Une baronne pour Sombrebois [PV Rosen, Hector, Alaric] (terminé)

Alaric ne savait pas où chercher : la zone à explorer était vaste. Néanmoins, selon lui, Marie-Ange ne devait pas avoir couru bien loin pour cacher les bois de l’animal sacré. Il imaginait mal la prêtresse braver moult dangers pour la simple participation d’un jeu. Amusé, il suivit Hilde jusqu’au temple. La cachette semblait un peu trop préméditée, mais après tout, pourquoi ? C’était peut-être là le piège : penser que c’était évident qu’ils ne se trouveraient pas là.

Dans le sanctuaire, ils se séparèrent, fouillèrent avec minutie chaque recoin du bâtiment sacré. Alaric n’eut pas à chercher bien longtemps, alerté par le cri de victoire de la rousse. Agenouillé sur les dalles froides, le regard balayant le sol sous les bancs, il se redressa et s’avança vers elle, tout sourire.
Les joyeusetés du jour et l’alcool qu’Hilde avait avalé la rendait plus franche, comme si elle avait oublié qu’elle se trouvait dans un lieu sacré. Elle était transportée dans une bulle de bonheur que le soldat n’aurait voulu percer pour rien au monde. Il était pourtant moins enthousiaste qu’elle, d’autant plus qu’il avait bien compris son lapsus révélateur. Du gibier ? À d’autres.

Il la laissa s’approcher de lui. Elle tenait toujours les bois sacrés dans ses mains, simple distance entre eux deux.

- J’espère qu’ils nous porteront bonheur. Si Serus le veut bien.

Il posa ses mains sur les ramures et les baissa un peu, afin de se pencher plus facilement. Avec douceur, il embrassa la rousse. Il n’était pas dupe, il voyait à la coloration des joues de la rousse, à son rire, au regard aguicheur qu’elle lui avait lancé en s’avançant, qu’elle avait d’autres idées en tête. Il n’était pas certain que ce soit très trinitaire d’avoir ce genre de contact dans un lieu sacré, d’autant plus qu’ils n’étaient pas mariés, ni en passe de le devenir. Il préférait ne pas tenter les Trois.

- Allez, viens. Ne laissons pas chercher les autres plus longtemps et allons fêter notre victoire. Deux épreuves de remportées sur trois, c’est pas mal non ?

Il lui sourit puis l’entraîna hors du sanctuaire. Ils rejoignirent les autres, dont la plupart étaient rentrés, évidemment bredouilles. Ils furent félicités, donnèrent les bois tant demandés et s’installèrent de nouveau à leur place, auprès des mariés.

- Tu sais ce qui est prévu maintenant ? demanda-t-il à la bucheronne.

Maintenant que les jeux étaient terminés, il n’avait aucune idée de la suite des événements.

Une langueur toute estivale transforma, l'espace de quelques douces minutes, l'écurie en une sorte d'alcôve champêtre et sensuelle. Les doigts de la main libre du baron parcouraient la peau de sa femme, sous ses nobles tissus, tandis que l'autre tenait fermement celle qui lui était liée. Ce ne furent pas des cris mais de chauds feulements qui caressèrent les tympans de nos deux amants.

Du côté du Temple, Alaric et Hilde étaient encore plus chastes. Si quelques mots évoquaient bien évidemment des envies d'intimité, il n'était pas, pour le couple d'aventurier, question de plus de rapprochement physique que ce doux baiser qu'ils échangèrent dans le Temple de Sombrebois...

- Oui, fit Hilde, les joues légèrement empourprées, et le cœur battant, rejoignons les autres...

*

- Et bien non... mon père... était un homme doux et bon. Il m'instruisait, m'éduquait. Il était patient aussi, commença la cuisinière de Sombrebois qui - était-ce l'alcool ou l'atmosphère de ce jour particulier ? - se découvrit bavarde.

Elle continua le récit de son enfance jusqu'à ce que la baronne lui fasse part de ses soucis ventraux...

- Non mais... vos symptômes... cela ressemble à ceux de... d'une femme enceinte ! Fit-elle, à mi-voix, mais avec un grand sourire !

Elle était heureuse. Une bonne nouvelle. C'était sûr ! Avec tout l'amour qu'ils avaient pratiqué, ça n'pouvait être que ça. C'était même surprenant que ça ne soit pas arrivé plus tôt ! D'ailleurs, la perceptrice pencha son regard sur le ventre de la jeune mariée. Il lui sembla qu'il s'était un peu arrondi...

- Hector va être heureux ! Félicitation Rosen !, fit-elle, les yeux brillants.

Hector, qui était en discussion avec Rodron, remarqua le regard plein d'émotion de sa cuisinière.

- Et bien Pénélope, que vous arrive-t-il ? Auriez-vous abusé du vin rouge ?
- Pas du tout Hector, pas du tout... mais permettez que je trinque avec Rosen et vous !
- Bien sûr, je lève mon verre à...
- La vie qui naît à Sombrebois ! Coupa Pénélope en faisant un clin d’œil au couple noble.

Hector regarda sa femme d'un air tendre, les yeux brillant à son tour... Avait-il compris ce qu'il y avait à comprendre ? Était-ce la vérité ? Allait-il enfin avoir un enfant ? Un fils peut-être ? Les battements de son cœur accélérèrent tout d'un coup.

- Rosen..? est-ce... vrai ? Souriait-il.

Hilde comprit ce qu'il se tramait non loin d'elle. Elle en glissa un mot à Alaric. Tout Sombrebois ne tarderait pas à être au courant !

- Mesdames et Messieurs ! Lança Florian à la cantonade, le temps est venu de vous annoncer...

Hector eut une sueur froide.

- L'ouverture des danses ! Profitez de ce bon moment. Amusez-vous, faites les fous ! Ce jour est un jour sacré !... Et un sacré jour !!!

Il sauta de table et de ses mains chaudes et avenantes, tira de leurs sièges chacun des invités pour les mettre en position pour une grande danse tous ensemble tandis que les musiciens accéléraient la cadence et faisaient résonner leurs instruments de la plus joyeuse des manières !

- Hourra pour Sombrebois ! Entendait-on de ci de là.

Une baronne pour Sombrebois

Rosen feat Hector

Doux, bon, patient, prêtre… cherchez l’intrus ? Peut-être les exceptions existent-t-elles, et que des prêtres bienveillants peuvent réellement exister. Est-ce seulement possible ? Des gens naïfs et stupides qui arrivent à croire que ces Dieux peuvent être bons malgré tout ce qu’il nous font baver ?

« Non mais... vos symptômes... cela ressemble à ceux de... d'une femme enceinte ! »

J’ouvre de grands yeux éberlués.

