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 Comme dans du coton [Julius - Astrid]

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Julius HaberChevalier itinérant
Julius Haber



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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptyMar 3 Oct 2017 - 21:25
Les contacts suivants sont plus doux. Encore plus chauds. Plus vivants. La Dame, j'ai l'impression de la redécouvrir alors qu'elle m'embrasse. C'est puissant. Plus que les autres fois. Encore plus violent, limite agressif. J'aime bien. J'aimerais que tout soit comme ça. La détente est absolue. Tout le stress et la fatigue. S'en vont. Je suis vide, tout vide. Comme lorsque je dors dehors dans le froid. Toute ma tête est occupée par Astrid. Sa robe, son corset. Tout m'obnubile, je suis absorbé. J'oublie tout, l'eau de mon crâne devient trouble. Mais bout, elle bout. Elle se remue lentement. Revient à un état second. Je n'ai plus envie d'en partir.

D'abord mon épaule. Les cheveux de la Dame coulent sur la peau de mon torse. J'ai l'impression d'être une toile peinte par un pinceau. C'est très délicat. Le contact est multiple j'aime bien. Je ferme les yeux et me laisse aller. Toutes les petits grésillements dans mon corps se concentrent sur la chevelure, sur l'endroit où la robe d'Astrid me caresse au passage. Et là où elle m'embrasse je me détend. Tout se dénoue. J'ai l'impression de devenir ample, de flotter. Ma peau s'évide et s'affine. Le souffle du baiser de la Dame pourrait me faire valser, comme la colère du Maître dehors. Tout les fluides dans mon corps s'excitent et viennent battre contre la paroi de mes veines. Ils veulent se faire embrasser, ils veulent la chaleur. Les ondes positives. Les vibrations qui viennent battre en harmonie avec mon cœur. Toutes ces choses. Je les ai, je les sens. Je les vis. Je ferme les yeux et me laisse emporter par un deuxième baiser. Sous le cou, sur le menton. À chaque fois tout se mélange à l'intérieur de moi. Tout se serre, se bouscule pour ressentir le baiser de la Dame. J'en suis esclave. Comme le Maître. C'est une destinée. J'ai l'impression que c'est un but. Tout se serre encore. Je sens le souffle sur ma bouche. J'entrouvre les lèvres par réflexe. Tout mon corps se meut en avant. L'eau dans ma tête devient cascade. Elle tape contre les parois. Me pousse en avant. Je suis. Je suis obligé. Je n'en ai qu'envie. J'espère que le Maître n'est pas jaloux. Il est trop bon pour ça. Je l'aime trop, il me le rend avec ces moments là.

Astrid vient. Elle colle ses lèvres contre les miennes. Le contact. Il est doux, pulpeux, délicat, rebondi. Agréable. Très Agréable. Je me sens nu, caressé de partout par des milliers de mains. La langue de la Dame vient toucher la mienne. Je suis. Je caresse moi aussi. J'ai l'impression d'exploser, que mes entrailles vont gonfler. Puis partir en fumée. J'ai envie de plus, j'ai envie de foncer. J'ai envie de continuer, je veux plus. Il m'arrive la même chose lorsque je traque de l'Hérétique. Mais cette fois, c'est bon, c'est Pur. C'est directement magique. Le Maître à du créer ça. C'est divin. La danse de ma langue avec celle d'Astrid. Nos lèvres qui se touchent et s'en vont. Le déchirement lorsqu'on reprend sa respiration. L'autre explosion lorsqu'on se retrouve. J'en suis. Je suis vide, un pantin. J'oublie tout. La salle devient blanche, rien n'existe. Juste moi, la Dame et quelques bouts de tissus. Je me sens, exulté. Vivant, comme canalisant toute la puissance du monde. Je veux que la Dame se sente pareil. Je l'embrasse. Je me sens bon, bien. Je vais mieux. Mes muscles se contractent par réflexe car c'est exaltant.

Ses mains glissent derrière mon dos. Il est labouré, mais labouré de tout ce qui peut y être mauvais. Il est maintenant composé de bonheur, de force, de chaleur. C'est intense, il va craquer, il va s'envoler en milles morceaux. Tout va partir dessus, il va rester dans la mains de la Dame. C'est trop bon! Mon dos va suivre. Je me courbe, je sens mieux. Je sens encore plus. Je suis électrisé. Toute la tension, elle va vers mon bas ventre. J'ai envie, j'ai très envie. J'ai envie d'Astrid. Je veux la caresser moi aussi. Je me prépare. Non je reste. Sa main descend. Elle arrête sa course. Le sillon est creusé. Je suis nu et vide de tout mal. Je me sens bien, j'ai envie qu'elle le refasse. Je vais exploser encore. Trop de force dans mon dos. Elle s'arrête à ma ceinture. J'écarquille les yeux. Je suis surpris. Pourquoi un simple geste comme celui là. Pourquoi est-ce que ma tension se concentre? Là? Pourquoi cet endroit? C'est comme une crampe... ici. Elle crie de me mouvoir, elle me dit d'aller embrasser Astrid. Encore. Elle veut encore plus. Comment? Je ne sais pas.

-Julius...

La main. Elle prend ma main. Elle me la fait glisser. Je me laisse faire. Je n'ai plus que de la peau sur moi. Tout est parti. Tout est tension, tout est force. J'ai tout donné dans les baisés avec Astrid. C'est le principal. Je ne veux pas plus. Je n'ai plus besoin d'être fort. Je ne suis pas en train de Purger. J'embrasse encore. La Dame est en recul. Elle se mord la lèvre. Je la regarde. J'ai envie d'elle. J'ai envie de me lever. Je vais me jeter en avant. Je vais aller caler mes lèvres sur les siennes. J'en ai envie. Toute cette force. Tout mon corps en une seule dimension. En un seul mouvement. Tout vers la Dame. Je me sens vide. Je tourne sur moi même. Elle n'est pas là. J'excède de bonheur. Je ne peux pas le partager. Je n'en reçois plus. Je me sens vide. Et plein de vide. Je veux encore! Encore! J'en veux d'autre. Ne me laissez pas comme ça Astrid! Revenez.

Mes doigts touchent le tissu. Le contact soudain, résonne dans ma tête encore. Avec force. Je tourne la tête très vite vers main. Je tiens les lacets. Les lacets de son corset. Je pense à la main près de ma ceinture de frusques. Je la regarde dans ses yeux alors qu'elle revient m'embrasser.

C'est bon, c'est trop bon! Vraiment excellent. Je suis de nouveau complet. Le ballet reprend. Je recommence à tourner. Les volutes de fumées dorées ne sont plus. Elles sont diamants. Diamants dans mes veines, dans mon être. Dans tout mes baisers. Dans tour moi. Je les offre à la Dame, ils sont sur ma langue qui touche la sienne. Je m'envole. M'enfonce dans l'abîme de ma tête. Vais-je croiser le Maître? Pas de temps d'y penser. Je veux encore. Encore. J'aime la Dame. J'ai envie d'elle encore plus fort que les baisers. Je veux la voir contre moi. Je veux sentir ses petits cristaux à elle aussi. Je veux que tout ce qu'elle me fait ait un sens.

Je commence à délacer le corset. Les nœuds sont longs. J'ai du mal. Mes doigts vibrent au rythme des baisers. Je vis. Je vis le délaçage du corset donc. J'embrasse encore. La force est très grande. Toute la tension, la puissance que je reçois. Tout ça, s'en va dans mes doigts. Doigts engourdis. Par l'amour. J'y arrive pas. Je finis par tirer contre les lacets pour le dernier. Cela se sent sur la langue. Elle se crispe d'un seul coup. Avant de reculer pour contempler.

Le corset tombe. En partie. La Dame rattrape le bout du tissu. Je peux voir maintenant. Voir les courbes d'Astrid. Sa poitrine, ses rondeurs blanches et laiteuses. La couleur de la peau. Toute le remous s'arrête, j'arrête de respirer. C'est si beau. Si attirant. J'ai envie de venir toucher, de venir prendre dans mes bras. De venir cacher moi. Toute la raideur de mon corps s'en va. Elle disparaît. Elle fait "pouf" dans un élan de fumée. Tout ce que je trouve à faire. C'est parler.

"Vous... êtes. Magnifique. Ma Dame."

Les mots sont hachés. La voix est saccadée. Tout l'amour que je lui porte va dans mes lèvres. La force surhumaine qu'elle me procure. Tout est dans ma bouche. Je n'arrive pas à parler. Je veux embrasser encore. Je me sens seul. Sans but. Elle n'est pas là. Je veux son contact. Mon regard dans le lagon du sien virevolte. Il convulse. Mes yeux se perdent et essaient de s'échapper. Je n'y arrive pas. Je suis perdu. Je veux la Dame! Je me sens seul. Je veux que ça s'arrête. La Dame me manque. Vite! Un nœud se forme dans mon cœur. Il va le serrer, le comprimer. Le faire fondre, ou l'éclater. Je serre tout les muscle. J'ai mal, mal. Astrid n'est pas là. Je dois me laisser aller. J'ai envie. J'en ai besoin.

Je me lance. Mes bras partent et attrapent Astrid dans son dos. Je la ramène contre moi. Toute l'électricité en suspend va serrer mes bras, les tordre. Pour ne pas qu'elle n'ai mal, ou qu'elle aille trop vite. Mon mouvement est dur contrôlé. Je ne veux pas qu'elle ai mal, ou qu'elle soit brusquée. Je la ramène contre moi.

C'est ultime. Le contact d'elle. Peau contre peau. Seul mon enveloppe reste de moi. Mais elle est touchée de partout. Le contact est pulpeux. Rebondi. Sa poitrine est opulente, belle, délicate. Parfaite. Je retiens mon souffle lorsqu'elle vient se coller contre moi. Je ne supporte pas de respirer. Je ne sentirais pas. Je ne profiterais pas du toucher. Toute la tension disparaît. Il ne reste qu'une chaleur. Une chaleur étouffante. Je sue un peu. Le contact des seins d'Astrid est étouffant, mais c'est bon. C'est omniprésent, comme lorsque je suis dans mon amure, mais en chaud. En doux. En Pur. En Ultime. Un chaud liquide mielleux se déverse au creux de ma poitrine, là où les formes d'Astrid sont logées. Je la tiens dans mes bras. Elle est cachée. Je suis le corser. Je passe la main dans son dos. Je prend le temps de sentir les aspérités de chaque grain de peau. Chaque vertèbre. Ce toucher froid, tiède et plat mais solide. Il est rassurant. Il est parfait. Je suis emmitouflé devant par son auguste poitrine, bercé au rythme de sa langue avec la mienne. Conquis par les courbes de son dos. Je suis aux anges. Je suis plein. Plein d'émotions. Plein de sensations. J'exulte. Encore.

Je quitte une main. Je la pose sur celle de la Dame et la repose sur ma hanche, à la limite de mon vêtement. Dès lors, un autre plaisir arrive. Celui de la brute. Celui qui pique, celui qui remue. La crampe qui vient me prendre... là où il ne faut pas. Ce plaisir cherché tend. Il m'emplit et se combine avec l'autre. Le repos n'est plus. Le rythme des baisers et couplé à celui des pulsation sous mes frusques... Je pense que la Dame à senti. Peut-être est-ce la même chose pour elle.

Je lâche sa main. Je viens la posé délicatement. Ma paume vient toucher sa cuisse. Je sens les petits reliefs que forment sa peau. Elle est parcourue par la chair de poule. La peau est tendue par sa chair. Passer la main dessus me fait vibrer le bras. Mon cœur s'excite. Je tire une énergie de ce contact. Mes baisers s'en font plus fougueux. L'envie de la Dame remonte au même titre que ma mains sur sa cuisse. Droit vers... sa taille.
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Astrid la DouceCartomancienne
Astrid la Douce



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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptyMar 3 Oct 2017 - 23:10
Julius avait hésité, ou alors il avait attendu, ou alors le baiser l'avait perturbé dans son action. Toujours est il qu'il finit par serrer ses doigts sur les lacets du corset de la demoiselle, alors que leurs baisers reprenaient naturellement leur cours. C'était bon. C'était agréable de le sentir contre elle, ça ne pourrait que l'être encore plus quand il n'y aurait plus rien entre leurs peaux. Julius s'y consacrait, d'ailleurs. Elle sentait ses petits mouvements dans son dos, elle sentait le corset se desserrer tout doucement. Les lacets bougeaient, elle le sentait aussi. Mais la manœuvre était longue, un peu maladroite. Le guerrier ne devait pas avoir l'habitude, Astrid ne l'en blâmait pas. Son cœur accélérait à mesure que le moment s'allongeait, jusqu'à ce qu'elle remarque la crispation croissante du chevalier. La demoiselle s'apprêtait à l'aider à défaire les derniers nœuds mais il finit par se débrouiller tout seul. Le corset glissa le long de la peau pâle de la prostituée qui le retint doucement. Elle n'était pas spécialement pudique habituellement, ce n'était néanmoins pas une raison pour se dévoiler tout d'un coup. Elle oscillait entre l'envie d'un contact plus pur et plus authentique avec Julius, et celle de ne pas aller trop vite. Mais puisque le guerrier avait lui-même ouvert le corset, il devait être d'accord avec ce rythme, sans doute.
Leurs baisers cessèrent, ou plutôt ils se suspendirent. Les yeux de Julius furent comme attirés par la poitrine nouvellement révélée de la demoiselle, mais le regard qu'il lançait avait une forme de douceur et d'intérêt presque candide qui le rendait léger. Il ne pesait pas sur elle comme d'autres, qui s'imaginaient sans doute déjà bien plus avancés qu'ils ne l'étaient réellement. Les mouvements ne reprirent pas tout de suite, Astrid aurait même juré sentir que le guerrier ne respirait plus. L'inaction commença à la faire rougir légèrement. Y avait-il un... Problème ?

