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| [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] | |
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Cyrielle DolwenMilicien
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Sam 29 Oct 2016 - 15:39 | | | Elle avait réussi à accomplir ce qu’elle voulait alors que les carreaux volaient partout autour d’eux. Qu’elle n’ait pas été blessée tenait du miracle, d’avoir pu faire entendre raison à ces pauvres paysans paumés tenait à ses cordes vocales éprouvées et à sa poigne. Lorsque tout se calma enfin et que leurs ennemis décidèrent de se retirer, elle prit quelques secondes afin de remercier Rikni. Elle avait été assez prudente dans son avancée, mais la chance avait son rôle à jouer dans tout ça, elle en était persuadée. Ses actions et son sang-froid lui valurent même les félicitations de celui qu’elle jugeait comme l’homme le plus détesté de cette excursion. Malgré tout, elle accepta sans rien dire ces congratulations pour ce qu’elles étaient. Venant d’un personnage comme lui, ça ne devait pas arriver souvent. Il était temps de se remettre à déblayer le chemin afin qu’ils puissent sortir de ce traquenard.
Pourtant, il ne lui fallut que quelques instants de plus et un tour complet sur elle-même pour constater qu’il manquait quelqu’un. En dehors des corps à terre, il manquait quelqu’un qui lui importait. Il avait dû vouloir faire le malin, le héros, cet espèce d’abruti finit. D’après la conversation qui suivit, elle comprit qu’il avait été capturé par leurs assaillants, et évidemment, leur coutilier prit la décision la plus judicieuse et la plus logique. Une chose qui lui échappait actuellement. Ils auraient pu capturer n’importe lequel de ses autres compagnons d’infortune actuels, qu’elle aurait pensé « bien fait pour sa pomme », mais elle ne pouvait pas en dire autant au sujet d’Alaric. Pour autant, se lancer à leur poursuite lui apporterait certainement une mort rapide et ridicule. Ils avaient un otage, aucune raison d’en garder un deuxième. Si seulement il en était resté à jouer de son arc !
Elle sera fort les poings, sa mâchoire crispée à faire grincer ses dents les unes contre les autres. Son regard se dirigea vers le dernier endroit auquel elle pensait avoir vu Alaric, trouvant l’autre milicienne dans son champ de vision à sa place. Elle la fixa de son regard inconsciemment dur pendant quelques secondes. Un soupir de pure frustration lui échappa alors qu’elle courbait l’échine, épuisée de prendre une telle décision. Elle regarda tout le monde s’affairer à nouveau, retournant prendre des ronces en main afin de libérer le passage. De son côté, Cyrielle préféra déplacer les corps. Elle les prit un à un sous les aisselles afin d’en faire un tas. Malheureusement, il y avait certainement beaucoup trop de boue sur chacun de ses cadavres pour mettre le feu à leurs corps sans vie. Pourtant, il était crucial qu’ils le restent, morts. Elle soupira encore une fois, toujours découragée par la perte d’Alaric et alpagua monsieur le coutilier Simon.
✧ Il faut qu’on brûle les cadavres avant de partir, il y a déjà bien trop de fangeux dans la nature. On pourrait se servir des ronces qu’on dégage pour les cramer, mais il faut qu’on puisse foutre le feu à tout ça.
Elle lui désigna les cadavres qu’elle n’avait pas encore rassemblés. Il était crucial qu’ils pensent à nettoyer les champs de bataille aussi consciencieusement que possible. Elle attendit son verdict avant de faire quoi que ce soit de plus. Elle espérait juste qu’il n’était pas stupide au point d’essayer de la convaincre que c’était inutile. Certainement qu’il ne voulait pas avoir plus de morts sur les bras, ou plus de travail qu’il n’en essuyait actuellement. Pourtant, elle tiqua en repensant à la réplique que l’un des hommes. Comment pouvait-il être certain que c’était des bandits qui les avaient attaqués ? Surtout vu l’ampleur de l’attaque, elle doutait réellement de ce fait. Ils étaient tous armés d’arbalètes et le nombre de flèches qu’ils avaient envoyées dans leur direction était phénoménal pour un simple groupe de bandits. La milicienne ne doutait pas qu’ils devaient être assez nombreux en dehors de Marbrume pour s’en sortir, mais pas à ce point-là.
Elle préférait arrêter d’y penser. Certainement qu’il valait mieux qu’elle se dépêche de faire flamber les cadavres. Certainement que le coutilier lui accorderait de s’occuper de cette tâche ingrate à condition que celle-ci ne retarde pas leur convoi. Elle retourna donc amasser les cadavres, faisant des aller-retour pour récupérer des ronces dans le but de les caler entre les différents cadavres pour que le feu prenne mieux. Une fois lancés, ils n’auraient ainsi pas besoin de le regarder se consumer entièrement avant de reprendre la route. C’était la solution la plus rapide et la plus prudente. |
| | | AlaricGarde de Sombrebois
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Sam 29 Oct 2016 - 16:12 | | | Rampant dans la boue, le milicien glana de précieuses informations. Les bandits qui venaient de les attaquer par surprise étaient réellement bien organisés. Drôlement bien coordonnés, c’en était inquiétant. Malheureusement pour Alaric, il n’eut pas le temps de réfléchir. Un des mystérieux bandits, bien campés sur ses deux jambes, observaient le jeune homme embourbé jusqu’aux épaules. Ses yeux gonflés l’étonnèrent et il fronça les sourcils l’espace d’un instant. L’homme avait forcément dû ingérer quelque chose pour le mettre dans cet état. Le ton qu’il prit pour s’adresser à lui renforçait d’ailleurs cette idée. Hilare, il pouvait se permettre de se moquer éperdument du milicien. Dans cette position, ce dernier ne put réagir rapidement et un violent coup de botte crottée de boue s’écrasa sur sa mâchoire. Sous le choc, il retomba lourdement en arrière tandis que des étoiles dansaient devant ses yeux. Puis tout devint noir, alors qu’une douleur lointaine s’emparait de son bras gauche…
Des éclats de voix le sortirent de son état comateux, alors que son bras étant toujours plaqué dans son dos, maintenu fermement par l’un des bandits. Un otage ? Qui ? Ah oui… Lui. Ses jambes furent forcées de courir, gambadant dans les marais, poussées par des mains peu délicates. Il recouvra peu à peu ses esprits et il eut le mauvais réflexe d’essayer de se départir de ses agresseurs. Mais ces derniers étaient bien plus forts que lui. Comment était-ce possible ? Non seulement ils étaient organisés, mais ils savaient également se battre. Il ne pouvait s’agir des escrocs évoqués par cet idiot de Tancrède. Ou alors ce dernier s’était bien fichu des ses collègues. Quoiqu’il en soit, il y avait plus urgent à penser : survivre à cette saloperie de situation. C’est ainsi qu’Alaric finit par se montrer plutôt docile, ne tentant plus du tout de s’enfuir ou de se montrer résistant. Il pouvait essayer de gagner du temps, mais pour quoi ? Personne ne viendrait le chercher et le sortir de ce guêpier. D’ailleurs, ce ne serait pas raisonnable. La mission comptait avant tout, et il savait que Simon refuserait catégoriquement de lui venir en aide. Avait-il non seulement remarqué sa disparition ? Le doute était permis. Merde, merde, merde. Lui qui était plus motivé que jamais pour cette expédition, le voila qui devenait un fardeau pour l’équipe. Et la situation pour sa vie propre était plus que fâcheuse. Bon sang, j’ai pas survécu à des armées de Fangeux pour crever à cause de foutus brigands.
Le bandit qui le maintenait fermement le sortit de ses rêveries. Alaric aurait voulu lui offrir un regard noir, mais il se ravisa. Il ne servait à rien de plaisanter avec eux, tout ce qu’il aurait en retour, ce serait une poignée de coups… Voire pire. Non, le plus important, c’était de comprendre ce qu’ils manigançaient. Peut-être aurait-il une ouverture à un moment où à un autre. Il le fallait. Et si l’ouverture ne venait pas, il se la créerait. Il n’avait pas le choix.
Il avait déjà surpris une conversation des plus intéressantes. Des bandits revenant d’un « navire » venaient de gonfler leur rang. Ainsi donc, il s’agissait bel et bien des vagabonds de Tancrède ? A moins qu’il ne s’agisse que des pirates. Il ne tarderait pas à le savoir, puisque la plage semblait être leur prochaine destination.
- Je ne m’enfuirai pas, souffla Alaric dans un soupir.
La marche inconfortable l’avait exténué.
- Je me disais simplement qu’il n’y a plus beaucoup de navires qui voguent, en ce moment. Pirate, c’est plus trop un job rentable, m’est avis.
Visiblement, les relations entre les deux catégories d’hors-la-loi n’étaient pas au beau fixe, peut-être pouvait-il espérer se rapprocher de ses ravisseurs ? Il se mit d’ailleurs à les dévisager, cherchant à distinguer les simples suiveurs des dirigeants. Un esprit plus faible qu’un autre, un brigand moins crapuleux… C’était celui-là qu’Alaric pouvait espérer corrompre, si jamais il devait en arriver là.
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| | | La Poisse
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Dim 30 Oct 2016 - 20:16 | | | Alors que le convoi se préparait à repartir, les gens apeurés se dépêchant, foutrement motivés par la démonstration de force de quelques criminels, à se débarrasser des dernières ronces et obstacles de la route, quelque chose d'inattendu se produisit ; L'une des miliciens s'amusait, pour on ne sait quelle raison, à attraper à main nues les corps inanimés de ceux qui avaient été ses collègues. Si certains se contentaient de la regarder ébahis, ou avec de l'incompréhension dans leurs yeux, le coutilier en charge de la protection du convoi était en rage. - Mais... Putain de chatte à queue. Oh Trois tous-puissants... SOLDAT DOLWEN !
Une veine semblait être en train de trembler et manquait d'exploser sur son front couvert de sueur et de boue, en plus de cicatrices héritées par une vie à se battre. - Je peux savoir de quoi vous foutez ? J'ai dis, j'ai dis qu'on était dans une situation d'URGENCE ABSOLUE, et vous, vous vous AMUSEZ à EMPILER DES CADAVRES ?! Lâchez ces pauvres corps et retournez dans votre rang putain de merde ! Il lui attrapa une touffe de cheveux avant de la tirer en avant, pour la forcer à reprendre la marche. L'un des miliciens haussa les épaules, un peu sot, encore choqué par l'affrontement qui venait de se terminer il n'y a pas une dizaine de minutes. - Sire, heu... Elle veut peut-être juste s'assurer qu'ils reviennent pas sous la forme de fangeux ? - Si c'est ça le problème, il y a une solution mille fois plus simple que les empiler ! Est-ce que je suis entouré de crétins ?!Et voulant donner l'exemple, Simon sorti une massue qui était reliée à sa ceinture, à son flanc. Du bout du pied (Pour ne pas se salir les mains et risquer d'attraper une maladie), il poussa la dépouille d'un de ses anciens camarades... Avant de lui défoncer le crâne avec son arme. Il donna quatre ou cinq coups très puissants, jusqu'à ce que le crâne soit enfoncé et que des morceaux de cervelle en disparaissent. Haletant, grimaçant pour ne pas vomir, il donna alors ses instructions. - Décapitez-les, faites qu'ils ne reviennent pas. - Votre volonté sera faite, sire.
Et hop, ils commencèrent le travail macabre et salissant de se débarrasser des cadavres. - Citation :
- Malus de moral : Les hommes du convoi sont dégoûtés de ce massacre fait aux dépouilles de leurs frères.
- Et cette route alors ?! Elle est déblayée ou pas ?! On a pas toute la journée ! - Citation :
- Ronces, buissons, et vieux restes de l'ancien convoi vu dans l'introduction encombrent la route. Cet encombrement est mesuré par des « points de merdes laissées sur la route », ou « points d'obstacles », au nombre de 600.
Grâce aux actions de Cyrielle, peu d'ouvriers de la Compagnie Gropuis ont été abattus. Il faut donc maintenant se mettre au travail pour déblayer la route.
Compétence FOR Marwen : 9 Jet : 3. Réussi. Marwen déblaye 20 points d'obstacle.
Compétence FOR Marcel Petitgros : 13 Jet : 1. Réussite critique. Marcel déblaye 40 points d'obstacle.
Compétence FOR 5 ouvriers de Gropuis : 13 Jet : 1. Réussite critique. Les 5 ouvriers parviennent tous à déblayer 40 points chacun, soit 200 points.
Compétence FOR 5 ouvriers de Gropuis : 13 Jet : 15. Échec. Les 5 ouvriers déblayent 10 points chacun, soit 50 points.
Compétence FOR 5 ouvriers Gropuis : 13 Jet : 4. Réussite. Les 5 ouvriers déblayent 20 points chacun, soit 100 points.
Compétence FOR Cyrielle : 9. Jet : 2. Réussite. Cyrielle déblaye 10 points.
Compétence FOR Sydonnie : 9 Jet : 12. Échec. Sydonnie ne déblaye que 5 points.
Compétence FOR de 5 miliciens : 16 Jet : 20. Échec critique. Les miliciens sont particulièrement mal coordonnés, et ralentissent l'opération. Ils rajoutent tous 10 points chacun, soit 50 points.
Compétence FOR de 5 miliciens : 16 Jet : 6. Réussite. Les miliciens retirent tous 10 points chacun, soit 50 points.
Total : 600-425. Il reste encore 175 points à déblayer. Les ouvriers ont fait du très bon travail, mais ce n'est toujours pas suffisant pour pouvoir emprunter la route. Un rugissement se fit entendre depuis la forêt. Une sorte de râle, atroce et terrifiant. Simon soupira, et son visage, jusqu'ici très sévère, parut soudain apeuré. - C'est fou ! On sera jamais tranquilles !
Un des cavaliers sorti de la forêt, épée au clair. Il fit se cambrer sa bête juste devant le coutilier. - Sire ! Sire ! Nous avons repéré des fangeux dans la forêt ! - Calme toi petit, dit moi avec précision combien d'ennemis vont nous faire face. - Citation :
- Intelligence éclaireur : 13 (Peur panique. Malus : -3)
Jet : 7. Réussite. L'éclaireur parvient à faire un rapport assez précis.
