Mon interlocuteur semble connaître le comte Victor de Rougelac, au moins de noms et je suis d’accord avec lui quand il dit qu’il ne faut pas se mettre en travers de sa route, car j’ai en effet « effacé » des personnes qui avaient eu le malheur de contrarié ses plans. Je hoche également la tête quand il m’informe que la Milice manque de bras actuellement, c’est la conséquence de l’augmentation des convois et des pertes qu’elle subit chaque jours. Je lui indique d’ailleurs :
Pour moi, les forces royales devraient se concentrer sur la protection des villes et villages, où l’on a besoin d’une certaine discipline et de travailler en groupe important et laisser le reste aux compagnies de mercenaires.
En plus, cela me fera plus d’argent, c’est du gagnant-gagnant ! Lorsque l’ancienne prisonnière arrive avec sa demande farfelue, mon interlocuteur pouffe, mais alors que j’allais le réprimander comme quoi la situation n’a rien de drôle, il vient à ma rescousse pour la décourager ! C’est une bonne chose et je le laisse parler, puisqu’il promet de la protéger à ma place. Je pense donc l’affaire terminée quand la jeune femme reprend la parole :
Je ne veux pas rester ici ! J’en ai assez de tout cela, je veux retourner à Marbrume !
Je prends alors la parole pour lui dire :
Je suis désolé, mais aucun banni ne peut revenir dans la cité et…
Je la vois me montrer ses deux poignets qui sont sans aucune marque et m’indiquer :
Je n’ai pas été bannis, mon frère a été mordu, je l’ai accompagné, et maintenant, il est mort, alors je veux rentrer ! On m’a dit que vous aviez une guilde, alors embauchez-moi, je sais cuisiner, tenir un intérieur et vous n’aurez pas à faire à une ingrate.
Je regarde longuement mon interlocutrice, j’ai en effet besoin d’une domestique à tout faire dans mon Quartier Général, et je n’arrive pas à en trouver, car celui-ci se trouve en dehors des remparts. C’est pourquoi je lui précise :
J’ai en effet besoin d’une servante, mais je te préviens, le travail sera difficile, en échange, tu seras logé dans les Faubourgs, deux repas par jour et une prime si tu fais correctement des tâches, est-ce que cela te convient ?
J’aime bien proposer des primes à mes employés, je trouve que cela les motive toujours. Je vois l’ancienne prisonnière me regarder, les yeux brillants et faire oui de la tête, comme si l’émotion l’empêche de parler. Pour ma part, je me contente d’un simple :
Nous partons à midi, rendez-vous à la porte du camp et ne soit pas en retard.
Autant mettre en place les règles tout de suite.