"Vous... êtes. Magnifique. Ma Dame."

Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il dise quelque chose. Julius ne lui avait jamais semblé très bavard, il n'était pas courant qu'il lance des discussions de lui-même mais visiblement il avait trouvé... Important ? Nécessaire ? De lui faire part de son impression. Les joues d'Astrid devinrent plus rouge. Pour une fois elle écoutait le compliment sans passer outre, sans considérer que ce n'était qu'un mensonge flatteur pour la mettre dans de meilleurs dispositions. Julius ne lui dirait pas ça pour mentir. Ils se regardèrent un instant dans les yeux, alors qu'elle chuchotait des remerciements inaudibles.
Le guerrier se pencha, s'approcha un peu, glissa ses mains dans le dos de la demoiselle. Il ne la rejoignit pas, il l'attira à lui. Elle lâcha le corset qui continua lentement sa chute sans que personne, ni elle ni Julius, ne le rattrape ni le remonte. Qui l'aurait voulu ? Au contraire, la cartomancienne se laissa faire tranquillement. Les mains du chevalier étaient assurées et chaudes. Leur contact était rassurant et doux. Bientôt elle retrouva sa place contre lui, toute collée contre son torse. Cette fois-ci elle en était sûre : il retenait sa respiration. Ça la mettait un peu mal à l'aise il fallait l'avouer, parce qu'elle ne voyait pas comment l'interpréter. Personne ne faisait ça d'habitude. Elle sourit un peu.
La main du guerrier descendit, du haut de son dos vers le bas, suivant le même parcours qu'elle quand elle avait laissé glisser sa main jusqu'à sa ceinture un peu plus tôt. Les baisers reprirent alors qu'elle frissonnait un peu sous les doigts délicats de Julius. Son cœur accéléra encore un peu. Elle avait envie de se rapprocher encore mais aplatir sa poitrine contre son torse ne serait probablement pas des plus agréables. Elle se contentait de l'embrasser avec plaisir, avec désir, avec application. Astrid avait envoyé un signe : elle avait pris la main du chevalier pour l'inciter à délasser son corset pour la mettre à nue au moins en partie. Il fit la même chose ou presque, une de ses mains fortes serra les doigts maigres de la dame pour les poser sur sa ceinture à nouveau. La cartomancienne glissa le bout de ses doigts sous ladite ceinture, sans rien dire, sans rien faire non plus de plus osé que cela.
La fougue emplit progressivement leurs baisers, en plus du simple désir. La main de Julius quitta celle d'Astrid pour venir se loger sur la cuisse de la demoiselle. La main était chaude, la cuisse était froide, mais la chair de poule ne venait pas de ce choc thermique. Sentir Julius si proche, à moitié nu, être collée à lui... Voilà qui évidemment était loin de la laisser indifférente. Le guerrier remontait sa main, la respiration d'Astrid devint légèrement saccadée. Il caressait sa peau, pas la robe. Il passait outre, il passait sous le tissu. Qu'il l'enlève tout à fait, voilà qui ne ferait que faciliter la suite des événements. Elle était certaine qu'il devait en avoir envie, elle sentait très bien quelque chose sous le vêtement de Julius dont la nature ne lui était pas étrangère.
La cartomancienne n'eut aucun mal à glisser ses mains jusqu'à la ceinture de Julius. Pour la détacher. Elle sentait le sang battre ses tempes alors que ses doigts s'affairaient mais elle avait l'habitude, son geste fut précis et plutôt rapide. Astrid ne fit néanmoins pas descendre le vêtement du chevalier ensuite. Il était allongé, ce serait trop difficile surtout sans son aide. Elle embrassa encore les lèvres de Julius, puis son cou, le haut de son torse, son ventre, le bas de son ventre... Jusqu'à la ceinture. Elle redressa la tête, et revint s'allonger tout contre lui presque comme si de rien n'était. En réalité elle se sentait doucement bouillir, la chaleur de leurs étreintes devenait soudainement insoutenable, ou c'était peut-être aussi la caresse suggestive du chevalier qui avait remonté sa cuisse sans hésiter qui portait ses fruits... Voilà qui lui soufflait une douce proposition à partager avec Julius.. A son oreille. Certaines choses n'étaient pas faites pour être criées.

Et si... Vous m'aidiez... ? A enlever votre vêtement, par exemple... J'ai l'impression qu'il nous gêne...


Elle lui lança un sourire espiègle. Elle était bien. Elle avait presque envie d'en rire un peu, c'était doux, c'était rare. Allongée sur lui, elle sentait contre son ventre qu'il n'aurait probablement pas envie de refuser. Ça ne l'empêcha pas de poursuivre.

- Sauf si vous craignez d'avoir froid ?
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Julius HaberChevalier itinérant
Julius Haber



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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptyMer 4 Oct 2017 - 20:00
Et si... Vous m'aidiez... ? A enlever votre vêtement, par exemple... J'ai l'impression qu'il nous gêne...
Sauf si vous craignez d'avoir froid ?


"-Je n'ai pas froid, vous me réchauffez"

C'est vrai. J'ai très chaud. Je cuit. Dans mon dos coule de la sueur. Je suis collant. La poitrine d'Astrid colle à mon torse. C'est bien. C'est chaud, j'ai l'impression que les peaux ne font qu'une. Je sens son cœur battre contre moi. Je sens tout ce qui se passe en elle contre moi. C'est très agréable. J'ai envie de plus encore. C'est tellement bon. Je suis tout agité à l'intérieur de moi. Ses épaules sont calées à l'intérieur des miennes. J'ai l'impression de la protéger. J'aime bien. Je me sens fort et puissant. Je tiens une perle dans mes bras. Je ne veux pas la lâcher. Elle fait résonner touts les rayons qui sortent de moi. Tel un diamant exposé au soleil.

Je serre fort. La chair colle. La chair suinte, elle goutte. Goutte de chaleur. De bonnes choses. Je ferme les yeux. Je pars en arrière. J'inspire. Je me laisse porter. Les baisers de la Dame me secouent, je ne peux pas les ignorer. Ils sont tellement forts. Je vibre. Je suis un colonne sur le point de s'effondrer. Je me sens petit, et grand. En même temps.

Ma mains sur sa cuisse bouge. Elle remonte petit à petit. Je sens toutes les marques de sa peau. Elles sont accueillantes. Chacune d'elle joue une note lorsque je passe dessus. Une onde se propage. Elle résonne dans mes os. J'écoute sa peau. Elle chante. Chante bien et juste. Je suis rempli par ce qu'elle chante. Sous mes côtes naissent deux boucles qui tournent très fort. Je serre plus fort Astrid. Ma main remonte encore un peu. La chair devient plus rebondie. Plus délicate, plus accueillante. Plus chaude. J'effleure du bout des doigts. Le son devient orage. La foudre tombe sur mes doigts tel la rage du Maître sur un Hérétique. Je quitte mes doigts. Un étau me serre autour de la gorge. Les baisers de la Dame sont bloqués. Je ne suis plus rempli par son amour. Je repose la main. Mes doigts effleure un bout un peu plus opulent que la cuisse. Sa robe est soulevée derrière elle. Je plaque la deuxième main sur son autre... fesse.

On m'empoigne, on me tord les entrailles, sa langue danse contre la mienne. J'exulte. Une pression se forme dans mes côtes. Les volutes de fumées dorées s'agitent. Mes mains caressent l'arrière de la Dame au même rythme. La coordination de ces mouvement me pousse. Elle me fait me replier sur moi-même. Je veux me recroqueville sur la Dame. Sur sa peau chaude collée à la mienne. Je veux que les ondes passent de l'un à l'autre sans problèmes. Le contact de sa peau est bon. Je la rapproche un peu plus sur moi. Je sens deux boules qui résistent un peu plus. J'aime ça. Je me sens rassuré. Un gouffre se forme dans mon bas-ventre. J'ai envie d'elle. Je veux plus que l'embrasser. J'ai besoin d'elle.

J'attrape la robe. Mes mains sont perdues. Elles flottent en l'air. Les baisers de la Dame m'empêchent de me concentrer. Chaque nerf de ma bouche est prêt. Dès que la langue d'Astrid en touche un, c'est un nouveau pincement au cœur, un nouveau mouvement. En avant. J'ai envie de la serrer plus fort. Chaque fois qu'elle bouge. Je me sens détaché. Ça résonne dans mon ventre. Dans mon torse. Je le bombe. Je sens la Dame dans chaque petit creux de ma peau. Rien n'est plus caché à elle. Je le sens partout. Ses bras viennent se loger au creux de mes aisselles. Ils transmettent les sensations de la Dame vers moi. Ses yeux fermées me parlent à travers la peau. Je sens des barres de chaleurs à chaque point de contact. Je suis froid et vide. Réchauffé petit à petit par la Dame contre moi.

Je pose les mais sur la robe d'Astrid. Je me concentre. Je fais des mouvements à reculons. Je ne veux pas perdre une miette de ce qu'elle me fait sentir. Je ne dois pas perdre. Je dois vivre. Avec tout mon corps. Une crampe est logée sous mon pantalon. Contre le ventre de la Dame. Elle doit le sentir. Penser à ça agrandi le gouffre au creux de moi. Je fronce les sourcils. Une tension se crée le long de ma colonne. Un courant bleu il passe. Il me somme d'agir. J'agrippe la robe d'Astrid. J'ai réussi à l'attraper. Je la tiens. Et je commence à descendre. Lorsque les baisers cessent. Je redeviens creux. Un seul écho reste au fond de moi. Écho qui fait tout frémir. Il veut encore, encore plus. Il manque. Ma tête entend l'écho. Je reprend le baiser quand Astrid s'arrête. Je lui enlève sa robe et la laisse tomber à côté du corset.

Je rouvre les yeux. Je sens le tissu quitter ma main. Je suis attrapé. Quelque chose glisse la main à l'intérieur de moi. Je ne contrôle plus. Tout est en émoi. Mes muscles se dilatent, ils me somment, de faire quoi? Je ne sais pas. Pas Purger. Non.

La Dame est nue, elle est belle. J'ai envie de l'envelopper. Je ne peux pas, je suis crispé. Quelque chose. bloque. Mes yeux. Il ne me croient pas. Je ne peux plus bouger. Une nuée d'insectes d'or et d'émeraude parcourent mon corps. Ils volent dans tout mes membres. Serrant ce qu'ils peuvent. M'extasiant. Je ne bouge plus. Je suis les bras dans le vide.

La Dame est magnifique. Sa peau ronde, blanche, pâle. Délicieuse, Douce. Ses formes. Sa poitrine opulente, ses hanches éclatées et accueillantes. Sa taille sensuelle. Je ne prend pas le temps. Je l'attrape et la rapproche de moi. Je veux la sentir maintenant.

Toute sa peau me touche. Je sens son ventre contre le mien. Sa peau plate, déserte. Droite assumée. Laiteuse et enveloppante. Je la sens. Je me calme. Je me dilate à son toucher. Je passe mes bras entier contre elle. Je la sens contre mes avant-bras. La peau est plus fine, plus directe. Les ondes passent mieux. Elles vibrent. Les ondulations glissent à travers moi. Je suis exulté et exalté. Exténué aussi. Je n'en peux plus. Je veux lui faire pareil. Je veux que ce qu'elle fait naître en moi lui vienne aussi de ma part.

Je glisse mes mains du haut de ses hanches. Je passe par dessus les os presque mous par l'amour. Tout glisse comme la boue sous mes bottes lorsque je Traque. Mes mains remontent. Tous les petits sillons de ma peau ressortent et se tendent pour tout sentir. Je joue avec mes ongles. La chair de poule arrive sur sa peau. Je caresse chaque petit grain individuellement. J'essaie de la faire vibrer. Mes mains arrivent sous sa poitrine. Je la caresse. Mes mains et mes poses s'opposent. Je les caresse lentement. J'épouse leurs courbes. Ils secouent un peu, et on peut voir la peau danser et vibrer au rythme de mes caresse. Leur aspect mou est un vrai plaisir. Je caresse un peu le bout avec mes pouces. Je m'arrête d'embrasser le temps de souffler dans l'oreille d'Astrid.

"-Je suis désolé, ma Dame. Je ne sais pas vraiment faire..."

Mes mains repartent, je suis excité. J'ai envie de la faire vibrer. Je veux qu'elle soit aussi heureuse que moi. Mes mains descendent sur son dos. Je m'arrête sur chaque vertèbre. Je sens son dos galbé et courbé se tendre vers moi. Je passe deux doigts de long du sillon représentant sa colonne. Chaque endroit est un nouveau trésor à découvrir. Je sens chaque creux entre chaque os se répercuter dans mes doigts. Chaque vibration, chaque micro à-coup qu'il en résulte. Ils parcourent mes doigts, heurtent l'intérieur de mes veines. Slaloment entrent les cristaux dorées qui m'animent. Je suis vide, mais je résonne de tout. J'inspire et joue du bout de ma langue dans la bouche d'Astrid.

Mes deux mains arrivent sur ses fesses. Je passe la main en longueur dessus. Je creuse mes mains, le creux adopte la courbure de ses attributs. Je lève un peu la main pour titiller tout juste la peau. Encore chair de poule, je plaque mes mains et continue de caresser. Le roulement de la peau est un régal.

