[Event] Guerre putride pour les petites gens - Sud. [Clôturé]

Les deux grimpeurs évoluaient avec une certaine aisance sur les toits. Il aimait bien, la vie en hauteur, le Torren. Au moins, ici, il avait l’impression de dominer la foule. Cela changeait de quand il était bien au sol et qu’il devait se tordre le cou pour regarder son interlocuteur dans les yeux.
Ils atteignirent la zone Sud sans problème, et sans parler. Tous deux étaient concentrés sur leur objectif, et, en tout cas du côté du petit artiste de rue, l’appréhension était de mise. Il ne savait pas sur quoi il allait tomber, mais, au vu de la panique du type venu les prévenir, ça n’avait pas l’air d’être la grande fête.

Y’avait du vent, sur les toits. Plus encore dans la zone Sud. Les cheveux bouclés et trop long de Grim lui faisait comprendre en se plaquant sur sa face et masquant sa vue par à-coups. Il gardait sa main plantée dans sa tignasse qu’il gardait tirée en arrière tout en prenant place à côté de Bôdan qui s’était finalement arrêté.
De là, ils avaient tout le loisir de renifler le parfum désagréable et métallique du sang. La bouche sèche et le cœur battant, le jongleur s’approcha du bord, s’attendant au pire. Et malgré ses cheveux gênants, il put se rendre compte de ce qui se tramait, en bas. Un juron lui échappa et il recula vivement en plaquant une main sur sa bouche, retenant un haut le coeur.

- Du sang … C’est du sang qu’il y a, par les Trois !

Du sang, et il n’avait pas fait de remarque sur les quelques silhouettes allongées qu’il était parvenu à discerner en quelques secondes, à peine, d’observation. Des exclamations lui parvenaient, ainsi que des cris paniqués. Grim avait une impression de déjà-vue terrifiante qui lui coupait le souffle.

- C’est… c’est une catastrophe ! On ne va rien pouvoir faire Bôdan !

On l’appela. Il sursauta. C’était Raphaël qui prenait les commandes et leur demandait ce qu’ils voyaient de leur place. Déglutissant, le cracheur de feu cacha ses yeux de sa main et s’approcha de nouveau du bord. De là, il écarta deux de ses doigts pour pouvoir voir le minimum. Il y eut un silence, puis la voix tonitruante d’Üther qui les pressait un peu plus.

- Y’a… y’a du sang. Et des gens blessés – oh lalalala -, et … et des gens qui ne bougent plus ! Y’a des gens qui bougent plus ! Ils sont morts, peut-être, ou pire ! Ils vont se transformer, oh lala !

De toute évidence, le petit artiste ne servait à rien d’autre que de faire stresser ses compagnons.
Ce dernier avait les tripes qui se tordaient douloureusement. Il se tourna vers Bôdan, se mettant dos à la scène, et blanc comme un linge, il lâcha :

- Je … je n’aime pas trop ce que je vois, Bôdan.

Il avait laissé le troubadour monter sur les toits avec lui, il savait qu'il serait plus en sécurité s'il était loin du sol. Le voleur avait esquivé de justesse aussi ce carreau qui avait arraché un petit morceau de tissu, il recula juste à temps pour ne pas se faire embrocher le bras, dans un rire nerveux il fila rapidement à travers les toits suscitant la haine des miliciens qui se mettaient à le suivre, tant mieux pensait le voleur, si jamais il y avait vraiment des fangeux c'était parfait dans ce cas. Il passa avec légèrement tous les obstacles qui se présentaient à lui sans bruits, il réfléchissait, à quoi ressemblait la zone sud ? Sang ? Morts ? Fangeux ? Milice ? Civils ? Tant de questions se bousculaient dans sa tête.

-Allons y Grim, il faut vite combler la brèche de cette ville.

Il arriva finalement à l'angle d'un toits qui donnait vue sur la scène, Bôdan retint un haut le cœur, l'odeur du sang remontait parfaitement à ses narines avec le petit vent frais, il soupira et regard en bas, dans une rue, la plus éloignée il y avait trois miliciens debout qui faisaient rempart humain, devant eux, deux fangeux morts, un milicien mort, les guerriers vivants semblaient fabriquer une barricade de fortune, il faudrait les couvrir pensait Bôdan.

A ce moment on l'interpella, c'était le vieux pêcheur qui l’apostrophait, il fit un geste de la main vers le bas sec pour lui demander un peu de temps, le temps justement qu'il analyse la situation. Son regard revint sur le carrefour, il y avait une femme avec une arbalète ainsi qu'un prêtre vu sa tenue, il y avait de nombreux cadavres mais une charpentière et un autre pêcheur se tenait debout. Bôdan savait qu'il n'y avait personne pour couvrir les miliciens, il devra s'y afférer.

-Il faut ! Commença-t-il à hurler alors qu'un mouvement le coupa.

Trois rues plus loin, un homme, en pleine santé se faisait courser par un fangeux, Bôdan savait qu'il fallait couvrir les miliciens mais s'il arrivait à sauver cette personne alors il pourra facilement ramener du secours, dix secondes suffirait, vingt ? Il reprit en hurlant.

-Uther, papy ! Montez une Barricade avec le prêtre ! Il y a quelques fangeux dans la rue, il y aussi des miliciens qui tentent aussi de monter une palissade de fortune ! Il y a un innocent à deux rues d'ici je dois le sauver, on ne sera pas deux bras de trop pour barricader la zone, j'en ai pour quelques secondes ! Pour ceux avec une arme partez affronter les fangeux ou retenez les ! Il regarda Grim et soupira un instant. Je dois sauver ce type ! Couvre les gens au sol en tirant des bolas sur tout ce qui s'approche de ceux qui font une palissade. Tu as ma confiance ! Souviens toi ces aventures ivres ! Soit le héros que nous attendons !

