rien qui sortent à priori de l’ordinaire. Comme tout noble, il a ses affaires qui frôle la loi très souvent. Et sans doute pire, c’est une brute. Mais jusque-là je ne pensais pas forcément à des choses si… graves. Quant à nos deux amis, tout ce que je peux te dire, c’est que, selon moi, leur accent, il ne vient pas de la cité. Trop marqué. »

Elle haussa les épaules sans savoir quoi ajouter d’autres et se dirigea silencieusement vers le petit meuble où étaient dispersés, ça et là, quelques papiers et lettres. Irène en survola quelques-uns, des lettres de convois tout ce qu’il y a de plus quelconque. Elle-même en avez vu passez sans pas loin d’un millier sur son bureau. Les dates n’avaient rien d’incohérent, des transports de bois brut et tissus vers le Labret. Rien d’extraordinaire en soit, c’était courant pour la construction des corps de fermes.
Elle soupira et reposa le tout, prête à revenir vers Sydonnie. Quand un détail retint son attention. Elle ne l’aurait sans doute pas noté, si elle-même n’avait pas été confronté à ces résumés de trajets aussi souvent.

Où est Sarrant ? » Questionna-t-elle à voix basse, sa curiosité renouvelée. « Sy !» appela-t-elle avec excitation mais sans pour autant lever le ton, consciente de leur situation. La milicienne fut vite près d’elle, penchée au-dessus de son épaule alors qu’elle feuilleté les lettres avec empressement. Pas certaine que l’information saute aux yeux de sa comparse, elle s’empressa de lui expliquer.

Tu vois ? Trois à quatre convois par mois. Ce sont leur feuille de route, un résumé des arrêts, des dépenses, et un point sur les problèmes rencontrés. Jusque-là, rien d’anormal. Ils vont au Labret en accompagnant les transports de la milice et paie la taxe de protection à la couronne. Mais… » Elle sélectionna plusieurs papiers qu’elle mit côte à côte. « Chaque fois qu’ils ont pour destination Genevrey. » Elle indiqua un chiffre en bas de page et le compara à une des feuilles qu’elle avait délaissé. Il était plus petit. « La taxe de la section de Sarrant manque. »

Elle s’expliqua.

Quand les trajets vers le labret ont commencé à se stabiliser, la guilde du commerce s’est mise à se plaindre des frais de taxe pour les parties de convoi qui s’arrêtaient en cours de route. Pourquoi payer la totalité, si on s’arrête à la moitié du chemin ? La couronne a fait mander aux clercs une division des taxes par section de route. On paye pour l’endroit où on s’arrête, sur les sections qu’on parcourt en compagnie des miliciens. Tu vois cette différence dans les sommes ? La différence correspond exactement à la somme Sarrant Usson. Ils vont jusqu’à Sarrant, se séparent du gros de la caravane, et la reprennent à Usson. Et chaque fois, leur stocks à diminué. Car selon cette feuille, ils vendent cinq tapis à Sarrant. Des tapis Sy !»

Elle claqua de la langue pour marquer sa satisfaction.

Soit ils perdent la protection de la milice dans l’espoir de vendre cinq pauvres tapis. Soit… » laissa-t-elle planer dans un sourire. « Ils s’arrêtent quelque part entre les deux lieux et refourgue ce qu’il y a dans ces tapis à quelqu’un qui ne doit pas être vue des miliciens. »

Bien sûr, Vérona aurait pu falsifier ses chiffres pour dissimuler une telle étrangeté et afficher la somme totale. Mais le service des clercs de la couronne avait à cœur de ne pas se faire arnaquer par la noblesse. Un combat de tous les instants, et si un contrôle avait été effectué sur les comptes de Vérona auprès de la milice, ils n’auraient surement pas manqué de noter que l’argent reçu ne correspondait pas à celui annoncé par les dépenses du baron. Alors qu’une caravane qui décide de tenter sa chance seule de son coté, ce ne serait pas la première.