Sous mon pantalon une force se meut. Elle se dresse, pousse, écarte les parois. J'entend mon cœur y battre et y résonner. Une résistance est là. Je sais que cette partie là doit frotter à travers le pantalon entre les cuisse de la Dame. Je commence à jouer en appuyant un peu dessus avec. Doucement. Je ne veux pas faire mal. Mais la tension, sentir cet endroit buter contre mon... mien. Ça m'excite. Le creux, le gouffre. Il s'agrandit encore. J'ai envie. Je commence à m'agiter un peu plus et à jouer avec ce contact. Une phrase m'échappe.

"-J'ai envie de vous, Ma Dame..."
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Astrid la DouceCartomancienne
Astrid la Douce



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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptyJeu 5 Oct 2017 - 8:55

"-Je n'ai pas froid, vous me réchauffez"

Le sourire amusé d'Astrid devint simplement un air tendre sur son visage. Lui aussi la réchauffait. La couverture avait glissé depuis bien longtemps à cause de tous leurs différents mouvements, et à présent que son corset était ouvert elle sentait parfois l'air froid contre son dos. Ce n'était pas important. Sa poitrine, collée au torse chaud de Julius, lui interdisait de sentir le froid. Il y faisait si bon, la température de leurs corps était si chaude à ce point de contact qu'un peu de sueur les unissait davantage. Ce n'était pas un problème. Ce n'était rien. Et alors le froid disparut.
Comme s'il avait senti cet infime dérangement, ce minuscule détournement de l'attention d'Astrid, le guerrier la serra dans ses bras. Avec force. Il ne l'écrasait pourtant pas contre lui avec la ferveur qui lui permettait de briser les nuques des Hérétiques. Julius, contrairement à d'autres, semblait parfaitement capable de mesurer et de contrôler sa puissance. Il ferma les yeux et les baisers de la cartomancienne reprirent. Elle ne pensait plus à lui retirer son vêtement, elle se retrouvait à nouveau embarquée dans une étreinte trop douce pour vouloir la rompre et ses lèvres s'appliquaient à ne jamais lâcher celles du chevalier plus longtemps que ce qui était nécessaire pour respirer. Quelque chose grandissait en elle. D'abord discrète voilà que cette chose se retrouvait un peu plus libre à chaque fois qu'ils se rapprochaient, qu'ils se touchaient, à chaque fois aussi qu'elle sentait la main de Julius remonter contre la peau de sa cuisse... L'envie.
Une main la tenait contre Julius, une main dans son dos, une main forte et douce. Elle n'était pas nécessaire, cette main. Astrid n'avait aucune envie de s'éloigner de lui, ou de sa chaleur. Elle se contentait de vouloir ses baisers, de vouloir sa peau, de laisser ses lèvres vagabonder entre la bouche, le cou, et parfois l'épaule de Julius. Ses baisers furent néanmoins ralentis, sans être interrompus. La main du chevalier montait encore le long de sa cuisse. Il avait commencé presque aussi bas que son genoux mais maintenant il s'approchait dangereusement de ce que la demoiselle avait de plus intime. C'était terriblement excitant. C'était bon. Chaque mouvement ascendant assouvissait un désir et en créait un nouveau. Qu'il monte encore sa main. Quand il arriva si près que d'un léger mouvement de poignet il aurait pu la faire sienne, Astrid retint sa respiration. Mais la main de Julius suspendit son geste, et elle ne retrouva son contact que sur ses fesses, à deux mains cette fois. Elle prit une grande inspiration, agitée par cette chaleureuse remontée de sa peau, avant de reprendre les baisers qui les unissaient sans la moindre hésitation. C'était si bon. Les caresses du guerrier suivaient le rythme de leurs corps si proches, de leurs langues agiles. Habituées au rythme de la guerre, les mains de Julius semblaient s'adapter tout à fait au rythme de l'amour. L'envie grandit encore, en tout cas sous la peau fragile d'Astrid. Sans remonter ses doigts il voulut rapprocher la demoiselle de son corps musclé. Elle sentit d'autant mieux le bas-ventre de Julius dans ce rapprochement. Une profonde expiration quitta sa bouche, alors que l'envie trouvait une complice pour la faire flancher. La tentation.
Fermer les yeux, embrasser encore... C'était agréable mais ça ne suffisait plus tout à fait. La fougue, la passion, voilà qui ne pouvait que mener à autre chose. Astrid avait envie de lui. Plus près, au plus près, en ce point de contact si unique et si particulier. Celui qui était encore en partie inaccessible à cause du vêtement de Julius. Elle sentit les mains du guerrier abandonner sa peau, mais n'en chercha pas la raison. Elle ne cherchait qu'à combler le vide, le froid qu'elle ressentait pour toute conséquence.
Astrid se sentit gênée, comme si quelque chose voulait la séparer de Julius. Non ! C'était si bon ! Elle ne voulait pas que tout s'arrête. Il lui fallut un instant certain pour se rendre compte qu'il s'agissait en fait du guerrier qui avait attrapé sa robe. Tirant dessus il souhaitait apparemment la lui enlever. Astrid calma sa respiration qui commençait à s'emballer en même temps que les baisers. Elle se redressa un peu, s'assit simplement sur lui, l'aida à retirer la robe. Elle était nue. Il ouvrit les yeux.
Julius ne bougeait plus. Il semblait tendu. La cartomancienne glissa doucement ses mains en de longs allers et retours sur son torse pour l'aider à se détendre. Le moment s'allongea. Astrid voyait bien qu'il ne la quittait pas des yeux mais elle ne trouvait rien à dire, et rien d'autre à faire que ces caresses en espérant le ramener à l'instant présent. Et brusquement, alors qu'il n'avait pas bougé d'un seul millimètre jusque là, ses mains attrapèrent la prostituée, passèrent dans son dos, la serrèrent contre lui. Quelle bonne idée.
Elle se laissa aller contre lui, comme sur un nuage de coton. Son corps tendu par le désir mais détendu, relâché par les caresses et les autres attentions de Julius... Il plaça ses mains sur les hanches de la demoiselle cette fois. Elle se redressa un peu, avec l'intuition de savoir ce qui allait suivre. Lorsque ses mains remontèrent elles agissaient avev délicatesse. La peau du guerrier n'y était pas douce, elle y était plus dure, habituée à tenir les armes. Et pourtant Astrid ne sentait rien d'autre que la délicatesse du mouvement, l'application qu'il mettait à ses déplacements. Il lui donna la chair de poule, il la fit frissonner. Les baisers n'avaient pas cessé. Et alors qu'il faisait encore croître tout ce qu'Astrid ressentait et qui la poussait toujours plus près de lui, leurs lèvres se separèrent un court instant. Il approcha sa bouche de l'oreille de sa partenaire, elle crut un instant qu'il allait embrasser son cou, ses baisers préférés... Non. Il dit quelque chose.

"-Je suis désolé, ma Dame. Je ne sais pas vraiment faire..."

Depuis qu'il avait ôté maladroitement son corset elle avait compris qu'il ne faisait pas partie de la catégorie des coureurs de juppons. C'était évident. Elle ne comprenait néanmoins pas pourquoi il tenait à s'excuser. Il s'en sortait très bien, c'était un bon moment partagé entre eux deux. Astrid approcha à son tour ses lèvres d'une des oreilles de Julius. Elle lui mordilla tout doucement le lobe pour le faire frissonner avant de répondre.

- Ne vous en faites pas, vous vous en sortez très bien...

Elle était sincère. Mais elle ne pensa pas une seule seconde qu'il pouvait s'agir de la première fois de Julius, son esprit n'envisageait pas vraiment cette possibilité. Il se débrouillait si bien, parcourant son corps au rythme de leurs langues qui se joignaient... Il ne pouvait que "manquer" un peu de pratique, en tout cas d'après lui. Il avait eu l'air un peu perturbé en la voyant nue mais elle mettait ça sur le compte d'autre chose que l'inexpérience, sans trop se demander quoi. Il passa ses mains dans le dos de la demoiselle. Elle se cambra légèrement. Il prit bien le temps de le traverser, de toucher chaque carré de sa peau, de tout caresser, de tout connaître... Et même de continuer à l'embrasser. Ses mains descendirent jusqu'à retrouver leur position sur les fesses d'Astrid. En les effleurant, en les caressant, en plaquant ses mains dessus, il commençait à la faire s'agiter davantage. Il lui donna à nouveau la chair de poule. Il lui donna à nouveau envie de se coller toujours un peu plus à lui. Malgré la chaleur, malgré la sueur de leurs corps déjà très proches et souvent l'un contre l'autre.
Elle sentit un mouvement. Elle sentit le bas-ventre de Julius appuyer légèrement contre le sien. Une fois. Puis deux. Le guerrier semblait jouer. Peut-être s'amusait-il, en observant les réactions du visage d'Astrid. Elle serra ses doigts sur les hanches de Julius. Elle avait envie de le sentir en elle. Il semblait proposer cette nouvelle union. Elle ferma les yeux. Un mouvement un peu plus fort fit s'échapper un petit son de la bouche d'Astrid. Pas tout à fait un gémissement, mais quelque chose d'approchant. Plus discret mais tout aussi inspiré par ce que lui faisait ressentir le nouveau manège du guerrier. Pourquoi portait-il encore ce vêtement déjà...

"-J'ai envie de vous, Ma Dame..."

- Je suis à vous,
répondit-elle sans même réfléchir.

Elle rassembla son courage et se laissa glisser sur le lit. Pas sur Julius. Elle avait gardé ses mains sur ses hanches, elle l'incita ainsi à venir se mettre sur elle. Ses cuisses entrouvertes laisseraient le guerrier s'y glisser sans peine. Pas tout de suite.
Pour cela il y avait une étape très importante encore. Astrid le déshabilla, elle termina ce qu'elle avait commencé plus tôt. Ses mains agitées firent leur travail bien vite mais sans être brusques. La demoiselle était d'une nature douce, même dans l'émotion, même dans le désir. Elle serait bien incapable de faire mal.
Elle prit le temps d'observer Julius. Ses yeux verts. Son torse musclé et légèrement recouvert de sueur. Sa carrure impressionnante. Sa peau parfois marquée de cicatrices. Elle n'aurait pas su dire exactement ce qu'il avait d'attirant, c'était un tout. Un tout qu'elle aimait sentir contre elle. Elle l'attira sur elle, comme lorsqu'il était tombé sur le lit. La différence était que cette fois ils étaient nus, égaux dans l'absence de vêtements, mais plus proches que jamais auparavant. Les mains de la demoiselle caressèrent la peau du chevalier avec assurance et douceur à la fois. Son torse. Son dos à nouveau. Elle descendit ses mains, de ses épaules jusqu'à ses hanches et... Plus bas. Le vêtement ne la bloquait plus. Elle effleura la peau de ses fesses. Une de ses mains se posa sur la cuisse du guerrier et remonta doucement sa peau chaude. Comme il le lui avait fait. Doucement. Pour qu'il sente comme c'était bon mais aussi parce que ça avait quelque chose de... Frustrant... Mais sa main ne faiblit pas, ne s'arrêta pas. Elle remonta encore. Jusqu'à toucher la crampe de Julius, son muscle le plus tendu. Ses doigts serrèrent doucement, comme un massage.

- Moi aussi, j'ai envie de vous Julius,
murmura-t-elle alors à son oreille avant de l'embrasser pour reprendre les baisers qu'ils avaient dû suspendre un instant...
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Julius HaberChevalier itinérant
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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptySam 7 Oct 2017 - 23:47
- Je suis à vous

Une sensation s'éprend de moi. Je suis serré à la gorge. De l'intérieur. Je déglutit, un gros morceau me passe dans la gorge. C'est rond et frustrant. Je suis invité à plus. Le fait d'avoir est à la fois bon. Je sens que j'ai fini, que ça avance. Je me sens collé et chaud contre la Dame. Mais j'ai aussi le sentiment d'avoir fini, de n'avoir plus rien à faire pour essayer d'avoir. C'est faux. J'ai envie d'avoir. Je veux plus. Encore. Ce n'est pas finis.

Je souffle longuement. L'air chaud quitte ma bouche, passe à travers mes dents qui vibrent encore des baisers, vient se loger dans le cou d'Astrid. Je sens l'air remonter de sa peau. Vers mon nez. J'inspire fort. Je manque de m'étouffer. L'air est usé. Non. Il est neuf, de choses nouvelles. Neuf du parfum, du goût de la Dame. Je le savoure. Ma langue tremble. Elle a un gout fruité, Je repenses aux poires, au poires de la Maison. Je ferme les yeux, je glisse mon nez dans son cou.

Je vibre encore. Mes muscles tendus et serrés crépitent, des insectes. Rampent, dans mes bras. Mes jambes sont dures. Je suis animé. Par quelque chose. Je suis vide, mais plein. Je m'habitue difficilement. Ce n'est pas plus mal. C'est exceptionnel. Je me sens tout petit, mais si grand.

C'est le fouillis. Maintenant que nous ne nous embrassons plus. Je tiens la Dame. Je sens tout qui remue à l'intérieur de moi. Je sens le creux dans mon torse. L'absence de raison. Je suis vide, je ne contrôle plus rien. Absolument rien. Je me laisse porter, Tout bouge seul. Des insectes passent dans mes veines, mes tendons sont tirés par des épingles, ma chair enveloppe et bouge avec la Dame. Le simple fait qu'elle soit là. Je m'évade, je ne suis plus dans moi. Je regarde la scène de loin, j'apprécie. Je suis public. J'y réfléchis.

