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 [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes

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Apolline De PessanComtesse
Apolline De Pessan



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MessageSujet: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyDim 26 Avr 2020 - 22:23


15 juillet 1166,
Haut de Bourg Levant

« N’oubliez pas l’ouverture du bonheur des âmes, établissement pour les gens importants, d’influences, n’oubliez pas ce rendez-vous inratable ! Munisez vous d’un masque et venez profiter de l’ouverture »

« Au bonheur des âmes, ouvre enfin, grande rue des Hytres, venez oublier vos soucis »

« Richesse, influence, le bonheur des âmes et là pour vous. Poche bien remplie ou troqueur avisé ne loupez pas le rendez-vous immanquable »

Les crieurs publics étaient un atout non négligeable, d’autant plus, quand ceux-ci ne demandent pas grand-chose en retour. Il n’est désormais plus question d’argent, il n’est plus question d’influence, mais bien de parvenir à ce nourrir. Fallait-il bien admettre que la comtesse, nouvelle propriétaire du bonheur des âmes, ancien établissement de luxure connu sous le farfelu nom de l’effeuillage, avait dû faire des pieds et des mains pour soudoyer quelques gardes des convois. Obtenir de la marchandise n’avait pas été aisé, non, néanmoins sa conscience n’avait semble-t-il pas trop été malmené d’imaginer priver des familles de repas, pour assurer le ventre rempli des hôtes à venir. Aucun regret, à peine peut-être quelques picotements dans le bas ventre de n’avoir pas su penser et prévoir tout. Toujours était-il que celle qui se trouvait adosser à la fenêtre de sa chambre, écouter le chant de ses petits oiseaux autrefois détester, hurler à s’en défaire les cordes vocales, hurler des mots qu’elle ne peut qu’apprécier. Le bonheur des âmes allait enfin ouvrir, EN-FIN.

Chaque membre de la noblesse, de la haute bourgeoise, membre du clergé influent, gradé de la milice avait dû recevoir son invitation personnelle, par un message, par une lettre manuscrite à l’écriture agréablement arrondie. Personne n’avait pu être oublié, personne, sauf ceux qui n’ont rien, ceux qui ne mérite aucunement l’intérêt d’une noble a la recherche de réputation d’influence, de pouvoir. Sagement, elle avait refermé la fenêtre, imaginant un instant les gueux mettre un pas dans cet établissement si parfait à ses yeux, écœurants… Néanmoins, avait-il bien fallu faire des concessions, avait-il bien fallu trouver un moyen de se faire bien voir, par la cadette d’Auvray, par le clergé, par tous les autres. Ainsi, si pour l’ouverture, le dispensaire était clos, le côté soin, visagiste, barbe aussi à toute autre personne que sa petite liste de privilégiée, pour les autres jours… Tout serait sans aucun doute différent.

Une seule consigne venir avec un masque, venir avec un présent, argent, cadeau, tout pouvait être pensée, sauf pour les biens heureux membres du clergé, bien évidemment. Le Roi et sa famille avaient été conviés même si tout a chacun avait parfaitement conscience qu’aucun d’eux ne serait présent. Ne l’aurait-elle de toute façon aucunement supporté. Le moment était bien trop important pour être gâché. Un soupir, c’est tout ce qui avait réussi à fuir de ses lèvres alors que l’heure approchait, la De Pessan avait bien évidemment mis les petits plats dans les grands, sans que pour autant, époque malheureuse oblige tout ne coule autant à flots autant qu’elle le voudrait. L’alcool était plus rare, mais présent, les aliments aussi, il y avait sans doute de quoi convenir à tout le monde, sans que forcement tout soit dans excès du passé. Aimée s’était occupée de la décoration, de l’entretien du lieu avec quelques gueux triés sur le volet, quémandant un bout de pain dur et un espoir de mettre un orteil dans le merveilleux lieu. La richesse, la noblesse pouvait faire rêver, si seulement ils savaient.

Terminant de se glisser dans cette robe pourpre à la délicieuse odeur fleurie, la dame prit simplement la direction du lieu, quittant l’esplanade pour descendre les ruelles de Bourg Levant, puis remonter à son plus haut niveau, là où le lieu flirt avec la présence des hauts murs de l’esplanade.

Une fois les portes de l’établissement passées, grandes ouvertes, on pouvait entendre la musique et découvrir l’imposant escalier menant aux étages, sur le côté des buffets sommes relativement remplis était installé, alors que sur la droite, les portes menant au dispensaire ainsi qu’au coin barbe et cheveux étaient ouvertes, prêtes à servir au cas où. Aimée fut sans doute surprise de voir ainsi sa maîtresse déjà là, elle lui remit le masque en cuir, représentant un corbeau et ses nombreux plumages. La dame ne put lui offrir qu’un sourire, consciente que ce simple représentant lui convenait comme un gant. Affichée ainsi sa croyance tout en ayant conscience que nul ne comprendrait réellement. Caressant de la pulpe de ses doigts les plumages doux, elle se contenta de visiter l’ensemble, vérifier que les eaux des thermes étaient chaudes, agréables, que le mur séparant homme et femme était impénétrable, que les serviettes, les tenues soient propres et odorantes juste comme il faut. Les chambres de l’étage parfaitement aménagé et prêt à l’ouvrage, la salle des jeux du sous-sol prêt à trembler de plaisir, les cuisines, serveuses toute plus jolies les unes que les autres prêtes à l’ouvrage…. Lèvre pincée, elle ne put retenir ce large sourire satisfait, tout était parfait, parfaitement parfait.

Idalie avait aménagé l’ensemble avec goût, Aaron le prêtre, réalisé un miracle ici et là et l’ordre de l’astre… Fait un travail remarquable, elle n’en avait de toute façon aucunement douté. Revenant dans le grand hall, en bas des escaliers, ne manquait-il plus que la foule de ce monde gratiné. Elle attendit sagement, alors que sans aucun doute dans le plus grand des secrets nobles, bourgeois, influents allait côtoyer son côté le plus sombre, avait-elle invité les sectaires, des proches sachant se tenir, se mélanger ainsi et créer des liens avec les personnes importantes étaient obligatoires, surtout aujourd’hui.


- « Ma chère amie » fit-elle mielleuse, manipulatrice, doucereuse « Vous avez pu venir… Suis-je ravie » enchaina-t-elle au masque d’aigle juste là
- « Un corbeau, vraiment… Madame de Pessan à un humour remarquable » taquina sa consoeur, un instant, glissant une main sur la sienne « J’espère que la soirée sera profitable »
- « Je n’en doute pas » assura l’hôte « Vous m’excusez… »

Elle se délecta de quelques pas, laissant cette intrigante jeune femme se diriger vers le comptoir, abandonnant un petit paquet sur le coin du meuble dédié.

- « Idalie, vous êtes sublimes » affuta-t-elle dans un chaleureux sourire qui ne lui ressemblait aucunement pour ceux-là fréquentant un peu « Je fais des efforts » murmura-t-elle simplement à l’intention de cette associée particulière « Avez-vous aussi hâte que moi de voir ce lieu se remplir ? »

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Idalie de BeauharnaisComtesse
Idalie de Beauharnais



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyLun 27 Avr 2020 - 2:34
« Je... Mademoiselle d'Auvray, je crois que vous pouvez... Enfin, tout me semble parfait, je crois que vous pouvez rejoindre votre associée dans le grand hall. Et recommencer à respirer. »

Idalie s'arrêta net se pivota vers Ilda, qui semblait préoccupée. Après un instant de flottement, elle finit par sourire à sa domestique – et recommencer à respirer normalement, chose qu'elle oubliait visiblement de faire depuis quelques heures déjà. Ilda avait raison. L'établissement était d'une propreté immaculée, chaque meuble était exactement là où il devait être, les assiettes étaient garnies comme elle l'avait demandé, le personnel se tenait là où elle l'avait indiqué... Dès le deuxième tour d'horizon, elle n'avait plus eu rien à redire. Cela ne l'avait pourtant pas empêchée d'en faire trois autres. Ou dix.

Idalie finit par acquiescer, puis quitta le sous-sol pour remonter vers le grand hall, où elle distingua rapidement la silhouette d'Apolline. Si elle ne l'avait pas encore croisée, elle ne doutait aucunement que sa partenaire s'était également promenée de pièce en pièce pour s'assurer que tout était à sa convenance. Les deux nobles, bien qu'excessivement différentes, avaient cela de semblable : elles aimaient le travail bien fait et avaient un amour certain pour le détail. La cadette de la famille d'Auvray sentit un poids quitter ses épaules. Si Apolline se trouvait au grand hall, c'était que tout était effectivement parfait. Il ne restait plus qu'à attendre les convives.

Idalie se permettait d'être optimiste et d'espérer qu'un nombre considérable de nobles et de bourgeois serait de la partie. Un crieur avait été engagé, des invitations avaient été envoyées et elle avait elle-même pris soin de mentionner l'auberge dès que l'occasion se présentait. Encore une fois, rien n'avait été laissé au hasard. L'auberge devait être un succès. L'échec n'était pas une option pour Idalie. Ce projet lui tenait trop à cœur et elle y avait consacré toute son énergie. Oui, l'auberge devait être une réussite.

L'air calme et maîtrisé, la noble s'approcha tranquillement d'Apolline. Celle-ci était égale à elle-même, soit d'une élégance sans faille dans sa robe pourpre et avec son masque représentant un corbeau. Une beauté sombre qui contrastait avec celle d'Idalie, qui privilégiait les tons clairs et arborait une robe crème et rose pâle ainsi qu'un masque agencé mettant en vedette une thématique florale, une œuvre splendide où broderies et fleurs fraîches se côtoyaient avec un goût irréprochable.

« Oh, vous être fort aimable, Apolline, répondit Idalie lorsque, arrivée à sa hauteur, la comtesse la complimenta. Vous êtes ravissante également, ce masque vous va à merveille et fait ressortir vos yeux de la plus jolie manière qui soit! »

Idalie sourit chaleureusement à son associée qui, d'un naturel froid, devait faire des efforts considérables pour se montrer plus affable. La jeune femme s'était habituée à ce trait de caractère d'Apolline et n'y faisait plus tellement attention. Elle trouvait, en fait, encore plus étrange de la voir simuler cet air sympathique que de la voir afficher une mine sérieuse. Le sourire était cependant bon pour les affaires et c'était quelque chose qu'elles comprenaient l'une comme l'autre.