Sur ces mots le voleur parti en courant depuis les toits rattraper le fangeux et le fuyard, il ne fallait pas très longtemps pour être à moins de huit mètres d'eux, il savait se déplacer silencieusement, il sorti un bolas avec dextérité en courant et sauta d'un toit pour atterrir un peu plus bas, n'étant qu'à un étage de hauteur. Il s'arrêta à l'angle de la rue et fit tourner son bolas, il voulait tirer en position immobile pour être plus précis, il prit ses bolas et lança avec force pour immobiliser le fangeux, s'il y arrivait alors il pourrait ramener un homme de plus pour pouvoir sauver les hommes !

-Toi là ! Retourne toi et bas toi et vient avec moi ! On doit sauver cette ville, on se bat à l'angle de la rue! Cette zone est infectée de créatures, groupés nous sommes plus forts! !

Résumé:

Tout se passa si vite, Ariane avait réussit son tir, elle le savait la bête avait poussé un cri de mort sans pour autant quitter ce monde funeste, il ragea prestement abandonnant le boucher et l'homme au gourdin avant de se jeter sur elle, heureusement que le prêtre l'avait arrêter d'un coup de hache maîtrisé pour envoyer cette fois la bête dans l'autre monde ! Soulagée le jeune femme rechargea son arme, mais peu-être prit-elle trop de temps, elle rata de nombreuses attaques de fangeux sur le boucher et l'homme au gourdin, le temps semblait s'être arrêté pour elle. Lorsqu'elle rechargea son arme elle remarqua que plu personne ne criait dans la maison et ce détail la fit perdre le contrôle d'elle-même quelques instants. Etait-il possible qu'ils soient tous morts ? Ainsi elle n'avait rien fait pour eux ? Elle déglutit pendant quelques longues secondes, raison pour laquelle elle rata un instant précis pour tirer.

Puis tout revint à la normale lorsqu'elle vit le boucher puis l'homme au gourdin s’effondrer devant elle, ils étaient morts et les bêtes semblaient affamées à présent et cherchaient de nouvelles cibles. Les miliciens encore en ligne profitaient de ce temps de répit pour monter une barricade de leur côté. Ariane reprit son sang froid en soufflant un grand coup avant d'adresser quelques paroles à Gauvenin.

-Lavons l’honneur de ces hommes par le sang de ces créatures !

C'est à cet instant précis que deux hommes arrivèrent, un vieux et une armoire à glace, il y avait également deux miliciens. Des renforts ! Ils étaient sauvés ! Pour deux hommes morts quatre arrivaient, le ciel les avaient écoutés ! Les deux miliciens appelèrent à barricader la zone, Ariane regarda les deux hommes parler avec une voix puissante vers le ciel, elle leva un œil pour apercevoir deux hommes, l'un totalement en noir, plutôt calme, l'autre semblait être paniqué. Elle écouta le rapport de cet homme en noir répondant au nom de Bôdan et son bilan était plus ou moins alertant, il faisait office d'éclaireur pour les renforts ? Il soutint l'idée d'une barricade, mais il partit sauver un innocent, c'était noble à lui, mais était-il con ! Ils avaient besoin de lui !

-Revint ici ! Sale con ! Je te planterai mon carreau dans le cul si quelqu'un meurt par ta faute ! Elle lança un regard brûlant aux hommes et soupira avant de scander aux miliciens. Partez aider vos frères ! Vous seraient mieux coordonnés ensembles, vous avez les mêmes formations ! Elle regarda la charpentière, le pêcheur et enfin les autres. Avec moi ! Fait corps avec ta scie ! Mon arbalète te couvre! Pêcheur, je sais que tu es mal en point, mais si tu pouvais ne serait-ce que faire tomber un fangeux au sol avec un croche-patte, ça nous aiderait! ! Vous autres montez moi une palissade, allé ! On a plus le temps !

La rouquine perdue avec ces hommes mit son arbalète en position de tir et s'avança au devant de la limite de la barricade avec un sourire vers la charpentière.

-Quand on dit que ce sont aux femmes de tout faire ! Montrons leur qu'on n'est pas bonne qu'à fesser nos enfants !

Elle mit son arme en joue espérant que les miliciens aussi viendraient en première ligne avec eux un peu plus loin pour que les fangeux ne s'attaquent pas à ceux qui faisaient les barricades. Elle mit son arme en position de tir et attendit qu'un des fangeux s'approche en leur direction, si l'un d'entre eux approchait alors elle n'hésiterait pas à décocher son carreau pour le toucher, elle se fichait bien de l'endroit où planter son carreau mais si elle pouvait lui arracher un bras ou en tuer un sur le coup elle n'en serait que plus heureuse ! Si personne n'approche de leur zone elle ferait feu sur un fangeux s'approchant trop des miliciens. Il fallait tenir, une ou deux minutes ! Puis il y avait encore cet homme en haut, il pouvait bien lancer quelque chose ou faire diversion. Ariane avait peur, elle savait qu'elle prendrait peu-être un méchant coup de griffes, mais ça ne l'empêcherait pas de défendre cette ville ! Pourquoi il n'y a pas de balistes sur chariots pour ce genre de situation afin de pouvoir embrocher de loin au prix d'un mur ?!

Résumé:

La zone sud du quartier de la Hanse était devenue méconnaissable. Entre les nombreux cadavres qui jonchaient le sol, Ariane et Gauvenin étaient devenus blêmes en notant l’arrivée de deux nouvelles bêtes et ainsi la preuve qu’une brèche existait dans la maison suspecte. L’idée même que les choses pouvaient pénétrer en ville en évitant l’obstacle des remparts venait de bouleverser les idées des protagonistes présents, et les trois miliciens en étaient sous le choc alors qu’ils continuaient à empiler un embrouillamini d’objets pour constituer leur barricade.

