[Event] Du Pain et des jeux - Partie Marbrume - [Equipe 1] [Clôturé]

C’est une Oriane traînant la patte qui prenait la direction empruntée par ses petits camarades, espérant que la chance ait été de leurs côtés à défaut de l’avoir accompagnée, elle, sur le port. Peut être cherchait-elle trop compliqué, ou mal. Les sourcils soucieux et la moue boudeuse, la jeune femme retrouva toutefois un semblant de bonne humeur en apercevant les autres membres de son équipe.

Pressant le pas elle arriva à leur hauteur, haussant les épaules.

- Je n’ai rien vu ou entendu susceptible de nous être utile du coté du Port. Est-ce que la piste de l’apothicaire à donné quelque chose ?

Selon leurs réponses, la jeune femme leurs ferait part de ses réflexions un peu folle, après tout le ridicule ne tuait pas et le silence rendait rarement gagnant, encore moins riche. Hors, la jeune femme qui les fixait, pleine d'espoir ne courrait après rien d’autre pour la compagnie.

La trouvaille de Hector sembla faire sensation. Bien qu’il ne s’agisse là que de vulgaires fioles, qui traînaient là, qui plus était, depuis un bon moment, leur contenu ou l’étiquette sembla attirer l’attention du noble, puis du soldat. La vieille femme était un peu étonnée. Elle avait connu des jours de clientèle chargée, mais ils n’étaient jamais aussi… Pris d’un tel engouement envers le moindre de ses produits. Elle vendait de l’utile, après tout, pas du rare. De l’onéreux parfois, mais c’était la même chose que chez n’importe quel apothicaire, encore que chez elle, les prix étaient sérieusement bradés. Elle observa ainsi un moment, perplexe, ses yeux vitreux essayant de distinguer les motifs présents sur l’étiquette de la fiole, le baron, puis haussa doucement les épaules. Gagné quoi ? Elle n’était pas arbitre, elle. La chasse ne la concernait pas, y’avait qu’eux pour déterminer la validité d’un indice ou d’une solution. Elle l’observa d’ailleurs un petit moment, mais il se tint coi. Dissimulé à la vue des deux chasseurs, il haussa doucement les épaules, et secoua négativement la tête. Il n’était pas autorisé à révéler quoi que ce soit.

«Eh bin euh… Elle prit d’abord le temps de recueillir les quelques pistoles que coûtaient ces fioles, puis les observa de plus près. Bah Messire, ce sont des potion de sommeil. Elles faisaient un malheur chez les soldats, y’a pas si longtemps. Faut dire, avec toutes les horreurs qu’ils ont vu… Et puis le serpent, c’est parce qu’elles sont bénies par un prêtre de Rikni m’sieur. La nuit lui appartient, c’est important qu’elle n’envoie pas de cauchemars à ceux qui entrent dans son royaume. Son ton se fit légèrement plus pressant à la parole du soldat, d’ailleurs. Sa mine patibulaire était apparue un peu trop subitement pour elle. Il figure sur rien d’autre que ce genre de potions monsieur. En tout cas pas chez moi.»

Elle osa un sourire affable adressé aux deux hommes, peut-être obtiendrait-elle un pourboire, pour toutes ces informations.

Quant au côté d’Oriane, il fut plus actif. L’autre équipe toujours sur le ponton semblait avoir découvert quelque chose, visiblement, car après une brève explosion de joie, l’un des membres de ladite équipe passa juste devant la mercenaire, un grand sourire au visage, invectivant ses compagnons, gageant qu’il avait trouvé la solution de l’énigme.

Citation :

Test d’observation
♦ Oriane Manceau - Intelligence : 8.
Jet : 8. Tout juste.
Tu es en mesure de voir que malgré la joie apparente de Grievald, elle semble pas tout à fait sincère. Parti avant ses compagnons qui auraient du rejoindre le mouvement, il semble nettement plus joyeux qu’eux, et passer aussi près de toi… Probablement pas un hasard.

Suivrait-elle la piste de l’autre chasseur ou non, l’avenir leur dirait prochainement, en attendant, il était temps d’échanger des conclusions.

Citation :

Bien, ce fut court, mais il faut vraiment que vous échangiez vos idées, je ne peux pas faire intervenir l’arbitre si vous ne faites aucune observation ou s’il n’y a pas un minimum de débat ! Echangez, même les théories qui vous semblent le plus stupides, peu importe. Vous disposez de quatre cerveaux, d’un arbitre, d’une carte, servez-vous en, et ne précisez pas vos impressions seulement dans la narration, les joueurs ne sont pas au courant sinon, dialoguez.

A la prochaine, et bon courage !

Prochain Post : 18/12 au soir.

- Des potions de sommeil... mmh...

Hector ne put cacher sa déception. Il s'attendait, au lieu de cette explication, à voir surgir de sous le comptoir une jolie sirène en manque d'amour ou, mieux, une jolie sirène en manque de sexe ou, pire mais pas si pire, un arbitre qui validerait la résolution de cette seconde énigme. Mais rien de tout cela n'arriva. Il resta là, avec ses cinq fioles et son camarade de jeu, sans vraiment savoir quoi faire de ces indices.