« Ma foi, je mentirais si j'osais prétendre le contraire, continua Idalie en jetant un coup d'œil circulaire à la pièce. J'admets que de voir ici des gens qui font autre chose que bâtir, placer et nettoyer me semble encore surréel. Je suis cependant ravie, et je le serai encore davantage lorsque l'auberge entrera réellement en activité et que nous y verrons les premiers invités réserver une chambre et commander un repas, les premiers blessés demander des soins au dispensaire, etc. J'ai hâte que cet endroit soit bien vivant. »

Idalie reposa son attention sur Apolline et lui offrit un sourire sincère.

« Je suis fière de ce que nous avons accompli ici, vous et moi, dit-elle. Je crois que je ne pourrai jamais vous remercier assez de cette opportunité. Nous formons une bonne équipe. »

Idalie entendit alors des pas traverser la porte d'entrée et pivota vers le nouvel arrivant ou la nouvelle arrivante, prête à l'accueillir avec son habituelle affabilité.

Spoiler:
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Henry Duchemin2
Henry Duchemin2



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyLun 27 Avr 2020 - 18:21
« Je vais plutôt choisir celle-ci, Marabelle. »

Au plus haut du bâtiment dans lequel tu résidais depuis ton arrivée céans, non pas par ta propriété, mais par la grâce du Roi, tu hésitais : le rouge du veston que t’avait proposé ta servante, d’un ton clair quoiqu’agressif, ne convenait pas, à ton goût, aux chausses plus discrètes qu’elle avait préalablement dégottées. D’une tunique à l’autre, bien que maigre était ta garde-robe en comparaison de celle des autres nantis ayant depuis toujours résidé ici, ton doigt venait naturellement chercher ton menton en guise de symbole de réflexion, plus par inquiétude de ne trouver tenue pour l’occasion que pour l’intérêt que tu portais aux loisirs de l’habillement. Pour autant, tu tenais à cette journée, et tenais par là-même à être apprécié pour ton sens de l’attifement et du détail.

Après des dizaines de minutes passées dans ta chambre, torturant Marabelle, qui croulait déjà sous les tâches de maison, tu la remercias bien heureusement, ayant trouvé la cotte parfaite, et la fis sortir pour finalement t’apprêter.

***


Le chemin n’avait point duré, faute à la pittoresquement courte distance séparant l’Esplanade de la toute nouvelle auberge, Au Bonheur des Âmes, où tu te rendais. L’invitation t’était parvenue quelques jours plus tôt, cachetée d’un sceau noble, preuve que le lieu augurait à n’en point douter raffinement et délicatesse ; aussi t’étais-tu vêtu en circonstance, prêt à renouer avec les saveurs d’antan, celles de l’apparat, de la mondanité et de la reconnaissance. Fallait-il souligner que tes diverses entreprises aux propos des sectaires, toi qui t’étais promis de les réduire à poussière, dans l’ombre, ne t’avaient permis de profiter des quelques mais diverses festivités mondaines organisées depuis le dernier assaut de la Fange en ville…

C’était le cœur empli de cet engouement si caractéristique de ton entrain habituel que tu marchais, le pas décidé et fier, tâchant d’esquiver avec grâce les flaques de boue brunâtres, en direction de l’établissement, non loin de l’embouchure nord de la Grande Rue des Hytres. Arrivé en face des portes, la réalité te parut bien plus annonciatrice encore que ce que tu avais pu découvrir à la lecture du parchemin d’invitation : si la devanture était ce qu’elle était, tu te doutais avec enthousiasme que l’intérieur de ces murs devait renfermer un joyau comme il en est peu connu au sein des quartiers populaires.
Râclant tes bottes à ce que tu pouvais, tu poussas un soupir décidé et entrepris de pousser la lourde porte de bois.

L’entrée respirait la nouveauté, brassait l’air si pur de la découverte, tandis que tu découvris, toi, deux femmes, l’une assurément plus jeune que toi, toutes deux debout dans le hall. Derrière elles avait été façonné un imposant escalier, menant sans doute aux chambres. Le lieu entier était imposant.

« Mesdames. Tu produisis une maladroite révérence, ton visage couvert par un masque de renard, un paquet sagement enrobé en main. Quel honneur d’être accueilli en cette demeure. »



Dernière édition par Henry Duchemin le Mar 28 Avr 2020 - 9:04, édité 1 fois
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Theodren Hilaire
Theodren Hilaire



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyMar 28 Avr 2020 - 8:18
Ce n'est pas la première fois qu'il met les pieds dans l'établissement. Oh, n'espérez aucun scoop, notre chirurgien-barbier n'était pas un client de l'Effeuill'age. Et il n'a pas participé à la transformation du lieu en une auberge. Par contre, il a eu un droit de regard sur le dispensaire et la zone "soins et bien-être". C'est qu'en plus d'être soigneur, notre touche-à-tout est visagiste. Outre la barbe, ce que son titre de chirurgien-barbier laisse entendre, il s'occupe aussi des cheveux et peut, accessoirement, aider à atténuer cicatrices et autres difformités sur le visage. Et c'est pour ses talents de visagiste qu'il est connu à Bourg-Levant, où il s'est installé en novembre de l'année dernière, et grâce à cela qu'il a été recruté ici. A une époque pas si lointaine où il se concentrait sur les soins, il aurait pu refuser ce contrat qui l'oblige à venir un jour par semaine. Mais depuis début mai, il est père de jumeaux et son épouse, mère et Mère, parce qu'elle est prêtresse, ne peut disposer d'avoirs et ne ramène donc aucun sou à la maison.

Oh, ne pensez pas qu'il soit à plaindre, avoir une épouse prêtresse responsable est un sacré atout. Pour lui déjà. Il est difficile de douter d'un homme qui a réussi à épouser une prêtresse, surtout si l'époux n'est pas issu de la noblesse ou de la haute bourgeoisie. Si la prêtresse a consenti à l'épouser, c'est qu'il avait des qualités humaines appréciées par les Trois. Autant dire qu'il inspire confiance, que les gens sont convaincus qu'il ne cherchera pas à vous nuire ou à vous arnaquer. Cela facilite la vie. Puis les gens sont plus enclins à aider un couple si une Mère en fait partie. Dans les jours qui ont suivi la naissance, Theodren et Constance ont reçu du pain, des légumes, des layettes et ont pu troquer assez facilement pour obtenir des vêtements en double exemplaire, la naissance du second bébé ayant surpris tout le monde, les heureux parents en premier. Mais voilà, pour notre soigneur/visagiste, cela reste trois bouches à nourrir, et on lui a promis pour chaque venue de quoi nourrir sa famille pour deux journées. Sans oublier que d'ici deux-trois mois, il pourra aussi vendre ses "savons de luxe" et en partager les profits avec ses employeuses. C'est que la clientèle huppée du "Bonheur" est la bonne cible pour cette fabrication.

Mais un petit cas de conscience s'est posé chez les Hilaire. Le service "visagisterie" étant offert à l'ouverture, Theodren a confirmé sa présence. Mais voilà, Constance, en tant que prêtresse responsable, a forcément été invitée aussi. Et une sortie en couple aurait fait du bien aux heureux, mais épuisés, parents. Seulement, voilà, avec des jumeaux de deux mois et demi encore nourris au sein, c'est tout sauf simple. Les emmener aurait été tout sauf une bonne idée, rien n'est plus horripilant, dans une fête, que deux braillards rouspétant à cause du monde ou d'une couche trop remplie, même si le degré de mignonnitude des bambins est à son maximum (du moins aux yeux des parents). C'est donc Theodren, employé d'Au Bonheur des Âmes, qui s'est rendu sur place, et Constance, malgré son statut de prêtresse responsable et invitée, qui est restée à la maison.

Et Theodren a joué le jeu des masques. Il porte, comme à l'ordinaire, une tenue noire, pour la simple raison que c'est la seule couleur qu'il porte. Et s'il la porte, c'est parce qu'elle est la moins salissante. Un chirurgien, ça se salit, et le sang se voit moins sur du noir. Ajoutons à cela sa petite taille, son physique neurasthénique qui laisse penser qu'une simple brise pourrait le faire décoller du sol et ses cheveux noirs de jais, puis le fait qu'en tant que chirurgien, donc "boucher", il était surtout appelé pour délivrer par césarienne les enfants que les mères, décédées en couche, n'avaient pu faire naître et vous comprendrez aisément pourquoi il a acquis le surnom de "Corbeau". Loin d'en ressentir de la honte, il a porté ce surnom avec fierté. Et nul ne sera surpris qu'il ait ajouté un masque de corbeau à sa tenue. Ni qu'il entre dans les lieux avec sa besace contenant ses outils de travail. Par contre, pour l'originalité, il pourra repasser, vu que sa patronne a choisi le même masque que lui. Bon, il préfère y voir un bon signe. Mais c'est vers l'autre patronne, Idalie d'Auvray, puisque c'est avec elle qu'il a négocié son contrat, qu'il se dirige.

- Dame d'Auvray, j'espère que vous pardonnerez l'absence de mon épouse à cette ouverture. C'est avec joie qu'elle serait venue découvrir ces lieux, mais nos jumeaux sont trop petits encore pour que l'on puisse les laisser seuls et trouver une gardienne n'a pas été possible, et, avoue-t-il dans un sourire timide, nous trouvons que c'est fort tôt. Mais elle ne manquera pas de venir découvrir les lieux, d'abord pour voir où je travaille et ensuite parce que l'originalité du projet l'intrigue, dans le bon sens.

Fermer une maison close et en faire un lieu où on vient aussi en aide aux plus démunis, dans un cadre luxueux, ne peut qu'intriguer. Bon, il s'est un peu avancé sur le fait que le lieu intrigue positivement son épouse, ils n'en ont pas vraiment parlé. Elle sait qu'il a un travail honnête qui leur rapportera de la nourriture et pour l'heure cela suffit. Il faut dire qu'avec des jumeaux, les priorités du couple ont un peu changé.

