Marbrume


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 [convocation]Un genoux à terre, seconde partie

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Dame CorbeauMaître du jeu
Dame Corbeau



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MessageSujet: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptyVen 25 Mar 2022 - 15:00
20 Mai 1167.
[convocation]Un genoux à terre, seconde partie Ulb7
Il faisait encore nuit quand on frappa à la porte de sa chambre, mais quelque chose dans la légèreté du voile d’obscurité annoncé une aube prochaine, peut-être une heure au mieux. Les coups avaient été lourds, mais succinct, ne peinant aucunement à la tirer du sommeil. En réalité le premier coup avait suffi à lui faire ouvrir les yeux, mais son visiteur avait visiblement estimé que trois été un bon chiffre.
Quand Aeryn ouvrit finalement la porte, ce fut pour trouver la large silhouette de Pat dans l’encadrement. Son chef d’équipe lui jeta un coup d’œil torve, presque comme s’il était mécontent de ne pas la trouver en armure intégrale au petit matin. Elle avait surement fini par s’accommoder de ce comportement depuis son arrivée. Le Roux n’avait qu’une patience limitée et en attendait toujours plus de sa meute de loup. Pour autant quand il prit la parole, sa voix était basse et calme.

- On part en voyage, prête dans trente minutes devant l’entrée arrière. Ordonna-t-il simplement. Il allait visiblement se détourner quand il s’arrêta de nouveau à demi-tourner. Dissimule ta broche, les lames font profil bas cette fois.

Sans un mot de plus il se détourna pour de bon et s’enfonça dans le couloir d’un pas étonnamment léger au vu de son gabarit et du claudiquement qu’elle lui connaissait bien à présent. Quand elle se présenta à l’endroit convenue, les loups attendaient dans le silence, à l’exception de Braan qui, elle le savait pour l’avoir vu dans la cour, la suivait de peu. Corin comme à son habitude, regardait un point fixe, observant un ennemi visible de lui seul, ses bras croisés dans une certaine tension, comme si il se retenait à chaque instant de dégainer sa lame. Au contraire de Lili, assise à même les pavés qui se balançaient d’avant en arrière comme une enfant encore mal réveillée. Ses yeux s’illuminèrent quand elle les posa sur la sœur Monclar et celle-ci devina sans peine son sourire dissimulé par les bandages étroitement serré. Au moins avait-elle perdu cette fâcheuse habitude d’agiter les bras pour accueillir son arrivée.

Braan s’engouffra dans la ruelle une minute après elle en baillant la bouche grande ouverte, ignorant superbement le regard impatient de Pat. Dès que la porte fut refermée et barrée derrière eux, leur chef d’équipe se mit en route, visiblement plus pressé de mettre de la distance entre le QG et eux que de leur expliquer la teneur de leur mission. Les rues étaient presque désertées à cette heure et à l’exception d’un marchand pressé et d’un ivrogne nettement moins vif, ils ne croisèrent personne avant d’arriver sur le grand axe qui traversait la cité pour mener à la porte principale. Ce n’est qu’à cet instant qu’il leur accorda son attention.

- A partir de maintenant et jusqu’à nouvel ordre, nous sommes membre de la guilde des Boucliers, tenue par Desmond de Rochemont. Et on va officiellement accompagner un petit convoi jusqu’à Sombrebois. Officieusement, on va jouer les nounous pour un gars important du temple. Alors vous faîtes le bon petit caravanier, vous obéissez aux ordres comme les autres. Mais si y a du grabuge, le petit cul saint et ses potes passent avant le reste. Aeryn, tu gères Braan et Lili à l’avant. Corin et moi on restera à l’arrière. Rapport une fois le camp monté chaque soir.

A mesure qu’ils avançaient vers la porte de la cité, l’activité allait croissante, tout ceux devant prendre la route ou rejoindre les faubourgs ayant pris l’habitude d’être prêt aux premières lueurs afin de maximiser les temps de route sous le soleil. Une contrée envahie de monstre valait bien cet effort. Ils ne tardèrent pas à trouver le convoi qui les concernés. Pas plus de deux caravanes chargées à outrances et quelques marchands indépendant qui faisaient le trajet avec une simple mule quand ils ne portaient pas leur bien sur eux. La renaissance de Balazuc et la reprise d’activité de Sombrebois attirait l’activité comme des mouches sur un tas de purin frais. Au final en comptant les gardes déjà présents, c’était presque une trentaine de personne qui se réunissaient pour se mettre en route.

Pat se dirigea droit vers le chef de convoi tandis qu’eux-mêmes devaient s’intégrer à la préparation.

***

On était venu la solliciter la veille au soir, même si « solliciter » semblait un terme bien trop subtil puisqu’en réalité le haut-prêtre venu la prévenir qu’elle allait partir le lendemain à l’aube pour un voyage de quelques jours avait plutôt fait une annonce qu’une demande, visiblement certain de son autorité et du fait qu’elle n’avait pas son mot à dire. Sa voix nasillarde et grinçante avait résonné dans sa petite cellule avec ce dédain latent de ceux qui estiment être entrain de perdre leur temps à expliquer une évidence. Une tenue de civil et une robe de cérémonie, pour le reste elle était libre de choisir le contenu de son paquetage et de se rendre à l’aube à la porte sud du Temple.

La missive lui rappelant ces « détails » glissa de main en main et l’homme fila à grand pas exagéré histoire de rappeler à tout ceux qui pouvaient le voir, qu’un homme comme lui avait toujours mieux à faire. L’antipathie incarnée dans une robe de prêtre. Toujours est-il que le papier qu’on lui avait remis était on ne peut plus officiel. La sœur Isolde devrait à nouveau quitter la cité de Marbrume.

Sans doute à sa grande surprise quand elle se présenta ce matin là à la porte sud après une nuit écourtée par les préparatifs. Elle ne trouva pas tout un contingent de prêtre, ou un autre de ces prétentieux guindés aux regards agacé mais deux hommes habillés pour la route plutôt que la prêtrise. Le premier, assez jeune, avait tout du mercenaire, épée au côté, bouclier ceint au dos. Ses cheveux en bataille à demi dissimulé par un casque court et sa barbe de quelques jours n’enlevait rien à son charme indéniable, fait de mâchoire carrée et de yeux bleu ciel intense. Il ne devait pas être beaucoup plus vieux qu’elle. Accroupi, il resserrait la lanière d’un sac de voyage quand il la vit arriver. Il glissa un mot à son compagnon qui se retourna pour la regarder et sourit.

Si les yeux du combattant étaient notables, ceux de cet individu étaient bouleversant, des pupilles faites d’un mélange d’or et de sang qui semblaient capable de percer votre âme et d’y fouiller à loisir. Pour autant l’examen qu’il se permit à son encontre n’avait rien d’invasif, mais tenait plus de celui d’un amateur d’art à qui un artiste offre un coup d’œil sur une nouvelle toile. Il était plus âgé, même si comme son compagnon, son charme n’était pas à contredire. Quelque chose dans ses yeux pourtant intense lui conférait même un petit quelque chose d’ancien, de sage. Un large mais calme sourire se dessina sur ses lèvres et un haussement de sourcil désolé peignit son visage d’une pointe de remord amuser.
Un visage qu’elle était certaine de connaître, mais qu’elle n’avait vu jusqu’à aujourd’hui qu’au fin fond des immenses salles du temple lors des cérémonies majeures.

- Ah, soyez la bienvenue sœur Isolde ! Je suis désolé de vous avoir fait lever aussi tôt, et plus encore de vous imposer ainsi un changement brutal de votre emploi du temps. Mais la jeune personne qui devait m’accompagner s’est avérée malade hier.

Une lueur d’inquiétude sincère passa dans les yeux de l’individu mais disparu si vite qu’on eu put se demander s’il ne s’agissait pas là d’un simple effet de lumière. Et rien dans sa voix n’indiqua d’émotion particulière à cette évocation.

- J’ai dû lui trouver une remplaçante au débotter et croyez le ou non, votre nom revient sur bien des lèvres quand l’on évoque la possibilité de s’éloigner des murs de la cité. La rançon de la gloire sans doute. dit-il en lui offrant ce même sourire aussi amusé que penaud, rendant difficile de quantifier la culpabilité réelle qu’il éprouvé. D’un geste il indiqua son compagnon. Je vous présente Clay, malgré que j’ai organisé une sécurité pour notre voyage, il n’a pas démordu de l’idée de m’accompagner pour garantir ma sécurité. Un homme bien mais têtu.
Le dénommé Clay lui offrit un hochement de tête franc mais peu enclin à la discussion alors qu’il se redressait pour passer son sac à son épaule. Ce qui fit rire son compagnon.

- Et un grand orateur de surcroit ! Oh mais je manque à tout mes devoirs, je suis le père Altan et notre mission, si vous l’acceptez, est de nous rendre au bourg de Sombrebois. Je souhaiterais rendre officiellement hommage à la naissance du jeune héritier, comme le Temple l’aurait fait à l’époque.

Il se pencha pour ramasser son propre baluchon et un haut bâton de marche.

- Hier, une délégation de la couronne a pris la route pour la même raison, mais je dois vous avouer que je ne suis pas un grand amateur de l’étiquette. Je me suis donc organisé un trajet un peu plus tranquille au sein d’un convoi qui se rend là-bas lui aussi, en partie du moins.