« Plaît-il ?! »

Mais qu’est-ce qu’elle me raconte-là ! Je ne suis pas… Merde, je serais enceinte ?! Ca fait tellement longtemps que je suis à Sombrebois… Je ne me suis jamais posée de questions, et ce risque de grossesse a fini par quitter totalement mon esprit au fil des lunaisons qui sont passées.

Pas que je me suis crue stérile, mais après la première fois, puis la seconde, la seconde lune, la troisième, la suivante et toutes les autres où mon ventre est resté vide, j’ai fini par ne même plus y penser. Comme une normalité immuable… J’ai presque fini par complètement oublier qu’à chaque rapport, je risquais pourtant de tomber enceinte. Qu’en est-il réellement aujourd’hui ? Le suis-je réellement ??

Non, ce n’est pas possible. C’est si soudain… Elle doit se tromper. Je suis complètement troublée, un millier de questions défilent dans mon esprit sans que je n’ai vraiment l’occasion de les analyser puisque déjà l’attention de Hector qui bavardait pourtant de son côté fut immanquablement attirée par l’agitation de Pénélope qui me félicite en s’extasiant. Nom d’un chien…

Mariage, grossesse, que sais-je encore, ça fait trop d’un coup…

Voilà que Hector échange avec la cuisinière et je me sens prise entre deux feux…

« Rosen..? est-ce... vrai ?
- Je… non ! Je sais pas… »

Merde… C’est quand la dernière fois que j’ai saigné… Quel jour on est… On est… on est pile le jour où je devrais saigner… je crois… Non, pas encore de retard alors… Mais cette tension dans les seins depuis quelques jours… ces nausées…

Je n’ai rien le temps de rajouter que déjà son cousin s’exclame enthousiaste :

« Mesdames et Messieurs ! »

Quoi ?!

« Le temps est venu de vous annoncer... »

Mordiable, mais qu’est-ce qu’il...

Je bondis presque de ma chaise. Je crois que je vais partir en courant ! Je ne peux pas défaire les rubans… Je me sens presque en panique, comme prise au piège tel un rat dans une souricière.

« L'ouverture des danses ! »

…

Putain…

Je passe ma main libre sur mon visage, ça y est, j’ai un fou rire nerveux. Sacrée journée en effet, comme il dit… Je regarde profondément Hector, oubliant tout ce qu'il se passe autour. Je me sens complètement perdue…

Les discussions allaient bon train autour de la table, tandis que tous les participants du dernier jeu revenaient petit à petit. Alaric bavardait avec quelques gardes, des gars endurcis qu’il avait sous ses ordres. Il était rare qu’il s’intéresse à eux, il pensait rattraper le temps en essayant de les connaître un peu. Il s’amusait, parvenait à se fondre dans la masse, se sentait chez lui. Par les Trois ! qu’il aimait ça. Soudain, Hilde attrapa son coude, l’attirant vers elle. Il s’excusa auprès de ses compatriotes et interloqué, releva un sourcil interrogateur. Du menton, elle lui désigna le baron et son épouse, accompagnés de Pénélope.

- Rosen est enceinte.
- Ah.

Il toisa la blonde, chercha à découvrir un ventre qui n’était pas encore arrondi. Vu la vie sexuelle active des maîtres des lieux, l’annonce n’était pas surprenante. D’ailleurs, c’était presque un miracle qu’elle ne soit pas tombée enceinte plus tôt. Pendant un temps, le soldat avait même cru que Rosen ne pouvait porter la vie, par quelque caprice des dieux. Apparemment, il s’était trompé. Alaric était partagé entre l’envie de les féliciter et celle de les réprimander. Quelle vie y’avait-il ici, pour un nouveau-né ? Ses sombres pensées ne devaient pas obscurcir les célébrations. Et puis, on racontait que les femmes pouvaient se montrer très étranges une fois enceinte, plus versatiles que d’ordinaires, parfois incompréhensibles. Son nouvel état pouvait expliquer le comportement de ces derniers jours. Il se sentit coupable de lui avoir tenu rigueur pour des broutilles et soupira.

- J’irai les féliciter plus tard…

De toute façon, déjà Florian annonçait le moment fabuleux des danses. Le monde se leva, tira les chaises, poussa les tables, dévoilant une parfaite piste de danse improvisée. Cavaliers et cavalières se faisaient face, tapant dans les mains, battant du pied en rythme avec la musique entonnée.

Le soldat n’était pas du tout – c’était un euphémisme – à l’aise avec cet exercice, mais il fut soulagé de découvrir que sa partenaire n’était pas plus douée que lui. Hilde et lui étaient tantôt en retard sur les autres couples, tantôt en avance, se trompaient souvent, riaient beaucoup. Alors qu’il terminait de la faire tourner d’un mouvement souple, il ne lâcha pas son bras, la retint près de lui. Sans réfléchir, simplement parce qu’il était heureux de la savoir si près de lui, il l’embrassa. À ce moment, il pensait qu’il n’avait rien à envier au couple marié que l’on célébrait en ce jour.

Il y eut de nombreuses danses, de nombreux pas - et quelques faux pas, même ! - durant toute cette fin d'après-midi. Les gens étaient heureux - Hector le crut tout à fait. On buvait, riait, dansait, s'amusait, discutait... surtout, on oubliait les malheurs, les difficultés, les soucis et Dieux savent qu'ils étaient nombreux... Mais ce jour était un jour de fête. Et en ces temps d'insécurité, les jours de fête, les jours d'allégresse étaient rares. Alors chacun crut bon d'en profiter.

Hilde apprécia plus qu'aucun autre le baiser de son Alaric. Il lui sembla si naturel, si spontané, si sincère... Elle rougit et sa main resta blottit dans celle de son cavalier. Elle était bien avec lui, auprès de lui, contre lui. Elle ferma les yeux et ne put voir les regards amusés, émerveillés, envieux des autres danseurs... "Ces deux là font plaisir à voir" put-on entendre ici, "Et beh, sont bien amoureux, là !" put-on entendre là. Je crois que ce fut Hilde qui retira ses lèvres la première, malgré tout ! Elle n'était pas la plus à l'aise avec les démonstrations public d'affection... mais le sourire qu'elle offrit à son amoureux, en conclusion de ce baiser, était étincelant et nul doute qu'il ne lui en tiendrait pas rigueur. La soirée viendrait, la nuit viendrait et une suite à ce baiser arriverait ; à n'en point douter. Mais cet espoir, aucun mot ne l'exprima. Ce n'est que dans la brillance du regard de la rousse et dans son sourire céleste qu'Alaric put le voir.