La chaleur remue sur moi. La peau de mon ventre le sens. La poitrine de la Dame me quitte. Je sens la sueur qui colle nos peau. Elle essaie de nous lier. Je ne veux pas qu'on se détache. Mes bras sont projetés vers la tête de lit. Plus rien ne m'anime. Je regarde, je suis hagard. Vide. Mon regard embrumé. La chaleur en moi bouge vers celle d'Astrid. Qui me quitte. Ses seins quittent mon torse. Ils gigotent un peu. Dans le mouvement. Je m'extasie. Je me sens creux et froid. Tendu. Je ne suis que fatigue, que tension. Quelque chose tire sur moi. Je suis creux, allongé et aplati. Les choses reviennent. Pour me mordre. Je ferme les yeux.

Seul deux points de chaleur. Restent. Les mains de la Dame. Je sens les paumes appuyer sur mes hanches. La chaleur s'en dégage. Elle m'envahit. Le vêtement froid bloque. Je ne sens que l'onde. Pas le contact. J'imagine tout les creux. Les bosses. Les mains d'Astrid. Je veux les connaître sur mes hanches. Je ne sens que de loin. La couleur est vide, froide. Je veux connaître. Je veux savoir. Je veux plus. J'ai envie qu'elle me touche sans mon vêtement.

Une touche devient plus légère. Elle s'en va. Non! Restez. Le froid revient sur ma peau. L'irritation du tissu devient douloureuse. Mon front brûle. Quelqu'un tape à l'intérieur. Il veut que je la rejoigne. Des bouts de verre sont dans ma tête. J'ai mal. Je ne réfléchis. Pas. Je me laisse faire. La tension. Fait que je suis. Toute l'envie. Le trou noir entre mes jambes. Ils poussent. Mon bassin suit les mains. Il est collé. Je pivote. Je suis sur Astrid.

Mes bras se plient. Ils sont engourdis. Ils cambrent. Je sens le matelas sur mes coudes. Je suis proche. J'ai peur. La Dame. J'ouvre les yeux. Deux lumières bleues me regardent. J'exulte. Toute la douleur part. Les fourmis derrière mes yeux vont vers mes lèvres. Mes dents appellent. Ma langue se serre un peu. Mes tendons engourdis se taisent. Je suis brassé, depuis mes côtes. Je suis toujours vide, mais la Dame me commande. Me dirige. J'embrasse. La chaleur vient dans ma bouche, elle m'alimente. Comme un repas. Je me repose. Je me répare. J'ai envie de serrer aveuglément. J'oublie la fatigue. Elle se désencrasse. On essore mes muscles. Je suis rempli d'or et d'argent. De diamants, de cristaux. Ils piquent dans mes veines, Ils sont pour la Dame. Quand elle me touche, elle les fait résonner.

Le contact. Mes hanches, elles bougent. Le tissu. Il m'irrite. Il va s'enflammer au contact de moi. Il va brûler. Je veux qu'il brûle. La main d'Astrid détache ma ceinture. Chaque mouvement fait résonner les cristaux. Ils vont se perdre dans le trou noir. Ma... chose s'agite à chaque mouvement. Elle se fait caresser par le tissu qui descend. L'air libre l'enivre. Un bruit sors de ma bouche. J'ai honte. C'est bon. Je me déplie, maintenant que je suis libre du tissu. Un nouveau point de contact avec le ventre de la Dame. C'est excitant. Le courant passe par là. Quelque chose qui me transforme en boule. J'ai envie. Je ne puis que le faire. Les baisers ne suffisent plus à satisfaire l'envie. Le pantalon est envoyé avec la robe.

La main d'Astrid vient dans mon dos. Je le bombe. Elle le couvre. Toute la chaleur à l'intérieur de moi résonne contre la paume. Douce, délicate. Les flux en sont altérés. Ils me reviennent autrement. Le contact du trou noir contre son ventre fait le parallèle. Mon cœur est entre les deux. Il s'accélère. Je ne tiens plus, je halète. Sa main descend. Je sens chaque bout de doigt, qui passe. Individuellement. Chaque bout de peau. Change de couleur. Le bas de mon dos creuse. L'énergie captée par mon bassin passe par l'abdomen. Il rejoint la main. Je me contracte. Je vis. J'ai envie de sauter, de finir. De passer. D'aller plus vite. Je profite. De la Dame, de ce qu'elle me procure. Ma bouche lâche la sienne. Un rictus s'y met. Mi plaisir mi douleur. Douleur de l'attente. La main retombe sur mes fesses. Je sens une chaleur m'envahir.

La main passe. Remonte vers les cuisses. Le trou noir se serre. Ma chose se durcit encore plus. Elle se contracte, se lance en avant. J'ai honte de moi. Pourquoi je ne commande pas? C'est plus fort, le contact est plus grand. L'intérieur de ma cuisse est fin. Vide. Innocent et délicat. Ses doigts aussi. Les ondes passent mieux dans les zones fines. Tout mes petits nerfs s'excitent, il gigotent sous ma peau, comme des asticots. La main remonte.

Elle m'agrippe. Juste là.

J'explose. De la chaleur m'enveloppe, le trou noir se comble, il commence à aspirer. Un mouvement de bassin part en avant. Je ne contrôle pas. À L'aide. La main ne bouge pas. Le frottement de la peau qui s'enroule sur elle même, qui frotte contre l'intérieur de la main d'Astrid. C'est gênant. J'aime bien. C'est plus pointu. Ce n'est plus des ondes. C'est une bulle qui enveloppe cette partie de moi. J'aimerais la cacher. En être capable. Non. J'expire. Je gémit. Le contact me fait bouger. À l'intérieur, c'est bon. C'est Pur. c'est ce que je cherche depuis le début. Je baisse les yeux et regarde Astrid. Bouche entrouverte pour respirer.

- Moi aussi, j'ai envie de vous Julius...

Le son siffle dans mes oreilles. Il contraste avec le rayon bleu de mon corps qui réclame le sien. J'inspire. J'embrasse. C'est chaud en haut. brûlant en bas. C'est doux en haut, expressif en bas. C'est doré dans ma bouche, c'est étincelant entre mes cuisses. La main de la Dame me gêne. Mais c'est bon. Je ne peux outrepasser la sensation. Je sens son pouls sur le mien. Directement à travers la peau qu'elle tient. J'embrasse encore. La sensation de sa langue disparaît petit à petit. Le reste est trop fort, il cache tout.

Je lève une main d'à côté d'elle. Je m'appuie contre son corps. ses seins sont brûlants. une rosée coule entre les deux. Je m'y colle. Je m'y lie. La chaleur passe. Les ondes. Les vibrations aussi. Je sens son corps contre le mien.

Je caresse l'intérieur de sa cuisse.

Ses cheveux sont doux.

Sa langue danse.

Les cuisses s'écartent.

Je ne sais pas ce que je fais.

La chaleur explose, elle m'envahit! Je brûle de l'intérieur! Je cuit, je rôtis! J'ai envie! J'ai envie envie d'elle! Je suis dans un cocon de feu. Des gants de lave me caressent. Je sens tout. Je la sens elle. Je la sens partout. Contre ma main dans ses cheveux. Au creux de ma main sur sa hanche. Dans ma bouche avec sa langue qui danse. Son cœur contre mon torse. Sa respiration empreinte de passion. Passion. Je la sens autre part. Je la sens autour de moi. Comme je sens Astrid autour de mon sexe. Je ne bouge plus. Les baisers se stoppent.

J'inspire. Je dois me dégager. J'étouffe par la chaleur. La peau est serré. La Dame est fine, même à l'intérieur. Je pousse jusqu'à sentir une petite résistance. Je recule alors, je ne veux pas sortir. Le fil de ce que je sens devient de plus en plus fin, je ne veux pas le couper. Je rerentre alors. La chaleur s'intensifie. Le trou noir commence à recracher. C'est tellement mieux. C'est indescriptible. J'exulte. Pour de vrai. De retourne, je ressens l'intérieur de la Dame se serrer contre moi. Je l'embrasse, sa langue danse. Sa respiration se fait plus forte à chaque va et vient. Son cœur accélère. Je la sens, je vis la Dame. Pour la première fois. Je suis dedans Astrid, je la vis. Je la ressens totalement. Je continue ma dans de mon corps dans le sien. Nos cuisses frottent les unes contre les autres. Je pose une main sur le côté de son sein. Je lui caresse les cheveux.

Je lui embrasse le cou. Je sais qu'elle aime ça. J'ai envie de le faire. Sa peau fine et bombée par sa jugulaire contraste avec sa chair creuse et accueillante de sa fleur délicate. Je suis comblé.

Je continue mon manège. Que cette instant ne se finisse jamais.
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Astrid la DouceCartomancienne
Astrid la Douce



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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptyDim 8 Oct 2017 - 20:42
Julius ne se laissait pas faire. Il avait suivi le mouvement proposé par Astrid, il l'avait laissée enlever son pantalon, mais il ne se laissait pas embrasser sans répondre. Il approchait à son tour ses lèvres, il agitait sa langue selon les pas de leur danse partagée, ses gestes ne laissaient pas de doute. Il prenait plaisir à tout cela. Il n'y avait pas que ses gestes d'ailleurs, même si ses quelques mouvements de bassin serviraient encore de preuve : Astrid avait entendu les faibles gémissements de Julius. Ça ne l'avait pas laissée indifférente.
Lui, le guerrier, le fort, le brave, le téméraire, le courageux, il avait gémis entre ses mains. Il s'était laissé aller. Comme il se laissait aller en s'appuyant un peu plus contre elle, en laissant son torse se reposer contre la poitrine de la demoiselle. Astrid prit une grande inspiration. Le sentir si proche tenait un peu de la souffrance tant qu'il n'apaisait pas le feu qui devenait dévorant sous sa peau. Il l'attisait en se collant, en la réchauffant encore, en pressant son corps contre elle y compris contre son bas-ventre.
La main du guerrier se posa sur la cuisse de la cartomancienne. Elle expira, tout l'air quitta ses poumons alors qu'il remontait légèrement ses doigts. Son esprit devint flou, inutile, inactif, et l'instinct prit le relais. Ses jambes s'écartèrent doucement, laissant le chevalier s'installer entre elle, s'approcher. Encore une nouvelle chaleur tout contre elle, au plus près d'elle, à quelques centimètres, puis quelques millimètres de la zone la plus sensible. Elle tenait ses mains dans le cou de Julius, répondait avec envie aux baisers qui n'avaient pas cessés cette fois. Elle aurait juré sentir sa jambe trembler alors qu'il atteignait le haut de sa cuisse de sa caresse si suggestive.
Qu'il approche. Que sa main arrête, qu'elle laisse la place à autre chose. Que demander d'autre ? Rien. Ils avaient clairement dit ce qu'ils souhaitaient chacun leur tour et leurs envies semblaient correspondre. Ils avaient envie l'un de l'autre, envie de cette union si particulière et toujours unique. Pourquoi attendre ? La cartomancienne s'agitait un peu, l'impatience allait la dévorer.

