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 [Event] Les Joutes Royales - Attaque

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CesarePrêtre responsable
Cesare



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptySam 4 Mai 2019 - 21:58
« Un prédateur est souvent aveugle face à son propre péril. »

[Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 Candles_by_lewdtea-da5ioh0

L’homme de foi n’était nullement un guerrier et encore moins un belliqueux pugiliste, loin de là. Contrairement à ses « compagnons », vétérans de batailles et autres diables endurcis et chaussés de fer, le prêtre plongeait pour la première fois dans un champ de bataille, si l’ont pouvaient qualifier cet enfer de visages hurlants et de blessés agonisants piétinés sans merci comme tel. De ce fait il était probablement le moins expérimenté en termes d’escarmouches furieuses et sanglantes, ce qui semblait exaspérer certains des individus présents à ses côtés qui n’éprouvèrent que peu d’émoi pour sa pseudo-incantation au mieux, au pire un profond mépris. Dans un moment aussi dramatique Cesare s’exaspérait de ne pas voir les autres défenseurs de l’humanité faire appel à la Trinité pour guider leurs lames. Suffisait-il que les Dieux testent une fois la force de la volonté de leurs enfants pour que ces derniers abandonnent les étendards de la religion pour se tourner vers des finalités plus crûes et dénouées de réelle magnificence ? L’idée même avait de quoi inquiéter.

Encore fallait-il que le prêtre puisse rassembler ses esprits devant cette représentation cauchemardesque de la fin des temps. Le spectacle était d’un réalisme épouvantable : Marée humaine fuyant un prédateur impitoyable et implacable, soldats tremblants tentant difficilement d’endiguer l’approche imminente de la menace cataclysmique, corps étendus sur le dallage boueux mêlé de sang, les uns criblés de flèches et les autres retenant dans leur brève agonie leurs lambeaux de chair arrachée et de membres disloqués. L’odeur était tout aussi traumatisante, les corps déchus exhalant leurs fluides dans un dégoutant mélange qui broya les entrailles de Cesare. Plus loin, un milicien venait de vider bruyamment son estomac sous l’assaut des odeurs combinées de sueur, sang et autres désagréables déjections, à moins que ce ne soit la peur qui tiraillait son corps et tordait ses boyaux ? Difficile de deviner quoi que ce soit dans ce chaos ambiant.

Le sergent lui avait fait part de la finalité de leur présence et cette révélation arracha un écarquillement des yeux au prêtre qui en pali à en faire jalouser un maître vampire. Les conséquences dramatiques de leur mission étaient d’une telle lourdeur que l’ascète en trembla, à court de mots. Que ses compagnons prennent la nouvelle avec calme le réduisait à un état d’incrédulité. Pouvaient-ils espérer gagner le pardon des Trois en condamnant tant de vies innocentes au supplice des crocs et griffes des monstres décomposés ? Il déglutit bruyamment, sa confidence secouée comme les remparts d’une forteresse sous l’assaut d’un furieux bélier. Lentement, il hocha la tête en direction du sergent puis, prenant une longue bouffée d’air pour en extirper une nuance de courage, il murmura :

« Que la Trinité nous pardonne … »

Il devait faire quelque chose, n’importe quoi pour peu qu’il quitte un moment l’horreur de la situation. Il était la seule figure religieuse de cette équipe de damnés suicidaires, il ne pouvait laisser le désespoir emprisonner son cœur dans son étreinte de givre et condamner le peu de croyance divine qu’il pouvait encore appeler à leur aide. Ses pensées, son esprit, sa conscience même étaient les proies des faucons d’une morbide fatalité, lui susurrant d’affreuses idées hérétiques : que les Trois les avaient abandonnés, que les monstres se moquaient éperdument de leur religion au point de piétiner le dernier bastion de l’humanité en ultime ironie, ou même que c’était les Dieux qui avaient décidé de les purger de ce monde, dégoutés par la décadence de leur progéniture maudite.

Le regard hagard et perdu, ses yeux couleur d’ambre ignorèrent un instant ses compagnons d’infortune pour se porter vers le triste spectacle d’une femme tenant contre son sein ce qui semblait être son jeune enfant, un adolescent dont les boucles d’or étaient tachées d’écarlate. En effet une vilaine estafilade barrait son front, recouvrant son visage d’un masque rouge et de larmes cramoisies. Blessure et affrontement étaient deux amants inséparables et il était certain que les défenseurs allaient devoir souffrir du contact brutal des armes des vils démons sur leurs corps endurcis. Si la chaire faiblissait et venait à faillir l’épreuve de l’acier, leurs esprits succomberaient et avec eux le dernier espoir de survie de bien des milliers d’autres âmes. La vigueur des muscles devait être préservée, la chaire restaurée, que le sang bouillonne dans leurs veines martiales et que leurs bras puissent obéir à leur instinct de guerrier. Dans la fièvre de la bataille il devait être celui prêt à les remettre en forme, à panser leurs blessures et les redresser, si ce n’est juste pour saigner à nouveau sur l’arène horrifique que devenait le Goulot.

Si la mort était une inévitable fatalité, elle pouvait néanmoins être reportée.

Tandis que les uns poussaient des exclamations viriles ou des discours motivants, le chevalier à la chevelure blonde prit en tenaille l’ecclésiastique d’une poigne de fer avant de lui proposer, sur un langage qui n’avait rien de la verbe raffinée des fiers paladins, une idée expéditrice que même un radical religieux comme lui trouva insensée et folle.

« Folie ! Sans doute la fureur des événements vous a affecté, mon triste ami. Mettre le feu au cœur d’une cité où l’incendie se propagerait comme dans une motte de foin ? Vous … »

Il n’eut pas le temps de finir sa réplique, le belliqueux belligérant plongeant déjà dans la bataille en proférant des obscénités peu délicates. Le ridicule de cette sensation redonna, de façon contradictoire, de la force de volonté au prêtre qui regagna sa conviction religieuse. En effet les moqueries de certains et le désintérêt des autres quant à l’appel à la croisade lui donna l’impression d’être sous le regard inquisiteur des forces célestes qui le mettaient à l’épreuve. Cesare, allait-tu laisser la foi s’effriter comme du sable entre tes mains et témoigner de la rapide déchéance de la conviction ? Berger des âmes perdues, laisseras-tu tes protégés abandonner la Trinité au profit de la panique ?

Se redressant, il embrassa du regard les miliciens aux boucliers et les archers embusqués puis déclara aussi puissamment que le lui permettait ses cordes vocales :

« Fils de la Trinité ! Ne succombez pas à la peur que provoque vos odieux ennemis ! Vous êtes le rempart élu des Trois pour contenir le mal, la sorcellerie, les damnés ! Vous êtes ce qui retient ces monstres de s’en prendre à vos femmes, vos enfants, vos proches ! Tant que vous tenez vos positions, ils vivront ! Tenez vos positions et recommandez vos âmes ! J’en appelle à la Trinité ! Dieux ! Aidez-nous à contenir l’immonde fléau qui menace nos foyers ! Donnez-nous la force de bannir le mal sous toutes ces formes ! Que ces abominations se brisent sur la muraille de vos bénédictions ! Que les lames de ces fiers croisés soient imbibées d’une foudre qui terrassera démons et diables ! Que les goules s’effondrent devant le courage, la vaillance et la foi de ces paladins ! »

Tout en hurlant ses prières, il cherchait sur le terrain toute chose susceptible de l’aider à former quelques ressources de soin nécessaires, que ce soit des bandages ou tout autre outil de fortune. Poignard au clair et eau consacrée entre les mains, il fouillait le champ de bataille, à l’abris derrière ses compagnons qui s’étaient ligués contre ce qui semblait être une apparition hurlante : un fangeux ou un malheureux dément blessé, de toute façon condamné par les bureaux en armures scintillantes.

« Repoussez-les ! Brisez leur élan contre vos boucliers ! Qu’ils retournent à la boue qui les a vu naître ! Sortez triomphants ou périssez en martyrs dans les bras de nos créateurs ! »

Il en écumait presque tant l’émotion qui le gagnait faisait battre son cœur tel un tambour de guerre. Les joues rouges et le regard brillant, il poursuivait ses cris furieux tout en poursuivant sa quête de matériel médical, allant même jusqu’à chercher parmi les débris des charrues brisées et corps délaissés.

« Ces cauchemardesques goules peuvent être brisées et vaincues ! Exterminez-les toutes, purgez nos terres de leur présence profanatoire ! Pour nos familles, pour nos amis, pour ce qui nous est cher, pour la cité et pour la Trinité ! »
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ZizanieMaître du jeu
Zizanie



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptyDim 5 Mai 2019 - 0:01
   Tous ces braves semblaient ignorer qu’ils se jetaient dans les mâchoires d’un monstre sanguinaire, avide de sang et de mort, mâchoires dont ils ne ressortiraient pas indemnes s’ils en ressortaient tout court. Le noble forestier lui restait fidèle à la bonhomie qu’on lui connaissait, et s’enhardissait d’aller en découdre avec le fléau, les autres eux jouaient de prudence et évaluaient la ruelle qu’ils étaient chargé de défendre d’un oeil circonspect, une saine suspicion à l’esprit.

    L’ordre fut donné aux réfugiés de croiser les bras au dessus de leur tête, le Sergent ne pouvait qu’approuver cette décision qui permettrait aux archers d’abattre sans états d'âme quiconque tenterait de passer le barrage les bras ballants, ou les griffes dehors.

    Malheureusement pour lui le fangeux qui n’en était pas un fit les frais de sa propre panique et se rua dans la brèche, les bras devant lui comme s’il t’entait de saisir le moindre morceau de chair qui lui passerait sous les mains. Au lieu de cela il cherchait symboliquement sa liberté, sa survie et n’écoutait plus les ordres dans le vacarme ambiant. Autour de lui bêtes et hommes tombaient au son des flèches qui venaient perforer les crânes, les corps tombaient pour finir sous les coups des miliciens qui séparaient les têtes des corps sans chercher à faire de distinction. Le comble de l’horreur fut peut-être atteint lorsqu’une enfant en guenilles s’avança, couverte de sang et tenant contre sa poitrine un chiffon qui avait du être une poupée dans une autre vie, les yeux révulsés et la démarche hasardeuse la petite s’avança au son des miliciens qui lui hurlaient de lever les bras.

    En vain.

    Elle devait avoir autour de huit ans, blonde comme les blés et vêtue d’une robe déchirée qui semblait avoir été de bonne facture, autrefois. Le regard non pas azur mais noisette la petite roulait des yeux fous en direction des miliciens en qui elle voyait son salut, pourquoi devrait-elle lever les bras? Elle n’était pas une menace pour eux.

    Lève les bras! Au dessus de ta tête! Maintenant!”

    Assourdie par le bruit de la bataille et des victimes agonisantes qui hurlaient leur douleur au ciel la petite Hermine tendit une main tremblante en direction du milicien qui, elle en était sûre, la protégerait. Sa tête roula au sol dans un bruit qui sembla figer le temps lui-même tandis que sa poupée tombait sans un bruit dans le sang qui s’écoulait de son cou. Pendant quelques instants l’on put lire une incompréhension totale sur son visage enfantin, tandis que sa tête roulait et que sa vie la quittait la seule pensée qui semblait agiter son esprit était : “pourquoi?” Ses yeux se figèrent sur le milicien qui venait de porter le coup fatal avant de se troubler et de sombrer dans la mort.

Citation :
Tentative de meurtre

- Habileté d’Ulysse : 12 (bonus de +2 pour coups précis et coups puissants)
 10 réussi

- Tir d’Aymeric : 14 (bonus de +2 pour tir à déclenchement rapide et tir précis)
 6 réussi

    Le fangeux qui n’en était pas un n’avait lui non plus pas écouté, ou bien pas entendu, les ordres qui lui étaient hurlés. Du sang coulait de ses oreilles, peut-être était-il blessé ou bien tout simplement sourd? Après avoir jeté un regard horrifié à la petite qui venait de rendre l’âme le pauvre bougre tenta d’avancer, poussé par une foule mi-humaine mi-carnassière qui ne laissait à personne le temps de s’attarder. Il devait avancer, survivre à n’importe quel prix, sa panique était totale et menaçait de déborder les barrières de sanité de son esprit. Le meurtre de l’enfant fut la goutte de trop et il hurla à mesure qu’il avançait en direction de ce qu’il pensait lui aussi être son salut.

    Trop tard, ou trop rapidement.

