[Quête] Faites vos jeux, rien ne va plus [Victor, Gabriel,Dain,Gabin,Gisèle,Alfonso]

Je réfléchissais longuement à l'énigme: Voyons, un endroit où se retrouve la mort et la vie, dans la religion peut être ? Je n'était pas bon croyant et je ne sortait pas souvent de la boutique, autant dire que cette énigme n'était pas faite pour moi. Cependant, je ne pouvais laisser la domestique me prendre autant de haut, aussi je mettait toute ma concentration sur cette énigme.

La religion donc... dans la trinité, il y avait Anür qui représente la vie et la mort mais a-t-elle un monument dédié ? Entre la vie et la mort, il y avait les catacombes mais on ne pouvait pas dire que je passais souvent devant. Une statue donc ? Je décidais, malgré mes incertitudes, de faire part de ma réflexion à mes camarades, en espérant qu'ils pourraient apporter d'autres informations. "Je pense à Anür, la déesse de la vie et de la mort, connaissez-vous un endroit pas mal fréquenté où il y aurait une statue d'elle ? Ou alors il y a les catacombes ou le cimetière mais elles ne sont plus fréquentés... Qu'en pensez vous ?" J'étais assez fier de mon raisonnement, j'espérais plus que trouver la réponse pouvoir montrer à Justine que je n'étais pas couard, mais réfléchi.

Un simple haussement d’épaule fit office d’acceptation de la part du vieillard. Très bien, pas de temps perdu à débattre sur un nom alors, le blond aurait très bien pu proposer « les bouseux » qu’elle et Gaston n’auraient probablement pas bronché. Gisèle était là pour les devinettes, le nom de leur équipe n’avait que peu d’importance à ses yeux. Elle quitta ses partenaires un instant, le temps de donner le nom de leur équipe, « Les poètes », à la gérante de la Chope Sucrée. Rejoignant son groupe, elle écouta avec attention les consignes de Monsieur Contignon. Ils avaient le droit à deux chances, pas plus… Le jeu s’annonçait plus difficile que prévu : deux chances, c’était très peu, chaque proposition se devait d’être mûrement réfléchie.

Gisèle écouta avec un air amusé le gérant conter son histoire : une sorcière, une malédiction, cela lui rappelait son enfance ! Ses gestes théâtraux lui rappelaient la façon dont sa mère racontait ses propres histoires. Jamais elle n’aurait cru qu’en venant ici, de tels souvenirs referaient surface. Penser à sa mère lui faisait toujours chaud au cœur, et elle sentit une nouvelle motivation monter en elle. Elle qui s’était moquée de ses deux partenaires il y a quelques minutes, elle avait maintenant elle aussi envie de gagner ! L’air sérieux et déterminé, Gisèle écoutait ladite « sorcière » poser sa devinette.

Perdue dans ses pensées, Gisèle ignora complètement la remarque inutile de Gaston. Elle restait imperméable au bruit qui l’entourait, se concentrant uniquement sur le problème posé. Un lieu de Marbrume, on passe devant sans y faire attention, sauf quand la vie et la mort se croisent. On y fait attention seulement quand la vie et la mort se croisent…

« La place des pendus ? » avait-elle murmuré faiblement, afin que seuls les membres de son équipe ne l’entendent. « C’est un lieu très fréquenté de la ville, et en plein milieu se trouve la potence, personne n’y fait attention, sauf quand… » Elle s’arrêta le temps d’une seconde, cherchant à savoir s’ils suivaient son raisonnement. « Sauf quand il y a une pendaison, quand la vie et la mort se croisent. Cela ne se fait plus tellement désormais, mais avant la Fange, les exécutions rameutaient toujours une foule de curieux. »

Elle prit une nouvelle pause, toujours concentrée sur son raisonnement. Il manquait quelque chose.

« S’embrassent pour se dire adieu… La vie et la mort s’embrassent pour se dire adieu ? Cette dernière partie ne peut pas être anodine, il doit bien y avoir une signification, un indice derrière ces mots… » Les sourcils froncés, les bras croisés, elle essayait de trouver ce que ces quelques paroles pouvaient bien vouloir dire. Soudain, son visage s’éclaira : « Les bûchers ! Je sais que cela peut paraître un peu tiré par les cheveux, mais « s’embrasser » et « s’embraser », ça se ressemble beaucoup, non ? Des bûchers funéraires brûlent en permanence sur la place des pendus, ce dernier indice pourrait très bien y faire référence, qu’est ce que vous en pensez ? »

Le nom avait été choisi sans débat, parfait, il n’avait que ça à faire et il regarda sa coéquipière donner les noms toujours en lui souriant.