La légèreté de son ton rendait l’évènement presque anodin, alors qu’un haut-dignitaire quittant la cité était un évènement rare, peut être même nouveau depuis que la fange avait rendu chaque trajet plus risqué.

- Nous ne devrions pas tarder à nous mettre en route, je répondrais à vos questions sur le trajet si vous en avez, mais notre convoi quittera les murs justes après l’aube, annonça-t-il en passant la lanière de cuir autour de son torse et en se mettant en route d’un bon pas.

Ils remontèrent bien vite les axes principaux, le père Altan, de ses grands pas, leur imposant un rythme rapide pour éviter de se retrouver pris dans l’activité matinale grandissante et qui ne faisait que se renforcer à mesure qu’ils approchaient des portes. Le convoi qu’ils rejoignirent grouillait déjà d’activité, garde et marchand échangeant récrimination et consignes avec fébrilité alors que les portes de la cité s’ouvraient. Une étrange jeune fille au corps complètement couvert de bandage était assise sur le sommet d’une des charrettes en observant les autres de ses yeux incroyablement rieurs malgré le manque d’expression créer par son accoutrement.

- On va bien s’amuser ! Dit le prêtre de Sérus d’un ton amusé en observant la cohue avant de jeter un coup d’œil à ses camarades.




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IsoldeQueen
Isolde



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MessageSujet: Re: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptySam 26 Mar 2022 - 19:14
Tout avait été si vite. De l’annonce jusqu’aux préparatifs, l'annonce d’une note de son départ à Kaïne. Puis elle avait glissé telle une ombre discrète hors des murs du Temple alors que l’obscurité n’était pas totalement chassée par l’Aube. Descendant d’un pas vif, presque de course, elle trouva les deux hommes. Isolde s'apprêta à s'avancer vers eux quand elle se figea lentement dans sa course, le regard braqué sur une silhouette élancée aux cheveux sombres, ses yeux s'agrandissant de surprise.

Le Haut-Dignitaire Altan ?

Lorsqu’il pivota vers elle et afficha un sourire faussement compatissant, Isolde freina subitement le pas, s’arrêtant dans son élan, son pied pas totalement posé au sol. Ses cheveux s’hérissèrent instinctivement sur sa nuque comme si elle pénétrait sur le territoire d’un prédateur.

Elle sembla hésiter, incertaine, sans savoir comment répondre à la salutation d'un homme aussi gradé. Elle ébaucha une révérence avant de se reprendre d'un sursaut maladroit, se contentant d'une brève inclinaison de la tête qu'elle jugea plus adaptée.

« Père Altan…» Salua-t-elle, chassant son trouble en inclinant la tête avec élégance. « Vous m’honorez. » Répondit-elle avant de dévier doucement son regard sur Clay pour lui rendre sobrement son hochement de tête.

Le jeune homme qui répondait au nom de Clay semblait être à l’inverse du père Altan, un masque de sérieux plaqué sur un visage qu’elle jugea avec une pointe de surprise agréable. Un regard concentré, d'un bleu ciel éclatant, ses gestes étaient minutieux, précis et économes. En plissant les paupières, Isolde se demandait de quel type d’hommes il pouvait s’agir, elle n’avait pas encore assimilé un don d’observation si aiguisé.

Ses yeux croisèrent ceux du père Altan. Une barrière opaque impénétrable, visible par ces bordures zébrées d’or, contournés par un iris rougeoyant. Son regard la perfora de part en part. Elle avait la sensation que chaque détail de son âme se cisèlait sous ses yeux dans une clarté absolue, inouïe, irréelle. Comme s’il pouvait deviner l’essence même de ce qu’elle était, traverser ses défenses jusqu’à saisir ses secrets les plus ancrés en elle. Ses yeux ne déclinèrent pas, ne vacillèrent pas face à la prestance du haut Dignitaire.

« Je vous suis. » ajouta-t-elle, sans se laisser noyer par l’aura presque mystique de Lucian.

Alors qu’ils progressaient dans les artères principales, de Marbrume Isolde trottait presque derrière le Père Altan. Sous le coup de l'excitation, son cœur cognait à tout rompre, comme pour s'échapper hors de sa gorge. Braquant son visage vers le ciel, elle observait l’étoile principale qui scintillait plus fortement que d’habitude. Bizarrement, l'étoile n'était pas seule, en ce début de journée, à scintiller sur la voûte éclaircie par les rayons timides de l’Aube. S'avançant tout en suivant le pas de course imposé par le guide, le nez levé vers le firmament. Un éclat rougeoyant brillait, tout là-haut. Un peu plus en retrait, Isolde oublia le ciel pour garder son attention rivée sur le dos d’Altan, bien déterminée à confirmer les dires de Kaïne sur cet homme. Glissant une main lente dans son sac, elle y dégagea un fruit en silence.

« Oh Père Altan, j’oubliais... » fit-elle en lançant subitement le fruit en sa direction, juste dans son dos, le lancé étant particulièrement maladroit, dans une trajectoire vulgaire et brouillon. « C’est pour vous. »

Lorsqu’il rattrapa le fruit avec l’élégance d’un félin, Isolde s’arrêta à sa hauteur.

« Vous avez de beaux réflexes. » se contenta-t-elle de dire, alors qu’elle poursuivait sa route.

La lumière dévorait peu à peu ce qui restait d'obscurité, jusqu'aux pensées d'Isolde, son cœur battant à un rythme plus rapide à chaque fois qu'elle s'avançait vers la sortie principale. Au loin, l'agitation du convoi brisait la sérénité matinale, l'on y déposait la marchandise qui raclait contre le bois tonnant comme l’orage. Les habitants gravitant autour semblaient encore dormir debout, ignorant tout de l'ennemi rampant envahissant la cité.

« Bonjour. » Fit-elle, laconique au petit groupe, dévisageant avec une légère pointe d’interrogation la jeune fille aux bandages.

Son regard glissa vers une jeune femme rousse et un étrange sentiment familier la saisit. Ses yeux attentifs bondissaient d’un détail à un autre puis se contenta de laisser le Haut-Dignitaire prendre les devants et rester discrètement en retrait. Elle écarta une mèche indisciplinée qui lui chatouillait le front. Ses cheveux châtains noués en une natte épaisse ondulaient le long de son épaule tel un serpent placide, entremêlé à des rubans à l'effigie d'Anür. Ses yeux se plissèrent de plaisir en voyant le monde à nouveau s'ouvrir à elle.

Quand elle rouvrit les paupières, elle se trouvait debout, en train de marcher proche de la rouquine. Ses traits étaient figés sur une moue revêche, elle n'avait même pas l'air d'avoir remarqué Isolde.

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Desmond de Rochemont
Desmond de Rochemont



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MessageSujet: Re: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptySam 26 Mar 2022 - 21:40
Aujourd’hui est un grand jour ! Je vais enfin avoir l’occasion de mettre en place le plan que j’avais préparé depuis longtemps avec mon principal concurrent. Tout est prêt, les deux caravanes sont remplies, les cinq mercenaires, dont deux femmes sont également présents et je vois arriver les huiles, trois membres de l’église, dont une que je connais fort bien. Je m’incline bien bas devant ses derniers, comme il sied devant les représentants des Trois et je demande à Isolde :

Enchanté de vous revoir Dame d’Ailfroide, j’ose espérer que votre père se porte bien ?


Après tout, c’est lui qui m’avait engagé pour protéger sa fille, chose que j’avais faite avec mon sérieux habituel. Je me relève puis j’indique aux religieux :

Je suis Desmond de Rochemont, fondateur de la Guilde des Boucliers de Marbrume. Je serai le responsable de cette expédition. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas.

J’attends leurs éventuelles remarques avant de m’adresser au chef de la petite troupe des Epées :

J’ai à te parler.

Oui, je tutoie les gens du peuple, sans aucun problème, une fois à l’écart, je lui indique :

Le chef de la Guilde des Lames m’a donné autorité sur le convoi. Toutefois, je ne vais pas te donner des consignes, tu es une personne expérimentée sinon tu ne serais pas là. J’ai juste besoin que tu me donnes les noms de ceux qui t’accompagnent et un bref aperçu de leurs compétences.

J’attends sa réponse avant de continuer :

J’ai pris avec moi, Laura la Dure, c’est une ancienne chasseuse. Elle sait très bien tirer à l'arc et tenir sa langue. Elle est déjà au courant et tiendra le poste d’éclaireuse. Moi-même je serais au sein de la caravane, prêt à venir en cas de besoin.

Je lui montre une jeune fille portant un arc long et un carquois. Elle est très maigre, a un nez trop grand, une bouche minuscule et des cheveux filasse. Bref, elle est loin d’être un canon de beauté comme la mercenaire qu’il a ramené, mais chez eux, on a sûrement des critères différents que dans ma Guilde.
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Aeryn MonclarMercenaire
Aeryn Monclar



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MessageSujet: Re: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptyDim 27 Mar 2022 - 7:41
C'est sans un mot qu'Aeryn se prépara avant de rejoindre les autres à l'extérieur. Elle avait retiré sa broche sans se poser de question, consciente que toutes réflexions ou interrogations resteraient stériles, au vu de l'urgence de ces préparatifs et du secret qui avait poussé Pat à venir réveiller les membres de sa meute. Faren devait avoir ses raisons après tout. Et puisqu'un travail restait un travail, autant garder ses interrogations pour soi.