- Retournons dehors, fit-il finalement à Séraphin.

Les deux hommes trouvèrent bientôt leurs deux camarades. Et chacun raconta aux autres le peu de trouvailles qu'il avait fait. Pendant qu'ils étaient là, en cercle, en train de parler, l'on entendit un "Baron Hector !" non loin de là. Hector leva la tête et vit un jeune homme qui avançait vers lui à grands pas... et dont le visage, effectivement, lui disait quelque chose.

- Ben Hector, tu me reconnais pas ?

Hector réfléchit un instant.

- F... Florian ?!
- Ben oui ! Florian Baldric, ton cousin ! Fils de Gunter. Ton tonton Gunter Baldric.
- Ah oui, Florian !

Il s'écarta un peu du groupe et serra la main de son cousin.

- Comment vas-tu, mon cousin ?
- Ben en fait, pour être honnête, c'est un peu la dèche en c'moment... on a émigré ici et... l'argent nous manque.
- Et oui, les temps sont durs, je crois que c'est pour tout le monde la même chose.
- J'ai entendu dire que tu étais rétourné à Sombrebois ! Quelle surprise de te voir ici !
- Oui, je suis retourné au fort. Le... le temps était venu pour moi de reprendre ma place dans la demeure de...
- Génial ! Et tu n'aurais pas une place pour moi ? Je pourrais travailler pour toi, tu sais que je suis...
- Ah non non non, j'y suis pour me reposer, pour me resourcer, pour me retrouver... J'ai besoin de calme et de soli...
- Non mais je comprends bien mais c'est pas un problème, je resterais dans un coin du château ; sagement. Tu m'verras pas, tu n'm'entendras pas, t'inquiètes pas !
- Ecoute Baldric, ce n'est vraiment pas comme ça que j'envisageais...
- Hector, s'il te plait, au nom de l'amitié de nos familles... tu ne peux pas me refuser...
- Ne vas pas sur ce terrain là, Baldric, nos familles...
- ... étaient proches ! Nous étions amis ! Tu dois m'aider, c'est...
- Mais je n'peux pas, j'ai déjà...
- Les Sombrebois ont toujours aidé leurs gens, leur famille

Hector tourna les yeux vers son groupe puis vers le ciel. Il lui semblait que tous les yeux et les nuages lui disaient "Quoi ? Vous n'aidez pas votre cousin ?". Il soupira.

- Bon écoute, Baldric je veux bien t'aider. Mais ça ne doit pas être en sens unique... Tu devras travailler pour moi. Je comptais agrandir le potager et j'ai besoin de quelqu'un pour...
- Mais ouiiiii ! Bonne idée ! J'adore m'occuper des plantes. Ne t'inquiète pas, tu ne le regretteras pas, je ferais pousser des tas de trucs ! J'ai la main verte, tu verras...
- Bon bon bon, calme toi... C'est bien... mais ce n'est pas tout. Vois-tu, avec mes amis, là, nous participons à la chasse au trésor et il parait que l'autre équipe, là-bas - il désigna le groupe adverse - a trouvé la solution à l'énigme sur laquelle nous planchons... nous butons. Regarde - il montra la papier à son cousin et lui fit un rapide résumé de leurs idées. Va jeter un œil, va tendre l'oreille, va fureter, va fouiner... et rapporte nous tout ce qui pourrait nous être utile ! Allez, fonce !

S'il n'était pas sûr d'obtenir grand chose de lui, il en était au moins débarrassé pour un temps. Il en profita pour retourner auprès de ses équipiers.

- Le jeu est en trois étapes. Il y a trois Dieux. Nous avons retrouvé Anür... et cette étape semble liée à Rikni. Je me demande si nous ne devrions pas chercher quelque chose en rapport avec Rikni, des gens déguisés en Rikni, des serpents, des sacs en peau de lézards...

Hector, à vrai dire, était à court d'idées. Il regarda vers la mer, un instant, l'air absent... et percuta :

- Mais... on n'a vérifié qu'un seul ponton, non ?

Sans plus attendre, il se dirigea vers le bord de mer. Regarda les cinq pontons. Peut-être que leur vision d'ensemble lui révélerait quelque chose. Enfin, il monta sur le deuxième ponton afin de procéder à son examen minutieux.

Oriane, contrairement au baron affichait à présent un grand sourire, les mains sur les hanches. Au vu de son intuition, la jeune femme ne se considérait pas en retard le moins du monde, au contraire et suivait avec une curiosité polit l'échange entre le noble et celui qui était apparement son cousin.

- Je dois dire que je salue l’idée de l’apothicaire, tu m’impressionnes soldat !

La jeune femme avait lancé ça d’un air amusé tournant la tête vers Séraphin. Visiblement, sa bonne humeur à elle était revenue. En effet, la mercenaire était persuadée d’avoir raison. Aussi leurs fit - elle immédiatement part de la conclusion à laquelle était arrivée.

