[Intrigue] Une rumeur persistance

Le petit déjeuner était en soit un moment des plus important de la journée du Comte de Rougelac. Se levant généralement aux aurores, le sang-bleu s'évertuait avant une fastidieuse journée de travail, à remplir son estomac afin de prendre des forces, nécessaires pour tenir jusqu'au soir et éviter toute fringale. Car ce que peu de gens savait, c'est que l'homme déjeunait rarement, excepté pour des repas d'affaire. Ainsi, en salle à manger, le Comte y retrouvait souvent le chevalier Rochemont avant que chacun ne se sépare pour vaquer à leurs tâches respectives. Mais quelque fois, cet évènement matinal était un lieu d'échanges et de propositions. En ce troisième jour d'octobre, alors que l'automne avait envahi les rues de la capitale, que le petit personnel commençait à nourrir un peu plus chaque jour le foyer de la cheminée pendant des mois laissé à l'abandon, le court de la journée des deux sang-bleu allait certainement ne pas suivre leur cours habituelle, à l'initiative du colosse, une fois n'était pas coutume.

Tout d'abord, le bras droit du Comte avait disposé un massepain sur la tablée, vantant son origine. Victor s'en servit alors volontiers une tranche qui allait accompagné son breuvage chaud et vivifiant du matin. Le Gouverneur n'était pas connu pour être très causant à la rosée, mais l'expression curieuse sur son visage allait sans doute très bien lui faire changer ses habitudes. Silencieux, il remercia Desmond d'un hochement de tête entendu avant de reporter son attention sur sa tasse pleine et fumante. Mais, cela ne dura pas et très vite, il reporta toute son attention sur le chevalier plus expressif que d'ordinaire. Et le sujet avait de quoi éveiller la stimulation du riche notable de Marbrume. Si son allégeance avec le Roi actuel ne faisait aucun doute, Victor était pourtant un homme opportuniste et calculateur. Il n'embrassait une cause que lorsqu'il y trouvait son compte et embrasserait volontiers une autre si cela servait plus encore ses intérêts.

Ainsi, cette rumeur sur l'existence d'un enfant roi parmi les petites gens n'était pas à prendre à la légère, même si souvent les rumeurs étaient infondées. Mais contrairement à bien des chuchotements, cette information, sans preuve tacite, semblait persistait bien plus que d'ordinaire ce qui était à la fois intéressant et inquiétant. Desmond se portait volontaire pour élucider l'affaire et ramener l'éventuel héritier légitime au trône de Marbrume tout droit dans le bec et sous les griffes acérer du controverser Comte de Rougelac. Déposant sur la table sa tasse encore chaude, il fixa alors son homme d'arme avant de prendre une pose moins légère sur son siège. Il leva alors lentement sa main entre ouvrant ses lèvres pour enfin briser le silence.

- Ne soyez pas si hâtif, chevalier Rochemont. Rien ne nous dit que cet individu existe. Dans la noblesse de la capitale , l'information semble un murmure, un bruit de couloir, beaucoup ne le prenne pas réellement au sérieux et les membres de la noblesse eux même semblent surpris, moi le premier. Mais je dois vous l'accorder, pourtant mes petites mains servantes semblent l'avoir entendu cette histoire, depuis bien longtemps. Et c'est en cela que je m'interroge.

Il prit le temps d'une pause, posa à nouveau ses lèvres sur ce brulant breuvage avant d'y tremper un morceau de massepain. Déglutissant le tout, il ravisa son interlocuteur de son azur le plus altier et concerné.

- Une rumeur infondée se dissipe généralement rapidement, mais il semblerait que cette dernière persiste, ce qui porte à croire que la source de cette rumeur possède quelques intentions ou ambitions, afin de nuire au Roi Sigfroi de Sylvrur. Je vous donne naturellement mon accord pour enquêter et le cas échéant, me ramener l'enfant Roi ou le concepteur de cette rumeur. Quoi que vous trouverez, nous seront en mesure d'en tirer un avantage, même si, pour l'heure, je ne saurais encore comment utiliser un tel atout. Bien entendu, il faudra me ramener l'individu vivant et... dirais-je, en bonne santé.