Citation :

Un tour s’est déroulé sans accroc : barricade des miliciens montée. Cette dernière possède 30 points de construction ; c’est-à-dire qu’il faudra faire 30 points de dégâts pour la détruire si les bêtes viennent à s’y intéresser. Les miliciens étant toujours occupés à la garnir, les points de protection doubleront dans deux tours si elle n’est pas attaquée entre temps.

Fort heureusement pour eux, les trois bêtes les plus proches d’eux étaient toujours occupées à se délecter du corps de l’homme au gourdin et de celui du boucher. L’odeur infecte du sang embaumait la ruelle, et l’on pouvait entendre le bruit écoeurant de la chair qui se détache du corps au fur et à mesure que les mordeurs se nourrissaient.

Un semblant d’espoir était pourtant arrivé. Bôdan, Grim, Üther, Raphaël et deux miliciens avaient accouru, apportant un soutien non négligeable aux survivants qui se comptaient sur le bout des doigts. Bôdan fila en laissant des informations à ceux d’en bas ; quant aux autres, ils se mirent tous d’accord à propos d’une barricade. Grâce à l’œil de Raphael, ils eurent la bonne idée de se servir de la charrette comme d’un obstacle à mettre en travers de la rue.
Gauvenin eut l’initiative de libérer le cheval de ses liens. L’animal était toujours en train de paniquer et de hennir à la vue des bêtes, aussi ne fut-ce pas simple mais il y arrivera après quelques mouvements habiles. Le cheval, se sentant soudain libéré de ses liens, se cabra et fonça pour fuir loin de tout ce boxon.

Citation :

Quatre directions possibles : nord, sud, est, ouest. 1, 2, 3 et 4 respectivement.
Résultat des dés : 1.
Le cheval s’enfuit au nord vers la zone où Bôdan s’est dirigé par les toits. Quel dommage, j’aurais adoré que le cheval fonce comme un grokon à l’ouest et défonce la barricade des miliciens, ça aurait été drôle :mrgreen:

La charrette était désormais libérée de son cheval et était facilement praticable. Trois personnes s’occupèrent de la pousser : Raphael, Uther et Gauvenin (je ne vous fais pas de test, trois personnes qui poussent le chariot c’est suffisant). Ariane avait décidé de se mettre sur le côté, arbalète en joue, pour les protéger d’éventuels attaquants. Les deux miliciens, eux, étaient en train de faire rouler des tonneaux de vin pour les ajouter à leur mur de fortune. Après une minute, la charrette était en travers de la rue et en bloquait une bonne partie. Pour ceux qui furent curieux de regarder la marchandise à l’intérieur, de grosses planches de bois s’y trouvaient.

Citation :

Points de construction de la barricade ainsi montée : 30. Bravo à tous. Les points de construction sont amenés à monter si vous continuez à la garnir et qu’elle ne se prend pas d’attaque.

Grâce au festin que les trois fangeux vingt mètres plus loin étaient en train de s’offrir, tous les protagonistes avaient réussi à s’occuper rapidement de la barricade. Leur chance touchait à sa fin cependant. Car les deux bêtes qui avaient fait un carnage dans la maison de réfugiés sortirent soudain. Le sang dégoulinait sur leur menton, et leur visage s’était tourné vers le groupe qui avait fait un bordel monstre en se hurlant des conseils et poussant la charrette. Ils furent très intéressés, et bondirent sur tous ces hommes qui bougeaient dans tous les sens.

Ariane s’était déjà placée en joue, prête à intervenir si une bête s’approchait. Aussi je lui accorde l’initiative pour ce tour : elle sera la première à décocher son carreau, même avant l’attaque des fangeux.

Citation :

Tir d’Ariane : 10
Bonus +1 pour ta position alerte
Résultat des dés : 1
Réussite critique. Les dégâts seront doublés.

Dégâts de l’arbalète d’Ariane : 34+1d8
Résultat des dés : 5. Les dégâts montent à 39.

Dégâts finaux : 39 – 9 = 30.
Dégâts finaux doublés : 60.

Le Fangeux 1 tombe à 10 Pvs et est subitement arrêté dans sa course. Bien joué.

La deuxième bête en revanche, elle, a continué sa route.
Üther : 1, Raphael : 2, Gauvenin : 3, Ariane : 4, deux miliciens : 5 et 6.
Résultat des dés : 1.
La bête s’attaque à Üther.

Attaque du Fangeux 2 : inconnue
Résultat des dés : 11
Réussi.

Parade d’Üther : 8
Résultat des dés : 7
Réussi.

Dégâts finaux : 20 + 17 – 9 – 8 = 20.
Üther tombe à 40 Pvs.

Attaque d’Üther : 8
Résultat des dés : 1
Réussite critique. Tes dégâts seront doublés ; la bête ne pourra pas esquiver.

Dégâts de la hache d’Üther : 14+1d6
Résultat des dés : 1. Les dégâts montent à 15.
Dégâts finaux : 20 + 15 – 9 = 26.
Dégâts doublés : 52.

Le Fangeux 2 tombe à 18 Pvs.

Raphael, Gauvenin et les deux miliciens peuvent encore agir.

Test d’INI pour déterminer qui tapera le premier :
Raphael : 19
Gauvenin : 3
Milicien 1 : 14
Milicien 2 : 17

Attaque de Gauvenin : 8
Malus de -1 pour tes armures
Résultat des dés : 18
Raté.

Attaque du milicien 1 : inconnue
Résultat des dés : 17
Raté.

