[Event] Les Joutes Royales - Enquête

Dire que ces jours sombres étaient pour eux. L'avenir des Hommes en une seule journée ne parut jamais tout d'abord aussi plein d'espoir puis finalement si incertain, de façon si soudain que nombre de gens curent que la fin du monde était définitivement arrivée. Zephyr lui-même avait brutalement réalisé à quel point il avait été naïf. Naïf de croire que ces murailles les protègeraient, naïf de croire qu'ils pouvaient se relâcher ainsi le temps de ne serait-ce qu'une journée, une seule et toute petite journée. Avait-ce été trop demander ? Tel un horrible et implacable rappel à l'ordre, la Fange s'était abattue sur eux, brisant les festivités, rompant avec ce qui avait semblé être un consensus conclu avec les Trois eux-mêmes. Oui, ils avaient été naïfs et à présent ils en payaient le prix, probablement s'agissait-il même du pire tribu qu'ils n'aient jamais eu à endurer depuis la reprise du Labret. Partout autour du Banneret ce n'étaient que cris déchirants et râles d'agonie, les appels au secours des victimes se perdaient dans les hurlements de ceux qui fuyaient pour leur vie et nul ne pourrait jamais oublier l'horreur de ce jour funeste, celui où ce qui restait des Hommes failli disparaître à tout jamais. Balloté en tout sens, le Noble qui s'était trouvé en train de flâner sereinement au milieu des badauds avait d'abord été happé par la foule paniquée avant de parvenir bon gré mal gré à s'extirper du flot de folie qui l'entourait, dégainant son épée pour mieux se frayer un chemin lorsque les monstruosités apparurent dans son champ de vision. Oh il n'aurait jamais pu y arriver seul, certainement pas, et il ne devait sa survie qu'à la présence de miliciens dévoués et, quelques temps plus tard alors qu'il tentait de rejoindre des survivants, d'une charge de chevaliers dont il avait suivi le sillage au pas de course. Malheureusement, loin d'égaler un destrier au galop, il n'avait pu participer à la bataille qui se déroula plus loin et se figea en entendement des hurlements déchirants venant d'une autre direction.

C'est là que le vassal Ventfroid assista à la fin d'une tragédie qui se passait de mots comme de toute intervention. Il ignorait ce qui était arrivé, mais il avait vu une femme de noble vêture appeler à l'aide, là-bas plus loin dans la rue bardée de cadavres empilés que l'on brûlaient en guise de barricades et, finalement, quelques bonnes âmes qui venaient lui porter secours ainsi qu'à celui dont elle ne quittait le côté, probablement son époux ou un proche. Désorienté, Zephyr jeta des regards autour de lui et questionna rapidement quelques personnes qui lui indiquèrent une direction prise par un un petit groupe restreint de personnes dont la description singulière l'interpella assez pour qu'il décide d'emprunter le même chemin. C'est ainsi qu'alors qu'il arrivait en vue des individus qu'il recherchait et qui semblaient en plein échange, ne percevant leurs paroles qu'en arrivant à quelques mètres d'eux, attendant d'accrocher leur attention avant d'incliner la tête en guise de salutation, son épée toujours à la main au cas où la menace d'un Fangeux mort ne serait plus la seule dont il faille s'inquiéter, malgré un ton qui se voulait rassurant.

- Pardonnez-moi de vous interrompre, mais j'ai cru saisir que vous étiez investi d'une mission et je n'ai pu rejoindre à temps les combats qui ont lieu plus loin.

A voir son habit et son manteau léger partiellement tailladé, couvert de poussière et de sang, on devinait aisément qu'il avait eu maille à partir en chemin pour venir jusque-là, bien que le calme sembla l'habiter malgré l'agitation alentours.

- Je ne sais ce que vous recherchez, mais je vous prête volontiers assistance par mon bras et mon épée, surtout si un Fangeux ou toute autre créature vous menace.

Il ne s'adressait pas seulement au Sergent ou à Elisabeth en disant cela, mais également à Nathandall qui a ses yeux était un milicien et donc relativement fiable, ainsi qu'à la femme au regard voilé tenant une dague et à l'enfant qui se tenait à ses côtés avec un mélange de peur et de courage sur le visage. Le Banneret ne pouvait égaler une unité de miliciens, mais ceux-ci avaient déjà maille à partir avec la Fange et il n'était pas dit que ce Sergent, tout de bonne volonté qu'il soit, puisse déférer ses hommes pour une mission autre que la défense ou l'attaque actuellement en cours contre la Fange.

Spoiler:

On fit peu cas des remarques de la jeune femme mais elle ne s'en froissa pas vraiment. Elle n'était ici qu'une civile et pas des plus utiles, à cause de ses yeux, aussi il lui semblait plutôt naturel qu'on ne lui prête pas grande attention. Qu'importe, elle savait ce qu'elle avait perçu et tant qu'elle se tenait prête, c'était tout ce qui comptait.

Une nouvelle milicienne se joignit au groupe, désireuse de se rendre utile et sans doute attirée par l'allure misérable de ce trio mal assortis. D'aucuns auraient pu soulever la remarque que, du groupe initial, c'était tout de même ces trois là les plus capables si on considérait que ce qu'il y avait de milicien, noble et valide dans leur équipe était désormais mort ou en bonne voie de l'être. Mais Ombeline ne serait pas celle à élever la voix à ce propos, pas mécontente qu'elle était de savoir que de nouveaux bras armés venaient grossir les rangs. Une seconde nouvelle tête arriva d'ailleurs un instant plus tard comme pour confirmer le besoin urgent de défense du groupe.
Oubliant de se présenter elle-même car préoccupée par bien plus important, la fleur de trottoir s'assura d'un coup d'œil à ses environs qu'Alix était toujours bien à ses côtés avant de partager brièvement le peu qu'ils savaient :

— Voilà tout ce qu'on a pour le moment : les fangeux sont arrivés en masse d'une seule direction et des témoins disent les avoir vu venir du port, pas du Goulot. On a suspecté qu'ils puissent être remonté des égouts, comme lors de la dernière attaque dans la Hanse, mais les cadavres sont plutôt propres et ne sentent pas la vase. Et puis ces fangeux là sont... Intacts. Ils ressemblent plus à des humains qu'à des monstres, dit-elle avec un léger malaise en repoussant du pied l'épaule d'une créature échouée au sol devant elle. Ils ne se comportent même pas comme de vrais fangeux : ils massacrent sans chercher à dévorer, juste pour tuer.

La jeune femme raffermit sa prise sur le manche de la dague qu'elle tenait en main. C'était bien plus terrifiant de savoir qu'on serait tué simplement par amour de la boucherie que pour assouvir une faim. Discernant la silhouette de la milicienne prenant la direction de la porte ouverte sur les ténèbres, elle fit un pas de côté en entraînant Alix pour mettre encore un peu de distance entre elles et la potentielle menace.

— Vous qui avez de meilleurs yeux, poursuivit-elle toujours en veillant à ne pas trop hausser la voix, peut-être reconnaitrez-vous les vêtements de ce nouveaux fangeux ? Ont-ils l'air de paysans ? De commerçants ? De marins ? Sont-ils plutôt jeunes ou au contraire, n'y a-t-il que des anciens ? Si l'on devine qui étaient ces fangeux avant d'être transformés, peut-être que l'on pourra avancer...

Nerveuse à l'idée de tourner en rond et alors que la milicienne arrivait sur le seuil du bâtiment, Ombeline se força à écouter à présent qu'elle avait tout dit. Avec une arme elle n'était pas bonne à grand chose, mais si elle pouvait percevoir un chuchotement, un crissement de chaussure, un grognement peut-être... De quoi avertir du danger avant qu'il ne fasse irruption.
Ils ne pouvaient pas perdre de nouvelles personnes, surtout si ces dernières étaient le seul repart armé entre les éclopés et les fangeux.

Actions:

Elle était avec les adultes.

La situation semblait un peu stabilisée. Il n'y avait que des cadavres décapités, et les adultes avaient l'air de savoir ce qu'ils faisaient. D'ailleurs, une milicienne et un autre homme, plutôt imposant, venaient de les rejoindre. Aussi la petite Alix se sentait bien plus calme. Elle serra la main d'Ombeline, avant de s'avancer doucement vers la milicienne. Si un fangeux les observait, c'était qu'il était peut-être dans la maison - elle se recula d'un pas, en restant un peu derrière la prostituée.

Ou alors, peut-être qu'il faudrait descendre dans les égouts ? Elle avait peur, mais c'était la ville toute entière qui était en jeu.

Alors la petite fille rassembla tout son courage, et se rapprocha à nouveau de la pile de cadavres. Elle se mit à triturer leurs affaires, pour chercher à voir si c'était de beaux vêtements, ou de vieilles nippes. Puis, d'une petite voix, reprit la parole.

- "Surtout, on doit prévoir un endroit en hauteur où fuir. Les fangeux ne peuvent pas grimper à une grange s'il n'y a plus d'échelle, ou si l'escalier est cassé. J'ai une idée pour rassembler les gens, pour les faire évacuer. On pourrait les faire se réfugier dans la caserne ? Là-bas, c'est sécurisé, et les gens pourront être soignés là-bas ? Y'a de la place avec la cour et c'est un endroit défendable. Avec plein d'armes."

C'était moins loin que le Temple, alors peut-être que ce serait plus facile de pouvoir poser toute cette foule là-bas. Loin des cadavres et de l'apocalypse.

- "Je regarde les vêtements, Ombeline ! Ca, ça, je sais faire !"

De son regard de ténèbre, elle fixa brièvement les adultes pour quêter leur approbation. Elle ne voulait pas être inutile, pas plus qu'elle ne désirait mourir indigne des Trois.

- "Dites... Si je suis mordue, est-ce que vous pourrez m'attacher en attendant papa ? Pour que je puisse le voir avant de mourir."

La question la tenaillait depuis qu'elle avait vu tout le monde se faire décapiter sans autre forme de procès. Alors peut-être qu'il fallait parler de papa et des petits, et aussi de son joli ruban rouge. Le ruban de maman.

- "Mon ruban rouge, c'est celui de ma maman. Vous pourrez le donner à papa ? Et-et ... j'aurai peur de mourir sans confession."

Sans confession, est-ce que les Trois vous accueillaient vraiment ? L'idée que son âme erre dans le néant la terrorisait. Il valait mieux régler la question tout de suite, avant que ce ne soit trop tard.

- "J'espère qu'on verra l'Esprit des Bois... Et qu'il va bien !"

Spoiler:

Adelaïde sentit la panique monter en flèche. Cette panique qui vous paralyse et qui vous rend imbécile, illogique. Ce frisson qui altère votre esprit… Que faisait-elle? Pourquoi le sang ne s’arrêtait pas? Mais pourquoi personne ne venait l’aider? Est-ce que Victor était mort??

Non… Il respirait encore… Il ne pouvait pas mourir. Pas là, pas maintenant.

