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 [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton

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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptyMer 30 Juin 2021 - 21:31
Remparts du Chaudron, le 15 Février 1167

Les miliciens présents devant l’accès principal du Chaudron arboraient une mine fatiguée. Traits tirés, cernes sombres décorant leurs yeux, chaume léger sur les joues, les soldats n’étaient pas aussi frais qu’ils auraient du l’être, alors que la journée n’avait pas encore commencée.

Les premiers rayons de soleil n’étaient pas encore sortis et la douzaine de soldat semblait redouter les heures à venir. Les deux jours précédents avaient été longs et éprouvants. La veille particulièrement, puisqu’en plus de leur surveillance habituelle, ils avaient eu ordre dès le matin de prendre un maximum d’informations sur les mystérieux suicidaires qui les narguaient.
Pourquoi suicidaires ? Ces inconnus tentaient de trouver une faille pour filer dans le quartier condamné. Leurs raisons importaient peu, comparées aux conséquences de leurs actes.

De toute façon, la règle était claire. Pas de papelard, pas de passage.

La Coutilerie de Théo était déjà en train de se préparer à prendre son poste, un peu plus loin. C’était un accès secondaire qui intéressait leurs cibles.
Un accès où peu de soldats étaient habituellement postés en fixe. Seuls quelques archers, qu’ils soient confirmés ou non, faisaient office de guet. Les bretteurs quant à eux effectuaient des rondes régulières entre les différents accès.

Leurs ordres avaient été de ne pas changer leurs habitudes la veille, afin que leurs cibles ne remarquent rien. Les soldats avaient pourtant été bien plus vigilants, rassemblant des informations pour pouvoir attaquer au plus vite. Plus ils attendaient, plus les risques augmentaient.
Chef avait confirmé que le sergent était mécontent la veille au soir, et qu’il ne comptait certainement pas laisser traîner les choses.

Le Rouquin asséna au borgne une claque retentissante sur l’épaule.

« Pour te motiver camarade ! »

« Ta motivation est un peu forte Bart. Pourquoi tu ne va pas motiver Grincheux ? Il m’a l’air bien fatigué ce matin. »

Théo frotta son muscle endoloris et désigna Grincheux assis un peu plus loin. Il ronchonnait en affutant son épée. Le Rouquin ricana et nul doute, en voyant ses yeux se focaliser sur leur camarade, qu’il allait suivre la suggestion qui venait de lui être faite. Ses pas s’éloignèrent et le trublion regarda la scène d’un œil amusé, connaissant parfaitement ce qui allait se jouer sous ses yeux.

La réaction de Grincheux valait le détour, comme à chaque fois. Le bruit que la main du Rouquin fit résonna jusqu’au oreilles de l’archer, pourtant à plusieurs mètres. Grincheux avait du sortir tout son répertoire de jurons, et les Dieux étaient témoins qu’il était aussi fourni que celui du Rouquin. Chef tenta de s’interposer pour les calmer, houspillant les deux garnements.

L’archer lui se tourna pour ne pas en prendre pour son grade lui aussi. Ce qui n’aurait pas manqué si Grincheux ou le Chef l’avait aperçu en train de pouffer allègrement. C’est là qu’il la vit.
Une petite tête rousse se pointa depuis une ruelle adjacente. Vu sa démarche, l’archer compris bien vite que sa nouvelle amie mercenaire s’était laissée tentée par sa proposition. Il n'avait pas vraiment cru qu'elle viendrait, mais il en était heureux.
Il combla bien vite la distance qui les séparait, gardant sur lui l’expression joyeuse que ses amis avaient amené sur son visage.

« Vous n’imaginez pas à quel point je suis ravi de vous voir ici Ryn. Prête pour l’action ? »

Le Sergent arriva devant le groupe à ce moment-là, accompagné de trois hommes. Leurs armes les présentaient en bretteurs, leurs habits les désignaient comme mercenaires. Les cicatrices que leurs visages possédaient, de manière plus ou moins importante selon l’individu, dénotaient d’une certaine habitude à côtoyer le danger.

La présence des trois individus rassura ostensiblement les soldats autant qu’elle contraria quelque peu Théo. Autant dire que le Sergent avait déjà bien mis la main à la poche et les plans du borgne concernant sa nouvelle amie commençaient à prendre l’eau. Leur supérieur avait déjà choisit ses hommes de mains, sans même passé d’annonce et comptait les refourguer sans avoir rien demandé à personne. Comment faire pour que Ryn soit intégrée à la prime ?

C’est alors que Chef se tourna vers eux et offrit un sourire à la jeune femme.
Son gentil Coutilier, si prompt à encenser Ryn l’avant-veille, lui prêterait certainement un coup de main pour intégrer la jeune femme dans les rangs. Quitte à le motiver un peu…

Tout travail méritant salaire, le borgne sourit d'autant plus en murmurant à la rouquine. Il était à peu près sûr que, maintenant qu’elle avait mordu à l’hameçon, elle ne repartirait pas sans ce travail. Ne serait-ce que par fierté. Oui, celle-là même qui l’avait poussée à éloigner le milicien à plusieurs reprises.

« Si je vous décroche le contrat, vous acceptez de dîner avec moi ? »

L’archer se souvint que le chaton avait la répartie, et une langue aussi acérée que ses griffes. Mieux valait faire preuve d’un tout petit soupçon de docilité. Avec un chouia de regard de chien battu si possible.

« En tout bien tout honneur ! Et je vous promet de bien me tenir ! »

Quant à la notion de « bien se tenir », elle était assez subjective. Pour Théo, la barre de la politesse était souvent à un autre niveau que celle du commun des mortels. Si Ryn acceptait, il se pouvait cependant qu’il fasse un effort.
Après tout, il avait envie de l’apprivoiser, pas la faire fuir...


Dernière édition par Théophile Castaing le Mer 11 Aoû 2021 - 19:12, édité 1 fois
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Aeryn MonclarMercenaire
Aeryn Monclar



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MessageSujet: Re: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptyJeu 1 Juil 2021 - 10:19
L'idée même d'obtenir enfin un nouveau contrat avait tenue éveillée notre mercenaire à la chevelure de feu. Impossible pour elle de trouver le sommeil sans savoir de quoi il en retournerait. Le milicien à l'œil unique ne lui avait fourni aucune information si ce n'est le jour, l'heure et le lieu du rendez-vous. Autant vous dire que l'imagination portée par la curiosité et surtout l'excitation de la rouquine l'avait torturé toute la nuit au point même de rendre les moutons totalement inutiles. Mais qu'importe, ce ne serait certainement pas une vulgaire nuit blanche qui l'empêcherait d'être efficace durant cette journée. Elle en avait vu d'autres après tout.

Alors, quand l'heure fut venue de rejoindre la petite troupe de milicien près de l'accès menant au chaudron grouillant de charogne, Aeryn se montra donc particulièrement ponctuelle… Même si, cela lui avait pris bien plus de temps que prévu pour trouver le fameux lieu du rendez-vous, la faute à son sens de l'orientation purement déplorable. Elle travaillait là-dessus, pourtant. Essayant de se perdre en ville tout en cherchant à retrouver son chemin jusqu'à l'auberge d'Hegbert. Mais rien n'y faisait. Malgré tous ses efforts, la rouquine continuait de tourner en rond de très longues heures avant de réussir à se repérer un minimum dans cette ville qui l'insupportait de plus en plus.

Néanmoins, l'homme qui vint à sa rencontre lors de son arrivée l'agaçait probablement bien plus que cette cité maudite. Sa simple démarche l'irritait et quant à son sourire … Il l'horripilait tout bonnement. Pour autant, lorsqu'il arriva à sa hauteur affirmant être "ravi" de la voir, la mercenaire veilla à afficher une expression neutre voire impassible. Elle ne le comprenait pas le moins du monde et se méfiait tout particulièrement de ce milicien trop insouciant pour paraître honnête.

-Pourquoi ça ? lui demanda-t-elle en haussant un sourcil perplexe. Vous avez mauvaise mine, milicien… Il se passe quoi au juste ?

A peine sa question fut-elle posée qu'un gradé vint rejoindre le groupe accompagné de trois hommes pour venir compléter cette équipe déjà exclusivement masculine.

-Génial, laissa-t-elle échapper avant de porter son regard vers la troupe de poilus.

La mercenaire déjà passablement contrariée pu ainsi reconnaître quelques visages. Ceux des clients de l'auberge, évidemment, mais aussi celui d'un homme au visage balafré. Un mercenaire qu'elle connaissait plutôt bien puisqu'il s'agissait d'un ami de son père… Mais bien-sûr, lui ne pouvait nullement la reconnaître sans son armure et son heaume. Personne, pas même les proches de Rodrick , connaissaient l'existence de cette fille indésirable. Pour tous, Ryn Monclar était un jeune garçon plutôt frêle et bien plus jeune que ne l'était réellement la rouquine, simplement pour justifier sa petite taille et sa carrure ridiculement petite en comparaison de celle de ses frères. Tous le pensaient même muet puisque Ryn n'avait aucunement le droit de parler en présence de personne extérieure au cercle des Monclar. Aussi avaient-ils pris l'habitude de se moquer de ce gamin handicapé, au point même de lui jeter quelques pierres sur la cuirasse lorsque son père ou ses aînés avaient le dos tourné. Et puisqu'il lui était interdit de réagir par crainte de voir son identité découverte, Aeryn avait nourri une certaine rancœur envers ces idiots dont le balafré ici présent faisait autrefois partie.