Attaque du milicien 2 : inconnue
Résultat des dés : 11
Raté.

Attaque de Raphael : 8
Résultat des dés : 20
Echec critique. En attrapant ton couteau pour tenter de défendre tes amis, dans la précipitation, tu attrapes mal ton arme. Tes doigts glissent sur ta lame et tu t’entailles la main sévèrement, ce qui te donne une douleur intense.
Tu perds 10 pvs, tu tombes donc à 50 pvs.

Alors que les combattants étaient peut-être heureux d’avoir mis à mal les deux créatures qui leur avaient sauté dessus, ainsi que pour avoir formé une barricade modeste mais minimale, des cris lugubres retentirent d’en-dessous leurs pieds. Cela résonna longtemps et semblait provenir des tréfonds de la terre, comme si des mordeurs se trouvaient dans les sous-sols. Seuls Ariane et Gauvenin connaissaient la brèche de la maison, et ils devinrent assurément inquiets, les cris promettant l’arrivée prochaine de bêtes supplémentaires dans le quartier.
Quant au pêcheur actuellement soigné par la charpentière, il ne put que gémir lorsqu’Ariane l’interpella. En effet, il n’était réellement plus en état, pas même pour faire des croche-pattes aux bêtes.

Citation :

Contrairement aux autres zones, je ne vous mjite pas de second round de combat car je considère que votre action de barricader la ruelle vous en a consommé un.

Citation :

Je ne vous décris pas les tours de combat ; je vous fournis simplement le résultat des dés. Vous pouvez les décrire, ainsi, cela évite que vous ne répétiez ce post. Amusez-vous à rper vos échecs et réussite.

Citation :

Grim, depuis les toits, tu auras pu voir toute la scène.

Du côté de Bôdan, il avait abandonné la ruelle principale pour courir après la bête esseulée qui coursait un pauvre égaré. Le voleur put voir passer un cheval ; celui-là même que les autres avaient libéré. Ne perdant pas de temps, l’homme tenta d’immobiliser la créature avec ses bolas.

Citation :

Tir de Bôdan : 8
Résultat des dés : 13
Raté.

Les bolas s’écrasèrent près des pieds de la créature et tintèrent en roulant sur plusieurs mètres. Le mordeur fit un bond réflexe, perturbé par cette nouvelle information et cette attaque surgie de nulle part. La créature s’arrêta dans sa course, se retournant. Reniflant autour d’elle, elle mit quelques secondes à lever le nez pour observer Bôdan qui la jaugeait depuis les hauteurs. Intriguée par cette proie hors d’atteinte, le fangeux pencha la tête, claquant des mâchoires. Et, contre toute attente, elle se mit à courir en direction du voleur et chercher un passage pour grimper à son tour sur les toits, rôdant autour du bâtiment sur lequel Bôdan se tenait, cherchant une prise.

Prochain post du Mj : le 06/03 au soir
Les nobles peuvent désormais intervenir.

Hector de Sombrebois avait suivi le duc et ses hommes hors du château. Le quartier noble était vide et silencieux. Seuls les bruits de bottes des nobles qui partaient au combat résonnait entre les murs des hautes maisons cossues. Lui, habitué aux joutes contre les fangeux et contrairement à certains de ces hommes, n'était pas anxieux. Il était même plutôt pressé de combattre, lassé des interminables palabres du début de journée.


Lorsque le groupe passa la porte des anges, une toute autre atmosphère régnait. C'était la fin d'une bataille après laquelle on comptait les morts et soignait les blessés. Hector regardait autour de lui pour voir les dégâts qu'avaient causé les monstres des marais et ce n'était pas très beau à voir. Il y avait des cadavres mutilés, en parties dévorés. Il y avait des blessés, mordus et griffés. Il y avait des femmes et des enfants qui pleuraient. Il y avait au sol des débris, des armes abandonnées, des tâches de sang noircies...


Lorsqu'Hector releva la tête, il avait perdu de vue le groupe du duc. Se fiant aux cris, aux pleurs et aux ragots qu'il entendait, il accéléra le pas en direction du sud. Là-bas, apparemment, il restait des monstres à occire...

*

Hector croisa un cheval sans cavalier, lancé au galop dans sa direction. Il l'évita de justesse et, hache de guerre aux poings, continua de marcher jusque devant une barricade. Derrière celle-ci, il entendait déjà les cris des fangeux et des humains qui semblaient s'affronter. Un sourire aux lèvres, il grimpa par dessus l'enchevêtrement de débris et de bois à l'endroit le plus praticable et, une fois de l'autre coté, jeta un œil à ce qui se tramait devant lui. Il y avait là deux fangeux, une demi douzaine d'hommes et une femme. Celle-ci, d'ailleurs, venait de tirer un carreau d'arbalète dans le buffet d'un fangeux dont la course fût stoppée net...

- Bien visé, demoiselle ! S'exclama-t-il en se ruant sur le monstre sonné.


Puis, sans plus de cérémonie, il chargea ce même fangeux, espérant qu'un bon coup de hache bien placé achèverait la bête. Il leva sa double lame et fendit l'air d'une grande et puissante diagonale !


- Niaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh ! Hurla-t-il pour accompagner son geste.

Le pêcheur jouait de malchance aujourd'hui.

Après avoir réussit à l'aide du bûcheron, d'un homme en armure et deux miliciens à déplacer la charrette en travers de la route, deux monstres avaient surgit d'une maison. Alors qu'ils se ruèrent sur eux, l'un des deux fut stoppé net par un carreau d'arbalète tiré par une femme rousse que Raphaël n'avait pas remarqué. Il fallait dire que tout allait si vite : le vieil homme se demandait si il n'était pas en plein cauchemar...