Malgré tout, c'est avec grande attention que la rouquine écoutait les brèves explications de sa grande Lame, notant l'étrangeté de certaines d'entre elles comme le fait de se faire passer pour des membres des Boucliers… Ryn n'avait entendu que peu de choses sur cette nouvelle compagnie. Mais ce qu'il se disait sur eux ne lui plaisait pas du tout. Les gens les décrivaient comme des mercenaires sans valeur et peu regardant sur la nature de leur contrat. Que tout cela soit vrai ou non, Aeryn aurait grandement préféré ne pas être mêlée à ces gens-là.

La nouvelle lui avait donc fortement déplu, mais puisqu'elle ne pouvait faire autrement que d'obéir aux ordres, la mercenaire décida de se murer dans un silence devenu familier pour ses proches. C'est donc en silence et la mine toujours aussi renfrognée que la rouquine gagna son poste, accompagnée de Braan et Lili tandis que Pat alla discuter avec un homme à la carrure imposante… Probablement le chef des Boucliers. Se tenant en retrait, s'affairant comme ils le pouvaient pour prêter mains fortes aux caravaniers, les lames ne cherchaient pas à écouter la conversation entre les deux hommes.

- Vous n'êtes venu qu'avec une seule personne ? lui demanda la grande Lame tout en observant l'archère.

"Laura la Dure"... Sans doute un pseudonyme ayant pour but de la faire paraître plus forte que son apparence pourrait laisser supposer. Néanmoins, cela ne faisait toujours que deux individus, le chevalier et l'archère, bien peu pour mener cette escorte et en assurer la sécurité.

- J'ai avec moi Braan Rossignol, Corin Murcol, Aeryn Monclar et la jeune Lili. Tous sont équipés et armés pour le voyage. Par conséquent vous ne devrez pas avoir de problème particulier pour connaître leur manière de combattre. Un seul coup d'œil suffira. Mais soyez rassuré, messire de Rochemont, tous sont extrêmement compétents dans leur domaine, sinon, tout comme moi, ils ne seraient pas là. Si vous voulez bien m'excuser, rétorqua le chef de meute avant de rejoindre ses loups.

- Il n'a pas l'air très gentil celui-là, s'exclama Lili tout en désignant le grand bonhomme avant de détourner le regard en direction de l'attroupement de clerc... Et ceux-là sont très bizarres… Sauf la fille, elle...elle est jolie.
-Tiens-toi tranquille, Lili… Et par pitié, sois plus discrète, la réprimanda doucement Ryn tout en soupirant.
- C'est vrai qu'elle est jolie, ajouta l'archer tout en s'adossant à une carriole pour mieux observer la fameuse prêtresse. Tu crois qu'elle est mariée ?
- C'est un truc d'archer d'être aussi insupportable ou bien ?
- C'est parce qu'on doit avoir l'oeil et le bon, Ryn…
- Mouais…

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Dame CorbeauMaître du jeu
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MessageSujet: Re: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptyLun 28 Mar 2022 - 14:42
20 Mai 1167.
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Enfin au complet, le convoi ne tarda plus à se mettre en route, pressés qu’étaient ses membres de parcourir autant de distance possible durant cette journée qui s’annonçait fraiche mais bien ensoleillée. Pour autant, comme c’était souvent le cas avec les grands groupes disparate, l’allure globale se résumait à un pas maladroit et tranquille comme celui d’une immense tortue s’avançant sur les routes.

La cadence accéléra quelque peu quand ils parvinrent à s’extraire des Faubourgs de la cité pour atteindre ce qui serait sans doute leur rythme de croisière durant ce voyage. Cette tranquillité apparente, presque nonchalante, dissimulait en réalité une habitude prise par les convois depuis l’arrivée de la fange. L’économie des forces était devenue aussi essentiel que la promptitude à partir au galop ou au pas de course à la moindre alerte. Par trop souvent, affronter un fangeux voulait dire périr et la fuite nécessité une énergie qu’un pas forcé aurait dépensé bien trop tôt.

A quelque pas derrière Isolde et Aeryn s’était positionné le jeune Clay qui avait déchargé le sac d’une mule peinant sous le poids afin de la soulager et l’avait jeté en travers d’une épaule. Il n’avait pas vraiment donné l’impression de suivre les deux femmes et son regard azur était posé bien plus loin sur la route. Pourtant, pour l’œil aguerri d’une des deux et peut-être l’instinct développé par son entrainement récent pour la seconde, il semblait évident que la prêtresse se trouvait ainsi juste à la bordure de son cercle d’action si quelque chose devait advenir. Était-ce là un réflexe ? Une consigne ? Une volonté ?

Bien moins discret, que ce soit par sa haute stature ou par l’aura d’assurance bon enfant qu’il affichait, Lucian était bien plus remarquable ses enjambés large lui permettant sans peine d’aller et venir le long du convoi. En réalité, il semblait plus se retenir de ne pas la laisser derrière que de suivre le rythme. Il avait déjà discuté avec plusieurs personnes, un mot pour chacun, toujours subtilement adapté à l’individu. Ainsi discuta-t-il jusqu’à l’orée du bois avec l’homme qui conduisait le premier attelage et qui semblait, officieusement au moins, être la parole d’autorité parmi les marchands au vu de l’organisation qui semblait se faire autour de ses décisions. Il salua le chef mercenaire qui était l’un de rare à atteindre sa taille, tout en étant nettement plus massif, bien que la différence soit moindre que ce que l’on aurait pu attendre entre un prêtre ayant le nez collé dans les livres, et un homme qui avait tenu une épée la majeure partie de sa vie.

- Je vous remercie de votre accueil Sire Rochemont et je tenais à vous féliciter pour votre jeune mais vigoureuse entreprise. Rare sont encore les hommes à essayer de forcer le destin et les Boucliers ont bien du mérite de facilité ainsi la vie de tant de gens. Peut-être pourrons-nous à l’avenir retravailler ensemble ? Plus directement bien entendu, j’aime à régler mes affaires en personne quand je le peux.

Après quelques brèves paroles avec le chef mercenaire, il s’était laissé glissé vers l’arrière de la caravane et s’était mis à parler à Corin, le taciturne mercenaire. Ou plutôt à parler à coté de lui tant le combattant sembla l’ignorer. Du moins dans un premier temps, car après quelques minutes de monologue, Corin avait répondu ce qui ressemblait bien à une phrase complète, ce qui avait visiblement surpris Pat non loin et même Corin lui-même qui fronça les sourcils et tourna pour la première fois la tête vers le haut-dignitaire, comme s’il le considérait responsable de cette « bévue ». Lucian avait ri et répondu quelque chose avant de remonter vers l’avant du convoi, au soulagement visible du mercenaire dont les sourcils ne se détendirent que peu.

C’est quand le prêtre s’approcha de Lili qu’il fut de nouveau assez près pour que d’autres l’entende à nouveau. La jeune fille gambadait presque sautillante sur la corde extérieure du convoi aussi peu concernée que d’habitude par le professionnalisme de sa profession. Si elle n’avait pas démontré à son escouade à de nombreuse reprise qu’elle avait l’œil le plus aiguisé d’entre eux et une capacité d’attention confinant à la fixation, l’on n’aurait pas vraiment été surpris de la voir foncer dans un mur qui se serait tenu en évidence juste devant elle.

- J’ai connu un homme qui ne s’habillait que de pétale de fleurs, commença-t-il en regardant devant lui comme s’il évoquait la chose à voix haute sans destinataire particulier. Après de longues secondes, il ajouta enfin autre chose. Il sentait bon. La jeune fille ne retint pas son gloussement, sans pour autant que cela ne perturbe sa démarche guillerette.

- Couvert de fleur, ça c’est bien une idée ridicule de garçon ! Clama-t-elle avec une ironie si bien dissimulée qu’elle aurait put être absente. Ce fut au tout du prêtre de sourire.

- Vous avez bien raison !

Il se pencha un peu vers elle, réduisant la différence de taille plus que notable et posa le dos de sa main près de sa bouche pour reprendre sur un ton de conspirateur.

- Si vous voulez mon avis, je crois qu’il était un peu bizarre…

Lucian se redressa vivement et jeta des coups d’œil à droite et à gauche comme si il était inquiet que l’on puisse l’entendre. Ce qui lui valu un nouveau gloussement cristallin. Elle lui glissa enfin un regard qu’il lui rendit et à l’unisson, ils dirent.

- Complètement toqué !
- Complètement toqué !

Avant d’agiter la tête vigoureusement d’un commun accord sur ce constat. Les mains du père Altan produisirent le fruit qu’il avait rattrapé plus tôt et un petit couteau, bien plus utile en cuisine que sur un champs de bataille vu sa dimension et se mit à partager des lamelles avec sa nouvelle amie sur fond de discussion fleurie.