Si tu me trouves quelqu’un à Sarrant qui a besoin de cinq tapis par mois, je t’offre la bouteille de ton choix ! Comme dirait ce cher vicomte de Salses… » Elle sourit en tournant la tête vers Sydonnie. « Bordel ! ça ressemble foutrement à un début de piste ! »


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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: Le voyeurisme de l'artiste [Irène]   Le voyeurisme de l'artiste [Irène] - Page 3 EmptyLun 2 Nov 2020 - 12:02


Rien qui ne sorte de l’ordinaire. Le nez de la noiraude du se froisser de cette manière significative, signe de sa contrariété grandissante. Comment un noble camouflant dans sa demeure ce type de représentation hérétique, riant au nez et à la barbe de Serus lui-même n’avait pas pu se faire prendre ? N’avait jamais pu ne serait-ce que titiller la curiosité des miliciens patrouillant l’esplanade. Bien sûr, il y avait des accords, les sergents étaient loin d’être stupide et évoquaient bien souvent cette problématique et l’importance de faire tourner les équipes dans ce lieu de serpents. Néanmoins, jamais l’équipe de gradée n’avait remis en doute, en cause, la dignité et la fidélité des miliciens envers le Roi, envers les Dieux. Sa gorge se serra sous cette constatation, alors que la naïveté rare de la sergente venait de lui faire ressentir cette amertume plus que prononcée. Il était hors de question que ce noble s’en tire encore une fois, elle l’arrêterait, même si cela devait lui couter son rang. Secouant doucement la tête, à trois reprises, de droite à gauche, elle fit ce silence de réflexion. Ni lourd ni étouffant, il était là simplement pour affirmer son écoute attentive et sa propre analyse de la situation.

- « En effet, bien qu’on a de plus en plus d’habitants avec des accents à Marbrume » souligna-t-elle pour attester qu’on ne pouvait pas que se fier à cette constatation, combien de réfugiés s’entassaient encore dans les bas quartiers ? Trop. Beaucoup trop. « Je ne te savais pas si douée pour repérer les accents, devrais-je faire attention à ma façon de prononcer les mots ? »

Une plaisanterie, aussi inutile qu’essentielle alors que la femme d’armes sentait ses muscles se tordre, se serrer, s’affirmer sous la tension qui l’animait petit à petit. La noiraude était une sanguinaire, bien qu’elle avait appris à se maîtriser, un gradé devant absolument montrer l’exemple, son trait de caractère n’en restait pas moins présent. Elle avait tendance à agir et réfléchir par la suite et là, tous ses sens lui indiquaient qu’il fallait descendre, mettre en état d’arrestation l’hôte des lieux. Cependant agir ainsi signifiait deux choses : condamner définitivement sa réputation dans la noblesse -qui inviterait une fausse noble dans une soirée où elle arrêtait ceux qui l’a convié- et surtout permettre à ses associés de camoufler les preuves le temps que la milice vienne investir les yeux. L’idée lumineuse était donc loin d’être la plus brillante qu’elle est pu avoir, pourtant, elle se faisait de plus en plus oppressante dans ses pensées.

- « Sarrant est plus proche de Usson que de Marbrume, il se trouve entre Usson et Traquemont ou entre Usson et Conques à toi de choisir. » Elle se pinça les lèvres en s’approchant à grande enjambée tout en terminant sa phrase.

Derrière Irène, elle laissait ses prunelles vagabonder sur les documents que la comtesse tenait entre les mains. Sydonnie n’était pas une adepte de la paperasse -aussi surprenant que cela puisse être pour une sergente qui passe la majeure partie de son temps à en faire- ainsi ne comprit-elle pas immédiatement de quoi il retournait et dû aviser la dame de Valis d’un air un peu perplexe. Du moins, jusqu’à ce que cette dernière lui indique la zone qui semblait la troubler. Les arrangements entre la noblesse et le clergé étaient nombreux, l’un allait parfois à contre sens de l’autre et bien souvent les capitaines, voire le Bailli en personne devait venir trancher. De son côté, la noiraude fut plutôt surprise par le nombre de convois notifié, bien plus que cette histoire de pause ou de semi-trajet. Trois à quatre convois, s’était énorme, bien trop pour être réaliste. La milice en organisait bien souvent un en fin de mois et un milieu de mois, les autres étaient plus souvent maintenus par quelconques mercenaires que par les protecteurs du peuple. Cela signifiait donc qu’en plus d’utiliser les services du Roi, l’homme venait à solliciter des indépendants. Outre ce fait, qui pouvait se vanter d’avoir encore autant de marchandise à faire valoir à raison de deux à trois trajets par mois.