-Pour ce qui est de Rikni. Je vous l’ai dis, c’est ce que pense depuis le début et vos potions de sommeil ne sont que le “moyen” qu’il me, ou plutôt qu’il nous manquait, pour trouver la clé du problème ! J’ai vérifié un autre ponton que le votre et les candidats qui y sont depuis un moment les ont examinés en longs en larges et en travers. Peu importe leur attitude, je peux vous jurer qu’il n’y a rien à trouver là bas, du moins…

La jeune femme s’était penchée avec un air conspirateur vers ses camarades et indirectement le juge, pour être certaine de n’être entendu que d’eux seuls.

- Rien, en plein jour. C’est sur ce point que les fioles que vous avez trouvez nous aiguillent. Pour moi c’est évident ! Rikni est la déesse de nos nuits, de nos rêves et du ciel après tout.

D’ailleurs, la jeune femme releva soudain le nez vers le ciel, peut être que les étoiles auraient un rôle à jouer ? Là encore, l’idée lui semblait encore un peu trop tirée par les cheveux pour oser ne serait ce que l’aborder.

-Se tourner les pouces ne nous avancera à rien, mais pour ma part, j’abandonne l’examen des pontons tant que le jour n’est pas couché. Je pense qu’il serait plus judicieux de réfléchir sur votre trouvaille et ce que Rikni vous évoque, vis à vis de la chasse bien sûr. Peut être avec vous d’autres idées ?

Oriane fixait ses alliés des prochaines heures, elle semblait toujours aussi détendue, une certaine fierté et assurance se ressentait dans son attitude, celle là même qui se retrouvait habituellement dans sa marche et sa façon d’observer ce qui l’entoure. Elle était certaine qu’ils touchaient au but !

Oh l’apothicaire il en aurait bien fait un abat jour, un sac à main et quelques reliures de livres. Tout ça pour des indications imprécises et hésitantes. “Depuis quand un prêtre bénit-il des potions de sommeil foutu bordel de merde?” Hector fixait ses fioles avec un air lubrique des plus étranges, peut-être la tenancière était-elle à son goût? Il proposa ensuite à Séraphin de sortir, ce qu’il fit immédiatement et sans ménagement pour le pauvre arbitre qui eut juste le temps d’éviter la charge de deux buffles, l’un en rute et l’autre en colère.

    Dehors ils retrouvèrent les autres et eurent le droit à un spectacle d’une toute autre nature, rien d’aussi énervant qu’une vieille apothicaire à moitié sénile ou un pervers sexuel en maraude. Non c’était encore pire, le summum absolu de l’insupportable : le cousin raté et pitoyable qu’on espérait dévoré depuis des lustres par des rats émaciés et buboniques, qui réapparaissait pour vous quémander de l’argent et pourquoi pas tant qu’à y être un toit sous lequel ne rien faire et manger à l’oeil. Séraphin aurait volontiers écartelé ce gredin, tant il avait tenu la jambe au Baron en lui jouant la carte de la famille puis de la culpabilité et enfin de la pseudo utilité qu’il aurait miraculeusement une fois sous son aile. Foutaises, il aurait néanmoins l’occasion de se rendre utile en allant espionner l’équipe adverse, si d’aventure il disparaissait une fois son devoir accompli ça ne serait que pour le mieux.

Le Baron profita d’avoir exilé son maudit cousin pour exposer ses idées au groupe. “Le jeu est en trois étapes. Il y a trois Dieux. Nous avons retrouvé Anür... et cette étape semble liée à Rikni. Je me demande si nous ne devrions pas chercher quelque chose en rapport avec Rikni, des gens déguisés en Rikni, des serpents, des sacs en peau de lézards…”

    ”Je dois dire que je salue l’idée de l’apothicaire, tu m’impressionnes soldat !” Les idées d’Orianne quant à elles étaient des plus originales, mais absolument pas dénuées de bon sens, à vrai dire Séraphin ragaillardi par les compliments et le sourire de la belle était bien déterminé à suivre ses intuitions. Il lui adressa le meilleur sourire qu’il avait et lui murmura un “Ce que femme veut.” assorti d’un clin d’oeil. Puis il exposa les siennes à son tour. “Peut-être devrions nous chercher des temples ou des statues de Rikni, finir d’inspecter les pontons et voir si nous pouvons jeter un oeil aux bateaux qui y sont amarrés. Et je rejoins Orianne sur ce point, de nuit la recherche sera plus simple et au moins nous n’aurons pas nos concurrents dans les pattes.”

    Séraphin rêvait d’une balade sous les étoiles avec sa jolie mercenaire, et à ce jeu là, les choses semblaient être en bonne voie!

De nuit ils n’auraient pas les désagréments de la populace grouillante qui leur mettait des bâtons dans les roues. Le port était presque vide, calme et paisible, la nuit était claire et la lune offrait aux aventuriers nocturnes un éclairage suffisant que venaient renforcer les torches présent ça et là.