Ce furent finalement quatre hommes qui se levèrent doucement, pour venir en aide à son mari qui gisait inconscients. Ils le soulevèrent doucement, faisant attention de ne point achever le Comte et se dirigèrent vers le temple, sans jeter un quelconque regard a la Comtesse qui était la. Elle resta là, à genou, dans la boue, les mains couvertes non seulement du sang de son mari, mais aussi du sien. Que pouvait-elle bien faire? Elle était inutile à ce moment présent. Elle écarta doucement les mains, en regardant les gouttelettes qui tombaient doucement sur le sol boueux. Son regard azuré se posa sur ses mains rougeâtres qui se mirent à trembler doucement. Non, elle n’avait rien à ne faire ici, rien à faire dans ce chaos. Elle n’était pas une combattante, et n’avait rien à donner au groupe. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. « Ah chère Alice… Qu’aurais-tu fait à ma place? J’aurais tellement besoin de ton courage en ce moment… » Murmura-t-elle pour elle-même. Soudainement, prise d’une toute nouvelle énergie, la jeune femme se releva doucement, sentant ses jambes trembler sous son poids. Sentant toujours les gouttelettes glisser sur ses jambes. Elle ressentit une nouvelle fois cette douleur dans son bas ventre et ne put s’empêcher de fermer les yeux en serrant les poings… La panique l’empêchait de voir clair et pourtant elle ne voulait pas abandonner. Elle ne pouvait déserter ce champ de bataille, surtout lorsque l’on était à l’heure du combat décisif. Adelaïde expira doucement en fermant les yeux, tentant pendant quelques secondes de reprendre un peu le contrôle d’elle-même.

Au bout de quelques secondes, la Comtesse ouvrit rapidement les yeux pour balayer les alentours de son regard. Elle repéra rapidement la jeune Alix ainsi que d’autres personnages qui tentaient tant bien que mal de se consulter. Elle essuya rapidement ses mains rougies sur sa robe avant de se mettre en marche vers le groupe. Cela ne lui prit que quelques minutes avant qu’elle n’atteigne finalement le petit groupe qui faisait un récapitulatif des indices. La jeune femme écouta attentivement les détails que l’aveugle mentionnait. Du port? Bizarre. Puis une pensée lointaine revint à son esprit. Une discussion qui l’avait laissé perplexe. «Le roi a émis l’hypothèse que les créatures aient pu déjà être ici. Si ce que vous dites est vrai au sujet de la vase et des égouts, cela pourrait être plausible. » Dit-elle d’un ton décider. Elle tentait tant bien que mal de paraître sure d’elle-même, mais le tremblement de ses mains n’aidait aucunement. Son regard se porta sur les alentours, tentant de trouver un cadavre de Fangeux. Si l’aveugle disait vrai en effet, cela pourrait les aider. Puis l’attention de la Comtesse se retourne sur la petite Alix. C’était bien la une brave petite! Courageuse, cette dernière confessa rapidement qu’elle voudrait revoir son père avant de mourir… Ces paroles firent frissonner la Rougelac, elle se pencha rapidement vers Alix en la regardant directement dans les yeux. «Ne dis pas de telle chose, Alix. Nous te protégerons, et je te promets tu vas pouvoir revoir ton papa. » Elle releva son regard vers l’assemblé, tentant d’avoir l’approbation des autres, puis se redressa. Elle aperçut un cadavre de Fangeux qui gisait, immobiles dans les décombres. Sans poser de question, elle s’y avança prudemment pour tenter de trouver un quelconque indice.

ACTIONS:

J'étais agacé de ne trouver aucun détail probant de faire avancer notre enquête. J'avais misé une pièce sur une propagation par le contact avec les animaux.... Mais rien ne pouvait étayer cela. Je n'avais aucune piste.

Fulminant, je me redressais quant un nouveau venu s'en vint s’enquérir de la situation, et proposer son épée. C'était là une aubaine ! Faisant fi des dires de mes camarades qui évoquaient sans nul doute une invasion des fangeux aidée par l'humain, je ne me méfiais pas de l'homme. Dans notre situation, toute aide était bonne à prendre.

Le classant noble, par sa référence à son épée (qu'un simple homme du peuple ne saurais s'offrir), je laissais la jeune malvoyante le mettre au parfum de nos agissements.

Je gratifiais l'homme d'un revers de la main sur l'épaule, petite tape pour lui signifier qu'on appréciais l'aide. Puis je me rabattais sur la gamine. Je voulais vérifier qu'elle était encore non loin, à portée de la protection franchement rudimentaire de ma lance. Et elle était déjà parti fouiner un peu plus loin. Par Anür, pourquoi les enfants ne tenaient-ils jamais en place? Tout cela n'était absolument pas de son niveau ! C'était un bout d'chou et elle n'avait pas à ce préoccuper de tout ce chaos. Je fronçais les sourcils et clopinais dans sa direction.

Mais l'enfant se mit dire de choses qui me percèrent la poitrine, me frappant droit au cœur. Si elle était mordu ? Se confesser avant la mort? La gorge sèche je ne savais quoi dire. J'aurais voulu lui dire que tout allait bien se passer, que nous allions tout arranger. Paroles vides de sens, ou tout du moins, qui sonneraient comme un mensonge horrible à ses oreilles.
Voilà donc les conséquences de notre mode de vie actuel sur les enfants? Notre futur ne voyait que la mort, ne cherchait qu'une façon de pouvoir être utile avant d'être rappelé à Anür. Nos enfants ne se souciaient que de comment ils allaient mourir. S'ils trouveraient le repos.

J'aurais voulu interrogé toutes les nouvelles têtes admises dans le groupe. En savoir plus sur elles, leurs compétences, leur état de santé. Mais j'avais cette impression constante que je n'avais pas le temps. Je paraitrais distant si je n'allais pas à leur rencontre pour m'enquérir de leur situation, mais je préférais être distant, et trouver la clé de la sauvegarde de Marbrume, et de leur vie, plutôt que leur paraitre sympathique peu de temps avant de signer à tous notre arrêt de mort.

...

Je fis volte face et frappais le mur le plus proche du poing. Le front contre le bois frais, la poing au mur je tournais le dos au groupe.
La douleur à la tranche de ma main, éclaircissait les choses. Avoir peur pour tout le monde, découvrir la vérité, trouver les atouts et faiblesses de chacun pour utiliser les ressources au mieux... toutes ses pensées s'étaient confondues dans mon esprit sans que je ne m'en rende compte.

Mais maintenant tout était clair. J'allais les sortir de là.

Déjà une nouvelle venue prenait la petite en main. Du peu que je la remettais, c'était celle qui avait été attaqué par la milicienne. Elle était touché semblait-il.

Si je comptais bien, j'avais dans ce groupe une petite noble, la priorité à extraire en vie. Une noble blessée mais déterminée à rester, une civile qui n'y voyait goutte, mais courageuse, un inconnu prêt à respecter ses serments, et une milicienne en arme et volontaire.

Mon cerveau fonctionnait à plein régime. Mettre de l'ordre dans les recherches, guider le groupe, assurer la sécurité, trouver des indices, mettre la main sur l'inconnu qui se cache. Ok, j'ai tout.

je me tournais vers les autres.
Je levais les mains cherchant l'attention des personnes ici présentes et m'éclaircissais la voix. J'avais peut-être une chance de réussir tous mes points en accédant au dernier. L'inconnu.
Il fallait tenter le bluff, il se cacherait tant qu'il se sentirait traqué. Surtout s'il était de mèche les fangeux. Il fallait pourtant le forcer à sortir, à s'exposer. Et il fallait le choper vivant.

J'usais au maximum de mon statut pour faire respecter ma parole, espérant que le caractère désespéré du moment n'amènerait pas de contestation. Je ne voulais aucun pouvoir spécifique, juste les maintenir en vie.

-"Mesdames, messieurs, le bâtiment n'est pas sûr, quoique bardé de barricades. Nous allons continuer notre progression car nul indice n'est apparu ici. Il s'agit de continuer à suivre la trace des fangeux, en remontant la file de leurs victimes. Afin d'assurer la sécurité de tous, je souhaiterais vous assigner un rôle ainsi qu'un ordre de marche, par l'autorité que me confère Rikni en tant que milicien de Marbrume.

En premier lieu, je mènerais la marche afin de vérifier le bon suivi de la piste, et aussi pour éviter de grosses pertes en cas d'attaque. Je vous alerterais et vous donnerais le temps de rebrousser chemin. (Un temps de silence, je conchiais à peu de choses prêt mes chausses en disant cela).

Puis derrière moi viendra le sergent. Il pourra ainsi aisément transmettre des ordres si nécessaire, et aider à la protection.

En troisième avancera la milicienne. Son attirail sera de toute utilité et sa position centrale lui permettra de frapper devant, comme derrière.

Ensuite viendra la noble dame enceinte, Alix, et la femme du peuple. Madame, vos sens de l'écoute sera un atout pour rapidement détecter si nous sommes suivie. D'où votre place en queue de troupe. D'autan que le danger risque bien plus d'arriver de devant que de derrière.

Enfin, monseigneur, vous assurerez l'arrière garde. A vous la sécurité de ces dames, vous avez la responsabilité de nous garder de toute attaque surprise.
Des questions ? Alors en marche ! "

Alors que les autres réagissaient (ou pas, dépendamment de leur volonté à ma demande) je passais délibérément juste à côté de la milicienne . L'air de rien, en la croisant, sans me tourner vers elle, je la bousculais un peu, profitant de la colision pour lui glisser en murmurant.

-"Profite que tout le monde bouge en tout sens pour te faire oublier. Le connard qui se planque ici, tu vas lui filer au cul, pendant qu'on s'éloigne."

J'espérais lui avoir offert une diversion suffisante pour qu'elle puisse lui mettre la main dessus.

Citation :: -Tente d'utiliser son autorité pour assigner un Rôle et un ordre de marche au groupe.
-Tente d'utiliser son autorité pour faire partir le groupe de la maison pour continuer à suivre la piste
-Dis le plus discrètement possible à Élisabeth Blanchevignede se cacher pendant que tout le monde part pour trouver l'inconnu qui joue à cache cache.

J'espère que le groupe se mettant en branle fournira une diversion suffisante pour qu'elle lui mette le grappin dessus.

Il y a des situations plus complexes que d’autres, le groupe venait d’en faire les frais, sans même le réaliser. En charge de l’enquête, n’était-ce pas la chose la plus simple et le moins risquée ? Pour autant, tout semblait avoir changé, il y avait eu des morts, des blessés graves, des évacuations et maintenant que l’ensemble semblait enfin prêt à avancer n’était-ce pas trop tard ? L’homme d’armes restait droit, presque stoïque, avisant tour à tour les personnes s’exprimant, abandonnant parfois sa surveillance des individus pour vérifier qu’aucun danger connu ou inconnu n’était sur le point de surgir des débris, d’une bâtisse, ou d’un espace qu’eux-mêmes n’avaient pas encore remarqué. La première à s’exprimer de manière cohérente fut cette nouvelle arrivante, milicienne, certainement de l’externe plus que le gradé n’avait pas en mémoire d’avoir eu son nom d’affilié à une quelconque mission de l’interne. Prenant une inspiration, il avait dû opiner une première fois lorsque la femme d’armes avait expliqué que le comte était actuellement évacué vers le temple. Ignorant ce qui s’était passé, le sergent ne semblait pas vouloir porter de jugement. Lorsque la mort était si proche, l’ensemble des esprits ne semblaient plus fonctionner convenablement. Néanmoins devrait-il vérifier auprès du principal intéressé –si celui-ci se remettait- la source de cette blessure, était-il un homme après tout.

- « Lorsque tout ça sera terminé, vous irez personnellement enquêter sur la source de cette blessure, inutile de mettre au courant l’ensemble de la milice, cet événement va déjà suffisamment marquer l’ensemble des gens, armés, noble, peuple ou clergé. Mieux vaut le faire oublier de tous. »

Étouffer l’affaire était sans aucun doute la chose la plus cohérente à faire, en ce jour trop de sang différent avait coulé, peu importe, l’origine sociale, il était complexe d’amputer une quelconque faute à qui que ce soit alors que Marbrume tombait, s’écroulait, alors que l’humanité elle-même semblait être sur le point de s’éteindre. Passant une main derrière sa nuque, l’homme d’armes s’autorisa quelques mouvements de tête pour vérifier les alentours, convaincu qu’il était inutile de chercher à trouver ce qui avait déjà l’avantage sur le groupe. La patience était déjà un élément, suffisait-il de rester sur ses gardes pour éviter les mauvaises surprises. Remonter la piste, voilà une idée qui aurait pu être efficace, en d’autres circonstances et ce fut finalement un mouvement de tête négatif et visiblement sans appel qui vint formuler la première réponse du gradé à sa subalterne.

- « Nous sommes affectés à la zone de la place jusqu’à la première barricade, nous n’irons pas plus loin, le lieu est beaucoup trop instable et insécurisé. Le groupe d’attaque n’est toujours pas revenu, nous ne savons même pas si ils sont encore en vie, avancer serait aller droit vers la mort. Notre groupe n’est pas constitué de suffisamment de combattants » il suffisait de regarder les trois présents pour l’instant : une petite fille, un unijambiste et une malvoyante « Nous devons élaborer le plus de suppositions plausibles en fonction des éléments à notre disposition, plus on en écarte, plus on offrira la chance aux sergents reprenant l’affaire par la suite de trouver la véritable raison de cette invasion. »

Ce fut un silence forcé, alors que sur planche improvisée, le baron de Sombrebois venait de passer, visiblement en très mauvais état, l’homme était assisté par d’autres combattants tout autant ensanglantés et blessés. Ce fut donc ce silence, étrange, celui qui souligne à quel point l’Homme n’est pas victorieux, à quel point la ville est réellement sur le point de tomber. Le sergent lui-même sembla en perdre ses mots, alors que des autres membres du peuple rejoignaient ce convoi vers le temple, dans des états tout aussi lamentables. Reprenant ses esprits, secouant la tête, l’homme d’armes et responsable de cette troupe sembla vouloir en finir rapidement. Sa place n’était pas ici, mais loin devant pour retenir la fange, pour laisser une chance de survie à sa femme et ses enfants.

- « Si personne n’est là, c’est bien parce que nous n’avons personne de disponible, la plupart sont sur les toits et les remparts en avant avec des arcs pour assister l’attaque, les autres sont dans les autres ruelles pour monter des barricades et enfermer cette invasion dans une partie de la ville. Je ne vous apprends rien, nous n’avons définitivement pas suffisamment d’Hommes. Faudrait-il un miracle à présent. Nous, nous devons de le provoquer. »

Élisabeth Blanchevigne :
Jet d’INTEL (observation)
8 (+1 acuité visuelle ; + 1 manière de faire) 10
Pour réussir, il faut faire 10 et moins
Pour échouer, il faut faire 11 et plus
Résultat : 4, réussite.

La conversation semblait s’apaiser, du moins, ralentir, l’ensemble du groupe devait partager ses informations, il était temps, largement temps. Ce ne fut presque naturellement que le sergent avait arrêté son regard vers une bâtisse, là ou douloureusement il lui avait semblé voir un cadavre d’une femme essayant de protéger son nourrisson. Mort, tous les deux. Mort à jamais, que le royaume des trois puisse le protéger. Ce ne fut sans aucun doute qu’à ce moment précis, qu’en longeant cette même bâtisse, que la milicienne due débusquer ce symbole, juste là, recouvert de la cendre des cadavres, protéger par quelques feuilles de lierre et pourtant, il était bien là ce symbole, celui représentant quatre dieux, quatre et non trois. Ils étaient là les symboles, juste là, sur plusieurs bâtiments, juste à côté de cette représentation dissimulée de la fange attaquant, alors ? Se pourrait-il que tout ceci soit le fruit d’autres choses, de la folie humaine ? Malchance ou coup parfaitement ficelé ? Mais pourquoi, comment ?
Ce fut l’arrivée du noble, dont le visage ne devait guère être inconnu de par les cicatrices particulières, un combattant ayant fait ses preuves au Labret, un combattant dont la présence semblait soudainement soulager le gradé. Opinant simplement à la présence du sang bleu, l’homme se contenta de lui indiquer les différents bâtiments, si les combattants commençaient à se faire plus nombreux, alors peut-être, peut-être oui, qu’ils avaient une chance de progresser un peu dans cette fin si proche.

- « Avant de nous disperser, sans trop s’éloigner, nous allons terminer d’écouter les différentes informations. Puis vous, la milicienne, l’unijambiste et moi-même irons à l’intérieur des bâtisses pour fouiller l’ensemble. Pendant que les autres terminent de recueillir des témoignages, nous n’allons cependant pas pouvoir nous attarder, si même l’attaque se fatigue… Il faut évacuer rapidement les blessés et survivants. Essayer d’en sauver, au moins un peu…»

Zephyr d'Auvray :
Jet de Charisme (l’impact de sa présence sur le groupe)
10 (+2 pour les actes de bravoure connus de tous) 12
Pour réussir, il faut faire 12 et moins
Pour échouer, il faut faire 13 et plus
Résultat : 20, échec critique, aucun impact positif sur le groupe, peut-être même un léger agacement.

Ce fut dans ce même ordre d’idée, peut-être même de la manière la plus complète et lucide que la malvoyante avait pris la parole. L’ensemble des indications, des indices semblaient enfin avoir un véritable sens, une véritable valeur, tout ce qu’elle annonçait… Absolument tout, les lèvres du sergent avaient finis par s’entrouvrir légèrement, comme un peu dérangées par les éléments, comment se pouvait-il que des fangeux de l’extérieur soit dans cet état. La fange venait donc obligatoirement de l’intérieur, de l’intérieur et du port visiblement, mais pourquoi, comment ? Qu’est-ce qui avait pu provoquer la transformation, aussi rapidement, de cette manière ? Comment surtout ? Comment, l’homme secoua la tête, laissant ses doigts effleurer son menton, alors qu’il continuait à scruter l’environnement, vérifiant que nul danger n’allait soudainement surgir des entrailles de la ville en presque ruine.

- « Nous savons donc que les fangeux ne viennent pas de dehors, mais de l’intérieur. Il est impossible de dompter ou de diriger la fange… Cela signifie que la transformation s’est déroulée dans la ville… De la malchance, se pourrait-il que tout ceci soit le fruit de la malchance ? Une transformation qui en provoque une autre, puis une autre, sans que personne ne le remarque et finisse par envahir la ville… »

De nouveau ce silence dérangeant, encore une fois, une fois de trop, le gradé avisait l’ensemble du groupe, attendant comme une confirmation, un élément de réponses, un petit quelques choses qui provoqueraient une illumination. Cette supposition lui faisait froid dans le dos et pourtant, elle ne lui semblait pas improbable, loin de là. Si cela s’avérait être la raison de tout ceci, la fange serait encore plus redoutable qu’ils avaient pu le penser, une simple morsure, voire même peut-être blessure des créatures, sans surveillance, et toute la ville disparaissait ? C’était effrayant. La milicienne était à présent non loin de la porte d’entrée de la demeure, observant ce qui ne semblait être vu pour l’instant que par elle, uniquement par elle d’ailleurs. Ce qui semblait persistant, c’était cette méfiance de l’ensemble, ce besoin de surveiller, d’être attentif.

Mjitage :
Jet d’Intel (Observation)
Note : Ce dé va déterminer, ce que les autres joueurs vont pouvoir constater sur les fangeux
11 (+3 détails) 14
Pour réussir, il faut 14 et moins
Pour échouer, il faut 15 et plus
Résultat : 3 réussite

Autour d’eux, les cadavres des fangeux ne bougeaient pas, heureusement. Tous portaient des vêtements visiblement propres, du moins pour la condition, pas de déchirure particulière, pas d’état de noblesse. Les hommes et les femmes devenus monstres, désormais morts définitivement, étaient et ressemblaient à tout habitant du port, ou peut-être des quartiers pauvres. La silhouette n’était pas particulièrement maigre ni creusée, les ongles ne s’étaient pas encore transformés en griffes, les cheveux semblaient encore particulièrement humains et seule la dentition semblait s’être accommodée vers quelques choses de plus pointues, tranchantes.

Ombeline :
Jet d’INTEL (écoute)
11 (+3 acuités auditives ; +1 sixième sens, +1 description) 16
Pour réussir, il faut faire 16 et moins
Pour échouer, il faut 17 et plus
Résultat : 16, réussite

Des bruits, des craquements, des grognements, il y avait, sans qu’il ne soit réellement possible de distinguer la provenance exacte, pour autant, ce petit pincement régulier, comme un plancher qui s’adapte à un poids sans mouvement pouvait indiquer une présence dans la fameuse bâtisse. Là aussi, à bien y faire attention, il y avait comme cette forme de piétinement, comme cette sensation que quelque chose attend, un, deux, trois, plus ? Difficile à dire, toujours est-il que c’est là, comme une mélodie, une simple petite mélodie, un murmure, un peut-être. Animal, humain, fangeux ? Impossible à déterminer à cette distance, impossible de donner une graduation du risque ou du danger, mais c’était bien là, si loin et si proche à la fois. La gamine, petite tête blonde visiblement dans un état oscillant entre maturité impressionnante et crainte de la mort. Juste au-dessus de l’ensemble, surveillant, avisant, détaillant les monstres qui se trouvaient justes sous ses pieds.

Alix de Beauharnais :
Jet d’INTEL (observation)
11 (+1 manière de faire) 12
Pour réussir, il faut faire 12 et moins
Pour échouer, il faut faire 13 et plus
Résultat : 1, réussite critique

Ce fut juste là, sous ses yeux, là depuis le début et pourtant elle ne l’avait pas remarqué. À ses pieds, le cadavre qu’elle était en train d’inspecter, femme âgée devenue fangeuse, transformée, qui lui sembla reconnaître, connaître cette silhouette. Ne lui en avait-on pas parlé ? Ne s’agissait-il pas de la femme malade, l’amie qu’elle devait retrouver… Mais alors, la souffrante, cette femme semblait être plus ‘ancienne fangeuse’ que les autres, se pourrait-il qu’elle fasse partie des premières. Serait-elle un commencement ? Alix venait sans le savoir, de découvrir un élément important du dénouement. Encore fallait-il qu’elle parvienne à se faire entendre, comprendre. Pourtant ses paroles, son idée vis-à-vis de la caserne avaient été parfaitement comprises par le sergent, il lui semblait même évident de la réaliser.

- « Nous allons mettre en place ton idée, petite. L’ensemble des survivants, blessés ou non doivent être déplacé à la caserne, un tri sera effectué là-bas ou un transfert vers le temple par la suite pourra être effectif.»

C’est à ce moment, à cette conclusion que fit l’apparition de la comtesse de Rougelac. Le sergent lui-même eut quelques difficultés à retenir l’expression de surprise de s’afficher sur les traits de son visage. Elle n’avait pas l’air dans un état convenable, sa tenue était maculée de sang, son visage pâle, ses yeux exprimant cette incompréhension qui contaminait désormais tous les regards, et les mains tremblantes. Écoutant, comme les autres, la supposition, la confirmation ou supposition du Roi en personne. Opinant grièvement, le doute n’était définitivement plus permis, les fangeux venaient bel et bien de la ville elle-même, leur création provenait de Marbrume, non de l’extérieur.

- « Bon, nous sommes donc d’accord pour affirmer que la fange provient de Marbrume, reste à savoir d’où exactement, le port, peut-être ça a l’air d’aller dans ce sens, mais comment, pourquoi ? Personne extérieure, malchance ? Nouveau type de fangeux qui préfèrent tuer plutôt que de se nourrir ? »

Adelaïde de Rougelac :
Jet d’INTEL (Observation)
13 (+1 discernement) 14
Pour réussir, il faut faire 14 et moins
Pour échouer, il faut faire 15 et plus
Résultat : 18, échec

La comtesse de Rougelac avait beau scruter encore et encore le mort définitif qui se trouvait non loin d’elle, rien ne semblait davantage lui sauter aux yeux. Il était mort, il était fangeux, les vêtements ne semblaient pas abîmés, les ongles pas particulièrement développé, les dents non plus. Rien ne semblait réellement attirer son attention hormis tout ce qui avait déjà pu être constaté jusque-là. Heureusement, la dame sembla avoir un impact positif sur l’enfant, qui à l’aide de quelques paroles réconfortantes semblait enfin parvenir à canaliser les inquiétudes de l’ensemble. Ce fut dans cette dynamique positive que la tempête après le calme arriva, suite à une simple maladresse, un simple besoin, un simple sentiment humain. L’unijambiste semblait perdu, malgré les paroles, malgré la progression et l’échange d’information –plus que conséquent- et la première ligne directrice de la raison de tout ceci, l’homme avec la jambe en moins ne semblait pas se satisfaire de l’ensemble. Frappant avec violence le pan de mur, faisant trembler l’ensemble du bâtiment.

Nathandall :
Force (FOR)
9 (+1 colère)
Pour réussir, il faut 9 et moins
Pour échouer, il faut faire 10 et plus
Résultat : 20, échec critique

Le mur c’était mis à trembler, même l’ensemble de la bâtisse, ancienne, peu renforcée, l’ensemble des événements et des années avaient fini par avoir sans aucun des répercutions. Un petit cliquetis, comme une porte qui s’ouvre s’était fait entendre, comme un verrou qui cède, puis un grognement, plusieurs, un gémissement et une vie qui vient de s’éteindre, de se terminer et l’odeur très forte d’excréments qui vient titiller les narines des premiers arrivants, ou plutôt survivants. Puis ce fut un bruit important, des pas qui montent les marches, qui sortent de la cave et ce fut juste là, là au niveau de l’entrée de la maison, si soudain, si rapide, si impressionnant que les fangeux firent leurs apparitions.

Mjitage :
Dé 5
Note : À la base il était prévu un D20 pour le nombre de fangeux, cependant, au vu de votre équipe, je réduis à 5 max.
Dé 5 résultat : 4
Dé poisse état des fangeux :
Entre 1 et 11 : Tous les fangeux ont au moins une blessure
Entre 13 et 15 : La moitié des fangeux à une blessure
Entre 16 et 20 : Fangeux en pleine forme
Résultat : 19, fangeux en pleine forme

Ce fut soudainement, quatre fangeux sans blessure apparente, sans ralentissement, sans marque qui pourrait permettre de s’appuyer, d’espérer, de conserver un espoir. Le groupe des quatre créatures n’avaient pas tardé à observer ceux se trouvant sur le palier, non loin de la porte, juste là. Un festin ouvert qui ne demanderait rien à personne, c’était une occasion trop belle pour être manqué, ou loupé. Le premier fangeux n’attendit guère longtemps avant de se jeter sur Élisabeth.

Mjitage attaque du fangeux :
ATT : 14
Pour réussir, il faut faire 14 et moins
Pour échouer, il faut faire 15 et plus
Résultat : 20 échec critique (bonus +5 pour la PAR d’Élisabeth)
Élisabeth Blanchevigne :
PAR : 9 (+5 bonus) 14
Pour réussir, il faut 14 et moins
Pour échouer, il faut 15 et plus
Résultat : 18, échec

Celui qui se jeta en premier sur la milicienne sembla glisser sur la substance rougeâtre et visqueuse qui recouvrait le sol, si bien que dans la précipitation la chute de l’ensemble des fangeux, offrant là une chance à l’ensemble de fuir, de se mettre en sécurité, de trouver une stratégie de combat plus adéquate, il fallait faire vite, très vite, l’ensemble n’avait qu’une fraction de seconde pour se décider pour réfléchir. Ce fut le sergent qui ferma la porte branlante en premier offrant un tout petit de répit. L’ensemble du groupe jouait à présent dans un autre niveau.

- « Comtesse, prenez la gamine et l’aveugle et courrez, courrez aussi que vous le pouvez ! Vers la place, faites évacuer le plus grand nombre, allez à la caserne. » il hurla en sa direction « D’Auvray avec moi, Milicien aussi, Élisabeth reculez vers l’arrière vous êtes notre sauve cul vous entendez ?! Visez bien et proprement ! Dès que la porte cède, il faudra agir vite. Si vous voulez fuir, c’est encore le moment ! »

Mjitage Initiative :
Fangeux 1, 2, 3, 4 : 15
Élisabeth : 8
Zephyr : 10
Sergent : 14
Nathandal : 8

si jamais les autres souhaitent rester:

Quoiqu’il arrive, les fangeux auront le bénéfice de l’initiative en attaque

Mjitage Attaque fangeux :
ATT : 14
Pour réussir, il faut faire 14 et moins
Pour échouer, il faut faire 15 et plus
Résultat : 1, réussite critique ; 20 échec critique ; 13 réussite ; 2 réussite

Mjitage choix de la cible :
1 : Le sergent
2 : Élisabeth
3 : Zephyr
4 : Nathandall
5 : Autre personne du groupe (au cas où)

Résultat : 4 ; 1 ; 2 ;

Ce fut soudain, presque incompréhensible, la porte vola finalement en éclat, s’écroulant sur le sol sous la pression des morts revenus à la vie. Un de l’ensemble tomba, se faisant piétiner par ses compères, jusqu’à même se faire embrocher et mourir aussi stupidement que l’improbabilité de la situation.

Mjitage :
2 : Elisabeth Parade 9
Pour réussir, il faut faire 9 et moins
Pour échouer, il faut faire 10 et plus
Résultat : 10, échec, dégât

4 : Nathandall Parade : 9
Pour réussir, il faut faire 9 et moins
Pour échouer, il faut faire 10 et plus
Résultat : 2 réussite, aucun dégât l’attaque est parée

1 : Le sergent Parade 15
Pour réussir, il faut faire 15 et moins
Pour échouer, il faut faire 16 et plus
Résultat : 3, réussite aucun dégât l’attaque est parée

Mjitage dégat :
2 : Élisabeth

Localisation des coups au corps-à-corps :
Non définie
Si jamais l’attaquant n’a pas précisé quelle partie du corps de l’adversaire il visait, le Mj jette un dé.
1 à 2 : tête
3 à 7 : bras
8 à 11 : jambes
12 à 20 : torse / dos.
Résultat : 7, bras
13 x2 + (10 + 1)- 8 – 6 = 23 pv
Pv restant : 65 – 23 = 42 pv

Ce fut de l’étage que s’installa l’impensable, un autre élément de réponses, une femme avait fini par ouvrir la fenêtre, riant aux éclats, avançant cette nouvelle idée aussi folle qu’elle puisse paraitre :

- « Soyez purifié par la fange, accepter d’être testé pour savoir si vous êtes un élu de la Trinité, acceptez de vous repentir dans la mort ! Souffrez, indigne des Trois »

Citation :: Bonsoir à toutes et tous,

Nous y sommes, la dernière ligne droite, le dernier tour, avant dernier tour même si le suivant sera une conclusion. Vous avez tous les éléments en main pour offrir une hypothèse très juste, à vous de déterminer ce que vous souhaitez ou non dire, mettre en avant mais ça sera pour le prochain et dernier tour. En attendant, survivez...

Vous êtes confrontés à une attaque importante de la fange, à vous de définir ce que fait votre personnage, j'ai mjité dans l'idée ou vous choisissez de rester, cela peut ne pas être pris en compte. Fuir, rester, le choix vous appartient.

Comme c'est un tour particulier avec un combat, je vous demande de notifier l'ensemble des actions de vos personnages avec un résumé concis en spoiler en cas de réussite attaque : est-ce qu'il reste uniquement sur le fangeux, est-ce qu'il tente de s'échapper pour fuir ce genre d'élément.

Exceptionnellement si vous souhaitez connaître la réussite ou non de vos actions, je vous autorise à me MP avec vos actions :

- X attaque le fangeux X, utilise la compétence ou non X, cible ou non une partie précise dans le but de blesser, tuer, de se dégager pour fuir, va mettre de la force, pas trop...

Cela me permettra de vous mjiter : votre attaque, la parade du fangeux, la contre attaque du fangeux et votre parade.

Pour la première attaque en cas de parade réussie, il n'y aura pas de dégât, par la suite, même avec une parade réussie, sauf réussite critique, il y aura des dégâts, moindre, mais dégâts quand même.

Je vous demande de ne pas communiquer HRP cette fois entre vous, c'est important de suivre uniquement votre personnage. Suivez les postes, réagissez en fonction, réfléchissez !

Encore une fois nous vous demandons de faire passer l'évent en priorité, le plus tôt vous répondrez le plus de temps ça nous laisse pour vous préparer de beaux posts. On compte sur vous!

Félicitations pour votre progression !

N'oubliez pas de notifier en spoiler vos actions, c'est plus simple pour moi.

Merci pour votre régularité et bon jeu, que la Trinité vous protège !

Date limite de post : le 29/06/19. Prochain tour le : 30/06/2019

Zephyr d'Auvray :

Attaque fangeux sur Elisabeth :
Attaque : 11 (-4 malus vise la tête) 7
Pour réussir, il faut faire 7 et moins
Pour échouer, il faut faire 8 et plus
Résultat : 8, échec

Note : Le fangeux parvient donc à esquiver l'attaque, pas de jet de parade avec l'échec de l'attaque de Zephyr.

Mjitage fangeux d'Elisabeth :
Déterminer si le fangeux reste sur Elisabeth ou va sur Zephyr
1 : Il reste sur Elisabeth
2 : Il attaque Zephyr
Résultat : 2, attaque sur Zephyr

Attaque du fangeux :
Attaque : 14
Pour réussir, il faut faire 14 et moins
Pour échouer, il faut faire 15 et plus
Résultat : 7, réussite

Zephyr d'Auvray :
Parade -Esquive (gratuite) : 10 (+1 épée ; +1 compétence) 12
Pour réussir, il faut faire 12 et moins
Pour échouer, il faut faire 13 et plus
Résultat : 6, réussite

Note : Le fangeux abandonne donc Elisabeth pour se concentrer sur Zephyr, Zephyr parvient à esquiver/parer l'attaque du fangeux. Le fangeux reste sur lui pour l'instant.

L'idée que des Fangeux puissent venir de l'intérieur même de la Cité était à la fois terrifiant et inquiétant. Terrifiant car cela signifiait que la menace qu'ils combattaient à l'extérieur pouvait également surgir entre les murs de Marbrume, et inquiétant car une telle chose n'était point possible sans une aide humaine, tout du moins était-ce ce que le Noble supposait et qui semblait également inquiéter ses compagnons d'infortune. Il était impossible qu'on ne remarque pas la présence d'un Fangeux, impossible que celui-ci parvienne à en transformer d'autres sans qu'on ne s'en rende compte, quant au fait qu'ils préfèrent tuer que de se nourrir, voilà bien quelque chose d'étrange qui laissait le Banneret quelque peu perplexe. Oh bien sûr, durant la reprise du Labret, les monstres tuaient sans s'arrêter pour dévorer leurs proies, mais c'était parce que les hommes d'armes tailladaient dans le tas et qu'ils ne pouvaient se repaître en paix. Ces choses semblaient incapables de réfléchir et pourtant, à des moments, elles pouvaient imiter un type de comportement brutal et monotâche, de telle sorte qu'on pouvait presque croire qu'elles disposaient de réminiscences de leur vie avant trépas... Mais non, tout cela n'était que pure folie et invention de l'esprit ! C'est alors que les consignes venaient d'être données, alors que tout le monde pénétrait dans la bâtisse avec prudence pour éviter de se faire remarquer, que le Milicien estropié décocha sans crier gare un violent coup de poing dans un mur. Colère difficilement contrôlable ? Trop-plein d'émotion à évacuer ? Désapprobation envers son supérieur hiérarchique ? Ils ne le sauront jamais, car un grondement sinistre résonna, des craquements se firent entendre et le Noble cru que l'ensemble allait finir par s'effondrer... avant de réaliser que c'était bien pire encore qui les attendaient, pour leur plus grand malheur.

- Par les... !

Les Trois lui soient témoins qu'il ne manquait nullement de bravoure, mais Zephyr avait beau s'être préparé à toute éventualité, il y avait une différence entre voir surgir ces monstres du couvert des arbres ou du dessus d'une palissade, et les voir débouler en furie au beau milieu d'une bâtisse de la Cité où seuls des vivants étaient censés demeurer. Le Sergent eut fort heureusement un réflexe salutaire en voyant les créatures tomber, claquant la porte de la demeure alors que tous reculaient vivement, criant ses ordres avec une clarté parfaite alors que le Banneret resserrait la prise de sa main sur la garde de son épée.

- Avec vous !

Cria-t-il pour l'assurer de son soutien, murmurant dans la foulée quelques mots à l'intention de Rikni, inspirant profondément avant de fixer l'entrée de la bâtisse grondante de cris inhumains. Lorsque la porte céda, explosa même, volant en plusieurs morceaux alors que les Fangeux en passait le cadre en se bousculant avec force et cris gutturaux terrifiants, ce fut le moment décisif où tout bascula sans qu'on puisse l'empêcher, et où n'eut été l'expérience et la détermination, un homme aurait pu être tenté de reculer. Tout se passa si vite pourtant que ce fut à peine s'ils eurent le temps de réagir, les monstres étant même si avides de chair fraîche qu'ils piétinèrent l'un des leurs dont le corps s'embrocha sur les débris, le laissant mort sans même avoir eu le temps de savourer cette terrible renaissance, tandis que les trois autres se jetaient sur les vivants avec une violente férocité. Une fois n'est pas coutume, le Noble fut épargné par la charge ennemie et ce furent ses compagnons qui encaissèrent les attaques, probablement parce qu'il s'était trouvé plus en retrait qu'eux jusqu'à présent. Si les deux hommes parvinrent à parer les premiers coups portés, ce ne fut pas le cas de l'archère dont le bras se para d'une gerbe de sang n'annonçant rien de bon, la bête qui s'en prenait à elle ayant désormais une proie plus affolante que jamais avec l'odeur flottant désormais dans l'air.

- Ah ça non sûrement pas !

Cracha presque Zephyr en s'avançant alors sans hésiter pour venir porter secours à sa sœur d'arme, bien décidé à profiter que le Fangeux soit occupé avec la blessée pour tenter de tuer la bête. Force fut pourtant de constater que celui-ci n'avait rien de commun avec ceux qu'il avait pu croiser au-dehors ces dernières années, car à peine levait-il son épée pour l'abattre sur le monstre que celui-ci, pressentant la menace dans son dos - était-ce son ombre qui l'avait trahi ? Sa protestation avant d'attaquer ? Peut-être son odeur de vivant ? - quoi qu'il en soit la chose se déporta, esquivant le coup d'épée destiné à lui trancher la tête, se déplaçant avec une vivacité si grande que le Noble en fut pris de court malgré lui, voyant comme dans un douloureux ralenti impossible à contrer la créature se retourner vers lui et bondir sans lui laisser une seule seconde de répit.

SCHLANK !

La lame de son épée para l'attaque du Fangeux de justesse, faisant résonner le métal en un son désagréable qui témoignait de la violence du choc. N'eut été son aplomb, Zephyr sentait qu'il aurait pu basculer vers l'arrière et le monstre enragé semblait désormais vouloir faire de lui son festin, laissant libre la Milicienne archère qui allait pouvoir s'éloigner du combat.

- FUYEZ !

Lança-t-il à l'intention de la blessée, grognant sous l'effort pour retenir la bête dont il avait tout loisir d'admirer la bouche déformée par la rage et les yeux où toute vie si ce n'est celle de l'infamie avait désertée ce corps. Rassemblant ses forces, le Banneret se préparait à poursuivre le combat.

Si vous voulez garder la surprise des jets de dés... (conseil :

Avec les informations recoupées, Élisabeth pouvait se faire une image des événements qui étaient arrivés. Ce n'était qu'une théorie, même que sa théorie à elle. Les informations les plus importantes venaient de l'aveugle, selon elle. Des fangeux qui seraient venus du port, en un groupe initial massif, peu transformé. Pour elle, les créatures ne venaient pas des égouts, l'avis du Duc, enfin, du Roi sur la question ne faisait aucun sens pour elle puisqu'il était à priori aux joutes au moment de l’événement. Par contre les passants paniqués avaient sûrement été une source d'information plus précieuse. Mais aussi plus aléatoire vu la panique qui s'emparait de certains, et à juste raison.

Les égouts se jetaient logiquement dans la mer toute proche. Et comme toute ville fortifiée qui se respectait, normalement, les grilles empêchaient le passage : Sinon ce serait une faille immense dans la défense de la ville. Pour la milicienne c'était une fausse piste. Et pour elle la solution restante serait un bateau chargé de fangeux tout frais, envoyé par des ennemis de la ville, allant s'échouer au port. Cela expliquerait le gros groupe de ces créatures arrivées en une fois, et pourquoi ils étaient partis du port, et aussi pourquoi les cadavres étaient assez frais à priori...

" Si cela vient du port, il va sûrement falloir y aller. Après avoir investigué ici, on devrait rejoindre les remparts quitte à faire un petit détour pour éviter la bataille. On aura alors un point de vue dominant sur le chaos et la progression de la fange, ainsi qu'un accès facile sur un point de vue vers les navires. Je suppose qu'un navire aurait pu être pris par la fange et son capitaine aurait peut-être tenté de venir en ville pour qu'on l'aide, ramenant ainsi un petit paquet de fangeux en une fois. " proposa alors la milicienne. Une idée intéressante, mais n'y avait-il pas TROP de fangeux pour cela? Néanmoins c'était tout ce qui lui était venu à l'esprit. Mais elle n'avait pas le temps de creuser la chose plus que cela. Les événements se succédaient.

Le sergent lui indiqua qu'elle allait être assignée à une enquête vis à vis de ce qui était arrivé au comte, et également de faire en sorte de rester discrète à ce sujet et de ne pas ébruiter la chose... Si tout cela se terminait un jour. Et la milicienne n'en était pas vraiment certaine. En attendant, le milicien éclopé avait défini un plan de marche et lui avait suggéré de rester isolée pour prendre par embuscade la personne, en pensant qu'elle allait les suivre pour les espionner. Bien que son plan de mouvement était bon selon elle, se retrouver seule dans ce chaos était hors de question. Elle n'avait que peu de chances de réussir à maîtriser un adversaire qui l'avait remarquée. C'était trop de risques, elle serait isolée. Elle hocha donc négativement la tête. " On devrait rester groupés, qui sait sur quoi ou qui on peut tomber dans ce genre de moments. Seule, je donne pas cher de ma peau si je n'ai pas l'effet de surprise. " argumenta-t-elle alors rapidement. Tout s'enchaînait trop vite, elle n'avait pas le temps de négocier, alors que le sergent donnait ses ordres.

Mais elle devait d'abord poursuivre une autre investigation. En approchant de sa cible, sous des cendres et des lierres, un symbole qui lui rappelait quelque chose. La Trinité, mais, différente, ils étaient quatre. Elle n'en avait jamais rencontré, mais la milice en parlait parfois un petit peu. La brune se figea, arc à la main, observant autour d'elle, tous sens en alerte. La secte des marais, ici? " Soyez prudents! Il y a un symbole hérétique juste ici, je pense! La secte des marais est peut-être bien derrière tout ça! " averti-t-elle alors ses compagnons à mi-voix. Elle n'en était pas certaine à 100%

Mais cela voulait aussi dire qu'elle s'était peut-être, sûrement trompée. Si un tel sigle était présent ici, c'était pour une tout autre raison. La milicienne frissonna à cette pensée. D'autres avançaient que la menace venait de l'intérieur même de la ville, notamment le sergent, et la suite des événements lui donna parfaitement raison. Mais tout se déroula si vite. Un coup hargneux contre une bâtisse, un grondement. Non, plusieurs grondements!

Élisabeth ne dut sûrement sa survie à ce moment que grâce à un réflexe du sergent qui enferma le groupe de fangeux dans la maison à côté de laquelle elle se trouvait. Elle n'avait pas à se faire prier ou bien à attendre les ordres, elle détala pour s'éloigner de la porte qui grinçait et craquait sous les assauts des créatures, se mettant à bonne distance, avant de bander son arc, prête à tirer. Les ordres du sergent était clairs, mais venait-il de l'appeler leur sauve-cul? Elle? En tout cas il savait comment lui mettre la pression. Viser bien pour leur permettre la survie... Elle allait faire de son mieux. La milicienne ne pouvait rien garantir, rien du tout.

Les créatures émergèrent alors. Rapides, très rapides... Trop rapides! Un se dirigeait droit sur elle et il bougeait beaucoup trop vite pour qu'elle arrive à décocher une flèche efficace. La créature fondit sur elle et ses griffes entaillèrent sévèrement son bras droit. Sous la douleur, ses doigts se relâchèrent alors qu'elle avait remonté la main sous l'impact. Sa flèche partit vers le haut, se fichant dans le bâtiment en face, trait perdu n'ayant heureusement touché personne. Dans le même temps, un cri de douleur intense sortit de sa gorge alors que ses yeux s'emplissaient de terreur face à la créature en face d'elle.

C'était le premier qu'elle voyait de si près, le premier qui la blessait ainsi. Et elle n'oublierait jamais cette vision. Ni celle qui suivi. Un homme, celui qui les avait rejoint récemment, s'était porté à son secours, et, bien qu'il avait manqué son coup, avait distrait le fangeux d'elle, avant de lui crier de fuir. Le mot résonna dans son esprit, et collait parfaitement à son état d'âme actuel. Elle tourna les talons et s'éloigna à toute vitesse, son bras lui faisant affreusement mal.

Heureusement, le fangeux ne la poursuivit pas. Mais, alors qu'elle s'éloignait, et qu'elle entendait les bruits de la bataille derrière elle, elle se dit qu'elle ne pouvait pas les abandonner comme ça. Le remord commença à s'agripper à son petit cœur stressé, son corps était submergé par l'adrénaline. S'était-elle engagée pour fuir? Pas pour mourir bêtement, c'était certain, mais pouvait-elle tourner le dos à ceux qui se battaient derrière elle? Au sergent qui comptait sur elle? A celui qui venait de s'interposer devant un fangeux pour elle? A son mari dont elle bafouillerait les idéaux? C'était à cela qu'elle pensait quand une femme se moqua plus ou moins d'eux. Une hérétique, une ennemie de la ville, une folle. Pouvait-elle laisser passer ça?

Elle avait un millier de raisons de se battre. Et la peur et un bras blessé contre ces raisons. Mais elle ne pouvait pas flancher, pas maintenant, pas quand Marbrume avait besoin d'elle. Tout en faisant signe aux civils non combattants de s'enfuir, elle leur cria quelques mots rapides. " Partez! Souvenez-vous de cette maison, revenez y enquêter si la ville tient! Ils sont sortis de la cave où des égouts, la secte des marais les a surement tués et enfermés pour les libérer tous en même temps! " leur cria-t-elle alors, tout en se retournant, encochant une flèche. La jeune femme banda son arc, grimaça et geignit en sentant la douleur dans son bras. Elle serra les dents, tentant de faire un effort mental pour supprimer cette douleur de son esprit. C'était un tir difficile, mais le sol était plat, ses appuis solides. La douleur en moins, c'était un tir qu'elle avait déjà réussi. Qu'elle avait déjà raté aussi.

Elle concentra son regard sur le fangeux l'ayant assaillie, aux prises avec son sauveur. Elle visa, tenta de relâcher la corde au moment le plus opportun, le moins risqué pour son camarade. Son tir ne devait pas le toucher, c'était la chose la plus importante de toute. La pression était grande, mais l'adrénaline qui coulait dans son corps et l'enjeu de ce tir étaient plus importants. D'un geste, elle relâcha la corde, le trait parti dans un sifflement caractéristique... La gorge de la milicienne se noua...

Le tir était parfait. Elle n'aurait certainement pas pu faire le même à l'entraînement. La flèche transperça la tête du fangeux dans un bruit sourd, un crâne qui se fend, un monstre qui arrête de bouger. Un en moins. Plus que deux.

La milicienne n'en avait néanmoins pas fini. Si elle considérait plus ou moins sa dette envers le chevalier qui lui avait enlevé ce fangeux de son bras payée, le combat n'était pas terminé. Ils n'étaient pas bien nombreux, contre deux créatures. Si elle pouvait continuer de tirer ainsi, tout se passera bien! Mais comme à l'entrainement, jamais deux flèches tirées n'étaient identiques. Se ressaisissant d'une flèche venant de son carquois, elle l'encocha une fois encore, banda son arme en serrant les dents, et la braqua vers le fangeux aux prises avec le sergent. C'était pour elle la personne la plus importante à sauver, puisque c'était celui qui donnait les ordres. S'il mourrait, le moral de tout le monde allait en prendre un sacré coup! Elle devait juste réussir un beau tir, sans prendre trop la grosse tête. Attendre le bon moment, bien viser la créature, sa tête. Et faire en sorte de ne pas toucher le sergent, sinon elle allait passer un TRÈS sale moment à la caserne.

La milicienne se concentra, retint sa respiration alors qu'une ouverture se présentait peut-être, prête à tirer... Une nouvelle ouverture, un nouveau trait. Elle tirait étrangement bien sous la pression. Son tir trouva l'omoplate de la créature, se plantant solidement dans ses chairs. Un tir moins efficace que le précédent, mais qui avait eu le mérite de faire mouche une fois encore.

Cela aurait pu être positif... Si la créature ne s'était pas instantanément retournée en direction de l'archère. Avant de s'élancer vers elle. Le sergent essaya vainement de retenir la bête mais en vain, et la créature s'élança vers elle. Comme une sensation de déjà vu, pas le temps de rencocher une flèche. Laissant échapper un sale juron d'entre ses lèvres, la milicienne serra les dents et s'élança dans la direction opposée. Le tour, elle devait faire le tour! Distancer la créature allait être certainement impossible, mais elle pouvait gagner du temps! " JE FAIS LE TOUR DU PÂTÉ DE MAISONS, REJOIGNEZ-MOI DE L'AUTRE DIRECTION! " hurla-t-elle en direction du sergent et de son sauveur à qui elle avait rendu la pareille. Et maintenant voilà qu'elle redemandait leur aide.

Son but était simple : Faire le tour du bloc de maisons pour retrouver ses alliés. S'ils pouvaient se recroiser avant, ce serait parfait, qu'ils puissent s'interposer. Pourtant elle avait beau courir, à pleins poumons, le fangeux gagnait du terrain sur elle. Jusqu'à revenir une nouvelle fois sur elle... et elle arriva à peine d'un bond à esquiver la majorité du coup qui lui était destiné... Pour se faire une nouvelle fois blesser au bras. Un nouveau cri de douleur retentit dans les rues de la ville. " A .. A L'AIIDE! " hurla-t-elle une fois encore. Pourquoi devait-elle revoir encore cette créature de si près? La précédente lui avait déjà suffit, et elle croyait en avoir été épargné, mais il n'avait fallu que quelques secondes pour qu'elle se retrouve à nouveau au contact avec cette chose immonde qui cherchait à la dévorer. Elle espérait en tout cas que le sergent assume son erreur et vienne l'aider...

Mais elle ne se laissera pas non plus faire en hurlant. Jetant délibérément son arc sur le côté pour gagner du temps, elle dégaina son épée courte... C'était mieux qu'un arc, au contact, et elle avait la bonne idée d'avoir encore un bras en état de marche... Alors que l'autre saignait comme jamais. Elle perdait du sang. Dans un combat d’endurance elle n'avait aucune chance. Dans un combat normal, elle n'avait déjà aucune chance...

Résumé:

Adelaïde écouta attentivement les dires du sergent. Elle avait bien remarqué la surprise dans son visage lorsqu’elle était arrivée et qui aurait pu le blâmer? La jeune Comtesse d’ordinaire, si droite, si fière, devait avoir une apparence des plus inquiétantes. Les cheveux en pagailles, la tenue en lambeau maculé non seulement de son sang, mais de beaucoup trop d’autres personnes. Mais ce n’était guère le moment d’être convenable, il y avait des choses plus importantes à gérer. Elle n’avait guère remarqué jusqu’à présent que les créatures faisaient simplement tuer… Fronçant légèrement les sourcils, elle se remit à passer les derniers événements, mais ne put se remémorer de quelconques fangeux qui se nourrissait. C’était étrange, incroyablement étrange. Ressaisissant ses esprits, la Comtesse s’approcha doucement des cadavres qui ornaient le sol, tentant tant bien que mal de trouver un quelconque indice, pendant que les autres tentaient de trouver une quelconque hypothèse. Elle balaya du regard le terrible tableau qui se dressait devant elle, cherchant un quelconque détail. Mais elle ne trouva rien. Absolument rien. Rien de ce qui pouvait lui sembler d’anormal. Rien, pas la moindre écorchure suspecte sur un des vêtements, pas une seule morsure de différente. Le regard vague elle tenta de balayer une nouvelle fois la scène, mais rien n’y fit. La Comtesse ferma doucement les yeux, tentant de reprendre ses esprits. Allez ce n’est pas le moment de lâché… Continue… La jeune femme expira doucement, avant de retourner son regard vers l’assemble, tentant tant bien que mal de conserver son calme. Mais le milicien sembla être gêné de son entrée et il perdit rapidement patience, non sans l’écorcher de quelques mots sans le vouloir…

La noble enceinte… Ses mots résonnèrent dans la tête de la Comtesse. Ce n’était pas de sa faute, il ne le savait pas… Personne ne le savait. Adelaïde porta doucement sa main sur son ventre, avant de se ressaisir. Non ce n’était pas le moment. Il y aurait un moment pour pleurer, pour faire une nouvelle fois son deuil, maintenant elle devait se concentrer. Le milicien frappa durement sur le mur qui se mit à trembler. La jeune femme recula de quelques pas, non sans agripper doucement la petite Alix pour l’attirer vers elle. Après tout, ne lui avait-elle pas promis de la protéger? Puis soudainement des grognements… Des grognements terrifiants qu’elle reconnut instantanément. Adelaïde sentit ses mains trembler alors qu’elle les vit.

Des Fangeux!

Quatre Fangeux firent leurs apparitions. La Comtesse ne put contrôler sa respiration, ses épaules se soulevèrent pour retomber rapidement, trop rapidement, et l’ordre du Sergent lui semblait tellement idiot, mais nécessaire. Ce fut le déclic dont elle eut besoin pour agir. «Suivez ma voix. » Dit-elle d’un ton autoritaire à l’aveugle. Espérant que cette dernière sache se repérer durant ce brouhaha. Adelaïde prit la jeune Alix par les épaules, pour la diriger dans la direction opposée, la forçant à courir avec elle.

« Soyez purifié par la fange, acceptez d’être testé pour savoir si vous êtes un élu de la Trinité, acceptez de vous repentir dans la mort ! Souffrez, indigne des Trois »

Adelaïde ne put s’empêcher d’entendre la voix rauque et folle de la femme. Ainsi donc, elle avait eu raison, un coup, à moins que cela ne soit tout simplement une femme un peu dérangée? De toute façon, ce n’était pas le moment de faire quoi que ce soit. La Comtesse se dirigea rapidement vers la caserne. Espérant que les autres la suivaient, puis se retournant, elle tendit la main à l’aveugle, « Ne vous arrêtez pas. Prenez ma main, je vous conduirai. Alix ne t’arrête pas. »

ACTIONS:

...
Je...
Non ! Par les Trois, je jure que...

...

Ça n'était pas possible... Était-ce moi qui avait déchainé les...?
Rikni semblait m'avoir désigné pour imposer une nouvelle épreuve au groupe déjà à bout.
Sa malice était sur le point d'avoir raison de nous.

Je n'avais que le temps d'être interdis alors que des coups et des grondements parvenaient à la porte. Le sergent bravement se jeta dessus pour nous faire gagner une ou deux secondes de battement.
C'était moi qui avait provoqué tout cela. Je devais réagir.

Je devais...

La porte vola en éclat, projetant des copeaux de bois en tous sens. La gamine ! Les fangeux !
Les bêtes impies chargèrent, à peine retenues par la milicienne, le noble et le sergent. Je reculais.
Pas les fangeux.

Ma gorge était sèche. Toute ma fatigue s'estompait.
L'un attaqua dans ma direction. Je ressentais toute sa rage, son désir de m'étriper. Juste pour le plaisir !
La terreur me permit de réagir ! Levant ma pique instinctivement, je parvins sur le fil à détourner les griffes du monstre de mon visage.
Le coup me fit littéralement chuter en arrière ! Sans deux pieds pour absorber le choc, pour maintenir mon équilibre, je fus envoyer bouler un peu plus loin dans la poussière. Mais par un miracle de Rikni, je n'avais rien !

Ma lance m'avait échappé des mains. Elle se tenait par terre, au milieu de la pièce.