    Galvanisé par les paroles du prêtre, le bras armé du chevalier cueillit le malheureux en plein cou en même temps qu’une flèche habilement décochée par le sieur de Beauharnais. La flèche le perfora de part en part dans un bruit atroce et encore une fois la surprise se lut son visage tandis qu’il tombait, mort pour la première et dernière fois.

    Le sergent s’interposa finalement devant ces hommes qui comptaient tellement impatients d’en découdre qu’ils en oubliaient la raison de leur présence. Une main posée sur le bras du forestier et le milicien fit barrage de son corps.

    Vous ne comptez pas vous engouffrer là-dedans? La mission est de sécuriser le carrefour, pas de rentrer nous suicider dans ce dédale!”

    L’ordre donné aux réfugiés de lever les bras fonctionnait à merveille, ceux qui ne les levaient pas tombaient comme des mouches et tous comprirent bien vite où se trouvait leur salut. Les quelques fangeux qui sautaient de victime en victime furent vite criblés de flèches et les miliciens n’eurent plus qu’à les décapiter. Petit à petit le flot de rescapés se tarissait et les victimes étaient rassemblés près du carrefour, de manière à ce que leurs corps servent d’ébauche de remparts. Il ne restait plus qu’un petit passage entre les piles de corps, à peine assez large pour laisser passer deux personnes côte à côte.

    Bonin soupira et se massa les tempes en contemplant le massacre alentour. Tout, absolument tout était couvert de sang, le sol brillait d’une teinte pourpre que la terre peinait à absorber, l’odeur de disputait l’horreur aux cris qui retentissaient ça et là. Ce carrefour était sauvé, mais il restait tant à faire. Et le temps passant la menace se ferait de plus en plus grande, les rangs des marcheurs gonfleraient à mesure que les hommes tomberaient.

    Ne pas penser, ne pas céder à la panique.

    Alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole un cri retentit et Bonin eut à peine le temps de lever les yeux au ciel avant qu’un homme ne s’écrase à ses pieds. Dans la panique certains préfèraient mourir selon leurs propres termes plutôt que d’attendre d’être fauchés comme des moutons impassibles. Tous le savaient, le schéma était toujours le même. À cet instant précis combien de mères s’ouvraient les veines après avoir donné du poison à leur progéniture? Combien de pères, de frères fous de douleur sortaient assassiner le voisin qu’ils estimaient responsable de cette tragédie? L’homme était peut-être finalement une plus grande menace pour lui-même que ne l’était la fange et si la bravoure était la seule chose qui leur restait la folie et la peur pouvaient tout aussi bien les condamner.

    Le Sergent jeta un oeil au cadavre qui gisait à ses pieds, la nuque brisée. Celui-ci ne se relèverait pas mais aucun doute ne pouvait être pris, surtout pas en ce jour.

Citation :
Jet d’observation

- Intelligence de Cesare : 14 (bonus de +2 pour chance)
19 raté

Le père Cesare lui fouillait les décombres, en vain. Les Dieux l’avaient-il vraiment abandonné? La déception pouvait se lire sur ses traits tandis qu’il allait d’échec en déconvenue, de morceaux de poterie brisés en cadavres démunis. Tous ces gens avaient fui à la hâte, sans prendre la peine d’emporter que ce soit. Et c’était ça finalement le plus grand drame de ce jour, personne ne s’était attendu à cela. Et personne n’avait su réagir à temps.

Bonin observait la scène et les corps décapités qui s’entassaient près de l’intersection, formant une première barrière de fortune, ô combien morbide et à la fois tellement symbolique. Ce serait les morts qui arrêteraient la non-mort, le sang versé qui permettrait aux vivants de le rester. En un sens ceux qui étaient tombés trouvaient là un sens à leur sacrifice. C’était peu de choses, mais ça restait un espoir, un maigre espoir.

    “Ce carrefour est dégagé, décapitez les corps et en avant. Le pire nous attend.”

◈ ◈ ◈ ◈ ◈
Citation :
Jet de réanimation

- Nombre de fangeux à affronter ce tour-ci : 1d6
 5 : Bon courage.

    La première intersection s’était avérée plutôt calme, trop peu de temps s’était écoulé depuis le début de l’attaque. Mais combien de corps gisaient dans les ruelles sombres du Goulot, attendant de se relever et de venir grossir les rangs des fangeux? Ici le chaos était encore plus palpable, plus assourdissant qu’au départ et chaque milicien, chaque homme avait l’impression de s’enfoncer encore un peu plus dans les entrailles d’un gouffre dont ils ne ressortiraient probablement pas. Peut-être était-ce pour le mieux? À quelle normalité pouvait-on aspirer après tout ceci? Certes s’ils survivaient la gloire les suivrait toute leur vie, mais à quel prix?

    L’horreur semblait avoir franchi un nouveau palier, les cris se faisaient plus perçants, l’odeur de sang et de viscères plus forte. Chaque pas glissait et collait sur le sang qui arrivait presque aux chevilles. Tout était rouge, morbide et putride.

    La masse de réfugiés ne fuyait pas ici bêtement comme les premiers mais était poursuivie par un groupe de monstres qui sautait de corps en corps, démembrant l’un avant d’éviscérer l’autre. La meute semblait prise d’une frénésie exacerbée par le nombre de proies à disposition. À chaque battement de paupières le Sergent voyait les hommes, ses hommes, tomber comme des mouches. Un groupe de miliciens s’apprêtait à donner l’assaut tandis que l’ordre de lever les bras était hurlé et répété à travers la foule. Les archers tiraient sans viser, atteignant tantôt les réfugiés tantôt leurs propres camarades.

    Dans ce chaos le groupe de miliciens chargea, conscients que leurs boucliers ne leur offriraient qu’une brève seconde de répit avant que cette vague de mort ne s’abatte sur eux.

Citation :
Jet de sang froid

- Charisme du Sergent Bonin : 12
  9 réussi

    Un instant déstabilisé par la vision de ces hommes qu’il connaissait comme des frères qui s’apprêtaient à charger le Sergent avait failli oublier toute tactique, toute prudence, et charger lui aussi tête baissée. Reprenant ses esprits l’homme se retourna et s’adressa à son groupe.

    Cette fois-ci pas le choix, nous devons donner l’assaut. Nous sommes six et mes hommes cinq, les archers postés sur les remparts nous assisteront autant qu’ils le pourront.” Il se tourna vers le prêtre du groupe. “Restez en arrière mon père, soignez les blessés... Priez pour nous.”



Citation :
C'était un petit carrefour d'introduction, le pire est à venir! Ici vous allez affronter des fangeux par vagues, à vous de voir comment vous souhaitez vous organiser! Pour rappel ils sont cinq contre vous!

Encore une fois nous vous demandons de faire passer l'évent en priorité, le plus tôt vous répondrez le plus de temps ça nous laisse pour vous préparer de beaux posts. On compte sur vous!

Bon courage et bon jeu à vous!

Date limite de post : le 11/05/19. Prochain tour le : 12/05/2019
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Bérard d'ErgueilChevalier
Bérard d'Ergueil



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptyDim 5 Mai 2019 - 14:59
Déboulant à toute berzingue, Bérard arriva en trombe auprès d'Ulysse pour admirer celui-ci venir sans effort à bout de son adversaire, lequel n'était qu'un des nombreux fuyards à la trogne un peu trop patibulaire. De quoi confirmer l'adage de soudard voulant qu'il n'y ait pas de civils, seulement des dommages collatéraux encore vivant. Relevant sa visière, le grand blond adressa un clin d’œil à son ami d'enfance. Il s'apprêtait à lui glisser quelque mot d'encouragement, quand le sergent qui les avait rassemblé s'interposa, s'adressant à la tête de la colonne. On les défendait d'aller plus avant : mais n'était-ce pas pour cela même que le milicien les avait trouvé ?

Adonc, on temporisa quelque peu, tandis que le Guet, du reste, s’acquittait fort bien de sa tâche. Faire lever leurs bras aux fuyards, malgré quelques récalcitrants initiaux, eût son petit effet, si bien que la foule finit par être évacuée. Ce n'avait été pour l'instant qu'un flot d'humains semé de rares Fangeux, qui esseulés furent abattus par les gens du Guet. Finalement, tandis que le chaos s’essoufflait un temps, le sergent ordonna de progresser, mais avant cela d'étêter les cadavres. Cela ne manqua pas de rappeler au bâtard d'Ergueil les diverses instances où, faute de moyen, l'homme avait du préférer le démembrement à l'incinération - pas sûr que le prêtre parmi eux bénisse tout cela.

Si d'ordinaire l'apathie se serait emparé de lui à l'idée de procéder à une telle boucherie, l'émoi céans du grand blond fit qu'il ne se soucia guère de la chose. Son cœur battait d'ors et déjà a chamade à l'idée de devoir se battre et il pressentait sa mort prochaine ; autant dire que trancher quelque tête inerte ne lui fit ni chaud ni froid. C'était du reste ce qu'il pensait avant de se mettre à l'ouvrage ; dès qu'une première gerbe de sang vint lui maculer le visage, l'homme, malgré toute sa morgue, accusa le coup. Il n'était guère dévot ; néanmoins à ce moment là, le chevalier eût apprécié qu'on prodigue des rites un peu plus propres aux morts - et notre bâtard de songer à nouveau à la grande torche que mériterait de devenir le Goulot tout entier.

Visiblement à cran, Bérard souhaitait ardemment qu'on leur donne quelque répit. C'est avec un juron qu'il accueillit la reprise de la marche, une fois leur boucherie terminée. Les premiers rangs de miliciens s'ébranlaient d'ors et déjà, certains s'encourageant à aller en avant tandis que le grand blond, lui, ne pensait qu'à tout cramer et filer en arrière. Cependant, presque à reculons, l'homme et ses compères d'infortune arrivèrent à un second croisement. Là s'escrimaient d'ors et déjà les premiers rangs du Guet, dans une mêlée confuse où les amis ne se distinguaient plus des ennemis. Les archers, hagards, tiraient dans la masse devant eux, faisant souvent plus de bien que de mal.

On manqua de peu de contribuer à ce joyeux bordel, mais le sergent qui les menait marqua un temps d'arrêt, dispensant quelques ordres. S'il prit le soin de demander la bénédiction du prêtre, Bérard, lui, se souciait de bien autre chose. « Toi! aboya-t-il en désignant le comte de Beauharnais de la pointe de son glaive. Mène les archers dans les masures! » Du haut, les hommes auraient une meilleure fenêtre de tir. « Et si une de vos putains de flèches touchent à mon cul, je vous étranglerais avec vos propres tripes! »

Abaissant sa visière, Bérard adressa un signe de tête à ses compères et au sergent, pour leur signifier être prêt à charger en même temps qu'eux.

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Roland de RivefièreComte
Roland de Rivefière



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptyDim 5 Mai 2019 - 15:03
L’idée de Merrick de faire lever les bras au dessus de la tête était excellente, beaucoup se livrèrent à ce geste et furent alors évacués. Néanmoins, la panique et l’angoisse de la situation faisaient totalement perdre la tête à certaines personnes. Des hommes et des femmes du goulot étaient décapités encore vivants, certains blessés pris à tort pour des fangeux étaient tués, un massacre, une boucherie. Mais il ne pouvait pas y avoir de place pour le doute, les enjeux étaient bien trop importants. Idem pour cette petite fille… Roland l’avait aperçu un instant, les miliciens hurlaient après elle de lever ses bras vers le ciel. Elle n’obéissait pas, elle continuait d’avancer. s’était-elle transformée ou était-elle simplement perdue et complètement effrayée. Le doute subsistait. Le blond était occupé à faire passer des gens du peuple, des rescapés, il avait le visage ensanglanté, éclaboussé par le sang encore frais des victimes qu’il avait dû séparer de leur tête. Il leva une dernière fois son regard azur vers la petite, alors que le milicien brandissait son épée vers elle. Il crut apercevoir son regard suppliant et apeuré. Il se releva, s’écartant du cadavre encore à ses pieds.

- «  Non ! »

Eut-il à peine le temps de formuler. Mais il était déjà trop tard, la lame de l’homme était venu s’abattre sur l’enfant, tranchant son cou d’un geste rapide et brutal. Plus de son, l’héritier était devenu comme sourd en cet instant, alors qu’il voyait la petite tête enfantine rouler loin de son corps. Le spectacle était quasiment insurmontable. Il resta un moment figé sur place, totalement abasourdi et choqué par la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux. Mais il ne pouvait stopper là, il ne pouvait pas cesser de se battre, pour sa survie, pour celle des hommes qui se battaient avec lui et même, pour la survie de l’humanité. Les Dieux leur avaient offert cette cité et il se battrait pour qu’elle ne tombe pas sous les ruines, qu’elle survive à cette attaque de goules venus des profondeurs abyssales.