Habilité éclaireur : 16 (Peur panique. Malus : -3) Jet : 20. Échec critique. L'éclaireur a fait bien trop de bruit lors de sa patrouille, et a attiré vers lui des fangeux supplémentaires. - Un sacré paquet, sire ! J'ai repéré au moins 5 qui vont tomber sur notre flanc gauche, et 3 qui se dirigent vers notre arrière. - Huit ?! On va affronter huit fangeux ?! - Ils ne viendront pas tous en même temps, du moins je crois... - Met le pied à terre, fiston. Faut qu'on se prépare. Tout le monde avait entendu l'éclaireur hurler que les fangeux arriveraient. Et ça se voyait à leurs yeux, qu'ils se chiaient dessus. Tous. On allait donc jamais être tranquilles... - Tout va bien se passer. Les hommes de la compagnie vont continuer à travailler ici. Déblayez-moi cette saloperie de route, et ne paniquez pas. Les miliciens vont immédiatement se déployer autour du convoi et le protéger. Problème... Les miliciens qui restaient n'étaient vraiment pas les meilleurs. Il y en avait ici seize, en comptant Sydonnie et Cyrielle, et ce n'étaient pas les meilleurs. Tout juste de récents engagés, mal armés et mal équipés. Les vétérans, les vrais pros, ils étaient sur la plage en train de sauver un navire. Peut-être qu'il aurait été plus intelligent que les vétérans restent ici, et que ce soient les recrues qui partent combattre des bannis plutôt que des fangeux... Mais ils avaient fait leur choix. Maintenant, Simon, on peut le détester, mais certainement pas remettre en cause son expérience ou sa valeur guerrière. Il se décida à donner des ordres, clairs, efficaces, et d'une simplicité remarquable. - Je veux six hommes à l'arrière du convoi, quatre hommes qui restent ici, et six qui foncent immédiatement dans la forêt pour servir d'avant-garde. Comprenez ce qu'il y a en jeu. Je ne veux personne qui chiale, personne qui se chie dessus, personne qui pense à fuir. Je vais envoyer un nouveau message au Labret pour leur demander des instructions. Qu'on aille me chercher mon aigle ! Eh ! Vous êtes bouchés ?! LES GARS, RIKNI A BÉNIT NOS LAMES, MAINTENANT MONTRONS-NOUS EN DIGNES ! Marcel, qui était encore en train de bosser, y pensait tout autrement. Il donna un coup dans l'épaule de Marwen. - Rikni elle a bon dos. C'est pas que la déesse de l'honneur, hein, elle sait que parfois faut poignarder les gens dans le dos. Écoute, mec, j'ai besoin de toi... On a presque fini de dégager le convoi, ça passe crème. J'ai pas envie d'avoir passé une heure à déblayer de la merde avec une pelle pour me faire bouffer par un fangeux. Voilà ce que je te propose : On termine ici, puis après, on saute sur Xandra, et on se casse tous les deux. Ils pourront pas nous arrêter ils seront bien trop occupés. Qu'ils aillent se faire foutre ces miliciens de merde, y nous ont rien apporté, y sont même pas capable de nous défendre face à des putains de bandits en guenille. T'en dis quoi ?
Alaric avait beau gesticuler dans tous les sens, l'emprise de son captif se faisait beaucoup plus ferme. Et pourtant, pas violente. Non, non, c'était une image assez drôle en fait. Vous avez déjà essayé de prendre un chat qui se débat dans vos bras ? Eh bah c'était exactement ça la scène. Alaric était dans les bras d'un géant de 2 mètres de haut, musclé comme tout même avec la famine chronique (Ce qui d'ailleurs était un indice du statut de ce mec là, qui ne devait pas être un banni crève-la-faim), qui le forçait à marcher dans la nature. À présent, les assaillants s'approchaient doucement, et avec précaution, dans le petit bois. - Bah si, c'est vachement rentable. La preuve, on a attaqué un navire. Rempli de bouffe. Et la bouffe ça vaut tellement beaucoup en ce moment... Il y a des gens, dans le bas-quartier, ils meurent littéralement de faim, ils s'en retrouvent à bouffer des chats. Ou des hommes. Mais il semblerait que vous les miliciens vous ayez encore un peu de sens de service public, puisque vous avez décidé de le reprendre... Que vous êtes cons. Si tu crois qu'on va laisser tes potes s'enfuir avec notre cogue... Pendant ce temps, sur la plage, le plan d'Alexandre avait été validé par Guillaume le Preux. Il avait demandé aux matelots de tous se cacher dans la cogue, et de s'armer de ce qu'ils pourraient trouver. C'est à dire, quelques lances et des massues, ou bien de vieux fauchons rouillés par l'eau salée. Le but n'était pas que ces marins servent de combattants, mais qu'ils restent bien cachés dans leur navire, au cas où des fangeux s'approchent. L'eau commençait à remonter. On voyait les vagues arriver à toute vitesse, grandissante. Ce serait peut-être une question de deux heures pour que la cogue puisse à nouveau repartir. Une heure pour que l'eau atteigne la carcasse du navire et que les fangeux, qui craignent le sel d'Anür toute-puissante, ne soient plus un problème. Une petite heure à prier et à serrer les fesses, et ils seront en sécurité. Guillaume posta dans la cabane 3 soldats, qui resteraient embusqués. Pendant ce temps, lui, Alexandre, Baudouin et Robert marchaient sur la plage. Baudouin et Robert avaient tout deux déployés leurs pavois sur le pont du navire, et restaient cachés derrière ces petites couvertures mobiles, rudement efficaces. Maintenant il fallait attendre, seulement attendre. Ils savaient que les bannis étaient partis en courant, mais Tancrède avait eut raison, les quelques pillards n'étaient que mal armés et couards, jamais ils n'oseraient revenir... ...Contrairement aux assaillants, une bande de bandits professionnels qui ressemblaient plus à de véritables mercenaires qu'à de simples voleurs de blé. Il ne fallut pas longtemps pour qu'on entende des cris depuis la cabane, et que des carreaux se mettent à voler de la forêt pour atteindre le navire. Quelques cris, Guillaume qui se mit à tirer Alexandre pour qu'il aille se mettre à couvert, et rapidement, un sacré silence. Il était impossible de savoir ce qui se passait dans la cabane plus loin, mais il n'y avait plus l'air d'avoir de combats, après seulement quelques aboiements humains d'une trentaine de secondes. En revanche, une voix se fit entendre depuis les arbres. - Hey ! On a un de vos miliciens en otage ! Déguerpissez immédiatement de notre bateau, retournez d'où vous venez, et on vous tuera pas ! Ni vous, ni les matelots que vous avez « libéré » ! On veut juste partir d'ici, on va pas faire de mal à personne ! La bouffe on va pas la brûler, on va la vendre ! Alors hein ! - Ta gueule ! Répondit Guillaume en hurlant. - « Ta gueule » ? Putain mais c'est quoi ce manque de politesse ? Je vais t'apprendre à parler correctement espèce de lécheur de bites de fangeux ! Partez immédiatement de mon navire, ou sinon ! L'un des bandits se montra à découvert. Il alla vers la plage, en tirant Alaric par le bras. Il força le jeune homme à se mettre à genoux devant lui. - Je vais lui couper les doigts ! Et après les oreilles ! Et je vais le mutiler petit à petit jusqu'à ce que vous partiez ! Prochain post : le 06/11 entre 20h et 23h |
| | | Alexandre LerameyMilicien
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Lun 31 Oct 2016 - 16:59 | | | Merde, ils avaient un prisonnier… Alaric. Ils avaient donc attaqué le convoi. Cette mission tournait au fiasco et je me sentais mal de les avoirs abandonnés à leur sort. Dans tous les cas, il fallait la jouer fine sinon on risquait de tout perdre. Et merde, c’était pas à moi de faire tout ça. Je ne suis qu’un putain de soldat…
“Bon écoute mon gars, je vais pas te parler comme à un gamin, ni même comme un milicien à un bandit. On est tous dans la merde. Le monde s’étiole petit à petit, on est de moins en moins en vie et je ne vois pas la moindre once d'espoir à l'horizon. Il y aura de plus en plus de fangeux, de moins en moins de miliciens pour patrouiller ou faire des convois. Vous avez pas choisi un métier d’avenir les mecs. Pas plus que nous. Et c’est pas les derniers soubresauts de Marbrumes pour tenter de se sortir la tête du marais qui va changer la donne. D’ici quelques temps vous n’aurez plus rien à piller et vous croiserez plus de fangeux que de flaque de boue dans ce fichu marais. Alors quoi ? C’est quoi vos options ? Continuer à survivre dans la forêts en perdant toujours plus de frères chaque jour ? Laissez partir notre ami et nous trouverons un terrain d’entente. Je suis las des combats et une affrontement entre nos deux partie ne ferait que plus de morts des deux côtés.”
Je laissais passer quelques secondes pour que les bandits pèsent bien chacun de mes mots.
“J’ai une offre à vous faire. On laisse tous tomber les armes. On partage les réserve du bateau et on retourne chacun de notre côté. Vous, dans votre forêt, nous avec le bateau. Je peux même vous proposer un autre choix. Rejoignez nous. Quel futur voyez vous dans la forêt, rejoignez le labret et ensemble restons en vie quelques mois de plus, pour goûter au joies de la vie. Vous avez d’habiles chasseurs dans vos rangs et le Labret aurait grand besoin de vous.”
Je n’avais que rarement poussé un discours aussi motivant mais je doutais fort que les bandits posent leurs armes et acceptent mon offre. Dans le meilleurs des cas, nous repartions tous de notre côté, en partageant la cargaison, dans l’autre, on s'entretuai et verra qui vivra.
“Soyez pas con, j’ai pas plus envie de mourir sur cette plage que vous. Posez le pour et le contre. Dans un cas, on est tous gagnant. Envoyez-nous notre camarade et nous déchargeons la marchandise sur la plage."
Je baissais le ton pour que seul ceux sur le bateau puissent m’entendre.
“Bon les mecs, soit ça passe, soit ça castagne. Tenez vous prêt et souvenez vous, Rikini nous observe alors si c’est notre dernier jour sur terre, rendez la fier de vous.”
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| | | AlaricGarde de Sombrebois
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Jeu 3 Nov 2016 - 9:53 | | | L’homme qui le maintenait faisait preuve d’une véritable démonstration de force pure et dure. C’était vrai qu’il était grand, le gaillard, mais le milicien était étonné qu’il n’ait jamais relâché sa prise quelques secondes. Pourtant, les bandits étaient censés être plus faibles qu’eux. Alors que les habitants de Marbrume ressentaient de plus en plus les incidences de la faim, les brigands devaient sans cesse lutter contre la famine. Celui-là n’était en rien accaparé par cette dernière et Alaric se demanda s’ils s’étaient dénichés un autre navire rempli de victuailles il y a peu.
Aux paroles de son assaillant, le jeune homme soupira :
- J’ai eu la possibilité de vous empêcher de voler ce navire. J’ai refusé. Vous avez le droit de manger. Ne me mets pas dans le même panier que mes « potes », grommela-t-il en continuant de marcher vers la plage.
L’honnêteté était tout ce qui lui restait à présent. Même si sa parole ne valait certainement pas grand-chose aux yeux des brigands qui le gardaient comme otage. D’ailleurs, cette idée était idiote. Aucun milicien ne viendrait le secourir ; l’on ne fichait pas en l’air l’entièreté d’une mission pour la vie d’un seul homme. Un simple milicien d’autant plus.
C’était bien ce qu’Alaric avait prédit lorsqu’ils arrivèrent au début de la plage. Les bandits annoncèrent leur otage afin de faire pression sur les conquérants du navire, mais le « ta gueule » renvoyé du tac au tac par l’un des miliciens fit rire doucement le jeune homme. Non mais à quoi s’attendaient-ils ? Au moins, ses collègues avaient pu reprendre le navire, c’était au moins une bonne nouvelle. Mais pour combien de temps ? Soudain, son assaillant l’agrippa encore plus violemment que lors de la marche et le força à le suivre sur la plage. Alaric grogna lorsqu’il fut obligé de s’agenouiller sur le sable fin, mais n’ajouta rien. Les ennuis commençaient maintenant, apparemment. Cependant, il commençait à apercevoir des chances de s’échapper. Premièrement, il était seul avec le bandit et à découvert. Deuxièmement, l’homme avait placé son couteau sous sa gorge, mais il avait relâché sa clef de bras. Bon, une douleur lancinante s’emparait toujours de son bras gauche et il ne pourrait s’en doute pas en faire grand-chose, mais qu’importe, cette situation le rassurait. Enfin, il pouvait – peut-être- compter sur les belles et sages paroles de son collègue. Leramey. Si cet idiot et les autres n’étaient pas venus porter secours aux marins en détresse, cette situation n’aurait sans doute pas eu lieu. Quoiqu’il en soit, sa vie se jouait maintenant – entre-autres- entre ses mains. De plus, ses paroles étaient loin d’être stupides, même si le milicien n’était pas certain que ses amis bandits soient de cet avis. Néanmoins, c’était aussi à cela qu’aspirait Alaric : une alliance entre tous les hommes contre l’ennemi unique et commun, les Fangeux.
- Il a raison, souffla le milicien, suffisamment fort pour que son gardien puisse l’entendre. Nous avons tous un ennemi, les Fangeux. En s’entretuant, nous leur rendons la tâche trop facile. Tout en prononçant ses paroles, il palpa sa ceinture pour sentir sa dague acérée qui y était toujours fermement accrochée. Ils ne l’avaient pas désarmé, pour une raison qu’il ignorait, et comptait bien en profiter si la situation tournait mal. Si jamais les brigands les envoyaient se faire foutre, alors il réagirait. Pour ce faire, il lui suffirait de désarmer son adversaire en passant sa main droite sous la main armée du brigand. Ensuite, un simple mouvement de hanche tout en se redressant ferait l’affaire. Il était souple et agile, son agresseur grand, et… lent ? Il pouvait au moins l’espérer. Ensuite, il n’aurait plus qu’à rejoindre Alexandre et les autres miliciens sur la plage, en croisant les doigts pour qu’aucun projectile ne le transperce de part en part. Il était peu fier de cette décision, mais il ne pouvait se battre, pas cette fois. Il fallait l’admettre : l’adversaire était trop fort pour lui. Refermant sa prise sur sa dague, il attendit. Quel tournant la situation allait-elle prendre ?