Sur ce point, il espérait que Desmond avait bien comprit que la torture et le meurtre était à exclure de ces pratiques dans une telle affaire, sauf évidemment pour trouver la cible, cela allait s'en dire.

- Votre regard va devoir se tourner vers la basse naissance, d'où provient et persiste cette rumeur. Si vous y trouvez un charlatan, nous pourrons alors soigner notre popularité auprès de notre suzerain actuel. Par contre... si vous y trouver notre légitime suzerain, nous aurons alors à réfléchir, longuement réfléchir... Mais nous en sommes loin. Vous devriez commencer par questionner les domestiques afin de retracer l'origine de la rumeur qui vous amènera sans doute dans les bas quartiers, à moins qu'un de nos semblable ne soit derrière tout cela. je n'exclu aucune piste.

Jet de dé:

L'homme du main du Comte de Rougelac avait donc prit à bras le corps d'en apprendre plus sur cette rumeur devenue persistante mais sans qu'aucune preuve factuelle ne vienne confirmer la présence d'un roi légitime parmi le peuple. Le colosse quitta donc le manoir pour suivre la piste d'une ancienne domestique, renvoyée après avoir été prise la main dans le sac à voler de la nourriture. Le mondain s'en retourna à ses affaires alors que Ser de Rochemont quittait l'Esplanade pour les bas quartiers de la capitale. Pourtant, Victor ne semblait alors pas réellement en capacité de se concentrer sur ces obligations du jour. L'homme, reclus dans son office, méditait sur cette étrange affaire qui semait le trouble dans les hautes sphères de la société marbrumienne. S'il ne craignait pas que Desmond serait déterminé à faire toute la lumière sur cette affaire, Victor était pourtant un homme de raison et conscient que son homme de main rencontrerait d'innombrable difficultés, échecs voir même devrait peut être avancer pour finalement reculer.

La complexité, l'essence d'une rumeur est souvent très peu palpable et les pistes pour en découvrir la source sont aussi multiples que l'imagination de l'être humain est infinie. Le Gouverneur de Sombrebois avait bien entendu dépêché l'un de ces oiseaux pour suivre le chevalier dans ces entreprises. L'homme semblait avoir fini ses recherches dans une boutique où nulle âme ne semblait y vivre. Le lieu était donc tout trouvé pour que Rougelac vienne poser un nouveau diagnostique à cette affaire d'héritier caché.

Il apparut alors dans l'encadré de la porte de l'échoppe, son escorte privant toute allée et venue pendant que le mondain allait deviser une fois de plus avec le Chevalier qui lui avait porter une allégeance toute subordonnée à sa loyauté auprès du Roi en exercice. Retirant ces gants, il se frictionna les mains pour retrouver un peu de chaleur alors que l'automne s'était durablement installée.

- J'imagine que cette première piste n'a point été des plus concluante mon cher ?

Il laissa son regard se perdre de ci de là, grimaçant face à la médiocrité du de l'ameublement. Le Labour n'avait rien pour lui plaire et cette rumeur commençait à inquiéter certains de ces semblables... fallait-il y voir une coïncidence ? Victor ne croyait pas en ce genre de précepte et il commençait à prendre de la hauteur.

- Desmond, n'écartez aucune piste. Il a été évoquer que cette rumeur se soit diffusée par l'intermédiaire d'un voyageur. Comme vous le savez, les seuls point d'entrée sont le port et les Faubourgs. Procéder par éliminations afin de restreindre les pistes. Les résultats pourraient bien nous permettre d'en savoir plus sur la nature exacte de cette rumeur et les intentions qui en découlent... Allez voir les pêcheurs ainsi que les les premières tavernes des faubourgs, ceci est mon conseil. Si aucune preuve, aucun discours ne vous semble alors digne d'intérêt, c'est que nous cherchons au mauvais endroit et alors nous envisagerons d'autres recherches.