    La belle Oriane était là elle aussi, rayonnante sous les étoiles. Séraphin s’adressa au petit groupe. “Je pense que les idées d’Oriane sont bonnes, aussi vu la trouille que j’ai fichu à l’apothicaire je vous laisserai cette fois-ci dialoguer avec les gens. Je pense que nous devrions commencer par explorer les bateaux à quai, il faut trouver le maître des quais, lui seul pourra nous autoriser l’accès aux navires et peut-être qu’il pourra nous renseigner davantage. Pour ma part j’observerai tout en détails et je protégerai vos arrières.” Il adressa un clin d’oeil à sa belle et se posta un peu en retrait du groupe afin de ne manquer aucun détail.

    Le maître des quais devait surement posséder une cabane ou un abri sur le port, voire y vivre. Dans tous les cas une patrouille de gardes qui passait non loin de là pourrait facilement les renseigner s’ils peinaient à trouver leur homme. La ville conservait toujours une certaine activité même de nuit et il n’était pas rare de croiser des soulards en maraude ou des amoureux qui flânaient au clair de lune.

    Séraphin restait aux aguets, il savait que le détraqué qu’il avait laissé filer courait toujours les rues et qu’une lubricité aussi malsaine n’était pas facilement contrôlable, d’autant que le bougre ne semblait pas s’acharner à tenir ses pulsions en laisse. Qu’il s’approche ce vil cloporte, qu’il ose, les poissons auront un repas de fête ce soir, un vrai festin de roi à base de pervers éviscéré.

A la nuit tombée, la mercenaire accueillit ses coéquipiers d’un signe de tête, gardant, seulement en apparence cette attitude calme et fière qui la caractérisait. Intérieurement la jeune femme était excitée, toujours persuadée qu’ils touchaient au but. Oriane espérait que le baron ait conservé avec lui les fioles acquise un peu plus tôt dans la journée. Le hasard pouvait avoir joué son rôle mais tout cela semblait trop gros pour qu’elles n’aient pas un rôle à jouer dans la suite de leur chasse.

- Effectivement, ton air renfrogné pourrait être un léger frein. Heureusement nous avons le charme naturel du baron pour compenser ! D'ailleurs, avez vous emporté avec vous les fioles avec vous ? Je me demande bien qu'elle rôle elles ont à jouer, si elles ont plus qu'un message à délivrer...

Cette petite entrée en matière, un brin humoristique était un moyen subtil d’essayer de rendre le milicien un peu moins grognon et le baron un peu plus concentré, même si, aucun d’entre eux n’avait failli depuis le début de la chasse, se montrant particulièrement investis. Oriane était satisfaite des coéquipiers que les Dieux avaient choisis pour elle, malgré leurs début quelques peu...chaotique.

- L'accès aux navires ET aux pontons, qui s’ils n’avaient aucun secrets à nous révéler ce matin en auront peut être à présent que la nuit est tombée. Ne négligeons rien, nous aurons tout le temps de fermer l’oeil plus tard ! Quoiqu’il en soit, Séraphin à raison, trouvons l’homme chargé de surveiller les docks afin d'enquêter sereinement.

Oriane avait longuement fixé le milicien après son petit clin d’oeil, quelque peu étonné par la complicité qui semblait s’être installé entre eux depuis qu’ils s’étaient, non pas rencontré, mais violemment rentrés dedans. Un petit sourire s’était brièvement dessiné sur son visage avant qu’elle ne fasse volte face pour progresser aux côtés de Finn, comme elle en avait l’habitude dans le cadre des missions pour la Compagnie.

Le petit groupe était donc en quête de cet homme ou d’une patrouille en mesure de les mettre sur la voix et qui leur offrirait volontiers la possibilité d’évoluer librement dès qu’il saurait qu’ils étaient l’une des équipes de chasseurs, du moins l’espérait-elle, comme elle croisait également les doigts pour ne pas tomber nez à nez avec des rivaux. Parce que s’ils étaient sur la bonne voie, rien n’était encore gagné !

Spoiler:

Les recherches s'enchainaient à présent à un rythme tel que Finn se sentait plus perdu qu'autre chose durant cette chasse au trésor et, il fallait bien le reconnaitre, se contentait de suivre les autres membres de l'équipe qui semblaient avoir l'esprit tournant à plein régime pour ce genre de réflexions. Sans être stupide, l'ancien artisan ne se sentait plus vraiment à la hauteur pour la seconde partie de l'énigme et ses talents du travail du bois comme du maniement des armes n'étaient guère d'une grande aide, si bien qu'il demeurait plus ou moins silencieux depuis que la vieille tenancière leur avait répondu, laissant le soin à Hector et Séraphin de pousser plus avant leurs pensées qui semblaient porter leurs fruits. Déjà le Baron quittait la boutique en compagnie du Milicien, sous le regard passablement las d'un Finn qui avait perdu son enthousiasme du début. Qu'à cela ne tienne, il jeta un dernier regard sur les étagères et demanda à la vieille dame si elle avait quelque chose pour favoriser la guérison des blessures, comme un fortifiant ou un onguent particulièrement efficace. Selon qu'elle lui proposa l'un ou l'autre, il choisira ce qui est disponible et, si d'aventure elle avait les deux en sa possession, il achètera les deux en la remerciant avec chaleur, laissant quelques pièces de bronze supplémentaires au passage.