Puis il regarda le comte et lui chuchota « Je pense qu’elle est plus intelligente et dégourdie qu’il n’y paraît. Ou alors, le destin nous donne un handicap car nous sommes plus forts que tout le monde réunis ». Il sourit à la blague, voulant communiquer au comte une bonne humeur. Il pensais que les gens travaillaient mieux ensemble car ils étaient de bonnes humeurs et content d'être ensemble. Puis, il écouta le gérant expliquer les règles.

Les règles étaient claires. C'était un jeu d'énigmes tout ce qu'il y avait de plus banal mais l'idée de boire d'un alcool très fort ne me tentait pas des masses. De plus, c’était sûr qu'après, on perd de ses facultés à réfléchir. Il fallait absolument éviter de dire n’important et il fallait donc se concentrer.

« Huuum… Un lieu où la vie et la mort se croise. Je dirais plutôt un cimetière ou un hôpital. Car dans le premier, les vivants disent au revoir au mort. Et dans le second, on y naît et on y meurt aussi. Donc, mon cœur penche plutôt pour le second »

-" L'idée est amusante, les nobles serait un nom rigolo au vu de notre condition..." Répondis-je à la proposition de Gabin.
Le jeu allait débuter, et nous nous étions salués poliment. Il ne restait plus qu'à avoir confiance en nos chances.
L'intrigue commençait.
Pas de chance, une énigme. J'esquissai un sourire de circonstance, car il fallait faire avec. Le temps était donc à la réflexion.
Avant cela, le couple nous donnait les consignes. Cela m'amusait, boire un coup pour un indice. Là encore, j'avais une certaine capacité pour tenir l'alcool, même si je restais toujours aussi méfiant avant d'agir.

Au moins la règle du jeu me divertissait. Bref, je fermai les yeux et pour imaginer l'image que nous donnait le gérant. J'ouvrai de nouveau les yeux avec un soupir. Notre équipe serait-elle capable de trouver les réponses. Gabin n'avait pas mentionné son titre alors, impossible de savoir s'il avait une éducation élevée.
En attendant, nous étions donc deux domestiques et il fallait espérer que nous ayons malgré tout de quoi répondre.
J'écoutai avec attention l'énigme. Il fallait trouver un lieu. Un rictus de réflexion ornait mon visage.
« Je suis un lieu de Marbrume, on passe devant moi régulièrement sans pour autant faire attention… Sauf quand la vie et la mort se croisent, s’embrassent pour se dire adieu, qui suis-je ? » Murmurais-je en répétant mot pour mot l'énoncé.

La jeune femme nous demanda si nous avions des idées. Gabin proposa l'image de la Déesse Anür.
-" Je ne sais pas...Toutefois votre réflexion me semble intéressante." Dis-je pour répondre à sa demande concernant la connaissance d'une statue.
-" Peut-être l'hôpital... Mais c'est une réponse qui me paraît trop simple. Pourquoi pas les égouts ?!" Ajoutais-je à l'idée sur les catacombes.
-" Peut-être s'agit-il d'une rue..." La confusion régnait.

Monsieur et Madame Contignon s’étaient lancé un regard complice, avant de faire le tour du lieu, chacun à un imposé différent. Si des sourires s’affichaient parfois sur leurs visages en entendant les différentes propositions, il était en revanche impossible de savoir si c’était de l’amusement ou de la satisfaction, aucun indice ne serait donné, absolument aucun. Les serveurs eux, s’appliquaient à faire ce que tout bon serveur devait faire, servir. Ils passaient de groupe en groupe, retirant les verres vides déposant d’autres verres pleins d’un liquide transparent avec un étrange petit coût sucré. Rien de méchant rassurez-vous, un alcool plutôt léger, agréable en bouche. Létitïa offrait de large et grand sourire, effleurant régulièrement les épaules, les dos des participants pour signaler sa présence –évidemment, n’allez pas croire qu’elle fait des avances, cela ne lui ressemblerait… Bon peut-être.- La gérante de l’établissement s’était arrêtée au niveau du premier groupe, avisant tour à tour, les participants de l’équipe « Les nobles ». Gabin, Alfonso et Justine semblaient véritablement couler devant la complexité de l’énigme, pour le plus grand plaisir de l’organisatrice qui avait mis beaucoup de temps à imaginer les différents indices.

