Un plat qui se mange froid

L’architecte à encore quelques conseils à donner au maître des lieux et finis leur entretien en demandant au Trois de le protéger. Je le sens beaucoup plus calme que lors de notre première rencontre, comme s’il avait découvert une vérité, voir même la sérénité, comme quoi la vengeance, ça vous change un homme, c’est ce que j’ai toujours dit. Je m’incline donc une dernière fois devant le baron, avant que nous quittions les lieux.

Finalement, cette rencontre a été très instructive, je suis persuadé qu’aucun de nous ne sera poursuivi pour meurtre, à part la prostituée, bien entendu, mais elle sera, dans peu de temps, en sécurité au Labret et j’ai gagné la reconnaissance d’un des héritiers, ce qui n’est pas rien. Je peux même dire que c’est une bonne journée, c’est pourquoi quand Edgar me prend à partie, je reste souriant et me contente de hocher la tête lorsqu’il me confirme qu’il va m’aider à Balazuc.

Nous arrivons ainsi devant son atelier et je lui annonce :

C’est bien d’avoir de l’ambition, un de mes hommes viendra vous cherchez après-demain pour vous amener à mon Quartier Général, un convoi est en préparation et l’on m’a demandé de veiller à sa sécurité.

La milice a différentes choses à faire, comme sécuriser Balazuc et Sombrebois, je dois donc assurer la protection de la caravane avec mes seules forces. Cela implique que je vais devoir prendre tous mes employés, dont Elie Coptère et je préfère en informer maintenant mon associé :

L’homme que nous avons embauché sera présent, si cela est trop pénible pour vous, je le mettrai sur une autre mission.

Je suis vraiment au petit soin avec l’érudit, c’est ma carte maîtresse pour me faire bien voir. J’imagine déjà à quel point les travaux vont s’accélérer avec une personne qui sait vraiment ce qu’elle fait. Je n’ai rien contre le fonctionnaire chargé des travaux là-bas, mais tout va tellement lentement. À ce rythme, j’aurai l’auberge, la maison close et mon antenne de ma Guilde l’année prochaine et ça, c’est hors de question, il faut que Balazuc dispose du minimum vital, je ne veux pas d’un autre Sombrebois où l'on s'ennuie comme un rat mort.