- « Si tu dis que la destination finale est Genevrey, il n’y a pas beaucoup d’options, il y a Sarrant, comme tu l’as notifié » fit-elle « Ensuite, il y a en effet les villes du Labret, mais ça oblige le convoi à passer obligatoirement par les deux premières villes, ou a tout du moins au moins Usson » elle effleura son menton du bout des doigts « On peut aussi supposer qu’ils vont jusqu’à Monpazier, pour abandonner le convoi là-bas et passer par les collines pour rejoindre Genevrey, c’est un brin suicidaire, mais cela peut se faire si on est quelque peu organisé. »

Chris le faisait, mais il était banni et avait une connaissance du lieu et de la manière de survivre dehors avec la fange beaucoup plus aiguisée que n’importe qui dans ce royaume. Détournant un instant les yeux, elle laissa un soupir fuir ses lèvres. Là où Irène envisageait une première piste -bien plus que satisfaite- la noiraude voyait venir une enquête qui n’en finirait aucunement. Difficile pour elle de proposer à Irène ‘tiens si nous allions en voyage à Sarrant-, on n’enlève pas une comtesse pour partir à l’extérieur, tout comme on ne part pas du jour en lendemain en tant que sergente sans motif valable. Pas sûr que son envie à secouer encore les nobles soit aux yeux de ses supérieurs, une raison convenable. Lâchant un soupir, la sergente sentit un frisson désagréable remonter le long de son dos, contrarié, elle coula un regard plus froid qu’elle n’aurait voulu à la comtesse.

- « J’aurais presque envie de le voir perdre pour offrir ton cadeau » souffla-t-elle en forçant un sourire en coin « Attention, comtesse, je crains que vous ne preniez goût au jeu d’enquête de la milice, prochainement, je risque de vous retrouver dans mes rangs» un sourire plus sincère cette fois alors qu’elle secouait la tête très légèrement.

Ce fut cette immobilisation en deux mesures, celle qui indique un doute sur la conduite à tenir, mais aussi celle qui permet d’envisager d’agir différemment. Impossible pour Sydonnie de lâcher l’affaire, tout comme d’emporter les preuves, elle mémorisait donc dans un coin de la tête cette histoire de tapis à Sarrant, convaincue de pouvoir envoyer prochainement quelques miliciens enquêter sur place.

- « Je te propose qu’on tente d’ouvrir encore une deux portes, inutile d’attirer les doutes de notre ami commun… C’est trop important pour prendre le risque de mettre en échec le tout par notre fouinage » elle grimaça, elle aurait pu préciser que cela devenait aussi trop dangereux pour Irène « Viens… » souffla-t-elle finalement « Il ne faut pas qu’on reste trop longtemps, même une porte ou deux… je ne suis pas certaine... »

Une étincelle de doute avait dû traverser le regard de la noiraude, alors qu’elle avait enroulé ses doigts sur l’avant-bras de la dame de Valis pour l’attirer vers elle. Soupirant, elle avait fini par entrouvrir de nouveau la porte, avisant l’extérieur et donc l’intérieur du couloir avec plus d’application que précédemment.

- « Allons-y » murmura-t-elle en l’entrainant dans le couloir

Au même moment, par manque de chance, alors que les deux femmes s’apprêtaient à redescendre, elles tombèrent nez à nez avec une petite main, qui écarquillant les yeux sembla tout aussi surprise que la noiraude de se retrouver face à face avec ce qu’il pensait sans doute être deux nobles.

- « Mesdames… Vous… Vous n’avez rien à faire ici ! » insista-t-il la mine hésitante « La soirée se déroule uniquement à l’étage du bas » argumenta-t-il en avisant derrière les deux femmes comme pour s’assurer qu’il ne manquait rien « Que… Que faites-vous ici ?! » s’enquit-il finalement en dévisageant l’une et l’autre tour à tour.