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IsoldeQueen
Isolde



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MessageSujet: Re: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptyLun 28 Mar 2022 - 21:33
« C’est un plaisir de vous revoir, Sire. Mon père se porte bien, je suis sûre qu’il serait ravi de savoir que vous aussi. »

Son père avait amèrement digéré leur incartade ainsi que l’insulte faite à Laurent de Choiseul, qui, évidemment et avec prévisibiltié, avait refusé de prendre Isolde pour épouse.
Poussant un sourire satisfait, Isolde marchait toujours au côté d’Aeryn, suivant l’avancée péniblement lente du convoi. Elle observa d’un œil attentif l’aisance avec laquelle se mouvait Lucian, la manière mystérieuse dont il semblait contourner les craintes, désamorcer les méfiances les plus revêches. Il s'installait dans les dialogues, dans les silences, comme un épais brouillard. Avec une pointe d’admiration silencieuse - d’envie, peut-être, Isolde le fixait, s'insinuer avec une souplesse reptilienne dans les discussions avec une patience facétieuse, déliant les langues les plus farouches par sa simple présence. Ses prunelles l'observant avec attention, suivait ses enjambées rapides et larges, comment faisait-il pour paraître si…décontracté, sûr de lui, en vu du danger qui semblait régnait sur la route ? Avec ces questions, venait la curiosité. Une curiosité telle qu'elle ne l’avait jamais ressenti ; une curiosité envieuse qui éclipsa son impression du début.

Isolde haussa un instant les sourcils dans un mouvement de surprise muette, elle se tourna vers Clay pour lui demander quelque chose mais ce dernier semblait admirait l'horizon, maniant avec étonnement l'art d'être attentif tout en feignant de ne pas s'intéresser aux autres.
Elle se demanda légitimement s’il était un combattant au service du temple ou un mercenaire. Son intuition lui murmurait qu’il portait un œil vif mais absent sur elle, et elle l’interprétait plus par son sens du devoir qu’armé d’une toute autre volonté.

« Clay, d’où… » S'interrompit-elle soudainement en voyant la mercenaire bouger lentement à côté d’elle.

Elle sentit une main se glisser dans son dos, la sommant d'avancer sans oisiveté d’une douce impulsion. La rouquine dont elle ne connaissait toujours pas le nom semblait avoir les réflexes éveillés et paraissait en alerte derrière ce masque impassible, et Isolde, dans un élan incompréhensif, se laissa emporter par la marche de la jeune femme en calquant son rythme au sien.

« Nous n’avons pas pu nous présenter, toute à l’heure. » Se décida-t-elle à dire pour éclater cette bulle de silence. « Je m’appelle sœur Isolde.» Elle redressa son visage vers elle et lui offrit un léger sourire.

Elle avisa d’un coin de l'œil le Père Altan découper un fruit, le tranchant avec une dextérité. Et le temps d’un battement de paupière, la silhouette de Léandre se calqua un bref instant sur lui tandis qu’il se penchait pour offrir un morceau à la jeune fille. Troublée par cette vision, le regard d’Isolde battait en retraite à nouveau devant elle, se concentrant sur un point fixe. Une raideur se faufila sur sa nuque, l'inconfort au creux de son ventre. Elle tenta de dissimuler son trouble mais cette vision sembla réveiller des souvenirs qu'elle souhaitait taire et oublier.

La jolie rousse, quant à elle, semblait agacée par le monde qui l’entourait. Elle semblait emmurée dans une colère glacée, ses lèvres étaient quelque peu affaissées, son front était relevé dans un pli de contrariété. fermant ses traits ,se verrouillant derrière une expression impassible. Pour autant, à l’annonce de son prénom, Isolde remarqua que l’attitude de cette dernière avait subtilement changé, comme si, bizarrement, Aeryn et elle étaient vouées à se rencontrer .

Ses yeux glissèrent lentement sur les armes qu’elle portait et une admiration silencieuse lui chatouilla le nez. Cette femme, qu’elle imaginait combattante et non archère, avait du vivre des épreuves qui avait dû la forcer à s’endurcir, quittait sa féminité pour embrasser un idéal de loayuté, véhémente pour solidifier sa présence dans ces rangs. Isolde, suivant le rythme des pas d'Aeryn, s'enfonça à nouveau dans un silence plein de réflexion et tenta d'écouter les bribes de conversations autour d'elle. Les éclats de rire de Lili et Lucian brisèrent cette bulle de silence et finalement, elle sortit de sa torpeur et se tourna vers Aeryn dans l’attente de sa réponse.

« Cela fait longtemps que vous avez rejoint cette guilde ? » Questionna-t-elle avec une pincée de curiosité.
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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptyLun 28 Mar 2022 - 23:26
Le chef de la petite troupe répond sans chichi à mes questions, chose que j’apprécie beaucoup. J’apprends ainsi le nom des autres membres du groupe, ce qui est une bonne chose, car je suis censé les avoirs tous engagés pour cette mission. Je regarde ainsi leurs placements et donne le signal du départ.

Un des prêtres vient me voir, me remerciant et me proposant de faire affaire à nouveau ! Si je deviens protecteur officiel du Temple, je vais devenir encore plus important et riche, sans compter les bénédictions des Dieux ! C’est pourquoi je lui réponds avec un grand sourire :

Ce sera une grande joie pour moi de vous venir en aide. Hier j’ai été prié et offert une offrande aux Trois, je suis sûr que ce voyage va bien se passer.


J’ai été particulièrement généreux sur ce coup-là, alors ils vont devoir me renvoyer l’ascenseur. C’est ensuite au tour d’Isolde de venir me voir pour me donner des nouvelles de son père. Je suis content qu’il aille bien et s’il n’a pas fait de nouveau appel à moi, c’est que sa fille doit être marié ou sur le point de l’être.

C’est alors que je réfléchissais au bienfait du mariage, ma recherche d’une femme fertile et noble devant recommencer dès que j’aurais récupéré mon titre que j’entends un bruit qui me semble complètement hors de propos. Je me fige d’un coup et je me retourne vers la source de mon agacement. Voyant qu’il s’agit de Lucian, je me retiens de montrer trop fort ma colère, mais je le rejoins, lui et la petite fille et je leur indique à voix basse :

Je vous remercie d’éviter de faire du bruit, les Fangeux sont particulièrement sensibles à ce genre de chose et personne ici n’a envie de voir débouler une goule n’est-ce pas ?

J’ai été particulièrement diplomate sur ce coup-là, d’habitude, je les aurais engueulés comme du poisson pourri. J’attends donc leurs réponses, que j’espère positive, avant de reprendre ma place dans le convoi, tous les sens aux aguets. Pour le moment, je reste à pied, mais j’ai ma monture non loin, prêt à tout.
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MessageSujet: Re: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptyMar 29 Mar 2022 - 7:03
Marchant à son propre rythme, Ryn surveillait les alentours avec grande attention. Les faubourgs, malgré leur proximité avec la cité et ses murailles représentaient un danger qu'il aurait été stupide de ne pas prévoir. Les bâtisses depuis longtemps abandonnées pouvaient s'avérer être d'excellentes cachées potentielles autant pour des êtres peu scrupuleux que pour des créatures de la fange. Ainsi, évoluer en pareil lieux n'était guère de tout repos pour les mercenaires qui apprécièrent de retrouver une zone un peu plus dégagée.

Malgré tout, habitués à escorter pareils convois, tous savaient que la discrétion se devait de perdurer tout du long, ne laissant ainsi guère de place aux discussions pouvant mener à un copinage. Pourtant, c'est en affichant une mine des plus contrariée qu'Aeryn constata que tel ne fut pas le cas, du moins, pas pour tous. Au contraire, ce haut dignitaire commençait à lui taper sur les nerfs à faire des aller-retours entre les caravaniers et mercenaires pour discuter. Pensait-il que tout cela n'était qu'une vulgaire promenade de santé ? Avait-il oublié les monstres assoiffés de chair et de sang qui se tapissaient dans l'ombre en attendant le meilleur moment pour attaquer ?

"Foutu clerc", pense-t-elle en serrant les dents tout en lançant quelques regards noirs aux membres de sa meute pour les rappeler à l'ordre.

Décidément, rien n'allait. Pat lui-même ne disait rien et se contentait d'afficher une mine stupéfaite lorsque Corin prononça quelques mots… Quant à Lili… Cette dernière semblait carrément s'être fait un nouvel ami… "Par les Trois", se dit-elle, "S'ils continuent ainsi, nous serons tout bonnement incapable de voir l'attaque venir". Et puis, ce type derrière elle, ne se trouvait-il pas bien trop près ? Tout ce "foutoir" rendait la rouquine mal à l'aise. Pire, ce manque de professionnalisme eut le don de pousser sa paranoïa au maximum. Si bien que, sans raison particulière, la mercenaire posa sa senestre dans le dos de la prêtresse se trouvant à son côté, pour l'entraîner avec elle juste un peu plus loin. De la distance, voilà ce qu'elle recherchait. Elle qui détestait sentir une présence si proche derrière elle.

-Veuillez me pardonner … Je ne sais pas ce qu'il m'a pris mais… Quelque chose me dit que nous serions mieux ici, bredouilla la rouquine en chuchotant avant de porter son regard vers l'extérieur, toujours sur le qui-vive.

Mais la belle, probablement gênée par le silence imposé par la mercenaire, décide de rompre ce dernier pour se présenter. « Je m’appelle sœur Isolde», avait-elle dit avec insouciance, offrant un sourire à la rouquine qui se figea un instant. Serait-ce encore une plaisanterie des Trois pour placer ainsi sur sa route la personne que Ryn recherchait ?

-Aeryn, répondit-elle en chuchotant. Navrée, mais nous ferions mieux de discuter plus tard, lorsque nous serons moins exposés...