Face à l'incertitude, à l'hésitation, l'homme que venait d'accoster le colosse semblait de longues secondes silencieux. Sur le port, on voyait souvent des types chercher à remonter vers le Labret en empruntant un navire de ravitaillement, mais ce gars là était d'une stature et d'une toilette telle qu'il semait le doute chez le pêcheur au visage tiré et flétrie par le temps. Jouant de ses lèvres rugueuses par les effets du sel de mer avec une sorte de petite tige en bois qu'il mâchouillait, l'individu détourna un court instant son regard qu'il porta sur barque avant de grommeler.

- T'as l'air assez gras est suffisamment bien vêtu pour t'y plaire dans c'te ville ! J'pose jamais d'question, mais là... c'est qu'j'veux po d'embrouille avec la milice ! J'trois bouches à nourrir moi c'tu vois c'que j'veux dire.

Le pécheur examina Desmond de la tête au pied avant de retourner sur sa barque et il sortir son filet de pêche où quelques poissons et crustacés semblaient y être resté piégé. Se désintéressant soudainement du chevalier, il laissa passer deux miliciens en patrouille tout en détachant méticuleusement les produits de sa pêche, les flanquant sans grand soin dans un sceau qui trônait au pied du colosse. Mais alors que Desmond aurait cru faire chou blanc, l'individu reprit la parole.


- Maint'nant ça dépend où qu'tu veux aller mon gars. Pis faut faire gaffe aux pirates hein, ça grouille plus au nord, mais j'dis ça, j'dis rien. S-tu veux t'mettre au vert parc'qu't'a fait une grosse connerie, j'te conseille po les vaisseaux marchands qui transitent jusqu'au Labret. J'connais un ou deux marins qui ont leur bicoque prêt à t'amener où qu'tu veux sans laisser d'trace, mais tout ça c'est po gratuit. Comme j't'ai dis, j'ai trois bouches à nourrir hein et si tu m'la met à l'envers, moi j'aurais des problèmes, et les problèmes, moi j'en veux po, hein !

Il le fixe avec méfiance, mais tout portait à croire que l'homme était tout de même pousser par l'appât du gain, malgré les risques.

- S'tu veux que j'te présente au vieux Jacquie, t'as intérêt à montrer patte blanche et c'pas parcque t'es monté comme un bestiaux qu'on s'laissera intimidé, on en a vu d'autre. Alors t'me montre l'oseille ou c'que tu veux d'valeur avant qu'j'me décide. Fait vite, j'dois r'fourguer ma poiscaille tantôt à la Mère Michèle avant qu'elle pli bagage au marché du Labourg !

Même le plus puissant des colosses ne pouvait s'avouer vaincu face à ce gueux, passeur à ces temps perdu. En effet, dès lors que le dénommé Jacquies étira ses lèvres craquelées, ce fut à la fois une vision d'horreur et une odeur de putréfaction qui fouetta les sens du chevalier Rochemont. Desmond n'eut d'autre choix que de reculer d'un pas après les salutations d'usage. L'homme fixa le colosse de son sourire ravageur , à en faire tomber n'importe quelle pucelle ! Il passa alors sa langue à la couleur douteuse sur ce qu'il lui restait de dents avant de se racler la gorge, envoyant un glaviot choir sur l'eau du port.

- Gné ? J'vois pô c'que tu veux dire beau brun ! T'cherche à quitter l'capitale oué ou nan ? J'pas d'temps à perdre moué !

Tout à coté d'un ama de corde, l'homme se saisie d'une bouteille de niole, retirant le bouchon en liège avec ses dents avant de s'offrir une belle petite rasade. Ce faisant il fixa le sang-bleu à nouveau, plissant les sourcils.

- Y'a beaucoup d'gens qui parle trop t'sais ! Et moi j'vois et j'entend rien. On a pas qu'ça a faire et on veut pas d'histoire! Soit t'veux embarquer pour l'prochain navire qui va au labret, soit tu trace ta route l'ami ! Pour l'reste, tu trouvera pas d'réponse ici ! Mais... tu peux toujours tenter ta chance chez les putains des docks ! Elles s'ront ptètes plus causantes ou ptète pas! Mais un conseil, ferme les yeux, c'pu d'première jeunesse leur matos! Héhé...

