Corruption et Honneur [PV Daïn Emulsin]

Ses collègues ne posèrent quasiment aucune question. Ils semblaient savoir que Daïn était fiable et ne mentait pas. La discussion fut très rapidement, les autres miliciens demandant surtout des détails de l'affaire ou comment se portait-il ainsi que sa camarade. Puis, une fois la discussion finie et les ripous emparqués, il se tourna vers la femme. Il n'avait pas envie de combattre tout de suite car il désirait avant tout s'asseoir et prendre une bière.

"Je ne suis pas contre mais je refuse que tu paye la boisson. Je ne vais te faire mon boulot et en plus te faire payer, ça serait vraiment le pire. Par contre allant au Bourg-Levant, je connais une taverne et où ils une excellent bière qui je pourrais avoir à petits prix vu que je connais bien le gérant. Avec tout l'argent que j'ai dépensé dans cette taverne, ils pourraient me construire une statue en or dans l'établissement."

Puis, il se souvient qu'il ne s'était pas présenté et qu'il ne conaissait pas le temps de la personne qui l'accompagnait. "Au fait, je m’appelle Daïn, Daïn Emulsin et toi?" Dit-il en tendant la main

"Ah et j'arrête mon numéro de séducteur, c'est n'est pas le genre de relations que veux avoir avec toi. Même si cette phrase sonnait mieux dans ma tête que dans la réalité".

Ils prirent le chemin de la taverne qu’il indiqua et enfin il se présenta. Daïn? Voilà un nom fort peu courant. Chaque année des prénoms à la mode englobait les nouveaux nés, mais c’était la première fois qu’elle entendait un prénom comme celui-ci. Alors qu’il lui tendit la main, Aénor se présenta elle aussi.

« Aénor Boecen, mercenaire à la solde du comte de Rougelac, c’est un plaisir de rencontrer enfin une personne possédant la même droiture que moi… un plaisir fort peu courant malheureusement. »

La mercenaire préféra ne pas relever sa phrase qu’en à son numéro de séducteur. En effet, il en usait et abusait, mais comme elle l’avait pensé un peu plus tôt dans la ruelle, elle lui pardonnait facilement avec son joli minois. Elle rencontrait rarement des jeunes hommes séduisants, éduqués et plein d’honneur. Une perle rare que beaucoup de femme s’arrachait qu’il soit bourgeois ou noble. Mais la noblesse refermait de plus en plus ses entrées, négligeant la consanguinité qui les guettaient s’ils ne faisaient pas entré un peu de sang neuf dans leur ligné ancestral.
Les riches avaient les mêmes préoccupation que les pauvres, devenir plus riche qu’ils ne le sont déjà et accroître leur influence. Surement un trait humain enfin de compte.

« Ainsi vous êtes milicien… quand avez vous rejoint la milice si cela n’est pas trop indiscret? vous paraissez fort jeune… »

Au détour d’une ruelle, ils passèrent devant le Plat du Jour, une maison de passe qui devenait célèbre dans les bas quartier, à tel point qu’elle s’y rendait le lendemain avec son employeur pour y rencontrer le gérant. Mais elle fut plus surprit par la réaction des filles de joies, qui se mirent à papillonner des yeux en faisant des petites gestes et l’appelant par son nom. Aénor ne s’était fait aucune idée de cet homme, mais visiblement, il n’y avait pas que la taverne qu’il fréquentait assidûment. Cela fit sourire la mercenaire. La vie des miliciens tournaient autour de la bière, la bagarre et les femmes. Mais vu les réactions de celle-ci, il devait être un amant assez doux contrairement a un bon nombre de client qu’elle voyait.

« … et éduqué pour le coup. Répondez leur, vous allez les vexer, on ne doit jamais vexer une femme, l’issue pourrait être des plus délicate. »

Aénor lui fit un sourire amusé, depuis qu’elle travaillait à l’Effeuill’âge, elle pouvait regarder droit dans les yeux un client sans aucun jugement quelqu’il soit.