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Irène de ValisComtesse & Modératrice
Irène de Valis



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MessageSujet: Re: Le voyeurisme de l'artiste [Irène]   Le voyeurisme de l'artiste [Irène] - Page 3 EmptyLun 2 Nov 2020 - 17:44


La comtesse se contenta d’hocher la tête en suivant les conclusions de Sydonnie. C’était en effet une possibilité aussi, elle devait bien l’admettre, tout ce qu’elle pouvait dire avec ce qu’elle avait sous les yeux, c’est qu’elles n’avaient aucune idée d’où se trouvait la caravane du baron entre Sarrant et Usson. C’était déjà une information mais sans doute pas une preuve accablante.
Ce qui ne devait pas vraiment satisfaire la milicienne. Irène faisait partie d’un monde où ces découvertes pouvaient suffire à changer la vie du noble. Dans son cercle on ne visait pas les tribunaux ou la prison, mais une justice plus froide et efficace. Cependant la milice avait besoin de preuve, de concret. De choses qu’elle pourrait présenter pour convaincre et prouver. Si elles avaient un contingent de milicien près à investir les lieux, peut-être bien que la carcasse suffirait à ce qu’on retourne la maison et que le temple se penche sur cette histoire. Mais elles n’avaient qu’elles deux et leur bonne volonté. Et le temps que la sergente rameute des renforts, tout ça aurait disparu. Le baron devait avoir ses entrées dans la milice tout comme elle. On ne pouvait pas surprendre un noble avec un décret officiel. Sauf peut-être pour les agents du roi.

Si tu m’assures que je rejoindrais tes rangs, je pourrais bien l’envisager ! » chuchota-t-elle en retour à la boutade de sa compagne. Elle fut tout de même surprise de constater à quel point cela était vrai. L’idée de travailler ainsi de concert avec son amie, de chercher à établir une certaine justice dans un monde qui en manquait cruellement avait quelque chose d’attrayant. Telle une alternative concrète à ses projets de vengeance.

Rendre le monde un peu meilleur avec l’aide d’une personne à qui l’on tient pouvait-il être un équivalent à punir ce même monde pour les crimes qu’il avait laissé perpétrer ? Pour la première fois, son non ne fut pas totalement catégorique.
Mais pour le moment, Sydonnie avait besoin de preuve et elle n’était pas certaine qu’elles auraient beaucoup plus de chance de trouver quelque chose d’autre de réellement compromettant avant d’être découverte. Surtout qu’elle savait à présent qu’elles n’étaient pas seule à l’étage.

D’accord mais pas plus. » obtempéra-t-elle alors qu’elle continuait à parcourir les papiers sur les bureaux. Juste une preuve.

Sydonnie lui saisit le bras pour poursuivre leur exploration à l’instant où elle trouvait ce qu’elle cherchait. C’était une note, rien de plus, une confirmation pour une commande à un tanneur qui tenait sur un vélin minuscule en à peine plus de quelques lignes et la signature du commanditaire. Personne ne noterait, ou du moins n’accorderait d’importance à la disparition d’une chose si anodine. Elle se contenta de le saisir discrètement et la glissa dans sa chaussette par la fine ciselure de sa robe tandis que Sydonnie regardait à l’extérieur.
Elles sortirent dans le couloir et par malchance, ou par destin, elles tombèrent nez à nez avec un serviteur. Irène fondit en larme presque instantanément, sa gorge serrée et ses yeux rougissant.

Ah, vous tombez bien ! » dit-elle la voix chevrotante, à la limite de la brisure. Elle saisit le bras de Sydonnie et si appuya un peu lourdement, se mettant à son niveau « C’est justement parce que la fête est en bas que nous sommes ici ! ». Dit-elle fortement comme agacée par une évidence. Toujours agrippée à sa compagne comme pour s’empêcher de tomber, elle fit un pas en avant pour confronter le jeune homme à l’évidence en lui tendant son doigt sous le nez, et lui-même glissa un pied en arrière comme pour éviter l’affrontement.
Aussitôt Irène recula de nouveau en portant sa main à son front. Inversant à nouveau le rapport de force.