- « Puis-je vous suggérer un indice peut-être ? Enfin, vous savez ce que cela signifie. Qui dit indice, dit sacrifice… Peut-être que proposer une réponse dans un premier temps au risque de se tromper serait plus judicieux ? »

La question était simple, tomber sous le sens, mais la jolie Justine s’était emporté avec une vivacité surprenante « Hors de question de sacrifier qui que ce soit ». Madame Contignon avait trouvé cela amusant, si bien qu’elle avait légèrement ri en observant avec douceur la jeune femme qui ne rêvait que de victoire. Celle-ci s’était alors tournée vers ses deux complices du jour en ronchonnant, les mains sur les hanches.

- « Je pense que le cimetière c’est une très bonne idée, y a des tombes donc des morts, y des autres personnes qui viennent pleurer, donc des vivants et puis si y a des couples bah il s’embrasse »

La gérante avait essayé de ne pas rire tant le tempérament un peu boudeur de la jeune femme pouvait paraître à la fois surprenant et attendrissant, elle laissa les jeunes gens à la réflexion. Alors qu’elle entendait encore la jolie blonde rouspétait encore sur les deux hommes et venait de boire un verre d’une traite. Elle avait vraisemblablement exigé de ses deux compères d’aller fournir une proposition avant de penser à un sacrifice. À eux de décider à présent. La gérante avait poursuivi son tour, elle passait à présent à l’écoute du groupe, « les touches à tout », si le nom prêtait à sourire, il ressemblait parfaitement bien à l’équipe. Un noble, un milicien et une boulangère, difficile de faire plus divers comme équipe. S’arrêtant au niveau des trois individus, elle avait laissé traîner son oreille délicate, écoutant les différentes propositions, elle avait froncé légèrement les sourcils, trouvant l’implication du comte de Rougelac un peu légère :

- « Mon cher ami, je vous trouve bien discret pour un homme appréciant les jeux tels que vous, je vous nomme responsable de l’équipe pour ce tour, je crains que ce ne soit à vous de trancher. »

Un petit sourire en coin avait vu le jour sur les lèvres de la douce Hélène, fixant la gérante, celle-ci la remerciait dans un regard particulièrement bienveillant. La jeune femme semblait avoir quelque peu de mal à trouver sa place dans cette équipe, avec deux hommes à la posture imposante et au caractère particulièrement affirmé, encouragé par un signe de tête de la dirigeante, la boulangère avait repris la parole, se faisant violence pour se faire entendre :

- « De mon côté, je pense que les remparts et le temple sont deux bonnes propositions… L’un comme l’autre… Je trouve que ça correspond bien à l’énigme. Je vous laisse faire votre choix, monsieur de Rougelac. Sauf si vous avez l’un comme l’autre, une autre idée ? »

Visiblement satisfaite, madame Contignon avait délaissé le groupe avec une petite tape sur l’épaule du gérant de maison close. Elle espérait qu’il ne prendrait pas mal cette petite difficulté supplémentaire, mais il lui avait semblé important de faire une place à chaque membre de l’équipe. La dame avait ensuite rejoint son époux jusqu’au dernier groupe, s’installant à côté de lui. Elle afficha un sourire rempli de tendresse vers chacun des candidats de l’équipe des poètes. Monsieur Contignon avait déjà plaisanté avec la jeune femme, pointant du doigt les deux coureurs de jupons à ses côtés, c’est que les deux bougres étaient des habitués et l’un comme l’autre semblait avoir un certain penchant pour les femmes, les belles femmes évidemment.