Et comme pour souligner ses propos, le chef des boucliers demanda le silence. Peut-être seraient-ils épargnés finalement.
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MessageSujet: Re: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptySam 2 Avr 2022 - 22:21
20 Mai 1167.
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Si Lili sembla à peine remarquer ou considérer l’immense gaillard, concentrée qu’elle l’était à manger le morceau de pomme qu’on lui avait tendu, le prêtre lui s’excusa, d’une inclinaison du buste marquée.

- Pardonnez-moi, j’ai tendance à chercher la discussion lorsque je suis nerveux, nous tâcherons d’être discret à présent.

Si sa contrition semblait sincère, rien, strictement rien, n’indiquait qu’il souffre d’une quelconque nervosité. Au contraire, il semblait bien plus détendu que n’importe lequel d’entre eux, comme si la possibilité de croiser la menace évoquée par Desmond n’était pour lui qu’un détail tout juste digne d’être mentionné, comme une grosse branche au milieu de la route.
Pour autant, lui comme les autres se plièrent à ce silence nécessaire et la caravane poursuivit sa route à son rythme de croisière, les regards redevenus attentif. Cette première journée de voyage se fit donc sous le prisme d’un calme monotone. Leur passage à Menèbres se fit dans le calme et sans réelles interruptions. Les quelques marchands assez audacieux pour commercer profitant simplement de l’avance lente des caravanes pour conclure leurs affaires. Quelques sacs furent déchargés, d’autres ajoutés sans que Desmond n’ait à imposer une seule halte.

Par deux fois l’après-midi, la jeune Lili fut envoyée en avant d’un signe de tête d’Aeryn à l’approche d’un virage trop large ou d’une zone trop encombrée pour permettre une vision claire de leur avancée. Elle s’enfonçait alors entre les arbres et semblait presque s’évaporer dans la végétation, pas même une feuille ne remuant à son passage. Elle revenait ensuite par le sentier devant eux, le pas sautillant qui semblait la définir. La seconde fois, elle en avait profité pour abattre et ramener deux lapins, qu’elle brandit fièrement devant Braan et Aeryn, bien que seul le premier la félicitât clairement.

Alors que le soleil déclinait, se fut Desmond qui s’habituant au fonctionnement de « ses » hommes, envoya la jeune fille en repérage aux abords de Piana. Il n’était pas si rare que les bandits ou les bannis assez audacieux pour agir à moins d’un jour de la cité ne profitent des nombreux décombres des villages abandonnés pour établir un campement et surveiller les routes. Mais les trois furent de leur côté ce soir-là, car leur éclaireuse revint en leur annonçant la voix libre ainsi que la position d’un vieux hangar qui malgré le toit effondré, possédait encore des murs haut et assez de place pour accueillir leur groupe.

L’installation du camp fut prompte et ordonné, la plupart des marchands n’en étant pas à leur premier convoi, tout comme les mercenaires qui se répartirent les quarts de la nuit. Corin ne tarda pas à aller faire une ronde, surement plus par volonté d’isolement que par nécéssité. Sur un pilier à semi détruit, le dénommé Clay observait les alentours de la route, accroupi, alors que d’un couteau emprunté à l’un des marchands, il dépeçait les deux lapins capturés plus tôt afin d’éviter que la peau ne soit abimée par les contractions post mortem de la chair et que celle-ci puisse cuir.

Juste à coté de lui, appuyé contre la seule partie effondrée du mur, Braan lui tenait compagnie, arc à la main, prêt à réagir à la moindre alerte ou mouvement suspect dans les décombres environnants. De son coté, Lucian expliquait et montrait à une Lili attentive comment faire un feu dégageant peu ou pas de fumée. L’astuce étant, contre la logique la plus élémentaire, d’allumer les buches réunies en cône par le haut et non par-dessous. Pour ce faire il appliquait une sorte de cire sur l’extrémité des bouts de bois qui facilité la prise des flammes mais retardait assez longtemps la consumation pour que tout le haut du fagot s’enflamme comme le sommet d’une épaisse bougie.

La jeune fille semblait aussi fascinée qu’inquiète en observant les flammes dévorer leur combustible lentement et le père Altan parlait d’une voix si basse et mesurée qu’elle devait être la seule à pouvoir l’entendre. Il avait toujours cet air confiant, un peu amusé, comme cette personne qui sait quelque chose que les autres ignorent et qui s’en divertit. Pour autant la jeune fille semblait lui faire suffisamment confiance pour pas s’éloigner de la chaleur grandissante, même si l’une de ses mains avait disparu dans les lambeaux de sa tunique, trouvant, comme le savait ses partenaires, le manche de sa dague. Un contact qui la rassurait et l’apaisait.

Pat et Desmond de leur côté, discutaient avec les marchands de la route du lendemain, chacun y allant de son avis sur l’heure la plus intéressante pour reprendre la route ou la nécessité d’arrêts supplémentaire. Le vieux mercenaire, laconique, se contentait la plupart du temps de fournir son expérience ou ses connaissances à Desmond comme l’aurait fait tout bon second, laissant le soin à ce dernier d’imposer sa décision finale aux marchands.




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Aeryn MonclarMercenaire
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MessageSujet: Re: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptyLun 4 Avr 2022 - 13:29

Nul doute que pour tous les bons croyants de cette caravane, l'escorte devait être bénie par les Trois. Aucune attaque ne fut à redouter durant cette première étape de leur voyage et ce, malgré les remontrances qu'il avait fallu donner afin d'exiger le silence. Pour la mercenaire à la crinière de feu, tout cela ne tenait uniquement qu'à la chance tant il lui était impossible d'attribuer la moindre bienveillance aux déités. Malgré tout, cet instant de repos fut évidemment le bienvenue, même s'il ne l'était point réellement pour les gens d'armes qui se devaient de monter la garde. Néanmoins, contrairement à ses habitudes la poussant toujours à prendre le premier tour, Aeryn décida cette fois de profiter de sa pause.

Se tenant à l'écart, elle observa longuement les petits groupes s'étant formés presque naturellement. Pourtant, du coin de l'œil, c'était bien la jeune prêtresse qui attirait toute son attention. Cette soeur Isolde dont lui avait parlé Alaric, celle qui pouvait être concernée par la "prophétie" de Marbrume... Pourtant, rien ne pouvait effectivement garantir que tel fut bien le cas… Mais, comment s'en assurer après tout ? Pouvait-elle seulement lui parler de tout cela, ici, alors qu'ils se trouvaient au milieu de nulle part, loin des remparts de Marbrume, loin des barricades de Balazuc ou de Sombrebois… Et, pour couronner le tout, comment aborder un tel sujet alors qu'un haut dignitaire se trouvait juste à côté ?

- Tu as l'air bien pensive, chuchota Braan à son oreille d'un ton railleur. Et bien… Je ne pensais pas que ton attirance allait aux femmes, Ryn, je suis déçu...
-Hein ? Bon sang, qu'est-ce que tu racontes encore ?
- C'est pas moi qui vais t'en vouloir, pouffa-t-il tout en levant les deux mains en l'air. Elle est plutôt jolie… Un vrai plaisir pour les yeux.
-Mais t'as pas bientôt fini oui, tu parles d'une prêtresse là!
- Non, je parle de la femme… C'est ce qu'elle est avant d'être prêtresse… Une leçon que tu devrais probablement apprendre, toi aussi. Ryn, la mercenaire...

Soupirant face à la bêtise de son collègue, la rouquine préféra garder le silence plutôt que de chercher à se défendre. Après tout, qu'importe la virulence de ses répliques, ces dernières n'avaient aucun effet sur l'archer qui trouvait toujours le moyen de retourner les propos de la jeune femme contre elle. Aussi, plutôt que de perdre du temps à nourrir la soif de moquerie de Braan, Aeryn se contenta de manifester son mépris en gardant les bras croisés tandis que ses yeux se levèrent vers le ciel. Rien de mieux pour décourager le plaisantin.

- Ça va, ça va, j'ai saisi le message… J'te laisse tranquille. Madame "rabat-joie", lâcha-t-il avant de s'éloigner pour retrouver sa place près du mur et de l'étrange bonhomme silencieux occupés à dépouiller les pauvres lapins.

Soupirant de nouveau, cette fois pour rassembler son maigre courage, la mercenaire se décida enfin à rejoindre la fameuse prêtresse. Celle-ci, évidemment s'était entre-temps malheureusement rapprochée du feu et du haut dignitaire tant redouté par la rouquine qui regrettait de ne pas s'être décidée plus tôt. Tant pis… Après tout, comme le disait si bien Alaric : "cette soirée pourrait être la dernière". Repousser sans cesse ne pourrait que lui desservir si, d'aventure, leur chance en venait à tourner.

"Allez, Ryn… saisit ta putain de chance", se dit-elle tout en allant s'asseoir près de soeur Isolde.

-Vous n'avez pas froid ? lui demanda-t-elle maladroitement, regrettant aussitôt une entrée en matière aussi stupide. Vous savez, je crois que nous avons une connaissance en commun … Enfin, je suppose. Connaissez-vous Alaric ? C'est le capitaine de la garde de Sombrebois… Il m'a parlé d'une sœur Isolde et,... Euh… C'est pas très banal comme prénom, par conséquent je suppose que cela ne peut être que vous...

"Mais quelle abrutie tu fais, ma pauv' fille... Que veux-tu qu'elle réponde à ça en dehors de oui ou non?"