- Je viendrai une seconde fois cette semaine, histoire d'être présent aussi un jour dit normal. Vous m'aviez demandé de tenter de venir un second jour de la semaine quand ça serait possible, et cette semaine me semblait particulièrement indiquée pour le faire. Je vous laisse accueillir vos invité, je m'en vais rejoindre mes quartiers. Dame d'Auvray. Dame de Pessan.

Il les salue toutes deux. Il n'a pas appris les codes et peut avoir quelqu'attitude maladroite, mais il présente bien, est poli et a une voix douce qui permet de faire passer un défaut sur un titre. Il n'hésitera pas à corriger s'il convient de le faire, sans s'offusquer qu'on lui signale sa faute. il doute avoir une clientèle aujourd'hui, ou alors très réduite, une personne voulant tester ses talents. Aussi espère-t-il pouvoir jeter un œil vers la cuisine et y parler avec le maître-queux. C'est qu'il est convaincu qu'avec les bons trucs, il pourrait améliorer les repas qu'il cuisine chez lui. En échange d'un contrôle médical ou d'un rafraîchissement de la coupe et de la barbe, il pourra peut-être observer l'élaboration d'un plat ou obtenir quelque conseil judicieux pour la conception des soupes, voire quelques épices, qui sait. C'est que notre touche-à-tout a toujours soif d'apprendre. Puis son épouse apprécie les repas qu'il prépare, alors s'il peut les rendre encore meilleurs avec les conseils d'un professionnel, il serait sot de s'en priver.
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Eleanor SeraphinPrêtresse de Serus
Eleanor Seraphin



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyDim 3 Mai 2020 - 22:45
La jeune Eleanor Seraphin était prêtresse depuis seulement deux ans, aussi avait-elle été plus que surprise de recevoir l'invitation qui lui était adressée pour l'ouverture du Bonheur des Ames. Elle n'avait que rarement eu l'occasion de fréquenter des hommes et des femmes de la noblesse, car avant d'entrer au temple, elle était trop jeune pour accompagner ses parents aux receptions mondaines, quoique modestes, auxquelles ils étaient conviés.

Surprise et intriguée, d'autant que les membres du clergé avaient presque tous été conviés, hormis les apprentis. Mais l'optique d'une soirée dans cet établissement peu commun, qui plus est tenu par une noble, l'excitait grandement. Elle avait eu vent du projet ambitieux qu'avait mené la Comtesse Apolline De Pessan d'une main de fer et se réjouissait de la tournure que celui ci avait pris. Elle avait plus qu'hate de voir comment la comtesse avait transformé cette bâtisse de débauche en un endroit agréable et accueillant, même pour les plus pauvres.

Elle ne voulait pas y aller seule. Même les rues les mieux éclairées cachent des recoins sombres et elle était si frêle, fragile. Elle avait donc décidé de s'y rendre accompagnée de deux autres membres du clergé. Deux hommes, entrés au temple en tant qu'apprentis en même temps qu'elle, et en qui elle avait une absolue confiance, car ils priaient Serus. Peut être pas avec autant de ferveur qu'elle, mais ils priaient son Dieu. En plus de cet avantage, le premier, nommé Yvan de Gausse, était grand et bien bâti et le deuxième, Emile, bien que plus petit, était tout aussi fort et était un enfant recueilli par le temple. Elle se sentait rassurée à leur côté, d'autant qu'ils ne se privaient pas d'égards envers elle.

Eléanor avait donc revêtu sa plus élégante robe jaune d'or, rappel de sa spécialisation, et avait décidé de concevoir elle même son masque. Elle l'avait fait jaune, evidemment. Pas de plumes ou d'ornementations particulières pour elle, son masque était simple, sobre et... jaune. Elle avait natté ses cheveux et les avait relevés en un élégant chignon tressé, cachant comme elle l'avait pu ses mèches grises dont elle avait si honte et qui étaient tellement pointées du doigt. A vingt ans, elle vieillissait déjà si vite... Elle avait enfilé sa bague de bois sculptée representant une petite tête de cerf à son annulaire droit et mis sur son dos un long manteau de laine blanche qui cachait ses faibles formes, avant d'appeler ses deux compères et de prevenir leur supérieur qu'ils partaient tous trois à la reception.

A leur arrivée, la jeune femme avait été frappée par la beauté et le goût que la comtesse avait donné à son interieur. Elle s'était sentie honteuse, d'un coup, d'être venue vêtue aussi simplement. Ils avaient tout trois retiré leurs manteaux avant de s'avancer lentement au milieu de la foule.

- "C'est bien trop noble pour moi ici, je ne connais pas les us et coutumes" lui glissa Emile avant de rougir légèrement, ce qu'elle trouva très amusant.
- "Nous devons d'abord aller saluer l'hôte mon frère, puis nous nous mêlerons à la foule des conviés afin de nouer des liens et d'apprecier pleinement notre invitation. Soyez digne mon cher, nous avons été invités et devons faire honneur à la maison." lui répondit elle sereinement, tout en continuant d'avancer, cherchant Apolline De Pessan du regard. Puis elle lui sourit chaleureusement, et les invita tous deux à la suivre, car elle avait repéré la Dame.

- "Madame - salua-t-elle - Moi et mes compagnons sommes ravis et honorés d'avoir été invités dans votre charmante demeure. Nous sommes tous trois prêtres et prêtresse de Serus. Je suis Eleanor Seraphin, voici Yvan de Gausse et Emile. Nous vous remercions et vous souhaitons tout le bonheur du monde dans cette demeure à la si louable destinée." Dit elle en souriant, d'autant plus qu'elle voyait les mines soulagées de ses compères n'ayant pas à parler.

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Lydian de MornecoteChevalier
Lydian de Mornecote



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyLun 4 Mai 2020 - 1:02
Le Chevalier errant, lors de ses escapades matinales, s'était étonné d'entendre de si bonne heure les crieurs publiques annoncer une fête mondaine au Bonheur des Ames. Aussi, se dit-il que ce serait l'occasion rêvée de s'accoutumer de la noblesse de Marbrume et donc, potentiellement, d'augmenter ses chances de trouver nouvelle souveraineté à qui prêter allégeance après le décès de son comte dont il avait encore du mal à en faire le deuil complet. Il était de nouveau transit d'un sentiment de nostalgie quand il se dit qu'il pourrait dépoussiéré le masque légué par son regretté seigneur. Il avait pensé toute la journée à cet instant, se remémorant les conseils d'attitude qu'il reçu lors de son éducation. Comment saluer convenablement, les formules de politesse ainsi que les danses. Il aurait honte de ne point se souvenir de la bonne manière guider sa compagne de valse si toute fois il réussissait à en trouver une.

Aussi passa-t-il une bonne partie de l'après-midi à trouver une tenue autrement plus appropriée que son attirail de patrouille qui, bien qu'il l'ait nettoyé récemment, aurait un peu trop attirée l'attention avec les tintements métalliques voire, aurait mal accompagné la musique ambiante. Avec une partie de ses économies il achetât une tenue adéquate ainsi qu'un cadeau qu'il jugea suffisamment raffiné pour ne pas faire tâche parmi les autres bien qu'il savait pertinemment que ce se serait pas le plus resplendissant de tous. Ainsi il eut opté pour un tissu en soie rouge mat agrémenté de fines et délicates brodures d'or qu'il fit parfumé délicatement à la lavande. Avant la tombée de la nuit, il prit le temps de se changer puis il se mit en route vers l'auberge anciennement réputée pour être une maison de joie. Bien que cette réputation passée ne l'enchantait guère il savait que la propriétaire avait mû vents et marrées pour redorer le blason du bâtiment.

Sur la route il se surprît drôlement enjoué et excité de retourner à de telles soirées. Il appréciait autant la compagnie de la haute société que celle des moins fortunés mais ayant passé ses journée à côtoyer les petites gens ce changement d'air lui ferais du bien. Puis qui sait, peut être ferait-il de suffisamment belles rencontre pour troquer de simple et cordiaux échanges contre des mots plus intimes et songer enfin à perpétuer sa lignée bien que les événements récent ne garantissait en rien longue vie à cette dernière. Puis il se ressaisit, il n'est guère instant pour songer de pareilles déviances, le plus important est de s'assurer un emploi stable avant tout, trouver quelqu'un qu'il serait fier de servir comme il eut servi autrefois. Le reste n'est que formalité et pourra être résolu plus tard. Par ailleurs, il se rendit seul à cette soirée, ne se séparant jamais de sa masse qu'il gardait rangée dans son baudrier le temps d'arriver à la bâtisse de fête.

Il remarquera qu'il est loin d'être le premier arrivé mais qu'il n'y avait point foule encore, pour l'instant tout du moins. De fait s'avancera-t-il vers le petit groupe à l'entrée dévoilant ainsi son apparat aux yeux des convives présents. Il revêtait donc, un pourpoint en soie pourpre surmonté d'un mantel qui de par la taille quelque peu imposante du chevalier, pourrait servir de cape à plus d'un autre de ses pairs. A cela s'ajoutais des chausses assorties à son pourpoint. L'on pouvait également remarquer ses souliers en cuir brossé ornés d'une boucle en or mais le plus remarquable restait son masque: Couvrant la moitié de son visage -imitant le style du fantôme de l'opéra- en filigrane d'or celui ci soulignait parfaitement son regard bleu-gris perçant.

Il attendit que la dernière à parler finisse sa phrase pour poursuivre de sa voix caverneuse et quelque peu rauque des cris poussés sur les champs de bataille:


- "Messieurs, dames vous me voyez fort enchanté de faire votre connaissance ainsi que de me trouver parmi vous en cette douce soirée. Pour ma part, et pour ceux a qui je ne me suis point encore présenté, je répond au nom de Lydian de Mornecote, Chevalier d'un Comte trépassé." Souligne-t-il d'une révérence parfaitement exécutée d'abord envers les convives masculins présents puis adaptant une seconde révérence dirigée à l'hôtesse de cette soirée ainsi que la gente féminine l'accompagnant. "J'espère n'interrompre aucune discussion importante entre vous. Auquel cas je vous prie de m'excuser espérant ne pas vous paraître trop béotien."