Hector lui faisait tourner Rosen comme s'il s'agissait d'une jeune première. Il était tout à son bonheur de bientôt être père, tout à son bonheur d'être marié, il n'avait aucune pensée pour les conséquences de tout cela. Sa réputation, la grossesse de Rosen, la protection de sa progéniture, tout cela il ne s'en occuperait que le moment venu. Pour l'heure il profitait du bonheur d'être là. Car c'est ainsi que ce jour devait être vécu : dans le présent.

Voici, mesdames et messieurs, l'état d'esprit dans lequel étaient tous les joyeux sombreboisiens lorsque le cor de la garde du bourg résonna ! Une seconde de flottement arriva alors, longue comme une heure entière. Cela était-il possible ? Cela était-il vrai ? Une attaque fangeuse, là ? maintenant ? Alors que le ciel était dégagé, que les cœurs volaient bien au dessus des plus hauts sapins des forêts de Sombrebois ? Quelques cris gutturaux venant du sud se firent entendre. L'instant d'après la musique s'arrêta et des cris effrayés résonnèrent parmi les invités du mariage. Les gens coururent se réfugier chez eux ou vers les temple. Les gens du château rentrèrent derrière les larges murs protecteurs de ce dernier... mais pour certains, ce n'était que pour y récupérer des armes.

Hector était évidemment de ceux-là. Empoignant un couteau sur la table, il coupa le lien qui entravait sa main droite, rendant sa liberté à Rosen.

- Allez vous mettre à l'abri, je vais aller voir de quoi il s'agit !

Il prit sa hache de guerre ainsi qu'un arc et un carquois de flèche et se rendit en courant du coté sud de la palissade. Il grimpa sur le petit chemin surélevé où deux gardes tiraient déjà des flèches.

- Combien sont-... commença-t-il avant de voir des griffes immenses lacérer le corps d'un des archers qui tomba à la renverse, grièvement blessé.

Hector dégaina sa hache de guerre et cueillit d'un magnifique coup droit le bras de l'un des hurleurs qui tentait de franchir la protection du bourg. Les hommes d'armes de Sombrebois - bourg et château - arrivaient... et ce n'était pas du luxe. Le spectacle sous les yeux du baron était loin d'être rassurant : trois horribles bêtes s'attaquaient à sa chère palissade et tentaient - comme nous le vîmes précédemment - d'occire ceux qui la défendaient ! Le combat s'annonçait rude... pour le moins !

Une baronne pour Sombrebois

Rosen feat Hector

Les danses. Danser… Oui, dansons… Hector se dirige à la suite des autres personnes sur la place prévu à cet effet. Il n’est pas vraiment évident de se mouvoir les mains liées l’une dans celle de l’autre, mais ce n’est pas grave… Mon époux me fait tourner et je suis obligée de retourner pour me remettre en place et ne plus avoir le poignet tordu.

Puis nous dansons tous ensemble la même danse au rythme de citoles, luth, vièle, flûtes et tambour.

Spoiler:

Si nous arrivons avec Hector à nous adapter – plus ou moins maladroitement – lorsque le rythme s’accélère c’est alors autrement plus compliqué… Mais au fond, ça n’est que du bonheur… je crois. Non ? L’ambiance est légère et agréable. Une ambiance de fête oui, mais pas du même genre que celle à laquelle j’étais habituée à la Bonne Fortune…

Un peu plus loin, La bûcheronne et l’élu de son coeur ne s’en sortent pas nécessairement mieux que Hector et moi et ça me fait sourire. Même entravée, je me débrouille plutôt bien… Il faut dire que j’ai eu mainte fois l’occasion de danser. Et eux ? Rien n’est moins sûr.

Alors que nous dansions tous joyeusement – même moi, oui, je dois le reconnaître – un bruit de cor se fait alors entendre. Un cor… ?! Que se passe-t-il ? Je m’immobilise un instant en regardant dans sa direction.

Puis je regarde Hector.

J’entends des cris.

La musique s’arrête…

Merde. C’est pas possible…

Les gens commencent à paniquer et à courir en tout sens pour se mettre à l’abri et déjà Hector m’entraîne vers le château. Quoi, sérieusement ? On se fait attaquer ? Quoi, des fangeux ?!

C’est une mauvaise plaisanterie… divine ou non. Pénélope a rapidement récupéré les enfants avec lesquels elle court à côté de moi, ainsi que Rodron qui court à côté d’elle. Je peine à avancer, je manque tomber à diverse reprises et j’ai beau tenir ma robe de ma main libre, ce n’est franchement pas évident de courir dans ses conditions. Ce qui doit arrivé arriva, je me tords la cheville tout juste arrivée au château.

Sans prendre le temps de ralentir – après tout il n’a même pas dû le remarquer - Hector s’empare d’une lame avec laquelle il tranche rapidement le ruban. Je sens une vive douleur au moment ou il glisse la lame entre ma peau et le tissu. Dans la hâte, je crois qu’il m’a entaillé la peau… mais ce n’est pas le moment de s’attarder sur ça.

« Allez vous mettre à l'abri, je vais aller voir de quoi il s'agit !
- A l’abri ?! », je répète décontenancée.

Il croit vraiment que je vais rester cloîtrée dans le château ?! C’est hors de question ! Alors qu’il attrape sa hache ainsi qu’un arc et un carquois à la volée, je fais de même en attrapant un arc et un carquois – pas le temps ni les moyens d’aller chercher les miens sur le chemin de garde - mais rapidement c’est la débandade à l’entrée et je perds Hector de vue.

« Hector ! Attendez-moi ! » m’écris-je en m’élançant à sa suite.

Mais je percute de plein fouet Alaric qui arrive au moment même où je voulais ressortir du château. Décidément… on a pas fini de se rentrer dedans lui et moi ! Putain… je crois qu’il vient de m’éclater l’arcade sourcilière...

Je repars dans un grognement de douleur et d’agacement. Bordel ! Dire que c’est le jour de mon mariage… Ah, je suis belle là, non ? Cheville douloureuse, poignet lacéré et arcade sourcilière explosée… Ah ! Il y a comme un air de déjà vu…

Mais Hector est déjà loin et moi, je ne peux pas vite courir avec cette robe et ma cheville... Je ressens une oppression dans la poitrine. Mon cœur bat la chamade. L’effort physique, la peur… Hector remonte jusqu’à la palissade du côté sud où il y a deux archers. Ou plutôt un archer et un blessé à terre… je cours aussi vite que je peux pour rejoindre Hector.

