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 [Event] Les Joutes Royales - Enquête

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CatatonieMaître du jeu
Catatonie



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MessageSujet: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptyDim 21 Avr 2019 - 0:48
[Event]
 Les Joutes Royales  

Avec Ombeline, Nathandall, Alix l'Espiègle, Victor de Rougelac, Adelaïde de Rougesoleil et Madelyne LaFemelle.

[Event] Les Joutes Royales - Enquête D6fz3k10

   Les valeureux, assez braves pour tenter leur chance sous les yeux d’un peuple et de son Roi s’avancèrent tour à tour pour prendre place devant le Clerc Cesare qui les bénissait l’un après l’autre avec un sens du solennel et de la cérémonie qui renforçait d’autant plus la gravité de l’instant. De Hautevoie et Pardieu avaient livré un splendide combat qui plaçait la barre haute, très haute. Et sur les têtes encore non revêtues de heaumes des prétendants à la lice l’on pouvait déceler une pointe d’appréhension, une angoisse toute naturelle qui donnait l’impression que leurs armures resplendissantes étaient le coeur d’un suffocant brasier. Peut-être était-ce le cas, la ferveur d’un combat, le fracas des lames et armures et la gloire en perspective. Le tout sous le regard du dernier souverain du monde. Il y avait de quoi faire tourner la tête au plus solide des hommes.

    Une fois les combattants proprement oints le Prêtre se recula pour laisser place au héraut Royal qui s’avança en dépliant un rouleau de parchemin fin et coûteux. Tout jusque dans les moindres détails était riche et beau, n’en déplaise aux plus démunis, un tel événement se devait d’avoir un certain panache!

    Oyez!” Le silence qui s’abattit sur la lice témoignait de l’importance de la déclaration à venir. “J’appelle à combattre le Comte Aymeric de Beauharnais qui se mesurera au Vicomte Alexandre de Terresang!”

    Oh comme il avait brûlé au héraut de ne pas faire une brève pause en milieu d’annonce, un petit temps mort qu’il aurait assorti d’un léger sourire en coin du plus bel effet. Mais ce n’était pas le protocole, l’instant était à la gravité autant qu’à la fête et les usages se devaient d’être respectés. Il avait au lieu de cela bombé le torse et entonné les paroles d’usage avec force et conviction, comme il se devait de le faire.

    Combattants! Combattez pour la gloire, combattez pour l’honneur! Et combattez pour le Roi! L’histoire sera témoin de votre bravoure!”

    Et tandis que les deux nobles étaient coiffés de leurs heaumes et que les armures étaient une dernière fois vérifiées, le silence était toujours pesant, la tension palpable. Et chacun se demandait ce que le Roi, impassible, éprouvait en ce moment-même. Était-il fier et grave comme il se devait de l’être ou bien bouillait-il intérieurement comme tout son peuple? L’on pouvait à peine percevoir le bruit un vague émoi en provenance d’une ruelle du Goulot tout proche, certainement un détraqué qui s’opposait à la milice bien présente en ce jour.

    Après s’être salués d’un signe de tête les deux valeureux avaient véritablement pénétré la lice, celle où ils joueraient - si ce n’était leurs vies - leur réputation et l’avenir de leurs lignées. Si le combat des deux Chevaliers n’avaient été qu’un amuse-gueule d’ouverture, celui-ci était on ne peut plus sérieux.

    Ce fut le Vicomte de Terresang qui porta le premier coup, habilement dévié par son adversaire qui ne vit sa formidable opportunité de contre attaque empêchée par un long cri provenant de la même ruelle. Une femme à en douter par l’intonation. Le cri retomba et l’attention fut de nouveau sur les deux jouteurs qui se tournaient l’un autour de l’autre, cherchant la faille, le moment de frapper. S’en suivit une belle série de tailles et d’esquives de la part des deux nobles qui cherchaient leurs marques, tâtaient et se poussaient à la faute.

    Le cri qui s’éleva cette fois-ci ne fut pas celui d’une femme mais d’une foule entière qui se ruait sur la place et semblait pourchassée par…

    “FANGEUX! DES FANGEUX AU GOULOT!”

    Ce n’était pas des hommes qui pourchassaient ces gens mais bien des fangeux qui se ruaient sur cette presse qui tentait - en vain - de leur échapper, déchiquetant sans distinction femmes miliciens et enfants. C’était d’ailleurs une jeune femme qui avait crié un peu plus tôt avant que sa tête ne roule au sol, au moins aura-t-elle eu le privilège de se voir accorder une mort rapide, ce n’était pas le cas de tous. Dix fangeux contre une foule désarmée et le massacre qui se jouait sous les yeux des spectateurs des joutes était quelque chose que personne ne pourrait jamais oublier.

    Le corps brisé et déchiqueté d’une enfant vola, jeté comme un vulgaire déchet, et tomba dans les bras d’un milicien qui déstabilisé, eut à peine le temps de saisir l’horreur de l’instant avant que la bête ne se rue sur lui et ne lui arrache armes, armure et cage thoracique.

    Ceux qui n’avaient jamais vu ses monstres en action peinaient à croire qu’une telle horreur était finalement réelle, tandis que ceux qui avaient vécu l’exode fuyaient à toutes jambes, de sombres ombres dansant derrière les yeux. Certains erraient, hagards au milieu d’une foule qui avait cessé de se préoccuper des siens pour chercher la sécurité à tout prix. La panique des premiers instants tua presque autant que les bêtes elles-mêmes et l’on ne comptait plus les corps piétinés, brisés par des pairs qui ne s’en étaient même pas aperçu.

    “AUX ARMES! AUX ARMES! FAITES ÉVACUER LE ROI”

    “JAMAIS!”

    Comme s’il était véritablement utile de le préciser… Le Bailli d’Orsay organisait les défenses aux côtés du Roi qui avait refusé catégoriquement de quitter les lieux, mieux encore il menerait lui-même l’attaque contre les fangeux, refusant de mourir tel un petit monarque de campagne. S’il ne combattait pas aux côtés des siens aujourd’hui tout cela n’aurait servi à rien, et d’Orsay connaissait suffisamment bien son souverain pour savoir qu’il était vain d’insister. Eugénie de Sylvrur, désormais reine, avait été évacuée en larmes. Là encore la cour présente savait que s’il devait arriver malheur à la Reine les conséquences seraient dramatiques. Pleurait-elle de terreur ou de fierté? Personne n’aurait su le dire, mais le regard qu’elle lança à son époux au moment de quitter la place resterait une énigme pour beaucoup.

    L’on sonna la charge au milieu de ce qu’il restait des spectateurs terrifiés qui couraient en tous sens. Les dix bêtes tombèrent au prix de plus de deux-cent vies et grâce à l’aide inestimable d’une compagnie d’archers. Le Roi avait fait sa part, plus que sa part et bien que lourdement protégé il avait combattu comme un lion et abattu un fangeux d’une taille superbe en plein cou, envoyant la tête de celui-ci rouler par terre.

    La poussière retombait et c’était une scène de chaos, de guerre qui se dessinait devant le Roi et son peuple. Un par-terre de corps mutilés et de blessés agonisant, geignant faiblement dans une mare de sang qui arrivait presque aux chevilles. Pourtant la guerre était loin d’être terminée et si dix fangeux étaient sortis du Goulot il devait y en avoir bien plus dans ces ruelles sombres et traîtresses. Le Bailli aboyait ses ordres, dirigeait ses hommes et faisait évacuer les derniers spectateurs qui n’avaient su où se diriger dans ce chaos ambiant.

    Capitaine Langlois, faîtes conduire les blessés au Temple et décapitez les morts, tous les morts, vous m’avez bien compris?"

    L’homme salua plus brièvement qu’il ne l’aurait dû, mais on lui passerait pour l’heure cette petite infraction au protocole. Il y avait mieux à faire. Le Capitaine saisit l’un de ses Sergents au passage et l’envoya répartir ses hommes, ces derniers auraient une tâche immonde à accomplir, mais ils seraient loin des combats, pour le moment du moins...

    Bérurier! Faîtes décapiter et rassembler les cadavres au centre de la lice, faîtes garder les corps et brûlez-les immédiatement! On ne peut se permettre d’avoir plus de ces horreurs sur les bras! Exécution!”

    La chaîne de commandement faisait son oeuvre et l’ordre renaissait peu à peu, un bataillon serait dévouée à l’évacuation et la crémation des corps sur la place. Le reste des forces présente marcherait sur le Goulot. Et cette fois-ci c’était bien marche ou crève, pas de discours enivrant ni de marche lente et ordonnée. Non les soldats crevaient de peur, certains tenaient encore des morceaux de leurs camarades tombés entre leurs mains et beaucoup s’étaient fait dessus. Certains s’étaient agenouillés pour vomir d’horreur tandis que d’autres étaient relevés de force pour aller combattre Pouvait-on leur en vouloir? Il n’était question ni de comprendre ni d’excuser, il était question d’aller mourir dignement. Et peu importe si ce choix ne leur appartenait plus réellement.

    Le Roi entouré du Bailli et des Capitaines recevait les derniers rapports d’éclaireurs et organisait la lutte à venir. Le Goulot semblait perdu, tout du moins en partie. Comment expugner un tel dédale sans y perdre une armée entière? L’idée que proposa le Bailli, bien que révoltante, était peut-être la seule issue possible à cette catastrophe.

    Sire. Les éclaireurs nous rapportent que le quartier tombé est contre les murailles. Si mhh… Nous condamnions ces différents accès…” D’Orsay désigna sur une carte apportée dans l’urgence les quatre principales vois d’entrée au Goulot, sa voix tremblait car il savait que ce faisant il condamnait des milliers d’habitants à une mort certaine. “Nous aurions une chance d’endiguer la progression des fangeux et éviter de perdre la ville…” Il savait aussi quelle serait la réaction de Sigfroi face à cette éventualité. Avaient-ils seulement le choix?

    Vous plaisantez? Vous savez ce que cela implique?”

    Sire nous n’avons…”

    Pas le choix. Je sais.”

    D’une manière qui lui était peu commune le Roi envoya valser du pied une caisse en bois qui jouxtait la table où reposait la carte de la ville et se massa les tempes en ne cherchant absolument pas à masquer son désespoir. Ces gens qui mouraient et mourraient encore étaient son peuple, ses sujets. Il ne s’était pas fait couronner pour condamner des innocents à mort, il pensait mener les siens vers le renouveau et au lieu de cela…

    Sire?”

    Les deux poings fermés reposant sur la carte le dernier Roi du monde fixait le sol d’un air absent, ses pensées tournoyant sans cesse et allant de sa chère femme aux habitants terrifiés qu’il condamnait en les enfermant dans leur propre tombeau. Pourrait-il un jour se le pardonner? Et lui, lui pardonnerait-on?

    Faites préparer des matériaux, de quoi construire des barricades d’urgence pour contenir ces monstres. Nous les renforcerons plus tard. Postez des archers sur les murailles et près des carrefours à défendre.”

    Sigfroi releva la tête et on ne pouvait y lire que l’horreur d’une situation à laquelle personne n’avait été préparé, ce jour devait être le plus beau d’entre tous et voilà que le cauchemar était total. Il adressa une prière silencieuse aux Dieux qui ne l’avaient jamais abandonné et reprit ses esprits.

    Henri?”

    Seigneur?”

    Faites évacuer le Goulot, autant que possible, chaque vie compte. Et faites porter un message à la Reine, dites lui que… Elle comprendra…”

    Ne me dites pas que?”

    Vous croyez vraiment que je vais me terrer dans mon château pendant que mon peuple se fait massacrer? Un Roi sans honneur et sans peuple voilà ce que je deviendrais! Jamais Henri vous m’entendez? Jamais!”

    Le Bailli hocha la tête, autant parce qu’il savait que le Roi ne céderait pas et parce qu’il éprouvait à cet instant une admiration sans failles pour cet homme. C’est le Roi qu’il nous fallait se dit-il à lui-même, sans lui nous sommes perdus.

    Ce sera fait Sire.”

    Les Capitaines aboyèrent leurs ordres à leurs Sergents et l’on envoya des hommes chercher de quoi bâtir des palissades à la hâte pendant que les autres se préparaient à entrer dans le Goulot pour en évacuer les habitants et affronter la menace que vomissait ses ruelles sombres et crasseuses. Comment tout cela était-il possible? Ce fléau se moquait de tout ce que l’homme avait construit pour le contenir, des hautes murailles aux bûcher funéraires. À quoi bon se terrer comme des rats si l’ennemi parvenait à surgir on ne sait d’où ni comment? L’essentiel pour l’heure était de survivre et pourtant tous ceux qui se préparaient à la guerre, puisqu’il s’agissait bien d’une guerre, n’étaient pas certains d’y parvenir.

Par les Trois faites que tout cela n’ait été en vain…

    Eh vous! Venez par ici! Oui vous!”

    Les Sergents finissaient d’apostropher tous ceux qui se trouvaient encore sur la place et qui n’étaient assignés à aucun poste. Si tout le monde entendait survivre il faudrait que tous remontent leurs manches et y mettent du leur, sans quoi la victoire de personne deviendrait le défaite de tous. Et si Marbrume tombait l’humanité fonçait tête baissée vers l’extinction…

    Venez avec moi! Trier les blessés, achever ceux qui agonisent, je veux un rapport sur la situation”

La fin était proche, l'ambiance se voulait étouffante, presque agonisante. Les hurlements étaient omniprésents, les pleures, les larmes, les supplications, on commençait à entasser les blessés sans que personne ne sache réellement ou et comment. Des survivants semblaient perdus, ne sachant pas où aller, ou se rendre et maintenant, maintenant qu'allait-il se passer ?




Citation :
Certains s'en doutaient, d'autres n'auront rien vu venir, voilà pourquoi nous vous avions demandé si vous acceptiez la mort de vos personnages, sachez cependant qu'on fera notre maximum pour éviter ça!

Pas de joutes! Au lieu de ça vous aurez la lourde charge de sauver votre ville! Pour ça vous allez devoir enquêter sur place et tenter de découvrir les causes de cette catastrophe! Pour l'instant on vous laisse réagir à ce qu'il vient de se passer et suivre votre Sergent, le reste du scénario va se dérouler tout seul!

Pas d'ordre de passage, pour rappel nous vous demandons de poster avant samedi prochain à minuit, pour nous permettre de préparer le post le lendemain!

Encore une fois bienvenue dans cet évent et bon jeu à tous!