[HRP : bon ben évidemment le sort d'Alaric dépend très fortement de ton prochain post, du coup forcément, j'ai dû prévoir "deux alternatives" en fonction de la réaction des bandits, j'espère que ça te va. Je te laisse faire réagir Alaric si jamais il est libéré grâce aux paroles d'Alexandre. Si la situation tourne mal, il va essayer de s'extirper de la prise du bandit afin de regagner les autres. Dans ce cas là, j'active Chance]
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| | | Marwen l'EsbigneurContrebandier
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Jeu 3 Nov 2016 - 16:08 | | | Alors que Marwen bûchait ferme afin de déblayer la route et de pouvoir progresser vers le Labret, un curieux manège se produisit dans son dos, et, entre deux coups de hache, il ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil. Une grande brûlée s’efforçait de rassembler les cadavres en une pile macabre, les charriant dans la boue, ratissant brindilles et petits cailloux dans son sillage, tout en laissant une longue traînée rouge sur le sol. Ce ne fut qu’avec quelques secondes de retard que l’Esbigneur pensa avoir compris le petit manège du milicien. Oui, effectivement, comme le confirma un de ses pairs alors même que Simon s’endêvait comme pas possible, sûrement cherchait-elle à éviter d’avoir davantage de soucis sur le dos en la présence de fangeux nouvellement ressuscités. Ça se tenait parfaitement ; difficile de la blâmer pour cela. Mais le coutilier, de son côté, avait une façon de procéder bien à lui, bien plus rapide, et tout aussi efficace. Exploser la tête des défunts à grands coups de masse, de burin, de marteau, ou même de hache. Voilà qui n’était absolument pas réjouissant, et aucunement plaisant à voir. Se détournant de cette situation inconfortable afin de s’en éviter le spectacle, le contrebandier continua son travail. En fin de compte, il se foutait bien de la manière dont serait géré le problème, que ce fût par les flammes ou la masse, tant qu’il n’y était pas lui-même confronté. Marwen préférait de loin tronquer des ronces et des troncs d’arbre plutôt que des corps humains. Toutefois, il fallait avouer une chose ; le feu avait pour lui la mauvaise habitude que de générer une lourde fumée qui montait bien haut, ce qui, potentiellement, pouvait révéler leur position à ceux qui l’ignoraient encore. Et, pourquoi pas, leur attirer des fangeux, debout depuis longtemps, ceux-là, qui ne manqueraient pas de leur tomber sur le coin de la gueule. Difficile de deviner s’ils étaient sensibles ou non à la fumée, mais le contrebandier ne tenait pas véritablement à expérimenter cette conjecture aujourd’hui.
La route retentissait des martèlements répétés du métal sur le bois, se mêlant d’une manière dérangeante au bruit de charpie et de succion que provoquaient les têtes éclatées. Mais le travail avançait relativement bien, du côté des morts comme de ce bordel végétal à élaguer, alors même que le moral était en berne. La peur d’une nouvelle attaque, sans doute, les motivait plus que de raison.
Au beau milieu de son activité, alors qu’il avait récupéré dans ses bras de beaux tronçons de bois qu’il s’apprêtait à balancer dans les bas-côtés de la route, il lorgna le travail de la grande brûlée qui avait tant souhaité édifier un brasier géant, tout autant qu’il observa la besogne d’une autre milicienne, à l’écrin noir et au regard cérulé. La corvée qu’elles avaient abattue lui fit lever les yeux au ciel. Il y avait, à vue d’œil, deux fois moins de bois écoulé du côté de la grande brûlée, et assurément quatre fois moins pour la seconde que lui n’en avait déjà effectué. Il ne put s’empêcher de lâcher un commentaire à leur attention.
« Ah ben ! Pourquoi je n’en suis pas surpris ? Que peut-on attendre de mieux de la part de grognasses qui jouent les hommasses à s’engager dans la milice. Epoque et mœurs de merde. Ça nous perdra tous, ces conneries. »
Et c’était sans compter leurs confrères qui, empotés comme pas deux, ne cessaient de se dresser en travers de sa route, et Marwen devait louvoyer entre des gus désarticulés, errant çà et là, totalement au hasard, et il dut même refréner un soudain coup de hache alors même qu’un de ces connards passait juste devant lui, entre le contrebandier et son tronc d’arbre. C’en fut trop pour lui, qui n’était pas des plus patients.
« Mais casse-toi, sous-race ! » aboya-t-il en le prenant par le bras et en l’envoyant brutalement dans le décor. Ouais, définitivement, la milice les perdrait tous. Et Marwen n’était pas au bout de ses surprises ; il ne croyait pas si bien dire.
Un beuglement surhumain résonna dans la forêt, montant bien haut vers le faîte des arbres, les environnant de toute sa terrifiante bestialité. Ce genre de cri qui vous dressait les poils et vous empoignait le cœur, au plus profond de votre être, laissant planer un malaise qui ne pouvait que s’exacerber de seconde en seconde, alors que les uns cherchaient les autres du regard. Et l’on n’y voyait qu’une seule chose ; la peur.
Un cavalier fit irruption non loin d’eux, et sur son visage se lisait tout autant ce même effroi. Il s’adressa au coutilier avec la voix enrouée par la crainte, parlant plus rapidement qu’il ne l’eût fait d’ordinaire. Il avait repéré des fangeux dans les parages. Ou plutôt, se posa Marwen, n’était-ce pas dans un premier temps ces bestioles qui avaient relevé la présence du milicien, et qui l’avaient suivi dans sa fuite ? Se pouvait-il que ce fils de pute les eût envoyés tout droit sur eux ? Le doute restait entier, mais le regard que lui balança le contrebandier était éloquent.
Un vent de panique souffla sur la route, et Simon mit tout son cœur afin de le dissiper. L’on savait le nombre de créatures, l’on savait plus ou moins où se porterait leur attaque. Le coutilier organisa le convoi en conséquence. Les miliciens se chargeraient de la défense de ce dernier et des ouvriers, lesquels continueraient leur labeur afin de dégager la route et de s’esbigner de là. Marwen maugréa quelque peu dans sa barbe, sceptique. Il n’avait décidément pas confiance dans la milice, et détestait ainsi travailler sur quelque chose que ce fût, tournant délibérément le dos à la menace, tout en comptant sur des étrangers et des incompétents pour assurer sa sécurité. Cette idée ne lui plaisait définitivement pas. Mais, dans des temps aussi durs et incertains, mieux valait faire montre d’une certaine cohésion plutôt que d’aller chacun de son côté et de faire chavirer tout l’ensemble.
Toutefois, ce ne fut pas l’avis de Marcel. Le bougre se montrait rudement efficace. Putain d’efficace, merde. Il bûchait incroyablement vite, et Marwen l’avait même fut, les yeux exorbités, jongler avec les tronçons ainsi découpés pour économiser de la place dans ses mains, tout en marchant vers les bas-côtés. Fumier. Il s’était tout de même interrompu l’espace d’un instant pour lui glisser son ressenti.
« Ce que j’en pense ? Que c’est pas fameux, comme situation, mais je préfère malgré tout y rester. Eh, j’ai voyagé coude à coude avec le Simon, là, et je sais que ma trogne est reconnaissable, au même titre que l’autre cramée, là-bas. Notre objectif n’est pas d’arriver au Labret. C’est de revenir à Marbrume. Une fois au Labret, on fera quoi ? Simon n’aura pas tardé à remarquer mon absence, ou bien d’autres miliciens, et il faudra dès lors les esquiver en permanence et se voir donc refuser l’accès à toute cette marchandise dont on doit dérober une partie ? Non, je préfère agir correctement, et prendre la poudre d’escampette une fois parvenu aux alentours de Marbrume, au retour. Tu trouves pas ça plus propre ? »
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| | | La Poisse
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Dim 6 Nov 2016 - 19:54 | | | La confrontation allait donc s'éterniser ? Alexandre Leramey avait commencé le dialogue avec les bandits... Guillaume s'en mordait les doigts en observant son subordonné faire. Dans le même temps, il fit des signes de main à ses deux soldats, arbalétriers et cachés derrières leurs pavois, pour qu'ils se préparent à tirer. Si Alaric était intelligent, il se mettrait à fuir, et alors les carreaux et les flèches iraient voler d'un côté et de l'autre. Pas sûr que le Miraculé soit capable d'atteindre le bateau à temps pour se mettre en sécurité... Mais il valait mieux mourir proprement que se faire torturer, pas vrai ? En tout cas, le chef des truands leva les yeux au ciel. Il se saisit de la main d'Alaric, et appuya très fort sur son poignet. Un couteau sale fut posé près du petit doigt du milicien, prêt à l'arracher et à infecter la plaie juste derrière. Et là, proposition choc : La moitié de la nourriture. Guillaume eut les yeux écarquillés et son cœur manqua un battement. Il se mit à geindre, la voix basse mais très serrée. - Ne faites pas des promesses qu'on ne pourra pas tenir ! Je refuse de donner la nourriture des crèves-faims de Marbrume à une bande de tueurs des routes ! Il y eut un temps où on foutait ce genre de personnes sur la roue ! Mais qu'importe. Alexandre termina de piailler. Ce fut maintenant au truand de répondre. Il se mit à ricaner, dès que le milicien eut fini. - Tu crois que nous filer la moitié de la bouffe ça va suffire ? Il y a des fangeux qui rodent dans les marais ! On s'en sortira pas en traînant des sacs sur le dos ! On veut le navire, et rien que le navire ! Mais c'est que Leramey Proposait autre chose également. Que les bandits les rejoignent sur le navire, et aillent au Labret pour servir le duc. C'était une proposition assez folle. Même totalement débile. Les bandits venaient d'attaquer un convoi, de tuer des gens, de malmener un milicien. Et ça c'était juste leurs méfaits dans la journée d'aujourd'hui. Qui sait de quoi ils ont pu se rendre coupable par le passé ? Combien d'hommes lardés et ouverts ? Combien de femmes violées ? Combien de baraques brûlées ? - Tu dois vraiment être un sacré naïf, mon gros, pour croire qu'on va accepter de nous ramener au Labret comme ça ! Peut-être même que tu penses qu'on va nous dérouler le tapis rouge, et que le duc en personne va nous tailler une pipe ! Et quant à sortir des arguments sentimentaux, pourquoi nous pas parler des Dieux, hein ? Vas-y, dis-le, que Anür nous pardonne et qu'on va revenir dans le droit chemin ! Crétin va ! - Citation :
- Compétence charisme Alexandre : 8 (Malus : -4)
Jet : 1. Réussite critique. Mais son regard se calma vite, ses traits se détendirent. Il soupira, longuement. - Mais... Putain. Les fangeux quoi. Des putains de démons. J'ai pas envie de passer ma vie à échapper aux flics pour finir comme l'un d'eux... Bouffé par l'un d'eux. On va embarquer avec vous et nous mettre sous le contrôle du duc. Mais à une condition. Qu'aucun d'entre vous n'aille geindre et aller nous dénoncer. Il est hors de question qu'on dépose les armes pour finir à danser au bout d'une corde. Pour le coup, les regards se tournèrent vers le bretteur. Il soupira, avant d'acquiescer par un mouvement de tête. On lâcha Alaric et les bandits sortirent du bois, toujours armés, mais les mains en l'air. Les miliciens de la cabane sortirent eux aussi. Ils étaient indemnes, mais avaient bien échangé des traits avec d'autres criminels. Tout ce beau monde était méfiant. Surtout les marins. Ils avaient tôt fait de hurler sur Alexandre, de sortir des bâtons pour aller lui casser la tête, refusant que les hommes qui avaient failli les égorger puissent fuir et échapper à toute responsabilité. Mais Guillaume les calma rapidement, avec sa voix rauque et son physique de combattant. Les bandits et les miliciens réunis composaient une force bien suffisante pour défendre le navire, jusqu'à ce que la mer salée recouvre totalement le navire, offrant ainsi une barrière divine aux monstres de l'Enfer. Si un prêtre avait été là, il aurait trouvé ça foutrement poétique. - Alexandre, je ne suis pas ravi de ton choix. Ces criminels méritent la mort, pas de servir l'ost du duc comme d'honorables chevaliers. Mais ça n'existe plus les honorables chevaliers, ils sont tous morts... Au moins il n'y a pas eut plus de victimes que nécessaire. Marbrume aura à nouveau de la nourriture, peut-être qu'on aura gagné un ou deux jours sans que les ventres assaillent des enfants. Et ces... Cette racaille, je prie pour qu'ils se rendent utiles et aillent se battre face à la Fange. L'avenir nous le dira.
Éclair dans le ciel. Grondement d'orage. La pluie commence à tomber. Le coutilier qui se trouve près du convoi se met à hurler, à vociférer des ordres qui semblent résonner à travers le bois. - Mon aigle est revenu du Labret ! J'ai été prévenu qu'une lance de cavaliers arrive pour nous sortir de ce pétrin ! Nous devons tenir face aux fangeux, jusqu'à leur arrivée, après quoi nous serons escortés le plus vite possible jusqu'au plateau ! Tenez bon et préparez-vous à vous sacrifier ! IL VAUT MIEUX MOURIR POUR MARBRUME QUE VIVRE POUR SOI-MÊME ! Les soldats foncèrent pour se déployer loin du convoi, sur les flancs, s'enfonçant près des arbres et des étangs d'eau. Il fallait les tenir le plus éloigné possible du convoi. Pendant ce temps, les ouvriers continuèrent de travailler. - Citation :
- Il reste encore 175 points à débarrasser pour que le convoi entier puisse partir.
Marwen aurait pu choisir de partir en avance et abandonner ses collègues, mais il a refusé.
Compétence FOR Marwen : 9 (Malus : -2 (Situation stressante + Dégoût suite au meurtre des miliciens)) Jet : 20. Échec critique. Marwen ralentit le travail, complètement paniqué. La zone gagne 20 points supplémentaires.
Compétence FOR Marcel : 13 (Malus : -2) Jet : 12. Échec. Marcel est paniqué et plus lent que d'habitude. Il ne déblaye que 10 points.
Compétence FOR groupe ouvriers 1 : 13 (Malus : -2) Jet : 16. Échec. 5*10 = 50 points déblayé.
Compétence FOR groupe ouvriers 1 : 13 (Malus : -2) Jet : 5. Réussite. 5*20 = 100 points déblayé.