La peur… Quelle peur ? J’aurais pu rester à l’abri… Hector me l’a demandé. Et après ? Je ne voudrais pas le savoir mort… je ne veux pas être veuve le jour de mon mariage mordiable !

défense

Je cours et je cours encore, mais je n’arrive pas assez vite… J’ai l’impression que tout s’écroule. Hector n’a pas attendu… Mais pourquoi il n’a pas attendu ! C’est pas possible de foncer comme ça tout seul ! Il fallait attaquer tous ensemble…

Je ne sais pas ce qu’il se passe, tout est confus, mais j’ai juste assez de lucidité pour comprendre que Hector est blessé lui aussi. On a deux blessés sur les bras… et maintenant… on va en avoir un troisième avec moi si les autres se bougent pas…

Je bondis sur la surélévation derrière le rempart et décoche deux flèches sur le fangeux qui vient de blesser Hector, mais une seule seulement le touche, au moins à la tête... Vite, je dois descendre de là avant d’être blessée moi aussi...

Je me précipite Sur Hector pour voir comment il va. Soigner les deux blessés, défendre le mur... Comment peut-on gérer tout ça ?!

« Hector ! Espèce d'idiot ! m'énervé-je paniquée en regardant sa blessure. Je vous avais dit de m'attendre ! »

Je crie de toutes mes forces pour que les autres se dépêchent. Mais que font-ils... Ils sont trop longs !

Citation :: D’un commun accord avec mes partenaires, je prends en main la mastérisation de la défense.

On va partir sur une série de 5 flèches pour tuer un fangeux. Il faut viser les zones sensibles (tête de préférence, sinon organes du ventre), donc les flèches touchants les bras et jambes ne comptent pas et resteront sans effet sur les fangeux.

Je pars du principe que les fangeux ont 12 en attaque 5 en parade comme vu dans un exemple du système de combat.

Décrivez bien vos actions et dans l’ordre à chaque tour, dans un cadre de citation à la fin de votre réponse.

Précisez bien si vous visez un endroit précis sur le corps du fangeux ou pas (cela occasionne un malus en fonction de vos stats, donc à vous de voir.)

Nous faisons une attaque par tour, mais ceux qui ont tir rapide peuvent tenter de décocher deux flèches au lieu d’une évidemment.

PS : J'ai oublié de faire tirer le second garde, il tirera donc deux fois au prochain tour.

Nombre de flèches restantes à tirer sur les fangeux :

Fangeux 1 : 4
Fangeux 2 : 5
Fangeux 3 : 5

Dernière édition par Rosen de Sombrebois le Mar 14 Avr 2020 - 0:06, édité 2 fois

Toutes les bonnes choses ont une fin, dit-on. Alaric aurait préféré que cette fin soit moins brusque. Quand il entendit résonner le cor, son sang ne fit qu’un tour. Les sens aux aguets, il perçut, par-delà la musique qui s’estompait, les cris gutturaux des fangeux. Ces maudites créatures voulaient s’inviter aux célébrations du jour.

Le soldat hurla après Hector quand il le vit s’élancer, hache de guerre en main, vers la palissade où deux archers défendaient le bourg. Hector ne l’entendit pas. Tout n’était que chaos : l’on courait en tous sens, sonnait de protéger femmes et enfants, aboyait des ordres aux soldats qui accouraient. Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte que c’était lui qui criait. En chef de la garde qu’il était, il commandait aux hommes, leur ordonnait de s’armer, de rejoindre la palissade au plus vite. De gestes vifs, il indiquait les directions à prendre, des directives à suivre. Il somma Marie-Ange de se munir de ses couteaux, d’être prête à attaquer, mais également à fournir des soins. En peu de temps, il avait tâché d’analyser la situation, de réagir au mieux.

Il se détourna du chaos quelques secondes, avisant les alentours. Face à lui, Hilde lui parlait depuis plusieurs minutes, mais il n’avait rien entendu. Depuis quand avait-il lâché sa main ?

- Viens.

Il la récupéra, interpella Rodron et Pénélope ainsi que plusieurs gardes et les somma de le suivre. Les fangeux étaient bien trop près, la palissade pas suffisamment robuste pour soutenir leur assaut.
Dans sa course, il bouscula Rosen. Concentré sur sa tâche, il ne l’avait pas vue déboulée de nulle part. Hébété, il la regarda s’éloigner du château. Il voulut rattraper la blonde, mais il n’en avait pas le temps. Il savait aussi que ce serait inutile. Jamais la baronne ne se mettrait à l’abri.

- Pénélope ! Vous avez bien une bouteille d’alcool qui traîne ? Vous m’amenez ça.

Si la cuisinière espérait se cacher derrière les pierres du château, c’était raté… Alaric avait besoin de quelqu’un, et tous les soldats étaient déjà monopolisés. De toute façon, la dame était la plus à même d’accéder à sa requête et le soldat savait qu’elle ne réfuterait pas ses ordres.

- Vous deux ! dit-il en désignant deux gardes qui accompagnaient Rodron, vous me prenez des torches et vous les amener près des tables, là.

Du doigt, il désigna l’ancien banquet, déserté.

- Et vous, armez-vous, puis empiler les tables proches de la palissade. Ça doit être stable. Allez !

Il s’engouffra dans la salle d’armes et prit le plus de carquois et de flèches qu’il pouvait. Il avait bien sûr son arc et ses propres traits, mais ces derniers ne suffiraient pas. Il lui fallait plus de munitions. Ils raflèrent tout ce qu’ils trouvèrent puis sortirent de la salle. Pendant un bref instant, il pensa à renfermer la rousse dans la pièce afin de la garder en sécurité. Sans doute ne lui pardonnerait-elle jamais. Et puis, son adresse à l’arc n’était plus à démontrer. Elle risquerait sa vie oui… Mais tous risqueraient la leur, si elle ne prenait pas part à la bataille.

À la hâte, chargés comme des mules, ils rejoignirent la palissade. Hector était blessé, Rosen près de lui.

- Hilde. Par les Trois… Sois prudente.

À côté de lui, deux tables avaient été empilées comme il l’avait demandé. Les deux soldats, plusieurs torches dans les mains, l’attendaient, complètement perdus.

- Balancez-moi ce feu sur ce fangeux-là !

C’était le plus proche et il avait déjà une flèche fichée dans le crâne. L’œuvre de Rosen à n’en point douter.

- Moi, je prends celle-là.

Il l’attrapa d’un geste vif, se hissa avec précaution sur sa pyramide improvisée, cala la torche à ses pieds et enflamma sa première flèche. De sa position, surélevée, plus éloigné que le rebord où se battaient ses compagnons, il avait une vue dégagée sur les créatures. Trois au total. Que la fête commence.

Il fit le vide autour de lui, arma, banda son arc. Et tira une flèche vers le second fangeux qui s’approchait. Pas le temps de vérifier s’il avait fait mouche, il réitéra l’opération, une nouvelle flèche enflammée prête à se ficher dans l’une des créatures.