Soupirant de nouveau, la mercenaire gênée et peu habituer à lancer la discussion laissa son regard se perdre un instant dans les flammes du feu de camps... Comment ne pas songer aux braséros de Marbrume, à ses paroles.

-J'espère que le voyage n'est pas trop fatigant. Marcher en silence dans les marais n'est pas une chose des plus agréable... Mais Alaric m'a raconté que vous n'en étiez pas à votre première sortie... Il semblerait même que votre précédent voyage vous aurait mené plus loin dans les terres à l'ouest...

À vrai dire, de cela Ryn n'en savait rien. Alaric avait mentionné des bannis sans pour autant affirmer que la prêtresse s'était rendue dans leur village... à moins qu'il ne l'ait fait et que la mercenaire l'avait tout simplement oublié... tout comme le prénom de la diseuse d'aventure que le capitaine avait rencontré. Tant de choses à dire, à demander et pourtant aucune logique, aucun sens dans les idées de la pauvre rouquine qui ne savait plus où donner de la tête… Élodie ? Adalie ? Bon sang, comment se nommait cette femme ? Odile ? Non … Odalie !

-Est-ce que par hasard, le nom d'Odalie vous évoque quelque chose ? Alaric l'aurait rencontré en rentrant à Sombrebois… Il s'agirait d'une femme étrange et qui cherchait à se rendre auprès de ceux que vous auriez rencontrés dans les marais ...

Et Marbrume dans tout ça ? Elle y viendrait probablement plus tard … Sûrement….


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IsoldeQueen
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MessageSujet: Re: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptyMer 6 Avr 2022 - 13:54
Les fenêtres de l’entrepôt étaient des yeux aveugles, barricadées modestement par des planches en bois. Les fissures sur les murs, les sillons tracés par les assauts des Fangeux. Cet entrepôt n’avait plus rien de joyeux - il était voûté comme un géant de pierre et de bois humilié. De la végétation a poussé, trouant les murs comme des doigts sortant de leurs tombes. La lumière qui émanait du feu était brumeuse à cause des bûches disposées de cette manière.

Elle s’était assise en face du Père Altan et de la jeune fille - quoi qu'un peu plus éloignée d'eux puisqu'elle n'entendait pas distinctement ce qu'ils se disaient-, retira sa sacoche qu’elle déposa à côté d’elle. Glissant sa main distraitement à l’intérieur de sa besace, elle effleura, songeuse, la lame soigneusement enroulée dans du linge, comme pour se gonfler de courage. Ses yeux dorés se confrontaient à Lucian, glissaient vers Lili, puis se perdaient dans les flammes, lointaine, sur des pensées dont elle semblait être la seule à percevoir.

Soudain, elle sentit quelqu'un s'asseoir à côté d'elle et retrouva ses esprits, elle s'écarta pour lui laisser davantage de place. La jeune rousse de toute à l'heure, semblait s'armer d'une gêne farouche mais Isolde ne semblait pas s'en formaliser. Sa voix vibrait d'une brève hésitation et ses yeux verts étincelaient sous la lumière du feu. Isolde la dévisageait dans un silence mystérieux, son regard reflétait une curiosité délicate, son léger sourire était patient.

« Ça va, je vous remercie. » Répondit-elle simplement, se demandant quelles motivations se dissimulaient sous cette question qu’elle choisit d’éluder rapidement. « Il est vrai que je n’ai jamais rencontré une autre personne qui porte mon prénom.»Et l’ombre d’un sourire discret agita ses lèvres, creusant l’esquisse d’une fossette.

Les bannis.
Odalie.


Elle la fixa longuement, dans une stupéfaction silencieuse. Les mots n’avaient pas été délicats et l’avaient perforé de part en part, il émettait d’eux une étrange radiation, un signal profond. Elle se sentit tout à coup brutalement gonflée d’un élan incompréhensible. Toutefois, précisément à ce moment-là, elle se découvrait un secret enfoui à l’intérieur d’elle, peut-être logé ici depuis toujours en train d’éclore.

Une irrésistible force inconnue.

Elle n'est pas certaine d'avoir bien entendu. Passant lentement une main dans l'une de ses tresses châtains, elle vint entortiller distraitement l'extrémité autour de son doigt. Étrange coïncidence ou non, elle ne peut s'empêcher de penser à sa sœur. Les souvenirs avec elle, qu'elle avait écartés négligemment, vinrent subitement la hanter.

« C’est le prénom de ma sœur…», avoua Isolde en plissant doucement les paupières comme si cela servirait à réfréner sa douleur lancinante qui se propageait dans un écho de souffrance dans son cœur. « Elle est morte durant une attaque fangeuse, du moins, c’est que l’on suppose. Son fiancé est revenu sans elle. » Aeryn lisait, pouvait le lire dans son regard l’égarement, l’impuissance, peut-être une funeste surprise.

C’est alors qu’elle se calma et ses yeux s’affaissèrent.
Des yeux dorés mais infiniment tristes.

Lorsqu'elle acheva ses explications, la prêtresse observa en face d'elle pour s'assurer qu'elles n'attiraient point l'attention, le visage parfaitement indéchiffrable, la moitié léchée par le crépitement des flammes, l’autre moitié plongée dans les ténèbres. D’une voix très, très basse, elle poursuivit.

« Est-ce que vous avez besoin de me parler de quelque chose, Aeryn ? Je vous connais peu et vous connaissez des détails intimes qu’Alaric vous a révélé sur moi. »

Elle ne coulait aucun regard sur elle pour ne pas attirer une attention parasite.

« Et s’il l’a fait, c’est qu’il avait sûrement des bonnes raisons de le faire. » Sa phrase se coupa nette tandis qu’elle entendait quelqu’un passer derrière elle, reprenant lentement. « S’il vous fait confiance, souffla-t-elle du bout des lèvres, appuyant avec détermination. Je ferai en sorte de vous écouter du mieux que je le peux. »

Elle murmura.

« Je ne sais pas qui est cette Odalie, mais en ce qui concerne les bannis, il s’agit d’une histoire qui s’est passée hors des murs. J’ai peur de nous porter malchance en la racontant si elle venait à se dérouler à nouveau. » Sourit-elle, toujours avec une subtile note de tristesse, sa voix se fit encore plus basse. « Mais même si je sens qu’il se passe quelque chose, je ne peux vous le garantir avec des preuves. »

Ses yeux semblaient prendre vie et lorsqu’elle entendit le froissement d’un mouvement se rapprochant d’elles, elle se verrouillait derrière un masque d’apparence et un léger sourire de circonstance.


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Desmond de Rochemont
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MessageSujet: Re: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptyJeu 7 Avr 2022 - 18:03
Le prêtre s’excuse ce qui est une bonne chose et nous arrivons ainsi à Ménerbes. Les marchands expérimentés et l’aide de mon prétendu second font que les choses se passent bien et nous reprenons notre route. Je remarque avec surprise que la fillette est envoyée souvent en éclaireur, ce qui me semble un peu suicidaire pour elle. Toutefois, les autres membres de leur guilde ne disent rien, je ne dis rien non plus. J’espère juste que les rumeurs ne vont pas faire mention que la Guilde des Boucliers de Marbrume utilise des enfants comme appât.

C’est d’ailleurs elle, à ma demande qui vérifie la ville désertée de Piana. Encore une fois, tout se passe bien et je décide de mes deux tours de ronde, que je réaliserai plus tard dans la nuit. Après avoir discuté avec Pat de l’organisation du lendemain, celui-ci ayant de bonnes idées, je vois que le repas est fini d’être préparé. Je prends donc mon bol de soupe et mon quignon de pain et en transporte deux autres pour les deux jeunes femmes que je vois parler à l’écart.

Je donne donc à chacun un contenant et j’ai même droit à un sourire de la prêtresse, je demande d’ailleurs à cette dernière :

Vous allez bien ? Vous n’avez pas froid ?


Si elle me répond de manière positive, j’irai chercher une couverture dans un des chariots. Je m’adresse ensuite à la mercenaire, la tutoyant, car c’est une personne du peuple :

Je serais rassuré si tu restais près d’elle cette nuit, je prendrais ton tour de garde.

Il s’agit quand même d’une représentante des Trois, il faut donc la soigner aux petits oignons. En plus, ce n'est pas la première fois que je ferai une nuit assez courte, mon corps a fini à s'y habitué. J’attends leurs réponses, puis je les laisse seules, ma présence peut être assez déstabilisante pour les jeunes vierges.
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MessageSujet: Re: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptySam 9 Avr 2022 - 14:56
20 Mai 1167.
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Corin revint dans le camps alors que la noirceur avait gagné tout le ciel, plongeant la petite troupe dans un océan de ténèbres uniquement percé par le feu modeste qui faisait lentement rôtir le corps de deux lapins. Plusieurs marchands étaient installés non loin, discutant à voix basse comme la mercenaire et la prêtresse. Lili dormait, semblait-il profondément, en une petite boule en attendant de prendre la relève d’un Braan attentif aux environs toujours accompagnés du discret Clay avec qui il échangeait de temps à autres une phrase ou un mot voire un sourire selon les moments. Deux ou trois fois la mercenaire de Desmond les avait rejoints après un tour du bâtiment pour finalement aller se reposer aussi histoire de limiter la fatigue quand trop de paire d’yeux œuvraient déjà.