La seconde créature se jeta sur le bûcheron qui tenta tant bien que mal de se défendre. Raphael tenta de lui venir en aide avec sa dague, mais cette dernière lui glissa des mains et lui entailla profondément les doigts. Le pêcheur jura d'avoir été si maladroit et stupide, laissant tomber son arme à terre. Les miliciens et l'homme en armure tentèrent de frapper le Fangeux mais cette maudite créature était trop rapide. Les épées et les haches tombèrent à coté de leur cible dans un fracas assourdissant.

Alors que le monstre allait probablement répliquer, un homme armé d'une énorme hache sauta au delà de la barricade pour tenter d'achever dans un grand cri le fangeux tombé à terre. Le marin regretta qu'il ne s'attaque pas à celui qui les dominait mais il était trop choqué pour demander de l'aide.

Raphael recula contre la carriole et arracha un morceau de sa manche pour tenter en faire un pansement de fortune et compresser son sang qui coulait par la plaie béante. Le marin avait l'habitue de la douleur (il se blessait souvent avec en reprisant ses filets) mais la peur couplée à la douleur était bien différent de ce tout qu'il avait pu connaitre.

Poussé par un instinct qu'il ne s'expliquait pas, il attrapa la dague dans sa main gauche et se jeta à l'attaque du Fangeux qui menaçait la vie du bûcheron.

Résumé:

La chance ne pouvait toujours lui sourire se dit le voleur face aux échecs multiples. Ses bolas n'avaient pas fait mouche du tout, ils avaient lamentablement ratés les jambes de la créatures, cette dernière avait fait un bon prit de surprise, de plus l'humain survivant l'avait entièrement ignoré, face à ce comportement le voleur espérait qu'il puisse mourir dans d'affreuses souffrances et de la pire manière possible, dire qu'il foutait sa vie en danger pour un mec dont il espérait plus que tout au monde l'aide. Il soupira face à la bête qui claquait des mâchoires, d'un certain côté il limitait la progression d'un fangeux solitaire dans la ville, dire que la bête aurait pu contaminer des dizaines puis des centaines d'individus. Cette décision n'étaient pas plus mal, il aurait pu faire couler la ville par son égoïsme de groupe.

-Dans quelle merde je me suis foutu encore....

Pour avoir affronté des fangeux plusieurs fois il savait qu'ils ne savaient pas monter comme les humains, s'ils n'avaient de prises faciles ils ne pouvaient pas monter, c'est pour cela que Bôdan préférait tant vivre en hauteur dans cette ville, c'était justement pour ce genre de cas. Il releva les oreilles et entendit avec fracas les bruits d'un cheval, mais les pas étaient lourds, il y avait un cavalier, peut-être les renforts arrivaient-ils ? Si c'est le cas un de ces miliciens pourrait lui venir en aide ? Ça ne pouvait être que des miliciens et des jeunes recrues, de toute façon les nobles se cachaient sûrement chez eux. Le voleur se reprit en main, il pouvait très bien se défaire d'un fangeux seul, il l'avait déjà fait, très laborieusement, mais il l'avait fait au moins. Il soupira un instant.

Il observait la bête qui lui tournait un peu autour, il bougeait en suivant sa direction afin de se faire surprendre, mais de là où il était il n'y avait qu'une face possible pour qu'il puisse monter alors ses chances de grimper se réduisaient fortement, puis il lui vint une idée, sûrement pourrait-il avoir la bête de cette façon. Il prit sa corde au bout de laquelle était attaché un morceau métallique semblable à une encre pour en faire un grappin, il attacha la corde à un angle de la maison par les gouttières et prit soin de bien position la hauteur de la corde pour que le fangeux puisse à peine le toucher sans s'y accrocher. Puis il prit sa main gauche avant de relever sa manche pour se faire une petite entaille à l'avant bras hors des veines principales et faire couler le sang sur la partie métallique et la corde pour qu'elle s'imbibe de l'odeur. Satisfait le voleur laissa le grappin descendre en regardant le fangeux, le sang sur la partie métallique coulait lentement, sûrement cela occuperait la bête quelques instant.

Bôdan recula puis parti un peu plus loin sur la bordure pour avoir un bon angle de tire, heureusement il s'était fait l'entaille sur sa main non directrice. Il se saisit d'un bolas avant de le faire tourner quelques instants là aussi pour ensuite le lancer sur la bête afin de l'immobiliser.

Dans l'hypothèse où la bête serait au sol et immobilisée Bôdan savait qu'il n'aurait plus qu'à descendre pour pouvoir le tuer alors que la bête ne pouvait plus faire grand chose dans sa position, dans l'hypothèse où la bête esquiverait ou qu'il raterait son tir, il essayerait une troisième fois de lui tirer dessus afin de tenter à nouveau de l'immobiliser dans l'espoir cette fois-ci d'y arriver. Ce qu'il espérait plus que tout c'était un peu d'aide car les coups des miliciens se faisaient encore un peu sentir, il n'était pas au top de sa forme comme le fangeux devant lui.

Résumé:

Dans un premier temps Ariane avait paniquée, l'arrivée des deux nouvelles bêtes avaient assurés les doutes, il y avait une brèche par cette maison entre la vile et les remparts, il fallait vite intervenir se disait l'ingénieur, de plu d'intenses cris résonnèrent par les tréfonds de la terre, pouvaient-ils y en avoir d'autres ? Se pouvait-ils qu'il y est une brèche souterainnes et que les fangeux arrivent par cette voix là ? Il fallait absolument se charger de sécuriser cette maison au plus vite, mais pour l'heure il y avait cinq fangeux devant eux et ils n'allaient pas partir si on leur demande gentillement. Ces bêtes sont folles et n'existent que pour manger, même si elles sont en infériorité numérique elles voudront quand même tuer tous les hommes présents.