Il agrémenta le tout d'un sourire léger mais harmonieux puis se tourna vers la bannerette mais plus particulièrement vers la comtesse et lui adressa les mots suivants:

- "Toute fois madame si je ne vous importune pas veuillez accepter ce présent" Lui dit-il en tendant le tissu de soie pourpre aux brodures d'or, des deux mains. "J'ose espérer que cela conviendra à vos attentes car j'ai ouïe dire que vous attendiez des présents comme solde de participation à cette soirée qui s'annonce déjà resplendissante si je puis me permettre."

En effet cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu des décorations si raffinées et bien agencées les rumeurs sur les efforts investis dans cette rénovation étaient bien peu flatteuses comparées à ce qui était réellement et de loin. Combien de temps cela faisait-il qu'il ne s'était pas sustenté de mets si finement présenté un chose est sûr cette soirée arrivait pour lui telle une oasis au milieu du désert et il comptait bien en profiter aussi longtemps qu'il le pourrait.





Dernière édition par Lydian de Mornecote le Mar 5 Mai 2020 - 7:38, édité 2 fois
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Apolline De PessanComtesse
Apolline De Pessan



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyLun 4 Mai 2020 - 19:57


- « Je ne puis que vous retourner le compliment ma chère amie » souffla la comtesse dans un sourire énigmatique « La pureté des fleurs vous correspond à la perfection si je puis me permettre » conclut-elle simplement.

La dame de Pessan avait rapidement avisé l’endroit, détaillant les premiers convives posant pieds dans son nouvel et précieux investissement, la vitrine de sa nouvelle réputation avec pour plus beau trophée la sœur d’un sergent à la réputation montante. Tout ne pouvait être que parfait, du moins, parfaitement maîtrisé en tout point. La cadette de la famille d’Auvray s’était montrée être une associée adéquate, elle était minutieuse, pointilleuse et avait un goût plus que convenable en décoration. Un véritable atout dans un jeu d’échecs déjà rudement mené. Offrant un sourire un peu plus sincère que les autres à celle qui venait de la complimenter la noble se contenta d’opiner dans cet entrain simulé. Avisant davantage ceux qui arrivaient jusqu’à elles, elle ne put que confirmer les dires de la demoiselle qui se tenait à ses côtés.

- « Je ne puis vous contredire Idalie, c’est tout de suite plus plaisant de voir l’ensemble prendre vie. Je suis d’ailleurs très satisfaite de notre accord, vous n’avez nullement à me remercier, ce n’est qu’à vous et vous seul que vous devez ma confiance et votre grandissant talent. De quoi vous faire une place à la hauteur de votre frère et qui sait, peut-être même attirer l’œil expert d’un noble qui vous permettrez de récupérer ce que vous avez perdu, mh ? »

Une délicatesse maladresse, sans pour autant pouvoir affirmer qu’elle n’était pas volontaire, il était inconcevable d’affirmer le contraire. Sa voix s’était faite douce, comme un réconfort, comme un secret formulé et parfaitement conservé. Il aurait été mentir que de prétendre qu’Apoline n’appréciait pas cette famille, bien qu’elle s’applique à conserver une juste distance avec celui que les deux femmes avaient en commun et qui pourrait bien trop vite chambouler ses idées de vengeances. Glissant ses mains dans celle de la cadette, émettant cette légère pression rassurante, la comtesse ne put que confirmer une nouvelle fois les propos de la jeune femme.

- « Une très belle équipe, et croyez-moi, suis-je convaincu que les chambres seront rapidement réservées. L’alcool aide parfois à prendre ce genre de décision ne croyez-vous pas ? Tenez ne serait-ce d’ailleurs pas notre visagiste ? Oh. » elle fit une légère pause, réfléchissant sur l’identité du noble approchant « Lui… Il s’agit il me semble du baron Duchemin, il a perdu sa femme et élève ses enfants seuls »

À peine le temps de faire silence, d’effectuer une révérence parfaitement maîtrisée, non sans lançant un regard un brin jugeur à celui qui manquait visiblement d’élégance ou tout du moins de maîtrise. Nul moment que de le formuler à voix haute, la dame se contenta simplement de faire de brève présentation et de saluer convenablement celui qui était son invité et qui sait peut-être futur client.

- « Baron Duchemin, mais quel plaisir, quel plaisir » souffla celle qui était une véritable reine du potin, des rumeurs et de la connaissance des occupations de chaque noble peuplant la ville « Je n’étais pas certaine que vous puissiez venir, c’est qu’on murmure que vous venez en aide si souvent à la milice ! Quel courage ! » elle fit une pause replaça convenablement la moindre parcelle de tissu de sa tenue « Vous connaissez sans aucun doute mon associée, la charmante demoiselle d’Auvray ? Si vous voulez un secret, c’est à elle qu’on doit la décoration du lieu, une femme de goût à ne point en douter… » puis coupé par l’intervention d’un nouvel intervenant « Monsieur Hilaire, n’est-il pas ? » interrogea-t-elle « Enchantée, je suis madame de Pessan et voici monsieur Duchemn. Baron, ne puis-je que vous laisser en charmante compagnie, suis-je certaine qu’Idalie fera une guide parfaite. »

Elle incline poliment la tête, vérifie d’un simple regard qu’Idalie maîtrise la situation, elle n’en doute pas dans le fond, qui ne succomberait pas devant sa pureté et son joli minois. La comtesse elle-même lui reconnaissait sa jeunesse et son talent pour l’insouciance maîtrisée, avec un peu d’expérience serait-elle à ne pas en douter, une redoutable vipère dans ce nid de serpent que représentait la noblesse. Son regard fut néanmoins rapidement happé par un petit groupe du représentant du clergé, si elle aurait volontiers prié les Trois pour que l’ensemble se dirige vers Idalie, elle fut surprise de voir le trio s’approcher d’un pas convenable. Replaçant sagement son sourire sur ses lèvres, son regard derrière son masque pétillant de cette curiosité presque naturelle, elle ne put qu’effectuer une révérence tout aussi convenable que les précédentes.

- « Mes pères, ma mère » fit-elle « Suis-je honorée de voir des représentants du clergé dans mon humble commerce » poursuivit-elle avec lenteur « Que pensez-vous de l’endroit, il vous plaît, les représentations sont-ils à votre goût ? » questionna-t-elle sagement « N’hésitez guère à vous servir, profitez de cette soirée et si toutefois, un jour, l’un de vous ressent le besoin de s’isoler n’hésitez pas, une chambre sera toujours réservée à notre très cher représentant. N’hésitez pas à vous présenter à mon associée, mademoiselle d’Auvray, elle est une fidèle du temple et si rend elle-même régulièrement, tout comme moi. Sachez que vous nous aurez, tous les trois de venir ainsi nous faire profiter de votre présence, si vous souhaitez improviser une petite cérémonie, nous ne pourrions qu’en être honoré évidemment. »

Elle offrit un large sourire, invitant le trio à se diriger vers les amuse-bouches, non loin des musiciens qui partaient déjà sans aucun doute sur des musiques bien plus entraînantes. L’envie de voir danser les nobles devait être tentante, fallait-il au minimum le reconnaître. Offrant un sourire, son regard s’immobilisa vers celui qui venait de les rejoindre et fallait-il bien l’admettre, pour la première fois de son existence, la comtesse avait l’impression de se retrouver face à l’inconnu. Elle n’avait strictement aucune idée de son identité. Loin de paraître incertaine ou déstabilisée, elle effectua une révérence tout aussi maîtrisée que les précédentes, alors qu’un fin sourire de façade venait orner ses lèvres.

- « Messire Mornecote, mais si bien sûr, où avais-je la tête, rassurez-moi de suite, n’ai-je pas omis de vous faire parvenir une invitation tout de même ? Suis-je sotte, j’en perds parfois la tête et l’esprit c’est que toute cette organisation pour l’ouverture, me pardonnerez-vous j’espère ? » questionna-t-elle simplement « Puis-je vous présenter nos pères et notre mère, Eleanor Seraphin, Yvan de Gausse et Émile. Le clergé a répondu présent à notre invitation, ne puis-je que m’en réjouir évidemment. »

Comment rattraper une situation désespérée ? Jouer entre honnêteté et mensonge, un art particulièrement prononcé chez l’hôtesse qui était déjà rôdé depuis de nombreuses années aux jeux de jambes et aux rondeurs des mots des sangs bleus. Invitant d’un geste de la main le petit groupe à la suivre jusqu’aux tables contenant de quoi manger, elle s’immobilisa un instant, alors que celui qui était encore inconnu venait de lui remettre un présent. Un tissu pourpre, visiblement de qualité, habilement brodée.

- « Quelle charmante attention, suis-je certaine que cela plaira d’autant plus à mon associée, mademoiselle d’Auvray, mais vous n’étiez guère obligé, l’attention est néanmoins fortement appréciée » répondit-elle en le récupérant, pliant soigneusement l’ensemble pour le glisser dans une poche discrète de sa tenue « Allons, peut-être pourriez-vous saluer notre charmante amie ? Venez, venez, prenez donc un verre, vais-je tous vous présenter ! » souffla-t-elle en tâchant de conserver un sourire « Idalie très chère j’ai quelques personnes… Nous arrivons » fit-elle d’un bref signe de la main.