- « Avez-vous une proposition à nous faire ? Madame, si je puis me permettre si l’un des deux séducteurs de votre équipe vous embêtes, j’ai de très beaux récipients dans ma cuisine, je ne pourrais refuser de vous en prêter un pour remettre un peu d’ordre. Un coup sur la tête, remet toujours les idées en place. »

L’époux avait évidemment ri, avant de fixer un peu le mercenaire, haussant les épaules. Non, vraiment, pour monsieur Contignon, la jeunesse était une force, les jeunes pouvaient tout se permettre… Ah la belle époque. Son épouse lui avait lancé un petit regard interrogateur devant son air pensif et presque aussitôt il avait levé les mains murmurant un « j’suis innocent » digne des plus grands enfants. Il s’était raclé la gorge, prenant la parole :

« Bien, Bien, n’oubliez pas qu’en cas de doute, vous pouvez toujours sacrifier une personne. Messieurs, pas de combat de coq pour savoir qui des deux restera seul avec la jolie dame. »

Gaston avait lâchement haussé les épaules, visiblement en pleine réflexion, il avait semblé tout d’un coup s’illuminer et il annonça son idée avec une fierté à peine caché.

- « Je pense à la couche, on a tous une chambre… Et qu’est-ce qu’on fait dans une chambre, on sait qu’elle est là, donc on y fait pas attention, on s’embrasse quand on veut… Enfin j’vais pas tout vous expliquer et on meurt dans notre lit, exactement, y a tout, non ? Les bisous, la mort, la vie pour les naissances pourquoi pas, ou la conception d’une future vie ! Non franchement, avouez que j’suis bon sur le coup-là, j’suis certain que c’est ça ? Alors hein, on dit quoi à m’sieur Gaston ? » il regarde un instant son collègue « Non parce que la mer c’pour les romantiques, tu n’es pas un romantique mon gars, faut s’imposer ! BIM BAM BOUM » il regarde sa collègue cette fois-ci « Bon votre idée, elle est plus… enfin… Ouais d’accord ok, j’vous laisse le choix de faire votre proposition, mais faut admettre quand même que j’dois pas être bien loin. »

Le couple s’était lancé un regard, manquant de s’étouffer avec l’eau qu’il venait d’avaler en empruntant subtilement des verres déposés sur la petite table non loin. Il avait rejoint le centre de la pièce et avait ensemble repris la parole d’une voix haute et forte :

- « Vous avez tous et toutes de très bonnes idées… Il est grand temps de faire votre première proposition, réfléchissez bien… » elle avait fait une pause « Pour mémoire, l’énigme est la suivante : Je suis un lieu de Marbrume, on passe devant moi régulièrement sans pour autant faire attention… Sauf quand la vie et la mort se croisent, s’embrassent pour se dire adieu, qui suis-je ? »

Note du Mj :

Rappel constitution des équipes :

J'avais été assez amusé par la réaction très vive de Justine à la gérante. Je lâchais un petit rire tant nerveux que d'amusement: cette énigme commençait vraiment à me stresser. Je ne souhaitais pas prendre la première décision par crainte de me faire railler par mes coéquipiers. Aussi décidais-je de laisser Alfonso prendre la première décision: "Bien, nous avons donc comme proposition les catacombes, le cimetière, le temple (l'hôpital) et les égouts. Pour ma part je supprimerais les égouts et les catacombes, ils ne sont pas très fréquentés et ne remplissent donc pas une partie de l'énigme. Je penserais plutôt au temple que personnellement je fréquente beaucoup du fait de mon travail" je m'arrêtais un instant, j'avais oublié de préciser mon métier ! quel rustre je faisais... "Par ailleurs, je suis guérisseur, plus précisément apprenti guérisseur, j'ai oublié de me présenter. Enfin, je disais, Justine penche plus sur le cimetière mais je le pense trop peu fréquenté pour que ce soit ça. Alfonso, je te laisse départager et amener notre réponse, à moins que tu ne pense à une autre idée ?" C'était plutôt lâche de le laisser prendre la dernière décision mais je ne souhaitais vraiment pas m'en charger.

Amusée par la remarque du gérant sur ses deux compagnons de jeu, Gisèle ne put retenir son rire. Elle s’était en effet déjà rendu compte qu’elle avait affaire à deux coureurs de jupons notoires, mais elle n’en était pas gênée le moins du monde. Elle en avait tellement l’habitude, cela faisait partie de son quotidien. Et puis, leur sens de l’humour mettait une bonne ambiance au sein de l’équipe des poètes, et il lui semblait bien qu’ils étaient les seuls depuis le début de la compétition à réellement s’amuser : elle ne pouvait décidément se plaindre de la composition de son équipe !