Compétence FOR groupe ouvriers 1 : 13 (Malus : -2) Jet : 20. Échec critique. 20*5 = 100 points ajoutés.
Résultat : Il reste encore 135 points. Le convoi reste totalement bloqué et exposé. Il ne fallut pas longtemps avant que les premiers ennemis commencent à apparaître. Des buissons noirs et verdoyants commencèrent à apparaître des yeux brillants de monstres. Les miliciens restants n'étaient pas du tout des bretteurs expérimentés. Nombreux furent ceux à se faire dessus en les voyant apparaître en hurlant. Cachés derrière des ronces d'arbres, ils ne reçurent pas d'ordres plus précis. Aucun ne semblait organisé. Ils se contentaient de se positionner en tirailleurs, tous éloignés des uns des autres. - Là ! Anéantissez les démons ! La voix fluette et aiguë du jeune milicien trahissait sa frousse. Devant eux, le monstre était un fangeux pas comme les autres. Il était cuirassé de partout avec de la plate, un tabard troué et arraché sur son torse, preuve qu'il était un ancien chevalier réduit aujourd'hui à cet état. - Tirez ! - Citation :
- Compétence TIR milicien 1 (Recrue) : 10
Jet : 19. Échec.
Compétence TIR milicien 2 (Recrue) : 10 Jet : 11. Échec.
Compétence TIR milicien 3 (Recrue) : 10 Jet : 15. Échec.
Compétence TIR milicien 4 (Recrue) : 10 Jet : 8. Réussite. Calcul des dégâts : 34 + 8 (1d8) - END Fangeux (18) - Armure (Harnois : 15. Il faut également retirer les 4 points de l'arbalète, qui est perforante) (11). Résultat : Le fangeux ne perd que 9 Pvs. Il lui en reste encore... 91. Les carreaux d'arbalète volèrent autour de lui. Et le seul qui le toucha se brisa immédiatement en entrant en contact avec l'acier de son armure. Le chevalier fangeux continua d'avancer, lentement, avec ce qui semblait être un sourire sur ses lèvres manquantes ; Jamais les miliciens n'avaient vu un être si immonde et terrifiant. - Citation :
- Les 5 miliciens et Sydonnie, qui sont réunis dans un groupe au fond de la forêt, subissent tous l'effet de la peur.
Compétence INT milicien 1 : 9 Compétence INT milicien 2 : 9 Compétence INT milicien 3 : 9 Compétence INT milicien 4 : 9 Compétence INT milicien 5 : 9 Compétence INT Sydonnie : 8
Jet : 10. Échec. Le milicien reste mais subit un léger malus pour attaquer. Jet : 17. Échec. Le milicien reste mais subit un gros malus pour attaquer. Jet : 16. Échec. Le milicien reste mais subit un malus pour attaquer. Jet : 7. Réussite. Le milicien reste et ne subit pas de malus. Jet : 1. Réussite critique. Rassemblant son courage, le milicien se prépare à se battre et obtient un grand bonus pour attaquer. Jet : 4. Réussite. Sydonnie obtient un bonus pour attaquer. - Pour Marbrume ! Et les Trois ! Chargeons !
Qu'est-ce que pouvait bien être un fangeux face à six hommes valides et armés ? - Citation :
- Compétence ATT milicien 1 : 10 (Malus : -1)
Compétence ATT milicien 2 : 10 (Malus : -3) Compétence ATT milicien 3 : 10 (Malus : -2) Compétence ATT milicien 4 : 10 Compétence ATT milicien 5 : 10 (Bonus : +3) Compétence ATT Sydonnie : 10 (Bonus : +1)
Jet : 1. Réussite critique. Jet : 9. Échec. Jet : 20. Échec critique. Jet : 14. Échec. Jet : 1. Réussite critique. Jet : 1. Réussite critique.
:/
Les 4 miliciens archers et Sydonnie sont équipés d'un coutelas. Le milicien 5 est équipé d'une épée.
Calculs des dégâts : Milicien 1 : (10*2 + 12 + 5) - (17 + 15) Milicien 5 : (10*2 + 14 + 6) - (17 + 15) Sydonnie : (9*2 + 12 + 4) - (32)
-17 PV -22 PV -14 PV.
Conséquence de la réussite critique : Tous les dégâts des armes sont doublés.
Lardé de toutes parts, le fangeux perd 53 PV. Il lui en reste... 38.
Conséquence de l'échec critique : Être visé en premier par super-fangeux. Priez pour l'âme de l'honnête milicien Vincent, mari et père de 2 enfants.
Compétence ATT fangeux-chevalier : 17 (Malus : -2 à cause de l'harnois qu'il se trimballe) Jet : 8. Réussite.
« Arme » du fangeux : Le fangeux dispose de griffes cachées dans des gants de maille. Ces griffes causent des dégâts de 12+1d8 dégâts.
Zone visée : 5, bras. Le bras est protégé.
Calcul : (18*2 + 12 + 7) - (9 + 6) Vincent perd 40 Pvs. Il lui en reste 25 à peine.
Le fangeux dispose d'une deuxième action et attaque à nouveau.
Jet : 8. Réussite. Zone : 17. En plein dans le tronc, protégé. (18*2 + 12 + 2) - (9 + 6) Vincent perd 35 Pvs. Le milicien est éventré par les griffes du monstre. Des trips lui sortent du nombril et traversent son manteau de cuir. - Citation :
- Et maintenant, que se passe-t-il ?
Sydonnie est dans une position difficile, face à un fangeux puissant qui vient d'être blessé. D'autres monstres sont en route et risquent de submerger les recrues qui sont avec elle. Cyrielle défend le convoi où se trouve Marwen, qui n'avance pas. Les ouvriers sont incapables de débarrasser la route, bien trop lents et terrifiés. C'est à vous de savoir s'il faut fuir, comment vous réorganiser, ou comment s'assurer que les hommes avec vous arrêtent de chier leurs bens.
Pendant ce temps, loin d'ici, le navire est hors de danger. Vous pouvez rester sur votre cogue et ne rien faire, à attendre que les vagues vous ramènent à Marbrume et au Labret... Mais vous pouvez également décider de revenir au convoi. Mais il faut pour cela vous arranger pour savoir qui va vous accompagner : Les bandits ? Les miliciens vétérans ? Un mélange ?
Il n'y a pas de changement de pourcentages pour ce tour, mais les décisions que vous prendrez lors du prochain post risquent de changer l'équilibre de la zone convoyage et l'état du Labret. Prochain post : le 13/11 entre 20h et 23h |
| | | Marwen l'EsbigneurContrebandier
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Mar 8 Nov 2016 - 12:31 | | | Non, définitivement, Marwen n’était assurément pas paniqué, quel que fût l’évènement en cours. Certes, seul un fou ou un dégénéré mental n’eût pas été affecté par la façon du coutilier de traiter les cadavres afin qu’ils ne se transformassent pas. Mais à l’Esbigneur n’incombait pas la tâche de s’occuper ainsi des macchabées ; à vrai dire, il leur tournait le dos, tout accaparé qu’il était à bûcher les troncs d’arbre et à débroussailler la route. Et d’une tout autre façon, il comprenait très bien que de tels faits devinssent impératifs, que l’on édifiât ou non une fournaise. Il fallait en finir avec les défunts d’une manière comme d’une autre pour éviter leur retour sous forme de fangeux. Sauf lorsqu’il pouvait être bourré, avait-il remarqué récemment, le contrebandier n’était pas véritablement enclin à la panique. Il ressentait la pression qui pesait sur lui, dans la mesure où il fallait débloquer la voie le plus vite possible. Il comprenait tout autant que son seul rempart entre les créatures et lui-même s’avérait être la présence des miliciens, et il avait déjà remarqué leur impéritie générale. L’anxiété le gagnait, assurément. Cela, par contre, était indéniable. Tourner délibérément le dos à la menace n’était pas dans ses habitudes, surtout lorsqu’il fallait, pour cela, se reposer sur les épaules d’inconnus. Et il bûchait du mieux qu’il le pouvait, serrant les dents, craignant à tout instant de percevoir, juste dans son dos, les grognements inhumains, voire une morsure qui lui déchiquetterait la peau. Ce qui demeurait certain, en revanche, c’est qu’il pouvait faire preuve de maladresse, et ce fut bel et bien cela qui causa tant de retard. Dans la précipitation, voulant déposer une brassée de branchages encombrants, il trébucha sur le bas-côté de la piste, laquelle avait pour elle un fort dénivelé en partant dans le décor. Ce qu’il fit avec brio. Il se cassa la gueule, roula dans les herbes, et sa grande carcasse prit une certaine inertie, somme toute assez dévastatrice. D’innocents travailleurs, qui ne se doutaient de rien, continuaient leur office, et ne pressentirent pas l’arrivée d’un Marwen en mode boule de démolition, qui roulait dans leur dos et les emporta avec lui. Quelqu’un posté de l’autre côté de la route, en regardant dans leur direction, ne pouvait qu’apercevoir plusieurs têtes qui bûchaient avec conviction. Là, ils purent soudainement constater la disparition catastrophique de ces mêmes silhouettes au-dessus desquelles, pendant une seconde, jaillirent ces branchages et ces troncs coupés qu’elles tenaient jusque-là, avant de retomber à leur tour. Deux ou trois gus furent happés par l’Esbigneur, ce qui entraîna un effet boule de neige dans les environs les plus proches de sa localisation. Puis, alors écrasé entre une jambe, un corps et un bras, il ne put finalement éclater de rire, nerveusement. N’avait-il pas traité un reître pour son incapacité ? N’avait-il pas injurié les deux grognasses de miliciennes -encore que, là, c’était toujours justifié - ? Voilà qu’il venait à son tour de se ridiculiser, et de la plus belle des façons. Et par-dessus tout, le temps les pressait de se remettre au travail, de s’activer. C’était mal barré, putain. « Allez, ta mère », jura-t-il pour lui-même comme pour ceux qui se trouvaient à côté et qui rageaient pas mal ou se faisaient dessus. Il se redressa subitement, alors que les premiers hurlements des fangeux retentissaient non loin. Sa tête redépassant du bas-côté, il put être spectateur de la violence des créatures s’attaquant aux miliciens. Ce n’était clairement pas gagné, non. En fait, peut-être valait-il mieux se focaliser sur les fangeux eux-mêmes plutôt que sur la lourde et laborieuse tâche de déblayer la route. Les soldats de fortune avaient à peine entamé les bestioles qui les avaient assaillis, et, si Rikni le voulait bien, une fois gagnant, ils pourraient s’employer à aider les ouvriers lorsque le danger serait plus ou moins écarté. Et puis, qu’est-ce que c’était que leur arme de merde qu’ils possédaient tous ? Ils n’avaient là que des dagues et des couteaux de chasse. Tout simplement, dans l’attirail qu'avaient emporté les employés de la compagnie Gropuis, ces derniers détenaient entre leurs mains des outils qui se révéleraient être de meilleures armes que celles que maniaient les miliciens. Pourquoi ne pas leur en procurer ? Récupérant plusieurs lourds marteaux, haches, burins et pioches entre ses bras, Marwen s’avança jusqu’au front pour tous balancer à terre, à distance respectueuse des fangeux tout de même. « Prenez ça, les grokons », leur lâcha-t-il avant de dégainer son arme pour attaquer une bestiole dans le dos, si possible. - Citation :
Je ne sais pas si j’ai le droit d’apercevoir tout cela, et peut-être même qu’attaquer un fangeux après avoir récupéré toutes ces armes pour les déposer plus loin est ambitieux dans la mesure où je n’ai qu’une NA. Mais au cas où, voilà tout ce que je pourrai faire, pour le moment, si l’opportunité m’était donnée. |
| | | Alexandre LerameyMilicien
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Ven 11 Nov 2016 - 21:54 | | | « Ecoute Guillaume, avec tout le respect que je te dois en tant que frère d’arme et même si ce que j’ai dit tout à l’heure est légèrement exagéré, la réalité est là. On est dans la merde, on survie à peine et plus le temps passe, plus ce sera les fangeux contre le genre humain. Fait-moi confiance, j’ai un plan et si tout se passe comme prévu, nous serons tous gagnant. Et quand je dis tous, je parle aussi d’eux. » Déclarais-je en pointant les brigands du doigt.
« Le Labret a besoin de leur force de travail, de chasseur, de vigiles, de tout… Il a besoin d’eux et il saura le leur rendre. Un repas, un toit et une relative protection contre un peu de travail. C’est beaucoup plus que ce qu’ils ont actuellement. »
Je haussais le ton afin d’être sûr d’être entendu par tous.
« Mes frères, nous avons une chance inespérée d’améliorer à la fois la vie de la population de Marbrume et celle de ces hommes. Je sais que nombres d’entre vous pensent qu’ils ne le méritent pas, mais nous pouvons… non, nous DEVONS leur donner une nouvelle chance. Nous en avons besoin autant qu’eux. Quand à vous, Déclarais-je en m’adressant aux brigands, vous avez fait le bon choix et je vous assure que je ferais en sorte que toute cette opération se passe dans les meilleurs conditions. Voilà ce que je vous propose. »
Je descendais du bateau tout en m’avançant vers la plage, désarmé.
« Déposez les armes, confiez les à mes compagnons et embarquez avec nous. Nous allons faire un arrêt rapide à Marbrume, en évitant le port, on nous poserait trop de questions. Mais je connais une petite plage, près des remparts où l’on pourrait décharger sans attirer immédiatement l’attention. Il suffirait de laisser quelques hommes sur place pour prévenir la cité de la présence de la cargaison de nourriture et tout sera joué. Nous serons déjà loin. Nous ferons ensuite route vers le Labret. Je ne connais pas exactement la région mais en nous approchant un maximum du plateau, nous pourront être en sécurité en une heure ou deux. Et notre Part du marché sera remplie. Le Labret vous accueillera, vous nourrira et vous hébergera en échange de votre force de travail et de votre coopération. Vous retournez à la vie civile. Vous n’aurez plus à vous battre pour manger un jour sur deux, la peur au ventre que ce repas soit le dernier. »
Je m’approchais du bandit qui venait de relâcher Alaric et lui tendis la main.
« En preuve de ma bonne foi et pour m’assurer de celle de mes collègue, je me rend à toi, sans armes comme gage de sécurité pour les tiens. Si l’un des miens vous attaque, ma vie sera votre. »
Je me retournais vers le bateau.