Spoiler:

Le soleil faisait briller les gerbes des sangs rouge et vert qui se projetaient de part et d'autre de la palissade. C'était un formidable ballet de lignes courbes qui peignait le bois de sapins fièrement dressé entre les deux mondes qui s'affrontaient en cette fin d'après-midi. Les humains combattants était tous (et toutes) montés sur la fondation de pierre, côté bourg - voire sur une sorte de char de guerre avec torches enflammées pour le plus ingénieux d'entre eux, Alaric le Miraculé, pas chef de la garde du château pour rien ! La plupart étaient à l'arc tandis que le seigneur des lieux, le célébrissime Hector de Sombrebois, était au corps à corps, armé de sa hache légendaire qui venait de faire une première victime... enfin, pas tout à fait. Même un bras en moins, le fangeux revenait à la charge, griffant le torse bombé du baron qui juste eu le temps de se reculer pour éviter de trop profondes entailles. Des blessures superficielles, donc, qui ne suffirent évidemment pas à annihiler son enthousiasme guerrier et son courage face à l'ennemi.

- Tout va bien, n'vous en faîtes pas ! S'exclama-t-il face à une Rosen aux abois... et dont l'arcade sourcilière était en sang... Faîtes attention à vous, beauté... conclut-il avant de retourner à la charge, constatant que les trois fangeux étaient contre la palissade. Celui à qui il avait enlevé un bras était toujours le plus proche de sa position aussi l'attaqua-t-il de nouveau lorsqu'il fut à portée de sa terrible hache...

Le baron décapita sans vergogne son vil opposant ! La suite fut plus mitigée...

Hilde, de son côté, avait suivi son cher Alaric mais, avouons-le, sur ce char, elle n'était pas très à l'aise. Était-ce ces satanées flèches enflammées ? Elle n'en avait pas l'habitude et leur lumière était troublante.

- Je rejoins les autres ! Fit-elle à son amoureux.

Elle descendit donc de la "pyramide" d'Alaric pour rejoindre la palissade et envoyer d'autres flèches (d'acier cette fois) sur les coquins assaillants.

Elle passa devant le garde blessé, que soignait en urgence Marie-Ange. Malheureusement, malgré le bandage soigné de la prêtresse, il continuait de perdre beaucoup de sang. La blonde réfléchit un instant avant de changer de stratégie. Elle allait le recoudre...

L'autre garde, lui, souple sur ses appuis, avait trouvé une technique pour éviter les coups de griffes et les morsures : aussitôt sa flèche tirée, il s'accroupissait et ses déplaçait d'un pas ou deux sur la droite ou la gauche pour ne jamais apparaître au même endroit aux yeux des ennemis. Il tira deux flèches ainsi et la première d'entre fit mouche... et de quelle manière ! Un des fangeux fut arrêté dans son élan meurtrier...

Rodron, pour finir, discret comme à son habitude s'était mis à l'écart du groupe de combattant. Sa stratégie était de canarder les fangeux de biais. Il était évidemment sur le contrefort de la palissade mais à une quinzaine de mètre de l'action. Aucun danger pour lui, donc, mais une plus grande difficulté pour toucher les fangeux. Mais son calme était une grande qualité dans un moment comme celui-ci. Il faisait touchait à chaque tentative et les corps des fangeux se hérissaient de ses flèches acérées !

résumé:

Une baronne pour Sombrebois

Rosen feat Hector

Tout va bien ?! Non, tout ne va pas bien ! On est en train de mener un assaut contre une bande d’exterminateurs d'être humains et il est en train de se vider de son sang ! Comment tout pourrait-il donc aller bien ?!

Je ne remarque plus rien de ce qui se passe autour de nous. Je regarde la poitrine de Hector qui suinte abondamment. Trois belles entailles… Ce n’est pas prêt de s’arrêter, il va falloir qu’il se fasse suturer, encore faudrait-il qu’il se montre raisonnable, mais le voilà prêt à retourner… en découdre, plutôt que d’aller se faire recoudre !

Ceci dit, moi aussi, il me faudra peut-être bien un ou deux points pour mon sourcil… ou plus, si je me fais déchiqueter menu… Ou aucun, d’ailleurs, si je me fais détailler en menus morceaux ! A voir !

« Hector ! »

J’essaie de le retenir en lui attrapant le bras, mais le voilà déjà reparti sur la palissade.

« N’y retournez pas, il vous faut des soins ! Hector ! »

Mordiable, mais il est pas croyable ! Il n’écoute jamais rien… On est assez nombreux pour s’occuper de trois fangeux, pourquoi remet-il donc sa vie en danger de la sorte ?! Mais que que quelqu’un l’arrête avant qu’il ne se fasse tuer nom d’un chien !

Jets de défense

Arc en main, je cours à sa suite pour remonter sur la palissade à côté de lui. Quelle belle journée pour aller se faire occire… n’est-ce pas ?

« Vous auriez dû nous laisser les mains liées, que l’on puisse crever main dans la main… », je balance en même temps qu’une flèche qui fait mouche en pleine tête d’un autre fangeux. Je voulais enchainer un second tir, mais la flèche m'a échappée des mains...

Je remarque deux tables empilées à côté sur lesquelles est juché notre grand chef de la garde. Magnifique… Les gardes balancent deux torches sur le fangeux que j’ai visé à la tête est qui est manchot. Il se rabat de notre côté et Hector n’a plus qu’à décapiter la créature qui… ne sait plus où donner de la tête à présent, j’imagine… Cette dernière retombe à terre et cherche à mordre furieusement le vide et la terre… quelle horreur.

Trois flèches viennent alors rejoindre la mienne que j’ai tiré sur l'autre fangeux ; une autre dans la tête, une dans le torse, et une dans le bras. Pas mal… La créature titube presque, se débat en feulant rageusement. Des cris à vous glacer le sang…

Mais ne semblant pas avoir dit son dernier mot - ou plutôt son dernier cri - la créature se précipite sur moi et j’ai tout juste le temps de me baisser pour éviter de me faire décapiter… putain… c’est pas passé loin !

La créature me prend alors en chasse, cherchant à tout prix à m’atteindre au travers de la palissade et c’est avec un grand ridicule que je suis obligée de lâcher mon arc pour avancer prestement à quatre patte. La créature éclate la palissade en me suivant pour tenter de m'atteindre rageusement au travers.

Dans ma fuite désespérée, je vois Pénélope accourir vers le chef de la garde pour lui remettre de l’alcool. Putain… c’est pas le moment de picoler merde ! Ou bien… non… il va quand même pas… c’est de la folie ! Au fou !

Il va tout faire brûler… et nous avec.

Je finis par me laisser rouler sur le côté afin de retomber par terre, récupère mon arc et rebondis un peu plus loin sur le mur pour décocher deux tirs dans une vitesse impressionnante sur l'abomination qui me traque ;

Malheureusement, je n’ai réussi qu’à lui viser le bras, et la voilà déjà qui se rue sur moi… avec une vitesse elle aussi impressionnante faut-il dire, sinon bien plus.