Ainsi elle était au service du compte de Rougelac. Comme le monde était petit.
"Vous êtes au service du compte. Hé bien, je l'ai croisé le cinq de ce mois-ci à la chope sucrée pour une partie de jeu".

"Concernant mon engagement, je suis entré dans la milice à mes dix-huit ans. Cela fait donc sept ans que j'y suis. Au grand dam de mes parents qui voulaient que je suis peintre mais je préfère peindre en rouge."

Nous passâmes vers Le plat du Jour, un endroit qu'il connaissait bien. Surtout les filles qui y travaillaient. Il était sûr d'être reconnu mais il espérait qu'Aénor ne serrait pas vexer. Sa réaction fut complètement à l'inverse, ce qui le réjouit un peu plus.

"Veuillez m'excuser deux minutes" dit-il en se dirigeant vers les filles.

Cela fait trois une semaine que l'on t'as pas vu? Tu t'es trovué un nouvel endroit? dit une en rigolant.

"Ne dit pas de bêtise, je n'ai pas une carte de client régulier pour aller ailleurs. Et puis, vous savez bien que je n'aime que vous! Non, j'ai juste bossé un peu plus ces derniers temps car il y a de plus en plus de travail."

Mais oui, c'est ça. On te croit. Et mon argent tu l'as?

"Eeeeeuh..." dit-il en fouillant dans sa poche, il sortit une bourse qui appartenait à un des deux miliciens que l'on avait combattu plus tôt et prit quelques pièces "Oui, voila!"

Tu compte revenir quand, qu'on te réserve un peu chambre.

Il se mit à compter sur ses doigts "Demain: non, après-demain: non. Je dirais après-après demain. A l'heure habituelle"

Et qui est la fille qui t'accopagne? Tu t'es enfin dégotté une femme?

Il rougit, presque comme un enfant "mais... mais non" il fit signe a Aénor d'approcher "Elle m'as aidé à combattre des corrompus dans une ruelle et là, on allait boire un coup"

La réaction du milicien provoque l'hilarité chez ses interlocutrices

"Tu es vraiment trop mignon quand tu es gêné" dis une en lui caressant la joue. "Tu nous racontera ça quand tu viendra d'accord? On ne va pas plus vous déranger."

Il salua les filles et ils reprirent leur chemin.

Malgré les signes d’approcher que le dénommé Daïn lui avait fait, la mercenaire avait gardé ses distances avec ses femmes, de peur d’une quelconque moquerie. Elle avait du mal avec la gente féminine car elle même ne se sentait pas femme, et dieu sait que les femmes peuvent être méchante entre elles. Voulant évité toute remarque désobligeante elle le laissa faire sa parade.
Le milicien revint vers elle après une courte discussion avec ses dames. Aénor le regarda amusé, en plus il était un véritable bourreau des coeurs. Exactement le genre d’homme qu’elle essayait de fuir, mais bizarrement elle l’aimait bien. De l’humour, du répondant et un savoir parlé très agréable. Cette bière semblait prometteuse. Ils déambulaient dans les rues, discutant du devenir de la milice. Ils avaient plus ou moins la même opinion négative de la plupart des miliciens, sans étendre à tous, mais critiquant sévèrement les abus de la plupart d’entre eux. Ce n’était visiblement pas les premiers corrompu qu’il attrapait dans la milice. Des hommes tous aussi stupide que vénale, ne savourant la vie que dans leur simple et strict intérêt personnel. Une manière de vivre que bizarrement les deux comparses ne comprenaient pas.

« Mais pourquoi as tu décider de rejoindre la milice si tes parents s’y opposaient? »

Aénor était intrigué par ce milicien, ainsi il avait rencontré Victor à La Chope Sucrée. La mercenaire n’aimait pas quand son employeur sortait sans la prévenir, la dernière fois, elle avait reçu une flèche dans l’épaule pour le protéger, mais il continuait avec insouciance à sortir dans les rues sans la mettre au courant. Cet homme avait le chic pour réussir a l’énervé même sans être là. Elle ne savait pas comment le protéger, et quand elle essayait de le faire il tentait de la séduire. Ils avaient du bien s’entendre ce soir là, deux séducteurs à la même table, elle se demandait avec qui la serveuse était repartit.