- Pour votre aide.

Lâchera-t-il gentiment avant de sortir rejoindre les autres au-dehors, lesquels commençaient à mettre en commun leurs informations tandis que lui-même... et bien, il faisait plus ou moins ses courses en même temps, ce qui n'était pas tant un manque de sérieux qu'une occasion fournie par cette chasse qui allait tout de même durer trois jours. Allaient-ils seulement songer à se reposer ?

- Cela me convient, on se retrouve à la tombée de la nuit ici-même en ce cas.

L'on pris donc congé et Finn en profita pour aller se restaurer au Quartier Général de la Compagnie des Lames, seul endroit sûr où il savait pouvoir boire et manger sans risquer quoi que ce soit, surtout durant cette chasse au trésor et après qu'on l'eut vu courir en tout sens dans le centre de la cité.

Il ne revint qu'au coucher du soleil, alors que les derniers rayons dardaient leur lueur rougeoyante sur l'horizon. La vue était somme toute magnifique malgré les temps qui étaient les leurs et Finn pu apprécier un moment d'apaisement bienvenu, le regard clair se perdant sur la mer qui changeait de couleur en même temps que le ciel s'assombrissait progressivement. Là-bas au loin, quelque part, peut-être y avait-il des gens qui ne connaissaient pas les mêmes tracas qu'eux et profitaient d'une fête sans songer aux ennemis mortels rôdant hors de l'abri de leur cité. Et que dire des profondeurs de l'océan et des monstres qu'il pouvait receler ? Anür leur accordait toujours sa protection et ce soir c'était l'aide de Rikni, à la faveur de la nuit, qu'ils espéraient obtenir et voir porter ses fruits. Saluant ceux qui arrivaient aux abords des pontons, il sourit légèrement mais garda le silence, laissant ses camarades nettement plus enjoués que lui émettre des idées et les suivant dans leur entreprise.

Spoiler:

Hector connaissait bon nombre de chasses : chasse à courre, chasse à tir, piégeage et autre chasse nuptiale... Mais celle à laquelle il s'était livré ce jour et pour la première fois, la chasse au trésor, lui avait donné bien plus de fil à retordre qu'il ne se l'était imaginé. Fatigué nerveusement - bien plus que physiquement - le seigneur de Sombrebois quitta ses compagnons, leur promettant de revenir ce soir auprès d'eux. En attendant, il avait en tête un plan qui devait le soigner de tout ses maux. Ramenant en son esprit le doux souvenir de la main caressée, le baron retourna à la Hanse, dans l'espoir d'y retrouver la jeune femme à la perle.

Espoir déçu, la mutine fut introuvable. Hector tourna en rond de longues minutes autour de l'endroit de leur rencontre avant d'abandonner. Evidemment c'était un échec de plus, un échec de trop. Notre brave héros décida alors de faire contre mauvaise fortune bonne bourse. Il se rendit à l'enseigne du Rouge Gorge et y prit une chambre avec une tendre renarde. Repas, repos, caresses et carmine volupté, le baron apaisé oublia l'équipée. Il traîna quelques longues minutes entre les draps chauds et la peau ambrée, et, en retard reparti, ragaillardi, retrouver ses amis. Au port, les heures avaient passé, l'obscurité s'était installée et le baron plissait les yeux, cherchant la silhouette fine de Finn, les muscles de félin de Séraphin et le galbe beau d'Oriane Manceau...


- Désolé pour le retard, mes amis, il m'est arrivé une drôle d'histoire... Malheureusement, je ne crois pas avoir le temps de vous la conter. Sachez seulement que j'étais dans de beaux draps... mais que je m'en suis sorti !

Il regarda autour de lui. La mer était d'une quiétude monastique. Il respira ses embruns et leva les yeux au ciel, souriant aux étoiles sereines. A dire vrai, Hector n'avait pas encore le cœur à la chasse ! Il aurait sans doute besoin de quelques péripéties pour retrouver son allant, sa hargne et son esprit de compétition volatilisés dans les plumes du rouge-gorge...

Le chou blanc, malgré leur réussite durant la course à la sirène, s’était avéré total. Chacun, à sa manière, avait cependant tenter de le compenser. Notre troupe avait ainsi, chez l’apothicaire, trouvé un lien divin avec le serpent. Une bonne chose ? Sûrement, oui. Hector, quant à lui, eut la bonne idée d’envoyer son cousin ou peu importe quoi à la pêche aux renseignements. Une excellente idée s’il en était. L’on ne savait guère si les autres étaient plus avancés, mais y aller eux-même eût été stupide; leurs badges les rendaient plus que reconnaissables, même aux yeux d’inconnus. Pour peu que ceux-ci soient bel et bien au courant qu’une chasse au trésor était en cours, et nombreux l’étaient, définir leur identité comme leur but était aisé. C’est ainsi que l’apothicaire les avait reconnus, par ailleurs.

L’espion, le cousin, ne tarda pas à revenir, en revanche, bien que les protagonistes eurent de concert décidé de stopper les recherches en attendant la seconde partie du cycle temporel; la nuit.