Le mercenaire chercha Pat du regard et le trouva les yeux fermés adossé à la roue d’un des chariots, comme ses hommes l’avait vu tant de fois. Le vieux guerrier semblait tout bonnement incapable de se détendre complètement, toujours sur le qui-vive comme s’il participait à une lutte perpétuelle. Braan avait une fois évoqué le sujet en leurs compagnie, selon lui le résultat d’un homme qui a passé trop d’année sur les lignes de front.
Après une hésitation, il ne se dirigea pas vers lui, comme le plan le voulaient, c’était le colosse renfrogné qui lui servait de chef jusqu’à nouvel ordre. Ce qui n’empêcha pas le roux d’ouvrir un œil pour suivre sa progression dès qu’il pénétra dans le camp proprement dit.

Corin s’accroupit près du chef des boucliers et parla aussi bas qu’il le put pour ne pas être entendu des marchands trop facilement impressionnables. Son ton était calme, mais sa voix quelque peur érailler par le manque de pratique. Sur son visage aucune émotion ne transparaissait si ce n’est cette fièvre guerrière qu’il semblait arborer au quotidien.

- Un corps… récent. Dans une bâtisse… bizarre.

Bizarre semblait un euphémisme quand on le découvrait. L’homme devait avoir trente-cinq peut être quarante ans, même si ses traits détendus et une barbe fournie pouvaient rendre l’estimation de son âge trompeuse.
Il avait l’air si paisible que l’on aurait pu se demander s’il dormait. Du moins si le blanc de la mort n’avait déjà pas coloré sa peau. Il était entièrement nu, surement assez bien nourri son visage et ses muscles n’ayant pas cet air émacié de ceux qui ont trop souvent connu la fin. En réalité, il avait plus l’apparence d’un homme d’arme. Assis sur une chaise, son bras droit posé sur une table branlante, un doigt presque tendu comme s’il allait tapoter le bois d’une seconde à l’autre, il avait toute la tranquillité et le flegme de celui qui s’apprête à prendre un repas bien mérité. Une image du quotidien transposée dans un endroit parfaitement incongru, créant dans les ventres des observateurs une sorte de malaise latent en faisant appel à leur sens commun pour ensuite le soumettre à la cruauté d’une réalité violente.

Car il était bel et bien mort, une plaie étrange étaient visible juste sous l’arrondi de son buste musclé qui même si elle ne saignait pas semblait très profonde. Plus on l’observait, plus cette sensation désagréable se renforcer, s’infiltrait dans l’esprit, comme de l’eau imbibant un tissu. Un mal-être instinctif, animal même, convaincant chaque esprit qu’une chose totalement contrenature avait eu lieu ici.
Une profanation des lois de la vie.

- Cela doit faire des jours, peut-être des semaines.

La voix de Lucian émergea des ombres d’une pièce voisine sans que pourtant personne ne l’ai vu les accompagner. A vrai dire, depuis que la nuit complète s’était abattue, aucun des individus présents ne pouvait trouver souvenir d’avoir vu le père Altan et ne se rendait compte qu’à présent de cet état de fait. Comme si sa voix seule avait pu leur permettre de se rappeler de son existence. Sa haute stature s’avança dans la pièce ses yeux de sang et d’or observant le corps du défunt avec un mélange de tristesse et de curiosité avide.

- Il semble complètement exsangue, plus la moindre goutte de sang. L’on pourrait croire qu’il est mort il y a quelques minutes à peine, dit-il en s’accroupissant pour, avec une infinie précaution, passer la pointe du minuscule couteau dont il avait usé pour sa pomme sur la peau blanche de l’avant-bras avant de le porter à son nez. On l’a enduit d’un produit étrange, un mélange de lait de pavot et de citron et d’autres choses. Je pense que c’est ça qui a gardé son corps en si bon état et chassé les charognards.



HRP:
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MessageSujet: Re: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptyMer 13 Avr 2022 - 19:19
Aeryn


Je ne me suis donc pas trompée, cette femme est bien la prêtresse dont Alaric m'a parlé. Intérieurement, je jubile, j'espère pouvoir enfin trouver les réponses à mes questions. Elle est là, prête à me parler. Elle m'encourage même à me confier, baissant de ton presque instinctivement, me poussant à la confidence. J'ai tellement envie d'avoir cette conversation avec elle… Mais pas ici. Il suffit qu'elle se rapproche de moi, qu'elle commence à chuchoter pour attirer l'attention des curieux.

Alors, à regret, je me vois contrainte de renoncer. Nous ne pouvons parler de tout cela ici, au milieu de toutes ces oreilles indiscrètes accrochées aux têtes de ces gens qui ne pourraient pas comprendre. C'est très frustrant, évidemment… Mais nous n'avons guère le choix… De plus, l'autre chevalier vient rapidement nous interrompre pour m'ordonner de protéger la prêtresse durant la nuit… Visiblement, à ses yeux, je dois ressembler à une nounou armée… Soit… Peut-être pourrions-nous discuter plus tard, elle et moi...

Isolde



Leur discussion fut rapidement interrompue par le claquement des pas de Rochemont. La réplique un peu mordante de Desmond à Aeryn lui tira une grimace désapprobatrice.
Tendant et dépliant lentement son bras pour accueillir le repas de Desmond, son visage s’éclairant d’un discret sourire.

« Je vous remercie. » Souffla-t-elle en se saisissant de l’assiette de fortune qu’elle déposa sur ses cuisses.

Isolde hocha la tête dans un élan de remerciement. Avec un soupir, accueilla le fait d'être "protégée" et se positionna le dos bien droit contre le mur, portant à ses lèvres les quelques portions de nourriture. Elle ne se formalisa pas du silence d’Aeryn bien qu’elle ne semblait pas totalement le comprendre ; elle se doutait que la mercenaire reviendrait sur ses mots lorsqu’ils seraient davantage en sécurité. Elle était prudente, et Isolde ne pouvait que lui offrir raison.

« Quand vous le voulez. » ajouta-t-elle, pour appuyer sur ce que la mercenaire devait penser.

De longues mèches brunes s'évadant de sa tresse coulaient sur ses clavicules négligemment, elle ramena négligemment l’une d’entre elles derrière son oreille en espérant qu’Aeryn comprendrait ce message.

Pas ici. Trop exposé.



Desmond


Un homme bizarrement maquillé s’approche de moi, il me faut un petit temps avant de me souvenir de son nom. Il semble avoir quelques problèmes d’élocutions car il ne forme pas des phrases complètes. Je soupire en l’entendant, sa guilde pourrait lui donner des cours de diction, c’est le minimum. Mais ce n’est pas mon problème, alors je me lève, et je lui dis, en lui mettant la main sur l’épaule :
Merci du renseignement, montre-moi.
Puis j’indique à Pat :
Je vais voir un truc, je reviens dans pas longtemps.
Je vois ensuite Aeryn et lui fais signe de nous rejoindre, lui indiquant simplement à voix basse :
Corin a vu un danger potentiel, je veux que nous suives et s’il y a le moindre danger, tu reviens informer la caravane, les représentants des Trois sont prioritaires à tout.
Je ne veux pas de problèmes avec les Dieux. Je le suis donc jusqu’à une petite bicoque où se trouve effectivement un cadavre, plus vieux que moi et plutôt bien conservé. Il y a même un des prêtres présents, ce qui m’irrite grandement, surtout quand il s’approche du corps et je lui dit d’un ton sec :
Je vous prierais de bien vouloir rentrer le plus vite possible au camp, Aeryn va vous accompagner. C’est une zone dangereuse ici, et il faut absolument décapiter ce cadavre, c’est la loi.
Je pose donc la main sur la garde de mon épée

Aeryn


J'ai vraiment beaucoup de mal avec ce type, ce Desmond de "je ne sais quoi" qui prend tout le monde de haut sans pourtant avoir l'air de savoir ce qu'il fait. Lorsqu'il me demande de le suivre, laissant la prêtresse qu'il m'avait ordonné de protéger quelques minutes plus tôt, je ne peux m'empêcher de le dévisager un instant. Pire, je ne parviens pas à contrôler mon regard qui le dévisage comme si je me trouvais face à un être stupide. Je me lève, malgré tout, puisque je suis censée obéir à ses ordres, mais je ne peux néanmoins m'empêcher d'observer mon chef, le vrai, ainsi que mes collègues restés derrière.

M'excusant auprès de sœur Isolde, je commence à le suivre tout en pestant intérieurement contre ce grand dadet qui, honnêtement, n'a rien d'un leader. C'est fou ce qu'une noble naissance peut influencer les gens. Leur faire croire qu'ils peuvent être respectés sans faire le moindre effort. Bon sang, Pat vaut tellement mieux que ce gars-là… Mais bon, quand on n'a pas le choix, on se la ferme et on avance.

Je suis tout de même curieuse de savoir ce que peut être ce fameux "danger potentiel" qui ne doit pas être si dangereux puisque nous ne sommes que deux à aller voir… Mais, rapidement, le réalisé qu'il ne s'agit que d'un cadavre… Un homme nu, arborant une bien étrange blessure et qui, visiblement, a été placé là, dans cette position originale dans un but précis. Lequel ? Ça, j'en sais foutre rien. Mais personne n'irait tuer un homme pour le placer dans une position aussi étrange et humiliante sans aucune raison…

Le Haut-dignitaire nous rejoint et, apparemment, je ne suis pas la seule à me poser des questions sur cette scène étrange. Il observe, inspecte… L'homme a été vidé de son sang… Son corps a été préservé avec une substance suspecte… Mais bordel, voilà que l'autre montagne - au lieu de s'intéresser à tout ce foutoir, commence à vouloir décapiter ce cadavre qui a encore tant de secrets à nous dévoiler. J'enrage, putain… Ce gars est vraiment stupide.

