Marbrume


Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

Partagez

 

 [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant
Aeryn MonclarMercenaire
Aeryn Monclar



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptyLun 20 Mai 2019 - 16:17
- Non, ça c'est toi qui t'en charge.

Il riait… Et moi, je ne comprenais absolument pas ce qu’il pouvait y avoir de drôle dans tout ceci, ni même ce que Finn voulait dire. S'il m'arrivait parfois de le comprendre, Finn restait bien souvent un être tout à fait étonnant, voir totalement inaxessible pour quelqu'un comme moi. Aussi me contentais de l'observer avec une mine particulièrement perplexe. J'attendais qu’il m’explique ce que j’avais bien pu faire de drôle voir de déplacé, mais aucune explication ne vint.


- Je pense que la jeune femme qui était là pourra nous aider à détendre l'atmosphère, vous devriez bien vous entendre vu vos tempéraments et peut-être même que v...

Une jeune femme était là ? Oh… Il me semblait effectivement avoir entraperçue une jolie rousse. Peut-être avais-je mis involontairement à quelque chose entre eux. Mince, décidément, me retrouver au milieu de tous ces gens ne m’allait définitivement pas. En dehors de mon cercle restreint habituel, j’avais tout du poisson hors de l’eau. Et puis… Toute cette agitation… je ne supportais pas de me retrouver là-dedans. J’avais besoin d’air, sauf qu’il me serait bien impossible de sortir maintenant, à moins que je ne sois devenue suicidaire, mais ce n’était définitivement pas le cas…

De l’agitation, encore… Mon attention se porta vers l’origine de la voix qui venait de s’exclamer. La rouquine...

- Maintenant, vous avez le choix. Vous la laissez s'occuper de vous et prendre soin de votre petit garçon. Sinon, j'emmène directement ce petit ange dans l'arrière cour, ainsi nous gagnerons du temps. Vous n'aurez personne d'autre qu'elle.

Si je pensais ne pas être diplomate pour un sou, il semblait évident que je n’étais pas la seule. La demoiselle menaçait purement et simplement une pauvre femme effrayée en mettant son petit garçon sur l’échafaud. Ses menaces me parurent bien déplacées, quand bien même la situation fut critique.

- Et bien je vois qu'on s'amuse bien par ici ! Besoin d'un coup de main ? Aeryn, je te présente Lyanna qui m'a aidé à transporter les plus amochés. Lyanna très chère, je te présente Aeryn, mon bras droit au sein de la Compagnie des Lames. Dame Milicienne, je vous salue également !

Je laissais Finn faire les présentations. C’était son truc à lui, la sociabilité, pas à moi. D’autant plus que me retrouver face à la jeune femme que je venais d’évincer malgré moi me mettait particulièrement mal à l’aise. J’essayais de me montrer polie, les saluants d’un mouvement de tête aux allures bien rigides, presque militaires. Grâce à Finn, je me retrouvais à l’état du bras droit du bras droit… J’étais évidemment touchée qu’il me fasse suffisamment confiance pour me présenter ainsi, mais je ressentais également le besoin de m’éloigner aussi loin que possible. Fort heureusement pour moi, il me restait à faire… Surveiller mon illuminé par exemple.

- Veuillez m’excuser, mais j’ai à faire. Je voulais juste m’assurer que mon collègue se portait bien, c’est chose faite.
Un autre hochement de tête vint ponctuer mes propos tandis que je m’en retournais vers mon ami. Je lui adressais un clin d’œil chargé de sous-entendu avant de lui donner une petite tape amicale dans le dos.

- A plus tard, mercenaire.

Il ne me restait plus qu’à m’en retourner à mon post, près de l’entrée. Je remerciais le jeune géant avant de le libérer puis vins m’installer près de mon désaxé assis bien à l’écart du reste des survivants. Cela m’offrait une pause en même temps qu’une occupation. Je n’ai jamais aimé me mêler aux autres, ce n’était pas ma place.