Date limite de post : le 27/04/19. Prochain tour le : 28/04/2019
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Madelyne LaFemelleMilicienne
Madelyne LaFemelle



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptyDim 21 Avr 2019 - 21:38



[EVENT] Les joutes royales
Groupe


Attention,
/!\ afin de coller au mieux à une ambiance effarante, une bonne partie de ce chaos sanglant peut heurter à la sensibilité /!\



Blababla…
Et voilà que deux nouveaux combattants sont annoncés et la joute commence. Un affrontement qui m’indiffère tellement que je ne le regarde pas alors que je continue à patrouiller. Quelque part au loin vers le sud, j’entends un cri strident. Un cri de femme. Je me décide alors à aller voir si je peux percevoir quelque chose puisque de toute manière je n’ai rien de mieux à faire et que le combat ne m’intéresse pas le moins du monde.

Alors que je me presse du mieux que je peux pour me diriger vers la provenance du trouble, je peux entendre un cri cette fois bien plus inquiétant que tout ce à quoi j’aurais pu m’attendre. Le cri de toute une foule se ruant sur la place :

    “FANGEUX ! DES FANGEUX AU GOULOT !”


Je ne marche plus. Je suis figée. C’est irréel. Ce n’est pas possible, je reste pétrifiée. Je l’ai voulu si fort il y a quelques jours à peine mais jamais je n’aurais cru que cela pourrait arriver. J’aurais donné tout ce que j’avais ce soir là pour pouvoir ouvrir les portes en grand et que la fange vienne tout dévaster, vienne faucher Marbrume pour en finir une bonne fois pour toute. Punition divine ? D’accord, mais cela a assez duré. Finissons-en ! J’avais juste envie de me perdre dans le froid et la douleur une dernière fois pour ne plus jamais la ressentir. Et maintenant ? Suis-je toujours dans le même état d’esprit ? J’entends des hurlements poindre de toute part. Les gens paniquent et la foule fiévreuse se précipite en toutes directions dans le chaos le plus total pour fuir on ne sait où, tant que c’est à l’opposé du goulot.

Les gens se bousculent, tombent et se piétinent. Les gens s’entre-tuent pour fuir et tenter de survivre et je ne peux rien faire pour tenter de résister à ce raz-de-marée prééminent qui renverse tout sur son passage. Je me sens emportée d’un côté et de l’autre. Je prends des coups, je me fais marcher dessus et je suis ballottée de tous côtés et je sais que si jamais je me laisse aller, je suis fichue. Je sais que si je tombe à terre, je ne me relèverai plus jamais. Je m’accroche aux-uns qui me repoussent et je m’accroche aux autres vers qui je suis envoyée avant qu’ils ne me rejettent à leur tour. Je ne cherche pas à fuir, ce serait parfaitement inutile. Je ne peux me diriger nulle part tant je virevolte ça et là sans aucune trajectoire logique telle une feuille prise au vent. J’attends juste que ça passe. J’attends que la place se vide et que je puisse enfin me mouvoir en toute autonomie. Mais en attendant, je m’accroche tantôt à l’un et tantôt à l’autre subissant le mouvement désordonné et chaotique des gens terrifiés.

On entend sonner l’alarme pour mettre le Roi à l’abri. Des flèches sont tirées sur les créatures et je me demande combien ont pu échouer sur la foule avant que quelques-unes ne réussissent à faire mouche sur les cibles visés. C’est le chaos à tout endroit. Les gens continuent de se débattre comme de ridicules insectes remuants les uns sur les autres. La place finit par se vider quelque peu, laissant de moins en moins de proies potentielles et de plus en plus de danger de se retrouver face à face avec un fangeux.

L’horreur totale. Des corps déchiquetés. Des têtes qui volent. Des enfants qui hurlent de douleur en appelant leur parents pendant même qu’ils se font dévorer vivants. VIVANTS. Des yeux exorbités de douleur et d’horreur. Des yeux vides de toute vie. Des yeux qui coulent. Un œil qui pend le long d’une joue ensanglantée et des visages tuméfiés à terre, piétinés, des dents éparpillées et des crânes ouverts et suintants. Des grimaces d’effroi. La terreur. La lutte, la survie. Tout tourne et tourbillonne dans une tourmente infernale. Les mots manquent pour décrire l’indicible tableau qui se dépeint aux teintes crasseusement écarlates.

Des parents qui se sont probablement enfuis en abandonnant leur progéniture. Il n’y a qu’une poignée de créatures visibles, mais elles sont déchaînées et passent d’un corps à l’autre avec une rapidité défiant toute logique. D’un fuyard à l’autre en un battement de cils. Le temps de dire A L’AIDE, plusieurs personnes sont déjà misent en pièces.

Un réel cauchemar que nulle personne présente ne pourra jamais oublier. Une femme se fait littéralement égorger juste en face de moi, les crocs d’un fangeux plantés dans sa chair que la créature arrache d’un simple geste. Un jet écarlate gicle et la tête est à moitié arrachée mais tient encore par les nerfs et tendons sanguinolents qui s’étirent sans romprent pour autant. Elle ne se détache pas mais balotte inanimée, oscillant dans un mouvement de balancier macabre. Je croise l’ombre d’un instant terrifiant le regard du monstre qui a déjà lâché sa proie.

Je n’ai jamais vu de près de fangeux. Ces créatures sont effarantes et d’une rapidité surnaturelle. Rien ne peut exprimer les affres de l’horreur qu’elles évoquent. Des yeux blancs. Des crocs et des griffes acérés. Une peau flétrie tombant en lambeau putride et je vois ma mort lorsqu’elle va pour se précipiter sur moi, mais une flèche tirée par je ne sais qui me sauve la vie.

Je panique à mon tour, je ne sais pas où aller alors que la menace est enfin endiguer - pour je ne sais combien de temps. Je commence à retrouver un peu d’espace et moins de bousculades alors je cherche à me rapprocher des tribunes pour prendre un peu de hauteur et m’éloigner du monde. Partout, un tapis de cadavres et de gens mourants à moitiés bouffés qui se vident de leur sang. Les os à nus, les chairs déchiquetés. Du sang et de la poussière. L’odeur de la viande et des tréfonds de l’enfer. Je suis complètement perdue et je tremble. Une femme enceinte à une flèche plantée dans la tête. Je n'arrive pas à croire que tout cela est réel. Je vais me réveiller. Un homme étendu à côté d'elle est partiellement éviscéré. Où que se porte mon regard, je ne vois que la mort et tout mon corps meurtri me fait mal.

Au loin j’entends quelqu’un appeler et demander de le suivre et de s’occuper des blessés. J’ignore si c’est à moi qu’il s’est adressé ou à un autre soldat mais je le suis pour faire ce qu’il a demandé. Un rapport ? Qu’est-ce qu’il veut comme rapport ? C’est un branle-bas de combat sans nom. Il y a des femmes, des vieux et des marmots à achever. D’autres à mener hors de danger. La situation me dépasse. Elle dépasse tout le monde et nous ne sommes pas assez nombreux. Le sol poisseux est jonché de cadavres et de blessés sur toute la place.
C’est l’enfer.

Comment ai-je pu seulement souhaiter une chose pareille un seul instant de ma vie ?
Je m’en veux tellement d’avoir souhaité un tel carnage. C’est un véritable massacre.
C’est l’enfer.




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OmbelineProstituée
Ombeline



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptyDim 21 Avr 2019 - 23:25
Accoudées au bord de l'arène, pressées contre la structure des gradins, Ombeline et son amie avaient assisté avec enthousiasme à la première joute et comme tout le monde, elles avaient applaudis autant le vainqueur que le vaincu. Berangère lui avait rapporté que Cesare leur avait rendu un signe avant de reprendre les bénédictions. Les participants étaient nombreux, on aurait du spectacle pour une bonne partie de la journée et tout le monde y trouverait son compte ! Impatientes que le prochain combat commence, les deux prostituées avaient attendus l'annonce des participants suivants. Sans connaître tous les grands noms de la noblesse, elles avaient au moins connaissance de quelques rumeurs au sujet des uns et des autres, ce qui suffisait largement pour avoir ses préférences quant au vainqueur.

Mais il n'y eut pas de combat suivant.
Pas de prochain vainqueur.

Ombeline l'entendit aussi distinctement que si elle s'était trouvée de l'autre côté de l'arène, face à la malheureuse : un appel au secours et un avertissement désespéré. Il fallut un instant de plus pour que la foule l'entende à son tour et un instant de trop pour qu'elle réagisse. La meute affamée et furieuse des fangeux se rua sur ce buffet à volonté dans la confusion la plus totale.
Immédiatement tirée par le bras pour quitter les alentours de l'arène et prendre la direction de la Hanse, la malvoyante trébucha sur ses propres jambes paralysées par la peur avant de se reprendre et de se mettre à courir. Le souvenir de la dernière invasion dans le quartier commerçant la hantait toujours et refaisait surface lorsqu'il était question de fangeux, la changeant en statue de sel prête à être fauchée. Ce qui n'était pas le cas de sa camarade. Bousculées par la foule, refoulée et ballottées, elles tentèrent du mieux possible de remonter le flot humain qui cherchait à quitter les lieux, talonné par les vociférations des morts et des mourants. La milice fut immédiatement mobilisée, tous ceux qui portaient des armes se jetèrent ou furent jetés contre les ennemis qui ripaillaient à même les corps encore chauds de leurs victimes. Tandis que l'on se battait comme on pouvait, la populace devait jouer des coudes pour quitter au plus vide le champ de bataille en vie. Si l'on ne se faisait pas rattraper par la Fange, il fallait encore parvenir à rester sur ses pieds pour ne pas mourir piétiné par la foule en panique, ne pas se faire écraser contre un mur sous la pression des corps qui cherchaient à s'échapper plus vite et ne pas étouffer au milieu de ce raz-de-marée humain. La cohue faisait son lot de cadavres aussi efficacement que les fangeux.

Ombeline fit de son mieux pour tenir la cadence mais les grognements dans son dos se firent rapidement plus pressant que les cris de la foule qui la devançait toujours plus. Sa comparse la tenait fermement par le poignet et ne semblait pas décidée à la lâcher, mais tout autour d'elles on les repoussait pour mieux avancer, les reléguant rapidement à la queue du cortège des fuyards. L'ombre de la mort les rattrapa finalement alors qu'elles arrivaient à l'une des ruelles par lesquelles on tentait de regagner la sûreté des autres quartiers. Un homme repoussa si violemment Berangère contre un mur que cette dernière fut sonnée par l'impact, entraînant sa camarade dans le même mouvement. Les deux femmes furent bientôt à terre, recroquevillées contre la masure pour éviter de prendre un mauvais coup, priant les Trois qu'une occasion se présente de pouvoir se relever pour repartir. Pour Ombeline, tout était plongé dans les ombres frénétiques des jambes qui défilaient à côté d'elle et elle n'entendait plus rien que les hurlements de frayeur, les pleurs et les appels angoissés. Un enfant vagissait le prénom de sa mère un peu plus loin, sans doute perdu lui aussi. Le fracas des armes se mêlait aux cris d'horreur. L'odeur âcre du sang monta alors, mélangée à celle de la poussière soulevée.
L'action fut trop rapide pour que la jeune femme la saisisse immédiatement : elle vit son amie amorcer un mouvement pour se lever, quelqu'un passa trop près et la heurta du genou ou du tibia et la tête de Bérangère frappa brutalement le mur dans un bruit sourd. Elle s'effondra sans plus bouger, laissant une trace d'un rouge vif contre la paroi maronnasse de la maison.

Lorsque l'agitation retomba enfin et que le dernier fangeux fut passé au fil de l'épée, Ombeline était toujours prostrée contre le même mur, tenant dans ses bras le corps inerte de sa compagne d'infortune. Elle pleurait en silence, attendant peut-être qu'un nouveau malheur vienne la faucher. Les cheveux dorés de Bérangère étaient tout poisseux de sang à l'arrière de son crâne. La Fange n'était pas parvenue jusqu'à elle et pourtant Anür avait réclamé son âme.
Ce furent les ordres criés par les miliciens encore debout qui tirèrent la malvoyante de son état de prostration et un milicien s'approcha pour la relever de force en la tirant par le bras. Il lui demanda si elle était blessée, ce à quoi elle répondit d'un simple mouvement de tête avant de se laisser entraîner sans protester. Elle ne put même pas demander à ce qu'on traite son amie avec respect lorsqu'elle entendit le milicien demander qu'on brûle le corps avec les autres, par précaution.
Tout ce qui resterait de la bienveillante et courageuse Bérangère serait donc le ruban taché de terre qu'Ombeline tenait fermement dans les mains après l'avoir retiré du cou de sa compagne dans l'espoir vain de l'aider à respirer de nouveau.

On l'entraîna vers l'arène où se regroupaient d'autres personnes alors que s'organisaient la suite des opérations. Sans doute qu'on ne l'enverrait pas se battre, pas alors qu'elle n'y voyait goutte, mais l'on trouverait bien comment la rendre utile à l'effort commun pour survivre à ce désastre.
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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptyMer 24 Avr 2019 - 7:14
Le tournoi promettait d'être grandiose et nul homme ni femme ne s'attendait à ce que liesse populaire autour du sacrement ne se transforme en véritable cauchemar. Dans les tribunes, le Comte de Rougelac, une fois n'était pas coutume, se laissait le loisir d'apprécier le spectacle offert sans le moindre sentiment d'intérêt personnel mise à part s'afficher comme fidèle vassal du Duc devenu Roi. Après le combat d'ouverture, le mondain avait comme beaucoup exprimé sa satisfaction en applaudissant les deux jouteurs de renom et semblait plus qu'impatient de voir l'un de ses récent allié, le Vicomte de Terresang croiser le fer avec le Comte de Beauharnais, qui depuis on gênante affaire avec sa fille retrouvée, ne le portait décidément pas dans son coeur. Même si cela était à présent de l'histoire ancienne, Victor avait à coeur de voir le chauve manchot terrasser à la loyal cet homme et le début du duel semblait des plus prometteur. Accroché à son siège, façon de parler, Rougelac suivait avec le plus grand intérêt les premiers échanges non sans par moment, jeter un bref coup d'oeil à son épouse qui s'affichait avec lui comme le voulait la convenance même si le couple ne vivait l'idylle parfaite.