Une fois chacun servit d’un vin doux, mais tapant tout de même relativement fort pour les non habitués, la dame s’était approchée de ceux qui devaient sans aucun doute encore discuter. Affichant un large sourire et s’immobilisant elle reprit le tour des présentations, dévoilant d’un bref geste chaque personne qu’elle nommait :

- « Voici mon associée mademoiselle d’Auvrey, le Baron Henry Duchemin, le chevalier Morteporte, mh, pardon veuillez m’excuser, ce vin est sans doute trop fort… Mornecote d’une contrée lointaine… Nous avons également deux pères et une mère représentants de Serus qui, je l’espère, nous feront l’honneur de nous accorder une prière… Mademoiselle Eleanor Seraphin, Yvan de Gausse et Émile »

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Idalie de BeauharnaisComtesse
Idalie de Beauharnais



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyMar 5 Mai 2020 - 2:55
Une place à la hauteur de son frère, une réputation qui lui donnerait l'occasion d'attirer l'œil expert d'un noble capable de lui permettre de récupérer ce qu'elle avait perdu. Idalie accueillit les paroles de son associée d'un simple sourire, peu désireuse de s'aventurer sur le terrain encore glissant de son futur promis. Un noble lui avait récemment porté de l'intérêt, un intérêt qui était d'ailleurs réciproque et, si les choses semblaient déjà faites aux yeux d'un homme comme le père Clay, elle faisait preuve de davantage de réserve et ne souhaitait pas particulièrement discuter de tout cela avec Apolline. C'était trop tôt, même si elle y pensait beaucoup. Enfin, elle ne pensait pas beaucoup à parler du comte de Beauharnais avec Apolline, mais plutôt au comte de Beauharnais, point. Elle ne put d'ailleurs s'empêcher de jeter un coup d'œil à la porte, espérant secrètement le voir débarquer à l'improviste, même s'il lui avait déjà dit ne pouvoir être de la fête. Il devait déjà être reparti vers le Labret, elle le savait. C'était idiot de continuer à espérer, mais c'était aussi étrangement plus fort qu'elle.

Les mains d'Apolline se glissant amicalement dans les siennes, Idalie sortit de son imperceptible rêverie et sourit à sa partenaires d'affaires. Elle hocha la tête pour appuyer ses propos, optimiste que les chambres allaient être réservées rapidement, puis pivota vers les deux hommes qui se dirigeaient vers elles. Elle reconnut immédiatement Theodren Hilaire, qu'elle avait embauché à titre de visagiste et de soigneur, et laissa à Apolline le soin de l'informer du nom de l'autre homme qui s'avançait vers elle, le baron Duchemin. C'était un nom qu'elle avait déjà entendu sans pouvoir y mettre de visage, chose à présent réglée.

Après avoir salué le noble d'une révérence, elle laissa la comtesse se charger de l'accueillir en bonne et due forme et se tourna vers Theodren, qui s'adressait à elle – le tout en tâchant de garder une oreille attentive à la discussion qu'entretenaient les deux nobles.

« Oh, quel dommage! fit-elle en apprenant que la prêtresse responsable ne pouvait être de la partie. Je vous prie de tout de même lui transmettre mes salutations et de l'informer que je serai ravie de lui faire visiter l'auberge lorsqu'elle en aura le temps et l'envie. »

La jeune femme sourit gentiment, puis acquiesça lorsque Theodren lui dit qu'il viendrait une deuxième journée cette semaine-là.

« C'est une excellente nouvelle, Monsieur Hilaire, dit-elle. Oui, oui, je vous en prie, installez-vous! Et n'hésitez pas à vous adresser à moi en cas de problème. N'oubliez pas non plus de passer me voir avant de partir. »

Idalie salua Theodren, puis pivota vers Apolline, qui lui confiait à présent leur invité pour aller à la rencontre d'un groupe de représentants de Serus. Loin d'être perturbée de voir son associée les quitter et abandonner le baron auprès d'elle, la cadette de la famille d'Auvray sourit avec un enthousiasme sincère au noble.

« Je suis heureuse que vous ayez accepté l'invitation, Monsieur Duchemin, enchaîna-t-elle après le départ d'Apolline. Cela nous donne l'occasion de faire connaissance. J'ai entendu de bonnes choses à votre sujet. »

D'un geste gracieux, elle l'invita à le suivre pour lui offrir de quoi boire et manger, puis lui faire visiter un peu le hall. D'une voix douce, elle lui expliqua le concept de l'auberge, lui parla du dispensaire, des services qui étaient offerts – notamment du service de visagiste, dont s'occupait Theodren. Elle parlait avec calme, mais passion.

« J'espère que l'endroit vous plaira, nous y avons mis toute notre âme. »
Elle allait poursuivre la visite et s'intéresser de plus près à son invité lorsqu'Apolline attira son attention d'un signe de la main. Elle s'arrêta pour attendre les nouveaux arrivants et les salua d'une élégante révérence.

« Ma mère, mes pères, soyez les bienvenus dans notre humble auberge, dit-elle avec respect aux membres du clergé présents. Chevalier Mornecote, c'est un plaisir de faire votre connaissance. Je m'apprêtais à offrir une visite plus élaborée des lieux à Monsieur Duchemin, mais nul l'est obligé d'y participer, évidemment, je conçois que mes talents de guide touristique puissent être d'un intérêt moindre face au vin, à la nourriture et à cette musique qui, ma foi, est fort entraînante! »
Elle rit avec légèreté, puis acheva :

« Sentez-vous libres de me suivre ou de poursuivre vos discussions à votre guise. »

Elle faillit lancer, à la blague, un gentil « Qui n'aime me suive! », mais jugea bon de ne pas se laisser aller à une telle espièglerie en présence de ses pairs et de représentants du clergé. Laissant chacun décider de ses activités, elle entraîna ceux qui voulaient bien découvrir l'auberge en sa compagnie et leur montra les différents pièces, notamment les thermes, un point saillant des lieux, et les chambres à l'étage, qui étaient décorées avec goût et semblaient confortables à souhait. Elle tenta de ne pas s'éterniser, consciente que certaines personnes l'avaient probablement suivie par simple politesse.

« Je pourrais sans doute vous parler de cette auberge pendant toute la soirée et bien plus longtemps encore, alors je vais mettre fin à mon monologue ici avant de devenir impossible à arrêter. Je vous en prie, n'hésitez pas à explorer et à vous imprégner de l'atmosphère des lieux. Si ma voix vous est encore agréable après ces longues minutes, je suis évidemment ravie de poursuive la discussion, idéalement en formule dialogue cette fois-ci. »

Idalie rit avec bonne humeur, s'effaçant ensuite discrètement pour permettre à ses invités d'interagir entre eux ou de rester avec elle.
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Eleanor SeraphinPrêtresse de Serus
Eleanor Seraphin



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyMar 5 Mai 2020 - 3:42
- "Cette fête est merveilleuse, ma chère. Le gout avec lequel vous avez décoré votre établissement est sans précédent. Vous avez effectué un formidable travail" Répondit Eleanor en souriant, suivant la Dame vers le buffet, ses deux amis sur les talons. Elle jeta un regard interrogateur à ceux qui la suivaient lorsque la Comtesse parla d'honorer une prière aux Trois. Ils n'avaient évidemment pas entendu, trop absorbés par le contenu du buffet, et elle dut prendre les choses en main seule.
- "Nous serions ravis, mes frères et moi-même, de bénir votre établissement en offrant une prière aux Dieux. Avertissez moi lorsque vous conviendrez que c'est le bon moment, nous nous ferons une joie de répondre à votre appel." lança-t-elle, un fin sourire se dessinant sur ses lèvres.

Si Eleanor avait, jusque là, réussi à garder son calme au milieu d'autant de monde, même si son estomac commençait à se nouer à l'idée que tous n'étaient pas encore arrivés, elle n'était pas préparée à la vue de celui qui les rejoignirent ensuite.
La jeune fille et ses deux amis étaient plutôt grands, mais pas autant que l'homme qui venait de se présenter à leur hôte. Elle sentit ses genoux fléchir légèrement, et réussit tant bien que mal à calmer le léger tremblement de sa voix.

- "Monsieur de Mornecote, je suis ravie de faire votre connaissance." Salua-t-elle chaleureusement. "Je vous prie d'excuser mes frères, ils sont peu bavards et n'ont pas vu autant de nourriture depuis des lustres" dit-elle amusée en regardant ses deux comparses qui ne suivaient plus du tout la conversation et lorgnaient littéralement sur le buffet. "Mais ce sont des hommes sérieux et leur foi est inébranlable, n'en doutez point." Reprit-elle plus doucement.

La jeune femme salua les autres invités avec aisance, même si la présence du chevalier l'intimidait toujours autant. Elle était membre du clergé et devait faire son devoir, aussi on pouvait sentir dans sa voix une douceur naturelle, de celles qui rassurent les enfants lors des soirs d'orage. Sa présence, ainsi que celle de ses frères, apportait une certaine sérénité à la fête, comme si les Dieux bénissaient déjà l'endroit sans même que la cérémonie ait eu lieu, d'autant qu'elle avait réussi à cacher ses mèches grises suffisamment bien pour que personne ne les remarque. Leur jeunesse assurait que tous trois sauraient apprécier la soirée à sa juste valeur sans se montrer sévères ou froids envers ceux qui se laisseraient un peu trop aller.

C'est pourquoi elle répondit positivement à l'invitation d'Idalie d'Auvray, et souriait légèrement devant la vitalité et la bonne humeur de la jeune femme. Elle la suivit donc tout le long de la visite laissant, derrière elle, Yvan et Emile au buffet, et s'émerveillait a chaque nouvelle pièce de la beauté de la bâtisse et de sa décoration. Elle n'osait trop s'aventurer en discussions, même si elle aurait aimé poser des questions sur certains éléments qu'elle trouvait particulièrement magnifiques.
A la fin de la visite, elle resta un peu en la charmante compagnie d'Idalie et du Baron, ainsi que de tous ceux qui avaient suivi la jeune femme, attendant patiemment que l'on lui demande d'honorer le lieu par une prière.
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Lydian de MornecoteChevalier
Lydian de Mornecote



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyMar 5 Mai 2020 - 19:04
Le chevalier face à l'accueil de la comtesse affichât une stature forte de toute son expérience militaire, il ne laissât rien transparaître, pas de gêne ni d'inconvenance et encore moins de l'agacement quant au fait qu'elle n'eu que très peu, pour éviter de dire pas du tout, entendu parlé de lui. Après tout, ce n'est pas comme s'il avait grandit à Marbrume. Il abaissât légèrement la tête afin d'être sûr que son regard soutiendrait celui de l'hôtesse. Était-ce un regard défiant ? Se voulant oppressant ? Non, c'était autre chose... Un regard sincère, honnête mais perçant conviendrais le mieux à la description qu'on en ferait. Était-ce volontaire? Quelques éléments le porte à croire mais rien de certain. Toutefois il ne laissât point le temps de se questionner de trop, en rétorquant calmement le tout accompagné du même sourire léger qu'il avait affiché un peu plus tôt. Un sourire trop honnête pour être un simple sourire de façade mais trop peu naturel pour qu'il laisse sans équivoques.