Ulysse réussit à tuer l’homme fou qui s’avançait vers le sergent, Roland était donc resté sur ses positions, continuant de sécuriser et filtrer le carrefour, il n’entendit que d’une oreille incertaine les paroles échangées par le grand chevalier blond et le prêtre. Les paroles de ce dernier lui redonnèrent toutefois un peu d’espoir, rien n’était encore perdu. Il fallait y croire, se surpasser, continuer d’avancer.

Le sergent Bonin reprit alors la parole, pour leur indiquer que c’était suffisant pour ce carrefour-ci. Roland décapita les corps restants, afin que ceux-ci ne se relèvent jamais. Puis, ils allaient lui et la petite troupe de suicidaires, enchaîner sur le deuxième carrefour qui les attendait. Ils ne s’étaient pas imaginés que celui-ci serait encore pire que son précédent.
La scène était de plus en plus cauchemardesque, le sang était partout, cet éclat vermeil donnait la nausée. Impensable qu’une telle fête, qu’un tel jour heureux se termine dans ce chaos.
Roland aperçut directement les bêtes qui bondissaient d’un corps à l’autre, dans ce dédale de ruelles. Ce carrefour allait s’avérer compliqué, très compliqué, presque impossible. Le comte écoutait les ordres du sergent, ce dernier avait semblé défaillir sous l’atroce spectacle de ses hommes tombant presque l’un après l’autre. Il fallait charger ici, tenter de repousser ou de tuer dans le meilleur des cas ces monstres. Ils n’étaient plus que douze. Douze hommes face à plusieurs fangeux totalement pris dans une frénétique folie sanguinaire. Et quelques archers, qui essaieraient de gagner certainement les hauteurs, mais jusqu’à quand allaient-ils tenir…

- « Au corps à corps tout seul, c’est impossible de les avoir. Agissons par groupe pour nous occuper des fangeux. Archers tirez ! »

Roland jeta un dernier regard vers le prêtre, qui avait pour consigne de rester en arrière.

- « Mon Père, je vous en prie, essayez de trouver quelque chose d’utile pour nous soigner, et survivez. »

Roland s’avança alors vers les autres survivants, il fallait essayer de jouer tactique, mais dans l’urgence de la situation, difficile de prévoir un plan d’attaque. Ne pas foncer tête baissée, restez groupés et tenter de garder son sang-froid. L’épée devant lui, il était prêt à lutter contre les monstres.
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Hector de SombreboisBaron
Hector de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptyDim 5 Mai 2019 - 22:18
L'odeur du sang emplissait à présent les larges nasaux du baron qui avait laissé le "nettoyage" des pseudos fangeux ou des futurs fangeux à ses partenaires... Lui, il connaissait bien la fange et n'avait pas de temps à consacrer à ces mauvais ersatz de monstres.

Lorsque le sergent prit la parole, le baron l'écouta à peine. Il avait proposé une tactique et ses compagnons l'avaient accepté... alors pourquoi perdre du temps en inutiles palabres ? Il fallait continuer à avancer, rapidement, et exterminer la vermine des carrefours stratégiques. Aussi, en sa position de tête de file - et bien qu'il dut quelque fois sauter par dessus un cadavre ici ou là pour continuer de longer les murs - il vit rapidement les cinq premiers monstres de leur périple !

- Là ! Cria-t-il à ses partenaires de file en indiquant le plus proche des morts-vivants.

Et oui, c'était ainsi qu'il fallait procéder : profiter de l'effet de surprise pour attaquer à plusieurs le premier fangeux... S'ils pouvaient l'achever rapidement, les autres combats seraient toujours plus en leur faveur...

Aussi, sans un mot de plus, faisant confiance à ses partenaire pour comprendre cette idée et le suivre dans son assaut, le baron s'élança aussi vite que son armure de plate pouvait le permettre vers le premier verdâtre. Son esprit était plein de haine, de colère et de rage ! Il lui ferait payer, à ce premier monstre, la dette que tout ses semblables avaient contracté envers l'humanité.

Le premier coup fut dirigé en direction de la tête difforme de la bête afin d'éviter - autant que faire ce peu - de toucher un innocent. Mais la suite serait d'une brutalité bien plus extrême ! Il userait de toute sa force et de toute sa vélocité pour faire tomber les tranchantes lames de sa lourde hache de guerre aussi fort et aussi vite que possible sur le corps dégueulasse du monstre des marais. Et s'il le tuait comme il le méritait, il se jetterait sauvagement sur le suivant, de la même manière, pour lui réserver le même putain de sort !

Hourra pour Sombrebois !!!
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https://marbrume.forumactif.com/t1514-sombrebois-in-extenso
Ulysse de SombrevalBaron
Ulysse de Sombreval



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptyLun 6 Mai 2019 - 0:04
Le monde ne se résumait plus qu'à la fente de mon heaume tandis que je me jetais sur la silhouette couverte de sang et hurlante à en briser les tympans d'un vieillard atteint de surdité. Le regard fou de la créature ne me fit nullement hésiter dague dans la senestre et mon épée ancestrale à dextre je fis tournoyer l'acier étincelant de ma lame pour faire sauter le chef de la menace car tout ne se réduisait plus qu'à cela. Durant une poignée de secondes, l'arc de mon épée courbe dansa avant de venir ceuillir la gorge offerte au moment mème ou une flèche de ce cher Aymeric venait s'enfoncer dans le crane du moribond telle le sabot d'un destrier dans la boue d'un champ de bataille. Ma partenaire ne fit que finir le travail avec maestria et la tète roula sur quelques mètres avant de s'immobiliser. Un instant interloqué par l'aisance avec laquelle nous avions mon binome et moi abattu cette créature un coup de botte pour retourner le cadavre m'indiqua qu'il ne s'agissait que d'un vulgaire fuyard probablement paniqué et incapable de comprendre d'une manière ou d'une autre les instructions salvatrices de Roland et du milicien du groupe de fou furieux que nous formions. Tout sauf le temps de verser une larme sur la mort d'un innocent j'essuyais ma lame méthodiquement sur le corps en ne cessant de me répéter que je n'avais eu le choix. Que l'on ne savait jamais et que l'homme avait peut-ètre été mordu par ailleurs sans que je ne prenne la peine de vérifier l'information.


La culpabilité viendrait certainement après si jamais nous survivions à cet enfer mais pour l'heure je pris le temps d'inspirer une goulée d'air putride souillée d'effluves de merde, de sang, de cadavres, de pisse et de toutes ces odeurs caractéristiques des champs de bataille. De celles que l'on ne s'attend pas à venir empuantir une cité. Mais plus que cela et pis que cela. C'était une irrémédiable mélodie discordante de terreur qui s'imposait à nos oreilles bien qu'atténuée par l'épaisseur de l'acier de nos casques. Cette symphonie me fit sentir mes entrailles se serrer. Je me retournai brusquement en sentant un homme s'approcher rapidement de moi et esquissai un sourire sous mon heaume aux ailes de Griffon déployé en reconnaissant Bérard qui m'adressa un clin d'oeil. Vu sa précipitation, je compris qu'il était venu à mon secours et en fus touché. Un rude coup de gantelet sur son épaule fut la seule marque d'amitié que je fus capable d'offrir.Je réprimais l'envie de me perdre en quelques palabres au sujet du bon vieux temps car quelque chose m'interpella soudainement. Ce commando félé de sauveurs hétéroclites était composé d'hommes que je connaissais à divers degré. De Bérard ami d'enfance et compère de beuveries comme de vice à Aymeric que je respectais et appréciais sincèrement en passant par Roland futur époux de ma parente que je considérais également comme un ami sans compter cet Hector que si je n'avais croisé qu'une fois en des circonstances d'un comique d'une cocasserie sans nom m'était infiniment agréable.


Seuls le prètre et le milicien m'était inconnus et pour cause je ne foutais presque jamais les pattes au temple et si je connaissais quelques miliciennes je ne connaissais aucun de leurs homologues masculins. Je me contentais d'un signe de la goule à Bérard qui fit tinter l'acier de mon armure avant de me tourner vers Aymeric pour faire de mème le remerciant par là-mème de son soutien inestimable. Nombreux furent les sauvés eu égard aux instructions du levez de bras mais d'autres n'eurent pas cette chance. La guerre trimballait dans son sillage son lot d'atrocité et par expérience je savais que ce n'était que le début. En quelques instants la venelle ne fut plus qu'horreur et macabre tableau. Des cadavres par centaines recouvraient les pavés au poing que nous les piétinions quasiment pour progresser. Du sang jusqu'à la moitié des bottes. Des tètes gisant ca et là ainsi que des giclées vermeil sur les murs. Puis, vint le moment béni de la pause dans le massacre. Cet instant de flottement divin permettant de souffler en faisant abstraction du bain de sang propre à faire basculer n'importe quel homme dans la folie. Les miliciens qu'il s'agisse des archers ou des lanciers avaient été exemplaires et pour l'instant valaient bien mes bouchers de Griffons Moqueurs. D'ailleurs, l'intermède s'acheva brutalement lorsque le sergent nous ordonna de continuer la besogne éceourante en décolletant les morts puis en ordonnant à ses hommes de les rassembler afin qu'ils servent de barrière de fortune. Les paroles enjoignant à la guerre sainte du prètre me revinrent en mémoire brièvement et j'eus une pensée pour Rikkni. La prière muette qui ne put franchir mes lippes fut ma dérogation à mon litige personnel avec la Trinité.


La mère des guerriers avaient bien veillée sur mes hommes par le passé alors en ce jour d'hui que le monde perdait toute mesure dans la barbarie je lui confiai silencieusement mes camarades ainsi que ma propre personne. Si quelques semaines plus tot je me serais moqué de mon sort et aurais acceuilli le statut de martyr avec plaisir quelque chose avait changé depuis. Cependant, je me rendis compte en dévissant les chefs des carcasses sans ressentir la moindre émotion que la Fange s'était enfoncée profondément en moi en mon ame et mon esprit. Nul soldat ne pouvait se targuer d'ètre insensible. Une dague s'enfoncant dans le visage aimé, le corps de son enfant désarticulé et embroché d'une pique, le sacrifice d'un frère cadet bien plus héroique que je ne le serais jamais, les flammes d'une forteresse condamnée. De la boucherie voilà que ce nous faisions. Et n'était ce point ainsi que mes Griffons se surnommaient d'eux mèmes. Oui, la Fange avait détraqué mon esprit mais alors que Cat ne me hantait plus je sus que c'était une force alors que je faisais voler une autre tète d'un coup sec. Car quel homme sain d'esprit pourrait accepter cela sans broncher et s'enfoncer plus en avant dans la gueule béante du néant avide ? Le temps de repos s'acheva prestement sur les ordres du sergent qui nous poussa plus en avant. Le spectacle de ce nouveau carrefour dépassait l'insoutenable alors qu'une masse de pauvres paniqués se jetaient en avant des abominations sur les talons se faisant dévorer du fait de la densité du groupe et de la vivacité des prédateurs.


Des miliciens se faisaient littéralement démembrer par dizaines. Le sergent sembla hésité et je pestais dans sous mon casque. Hésiter c'était perdre du temps. Perdre du temps c'était périr. Périr c'était perdre la cité. Je me fis la réflexion que la les trois quart du groupe eut fait capitaine plus efficace. Des miliciens chargèrent boucliers dressés comme une armure illusoire ivres de bravoure autant que de folie. Les archers trouaient autant de civils que de soldats dans un bordel sans nom. Cependant l'homme se reprit et se montra digne tant de son rang que de son statut de vétéran. D'une voix de stentor dans lequel suintait néanmoins moult émotions il nous distribua des ordres. Le chaos régnait en souverain incontesté autant qu'incontestable et si nous ne faisions rien ce carrefour serait perdu avant que nous n'eussions pu agir. Bérard désigna Aymeric du bout de sa lame et lui ordonna d'emmener les archers avec lui dans les masures afin de posséder un meilleur angle de tir sur les non morts. L'aplomb de mon vieux frère me tirai un sourire qui se mua en rire lorsqu'il menaca de pendre un archer avec ses propres boyaux si une flèche venait à lui chatouiller la couenne.