Le petit groupe fut bientôt rejoint par l’épouse Contignon, qui finissait son petit tour des équipes par celle des poètes. Compatissante, la gérante lui proposa d’emprunter quelques récipients de sa cuisine pour calmer les ardeurs des deux séducteurs, remarque que Gisèle accueillit un nouveau rire, s’amusant de la réaction de son plus jeune partenaire. La brune observait avec tendresse le couple Contignon. Il y avait une complicité certaine entre eux, et elle ne pouvait s’empêcher d’envier leur bonheur. Même si beaucoup de choses avaient été dites entre elle et Barral au cours de l’été, leur futur restait toujours aussi incertain. Une petite part d’elle doutait fortement que leur idylle finirait par un simple « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. » A cette pensée, Gisèle se mordit la lèvre, évitant le regard de ses coéquipiers pendant qu’elle tentait de reprendre ses esprits. Ses inquiétudes n’avaient pas leur place ici, il fallait qu’elle se reconcentre. D’une traite, elle but les dernières gorgées de son vin, avant de commander un deuxième verre à la serveuse qui passait par là. Gisèle écoutait avec attention la proposition de Gaston. Ce n’était pas stupide, il fallait bien l’avouer, mais il y avait quelque chose qui la dérangeait dans cette réponse.

« Ça s’en rapproche peut-être oui, mais je pense qu’il faudrait dans ce cas approfondir la réflexion. L’énigme parle d’un lieu de Marbrume, or un lit, ou même une chambre, c’est assez vague comme réponse : des lits il y en a des milliers à Marbrume. » Elle se tourna ensuite vers Gabriel, offrant son avis sur la proposition qu’il avait donné avant que le couple Contignon ne les interrompent. « La mer, je ne sais pas. Ce qui me dérange encore une fois c’est qu’on parle d’un lieu de Marbrume, et je ne sais pas si on peut vraiment considérer la mer comme un lieu de Marbrume. Le port serait ce qui s’en rapproche le plus, mais là on s’éloigne un peu du sens de l’énigme, et quand la vie et la mort s’y croise, on n’y fait pas plus attention que ça. » Sa mâchoire se crispa tandis que des souvenirs amers refaisaient surface. Non, elle doutait fortement que le port soit la réponse à cette énigme. Pour l’instant, elle n’était pas encore sûre qu’ils tiennent la bonne réponse. Leurs propositions étaient toutes si différentes, qu’il lui était difficile de s’arrêter sur l’une d’elles. Il fallait y réfléchir encore un peu, se précipiter ne ferait que leur faire perdre une chance inutilement.

Gabriel, lui, semblait plutôt convaincu de la réponse qu’elle avait proposée un peu plus tôt. Elle ne l’arrêta pas lorsqu’il se dévoua pour aller donner cette réponse aux deux gérants. Elle devait avouer qu’il était peut-être préférable d’éliminer une piste dans l’immédiat, afin d’en avoir le cœur net une fois pour toute. S’il s’agissait d’une mauvaise réponse, ils avaient toujours la possibilité de sacrifier l’un des leurs pour obtenir un indice, même si cette option ne la réjouissait pas particulièrement. Tandis qu’elle réfléchissait déjà à une autre proposition en cas d’échec, Gabriel revint vers eux l’air particulièrement fier de lui. Loin des oreilles indiscrètes, il exposa sa théorie : la grande rue des Hytres. Concentrée, Gisèle resta silencieuse un certain moment, laissant à Gaston le temps de donner son avis, avant de donner le sien :

« Pour une fois, je n’ai absolument rien à redire, tout concorde. C’est probablement la rue la plus fréquentée de Marbrume, et on peut bien dire que la vie et la mort se croisent lorsque les grandes portes s’ouvrent. Je pense qu’on peut proposer ça, en espérant que ce soit la bonne. »

Spoiler:

L'auberge frémissait, on entendait des murmures des hypothèse en tout genre. Les participants étaient drôlement concentrés sur cette épreuve.
Il fallait dire que l'énigme donnait cette étrange impression d'être à la fois simple et compliqué. Elle donnait cette peur de lancer une réponse évidente. Alors que faire ?