Tout portait à croire que Desmond faisait à nouveau choux blanc, après avoir, qui puis est, rémunérer le pêcheur, autant dire un investissement à fond perdu en l'état actuel des choses. L'enquête semblait bien plus compliquée que prévu.

L'écrivain public mandaté par Ser Rochemont délivra son message au Comte de Rougelac qui alors laissa ces travaux du jour en suspend pour se préparer à affronter la plèbe des Faubourgs. Se rendre dans ce quartier mal famé exigeait une forme de discrétion, surtout pour un membre de la noblesse qu'on pouvait aisément prendre à parti pour le dépouiller de ces biens. Ainsi, Victor troqua ses brocards et autres riches toilettes pour une tenue de voyage simple, retirant tout objet susceptible d'éveiller un quelconque larcin à son endroit. Dénué de toute bague, chevalière et autre bijou d'apparat, il quitta alors le manoir de l'Esplanade sous bonne escorte et s'enfonça dans les Faubourgs jusqu'à parvenir au lieu de rencontre choisit par Desmond : l’auberge du « Petit Poney » .

Le mondain entra dans l'établissement, étroitement encadré, une capuche masquant son visage. Lorsque son homme de main jugea l'endroit assez sûre, il adressa un hochement de tête dans la direction du Comte qui alors retira sa capuche et dévoilà les traits de son visage finement ciselé. Le sang-bleu balaya alors la salle du regard, son regard s'attardant volontiers sur cette serveuse aux cheveux descendants jusqu’aux fesses et au décolleté qui ne pouvait qu'indéniablement attirer le regard et la convoitise. Mais très vite, son attention se reporta sur l'impressionnante silhouette de l'homme qui lui avait prêter allégeance et se dirigea vers sa tablée non sans murmurer au passage à son sbire quelques directives. Tirant la chaise, il lissa les pants de sa tenue de voyage avant de poser son séant sur l'assise, lorgnant l'espace d'un instant le breuvage qu'avait commander Desmond pour sa propre personne.

- Une bière, voici un choix judicieux ici bas. Alors, comment se déroule votre enquête ? L'étau se ressert ? J'imagine que si vous m'avez fait venir dans les Faubourgs c'est que vos investigations sur le port n'ont pas porter leurs fruits ? Cela réduit vos champs de recherche j'imagine.

Il attrapa alors la choppe et porta le breuvage à ses lèvres, une fine pellicule de mousse venant se déposer sur sa moustache soigneusement taillée. Rougelac semblait d'un calme olympien, malgré l'environnement hostile. Desmond allait certainement lui faire un rapport complet avant que les deux hommes n'envisagent la suite de leur actions à mener pour trouver la source de cette rumeur qui déplaisait jusqu'en plus haut lieu du pouvoir.

Le compte-rendu du chevalier Rochemont était des plus exhaustif. Si Victor n'ignorait pas certaines pratiques sur le port, Desmond venait certainement de confirmer que les rumeurs étaient vraies. Pour autant les deux hommes devaient rapidement réorienter leurs recherches d'informations et l'expérience du colosse l'avait donc amené ici pour une très bonne raison. Fort de son expérience, il expliqua à son allié que l'endroit était propice à tout clandestin voulant s'introduire dans la capitale et il comptait sur le charisme du Comte de Rougelac pour tenter d'arracher des aveux à une plutôt ravissante serveuse qui pouvait être le début de la clé de l'énigme au sujet de cette rumeur persistante d'un roi parmi le peuple.

Victor acquiesça sans mot dire, écoutant religieusement son nouvel homme de main avant que par un concours de circonstance, la dite "jolie servante de l'établissement" se présenta face à lui pour prendre commande. Détaillant le plat du jour qui avait quelques salaces consonnances, le mondain offrit son plus charmant sourire à la donzelle qui l'avait gratifié d'un intérêt certain. Il la détailla de haut en bas, cherchant déjà mentalement sa première réplique. Desmond n'avait pas tord, son employeur usait de méthodes bien plus fines et violente que lui.