Citation :: Pensez à bien décrire vos actions avec précisions, notamment qui vise quel fangeux.

Infos :

- Pénélope apporte en courant l'alcool à Alaric
- Alaric rate ses deux tirs

- Le fangeux 1, pour fuir les torches, s'est dirigé vers Hector qui l'a décapité pendant ce moment d'inattention
- Le fangeux 2 est touché au buste par le garde
- Le fangeux 3 à la tête et au bras par Rosen, à la tête au bras et au torse par Rodron
- Le fangeux 3 poursuit Rosen avec grand acharnement.

Nombre de flèches restantes à tirer sur les fangeux :

~~Fangeux 1 : 4~~ décapité
Fangeux 2 : 4
Fangeux 3 : 2

Les créatures sifflaient, mugissaient et ne cessaient de se mouvoir contre la palissade, endommagée. Hélas, les deux flèches de l’archer ratèrent leur cible. Rodron fut le sauveur tant attendu par le bourg de Sombrebois : bien plus loin de l’action, il fit preuve d’une efficacité remarquable. Quant au baron, il n’avait pas dit son dernier mot : revanchard, il raffermit sa prise sur sa hache de guerre et, faisant fi des recommandations de son épouse, décapita la première créature. Enfin, Pénélope arriva avec la bouteille d’alcool tant attendue. Alaric l’attrapa et la posa à ses pieds. Si la situation lui échappait, il l’utiliserait en dernier recours…

Alors ce qu’Alaric craignait arriva : la commençait à céder, et l’un des fangeux, plus enragé que l’autre, tentait dans la brèche nouvelle. Toutes griffes dehors, il hurlait, cherchant à poursuivre de la baronne de Sombrebois. Ils étaient plus loin du soldat et ce dernier craignait de toucher la blonde plutôt que la créature à ses trousses. Pas sûr que ça aide à les réconcilier…

- Hilde ! hurla-t-il. Va aider Rosen !

La rousse qui était redescendue de leur perchoir, était plus proche de la scène. Si quelqu’un était suffisamment adroit avec un arc pour repousser le fangeux, c’était bien elle… N’avait-elle pas gagné leur tournoi, un bon mois plus tôt ?

Puis, il encouragea ses hommes, les enjoignant à abattre la dernière créature. Il les positionna de façon à l’éloigner de l’autre bestiole et de la palissade endommagée. Si jamais cette dernière agrandissait la brèche… Ce serait la débandade. Priant les Trois d’être avec lui, il entama une nouvelle salve de flèches enflammées destinées au monstre.

Spoiler:

Rosen !

Sa femme était en grand danger ! Le baron croyait que la vile créature serait morte avec toutes les flèches qu'elle avait reçu... mais elle était plus que coriace : elle avait même réussi à endommager un bout de la palissade, la bougresse ! Hector longea le chemin de pierre jusqu'à se trouver au niveau du monstre blessé pour tenter de l'achever... avant qu'il n'achève sa femme !

Seulement il fut devancé par deux flèches. Celles de deux retardataires : Florian et un garde du bourg, les bouches encore pleines de boustifaille ! (j'exagère un peu). Rameutés par Alaric, ils avaient chacun tiré de leur arc. La flèche de Florian avait râté sa cible - et frôlé le beau visage de Rosen ! - et celle du garde avait stoppé le monstre en se plantant dans son buffet !

Hector leva néanmoins sa mythique hache de guerre pour la planter dans le corps agonisant du monstre déchu. Ce dernier d'effondra et Hector prit Rosen dans ses bras pour lui demander comment ça allait. Pendant ce temps, le meilleur archer du jour arma de nouveau son arme infaillible, pointant le métal de sa flèche sur le cœur du dernier fangeux debout. Malheureusement, il tendit trop sa corde et l'arc se brisa. L'ex-espion ne s'en émut guère. Il courut rejoindre Marie-Ange et lui demanda si elle avait besoin de quoi que ce soit. Tout en nettoyant la plaie avec un peu d'alcool, elle lui répondit de tenir le garde blessé pendant qu'elle le recousait, ce qu'il fit. Et elle commença à suturer la large plaie de l'homme de Victor. Grâce à l'aide du taiseux sombreboisien, elle pu recoudre avec réussite la blessure de l'homme.

- Emmenez-le sur une couche de sa caserne, qu'il se repose.

C'est ainsi que l'archer quitta momentanément le champ de bataille. Pendant ce temps, les combattants restants pointaient leurs armes vers le dernier monstre. Et si Hilde rata cette horrible cible, le garde du bourg, celui qui était à la palissade depuis le début, l'atteint sans mal... à la jambe. Si cela ne le tuait pas, cela le ferait peut-être tomber.

Florian, toujours aussi vif et sautillant, arriva enfin sur la palissade... Essoufflé, son tir manqua de nouveau de précision et rata la cible.

- Mais foutre-pisse, ça veut pas aujourd'hui !!! S'énerva-t-il tout seul.

Il aurait bien voulu, pour une fois, faire mieux qu'envoyer des munitions dans sapins alentour. Il aurait bien voulu toucher au moins un fangeux... Non, il ne demandait pas d'en abattre un, il n'avait pas cette prétention. Juste en toucher un, être un vrai archer, être utile à la défense de ces terres qu'il aimait tout autant que son glorieux cousin.

Spoiler:

Une baronne pour Sombrebois

Rosen feat Hector

Jets de défense

La créature se rue sur moi et je vois ma vie défiler devant mes yeux. Non… je ne veux pas mourir comme ça ! Elle avance sa mâchoire pour me mordre et je me déporte de justesse sur le côté. Putain ! Il s’en est fallu de peu pour que je me fasse mordre !

Je n’ai rien le temps de répliquer qu’une flèche est passée à côté de mon visage pour se planter dans le monstre et que Hector est arrivé en courant pour envoyer un coup de hache dans le buste de la créature qui s’est écroulée.

« Je vais bien, il n’a pas réussi à me mordre... », réponds-je désarçonnée comme il me prend dans ses bras, inquiet.

Mais le pire est à venir. J’ignore comment, mais le fangeux se relève et dans les bras l’un de l’autre, Nous n’avons aucun moyen de nous défendre assez rapidement alors sans réfléchir je pousse Hector par terre de toutes mes forces, mais si j’ai réussi à le protéger par cette manoeuvre, ce n’est pas sans mal car une violente déchirure se fait sentir le long de mon bras alors que je retombe sur Hector.

Qu’est-ce que ça fait mal… c’est horrible. Je ne suis pas sûre que la morsure du sanglier ait été plus douloureuse. Non, je n’en ai pas l’impression. Je serre les dents dans un grognement couinant.