Citation :

Test de réussite de l’espion :
Jet : 2. Réussite.

Lorsqu’il revint auprès de la troupe, il leur expliqua que les autres avaient décidé de se mettre au chaud dans une taverne. Ils avaient interrogé les clients, consommé bien évidemment, et semblaient, également, rester dans l’expectative. Cela allait à l’encontre de ce que Grievald avait prétendu, en passant comme un fou furieux devant Oriane. Finalement, la deuxième équipe n’avait rien trouvé d’assez pertinent pour les faire bouger. Soit.

A la nuit tombée, Hector le béat, Oriane et Séraphin les beaux, et Finn le coureur perdu étaient tous présents pour constater l’arrivée de l’obscurité sur le port. Enfin, obscurité n’était pas un mot pertinent ce soir. Si d’ordinaire, effectivement, seuls quelques reflets de la tour à feu étaient perceptibles, en dehors de quelques fades éclats, chauds néanmoins, perçant au travers des vitrages fins et crasseux des tripots et quelques baraquements habités du port, cette nuit était radicalement différente. L’on rendait justice à Anür, et de fait, l’accès à son royaume, son anti-chambre, le port donc, était surchargé de monde. Cracheurs et jongleurs, danseurs et chanteurs, troubadours, bardes et surtout, une masse incommensurable de badauds, étaient tous rassemblés là. Des torches brûlaient un peu partout; la ville était littéralement enflammée, tant dans son esprit que dans le paysage qui s’offraient aux yeux des chasseurs.

Citation :

Test d’observation
♦ Oriane Manceau - Intelligence : 8.
Jet : 11. Raté.

♦ Séraphin Chantebrume - Intelligence : 10.
Bonus pour Sens du détail (+1)
Jet : 15. Raté.

♦ Finn Gallagher - Intelligence : 8.
Jet : 13. Raté.

♦ Hector de Sombrebois - Intelligence : 13.
Malus pour Orgasme récent (-1).
Jet : 11. Réussi.
Ce que tu réussis à voir t'es communiqué par MP.

Désormais que la nuit était arrivée, les vraies recherches pouvaient, peut-être, enfin commencer. A noter que l’autre équipe était également de la partie, et avec l’avance qu’ils avaient dans la journée, il y avait cette fois toutes les chances qu’ils se croisent les uns les autres, malgré le monde actuel.
Et un autre paramètre était également à prendre en compte; il y avait quatre équipes. Trois sirènes. Donc une éliminée, nécessairement, durant la journée. Mais quid de la dernière ?

Citation :

Voilà. Je vous lourde un peu sur le port, mais j’attends des actions concrètes, là avec vos retrouvailles, je préfère ne point prendre de décision à votre place, vous vous en chargerez, et ça vous forcera, je gage, à vous concerter sérieusement :p

Si vous parlez beaucoup et avez besoin de plusieurs tours de jeu, idem, lâchez vous. En attendant, bon jeu à vous !

Prochain post : 6/01 au soir

Hector repensa à son cousin. Il avait rassuré son groupe sur l'avancement de l'équipe adverse. Alors, certes, il était encombrant, sans gêne et légèrement intrusif... mais il s'était montré utile et de bonne volonté. Peut-être que l'accueillir à Sombrebois lui serait finalement intéressant...

Mais l'heure n'était pas à penser à son fief. Le baron, comme le reste de ses compagnons, observait le port. Il y avait beaucoup de monde à cause des festivités et trouver quelque chose sur les pontons, au milieu de cette foule grouillante, ne semblait pas aisé.

- Mes amis, voyons voir ce que nous pouvons voir...

Et chacun observa...

... et Hector, peut-être parce qu'il était encore un peu dans la brume de son amour fugace, regarda les pontons plus globalement, comme s'il flottait au dessus du port, comme s'il était fait d'éther et de coton. La plénitude aidant, il remarqua que le port était très éclairé, mais pas de manière égale, tout d’abord il y avait l’éclairage des quais, où les torches étaient placées évidemment le plus loin possible des foules afin d’éviter un désastre. Mais, à bien y regarder, les pontons étaient également éclairés... enfin pas tous. Seuls les trois premiers en partant du nord étaient éclairés.

- Regardez les pontons, fit-il à ses équipiers, seuls les trois premiers sont éclairés ! Veut-on nous cacher quelque chose sur les deux derniers ? ... ou, au contraire nous indiquer quelque chose à voir sur ceux en lumière ?

Il réfléchit à l'option qui lui semblait la plus plausible.

- Mmmh... Je penche plutôt, comme c'est une chasse au trésor plutôt compliquée - il fit un clin d’œil à Finn - qu'ils souhaitent nous plonger dans l'obscurité, qu'ils tendent à accroître nos difficultés... Alors, si vous n'avez pas d'autre avis, je vous proposerais bien de concentrer nos recherches sur les deux pontons obscurs...

Le baron était content de lui. Tout en argumentant son idée, il avait réussi à se convaincre lui-même qu'elle était bonne...

Il s'approcha encore un peu de ses équipiers en regardant autour d'eux.