Soulagement. C'était chaud. C'était exactement comme elle l'avait attendu, c'était ce qu'elle avait souhaité, ce qu'elle avait appelé de ses vœux. Les voilà plus proches physiquement qu'ils ne pourraient jamais l'être. La bouche entrouverte de la demoiselle laissa échapper un gémissement à son tour, alors que le premier mouvement, lent, doux, profond, de son partenaire parvenait à sa fin.
Difficile de rester calme. Astrid n'était pas réputée pour être très expressive, on le lui reprochait assez régulièrement et il lui arrivait parfois de faire semblant. Pas là. Elle n'en avait pas besoin. Aucun autre gémissement ne franchit ses lèvres, mais ses doigts se serrèrent sur les hanches de Julius, sa respiration s'emballa crescendo au fur et à mesure qu'il entamait une nouvelle danse. Il était impossible de ne pas sentir que tout ceci lui plaisait beaucoup. Et le guerrier ne s'arrêta pas là. L'hésitation du premier geste laissa place à d'autres allées et venues, toujours aussi douces mais un peu plus assurées et un peu plus rapides. Les baisers reprirent aussi. Astrid sentit sa respiration devenir plus saccadée, parfois plus profonde, souvent plus courte.
Un main sous sa poitrine, une main dans ses cheveux... Le guerrier la tenait entre ses bras, elle, la fragile demoiselle. Elle se sentait tellement bien, tellement mieux. Pour l'instant Julius était doux, ça lui plaisait beaucoup. Il n'y avait pas forcément de raison que ça change. Elle n'avait pas envie que ça change.
Un baiser dans son cou ! Un frisson la parcourut toute entière, sa tête tomba totalement en arrière contre le lit pour que sa peau pâle soit encore un peu plus accessible à Julius, sa respiration siffla un peu, plus aiguë. Un baiser dans le cou. Deux baisers dans le cou. Le cœur d'Astrid allait finir par lâcher sous tant de bonheur. Il était si doux, il semblait déjà la connaître si bien par le simple choix de ce morceau d'épiderme à choyer... Ses doigts serrèrent un peu plus les hanches du chevalier. Son bassin suivit avec application ses mouvements, profitant de la moindre seconde du moindre geste. Encore ! La puissance du désir restait mystérieuse même pour Astrid qui la côtoyait souvent. Pourquoi cette envie de se coller toujours plus près, de ressentir toujours plus fort chaque contact, même le plus minuscule... Elle se força à respirer doucement, à détendre ses doigts. Elle remonta délicatement ses mains contre le dos de Julius pour finalement attraper ses épaules. Elle crut presque y sentir toute la force qu'il pouvait déployer pour tuer les Hérétiques. Elle serra ses jambes autour des hanches de son amant pour le garder près d'elle. Elle ferma les yeux. Pas tout à fait, mais presque.Pour moins voir mais mieux sentir. A peine reculait-il un peu son torse qu'elle se cambrait pour que leurs peaux restent collées, comme si la moindre séparation leur serait fatale.
C'était tellement bon. Qu'il continue. Qu'il ne la laisse pas, qu'il ne l'abandonne pas... Pas lui, pas maintenant. La sueur collait leurs peaux mais elle ne s'en rendait même pas compte. Ce n'était pas important. Ce qui importait c'étaient les mouvements de Julius, c'était le fait qu'ils ne fassent plus qu'un, que son corps dans le sien effleure des parcelles si douces qu'elle sentait encore une nouvelle chaleur grandir en elle.
Elle glissa à son tour ses lèvres dans le cou de Julius. Elle mordilla délicatement sa peau, l'embrassa avec envie, glissa sa bouche en différents endroits qu'elle savait généralement plus sensibles. Elle espérait qu'il apprécierait ça autant qu'elle, qu'il se sentirait lui aussi frisonner. Sinon, elle laisserait ses lèvres chercher encore, descendre, monter, jusqu'à trouver quel baiser ferait du bien au guerrier.
Elle avait envie. Elle ne se posa pas une seule fois les questions qui revenaient souvent quand elle se faisait payer. Elle ne se demanda pas si c'était bien ou si c'était mal. Elle ne se demanda pas si elle en avait vraiment envie, si elle n'aurait pas mieux fait de s'abstenir. Elle avait déjà les réponses, ou alors s'en moquait.
Au bout d'un moment elle fut bien obligée de desserrer ses jambes du corps de Julius, la position devenait inconfortable. Elle aurait bien renversé les choses, elle aurait bien montré toute l'envie qu'elle avait de poursuivre en se hissant sur lui... Mais elle n'aurait jamais la force de le pousser, lui et ses muscles, lui et ses deux mètres au moins. Et les légers gestes qu'elle entreprenait pour suggérer cette possibilité à Julius ne seraient peut-être pas entendus...

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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptyMer 11 Oct 2017 - 19:49
Je ferme les yeux.

La main dans ses cheveux est titillée. Les filaments noirs me caressent, je sens des électrochocs passer entre ma paume et eux. J'embrasse Astrid, ses lèvres sont pulpeuses. Je sens le vent chaud et l'envie se heurter contre mon visage à chaque allée et venue. Je me laisse aller.

J'ai la sensation d'être enveloppé. Un cocon, comme une couverture. Mes épaules sont chauffée, nous sommes dans l'âtre d'une cheminée. Les braises sont à l'intérieur de nous. Elles se frottent, des étincelles se font. Tout prend feu autour. Le froid n'existe plus. Le creux au milieu de mon ventre non plus. J'inspire, le torrent prend mes poumons. Ils se gonflent comme ils peuvent. L'air passe en moi, slalome. Les ondes pures, les martèlements de l'effort et la tension de l'envie m'engourdissent. Il vient jusqu'au fond de moi. Je me sens vivant. Je suis bien avec la Dame. Chaque goulée d'air gonfle mon torse. Il appuie contre celui d'Astrid. Je sens malgré ses seins les battements de son cœur. Sa respiration est saccadée. Elle se laisse aller en arrière.

Je remonte un peu mes jambes sur le lit. Je commence à fatiguer. Ma vue se brouille. Le noir clignote devant mes yeux, dès que j'arrête. Des fourmis parcourent mon corps. Toute ma force, ma vie. Elle est canalisée dans mon bas-ventre. Je lève le torse, manque de tomber sur Astrid. Elle vient plaquer et se cambre. Son torse suit le mien. Elle se tord. L'envie d'elle. L'effort. Tout cela. Plus la voir se coller à moi. Je suis heureux. Ou plutôt je suis tellement bien et absent que je ne me rend pas compte que je le suis. Tout semble si loin.

Chaque mouvement de mon bassin dans Astrid fait l'effet d'une goutte sur l'eau. Chaque goutte la secoue. Elle bout, elle me monte à la tête. Je m'embrume. J'ai envie que ça ne s'arrête pas.

Une main se colle contre mes côtes. Mon corps est chaud avec l'effort. Tout ce que je sens, les fourmis. Je brûle de l'intérieur. La main d'Astrid est froide. Le choc me tend. Je sens le chaud froid. C'est une énergie qui passe entre elle et moi. Je sens le froid, le mouvement. Il passe sous mes côtes, tout réagit. La réalité revient, je prend un coup à la tête. Je redeviens froid. Vide et creux, je redeviens moi. Je réalise que j'ai encore envie. Ma mâchoire se serre. Je rouvre les yeux. Tout redeviens comme lorsque j'étais hors de la Dame. Je la contemple. La voir bouche ouverte, soufflante. Tête en arrière, contre moi. J'ai envie de plus. Je lui attrape la tête et l'embrasse alors que sa respiration s'arrête. Je me fais plus intense, rapide et avide dans Astrid. Je la sens serrée contre moi. J'ai peur de faire mal. Et si elle souffrait? Je ralentis. Je m'arrête presque. J'ouvre les yeux. J'ai peur, ma gorge se serre. Mes yeux s'ouvre. Je les sens luire. La lumière et le monde revient me heurter le regard. Une crampe générale rentre dans mon corps. La souffrance est là. Je peine, je veux continuer, plus. Redevenir absent. M'en aller dans les bras d'Astrid. Non. Je dois savoir.

"-Vous fais-je mal? Ma Dame? J'ai peur."

Je me rend compte. Et si elle disait oui? J'ai honte. Je viens me caler la tête au creux de son cou. Je me sens stupide. J'ai affreusement mal à la poitrine. J'expire longuement contre sa peau pâle. Je viens, je suis bien. Au moins. Un court instant. Qu'elle ne me lâche pas. Je suis désolé d'avoir fait le mal.

Je ne peux pas le dire. L'odeur de sa gorge. Qui se dilate au gré de ses poumons. C'est enivrant. Je bouge le bassin pour me caler le plus au fond d'elle. Alors que. Les senteurs me font partir. Je m'envole. Je pars loin. Je plane. Le manteau de chaleur est toujours là. Le froid aussi, les fourmis aussi. Je n'ai pas fini. J'ai toujours envie de retourner danser en elle. Mais non, j'ose pas. J'ai fait mal. J'embrasse son cou. Discrètement. À plusieurs endroit. Je ne bouge pas, j'ai honte. Mais j'ai envie de l'embrasser. Alors je le fait là où je peux.

Mes bras se resserrent autour d'elle. Je sens le chaud de son corps. Je repars. Je recommence à danser, je bouge un petit peu. Mes lèvres vont rechercher les siennes alors qu'elle finir sa phrase. Je passe la main sous son dos. C'est chaud. Elle est plus chaude et douce que le matelas et les draps dessous. Je la lève un peu pour la coller contre moi. De mon autre main je prend son bras. Je veux qu'elle me touche. Qu'elle me pardonne. Je danse toujours en elle. Même avec ma bouche. Le sentiment de chassé-croisé est prenant. Ma poitrine se contracte alors que je fais ça. La culpabilité est enfermée derrière le plaisir et le bonheur. Qui reprennent le dessus. Je rebrûle. Ça chauffe en moi. J'accélère. Je vais plus vite que la dernière fois. Je pose la main de la Dame en bas se mon dos. Je la sens appuyer un peu. Je bascule sur le côté. Je veux qu'on inverse les rôles. Je veux pouvoir la sentir peser sur moi.

Ma tête tournait déjà avant. Maintenant je ne vois plus rien. Je reste cinq secondes béat. bouche ouverte. La Dame est sur moi. Elle pèse sur moi. Son poids est réconfortant. Je me sens comme protégé. Comme mon Armure et le Maître. C'est bon. Mais là. C'est plus chaud. Plus primal. J'ai envie. Je n'arrive plus à penser. Je tourne encore dans ma tête contre le lit. Je me laisse aller et lâche un soupir. Je suis vide. Maintenant la Dame est sur moi. Je la prend dans mes bras. La confusion est grande. Je ne sens plus que son poids contre moi. Et la sensation du lit dans mon dos. J'inspire. Ses lèvres viennent se poser sur les miennes. Ou l'inverse. Je ne sais pas. J'embrasse. Et je me remet à bouillir. Mes muscles ne sont plus serrés, ils sont mous et creux.

Les creux résonnent.

La Dame comment à Danser sur moi.

Toutes les sensation sont démultipliée, je suis las et langoureux sur le matelas. Mes baisers aussi. Me laisser faire est bizarre. Par le Maître. C'est tellement bon. Je vibre au rythme d'Astrid. Je dans contre elle. Je me plaque contre elle. Lui caresse les bras comme je peux. Les yeux fermés. La bouche ouverte, la tête en arrière. Un gémissement dépasse de ma bouche.

"C'est bon, ma Dame..."

C'est différent. Mais tout aussi agréable.
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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptyMer 11 Oct 2017 - 22:46
C'était trop bon. Tellement bon qu'il fallait empêcher que ça ait une fin, empêcher que Julius s'éloigne d'elle... La main qu'elle avait glissée contre sa peau pour l'inciter à se laisser faire finit surtout par se resserrer. Elle le tenait. Entre ses doigts. Il était chaud, brûlant, bouillant, alors que sa main était plus fraîche. Astrid aperçut vaguement les yeux verts du guerrier qui se rouvraient, entre ses paupières aux mouvements incertains.
Accélération. Le bassin de Julius ne semblait pas aspirer au repos, bien au contraire. Le tempo de leur danse ne faisait que croître, tenir le rythme devenait assez intense. Encore meilleur. Sans parler des baisers, de leurs lèvres qui ne faiblissaient pas non plus, de cette union qui tendait autant que possible à être complète. Entière. La cadence entraînait avec elle le plaisir. Les lèvres de la demoiselle s'entrouvrirent pour laisser échapper quelques très légers gémissements, alors que leurs corps se retrouvaient plus serrés que jamais. Il tenait sa tête, il l'embrassait, il la possédait.

Décélération. Ce n'était pas qu'un effet de style. Julius ralentit. Il ralentit encore. Il continua à ralentir. Astrid ne comprenait pas pourquoi. C'était si bon, juste avant. Sa maigre voix se tut, ses yeux se rouvrirent tout à fait à leur tour. Le guerrier arrêta presque son mouvement. La cartomancienne souffrait de ce manque, de cette pause, de ce ralentissement. Son bassin ne résista pas et commença à s'agiter, essayant de ressentir un peu plus, un peu mieux ce contact. Qu'il reprenne... Il ne pouvait pas la laisser comme ça, n'est-ce pas ?

"-Vous fais-je mal? Ma Dame? J'ai peur."

Mal ? Par les Trois, non ! Pourquoi avait-il cru cela ? Astrid avait un peu de mal à réfléchir. L'envie et l'instinct avaient pris place dans son esprit embrumé par le plaisir, les chasser n'était pas instantané. Ce n'était même pas facile. Elle cligna des yeux. Avait-elle au moins bien entendu ? Oui, sans aucun doute.
Julius était manifestement moins expérimenté que ce qu'elle avait cru au premier abord. Il disait qu'il avait peur. Le pauvre ! Il était venu se caler contre elle, glisser son visage dans son cou. Elle passa lentement, avec soin, ses mains dans le dos du guerrier pour le tenir contre elle. Elle n'avait pas mal. Il n'avait aucune raison d'être effrayé.

-Julius...
Même si sa respiration s'était calmée, il n'était pas aisé de parler pour autant. N'ayez pas peur, c'est... Très bien... Vous ne m'avez... Jamais fait mal... Vous...

Le mouvement de bassin du guerrier qui s'enfonça encore un peu plus en elle fit presque siffler sa respiration. Sa tentative de phrase fut coupée net, mais ce n'était pas bien grave parce qu'elle avait déjà dit l'essentiel. Qu'il reprenne à présent... Elle lui fit un petit sourire, avant que les frissons du désir ne viennent à nouveau se rappeler à elle. Il embrassait son cou... Elle essaya de se contenir en se forçant à expirer lentement.

Laissez-vous aller... Ce sera parfait...
Termina-t-elle.

Tout recommença. Les mains du guerrier, ses bras même, qui la tenaient à nouveau. Les tendres baisers qu'ils s'échangeaient. Puis la danse. Julius la serrait si bien contre lui qu'il avait un bras dans son dos. L'autre servit à mettre la demoiselle dans la même position, elle se laissa faire jusqu'à sentir la destination qu'il prévoyait à sa main. Le plaisir revenait au galop. Il allait plus vite qu'auparavant, sans doute rassuré par les mots de la cartomancienne. Tant mieux. Les paumes douces et blanches pressèrent un peu plus la peau chaude du guerrier, toujours dans le bas de son dos.
Il changea de position. Il bascula doucement, sans faire de mouvements brusques. Et Astrid, comme elle l'avait suggéré discrètement un peu plus tôt, se retrouva au dessus de lui. Inversion des rôles. Ouvrant grands ses yeux une nouvelle fois elle prit le temps d'observer Julius. Il souriait. Après quelques secondes elle sentit ses muscles se détendre doucement sous elle. Bien. Il en profiterait mieux s'il se laissait aller. Si elle prenait les choses en main il aurait probablement bien moins peur. C'était le plus important. Que ça lui plaise. Que ça leur plaise. Astrid sourit elle aussi, reprenant délicatement la danse interrompue une nouvelle fois après la reprise de leurs baisers. Tout irait bien, il n'y avait pas de raison. Tout allait bien. Julius se collait à elle, ou la collait à lui. La différence n'était pas bien grande. Le résultat était délicieux.
Les sensations étaient de même nature, mais tout de même différentes. Astrid prenait un rythme régulier, sans être particulièrement rapide. Elle avait envie de profiter de cette nuit dont elle avait tant envie.