Saloperie infernale… Je ne vais plus arriver à tirer à l’arc, c’est fichu… Je n’ose regarder l’état de mon bras. Je sens qu’il y en a une qui est loin d’avoir fini sa couture… Elle va probablement nous suturer les uns après les autres. Mais qu'elle aille se battre mordiable ! Elle fera sa couture plus tard !

Il est parfaitement inutile que je dise à mon crétin d’époux de cesser le combat, je sais bien qu’il ne m’écoutera pas.

« Hector... Allez rejoindre Alaric en haut et tirez à l’arc, vous serez hors de portée normalement ! »

Quel idiot… regardez l’état de mon bras à cause de lui ! Si seulement il pouvait arrêter de faire n’importe quoi ! J’aurais pu le laisser sur place et me jeter en arrière. Il se serait fait blesser à ma place et je n'aurais rien eu… Je me demande bien pourquoi j’ai fait ce sacrifice. Il va retourner se faire massacrer… à quoi bon alors ?!

« Ecoutez-moi pour une fois ! insisté-je. Ne retournez pas vous faire massacrer, vous allez vous faire tuer... Ne me forcez pas à vous suivre sur la palissade, je ne peux plus tirer... Mais je ne vous laisserez pas y retourner seul ! Si vous y retournez, j'y retourne aussi, même avec un bras en moins ! »

J’attrape sa main et le regarde désespérément. S'il a décidé d'aller se suicider, j'irai me suicider avec lui !

J’aimerais tellement qu’il reste près de moi…

La sensation du sang qui coule le long de mon bras est insupportable. Bientôt, ça va commencer à devenir gluant et à tirer sur la peau… Putain, mes jambes tremblent et j'y vois flou...

Citation :: Infos :

- Alaric réussi un seul tir, mais dans le torse du fangeux 2
- Tous les autres rates leurs tirs ou dans la jambe.
- Hector touche le fangeux 3 avec sa hache mais ce dernier se relève (trop facile sinon n'est-ce pas ?)
- Rosen esquive une morsure de justesse.
- Rosen pousse Hector pour le protéger lorsque le fangeux se relève et se fait lacérer le bras dans la manœuvre, et du coup Hector n'a rien.

Nombre de flèches restantes à tirer sur les fangeux :

~~Fangeux 1 : 4~~ décapité
Fangeux 2 : 3
Fangeux 3 : 1

Tout allait très vite. Alaric voulait se concentrer sur sa créature, mais il ne pouvait s’empêcher d’observer l’état de ses compagnons d’arme. Ainsi, du coin de l’œil, il vit le fangeux griffer sauvagement la baronne de Sombrebois. Alors qu’il hésitait à lui venir en aide, il avisa Hilde, l’arc prêt pour un nouveau tir. Avec un peu de chance, ce dernier ferait mouche et il en serait fini de ce fangeux particulièrement enragé.

Ayant foi en sa compagne, Alaric se détourna de la scène et encocha une nouvelle flèche enflammée. Devant les imprécations de Florian, il l’exhorta à ne pas abandonner et à essayer de nouveau. Ce n’était pas en s’insultant soi-même qu’ils parviendraient à venir à bout des fangeux. Ces monstres n’avaient que faire de nos états d’âme, animés seulement par une soif de sang mortelle.

L’archer n’était pas non plus au meilleur de sa forme : sur ses quatre flèches tirées, une seule avait atteint sa cible. Certes, dans le torse, mais ce n’était pas suffisant. Le fangeux avait poussé un râle, légèrement brûlé là où le trait s’était enfoncé dans sa chair putride. Ses yeux, deux fentes emplies de haine, se fixèrent sur Alaric. Comme si la bête savait qui était la cause de ce maux étrange. Le temps sembla se figer entre eux deux, promesse menaçante flottant dans l’air. Qui tuerait qui en premier ? Moi.
Ou l’un de ses alliés qui s’acharnaient à toucher et blesser la créature.

- Marie-Ange !

La prêtresse avait désormais terminé de recoudre le soldat blessé, emmené par Rodron en lieu sûr. La dame du bourg avait toujours de l’alcool près d’elle, qu’elle avait utilisé lors de ses soins.

- Essayez d’envoyer quelques gouttes sur le fangeux. Faites très attention !

Si elle le touchait, alors une seule flèche enflammée serait suffisante. En revanche, il fallait utiliser l’alcool avec minutie. Si ce dernier dégoulinait dans l’herbe ou sur la palissade… ça en serait fini de la protection du bourg.

Afin d’attirer son attention, Alaric décocha sa flèche sur le fangeux. Marie-Ange en profita pour verser un peu de liquide sur la créature, au niveau de son torse et de son bras droit. Le fangeux grogna dans sa direction et frappa. Déjà, l’archer encochait son second trait. S’il touchait une partie touchée par l’alcool, le monstre deviendrait vite une torche vivante.

Spoiler:

Sa femme le sauva, lui qui croyait avoir achevé le non-mort... elle l'avait poussé (avec quelle force ?!) en bas du renforcement de pierre... Et elle s'était faite griffer. Le baron, le plus vite possible, l'attira vers lui, hors de portée des longues griffes du monstre et constata qu'elle saignait beaucoup.

- Allez voir, Marie-An...
- Il n'a pas réussi à me mordre.
- Il faut quand même vous faire recoudre.
- Hector... Allez rejoindre Alaric en haut et tirez à l’arc, vous serez hors de portée normalement !
- ...

Hector hésita une demi-seconde... mais il semblait y avoir là un marché qu'il fallait conclure rapidement. Il prit de sa main l'arc de sa femme et tenta de rejoindre Alaric sur son plateau en hauteur. Son "char" n'était guère stable mais le baron, avec la grâce d'un sanglier, parvint à rejoindre le chef de sa garde tout en haut. Dès qu'il fut là haut, il voulut tirer sur le fangeux qui avait touché sa femme et qui continuait à s'en prendre à la palissade mais, malheureusement, sa flèche, à cause de sa précipitation, tomba bêtement à ses pieds ! Il regarda Alaric. Ce dernier le regarda. Il rougit. Il lui montra d'un signe de tête les flèches enflammées. Hector eut voulu lui lui dire qu'avec sa réussite, il aurait tôt fait de faire cramer cette "tour" de bois. Mais il ne dit rien, plus par manque de temps que par fierté. Et sa deuxième flèche - qui manqua également sa cible - alla tout de même assez loin pour ne pas leur brûler les bottes. Par les Trois que c'était désolant de devoir tirer à l'arc quand on maîtrise bien mieux une autre arme. Mais il avait donné sa parole à sa femme... et c'était le jour de leur mariage. Il aurait tout le temps, plus tard de lui mentir... Mais pour l'heure, il devait juste se ressaisir, se concentrer... et peut-être, alors, il éliminerait l'une des créatures maléfiques qui s'en prenait à sa palissade et - espéraient-elles - à son peuple.