« Vous avez compris ? Pas la moindre bavure, sinon vous aurez ma mort sur la conscience. »
J’enjoignais les ex-brigands à livrer leurs armes aux miliciens et à monter à bord du bateau. Bientôt, nous prendront la mer tous ensemble, unis contre l’adversité. Unis contre la fange.
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| | | AlaricGarde de Sombrebois
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Sam 12 Nov 2016 - 14:16 | | | Retenant son souffle, Alaric attendit la réponse des bandits. Brièvement, il pria Serus. Lui seul et ses deux compères pouvaient maintenant les aider. Le temps s’étira inlassablement, la plus petite des secondes lui parut durer une éternité. Et enfin, il put se détendre. Les brigands acceptaient la proposition de Leramey. Il faut dire que l’homme avait su trouver les mots justes, même si les hors-la-loi restaient souvent sourds face à ce genre de suggestion. La Fange était un ennemi commun, et Alaric avait toujours su que les hommes du Royaume finiraient par lutter ensemble contre ce Fléau. S’ils n’agissaient pas de la sorte, alors ils étaient voués à l’échec.
Avec précaution, le jeune milicien se releva en palpant ses mains et poignets endoloris. Il était bien content de pouvoir toujours compter ses dix doigts. Alaric tourna son regard vers son camarade qui s’avançait vers eux, alors qu’il continuait son discours, certainement enhardi par la réponse positive – et inespérée- des brigands. Leur enjoindre de déposer les armes, peut-être était-ce trop demandé, mais le jeune homme n’ajouta rien. Il se sentait complètement inutile. Pire, il était maintenant redevable à Alexandre, alors qu’il l’avait prit pour un idiot quelques heures plus tôt. D’ailleurs, une partie de lui en était toujours persuadée, même si ce qu’il venait de réaliser était un véritable exploit.
L’homme voulait d’abord décharger la marchandise du navire à Marbrume avant de repartir pour le Labret. Alaric comprenait sa décision, mais lui-même aurait agi différemment. Il se mordit la lèvre devant sa propre impuissance et naïveté. Évidemment, il aurait couru directement vers le Plateau, rejoindre l convoi, si ça ne tenait qu’à lui. Mais il se rendait compte qu’il agissait trop souvent dans la précipitation. Le besoin qu’il avait d’agir au plus vite pour sauver des vies se retournait contre lui. Les paroles de Denea lui revinrent en tête. Il n’était pas seul pour sauver tout le monde. Il fallait qu’il apprenne à faire confiance aux autres miliciens. Peut-être ramener ces victuailles à la cité était la meilleure chose à faire… Mais il avait un mauvais pressentiment quant au convoi, délaissé par de nombreux soldats. Les bandits ne devaient plus poser de problème, mais les Fangeux…
En soupirant, il rejoignit Alexandre qui fixait toujours le navire.
- Merci, bredouilla Alaric à son collègue.
Non vraiment, ça lui coûtait de lui dire. Sa fierté en avait pris un coup.
- Je préférais retourner au Labret, mais nous séparer serait une mauvaise idée. Je vous accompagne jusque Marbrume dans ce cas. Mais nous devons nous dépêcher de regagner le Plateau. Le convoi est en danger. Et notre mission est de le protéger, ajouta-t-il dans un grognement.
C’est vrai quoi, si ces miliciens n’avaient pas fait bande à part… Enfin, remuer tout ça ne servait plus à rien. D’un pas décidé, il se dirigea vers le navire et s’agenouilla pour déposer ses doigts à la surface de l’eau. Puisse les Trois les aider à surmonter cette épreuve supplémentaire.
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| | | Cyrielle DolwenMilicien
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Sam 12 Nov 2016 - 18:04 | | | Après les honneurs et les félicitations viennent toujours les insultes. Voilà qu’il se mettait à lui hurler dessus, préférant qu’on décapite ces choses plutôt que de les brûler. Certainement n’était-il pas capable de se restreindre à faire comme tout le monde. La plupart de leurs anciens camarades portaient encore leur armure, les broyer à travers n’était pas chose facile, loin de là. Ils s’épuisaient plus qu’autre chose, alors qu’ils auraient simplement pu les brûler, comme ses équipes l’avaient toujours fait. Elle ronchonnait et y mettait de la mauvaise volonté, mais des flaques de vomi n’avaient pas tardé à s’ajouter au paysage désolé qu’offrait l’ancien champ de bataille. La majorité était horrifiée par la simple idée d’un cadavre, alors leur demander d’assister à ce spectacle n’avait rien de réjouissant. Soit, elle obéissait, bon gré mal gré, aux ordres.
L’étape suivante était de débarrasser le passage. Comme pour annoncer d’autres mauvais augures, il se mit à pleuvoir. Il ne pleuvait pas fort, le vent n’était pas violent, les goutes pas particulièrement grosses, mais ça n’arrangeait clairement pas leurs affaires. Le convoi était déjà en assez mauvais état sans que la météo ne s’en mêle. Les deux n’étaient-ils donc pas là pour les aider ? Étaient-ils actuellement hors de leur champ de vision pour avoir tant de malchance ? Elle ne pouvait pas s’empêcher de se le demander. La seule bonne nouvelle était que des renforts étaient en route. Des renforts, ils en avaient désormais besoin plus que tout. Après que leur groupe initial ait été séparé, même contre leur gré, il était nécessaire de rameuter du monde, où ils ne tarderaient pas à servir de repas. Certainement que leurs précédents attaquants se feraient une joie de venir les dépouiller après avoir laissé les fangeux faire leur œuvre.
Le moral des troupes se ressentait énormément. Le coutilier ne laissait absolument aucune possibilité d’envisager la retraite, la fuite. Pourtant, s’ils mouraient tous ici, que le convoi se faisait détruire et que leur sang participait à embourber les vivres qu’ils transportaient, aucun doute que la zone du Labret en ressentirait les néfastes retombées. Elle se dirigea vers les rangs des différents ouvriers, leur parlant d’une voix forte, assurée, ne montrant rien de la situation désastreuse dans laquelle ils se trouvaient.
✧ Concentrez-vous ! Focalisez-vous sur ce que vous avez à faire ! Dégagez-nous ce passage si vous tenez à rentrer chez vous et on s’occupe de ces saloperies ! Plus vite vous dégagez ce merdier, plus vite on pourra déguerpir d’ici, alors faites un effort merde ! Arrêtez de regarder derrière vous et déblayez tout ça !
Il ne fallut pas beaucoup plus longtemps avant que d’autres créatures ne fassent leur apparition. Il ne manquait plus que ça, honnêtement. Les nerfs de tous étaient mis à rude épreuve et les paroles de la milicienne reléguées dans le vent alors qu’ils se cachaient tous dans le moindre recoin ou monticule de boue qu’ils pouvaient trouver. La pluie rendait le tout encore plus glissant, les laissant atteindre leur destination à l’horizontale. Cyrielle de son côté ne pouvait que dégainer son épée et suivre les ordres qui avaient été donnés par leur cher coutilier. Pourtant, ce n’était pas aussi simple. Son esprit, loin d’être très affuté était néanmoins en train de calculer le pour et le contre des choix qu’ils avaient à leur disposition. Défendre ainsi dans le vide une position et des vivres qui seraient perdus avec leur vie s’ils devaient périr était stupide. La meilleure option serait de fuir, et dans la direction dans laquelle ils devaient se rendre, ce qui leur était actuellement impossible.
Fuir dans l’autre sens serait certes, une perte et une humiliation, mais les vivres qui étaient si chers, si précieux seraient toujours intactes et pourraient servir à une population son négligeable de personnes dont ils avaient besoin pour continuer de conquérir et garder cette zone nouvellement acquise. Le désarroi venait à ce moment-là, lorsqu’elle savait que le choix ne lui appartenait pas. La fille de tavernier savait que si elle décidait de fuir, même avec ceux qui décideraient de la suivre, ils ne seraient pas capables, ni autorisés à emporter les vivres afin de les sécuriser. Le terrain n’était pas à leur avantage, mais il n’était pas différent à quelques mètres de là. Alors elle restait là, dans l’indécision, ce qui était une action en soit, le temps ne s’arrêtait pas pour lui laisser le loisir de rêvasser un monde meilleur.
Elle aurait aimé aller aider Sydonnie et les autres miliciens dans cette bataille, mais ce serait trop dangereux. Ils devaient défendre ce poste coute que coute. Son épée dégainée, stable sur ses deux pieds, en position de défense, elle attendait que d’autres fangeux se montrent. Une abomination ne se montrait jamais seule, elle savait d’expérience qu’il y en aurait d’autre, alors elle les attendait en priant pour que Rikni tourne son regard vers eux et ne leur donne à tous le courage de se montrer brave, le courage de la bataille. Les mots du coutilier n’avaient rien eu d’un encouragement, il ne tenait qu’à elle d’essayer de rattraper les choses, autant que faire se peut.
✧ Vous vous êtes engagé, en tant que milicien, vous saviez ce que ça voulait dire ! Si vous devez mourir, ce ne sera pas sans vous battre ! Pensez à vos familles, à vos amis, à Marbrume, à toutes les récompenses qu’on vous a promises ! Tout ça vous attend au bout du chemin ! Il ne tient qu’à vous de survivre ! Vous ne survivrez pas seuls, alors battons-nous ensemble pour ce qui nous est cher ! Arrêtez de trembler, arrêtez de vous cacher et tenez-vous prêt à faire la différence ! |
| | | La Poisse
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Dim 13 Nov 2016 - 20:25 | | | La mansuétude dont faisait preuve le milicien Leramey était exceptionnelle ; Il était encore plus prêt à absoudre les péchés de criminels qu'un prêtre. Sûrement qu'il avait amplement appris à tendre l'autre joue, ou que la situation de l'Humanité était vraiment désespérée... En tout cas, le chef des bandits avait un énorme sourire. Une mansuétude bien naïve. En réalité, ces bandits-là n'étaient pas, nous nous répétons, des bannis qui luttaient pour survivre, quand bien même Alexandre pouvait le croire. Ils étaient de la racaille. Des criminels de la pire espèce. Une bande de mercenaires extrêmement violents, qui s'amusaient à piller des caravanes pour en vendre les fruits au marché noir. Un moyen de se faire de l'argent sur le dos des travailleurs agricoles et les serfs du Labret, de la manière la plus crasse et la plus violente qui soit. Ils avaient eut leur lot de viols et d'agressions avec tout ça. Et c'était pas la Fange qui les avaient fait devenir comme ça ; Bien avant l'Apocalypse et l'arrivée des démons, on voyait ces criminels en tant que routiers qui suivaient l'ost de nobles, à mettre à feu et à sang des tas de villages pour arrondir leur morte-paye de garnison. Un purificateur aurait même dit que c'est à cause de gens comme ça que les Dieux avaient amené les Fangeux : Anür aurait versé tant de larmes pour toutes les femmes innocentes qu'ils avaient spoliées, et le clergé lui-même avait à leur reprocher des profanations d'églises, à des centaines de kilomètres de là, dans de quelconques champs de batailles qui étaient réduits à une note sur un livre d'histoire. Des criminels, d'atroces criminels, qui ont même tué des miliciens du duc il y a pas une heure... Pardonnés. Du jour au lendemain. Et tout ça, grâce à la miséricorde du soldat Leramey. Allons. Anür serait-elle fière de voir tant de bonté ? Ou bien Rikni elle-même irait peser sur sa conscience à l'aide du poids de ses cauchemars ? - Inutile de déposer votre nourriture sur les plages de Marbrume... Nous ne sommes pas bannis. Nous pouvons débarquer à Marbrume. Grands sourires carnassiers. Un jour à vivre de plus. Alaric non plus ne parut pas pressé de retourner sauver le convoi. Il décida également de rentrer à Marbrume. Oh, bien sûr, il disait qu'ils regagneraient le Labret. Mais le temps de faire le trajet, ce serait trop tard. Alea jacta est. Que le convoi soit tombé aux mains des démons, ou qu'il ait tenu pour atteindre le Labret, cela ne regardait plus nos deux « héros ». Rapport d'action :- Les actions du milicien Leramey, avec l'aide des vétérans de Guillaume le Preux, ont permit de sauver un navire de la flotte de Marbrume, un ouvrage rare lorsque l'on sait que la majorité des bateaux ont disparu. De plus, les vivres présents sur le navire, s'ils ont étés en partie pillée par un pirate, ont put être délivrés aux autorités ducales qui se chargeront de leur distribution « équitable ». Grâce à ce sauvetage, la zone du convoyage est sauvée d'un malus de -20%.- Les mercenaires ont été recrutés pour servir l'ost du duc, sans même être poursuivis pour leurs crimes sauvages, qui seront oubliés par les autorités comme si de rien n'était. Ces hommes feront de très bons combattants, la zone Défense gagne un bonus de 5%.- Les mercenaires ont été recrutés pour servir l'ost du duc, sans même être poursuivis pour leurs crimes sauvages ; Ils restent des hommes violents, dangereux, et dont les visages seront rarement oubliés par les serfs qui ont par le passé subit leur ire et leur goût de la violence. Le moral du Labret en prend un coup, la zone Ressources Humaines perd 5%.
Travailler, travailler, travailler... Il fallait dégager le convoi, et rien ne semblait avancer. Marwen décida même de déserter de son poste, vite enjoint par Marcel Petitgros qui voulut immédiatement aller l'aider. Immédiatement après, d'autres ouvriers firent de même, préférant lutter contre les fangeux plutôt que de rester ici à subir l'assaut des démons. Simon Lavigne n'était plus rouge de rage. Il était devenu blanc pâle. Terrifié. Non pas par les fangeux, lui qui avait déjà dû lutter contre eux. Il était plutôt terrifié par le fait de voir ses hommes s'effondrer, perdant toute discipline et cohérence. Son cœur avait cessé de battre un long instant, et sa voix nasillarde et désagréable prit un ton particulièrement aigu tout d'un coup, comme s'il était paniqué. - Attendez ! Qu'est-ce que vous faites ?! Retourner dégager le convoi ! Il faut qu'on puisse partir !