-Laissez donc votre épée où elle est… Vous voyez bien qu'il est mort depuis plusieurs jours… S'il avait dû se transformer, ce serait déjà fait… Et puis, franchement… Ce pauvre homme est nu comme un ver, s'il avait été mordu, ça se verrait!

Je veille à contrôler l'intonation de ma voix pour ne pas brusquer le chevalier… mais cela n'a rien d'évident. Je supporte difficilement les grosses brutes, ces bourrins qui agissent avant de réfléchir. Pourtant, je ne suis pas assez bien née pour le réprimander à ma manière, alors je prends sur moi.

J'ignore toutefois son ordre. Je peux bien faire la sourde oreille aussi, non ? Et puis, le clerc a l'air suffisamment observateur et intelligent pour essayer de comprendre ce qu'il a bien pu se passer ici. J'empoigne ma dague, par habitude et me rapproche du cadavre. Je le contourne pour l'observer sans pour autant oser le toucher. La mort a le don de me mettre mal à l'aise.

-Cette blessure est vraiment particulière, dis-je tout en observant le trou béant dans la poitrine de l'homme. Il a été vidé de son sang, pourtant, il n'y a pas une goutte autour, ni même sur lui… Il n'est donc pas mort ici...

Isolde


Isolde observa l'ensemble de l'agitation discrète avec une attention aiguisée. Gravant dans sa mémoire chaque phrase, le ton, la nuance, les chuchotements. S’excusant sans prononcer un mot de plus, Aeryn pivota sur ses talons dans une envolée vive et rapide, s'enfonçant à grandes enjambées dans l'obscurité qui sembla l'engloutir avec une rare possessivité. Son regard erra autour du camp à la recherche d’une réponse, en d'autres circonstances, se serait-elle peut-être assoupie, admirer la délicatesse de l'arme endormie à ses côtés, mais un malaise diffus l'empêchait de relâcher totalement sa méfiance.

Vu qu’elle n’avait point été sollicitée, elle comprenait qu’il fallait qu’elle reste sagement à sa place et s’agaça de ce constat. Elle se leva lentement, en faisant le moins de bruit possible et s'approcha de l'endroit où Aeryn avait disparu avec les autres. D'un mouvement impérieux, presque furtif, comme un chat, pour ne pas attirer l'attention. Son regard, encore imprégné de frustration, effleura chaque parcelle d'ombre en panorama, puis y revint, plus appuyé sans n'y déceler quoi que ce soit. Pas même un bruissement.

Elle se faufila dans l'entrepôt encombré par les étals, les meubles miteux et poussiéreux, sensible à l'agitation discrète qui semblait se poser comme un tapis de tension en chacun d’eux. Sa curiosité ne parvenait pas à effacer une certaine appréhension. Dehors, une brise fraîche s'éleva et agita les branches nues des arbres en une lamentation lente et hypnotique. Une crainte bien plus menaçante sembla la saisir tout à coup : une embuscade, un groupe de fangeux, une angoisse au ventre. Elle chassa ces brumes cauchemardesques d'un mouvement de tresse.

Son ouïe distingua l’essence d’un bruit sur sa droite, des notes de pas humaines. Alors, elle l’arrêta au hasard.

« Pouvez-vous me dire ce qu’il se passe là-bas ? » Demanda-t-elle en chuchotant, pour ne pas réveiller les quelques endormis. « Je peux aider, s’il le faut. »

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MessageSujet: Re: [convocation]Un genoux à terre, seconde partie   [convocation]Un genoux à terre, seconde partie EmptyMer 13 Avr 2022 - 22:04
20 Mai 1167.
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Le haut-dignitaire hausse un sourcil d’une perplexité incrédule en observant le colosse réduire la situation nouvelle à un coup d’épée. Un peu comme de regarder quelqu’un jeter un parchemin de plusieurs siècles dans la cheminée pour se chauffer un court instant. Heureusement, la jeune Aeryn réagit avant la remarque qui lui vient aux lèvres et qui a coup sûr aurait pu fâcher l’ancien chevalier. Profitant donc du sauf-conduit qu’elle leur offre à tout les deux, le ton qu’il choisit se fait plus diplomate.

- Je vous remercie de votre inquiétude Messire, mais un problème de ce genre ne disparaîtra pas juste parce que je cesse d’y penser. Si cet homme, paix à son âme, a quelque chose à nous apprendre sur ce qui a eu raison de lui, ne devrions-nous pas tenter d’en savoir le maximum plutôt que d’attendre que le même danger nous cueille ?

Il passa derrière Aeryn, suivant une courbe plus grande que nécessaire comme pour respecter son espace ou s’il craignait qu’elle ne puisse l’attaquer soudainement. Il s’accroupit de l’autre coté du corps observant à son tour la blessure. Puis, comme si c’était un acte parfaitement banal, le prêtre enfonça la lame de son petit couteau entre les lèvres de la plaie et en lâcha le manche, la laissant pendre là dans un angle étrange.

- Bien que j’aurais à première vue fait la même déduction que vous, je me vois contraint de vous contredire, dit-il en observant son œuvre d’un œil habité d’une curiosité profonde. Je ne peux l’affirmer, mais je crois que cette étrange plaie est l’œuvre d’un objet fait pour atteindre le cœur et le percer afin de pomper le sang du corps. Ceux qui ont fait ça ont récolté chaque goutte avant de l’enduire de cette... chose. Je dirais même qu’il pouvait être encore parfaitement vivant pendant l’opération et que ce qui était enfoncé là devait guider l’afflux. J’ai assisté à chose similaire un jour. Un homme qui s’était transpercé une artère avec un éclat de métal. La plaie était à peine plus large que cela, il ne souffrait pas particulièrement et pouvait parler. Du moins jusqu’à ce que le sang ne vienne à manquer, ce qui est vite arrivé lorsque nous avons ôté l’éclat. D’une goutte à goutte nous sommes parvenu au torrent. Tant que le flux de sang est maitrisé…

Il se tût au milieu de sa phrase, cherchant sans doute la raison qui pousserait quelqu’un à agir de la sorte avec son prochain. Pourquoi vider une personne de son sang, lentement ?
Quand il releva les yeux, ce fut pour les poser sur la main qui restait immobile sur la table puis sur Aeryn.

- Pourriez-vous ?... demanda-t-il à cette dernière en indiquant le membre.

***


Quand enfin les pas approchants prirent une forme suffisamment consistante pour confirmer une présence humaine, Isolde pu reconnaître le dénommé Clay qui s’approchait d’elle, visiblement peu surpris de la trouver là à errer dans les ténèbres. La cherchait-il ? Il lui répondit aussi bas qu’elle.

- Je dirais qu’ils ont trouvé quelque chose d’assez inquiétant pour justifier un examen, mais pas assez pour donner l’alerte. Donc pas un ennemi. Peut-être une trace de passage ? Proposa-t-il sans totalement sembler convaincu par sa propre proposition. Il posa une main sur sa hanche tandis que l’autre venait gratter sa barbe courte.

- Mais en ce cas, notre connaissance commune n’aurait pas été assez intriguée pour nous fausser compagnie. Que cela ait piqué son intérêt est ce qui m’inquiète le plus à vrai dire.

Il baissa les yeux vers elle, de part leur différence de taille. Et malgré la noirceur qui les entourait, la prêtresse pu percevoir sans peine l’éclat espiègle dans ses yeux d’un bleu pur.

- Et si nous faisions le mur pour aller voir ? proposa-t-il soudain.

Bien entendu, Isolde n’était pas le genre de femme avec qui il était nécessaire d’argumenter quelques heures quand la proposition était de briser les règles établies. Que ce soit par curiosité ou par défi, cette dernière suivit le mercenaire jusqu’au mur opposé à la sortie où Braan, renforcé de la présence de Pat surveillait les ténèbres dans l’attente du retour du petits groupe.

Il se hissa d’un mouvement souple et s’assis à cheval sur le bord de pierre, se penchant pour saisir la main que la jeune femme tendait vers lui. Sans que son visage n’exprime d’effort notable, il la souleva du sol pour l’amener à son niveau. La prêtresse pu, sans doute en partie à sa propre surprise, se rendre compte de l’amélioration de sa forme physique depuis qu’elle avait commencé son entrainement avec Kaïne, tout comme l’acuité nouvelle de son corps. Elle repéra sans peine de la pointe des pieds les points d’appui sur le mur et passa fluidement ses jambes par-dessus le rebord pour finir par retrouver le plancher des vaches en ne provoquant presque pas un bruit. Quand le combattant la rejoignit avec plus de précaution, il lui jeta d’ailleurs un regard surpris, peut-être même un peu admiratif.

Il lui indiqua une direction d’un mouvement de tête, repérant dans les ténèbres l’angle global dans lequel il avait vu Desmond et Aeryn disparaitre et s’accroupi avant de s’enfoncer dans les ombres, la jeune femme à sa suite.


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