Hilde, elle, devait également montrer de quoi elle était capable. Seulement la détentrice du titre de Grand Lièvre d'Or de Sombrebois tira comme un petit lavraut... Ses deux flèches se plantèrent dans l'herbe tendre autour des fangeux.

Le garde qui était depuis le début de l'assaut aux palissades, lui, parvint à toucher l'un des deux fangeux encore debout.

Le second garde, le glouton, parvint aussi à toucher sa cible.

Un autre fangeux était mort, je crois. Il n'en restait plus qu'un. Florian se sentit l'âme d'un héros. Il visa ce dernier monstre, au niveau du cœur. Avaient-il un cœur ? il n'en savait rien... mais s'ils en avaient un, il l'aurait ! Il retint sa respiration, tenta de faire fi des vapeurs d'alcool qu'il avait goulûment consommé. Arqua sa corde et, avec une détermination qu'on ne lui avait jamais vu, lâcha la corde qui claqua, vrombit, accompagnant une flèche qui vola, siffla et s'enfonça dans la poitrine verdâtre du dernier monstre des marais. Et un demi sourire apparut sur le visage tendu du cousin d'Hector. Était-ce son jour de gloire ? Allait-il enfin pouvoir dire à son baron que lui aussi méritait sa place dans les livres d'histoires familiales de Sombrebois ? Il ressentit une grande fierté et des frissons, même, parcoururent son échine !

Rodron revenait tout juste de sa mission secondaire et, s'il avait vu la flèche de Florian atteindre sa cible, il n'était pas sûr que cela suffirait à déclarer la bataille gagnée, il lança sa salve de flèches, lui dont les mouvements étaient vifs comme des bourrasques hivernales. Une seule de ses flèches atteint sa cible... c'était mieux que rien et pas mal du tout pour un gars qui arrivant en courant pour reprendre le combat.

Une baronne pour Sombrebois

Rosen feat Hector

Jets de défense

Je regarde ce carnage autour de moi. La palissade qui comporte de plus en plus d’éclats, l’odeur du sang, la douleur, les hurlements à vous vriller l’âme et cette agitation désorganisée à vous rendre fou. Hector a tenté de m’envoyer me faire suturer par sa prêtresse infernales qui elle, se met à bénir les fangeux avec de l’eau de vie. La scène est tellement ridicule… Mais la dernière chose dont j’ai envie, c’est bien qu’elle vienne toucher à mes blessures.

Je me suis donc contentée de demander à mon époux d’aller se mettre en sécurité, mais à le voir escalader et tirer, je me dis qu'on est pas sorti de l’auberge…

Je regarde mon bras. Deux longues entailles profonde le sillonne sur une profondeur inquiétante, mais au moins, les tendons ne sont pas touchés. C’est dégueux, c’est tout blanc dedans… Non, je ne veux pas qu’on y touche… la douleur est trop forte et j’ignore bien comment je suis capable de la supporter. Mon bras poisseux ruisselle abondamment.

Alors que je reste plantée au milieu de ce chaos, embourbée dans ma douleur et mon angoisse, je vois que le fangeux contre qui je me bats depuis le début est en face de moi et tente de franchir la palissade malgré un état de plus en plus critique. Il veut pas crever… Tant qu’il sera debout, il cherchera à tout prix à m’atteindre…

Vermine…

Ma respiration s’accélère. Je vais lui faire passer le goût de faire couler mon sang… J’attrape mon poignard. Ma respiration se fait de plus en plus lourde.

«Ah, tu veux me bouffer... »

Je me mets à courir en criant tout droit sur la palissade pour le charger et lui asséner un coup de ma lame.

« Eh ben bouffe ça ! » hurlé-je.

Je retire aussitôt ma lame qui s’est plantée dans son épaule mais je glisse – probablement sur mon propre sang – et le fangeux a le temps dans un cri horrifiant de me griffer la moitié de mon autre bras.

Bordel…

Ce n’est qu’un effleurement, mais un effleurement qui fait mal. Un fangeux qui vous effleure… c’est quand même conséquent. Mais toujours moins conséquent que la première blessures, même s’il faudrait recoudre aussi.

Je n’ai plus la force de me relever. Je ne sais même pas comment descendre par terre sans chuter lourdement. Je me laisse doucement et latéralement rouler sur le dos sur le sol. Comment me relever… Je ne sais pas. J’aimerais me réveiller et me rendre compte que tout cela n’est qu’un horrible cauchemar.

Je ne veux pas abandonner la défense, mais je ne tiens plus debout. J’ai utilisé toute l’énergie qu’il me restait pour cette dernière attaque désespérée. La douleur et le choc sont trop grands. Je tremble comme une putain de pucelle…

Hector… je veux juste que Hector vienne me chercher pour me mener me reposer loin de cet enfer. Je remarque soudain que les longs râles gutturaux ont cessé. Le fangeux s’écroule finalement après avoir reçu une ou deux flèches supplémentaires.

Hector n’a pas l’air content…

J'essaie de lui tendre les bras, mais ça fait bien trop mal. J'aimerais qu'il me porte au lit... C'est stupide, il est blessé lui aussi. Il ne pourrait pas me porter… je relaisse mes bras tomber. Et comme il semble à tout prix vouloir que je me soigne, j’essaie de gagner du temps.

« On me soignera plus tard. Faites vous suturer avant... »

L’autre fangeux aussi n’est plus debout, j’imagine que toutes les flèches des autres ont eu raison d’eux et que j’aurais mieux fait de rester à l’écart de tout ça au lieu de prendre tant de risques inconsidérés. Hector est déjà en train de revenir vers moi… Quelle journée de merde. J'entends finalement de nouveaux feulements, je crois qu'il y a un fangeux qui s'est relevé ou un nouveau... N'en aurons-nous donc jamais fini avec eux ?

J'agrippe avec le peu de force qu'il me reste les habits de Hector pour qu'il reste près de moi. Je me sens tellement mal...

Citation :: Infos :

- Marie-Ange après sa bénédiction de fangeux à l'eau de vie n'a pas été blessée puisque le fangeux a été tué avant par les flèches
- Alaric a activé de nouveau chance, alors sa flèche a finalement fait mouche
- Il y a assez de flèches qui ont fait mouche pour avoir achevé les deux fangeux
- Rosen charge le fangeux 3, le blesse au bras avec son poignard, se fait blesser à nouveau. définitivement hors course
- Un nouveau fangeux arrive.

Nombre de flèches restantes à tirer sur les fangeux :

~~Fangeux 1 : 4~~ décapité
Fangeux 2 : 0
Fangeux 3 : 0
Fangeux 4 : 5