Gabin se lança dans un résumé de nos diverses propositions. De la tête j'exprimai ma compréhension. A vrai dire il y avait une forme de logique implacable. Les bras croisés je l'écoutai donc, en jetant parfois des regards en direction de Justine afin de savoir ce qu'elle en pensait.
Puis Gabin se présenta un peu plus. Il était guérisseur, par conséquent il devait forcement posséder une bonne intuition pour répondre à cette énigme.

Je ne doutais pas de son intelligence, et puis je n'avais pas forcement d'idée.
-" Je vais annoncer cette réponse dans ce cas là. Je ne possède guère d'arguments plus convaincants que les vôtres. Et puis vous êtes guérisseur... Nous faisons confiance à votre raisonnement que je partage également."

Un sourire amusé sur mon visage je fis le premier pas pour annoncer la réponse.
-" Dans le pire des cas, souhaitons que nous puissions tenir l'alcool longtemps." Dis-je en direction de mes deux partenaires.
Le pas assuré, je m'approchai du couple qui faisait office de juge, et qui recueillait les réponses.
-" Justine, Gabin et moi-même donnons comme réponse, le temple..."

Il ne restait plus qu'à espérer que cela soit la solution... Je retrouvai ensuite le reste de mon groupe.
-" Attendons la suite. Et restons concentrés même en cas d'erreur."

Daïn faisait les cents autour d'une table. Il était en pleine réflexion. Les remparts ne semblaient pas être la bonne réponse mais ils n'avaient rien de mieux pour l'instant et puis dans le pire des cas, il tenait bien l'alcool. Il pourrait donc amortir les risques.

"Allons-y pour cette réponse messire" dit-il en hochant la tête à Rougelac.

Il était toujours à son premier verre qu'il sirotait lentement. Il préférait aller doucement avec l'alcool juste au cas où il devrait avoir la pénalité.

"Rah! C'est rageant, la réponse est à portée de main et elle est pourtant impossible à trouver."

L’heure n’était plus à la réflexion, mais bien à la proposition, si le couple n’avait donné aucun indice à personne, personne n’avait essayé de les corrompre non plus. Ce qui au fond, était une bonne chose. Pour l’instant, il n’était pas nombreux à oser venir formuler une proposition visiblement très peu confiant. Victor fut le premier à s’approcher et la dame Contignon lui offrit un sourire dès plus encourageant. « Vous êtes le premier, puisse le sort vous êtes favorable » murmura la belle créature, avant de lancer un regard vers son mari. Écoutant attention, les deux tenanciers se lancèrent un regard, avant de secouer doucement la tête simultanément.

- « Je suis navré, monsieur le Comte, ce n’est point la bonne réponse. » Commenta l’époux. « Il reste une chance à votre équipe, ne perdez pas espoir » poursuivit la gérante « Deux choix s’offrent à présent à vous, sacrifier une personne, obtenir un indice supplémentaire, ou bien poursuivre votre réflexion à trois. Je vous laisse réfléchir avec votre équipe. »

Le comte n’avait plus qu’à retourner débattre avec son équipe sur la marche à suivre. Au fond, le choix n’était pas évident, se séparer d’une personne pour ce tour signifiait surtout retirer un cerveau avec possiblement de très bonnes idées. Madame Contignon, lança un regard à son tendre, se demandant certainement qu’elle allait être le choix de l’équipe des touches à tout. Elle ne tarda d’ailleurs pas d’annoncer à voix haute :

- « L’équipe des touches à tout n’a malheureusement pas la bonne proposition, il lui reste donc une chance. »

Hélène avait légèrement froncé les sourcils, il n’était pas commun qu’elle exprime un profond désaccord, mais cette fois-ci ce fut bel et bien le cas. Elle n’avait absolument aucune idée du lieu qu’il fallait trouver pire, elle ignorait si il était possible de trouver sans avoir le côté rassurant de la seconde chance.

- « Nous devrions sacrifier une personne » crut-elle bon d’annoncer avant même que les deux autres s’expriment.