Puis, le chevalier baron ne lui en déplaise se placa sur la ligne du sergent et nous adressa un bref signe de la caboche. Je me placais à son coté préférant décanailler au coté d'un vieil ami si je venais à passer les pieds devant. J'aurais voulu user de mes connaissances tactiques de commandant accompli pour dissuader ce beau monde de foncer tète baissée mais d'une part la guerilla urbaine face à des cadavres surexités ne rentrait pas dans mes attributions d'autre part je savais que charger était la seule chose à faire pour tenter de dégager quelques miliciens survivants qui nous seraient bien utiles. Je jetais un regard vers Roland qui dressa sa lame bien droit devant lui. Mortecouille si nous y passions Syd perdrait un cousin et un mari. Ces saloperies avaient bien choisi leur moment. Le cri du baron de Sombrebois attira mon attention et je me rendis compte brusquement qu'il nous avait devancé. Maudissant dans ma barbe, je m'élancais sans plus attendre pour le rejoindre en espérant que toute la ligne ferait de mème comme un seul homme. Le baron avait décelé avec justesse que l'une des créatures avaient prise de l'avance sur ses pairs et s'était jeté sur l'aubaine. Bondissant par dessus un cadavre, je hurlais à plein poumon.


-"Griffons pour Sombreval !"


Bien que je fusse le seul représentant de ma lignée et qu'aucun de mes chevaliers, arbalétriers, piquiers ou hommes d'armes ne se trouva derrière moi. Je me sentis comme porté par le nombre de ses hommes qui m'avaient toujours suivi depuis des années. Mes soudards, mes gredins, mes tueurs, mes frères. Plaise aux trois que je revois vos sales goules dégénérés. Mon épée tournoya pour aller se fendre dans le crane du fangeux contre lequel s'acharnait Hector tandis que de mon autre main je tentais de planter ma dague dans son oeil.
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Merrick LorrenCoutilier
Merrick Lorren



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptyLun 6 Mai 2019 - 2:36
Est-ce que l’idée de lever les bras au-dessus de la tête fut une réussite ? À tout le moins, la manoeuvre fut congratulée et auréolée d’une efficacité des plus appréciable, acceptable et remarquable. Ici et là, les quelques fangeux qui se trouvaient disséminés dans la masse furent rapidement criblés de flèche par les archers qui tiraient sans discontinuer. Or, bien que les prédateurs de l’humanité soient les proies des traits des tireurs, et qu’il soit plus facile de les identifier avec les ordres qui avaient été transmis à la populace, les dommages collatéraux n’en furent pas moindres, ni réellement diminués. De fait, tous ceux n’ayant pas entendu l’instruction impérieuse, ou alors qui étaient inapte à suivre le commandement, furent eux aussi littéralement pris pour cible par les miliciens équipés d’armes à distance. En ce jour et en cette heure, le meurtre d’innocent n’était devenu qu’une simple bévue rapidement excusable pour s’assurer que Marbrume ne tombe pas entre les griffes de la fange.

Pour autant, Merrick Lorren ne pouvait complètement oblitérer de son esprit l’immondice des agissements qu’ils commettaient tous en ce moment même. Révulsé par l’impureté des actions qu’ils se trouvaient obligés de fomenter, l’ivrogne tentait de se convaincre que cette hécatombe était normale et explicable. Or, comment réussir à se convaincre de ladite chose, alors qu’il avait pu voir l’assassinat de la si jeune fille, le meurtre du fou  par la lame et la flèche de ses compagnons, et le suicide d’un autre quidam quelconque ? Au final, c’était impossible. Tout un chacun devrait apprendre à vivre avec la réalité de leurs actes, avec les actions plus qu’avilissantes qu’ils ourdissaient et poussaient à l’agissement. Pour autant, ce n’était pas le moment de ressasser la masse de fiel et d’immondice dans laquelle tout un chacun baignait jusqu’au cou. Il fallait avancer et ne pas se livrer au marasme et à l’apathie de cette prise de conscience. Pour protéger la cité, pour vivre et survivre, il ne fallait plus s’interroger. Marbrume n’avait pas besoin de preux chevalier ou bien de parangons de justice et de vertus. La ville avait plutôt besoin d’une bande de tueur et de bourreau sans état d’âme qui livrerait un combat contre le fléau de l’humanité, jusqu’à vaincre ou périr.

C’est ainsi, que secouant la tête devant pareils spectacles, Merrick Lorren serra le pommeau de sa lame jusqu’à s’en faire blanchir les jointures et mordit sa lèvre inférieure pour éviter un cri guttural de peur et de rancoeur de s’émanciper et se faire entendre. Puis, vagabondant d’un macchabée à un autre, l’homme d’armes effectuait, comme le reste de ses camarades d'infortunes, la tâche morbide de décapiter les décédés qui leur avait été ordonnés. Bien que la mission soit sombre et difficile pour les nerfs de l’ivrogne, tandis que l’hémoglobine coulait à flots et que le macabre du moment imprégnait l’ensemble de ses sens, une autre émotion prenait aussi le contrôle de l’instant, du moment. De fait, le milicien était vrillé à une peur de tous les instants. Oui, cette faiblesse n’était pas nouvelle ou un élément très étonnant pour celui pouvait être considéré, sans l’ombre d’un doute, comme un couard. Or cette fois-ci, la raison était bonne plutôt que bénigne et minime ; Merrick avait peur de voir les yeux d’un moribond s’ouvrir en grand, alors que chaque manant et badaud du Goulot pouvait revenir d’entre les morts. Par chance, il semblerait qu’aucun cadavre n’ait décidé de revenir se faire une justice contre les bourreaux qu’ils étaient tous…

Suivant les ordres du sergent Bonin, continuant à s’enfoncer toujours plus loin l’intérieur du quartier, Lorren réalisa qu’ils n’avaient été, pour le moment, que dans l’antichambre de l’enfer. De fait, la suite s’annonçait beaucoup plus ardue, macabre et sanglante que les prémices de leur déploiement. Chaque pas les faisait rencontrer de nouvelles atrocités et visions d’horreur. Le sang semblait partout, teintant de sa couleur carmine  l’ensemble des acteurs et des surfaces. Puis, Merrick Lorren put les apercevoir, sans qu’il n’ait le moindre doute possible; les fangeux. Ici, nul besoin de demander à la masse de lever les mains au-dessus de leur tête, alors que les monstres voraces et bestiaux s’en donnaient à coeur joie à coup de griffes et de dents pour démembrer et décapiter les pauvres hères qui n’avaient pas eu la chance de trouver refuge. Blêmissant devant les mots du sergent, qui les adjoignaient à donner l’assaut, la bouche de l’ivrogne s’assécha, tandis que la sueur froide coulait le long de son échine et sa colonne vertébrale. Attaquer, ici et maintenant avec une supériorité numérique si minime ? C’était du suicide !

-''...Mais nous sommes si peu ! Il fau…”

Impossible de continuer et de parachever ses dires. Les deux hommes qui avaient décidé de mener les colonnes, soit le noble à la hache et son compère à la crinière rousse, chargèrent sans tergiverser au combat, au même titre que les autres miliciens. Entrouvrant la bouche devant un acte aussi féroce, forcené et.... idiot, Lorren ne sut s’il devait saluer leur courage ou la stupidité de l’acte. À ses yeux, ce n’était pas la bonne solution. Oui, la couardise inhérente qui l’habitait l’aidait à définir qu’une charge sans autre fioriture quelconque n’était pas adéquate en soi. Or, il fallait aussi reconnaître que la fange avait l’avantage de la force et de la vitesse de frappe, tandis que la supériorité numérique des humains était somme toute minime. Ils ne pouvaient se permettre de perdre trop de vie ici et maintenant s’ils voulaient survivre plus tard !

-” Ne vous jetez pas sans réfléchir !” Tenta-t-il à la fois pour les premiers à avoir instigué les prémices d’une lutte sans réflexion, que pour ceux qui n’avaient pas encore poussé l’audace à l’attaque. “ Tentons de les retenir et de les tenir à distance avec nos armes, et laissons les archers les cribler de flèche ! Ce n’est pas le temps de mourir. Nous devons être suffisamment nombreux pour continuer à avancer jusqu’aux tréfonds du Goulot !” De fait, aux yeux de Merrick, la défaite pouvait aussi bien être à cause du trépas de la troupe dans son intégralité, que dans son impossibilité à mener sa mission à sa finalité si les pertes étaient trop nombreuses. La troupe ne devait pas perdre des combattants bêtement et stupidement dans une charge, certes héroïque, mais plus que contre-productive. “ Les arcs sont nos meilleures chances de victoire ! Laissez-les faire leur travail !”

Merrick Lorren se tourna vers le noble archer qui avait fait preuve d’une maîtrise exemplaire de son arme précédemment. Le milicien espérait que son idée plus calme et tempérée soit suivie par la majorité et le plus grand nombre. Or, si tel était le cas, il fallait aussi se faire une évidence; les pertes seraient probablement excessivement hautes. Non pas du côté des combattants et guerriers, mais plutôt chez la populace qui tombait encore sous les coups des fangeux. Si la milice et le groupe de suicidaire avançaient avec précaution et ne faisaient que tenter de tenir à distance l’ennemi, c’est la population qui serait une proie sans défense face aux infâmes créatures. C’était un choix difficile et déchirant, mais le plus sensé pour le couard de Lorren. En outre, si cela pouvait lui permettre de ne pas avoir à combattre…

-”Réfrénez les ardeurs de vos hommes, sergent ! Se jeter dans la gueule du loup sans réfléchir, et charger à l'abattoir, ne résoudra rien et n’aidera personne !” La crainte donnait des ailes à l’ivrogne, qui aurait plus que préféré une stratégie moins expéditive et féroce… S'avançant d’un pas, dressant son bouclier et levant sa lame, Merrick campa sur sa position, laissant passer les quelques badauds qui courraient. Ce n’est que face à un danger imminent et direct que le jeune homme pousserait un agissement. Pour l’heure, leur salut passait par les armes à distance. Il en avait la conviction.
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CesarePrêtre responsable
Cesare



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptyMar 7 Mai 2019 - 15:07
“Un strict régiment est primordial pour maîtriser la brutale arithmétique du combat.”


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“Accordez aux déchus le repos qu’ils méritent. Que leurs âmes se libèrent de la cruauté de leur trépas, qu’ils ne connaissent que quiétude entre Vos bras protecteurs. Puissent leur sacrifice ne pas être vain, car en martyrs ils sont tombés.”



Les murmures du prêtre étaient plus des balbutiements terrifiés que des prières calmes et sereines. Passant d’une dépouille à l’autre, le clerc cherchait n’importe quoi qui puisse l’aider à prévenir la chute de ses compagnons sous le cumul de blessures sévères, reculant par la suite avec déception avant qu’un homme d’armes ne vienne séparer tête et corps d’un coup sec de sa lame. Les fiers guerriers, paladins et héros de guerre s’étaient reconvertis en bouchers, remodelés dans l’enfer des tranchées sanglantes, la fournaise de la bataille et de l’horreur. N'avait-il jamais vu autant de sang de sa vie ? Les bains vermeils recouvraient le sol boueux, formant une bourbe poisseuse au parfum cuivré qui assaillait les narines. En parlant d’assaut, voilà qu’un nouvel invité indésirable venait rejoindre les festivités morbides : un véritable essaim de mouches dodues et bruyantes fit son apparition, attiré par les immondes effluves qui les invitaient à un macabre festin. Cesare secoua vivement sa main libre devant son visage pour chasser les nuisibles qui commençaient à noircir les lieux de leur présence abjecte, sirotant à même les blessures le sang qui dégoulinait abondamment.



D’un geste furieux, il passa son avant-bras contre sa joue gauche irritée par l’atterrissage d’un insecte trop entrepreneur, avant de constater avec dégoût que la bestiole gavée de sang ne parvint pas à fuir le geste de l’ecclésiastique, se laissant donc écraser contre la peau pâle et y laissant une trace bien trop cramoisie pour appartenir à un insecte de son calibre. Les mouches se goinfraient à s’en éclater la panse, sans compter d’autres vermines affamées qui sortaient le bout de leurs museaux, flairant avec appétit leur futur buffet.



Après maintes recherches infructueuses parmi les débris et les corps qui mesuraient le sol de tout leur long, Cesare abandonna sa fouille, constatant avec désespoir que personne n’avait eu le temps d’emporter quoi que ce soit dans sa fuite. Des familles entières avaient abandonné leurs foyers, leurs biens, leurs précieuses ressources et objets de valeur pour prendre leurs jambes à leurs cous sans penser à la suite des événements, l’esprit obnubilé par le seul instinct le plus puissant qui guidait l’homme : la peur, l’instinct de survie. Peut-être que c’était cela, l’objectif secret de la Trinité, le sens caché de cette attaque : rappeler aux mortels qu’il ne pouvait y avoir de répit tant que les enfants des Trois n’abandonneraient pas péchés et vices qui les gangrenaient. La peur était le sinistre rappel de leur fragile condition et de la futilité de leur orgueil. Difficile de ne pas y penser quand, sous ses yeux impuissants, enfants et innocentes passaient au fil de l’épée sans aucune forme d’hésitation ou de remords. Les exécuteurs obtempéraient et fauchaient sans distinction, le risque le plus minime ne devait guère être inclus, la pitié était piétinée et les émotions mises de côté pour exprimer une froide logique martiale.