Oh pardonnez-moi jeune homme. Vous êtes là à faire votre devoir par obligeance pour votre seigneur, et moi je m’en prend à vous pour un crime dont vous êtes innocent. Veuillez faire savoir au baron que la comtesse de Valis le remercie de son invitation. Sa soirée est charmante, et je suis certaine qu’il n’avait que de bonnes intentions à mon égard. Mais après la mort du comte…. » Sa voix se brisa enfin et elle étouffa un sanglot de manière bruyante. Après une seconde elle parvint à reprendre. « Je me sens fébrile, et je ne tenais pas à faire honte à ses convives en m’écroulant en public. Mais je crois qu’il vaut mieux en effet que je regagne ma demeure plutôt que de mettre mal à l’aise le personnel de mon hôte en m’isolant dans sa propre demeure. »

Elle entraina Sydonnie dans son pas, comme considérant l’affaire réglée et dépassa le membre du personnel qui s’écarta promptement de leur chemin qui semblait en effet les mener vers l’escalier principal, du moins, si elle ne se trompait pas dans l’organisation de la demeure. Toutes ignorantes qu’elles devaient être de l’alternative, elles passèrent devant l’escalier de service.

Attendez ! » clama l’homme d’un ton hésitant. Irène se retourna, la main sur la bouche, comme pour retenir une nausée passagère. Son ton se fit plus doux, bredouillant. « Vous devriez passer par celui-ci, il est plus proche de l’entrée principale, et vous pourrez vous éclipser discrètement sans traverser la salle. »

Irène regarda le passage sombre, puis le majordome, et alterna encore une ou deux fois comme si elle cherchait à comprendre, puis exprima un « Oh !» de compréhension qui faisait franchement insulte à son intelligence, mais paraissait parfaitement sincère pour qui ne la connaissait pas. Sydonnie devait sans aucun doute trouver cela flagrant, mais ne vivait pas comme elle dans un monde d’apparence. Du moins pas de la même sorte.

Elle s’approcha de l’entrée de l’escalier où s’était avancé le domestique et lui indiquait d’un bras, son regard soumis et compatissant. La main de la comtesse disparut dans un pli de sa robe et en ressortit avec une poignée de cuivre. Une étincelle de convoitise brilla dans les yeux de l’homme et sa paume ouverte se tendit sans hésitation en dessous de la main de la comtesse. « Pour votre considération mon brave. Le personnel de qualité se fait de plus en plus rare. Ma demeure n’est pas si loin si un jour vos services redevenaient disponibles. »

Le jeune homme hocha vigoureusement la tête alors que les piécettes tombaient dans sa paume une à une. Irène ne s’abaissa pas à le saluer, cela aurait été trop étrange, trop conciliant. Un pot de vin pour lui avoir éviter une gêne publique, c’était le mieux qu’un serviteur pouvait attendre d’une sang bleu.

Venez ma chère, raccompagnez-moi. »

Elle passa de nouveau son bras autour de celui de Sydonnie et elles descendirent les escaliers sans empressement. Irène n’arrêta pas son pas une fois en bas. Continuant encore, vers la sortie, puis la rue sans un regard en arrière. Elle s’en tenait à son explication au cas où on se souviendrait de leur départ. Ce n’est qu’une fois qu’elles avaient dépassé la deuxième intersection et tournée. Qu’elle détendît de nouveau sa démarche et s’essuya les yeux. Une oreille attentive par-dessus son épaule, juste au cas où.
Mais vu son petit numéro, elle doutait que le serviteur ne confie l’événement à son seigneur avant la fin de la soirée, de crainte de le déranger pour une broutille de bonne femme. Vérona n’était pas le plus patient des maîtres. Avec un peu de chance, il ne lui confierait d’ailleurs que son message, sans préciser où elle lui avait donnée, histoire de ne pas souligner le fait qu’elles avaient visiblement pu lui passer sous le nez pour arriver jusque-là.
Elle recevrait sans doute un message du baron prochainement. Mais elle saurait le gérer. Elle inspira plus profondément pour regagner parfaitement le contrôle de ses muscles et de sa voix. Elle parla bas pour que seule Sydonnie l’entende.