Pendant que le groupe semblait en plein débat particulièrement actif. Une autre participante c’était approché du couple, sous les encouragements d’un Gaston particulièrement enjoué par la proposition, peut-être avait-il encore l’espoir que ce soit la sienne qui soit annoncée par la charmante femme de joie. Quoi qu’il en soit, la belle Gisèle avait-elle aussi murmuré à l’oreille des deux gérants, sa proposition. Madame Contignon eut du mal à cacher sa surprise, avant de secouer lentement la tête :

- « Je suis navrée, ce n’est pas la bonne réponse. » Débuta l’épouse de sa voix particulièrement douce et de son regard bienveillant « Mais il ne faut pas perdre espoir, ma bonne dame, il vous reste l’indice et une chance, à vous de voir si vous voulez sacrifier quelqu’un ou non. » Surenchérit l’époux.

Gisèle était donc retournée vers son groupe, alors que le couple annonçait déjà la deuxième défaite :

- « Le groupe des poètes n’a malheureusement ou heureusement en fonction du point de vue, la bonne proposition. A eux de trouver la bonne façon de parvenir la solution. »

Gaston ne semblait pas contrarier, au contraire il voyait là la possibilité d’écarte son rival du jour pour ne conserver la belle Gisèle pour lui tout seul. Il afficha un très large sourire dévoilant des dents manquantes. Si le Gabriel il pensait s’en sortir aussi facilement, il avait tout faux.

- « J’vous l’ai dit que la couche c’était la bonne idée, ou alors la proposition de notre magnifique Dame. Il faut sacrifier Gabriel, avec un indice en plus, ma belle toi et moi, on peut trouver. »

Pendant que les poètes débattaient eux aussi sur le bon choix à prendre, Alfonso s’approcha du couple qui le regardait s’avancer d’un regard plutôt bienveillant, peut-être avaient-ils encore l’espoir de voir la bonne réponse dévoiler avec sa proposition. Une fois celle-ci murmurée, elle ne reçut que la même gestuelle que les précédents. Le duo avait lentement secoué la tête de droite à gauche, avant de formuler les mêmes phrases :

- « Je suis navré, ce n’est pas la bonne réponse. » Répondit le mari « Concentrez-vous davantage, réfléchissez. C’est à vous de choisir si vous sacrifiez une personne ou non. Quoi qu’il en soit, ne perdez pas espoir. »

Le domestique retourna vers son groupe où l’attendait une Justine plutôt surexcitée, elle était certaine que la réponse proposée était la bonne, ainsi elle eut énormément de mal à cacher sa déception quand le couple annonça à voix haute à tous, que personne n’avait trouvé la réponse.

- « Le dernier groupe n’a pas trouvé la bonne réponse, vous êtes donc toujours tous à égalité. Vous devez soit nous faire une proposition, soit choisir de sacrifier quelqu’un pour obtenir un indice supplémentaire. Réfléchissez bien, pour certains vous êtes vraiment à un cheveu de la réponse. »

Si la gérante se voulait encourageante, monsieur Contignon lui, ne cachait qu’à peine sa satisfaction. Si une personne avait proposé directement la réponse, il aurait reproché à sa femme les simplicités des énigmes, bien heureusement, cela ne fut pas le cas. Passant dans les différents groupes, le couple venait quérir le choix des participants, en fonction il donnerait ou non un indice supplémentaire. Les deux serveurs poursuivaient le service, insistante parfois peut-être un peu trop. La jolie serveuse en faisant le service avait même fini par renverser son verre sur Gabriel, elle ne pouvait que se confondre en excuse, passant sa main avec un morceau de tissu sur la tenue de celui-ci.

- « Je suis désolée, vraiment… Je…. Je… Je suis terriblement maladroite, je regardais ailleurs et puis… Enfin la tâche n’est pas très grande… je vais chercher un verre pour me faire pardonner. »

Elle n’avait pas tardé à lui rapporter le verre offert pour la gêne, se promettant intérieurement de faire beaucoup plus attention.

Maître du jeu : Catatonie a écrit:

Malheureusement personne n'a fait la bonne proposition, je vous laisse donc décider si sacrifice il doit y avoir ou non. Si votre équipe choisie de sacrifier une personne, je vous enverrai un Mp avec l'indice supplémentaire. Sinon bon courage et bonne réflexion.
Vos posts sont parfaits, ne changez rien.

Citation :

Si Dain ne choisit pas qui sacrifier alors on partira sur la courte paille, je laisserais le soin à Catatonie de tirer les dés pour savoir qui des trois tir la plus courte et se sacrifie ^^