Ils approchèrent de la taverne ou une bonne ambiance régnait déjà. Elle pénétra dans le lieu et avisa une table vide, dans le fond de la pièce. Elle n’était pas très éclairé et a l’abris des regard, une situation fort embarrassante, mais la seule manière de s’asseoir.

Il était content de trouver une autre personne partageant la même vision du monde que lui. C'était d'autant plus rare que la personne en question ne faisait pas partie de la milice. Cependant, la question de la femme le surpris quand même.

"Déjà, je n'aimais pas peindre même si j'étais doué et puis, j'ai toujours eu une passion pour l'escrime et la stratégie en général. J'aurais put devenir mercenaire mais j'avais envie de quelque chose de stable, un travail duquel je tirerais un revenu régulier. Bon, l'argent n'est vraiment pas mon problème. Même si je ne gagnais plus d'argent, mes parents pourraient me nourrir et me payer un appartement sans s'enlever la nourriture de la bouche. Sur ce point là, je suis plutôt chanceux."

Ils arrivèrent à la taverne. Daïn fis un signe au patron et fit le signe deux avec les doigts. Le patron hoche la tête et lui sourit. Puis le milicien posa son épée contre le mur et la hachette sur la table. Puis il retira ses gants et les accrocha à sa ceinture, dévoilant des cicatrices qui semblaient plutôt vieilles, au moins trois ou quatre ans.

"Et toi? Comment se fait qu'une jeune femme comme toi se retrouve mercenaire. Tu es plus jeune que moi non?" Dit-il en étirant ses doigts et en regardant Aénor. "Ce n'est pas une vie facile, surtout pour une femme. Même si tu me semble être très loin d'être faible."

Le milicien commandant deux bières et ils allèrent s’installer. La mercenaire le regarda poser son épée et faire son petit rituel avant de s’asseoir. C’était assez étrange de le voir aussi consciencieux après le visage qu’il avait montrer dans l’après-midi.
Le tavernier leur apporta personnellement leurs bières, saluant le milicien et lui parlant quelques minutes.

« Eh bien, connu comme le loup blanc dans les bordels et les tavernes, voilà qui donne une idée de pourquoi la peinture ne t’intéressait peut être pas tant que cela. »

La mercenaire éclate de rire et prit la pince pour en boire un bon tier avant de la reposer bruyamment sur la table.

« J’avais soif… En effet, j’ai moins d’été que toi à mon actif, mais je ne voulais pas avoir a faire a une autorité supérieur a moi qui pouvait perte stupide. Je me serais trop rapidement retrouvé au trou pour avoir braver les ordres, bien que ceux ci furent stupides à mon sens. »

La mercenaire prit une pause en le regardant droit dans les yeux d’un air mystérieux.

« Le mercenariat est plus libre, je décide de mes contrats et le comte est assez souple et généreux. Il peut l’être vu certains dommage dont je fus la malheureuse… victime n’est pas le terme qui me qualifie, mais le mot convenant à la situation. »

Aénor reprit sa bière pour se replonger à sa délectation. Fraiche, légèrement fruité, où le tavernier avait dégoté une aussi bonne bière?
Pour ajouter a la gêne qu’elle éprouvait d’être dans un un coin, sombre, intimiste et bien trop proche, une barde arriva pour entonner un air bien trop romantique à son gout. Le destin s’achernait contre elle.

"Au vu de ma renommée, c'est plutôt le loup phosphorescent. Et oui, je préfère sortir boire des coups que de rester enfermé dans un atelier à dessiner. Et puis, la vie est plus belle en vraie que sur un tableau non?"

Il buvait sa bière très lentement, aimant visiblement prendre son temps, la savourant par petites gorgées en écoutant ce que camarade de boissons racontait.