- "Comtesse de Pessan, j'aurais été fort agréablement surpris si vous me connaissiez au préalable. De plus je ne suis point quelqu'un que l'on trouve si facilement donc il se peut qui si, courrier vous m'aviez envoyé, je n'eu jamais l'occasion de le réceptionner. J'ose assumer, si vous me le permettez, que c'est pour cela que vous avez fais dépêché des crieurs publiques afin que ceux qui n'aurait point reçu ou lu votre faire-part soit tout de même informé qu'ils y fussent conviés. Aussi souhaitiez-vous être rassurée, soyez le, je ne tiens aucun grief contre vous. Cela serait bien sot de ma part de m'offusquer pour si peu en un si bel endroit."

Sa posture était remarquablement correcte pour quelqu'un qui fréquentait d'avantage les champs de bataille que les soirées mondaine. Aussi voyait-on, sans difficulté, qu'elle était issue d'un enseignement rigoureux et long. Ce chevalier savait se tenir devant ceux de meilleur héritage, cela ne faisait aucun doute, il avait été assidûment formé pour ne faire honte à personne, quiconque pouvait-il accompagner. Puis, suite à la remarque de la Comtesse faisant part de la présence du clergé, il ajoutât.

- " Et bien, vous me voyez honoré que le clergé nous fasse grâce de sa présence." Son ton témoignait de sa surprise. Après avoir adopté un timbre de voix plus doux, il les saluât d'une révérence sobre mais pieuse. "Mes pères, Ma mère puisse la trinité vous bénir vous et cette célébration, je vous souhaite que votre temps ici soit des plus agréables."

Alors que la comtesse acceptât le présent du Chevalier, elle l'introduisit à celle qui l'accompagnait. Bien entendu, Lydian n'avait nullement manqué l'occasion d'apprendre à se souvenir des visages de la noblesse de Marbrume et de ses alentours. Ainsi n'eût-il aucun mal à reconnaître la cadette d'Auvray. Aussitôt il lui adressât un délicat signe de tête, faisant montre de son intérêt afin qu'elle n'eusse pas l'impression qu'il l'ignorait. Toute fois avant qu'il n'eu le temps d'entamer la conversation, l'hôtesse de la soirée, quelque peu affectée par son verre fit les présentations de tous les convives réunis pour l'instant. Et si, toute fois, elle y prêtait encore une particulière attention, elle aurait pu remarquer que, le fais d'écorché le nom du cavalier pourpre, eût provoqué un bref haussement de l'arcade sourcilière droite de ce dernier avant qu'il n'affiche à nouveau un visage, pour ce qui n'était pas caché par son masque du moins, calme et serein. Après avoir soutenu le toast porté, il se dirigeât vers Idalie d'un pas semblant assuré, toute fois, il était calme et doux, en rien agressif ni pressant.

- "Mademoiselle d'Auvray permettez moi de vous faire savoir que ce plaisir est partagé. Vous me verrez ravis d'avoir une si charmante introductrice pour ce lieu si majestueusement décoré. Vous l'apprendrez à terme, si vous le souhaitez, mais je m'enquis bien plus d'une bonne compagnie que d'un bon vin ou de somptueux mets. Quant à la musique j'ose espérer qu'une fois ce lieu rempli d'avantage nous pourrons tous partager une danse."

Ces phrases avaient été prononcées d'une aisance remarquable, était-ce de la simple flatterie courtoise ou un sincère compliment ? Par la suite, il se tournât vers le baron Duchemin fort de l'allure fière, toutefois non vaniteuse, qu'il eut adopté pour entamer la discussion avec la benjamine de la famille d'Auvray.

- "Monseigneur Duchemin, quel honneur pour moi de savoir que je passerais un instant de cette soirée à vos cotés. Permettez moi d'espérer que ce ne sera pas la dernière fois que nous nous croiserons en de tel contextes. Et si je puis oser, non pas que je pense que vous en ayez besoin, toute fois, si vous avez quelconque requête à formuler en dehors de la situation actuelle, - dit-il désignant les lieux d'un gracieux geste de la main - sachez que je serais ravis d'offrir mon aide. Cela vaut également pour les autres convives de la soirée."

Cependant, avant qu'il n'aient pu entamer la visite des lieux il vît la prêtresse s'avancer d'avantage vers eux. Ainsi, l'on pouvait remarquer que le léger sourire, harmonieux et amical, qu'il affichait jusqu'alors, s'était quelque peu renforcé à l'approche de cette dernière. Adonc s'enquit-il d'une seconde révérence pieuse, mais plus élégante que la première cette fois. Avant de se redresser pour soutenir le regard de la pieuse et lui tenir ce langage:

- "Mère Séraphin, enchanté, si j'ai pu avoir quelque doute concernant la tournure de cette soirée antérieurement, de part votre présence, les voilà envolés. Que la fange m'emporte si je me permettais un jour de porter jugement sur un membre du clergé quel qu'il soit. Mes pères n'ont pas à se soucier de profiter de boissons raffinées et de repas délicatement préparés pour ce qui me concerne. Que la trinité vous bénisse ainsi que cette soirée. Content de voir que vous vous joindrez à nous pour cette visite des lieux."

Lydian remarqua qu'au petit groupe alors constitué, il manquait une tête qu'il avait entre-aperçue lorsqu'il arrivait tantôt. Il chercha du regard le chirurgien-barbier mais l'avait-il probablement manqué. Ainsi songeât-il de le saluer lors d'une rencontre ultérieure en s'excusant de ne point avoir réussis à le faire plus tôt. Concernant la boisson, bien qu'il soit noble, le chevalier eût déjà goûté à l'alcool auparavant et bien qu'il fût loin d'être addicte de ces élixirs, compte tenu de sa taille et de son accoutumance aux breuvages enivrants, il ne fût que peu affecté par ce vin qu'il trouvait délicieux. Enfin, supposait-on qu'il n'était guère émoustillé par ce dernier, puisqu'il ne montrait aucun signe d'ivresse. Quant a savoir si cela était du à la formation sur ses manières où à sa taille et ses habitudes il était difficile d'être sûr de quoique ce soit.
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Jacob de RivefièreComte
Jacob de Rivefière



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyDim 10 Mai 2020 - 1:58
"Au Bonheur des Âmes"... Un léger sourire vint glisser sur les lèvres du jeune noble, tandis que son regard s'attardait à suivre les lettres dessinées en arabesque sur la nouvelle enseigne de l'établissement. Il avait déjà eu l'occasion de visiter le lieu, lorsque ce dernier portait encore son ancien nom. Un endroit à l'époque très réputé et dont la clientèle étrangement familière à celle qui se pressait ici ce soir, n'avait jamais eu à se plaindre. Il était amusant alors d'imaginer ces anciens "habitués" du cabaret faire montre de politesses et de salamalecs entre les murs qui avaient vu tous leurs vices. Heureusement, les nouvelles propriétaires avaient été remarquablement attentionnées et ingénieuses. Ainsi avaient-elles décidé que le masque serait l'accessoire indispensable pour participer à cette prometteuse inauguration.

Jacob avait choisi le sien afin qu'il s'assortisse simplement à sa tenue. Pas de plumes, pas de fourrure ou quelques fioritures brillantes et scintillantes. Un simple loup de velours noir, piqué d'un motif argenté et qui ne couvrirait que le haut de son visage. Sa cicatrice resterait visible et ne manquerait pas de l'identifier aussi sûrement que le feraient ses cheveux blonds. Il n'avait donc pas cherché à se faire plus remarquable en optant pour cette pièce et pour un surcot sombre, brodé de fils d'argent et parfaitement ajusté. Porté court, le vêtement se trouvait cintré sur sa taille par une ceinture ornementée et blasonnée du cygne des Rivefière. Si quelqu'un avait encore eu un doute, ce détail ne manquerait pas de clairement le nommer.

S'offrant le luxe d'une arrivée tardive, il avait passé les portes du "Bonheur" en ce faisant cette réflexion que ce dernier ne se trouvait très probablement pas dans un établissement pour les personnes "importantes" et "d'influences", et cela, même si le rendez-vous était "inratable".

Les nobles avaient décidément le goût de l'emphase !

D'un geste forgé par l'habitude, il avait défait les fixations qui gardaient ses armes à portée de mains. L'épée que son père lui avait offerte et la main gauche qui la complétait resteraient à l'entrée, comme cela avait été demandé. D'ailleurs, le râtelier mis à disposition des invités se trouvait déjà assiégé par quelques belles pièces de forge et pendant un instant, il se surprit à chercher le fourreau qui accueillait la lame de son aîné. Mais Roland n'était pas là et il ne viendrait pas.

Laissant ses mornes pensées et leurs corollaires derrière lui, il colla un affable sourire sur ses lèvres. Menton relevé et dos impeccablement droit, il prit un instant pour laisser son regard découvrir ce que la nouvelle enseigne apportait de changement au lieu. Le grand escalier demeurait le souverain de la pièce principale, immense et imposant. À l'image d'un monarque accueillant, ses bras formés des rambardes s'élançaient vers l'étage.
Il avait plusieurs fois grimpé les marches qui y montaient et jamais les bras vides. Tirant sur le coin droit de ses lèvres, son sourire prit une teinte espiègle, alors qu'il se souvenait d'une danseuse au gloussement communicatif. Comment s'appelait-elle déjà ? Marion ? Manon ? ... Par les Trois ! Il avait vraiment du mal à se souvenir de ces détails.