Ce ne fut vraiment pas une journée facile pour l'honnête coutillier Simon Lavigne... Un homme rustre. Mauvais. Désagréable. Insultant. Mais il restait un bon soldat, et un bon combattant. Voir les vétérans quitter le convoi, subir une attaque de bandits, et maintenant ça... Rien n'allait plus. Il était au bord de la folie. Et si lui, l'homme le plus âgé et le plus expérimenté du convoi se mettait à défaillir, c'est qu'on avait vraiment atteint un niveau abyssal dans la valeur martiale nécessaire pour repousser les monstres de l'Enfer. - Citation :
- Il reste encore 135 « points » de déblayage à effectuer. Et les ouvriers du convoi sont en pleine débandade.
Groupe ouvrier 1 : 13 (Malus : -2) Jet : 20. Échec critique. Mortifiés, les ouvriers se tétanisent. On dirait presque qu'ils ne font que semblant de travailler, alors que dans leur esprit, ils réfléchissent déjà à comment ils vont fuir... La zone gagne 20*5 = 100 points supplémentaires.
Groupe ouvrier 2 : 13 (Malus : -2) Jet : 7. Réussite. Travaillant plus activement, l'autre groupe d'ouvriers se met au travail. La zone perd 20*5 = 100 points supplémentaires.
Personne d'autre ne travaille au déblayage. C'est au point mort. Le convoi est littéralement bloqué sur place. Grondement de tonnerre. Pluie. Éclair. C'est bon. Le déluge est arrivé. Le sol devient boueux. Les chevaux se mettent à hurler et à se cambrer. Les traits sont anxieux. Les gens se couvrent avec des capuches. Marwen, Marcel, et d'autres rejoignent vite Sydonnie et se mettent à anéantir le fangeux seul qui venait de commettre son meurtre, en le lardant de toutes part avec des coups d'épées, de haches, de massues. Ce n'était pas des outils que les ouvriers portèrent au milicien pour les réarmer ; Mais ils décidèrent de l'imiter en tirant de leurs propres wagons de magnifiques lames et arbalètes qui auraient dû normalement servir aux miliciens défendant la marche du Labret. Oh, et puis, quitte à crever, autant améliorer ses chances ; Pendant une brève période de battement et de calme où aucun monstre des marais ne sortit, on vit certains des hommes recouvrir leurs corps de chemises de mailles, s'aidant les uns les autres pour équiper telle cuirasse d'acier ou enfiler tel heaume de fer. Un patchwork de soldatesque, préparé en toute hâte, avec de l'équipement qui ne leur était normalement pas destiné. Tout pour survivre, c'était ça le credo à présent. Tout pour survivre. Une disposition tactique (Et on est très généreux sur les mots...) rapide se mit en place. Sydonnie, rejointe par Marwen et Simon Lavigne, se disposèrent sur les flancs du convoi, au milieu des marais où ils attendaient l'arrivée des fangeux. Pendant ce temps, sur le convoi lui-même, Cyrielle et quelques citoyens de Marbrume en arme se protégeraient eux-même tout en continuant de déblayer le convoi, et tenter de déboucher le chemin. - Citation :
- Charisme Cyrielle : 8.
Jet : 13. Échec. Le discours de Cyrielle ne change pas vraiment l'état d'esprit de quiconque. Ils se chient quasi-littéralement dessus ; Aucun n'a envie d'entendre de vaines promesses matérielles. - Dans les ténèbres... J'apporterai Leurs lumières.
Et dans les ténèbres, devant eux, pointait déjà les monstres. Les militaires s'armèrent, tandis qu'autour d'eux, ils comptèrent rapidement les paires d'yeux. - Citation :
- 4 miliciens qui se tiennent en éclaireur tentent de prévenir de l'arrivée des fangeux.
Capacité à tous : 12. Jets : 2 (Réussite) 17 (Échec) 6 (Réussite) 9 (Réussite)
Résultat : L'alerte est donnée à temps. Les miliciens se replient vite au sec rejoindre leurs collègues pour les prévenir du nombre de fangeux arrivant. 4 fangeux s'approchèrent, les buissons tremblant à leur approche furtive. - Dans les temps incertains, je garderai la Foi.
Et soudain, on entendit les hurlements, les ordres aboyés, les hommes de traits qui levèrent leurs armes pour commencer à tirer sur les cibles mouvantes, avec tout le professionnalisme dont ils étaient capables dans une telle situation, avec la pluie glaciale qui s'effondrait sur leurs mains et sur leurs visages. - Citation :
- 8 hommes armés d'arbalètes tirent. 2 arbalétriers par fangeux.
Capacité : 10 Jets : 13 (Échec) 13 (Échec)
Le premier fangeux est intact.
4 (Réussite) 1 (Réussite critique)
Le deuxième fangeux est tué immédiatement alors que les arbalétriers rechargent, en hâte.
12 (Échec) 3 (Réussite)
Le troisième fangeux est blessé. Il perd 37 PV (Dès : 5), et il lui en reste 53.
18 (Échec) 4 (Réussite)
Le quatrième fangeux est blessé. Il perd 38 PV (Dès : 6), et il lui en reste 52. - Dans les affres de la rage, j'aiguiserai ma lame.
Les monstres foncèrent au milieu des quelques hommes qui se tenaient devant eux, hurlant d'un cri sorti tout droit d'une chanson de geste, terrifiant les quelques combattants réunis. - Citation :
- Simon Lavigne et une bande de miliciens (5) s'attaquent aux fangeux. Ils souffrent d'un malus de terreur (-2).
Les fangeux ont l'initiative et une double action.
Fangeux 1 : Compétence ATT : 18 (Oui.) Jets : 14, 9. Arme : Griffes infectées (10 + 1d30) Dégâts : 20 + (17+12) - (6+6). Le milicien perd 37 PV et tombe à 23.
Fangeux 2 : Compétence ATT : 18 Jets : 7, 17. Dégâts : 10 + 7 - 6. Le milicien perd 11 PV et tombe à 49.
Fangeux 3 : Jets : 10, 9. Dégâts : 20 + 5 + 13 - (12). Le milicien perd 26 PV et tombe à 34.
Simon Lavigne et l'un de ses collègues indemnes attaquent le premier fangeux pour venir à l'aide à leur collègue méchamment lacéré. Compétence ATT Simon : 18 (Malus : -2) Jet : 20. Échec critique. Le fangeux devant lui esquive et donne un coup directement vers la trachée du milicien. Jet : 17. Dégât : (10+22) - (Protection : Gorgerin, -6). Simon perd 26 PV, il lui en reste 49.
Compétence ATT Milicien : 14 (Malus : -2. Il est terrifié par ce qu'il vient de voir. Jet : 8. Par une volonté quasi-divine, le milicien parvient tout de même à percuter en plein dans le (Jet : 2) crâne du monstre. Dégât : 14 + (6) + 10 (La tête est, pour moi, une zone particulièrement sensible. Oui.). Le fangeux perd 30 Pvs et tombe à 60. De plus, assommé et endolori, il recule en arrière, permettant au milicien de sauver son collègue.
-
Jets pour les deux autres miliciens : 11 (Échec), 3 (Réussite) Dégâts : 14 + 5. Le fangeux 2 perd 19 Pvs, il lui en reste 34.
-
Jets pour les 2 derniers miliciens : 9 (Échec), 7 (Réussite) Dégâts : 14 + 3. Le fangeux 3 perd 17 Pvs, il lui en reste 35.
- Dans la vengeance, je n'aurai aucune pitié.
Toujours pas de mort du côté des miliciens, qui se repliaient devant les monstres qui saignaient de tous les pores. Une vision magnifique. Gigantesque. Grandiose. Oui, ils pouvaient tomber. Emplis de rage, ils furent dirigés par Simon Lavigne, qui les exhortaient à se défendre et à lutter. - Citation :
- Le malus des miliciens est disparut. Ils retournent maintenant à une compétence de 10.
Les fangeux attaquent à nouveau.
Fangeux 1 : Jets : 11, 7 Dégâts : 20 + (17+13) - (12) : Le milicien meurt.
Fangeux 2 : Jets : 18, 9. Dégâts : 20 + (30 + 4) - (12) : Le milicien s'écrase à terre, ensanglanté de partout. Incapable de se battre, il vaut tout autant mort que vif.
Fangeux 3 : Jets : 6, 10 Dégâts : 20 + (23+28) - (12) : Le milicien meurt.
Il ne reste que trois miliciens encore debout. Plus pragmatiques qu'honorables, ils décident de se jeter tous les trois sur une seule cible, pendant que les arbalétriers, qui ont rechargé, s'occupent des deux autres ; Tout cela grâce aux ordres du coutillier Lavigne, qui hurle des commandements à ses militaires.
Jet Lavigne : 10 (Réussite) Jets miliciens : 9, 4 (Double réussite). Le fangeux est lardé de toutes part par des coups de lames et de massue. Il meurt sous les coups des militaires.
Jets arbalétriers groupe 1 : 9, 3, 13, 20. Les arbalétriers parviennent à écraser la bête. Mais l'un des flèches est fratricide et touche l'un des miliciens, qui perd (34+4-2) 36 Pvs, tombant à 24.
Jets arbalétriers groupe 2 : 18, 9, 10, 16. Le troisième fangeux, déjà largement blessé, est tué sous les coups des traits. Les fangeux tombèrent sous la volonté de l'humanité. Et ce malgré les nombreux blessés. Ce malgré le sang qui coulait à flot. Ce malgré les pertes, sommes toutes encore légères. Un autre éclair. Le vent qui souffle bruyamment. Et d'autres fangeux qui arrivèrent, les uns après les autres, comme une nuée de chats attirés par de délicieux rats qui étaient le dos au mur. - Dans le chaos de la bataille, je n'aurai aucune peur ! - Citation :
- Pour tenir jusqu'à l'arrivée des renforts, il faut que les militaires arrivent à tenir 80 minutes.
Plutôt que de continuer à faire des calculs vides de sens avec des fangeux, je vais plutôt unir toutes les forces de tous les hommes du convoi dans un unique « jet de résilience ». Chaque jet de dès représentera dix minutes qui passeront, et chaque jet vous retirera de ce total de force, jusqu'à ce qu'il soit épuisé (Auquel cas, le convoi s'effondrera), soit jusqu'à ce que les renforts arrivent. Seuls les Dieux vous permettront de tenir jusqu'à l'arrivée des renforts.
Coefficient de force : 300. Les dès sont de 1d100.
Jet 1 : 11. Jet 2 : 10 Jet 3 : 83 Jet 4 : 51.
Résultat : Il vous reste 145 points. Le convoi souffre, alors que la bataille continue, et que le temps se détériore comme jamais. Il faut maintenant se replier au convoi, rejoindre Cyrielle et les autres, en hurlant, en tentant de rallier tout le monde. Les ouvriers n'ont pas réussi à faire une brèche. Ils ont abandonné de toute façon, et prit les armes pour rejoindre leurs collègues. Les fangeux continuent de venir. Il y en avait peut-être seulement 8 au départ, mais il semblerait que les hurlements et le nombre d'humains embourbés sur la route les aient attirés. Ils ont déjà emporté avec eux de fabuleux en-cas. Lavigne continue de hurler des ordres, alors que lui-même saigne des bras et du visage. - Devant la mort... Je n'aurai aucun remord. - Citation :
- Jet 5 : 70
Jet 2 : 7 Jet 3 : 26 Jet 4 : Secret.
Résultat : Il ne reste que 42 points. Lavigne est mort. Tombé au combat. Son cadavre pourrit sur la route, alors qu'autour de lui, les trombes d'eau secouent le chemin qui n'est devenu qu'un tas de boue. C'est l'enfer sur Terre, pour tous ceux présents. Les miliciens s'effondrent les uns après les autres. Plus aucune discipline n'existe. Les hommes se contentent de massacrer les fangeux, de se cacher sous les wagons, de hurler pour signifier qu'ils sont encore en vie. Marwen, Cyrielle, Sydonnie, les trois ne se retrouvent totalement séparés, au milieu des morts et des monstres. Et devant eux, la fange s'accumule, prête à les recouvrir tout entiers. Vont-ils tenir ? Ils ont tenu tellement longtemps... Plus d'une heure à s'agiter, à découper tellement de chair que leurs lames en sont devenues usées, incapables de trancher correctement. Et il n'y a aucun moyen pour eux de se rouler dans la boue et d'imiter les morts ; Se dégage des humains une forte odeur de sueur, de trouille et de pisse, qui ne fait qu'attirer encore plus des monstres sur eux. Au loin, près de la route, on voit déjà des lumières. C'est finit. Les fangeux arrivent. Les survivants ne serviront que de nourriture pour les ventres de ceux qui furent un jour humains. - ZÈLE ET FUREUR ! POUR LE DUC ! - À TRAVERS LE MORGUESTANC ! - Citation :
- Jet : 26. Le convoi a survécu pendant 80 minutes face à une horde de fangeux.