Une fois de plus, il murmura à nouveau sa litanie pour honorer les défunts, seule chose qu’il pouvait faire en cette situation. Il avait beau ressentir un profond sentiment d’indignation à la vue de ces dépouilles brutalement démembrées sans aucune forme de cérémonie funéraire, il était doué d’assez de sens logique pour savoir qu’ils n’avaient guère le choix, que le mort pouvait revenir à la vie et rejoindre les rangs des damnés anthropophages. Pas le temps de pleurer les morts et pleurer les disparus, les têtes devaient être fauchées pour que les corps connaissent le repos et non les affres profanes de la non-vie. Voir Merrick et Roland s’adonner à la tâche avec des expressions sombres lui pinça le cœur. Des hommes qui chérissaient la vie, aimaient leurs femmes et souhaitaient mener une paisible existence étaient désormais entrain de profaner des dépouilles, souillant leurs âmes à chaque coup d’épée portée sur les cous dévoilés. Même les plus terribles répressions de rebellions au cours de l’histoire du Duché semblaient pâle en comparaison avec cette immonde boucherie.



Ses yeux se portèrent sur les murs éclaboussés de carmai, des maisons aux fenêtres fracassées et aux portes fendues, des soldats battant en retraite, des blessures terrifiantes parsemant leurs corps engourdis, les citoyens paniqués qui fuyaient par la seule force du désespoir. Puis il y’avait le hurlement constant, le hululement sordide, le ricanement sauvage et bestial des fangeux qui sévissaient incessamment, portés par une endurance diabolique et surnaturelle.



Inconsciemment, Cesare avait suivi son équipe de fortune à travers les dédales du Goulot changé en arène de gladiateurs, manquant à plusieurs reprises de trébucher sur un débris, un étal abandonné, une main qui traînait à moitié rongée … Ses lèvres tremblaient sans cesse, susurrant avec une véhémence relative des versets de protection, mots de courage et exorcismes contre les suppôts du mal. Ses jambes étaient lourdes, ses bras engourdis par la peur le lançaient douloureusement, sa gorge était aussi tendue qu’un arc et ses artères battaient plus furieusement qu’un tambour de guerre dans sa tête. Que certains de ses compagnons d’armes fassent preuve d’un calme de vétéran le fascinait tout en le terrifiant. Avaient-ils déjà vécu l’horreur de la Fange ? Leurs esprits étaient-ils inhibés à l’emprise de la peur après des années de conflits impitoyables et de faits d’armes sans-doute peu glorieux pour être chantés par les bardes ?



“Engeances du mal, vous ne triompherez pas, car tant que …"



Il n’eut guère le temps de poursuivre que voilà que son équipe de suicidaires héros rencontrait l’avant-garde du fléau. Des goules armées de griffes et de crocs organisaient un massacre abominable, taillant en pièce les miliciens qui tentaient vainement de les contenir. Ceux qui tombaient sous leurs coups rapides et puissants se faisaient atrocement éventrés, déchiquetés et dévorés vifs en une fraction de seconde, l’hystérie des fangeux ne connaissant aucune limite. Que ces monstres aux proportions humaines puissent détenir des aptitudes physiques surnaturelles choqua profondément l’ascète qui en fut frappé d’horreur. Ainsi le voilà qui, enfin, faisait face au visage de son tourmenteur, l’ennemi de l’humanité et de la Trinité, la chose qu’il s’était juré d’affronter au nom du Clergé, du Temple et des Dieux. Ces derniers avaient décidé d’enfin tester le métal dont était fait le cœur de leur disciple et de voir si son vœu de croisade spirituelle pouvait gagner des extensions plus physiques et concrètes.



“A-a-arrière, monstruosités ! Vous n’avez aucune place dans le monde des vivants !”



Sa petite menace tremblante n’atteignit guère les oreilles de ceux qui, déjà, se mettaient en ligne défensive pour accueillir la menace galopante. Mais certains fous, poussés par un furieux élan belliqueux, se lançaient déjà dans la bataille ! Courage et folie se mêlaient savamment en ces lieux et Cesare se saurait dire si c’était la démence qui avait frappé le guerrier à la hache imposante ou la fureur indignée. Le bretteur au casque ailé le suivit aussitôt, prêt à soutenir son compère hurlant. Fous, braves et téméraires fous … Ses autres compagnons, eux, se montraient plus hésitants. Mais allaient-ils laisser le duo de nobles aux lames argentées tailler seuls le premier fangeux au risque de succomber à la revanche de ses semblables ?



Pas le temps de réfléchir, l’icône religieux n’avait aucune utilité combattive en cette situation et il ne pouvait clairement pas les soutenir dans la danse du fer et du sang. Sa mission était de les guérir, les rafistoler, coudre les blessures, les cautériser, contenir les saignements et redonner vigueur et tonus aux muscles et à l’esprit. Avisant le bol d’eau salée qui trônait toujours entre ses mains, il poussa un grognement féroce avant de le balancer par-dessus sa tête, le seau volant par-dessus les têtes dans l’espoir d’atteindre un des monstres.



“Soyez bannis du domaine des Dieux, démons !”



Il n’attendit nullement de voir si l’eau bénite par ses soins ferait son effet. Roland de Rivefière avait raison, il devait chercher à nouveau des outils de guérison. Armé de son poignard, sa main tremblait légèrement moins tandis que ses yeux aux sourcils froncés cherchaient frénétiquement quelque chose d’utile, tout pour prolonger la vie de ces audacieux soldats.
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Aymeric de BeauharnaisComte
Aymeric de Beauharnais



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptySam 11 Mai 2019 - 9:30
Une chose est certaine, Ulysse a du courage et est une sacrée lame, mais de cela, Aymeric ne doutait pas trop. Mais comme il l'avait dit il y a quelques mois dans ce qui était encore son logement à l'Esplanade : On juge les hommes sur le terrain, et le terrain, ils y sont, ça pour sûr. L'homme qu'ils ont abattu conjointement était un homme et non un fangeux, mais dans le bordel ambiant, ils n'avaient ni le temps ni les moyens d'en juger. Puis vu ses blessures, rien ne dit que l'homme aurait survécu même avec des soins. La gamine de l'âge d'Alix, abattue par la milice, est plus dure à assumer pour notre Comte, qui a une seconde d'absence, avant de secouer la tête. Décidément, la paternité rend fragile.

Mais point de sentimentalisme exacerbé, le bruit et les odeurs empêchent toute forme d'évasion de toute façon et le Sergent leur donne une explication supplémentaire. Il faut sécuriser le carrefour. Et face à la masse, Aymeric a un sourire. Son idée de faire croiser les bras au-dessus de la tête permet une évacuation plus rapide du flot et un ciblage plus efficace des fangeux. La vitesse d'évacuation aura sauvé des vies et cela le conforte. Le sang froid et la réflexion peuvent sauver des vie, il doit rester concentré. Et alors que le groupe s'apprête à rentrer dans la gueule du monstre et que le Sergent expose des données simples, cinq miliciens, six combattants et les archers, plus un prêtre soigneur, Aymeric comprend où est sa place. Les archers tirent au mieux, mais encore un peu à l'aveuglette. Il ne le leur reprochera pas, les miliciens frappaient aussi un peu au hasard. C'est humain de paniquer, mais à la différence des miliciens à l'épée, il ne semble pas y avoir d'officier archer. Soit ça n'est pas prévu et pour être franc, jusqu'à aujourd'hui, hormis sur les remparts, rien ne justifiait de nommer un officier archer avec sous ses ordres que des archers, soit ledit officier archer est tombé. Et sans ordre clair d'un homme maîtrisant l'arme, cette force ne sera pas bien exploitée.

Et une arme mal exploitée peut se retourner contre ses hommes. Qui sait si dans la panique ils ne tireront pas sur des combattants du groupe ? Alors, certes, Aymeric n'est pas en pleine confiance et se doute qu'il ne reviendra pas, et que si par miracle il en revient, des compagnons seront tombés. Mais si on doit parler de sa mort, il préfère qu'on dise de lui qu'il est tombé sous les coups d'une horde fangeuse en tentant de protéger les civils, c'est plus classe que "bah, il s'est pris une flèche dans l'cul". Certes, quand tu es mort, tu es mort et aucune mort n'est préférable, dans l'absolu, mais on a son petit orgueil. Et que ça soit "noble" ou "bas peuple", mourir avec une flèche dans les miches n'est dans les projets de personne. Assertion confirmée par l'intervention du Bérard, qu'il a connu plus tôt, tout début du printemps.

- T'inquiète, si une flèche devait atteindre tes fesses, la suivante frapperait ta tête. On n'a pas de temps à perdre en chamaillerie tant que la situation n'est pas réglée ici et je ne permettrai pas qu'un allié se retourne contre nos hommes.

Pour le reste, il sait ce qu'il a à faire et l'importance du rôle des archers. S'ils flanchent, les combattants à l'épée seront submergés. Tout semble foutu de toute manière, leur seule chance, peut-être, est que ces fangeux soient "neufs", n'aient pas encore pleine maîtrise de leur force. Qu'ils soient "nés" cette nuit et n'aient pas encore eu le temps "d'apprendre", bref soient moins puissant qu'un fangeux né il y a deux ans. Pour le reste, des ordres simples. L'intervention de Merrick laisse Aymeric froid comme le marbre. Il comprend la position du milicien, mais c'est avec la vitesse qu'ils éviteront une contamination plus importante et il ne se voit pas en discuter avec lui dans un moment aussi tendu.

- Archers, avec moi ! Remplissez vos carquois !

Un regard sur le nombre d'hommes dont il dispose et qu'il sépare en deux, envoyant le premier groupe dans la maison à gauche et accompagnant le second dans la maison à droite, pour grimper à l'étage et s'offrir une meilleure fenêtre de tir. L'idée de Bérard n'était pas mauvaise de ce point de vue. Son second ordre sera tout aussi simple que le premier.

- Suivez ma flèche !

Ordre est donné de viser la même cible que lui. Aymeric ne tirera pas sur le fangeux ciblé par celui dont il sait désormais qu'il est Hector de Sombrebois, ni sur celui d'Ulysse de Sombreval. Les deux Sombre ne peuvent tomber, sinon ça sera la chienlit et le risque est trop gros de bombarder de flèche de ce côté, d'autant que leurs arrières, enfin ici leurs avants, ne seront pas couverts. Par contre, un fangeux criblé de flèche sera ralenti s'il n'est pas tué et peut-être plus facile à tuer. Les Sombre visant le même fangeux, le temps était laissé à Aymeric de repérer le fangeux suivant et de décocher sa première flèche, avant d'armer la suivante. Bon sang, que le bras des archers ne tremble pas et qu'ils soient nombreux à survivre, telle était la prière adressée aux Trois. Quelques cris du Prêtre lui vinrent à ses oreilles et lui donnèrent du coeur à l'ouvrage. Il s'améliore dans ses discours, le cureton et c'est tant mieux. Oui, ces démons doivent être bannis, et ils sont l'arme des dieux. Etre le bras armé des Trois, voilà une mort honorable.
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ZizanieMaître du jeu
Zizanie



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptyDim 12 Mai 2019 - 0:01
  Notre histoire du jour débute comme se sont terminées d’innombrables histoires ces deux dernières années : avec un idiot. Un idiot capable - malgré les avertissements de ses pairs et la logique implacable qui intimerait à n'importe quel être doué de raison de, si ce n’est de fuir, d’au moins prendre des précautions face au fléau ayant décimé la quasi totalité du monde - de foncer tête baissée sur le premier fangeux venu. Ah qu’il était brave le forestier, fort et vaillant, nul doute que ces dames acclameraient une telle bravoure et en tomberaient d’émoi.

    S’il survivait.

    Bonin n’eut pas le temps d’esquisser le moindre mouvement, mais l’effarement se lut sur son visage comme sur celui des miliciens proches qui venaient d’essuyer de lourdes pertes face aux monstres, ensemble et entraînés leur petite escouade était passée proche de l’anéantissement. Que pourrait-il bien faire de plus, le nobliau? De part et d’autres l’on secoua la tête d’incompréhension tandis que le Sergent se retournait pour beugler ses ordres. En vain.