- Et pendant que j'y pense, je vous conseillerais d'être discrets. Mon cousin a été bon espion... peut-être nos adversaires useront de procédés similaires pour apprendre des choses sur nous et nos trouvailles.

Il ne lui avait pas fallu longtemps pour rentrer de nouveau dans la partie ! Son cœur battait au rythme de la musique des joyeux troubadours. Il avait maintenant hâte d'entendre les avis de ses équipiers !

Oriane avançait donc avec ses compagnons, évitant les coups d’épaules, se décalant parfois pour laisser quelques individus trop pressés ou trop éméchés. Ses yeux allaient régulièrement de la foule à Séraphin, songeant à un moyen de le sortir de la bougonnerie dans laquelle il semblait coincé malgré l’ambiance festive qui s’était emparée du Port. La fange n’avait épargné personne, peut être, d’autant plus en tant que milicien avaient ils toutes les raisons du monde d’être comme il l’était. D’ailleurs, la question de savoir s’il en avait toujours été ainsi lui semblait légitime.

- Mes amis, voyons voir ce que nous pouvons voir...

-Approchons nous davantage des pontons.

Oriane n’avait pas perdu son idée de vue, puisque c’était bien la seule qu’elle avait, songeant avec une impatience toute relative, que leur mission consistait surement, à présent qu’ils progressaient à la faveur de Rikni, à crapahuter dans l’eau glacée pour y trouver un indice.

- Regardez les pontons, seuls les trois premiers sont éclairés ! Veut-on nous cacher quelque chose sur les deux derniers ? ... ou, au contraire nous indiquer quelque chose à voir sur ceux en lumière ?

Alors forcément les deux émeraudes d’Oriane balayèrent les pontons. Elle remarqua à son tour, comme tout les autres probablement, qu’effectivement, certains étaient plongés dans l’obscurité.

... si vous n'avez pas d'autre avis, je vous proposerais bien de concentrer nos recherches sur les deux pontons obscurs…

-Je ne pourrais être plus d’accord avec vous que je ne le suis à cet instant. Pour moi il est évident que cette énigme tourne autour de Rikni et quoi de plus évident que de progresser vers les ténèbres ?!

Instinctivement la jeune femme accéléra un peu le pas, prenant la tête du groupe d’un pas guerrier, du moins ça y ressemblait, mais la jeune femme était surtout déterminé. Si prêt du but...

- Et pendant que j'y pense, je vous conseillerais d'être discrets. Mon cousin a été bon espion... peut-être nos adversaires useront de procédés similaires pour apprendre des choses sur nous et nos trouvailles.

Sans ralentir l’allure, Oriane tourna la tête vers le groupe, tout sourire.

-Je ne crois pas que ça soit notre spécialité, mais nous ferons de notre mieux. C’est une bonne idée que vous avez eu là Baron mais vous pouvez compter sur nous pour trouver de quoi nuire, dans les règles bien entendu, à nos rivaux si cela s’avérait nécessaire.

Spoiler:

Chou blanc, une fois de plus. Et cette soirée qui s'annonçait belle et calme était devenue le repère d’une armée de troubadours dansants et gesticulants, crachant des flammes tout en jonglant avec des couteaux. Il y en avait tellement qu’ils auraient pu envahir la ville et assassiner la population entière à coups de fausses notes et de mauvaise poésie, achever les survivants de leurs verbes acérés et leur crever les yeux tant les couleurs de leurs costumes flamboyaient sous le ciel d’été. C’était à n’y rien voir, quant à y entendre…

    Rien n’était fait pour ménager les humeurs changeantes de Séraphin, le minable cousin du Baron avait fait du bon travail mais rien ne disait qu’il ne s’était pas fait repérer. Peut-être que le moment venu il faudrait faire taire ce misérable cloporte opportuniste, définitivement. Ils allaient cependant avoir encore besoin de lui et s’il tenait autant à l’hospitalité d’Hector qu’à sa propre vie il avait tout intérêt à se plier à leurs volontés. Séraphin se dirigea vers lui après qu’il eut fini de leur raconter ce qu’il avait observé de l’autre équipe.

    “Tu as été utile et je t’en remercie, mais il reste beaucoup à faire. Tu as espionné l’autre équipe? Très bien, maintenant empêche les de faire de même, ralentis les, incendie leur auberge fais ce que tu veux je m’en fiche mais fais en sorte qu’ils ne trainent pas dans nos pattes. Fais ça et je parlerais au Baron en ta faveur.”

    Il en n’en fallait pas plus pour déclencher chez le cousin ingrat une vague de zèle et de ferveur familiale sans précédent, et le bougre disparut rapidement dans la foule à la recherche de proies à tromper.