Avec un imperceptible haussement d'épaule, il chassa cette ennuyeuse pensée et se décida à passer à autre chose. La musique était invitante, les convives déjà engagés dans leurs conversations et le buffet, évidemment assiégés par quelques piques-assiettes, se trouvait trop loin pour qu'il s'y pressa avant de dignement saluer les hôtesses de ce fameux "Bonheur".

Un nom décidément ravageur !

Tout en inclinant la tête sur le côté, il accrocha de l'oeil le très saisissant contraste qu'offraient à la vue les propriétaires de ce nouveau lieu de rencontres et de soins. Apolline de Pessan, sombre créature au regard perçant et au sourire rare. Une femme de poigne, calculatrice et indubitablement redoutable. Sa tenue était à l'image de sa réputation, délicieusement mystérieuse. À côté d'elle – ou tout du moins pas trop éloignée – se tenait Idalie d'Auvray. Il avait entendu vanter sa beauté, sa candeur et son charme. Avec sa robe claire et son masque de fleurs, elle figurait comme une nymphe égarée et perdue au milieu d'un salon endimanché de trop de faste. Amusant... Comment une telle association avait-elle pu voir le jour ? À l'intrigue de cette anecdote se trouvaient bien sûr quelques explications qu'il espérait découvrir, mais pour cela, il fallait s'en donner les moyens.

D'un pas souple, il s'avança donc pour rejoindre les deux hôtesses. Il avait apporté avec lui un présent, comme ce gage demandé au soupirant investi. S'inclinant avec l'habitude de la noblesse, il déploya ce qu'il fallait de bonnes manières pour dignement représenter sa très ancienne famille.

« Mesdames, permettez que je retienne votre attention quelques instants seulement, pour vous dire tout mon plaisir d'être là ce soir. Merci pour votre invitation et pour ce havre d'espoir que vous nous offrez. Ma famille se joint à moi pour vous assurer de tout notre soutien. »

Le ton était enjoué, marqué d'avenantes inflexions, tandis qu'il se fendait d'un geste élégant pour offrir le présent marqué du sceau des Rivefière.

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Apolline De PessanComtesse
Apolline De Pessan



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyMar 26 Mai 2020 - 20:02


- « Merci Idalie, je vous laisse entre de bonnes mains je n’en doute guère » fit une Apolline offrant un sourire raisonnable à l’assemblée.

C’est ainsi que ce qui aurait dû être une division se transforma en une espèce de troupe la suivant pour faire la visite. Un bref instant la comtesse du froncer les sourcils, peu capables de tenir un groupe, elle découvrit Idalie sous un tout autre jour. Peut-être qu’avec un peu plus de subtilité pourrait-elle être bien plus qu’une image flatteuse à ses côtés. Suivant de ce fait pour éviter d’être seule, mais sur pour ne pas laisser seule celle qui s’improvisait guide, non sans être remarquable dans cet art. La dame observait silencieusement l’ensemble offrant des sourires et des hochements de têtes. Promettant à la prêtresse de lui faire bien évidemment signe si le besoin s’en faisait ressortir, ou de lui faire au minimum signe pour bénir l’ensemble du lieu. Le chevalier servant l’avait néanmoins un brin agacé, ce qui ne fut pas remarqué, mais qui restait graver dans l’esprit de la brune. Elle qui n’appréciait guère revoir sa parole mise en doute se retrouvait face un homme d’un grade inférieur qui soutenait son incompétence –visiblement justifiable à ses yeux- de ne pas avoir retenu son prénom. Adepte de l’étiquette elle lui avait simplement offert un mouvement de tête qui se voulait compréhensif, presque remerciant de cette sage attention que celle de ne pas lui tenir rigueur de sa maladresse. Oooh si elle avait pu en commettre une autre en lui écrabouillant son joli soulier aucun doute qu’elle l’aurait fait. Apparence oblige, trop de témoins présents également l’empêchèrent de mettre à l’œuvre ses sombres représailles.

- « Aucun doute qu’Idalie sera ravie de faire quelques pas en votre compagnie, par ailleurs, danse-t-elle divinement bien » affirma la Pessan qui ne rêvait que d’une chose, voir cet homme au parlé bien trop mielleux à son goût, était-ce là tout l’art des bas de rang social, faire preuve d’un dialecte chatouillant pour se donner de l’importance « Je vous laisse terminer votre visite, promis ma chère amie, je ne vous interromps pu. J’ai personnellement besoin d’un doux nectar pourpre pour profiter pleinement de cette gracieusement soirée, coule-t-il par ailleurs bien trop rarement pour ne pas profiter des bouteilles, n’est-ce pas mes amis ? »

Laissant les invités discuter entre eux, Duchemin et le chevalier Mortechose, puis avec la prêtresse, offrant un regard compatissant à Idalie qu’elle osa resservir en personne ainsi qu’à tous ceux dont le verre serait vide ou potentiellement absent. Finalement l’ensemble du groupe discutait, ce qui semblait la ravir, la faisant oublier un instant son mécontentement. Ce fut un nouvel arrivant qui lui tira un sourire, Jacob de Rivefière, aussi blond que son frère, dont le minois de la jeunesse laissait transparaître tout le caractère du noble plein de fougue. Elle offrit un sourire d’apparence, effectuant à son tour une révérence parfaitement avant d’attraper un verre sur le plateau qui venait de passer, lui offrant volontiers de quoi hydrater son fameux gosier.

- « Messire de Rivefière, une surprise fort agréable que votre présence, je ne puis que me satisfaire de voir la jeunesse prendre part à ce nouveau départ, n’est-ce pas plaisant ce changement d’établissement ? » fit-elle un brin malicieuse en sa direction sous-entend de manière plus ou moins discrète qu’elle se doutait qu’il devait connaître l’ancien lieu « Vous nous accompagnerez bien avec le vin ? Mademoiselle d’Auvray partait en visite, tel le guide parfait qu’elle représente. Si vous le voulez bien, je m’éclipse de mon côté un instant, j’apprécierais volontiers de conduire notre chevalier présent et la prêtresse vers le buffet, je crains que l’appel du ventre ne soit bien trop présent ! Cependant, vi-comte, serais-je ravie que vous m’accordiez un brin de conversation prochainement ? Si ma présence ne vous déplait guère évidemment. »

Elle offrit un sourire, avisa la jeune femme ainsi que le chevalier

- « Venez par ici, je vous prie de bien vouloir m’accompagner, si personne n’honore le buffet, mes domestiques vont s’offusquer ! Après tout, n’est-ce pas plaisant de pouvoir bien manger ? »

Faisant quelque pas accompagné, elle s’arrêta finalement laissant chacun se servir. Apolline n’était pas d’un naturel curieux ou plus ou moins maîtrisé.

- « Alors messire, peut-être pourriez-vous parer à mon incompétence connaissance vis-à-vis de votre nom ? Suis-je certainement que notre mère ici et présente et moi-même seront ravis d’en savoir davantage sur vos origines, pourquoi l’accompagner dans sa bénédiction par la suite ? Cela serait plaisant à voir !»


[Bonjour à tous et toutes,

Pardon pour le retard, j'attendais Henry mais ne voulant bloquer personnage davantage, me voici me voilà. J'ai essayer de respecter chaque poste, j'avoue que je ne suis pas ultra douée dans les rps avec autant de participants, pardon si j'oublie des choses!

J'ai suivis la proposition d'Idalie, j'ai fais des groupes :

Jaja/Ida dans un premier temps
Eleanor/Apo/Lydian dans un second temps

Cela ne vous empêche nullement de vous déplacer, de retourner auprès de l'un ou de l'autre, mais je me dis que ça peut-être facile comme ça, quitte à changer par la suite !

Ps : N'hésitez pas non plus à aller vous faire papouiller par Theodren, notre "coiffeur"

Bon jeu \o/]
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Lydian de MornecoteChevalier
Lydian de Mornecote



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyMar 26 Mai 2020 - 21:49
Lydian sentit la comtesse se faire quelque peu pressante quant au fait qu'elle désirait que lui, ainsi que la jeune religieuse la suivirent, alors se laissât-il éconduire de ce petit groupe qui allait visiter les lieux, percevant dans cette manœuvre le léger agacement de la comtesse à son égard. Sans doutes n'était-elle pas aussi rigoureuse sur les manières que son défunt comte, en tout cas, elle ne se montrait pas si soucieuse que lui mais il pouvait comprendre que les plus hauts rangs pouvaient se montrer méprisant. La familiarité de la relation qu'il avait avec son précédent seigneur lui avait fait oublier que tous n'étaient pas forcément aussi agréable qu'il eût été envers lui. De ces songes, il n'en laissa rien paraître et accompagna la comtesse de bon gré s'excusant au préalable évidemment auprès de la cadette d'Auvray, ainsi que des autres membres du groupe. Se retournant adonc vers les deux femmes, il fit un signe de tête à l'héritier de Rivefière ne voulant interrompre la comtesse ni Idalie, il ne fera pas part à se dernier de son désir d'échanger avec lui espérant lui proposer de lui prêter allégeance ou, du moins, ses services si toutefois, il en avait un jour besoin.

- "Bien évidemment comtesse qui serais-je si je ne portais aucun respect au travail de vos domestiques. Je n'ai rien contre apprécier un repas préparé avec attention." Lançât-il spontanément.

Une fois au buffet, il se servit légèrement mais laissa ses couverts de côté le temps de répondre à celle qui l'avait amené ici. De sa posture toujours aussi droite, forte de sa rigueur militaire, le tout souligné par un visage neutre légèrement concerné, il sortit de sa voix caverneuse d'un ton ne laissant que très peu de place à quelconque seconde interprétation:

- " Vôtre grâce, si vous me le permettez j'aimerais vous faire savoir que le dernier de mes souhaits est d'être d'une quelconque inconvenance à votre égard. Aussi devrais-je être le seul à m'excuser si j'ai pu mettre en doutes vos compétences car je suis sûr qu'elle surpassent de loin les miennes dans bien des domaines, de plus comment pourrais-je tenir rigueur à une femme aussi occupée que vous de ne point se souvenir du nom d'un étranger à peine rencontré ?" Du début à la fin, il soutiendra le regard de la comtesse affichant une stature inébranlable. "Evidemment je peux comprendre que mes origines vous intriguent, ainsi suis-je originaire des alentours du sombrebois d'un comté qui n'est point recensé sur vos cartes actuelles. Et ma foi, si ma mère veut me faire l'honneur d'accepter mon humble présence pour sa bénédiction j'en serais fort aise."