    Non! Nous devons attaquer ensemb… Revenez!”

Citation :
Charge solitaire

- Hector de Sombrebois charge (Bonus de 2Att pour charge et -2 pour Plastron en plates)
- Hector de Sombrebois tente d’attaquer : 15Att
   16 raté

- Le fangeux tente d’attaquer : 14Att
   4 réussi
- Hector de Sombrebois tente de parer : 11Par (malus de -2 pour Plastron en plates)
   14 raté

- Jet de localisation : 10
- Le fangeux vise le bras gauche.

  13X2 + 10+4 - 13 - 11 = 16

- Hector de Sombrebois perd 16pvs.
   Pvs restants 89.

- Ulysse de Sombreval tente d’attaquer : 8Att (Malus de -2 pour coups précis niveau 2)
- Ulysse de Sombreval vise la tête.
   2 réussi

- Le fangeux meurt.

    La hache du baron ne fendit que de l’air et le coup manqué offrit à la bête une opportunité unique de frapper. Qu’elle ne manqua pas. Les griffes fendirent l’acier et la maille comme de vulgaires chiffons en pénétrèrent avec joie dans la chair tendre et fragile, envoyant ce dernier rouler dans la boue putride du Goulot, ajoutant son propre sang à l’infâme mixture qui couvrait le sol. Il ne dut son salut qu’à la fougue et à la prestesse du sieur de Sombreval qui décapita proprement leur adversaire commun avant de battre en retraite pour confier leur blessé au prêtre qui lui, saurait sûrement quoi faire.

    Vous vous attendiez à quoi? Une caresse? Des courbettes? Ce sont des fangeux par les Trois, des fangeux! Cessez-donc de vous comporter comme si tout vous était dû!”

    Il y a des circonstances où le rang, l’étiquette ou le prestige importent peu. Bonin fulminait qu’un seul homme ait mis par sa propre négligence l’intégralité de son groupe en danger. Et qu’importe qu’il soit de sang bleu, il aurait enguirlandé le Roi lui-même si ce dernier s’était montré aussi imprudent. Et s’il devait répondre de sa bravade, eh bien soit, il ne s’abaisserait pas pour autant.

    “Mon père!”

    C’était là qu’il plaçait son respect, dans la foi en les Trois et dans le tintement des armes, le fracas des boucliers. Sans ses hommes, sans cet homme, ils n’arriveraient à rien.

    Occupez-vous de lui, faites en sorte qu’il vive et puisse combattre, nous n’avons pas terminé ici.”

Citation :
Divine bombe à eau

- Hab de Cesare : 11
  20 echec critique

- Int de Cesare : 12
  7 réussi

    L’idée avait au moins le mérite d’exister, on ne faisait rien sans rien après tout. Le Saint récipient vola avec grâce et légèreté pour atterrir sur le casque d’un milicien et de lui répandre son contenu dans les yeux. Ce dernier grogna de douleur et tenta du mieux qu’il le pouvait d’essuyer le liquide salé qui lui brûlait les globes. Trop tard, ou trop vite. Il ne vit pas arriver les mâchoires qui lui arrachèrent la gorge et tomba, aveugle et trop horriblement mutilé pour avoir la moindre chance de s’en sortir.

    Par chance. Parce qu’il en fallait un peu pour survivre à cet enfer. L’un des corps qui s’entassaient près de l’entrée de la ruelle portait sur lui quelques linges propres et une gourde remplie d’eau, de quoi confectionner des bandages de fortune et de sauver les meubles en attendant la mort ou bien la délivrance, bien que ces deux dernières étaient désormais peu dissociables, tant l’horreur que Marbrume affrontait était totale, absolue.

Citation :
Médecine de combat

- End d’Hector de Sombrebois : 13
  14 raté

    Et il en faudrait des bandages, le baron était sérieusement blessé à l’épaule, le trou béant dans son armure de plates laissait entrevoir une plaie profonde dont sourdait une quantité impressionnante de sang. Il ne perdrait pas son bras, ni la vie si le Prêtre se montrait assez rapide et habile, mais il serait hors combat pour un moment et conserverait probablement une cicatrice pour le restant de ses jours. C’était le prix à payer se disait le Sergent. Sans Sombreval le Baron serait mort à l’heure actuelle, et aucun d’entre eux ne souhaitait affronter un fangeux en armure de guerre.

    Non. Aucun d’entre eux.

Citation :
Acupuncture

- Tir d’Aymeric de Beauharnais : 12
  2 réussi

- Tir de Compagnie d’archers : 16
  10 réussi
  9 réussi
  16 réussi

    La troupe de miliciens combattait férocement et tentait du mieux qu’ils le pouvaient de retenir les trois fangeux survivants. À l’initiative du Comte de Beauharnais les archers s’étaient répartis en deux groupes, chacun pouvant couvrir un angle de tir. Heureusement comme malheureusement, un nombre incalculable de flèches avait été tiré depuis le soulèvement, et les hommes n’avaient qu’à se baisser pour ramasser celles qui n’avaient atteint que le sol, pour celles qui étaient fichées dans un tas de cadavres encore chauds eh bien, ce n’était pas un jour à être regardant.

    Certaines des flèches qui décolèrent étaient déjà couvertes de sang, de fragments d’os ou de cervelle, mais la mort ne se souciait pas de ce genre de détails, tout carreau utilisable était bon à tirer. On ne pouvait pas se permettre de chipoter.

    La flèche du Comte cueillit sa cible en plein dans l’oeil, le globe tendre se fendit sous l’impact et la tête barbelée de la flèche creusa son chemin dans la tête du monstre, broyant son contenu avant de venir lui briser l’arrière du crâne et de répandre une bouillie rosâtre à même le sol. Un tir magistral, parfaitement cadré qui donna du baume au coeur aux archers qui tirèrent trois salves.

    Trois salves de flèches dont pas une ne manqua sa cible.

    Les trois monstres restants avançaient tant bien que mal, ignorant la douleur et la gêne que leur infligeait les nombreuses flèches qui ornaient leurs corps, mais sans être aussi efficaces. Ils étaient lents, l’un deux avait vu sa rotule se fendre en deux sous l’effet d’une flèche et avait regardé avec une haine non dissimulée la hampe qui dépassait de la blessure, mais aussi fort et insensible qu’il était sa jambe ne pouvait plus le porter.

    Le deuxième ressemblait plus à un mannequin d’entraînement qu’à un véritable monstre, tant il était criblé de projectiles, mais aucun n’entravait son avancée et les cris qu’il poussait en disait long sur la fureur qui l’animait.

    Le dernier parvint à briser le bouclier d’un milicien d’une taillade rageuse avant de se ruer dans l’ouverture et de massacrer le pauvre homme si rapidement qu’il n’eut à peine le temps de réaliser que son heure était venue. Un bref cri quitta ses lèvres avant qu’il n’eut le souffle coupé et ne se taise à jamais.

Citation :
Charge collective

- For cumulée des Attaquants : 50
- End cumulée des Fangeux : 28 (malus de 30% du aux trois salves de flèches réussies)

   Miliciens! En rang!”

    Seuls demeuraient deux miliciens du contingent qui venait de se faire massacrer, Le Sergent, et les quatre combattants restants. Sept hommes contre trois abominations, les nombres ne parlaient pas en leur faveur mais s’ils ne pouvaient pas gagner ce combat, ils n’en gagneraient plus aucun autre. Et qu’adviendrait-il? Qu’adviendrait-il de Marbrume et du dernier Royaume au monde? S’ils devaient succomber, soit, mais certainement pas les bras croisés.

    Chargez!”

Citation :
Le dernier rempart

- Succès de la charge : 2

    Au prix de la vie d’un milicien de plus, déchiqueté par les griffes putrides du moins blessé des trois fangeux. Le groupe parvint à triompher et exterminer les dernières bêtes en vie, si l’on pouvait appeler ça une vie.

    Il ne restait plus rien ici. Plus rien qu’un silence de mort à peine troublé par les gémissements des blessés, un silence assourdissant, à vous en briser les tympans. Ce qui marque le plus à la guerre après la clameur d’un champ de bataille est le calme qui vint après la paix, quand le sommeil s'évade et que les nuits s’étirent, quand dans les esprits dansent et hurlent les fantômes de mille morts, le spectre de mille batailles. C’est à ce moment là que l’on réalisa véritablement l’ampleur du désastre. L’entrée de la ruelle était prête à être barricadée, les corps gisaient sans tête et partout le sang se disputait l’horreur à l’odeur, aux mouches et aux rats qui commençaient à sortir de leurs trous.

    C’était comme si les Dieux avaient noyé Marbrume sous un déluge de sang, rien n’était épargné. Du sol aux façades tout était pourpre et grouillait sous la vermine qui s’y agglutinait et festoyait avec frénésie.

    Combien de temps faudrait-il? Pour que les marques ne s’estompent, pour que l’odeur disparaisse? Les bûcher brûleraient pendant des jours et recouvriraient tout d’une fine couche de cendres amères, la vermine pullulerait et les rats deviendraient maîtres en ces lieux. C’était le récit d’une horreur pure, et pourtant, ça ne faisait que commencer.

Citation :
Jet de réanimation

- Nombre de fangeux à affronter ce tour-ci : 1d10
  1 : C’est plutôt pas mal!

    Dans une masure proche, un hurlement long et strident retentit sous les combles, suivi par des grognements sur l’origine desquels nul ne pouvait se méprendre. Les cris se firent plus forts et plus proches et bientôt une silhouette féminine qui ne devait pas dépasser la vingtaine, approcha de la fenêtre qui donnait sur la ruelle et se jeta à travers l’ouverture. La jeune femme et son poursuivant s’écrasèrent dix mètres plus bas dans un bruit d’éclaboussure qui aspergea les spectateurs impuissants de sang.

Citation :
Chute libre

- End du Fangeux : 13
  15 raté

- End de la Jeune femme : 10
  8 réussi

    Si la bête ne semblait plus bouger, la jeune femme elle gémissait et bougeait faiblement dans la boue sanguinolente dans laquelle elle gisait. Le silence était revenu, mis à part les faibles râles que produisait la pauvre fille. Non loin de là une des pile de corps s’agitait sans que personne ne s’en aperçoive. Peut-être qu’un des corps était passé entre les mailles du filet, peut-être que quelqu’un s’était montré négligent dans les décapitations. Lentement le monstre émergea du tas de corps et sonda les alentours, choisissant la cible la plus proche avant de se jeter dessus en hurlant, toutes griffes dehors.

Citation :
Jet de mouise

- Choix du Fangeux : 1-8 (Je prends l’ordre dans lequel vous apparaissez dans l’intro du sujet, Aymeric étant posté avec les archers le N°3 désigne le Sergent, 8 le milicien survivant.)
  4 : le Fangeux cible Merrick




Citation :
Au prix d'une erreur qui a failli vous coûter le groupe, vous avez triomphé de la vague de fangeux, bravo! Je vous ai arrêté en pleine action, à vous de voir comment vous voulez gérer cette déconvenue!

Hector pour l'instant tu es hors combat, ça veut pas dire que tu es exclu de l'évent mais que l'état de ton personnage ne te permet pas d'aller croiser le fer avec la fange, on compte sur Cesare pour te remettre sur pieds!

Encore une fois nous vous demandons de faire passer l'évent en priorité, le plus tôt vous répondrez le plus de temps ça nous laisse pour vous préparer de beaux posts. On compte sur vous!

Bon courage et bon jeu à vous!

Date limite de post : le 18/05/19. Prochain tour le : 19/05/2019
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Roland de RivefièreComte
Roland de Rivefière



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptyDim 12 Mai 2019 - 11:58
Roland avait donc rejoint les autres membres de leur groupe d’attaque, ou plutôt de leur groupe de suicidaires. Chacun se tenait en place, attendant que les archers tirent leurs flèches vers les monstres. Pour ensuite pourvoir charger. Cependant, les choses ne se déroulèrent pas ainsi. Le baron semblait être prêt à en découdre coûte que coûte, il s’élança alors, seul, vers le premier fangeux. Les archers retinrent alors leurs tirs, sous l’ordre du comte de Beauharnais. Sinon, si le baron ne tombait pas sous les griffes de la créature, il tomberait criblé de flèches.

- « Quel sombre idiot... »

Dit l’héritier pour lui-même, alors qu’il apercevait Ulysse le rejoindre à un bref moment d’intervalle. Il aurait aimé le retenir, ne pas le laisser foncer tête baissée vers la mort. Mais il avait pris sa décision… Pourquoi ne pas laisser faire les archers en premier ! Ils étaient des héros, des survivants, des suicidaires, pourquoi vouloir le démontrer, ils n’avaient plus rien à prouver de ce côté là. Après, peut être l’adrénaline ou l’angoisse faisaient faire des choses étranges parfois. Lui-même, n’avait pas toute sa capacité de réflexion en pareille situation. Ils n’avaient pas le temps de tergiverser, il fallait agir vite et efficacement.