Les deux autres ne lui disaient rien même s'il n'était point difficile de deviner qu'ils n'appartenaient pas à la milice. Mais voilà, la réalité de ce monde s'imposa d'elle-même. Même si le roi encourageaient l'intégration des femmes d'armes pour combler les rangs de la milice, peu d'hommes les acceptaient… Bien au contraire. La plupart continuaient à les considérer comme des êtres inutiles, tout justes bonnes à enfanter et à tenir une maison tout en reprisant les braies de leur époux… Ils se fichaient bien de savoir si ces femmes savaient se battre ou non… Et même si Aeryn, du haut de ses vingt-cinq printemps, avait probablement bien plus d'expérience en combat que la plupart d'entre eux, elle savait qu'elle ne serait pas prise au sérieux… plus particulièrement si la situation était aussi critique qu'elle se l'imaginait.

La mercenaire fronça donc les sourcils, se voyant déjà renvoyée sans même avoir pu prouver ses capacités… Voilà la raison de son inactivité, les employeurs ne lui faisaient absolument pas confiance pour mener à bien un contrat… Néanmoins, le coutillier lui offrit un sourire presque rassurant… "Presque", puisque Ryn était bien incapable d'interpréter ce rictus. Le borgne se tourna alors vers elle pour lui faire une proposition étonnante qui lui fit alors réaliser que, depuis le début, le contrat n'était pas assuré.

-Dîner avec vous ? répéta-t-elle en affichant une mine quasi dégoûtée. Mais à quoi vous jouez ? Si c'était pour vous foutre de moi, ce n'était vraiment pas la peine de me faire venir jusqu'ici…

"En tout bien, tout honneur", qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ?

-Qu'est-ce qu'elle fiche ici, la gamine ? Tu t'es perdue ? railla le balafré avant de s'esclaffer. C'est pas une place pour toi,tu risquerais d'abîmer ton joli minois. Ce s'rait dommage…

La mercenaire serra les poings et les mâchoires face aux moqueries des mercenaires présents. À n'en pas douter, ils étaient bien pire que les miliciens, pour autant, la rouquine ne comptait pas se laisser faire. Elle le connaissait et savait bien des choses sur cet idiot. Autant ne pas se gêner.

-Comme tu as abîmé le tien, Jacquot, après avoir insulté une demoiselle dont le poing t'a guidé jusqu'à l'auge des porcs ? C'était un os de poulet ou de lapin qui t'a si bien entaillé la chair, j'ai comme un doute…

Au moins, il cessa bien vite de rire pour lancer un regard surpris à la jeune rouquine.

- Attends… Comment ?
-Je suis la fille de l'homme qui t'a fait parcourir tout le Labourg nu comme un vers après que tu ais perdu un pari franchement stupide.
-Monclar ? Il n'a pas d'fille !
-Tu me sembles bien sûr de toi… Pourtant, tu dois avoir un souvenir de moi sur la fesse droite… Tu sais la flèche qui s'est plantée là "malencontreusement" quand tu m'as traité de freluquet… Tu me croyais sourd…
-Ryn ?! s'étouffa-t-il subitement.
- C'est Aeryn, en fait… rétorqua-t-elle en lui offrant un sourire victorieux. Tu penses encore que je ne mérite pas ma place ?
-Tu restes une femme...
-Quel esprit étriqué, soupira-t-elle en se tournant vers le borgne, la mine déterminée. Va pour le dîner… je ne peux pas laisser à ce crétin la possibilité de prouver qu'il a raison. Je me fiche bien de la prime, je vous l'offre s'il le faut… Mais il est hors de question que ce type là gagne.
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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: Re: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptyVen 2 Juil 2021 - 12:24
La rouquine, qui avait déjà mauvaise mine quant elle était arrivée, s’assombrit lorsqu’elle remarqua les mercenaires avec le Sergent. L’archer comprit pourquoi lorsqu’ils se moquèrent de la jeune femme. Ces parfaits idiots ne la prenait pas au sérieux, tout comme le Sergent. Celui-ci avait levé un sourcil interrogatif en la voyant. Son visage tiqua lorsque le nom des Monclar fut prononcé, alors que Théo pouffait devant les mésaventures de Jacquot. Il semblerait que Ryn et Ivaad n’étaient pas les seuls bagarreurs de la famille. Le paternel était de la partie aussi. Logique au final…
Le puzzle Aeryn Monclar devenait de plus en plus fascinant, et de plus en plus dangereux pour pour Théo à chaque membre masculin qui s'ajoutait dans la famille de celle-ci.

L’irritation qui émana de Ryn était juste et complètement légitime. Théophile n’avait jamais comprit cette propension à désigner les femmes comme leur inférieures. Dans bien des matières, elles étaient même largement au-dessus de leurs homologues masculins, mais il était plus facile de les soumettre de force que de se laisser marcher sur les pieds...Lui même prenait de temps en temps plaisir à se laisser mater pour que ses dames aient tout loisir de s'abreuver de son physique, qu'il savait avantageux.

Autant dire qu'il ne pouvait donc pas laisser la rouquine se penser seule face à ces imbéciles de premier ordre.

« Ryn, vous aurez cette prime. Et je ferais en sorte que ce malotru n’en touche pas un centime si il se permet encore une remarque. Mais je garde mon dîner en tête-à-tête avec vous. »

Toujours souriant envers la jeune femme, le borgne tentait d’alléger l’atmosphère. Après tout, la journée ne faisait que commencer. Autant ne pas épuiser ses forces dès maintenant dans de la colère.

Avant que leur supérieur n’explose, son expression était passé du dépit à l’énervement au fur et à mesure de la « conversation » de Ryn et de Jacquot, Théophile prit un air sérieux et s’adressa à lui. Il avait beau être un trublion, il savait quand il était vital de se calmer. Le milicien se devait de convaincre en cet instant.

« Sergent, le Chef et moi on se porte garant d’Aeryn. Elle est une mercenaire habille au même titre que ceux que vous avez choisit »


Bien entendu, l’archer n’avait aucune idée du niveau des trois hommes, il avait cependant vu l’habileté de la rouquine. Quelques gestes avaient suffit pour comprendre qu’elle avait du niveau et qu’elle pouvait les aider ici. En plus, vu sa détermination, Théophile sentait qu’elle ferait tout pour mener à bien la mission. Quitte à ramper si besoin.

Un soupir passa les lèvres du Sergent, avant qu’il ne se passe la main sur le visage. Il était las. Avec les missions extérieures, les forces armées étaient encore plus sollicités. Chaque Sergent avait d’autant plus de problème à gérer, et moins de temps à consacrer à chacun d’entre eux. Il n'avait d'autre choix que de faire un minimum confiance à ces équipes.

« Bien bien mais occupez-vous de ça aujourd’hui. Et elle est votre responsabilité. Toi »


Il désigna le mercenaire balafré du doigt, puis le groupe de Théo

« Tu va avec eux à l’Ouest, les autres à l’Est »

« J’veux pas me coltiner les deux handicapés ! »

Théo perdit son sourire et fixa ledit Jacquot.
Pas difficile de comprendre qui étaient les deux dont il était question dans la bouche du demeuré.
Ce type lui tapait déjà sur le système en s’en prenant à sa nouvelle amie. Maintenant, il entrait carrément dans la case « sous-merde à qui apprendre la politesse ».

Le Sergent perdit patience cette fois et coupa court à toute discussion sèchement.

« Si tu veux ta prime tu suis les ordres que je te donnes et ceux du Coutilier. Sinon tu plie bagages de suite. Pas d’autre objections ? Bien, nettoyez-moi tout ça »

Le balafré pinça ses lèvres lança un regard accusateur vers les deux qu’il jaugeait responsable de la remontrance. L’archer était toujours en colère, mais comme à son habitude quand c'était le cas, son visage était d’un calme olympien. Seule sa pupille valide était le reflet du sort qu’il voulait lui infliger, concentrée à étudier sa proie.

Les soldats de l’Est partirent vers leur lieu de patrouille et la Coutilerie de l’Ouest s’avança pour se rassembler autour du Chef. Théo ne pressa pas le pas, et s’arrêta à côté du mercenaire. L’archer avait sorti une de ses flèches à plumes bleue et jouait négligemment avec. Lorsqu’il l’arrêta, la pointe de celle-ci se retrouva sous le menton du demeuré. D'un ton glacial, il lui lança à voix basse un unique avertissement.

« Jacquot, je serais toi, je m’assurerai de me tenir loin de l’handicapé. Tu vois, il se pourrait que tu te retrouves avec une nouvelle flèche dans le séant. Sauf que celle que je te réserve, il faudra te trouver un sacré bon médecin pour te l’enlever. »

Les pointes barbelées ne faisaient pas forcément plus de dégâts que celle à pointe perce-maille, les plus courantes. Il était cependant extrêmement difficile de les dégager sans l’intervention d’un guérisseur habille. celui-ci se devait d’entailler toute la chair autour du bout de ferraille pour s'en débarrasser sans déchirer toute la chair autour. Jacquot fit de gros yeux et fut sauvé par l’intervention du Coutilier, qui leur fit signe de s’approcher.

« On se calme Castaing, personne n’embrochera personne c’est clair ?! Bon...Voilà le plan. On fait encore semblant de faire une patrouille normale le temps d’encercler nos invités surprise. »


Chef désigna Théo de son doigt calleux.