"Le trou, me suis retrouvé quelques fois, notamment pour avoir frappé un supérieur idiot mais cela fait longtemps que je n'y suis allé. Ils savent que je suis un homme de confiance. Ils tolèrent mes écarts. Mais j'aimerais bien monter en grade..."

En voyant la barde approcher et se mettre a jouer, Daïn ne put s'empêcher de rougir puis de se mettre a rigoler.

"Magnifique timing ma très chère Aude, ta voix est toujours aussi belle" dit-il en essayant de contenir son rire pour ne pas tomber de la table.

Alors que la belle barde vint vers eux, Aénor ne put s’empêcher de recracher de la bière qu’elle n’avait eu le temps d’avaler. Mettant en vitesse sa main devant sa bouche en s’excusant et rougissant. Le timing était certes parfait, mais il n’était pas un loup et elle n’avait pas une senteur de groseille et de lilas ou les yeux violets. Mais sans vraiment écouté, elle se retrouvait dans cette poésie chanté, dans le roule du loup. Voilà qui était amusant car elle se surprit à l’imaginer en femme, mais il demeurait bien plus beau en homme. Elle se surprit à se pencher vers lui et recula en vitesse, faisant signe au tavernier de remettre deux bières sur leur ardoise.
La mercenaire réussissait a cacher sa gêne grâce a la pénombre, mais rien ne lui venait en tête pour poursuivre la conversation.

« Une très… belle voix oui… surtout de l’inspiration dans les paroles. »

Le tavernier leur apporta leur deux bières et elle s’empressa de boire pour se cacher derrière sa chope.

« Serait-il possible d’avoir à manger? »

Le gérant de l’établissement hocha la tête et partit chercher sa commande. Manger apaiserait sans doute la tension qui régnait entre les deux guerriers.

Cette chanson, c'était la première fois qu'il l'entendait mais il lui semblait déjà la connaître, il pouvait presque en chanter les paroles. Il avait juste envie de fermer les yeux et écouter cette chanson. Il s'imaginait voyager, loin de Marbrume et de sa crasse. Il était bien. Cette chanson semblait les concerner mais aucun des deux n'étaient un loup et aucun n'avait les yeux violets. Il s'était lui aussi penché vers Aénor et s'était vite retiré, lui aussi gêné et avait lui aussi caché sa gêne dans l'alcool. Puis, il avait tendu à la bard quelques pièces et elle était repartie en leur souriant.

Quand le patron arriva et qu'Aénor proposa de manger, Daïn hocha la tête et dit:"O... oui... La nourriture, c'est une bonne idée"

Il cherchait un sujet de conversation, n'importe lequel mais quelque chose pour enlever ce silence gênant. Une idée, une idée vite.

"Tu... euh... est originaire de Marbrume ou d'ailleurs."

Il trouvait que c'était plus une bonne relance, elle avait au moins le mérite d'être présente.

« Je suis née et j’ai grandit à Usson, tout du moins jusqu’à la Fange… Heureusement, mon père m’avait acheté un logement à Marbrume peut avant… tout ça. »

Aénor vit une assiette de charcuterie typique de la ville arriver vers eux. Elle n’avait pas encore mangé de la journée, et rien ne l’a rendait plus heureuse que d’enfin pouvoir manger. En bonne compagnie certes, mais elle se trouvait en position assez particulière. Cet homme devait être habituer à la délicatesse et la volupté féminine, soit l’absolue contraire de la blonde. Cette pensée la fit se détendre. Il ne devrait pas s’intéresser à elle, alors elle non plus.

La mercenaire prit une tranche de main et mit une tranche de charcuterie ainsi qu’un morceau de fromage et commence a manger son petit sandwich. Sans cérémonie, elle mangeait comme elle en avait habitude, les coudes sur les tables et mâchant lentement.