Mais quelques évènements succins donnèrent de l'espoire à l'ingénieur, les miliciens avaient finis leur barricade, les fangeux étaient trop occupés à manger les dépouilles de l'homme au gourdin et du boucher, c'était une véritable boucherie, mais le jeu de mots étaient trop innaproprié à la situation pour qu'il soit vraiment crédible dans cette narration. Autre point important c'est leur barricade, les hommes avaient finit par achever sa construction, ils étaient presque en sécurité.

La position d'Ariane lui donna un avantage quand les fangeux sortant de la maison la gueule sanglante vinrent à eux, Ariane sous l'adrénaline et la colère pressa sur la détente avant même que les fangeux n'aient parcourru la moitié de la distance qui les séparent, son carreau se logea dans l'épaule du fangeux et transperça toute la largeur de l'épaule en brisant l'articulation dans un bruit sourd désagréable. Un sourire s'étira de ses lèvres et elle passa une main dans son carquois pour compter les carreaux, plus que quatre à présent en comptant celui qu'elle utiliserait pour son prochain tir. Il fallait achever ces bêtes avant qu'elle soit à court de carreau, elle préférait les récupérer dans de bonnes conditions.

Malheureusement l'autre fangeux s'en prit à l'armoire à glace pour lui rendre la monnaie de sa pièce, juste avant ce coup de griffe le bûcheron avait donné un coup de hache que même la pierre aurait redouté tant il était violent. Le vent de bon augure tourna lorsque le prêtre, les deux miliciens échouèrent à leur attaque, suivit du pêcheur qui se blessa même sous la vitesse à laquelle se déroulait ce combat, ce fangeux avait une sacrée chance pensait l'ingénieur.

Puis un nouveau vent d'espoir souffla sur ce beau monde, juste après son tir, un noble, à en juger par sa tenue arriva à cheval avec une immense hache qu'il souhaita abattre sur le fangeux à l'épaule brisée, elle entendit à peine son compliment et rougit légèrement comme flatée qu'on l'est remarqué. Tous les autres semblaient vouloir revenir à la charge, mais il fallait aussi s'occuper des trois fangeux qui aurait bientôt fini leur repas, à cela s'ajouta des cris lugubres de fangeux en-dessous de leur pieds, il devait y avoir une brèche dans un sous sol faisant que les créature pouvaient s'engouffrer dans les égoux ? Imposible ?

-La maison avec la vitre cassée ! Elle est assurément liée à l'arrivée des fangeux ! Elle doit comporter une brèche liée à la mauvaise facture architecturale des fondations de la maison, ce qui fait que les fangeux ont pu créer une brèche ! Il faut défendre la barricade, achever ces cinq/quatre fangeux là puis partir enquêter dans la maison à plusieurs, les fangeux ne peuvent arriver que d'ici, il suffira de barricader les vitres avec du bois et des clous. Elle jaugea la charpentière. Tu n'aurais pas des clous à tout hasards ? Si c'est le cas ça devrait nous aider à barricader cette maison une fois le ménage fait ! Il faut aussi continuer à barricader cette rue et soutenir les trois miliciens qui continuent à s'y afférer ! Avec des barricades solides les fangeux ne pourront plus progresser dans la ville.

Sans plus attendre elle prit un carreau et le mit en position de tir avant de viser les trois fangeux finissant de se repaître de leur repas, puisqu'ils tournaient le dos au groupe d'humains, sûrement ne verraient-ils pas le carreau arriver, puis ils étaient si bien groupés, difficile d'en rater un à vrai dire, elle avait confiance en ses compagnons de fortune pour achever les deux derniers, ils avaient le nombre avec eux pour la toute première fois depuis de début de l'invasion, si d'autres renforts arrivaient ils n'auraient pas de difficultés à achever ces créations et repousser l'attaquer ! Peut-être s'improvisait-elle chef du groupe sans le vouloir, mais ses idées ne semblaient pas mauvaises au contraire.

Une attaque. Une attaque en plein centre ville, en plein coeur du dernier bastion humain. Serait ce notre fin à tous aujourd'hui ? Serait ce la fin de l'humanité ? Peut être ou peut être pas. Mais je n'allais pas laisser cette ville mourir sous les griffes de la Fange sans n'être intervenu.
Après l'annonce du sombre messager, j'etais sorti hors de la salle du Conseil après avoir pris ma Hallebarde que mon Garde de Sang me tendait, je lui ordonna alors de dépêcher mes hommes d'armes dans la Hanse et d'aider la Milice. Ainsi que les hommes du Soleil Bleu présent dans la Cité pour aider les habitants.

Aussitôt sorti du Palais, je pris la monture d'un milicien que protesta.

«Eh ! C'est à moi !
-Es-tu cavalier ou fantassin ? Homme du peuple ou Noble ? Combattant ou femmelette ? Alors au lieu de te plaindre, vas donc combattre la menace qui pèse sur ta cité et je te dédommagerai en espèce sonnantes et trébuchantes.

Sans attendre de réponse, je tira la bride de ma monture et me mis au galop. J'arpentai les rues désertes, on aurait dit que la nouvelle de l'attaque s'était répandu et que les Marbruméens s'étaient planqués.
J'arrivai alors dans le quartier nord où la bataille devait être fini depuis longtemps. Un Fangeux en armure était à terre ainsi que de nombreux blessés. J'interroge alors un Milicien qui m'apprit que le Quartier Sud chauffait encore. Je le remercia et ordonna à ma monture de se mettre au galop.