Roland se tourna vers Merrick, qui était visiblement du même avis que lui. Dans tous les cas, cela aurait fortement surpris le blond de voir le milicien se jeter seul dans la mêlée. Sa tactique ne lui paraissait alors pas saugrenue. Mais qui sait, comme dit, parfois les gens pouvaient nous surprendre là où on ne les attendait pas.

Le sang bleu assistait alors à la scène, le baron envoya un puissant coup vers le fangeux, malheureusement il rata totalement sa cible. La créature en profita pour contre-attaquer, le baron, sans doute surpris, ne put parer l’attaque. Les puissantes griffes de l’immonde goule vinrent transpercer l’armure, qui semblait pourtant fort solide, du noble et arrivèrent jusqu’à sa carcasse humaine. Le sang gicla encore, Roland eut peur pour son bras. Il aurait très bien pu le lui arracher face à cette attaque… Heureusement, Ulysse l’avait rejoint et son attaque puissante décapita la bête d’un seul coup tranchant.

- « Bravo Ulysse » Cria-t-il alors. « Mais je vous en prie, ne foncez plus seul face à ces monstres. Laissez faire les archers en premier ! »

Alors que les deux barons revenaient vers le groupe. Hector allait devoir se faire soigner par Cesare, s’il espérait poursuivre l’attaque prochainement. Sa blessure était très mauvaise. Une blessure de fangeux ne pardonnait pas.
Le prêtre avait, quant à lui, lancer de l’eau bénite, certainement salée vers un des monstres. Cependant, l’eau atterrit par malheur sur un milicien, celui-ci aveuglé s’était fait attaquer par une goule. Ils avaient perdu un autre homme bêtement… Mais Roland n’allait pas blâmer l’homme des Dieux pour cela, il avait tenté une action, avait fait preuve d’audace, sa culpabilité le rongerait bien assez sans devoir en rajouter… Qui était-il, d’ailleurs, pour le juger.
Le prêtre allait alors s’occuper du blessé de leur groupe, Roland ne suivait plus l’action, bien trop préoccupé par ce qui se passait dans la ruelle, de l’autre côté. Les flèches avaient enfin pu être tirées, les bêtes furent éliminées par un assaut épique. Un fangeux tomba, puis les autres suivirent grâce à la puissance de leur charge. Les bêtes, bien affaiblies par l’impact des flèches, pouvaient à présent tomber sous le poids des lames des guerriers. Roland s’avançait, pourfendait et tranchait les monstres, la survie de tous en dépendait.
Des miliciens étaient tombés… Par chance, aucun autre blessé n’était à déplorer dans leur troupe de survivants. Mais pour combien de temps… Ils n’avaient pas encore fait la moitié du travail, c’était certain. Le pire les attendait peut être encore. Ils n’étaient pas au bout de leur peine.

- « Ce carrefour semble sécurisé, nous partons en direction du prochain ser… »

Le comte n’eut guère le temps de terminer sa phrase en direction du sergent, un râle reconnaissable entre tous se fit entendre. Une autre bête était encore présent dans cette ruelle. Le cauchemar n’était pas encore fini ici. Roland s’avança alors, pour voir d’où venait la bête cette fois-ci. Les cris semblaient provenir de hauteur. Il leva alors les yeux. Non loin, dans l’ouverture d’une maison, une femme apparut. Sous la terreur, poursuivie par la bête, elle sauta alors dans le vide. Le fangeux la suivit aussi et ils s’écroulèrent tous deux au sol, dans un bruit fracassant. Le fangeux semblait n’avoir pas survécu. Mais la femme, pauvre femme, gémissait encore.
Le noble guerrier s’avança alors vers elle, avant de poursuivre ailleurs avec le groupe, il allait mettre fin à ses souffrances. Et aussi, faire en sorte qu’elle ne puisse définitivement pas se relever, sait-on jamais. Alors qu’il brandissait son épée, s’avançant vers la femme, un autre bruit attira l’attention du blond. Un fangeux, encore un, s’était relevé. Une erreur, un oubli et le voilà qui chargeait à présent Merrick. Roland se mit à courir alors, hurlant à Merrick. « Courez, vite !! » Il n’avait pas envie de risquer de perdre encore un homme. Tous ici étaient précieux et déterminant pour la survie de tous. Le comte tenta alors de ramasser quelque chose pour les couvrir tous deux, n’importe quoi, un bouclier de l’un des miliciens tombé peut être, de manière à les protéger des potentiels tirs de flèches. Il fallait arrêter ce fangeux, au plus vite. Roland courait alors et se protégeait, protégeait dans le même temps Merrick, potentiellement, si celui-ci l’avait bien suivit de prêt. Il laissa alors faire les archers, avant de se jeter à son tour dans le combat contre la bête, à l’aide de ses frères d’armes.
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Hector de SombreboisBaron
Hector de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptyDim 12 Mai 2019 - 14:30
L'attaque du baron échoua d'un cheveu. Emporté par son élan, il ne put empêcher les griffes du vengeur fangeux de traverser son armure de plate paternelle et de lui lacérer l'épaule avec profondeur. Hector chut comme de vulgaires bas de chausse avant le coucher et finissant dans la boue ensanglantée du goulot. Hector cracha marron en tentant de se relever. Cela lui fut bien difficile tant la douleur était grande. L'adrénaline de la bataille n'y faisait rien, la douleur était immense. Du bout des lèvres il remercia Sombreval d'avoir pu décapiter la sombre bête. Bien joué ! Mais quand il vit les yeux de son partenaire, grands ouverts et plongés dans la contemplation de son épaule, il ne put s'empêcher d'y jeter lui-même un œil et de constater que ça saignait fort fort fort ! Si sa tactique avait plutôt bien marché avec l'attaque en deuxième vague d'Ulysse, il devait aller se faire soigner au plus vite auprès du prêtre et, qui sait, avec l'aide des Dieux, il aurait peut-être une petite chance de repartir - un jour ? - au combat. Vous connaissez le baron, il n'aimait pas quitter, ne fut-ce que momentanément, le champ de bataille... mais là c'était cas de force majeur ; c'était ça ou la mort... il n'avait pas le choix ! Aussi vite qu'il put, traînant la mythique hache de guerre tête dans la gadoue avec sa seule main valide, il partit en direction du prêtre.

En chemin, il tomba sur le sergent.
“Vous vous attendiez à quoi? Une caresse? Des courbettes? Ce sont des fangeux par les Trois, des fangeux! Cessez-donc ...”

Hector ne put en entendre plus. Ses oreilles bourdonnaient et ses yeux voyaient flou. Mieux valait garder ses dernières forces pour quelque chose ou quelqu'un qui en valait la peine. Il continua donc sa marche funèbre en direction du prêtre.

- Mon frère, soyez rapide et efficace, je vous en conjure, j'compte pas passer le reste de la journée à m'faire masser l'épaule ! Un bon bandage et j'y retourne ! Lui lança-t-il avec tout l'humour dont il était encore capable.

Les soins lui firent mal mais ils serrait les dents, tentant de ne rien montrer de la douleur qui était la sienne. La seule pensée qu'il put avoir fut pour Ambre. La petite Ambre. Celle aux grands yeux vert clair. La dernière personne à l'avoir soigné. Celle pour qui il avait tremblé... et celle pour qui son cœur battait à présent. Et s'il ne revenait pas de ce combat ? Et si elle même était aux prises avec la fange ? Et s'ils ne devaient jamais se revoir ? Il frissonna un instant à cette triste pensée.

- Ça va, mon frère ? Vous vous en sortez ? Vous voulez un coup d'main ? Pleura-t-il intérieurement.


Dernière édition par Hector de Sombrebois le Lun 13 Mai 2019 - 21:01, édité 1 fois
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Merrick LorrenCoutilier
Merrick Lorren



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptyDim 12 Mai 2019 - 16:29
Merrick Lorren l’avait vu venir; la charge fut un échec qui incapacita la possibilité aux archers de tirer salve après salve, tandis qu’un seul énergumène croyait être assez d’exception pour se dresser contre les monstres dans un face à face. Inconscience ou héroïsme ? Toujours est-il que sa manoeuvre n’était pas la plus éclairé, ni la plus avisé. Ratant son coup et en recevant en contrepartie un autre, le noble à la hache fut sauvé par l’apparition inopinée de son compère au sang-bleue et à la chevelure rousse. Lui aussi était parti vers l’avant sans attendre. Signe d’une réflexion aussi peu poussé que son compère ? Peut-être. Mais il eu au moins le mérite de réussir son action et de sauver son partenaire…

Suite à cela, ce fut au tour des archers de faire pleuvoir la mort. Enfin, plutôt à tenter de renvoyer les morts d’où ils venaient. Trois salves partirent en direction des bêtes qui étaient aussi tenace que vorace, allant jusqu’à les incapaciter dans leur mouvement. Un tir plus magistral que les autres vint cueillir l’une des bêtes à même l’oeil, lui faisant exploser la boîte crânienne sans plus de sommation. C’était pour ce genre d’action, et pour la sécurité qu’offrait les attaques à distance, qu’il fallait laisser agir les combattants munis d’une de ces dites armes.

Ce fut enfin le tour et l’heure au milicien du sergent Bonin de charger, de partir exterminer une bonne fois pour toute les engeances hérissé de trait. Sauf une perte, la manoeuvre fut une réussite, rendant à cette section du goulot son calme mortuaire. Du moins, seulement pour un temps, alors qu’une femme venait traverser une fenêtre qui donnait sur la rue et s’abbatre au milieu des autres cadavres qui jonchaient le sol. Dans sa chute, elle fut suivit par un fangeux qui sembla quant à lui directement mourir sous l’impact des pavés de la ruelle. Elle, elle respirait encore. Mais que pouvaient-ils réellement faire pour cette dernière dans ce genre de situation ? Ils n’avaient guère le temps, et seulement le prêtre pouvait potentiellement l’aider…

Soupirant devant pareil spectacle, ne faisant pas l’ombre d’une manoeuvre pour aller vers elle, que ce soit pour abréger ses souffrances ou pour lui porter assistance, Merrick se passa une main lasse sur le visage. Il allait récupérer les flèches pour s’assurer que les carquois des tireurs soit remplis, cherchant aussi un arc pour lui-même -sait-on jamais-. Or, il fut arrêté dans l’ensemble de ses recherches. Car ce fut l’heure de la catastrophe pour le milicien.

Était-ce parce que le destin s’acharnait sur lui, ou bien parce qu’il était tout simplement malchanceux ? Ce pouvait-il que la créature est senti et ressenti sa peur, allant jusqu’à le cibler, car le monstre le prenait pour le maillon faible de la troupe ? Toujours est-il que peu importe les raisons, Merrick Lorren fut assaillit toutes griffes dehors par sa plus grande peur en elle-même; un fangeux. Apercevant du coin de l’oeil le mouvement instigué par l'infâme être qui s’extirpait d’en dessous de la pile de cadavre, l’homme d’armes se retourna pour lui faire face complètement. Dressant son bouclier, l’unique rempart qui le séparait de la mort, Lorren resta durant quelques temps interdit.

La peur le prenait au tripe, la frayeur s’arrimait à l’ensemble des fibres de son être. Pour autant, l’adrénaline et l’instinct de survie qui animait l’ensemble de ses sens l’empêchait de se laisser aller et de complètement figer face au belligérant. Le cri de Roland lui redonna non pas du courage, chose presque impossible à trouver pour lui, mais plutôt conscience de la réalité. La bête n’était pas encore sur lui. Il avait le temps de faire ce que tout personne sensé devrait faire en ce genre de situation !

Relevant son bouclier et partant d’une cavalcade qui pouvait s’apparenter à une manoeuvre de désengagement, mais qui n’était au final qu’une fuite en avant, Merrick souleva sa rondache au-dessus de sa tête, et potentiellement aussi au-dessus de celle de son noble ami pour protéger le comte, qui était venu le couvrir et le sortir de son ahurissement morbide, si ce dernier n’avait pas de bouclier. Durant un très bref instant, l’homme d’armes éprouva une pointe de reconnaissance grandiloquente envers Roland qui avait volé à son secour sans trop tergiverser, ni réfléchir. Bien qu'entre temps il risquait de l’oublier, Merrick Lorren se fit la promesse de lui devoir une entraide identique si de Rivefière était dans le besoin lors de cette mission suicide. Toujours est-il que ce genre de pensée ne put rester bien longtemps dans son esprit, tandis que la créature était sur leurs talons.