Une douzaine de chevaliers scintillants foncèrent de la brume, la pluie s'écrasant sur leurs plastrons d'acier. Bien que l'endroit était difficile à utiliser pour des cavaliers, ils ne craignaient pas cela. Ces hommes étaient la gendarmerie personnelle de Sigfroi ; Pas de simples miliciens, pas de simples conscrits qui avaient pris les armes pour avoir de quoi manger. Des hommes qui s'entraînaient depuis la naissance pour servir, y compris face aux pires monstres. Non, même carrément, surtout face aux monstres ; Cette bande de fous furieux qui se mettaient à hurler et à balancer leurs montures caparaçonnées sur les fangeux, repoussant leurs griffes et leurs dents par des coups d'écus, ils jouissaient de cette confrontation. Élevés dès la naissance par des romans de chevalerie, voilà qu'ils se mettaient à tuer des vrais monstres. Pas aussi majestueux que des dragons, mais ils feront tout à fait l'affaire. En seulement dix ou quinze minutes de hurlements, de course, et de piétinement, ils arrivèrent à chasser les fangeux. Sous les regards ébahis des quelques survivants, tous blessés à des degrés différents, qui se relevaient difficilement. Marcel s'effondra à genoux devant le cheval d'un de ces gendarmes, dont l'armure était décorée par des bijoux et des décorations en or, assis sur ce qui était un magnifique étalon blanc. Il croyait à un mirage. - Faites-moi un rapport, roturier. Que s'est-il passé ici ? - Les... Les... Les fangeux... Y ont... Y ont tué notre chef... Ils... - Du calme, roturier. Cela est fini. La noblesse du Morguestanc est venue vous porter secours. Dépêchez-vous de déblayer le convoi pendant que nous vous protégeons. Nous allons assurer le remplacement de votre escorte jusqu'au plateau du Labret. Honorez les Dieux pour notre arrivée, et le Duc, qui nous a permit de venir vous secourir. Rapport d'action : Le convoi est parvenu à destination, et avec lui, de maigres ressources qui seront néanmoins d'une importance hors du commun pour le Labret. Néanmoins, les pertes subies ont été très nombreuses et la bataille extrêmement âpre, avec un convoi enlisé très longtemps sur la route, minimisant cette réussite. La zone convoyage gagne donc un bonus relatif de 5%. Quatre jours plus tard, Marbrume, Quartier des officiers de Marbrume- Si ce que vous dites est vrai, sergent.. Cela voudrait dire, logiquement, que les pirates ne peuvent avoir une base que sur une des anciennes îles fortifiées de la côte. Êtes-vous absolument sûr de ce que vous avancez ? - Je suis parfaitement sûr de moi, mon capitaine. J'ai étudié moi-même les rapports qui m'ont été fournis par les convoyeurs et par les miliciens du Labret. Les attaques sur les convois sont rapides, préparées, et nous sommes dans l'incapacité de les poursuivre. Néanmoins, un nom revient souvent dans ceux qui survivent, lâchés dans la nature. « Séraphin ». Les deux capitaines des milices intérieures et extérieures se regardèrent, silencieusement, leurs paires de sourcils toutes deux très froncées. Ils auraient tellement préféré s'occuper d'une telle affaire en d'autres circonstances... D'habitude, lutter contre des bandits, des écorcheurs ou des pirates, cela représentait la plus grande partie de leur travail. Aujourd'hui, ils cherchaient surtout à sauver Marbrume des fangeux. - Les vautours profitent que nous soyons dans une situation désespérée pour s'attaquer à nous... C'est inacceptable. - Avec le duc et sa gendarmerie personnelle occupée au Labret, nous ne pouvons pas nous référer à lui. Il va falloir que nous éliminions le Séraphin nous-même. - Qu'est-ce qui te fais dire qu'il se cache sur une île ? Comment en es-tu arrivé à cette conclusion ? - Parce que c'est la seule chose intelligente à déduire. Ils ont forcé un navire sur une plage, ils doivent avoir une base, un repaire de contrebandier d'où ils peuvent planifier... Ils doivent également avoir un traître dans l'administration, qui leur fournit des coordonnées, qui les prévient des navires qui vont quitter le port. Sergent, nous nous occuperons des failles et du traître, en chargeant un enquêteur. Pendant ce temps, vous devez mettre à votre profit toutes les ressources que vous estimerez nécessaires pour que le Séraphin arrête ces attaques. Mort, ou vif. - Il nous reste un fort de littoral qui n'a pas été abandonné. Nous allons prendre contact avec eux pour qu'ils vous fournissent logistique et matériel. - Bien mon capitaine. Ce sera fait mon capitaine. Les deux capitaines regardèrent silencieusement le sergent quitter la pièce, après les avoir salué en bombant le torse et tourné les talons. Ils restèrent silencieux un moment, avant de se mettre à se parler à nouveau. - Tu es sûr qu'il sera à la hauteur de cette tâche ? C'est un ancien homme d'armes de la maison de Sarosse. - Assez ! Crois-moi, pour ce qui l'attend au Labret... Sa foi en notre duc sera testée. Minutieusement. Île de Saint-QuentinCinq jours étaient passés depuis l'assaut des fangeux sur le convoi de la compagnie Gropuis. Les pertes avaient été énormes. Au moins une trentaine de miliciens et d'ouvriers venus de Marbrume. Ça avait été marquant, psychologiquement tout autant que physiquement... Quatre jours que les miliciens étaient au repos, et qu'ils n'eurent pas de nouvelles missions. Le temps de lécher ses plaies. Mais surtout, le temps que le jeune sergent Théodore de Magnian fasse son enquête sur le Séraphin, et aille reporter sa découverte aux capitaines de la milice. Pour Théodore de Magnian, cette mission était essentielle à sa carrière. Ancien homme d'armes des Sarosse, sa présence sur l'Esplanade avait inspiré la suspicion des autorités locales ; On s'attend toujours à des imbéciles de nobles qui cherchent à venger leurs anciens maîtres. Pour Marbrume, il s'agissait tout simplement de se débarrasser d'un ennemi. Théodore avait uni autour de lui des soldats, tous ceux disponibles qu'il pouvait trouver, c'est à dire pas beaucoup. Surtout ceux qui étaient autrefois sous le commandement du coutillier Lavigne, qui avait malheureusement trouvé la mort sur les chemins boueux du Morguestanc. Il avait reçu, comme prévu, la promesse qu'un fort insulaire pourrait le soutenir. Maintenant, il lui fallait passer à l'assaut. Trouver des navires avait été une tâche extrêmement compliquée. Mais Marcel Petitgros avait un vieux rafiot à voile qui appartenait à un ami. Il avait prévu de l'utiliser en compagnie du contrebandier, l'Esbigneur, pour pouvoir faire passer en douce des vivres et les vendre au Marché Noir. Maintenant, cette vieille et minuscule merde qui flotte est sous les ordres du sergent Théodore. C'est ainsi que, profitant d'une accalmie et d'un vent favorable, le sergent ordonna à ses hommes, après s'être assuré de leur équipement et leur avoir fait parvenir des ordres on ne peut plus simples, il les envoya à Saint-Quentin pour régler l'affaire Séraphin. Alric de Clairvaux, Alaric, Cyrielle, et Alexandre étaient accompagnés de deux autres soldats ; Le messager Tancrède, qui avait survécu aux événements d'il y a quelques jours, et un dernier soldat, un jeune homme petit et de constitution faible du nom de Mordred. Avec eux, Marwen et Marcel dirigeaient le « navire » (Qui ressemblait plus à un chaland de fleuve qu'à un navire fait pour la mer, ce qui rassurait pas l'équipage). Ils découvrirent Saint-Quentin assez rapidement. Là, en plein sur la mer exceptionnellement calme, un rocher avec une tour de château construite dessus. La manœuvre fut hardie. Mais, malgré tout, le navire arrivant à atteindre une sorte de petit embarcadère, avec l'aide de quelques hommes qui se tenaient dessus, qui jetèrent des cordages et facilitèrent leur arrivée. Les 6 hommes débarquèrent avec du matériel, notamment d'outils et de cordages qui pourraient servir à l'escalade. Rien que le fait que le sergent ait donné ce genre d'équipement faisait trembler Mordred de peur ; Il avait le vertige. Le vertige ET le mal de mer. Il s'était vidé par dessus bord pendant tout le trajet. Une fois arrivés dans le fort de Saint-Quentin, on leur ouvrit la grande porte en métal qui servait d'entrée à la tour, et on les conduisit à l'intérieur d'une salle. Il y faisait très chaud, parce qu'on y avait fait un bûcher de cheminée. Il y avait des chaises, et sur la table, de la nourriture malheureusement pas très bien ragoûtante ; Juste des bouillons de soupe avec plus d'eau que de légumes, et du pain noir et très dur. - Messieurs dames. Bienvenue à Saint-Quentin. Mon nom est Childéric, je vous interdis de vous moquer. Si vous voulez bien vous asseoir. Restaurez-vous, mettez-vous au chaud. C'est ce que le capitaine de la milice intérieure m'a demandé de faire...
L'un des hommes, en habit de militaire, les conduisit vers la table. Lui, il ne s'assit pas. Il posa ses poings et les observa. - J'aurai aimé vous fournir un accueil plus... Chaleureux. Mais malheureusement je n'ai plus du tout de moyens. Savez-vous combien d'hommes occupent de château ? 4 hommes. Moi et 3 gars. On est bloqués ici depuis le début de la Fange, et je peux vous dire, ça commence à nous rendre dingues. Avant, ce château avait été construit, comme beaucoup d'autres, pour défendre le littoral d'une invasion maritime. Aujourd'hui, il n'a plus aucune utilité militaire. Tous les autres forts côtiers ont été évacués, sauf celui-ci. Des mois, des mois qu'on est coincés comme des rats ici, avec l'interdiction de nous enfuir. Les seules fois où des bateaux viennent, ils débarquent même pas, ils nous balancent juste de quoi pas crever de faim, même si on a tous perdu du poids. Enfin bref, je dis pas ça pour me plaindre, juste pour-- C'est qui ces types-là ? La porte de la grande salle s'était ouverte, et une femme se tenait devant. Une femme assez laide, avec les dents de devant écartée, qui avait les yeux écarquillés à la vue des nouveaux miliciens qui s'étaient assis devant. En tout cas, sa simple vue enragea Childéric, qui se mit à hurler en pointant son doigt vers elle. - Bordel ! Je t'ai pas dis de pas te casser de la chambre ?! Retourne d'où tu viens ! Sale pute ! - Ah ! Mais c'est fou ça ! Des mois que je suis bloquée ici, et maintenant c'est le cirque ! - Si t'es pas contente je peux encore te balancer à la mer ! - Ouais, et après t'ira niquer une carcasse de dinde, connard ! Elle claqua la porte et s'en alla. Childéric se contenta de souffler. - Elle me pète les couilles, et pas dans le bon sens... Pardonnez-moi, messieurs. Et... Mesdames. Oubliez que vous l'ayez jamais vue et s'il vous plaît n'allez pas dire au capitaine qu'on cache une pute ici. Bref, revenons à pourquoi vous êtes ici. Des forts comme celui-ci, il y en avait plein à une époque. Et tous sont abandonnés. Notre capitaine, dans son intelligence infinie, a décidé de déduire que le Séraphin, le pirate que vous cherchez, s'est caché dans l'une d'elle. Votre objectif, est d'aller fouiller cette île et de ramener le Séraphin. Vif, peut-être. Mais surtout mort, ce serait préférable pour tout le monde. Maintenant que ceci est dit, j'ai un grand malheur à vous annoncer : Vous allez recevoir de l'aide pour cette mission. Et je dis que c'est un grand malheur, vous allez comprendre en voyant quel genre d'aide Marbrume vous envoie.
Il se mit à table et commença à manger son pain dur. Au bout de cinq minutes, la porte s'ouvrit à nouveau, et trois hommes entrèrent. Des hommes bien armés, avec des brigandines et des casques, mais sans aucun uniforme, livrée, ou tabar aux couleurs héraldiques. Nan, les miliciens ne mirent pas longtemps à comprendre quel genre de gars ils avaient en face d'eux. Une troupe de mercenaires, d'aventuriers, des sales connards ici pour l'argent. Le chef bomba le torse, s'approcha en ricanant et en observant la troupe qui était attablée. - Ah, alors c'est eux les renforts que Marbrume nous envoie ? La situation est vraiment désespérée... Salut les gars. Je vais être honnête, en vrai, j'ai pas besoin de vous, mais on vous fout dans mes pattes parce que la milice a envie de faire croire qu'elle sert encore à quelque chose. Je m'appelle Phalange. C'est mon surnom. On m'a donné un surnom parce que traquer des gens je le faisais bien avant que les démons arrivent, j'ai pas attendu qu'il y ait l'Apocalypse pour servir quelque chose. Le sergent Théodore de Magnian m'a fait parvenir des informations, et m'a promis, au nom de Marbrume, une très généreuse prime si je ramène le Séraphin. On va donc être d'accord : C'est moi qui le ramène dans la Cité. Sinon, vous pouvez vous brosser pour que je me sorte les doigts du cul pour vous aider. - Assez, Phalange. Taisez-vous et asseyez-vous aussi. - Je dispose d'informations qui vont vous être très utiles, messieurs les miliciens. Un pirate capturé qui a dessiné une carte pour moi et Childéric après qu'on l'ait ramené à Saint-Quentin. Regardez-moi ça... Il dessine super bien le con, même avec une lame sous la gorge. - Spoiler:
- Je reconnais cette île. C'est l'île de Saint-Armand, du nom de Armand, le moine qui a fondé le monastère qui se trouve dessus. Il y a une forêt boisée à côté, une grande plage, mais c'est en relief et avec des montagnes escarpées tout hauteur. La taille fait que Armand s'amusait à étudier les étoiles, la lune, et les mers. C'est comme ça qu'il a occupé sa vie, prier et faire des calculs. - Une vie de merde, c'était un gros con. - C'est un saint, montrez un peu de respect. - Bref... Nous savons que Séraphin est entouré d'hommes. Peut-être deux douzaines. Mais leurs motivations et leur équipement ne sont pas du tout les mêmes. Parmi ces hommes, il y a surtout de pauvres mecs de Marbrume qui servent de contrebandiers et de marins, qui ont accepté de faire ce travail parce qu'il vaut mieux ça que mourir de faim à Marbrume. Mais d'autres, en revanche, sont de vrais bretteurs, bien armés, qui s'assurent de la protection et de l'intimidation. J'ai appris que Séraphin avait à une époque une bande de mercenaires avec lui, mais ils ont disparu il y a quelque jours. J'ignore ce qu'il leur est arrivé. Peut-être mangé par les fangeux. En fait, ces mercenaires là étaient en ce moment même au Labret à servir de soldats. Mais ça, seuls Alaric et Alexandre le savaient. - Comme vous le voyez, il y a sous le monastère un passage secret, relié au cellier. C'est le mec à qui j'ai arraché les phalanges qui me l'a dit. Il doit être bien gardé, et ça doit être à partir de là que les mecs déchargent le fruit de leurs pillages. - Vous allez rester ici jusqu'à la nuit tomber avant d'attaquer l'île de Saint-Armand. Mais avant, bien sûr, il faut que vous vous mettiez tous d'accord sur un plan d'action. Comment comptez-vous vous déployez, et tout ça... Phalange a obtenu des informations, si vous lui demandez, je suis sûr qu'il sera ravi de vo-- À condition que vous me juriez que la récompense me revient de droit. Sinon je dis rien. - Bref. Après, faites comme chez vous. Vous pouvez visiter le château. Il a été construit pour accueillir 80 soldats, mais comme je vous l'ai dis, on est que 4, alors il y a plein de chambres vides pour vous... Par contre. S'il vous plaît. Je vous interdis, mais alors, vous INTERDIT d'aller voir les oubliettes. Je les ai condamnées c'est pour une raison, et demandez pas pourquoi. Sérieux. Choisissez comment vous désirez vous déployer et vous pourrez partir attaquer l'île d'ici ce soir. Prochain post : le 20/11 entre 20h et 23h
Dernière édition par La Poisse le Dim 20 Nov 2016 - 20:39, édité 1 fois |
| | | Marwen l'EsbigneurContrebandier
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Jeu 17 Nov 2016 - 15:00 | | | Ç’avait été un véritablement carnage, une bouille d’hommes et de sang. Marwen, délaissant son travail d’ouvrier, avait décidé de porter secours aux miliciens qui se battaient en ligne afin de repousser les fangeux, et avait apporté avec lui quelques armes plus efficaces peut-être que celles que possédaient encore et toujours les soldats. Il y avait eu plusieurs attaques simultanées de créatures, quelquefois repoussées, d’autres non. Au tout début, ils avaient su tenir avec une certaine discipline, quand bien même nombre d’ouvriers, à l’instar de l’Esbigneur, avaient dérogé aux ordres pour combattre la fange. Mais au beau milieu des carreaux et des sagettes qui fusaient partout sur le champ de bataille, entre les arbres, les fossés, les mares de boue et tous ces pas incertains que l’on dansait en combattant, les lignes s’étaient rapidement disloquées. L’on ne savait plus bien où l’on était, pourquoi l’on se battait véritablement, si ce n’était sauver sa propre vie. L’on avait bien eu quelques échos d’une arrivée plus ou moins imminente d’un conroi, mais, là encore, dans ce chaos de cris et de larmes, de fer brisé et de chair lacérée, l’on avait perdu le fil du temps, et l’on demeurait si concentré sur la survie que l’on en oubliait tout le reste. C’était un sauve-qui peu, un chacun pour soi général, et on laissait bien volontiers les fangeux charger au milieu ces lignes défensives qui n’existaient plus pour s’occuper d’un autre, que l’on avait repéré droit devant. Qui nous avait repérés.