"C'est bon, ma Dame..."

Entendre la voix de Julius, l'entendre dire qu'il trouvait ça « bon »... Ça lui faisait un effet certain. Ce fut avec une pointe de malice qu'elle ne put s'empêcher de répondre quelque chose, elle aussi, mais juste à son oreille.

-Ce n'est pas fini...

Ses mouvement se firent un peu plus lents, plus longs aussi. Plus profonds. Elle mourait d'envie de voir le contentement apparaître sur le visage de Julius. Elle mourait envie d'entendre à nouveau sa voix. Elle voulait qu'il garde le meilleur souvenir possible de cette soirée. De cette union. Aller doucement, accélérer, le faire languir puis le contenter... Voilà tout un programme. Elle commençait à douter de ces capacités à le remplir.
Il n'y avait pas que le plaisir de son partenaire qui augmentait sans doute il y avait le sien. Voilà qui rendait chaque ralentissement presque douloureux pour elle, qui ne voulait au fond que courir vers un bonheur plus haut et plus puissant dont elle savait l'arrivée de plus en plus proche. Elle frissonnait souvent. Elle gémissait parfois. Elle tenait Julius du mieux qu'elle pouvait entre ses bras, position ridicule vu sa maigreur et la carrure imposante de son amant. Qu'est-ce que c'était bon...
Elle qui avait voulu qu'il se laisse aller, voilà qu'elle se tendait au fur et à mesure. Une bombe à retardement, dont chaque va-et-vient réduisait le compte à rebours.
Elle se sentait partir. Elle devenait incapable de penser à quoi que ce soit de rationnel. Il n'y avait qu'elle et Julius. Un peu les draps aussi, qu'elle sentait vaguement. Il n'y eut même aucun mécanisme de décence pour qu'Astrid se taise un peu. Elle n'eut même pas une pensée pour la pauvre Agathe, traumatisée, qui devait pourtant n'avoir aucun mal à comprendre ce qui se passait dans la chambre d'Astrid vu les bruits qui y naissaient. Elle sentit le point de rupture, proche, toujours plus proche. Et seulement à ce moment là, elle eut l'idée d'étouffer le bruit de sa voix en embrassant un peu mieux le guerrier. Ce n'était vraiment pas le moment que tout s'arrête.
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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptyDim 15 Oct 2017 - 11:35
La couverture colle contre mon dos. Je sens dessous des plis qui appuient sur ma peau. C'est la seule chose que je sens. Le reste. N'est plus rien. Je ferme les yeux. Ma tête penchée dépasse du matelas. Le dessus de mon crâne est collé et fait pression contre le mur. Je ne le sens pas non plus. Mon esprit saute dans ma tête. C'est la Dame. Chacun de ses mouvement m'enlève un peu plus. À ma tête. Ça part dans tous les sens. J'ouvre les yeux, je ne vois plus rien. Des mouches sont dans mes yeux. Je ne vois que des points blancs et noirs. Ils sautent, au rythme du bassin d'Astrid sautant sur mes hanches. Mes bras sont engourdis. J'agrippe les draps. Je ne les sens plus. Je ne contrôle plus mes doigts. Tout mon âme sautille dans ma poitrine au rythme des rebonds de la Dame sur moi. Chaque descente. Elle provoque une poussé dans mon bas ventre. Une vague, une constriction. Un marquage au fer blanc. J'aime bien. C'est trop bon. Je sens que ça s'accumule, ça devient de mieux en mieux. Chaque coup en remet un peu. Je vais craquer, exploser. Ça va devenir trop. J'aime bien. Trop. Je veux trop. Ma bouche s'ouvre et je souffle tout l'air qu'il me reste en un gémissement.

La Dame se penche. Elle s'avance vers moi. Se penche. Je sens ses hanches changer sur les miennes. Le contact bouge encore. Ses lèvres s'approchent de mon oreille. Je les sens, je les entends bouger. Je peux sentir sa chaire rose, pulpeuse et délicate près de mon oreille. Son épaule blanche et veloutée n'est pas loin. Je le sais. Je ne peux rien faire. Je suis prisonnier. Prisonnier de ce que la Dame me fait vivre. C'est tellement bon.

-Ce n'est pas fini...

Ses mots viennent se perdre. Ils sont disparus dans ma tête. Coulés dans l'eau trouble, entre mes oreilles. J'ai vu les lèvres bouger. Chaque fibre dansait. Se touchait, vibrait. J'ai envie. Je veux les embrasser!

Mes bras répondent. Je vibre, je vais me concasser à l'intérieur de moi. J'attrape la Dame par le dos, la décale contre moi. Vient appuyer sa poitrine contre la mienne avec une main. L'autre va sur ses cheveux. Je les sens contrairement au matelas. Je me jette sur ses lèvres et commences à embrasser langoureusement. J'en avais besoin. J'étais prisonnier sinon. Je sentais tout, mais ne pouvais rien faire. J'embrasse maintenant. Les petits bouts de chair rose et délicieux. Je les embrasse. Je me sens complet.

La Dame recommence sa Danse sur moi. Les mouvement sont plus profonds. Ils glissent contre moi. Il me prennent et m'enserrent là où ils sont. J'essaie de me demander pourquoi. Peut-être parce qu'elle est pench... Je n'y arrive plus. On me plaque une épée chaude derrière le front. Chaque mouvement. Je les sens. Je vais imploser. Je sens chaque morceau de moi, de mon attirail, dans la Dame. Elle jouerait presque avec. Autant que les lèvres. Je la sens passer dessus. Chaque allée me fait frotter dans elle, et m'emplit de chaleur, de liquide, d'écho, de sensations. Chaque retour les presse. Les serre dans moi. La chaleur devient brûlante sur un point. Le liquide est sous pression. L'écho se resserre. Et tout cela repars dans mon corps. Chaque impulsion m'éprouve. Je me laisse aller.

Je serre son torse au fur et à mesure qu'elle passer. Chaque pulsation s'accumule. Ça devient trop. Je la presse contre moi. Je ne réfléchis pas. Je sens les résidus de tout ça passer dans mes bras. Ils enserrent Astrid. Il la ramène, la plaquent. L'appuie contre moi. Chaque allée augmente la force. Mes muscles le sentent, me disent que je serre trop. Je suis incapable de les écouter. Je serre encore. Jusqu'à sentir les poumons de la Dame se gonfler contre moi. Ils vont au même rythme que moi. Le cœur bat, accélère. Je fais pareil. Je souffle. C'est trop, je gémit à chaque allée. Je n'en peux plus.

Les caresses du bassin d'Astrid sont trop forte. Je plaque la tête dans son cou. J'étouffe mes bruits dans sa chair rose. Je sens sa peau sur ma joue. Elle est chaude. j'ai sa jugulaire sur la tempe. Son pouls s'accélère. Il bat très vite. Que se passe-t-il? La Dame commence à faire des bruits elle aussi. Je ne comprend pas.

Le vide dans ma tête. Je serre son corps contre le mien.

Plus rien

Une explosion

Tout l'empilement se disperse dans mon corps. Une énorme crampe me prend. Je me laisse tomber dans un râle. Puis un long gémissement. De bonheur.

Je lâche les bras. Et reprend mon souffle.
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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptyDim 15 Oct 2017 - 13:10
Les bras de Julius serraient Astrid. Il ne l'avait pas laissée s'échapper quand elle s'était penchée pour lui dire quelques mots, il l'avait gardée contre lui d'une main, il avait même caressé ses cheveux... Les baisers lui avaient manqué. Elle ne saurait pas dire si c'était leur courte absence qui engendrait cet effet ou si c'était autre chose mais ils étaient à la fois plus chauds, plus longs et plus excitants encore. Il ne fallait pas que ça s'arrête. La demoiselle reprit ses mouvements, la position avait un peu changé mais l'union était toujours aussi plaisante.
Les bras de Julius serraient Astrid. Au fur et à mesure leur étreinte devenait encore un peu plus forte, elle se sentait minuscule à l'intérieur de ce doux écrin. Il serrait encore, elle se laissait aller un peu plus contre lui. Il serrait toujours, elle se retrouvait plaquée contre son torse. Sa danse ne faiblissait pas, bien au contraire. Chaque parcelle de sa peau que le guerrier enserrait de son mieux poussait la demoiselle à continuer son petit manège. Julius ne se contentait pas de l'empêcher de s'écarter de lui, l'étreinte se resserrant elle eut presque du mal à respirer. Elle n'en dit rien. Elle n'y pensait qu'à peine. Le reste était trop bon, trop puissant, on ne pouvait pas l'arrêter maintenant par quelques mots inconsidérés.
La voix de Julius avait repris, le premier objectif d'Astrid était atteint. L'entendre ainsi lui plaisait tout particulièrement, elle avait la preuve de ce qu'elle donnait au guerrier par ces gémissements autant que par l'ardeur qu'il mettait à la tenir contre sa peau. Il le lui rendait très bien et le plaisir qu'elle prenait ne perdit pas de temps à s'exprimer aussi librement. Elle sentait le visage du chevalier dans son cou, il étouffait un peu sa voix. Elle, elle ne le pouvait pas. Et le souffle chaud de Julius sur sa peau, pile à cet endroit, n'était pas une aide pour calmer ses ardeurs.
Continuer. Il n'y avait que ça à faire, continuer, s'engager plus avant sur la route du plaisir qu'ils partageaient. Atteindre la destination. Elle n'en pouvait plus, vraiment, l'intensité du moment devenait trop forte pour pouvoir être contenue. Astrid poussa un gémissement plus long que les autres et se mit à trembler un peu. Ne pas s'arrêter. Continuer.
Les bras de Julius se resserrèrent encore une fois contre elle, elle crut étouffer sous sa force. Cela eut au moins le mérite de la faire se taire un instant. Elle sentit une vague de chaleur, de puissance, de bonheur déferler en elle. Un instant de noir.
Heureusement après le point culminant de leur union qui venait d'être atteint, il relâcha ses bras. La cartomancienne se laissa aller sur lui, épuisée, haletante, tremblante aussi. Respirer. Tenter doucement de reprendre ses esprits. Quand elle eut regroupé quelques forces, elle se releva pour séparer leurs deux corps toujours unis, avant de se laisser brusquement tomber sur le matelas à côté de Julius. Quelle soirée. Quelle nuit ! Quel douce sensation que celle du plaisir et de la fatigue, empêchant un esprit de douter ou de s'inquiéter...
Peut-être devrait-elle dire quelque chose. Peut-être devrait-elle demander à Julius ce qu'il en avait pensé. Elle ne savait pas trop. Au bout de quelques longues secondes, elle se décida enfin à dire quelque chose alors qu'elle se blottissait doucement contre lui. Sa peau était toujours aussi chaude. C'était probablement pour ça qu'elle s'était retrouvée contre lui la première nuit, en y repensant. Sa chaleur avait dû l'attirer.

Vous voyez... Pas de raison d'avoir peur
, dit-elle de sa douce voix, d'où transparaissait tout de même la fatigue.
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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptyDim 15 Oct 2017 - 15:37
Je rouvre les yeux. J'ai la voix qui tremble. Je suis vide de tout air. J'inspire un grand coup. L'odeur d'Astrid grimpe jusqu'à mon nez. Je ne vois plus rien encore. Simplement des parasites devant mes yeux. L'odeur de la Dame me guide. Elle se laisse tomber contre moi. Ses bras s'étende sur le côté. Des gouttes de sueur sont écrasées entre nous lorsque sa peau vient se coller sur mon torse. Sa chair vibre encore de tout ce que nous avons fait. Je suis fatigué. Tendu. Meurtris. Mais c'était bon. La fatigue n'est pas la même que lorsque je Purge. Je ne sais pas laquelle est la mieux. Je repense au Maître. Je devrais le prier lorsque je serais plus en état de le faire.

Je sens le cœur d'Astrid vibrer contre le mien. Il est enlacé avec quelque chose. Il est fatigué, lui aussi. Il ne vibre pas correctement. Les ondes qui passent sur mes côtes ne sont pas égales. Il tremble, il boîte. Il doit avoir senti quelque chose. Si la Dame à aimé, c'est bien. Je souris niaisement. J'aimerais qu'on ai aimé tout les deux ce moment. Je remet mes bras dans le dos d'Astrid. Le creux de sa colonne est une rivière. Je passe le bout de mes ongles dans son dos.

Je ferme les yeux encore, des choses dansent toujours derrière ma paupière. Mon cœur s'est arrêté et reprend péniblement. Mes bras sont endoloris, et mes jambes endormies. Je fait craquer mes poignets. Un souffle d'air frais y passe. J'inspire. Ma poitrine se gonfle par palier. La Dame est soulevée lorsque je le fais. Elle en profite pour se laisser tomber à côté de moi.