Je pris diverses ruelles pour arrivai dans le Quartier Sud de la Hanse. Juste au moment où un cheval complètement fada me fonça dessus. Je sauta alors de ma propre monture pour m'ecraser au sol au moment où les deux animaux se rentrèrent dedans.

*Merde !*

Je me releva prestement, ramassa mon arme et ''j'entrais' dans le secteur sud de la Hanse, transformé en Maison Hantée d'Halloween. Là deux Fangeux furent mis en pièces par trois hommes, la situation semblait moins désespéré qu'on nous l'avait dit. C'est alors qu'en inspectant la rue, un Fangeux capta mon attention. Rôdant autour d'un bâtiment, mais que cherchait-il ? Je releva le nez vers le Haut du bâtiment et je vis un jeune homme.

*Évidement.* pensaisje aussitôt.

Je me dirigea d'une vive allure vers le cadavre ambulant et je l'interpella avant d'envoyer un coup de lame à l'extrémité de ma Hallebarde vers sa nuque

-Eh face de compote !»

Lorsqu’Alaric découvrit des traces de sang qui recouvraient par ci par là les pavés du quartier Sud de la Hanse, il sut qu’il était proche de sa destination. Bientôt, divers cris et rugissements lui parvinrent et il accéléra le pas. Il n’avait croisé aucun civil sur son chemin, ni aucun autre soldat ou noble, venus éventuellement prêter main forte.

Le jeune milicien aperçut alors trois de ses camarades, occupés à former une barricade déjà impressionnante. Près d’eux, un milicien gisait et non loin, un cadavre monstrueux jonchait le sol. Il était arrivé au bon endroit, pas de doute là-dessus. Prenant des nouvelles et quémandant quelques informations, Alaric fut mis au courant de la situation, tout en transportant quelques barriques ou planches de bois afin de consolider le mur de fortune. Pour sa part, Alaric ne se voyait pas resté caché derrière quelques tonneaux. Certes, il fallait à tout prix éviter que les Fangeux s’aventurent plus loin dans la ville, mais il ne pouvait se résoudre à rester là, sans agir. Sans compter que sous ses yeux se disputaient un réel carnage. C’était un mélange d’hommes et de monstres, de chaires et de sang.

D’ici, il pouvait voir cinq créatures, dont deux qui s’en prenaient à des civils. Certains d’entre eux, plus loin, avaient également construit une barricade avec une vieille carriole et la marchandise dont elle était constituée. Il fallait qu’il rejoigne la zone de bataille, mais discrètement. À ce moment-là, il aperçut un noble attaquer un des monstres, afin de tenter de protéger les civils. Ensuite, une voix de femme retentit. Elle demandait de bloquer la maison d’où apparemment les créatures sortaient. Elle avait raison. Mais quelle était la priorité ? Comment s’occuper de fouiller la maison avec ces sales bêtes qui rôdaient ? Le plus critique, pour le moment, c’était de s’occuper des trois Fangeux qui terminaient leur repas. Cependant, le milicien ne pouvait pas y aller seul, ce serait de la pure folie.

- Écoutez-moi, fit-il à ses camarades, je vais vous aider à fortifier cette barricade, mais elle est déjà solide. Une fois qu’on aura terminé, l’un d’entre vous devrait m’accompagner pour qu’on s’occupe de ces trois monstres.

Alaric les désigna du menton, plus sérieux que jamais. Il n’était pas certain d’être suffisamment imposant ou charismatique pour les entrainer avec lui – son jeune âge n’étant pas à son avantage- mais il devait au moins essayer.


Résumé du rp : Alaric renforce la barricade avec les trois miliciens tout en prenant conscience de la situation. Il tente d'au moins persuader un des trois afin d'attaquer les trois Fangeux qui se nourrissent (puisqu'Ariane les vise, ça pourrait être possible...) une fois que la barricade sera suffisamment renforcée (par là j'entendais ce tour seulement, à toi de voir MJ.)

Un bordel sans nom, voilà comment on aurait pu décrire la scène. Braillards comme à leur habitude le groupe d'humains, bien que commençant à instaurer un esprit de groupe, fît éclater un ramdam qui ne pourrait que porter préjudice à une éventuelle discrétion.

Bôdan gentilhomme comme à son habitude, démontré dans le quartier précédent, décida de partir après avoir jeté son observation vers ses camarades, comme on balançe une miche de pain dans une fosse. Il est vrai que l'esprit veut qu'une seule et unique vie vaut mieux que la sécurité de la ville ... La bonté dira t-ont. Ce n'est pas un reproche mais plutôt un sens logique.

-Mais quel con ! Pourquoi il s'tire !? Marmonna Üther, les yeux écarquillés, fléchissant ses bras de surprise.

La situation étant il n'y a pas le temps pour traîner et la barricade ne va pas se faire toute seule. Raphaël et le bûcheron se dirigèrent vers la charrette pour la déplacer, ils purent également bénéficier de l'aide d'un homme encapuchonné portant une tunique noire. Üther ne l'avait pas vu, même du coin de l’œil, trop absorbé par l'urgence.
Déplacer le véhicule serait un jeu d'enfant, d'autant plus que le dernier compère brisa les liens du cheval entravé par la carriole. L'animal partît au galop sentant sa vie en danger, il avait bien raison le bougre.
Désormais en position, la barricade était terminée. Quoique trop rudimentaire au yeux du bûcheron il fallait plus d'éléments pour la solidifier.

Mais c'est bien sûr au moment même ou la situation semblait tourner en leur faveur que deux ignobles sortirent d'une battisse un peu plus loin. Sûrement dû à tout ce vacarme.

-Et merde ... Ca s'arrête jamais de bouffer ces trucs ?