« Castaing, tu sera au pas de tir. Tu continues à surveiller le Chaudron le temps qu’on se positionne »


Il montra le fameux pas de tir, positionnement stratégique placé au-dessus de la porte d’accès secondaire. Un carquois permanent y était fixé, et bien garni. L’endroit permettait d’avoir un angle de vue dégagé des deux côtés de la muraille, et de ne pas avoir à se soucier des munitions.

Ce fut au tour de Papa puis Grincheux de recevoir leur affectation, et la main du Coutilier leur désigna le chemin à gauche et à droite du futur positionnement de Théo.

« Barthas, tu fera la patrouille sur le rempart, entre Castaing et le pas de tir suivant à L’Ouest. Puech tu fera la même mais à l’Est »


Puceaux et le mercenaire étaient les suivants à recevoir leurs ordres. Il leur fut grossièrement montré les habitations qui se tenaient derrière eux, face aux remparts.

« Dubost et euh...Jacquot c’est ça ? Vous entourerez le pâté de maison par l’Est. Tastet et Ryn vous ferez pareil à l’Ouest »


Ainsi donc son chaton se trouverait avec Le Rouquin. Chef avait un certain sens de l’humour pour les avoir appairés en se basant sur leur couleur de cheveux. Il est vrai que leurs capacités se complétaient aussi. Le Rouquin se battait plus facilement avec ses deux dagues, préférant la vitesse et l’agilité que ça lui amenait. L’épée de Ryn serait là pour le couvrir au besoin et asséner des dégâts plus lourd. Bien que, de ce qu’avait vu Théo sur le pauvre homme-balai, les coups du chatons étaient eux-aussi emplis d’une certaine agilité pour un bretteur.

« Moi je serais à la porte. Vous avez jusqu’au levé du soleil. Soyez discret, nos ennemis ne doivent pas vous repérer avant que vous ne soyez positionnés. Le but sera de les faire venir jusqu’à la porte, sans leur laisser d’échappatoire. On pourra les combattre en groupe là-bas. Castaing, tu t’occupes de celui sur le toit et ensuite tu nous couvre. Des questions ? »

Chef montra le dessin grossier qu’il avait fait dans la terre au fur et à mesure qu’il désignait les postes de chacun, alors que Papa éclairait le sol avec une petite lanterne. Chef leur laissa quelques secondes pour étudier le plan avant de l’effacer du sol, puis il regarda ses ouailles tour à tour pour s’assurer que tout était clair.
Dessin de Chef sur le sol:
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Aeryn MonclarMercenaire
Aeryn Monclar



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MessageSujet: Re: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptySam 3 Juil 2021 - 14:29
L'argent n'avait jamais eu grande importance aux yeux de la mercenaire qui savait se satisfaire du minimum vital. L'éducation de Rodrick, aussi rude et injuste fut-elle, avait au moins eu le mérite d'épargner ses enfants de toute vénalité. L'appât du gain ne signifiait donc rien pour Aeryn qui aurait été bien heureuse de lapider cet idiot de Jacquot à coup de pièce de monnaie pourvu qu'il se taise. Au lieu de quoi, elle pouvait au moins se réjouir en voyant sa vilaine tête se décomposer lentement lorsqu'elle lui révéla son identité. A dire vrai, le seul nom qu'elle lui avait affublé aurait dû suffire à rafraîchir sa mémoire. L'homme ne se nommait point Jacquot, même si elle fut bien incapable de se souvenir de son vrai nom… Mais il s'agissait bien là d'une insulte chez les Monclar, le Jacques étant en réalité un fermier révolté qui avait beau avoir une grande gueule ne savait pourtant pas se battre… Et un Jacquot étant un petit Jacques, il est donc aisé de deviner où se place l'insulte dans ce cas précis, plus particulièrement pour un mercenaire.

Mais tout ceci, la rouquine se garda bien de l'exposer à qui que ce soit. Au contraire, elle jubilait intérieurement en voyant le fameux "Jacquot" ne pas oser la corriger … Ce qui, forcément, allait lui desservir à un moment ou à un autre. Petite vengeance, certes, mais vengeance tout de même.

-J'ai l'habitude, répondit la rouquine au borgne qui semblait vouloir prendre sa défense. Tout ce que je veux c'est une occasion de lui prouver qu'il a tort, le reste je m'en contrefiche.

Elle haussa les épaules avant de croiser les bras pour continuer de toiser ce crétin de balafré tout en le défiant du regard. Le milichien semblait bien résolu à l'aider, même si la mercenaire ne comprenait pas bien pour quelle raison. Il se porta même garant pour elle, ce qui aurait pu être humiliant pour la rouquine si elle n'était pas aussi décidé à prouver sa valeur.

Alors que le sergent distribua les affections, le crétin de Jacques décida d'ouvrir bien grand sa grosse bouche pour cracher un peu plus de venin. "Handicapé", en voilà une insulte. "Quel idiot", se dit-elle sans réellement se sentir concerner par son commentaire, contrairement au borgne à côté d'elle dont le regard ne fit que s'assombrir. Aeryn ne l'avait probablement réalisé avant cela, mais il lui paraissait bien évident à présent que, du fait de son infirmité, le milicien avait dû essuyer quelques insultes et autres remarques purement mesquines.

-Vous l'aurez votre dîner, même si je ne vois pas pourquoi vous y tenez tant, lui dit-elle négligemment, simplement dans l'espoir de le détourner de sa colère encore latente. La manoeuvre ne servit d'ailleurs à rien puisque dès qu'il en eut l'occasion, le milicien habituellement railleur alla menacer le balafré avant de subir quelques petites remontrances de son supérieur hiérarchique.

Pour le reste, la jeune femme se plaça volontairement en retrait, même si elle veilla bien écouter les ordres des supérieurs pour ne pas passer à côté d'une information cruciale… Information qui ne vint visiblement pas si bien que la mercenaire ne savait toujours pas ce qu'elle faisait ici ni qui pouvaient être ces fameux "invités"... Des sectaires, peut-être, il existait encore bon nombre de tordus dans cette ville pour vouloir ouvrir ces fichus portes à la fange. Elle avait même voulu les traquer à l'époque, mais personne ne lui en avait laissé la possibilité. Pas même ses deux frères qui avaient décelé chez leur sœur une certaine soif de vengeance qu'Aeryn n'avait jamais pris la peine de nier. C'est aussi pour cette raison que Finn l'avait éloignée de la cité, simplement pour éviter que la rouquine se lance dans une chasse aux sorcières lors de laquelle la jeune femme ne serait certainement pas sortie indemne.

Néanmoins, ces bien sombres histoires de trouvant derrière elle, Aeryn veille à rester concentrée sur sa mission du jour. Toutefois, il lui fut bien impossible de retenir un sourire moqueur lorsque le coutilier utilisa le sobriquet offert par le paternel Monclar pour interpeller le balafré. Elle dû même se mordre la lèvre pour s'empêcher de rire, du moins jusqu'à ce que le Chef ne s'adresse à elle tout en désignant une croix supposée représenter sa position sur une carte improvisée…

Des questions, Aeryn en avait des tas, pourtant elle les garda pour elle supposant que puisqu'ils se devaient de rester discrets, mieux valait peut-être ne pas trop en dire sur place. Une fois le plan exposé, le gradé effaça la "carte" pour tous les observer avant de lancer le début des hostilités. Chacun se prépara à gagner son poste sans rien ajouter mais quelque chose semblait perturber la mercenaire… Plus particulièrement le fait de diviser ainsi les équipes. Certes cela lui semblait plus que logique puisque le coutilier avait parlé de patrouilles, mais savoir Jacquot seul avec un milicien ne lui disait rien qui vaille. Celle-ci se dirigea vers l'archer, bien décidée à le mettre en garde.

-Je sais que ce que je vais vous dire risque de passer pour de la mesquinerie, mais surveillez le balafré, ce n'est pas un homme de confiance… Je crains pour votre ami.

Elle aussi garderait l'oeil sur l'imbécile, mais en attendant, la mercenaire se contenta de rejoindre son binôme pour rejoindre son propre poste.
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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: Re: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptySam 3 Juil 2021 - 22:58
L’avertissement de Ryn avait été dit avec sérieux, et l’archer se promettait de surveiller d’autant plus près le balafré. Il ne laisserait pas cette ordure toucher à un cheveux du benjamin de la compagnie. Bien que celui-ci était en passe de devenir un excellent épéiste.
Le jeune homme était de premier abords timide et renfermé, ses coups étaient pourtant assénés avec force et précision, parfois même un peu de rage. Ca demanderait encore beaucoup de travail au jeunot pour se hisser parmi les meilleurs mais il en avait le potentiel. Aussi il se faisait moins de soucis pour lui que si un autre de ses camarades avait été assigné à Jacquot.
Ce n’est pas pour autant que Théo relâcherait sa vigilance, jamais en service, on comptait sur lui. Il lança tout de même un clin d’œil à sa nouvelle amie, se voulant rassurant.

« Je surveillerais, merci. De toute façon, je veillerais sur les fesses de tout le monde, c’est mon travail »


Bart attendait tranquillement que son binôme le rejoigne, un bâton de réglisse entre les lèvres.
Mâchonnant sa friandise, ses yeux clairs détaillèrent sa camarade. Leur couleur claire était changeante et indéfinissable, oscillant entre l’ambre, la noisette et le vert. La lueur qui brillait au fond de son regard donnait l’impression que l’homme pouvait lire en vous comme dans un livre ouvert. La rouquine n’échappa pas à la règle, mais ce qu’avait lu Bart devait lui convenir car une fois qu’elle fut à sa hauteur, il s’engagea vers leur objectif de sa démarche nonchalante.
Sa cape épaisse accusait une certaine usure tout en restant de bonne qualité, et se soulevait doucement à chaque pas, dévoilant sa silhouette légèrement plus petite que celle de Théo, et plus trapue aussi.
La voix nasillarde du Rouquin s’éleva doucement.