-“Tirez, Tirez TIREZ !” Ce simple cri fut poussé avec l’effort et la force du désespoir. Ils avaient besoin de l’aide des archers, et ce le plus rapidement possible. Encore une fois, ceux-ci avait fait preuve d’une précision à toutes épreuves lors de la dernière escarmouche. Pouvaient-ils récidiver ces tirs ? Il le fallait. De fait, il avait plus que besoin d’eux en ce moment charnière, et peut-être mortel, de son existence. Un guerrier était presque mort d’une charge irréfléchi. Désormais et dorénavant, était-il l’heure de la mort d’un couard ?

-”À...à...moi !” Tenta-t-il de rallier le reste des combattants. Si les traits partaient et fusaient réellement en direction de la créature, Lorren arrêterait sa course pour se positionner au côté de ceux qui irait affronter la bête qui l’avait talonné. Il irait d’une attaque, mais ne serait pas celui qui prendrait le plus de risque. C’était en quelque sorte, après tout, son adversaire. Il ne pouvait accepter de ne pas agir. Bien que sa lame risque de trembler dans sa main...

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Aymeric de BeauharnaisComte
Aymeric de Beauharnais



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptyLun 13 Mai 2019 - 12:29
- Mais vous êtes monstrueux !

S'exclame un Aymeric ravi du niveau des archers qui l'accompagnent. Parce que réussir des tirs pareils dans ces circonstances, c'est un exploit. Les autres ne le réaliseront peut-être pas, mais lui en est parfaitement conscient. Il y a un monde entre viser un mannequin d'entrainement quand tu as le temps de bien viser, et de lâcher des traits précis dans un chaos indescriptible, sur des fangeux, quand la vie des copains est en jeu. Bien guidé, ces archers sont une arme létale et Aymeric a bien l'intention de continuer à les diriger de façon intelligente.

- Restez sur place, on sécurise les alentours !

Ils ont une bonne position, une sécurité relative et il est temps pour Aymeric de vérifier des choses. Bon, visiblement un blessé en bas, il semblerait que ça soit Hector. Cela semble moche d'en haut, mais comme le sergent l'engueule, c'est qu'il est vivant. Du milicien est tombé, mais peu finalement. Un regard vers l'autre groupe d'archer en face pour voir si l'ordre a été entendu et cela semble être le cas, puisqu'ils sont vigilants et sont restés sur place. Puis un cri, et un autre, de fangeux. L'arc d'Aymeric est déjà armé quand son regard rejoint le toit d'un bâtiment voisin. Se faire piéger dans un grenier, c'est vraiment le signe qu'ils ne sont pas armés ici pour survivre à la Fange. Ce n'est pas le genre d'erreur qu'on commet dans le Labret. Il faudrait donner des cours aux gens pour leur apprendre les gestes qui les sauvent. D'un autre côté, c'est facile de critiquer, qu'a-t-il fait pour éduquer le peuple, l'Aymeric. Bah, comme les autres... RIEN !

Mais l'heure n'est pas aux récriminations. Une femme saute dans le vide et Aymeric n'est pas fichu de dire s'il s'agit d'une fangeuse qui a fini sa besogne ou d'une humaine qui fuit du fangeux. La réponse apparaît une demi-seconde après, quand la créature suit sa victime. Aymeric a beau être un bon archer, abattre un fangeux qui chute de dix mètres, c'est proche de l'impossible. A l'impact, il arme son trait et constatant que le fangeux ne bouge plus, il assure son tir pour lui tirer un carreau en pleine tête puis voit Roland s'avancer pour achever... la fille ? Non mais ça va pas la tête ?

- Décapite le fangeux et laisse vivre la fille ! Elle a tué un fangeux seule et sans arme, elle mérite notre respect ! On peut survivre à des jambes cassées !

Car oui, en la voyant au sol ainsi, il s'est remémoré sa chute de cheval et sa jambe brisée qui l'a privé de la reprise du Labret. Mais bon sang, cette nana a du cran. Ou un don. Qu'importe ! Tiens, il fait demi-tour sans faire ni l'un ni l'autre. Aymeric est effaré et demande à son groupe.

- Je l'ai vexé vous croyez ?

Mais il n'attend pas et repère Bérard, qui faisait partie de ceux qui s'étaient avancés.

Sieur d'Ergueil ! Vous pouvez décapiter le fangeux qui a chuté et a une flèche dans la tête ? Cela évitera une mauvaise surprise au réveil. Puis porter la fille aux jambes brisées derrière nos lignes, qu'on puisse la soigner, cette héroine !

Pas le temps d'avoir la réponse du chevalier, les choses se mettent en place. Roland ne s'est pas détourné parce qu'il était vexé, mais parce qu'il y avait danger, pour Merrick. Dans l'autre groupe, un archer a suivi et tiré la première flèche. Aymeric arme et observe la situation. Il grimace.

- Lâchez vos traits tant que le fangeux n'a pas atteint nos soldats. Une fois au contact, cessez le tir !

Même lui dans de meilleures conditions, sans l'excitation, tout ça, ne pourrait garantir qu'entre le moment où il lâche la flèche et le moment où elle atteint sa cible, le fangeux n'aura pas bougé et qu'un allié n'aura pas pris sa place sur la trajectoire. Tant qu'il reste une distance entre le fangeux et les soldats, Merrick et Roland pour l'heure, puis le sergent et les autres peu après, visiblement, ils pourront faire du dégât au fangeux. Après, les alliés courraient trop de risque. De toute manière, il faudra resécuriser les alentours. Ils sortent d'où, ces deux fangeux bon sang ?

Un salut de la tête pour l'archer vigilant. Il ne sera pas de trop par la suite et a ce sang froid qui fait les bons guides pour les soldats. S'ils s'en sortent, il l'indiquera de bon gré au sergent. Qui sait si ça ne vaudra pas à ce tireur d'élite une promotion.
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CesarePrêtre responsable
Cesare



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MessageSujet: Re: [Event] Les Joutes Royales - Attaque   [Event] Les Joutes Royales - Attaque - Page 2 EmptyLun 13 Mai 2019 - 13:52
« Prenez garde : la triomphante fierté précipite une chute vertigineuse. »

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L’échec cuisant de sa tentative aveugla le prêtre qui ne fit guère attention à la charge sauvage et folle de Sombrebois. Tandis que l’épais sir tentait de faire parler ses muscles dans une démonstration discutable de virilité, Cesare constatait avec horreur que l’eau divine qu’il jeta avec tant de fougue n’atteignit guère ses cibles maléfiques. Pire, le liquide consacré tomba pile sur le crâne d’un malheureux combattant qui en fut aveuglé, le sel irritant ses yeux de sa morsure impitoyable. Ne manquant pas de sentir la détresse du milicien comme un loup sentirait la peur d’une proie blessée, un fangeux s’était immédiatement précipité sur l’infortuné guerrier, le mettant en pièces avec une furie barbare indescriptible. Tétanisé, le fils du Temple ne put que témoigner de cette horreur, cet acte de prédation affreux et inhumain. Puis lentement, la réalisation de sa participation involontaire à cette boucherie le gagna comme un venin glacé parcourant ses veines. Il était responsable de la mort de cet innocent, ce défenseur de l’humanité. Son audace avait couté la vie d’un homme, un précieux élément pour la réussite de leur mission. Sans doute défendait-il des êtres chers, des proches, une femme et des enfants qui l’attendaient. Ses dents claquèrent tandis qu’une boule douloureuse comprimait sa gorge, son teint palissant comme un linceul.

Quel fier parangon de la Foi, quel icone de la lutte contre les forces du mal ! Le voilà qui venait de participer à un meurtre, offrant sur un plateau d’argent la vie d’un homme à ces abominations qu’il était censé bannir de ces terres. La lourdeur de son crime le cloua sur place, tandis qu’autour de lieu les flèches pleuvaient et les hommes hurlaient. Pourtant les sons ne parvenaient pas aux oreilles du clerc, inhibés par un sifflement aigu à mesure qu’il se détachait de la réalité. Le temps semblait s’écouler lentement, très lentement, à croire qu’un dieu venait de ralentir la course du sablier du monde. Chaque seconde devenait une éternité, chaque battement de cœur lui rappelait le fait qu’il avait les mains tachées de sang, que la fortune des Trois l’avait abandonné, que les fangeux avançaient en ricanant comme d’odieuses hyènes infernales. Le cauchemar était d’une réalité saisissante, la folie toquait aux portes de l’antichambre de son esprit.

« Dieux, ne m’abandonnez pas … Dieux, ne m’abandonnez pas … pas comme ça … »

Il balbutiait pour lui-même, planté dans sa position telle un pieu, tremblant à la manière d’une feuille d’automne pendant au bout d’une branche. La culpabilité le rongeait aussi surement qu’une gangrène et paralysait ses sens. Pourrait-il jamais se pardonner cet acte infortuné et involontaire ? Un cri l’arracha à ses morbides pensées, lui faisant l’effet d’une gifle brutale mais qui eut le mérite de le ramener dans le monde des vivants et l’horreur de la bataille. Hector de Sombrebois se précipitait vers lui, un bras pendant mollement sur son flanc, dégoulinant de sang qui venait rejoindre l’immonde flaque boueuse et rougeâtre qui engorgeait le Goulot. La vue de l’état du noble fut un rappel efficace quant à son rôle premier au sein de l’équipe : soigner les blessés. S’il ne reprenait pas ses esprits au plus vite, il risquait de laisser une autre vie s’écouler d’entre ses doigts. Refusant de commettre la même erreur, il se mordit l’intérieur des joues pour se redonner consistance et se précipita immédiatement vers les quelques objets qu’il avait ramassé avant son acte de bravoure prématuré. Une gourde d’eau fraîche et quelques bandages, un strict minimum qui l’aiderait à rafistoler le hardi sanglier à la hache. Le remettre sur pieds, si ce n’est pour saigner à nouveau.

« Tenez bon ! »

Sans ménagement, il s’agenouilla devant le massif bonhomme, inspectant d’un regard aguerri la plaie profonde. Les griffes avaient réussi à arracher acier et chair avec une aisance déconcertante et Cesare n’osait imaginer ce qui aurait arrivé si le seigneur ne s’était pas paré d’une armure aussi lourde et épaisse. S’emparant de la gourde, il entreprit de nettoyer la blessure, l’eau gagnant rapidement la couleur vermeil du sang tandis qu’il épongeait du bout d’un tissu la chair malmenée. Se mordillant la lèvre inférieure, il était si concentré dans sa tâche qu’il ne remarqua guère que ses compagnons avaient réussi à occire les hérauts de la Fange dans une brillante combinaison de compétence et de volonté. Tirant sur les bandages, il entreprit de les encercler avec précaution autour du bras musclé de son patient, tentant de faire vite au vu de la situation dramatique : chaque seconde comptait et chaque bras fort devait pouvoir asséner des coups.

« Pour l’amour de la Trinité, ménagez votre salive ou vous tomberez dans l’inconscience ! Votre blessure est loin d’être légère, si vous continuez à vous trémousser de la sorte vous risquez d’aggraver les choses. »

Que ce stentor puisse encore s’exclamer tel un gladiateur l’époustouflait. Sans doute était-ce une force de la nature, ce barbu bardé de fer, si on faisait abstraction de son instinct belliqueux qui faillit coûter cher à leur expédition. Mais qui était-il pour juger, lui le maladroit ? Tout ce qu’il espérait, c’était qu’il ne faillisse pas à nouveau.

Jetant un bref regard vers le déroulement de la bataille, il fut stupéfait de voir qu’un autre diable s’était dressé d’on ne sait où, prenant pour cible le brave Merrick. De tous les vétérans endurcis et bouchers affirmés, le fangeux avait jeté son dévolu sur le milicien le plus légèrement armé parmi les combattants au corps-à-corps, démontrant une fois de plus l’intelligence vicieuse et sournoise de ces créatures surnaturelles. Le brun battit en retraite, cherchant à gagner le couvert de l’avantage numérique. Roland, frère parmi les frères d’armes, s’était élancé à la rescousse de son ami de la même manière que le seigneur Ulysse avait sauvé la vie d’Hector. Cesare, inspiré par cet élan de courage de la part du blond seigneur, s’empressa de soumettre la chair de Sombrebois à sa volonté, à dompter la douleur et apprivoiser le sang.

« Guidez mes mains, Ô seigneurs divins. »


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