- On va tous mourir, chouina-t-il.
- Oh, ferme-là un peu, tu me fatigues. Encore un mot et je te bâillonne...

Je pourrais tout aussi bien lui donner raison quant à sa personne et mettre fin à sa bien misérable existence. Au moins, il ne risquerait plus de s’en prendre aux autres...
Revenir en haut Aller en bas
Meser GlasobrinAssassin
Meser Glasobrin



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptyLun 20 Mai 2019 - 18:03
La tenancière fait irruption dans la salle et semble rassurer la milicienne que l’assassin vient de cautériser, avant de le questionner d’un regard silencieux. Celui-ci se contente de hausser les épaules, agitant d’un moulinet de la main la lame encore vive sans un mot, il n’y en a pas besoin.

Le refus de la rouquine pour ses soins n’est pas dérangeant outre mesure pour Meser, le sang présent sur sa tenue provenant des autres, qui se détourne bien vite, retournant à son lot de blessés qui diminue à mesure que les soins sont effectués. Bientôt, les plus inquiétants des blessés ont vu leurs blessures refermées et cicatrisé par le feu, loin de les guérir totalement, les soins ont pour objectif de limiter les nappes de sangs de s’agrandir.

Une fois le cas du dernier patient grave résolu il ne reste aux soigneurs de fortune que des bandages à réaliser et c’est le moment que saisit Meser pour s’accorder un peu de repos, s’adossant à la table qu’il utilisait jusque-là pour allonger ses victimes. L’assassin n’est pas certain d’avoir fait ce qu’il fallait, mais celui-ci s’est efforcé d’être un minimum concerné par la tache qu’on lui a confiée, ainsi cette incertitude lui laisse un goût amer en bouche qu’il chasse rapidement, utilisant la bouteille devenue sa meilleure amie en cette journée.

Secouant la tête pour tenter de se remettre les idées en place, le tailleur de bois se redresse alors que l’altercation éclate entre la rouquine refusant ses soins, la mercenaire passée par le feu et une bonne femme, serrant contre elle un enfant comme s’il s’agissait de la dernière chose qui lui importait. Et c’est d’ailleurs sûrement le cas dans tout cet enfer.

Ça s’agite, ça menace et ça se présente. Aeryn, Lyanna… Trop de rousses dans un même espace, si on ajoute la tenancière le chiffre monte à trois. Dont une avec une arme ? Mercenaire ?! Bras droit ? « Que les Trois me viennent en aide... » L’assassin s’approche, laissant le boucher s’occuper des soins pour quelques instants, avant de jeter un regard critique à la rouquine qui invective la bonne dame.

Si ses yeux ne le trompent pas, la blessure de la rouquine ne se trouve pas sur le ventre mais au niveau du bras comme l’indique le bandage de fortune qu’elle porte lequel est désormais bien perlé de sang ce qui le pousse à lever les yeux au ciel en soupirant. Comme si l’on avait besoin de pareilles querelles dans ce cauchemar. Essayer de se soustraire aux soins dans un moment pareil ? Pourquoi ne pas simplement ouvrir la porte… ?

Toussotant simplement pour manifester sa présence, le soigneur de fortune pointe tour à tour la bonne femme et son enfant puis la rouquine blessée. « Faites vous soigner. » Puis avant de se retourner, Meser se demande si une parole rassurante ne pourrait pas aider à détendre l’atmosphère.

« Il y a déjà suffisamment de morts dehors. Évitons d’en avoir ici. »

Bravo Meser, voilà des mots rassurants qui auront sûrement échos chez les deux blessés. Satisfait de son intervention, l’assassin retourne dans la cuisine, préparer sa table d’opération de fortune, le ventre toujours gargouillant. Par les Trois que la présence de toute cette nourriture est alléchante.