Les deux bêtes se lancèrent à grandes foulées en direction du petit mur de fortune, griffes dehors, la bave coulant. Tout se passa très vite. Dans leur course un des deux fangeux se fît arrêter net par un carreau plus que bien placé, le mort-vivant s'écroula avec recul, un bras en moins, il ne semblait néanmoins ne pas souffrir de ce léger "manque". Quant au second, il prit appuis sur la barricade et sauta d'un bond magistral en direction du jeune homme. L'espace de quelques instants Üther vît le temps se ralentir. Par réflexe il sortît sa hache arma.
Le fangeux lui tomba dessus avec fracas et lourdeur, bras en avant, il frappa l'humain avec élan. Üther eu le temps de se protéger du coup en se couvrant de son avant bras gauche. Il encaissa le choc avec violence qui le fît glisser quelques centimètres en arrière. S'en suivis, une demi seconde après, un cris de rage.

-Raaaaaaah !

Il hurla de toutes ses tripes lui balançant sa hache du bras droit, dans le flanc. Il lui brisa les côtes. Le craquement du squelette se fît entendre aux alentours. Le fangeux eu le souffle coupé quelques instants.
Bien affaiblit Üther essaya de maintenir le fangeux entamé espérant que quelqu'un vienne l'aider à l'achever. Raphaël avait bien tenté mais le pauvre vieil homme ne fît que se blesser croulant sous la panique et la précipitation, l'âge n'aidant pas.

Üther crut entendre un bruit de hache un peu plus loin suivis d'un râle. Le premier fangeux devait être mort mais lui devait toujours s'occuper du sien.
Au même moment des hurlements semblant venir du dessous de leur pieds se faisaient entendre.

-Mais ... c'est .. quoi ...ce, ce bordel. Lâcha-t-il luttant pour ne pas se faire mordre.

Ses camarades avaient tous ratés leurs attaques sur la créature. Bien qu'essayant de la maintenir, Üther ne se faisait que balader, sa prise l’empêchait surtout de se faire croquer.
Un peu plus loin, la femme à l'arbalète commença un long dialogue dont Üther ne prêta attention que partiellement.

-La maison avec la vitre cassée ! Elle est assurément liée à l'arrivée des fangeux ! Elle doit comporter une brèche liée à la mauvaise facture architecturale des fondations de la maison...

-Putin ! Dites moi si je vous dérange les gars !

Puis les yeux serrés il marmonna avec difficulté.

-Ces femmes, toujours entrain de causer quand il faut pas ....

Apparemment des voies s’entremêlaient de toutes parts, du renforts étaient encore arrivés un peu plus en avant des barricades. Parmi celles-ci il avait reconnu celle d'un jeune homme, un milicien qui l'avait escorté lors d'une sortie de ville. Alaric s'appelait t-il si sa mémoire était bonne.
Bien que supérieur en nombre le groupuscule avait de la peine à achever ce monstre presque mort. Si ce fangeux là n'est pas tué il pourrait tourner la défense sur deux fronts plutôt qu'un et ce n'est pas envisageable.

Et Bôdan le laissa seul, avec pour seule protection ses bolas. Que lui avait-il dit ? De les 'tirer' sur les Fangeux ? Mais … quoi ?
Interdit, Grim saisit sa paire de bolas et la regarda longuement. Il a cru qu'il s'agissait de boulets de canon ou quoi ? Et puis, il n'en avait qu'une paire. Il s'en servait pour jongler, par pour assommes les gens.

'Soit le héros que nous attendons !'

C'était ce qu'il avait dit, aussi, le Bôdan. Un rire aussi nerveux qu'inattendu naquit au fond de sa gorge avant d'éclater au bord de ses lèvres. Pour un peu, il aurait pu avoir un fou rire, ici-même, alors même que la situation ne s'y prêtait absolument pas. Un héros. Lui.
Toujours était-il que, maintenant, il était tout seul, sur son toit, à réfléchir à tout et n'importe quoi. Et maintenant que le vent s'était calmé, il était capable de voir parfaitement ce qu'il se déroulait, en bas. Et il put donc facilement se rendre compte que certains monstres tentaient de venir lui tenir compagnie sur le toit.

- Oh … lala … Par les Trois … souffla-t-il, le cœur battant.

Il ne savait pas quoi faire. Un profond sentiment d'inutilité lui compresser les tripes tandis qu'il assistait au massacre. Pour un peu, il aurait pu pleurer.
Un hurlement, néanmoins, attira son attention sur une scène parmi tant d'autres. Üther était en position de faiblesse, attaqué par l'une de ces bestioles.
Subitement gonflé de courage, le petit artiste retira une tuile du toit qui pesait bien dans sa main et s'approcha du bord. De là, il visa longuement son frère et le Fangeux, priant pour ne pas louper son coup.

- Üther ! À trois, baisse-toi !

C'était-là un exercice bien compliqué : les deux énergumènes titubaient de gauche à droite. Heureusement, Grim parvenait à trouver une certaine logique dans ce mouvement incessant. Une certaine répétition, comme une danse. Un, deux, trois pas à gauche, trois, quatre pas à droite.

- Un !

Il soupesa la tuile dans sa main, jeta son bras en arrière pour prendre un peu d'élan.

- Deux !

Ce qu'il espérait, si elle tombait à côté, c'était qu'elle attire au moins l'attention de la bête. Ce qu'il n'espérait pas, c'était qu'elle atteigne son frère plus que la bestiole.

- Trois !

La tuile perça l'air. Retenant son souffle, Grim suivit du regard l'envolée de son arme improvisée.
Il avait toujours des idées idiotes. Heureusement, cela arrivait souvent que ces idées idiotes fonctionnent. Il priait pour que cette fois-ci ne déroge pas à la règle. De tout son cœur.

Résumé: