[Event] Les Joutes Royales - Défense

Le calme après la tempête, voilà bien une expression qui convenait à la perfection à l’instant, à ce moment, aussi douloureux soit-il. Chacun prenant conscience des actions, des répercussions. Un noble était mort et ce n’était pas la responsabilité de la fange, mais du groupe. Avait-il succombé à la panique, l’avait-il mérité ? Personne ne pourrait jamais le dire ni l’affirmer avec certitude. Le défunt emporterait avec lui ses secrets, ses besoins, ses affirmations, ses doutes et ses joies. Le responsable de cette tragique perte n’avait semble-t-il pas ressenti le moindre regret, il avait fallu agir dans l’intérêt du plus grand nombre, il avait fait ce qu’il fallait. Pouvait-on lui jeter la pierre, réellement ? Difficile à avouer, néanmoins le silence qui suivit l’acte, puis le bruit d’un cou qui se rompt, d’une tête qui s’éloigne du reste du corps pour arrêter sa course dans un caniveau ne pouvait qu’annoncer la vague d’incertitude qui avait envie l’ensemble. Seul, c’est ce qu’ils étaient désormais, un petit groupe seul pour lutter contre toute éventuelle attaque, seul pour faire s’écrouler les prochaines demeures, pour renforcer les barricades, pour décapiter les morts et faire brûler les corps. Seul oui, c’est tout ce qu’il avait réussi à obtenir à force de s’affronter mutuellement ou presque.

Fallait-il néanmoins reconnaître le progrès, l’avancement, fallait-il reconnaître que le premier carrefour venait d’être réalisé, venait d’être obstrué par les débris d’une habitation qui venait de s’effondrer. Quelques femmes, une monture et une volonté de survivre et d’avancer ensemble et le miracle s’était produit, sans trop de difficulté, sans trop de besoins, sans trop de souffrance ou presque. Puisqu’à bien se compter, à bien se regarder, il manquait quelqu’un. Oui, une blonde, milicienne au caractère bien affirmé et les regards avaient beau balayer l’ensemble du lieu, l’ensemble de la zone, aucune blontitude ne faisait son apparition, pas le moindre signe qui pourtant avait dû survivre. La sauvageonne lança un regard à la fermière, puis ce fut cette monture un peu particulière qui dû donner sans même le savoir, le premier indice. S’alarmant un peu, sans pour autant céder à une quelconque panique, le cheval dévoilé que son maître principal n’était pas dans un si bon état. Sa voix avait changé, avait-il suivi la fermière pour extraire ce qu’elle espérait être un rescapé des décombres, sans pour autant dévoiler son comportement habituel. Froid, distant, presque hostile, l’homme en armure avait semble-t-il lui aussi passé une barrière qui ne repasserait pas forcement en sens inverse.

Là, ensemble, peu à peu, la paysanne, le noble et la gigantesque armure mobile avaient fini par parvenir à retirer les débris et récupérer la fameuse jeune femme qui un peu sonné ne semblait pas encore réaliser qu’elle avait failli y rester, un coup de chance, un simple petit coup de chance, rien de plus, rien de moins. Sortie de cette affreuse affaire, n’avait-elle pu que les remercier, remercier la trinité avant d’abandonner Mathilde pour aller terminer de décapiter les derniers corps, pour mettre le feu à l’ensemble, renforcer la barricade pendant que les derniers encore en vie avançaient pour rejoindre enfin le deuxième carrefour : celui qui ne serait peut-être pas aussi simple à combler, boucher, obstruer. Dos à l’ensemble, désormais seule, captant les quelques observateurs encore présents, qui à cause de l’agitation n’était finalement pas parti, la femme d’armes tenta le tout pour le tout, essayer oui, essayer de rameuter un peu de monde, de convaincre de rester. Après tout le bourreau était parti n’est-ce pas ? Mort et désormais brûlé visiblement ne pourrait-il plus faire autant de dégâts, quoi que…


Si l’ensemble des observateurs avaient semblé hésitants, après un long moment de silence un premier avait fini par rejoindre la milicienne, récupérant une épée ensanglantée, puis un second, un troisième et ce fut finalement de nouveau un petit groupe qui semblait bien présent, même si l’état physique et moral n’était pas absolument parfait ou dans le meilleur état. Les hommes l’aidèrent à ramasser les corps humain ou fangeux, y compris celui de Logan, afin de terminer définitivement l’étape du feu et de faire petit à petit disparaître les derniers corps dans un nuage impressionnant de fumée qui venait englobé la presque totalité du lieu, offrant quelques toussotement ou cette désagréable odeur de chair grillée, de cochon grillé qui était tout, sauf particulièrement appétissant, ne lui resterait-elle plus qu’à rejoindre avec la petite troupe qui se trouvait plus en profondeur dans la ruelle et qui ne devait pas être à vue pour celle à qui la solitude –ou presque solitude-, c’est que ce n’était pas tous les jours qu’on passait aussi proche de la mort.

Plus loin donc, pas encore affecté par le nuage de fumée qui devait être pourtant visible sur les hauteurs, dans le ciel, mais même beaucoup plus proches du sol, mais pas suffisamment pour être affecté par un quelconque toussotement. La petite troupe était arrivée au deuxième carrefour, fraîchement nettoyé par l’équipe d’attaque qui avait dû quitter les lieux peu de temps avant. Les traces de sang étaient importantes, les cadavres de fangeux et d’humain tout autant, bien que particulièrement frais encore, on pouvait apercevoir qu’il y avait eu lutte, que cela avait été complexe, mais aucun corps de personnes que le groupe aurait pu connaître n’était à notifier. Ce fut donc en premier lieu, Alexandre de Terresang et Cécilia qui arrivèrent sur place, découvrant ainsi la scène, ici l’air était plus étouffant, plus difficile, plus lourd et pesant, l’odeur frai du sang, les derniers gémissements de ceux qui tiraient un dernier souffle, les sursauts des cadavres qui étaient morts il y a peu et le grincement des maisons abandonnées autour d’eux. La ruelle était déserte, entièrement, complètement, un léger vent venant faire déplacer les débris, les volets, ou tout ce qui pouvait traîner, apportant avec lui cette odeur de mort toujours plus omniprésente.

Le noble n’avait semble-t-il pas pris la peine d’analyser la situation, pénétrant directement dans une demeure, certainement la première qui venait de trouver pour se diriger directement vers une poutre afin de débuter sa taillade. Cécilia arriva derrière lui, beaucoup plus méfiante, observant sagement les éléments, les alentour put-elle peut-être découvrir que quelque chose clochait et que le silence du lieu un peu trop présent n’était pas si normal que ça :


Visiblement pas… La blonde avait fini par rentrer dans la demeure, sans un regard vers l’animal qui pourtant s’était légèrement mis à s’agiter, rien de dramatique cependant, juste des coups de sabot sur le sol de temps en temps, une respiration légèrement plus importante, mais rien qui ne dénotait réellement du comportement passé de l’animal, lorsque l’homme en armure avait eu terminé de décapiter l’ancien noble et de faire rouler sa tête plus loin. Au-dessus de leur tête, le plancher devait craquer, grincer, sans pour autant qu’aucun autre bruit significatif ne soit perceptible, entendable. Seul le bruit de la dague venant rapper le bois, creuser, s’insérer devait se faire entendre et le comte Terresang semblait s’y appliquer sous le regard dubitatif de la blonde qui se trouvait à ses côtés :


Heureusement pour l’étrange duo, l’homme en armure avait fini par faire son apparition sans pour autant avoir dans l’idée d’aider ou de faire quoi que ce soit d’autre, les corps autour de lui à décapiter semblaient importants, il pourrait le faire sans trop de difficulté, avant-il prouvé qu’il avait l’habitude maintenant. Un nouveau titre à mettre en avant : ‘expert en décapitation’. Pour autant attentif et connaissant sans doute sa monture, celui qui refusait de retirer on casque avait du regarder plus attentivement son compagnon de route, ainsi qu’observer autour de lui alors que les deux femmes manquantes : Mathilde et derrière elle ,Serena étaient en train d’arriver.


Son regard avait dû effleurer la fenêtre du bâtiment où se trouvait ses deux collègues, avait-il dû peut-être –malgré son casque-, remarquer un passage furtif d’une silhouette, à moins que ce ne soit autre chose, toujours était-il que ce fut si bref qu’il était possible que ce ne soit qu’un jeu d’ombre, c’était même plus que fortement probable. Mathilde avait dû le rejoindre en première, avec les cordes qu’elle avait pu récupérer, même si il allait falloir en trouver une autre pour être certain que ça fonctionne. L’ensemble semblait encore fragile, davantage après qu’elle est vécu le premier effondrement. Difficile de savoir si elle résisterait au second, nouvellement venue, elle avait dû elle aussi prendre le temps d’observer un peu son environnement, les corps, les traces de sang, le restant des habitations.


Ce fut juste là, sous ses yeux, ou sous ses pieds même, quoi que cela venait sans doute de plutôt au-dessus de sa tête et donc de potentiellement celle de l’homme d’armes qu’elle avait rejoint –je vous laisse le choix-, mais un dernier sursaut gagna un corps qui était encore chaud, provoquant un mouvement d’une main qui se déposa sur son mollet, du-t-elle lâcher un petit couinement, ou toute autre chose qui avait fait fuir une masse de corbeaux appuyés au-dessus de sa tête sur un restant d’habitation malmené, de là, les charmants volatiles jugèrent sympathiques de partager des excréments, qui venaient tout droit de leur petit derrière plein de plumes et l’ensemble vint s’écouler rapidement sur la fermière –et Scaro ?- dont un en particulier pile poil entre ses deux yeux, dégoulinant le long de son nez, jusqu’à venir effleurer sa lèvre inférieure.

Citation :

Tour plutôt calme, le temps que chacun se positionne sur ses occupations, quelques pistes par-ci par là, un tour calme Ca fait un peu de bien, non ?

Le sergent est resté en arrière, il avait besoin de prendre un peu d'air visiblement, il vous rejoindra courant du tour prochain

Encore une fois nous vous demandons de faire passer l'évent en priorité, le plus tôt vous répondrez le plus de temps ça nous laisse pour vous préparer de beaux posts. On compte sur vous!

N'oubliez pas de notifier en spoiler vos actions, c'est plus simple pour moi.

Merci pour votre régularité et bon jeu, que la Trinité vous protège !

Date limite de post : le 01/06/19. Prochain tour le : 02/06/2019

Il y a des situations qui ne peuvent qu’apporter une vague de soulagement, de normalité, de banalité. Là, au milieu de ce terrain de guerre. Là où avant vivaient des hommes, des femmes, des enfants ne se trouvaient plus que la mort, la douloureuse mort.  Les corps étaient encore chauds, encore animés de légers soubresauts, pas encore rigides, pas encore définitivement immobiles. Le liquide pourpre s’extirpait des plaies, dégoulinait sur le sol, s’étendait pour venir coaguler là dans une odeur métallique désagréable. La mort ne peut que retourner les ventres, piquer les yeux, faire pleurer les observateurs. Ainsi, ce ne fut sans une trop grande surprise, que la blonde qui accompagnait Alexandre avait fini par sortir de la bâtisse pour laisser ses tripes fuir ses lèvres, s’étaler dans une galette tout aussi odorante que le reste s’étendre dans la ruelle. Avait-elle pu comprendre que l’animal avait un comportement inadapté, étrange et ce fut avec une haleine désormais entaché par son renvoie qu’elle était venue à sa rencontre. Nerveuse, visiblement, celle qui pourtant avait démontré une surveillance aiguisée semblait s’appliquer davantage dans ce sens. Observant autour d’elle, avisant son environnement, non sans une certaine inquiétude, son regard avait fini par se porter sur les autres bâtisses, sur le sol où les cadavres semblaient s’entasser.


Sans trop savoir comment, ni pourquoi, son regard se déposa sur cette habitation, où peu de temps avant se trouver juste devant la fermière et l’homme en armure. Remontant ses prunelles jusqu’à l’ouverture des fenêtres, dont le rebord était lui aussi recouvert de diverses fientes. Elle dû constater, observer cette silhouette humaine qui se dressait là, droite, le regard rivé en sa direction. Une femme sans aucun doute, aux long cheveux ondulés et sombre qui lorsque son regard croisa le sien disparu dans le tréfonds de la pièce pour ne laisser une ouverture que vide de toute présence. Âme apeurée, danger, difficile à dire, après tout, la situation ne laissait absolument rien présager de bon, comment ne pas imaginer le pire, quand le pire est déjà omniprésent ? En penchant légèrement la tête, pouvait-elle peut-être voir que juste là, non loin de cette ouverture, de cette fenêtre se trouvait une corde, un peu plus fine que la première, mais une corde quand même. Fallait-il vraiment prendre le risque de la récupérer ?

Un peu plus loin, au même moment, la fermière et l’homme en armure venait de terminer un fou rire, acceptant volontiers le ridicule de la situation, recouvert de fiente, prête pour un masque odorant qui l’espérait-on ne pouvait être que bon pour la peau. Celle qui s’appliquait à essuyer le plus gros venait de rentrer dans la demeure afin de porter assistance à notre brave vicomte qui semblait rencontrer quelques difficultés pour percer la poutre principale de l’habitation. Recommandant à la blonde de chercher une corde avant de définitivement rejoindre son compère, quoique pas réellement puisqu'elle décida de rester à l'extérieur, de là ne put que sortir sa dague pour se mettre au travail.


De là, il n'y avait vraiment pas grand chose à voir, regarder ou même constater. Cependant, la fermière devait avoir l'habitude des infimes détails, puisque ce fut tout autre chose qui sembla la marquer. Juste là au dessus de sa lame où elle s'appliquait à faire des petits trous, encore des petits trous. Un étrange symbole semblait y être représenté, sans qu'il ne soit clairement possible de l'identifier. N'était-ce dans le fond peut-être pas le plus important. A ce rtyhme, les trous allaient très vite terminé et l'ensemble allait pouvoir se concentrer sur la recherche de la corde manquante. Peut-être qu'en cherchant au même endroit que lorsqu'ils avaient trouvés la première serait une bonne idée ?

De l’autre côté, Alexandre semblait enfin parvenir à maîtriser sa lame, heureusement d’ailleurs, car malgré les coups l’homme semblait mettre un peu plus de temps qu’à son habitude pour arriver à bout de son action. Ceci dit, le trou fut réalisé avec un certain succès. L’homme dû enfin se redresser un peu avant de poursuivre, c’est qu’il y avait encore de quoi faire dans la demeure, beaucoup même. Néanmoins, ce fut une gouttelette rougeâtre qui s’abatis sur son front, passant entre les planche du plafond, une seconde, puis une troisième et quelques traces rougeâtres avait fini par repeindre de marque de guerre le visage du noble.


Relevant la tête pour sans aucun doute détailler ce qui venait de lui tomber dessus, le noble fut aveuglé par une perle rougeâtre qui s’imprégna de son œil, puis du second. Aveuglé, il dû reculer, trébuchant sur un meuble en bois qui trainait là et chuta se retrouvant les fesses sur le sol, puis le dos. Sa vision revint cependant très vite, trop vite sans doute puisqu’en réouvrant les yeux, il put découvrir que le plafond était gravé, lui aussi, l’ensemble semblait représenter un fangeux, une fresque qui démontrait que les trois envoyaient la fange sur le peuple pour le purifier de ses pêchers.

Pendant ce temps-là, l’étrange duo constitué de l’homme en armure et de la milicienne traumatisé par la vie qui avait manqué de disparaitre venait de monter les marches allant jusqu’à l’étage. Tout le monde se retrouvait donc dans la même demeure, tout le monde ou presque, puisque Cécilia était encore à l’extérieur. Montant les marches, la discrétion de la milicienne fut complétement inutile face à l’armure imposante de son accompagnateur. Un bruit important ce fit entendre, comme si quelqu’un venait de sauter par la fenêtre, de fuir, ou de partir précipitamment. Une fois à l’étage, l’espace unique dépourvu de la moindre « autre » pièce fut entièrement vide, le sol était recouvert de cette substance rougeâtre et gluante. Scarocci entra le premier dans la pièce, lame toute dégainée dans une inutilité frappante, l’endroit était vide, du moins en apparence :


Rien ne sembla sauter particulièrement aux yeux de l’homme, qui même en évoluant dans la pièce et en manquant à plusieurs reprise ne sembla pas être impacté par le moindre détail. Peut-être qu’en prenant un peu plus le temps de fouiller, il trouvera quelque chose ?
Derrière lui, la milicienne venait elle aussi de faire son apparition, découvrant la pièce visiblement unique. Allait-être, être un peu plus observatrice que son comparse ? Difficile à dire, fallait-il bien avouer qu’à première vue, tout était ‘normal’. Le sol était donc recouvert de sang, des meubles restaient présents formant ce qui ressemblait à une chambre, des tableaux larges étaient accrochés sur les murs, représentant principalement la trinité ou des représentations de la religion.

Citation :

Toujours pas de sergent pour ce tour, vous avancez dans vos découvertes et votre progression.

Encore une fois nous vous demandons de faire passer l'évent en priorité, le plus tôt vous répondrez le plus de temps ça nous laisse pour vous préparer de beaux posts. On compte sur vous!

N'oubliez pas de notifier en spoiler vos actions, c'est plus simple pour moi.

Merci pour votre régularité et bon jeu, que la Trinité vous protège !

A noter qu'exceptionnellement il n'y aura pas de mjitage le week end du 8 juin, ni du 15 juin. Petite pause donc.

Date limite de post : le 22/06/19. Prochain tour le : 23/06/2019