A ces mots il se tournera, lentement, vers la religieuse pour s'enquérir de son avis, Il l'appréciera du regard un court instant regardant sa chevelure et son masque qui cachait un visage aux contours fins et délicats.

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Idalie de BeauharnaisComtesse
Idalie de Beauharnais



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyJeu 28 Mai 2020 - 2:24
Les présentations faites, Idalie avait offert à ses convives de leur faire découvrir l'auberge grâce à une petite visite guidée sans prétention. Elle avait cru que certains en profiteraient pour s'éclipser et vaquer à d'autres occupations, mais il n'en fut rien et les invités choisirent tous de se joindre à cette escapade improvisée. Parlant avec aisance à son auditoire, elle tâcha de demeurer à la fois élégante et dynamique dans sa présentation des lieux. Elle évita de se lancer dans d'interminables descriptions, mettant plutôt l'accent sur un ou deux éléments notables des pièces visitées tout en s'assurant d'établir un contact visuel avec chaque membre du groupe. Elle accueillit la brève interruption d'Apolline avec grâce, souriant et acceptant la proposition qu'elle avait lancée, soit de danser avec le chevalier si celui-ci le désirait. Elle poursuivit et acheva ensuite la promenade qui les avait menés d'un bout à l'autre de l'auberge, libérant par le même fait ses convives.

Alors que les invités semblaient se mêler les uns aux autres, un nouvel arrivant vint saluer la comtesse et l'ancienne banneret. Sourire aux lèvres, Idalie pivota vers lui. Si elle ne l'avait jamais rencontré personnellement, elle reconnut sans mal Jacob de Rivefière, dont la cicatrice et la blondeur trahissaient l'identité. Elle répondit à sa politesse par une révérence parfaitement exécutée et laissa Apolline intervenir d'abord, un employée se chargeant discrètement de libérer le noble de son cadeau pour le déposer parmi les autres présents offerts. Elle ne détrompa pas sa partenaire lorsqu'elle mentionna au vicomte qu'elle allait commencer une visite alors qu'elle venait à peine d'en terminer une, se disant qu'Apolline tenait peut-être servir à Jacob le même accueil qu'à tous les autres. Ce n'était pas réellement inconvenant. Elle était l'hôtesse de cette soirée; elle pouvait bien offrir une panoplie de visites si ses talents de guide touristique attiraient autant les foules...

Apolline poursuivit, invitant le vicomte à converser avec elle plus tard, puis s'éclipsa avec le chevalier et la prêtresse. Idalie jeta un bref coup d'œil autour d'elle et constata qu'elle avait perdu le baron en chemin. Avait-il été arrêté par une connaissance? S'était-il simplement rendu au buffet pour se ravitailler? Elle qui avait à cœur le bonheur de ses invités espéra que tout allait pour le mieux. Elle tenterait sans doute de retrouver Henry Duchemin plus tard pour s'en assurer. Pour l'heure, Idalie pivota vers Jacob qui, pour le meilleur et pour le pire, avait été abandonné à ses côtés.

« Je suis ravie de faire votre connaissance, Messire de Rivefière, dit-elle finalement, non sans offrir un sourire chaleureux au vicomte. Je vous prie de bien vouloir remercier votre famille de ses bons mots et de ce présent qui, comme les autres, est disparu de ma vue avec une rapidité effarante. »

De belle humeur, Idalie rit avec une gentille espièglerie, puis fit quelques pas pour proposer à Jacob la coupe de vin promise par Apolline. Elle reprit elle-même un verre, ne sachant plus trop si elle avait délaissé le sien quelque part ou si elle ne l'avait jamais réellement saisi. Elle avait la tête ailleurs – dans les détails, dans l'accueil, dans son rôle de guide improvisé. Le vin, même s'il était délicieux, n'était véritablement qu'une décoration entre ses doigts et, si elle en prit une gorgée, ce fut presque par habitude, pour faire bonne figure.

« Rassurez-vous, je ne vous imposerai pas de visite interminable, ajouta-t-elle en entraînant le vicomte d'un geste gracieux. Je me contenterai d'un bref tour d'horizon afin que vous puissiez vous diriger dans l'auberge et ensuite explorer à votre gré si l'envie vous prend. »

Elle faillit ajouter que ce serait pour lui une façon comme une autre de passer le temps en attendant que la foule qui s'était rameutée près du buffet se dissipe, mais elle garda sa plaisanterie pour elle-même, ne connaissant pas assez le vicomte pour savoir s'il la trouverait amusante ou s'en offusquerait. Vu ce qu'elle avait entendu dire de lui, elle penchait plutôt pour la première option, mais elle préférait jouer la carte de la prudence. Aussi guida-t-elle Jacob à travers l'auberge en lui parlant du projet de façon générale et en lui désignant les diverse pièces – le grand hall, les chambres à l'étage, la salle de jeux au sous-sol, etc.

« ... et ici, nous avons le dispensaire ainsi qu'une section où il est possible de profiter des services du meilleur visagiste en ville, soit Monsieur Theodren Hilaire que voici. Il sera présent à l'auberge d'une à deux fois par semaine et je ne doute aucunement que ses talents seront très sollicités. »

La jeune femme sourit à Theodren, vérifiant au passage si tout allait bien pour lui, puis repartit dans le grand hall en compagnie de Jacob, lui désignant l'aile gauche.

« Nous avons là-bas des thermes, expliqua-t-elle, toujours avenante. Je suis certaine que vous les apprécierez! Il s'agit de l'endroit idéal pour se détendre en toute quiétude et se délier les muscles. Un luxe qui ne doit pas être de trop lorsque l'on manie la lame comme vous. Me trompé-je? »
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Eleanor SeraphinPrêtresse de Serus
Eleanor Seraphin



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MessageSujet: Re: [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes    [RP LIBRE] Ouverture Au bonheur des âmes  EmptyJeu 28 Mai 2020 - 19:05
La jeune prêtresse était restée assez silencieuse pendant toute la visite, parce qu'elle ne voulait pas interrompre leur guide qui racontait fort bien les tenants et les aboutissants du projet, mais aussi par pure timidité. Elle ne savait pas réellement ou se mettre, n'ayant que peu assisté à ce genre de réception mondaine. Aussi resta-t-elle droite et alerte, écoutant les conversations des uns et des autres. Elle ne voulait pas manquer à son rôle de représentante du clergé en disant quelque chose de déplacé, et n'accepta le verre que lui tendait Apolline que par pure politesse. Elle savait parfaitement qu'elle ne tenait pas l'alcool, et n'en but donc qu'une gorgée, de peur de devenir trop pompette. Elle ne savait pas non plus de quoi elle était capable en ayant bu, et se retrouver à marcher de travers au milieu de tous ces gens distingués aurait été du plus mauvais effet, surtout pour un membre du clergé.

Elle sourit cependant au nouveau venu, mais elle n'eut pas vraiment le temps de se présenter alors qu'Apolline les accaparait tous deux, elle et le chevalier. Cela tombait plutôt bien, car elle commençait à avoir légèrement faim, quoiqu'elle ne serait jamais la première à se servir, bien entendu. Elle était trop polie et se souvenait parfaitement de ce que sa mère, bourgeoise dans la peau, lui avait appris. En revanche, elle observa d'un œil amusé ses deux compères qui, eux, semblaient déjà s'être fondu dans le buffet. Elle les surveilla du coin de l’œil en écoutant la conversation de la Dame De Pessan et du chevalier de Mornecote, qu'elle avait bien évidemment suivis. Elle sursauta lorsque celle ci dit:

- "Alors messire, peut-être pourriez-vous parer à mon incompétente connaissance vis-à-vis de votre nom ?"

Elle n'était pas une spécialiste de la noblesse, mais elle arrivait assez bien a distinguer certaines subtilités pour se rendre compte qu'Apolline n'avait pas apprécié que l'on la reprenne comme l'avait fait De Mornecote quelques instants plus tôt. Elle ne voulait pas se retrouver témoin d'un conflit silencieux entre les deux. Heureusement, le jeune homme sembla fort bien savoir comment se dépêtrer de cette situation, et elle poussa un petit soupir de soulagement. Eh bien, au moins, il savait éteindre les incendies avant qu'ils ne se propagent celui là. Elle écouta le reste de la conversation un peu distraitement, car elle veillait à ce que les deux autres ne fassent pas d'inconvenances aux convives. Elle avait l'impression de surveiller deux enfants sur le point de faire une bêtise. Elle manqua de renverser quelques gouttes de liquide lorsque le chevalier annonça sobrement qu'il serait ravi que la jeune prêtresse l'accepte dans sa bénédiction des lieux, car elle ne l'avait pas écouté. Heureusement, l'incident, si il n'avait surement pas manqué aux yeux des deux autres, n'avait fait aucun dégât et elle se sentit soulagée.

- "Eh bien mon Fils, j'en serai moi même ravie." Dit-elle en souriant. Elle inclina légèrement la tête, tout en essayant de ne pas rougir, et se tourna ensuite pour regarder l’hôte de la soirée. "Bien sur, Mme De Pessan, je suis a votre disposition pour effectuer cette cérémonie. Cependant, serait-il possible de la faire sous peu? Je vois que l'heure avance, et bien que nous soyons plus en sécurité ici qu'au Labourg, moi et mes Frères devront être rentrés au Temple avant la nuit..."

Elle ne voulait pas en dire d'avantage, mais avec les derniers évènements, elle n'était pas rassurée de marcher dans les rues de Marbrume de nuit. Et bien sur, outre les fangeux qui lui faisaient plus peur que tout, elle savait que même ici, il pouvait y avoir du monde peu recommandable qui trainait dans les ruelles de la cité lorsque le soir tombait.
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