Au premier cri d'une femme, le mondain ne semblait pas y prêter la moindre attention, reléguant ce bruit gênant pour le compte d'une supportrice un peu trop expressif jusqu'a ce que soudain un second hurlement ne fige toute l'assemblée jusque sur la terre battue. Il ne s'agissait plus guère d'un cri isolé mais bien d'une foule entière en panique et le Comte reporta soudainement son attention sur un mouvement de foule en contre bas. Dans une précaire sécurité que lui offrait les tribunes, il cru un court instant à un soulèvement populaire qui aurait tôt fait d'être contenu par les miliciens présents en nombre mais soudain son sang se glaça lorsqu'il entendit le motif réel de cet incident des plus imprévisible.

“FANGEUX! DES FANGEUX AU GOULOT!”

Son sang ne fit alors qu'un tour et rapidement une cohu générale s'installa sur la Place du Pendu. Il n'y avait pas de mot pour décrire les scènes d'horreur s'affichant sous ses yeux. De son vivant, il n'aurait cru voir cela se produire et pourtant, pourtant les monstres venaient d'investir la plus grande cité encore debout du Duché. Le spectacle proposé, si survivant il y avait, serait alors gravé dans les annales par des conteurs à l'encre de leur larme et de leur sang. Se relevant il fixait les contrebas de la tribune et où qu'il pose son regard le spectacle était cauchemardesque. Les fangeux semaient la mort et la désolation et dans la panique, les humains s'entretuaient en cherchant à fuir par tous les moyens, car ce qui avaient le malheur de tomber après s'être fait bousculer ne se relevaient jamais.

Grimaçant, il vu au loin deux femmes tomber à terre et lorsqu'elles se redressérent l'une d'entre elle reçu en pleine tête le genou d'un fuyant qui l'envoya se fracasser contre un mur. Victor ferma alors les yeux de douleur avant de les rouvrir quelques instants plus tard lorsqu'on le bouscula dans le dos manquant de le faire basculer dans le vide. Secouant alors la tête pour reprendre ses esprits, sà première réaction fut de saisir Adélaïde par l'avant bras. Pourquoi ce réflexe alors que ses sens lui hurlait de fuir comme un lapin ? Ils pouvaient bien se détester, seulement cette femme possédait une valeur inestimable.

- Nous devons quitter les tribunes au plus vite.

La chose n'était pas une mince affaire puisque les accès aux tribunes devinrent rapidement des boyaux mortels où s'aglutinaient les spectateurs terrorisés. Certains sautaient même dans le vide au périls de leur vie. Rougelac prit alors un instant pour relever son attention vers la loge royal et malgré la levée d'arme et l'ordre de faire évacuer le Roi, ce dernier semblait toujours présent et prendre les commandes des opérations. Un signe que les forces armées allaient tenir la place se qui rassura quelques peu le Gouverneur de Sombrebois.

Cherchant à retenir son épouse, il semblait alors judicieux de laisser un semblant d'ordre reprendre sur et au dessus de la lice, évacuant finalement l'estrade lorsque le plus gros des spectateurs avait retrouver la terre ferme. Mais... quel spectacle d'horreur et le Comte dû se frayant un chemin sur le tapis de cadavre d'hommes, femmes et enfants nullement touché par la Fange mais bien tué par leur sembable, pietinés, asphyxié. Quelque peu déboussolé, il gagna toutefois l'arène de combat où s'organisait enfin quelques chose et toute personne, homme ou femme apte furent alors mit à contribution.

Si Victor ne se serait jamais plié à tel labeur et basse besogne, son instinct de survie primaire, jusque là enfouilli au plus profond de son âme, ressurgit. Un milicien le halta comme d'autres survivants, et après avoir fixer de son azur la Comtesse de Rougelac qu'il semblait n'avoir jamais relâcher l'étreinte, il reporta son attention sur l'homme qui donnait des directives sans se préoccuper de quelques statut social. Rougelac comprit qu'en cet instant, il n'y avait plus de petite gens et de haute lignée, juste des humains qui s'accorchaient à leur vie, à la vie. Pour une fois, Victor le réputé manipulateur et calculateur ne pensait plus à lui et à l'effort pour ce collectif que représentait la race humaine.

Instinctivement, il fouilla le cadavre d'un milicien pour en retirer une longue dague ou peut être une épée courte (je laisse juge le staff décidé) avant de balayer ce vaste désastre de corps qui jonchait le sol. La paume crispée sur la poignée de son arme de fortune, il se redressa pour empoigner son épouse de sa main libre. Alors, sous un funeste concert de hurlements omniprésents, de pleures, de larmes, de supplications et tandis que les gens commencaient à suivre les consignes, Victor dans un souffle saccadé, prit la parole à l'endroit de la Dame de Rougesoleil sans même prendre la peine de la vouvoyer comme l'autre voulu l'étiquette en temps de paix.

- Occupe toi des blessés léger et reste en vie.

Sur ces mots, il aperçu à quelques mètres de lui un homme agonisant les membres inférieurs devoré par un monstre et sans vraiment réfléchir, il lui trancha la gorge. A deux doigts de s'évanouir face à son propre acte, il puisa dans ses maigres force pour garder ses esprits et prenant une grande bouffée d'air, se mit à continuer sa basse besogne tant bien que mal tandis qu'il voyait s'entasser les blessés léger d'un côté et les lourds de l'autre, non sans toujours chercher à ne pas perdre du regard son épouse, une chose bien difficile dans ce chaos. Dire qu'il était courageux aurait été d'une grande prétention car si cela aurait été le cas, il se serait porté volontaire pour intégrer un autre groupe.

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NathandallMilicien
Nathandall



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptyVen 26 Avr 2019 - 10:40

Vexé comme un pou que d'avoir manqué le grand final du premier combat, suite à l'affaire de l'enfant en vadrouille, je m'étais totalement reporté sur la scène, et les combat qu'elle offrirait.
Tout devant, contre les barrières de l'enceinte de bois, j'acclamais les deux prochains participants, applaudissant de mes deux grosses paluches.

Qu'ils se cognent ces deux là ! Que les armures se froissent, et que le sang coule ! Ah ah !

En effet, le sang allait bel et bien couler...

Captivé par la ligne des protections de plates de bonne facture, par le mouvement des lames, je ne fis aucun cas des cris qui parvenaient du fond de la place. Je n'étais pas en service, et ne le serais assurément plus jamais. Que la milice fasse son boulot.

Ce n'est que lorsque les deux fiers combattants se figèrent, puis se tournèrent en direction du sud, vers le goulot, que je saisis que quelque chose d'anormal était à l’œuvre.
Déjà, une bousculade monstre prenait lieu et place sur la place du pendu. On courait en tout sens, poussant sans ménagement. Je ne comprenais pas bien ce qu'il se passait.

Qu'est-ce qui pouvait bien...?

Un petit corps désarticulé vola dans les airs, allant s'écraser contre le flanc d'un chariot plus loin. Seule une chose était capable de cela.

Mon sang se glaça. Mes yeux s'arrondirent d'une frayeur indicible ! Je fus jeté contre les barrières de bois de l'enceinte soudain avec force ! Le bâton qui me servait de béquille fut brisé comme d'une simple brindille. Hagard, le souffle coupé, je me cramponnais à la barrière lorsqu'une formidable force dans mon dos me jeta au sol, m'écrasant.
Plusieurs personnes avaient poussées pour échapper à la percée des créatures, faisant céder les enceintes de l'arène. Et plusieurs gens m'étaient tombés sur le coquillard !
Écrasé la-dessous, je peinais à trouver de l'air, ajoutant à la terreur du fangeux, celle de l'écrasement, ou celle de la mort par suffocation.

Quelques uns se relevèrent et poursuivirent leur course endiablée. D'autres restèrent étendues. Une main inerte, non loin de mon visage faisait perler du sang le long de ses doigts. Le visage mort d'un homme, les yeux ouverts voilés observaient dans ma direction.

Le temps semblait se dilater, l'horreur me paraissait s'étendre, n'avoir plus de fin.

Anür, ayez pitié de vos fidèles, massacrés comme de rien.
Rikni, donnez la force à la milice votre bras armé, de repousser ces choses!

De là où j'étais, je ne discernais presque rien de la situation. Je tentais de ramper, de m'extirper d'un tas de corps inanimés. À gauche, un jeunot étendu était comme pris de violents tremblements incontrôlables.
Sa mère lui tenait la face en pleurant, incapable de venir en aide à son marmot.
C'était le lardon que je tenais plus avant sur les épaules !

Sentant la bile remonter, ne demandant qu'à s'échapper, je m'agrippais de tous mes ongles pour m'extraire des cadavres.

-"À l'aide ! A moi !"

Mais mon cris de détresse était comme une goutte d'eau dans l'océan des geignements et des râles des agonisants.

Ce n'était que le débuts des ennuis. Le carnage sur la place ne demandait qu'à révéler toute l'étendue de son horreur...
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Adelaïde de RougelacComtesse
Adelaïde de Rougelac



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptyVen 26 Avr 2019 - 22:00

Le combat s’annonçait hors du commun. Deux nobles maisons qui s’affrontaient devant leur roi. Le moment de montrer non seulement leur loyauté à ce dernier, mais aussi le moment de prouver que ni un ni l’autre n’avait besoin de son adversaire. Adelaïde n’était pas étrangère aux multiples disputes qui avaient eu lieu entre le Vicomte et le Comte. Elle avait la vague impression que tout ceci avait été arrangé, que quelqu’un semblait bien profiter des différentes tensions qui avaient entre les différentes maisons. Ce fut Alexandre qui donna le premier coup, qui fut rapidement paré par Aymeric. Le silence s’était rapidement installé dans l’arène, chacun des spectateurs était obnubilé par la joute qui se déroulait devant leurs yeux ébahis. Puis soudain, un hurlement, suivi des paroles les plus cauchemardesques que l’arène aurait pu entendre;


«FANGEUX ! DES FANGEUX AU GOULOT !»


Le sang de la Comtesse se glaça. Elle devint rapidement livide avant de tourner rapidement la tête vers l’origine des cris. De là, le spectacle ne devint qu’encore plus pénible. Les gens se mirent à courir dans tous les sens, la panique les guidant. C’était chacun pour soi et le spectacle qui se déroulait devant l’azur de la Rougelac n’était en rien romanesque. Des gens décapités par les griffes affutés de ses créatures, des gens piétinés qui tentaient de sortir de l’arène. Ce fut son époux qui la tirera finalement de sa torpeur en lui agrippant rapidement par le bras pour l’entraîner hors des tribunes. Une fois descendu, ce dernier attrapa une arme avant de lui ordonner;


«Occupe-toi des blessés légers et reste en vie.»



Adelaïde hocha acquiesçât rapidement avant de libérer son bras pour aller aider les blessés. Son regard azuré se promena doucement sur la dévastation qui l’entourait. Est-ce que la ville pourrait se remettre d’un tel massacre? Cela aurait dû être une journée heureuse, une journée dont les gens devraient se remémorer. Le fait que quelqu’un s’attaque ainsi à cette journée était louche… très louche. C’était presque une attaque contre le nouveau Roi. Une tentative de montrer son impuissance? La jeune Comtesse n’avait pas manqué le regard entre le Roi et la Reine… Ce mélange de pleurs et de… - je ne sais comment le décrire… Il y avait là un grand mystère…


«À l'aide ! À moi !»


Adelaïde se retourna vers les cris, et aperçut rapidement un homme qui tentait tant bien que mal de sortir d’un océan de corps inerte. [Nathandall] La jeune femme ne perdit pas de temps et remonta doucement la jupe de sa robe pour courir vers ce dernier. Sans penser une seule seconde au danger qui pouvait se trouver près des cadavres, elle attrapa rapidement la main de l’homme, puis l’aida à l’extirper de sa prison. « Ça va? Rien de cassé?» Un hurlement de douleur vint déranger leur courte discussion. Une mère berçait doucement son enfant en pleurant. Elle enfouit rapidement son visage dans le petit coup frêle du bambin. Le petit homme haut comme trois pommes avait une plaie béante à la tête, comme s’il avait heurté violemment quelconques objets. La mère lâcha un nouveau cri de désespoir, le genre de cri qui vous met mal à l’aise. Le genre de cri que l’on ne souhaite jamais entendre. Ce terrible son qui vous donne l’impression d’avoir tout perdu. Elle sentit sa gorge se serrer. Cette scène lui rappelait un souvenir beaucoup trop récent. Un souvenir qu’elle tentait tant bien que mal de refouler au plus profond d’elle-même. Cela ne prit que quelques secondes avant que la Comtesse ne reprenne ses esprits . Cette dernière détourna son attention de l’homme pour aller voir un enfant qui pleurait dans un coin. Apeuré le bambin appelait sa mère, sans succès. Adelaïde alla directement le voir, et tenta de le calmer en le serrant doucement dans ses bras. Ce dernier s’accrocha à la Comtesse, il semblait si apeuré et si perdu. Elle épongea doucement une entaille qu’il avait sur la jambe, avant de le prendre dans ses bras, pour l’amener à l’abri. Il y avait tant à faire. Tant de blessés, tant de sang, tant de disparus… Le chaos était définitivement arrivé.

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Alix de BeauharnaisVicomtesse
Alix de Beauharnais



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptySam 27 Avr 2019 - 9:39
La petite fille rougit à l'apostrophe de son père. Aussitôt, elle se redressa, tout sourire, et lui tendit son biscuit en rougissant un peu. Avec entrain, elle tâcha de faire une courbette élégante au sieur de Sombrebois, avant de se suspendre sans nulle honte au cou de son cher papa.

- "Papa, je t'aime ! Prends ce biscuit pour prendre des forces ! Messire de Sombrebois, j'espère qu'on se reverra vite !"

A petits pas pressés, Alix finit par obéir à son père, réintégrant les tribunes nobles aux côtés de sa servante en riant tout bas. Elle se sentait si gaie, si heureuse, si légère ! Le monde lui semblait très beau en cet instant, et elle poussa de petits cris de joie en voyant son père descendre dans l'arène. Il allait combattre devant le Roi, et, emportée par l'élan de la foule, applaudit à tout rompre. Elle ne comprenait goutte au combat qui se déroulait, mais cela n'avait aucune importance - un bruit de foule en direction des roturiers lui apprit qu'il y avait peut-être de l'agitation de certains fauteurs de trouble au Goulot. Ce n'était pas important, et l'enfant le remarqua à peine. Le combat de son père la captivait, mais un hurlement lui fit tourner la tête.