Dans la maisonnée, c'était le chaos complet. Plusieurs voix se mêlaient dans un sens confus. On hurlait à la fuite ! A l'aide, un peu plus loin! Indignes des Trois !
Tout se mêlait pour devenir inintelligible, complétement fou et sans propos.

J'étais au sol, je n'avais rien. La hampe de mon arme n'était qu'à quelques centimètres de ma main ! La noble et l'enfant se démenaient avec la malvoyante.
Les femmes. Je devais leur faire gagner du temps ! La gamine ! Je voulais qu'elle revoit son père!

Me redressant, les cheveux épars sur le front, et devant les yeux, je toussais, gardant en vue le prédateur.

Au nom de Serus Nathan', mon pote ! UN FANGEUX !!! C'est foutu !
Il va te déchiqueter, comme ils ont déchiqueté ta mère !

Je me pris la tête à deux mains. Truc prostré au sol, j'espérais être trop petit pour intéresser qui que se soit. Mais la bête qui m'avait assailli n'allait pas disparaitre ! Que faire? Je ne pouvais pas le battre !
Je ne pouvais pas non plus le laisser assassiner les femmes ! Non !

Baveuse, grondante, hérissée, ses yeux morts observant à la fois tout et rien, la créature reparti à la charge !

-"Si je suis mordue, est-ce que vous pourrez m'attacher en attendant papa ?"

La question revint en écho à mes oreilles.

Jamais.

-"JAMAAAAAAAAAAAAAAIIIIIS!!!"

Le mugissement de désespoir roula dans ma poitrine s'échappant de mes lèvres avec force.
Posé sur mon cul, je ne pouvais que peu me déplacer, mais le fangeux ne tentait en aucun cas de m'éviter. Je voulais simplement le saisir au vol.
Personne ne va te mordre !

Pas le temps pour la lance restée à terre !
Alors que la bête déboulait, les bras ouverts, je m'accrochais comme un damné au cadavre fou de terreur et de colère !

Plus de victimes ! Fuyez ! Mais qu'est-ce que j'ai fais ! Il va me déchirer ! Personne ne va te mordre ! Mais qu'est-ce que je fous accroché à ça sans arme?!! Il va me déchirer ! Barrez vous ! IL VA ME DÉCHIRER!!!

Mes mains se raccrochaient autant que faire se peut à la taille, aux jambes du fangeux, labourant, cherchant vainement à le faire chuter en pressant aux genoux.

Nathandall :
Force 9 (+2 bagarre ; +1 lutte) 12
Pour réussir, il faut faire 12 et moins
Pour échouer, il faut faire 13 et plus
Résultat : 18, échec
Note : Le fangeux ne chute pas

Fangeux :
Attaque : 14
Pour réussir, il faut faire 14 et moins
Pour échouer, il faut faire 15 et plus
Résultat : 3, réussite

Nathandall :
Parade 9 (+2 bagarre ; +1 lutte) 12
Pour réussir, il faut faire 12 et moins
Pour échouer, il faut faire 13 et plus
Résultat : 5, réussite
Note : Comme tu es en corps à corps sans arme, tu prends obligatoirement des dégâts, moindre cependant. Les dégâts seront octroyés lors du prochain passage MJ. Tu peux néanmoins ramper un instant jusqu'à ta lance.

Nathandall :
Attaque 8 (+1 récupération de la lance) 9
Pour réussir, il faut faire 9 et moins
Pour échouer, il faut faire 10 et plus
Résultat : 9, réussite
Note : Ce mjitage si tu souhaites toucher le fangeux, tu réussis à le toucher.

Si jamais l’attaquant n’a pas précisé quelle partie du corps de l’adversaire il visait, le Mj jette un dé.
1 à 2 : tête
3 à 7 : bras
8 à 11 : jambes
12 à 20 : torse / dos.
Résultat : 13, torse

Je n'y arriverais pas. Mais il fallait que je tienne une seconde de plus ! Une seconde ! Rikni, aide moi...

L'autre folle riait à sa fenêtre, proférant des menaces. Lorsque je n'y tint plus, lorsque je fus à bout de forces, ne pouvant plus empêcher la bête de faire ce que bon lui semblait, alors tombé au sol, je rampais. Je rampais comme un damné vers ma lance laissé au sol. Je voulais clouer le bec à cette garce ! Tant pis si elle ne révèlerait pas les procédés, les raisons. Je voulais la tuer. Oui, la tuer.

Tant bien que mal, mes doigts se refermèrent sur la hampe de bois de l'arme. J'armais le bras pour éjecter le projectile. Mais une douleur subite stoppa mon geste. Je lâchais l'arme qui retourna glisser au sol... inofensive.

Nathandall :
Habilité 8 (+1 récupération de la lance) 9
Pour réussir, il faut faire 9 et moins
Pour échouer, il faut faire 10 et plus
Résultat : 20, échec critique

Citation :: -Est tombé au sol après avoir paré. A lâché sa lance sous la force du coup.

-Cherche à accrocher le fangeux qui l'attaque à mains nues. Utilisation de la Compétence LUTTE & BAGARRE pour essayer de faire tomber le fangeux au sol. -> Je veux obtenir le plus de temps possible pour que les civils s'enfuient.

L'état des morts lui sautèrent aux yeux. Ce n'étaient que des personnes du port, du goulot, qu'elle avait devant elle ; et brusquement, Alix vit la vieille femme. Les longs cheveux gris, la robe bleue, tout semblait correspondre à la description que lui avait donné la vieille femme, là-bas, sur la place, qu'elle avait embrassé et qui était si gentille ! Pourtant, le cadavre était visiblement l'un des plus vieux, ce qui ne manquait pas de faire réfléchir la petite fille.

Son amie de la place lui avait dit qu'elle avait été blessé par une troupe de brigands des bas quartiers. Qu'elle était malade depuis. Et la voilà, transformée en fangeux, et ce depuis plusieurs heures au moins, d'après ce qu'elle voyait !

Mais ses réflexions furent brisées par l'appel de Nathandall. Ce dernier demandait à tout le monde de se mettre en colonne, d'avancer pour mener l'enquête ; et si elle se méfiait de cette maison d'où fuyaient les rats, qui était-elle pour discuter les ordres d'un milicien ?

Mais le sergent intervint. Ses joues rosirent de plaisir à l'idée d'avoir émit une bonne suggestion - les gens seraient certainement en sécurité à la caserne. Son regard se déporta un instant sur le pauvre baron de Sombrebois, qui gisait, blessé, sur un brancard improvisé. Le revoir dans cet état la choqua - et brusquement, Alix pensa à son père. Au Capitaine. S'ils étaient morts ?! Et si le pauvre baron ne s'en sortait pas, que deviendrait sa fille ? Sa gorge se noua à nouveau, et une envie soudaine de vomir remonta dans sa gorge, alors que des effluves d'excréments lui parvenaient aux narines.

Pourtant, la petite fille réussit à garder son calme. Il ne fallait pas céder. Papa devait se protéger, il devait être en vie. Sinon, son cadavre serait-il passé ? Oui, il fallait l'imaginer !

Le nom de la secte des Maris lui fit tourner la tête. Elle en avait déjà entendu vaguement parler, lorsqu'elle était encore dans la rue, livrée à elle-même - mais à vrai dire, sur le moment, il lui était compliqué de se rappeler de quoi il s'agissait.

Elle vint prendre doucement la main de l'aveugle, sans trop savoir ce qu'elle pouvait faire de plus, avant de sursauter.
La porte de la maison d'en face venait de voler en éclat. Un bout de bois vint lui entailler la joue, mais elle ne le sentit qu'à peine. Car là, devant ses yeux, se dressaient non pas un, mais quatre fangeux !

Elle eu envie de tomber à la renverse sous la terreur, sous la brusque adrénaline qui inonda littéralement tout son corps.
La milicienne leur hurla de partir. D'enquêter, si la ville tenait. Oui. Enquêter.

Elle se mit à courir, sans plus réfléchir, portée par l'onde de terreur qui la traversait de part en part. Une phrase, un rire flotta jusqu'à elle, avant qu'elle ne quitte les lieux, portée par sa propre fragilité, par cet instinct de survie si fort qui l'avait aidé à survivre jusque là. Tout ceci était intentionnel. Ils faisaient mordre les gens, ils se faisaient mordre pour voir à quel point ils étaient purs, à quel point les dieux leur pardonneraient ou non ! De grosses larmes roula sur ses joues.

Dans sa fuite, Alix essaya d'entrainer l'aveugle, mais la comtesse prit le relais. De ses petites jambes, l'enfant suivait le rythme en courant de manière effrénée. Devant eux, la masse de tous ces gens qui avaient déjà perdu tant et tant ; et elle se rappela la caserne.
Le refuge de la caserne.

Il ne fallait pas s’arrêter. Pas s'arrêter.

- "ORRDDRREEE DU RRROIIIII !! AAA LLLAAAA CASSEEERRRRNNNNEEE !!!! FANGEUUUUX ! A LA CASSEERRRNNNEE ! OOOORRRDDRRREEEE DDDUUUU RRROIIIII !"

Personne n'écoutait les petites filles, mais les miliciens écouteraient s'il s'agissait d'un ordre du roi. Elle essaya de ne pas penser aux conséquences - le sergent avait dit que c'était une bonne idée, alors, ce devait être le moment de l'appliquer.
Elle continua de hurler sa phrase en boucle, à pleins poumons.

Il n'y avait plus qu'à espérer qu'ils aient assez de temps pour se réfugier là-bas, et que les miliciens les protègent.
Elle vint serrer les mains de la comtesse, essoufflée. Il fallait continuer de fuir, loin des fangeux !

Fuir, à la caserne !

Et brusquement, l'enfant redouta un autre danger. Elle eut peur de finir piétinée, peur de finir mutilée entre les fangeux. Elles allaient être prises entre deux feux, et la fillette fixa ses deux compagnes.

- "On devrait aller se cacher ? J'ai peur de la foule !"

Spoiler:

Il y a des moments dans une vie où on réalise que l’espérance ne tient qu’à un fil, un espoir, un soupir. Quand on pense que la situation ne peut pas être pire, quand on est certain que non, rien ne peut être plus grave que ce qui se déroule actuellement, là encore, la vie peut réserver des tours. Ce fut soudain, violent, alors que les dernières idées se faisaient entendre, la fange avait fini par revenir, par reprendre ses droits, son droit, la vie. Les hurlements n’y avaient rien changé, la peur non plus. Si une partie du groupe avait décidé de fuir –à raison très certainement-, la deuxième partie allait devoir affronter le pire : la mort en personne. Les femmes s’étaient précipitées au loin, sur la place, courant, piétinant, espérant pour une vie, une simple vie : la leur. La petite n’avait pu que hurler, hurler des ordres sincères, espérer que la foule se déplace, prenne la fuite, ne reste pas là, pas stupidement là pour sombrer dans une souffrance si dramatique.