Je la quitte. De l'intérieur. Je me sens seul. Vide et creux. C'est étrange. J'ai l'impression d'avoir été cassé. Je me sens de moitié. Je suis pourtant calme. Ma tête tourne normalement. Pourtant. Est-ce le Maître qui m'a abîmé? Non. Je ne pense, pas. Il est trop bon. Ça doit être mon âme encore repue de la nuit avec Astrid. J'ai aimé. Mais maintenant. Je sens le froid qui passe sur mon corps. L'air de la pièce bougé avec la volonté divine qui passe sur moi. J'ai froid. Je suis seul. Le point de réconfort passe au creux de mon coude. Là où la Dame s'est laissée tombé sur la couette. Il me manque. Je veux qu'elle revienne. Je ne veux pas que ça s'arrête. C'est la seule chose que je peux penser. Mon esprit est encore embrumé.

"-Je..."

Ma bouche s'est ouverte comme ça. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être pour expulser l'air. Je ne respire plus. Je n'en ai plus besoin.

J'ai froid quand même. Je me sens seul. Je retrouve la sensation de mon bassin nu, sans les attributs d'Astrid pour le caresser. C'est fade. C'est ennuyeux. C'est mortel. C'est seul. Je l'avais oublié. Ma peau se glace. Et dessous le trou se referme. Il laisse une plaine lisse et vide de tout aspérité. Tout forme anormale qui pourrait faire sentir une quelconque émotion. Quelque chose. Rien. C'est vide.

La Dame revient se blottir contre moi. Le matelas se plie sous ses mouvement. Mon bras glisse sous sa tête. Son corps s'avance. Mon côté gauche laissé seul. Il est enveloppé d'une chaleur, d'un poids. C'est un petit peu comme lorsque j'étais en elle. Je la laisse faire. Je prend ma main. Je la plaque contre son crâne. Ses cheveux. Ils sont doux. Ils sont cuisants. Sa tête est chaude. Elle vibre encore de l'amour passé. Je le sens. Je sens ce qu'elle a ressenti. Je souris et retrouve un peu la vue. Je peux voir ses yeux fermés et ses lèvres cachées par le bord de mon pectoral. Je passe le pousse dans ses cheveux. Ils est assaillit de sensation de contact. Il vibre encore.

Je rapproche sa tête contre moi.

"Vous voyez... Pas de raison d'avoir peur."

Sa voix. Elle est étouffée. Un peu serrée. Quelque chose lui a passé un fil dans la gorge. Le ton est doux. La voix est calme. Elle est posée. Est-ce que elle aussi c'est à cause du plaisir dans le bas-ventre? Est-ce qu'elle voit encore bien? Je devrais lui demander. Rien ne sors de sa gorge.

Je peux juste encore bouger l'autre main. Je la plaque sur sa hanche chaude. Presque fumante. Je sens la fatigue. L'usure. Elle grimpe sous ma main. Mais elle veut faire le bien. Tout est lancinant. Berçant. Valsant au gré des eaux. Je fais glisser ma main. Je ne fais pas attention où. Le Maître guide ma main. Elle passe partout sur son corps. Je peux maintenant le contempler. Je le découvre vraiment. Maintenant. Tout est passé. Il ne reste que le plaisir en écho. Sous ses seins. sur ses cuisses. Dans son dos. Dans son cou. À l'intérieur de ses bras. Sur ses fesses. Je sens cet écho. C'est bon. Je regroupe mes efforts.

"-Je t'aime. Astrid."

Je l'embrasse dans le cou.

La peau fine laisse passer les ondes positive qui circule dans nos corps. Je sens une petite flamme qui brûle maintenant dans celui d'Astrid. C'était bon. Je suis fatigué.
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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptyDim 15 Oct 2017 - 17:02
Julius était doux. Il avait cette manière si tendre de glisser sa main contre le crâne d'Astrid qu'elle en ronronnerait sûrement si elle avait été un chat. La peau de son front, ses cheveux, les doigts du guerriers ne restaient pas immobiles mais caressaient doucement la cartomancienne. Celle-ci gardait les yeux fermés et, blottie contre Julius, passa un de ses bras sur son torse. Elle n'avait pas envie de le lâcher tout de suite. Apparemment lui non plus.
Sa deuxième main alla retrouver la hanche d'Astrid. Elle se laissa faire, presque sans réaction, mais heureuse de sentir qu'il ne l'abandonnait pas une fois... Certaines choses accomplies. C'était presque étrange. Il était rare qu'Astrid accepte ou profite de ce genre de moments plutôt câlins et surtout tendres. Généralement, les hommes même se retrouvaient gênés une fois leurs désirs assouvis, et chacun était manifestement soulagé à l'idée de se séparer. Évidemment, cette fois-ci c'était différent. Elle ne voudrait pour rien au monde qu'il s'en aille, elle se sentait bien de rester contre lui. Parce que... Parce que...
La main de Julius, la deuxième main, celle qui avait saisi sa hanche, ne s'arrêta pas plus que la première. C'était un peu comme si le guerrier partait à la découverte des moindres recoins de sa peau alors qu'il venait pourtant déjà d'en profiter tout à fait. Certaines caresses étaient chaudes, douces et agréables. D'autres passaient sur des parcelles de son corps encore secouée de leur précédente union et il lui arrivait de trembler ou de frissonner à nouveau, sentant son cœur manquer un battement ou accélérer, tout simplement. C'était bien. Astrid ne voulait plus jamais sentir une autre main que celle du guerrier passer sur ces endroits là. Elle avait toujours les yeux fermés, elle allait sans doute doucement s'endormir...

"-Je t'aime. Astrid."

Elle sentit son baiser dans le cou, mais il en aurait fallu bien plus pour faire disparaître la crispation qui venait soudainement de naître chez la demoiselle. Julius n'avait pas le droit de dire ça. Tous ceux qui le lui avaient dit avaient menti. Que fallait-il faire ? Que fallait-il dire maintenant ? Astrid sentait très bien quel attachement la liait au guerrier, elle sentait tout à fait qu'elle pourrait lui retourner cette déclaration. Sincèrement. Mais si lui, il mentait ? Le pouvait-il, d'ailleurs ? Elle avait rouvert les yeux. On sentait à sa bouche ouverte et à sa respiration presque retenue qu'elle avait envie de dire quelque chose mais aucun mot ne se décida à sortir de ses lèvres. Elle les referma. Elle les rouvrit. Astrid était mal à l'aise. Elle n'avait jamais connu l'étape des déclarations réciproques.

-Eh bien, je...
Murmura-t-elle d'une voix presque étranglée et tremblante. Elle priait pour qu'il ne se moque pas, pour qu'on ne lui annonce pas que ce n'était qu'une blague. Julius avait été charmant avec elle, il avait su la protéger et la rassurer, il ne pouvait quand même pas vouloir jouer avec ses sentiments... Si ? Non. Elle n'en savait rien. Elle sentait l'angoisse l'étreindre doucement, espérant sans trop savoir pourquoi qu'il allait dire autre chose.
Elle sentait bien qu'elle devrait être heureuse, soulagée de l'entendre dire quelque chose de ce genre. Elle devrait se sentir rassurée et se dire qu'au moins il ne l'abandonnerait pas. Mais rien n'était moins sûr. S'il partait ça n'en serait que plus violent, parce qu'il venait de faire naître de l'espoir dans son petit cœur fragile.
Astrid avait envie de le mettre en garde. De le prévenir de ne pas faire n'importe quoi après lui avoir dit qu'il l'aimait. Mais ce n'était pas quelque chose de facile à dire, et rien que trouver les mots dans sa tête prenait un temps considérable. Elle remonta le draps sur elle, comme si le froid de l'air l'attaquait soudainement au point de devenir insupportable. Finalement il n'y avait peut-être rien à dire. Il fallait peut-être uniquement prier.
Elle aimerait bien s'endormir pour ne plus penser, et remettre cette réflexion à plus tard, mais son esprit ne le lui permettait absolument pas. Elle se racla la gorge.

-Julius ?

Maintenant il était trop tard pour se taire, il fallait qu'elle lui parle. Qu'elle lui dise qu'elle avait... Peur. Non. Pour une fois, il fallait qu'elle essaie, qu'elle se jette à l'eau. Julius ne l'avait pour le moment vraiment déçue. Il ne méritait pas qu'elle se taise parce qu'elle avait peur. Elle lui devait bien une vraie réponse. Son cœur battait plus vite que si un Fangeux lui courait après. Si un Fangeux lui courait après, elle serait déjà morte de peur et son cœur ne battrait même plus, en fait. Mauvaise comparaison.

-Je crois que... Moi aussi.

Il n'avait probablement pas entendu la fin de sa phrase, le volume déjà faible de sa voix s'étant réduit jusqu'à ce que ses lèvres bougent sans bruit pour le prouver. Qu'il dise quelque chose, avant qu'elle ne meure d'angoisse.

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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptyDim 22 Oct 2017 - 17:45
Ma tête s'enfonce dans l'oreiller. De la où je suis je peux voir un trou dans le tissu qui enveloppe la botte de paille. Ce n'est vraiment pas très doux, la paille. Heureusement que le Maître à inventé le tissu pour la cacher. Le tout en est maintenant tout matelassé et c'est confortable de plonger la tête dedans.

Ma tête. Elle tourne. Mon champ de vision noircit. Ce que je vois clignote, des halos de lumière divine. Ils sont partout. En relief. Ils sautent sur place, échangent leurs position. Un coup par-ci, un coup par-là. C'est le Maître. Il vient me rendre visite. Des frissons parcourent mon dos. Ma peau se hérisse. J'aimerais bouger, mais mon corps refuse. Il est lourd, collé contre le matelas. Coulé dans les bras d'Astrid. J'en épouse la forme. J'essaie de me remuer. Rien. Mes ordres envoyés passent par mes nerfs, mais s'arrêtent dans mes bras et mes jambes. Dans mes muscles, rien ne passe. Je suis paralysé. J'écoute alors. Je regarde.

La moitié de mon champ de vision est perdu dans la paille. Ma paupière se ferme instinctivement. Je n'ai pas envie de rayer mon œil avec tout ça. Ma main ouverte s'écrase sous Astrid. Je sens quelque chose bouger en elle. Son cœur se serre. Je le sens, il tape plus fort. Il est enragé, pulse maladroitement contre moi. Deux raideurs partent le long de son dos jusqu'à sa nuque. Ses yeux s'ouvrent en grands. Je le sens, je le vis. Je ne le vois pas. Je ne peux pas bouger.

Merde.

À l'aide. Je ne peux plus bouger. Je ne peux pas. J'essaie. Je demande à mes bras de prendre la peau claire de la Dame dans mes bras. Je commande à ma jambe de passer par dessus la sienne. Rien. La tension part, virevolte dans mes nerfs. Fuse dans mon corps. Mais arrive au bout de mes membres, s'écrase contre une barrière invisible. Puis revient âpre, effrite mon intérieur et va mourir à mi-chemin du retour. Le Maître. Il veut que je reste ici!

J'ai mal je ne comprend pas. Je sais que je ne dois pas bouger. Si c'est la volonté du Maître. J'arrête d'essayer, mon corps est déjà trop tendu. Je dois me conformer. Que veut le Maître? Il veut que je ne bouge pas. D'accord. Pourquoi? Qu'ai-je fait de mal? Rien? C'est lui qui m'a fait faire tout ça. C'est contradictoire. Il m'a épargné la mort! Pourquoi donc alors? Je me tais, j'écoute.

-Eh bien, je...

Quoi? Il veut que j'écoute. J'écoute. Rien ne vient. Pourquoi cette attente. Je réfléchis. Les Halos du Maître sont maintenant les seules choses que je peux voir. Qu'est ce que la Dame veut dire? Le Maître veut que je l'écoute? Elle doit être bénie. Il fait allusion à elle tout le temps. Depuis que je la connais, tout est lié à Elle. Tout ce que le Maître me fait voir à un rapport avec Elle. Je l'aime fort. J'aimerais la sentir contre moi. Elle je peux, contrairement au Maître. La prendre dans mes bras. C'est ce que je suis en train de faire. Mais je ne sens rien. Mon corps est collé, en attente de la suite. Je prie le Maître pour faire passer l'attente. Je le remercie de me guider chaque jour dans la Purge. Chaque matin. Je le remercie de me permettre de devenir Pur en trucidant toujours plus de ces Impurs. Je le remercie de m'offrir les Hérétiques comme voie de Rédemption. Et je le prie de me promettre de rentrer à la Maison lorsque tout sera fini.

Mes yeux se ferment encore. je sens ma chair devenir plus malléable. Plus souple. La tension renaît dans mes canaux nerveux qui se dilatent. Je le sens, je sens maintenant. Le matelas contre moi, l'oreiller sous ma tête. Je suis assourdi par mon cœur qui tape de plus en plus fort. Mes paupières tombent. Je baisse alors les yeux. Je vois de plus en plus noir. Le sein de la Dame vibre légèrement sous mon cœur qui bat de plus en plus fort. Je ne sais pas pourquoi. Parce que j'attend quelque chose? Parce que je suis en contact avec La Dame? Parce que le Maître est avec moi en ce moment même? Je pulse, elle doit le sentir. Nos battement de cœur alternent parfaitement les battements. Je suis bercé. Je m'endors. J'entend vaguement.

-Julius ?

Un vent froid souffle dans mes poumons, la Dame remet la couette sur elle. Il passe dans mes os. Les fait durcir, les cristallise. Mes muscles sont fondus maintenant. Des boules de coton y traînent et la lassitude m'emplit. Je vais m'endormir prochainement.