Des fangeux. DES FANGEUX !

La foule commença à hurler, à paniquer. Figée, incapable de réagir durant quelques secondes, la jeune bâtarde assista à toute la scène, bien malgré elle, grâce à la vue imprenable que lui conférait les gradins. Elle vit les enfants déchiquetés jetés en l'air, les tentatives désespérés des gens tentant de gagner l'abri des combattants. La foule l'entrainait dans le plus grand désordre, et pendant quelques minutes, ce fut le chaos le plus total. Elle était bousculée de partout, et elle se mit à sangloter en s'apercevant que Célestine avait disparu. Où était-elle ?! Elle tenta désespérément de garder son calme, s'accrochant à l'idée que papa et sa suivante étaient toujours vivants. Forcément. Même si elle ne voyait personne, même si elle ne voyait presque rien, l'enfant savait qu'ils couraient tous le plus grave des dangers, mais que tout allait s'arranger. Le bruit des armes, des hurlements de douleur, de terreur, dominaient, et l'enfant se cala contre une paroi de bois, en espérant désespérément ne pas prendre de coup. Elle se sentait petite et faible, impuissante contre ce qui se passait, contre la force des évènements. Forcément. Elle ne put s'empêcher de penser à maman-nourrice, qui avait disparue la dernière fois qu'un fangeux était venu en ville.

- "PAPA !! PAPA !! CELESTINE !"

Elle se mit à crier. Elle ne savait pas où ils étaient, ni comment sortir de cette nasse - on commençait à amener des tas de cadavres et de blessés déchiquetés, et Alix ne put s'empêcher de vomir en les voyant. C'était si affreux, elle avait mal au coeur - pourquoi est-ce que papa n'était pas là pour l'emmener, pour fuir très loin ?! Et s'il était mort ?!
Non. Ce n'était pas possible. Ce n'était pas possible.

Finalement, un sergent passa à côté d'elle. Il lui fourra un petit couteau souillé de sang dans les mains, la poussa un peu en direction du tas de blessés.

Il fallait venir avec lui, trier les blessés, et achever les agonisants. Alix était si secouée, si habituée aussi à obéir à l'autorité que la petite fille s'avança maladroitement, hébétée comme un fantôme. Elle vit la jeune femme, l'épouse du seigneur de Rougelac en train de s'occuper déjà des gens par terre, et s'avança vers elle, rapidement. A cet instant, peu importait qu'elle fut l'épouse du vicomte, que son époux ait pu lui faire peur un jour ; car la noblette de Beauharnais n'avait plus qu'un désir, la sécurité.

- "Dame, j'ai peur. Je-je sais pas trop quoi faire. On m'a dit de-de vous aider."

Elle espérait désespérément que son interlocutrice l'accueille près d'elle.

- "Je ne sais pas où est passé papa ou Célestine !"

L'enfant se remit à pleurer, sans pouvoir s'arrêter.

- "Les fangeux, les fangeux, ils sont repassé p-par les égouts ? vous savez ?"
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CatatonieMaître du jeu
Catatonie



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptyDim 28 Avr 2019 - 0:00
[Event] Les Joutes Royales - Enquête IfDH7cb Victor de Rougelac
Chance de trouver une arme sur le corps :
Pour réussir il faut faire : 11 (+1 chance) soit 12 et moins.
Pour échouer il faut faire : 13 et plus.
Résultat : 4 réussite, tu trouves une épée courte.

[Event] Les Joutes Royales - Enquête IfDH7cb Adelaïde de Rougelac
Jet d'habilité Adelaïde parvenir à sortir Nathandall du tas de cadavre :
Pour réussir il faut faire : 11 (+1 volonté de fer) soit 12 et moins
Pour échouer il faut faire : 13 et plus.
Résultat : 3 réussite, tu parviens à sortir Nathandall du tas de cadavre.

[Event] Les Joutes Royales - Enquête IfDH7cb Nathandall
Jet d'endurance vis à vis de son état sous le tas de corps :
Pour réussir il faut faire : 10 (-1 jambe en moins) soit 9 et moins
Pour échouer il faut faire : 10 et plus.
Résultat : 14 échec, Nathandall tombe dans l'inconscience.

 On raconte souvent aux enfants, que les cauchemars ne sont pas réels, qu’il suffit d’ouvrir les yeux pour que tout soit terminé, que les mauvais songes soient derrière nous, pour qu’il ne reste que la réalité, le confort d’un lit, d’un doudou, ou d’un drap qu’on peut ramener sur soi pour se rassurer. Le sergent observait la scène avec incrédulité, fermant les yeux pour rouvrir l’ensemble alors que tout autour de lui semblait s’effondrer, alors que de ses hommes il ne restait plus grand-chose, alors que les deux capitaines encadraient le Roi qui refusait de partir et dont l’écho de la voix sévère n’avait de cesse de se faire entendre. On lui avait dit de prendre les choses en main, on lui avait dit de réagir, de s’occuper des blesser de faire le tri, mais comment était-ce possible, alors que sa tunique était elle-même tachée de sang, comment était-ce possible, alors que lui-même menaçait de s’effondrer, que sa vision se troublait devant la vision de sa femme plus loin, un fangeux sur elle et ce qu’il devait rester de sa fille dans ses bras. L’homme vacilla, l’homme ne comprit pas immédiatement que tout ceci n’était pas le fruit d’un de ses pires cauchemars et ce ne fut que lorsqu’un collègue lui aboya dessus, lui demande de réagir, vite qu’enfin il s’écria.

Venez avec moi! Triez les blessés, achevez ceux qui agonisent, je veux un rapport sur la situation

Personne n’était venu, personne, chaque homme armé se précipitant pour repousser les bêtes, chaque survivant convenable et en état de porter une arme s’activant pour venir en aide. Rapidement, trois groupes s’étaient mis en place, ceux qui repousserait les créatures au péril de leur vie, ceux qui allait construire de quoi protéger le reste de la ville et eux, eux qui devait gérer les blessés, les cadavres, les corps, eux qui devaient comprendre, comprendre comment tout ceci avait pu se produire, comment ? L’homme n’avait pas le temps de pleurer la perte de sa famille, n’avait pas le temps de mourir et de s’effondrer sur le sol, ni même de s’occuper de sa plaie. Autour de lui, les hurlements étaient réels, autour de lui ont crevés la bouche ouverte, ou s’étouffer dans ses larmes et dans son propre sang, autour de lui le bruit des créatures était encore présents, alors que certaine à demi coupé tentaient encore de ramper pour dévorer, pour manger, pour tuer. Monstruosité. Il s’était décalé, abattant sa botte sur la tête d’une bestiole, laissant son épée s’enfoncer dans sa cervelle dans ce bruit désagréable et cette odeur qui lui provoqua une nausée. Et maintenant ? Maintenant un petit groupe avait fini par s’installer autour de lui, un groupe de bras cassés comme il aurait dit dans la milice, d’incapable, ou presque.

Son regard balaya ceux qu’on lui avait amenés, ou ceux qui étaient arrivés par eux même. Alors quoi ? C’était ça, la troupe, sa coutellerie du jour ? Qu’est-ce qu’il allait pouvoir foutre de ça ? D’une aveugle, une gosse, un noble qui n’était même pas guerrier, une femme, une autre femme. Merde. Ca le faisait chier. Ca le faisait franchement chier et le molard de sang qu’il avait craché par terre, suivant d’une quinte de toux tout aussi ensanglantée ne pouvait que le prouver. Pas de le peine de réfléchir, non, aucunement le temps, déjà les premiers cris de désespoir de ceux qui venait tout droit de la zone attaquée arrivaient jusqu’à lui. Détaillant celle qui tentait visiblement d’une force soudaine de tirer un corps d’un homme[Nathandall] , qui une fois sorti de sous la pile de cadavre restait visiblement inconscient, il grimaça, passa une main sur la plaie ouverte qu’il possédait au niveau du torse.

Vous, l’aveugle, vous devez bien savoir faire quelque chose, vite vite, question-réponse !” s’empressa-t-il “Vous allez être aux soins, ouais, aux soins c’est bien, assise dans un coin, vous ramperez, vous vous démerderez comme vous pouvez.” Grogna-t-il “Toi, la gosse, lâche la dame, viens là, tu seras les yeux de l’aveugle, compris ?!” il cracha encore “Questionnez les blessés, vous entendez, faut trouver d’où vient l’origine de tout ça ! Et faites des groupes vis-à-vis de la gravité des blessures.

Une nouvelle quinte de toux l’obligea à s’arrêter, entièrement, complètement. Alors qu’il crachait de nouveau un liquide couleur rougeâtre sur le sol, cela ne devait pas franchement dénoter du reste, peu importe.

Bordel de merde” pesta-t-il “Toi, la blonde, va aider la comtesse, vérifiez que l’unijambiste est vivant” toux encore “Emmenez le à l’aveugle elle le soignera et rapportez-lui ce que vous trouvez en chemin pour faire des bandages, des compressions, pour couper des jambes, des bras, des têtes, bref. Vous saisissez le truc, hein

Détaillant le noble, ne sachant vraiment pas trop quoi en faire, ni même si l’homme n’allait pas lui pâmé dans les pattes, il serait bien alors, avec un noble inconscient en plus sur les bras… Il finit par lui faire signe d’approcher, après tout, c’était le seul véritablement allié sur qui il pouvait compter. Victor de Rougelac, qui aurait cru que ce bougre-là serait un jour un allié de la milice ?

Victor, on a peu de temps, je ne vais pas vous mentir. Pas de sentimentaliste, les blessés graves, il faut les tuer, ceux qui sont mordus, vous les tuez, ceux dont vous avez le moindre doute de survie, il faut les tuer. J’compte sur vous, vous allez trier. Avec la blonde, vous la prenez avec vous et vous triez les arrivants. Enfants, femmes, hommes, vous me tuez tous ceux dont le moindre doute vous passe par la tête, compris ?! Et votre femme là, vous me l’amenez dans les soins, avec l’aveugle, elle ne sera pas de trop.

Tout commençait à se mettre en place, absolument tout alors que sa vision commençait à se flouter, alors que ses quintes de toux se faisaient plus importantes, plus sanguinolente. Pas le temps de flancher, pas le temps de crever, c’est ce qu’il n’arrêtait pas de se répéter et le destin lui prouva qu’il avait raison. Les hurlements se firent soudainement lui proche, alors qu’une vague de cinq groupes différents de survivants se précipitait vers la place. Des enfants, des grands-mères, des femmes, des blessés graves, pas graves, des mordus des non-mordus et cet homme, cet homme qui tenait dans les bras sa fille, qui boutait et dont la jambe était à moitié arraché et pourtant qui continuait d’avancer.

Aidez-moi” hurla-t-il “Aidez-moi, ma fille, ma fille, c’est ma fille

Là il s’effondra, laissant tomber le petit corps frêle et fragile sur le sol, tendant une main vers elle pour essayer vainement de la retenir. Inconsciente, la gamine avait une morsure importante au bras gauche, de fangeux sans aucun doute, la plaie saignait abondamment, sans doute qu’elle pouvait être soignée, fallait-il encore prendre le risque ? La jambe du père devait être amputé, elle était foutue, c’était déjà improbable qu’il ait réussi à marcher jusque-là. C’était donc bien à la milicienne et au noble de décider. Ce fut durant cette réflexion, aussi courte soit-elle que l’improbable se joua, celui qui discutait en arrière-plan depuis un moment avec ses deux capitaines se précipita dans la vague de survivant, plantant son épée sans la moindre hésitation d’une grand-mère, dont le seul défaut avait été de soulever son haut pour dévoiler une morsure important.

Rejoignez le groupe de femmes là-bas, elle vont vous soigner

Retirant sa lame du ventre de la vieille, le Roi l’essuya machinalement sur sa cuisse, ne semblant pas éprouver la moindre émotion, le moindre regret. Fallait-il éviter que la fange se développe ici, il en était convaincu.

Par ici” hurla-t-il a la première vague de survivants qui approchait “Par ici, vite

L’ensemble formait cinq personnes, quatre maintenant que la grand-mère tirait son dernier soupir, plus le père et la fille qui se trouvait derrière lui et dont il ne s’était guère soucié. Une femme tremblante, recouverte de sang et dans un état de choc important approchait lentement, en soutenant un grand-père, qui venait de voir son épouse tomber sous la lame de celui qui venait d’être élu Roi. Un gamin titubant, présentait une flèche au niveau de l’épaule et avançait difficilement, devant lui un homme qui regardait la place ensanglantée et les quelques personnes encore debout, marmonnant des choses incompréhensibles dans sa barbe, passant une main dans ses cheveux, avisant autour de lui comme si tout lui semblait soudainement surréaliste, était-ce après tout surréaliste. Restait-il à savoir, combien de vague comme ça allait faire son apparition ?

[Event] Les Joutes Royales - Enquête IfDH7cb 1D20 pour déterminer le degré de panique qui s’imprègne du groupe.

Ombeline :
Pour réussir il faut faire 11 (+1 bonus aveugle), soit 12 et moins
Pour échouer il faut faire 13 et plus
Résultat : 19, échec, un véritable vent de panique s’empare de ton personnage, elle aura un malus de -1 pour ses actions le tour suivant.

Alix l'Espiègle :
Pour réussir il faut faire 9 et moins
Pour échouer il faut faire 10 et plus
Résultat : 16, échec, un véritable vent de panique s’empare de ton personnage, elle aura un malus de -1 pour ses actions le tour suivant.

Victor de Rougelac :
Pour réussir il faut faire 11 (+1 volonté de fer) soit 12 et moins
Pour échouer il faut faire 13 et plus
Résultat : 10, réussite, les nerfs de ton personnage semble tenir le coup, pour l'instant.

Adelaïde de Rougelac :
Pour réussir il faut faire 9 (+1 volonté de fer) soit 10 et moins
Pour échouer il faut faire 11 et plus
Résultat : 2, réussite, les nerfs de ton personnage semble tenir le coup, pour l'instant.

Madelyne Lafemelle :
Pour réussir il faut faire 8 (+1 survie en milieu hostile), soit 9 et moins
Pour échouer il faut faire 10 et plus
Résultat : 3, réussite, les nerfs de ton personnage semble tenir le coup, pour l'instant.




Citation :
Vous voilà dans le vif du sujet! Vous avez avec vous des blessés, des cadavres, et quelques miliciens qui semblent un peu perdus.

À vous de réagir à ce qui vous est proposé, la suite dépend de vous!

Vous pouvez utiliser tout ce que vous imaginez se trouver sur la place pour soigner, fouillez les corps, démontez les objets de décorations, bref sentez vous libre d'utiliser ce qui vous convient.

Nathandall, tu es malheureusement inconscient pour ce tour. Si toutefois tu voulais décider que ton personnage ne se réveillerait pas, tu es le seul maître à ce niveau là, actuellement.

Félicitations, vous avez votre Roi avec vous pour ce tour.

Encore une fois nous vous demandons de faire passer l'évent en priorité, le plus tôt vous répondrez le plus de temps ça nous laisse pour vous préparer de beaux posts. On compte sur vous!

Merci de préciser sous spoiler le/ou les actions de vos personnages. Pas d'ordre de passage. N'utilisez pas de PNJ, c'est nous qui gérons les réactions des personnes autour, vous pouvez vous adresser à eux (demander de suivre, de l'aide...), mais bien nous qui offrons les réactions.

Date limite de post : le 04/05/19. Prochain tour le : 05/05/2019
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Adelaïde de RougelacComtesse
Adelaïde de Rougelac



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptyDim 28 Avr 2019 - 10:04

Tout avait commencé avec un murmure lointain, une plus légère des brises qui se mit à souffler durant les festivités. Puis cette brise se changea, devint un courant d’air plus puissant, comme si ce dernier leur amenait un message, un message dangereux. Peut-être pouvait-on parler du vent de la liberté ou était-ce peut-être celui du sacrifice? Peu importe, un danger qui grandit, qui devient éminent. Adelaïde releva doucement la tête alors que la grise vint balayer son visage. Il semblait que de plus en plus d’habitants se dirigeaient vers eux. Si certains étaient complètement paniqués, d’autres semblaient être dans un état de transe, comme si leur nerf les avait lâchés, comme si le désespoir les avait envahis. Puis ce fut un grondement lointain qui attira son attention, plusieurs arrêtèrent leur mouvement derrière elle, tentant de déterminer ce qui se passait un peu plus loin. Avant même que quelqu’un puisse interroger qui que ce soit, on put entendre un grognement sourd. Puis un deuxième. Les créatures semblaient loin, mais elles semblaient nombreuses. La jeune femme eut une pensée pour son amant qui était au milieu de ce fouillis, et ne put s’empêcher de faire une courte prière pour ce dernier. Faites qu’il me revienne en vie… Un cri la ramena à la réalité, puis, comme envahie par une force surhumaine, la Comtesse tira de toutes ses forces et réussit à sortir la pauvre âme du tas de cadavres. Haletante, elle s’arrêta avant de se laisser tomber à genou près de lui. « Vous allez bien? Ça va? » Aucune réponse. Le pauvre sembla même perdre conscience. Deux hommes vinrent rapidement à son aide, trainant l’unijambiste vers un groupe isolé où elle avait laissé le premier petit garçon qu’elle avait soigné. Elle s’apprêta à les suivre alors qu’une petite voix terrifiée attira son attention.


« Dame, j'ai peur. Je je sais pas trop quoi faire. On m'a dit de de vous aider. Je ne sais pas où est passé papa ou Célestine ! »


Adelaïde reconnu rapidement la fille adoptive de Aymeric de Beauharnais, pas qu’il lui avait présenté. Mais les rumeurs allaient vite dans Marbrume, et rien des intrigues de la cour n’échappait au Rougelac. La petite se mit à pleurer, elle semblait totalement paniquée. La comtesse se mit à sa hauteur et plongea son regard azuré dans le sien. Elle tenta de la rassurer; « Alix n’est-ce pas? Je connais bien ton papa. Nous avons discuté plusieurs fois. Ne t’inquiète pas pour lui, je le connais assez bien pour savoir qu’il va revenir. C’est une tête forte. Quant à Célestine… Où était-elle la dernière fois que tu la vue?» Cela ne sembla guère aider la petite qui pleurait encore de plus belle à chaude larme.


«Les fangeux, les fangeux, ils sont repassé p-par les égouts ? Vous savez ?»


Adelaïde lui tendit les bras, l’invitant à venir trouver un quelconque réconfort. Avant de caresser doucement la joue de la petite. « Je l’ignore. Mais ne t’inquiète pas. Reste près de moi, tout va bien se passer. » Derrière la fillette, elle put voir le roi qui venait de transpercer le torse d’une vieille dame, avant de retirer rapidement son épée. Le corps inanimé de la femme tomba en faisant un bruit las et le soi-disant Roi essuya son épée sur lui comme si de rien n’était. Était-ce réellement à ce point que l’on était descendu? Elle se redressa avant de faire signe à Alix de la suivre; « Allez, viens m’aider. Je vais avoir besoin de ton aide. » Elle tentait d’être le plus calme possible, afin de ne pas paniquer un peu plus la jeune fille. Mais à l’intérieur, c’était une tout autre histoire. Comment pouvait-elle réellement rester calme devant ce chaos? Comment pouvait-on rester calme alors qu’il y avait tellement de sang, tellement de morts? Elle expira doucement avant de se mettre en marche d’un pas déterminé vers le groupe de blessé, espérant qu’Alix la suive. Une jeune femme y était déjà, entourée de plusieurs personnes qui souffraient déjà de multides de blessures. Un homme avait une énorme entaille à la taille, apparemment qu’il était tombé sur un objet tranchant durant la cohue. Adelaïde prit rapidement un des drapeaux qui décorait l’arène avant de le déchirer en plusieurs lanières. Elle fit un bandage solide à l’homme avant de chercher Alix du regard pour s’assurer qu’elle était toujours près d’elle, ou du moins dans son champ de vue. C’est dans ces moments que tous devaient s’entraider et ce, peu importe la maison.

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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptyDim 28 Avr 2019 - 11:35
Une aveugle, une gosse, un couple de noble mondain et enfin une milicienne, tout portait à croire que le sergent en charge du tri des blessés n'avait pas sous la main le plus parfait des groupe pour l'exécution de cette besogne qui le portait loin des combats. Le Comte avait definitivement troquer son apparat de sang bleu pour donner de sa personne à la solidarité commune de la race humaine. Les frontières sociales étaient tombaient et s'il avait rapidement cherché à protéger son épouse en l'assignant au tri des blessés, lui ne pouvait raisonnablement que se dévouer à achever ceux qui pouvaient risquer de voir s'éteindre toute forme de vie à Marbrume.

Derrière lui, Victor entendit à plusieurs reprises le sergent beugler et passer les directives au groupe et après avoir trancher une seconde gorge non sans avoir détourner légèrement le regard, son attention le porta sur l'homme qui organisait ce nettoyage et qui semblait connaître sa personne. En se retournant, il prit connaissance des ordres qu'il accepta sans vraiment broncher avant d'apercevoir la Comtesse extraire le corps d'un milicien inanimé qui avait perdu l'usage et la présence d'une jambe. Mais ce qui l'interpella n'était point la présence d'une aveugle mais d'une petite fillette qui n'était autre qu'Alix qui lui avait joué il y a quelques mois de cela un bien vilain tour. Finalement, il ne fronça même pas les sourcils, cette histoire etait du passé et en son fort intérieur, il était même ravi de voir la fillette du Seigneur de Beauharnais encore en vie et apportant son soutien à son épouse.

Reprenant ses esprits après cette révélation, il reporta son attention sur la femme que venait d'évoquer le sergent et qui devait lui apporter son aide pour le tri qui l'attendait. La milicienne revenait justement de son soutien auprès d'Adélaïde pour mettre l'inconscient en lieu sûre lorsque ses yeux s'ecarquillèrent en croisant son visage. Madelyne ! A peine croyable ! Il avait également eut affaire à elle dans une intrigue qui était loin d'être fini. Pour autant, l'heure était trop grave pour tergiverser et faire dans le sentiment. Acquiescant au responsable des lieux, il lança un regard à la blonde avant d'opiner du chef en voyant que le flux de rescapés commencaient à croître. Eut-il seulement le temps d'amener son épouse vers le poste des soins pour venir épauler la blonde, que surgit un homme qui tenait dans les bras sa fille, qui boutait et dont la jambe était à moitié arraché et pourtant qui continuait d’avancer.

“Aidez-moi” hurla-t-il “Aidez-moi, ma fille, ma fille, c’est ma fille”

Là il s’effondra, laissant tomber le petit corps frêle et fragile sur le sol, tendant une main vers elle pour essayer vainement de la retenir. Inconsciente, la gamine avait une morsure importante au bras gauche, de fangeux sans aucun doute, la plaie saignait abondamment, sans doute qu’elle pouvait être soignée, fallait-il encore prendre le risque? Victor était malgré lui confronté à ce choix. Il aurait été question d'un adulte qu'il n'aurait hésité un instant... Mais un innocent enfant. Le Comte hésita longuement, tenant fébrilement l'épée courte dans sa main droite. Puis soudainement, il se retourna, assistant à l'oeuvre d'un homme qui n'était autre que le Roi en personne, venu apporter son soutien au groupe et semblant ne faire dans le moindre état d'âme en sacrifiant une vieille femme à peine mordue par un fangeux. Face à ce désastre et les choix qui transpiraient donc d'évidence après le geste du Roi en personne, Victor inspira profondément avant de poser le tranchant de la lame contre la gorge de la gamine. Deglutissant, le Comte semblait avoir prit sa décision, ses nerfs n'ayant pas lâché malgré la situation hors du commun. Détournant alors le regard, il ferma les paupières de la malheureuse filette d'une paume avant de lui trancher la gorge non sans peut être pour la première fois, murmurer une prière à son endroit.

Avait il le temps de consommer son acte cruelle mais necessaire ? Non, car un groupe de cinq personne arrivait et après les avoir inspecter avec sa comparse, ils furent pris en charge à l'arrière où s'entassait les blessés légers après que le Roi en personne use de sa voix pour les orienter dans ce chaos ambiant. La sueur perlait sur le visage de Victor qui cherchait à coordonner ses efforts avec Madelyne qui après tout était une milicien aguerit à des situations de stress et d'organisation.

- Madelyne, tenez le coup. Nous ne devons avoir aucun remord. Vous avez vu le Roi, ne pas prendre le moindre risque, une morsure et il nous incombe de prendre la vie. Notre survie en dépend. Courage.

Pour autant, allait il passer la journée à ce funeste labeur ? A considérer les rescapés comme du bétail et exécuter les mauvais moutons ? De temps à autres, il jetait des regards vers l'arrière pour toujours garder un oeil sur Adélaïde et lorsqu'il laissait passer des blessés légers, il s'osait à la hâte à les questionner quand à leur propre expérience sur l'apparition des fangeux par delà les murs d'enceinte qui sait si quelques avis n'allaient pas coroborer. Il espérait aussi qu'a l'arrière, les filles en fassent de même car avec ce flux, il n'était pas évident d'interpeller chaque blessé par la verbe, il fallait surtout respecter les consignes.

Actions de Victor a écrit:

- Tente de faire le tri du mieux qu'il peut et égorger ou couper la tête des hommes, femmes ou enfants mordus.
- Questionne par moment les blessés léger lorsqu'il les autorise à passer vers la zone de soins, en leur demandant ce qu'ils savent de l'apparition des fangeux dans la cité et dans les faubourgs.
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Madelyne LaFemelleMilicienne
Madelyne LaFemelle



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptyLun 29 Avr 2019 - 5:17



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Groupe


Tout est tellement flou autour de moi. C’est un peu comme un songe, ou un cauchemar. Comment pouvoir désirer autant quelque chose pour ensuite en être autant effaré ? Je ne saurais le dire. Je déambule au milieu des cadavres, des blessés et des mourants. Je n’aurais jamais pensé en arriver là un jour, je n’aurais jamais pensé vivre une telle horreur. J’ai vécu pourtant tellement de choses marquantes, mais je crois que ce n’est rien comparé à ce carnage. Si je m’en sors, je crois que cela me hantera longtemps, jusqu’à la fin de mes jours. Jamais je ne pourrais oublier cette vision funeste. Cela restera gravé à vie dans mon âme.

Partout, il y a des gens à terre animés par des soubresauts plus ou moins réguliers et autres mouvements. Comment tous les trier, les sauver, les tuer ? Il y a trop. Trop de corps, trop de monde. Trop à faire. C’est impossible. On est trop peu et eux si nombreux. Comment savoir quoi faire ? Comment savoir qui sauver et qui tuer ? Comment savoir les discerner ? Prendre le risquer de tuer des gens qui pourraient s’en sortir et laisser vivre des blessés condamnés et dangereux à court terme ? C’est là une responsabilité bien trop monstrueuse.

Je suis complètement dépassée encore une fois, la sensation ne passe pas et je sens que je risque à tout moment de dériver vers la folie. Je suis couverte de sang de la tête au pieds. Personne ne peut imaginer à quel point cette horreur est indicible. Aucun mot ne peut décrire l’odeur de la mort et sa vision. Et pourtant elle existe bien tout comme l’enfer qu’elle évoque.

Depuis que je suis dans la milice, l’un des souvenirs les plus marquants est celui du premier homme que j’ai tué. Jamais je ne pourrai oublier ce que j’ai ressenti à ce moment-là, pas plus tard que cet hiver. Tout s’était passé si vite que je n’ai pas eu le temps réaliser. J’ai n’ai pas eu le choix et même si je ne voulais pas en venir là, j’ai pourtant dû m’y résoudre.

Et aujourd’hui ? Je vais devoir recommencer. Je dois recommencer. Je navigue dans un monceau de corps. Comme on me l’a demandé je fais donc. Sauver et achever. L’un ou l’autre ou bien les deux. Qu’ai-je donc envie de faire ? Je n’ai jamais été quelqu’un de mauvais, pourtant la seule chose que j’ai envie de faire à cet instant, c’est de tuer. Me défouler de ce carnage. Me défouler de ce que j’ai pu vivre auparavant dans ma misérable existence. C’est donc tout naturellement que je me dirige vers les blessés et plus particulièrement les miliciens. Ces foutus salopards qui m’ont pourri la vie. Ah, c’est bien eux que je tuerais encore avec le moins de regrets. Avec toujours moins de regrets que des femmes des vieillards ou des enfants. Alors j’entreprends l’idée de devoir achever, les uns après les autres, tous ceux que je peux croiser.