Les hurlements eurent un effet de panique, un mouvement incompréhensible si soudain. Même les morts, ou les supposés morts avaient fini par se redresser si vite, pour gémir, se plaindre, paniquer, sans que personne ne puisse rien y faire et ce fut ce même mouvement étouffant qu’au commencement qui reprenait forme. Sans véritable meneur, la foule se dispersait sans trop savoir où aller : la caserne, le temple, c’était à la fois si loin et si proche. Ceux en état étaient passés les premiers, n’accusant que de blessures si légères, si furtives qu’il était possible de se questionner sur la raison encore de leur présence. Puis ce fut l’inévitable, le piétinement encore, les hurlements encore et ce vent d’angoisse, de stress, mélangé à ce besoin de mort, cet appel de la fin, cette finition. Néanmoins l’ensemble avait fini par parvenir à destination et les trois femmes, les trois femmes étaient en vies, au milieu d’un fourmillement d’une caserne qui n’y ressemble même plus. Peu de milicien, peu d’hommes ou de femmes d’arme, juste cette odeur macabre, cette fin si terrible, infecte. On pleure ici, on recherche de l’aide d’un clergé qui ne sait plus où donner de la tête. Oui des prêtres et prêtresses ont fait le déplacement, ils ont quitté ce temple qui suffoque lui aussi de blessés à s’occuper.

On murmure par-là, on murmure oui, on se demande comment tout ça est arrivé, on se demande si la ville va tomber. On meurt ici, on meurt et on se fait décapiter avant d’être jeté comme un vulgaire morceau de bois dans le bûcher qui brûle au milieu de la cour de la caserne. Un des capitaines est là, observant le spectacle macabre, alors que dans le plus grand des secrets, la réunion d’urgence entre le bailli, le duc et le cercle proche du Duc à lieu. Un capitaine s’y trouve, l’autre dirige ici, du moins, ce qui peut être encore dirigé. On murmure que la défense est tombée, que les attaquants sont en difficultés, on crève de peur, terriblement, et c’est presque naturellement que l’homme à la stature et l’autorité imposantes donne ses derniers ordres : on arrête le massacre, on condamne les rues encore sous l’emprise de la fange et ceux qui s’y trouve. On rapatrie les groupes, quitte à sacrifier les attaquants, les défenseurs au plus profond du quartier mal famé, si proche du port, peut-être même de l’espoir de la réussite.

Peu de temps après, c’est une dernière troupe de gradés qui se lance, à cheval idéalement, hurlant à l’ensemble de se rapatrier dans la caserne, dans le temple, de rester enfermé. La cavalerie fait vite, il faut sauver ceux qui peuvent encore l’être. Le temps et le sang c’est suffisamment écoulé, ordre du Roi qu’on hurle, ordre du Roi qu’on murmure. Très vite le lieu est surchargé, bondé, très vite on s’aperçoit que beaucoup sont encore tombés et quand on arrive sur le lieu de la première barricade on ne peut que constater le massacre. Le sergent est là, luttant contre un fangeux qui s’acharne sur un pauvre milicien sans jambe. En un contre un, l’homme déjà réduit physiquement n’avait aucune chance et ne pouvant se résoudre à l’abandonner, le sergent tente tant bien que mal de lutter pour la survie de celui qui ne vit déjà plus. Ce ne fut que cette lance transperçant le monstre, puis cette seconde s’abattant à l’arrière de sa tête qui la fit s’écrouler, alors que les sabots ralentissaient, alors que celle hurlant à la fenêtre tentait de fuir et finissait par se faire attraper. Elle riait la bougresse, elle riait de plaisir et de soulagement, murmurant encore que la ville venait d’être purifiée, que les dieux allaient pouvoir avancer, que la section naturelle c’était faite. Triste parole pour celle qui se faisait ruer de coup, triste destin pour une ville, pour un Roi qui avait tout fait pour la protéger, pour essayer, encore. Et maintenant ?

C’est un sergent qui n’est plus que l’ombre de lui-même, qui pleure, qui pleure, qui hurle de cette rage qui lui malmène les tripes, serrant contre lui ce corps lacéré, ouvert de toute part, sans vie qui refroidit déjà. La tête finit par être coupé par un des sauveurs, avant que des hurlements ne viennent tiquer à l’oreille du meneur : le capitaine en personnage. D’un simple mouvement de tête il ordonne à un groupe d’aller voir, d’un simple mouvement d’épaule il jette celui qui pleurait à chaude l’arme derrière sa monture en lui ordonnant de rentrer à la caserne et de faire son rapport. Sans sentiment, en apparence seulement, l’homme de toute sa hauteur ne peut que constater le désastre, cet échec lamentable et cette incompréhension persistante : comment ?

Derrière cette ruelle une milicienne tente de se débattre, elle a pourtant peu de temps avant réalisé un tir parfait, mais à présent que le fangeux est sur elle. Il est difficile, trop difficile oui de pouvoir y faire grand-chose. Elle ne doit la vie qu’à celui au village rempli de balafre, oui, il est le seul responsable de sa survie, puisqu’au moment où la bête allait réaliser une attaque mortelle au niveau de la gorge de la femme d’armes, c’est une lame, une lame qui était venue transpercer le crane de la créature. Le sang s’était écoulé abandonnant sur la jeune femme, dont une morsure à l’épaule, sur le même bras lacéré saignait. Vivante, elle l’était, physiquement en tout cas, aucun doute que mentalement tout devait être différent à présent. Ce sont le bruit des sabots, simplement des sabots qui ralentissaient à leur niveau, cette main qui venait récupérer les deux survivants et puis le silence. Le silence atroce et les hurlements un peu plus. Oui, la défense tombait elle aussi, mourrait, s’abandonnait à la tragédie de la fange.

À pied, le capitaine fait le compte de ses hommes, sur la quinzaine, cinq sont morts. Cinq sont décapités. Ils sont dix à présent, moins un qui est envoyé pour ramener le noble et la milicienne. Les mots de l’homme sont dur, mais pourtant réalistes. Ils félicitent les deux jeunes gens, donnent une tape à l’épaule non blessée de la milicienne et lui ordonne de recourir rapidement à des soins, obligeant Zephyr d’Auvray à l’accompagner. Miraculé de la fange, c’est ce que le capitaine lui dit, revenir à de multiples reprises d’une attaque importante, ce n’est pas donné à tout le monde. Rejoignez la milice et vous serez sergent, rejoignez-nous, on a besoin d’homme comme vous. C’est ce que le haut gradé lui dit, oui, mais à quel prix se choix peut-il être fait ?

C’est la fin ici, la fin pour eux, ils ont un rapport à faire, un rapport lourd de conséquences. Le calme ne revient pas et les autres doivent repartir au combat, au sauvetage, inutile de tenter de réaliser l’impossible. Une partie de la ville est tombée définitivement, elle n’est pas récupérable. Le groupe repart directement la défense, la construction des barricades. N’avait-il pas eu à aller très loin pour ordonner au premier survivant de rebrousser chemin.

Dans la caserne, chacun avait été interrogé sur les éléments trouvés, les hypothèses, les possibilités et l’évidence la plus frappante fut que les sectes étaient derrière tout ça, une ou les deux, cela restait complexe à comprendre. Cependant, elles s’étaient appuyées sur un élément oublié, les blessures de la fange pouvaient devenir plus dangereuses que la fange elle-même. Déjà, il se murmurait très rapidement que les blessés étaient dangereux, tous ? Peut-être ou peut-être pas, mais toutes personnes ayant une morsure ou griffure devait absolument être vue par un prêtre, la suite ? Personne ne le savait réellement, la reconstruction allait prendre du temps. La méfiance était désormais installée. Si des sectaires étaient parmi eux, qui pouvait dire que tout ceci n’allait pas recommencer ? Qui étaient les traîtres ? Les voisins ? Les mourants ? Les bourgeois ? Les membres du bas peuple ? Personne n’avait véritablement la réponse à cette question, non, personne, mais il allait falloir mettre en place des solutions.

Citation :: Bonsoir à toutes et tous,

Nous y sommes, la fin, définitive de cette partie de l'évent. Félicitations déjà, même si vous n'avez pas réussi à obtenir la totalité des indices, vous arrivez à obtenir suffisamment pour offrir une hypothèse tenable et plutôt réaliste.

Exceptionnellement, je n'ai pas dévoilé les dés, j'ai fais un résumé de l'ensemble, je trouve ça plus fluide, plus sympathique pour cette clôture.

Malheureusement, avec les ralentissements, les morts, vous avez perdu du temps. Donc des moyens d'obtenir les dernières informations. Les dés n'ont pas toujours été de votre côté, mais la presque réussite est là.

Vous déplorez encore un mort, qui c'est sacrifié pour la survie des drôles de dames.

Concrètement, qu'est-ce qui se passe pour vos personnages ?

Alix de Beauharnais, Ombeline, Adelaïde de Rougelac :
Vous êtes à la caserne, désormais en sécurité. Vous êtes interrogés presque immédiatement sur les informations que vous avez. Vous êtes sauvés et sans blessure.

Vos réputations respectives augmentent auprès de la milice et des gens du peuple.

Alix, tu seras reconnue de pas mal d'habitant du bas peuple, on te respecte, on t'offre des sourires.
Ombeline, tu seras également reconnue par certain habitant, en plus petite quantité néanmoins.
Adelaïde de Rougelac : Ta réputation, comme celle de ton époux reste dans un entre deux particulier. Si l'incident avec la milicienne n'est pas parvenu aux oreilles de tous. On murmure néanmoins que le duo Rougelac n'est pas si héroïque que ça. Cependant, ta non fuite et l'aide apporté reste respecter par l'ensemble. Ton visage est désormais connu des milicien(ne)s.

Nathandall :
Tu n'auras pas survécus au corps a corps avec le fangeux, malgré les tentatives d'aide du sergent. Le fangeux est resté sur toi, te mordant, te lacérant à l'aide de ses griffes et tu t'es finalement éteint dans les bras du sergent. Ton corps sera brûlé, mais dans un bucher unique, avec une cérémonie imposé par le sergent, en présence d'un clergé. Tu seras nommé sergent durant cette cérémonie, sous la pression de celui qui estimait que tu étais plus courageux que l'ensemble des autres miliciens.

Élisabeth Blanchevigne :
Le fangeux finit par te rattraper entraînant ta chute, après t'avoir lacéré le bras, c'est une morsure profonde à l'épaule qui a manqué de te faire perdre connaissance. Néanmoins, Zephyr qui a suivi ton petit parcourt est arrivé à temps et profitant du début de dégustation du monstre l'a abattue.

Ta réputation auprès de la milice va augmenter, tu seras un peu plus respecter par tes collègues. Il te faudra un bon mois après l'évent pour te remettre de tes blessures.

Zephyr d'Auvray :

Félicitations, tu es encore vivant. Plus de peur que de mal, ton personne n'est finalement pas blessé. Si il doit la vie une première fois à Élisabeth, il a vite remboursé sa dette en la sauvant peu de temps après. Néanmoins l'impact psychologique de cette nouvelle doit rester présente.

Ta réputation auprès de la noblesse augmente, celle auprès des miliciens aussi. Le capitaine te propose un poste de sergent dans la milice, tu es libre ou non de l'accepter. Cependant, en devenant milicien, tu perds ton titre de noblesse -même si en tant que Sergent tu restes au même niveau qu'un noble-. En soit en tant que non natif, tu ne perdrais pas grand chose, ta demeure à l'esplanade pourrait être conservée en échange d'une location. A toi de voir.

Merci pour vos participations, n'hésitez pas à me aire parvenir par MP vos retours vis à vis de l'évent, votre préférence vis à vis d'un mjitage privé ou plutôt global en un tour.
Les répercutions de vos découvertes seront annoncés lors du résumé de l'évent.

Vous pouvez si vous le souhaitez ouvrir un rp le jour de l'évent, après vos péripéties soit à la caserne, soit ailleurs.