Désolée, je sais que tu aurais voulu obtenir plus, mais une fois découverte, même si on avait pu le convaincre de nous laisser seule, Vérona nous serait tomber dessus dans les minutes suivantes. Et il aurait été bien moins simple de le convaincre avec une larme ou deux. Ça le laisse parfaitement indifférent. »

Elles avançaient vite, bientôt les flèches de sa propre demeure leur apparurent.

Tu veux rester ce soir ? Je veux dire, je sais que tu dois encore te changer, et que pour toi cette histoire ne fait que commencer. Je t’imagine déjà dans ton bureau à préparer une expédition pour Sarrant. Mais tu pourrais rester ce soir ? On pourrait boire quelque chose de convenable, discuter un peu de tout ça, voir ce qu’y peut être fait d’ici. Ou de tout autre chose si tu veux. »

Elle rougit quelque peu pour une réaction qui n’avait pas grand-chose à voir avec son jeu d’actrice précédent. Pourquoi ne pouvait-elle pas agir avec Sydonnie comme avec les autres. Comment la noiraude pouvait-elle tant influencer ses sentiments en se tenant juste debout près d’elle ? Elle pouvait mentir sans effort à presque n’importe qui. Déstabiliser Cécilia, Clervie, Ombeline, Alexandre, Faustine, Rosalie, Emeric, était un jeu d’enfant, elle ne le faisait pas forcément, mais s’en sentait capable sans fournir d’effort particulier. Mais rien que proposer à son amie de passer du temps avec elle la faisait se sentir fébrile, fragile, exposée.
Et le pire était que cette sensation ne lui était pas totalement désagréable.

Je peux t’ouvrir une de mes chambres d’invités. Je veux dire, il n’y a pas de sous-entendu… J’apprécierais juste que tu restes ce soir. Histoire de fêter ma première enquête ? » dit-elle sur un ton mélangeant le ton suppliant d’une enfant innocent et l’amusement de la garnement de rue.


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Sydonnie de RivefièreSergente
Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: Le voyeurisme de l'artiste [Irène]   Le voyeurisme de l'artiste [Irène] - Page 3 EmptyLun 2 Nov 2020 - 21:01


Sydonnie sentit sa gorge se serrer, alors qu’une silhouette de petite taille se glissait sur sa trajectoire. La femme d’armes sembla se maudire presque instantanément de son manque de patience. Sans comprendre les tenants et aboutissants, elle vue Irène fondre en larme. La comtesse semblait tellement sincère, l’ensemble était tellement réaliste, que la noiraude ne put que froncer les sourcils alors qu’elle appuyait du bout des doigts sur l’avant-bras de la noble. L’échange la laissa dubitative, tant sur la forme, que le contenu, la petite main semblait tout autant déstabiliser que la femme d’armes qui s’était éloignée d’un pas. Les rôles semblèrent alors s’inverser, alors que celle qui était dans son élément affirmait plus que de raison son art de la manipulation. Plus avisés qu’une lame tranchante, les mots de la sang bleu semblaient trouver un écho dans l’esprit de celui qui dansait d’un pied sur l’autre. La dame de Valis menait la danse à sa manière, actant l’acte à la parole, levant un doigt en sa direction alors qu’elle s’enfonçait dans le personnage de la veuve épleuré à la perfection. Les lèvres de la sergente se pincèrent, alors qu’un frisson désagréable remontait le long de son dos, que ses sourcils se froncèrent un instant. Irène avait toutes les raisons du royaume d’en vouloir à feu son époux, qui semblait la malmener à l’époque pour autant, avoir cette capacité de comédie était… impressionnant.