« Ne te prive pas, c’est excellent comme nourriture. Je retiens l’endroit, j’ai rarement mangé aussi bon et bu aussi bien de tout Marbrume. »

* aller on se concentre sur son sandwich! *

La musique redevint plus instrumentale, sans aucune ambiguïté. Enfin l’ambiance redevenait neutre, elle croisa les doigts pour ne pas ravoir de tendance au romantisme.

Daïn était en plein puzzle mental. Il n'avait jamais été bon à cela étant petit mais quand c'était dans la vie réelle, c'était encore pire.

La fille en fasse de lui ne lui avait-elle pas fait des appelle du pied ? Oui, non, si, non... Peut-être étant la seule réponse qui lui venait dans la tête. Il s'était toujours intéresser uniquement à l'amour charnel sans réellement penser à autre chose. Il pensait qu'une personne comme lui ne méritait pas l'attention amoureuse d'une femme. Cependant, malgré son comportement de dragueur invétéré, en ce moment précis, il se sentait complètement perdu.

Il finit sa bière et s'attaqua au repas. "Oui, tu as raison et puis, nous ne payerons pas trop cher, le patron a une dette envers moi qu'il ne pourra régler que dans cinq générations".

Manger allait lui donner un peu de temps pour se remettre les idées au clairs et au passage se remplir l'estomac. Du fait de sa lignée aisée, Daïn mangeait avec UN PEU plus de raffinement. Il faisait globalement la même chose qu'Aénor mais SANS mettre les coudes sur la table.

Aénor finit enfin son sandwich et emballer par la musique, elle se mit a taper du pied sous la table et toucha par inadvertance le genou du milicien. La mercenaire se mit à rougir et détourna rapidement le regard en direction de la bande. Elle prit sa chopine et se mit a siroter sa bière, niant jusqu’à l’arrivé de ce qu’il venait de se produire. Elle cherchait a décaler son banc pour s’éloigner de la tentation.

« Es-tu si mauvais tireur ou l’avais tu vraiment pas fais exprès lors de ton premier tir? »

La mercenaire s’interrogeait quant à la qualité guerrière du milicien, elle se doutait bien qu’il se reverrait pour se battre, mais elle espérait qu’il ne l’a blesserait pas en essayant de la « protéger ».
Un visage connu entra dans la taverne, elle fit un signe de main pour saluer cette connaissance.

« Alors par curiosité, combien de ses belles dames du Plat du Jour as tu séduit? C’est une question un peu mal venue pardon… »

Aénor rougit de sa bêtise, ce n’était pas une question que l’on avait le droit de poser à quelqu’un que l’on venait de rencontrer. Elle se maudissait toute seule et se détourna totalement du jeune homme.
Délicatesse, tact et intelligence, trois mots ne définissant absolument pas la méthode de séduction de la mercenaire. Une catastrophe ambulante…

D'accord, il y avait définitivement quelque chose entre eux deux, Daïn en était quasiment sür au moment où le genou de la milicienne touche le sien et où elle repartit en arrière, génée. Il se dit qu'il devrait mieux répondre a la question.

"Euh, non, la première hache était ratée, je visais le bras et j'ai eu la jambes. Ce n'est pas trop loin mais ce n'est pas exactement ça. Je suis avant tout un épéiste, pas un tireur. J'ai plus pris cette hache pour le danger qu'elle peut représenter que son efficacité réelle."

Puis elle enchaîna sur une autre question, plus... personnelle. Mais cela ne le gênait aucunement. Elle était si gênée que cela en devait charmant

"Alors, techniquement, je n'en ai séduit aucune a proprement parlé, je suis juste un client régulier et j'aime bien leurs compagnies, nous sommes donc devenues amis. Je passe presque autant de temps à discuter avec elles qu'a utiliser leur services." Contrairement à beaucoup d'homme il ne considérait pas les prostituées comme des objets mais comme des personnes ayant besoin d'attention et de délicatesse. Même si elles faisaient un métier peu glorieux, cela n'enlevait rien à leur humanité.

"Et toi? D'où connait tu messire de Rougelac?"