« Aucun de ces idiots t’as parlé du contrat j’me trompe ? »

Il lui jeta un coup d’œil, pour voir avoir confirmation. Bien qu’il était sûr de son coup. Son ami joli coeur n’avait certainement pas eu le temps d’en parler en détail l’avant-veille, ni même ce matin. Et le Chef avait balancé son plan sans douter que Ryn avait la science infuse sur leur sujet. Quant à l’aspect financier, le plus intéressant selon lui, personne ne le connaissait. Le Sergent avait déjà ses hommes, et le contrat n’avait du circuler qu’entre ces quatre personnes là.

Le milicien répondit donc aux questionnements muets de la jeune fille.

« Aucun d’entre eux a connu cette vie au gré du vent, faut pas leur en vouloir. J’ai d’la chance de pas être tombé sur les pires du lot. Bref v’la le topo. Depuis deux jours y’a des gonzes qui surveillent l’entrée secondaire, et ça ça veut dire qu’une chose. Ils veulent passer de l’autre côté et notre mission c’est d’les en empêcher. Pour la suite du plan t’as entendu le Chef. On les cherche et on les rabats vers la porte. Ensuite, advienne que pourra. Ah et pour la prime, j'te préviens de suite. Le Sergent est racho, elle doit pas être bien grosse. Et divisée en quatre...t’aura pas grand-chose. »

Alors qu’ils s’approchaient de l’endroit où ils devaient œuvrer, Bart mit son index devant la bouche, indiquant que le silence était désormais de mise. Il lui mentionna par quelques gestes s’éloigner au plus loin, laissant la jeune mercenaire se poster entre lui et les remparts.

Derrière eux, les autres soldats étaient en train de se déployer également. Théophile était monté sur le chemin de ronde avec Papa et Grincheux. Aucun n’avait prononcé un mot, concentré sur la mission du jour. Les deux patrouilleurs veilleraient aux deux côtés de la muraille, tandis que l’archer se focaliserait dans un premier temps sur le Chaudron uniquement. La confiance était de mise dans leur Coutilerie et le borgne savait pouvoir compter sur ses camarades pour le prévenir à la moindre trace de danger.

Pour l’instant ce n’était pourtant pas les remparts qui subissaient l’attaque de leurs mystérieux ennemis.
Une ombre silencieuse avait observé le groupe de soldats. En réalité, cela faisait plusieurs jours que lui et les autres ombres les épiaient, mettant en place un plan d’action pour atteindre la porte secondaire. L’arrivée de nouvelles têtes, et qui n’étaient pas habillés en miliciens, était de mauvaise augure pour leurs affaires.
L’ombre attendit que le milicien à la longue crinière rousse lui tourne le dos pour s’approcher discrètement. Pas à pas, elle réduisait la distance avec l’homme, son épée courte prête à s’abattre. Voulant rendre gloire au Dieu pour lequel elle se battait, sa voix fluette ne put s’empêcher de prononcer quelques mots.

« Gloire à Etiol ! »

Bart l'avait entendu, c’est ce qui lui avait probablement sauvé la vie. Utilisant son manteau pour dévier l’arme de son attaquant, il put se reculer et sortir ses deux dagues d'un geste habile.
L’ombre se précipita vers ce qu’elle venait de perdre pendant que Le Rouquin lança d’une voix forte :

« Alerte ! »

Puisque les ennemis venaient de lancer l’attaque, l’heure n’était plus à la discrétion.
Surtout si les fidèle du Dieu damné étaient ceux qui voulaient forcer le passage.

Lancés de dés:
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Aeryn MonclarMercenaire
Aeryn Monclar



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MessageSujet: Re: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptyMer 7 Juil 2021 - 10:41
La mercenaire haussa les épaules en entendant la question du rouquin. Il avait vu juste, personne ne lui avait rien dit au sujet de ce contrat. Et même si cela la contrariait, évidemment, Aeryn ne comptait pas en parler à un inconnu pour autant. De toute façon, il lui suffirait de rester attentive pour réagir le moment venu. Elle prenait donc cela comme une mission d'escorte des plus banales. Ses yeux se posaient partout, cherchant à déceler une éventuelle menace en se basant sur les bruits et les ombres tout autour. Mais le milicien se montra si bavard qu'il lui fut impossible de se concentrer sur les sons ambiants. Pas assez, du moins, pour s'habituer à ces derniers pour être réellement capable de déceler ceux qui n'avaient rien de normal.

Alors, à défaut de pouvoir réellement se montrer efficace, la mercenaire écouta le discours du milichien. Son histoire lui parut bien étrange car, après tout, personne de réellement censé ne voulait se retrouver face à une horde de fangeux… Du moins, pas pour mettre fin à ses jours. Toutefois, si le chaudron existait c'était justement à cause de certains de ces illuminés qui avaient permis à la fange de s'infiltrer dans la ville.

-J'en ai rien à faire de la prime, grogna la rouquine dans l'espoir de faire taire son binôme du jour.

Ce qu'il fit sans que cela ne tienne au ton glacial de la mercenaire. Il lui indiqua de s'éloigner, elle obéit en allant se placer à l'endroit qu'il lui avait indiqué tout en gardant sa main sur le manche de son épée… Si elle manquait cruellement d'action dans sa vie depuis bien trop longtemps, cette fois, Aeryn n'aura pas eu à attendre longtemps. Lorsque le bruissement attira son attention, il était déjà trop tard. Un assaillant venait de porter un coup au milicien qui, déjà, criait l'alerte.

"Gloire à Étiol"... Évidemment. Cela ne pouvait être qu'un coup de ces dégénérés. Si la vie avait une grande importance aux yeux de la rouquine, celle-ci n'avait pourtant rien contre le fait de regarder brûler ces gens-là. Oh non… Elle y prendrait même un grand plaisir, humant le parfum de leur chair grillant et crépitant sous les flammes. La haine que la rouquine vouait à ces fanatiques était telle que le simple fait d'entendre le nom de ce dieu répugnant qu'ils vénéraient la mettait en rage.

Mâchoires serrées, la mercenaire s'élança dans la direction de l'assaillant occupé à ramasser son arme , son épée courte tenue à deux mains, avec la ferme intention de lui asséner un coup de taille directement porté à la tête. "Qu'il crève, qu'ils crèvent tous", se dit-elle tandis que son adversaire esquivait son attaque bâtarde sans grande difficulté. Qu'importe, elle avait cherché à le faire reculer et cela fonctionnait. La rouquine se mit en garde, le regard noir plongé dans celui de son adversaire qui semblait tout de même bien surpris de la puissance de l'attaque de la jeune femme. Sa posture assurée ne laissait guère place au doute. La mercenaire savait parfaitement ce qu'elle faisait et ne comptait pas laisser filer sa proie. Une lueur malicieuse vient éclairer son regard d'azur tandis qu'un sourire carnassier vint étirer ses lèvres.

L'ombre lança l'attaque. Sa lame rencontra celle de l'épéiste qui n'eut qu'à la laisser glisser tout du long tout en poussant un peu pour le déséquilibrer. Un pas en arrière de l'assaillant suffit et déjà la mercenaire porta le prochain coup inattendu… Le talon de la belle cogna le visage de l'ombre qui fut bien incapable d'y résister. L'instant d'après, il gisait au sol… Un coup pareil aurait bien pu le tuer, les os de la nuque ne résistant généralement pas à une telle force. Pourtant, il était bel et bien vivant, bien que sonné.

-Et on est censé faire quoi en cas d'attaque, hein ? Vous êtes si peu organisés dans la milice, c'est affligeant ! gronda la rouquine déjà prête à accueillir le prochain fanatique.

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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: Re: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptyVen 23 Juil 2021 - 0:20
Le mot d'alerte avait résonné dans les alentours. Les habitants pouvaient ainsi rester terrés chez eux, barricadant leurs portes et fenêtres. Théo quant à lui se hâta de se retourner pour étudier la situation.

L'éclaireur adverse n'était plus allongé sur le toit comme il l'avait été la veille. Il venait de se relever légèrement, gardant une position voûtée et tenait dans sa main un pot en terre. Sa tête lisait les alentours, comme si lui aussi ne s'attendait pas à ce brusque revirement de situation. Quel que soit le contenu de son colis, il le tenait fermement mais précieusement. Pas bon ça...
Attrapant une flèche dans le carquois au sol, l'archer ne réfléchit pas plus et visa sa cible attitrée. De toute façon, il n'y avait plus d'apparence à sauver.

Sa pupille se fixa sur le corps à abattre. Les vent soufflait légèrement, faisant bouger la pèlerine sombre. Lorsque le souffle retomba, l’encoche de la flèche quitta la corde tendue, lançant le projectile avec force.
Alors que celui-ci virevoltait vers sa cible, trois formes sombres déboulèrent vers la porte secondaire. Le Coutilier, qui avait déjà dégainé de sa main droite en entendant le cri de son subalterne, les attendait fermement. Campé sur ses puissantes jambes, son bouclier était déployé sur son bras gauche, prêt à absorber les coups.

La flèche de Théo attéri à l’oblique dans l’avant-bras de l’éclaireur. Le métal et le bois déchirèrent le muscle et mirent à nu l’os en le raclant. La silhouette se recroquevilla alors que le sang commençait probablement à gicler autour du projectile incrusté. Le cri de souffrance se réverbéra jusqu’aux remparts.

« Et de un...voyons voir la suite... »

Papa et Grincheux étaient en train de se diriger vers les escaliers pour aider le Chef à gérer leurs adversaires sortis des ombres. Il fallait éliminer au plus vite ceux-là afin de pouvoir accueillir les éventuels adversaires positionnés dans le pâté de maison. Le premier armé de sa lance, et le second de son épée, ils se positionnèrent en léger retrait, protégeant les flancs de leur supérieur ainsi que l’accès au Chaudron.

« Gloire à Etiol »

Ce fut l’une des trois autres ombres, arrivant depuis le côté Est et suivies par Puceau et un Jacquot fort mécontent, qui rugit ce cri de gloire des partisans du Cloaque. Ces malades mentaux n'en étaient pas à leur coup d'essais. Ils étaient plus tenaces que des mouches autour d'une bouse.

Ils étaient donc six contre six . Même si cette situation était celle qu’ils avaient voulu éviter, ils se devaient désormais d’éliminer la menace au grand jour.
Le sergent serait certainement fou de rage, car les rumeurs iraient bon train, ce n’était cependant pas la faute des soldats si les assassins avaient voulus la jouer comme ça….

Du côté du Rouquin et de la mercenaire, Bart répondit à la remarque de son duo d'un grognement toujours aussi nasillard, agacé qu’elle remette en cause les ordres.
Leur coutilerie travaillait depuis plusieurs mois ensemble et ils étaient plutôt bien rodés. Et de toute façon elle était payée pour suivre ce qu’on lui disait. Point.

« On suit le plan p’tite furie, on ramène tout l’monde à la porte. »

Et quand il parlait de tout le monde, c'était bien des six nouveaux fanatiques qui étaient en train de leur tomber dessus. Arrivant des ruelles adjacentes, ils avaient presque encerclés le couple de rouquins. Baissant d’un ton afin que Ryn seule l’entende, il lui donna quelques précisions à sa sauce.

« On a l’avantage du rempart, et un archer qui se débrouille plutôt bien quand il s’y met sérieusement. »

Ses deux lames étaient toujours levées, menaçant leur nouveaux invités. La situation était très mauvaise pour quiconque observait la scène d’un œil extérieur.
Leur seule échappatoire se trouvait derrière eux, de là où ils venaient et là où ils devaient désormais se diriger.

« A trois on se retourne et on rejoint les autres. On s’positionne à gauche de celui qui a la lance. Balances-leur tout c’qui te tombe sous la main pour les ralentir »

Tourner le dos à des adversaires était souvent une mauvaise, très mauvaise idée. Ils étaient pourtant coincés et n’avaient d’autre choix, surtout pour revenir à la porte.

« Un »

« Deux »

« Trois ! »


Le soldat balança un coup de pied dans une caissette laissée à l’abandon près de lui, et qu'il avait remarqué lors de l'attaque surprise. La chance lui sourit car le conteneur était empli de terre et alla s’envoler sur les ombres face à eux.
Ni une ni deux, il en profita pour faire volte-face et s’échapper dans la ruelle. Pourtant ses doigts à sa bouche, et prenant garde de ne pas se couper avec sa dague, Bart siffla trois fois de manière concise. Un signal sonore reconnaissable pour son camarade encore sur les remparts, afin d’indiquer sa position et obtenir son appui.

Lancé de dés:

Ambiance musicale:


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Aeryn MonclarMercenaire
Aeryn Monclar



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MessageSujet: Re: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptyDim 25 Juil 2021 - 13:08
Les ordres, toujours les ordres… Pour la mercenaire rien ne pouvait être laissé au hasard. Le plan initial était théoriquement simple à suivre, rabattre ces foutus fanatiques jusqu'aux portes du Chaudron où ils étaient attendus. Néanmoins, ce qui lui déplaisait en cet instant tenait de l'absence de consigne en cas d'attaque. Que devait-elle faire de son assaillant ? Le tuer ou pas ? Comme elle détestait ne pas savoir… Comme elle aurait voulu pouvoir l'achever… "Un taré de moins, c'est pas rien tout de même", songea-t-elle en grognant lorsque le rouquin lui demanda de suivre le plan. Qu'importe, de toute façon, la situation ne leur laissait guère d'autre choix. Ils étaient trop nombreux et trop fous pour les deux combattants. L'option de la course restait donc la meilleure aussi Aeryn ne chercha point à discuter et obéis au milicien.

Le signal fut donné et les deux s'élancèrent en direction des remparts. La troupe de fanatique les suivaient de prés de même que les couteaux à lancer que l'un d'eux s'amusait à leur jeter dessus sans pour autant les toucher. Il fallait les ralentir et pour ce faire tous les moyens semblaient bons. Barrer la route avec des caisses et des tonneaux abandonnés restait la meilleure solution. Le duo de rouquins bifurquèrent à droite puis à gauche lorsque deux autres ombres décidèrent de leur barrer le chemin.

Ils débouchèrent finalement sur la ruelle bordant les murs du chaudron pour rejoindre les autres duos… Du moins l'un d'entre eux… Il manquait Jacquot et son partenaire mais il n'était point temps d'y songer. Les combattants reculèrent jusqu'à coller leur dos à la fameuse porte, tous brandirent leur arme en direction de leurs illuminés assaillants bien plus nombreux qu'eux. Un couteau usé frôla la joue de la mercenaire pour se planter dans le bois de la porte derrière elle…

-Gloire à Étiol, chanta l'un d'eux'
-Étiol est grand, renchérit un second.
-Étiol vaincra, ajouta une femme à la voix bien trop douce pour entonner pareille ineptie.
-Mais fermez-la un peu, bande de dégénérés ! gronda la mercenaire qui venait de raffermir sa prise sur le manche de son épée.

Sa haine et sa colère se faisaient de plus en plus grandes. Comme elle rêvait de les voir brûler sur un bûcher spécialement érigé pour eux. Mais il n'était toujours pas temps pour cela. Elle se devait de rester maîtresse de ses émotions pour que les miliciens puissent terminer leur mission.

-Entendez-vous son appel ? demanda celui qui écartait les bras en levant le visage vers le ciel…Écoutez son chant, adressez lui vos prières et il vous protégera… il baissa la tête en direction des quatre guerriers acculés… Il portait un masque grotesque représentant une sorte d'oiseau… Un corbeau, probablement puisque telle était l'image donnée à leur divinité.Étiol exige un dernier sacrifice… Juste un dernier avant de nous libérer tous...

"Mais qu'attendent-ils là-haut pour les canarder ?" se demanda la rouquine lorsque la première flèche fusa.

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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: Re: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptyMar 27 Juil 2021 - 20:27
Le signal du Rouquin parvint aux oreilles de l’archer. Son camarade ne l’avait utilisé que deux fois auparavant, indiquant qu’il était dans la mouise. Pour l’instant,à la vue de ce qu'il se passait sous ses yeux, le combat était équilibré. Ca risquait pourtant de changer.

« C’est le moment de montrer ce pour quoi tu t’es entraîné Théo »


Depuis plusieurs semaines, il avait tenté de perfectionner une nouvelle technique lors de ses entraînements. Profitant de rester le dernier au champ de tir, il s’était imprégné de l'aura de concentration qui y régnait pour tenter quelque chose de nouveau. Un soldat d’une autre unité avait malencontreusement laissé échapper, par hasard en passant près de Théo, que la milice devait arrêter de faire l’hospice pour les handicapés...De quoi motiver le trublion à lui prouver que les connards congénitaux eux aussi en bénéficiaient…

L’archer prit deux flèches à pointe triangulaire de son propre carquois, alors que le Rouquin et son chaton apparurent à la sortie d’une ruelle à l’Ouest. Ils se dirigeaient vers eux suivit de plusieurs adversaires, débarquant à un rythme inégal. L'un d'entre eux était en train de se dégager d'une substance collante, preuve que la course poursuite n'avait pas été de tout repos pour les cultistes.

L'archer commença à positionner les deux projectiles vers les nouvelles ombres. Il suivit le trajet des deux plus lents, réglant habillement au fur et à mesure l'angle des flèches. Lorsqu'elles s'arrêtèrent de bouger, il attendit encore quelques secondes, s'assurant ainsi de la stabilité de ses prévisions. Il put profiter du magnifique discours sur la gloire à Etiol et tout le tralala, ses oreilles ne l'en remercièrent pas !

Puis, Théo lâcha la corde et observa le trajet des plumes jaunes et noires. Passant au-dessus du duo de rouquin, l’une alla faire lâcher le poignard d’une ombre en se fichant dans son bras droit dans un abondant saignement. Le bruit métallique de l’arme se fit entendre, mais fut recouverte par la chute d’un second acolyte. Ce dernier avait le crâne transpercé par le projectile, la hampe encore profondément ancrée dans son œil.

Le silence régnait. Pendant quelques secondes, aucun des deux camp ne moufta.

Bien vite, les miliciens profitèrent de l’effet de surprise pour se faire quelques signes discrets, donnant les consignes. Jusqu’à ce que la voix amusée de l’archer s’élève.

« Woaw pour une première c’était plutôt pas mal ! Je m’étonne moi-même ! On dirait que je suis dans un bon jour pour tuer du fanatique. Vous l’avez votre dernier sacrifice, par contre je suis pas sûr qu’il vous libère tous, votre grand Dieu. Dis Grincheux tu te sens mieux protégé par Etiol maintenant ? »

Grincheux répondit d'un ton...grincheux ! Et contrarié.

« Autant que toi si tu continues crétin ! »

Un léger rire secoua ledit crétin.

« Pour votre information il s’agit d’un non. Vous voulez que je retente pour voir si ça marche mieux ? Un volontaire ? »

L'un des fanatiques se prit la tête entre les mains, et tout le monde pouvait entendre ses gémissements confus à la suite du discours de l'archer.

« Etiol est tout puissant, il nous mènera à la gloire. Etiol est tout puissant, il nous mènera à la gloire. Etiol est tout puissant, il nous mènera à la gloire »

Les murmures se firent de plus en plus bas, alors que la silhouette se mit à genoux, comme si il lui était impossible d'assimiler la réalité.

Chef en profita pour lancer l'assaut d'un signe de main. L'effet de surprise permettrait de prendre l'avantage alors que les miliciens et leurs associés étaient en léger sous nombre. Huit contre neuf, c'était mieux que les douze adversaires qui leur étaient promis quelques minutes auparavant.

Alors que l'index et le majeur droit du Coutilier s'avancèrent, Papa enfonça sa lance dans l'adversaire face à lui, touchant son point vital sans sourciller. Les autres miliciens se lancèrent contre l'ombre la plus proche d'eux en un contre un. Excepté Le Rouquin, qui devrait gérer le surnombre avec Ryn. Il lui chuchota les consignes données silencieusement par leur supérieur quelques instants plus tôt :

« Je prends les deux en face, toi celui à gauche. Vient en planter un quand t'aura terminé. Tu les blesses, si c'est trop compliqué tu les zigouilles. Sauf leur chef que notre Coutilier se réserve. »

Sans vérifier si elle avait compris ou pas, il s'élança en avant vers ses deux adversaires attitrés, utilisant ses dagues pour parer les deux attaques qui se dirigeaient vers lui.

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Aeryn MonclarMercenaire
Aeryn Monclar



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MessageSujet: Re: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptyVen 30 Juil 2021 - 15:45
Entenaillée dans sa colère chargée de haine meurtrière, Aeryn ne prêtait nullement attention aux mots échangés. Son esprit se tenait déjà bien loin de cette scène purement insupportable. Ses pensées se trouvaient dans sa lame qu'elle imaginée dégoulinante de sang, celui de ces monstres plus dangereux à ses yeux que la fange elle-même. Les fangeux étaient brutaux, avide de sang et de chair humaine, mais point réfléchis contrairement à ces foutus illuminés. Ceux-là pensaient, réfléchissaient, complétaient pour détruire des vies humaines. Ils n'avaient aucune bonne excuse pour cela si ce n'est une foi sordide et cruelle que la mercenaire ne pouvait accepter. Elle voulait les tuer, tous. Anéantir cette bande de décérébrés, les traquer, les placer sur un bûcher qu'elle prendrait grand plaisir à allumer elle-même. Et pourquoi pas ne pas les livrer à la fange alors que tant de ses créatures se trouvaient juste derrière cette porte. Il suffisait de leurs couper les tendons à l'arrière de leurs genoux pour les immobiliser. Leurs cris de douleur lorsque les monstres qu'il vénéraient tant résonneraient jusqu'à l'esplanade. Le corbeau divin ne pourrait que les entendre, il l'aurait son sacrifice…

Le coeur de la mercenaire battait à ton rompre. Son sang puisait dans ses oreilles étouffant tous les bruits et les voix autour d'elle. Ses muscles chargés d'acide semblaient se consumer sous sa peau tremblante. Elle attendait patiemment les ordres de son supérieur du jour… L'ordre de mise à mort qui la libérerait de cette haine, du moins pour un instant. En les observant tour à tour, Aeryn ne pouvait s'empêcher de penser à Elwin. Personne ne lui avait décrit sa mort. Elle n'avait point vu son corps incinéré rapidement. Et pourtant… Pourtant elle savait tout au fond d'elle comment il avait perdu la vie. Elle ressentait sa douleur, son effrois. Tant de sensations qui ne firent qu'attiser un peu plus ce feu au creux de ses tripes. Et puis… L'ordre vint enfin… Blesser ou tuer si nécessaire sauf le chef. Probablement celui qui portait le masque de corbeau.

Aeryn sourit brusquement, un rictus carnassier qui répondait à cet appel du sang. La mercenaire lâcha son épée qui vint s'écraser brutalement sur le sol laissant échapper un bruit métallique. Personne ne dut la voir se saisir de ses dagues. La rouquine s'était élancée si vivement qu'elle dut surprendre le milicien à son côté. Sa haine prenait le dessus sur tout le reste. Elle la rendait plus rapide et brutale qu'à l'accoutumée mais certainement pas plus imprécise. Elle laissait simplement ses instincts s'exprimer sans la moindre retenue. Aeryn voulait du sang, le leur, aussi veilla-t-elle à viser tous les points les plus douloureux. Une entaille dans le flanc de son adversaire désigné par la rouquin ne le tua certes pas mais lui offrait néanmoins un bien joli spectacle. Une pirouette presque gracieuse la plaça dans son dos où elle pu taillader ces fameux tendons bien juteux… Il s'écroula par l'avant, hurlant de douleur en tombant sur ses rotules blessées. Un de moins.

Mais cela ne lui suffit pas. Elle voulait plus… au moins une mort, une seule. Son regard se porta ensuite sur l'un des adversaire du rouquin. Celui qui voulait jouer de malice en essayant de profiter de l'ouverture offerte par son comparse faisant face au milicien. Ce crétin lui tournait le dos et s'apprêtait même à attaquer le dénommé Bart… Alors sans hêsiter, la mercenaire planta sa dague dans la nuque de l'illuminé qui s'écroula lorsque la rouquine retira sa lame. Elle sourit de nouveau en entendant les sordides gargouillements provenant de la gorge du futur cadavre.

Elle en blessa un autre à la cuisse, enfonçant profondément la lame dans sa chair… Il ne survivrait sans doute pas bien longtemps après cela, mais Aeryn n'avait pas touché à leur chef. C'était lui le détenteur des informations dont les miliciens auraient probablement besoin , les autres n'avaient pas la moindre importance...

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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: Re: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptyDim 1 Aoû 2021 - 20:31
Avant même qu’un des milicien n’ait le temps de blesser sa cible, Théo aperçu du coin de l’œil son chaton se déchaîner. Sa façon de combattre était fluide et aérienne. Telle une saltimbanque, son corps dansait avec la violence et la mort. Le rictus de haine pure qui s’imprimait sur le visage de la jeune femme était implacable. Le borgne avait déjà aperçu cette expression chez certains de ses camarades qui étaient sur le point d’achever une vengeance.
Deux blessé et probablement un mort, son palmarès était plutôt impressionnant, quand dans le même temps, tous les miliciens étaient encore en train de se dépêtrer avec leur propre cible.
Le Rouquin, libéré de ses opposants, alla aider ses camarades à terrasser les fanatiques restants. Le combat était clairement déséquilibré, à se demander si certains d’entre eux avaient déjà tenu une arme de leur vie…

Bien vite, la bataille fut terminée.

Et le tableau final était sanglant. Les silhouettes sombres étaient éparpillées dans la rue, leur liquide vital s’écoulant encore de leur plaie, créant des ruisseaux rubis qui se rejoignaient dans une mare près de la porte. Certains membres gisaient loin de leurs corps, et de manière irréelle, Jacquot marcha par mégarde sur une main.
Lorsqu’il s’en rendit compte, le mercenaire recula, les yeux écarquillés. Son pieds hésitant glissa sur le sang et il se retrouva assit, l’arrière de son pantalon arborant désormais la maudite couleur.

Personne ne dit mot pendant un instant, laissant chacun digérer la boucherie comme il le pouvait. Le Coutilier finit par soupirer et désigna les trois fanatiques encore en vie ainsi que celui qui semblait les diriger.

« On va amener ces raclures à l’ombre. Le sergent va vouloir les cuisiner. Jacquot, Ryn, Castaing, vous en prenez un chacun, je m’occupe de la raclure en chef. »

Théo était étonné d’être assigné à cette tâche, et d’un coup d’œil son Coutilier lui désigna Aeryn. Son amie, son problème en bref. Sans doute devrait-il aussi vanter ses mérites auprès du Sergent pour qu’il mette la main à la poche. Même si elle ne voulait pas de l’argent, elle le méritait largement. Si leurs prisonniers se montraient loquaces, peut-être cela le mettrait-il dans de bonnes dispositions…
Il rangea son arme et descendit de son perchoir, alors que la suite des consignes furent données.

« Les autres vous commencez à nettoyer ce foutoir, deux restent en patrouille sur le rempart. Je fais envoyer des renforts dès que possible. »


Autant dire pas avant un moment. Prenant les liens que Le Rouquin lui tendait, le borgne vit que Papa et Puceau tendaient les leurs aux deux mercenaires.
L’archer se dirigea vers celui qui marmonnait toujours qu’Etiol les mènerait à la gloire. La silhouette n’arrêta pas sa litanie tout du long qu’il se fasse relever et que ses liens furent durement serrés.

Le Coutilier se mit en route vers les geôles, et Théo vint se mettre à la hauteur du chaton, dont la mine arborait toujours un rictus terrifiant. Le joli visage de la jeune femme était figé dans la rage. Il n’arrivait pas à déterminer si c’est l’adrénaline du combat ou une certaine rancœur envers les prisonniers. Lui-même avait encore les bras qui fourmillaient, prêt à lâcher de nouvelles salves. Une séance d’entraînement serait certainement nécessaire pour évacuer ce trop plein, suivie d’un corps-à-corps plus déshabillé...oui, c’était un programme des plus alléchants…

Il n’espérait pas encore pouvoir intégrer la mercenaire dans la partie intime de son programme, il ne désespérait pourtant pas d’y arriver un jour. La nuit qu’il lui ferait passer serait à la hauteur de l’attente que cela aurait suscité….Avant que son silence ne paraisse suspect, il entama la discussion d'un air guilleret. Il pouvait toujours tenter de la dérider...

« Je dois dire que suis assez impressionné par votre technique de combat. Ce que j’avais vu à l’auberge m’avait indiqué que vous étiez une bonne combattante, mais pas à ce point. Pourquoi ne pas rentrer dans la milice ? Vous auriez un salaire constant. Et en plus on forme une équipe de choc vous et moi »


Il lui envoya un sourire éclatant, sous le regard réprobateur de Jacquot. Celui-ci passait de la rouquine à l’oeil éteint de Théo plusieurs fois. Quand il eut comprit que l’archer avait capté son manège, il se renfrogna et se tourna à nouveau vers l’avant.

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Aeryn MonclarMercenaire
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MessageSujet: Re: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptyLun 2 Aoû 2021 - 14:06
Le calme revint assez brutalement pour laisser place à une vision du carnage rappelant à la mercenaire son passé sur les champs de bataille. Aeryn resta un long moment à fixer en silence les diverses tâches de sang et les membres coupés gisants sur le sol. Tout cela, toutes ces choses rappelait l'humanité de leur propriétaire pourtant facilement oubliée durant le combat… Des humains, des survivants tout comme les habitants de la cité maudite mais qui, pourtant, n'avaient pour seul désir que de semer le chaos et la mort sur leur chemin. Ceux-là au moins ne pourraient plus faire de mal à personne. Ils étaient finis et seraient probablement rapidement oubliés quand d'autres prendraient leur place.

La bataille avait beau être terminée, l'acide dans les veines de la mercenaire continuait de circuler douloureusement. Ce n'était point suffisant pour elle… Il lui fallait plus, plus de coups, plus de douleur, plus de sang… Ses muscles restaient tendus, son cœur battait toujours aussi fort dans sa poitrine et continuait de pulser son sang jusqu'à son cerveau entraînant ce bien fâcheux bourdonnement dans ses oreilles qui devenait de plus en plus assourdissant. Plus aucun son ne passait à travers la barrière de ses nerfs, pas même les voix des miliciens autour d'elle et ce ne fut que la misérable chute de Jacquot qui la tira de ses rêveries sanguinaires.

Elle ne vit la scène que du coin de l'œil mais cela suffit amplement à la réveiller. Aeryn put alors entendre les ordres qui la concernaient, même si, la mercenaire ne comprit pas pourquoi on ne la libérait pas dès à présent. Son boulot était fait, non ? Alors pourquoi la faire escorter les survivants jusqu'aux geôles ? Cela lui semblait grotesque, du moins jusqu'à ce que son regard à présent bien éclairé ne se pose sur les preuves du carnage… Oui, elle préférait largement escorter les prisonniers plutôt que de nettoyer ce bordel.

-P'tain… C'est dégueulasse, un pantalon tout neuf en plus, pesta le mercenaire avant de pousser le prisonnier dont il avait la charge.

Aeryn leva les yeux au ciel avant de pousser la femme devant elle. Il lui tardait d'en finir avec tout cela et n'aspirait plus qu'au calme et aux bienfaits d'un bon bain bien chaud. Elle en avait même totalement oublié le borgne qui se rappela de lui-même à son bon souvenir en l'interpella en lui posant une question franchement stupide.

- Plutôt crever, répondit-elle en crachant son mépris avant de grogner..Avoir une solde fixe ne suffit pas, il me faut plus que cela. Malheureusement, pour ce que j'en ai vu, l'honneur et l'honnêteté ne font clairement pas partie des prérequis pour intégrer la milice. Alors ce sera sans moi.

Ses paroles auraient pu paraître bien hypocrites, surtout venant d'une mercenaire, pourtant Aeryn était tout ce qu'il y avait de plus sincère. On l'avait élevé comme un chevalier, on lui avait inculqué des valeurs qui étaient à présent bien imprégnées dans son esprit. Jacquot aurait bien pus en rire, mais il n'en fit rien, simplement parce qu'il connaissait les Monclar et leur code de conduite en matière de mercenariat.

-Vous avez vraiment une drôle de vision de l'équipe vous… À moins que ce soit une autre façon d'essayer de mettre une personne dans votre poche en pensant que c'est ce que j'aurais voulu entendre… Vous êtes un homme étrange… .

Cette fois, Jacquot s'esclaffa légèrement avant de se reprendre. Le regard que lui lançait la rouquine était visiblement assez convaincant pour ne point lui donner envie de poursuivre. Ils continuèrent d'avancer dans les rues, longeant à présent les remparts non loin du quartier de la milice. Aucun des prisonniers ne semblait d'humeur à essayer bêtement de s'échapper. Tant mieux. Plus vite ils rejoindraient les geôles et plus vite Aeryn serait libérée.

-À quel jeu jouez-vous en fait ? Parce que c'est clairement ce que vous faites, n'est-ce pas ? Vous jouez avec les gens pour une raison qui m'échappe totalement… lança-t-elle subitement, ses interrogations semblant presque sortir de nulle part.
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Théophile CastaingMilicien
Théophile Castaing



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MessageSujet: Re: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptyLun 2 Aoû 2021 - 23:50
Plutôt crever

« Voilà qui a le mérite d’être clair et expéditif. Et surtout très généraliste alors que nous sommes plusieurs milliers dans les rangs... »

La trogne renfrogné de la rouquine lui apprit que ce n’était pas la peine de tenter de la raisonner sur le sujet. A chaque mot qu’il avait prononcé, sa moue s’était renforcée. D’un autre côté, l’ancien soldat du Roi ne pouvait lui donner réellement tort.
Autrefois, les soldats étaient sélectionnés après diverses épreuves durant lesquelles ils devaient prouver que le bien du Roi et de Ses sujets était la priorité des hommes d’armes. Depuis que le système avait changé, on pouvait dire que tout homme sachant porter une arme et volontaire pour servir de pâté à fangeux était le bienvenu.
Autant dire que plus le mode de recrutement était large, plus les mœurs étaient variées. Théo aurait lui-même arrêté certains miliciens de ses propres mains si il avait été sûr que leurs crimes soient punis. Si le délit était faible, le milicien ne craignait presque rien car il était devenu difficile de les recruter et encore plus de les former. Et ce malgré l’arrivée des femmes dans leurs rangs.

« Aaaah Ryn, je pensais que nous entamerions les discussions sérieuse ce soir au dîner. Mais puisque vous me posez la question avec autant de f...curiosité, je vais y répondre. »

La rouquine s’inscrivait tout en bas d’une très longue liste de personnes pour qui Théophile Castaing semblait un être étrange, dérangeant, incompréhensible et surtout casse-pieds. Il ne faisait pourtant que peu de mystères quand on l’interrogeait directement, comme c’était le cas actuellement. Certes, il ne développait certains sujets avec tout un chacun, mais il souhaitait réellement en savoir plus sur Aeryn Monclar. Et comment pouvait-il demander à la demoiselle de se dévoiler, si lui-même ne jouait pas le jeu…

Abaissant sa voix, pour que seule sa compagne d’aventure l’entende, il se fit un peu plus solennel pour commencer.

« La fange m’a presque tout pris. Ma maison. Ma femme. Mes parents. Il ne me reste que mon jeune frère, les Dieux soient loués de m’avoir laissé ce rabat-joie… »

La manière dont il avait annoncé ces derniers mots contredisait leur contenu. Le léger sourire qui flottait sur son visage aussi. Une réelle affection liait Théophile à Alaric. Il était la seule chose qui lui restait, et même si sa manière de le lui montrer était agaçante aux yeux du cadet, l’aîné ne comptait pas le laisser tomber. Lui, le seul être partageant son sang encore vivant.

« Est-ce que je devrais me contenter de survivre ? Me contenter de ce que le destin avait prévu pour moi ? »

Le borgne tapota rapidement sous son œil aveugle, pour montrer de quoi il parlait en en appelant au destin. Jacquot avait visé juste plus tôt. Chacun des deux jeunes se battait avec son propre destin. Théophile avec sa pupille morte, Aeryn avec sa condition de femme. Chacun se battait à sa manière face aux obstacles qui jonchaient leur routes.
Il était cependant triste de voir que sa jeune amie en faisait un combat permanent...

« Ou est-ce qu’il vaut mieux que je vive ma vie au jour le jour, afin de n’avoir aucun regret si tout s’effondrait à nouveau demain ? »

Avec les fanatiques qu’ils escortaient, et les dangers qui rodaient en-dehors des murs, rien n’était jamais gagné. Les levés de soleil qui se succédaient, les éclairant de leurs rayons, étaient une victoire pour l’humanité.
La paix relative qui s’était établie à l’intérieur pouvait gommer ce constat de nombreux esprits. Pas pour celui d’un homme qui avait survécu à deux invasions des créatures mortelles.