Et plus que tout au monde à cet instant, c’est lui que je veux croiser. Ce monstre qui a décidé de s’accaparer ma vie comme si je n’étais qu’un objet bon à posséder et à torturer. Je prie les Trois de le trouver et de croiser son regard empli de terreur. Mais non, je ne le vois nulle part.

Je m’accroupis vers un soldat à terre épris de tremblements éparses. Je vois qu’il a un bras en sang et à l’autre main quelques doigts lui manque. Les ordres sont clairs, il faut achever les blessés attaqués par les fangeux rapidement. On ne peut pas prendre de risque d’avoir de nouvelles créatures et lorsqu’il me voit dégainer mon épée pour la placer au dessus de son cou, je peux croiser son regard terrifié.

Ouais. Ça ne m’amuse pas de devoir faire ça bien que j’en ressens un certain besoin inquiétant et effarant, mais il le faut pour le bien de tous. Je ne sais pas trop comment l’achever, mais je me dis que de lui trancher la gorge doit être encore le plus adéquat. Enfin je ne sais pas, mais c’est une intuition, qu’elle soit avérée ou non. Cette fois, je ne me ferais pas avoir et je me place derrière la tête. Je me souviens encore de ce type qui avait reçu ma dague dans la jugulaire et qui m’avait copieusement arrosé de son sang lorsque j’avais retiré ma lame. A l’arrière, il y aura moins de risque ou en tout cas, ça limitera la projection même si je ne pourrai pas totalement m’en préserver.

Je prends une grande inspiration. L’homme proteste. Il veut vivre, il a une femme, des gosses, évidemment.
« Les ordres sont les ordres », j’explique détachée.
Comment trouver le courage de faire ça ? Je ne porte pas les autres miliciens dans mon cœur certes, mais de là à devoir les tuer… Et cette singulière sensation que de tuer pourrait me défouler. J’ai bien peur que cela ne m’entraîne vers la démence.

Je n’ai qu’à imaginer alors que je le tue LUI. Tout à l’air tellement plus facile à présent à cette seule image et je laisse glisser ma lame d’un coup sec dans la chair. J’aurais bien regardé ailleurs, mais j’ai bien compris depuis le temps que la fuite ne sert à rien et qu’il faut affronter ses démons pour s’en débarrasser alors je l’ai bien dévisagé.

Ah, je n’oublierais jamais ce jour où j’ai tué pour la première fois. Je n’oublierais jamais les tourments qui m’ont assaillie à ce moment-là alors que j’avais voulu tout faire pour l’éviter. Le soutien que j’avais eu, lui non plus, je ne l’oublierai pas ni son contraste éclatant. Je pensais que tout ce dont j’avais besoin, c’était d’une épaule sur laquelle me lamenter et pleurer – bon, serait-il sans doute plus juste de parler d’une étreinte plus exactement, mais passons les détails – et lorsque je fus ébahie de finalement l’avoir contre toute attente, le temps de battement de cils, puis qu’elle se fut transformée en une incompréhensible brusquerie cruelle et douloureuse, il m’avait bien fallu attendre le lendemain pour comprendre que c’est seul et sans soutien que l’on doit se retrouver dans de pareilles situations si l’on veut s’en sortir. Oui, je me suis sentie indignée un long moment. Mais j’ai fini par comprendre que c’était pour mon bien. Tué ou être tué, le choix est à prendre. Et parfois, il faut le saisir vite si l’on ne veut pas se le voir attribuer pour nous.

Non, je ne l’oublierai pas ce jour-là. En attendant, je dois continuer et me hâter, car il n’y a pas qu’un blessé et bien d’autres choses à faire alors je continue l’inspection pour arriver à un milicien qui a l’air d’avoir fait seulement une chute à la tête car un peu de sang s’écoule le long de sa joue.
« Pas de fangeux là-dessous ? je demande en la désignant de mon épée.
- Ne me touche pas, espèce de sale putain ! » que s’écrit icelui.
Sale putain ?
Alors lui… Je ne sens plus mon sourire s’étirer.
« La putain en attendant, connard, elle va vivre. »
Et je lui plante mon épée dans la gorge en souvenir du premier homme que j’ai tué il y a seulement quelques lunaisons et qui m’avait pourtant laissé une toute autre impression du meurtre.
Lui, il aurait peut-être eu la chance de pouvoir vivre, mais il l’aura gâché bêtement. Tant pis pour cet idiot, je n’ai pas le temps de mener un interrogatoire. Certes, d’aucun diront que cela m’arrange bien pour ce coup-là, et ils auront bien raison.

J’entends un supérieur qui ne cesse entre deux toux de donner des directives à tout le monde, et m’est avis qu’il ne va pas tarder à crever s’il ne fait rien pour se reposer et chercher à se soigner. Sans doute est-il blessé, et alors que je remarque cela ne me fait ni chaud ni froid, je sens un grand vide intérieur s’emparer de moi. Que suis-je en train de devenir ? Un monstre sans sentiments, moi aussi ? Je n’ai pas le temps de me poser de questions pour le moment. Ce gradé à moitié canné m’interpelle pour me parler de comtesse, d’unijambiste et d’aveugle mais je ne comprends rien à son charabia. Si je saisis le truc ? Pauvre con, tu vas crever, ouais, c’est tout ce que je suis à peu près sûre de saisir.

Je cherche la comtesse sus-citée et je me rapproche de la seule dame alentours qui me paraît posséder quelques atours de valeur. Elle vient de déterrer un homme ensevelis sous un tas de cadavre et je m’en approche pour poser deux doigts sur son cou voire si ça pulse encore.
« L’est toujours vivant », je lâche toujours aussi détachée alors qu’elle lui fait un bandage.
Tiens ? Il me semble que c’est l’homme de tout à l’heure… celui qui a pris le garçon sur ses épaules. Pour ce qui est de trimballer ce type par contre, il ne faudra pas compter sur moi. Je ne suis pas une motte de muscle après tout, alors je vais essayer de me montrer un peu plus intelligente que d’accoutumée et je vais chercher la dite aveugle dont a parlé le supérieur pour la ramener au type.
La pauvre fille est terrifiée alors je finis par abandonner l’affaire, je n’ai pas le temps de chercher à la ramener à la sérénité.

Alors que je repars pour reprendre mes exécutions martiales, j’ai l’excellente surprise – prenons le bien entendu sous le sens de l’ironie – de tomber sur le comte de Rougelac. Ben oui, faut bien que Rikni continue de s’amuser encore un peu j’imagine avec ses bonnes blagues.

Je l’ai vu et il m’a vue et c’est avec ce compagnon de galère que je vais poursuivre ma tâche. Je l’observe un instant hésiter pour finalement achever une enfant après avoir détourné le regard. Je soupire et lorsqu’il commence à me présenter ses encouragements je me permets de lui répondre, peut-être un peu trop durement :

« Le courage, je saurai le trouver si la folie ou la mort ne m’emportent pas avant. En attendant, laissez-moi juste m’occuper des miliciens je vous prie, si vous le voulez-bien. C’est quelque chose qui m’importe réellement. »

Oh oui, cela m’importe, je veux retrouver cette ordure et le tuer de mes mains. Je veux qu’il soit mort et qu’il souffre et j’espère en avoir l’occasion.

Je me rapproche du comte afin de lui gratifier d’un conseil peut-être un peu trop présomptueux pour une jeune milicienne qui n’est enrôlée que depuis quelques lunes et qui peut aisément compter ses cadavres sur le doigt d’une main en comptant ceux du jour, mais n’en restant pas moins bien fondé :

« Et si je peux me permettre, Seigneur. Ne détournez pas le regard lorsque vous tuez quelqu’un. Certains à qui vous aurez à ôter la vie ce jourd’hui, ils ne seront peut-être pas mourants. »

Je remarque le Roi que j’avais oublié dans l’agitation et qui vient d’achever une vieille dame non loin de nous. Je n’ai peut-être réellement que faire de cet homme en soi. Je ne le connais pas, je ne ressens que du mépris pour tous les hommes confondus – ou presque – mais il n’en reste pas moins mon Roi à présent et celui de tout le peuple, et l’homme envers qui j’ai prêté serment d’une certaine façon lorsque je me suis enrôlée. Un roi mort ne sert plus à rien.

« Seigneur, m’adressé-je à nouveau au comte. En parlant du Roi… si vous le voulez-bien, j’aimerais que vous veniez avec moi lui parler car sa place me paraît être en sécurité et non au milieu d’un tel danger et si je ne m’abuse, votre avis pèsera toujours plus lourd que le mien, sans vouloir jouer les péronnelles à nouveau. »

Je me dirige donc vers le Roi d’un pas mal assuré sans savoir si le comte de Rougelac approuvera mon idée ni ne me suivra. Après tout, je ne fais rien de mal à donner mon opinion et s’il le faut je le ferai seule. Au point où on en est, ce ne sera pas bien grave.

Je vais donc poser un genou à terre aussi près du Roi que je le peux et lui adresse le regard baissé :

« Majesté… je me prénomme Madelyne LaFemelle. Je sais que je suis une femme et je ne suis pas milicienne depuis bien longtemps. Assurément que je ne connais rien à la guerre ni comment gérer une situation pareille et je ne souhaite vous faire aucun affront de quelque sorte que ce soit, mais je pense que votre place devrait être plutôt en sécurité. Le jour où je me suis enrôlée, il me semble que j’ai fait le serment de veiller à la sécurité du royaume et, en le cas présent, de la votre et je ne me sens pas sereine à la pensée que le Roi risque sa vie. Peut-être dis-je des sottises, mais je vous prie de bien vouloir me le pardonner si tel est le cas, seulement le peuple doit plutôt avoir besoin d’un Roi qui dirige les troupes étant à l’abri plutôt que d’un Roi qui risque sa vie en plein danger. Vous êtes notre souverain et nous avons besoin de vous… »

Je me sens mal et ma voix vacille mais je risque un regard intimidé vers lui.

« Quoi qu’il en soit, Sire, nous nous battrons tous pour sauver la ville et soyez sûr qu’il est tout à votre honneur d’être resté parmi nous et nous sommes fiers d’avoir un Roi qui tient à rester à nos côtés. Je ferai de mon mieux pour lutter contre la menace et comprendre ce qu’il s’est passé et j’espère y parvenir... »

Je n’aurais peut-être pas dû venir parler au Roi, mais je l’ai fait sincèrement et j’ai cherché à le conseiller avec l’avis qui me paraissait le plus judicieux. Je me demande si le comte est derrière moi près à appuyer mon avis, à l’infirmer au contraire ou s’il n’a tout simplement pas voulu me suivre mais au fond qu’importe à présent, je me sens juste vide et je crois que plus rien n’a d’importance.


Madelyne a écrit:

- Achever des blessés
- Soutenir le Roi et lui recommander de se mettre à l’abri



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Alix de BeauharnaisVicomtesse
Alix de Beauharnais



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptyLun 29 Avr 2019 - 9:47
Désormais, les blessés affluaient. Par petits groupes, ils s'approchaient, guidés, houspillés par la milice débordée et au milieu d'une foule hagarde et sous le choc ; voilà ce qu'étaient les survivants du goulot, parmi lequel Alix se serait précisément retrouvée si papa, si le Capitaine ne l'avait pas pris sous son aile. Très secouée, de grosses larmes coulaient sans qu'elle puisse les contenir, mais déjà, sans qu'elle puisse se secouer, sans qu'elle puisse commencer à réfléchir à tout ce qui se passait, le sergent lui redonnait des ordres. Il n'était pas poli, et il sentait horriblement mauvais, mais l'enfant ne nota que la terrible quinte de toux qui le secoua, et le crachat de sang qui s'ensuivit. Il était très gravement blessé - mais il tenait encore debout. Elle devait suivre son exemple, et celui de la femme de Victor. Si on suivait les ordres, tout irait bien.

Pourtant, elle avait du mal à lâcher le bras de la comtesse, et, comme un bateau qui suivait la lumière du phare en pleine tempête, fit quelques pas derrière la jeune femme, dans le but de l'aider. Désormais, la fille naturelle du comte de Beauharnais se sentait étrangement vide, flottante. Comme si elle nageait dans des eaux troubles, elle voyait le monde de manière un peu floue, toute déformée. Comme au ralenti.

- "Vais chercher l'aveugle, dame."

Même ses mots étaient pâteux. Fallait la guider jusqu'à la belle dame. Soigner les blessés s'ils n'étaient pas mordus. Les interroger. L'image de papa et de Célestine, des petits et du Capitaine, du gentil esprit des bois, flottait dans un coin de son esprit. Elle se sentait bizarrement déconnectée du monde, et elle trébucha un peu en marchant au-devant de la demoiselle mal voyante. Doucement, elle lui prit la main, désigna Adelaïde du doigt, fixa le roi qui tuait une grand-mère. Une vague de nausée la prit. Quelqu'un, une milicienne, dégaina son épée contre un autre milicien. Le monde tourbillonnait bêtement, retrouva peu ou prou son équilibre. Elle essaya de guider l'inconnue jusqu'à la noble, sans rien dire. Elle avait oublié de réagir, et finalement, l'enfant arriva à articuler quelques mots dans l'état de choc qui la prenait toute entière.

- "On doit soigner les blessés. Interroger. Faut savoir, faut savoir d'où ils viennent."

Lentement dans son esprit, la petite s'accrochait à ses objectifs immédiats. Rester en vie. Obéir. Le petit groupe de blessés, au nombre de quatre, était désormais tout près d'eux, et quelque part au milieu de tout ce marasme, l'enfant comprenait qu'il fallait s'occuper de ceux-là. Que c'était leur tâche avant de s'occuper des autres.
Les mordus devaient mourir. Les blessés devaient être soignés. Les gens devaient être interrogés.

Alix se força à avancer jusqu'à la jeune femme couverte de sang qui soutenait son père, et essaya de les aider à s'asseoir.
Elle se retourna sur la mal-voyante et sur la noble, désigna du doigt le père de la petite fille mordue, qui venait d'être exécutée par le seigneur de Rougelac. Ses idées lui semblaient étonnamment claires, ses larmes s'étaient taries, mais elle avait du mal à se concentrer. Ses idées fusaient, disparaissaient, jouaient à saute-mouton dans sa tête.

- "Le père de la gamine... On doit faire... un truc. Serré autour de sa cuisse. Quand on aura la jambe, on doit mettre.. enfin.. cuire les blessures. Au fer rouge. Faut.. un feu."

Rapidement, elle enleva sa jolie barrette de métal précieux. Peut-être que ça pouvait faire comme un fer rouge, si on chauffait à la lumière d'une torche, et elle en désigna vaguement une du doigt. Elle espéra brièvement que l'adulte comprendrait et ferait ce qu'il fallait, puis elle se redressa, en oubliant le grand-père et sa fille. A pas nerveux et maladroitement, elle se planta devant le gamin blessé d'une flèche et l'homme qui semblait indemne, à première vue.
Enfin, Alix choppa un gros bout de bandage.

- "Faut t'asseoir. On va te soigner. M'sire. Asseyez-vous aussi. Vous êtes mordus ? Sinon, faut nous donner des infos."

Elle regardait le vide. Complètement partie, comme droguée. Mais il fallait se concentrer, esquisser une grimace qu'on pouvait prendre comme un sourire.
L'enfant haussa la voix.

- "Une pièce d'argent à qui me donne des informations fiables. D'où est-ce que les fangeux sont v'nus ?"

Elle espérait que l'appât du gain délie leurs langues closes par la terreur. Il fallait savoir, pour mieux les repousser. Et vite.
A deux mains, sans trop savoir ce qu'elle faisait, elle s'apprêta à prendre la flèche à deux mains. Et tira pour la retirer. L'enfant n'entendait quasiment pas les hurlements. Vacilla un peu en voyant le sang, jeta la flèche par terre, sans regarder. Fit un bandage. Ca, elle savait faire, c'était simple et mécanique.

- "Une pièce d'argent à qui donnera des informations. D'où venaient les fangeux ?!"

Elle ne sortit pas encore la pièce de sa chaussure. Ca pouvait créer une émeute, ce genre de choses. Il fallait essayer... essayer de surmonter tout ça. Et de continuer sa mission. Elle avait des ordres, fallait les suivre, pour survivre à la tempête.

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NathandallMilicien
Nathandall



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptyVen 3 Mai 2019 - 22:43
...

J'ouvris les yeux, la tête endoloris.
J'étais étalé sur le dos. Les nuages défilaient loin au-dessus de moi.

Où étaient la cohue? Les gens qui me recouvraient? La furie des fuyard?

J'avais à peine cligné des yeux que je me trouvais à présent aux côtés d'un petit groupe de personnes, visiblement plus choqués, que réellement blessés.

Je refermais les yeux. Bien. Je n'avais pas rejoins Anür. Je rendais grâce à Rikni, toujours allongé, les bras en croix. Le pire était passé, non?
Les bêtes avaient été vaincus ! Vive la milice !

J'étais bien, là! Ici tranquillement à faire la sieste pendant que les autres faisaient tout le sale boulot !
De toutes les manières, je ne pouvais n'être d'aucune utilité vu ma... condition.

Je replaçais les mains sur mon torse, croisait les doigts, prêt pour laisser passer le temps.

Qu'ils continus à me croire hors course.

Des rumeurs de viande charcutée me parvenais, si je tendais l'oreille. Par delà les gémissements, les geignements des blessés, je percevais le bruit de la lame qui tranche.

Le traitement anti-fangeux?
Merde ! Si je ne montrais pas que j'allais bien, ils allaient peut-être aussi me séparer de ma tête?!!

Ah non, hein?! Une jambe, c'était déjà assez chiant, alors une tête ...!

Je me redressais subitement, comme expédié par un ressort.

-"Je vais bien ! "

Le mouvement me lança dans tout le dos. Mon corps avait dû souffrir de l'écrasement.
Adossé au mur, je scrutais autour de moi pour prendre la pleine mesure de l'action.

Du temps semblait avoir passé depuis que j'avais perdu connaissance... Ça devait même être la même journée.
Quoi. Pas plus de quelques minutes.

Mais l'étendu du désastre de l'attaque s'étendait sous mes yeux hagards. Une hécatombe.
Je détournais les yeux de la scène.
C'était trop douloureux. Le tableau que peignait les fangeux était toujours si écœurant...

Si j'avais mangé quelque chose aujourd'hui, j'aurais sans doute lâché un petit quelque chose.
En revanche, j'entendis très bien que quelqu'un entendais lâcher une pièce !

-"Une pièce d'argent à qui donnera des informations. D'où venaient les fangeux ?!"

Je cogitais quelques instants, me passant les doigts sur le menton. Puis je me rappelais que réfléchir, ce n'était pas pour moi...

Je levais la main, claquant des doigts pour attirer l'attention de la petiote.

-"Hep ! Gamine ! J'ai pas d'infos, hein! Mais si t'en cherches, j'crois ben qu'faut t'en allé voir d'coté des fangeux, pas vrai? S'ils ont du crottin par exemple, c'est qu'y sont passés par les égouts. "

Puis je m’aperçus que le Roy lui même se tenait sur la place ! Comme tout un chacun, il s'attelait à nettoyer l'endroit des potentiels fangeux en devenir.
Quel homme !
Je me sentais empli d'un respect pour notre seigneur.
Ah zut! Il fallait que je brille tant qu'il était là ! Que je fasse au mieux et qu'il me remarque !

Alors comme ça, ici on réfléchissait à la raison des fangeux dans le coin?
Comment je pouvais filer un coup de main avec le crâne qui me faisait mal comme ça?

Je me redressais en appuyant mes mains contre le mur dans mon dos.
J'avais perdu ma béquille, il me fallait autre chose...
Tenant sur une jambe, je cherchais des yeux un bâton, une hampe de lance, quelque chose pour m'appuyer. Sinon, je ne servirais à rien.

Citation :
-Cherche à vue parmi les cadavres de quoi appuyer son poids quand il se déplace. (bâton, hampe de lance, débris d'arène, ou de barrière).

-Regarde l'orientation des cadavres. On sait d'où sont arrivés les fangeux. Mais lorsque j'aurais de quoi me déplacer, je devrais suivre les cadavres, pour remonter le chemin que les monstres ont empruntés.
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OmbelineProstituée
Ombeline



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptySam 4 Mai 2019 - 15:44
Tout autour d’elle n’était qu’un gros bordel généralisé, une masse gesticulante avec plus ou moins de force selon l’état de la personne à qui appartenait les membres en question. On hurlait, on pleurait et on gémissait des supplications auxquelles Ombeline veillait à rester sourde. La misère, elle connaissait bien. La misère financière, la misère sociale, la misère affective, la souffrance avait trop de visage pour qu’on ne la croise pas au moins une fois dans la journée, alors il fallait apprendre à ne pas s’attarder dessus. Ce n’était pas par manque de compassion, ce n’était qu’une habitude à prendre et un bon moyen de survivre sans se laisser engloutir… Tous ces morts et ces blessés, elle voulait simplement les tenir à bonne distance de son esprit. Impossible pourtant d’être complètement sourde aux ordres que gueulait le milicien désormais en charge d’un groupe où on l’avait mise de force. L’équipe semblait aussi disparate qu’incompétente pour ce qu’on lui demandait d’accomplir, mais personne n’en ferait la remarque.

La jeune femme n’eut même pas le temps de répondre qu’elle était loin de pouvoir soigner qui que ce soit qu’on l’expédiait d’un grand geste vers le fameux “coin” où elle était supposée œuvrer. Une petite main se glissa dans la sienne et elle devina la petite silhouette de l’enfant qui avait été désignée pour la guider. C’était tout à coup si saugrenu de voir une petite fille au milieu de ce massacre ! Toujours muette, Ombeline la suivit.
D’une oreille elle assista à l’arrivée du petit groupe de blessés, aux supplications du père et à l'exécution de la vieille dame. Tout cela lui sembla parfaitement à sa place dans ce décor de fin du monde. On donnait du “majesté” au bourreau et elle songea alors « Si c’est le Roi qui a agit alors c’était un acte miséricordieux. Le Roi ne peut pas se tromper, il veille sur nous, n’est-ce pas ? ». Elle se sentit comme une enfant elle aussi lorsqu’un soulagement tout à fait factice tenta de s’imposer dans son esprit : si le Roi veillait sur eux alors elle ne craignait rien, même au milieu de ce champs de bataille. Bien sûr qu’il n’en était rien, mais la fleur de trottoir se raccrocha de toutes ses forces à cette idée et se mit enfin en mouvement pour exécuter la tâche que l’on attendait d’elle.

Elle posa un genou à terre près de la jeune femme et de l’ancêtre qui avaient été accueillis par la môme. Tout ce qu’elle pouvait voir c’était du sang partout sur la femme et le teint livide de l’homme. Alix proposait déjà de s’occuper d’un autre en suggérant une cautérisation au fer chaud avant de papillonner plus loin, vers une nouvelle personne. Pauvre petiote…
Toute occupée à dispenser des “ça va aller”, “calme-toi, où est-ce que tu as mal ?” ou “tiens, fais un bandage bien serré avec ça”, Ombeline n’oubliait pas de tendre l’oreille à tout ce qui se disait autour d’elle. Soigner ce n’était pas son fort et elle n’arrivait même pas à distinguer la profondeur d’une blessure mais à présent qu’elle était revenue à elle, il lui semblait que son cerveau fonctionnait à plein régime pour enregistrer le moindre bribe de parole à sa portée.

Un homme plus loin demandait si on avait vu sa femme, un autre psalmodiait une prière, quelqu’un demanda si on pouvait quitter la place. Des conversations sans intérêt. Lorsqu’Alix proposa une pièce, la première personne à réagir distinctement fut un homme non loin qu’on avait tiré là quelques instants auparavant alors qu’il était inconscient. Le gus assura que s’il ne savait rien de la provenance des fangeux, il devait bien y avoir un moyen de le savoir en cherchant par soi-même. L’idée semblait plus prometteuse que d’interroger des blessés qui ne faisaient que gémir ou tenter d’arracher une parole cohérente aux survivants déboussolés. La donzelle n’était pas bien certaine d’avoir envie de chercher l’origine de tout ce chaos mais avait-elle vraiment le choix ?

Enjambant tant bien que mal quelques corps, Ombeline approcha donc du milicien - elle reconnut l’uniforme de sa fonction en arrivant près de lui - et lui proposa son épaule pour s’appuyer dessus.

Vous avez de la suite dans les idées on dirait. Peut-être que le sergent là-bas sera content d'entendre ce que vous avez à proposer. Je suis certainement pas une guérisseuse mais on va vous trouver une canne. HO PETIOTE ! Viens par-ici et aide-moi donc à trouver de quoi faire un béquille, héla-t-elle en direction d'Alix.

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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Enquête   [Event] Les Joutes Royales - Enquête EmptyDim 5 Mai 2019 - 0:01


Quand un homme à peine devenu Roi se retrouve à abattre des membres de son peuple pour une simple morsure, il n’y a qu’une chose à comprendre : l’heure est grave, terriblement grave. Un vent de panique de plus en plus important emportait la place, l’odeur de la mort, du sang, de la fin venait étouffer les gorges, faire briller les yeux, picoter le cœur. L’unique mélodie qui se jouait ici n’était d’autre que le gémissement plaintif des mourants, des blessés, des hurlements des femmes et des enfants qui cherchaient à retrouver un proche, une personne de son entourage, un survivant. Survivant, voilà bien un titre qu’il fallait encore mériter, qui aurait cru que Marbrume tomberait, que la grande ville survivante se ferait submerger, un quartier, un quartier et c’était toute la ville, toute l’humanité qui risquait de ne plus être qu’un souvenir lointain, une tentative échouée, anéantis par des monstres sans conscience qui n’avait de l’humain que plus que la forme. Un père venait de voir son enfant, sa progéniture perdre la vie, abattue froidement par un homme qui aurait dû être un sauveur, qui aurait dû, n’était-il pas là pour ça ce groupe ? Protéger, faire vivre, assister.

Le hurlement de celui qui avait vu le sang de sa progéniture jaillir de l’artère, qui avait entendu le bruit de la lame pourfendre la chair, tailler, découper, ce hurlement-là avait dû être entendu dans toute la ville, même le Roi s’était arrêté pour détailler la scène, fronçant les sourcils, conservant un visage impassible alors que son cœur de père ne pouvait que comprendre cet homme. Celui dont la jambe ne ressemblait plus à grand-chose s’était mis à ramper, encore et encore, jusqu’à s’étouffer dans ses larmes, dans ses propres sanglots, dans ses gémissements, dans ses non qu’il murmurait encore et encore en attrapant le petit corps encore chaud de ce qu’il restait de son enfant. Coupable d’une morsure, était-ce là le seul crime qu’elle avait commis. Mauvais endroit au mauvais moment, mauvaise rencontre. Ce type recouvert du sang de sa fille n’avait définitivement plus rien, on venait de lui retirer le peu qu’il lui restait, aurait-il préféré qu’on lui prenne sa vie, plutôt que celle de la chair de sa chair. Ordure. C’est ce qu’il avait dû grogner, ordure ouais, c’est ce qu’il avait dû répéter mâchoire contractée, alors que ses doigts entrelaçaient une lame qui traînait juste là, sur le sol. C’était ça l’honneur alors ? C’était ça, la noblesse, des gens qui se croyaient au-dessus des autres et qui prenaient la vie d’enfant ?

Combien de temps s’était-il écoulé entre le moment ou le noble pivotant pour tourner le dos, pour passer à autre chose et le moment ou l’ancien homme encore père s’était redressé pour essayer de lui sauter dessus, pour essayer de l’abattre comme le chien qu’il était, comme le meurtrier de son bébé, de sa toute petite, de sa sacrée progéniture ? Une minute ? Deux ?

[Event] Les Joutes Royales - Enquête IfDH7cb Madelyne Lafemelle :
Un dé d’observation pour voir si en parlant à Victor, elle remarque la manœuvre du père de famille, aucun rand pour Victor qui est de dos.
Pour réussir, il faut faire 9 (+1 survie en milieu hostile), soit 10 et moins
Pour échouer, il faut faire 10 et plus
Résultat : 19, échec, Madelyne ne remarque rien.

[Event] Les Joutes Royales - Enquête IfDH7cbPère de famille :
Un dé d’Attaque vis-à-vis de Victor,
Pour réussir, il faut faire 11 (-1 blessure importante, +1 détermination), soit 11 et moins
Pour échouer, il faut faire 12 et plus
Résultat : 8, réussite

Localisation des coups au corps-à-corps :
Non définie
Si jamais l’attaquant n’a pas précisé quelle partie du corps de l’adversaire il visait (ce qui donne un malus à l’ATT s’il n’a pas la compétence « Coup Précis »), le Mj jette un dé.
1 à 2 : tête
3 à 7 : bras
8 à 11 : jambes
12 à 20 : torse / dos.
Résultat : 20, torse/dos
Dégât : 12 + 1D6
Résultat : 3, soit un total de 12+3 = 15 de dégâts
Résultat : 90 (+1 tenue) - 15 = 76 PV restants à Victor

On parle souvent de regain face à la mort, regain face à la volonté, face à la perte, inconscience ou suicide, mais on parle peu de la capacité d’un homme ou d’une femme à agir pour protéger ou venger sa famille. L’homme s’était relevé, abandonnant le corps de la petite fille gisant encore sur le saut, s’animant de geste réflexe, il s’était élancé lentement, jusqu’à se laisser tomber de tout son poids sur le noble, sa dague rentrant immédiatement en contact avec le dos du comte. Il c’était mis à hurler, à plusieurs reprises « pour ma fille » qu’il répétait « pour ma fille, ordure, meurtrier » qu’il hurlait à s’en abîmer la gorge. Ce fut le Roi en personne, qui dégaina son épée, réduisant au silence celui qui venait de blesser un des éléments du groupe qui était là pour en principe aider à la survie de l’humanité. Le corps de l’homme s’écroula, alors que la dague ensanglantée s’écroulait dans un bruit métallique sur le sol. Alors que le père de famille agonisait, tirant son dernier souffle yeux dans les yeux avec celui qui venait de se faire proclamer Roi. Gloire au Roi qu’ils avaient tous dits, difficile de savoir si ce qu’avait pensé celui qui venait de perdre la vie.

- « Décapitez-le et regroupez les corps, milicienne. Allez-vous faire soigner comte de Rougelac » s’était tout, tout ce qu’il pouvait dire, ce qu’il acceptait de dire.

Sa mâchoire s’était contractée, ne fallait-il pas croire que l’homme imposant et influent était sans sentiment, au fond de ses yeux s’animait la flamme de la colère, de l’incompréhension, comment tout ceci avait bien pu se produire. À la guerre comme à la guerre, il n’y avait pas de temps pour la réflexion, seuls les actes avaient encore de la valeur et l’heure n’était pas de savoir à combien les pertes allaient s’élever, mais si l’humanité allait avoir la chance de voir encore un jour se lever. Avisant celle qui venait de lui adresser la parole, celle qui genou à terre lui conseillait de renoncer, de se protéger, de rentrer à l’abri pour envisager la suite, il fronça les sourcils. Duc il n’était pas lâche, Roi il ne le serait guère, néanmoins fallait-il l’admettre, ce n’était pas l’heure, non, vraiment pas l’heure d’aggraver la situation.

[Event] Les Joutes Royales - Enquête IfDH7cb Madelyne Lafemelle :
Un dé de charisme afin de déterminer si Madelyne parvient à convaincre le Roi de s’éloigner du lieu d’attaque
Pour réussir, il faut faire 8 (+1 formulation, manière d’agir), soit 9 et moins
Pour échouer, il faut faire 10 et plus
Résultat : 12, échec.

L’homme avait dû donner l’impression d’hésiter, un instant au moins, néanmoins son visage s’était refermé immédiatement, retrouvant son impassibilité. Il grogna dans sa barbe quelque chose d’incompréhensible, avant de lui tendre la main pour l’aider à se relever. Ce n’était clairement pas le moment de se disperser, vraiment pas.

- « Un Roi digne de ce nom n’abandonne pas son peuple et sa milice, il prend les armes et accompagne sa troupe jusqu’au bout milicienne. Que vous soyez femme ou non, cela ne m’importe guère. Votre vie à autant d’importance que celle de vos collègues, alors combattez, combattez parce que votre Roi vous l’ordonne, pour le peuple que vous avez juré de protéger et décapitez-moi et faites-moi brûler les corps. »

Peu de temps après, le Roi s’était détourné, l’abandonnant là, juste là, derrière, elle avait bien de quoi faire, lui aussi et il avait besoin de s’assurer que ceux montant les barricades que ceux qui empêchait l’aggravation de l’attaque soient encore en vie et puis il y avait cette nouvelle vague d’arrivant, de survivants, encore.

Non loin de là, les blessés s’accumulaient, ceux qui n’étaient pas mordus, ou dont la morsure n’avait pas encore été repérée, des survivants, eux aussi, d’une autre manière. Les plaies étaient profondes, moins profondes, ouvertes, les os sortaient, ou étaient simplement bisés à l’intérieur, fallait-il stopper les hémorragies, le fallait-il oui. La petite fille blonde était parvenue à ramener l’aveugle, lentement sûrement et les trois femmes pouvaient débuter une inspection, un interrogatoire. L’aveugle et la comtesse soignaient, semble-t-il ce qu’il pouvait être soigné, déposer des tissus, des banderoles de décorations pour stopper les saignements et chaque fois qu’un écoulement semblait se tarir, une autre victime était amenée, suffocante, gémissante. Ce ne fut étrangement aucune des dames qui prirent les choses en main, mais la gamine devenue noble, celle qui avait retrouvé son père il y a peu. Elle s’appliquait à retirer les flèches, elle s’appliquait à soigner, essayer tout du moins toujours et elle questionnait.

[Event] Les Joutes Royales - Enquête IfDH7cb Adelaïde de Rougelac :
Jet d’habilité, réussite dans les soins, arrêt des saignements
Pour réussir, il faut faire 11 (+1 volonté de fer ; -1 conditions) soit 11 et moins
Pour échouer, il faut faire 12 et plus
Résultat : 20, échec critique

[Event] Les Joutes Royales - Enquête IfDH7cb Ombeline :
Jet de charisme pour rassurer les personnes souffrantes
Pour réussir, il faut faire 12 (+1 manière de faire / -1 malus tour précédent) soit 12 et moins
Pour échouer, il faut faire 13 et plus
Résultat : 10, réussite

Jet d’intel, pour l'écoute environnante
Pour réussir, il faut faire 11 (+2 acuité auditive / -1 malus tour précédent) soit 12 et moins
Pour échouer, il faut faire 13 et plus
Résultat : 5, réussite

Néanmoins, malgré tous ses efforts la dame de Regoulac ne pouvait pas s’inventer soigneuse, ni prêtresse et déjà les premiers mots, les premiers surbresauts arrivaient. Celui qu’elle essayait de sauver, déposa sa main ensanglantée sur la sienne, l’avisa dans les yeux avant de tirer son dernier soupir. A son tour de tuer un mort, de décapiter, du moins, si elle était en mesure de le faire. Pas le temps de réfléchir, non, des miliciens amenaient déjà des autres victimes, une dame âgée, dont le front était ouvert sur plusieurs centimètres, un petit garçon de trois ou quatre ans, dont un doigt manquait à l’appel, une autre femme, dont la chevelure blonde semblait rose et qui ne semblait pas particulièrement cohérente dans ce qu’elle pouvait bien raconter.

- « C’est de sa faute, de sa faute, de sa faute, oui, trop malade, idiot, idiote, trop malade, c’est de sa faute. La mort est partout, la trinité nous abandonne, Rikni ne veut plus de nous et Anür vient de nous punir une nouvelle fois, de sa faute, oui, tout est de sa faute. »

Les mots rassurants de celle à la chevelure de jais et dont la vision n’était pas si stable semblaient néanmoins avoir une influence quelconque puisque peu à peu, les gémissements s’estompaient pour parfois redoubler en intensité et parfois bien au contraire pour cesser définitivement. Comment cela pouvait-il réellement aller, quand Marbrume tombait, sombrer, quand l’odeur de la mort se faisait si présente, si proche et même quand même nos propres ombres fuyaient pour se mettre à l’abri. On pouvait percevoir tout et n’importe quoi dans de nombreux murmures, certain prétendait que les égouts avaient été ouvert, d’autre que les sectaires avaient réussi à faire une brèche dans un des remparts, on pouvait même entendre parfois que Rikni elle-même était apparue pour laisser la fange s’engouffrer derrière elle dans le quartier. Puis il y avait cette petite fille, pleurant sa grand-mère, qui était semble-t-il malade depuis si longtemps, plusieurs semaines jours et qui demandait à qui le voulait bien de l’aider à la retrouver.

[Event] Les Joutes Royales - Enquête IfDH7cb Alix de Beauharnais :
Jet d’habilité pour le soin et la flèche à retirer
Pour réussir, il faut faire 9 (+1 technique / -1 malus tour précédent) soit 9 et moins
Pour échouer, il faut faire 10 et plus
Résultat : 18, échec.

Jet de charisme sur les personnes l’entourant
Pour réussir, il faut faire 11 (+1chance + 1 technique / -1 malus tour précédent) soit 12 et moins
Pour échouer, il faut faire 13 et plus
Résultat : 11, réussite

Alix, elle fut interrompue dans son éloignement par le gosse à qui elle venait de retirer la flèche, dont la moitié de la flèche était restée dans la plaie, il avait mal, terriblement mal, et suppliait la gamine de ne pas partir, de rester avec lui, il avait peur que Anür vienne le prendre, l’amène dans son royaume, il était terrifié oui, mais surtout il semblait avoir besoin de parler, de parler encore et encore.

- « Me laisse pas, me laisse » supplia-t-il les yeux en larme « S’il te plaît, me laisse pas, dis à Anür de ne pas venir, dis-lui, elle t’écoutera toi hein, pas vrai, promet qu’elle t’écoutera ? » il tendit la main comme pour réclamer les pièces, son argent « Tu sais, tu sais, moi j’ai tout vu, tout, j’étais pas loin du port, ouais, et là ils sont arrivés les fangeux, mais c’n’est pas là où y a les égouts, non je te jure, c’n’est pas là. Tu me crois dis, retire la flèche, retire, je ne veux pas mourir, s’il te plaît.. Et si tu le fais, si tu le fais avec une lame, oui une lame là-bas regarde, et j’te dis le reste, j’te dis le reste d’accord ? »

Il lui attrapa la main l’empêchant de fuir, il avait peur, tellement peur d’être tout seul noyé dans cette mort, dans cette angoisse. De l’autre côté on semblait l’interpeller pourtant cette enfant, cette petite fille, Alix, l’aveugle avait rejoint l’unijambiste, elle était sa jambe, il était ses yeux. Ils avaient raison, deux éclopés, ça valait mieux qu’un seul. Ensemble, ils avançaient là au milieu des corps, fallait-il au moins que le voyant guide la non-voyante qui était elle-même sa béquille, sans quoi le duo se retrouverait très vite sur le sol.

[Event] Les Joutes Royales - Enquête IfDH7cbNathandall :
Jet d’intelligence pour de l’observation et trouver une béquille
Pour réussir, il faut faire 8 et moins
Pour échouer 9 et plus
Résultat : 6, réussite

Ce fut juste là sous ses yeux, après trois cadavres à enjamber et très certainement un grand-père à achever, qui une main autour de la gorge tentait de retenir un les saignements de l’ouverture dans sa peau. Un petit effort et la lance qui se trouvait là pourraient lui être utiles, très utiles sans aucun doute. Restait une question, il fallait y arriver. Pour le reste, peut-être en profiterait-il pour réaliser avec l’aveugle son idée de regarder les fangeux ?

Un peu plus loin, le sergent venait de réceptionner deux survivants, seulement deux oui, une jeune femme qui n’était pas bien âgé, la vingtaine tout au plus qui ne semblait pas avoir de blessures particulièrement, juste un état de choc avancé et un homme la quarantaine, qui tenait une épée courte et dont deux doigts semblaient manquer, son épaule retenait encore une flèche, tout comme sa cuisse.


[Event] Les Joutes Royales - Enquête IfDH7cb 1D20 pour déterminer le degré de panique qui s’imprègne du groupe.

Ombeline :
Pour réussir il faut faire 11 (+1 bonus aveugle), soit 12 et moins
Pour échouer il faut faire 13 et plus
Résultat : 7, réussite les nerfs de ton personnage semble tenir le coup, pour l'instant.

Alix de Beauharnais :
Pour réussir il faut faire 9 et moins
Pour échouer il faut faire 10 et plus
Résultat : 11, échec un véritable vent de panique s’empare de ton personnage, elle aura un malus de -1 pour ses actions le tour suivant.

Victor de Rougelac :
Pour réussir il faut faire 11 (+1 volonté de fer) soit 12 et moins
Pour échouer il faut faire 13 et plus
Résultat : 18, échec un véritable vent de panique s’empare de ton personnage, il aura un malus de -1 pour ses actions le tour suivant.

Adelaïde de Rougelac :
Pour réussir il faut faire 9 (+1 volonté de fer) soit 10 et moins
Pour échouer il faut faire 11 et plus
Résultat : 18, échec un véritable vent de panique s’empare de ton personnage, elle aura un malus de -1 pour ses actions le tour suivant.

Madelyne Lafemelle :
Pour réussir il faut faire 8 (+1 survie en milieu hostile), soit 9 et moins
Pour échouer il faut faire 10 et plus
Résultat : 3, réussite les nerfs de ton personnage semble tenir le coup, pour l'instant.

Nathandall :
Pour réussir il faut faire 10, soit 10 et moins
Pour échouer il faut faire 11 et plus
Résultat : 9, réussite les nerfs de ton personnage semble tenir le coup, pour l'instant.





Citation :

Vous vous retrouvez dans un véritable bain de sang, les cadavres s'accumulent, les blessés aussi, les morts commencent à se faire plus nombreux, il faudra sans doute trouver une solution.

Vous commencez à avoir des éléments de réflexions;

À vous de réagir à ce qui vous est proposé, la suite dépend de vous!

Vous pouvez utiliser tout ce que vous imaginez se trouver sur la place pour soigner, fouillez les corps, démontez les objets de décorations, bref sentez vous libre d'utiliser ce qui vous convient.

Victor, tu es blessé pour toute la durée de l'évent, tu obtiendras donc un malus en fonction de tes actions.

Félicitations, vous avez votre Roi encore avec vous pour ce tour.

Encore une fois nous vous demandons de faire passer l'évent en priorité, le plus tôt vous répondrez le plus de temps ça nous laisse pour vous préparer de beaux posts. On compte sur vous!

N'oubliez pas de notifier en spoiler vos actions, c'est plus simple pour moi.

Merci pour votre régularité et bon jeu, que la Trinité vous protège !

Date limite de post : le 11/05/19. Prochain tour le : 12/05/2019
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