L’ensis de Marwen était recouverte d’un amas de sang et de chair putréfié à force d’avoir été plongée dans les corps croupis des fangeux, et c’était un véritable miracle qu’il fût toujours en vie. Bien que l’on connût la provenance et la localisation de l’adversité, c’était pire encore que lors de la dernière attaque des bandits. Il ne s’agissait plus de traits et de flèches plus ou moins décochées au hasard, mais bien de griffes barbelées d’un gantelet de fer qui déchiquetaient tous sur leur passage, sans compter les crocs acérés des créatures qui arrachaient çà et là un morceau de chair lorsqu’elles ne se repaîtraient pas tout simplement sur un mourant, ignorant le carnage qui les environnait. Etait venu un moment où Marwen s’était contenté de frapper devant lui, exténué, à bout de souffle, ne sentant ni son bras, ni ce qu’il percutait, et l’envie de vomir n’avait été que trop présente. Mais ce n’était pas ce malaise issu du charnier aux alentours ou même des litres de sang qui s’écoulaient dans la boue, non. Plutôt cette faiblesse, cette carence du corps qui, après avoir esquivé, bataillé, couru, roulé, encaissé, et s’être contracté plus que de raison, n’en pouvait tout simplement plus. Dans le creux de l’estomac, une boule compacte lui compressait les viscères et résonnait de toute sa virulence. Lors d’un autre moment, ce même corps, accompagné de son esprit, avaient tout bêtement abandonné la lutte, quémandant un répit qui ne viendrait jamais. Son arme s’était abaissée, son bras gauche l’avait imité, et l’Esbigneur était demeuré là, hébété, regardant ce qu’il se passait autour de lui sans pouvoir véritablement analyser la faveur du combat.
Puis il y avait eu cette cavalcade, ces cris de guerre belliqueux, ces cavaliers survenus de nulle part pour décapiter tout fangeux passant à leur portée. Des envoyés de Rikni, à leur façon, chargés de libérés la route de la fange jusqu’au Labret. Il y avait eu encore des morts et des blessés, dont le coutilier Simon Lavigne, lequel ne se relèverait jamais, mais un semblant de paix, rompu çà et là par les gémissements des ceux que l’on ne pourrait sauver, s’était installé dans les bois.
Et à présent, Marwen voguait tranquillement sur les flots, en direction d’une île perdue. Le changement était drastique, mais le plaisir qu’il avait à retrouver la mer lui emplissait le cœur et l’esprit. Les barges et autres rafiots n’avaient que trop rapidement disparu, là où la fange, elle, n’avait fait que progresser et gagner du terrain. De trop nombreux navires s’étaient fait la malle avec leur capitaine, cherchant un meilleur port, une terre encore non gangrenée par la malédiction qui frappait le Morguestanc et, assurément, le reste du monde, mais aucun d’entre eux n’était revenu. Par la suite, ils étaient devenus source de profit, puis de jalousie et de conflit, et plus d’un navire avait été incendié dans le quartier portuaire. Un véritable gâchis.
L’embarcation de Marcel n’était pas bien imposante, mais elle suffisait largement pour la mission en cours. Le contrebandier y avait veillé ; ses œuvres vives comme ses œuvres mortes s’avéraient être en bon état, et s’il y avait eu quelques voies d’eau, celles-ci avaient été rapidement calfeutrées avec de l’étoupe. Les manœuvres n’étaient pas en reste, à l’exception de la drisse hissant la voile aurique, mais il avait suffi d’unir les torons de ladite manœuvre par le biais d’une surliure. Et après une dernière vérification des amures, ils s’étaient lancés à l’aventure. Là, Marwen tenait quiètement la barre, gardant le cap droit sur leur destination. Le vent était favorable, et ils voguaient au grand largue, à vive allure. Il sifflotait quelques airs marins, de ceux qui louent la beauté des filles laissées à terre et que l’on ne visitera pas avant huit mois, de ceux qui content la splendeur de la mer, éternelle amante des gabiers, mais qui les engloutira un jour ou l’autre dans les noires profondeurs de ses abysses.
C’était pour sa connaissance de la navigation, et parce que le bateau appartenait à Marcel, que Marwen avait été recruté pour cette mission. Fort heureusement, celle-ci avait vu le jour quatre nuits après qu’ils fussent sauvés par le conroi de Marbrume, sans quoi n’aurait-il jamais pu recouvrer de ses forces après pareille bataille. Et il supputait qu’il en allait de même pour l’équipage qui l’accompagnait dans cette escapade marine. Leur objectif était donc de s’emparer, ou de tuer, un type dont l’Esbigneur n’avait jamais vraiment entendu parler. Un voleur, bandit, comme il y en avait tant d’autres, et il se demandait bien pourquoi on lui prêtait tant d’attention. Après quelques heures et dégobillages de la part d’un de leur type, ils parvinrent en vue de Saint-Quentin, rocher perdu au milieu de la mer, surmonté d’une haute tour qui ressemblait, apparemment, davantage à celle d’un castel qu’à un phare.
S’il y eut quelques complications au moment d’arrimer la chaloupe, celles-ci furent bien vite surmontées, et l’on se hissa tout en haut du fortin, marche après marche. La personnalité des lieux, un certain Childeric, leur fit bon accueil, mais il s’agissait certainement d’une obligation due à leur manque d’effectif. D’après ses dires, ils n’étaient plus que quatre à demeurer dans ce château construit pour loger quatre-vingts soldats. Le différentiel de population était terrible, même si une pute augmentait à elle seule l’effectif de près de vingt-cinq pourcents. Les chiffres ne mentaient jamais.
Pour s’attaquer audit Séraphin, la petite troupe allait recevoir une certaine aide, en la présence de trois mercenaires patibulaires. Le genre de gus imbus de leur personne, trop confiant dans leur capacité à manier les armes, et qui se vendait au plus offrant. Difficile de ne pas les prendre en grippe immédiatement. Toutefois, ils avaient un atout de taille ; une carte montrant en détails le terrier de Séraphin, où était révélé jusqu’à l’existence d’un passage plus ou moins secret. Si fait, quel était le plan ? Marwen haussa les épaules avec nonchalance ; lui n’était pas véritablement là pour arrêter un voleur, qui qu’il fût.
« Je me contrefous de qui le ramènera, mort ou vif. Aussi, si jamais c’est donc toi, Phalange, bha ça sera toi. J’aime bien ce petit passage souterrain, là. Croyez-moi, ça me connaît plus que bien, ces tunnels, pour des raisons que je ne révèlerai pas trop. Si fait, je sais pas trop, mais s’il y a moyen de faire diversion, genre je m’y faufile sans trop m’avancer, que je fais un tapage de fou pour faire croire qu’il y a plein de monde, et que ça attire une bonne partie de leurs mercenaires… Eh bien, ça laissera le champ libre à vous autres, qui pourraient dès lors attaquer de l’autre côté. Moi, je ne compte pas être chargé comme une mule, alors, sitôt qu’ils pointent le bout de leur nez, je m’esbigne sans chercher mon reste, quitte à les faire courir un peu, tant qu’à faire, histoire de vous faire gagner du temps. »
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| | | Alexandre LerameyMilicien
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Ven 18 Nov 2016 - 22:24 | | | La situation n’était pas des plus agréables. Une vielle bâtisse flanqué sur un rocher en pleine mer… Pas de quoi me réjouir. Mais les ordres étaient les ordres. Et je ne comptais pas retenter le coup de désobéir à un ordre directe de sitôt. Enfin …
On nous avait présenté les lieux, l’objectif et les mêmes les opportunités qui s’offraient à nous pour la capture de ce Séraphin. Il y avait 3 possibilités d’accès au monastère : 2 plages dont une qui menait directement à flanc de falaise. Pas la plus praticable donc, mais au moins, on nous attendrait pas là. Et puis il y avait le passage secret … Gardé. Pas si secret que ça au final. Et pour peu qu’on se fasse repéré, à l’arrivée, on aurait vraiment aucun replis, là où la foret nous offrait de belles opportunités d’embuscades ou de caches. Bref, trois chemins, trois possibilités, toutes avec leurs défauts et leurs avantages respectifs.
En comptant tous nos hommes on était huit. Bon, neuf, si on comptait Phalange qui n’acceptait de nous suivre que si on lui laissait les honneurs de la prise… Cela me passait complètement au-dessus de la tête. J’étais là parce qu’on m’avait ordonné d’être là. Pas pour une quelconque prime. Marwen était de mon avis et j’acquiesçais à son jugement.
« Wé, j’en ai rien à carrer de ce qui advient de ce salaud. Jme contente de faire ce pour quoi j’ai signé et je vais cracher sur une paire de bras supplémentaires. »
Je me reconcentrais sur le plan. La falaise, c’était mort. La moindre chute nous couterait bien trop chère… Le passage secret ne me tentais que moyennement. Restait la forêt…
« Moi, le passage par la plage et la forêt me semble moins risqué. Ces gars ne s’attendent pas forcément à une attaque et la forêt peut être un sacré atout, même si elle a pas l’air bien grande. Et puis les petits passages secrets, c’est pas mon genre. Une question de carrure je suppose. Bref, je propose la plage. Après on peut s’diviser en deux groupes. Reste à prier pour que la forêt n’ai pas de foutu démons… Ou ne soit pas piégé… Putin cette mission, j’la sens pas. »
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| | | AlaricGarde de Sombrebois
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] Sam 19 Nov 2016 - 15:39 | | | Alaric avait fini par apprendre que des renforts avaient pu secourir le reste du convoi avant qu’il ne soit trop tard. Le groupe, en effet, toujours occupé à déblayer le passage, s’était fait surprendre par des hordes et des hordes de Fangeux, tous plus sanguinaires les uns que les autres. C’était avec soulagement qu’il avait appris la nouvelle. Il avait vraiment merdé sur ce coup-là, et de lourdes pertes avaient été recensées. Au moins, une partie du convoi était arrivée à bon port, peut-être ne s’en étaient-ils pas sortis si mal ? En tout cas, il avait hâte de réparer ses erreurs et de montrer de quoi il était capable. Et l’occasion allait peut-être lui être présentée, cinq jours plus tard. *** Alaric n’était jamais monté sur un navire auparavant. Et l’expérience ne lui fut pas franchement agréable. L’on n’était jamais stable sur ce maudit rafiot et son estomac l’était encore moins. Il avait ainsi passé une bonne partie du trajet appuyé sur le bastingage à remettre son maigre repas. M’enfin, Saint-Quentin avait montré le bout de son nez assez rapidement et le milicien fut heureux de mettre ses deux pieds sur la terre ferme. On les invita à entrer dans une grande salle réchauffée par une cheminée reposante. De longues tables entourées de chaises reposaient le long de la pièce, tandis que des bouillons à l’aspect fadasse patientaient être dégustés. Un certain Childéric les accueillit et leur expliqua la situation du fort alors que tous s’installaient devant leur bol et quignon de pain rassis. Aller dénicher un chef pirate sur une île ? Ouais ça semblait pas si mal, se dit le milicien en mâchouillant sa piètre subsistance. Au bout de cinq longues minutes, la porte de la grande salle s’ouvrit de nouveau avec fracas, trois mercenaires y faisant leur entrée, menés par un certain Phalange, le chef du trio. Une aide bienvenue pour Alaric, malgré l’attitude des trois gaillards. C’était toujours ça de pris. Et puis, le Phalange avait une carte bien intéressante de l’île à leur montrer, du nom de Saint Armand. Une stratégie devait maintenant être mise en place. Alaric soupira. Ce n’était pas du tout son truc, il n’avait pas été formé pour prendre ce genre de décisions. Il écouta cependant avec attention les dires de l’Esbigneur et de Leramey. - La plage est à éviter, on serait trop à découvert. La forêt est une meilleure idée, oui. La falaise, on en parle pas, on se casserait le cou. Même moi, je ne m’en sens pas capable, murmura-t-il à lui-même. Et puis quand bien même il parvenait à escalader la falaise, s’il était le seul à se hisser au sommet, il serait dans de beaux draps. Écoutant brièvement la conversation, il préféra s’éclipser pour faire le tour du propriétaire. Peut-être y débusquerait-il quelques chose d’intéressant ? Il lui faudrait cependant résister à l’envie de visiter les oubliettes. C’était drôle, la manière dont Childéric avait insisté sur le fait de ne pas y aller… Mais bon, il s’était déjà attiré des ennuis dernièrement, il n’allait pas risquer de faire une connerie supplémentaire. Du moins, l’espérait-il… |
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| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Convoyage] [Clôturé] | | | |
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