«  Est-ce qu’il vaut mieux que j’attente ma mort seul ou que je profite des moments de vie qu’il me reste entouré d’autres êtres humains ? Alors non, je ne joue pas avec les gens, je m’intéresse à eux, nuance. La grande majorité de ceux qui nous entourent ont quelque chose à nous amener si peu qu’on cherche parfois sous les apparences. »

Le regard, un instant fixe, de l’archer sur Ryn, était voulu. Ne souhaitant pas braquer de nouveau le chaton, il détourna finalement la tête. Il tenait à son diner avec la furie ! Ses iris dissemblables se fixèrent ensuite sur l’arrière du crâne du second mercenaire.

« Même Jacquot doit avoir un quelque chose à nous apporter malgré son cul sale et son caractère de cochon. »

Le borgne lança ces mots assez forts pour que le principal intéressé puisse les capter. La réaction dudit Jacquot était telle qu’espérée. Il commença à s’égosiller, mais fut vite arrêté par le Coutilier. Officiellement, ils entraient dans les quartiers de la milice et ce genre de comportement d’un mercenaire était mal vu. Officieusement, Chef devait certainement ne plus vouloir entendre ce grincheux.
Théophile, instigateur de la dispute, en prit pour son grade aussi. A la sauce Chef.

« Ryn, si cet idiot vous fait un de ses numéros de charme, envoyez le paitre »

« Cheeeeef ! Tu n’es qu’un traître ! »

« Arrêtes de roucouler pendant le service si tu veux pas que ça t’arrive. »

« Ryn, ne l’écoutez pas. Il est jaloux que je parle avec vous. »

Le Coutilier soupira en levant les yeux aux ciel, marmonnant un « pourquoi je m’entête encore avec ce crétin congénital... » alors que ledit crétin congénital souriait de toute ses dents, l'air parfaitement satisfait de sa prestation.
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Aeryn MonclarMercenaire
Aeryn Monclar



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MessageSujet: Re: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptyMar 3 Aoû 2021 - 15:48
La réaction du milicien face à la réponse de la mercenaire n'avait rien de bien originale. Ce n'était pas le premier à lui demander pourquoi celle-ci n'intégrait pas les rangs de la milice et chaque fois la rouquine répondait de la même manière. Des raisons, elle en avait des tas. Autant que des exemples de miliciens au tempérament dérangeant. Bon nombre d'entre eux, des arrivistes pour la plupart, jouaient de leur uniforme pour terroriser le petit peuple. L'un d'eux lui avait même rendu la vie impossible durant des semaines simplement parce qu'elle avait "osé" le remettre à sa place lorsque ce dernier, totalement ivre, l'avait confondue avec sa fiancée en usant de ses manières plus que déplacées. Sans sa coutilerie à son côté, jamais ce pleutre ne se serait permis de la tyranniser de la sorte. Jamais il n'aurait pu, sous de faux prétextes, mettre son frère sur le pilori durant des heures pour mieux faire perdre la face aux Monclar. Et combien de femme milicienne avait-elle vu, couvertes de bleus, les vêtements déchirés, pleurer de tout leur soul après que leur sois-disant collègues les avaient battus avant d'essayer de les agresser de façon plus qu'humiliante… Et combien d'entre eux étaient parvenus à leur faire perdre l'envie de rejoindre les effectifs de la milice.

Alors, évidemment, Aeryn ne mettait pas tous les miliciens dans le même panier. Mais ces ordures étaient suffisamment nombreuses pour lui passer l'envie de rejoindre ces gens-là. Il suffisait d'ailleurs d'observer les hommes qui la regardaient traverser le quartier qui leur était réservé. Ils la dévisageaient tout bonnement avant d'échanger quelques messes basses entre eux. Théophile avait beau être borgne, il n'était pourtant pas aveugle pour autant, alors comment faisait-il pour ne pas s'en rendre compte de lui-même?

La mercenaire aurait pu très bien lui expliquer tout cela, mais à quoi bon ? Elle sentait bien que cet homme-là n'était pas encore prêt à entendre tout ce qu'elle avait à dire sur le sujet… Et ce n'était pas non plus le bon endroit pour cela. Alors, plutôt que de s'étendre sur un sujet aussi délicat, la rouquine décida plutôt de changer de sujet pour se concentrer sur les intentions de son interlocuteur.

Dans un premier temps, elle fut surprise de l'entendre encore parler de ce fameux dîner… Elle avait cru qu'après l'avoir vu dans cet état second, le milicien aurait changé d'avis… Mais visiblement, cela n'était point le cas. Une nouvelle raison, donc, de le trouver étrange… Néanmoins, Aeryn ne dit rien et se contenta de l'écouter. Il avait tout perdu… Comme à peu près tout le monde dans cette ville. Si la Fange n'avait pas privé les survivants durant la première vague elle avait largement eu l'occasion de se rattraper durant les suivantes. Théophile n'était donc pas une exception, seulement un survivant endeuillé parmi tant d'autres. Malgré tout, son raisonnement sans doute logique, quelque part, lui parut quelque peu bancal. Après tout… Si demain tout devait disparaître, comment pourrait-il ne rien regretter même en ayant profité de tout ce qu'aujourd'hui pouvait lui offrir à part en mourant ? Au fond, la mercenaire ne voyait là que des raisons donner à un comportement déplacé pour le justifier. Rien de plus.

-Bah voyons, rétorqua-t-elle en roulant des yeux.

Pour elle, tout sonnait faux dans les propos du milicien. Aeryn ne savait rien de lui et n'était pas certaine de vouloir en apprendre plus à son sujet. Quelque part, il lui rappelait Ivaad. Ce crétin qui affirmait pareilles idées mais qui ne s'intéressait finalement aux autres que pour mieux tromper sa propre solitude et sa peur de mourir. Il n'y avait rien de mal à cela, évidemment. Chacun vivait comme il l'entendait, mais la rouquine avait toujours eu du mal avec ce genre d'hypocrisie.

-Moi … Je n'ai rien à vous apporter. Rien du tout, conclu-t-elle sans faire attention aux remarques du chef et à la pseudo conversation qui s'était déroulée.

Elle resta silencieuse, menant sa mission jusqu'au bout jusqu'à ce que son prisonnier soit mis aux arrêts. Les fers lui allaient à merveille, juste assez serré pour entailler ses chairs, un peu plus chaque jour pour lui rappeler son crime.

- C'est bon, vous n'avez plus besoin de moi ? demanda-t-elle au sergent en affichant une mine parfaitement impassible.
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Théophile CastaingMilicien
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MessageSujet: Re: [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton   [Terminé] - La bêtise du crétin n'atteint pas le roux chaton EmptyVen 6 Aoû 2021 - 22:33

Moi … Je n'ai rien à vous apporter. Rien du tout


Le chaton arborait un visage fermé, encore. Imperméable à ses arguments, elle continuait d’avancer afin de terminer le contrat. Le cas Aeryn était de plus en plus complexe. Rien de ce que l’archer avait tenté jusqu’à présent n’avait réussit à percer l’épaisse cuirasse de la jeune fille.

Technique directe : échec

Technique amicale : échec

Prouesses : échec

Camaraderie : échec

Apitoiement : échec

Ne restait plus qu’à Théo à trouver une nouvelle approche. Il aurait tout le loisir de se pencher sur la question le reste de la journée. A priori leur ennemis étaient maîtrisés, ne resterait plus que la garde à terminer, suivi d’une session d’entraînement et la journée se terminerait bien plus calmement qu’elle n’avait commencée. Il serait frais et serein pour ce dîner, prêt à en apprendre plus sur ce petit bout de femme qui ne s’en laissait pas compter.

« Et moi je suis persuadé du contraire. »

Si elle pensait qu’elle réussirait à se débarrasser de lui aussi facilement, surtout après lui avoir autant résisté, la demoiselle se fourrait le doigt dans l’oeil. D’un léger sourire il répondit avec bienveillance à l’impassibilité de la mercenaire.

Les prisonniers furent pris en charge par le Sergent et les miliciens en charge des geôles. L’arrivée du petit groupe n’était pas passée inaperçu et ils avaient été prévenus aussitôt. Chef s’entretenait avec un Sergent mi-figue mi-raisin. Celui-ci allait passer un savon à son Coutilier, vu les joues rouges et les yeux plissés qu’il arborait, mais fut interrompu par la demande de Ryn.

Bien qu’encore plus énervé d’avoir été arrêté, il fit cependant signe à un milicien qui lui servait plus ou moins de bras droit. Le secrétaire du Sergent s’empressa de prendre quelques pièces dans un bourse et de les fourrer dans les mains de Jacquot en premier lieu puis dans celles de la rouquine. La nervosité avec laquelle il s’attela à la tâche avait bien faillis faire tomber les sous sur le sol. En même temps avoir un regard furibond dans votre dos ne devait pas aider à être détendu…
Une fois sa tâche accomplis, le secrétaire reprit sa place près du Sergent, alors que les fanatiques étaient emmenés hors de la vue de tous. L'archer grimaça légèrement en voyant le montant payé, à peine une trentaine de sous, c'était plus que de la radinerie à ce stade...

Avant que son chaton ne s’échappe, Théo l’alpaga. Peut-être un peu trop fort car tous les regards se tournèrent vers lui et la mercenaire.

« Ce soir, rendez-vous à l’Albatros au coucher du soleil ? »

La bouille ravie de l’archer détonnait avec la tension ambiante des lieux. Son Coutilier se frappa le front en marmonnant, désespéré du phénomène qui était sous ses ordres.

HRP:
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