Jet de charisme

Déjà, rien qu'au sourire que Victor adressa à la jeune femme du bas peuple et tout portait à croire qu'elle était conquise par cet homme qui se gardait bien de dévoiler sa noble identité. Fort de cette sensation plutôt positive, il décida d'instaurer une atmosphère léger et confiante.

- Une queue de boeuf ? Que voilà une noble pièce de viande ? Me conseilleriez-vous cette première proposition ?

Son regard se fit plus appuyer sur le minois de l'employée du « Petit Poney ».

- A moins que le « Petit Poney », comme son nom l'indique, n'ai une spécialité que l'on propose à quelques clients de choix... Allez, servez-nous deux queue de boeuf.

Mais avant qu'elle ne puisse réagir, prendre commande et repartir en cuisine, il glissa une main sur le poignet de la jeune femme. De son autre main, il retira du revers de sa tenue quelques pièces scintillante qu'il glissa discrètement dans le creux de la paume de la serveuse, lui murmurant alors...

- Gardez la monnaie et que ceci reste entre nous.

La jeune femme allait-elle comprendre quelques sous entendus ? Mordrait-elle à l'hameçon de ce célèbre courtisan ? Victor espérait en tout cas que sa toile puisse se tisser autour de sa proie du soir sous les yeux d'un Desmond qui espérons-le, appréciait les méthodes particulière du sang-bleu et grand intrigant de cours.

Fort heureusement, le chevalier Rochemont restait à sa place sans chercher à comprendre les tenants et aboutissants de l'improvisation que venait d'exécuter son employeur face à la charmante serveuse qui finalement ne demanda pas son reste pour rejoindre les cuisines d'un pas presque dansant. Victor la suivit un court instant du regard, lui adressant même un léger clin d'œil, avant de reporter enfin son attention sur le colosse assis face à lui. Son visage ne laissa alors plus aucun vestige du moindre sourire, ces traits se durcirent pour reprendre un air plus sérieux alors que son acolyte souhaitait enfin obtenir des explications.

- Mon plan ? Une femme se montre d'ordinaire fort bavarde lorsqu'on la satisfait. La méthode douce, vous l'aurez comprit, peu s'avérer très efficace et puisque vous sollicité mes services afin d'avancer dans cette enquête, j'use donc de mes armes...

Il s'interrompit alors que la donzelle s'empressait de revenir les bras chargés pour satisfaire l'appétit des deux clients. Là, Rougelac retrouva immédiatement ces airs charmeur, n'hésitant pas avec une certaine discrétion, à flirter de ces doigts sur le dos de la main de l'employée de l'établissement lorsque cette dernière posa son assiette devant lui. En homme averti, il n'échappa pas à Victor que la jeune femme laissa quelques sous entendus s'immiscer dans ses propos par quelques tonalités bien révélatrices. La proie semblait toute disposée à s'enfoncer plus encore dans la toile savamment tissée par le Comte. D'ailleurs, elle semblait en oublier son rôle, restant figée devant la table, la langue bien pendue. Victor croisa alors le regard de Desmond qui avait entamer les réjouissances gustatives, lui faisant comprendre d'un regard entendu quelque chose de la sorte "voyez comme elle se montre étonnement bavarde ?".

Finalement, le Comte dû se résoudre à reporter son attention sur la jeune femme qui d'une manière moyennement habile, invitait ce charmant inconnue à profiter d'un dessert peu orthodoxe. c'était le moment parfait pour transformer son essai.

- J'en serais fort intéressé. J'ai une sensibilité toute particulière pour le sucré (menti-t-il). Je vais laisser mon ami à l'appétit d'ogre finir ma part et vous m'indiquerez où devra ce passer cette "dégustation" particulière.

Il glissa un regard discret à Desmond comme pour lui faire comprendre de rester sur ces gardes lorsque son employeur se retrouverait sans son escorte, le temps de mettre son plan à exécution. Puis naturellement, il laissa la serveuse vaquer à ces occupations ou préparer la suite des festivités. Après tout, dans ce genre de situation, il fallait prendre son temps... comme un certain proverbe le disait :" L'on attrape pas les mouches avec du vinaigre".