Je ne peux toujours pas bouger. Mais ça sera bientôt fini. Certaines personne en ont parlé lorsque je dormais dehors. Je dois faire ce qu'ils appellent de la "paralysie du sommeil" à leurs yeux. Mais non c'est faux... C'est le Maître qui me parle...

Il parle... fort...

Je n'entend pas la Dame... qui me dit quelque chose...

Un spasme me parcourt dans mon sommeil, je me sens tomber. Vite non! Je dois remonter. Tout se contracte. Une petite convulsion. Le Maître me dit que ce n'est pas le moment de tomber dans l'abîme noire. Je tiens encore un peu. Le spasme m'a fait serrer Astrid. Je passe la jambe sur elle. Je la serre encore plus dans mes bras. Je met la tête dans son cou. Lorsque je ne vois plus rien, que j'étouffe sous l'odeur de son cou. Que je ne sens qu'elle collée à moi. Je me laisse couler dans son étreinte. Je le sens partout. Je peux bouger. Le Maître le dit. Je peux dormir maintenant.

Je pars loin... Mon esprit s'embue et mes yeux se ferment.
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Astrid la DouceCartomancienne
Astrid la Douce



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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptyLun 23 Oct 2017 - 21:15
Il ne dit rien. Astrid ne le regarda pas. Elle avait bien trop peur de ce qu'elle pourrait voir, de l'expression qu'elle trouverait peut-être sur son visage. Elle ne savait même pas exactement ce qui la mettait dans un tel état : après tout c'était lui qui s'était déclaré le premier ! Elle n'avait fait qu'exprimer le fait qu'elle ressentait la même chose. Pourquoi ce poids dans son ventre ? Pourquoi cette tension, partout ? Si seulement il le voyait, si seulement il avait ce petit mot gentil qui la rassurerait...
Mais ce n'était pas à lui de faire ça. C'était plutôt à elle de l'assurer de ses sentiments, de lui promettre que c'était réciproque, et de calmer le trouble qui normalement aurait dû l'envahir. La cartomancienne avait bien senti son trouble un instant dans son torse contre elle, mais à présent il ne bougeait plus et elle fermait les yeux, comme si elle craignait de voir soudainement s'abattre contre elle une lame qui viendrait l'achever. Le rire tant craint, la moquerie redoutée, rien ne vint. L'angoisse ne disparut pas cependant, elle tourna et retourna, envahit tout le ventre de la demoiselle.
Le corps du guerrier se contracta brusquement contre elle, autour d'elle, et l'enserra un peu mieux. Astrid rouvrit immédiatement les yeux, surprise de ce geste. Elle ne regarda pas le visage de Julius, il tenait son crâne entre ses bras et il serait aussi délicat que laborieux de se tourner jusqu'à le voir. Il la tenait tout contre lui. Quiconque aurait tenté ce geste à sa place n'aurait pas manqué de donner à la cartomancienne une désagréable impression d'étouffement. Le plus étrange était sans doute qu'elle parvenait à rester immobile, coincée entre ses bras et sous sa jambe, et à se sentir en sécurité bien plus que menacée.
La respiration du chevalier devint encore un peu plus tranquille et tout à fait régulière : la jeune femme en conclut naturellement qu'il dormait. Il avait de la chance. Elle, elle ne faisait que repasser la dernière scène dans sa tête, se demandant s'il avait pu être gêné par la lenteur de sa réaction ou quelque chose comme ça. Ça l'étonnerait, parce qu'il avait l'air bien trop tranquille et qu'il dormait comme si... Comme si rien ne s'était produit.
Est-ce que ce n'était pas important pour lui ? Est-ce que le simple fait de se confier l'avait soulagé au point de pouvoir dormir sans soucis ? Peut-être. Elle ne pouvait pas savoir sans lui poser la question et elle n'avait aucune intention de le faire, déjà parce qu'elle ne comptait pas le réveiller pour rien mais surtout parce qu'elle s'imaginait très mal poser ladite question.
Elle eut bien du mal à s'endormir. Dès qu'elle trouvait le moyen de cesser de penser un instant suffisamment long pour que ses yeux se ferment, une pensée parasite revenait la hanter sans qu'elle ait rien demandé. En temps normal elle n'aurait pas hésité à se tourner dans tous les sens sous la couverture pour essayer de chasser les ennuis en même temps que le froid, mais elle craignait trop de bouger et de déranger Julius.
Au bout de longues minutes qui, mises bout à bout, devaient bien représenter une petite heure, la respiration de la prostituée finit par se caler sur le rythme de son partenaire. Elle glissa naturellement dans le sommeil lourd et sans rêves qui avait toujours occupé ses nuits, du moins quand les cauchemars étaient absents. Il en faudrait sans doute beaucoup pour la tirer de là, étant donné que la fatigue était un poids supplémentaire sur ses paupières pâles. Elle, elle n'avait pas vraiment envie d'en sortir. Le sommeil était ce qui se rapprochait le plus de l'absence de problèmes, et quand elle dormait c'était comme si le monde continuait à vivre pour régler les choses sans elle. Ça se passait rarement comme ça, mais elle prenait plaisir à l'imaginer et à se le répéter quand ça allait mal.
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Julius HaberChevalier itinérant
Julius Haber



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MessageSujet: Re: Comme dans du coton [Julius - Astrid]   Comme dans du coton [Julius - Astrid] - Page 3 EmptyMar 24 Oct 2017 - 13:18
J'émerge lentement. Je sors le tête de la brume noire du sommeil. Le regard du Maître passe déjà à travers les volets et illumine une petite partie de la pièce. Je sens la chaleur du rayon chauffer un carré de couette. Je met le pied dessous. C'est tout chaud. La journée doit être bien avancée déjà.

J'ouvre les yeux totalement. Le noir complet. Des filaments passe devant mes yeux. Je sens mes cils se tordre jusqu'à la racine devant tout ces choses. Qu'est-ce? Ça ressemble à une forêt. Je ne suis pas dans les bois pourtant? J'étais avec la Dame hier soir. La voilà ma réponse.

Le blanc de mon œil brûle. L'air vient le griffer et le déchirer, le cligne des yeux. Mes paupières collent encore un peu. J'essaie de bouger la main. Elle ne veut pas. Je jauge un peu pourquoi. Des insectes me grimpent dans les muscles, ils brouillent mes ordres que j'envoie à mon corps. Le Maître veut-il encore me faire rester un petit peu? Je ne pense pas. J'attend que ça passe. Un poids sur ma main gauche, la droite est serrée dans un étau elle. Je tourne la tête péniblement. L'oreiller offre une certaine résistance. Mon menton frotte contre une surface dure, mais tapissée avec des petits brins souples mais rêches. Je colle mon visage contre. C'est chaud. Je sens des fibres et des ondes passer dessous, ça doit être la tête d'Astrid. Ma main est sous sa hanche. Elle a agrippé l'autre dans son sommeil et ne la lâche pas. Je sens son pouls dans son bassin et au bout de ses doigts. Je n'ai plus envie de bouger. Pas tout de suite du moins.

Je ferme les yeux et respire. Puis me concentre. Un souffle chaud vient frotter contre mon cou, puis après creuser derrière ma clavicule pour enfin glisser sur mon ventre pour ce qu'il en reste. C'est doux, ça devrait être plus violent. Même quand elle respire la Dame est délicate. Sa peau s'agite lentement au rythme de ses poumons. Je reste à sentir la chaleur qui se dégage de ses entrailles. C'est bon. Je n'ai vraiment plus envie de me sortir de là.

Une crampe me prend sous mes abdominaux. C'est une contraction, qui fait remuer de l'acide dans moi. Je sens ce liquide qui essaie de percer la paroi de mon estomac. Ça fait très mal. C'est incommodant. Qu'est-ce que c'est? Serais-je tombé malade? Une punition du Maître? Je n'espère pas. Qu'aurais-je pu faire de mal à la Dame? Ou même avec? Je ne sais pas. J'attend. Ferme les yeux. Je me concentre un petit peu pour savoir d'où ça vient. Les ondes et les vibration de ce qui semble être mon estomac s'agitent. Elle me parcourent. Est-ce une sommation? Je crois bien. Je pense que j'ai faim.

Ce n'est pas normal. Pourquoi aurais-je déjà besoin de me nourrir? Je peux tenir une semaine sans manger! La soirée d'hier aurait-elle été plus fatigante que sept jours de Purge complets? Je suis perplexe, je me sens m'énerver au fond de moi. C'est frustrant. C'est ça. La Frustration monte à ma gorge et vient me titiller l'arrière de la nuque. Je serre la mâchoire. Ma salive est pâteuse et mes dents comprimée ont mal. Pourquoi tant de faiblesse en moi? Je devrais arrêter de faire des choses que je ne connais pas. Cela me rend faible et fragile. Je devrais retourner Purger encore. Le Maître attend. Il fait jours, les Hérétiques ne devraient pas attendre longtemps avant de sentir les humains qui s'agitent en dehors. Je me tourne vers Astrid.

Je lui demanderais bien pourquoi tant de fragilité. Pourquoi tant de faiblesse. Pourquoi j'ai faim. Est-ce que c'est par ce que je me suis approché d'elle la nuit dernière? Mais non, elle dors. Je ne veux pas la déranger. Toutes les question s'envolent. Elle est si mignonne. Si douce. J'ai envie de la serrer plus fort. Il ne faut pas la toucher, elle dors. Je lui caresse doucement la joue. Je n'arrive pas à me retenir. Ça me prend au creux du ventre et c'est tellement bon.

Je dégage ma main. Roule sur le côté du lit et me rattrape sur le bout des doigts et des orteils. J'ai appris à faire ça lorsque j'ai appris à tendre des embuscades aux Fangeux. Je me rappelle de la sensation de rouler dans ma cuirasse. C'est lourd et froid. L'acier absorbe le contact avec le sol et vous tourment à l'intérieur. Je ne suis parfois même pas sur de me relever lorsque je fais ça pour sortir d'un rondin de bois. Mais le Maître me guette, il m'encourage, m'aime et me protège. Alors j'y arrive. Je me relève doucement et enfile mon pantalon en silence.

La corne sous mes pieds frotte contre le sol. Je m'accroupis par terre. Les lames craquent par terre. C'est la Dame qui l'a dit. Je crois. Il faut que j'appuie sur chacune d'elle pour savoir lesquelles font du bruit. Je me baisse. Mes genoux sont tendus, les tendons tirent. Et mon poids compresse sur mes adducteurs courbaturés et mes mollets meurtris. Pourquoi suis-je tant fatigué et faible déjà? Pourquoi mes jambes lâchent? Ah oui... c'est vrai.

J'appuie du bout du doigt sur chaque planche. La corne vient toucher la fibre marron et qui s'effrite facilement. La pression passe de mon bras vers mon doigt. Ma chair se compresse un peu. Je sens le bois plier, les fibres s'écarter entre elle. Je sens la courbure se former sous ma pulpe. Puis ensuite les fondements. Je sens l'onde de ma main passer à travers le bois jusqu'au support. Elle revient plus ou moins fragmentée en plusieurs micro vibrations. Plus c'est uni, mieux c'est. Je recommence pour chaque planche.

Quand j'ai trouvé lesquelles sont viables. Je marche dessus. J'ouvre la porte de vingt centimètres et me glisse dedans. Tout est parfait, aucun bruit. Sauf mon épaule qui vient heurter de plein fouet de le cadre. Le choc est sourd, épais mais volumineux. J'espère qu'elle n'a rien entendu.

Je suis dans le couloir, je referme la porte. La tension de mes muscles sous le choc fait comme une boule sous la peau. Elle grossit. Elle dévore. Elle pulse encore un peu. Ça va passer. J'ai survécu bien pire. Même un Hérétique ne peut pas me tuer. Alors une porte. Enfin je présume. C'est le Maître qui choisit. Je masse le kyste sous ma peau. J'ai mal quand même. Je descend les marches.

La salle est déserte, les gens absents. La serveuse n'est pas derrière le comptoir. J'attend.

Je pense au Maître. Que fait-il à cet heure-ci? S'il vient de m'autoriser une nuit de repos, en fait-il avec les autres guerriers divins? S'il y en a encore. Tient-il un agenda, ou un livre avec le repos de chacun? Ça serait une bonne idée. Mais le Maître ne veut pas qu'on perde notre temps pour des choses inutiles... Sait-il lire et écrire? Probablement, c'est même probablement lui qui a inventé l'écriture et la lecture. Il est fort, le Maître. Je pense à lui et souris. Heureusement qu'il est là... Il nous guidera vers la lumière, la Pureté et la Rédemption. Il est bon...

"-Bon, vous commandez oui ou merde?"

Mes yeux se désembuent, je suis attendu depuis un petit moment. Vite. Je dois trouver qu'est-ce que la Dame aimerait. Je l'ai vu manger des fruits hier soir. Je vais lui prendre ça.

"-Une corbeille, avec des fruits. Les plus divers possibles."

J'évite d'incommoder Astrid avec des fruits qu'elle n'aime pas. Je prie pour que ça soit à son goût. Je prend la corbeille et remonte vite. Je regarde à l'intérieur. Raisins, pommes, prunes, olives et autres joyeusetés. J'espère que ça ira. Je serre la corbeille contre moi et remonte les marches au petit pas. Puis rerentre dans la chambre.

Ça va bien se passer? J'espère que oui. Maître, donne moi le courage de porter la situation à mon avantage.
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