La sergente ne se sentit pas particulièrement à l’aise dans cette situation, opinant à de brèves reprises pour rester dans le moment présent et participer à l’échange qui lui échappait complètement. Après les larmes, vint le moment du paiement et si son visage restait neutre, ses pensées ne pouvaient que s’entrechoquer de manière très contradictoire. Alors que les deux femmes étaient revenues sur leur pas pour prendre finalement l’escalier réservé aux petites mains, elle ne put que pincer les lèvres avant de descendre toujours en compagnie d’Irène. Ce ne fut qu’après avoir laissé une large distance entre le domaine de l’ancien hôte qu’elle s’autorisa un regard vers la comtesse qui brisait le silence.


- « Tu as fait le bon choix » souffla-t-elle simplement un brin hésitant « La prudence était de mise, il me semble bien plus… Enfin, l’affaire est plus lourde que ce que j’imaginais à la base… » fronçant les sourcils davantage, elle sentit cette question s’échapper de ses lèvres, s’immobilisant « Irène… Je ne suis pas très à l’aise avec cette capacité à surjouer » admit-elle en détournant les yeux « Je sais que c’est une arme redoutable, que cela équivaut à mon épée pour toi… Mais… j’ai cru que tu pleurais par angoisse et non par… » volonté propre, elle lâcha un bref soupir « Comment fais-tu pour ne pas te perdre toi-même dans tout ça, dans tous les personnages que tu sembles incarner au fil de tes rencontres… » elle glissa une main derrière sa nuque « promets-moi de ne jamais jouer de tes talents avec moi, tu veux ? »

L’avait-elle déjà fait ? Était-elle une distraction pour la comtesse, malgré tout ce qu’elle avait bien voulu dire ? La conversation avec le noble lors de la soirée lui revint en mémoire, le fait d’être un atout pour la comtesse vis-à-vis de sa réputation aussi. Irène aurait-elle pu ? Non. Sa bouche s’entrouvrit encore, avant de se refermer, elle secoua lentement la tête et prit une respiration, avant de venir enrouler ses doigts autour de l’avant-bras de la comtesse.

- « J’étais ravie de faire ta première enquête Irène, j’espère que cela ne te donnera pas trop d’idée » murmura-t-elle « je n’aime pas te savoir en danger » conclut-elle pour rassurer la noble « Mh… »

Ce fut un silence, un petit silence, celui de la réflexion alors que la sang bleu lui proposait de terminer la soirée en sa compagnie. L’idée n’était pas déplaisante, le vin serait sans doute meilleur que celui de la petite soirée -ce n’était guère complexe fallait-il bien l’admettre-, la conversation agréable, oui. Cependant, l’affaire était trop grave pour être repoussée, pas encore, pas cette fois. Elle finit par laisser une grimace lui échapper, à la fois contrariée et tiraillée entre deux envies complètement opposées.

- « Tu me connais un peu trop bien, je crois, » avoua-t-elle « Je pense que c’est ce qui m’attend cette nuit Irène, je ne vais pas pouvoir me concentrer pleinement sur nos conversations ou ta présence alors qu’une seule et unique chose à de l’importance… Cette idée d’expédition pour Sarrant, mais je te revois plus tard ? Et interdiction de t’enivrer toute seule » elle avait tenté de mettre un brin d’humour sans avoir la certitude que ce soit une réussite « Tu me permets de te raccompagner au moins ? »

Elle lui tendit le bras dans un sourire en coin. La marche fut plus lente, non pas pour retarder le moment de l’arrivée, mais parce que la sergente restait prise dans ses propres pensées. Tapotant sur le bras de celle qui avait dû le glisser sous le sien, elle secoua lentement la tête, tâchant de se reprendre. Le chemin pour aller dans la demeure de Valis commençait à être parfaitement connu par la gradée, qui avait fini par s’immobiliser devant.

- « Voilà Madame, vous êtes arrivés chez vous… C’est ici que la milicienne en devenir retourne chez elle, pour retrouver son amie qui aura je n’en doute pas un instant fait couler un bain, préparé une tenue pour la nuit. » elle l’avisa encore un peu « On se revoit plus tard ? Et mh, Irène… Ne fais rien qui te mettrait en difficulté, d’accord ? À plus tard ! »

Elle avait laissé Irène s’éloigner et avait fini par partir une fois la porte de la bâtisse fermée.

[merci jolie comtesse pour ce rp ♥ ]
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