« Voilà une bien longue histoire… Un soir dans le goulot, le Comte était de sortit avec ses gardes. Il s’est arrêter dans une taverne et m’a vu mettre fin a une bagarre. Il m’a ensuite tester pour voir mes compétences au combat et m’a recruter comme garde du corps personnel. Sans doute plus à son gout - elle fit mouvement de rebondit au niveau de sa poitrine pour illustrer son propos- que l’armure sans forme… hum - se raclant la gorge elle reprit son récit- je le suis désormais plus ou moins comme son ombre. Je ne sais pas s’il me respecte ou est impressionné, mais il a du voir mon côté le plus sombre lors d’une embuscade… »

Aénor se saisit de sa chope de bien et constata avec tristesse qu’elle était presque vide.

« Tavernier! deux autres! »

Alors qu’elle regardait en direction de la porte, voilà qu’une surprise des moins agréable fit son apparition. Le Malfrat a l’origine de leur rencontre entra dans la taverne et les aperçu. D’un signe de main, ses sbires s’éparpillèrent dans la taverne, le laissant seul aller a la rencontre des deux justiciers.

« Eh bien qui voilà? tu es bien loin de ton fief. Je comptais justement te rendre visite demain. »

La mercenaire sortit une dague qu’elle planta dans la table devant elle. Elle s’appuya plus profondément dans son siège et prit une attitude bien plus nonchalante.

« J’ose espérer que oui ma chère Aénor, longtemps que je ne t’avais pas vu, les affaires tournent bien pour toi de ce que je sais. Un emploi régulier chez le Rougelac… Tu en fais du chemin dans la société, mais cela ne m’étonne pas. Mais tu vas devoir m’expliqué pour tout à l’heure. Et surtout, que fais-tu avec ce… milicien? »

Garen cracha ce dernier mot, en effet le milicien avait eut raison en disant qu’il ne serait guère heureux de le revoir. Avant même d’envenimer les choses, Aénor jeta sa bourse sur la table en preuve de bonne foi.

« Leur dette, je l’a rachète, cela fait de moi leur nouveau créancier. »

Ce Rougelac était vraiment une personne avec beaucoup de bon goût, c'est ce qui'il lui avait semblait la fois où il l'avait vu. Daïn aller ouvrir la bouche pour parler mais il vit à la tête de son interlocutrice que quelque chose de non prévu était rentré dans la taverne. Par réflexe, il mit ses gants et fit pivoter sa chaise pour se retourner. Il faisait maintenant face a Garen. Il ne réagit cependant face à la fin de phrase visiblement haineuse de son ennemi. Il se contenta de répondre d'une voix grave et sans émotions.

"Garen Mc Hendal, recherché pour avoir commandité vol, enlèvement, meurtre et être à la tête de trafiquants de drogues. Ravis de vous voir enfin face à moi. Ces altercations par subordonnés interposés devenaient... agaçantes."

"Voyez-vous, je n'ai rien contre vous particulièrement mais vous semblez toujours vous mettre sur ma route. Vous corrompez mes collègues, vous enlevez des filles dans les bordels dont j'ai la charge de surveiller et vous assassinez même un mes supérieurs hiérarchiques. Nous pouvons donc dire que vous et moi avons un assez mauvais passif mais aujourd'hui, vous sortez enfin de l'ombre et je pense que ce n'est pas sans raison n'est ce pas? Cependant, en ce moment je ne suis pas en service, donc, si vous voulez régler vos problèmes avec la demoiselle ici présente, je ne vous dérangerais pas."

Sur la deuxième partie de sa tirade, il avait employé son ton un peu idiot. Comme s'il voulait se faire passer pour plus débile qu'il ne l'était réellement. Pour que ses ennemis le sous-estime

"Mais si vous touchez à UN SEUL de ses cheveux ce sera le dernier geste que vous ferrez en ce monde." Il avait repris son sérieux pour la dernière phrase, ce qui lui donnait une plus grande force.