    Hector leur fit remarquer que deux des cinq pontons étaient plongés dans l’obscurité. Le symbole du serpent associé aux potions de sommeil, les ténèbres. Ca se tenait! Le petit groupe était ragaillardi par cette modeste réussite et se fraya un chemin à travers la foule en direction des quais. Orianne lui jetait de temps en temps des coups d’oeil mi inquisiteurs mi amusés, tant l’état de mutisme de Séraphin la taraudait et tant cette activité l’emplissait de joie. Et que cela lui allait bien, si seulement il osait…

    “Bien, tâchons d’être organisés. Encore une fois nous devons trouver le maître des quais et tenter de l’interroger, ensuite fouillons ces pontons de fond en comble, quitte à plonger dans l’eau s’il le faut. Ensuite place aux bateaux, au besoin leurs Capitaines doivent sûrement être en train de se saouler à l’auberge et ne seront pas difficiles à trouver.”

    L’effervescence du port ainsi que l’énergie communicative de son équipe donnait un peu de baume au coeur à Séraphin, qui se dévêtait petit à petit de ses atours maussades et se prenait au jeu.

Hector menait la petite troupe en direction des pontons. Souriant, il proposa à l'un des artistes de rue d'échanger deux des torches qu'il faisait voltiger au dessus de sa tête contre une belle pièce d'or bien brillante. Le jeune homme, évidemment, ne put refuser cette offre alléchante et Hector remit à Finn et Séraphin les deux bouts de bois enflammés. La fine équipe, ainsi parée de chaleureuses lumières artificielles, s'approcha des pontons obscurs.

- Finn, vient avec moi, nous allons fouiller celui-ci - commença-t-il en désignant l'un des deux sombres pontons - Oriane, Séraphin, occupez-vous de celui-là - conclue-t-il non sans une certaine autorité.

Ils n'avaient pas beaucoup de temps à perdre alors mieux valait se mettre à l'ouvrage sans plus attendre. Néanmoins, le baron prit une seconde pour regarda autour de lui. Qui l'arbitre déciderait-il de suivre ? Que faisait la seconde équipe ? Où était Kira ? Y avait-il d'autres gens sur le ponton ? Et bien sûr... qu'y avait-il à observer ? à trouver ?

Il commença l'examen minutieux du ponton.

- Eclaire-par là, s'il te plait... Demandait-il à Finn lorsqu'il tournait son regard dans une direction, lorsqu'il approchait son visage d'un objet qui traînait ici ou là.

Il n'hésitait d'ailleurs pas à pousser ici une cagette de poisson, ou là, un coffre de bois. Il n'hésitait pas non plus à regarder à l'intérieur quand c'était possible et la torche était d'une bonne aide pour distinguer tous les détails de ces tableaux portuaires.

Ensuite il se tourna vers la mer, puis vers les étoiles, ensuite vers le port et la ville ; y avait-il quelque chose à y voir depuis ce point de vue particulier ? Il cherchait toujours des indices ayant un lien avec le chiffre cinq, avec Serus, avec les deux autres Dieux...

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Hector hésitait... s'allonger au sol n'était sans doute pas digne d'un noble baron tel que lui... mais - diantre ! - Nous sommes si près du but...
Alors, au bout du ponton, il s'allongea, et fit signe à Finn de tendre la torche jusque sous ponton. Tête à l'envers, il regarda attentivement sous ce maudit ponton...

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- Et bien, mon cher Finn, il ne nous reste plus qu'à retrouver nos deux amis...

Et les deux compagnons s'en retournèrent vers l'autre ponton, qu'avaient trouvé Oriane et Séraphin ? Des indices, des preuves, la victoire, l'amour ? Tout était possible en cette folle nuit de fête et de jeu, n'est-ce pas ?!

- Oriane, Séraphin, occupez-vous de celui-là.

A vos ordres, chef ! Ironisa la mercenaire avec une petite courbette surjouée. Ca lui rappelait des souvenirs, tiens. En silence elle emboîta le pas de Séraphin, reprenant sa démarche assuré, non sans jeter des coups d’oeils curieux par dessus son épaule avant de finalement s’arrêter alors qu’ils arrivaient à destination, saisissant le milicien par le bras.

- Attend, on est plus à quelques secondes prêt. Regarde.

Du menton elle désigna à son camarade le port, l’animation, la vie, tout simplement.

- J’ai l’impression d’être revenue des mois en arrière, avant tout ça.

Elle resta quelques secondes à fixer les lumières en souriant. Elle n’avait aucun doute quant au fait que l’homme fasse le rapprochement avec la fange. Il n’y avait pas de tristesse dans la voix de la mercenaire, du moins perceptible, juste une certaine nostalgie, celle là même qui peut être lui donnait cet renfrogné, à lui. Oriane espérait que ces quelques secondes perdus ne le soient pas vraiment, qu’il parvienne à voir ce qu’elle voyait, un peu d’espoir.

Oriane tourna finalement la tête vers lui, lâchant son bras.

- Peut être que j’ai tort de prendre ça aussi au sérieux. Autant qu’un contrat, qu’une mission avec la compagnie. Je crois que je, qu’on, devrait s’amuser, tu ne crois pas ? Prendre ça un peu plus à légère. Je crois qu’on en a besoin.

Elle lui sourit à nouveau, n'ajoutant rien de plus et fit volte face rapidement, reprenant sa marche.

- Les autres vont se demander ce qu’on fabrique planté là. Allons y.

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