Dernière édition par Meser Glasobrin le Lun 20 Mai 2019 - 20:20, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://www.pinterest.fr/Yyppaa/
Estelle LorrenAubergiste
Estelle Lorren



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptyLun 20 Mai 2019 - 18:48


Il y a des événements pour lesquelles on n’est jamais préparé, jamais. Celui-là en fait partie, largement, inévitablement. Estelle est blanche, livide, l’estomac en vrac, elle a vu des morts, des corps sans tête, certains étaient des clients, d’autres des connaissances et les derniers des parfaits inconnus. Pour autant, elle ne peut s’empêcher de trouver ça atroce, horrible, dérangeant. À chaque fois qu’un homme meurt, elle l’avise espère que ce n’est ni Merrick, ni Adrien, à chaque fois qu’un blessé refait surface dans l’établissement, elle a cette même pensée, cette même crainte dévorante, dérangeante, terrifiante celle que le milicien ou son frère soit dans le même état, quelque part dehors. Aurait-elle pu soudainement sur un coup de tête sortir, attraper Brigitte et vérifier le moindre corps, cadavre, tête solitaire… Ce qu’elle ne fit pas, repoussant une rousse, repoussant ses idées, trébuchant sur un jeune homme jusqu’à laisser se vider la totalité de son estomac sur le sol, dans un coin. L’établissement n’était de toute façon, plus à ça prêt. Ce fut étrange comme sensation, presque douloureux, alors que la rouquine venait la soutenir, faisant une pause le temps d’échanger avec celui qui était visiblement dans la milice. Lui offrant un mince sourire, elle ne put que remercier un peu honteuse la mercenaire qui venait de la faire s’installer derrière son comptoir.

- « Estelle » murmura-t-elle simplement en direction de la mercenaire « Merci.. »

Inspiration, expiration, elle opina à plusieurs reprises quand elle lui évoqua une chanson, un barde, quelque chose sur quoi se concentrer pour oublier tout le reste. Estelle n’avait pu que la remercier dans un nouveau sourire, alors que lorsqu’elle disparaissait, elle attrapait une bouteille pour avaler une gorgée d’un alcool fort qui la fit grimacer. Juste histoire de se rincer la bouche, d’oublier un peu, de ne pas trop penser. Ce fut ce jeune garçon, enfin ce presque homme sur qui elle avait trébuché qui lui fit relever les yeux, alors qu’elle tentait d’identifier clairement ce qu’il disait pourquoi et comment. Il avait perdu son chien, Clovis qu’il s’appelait, il était milicien. Ok, jusque-là, c’était plutôt fluide, la suite l’embrouilla davantage, il voulait assommer les personnes, du moins c’est ce qu’elle comprenait et celle qui superviser plutôt le tout jusqu’à maintenant se retrouvait un peu coincée. Prenant une inspiration, elle lui tendit la fin, afin qu’il l’aide à se relever –si il ne le faisait pas, elle le ferait seule-

- « Aider ? Mh, oui, oui… attends » répéta-t-elle en essuyant des perles de sueurs sur son front « Moi c’est Estelle, Clovis et je suis le patron » bon ok, dans cette position avec sa tête de cadavre elle n’en imposait pas beaucoup, mais quand même « Ok, alors, Clovis, c’est ça hein ? Mh, oui Clovis… Tu vas être les muscles d’une dame, tu veux bien ? » elle laisse son regard vagabonder sur le lieu « Il y a une rousse » ok, il y en avait trois au moins, chose plutôt rare « Pas celle avec une poitrine impressionnante, une autre » réajusta-t-elle « Et pas moi, tu verras, tu la reconnaîtras elle a des grands yeux bleu, elle cherchait une corde pour ligoter quelqu’un, je veux que tu l’aides et que tu transportes celui qu’elle ligote ou celle, je ne sais plus trop… à l’étage et tu l’enfermes là-bas, tu vérifies que y a rien de tranchant qu’il pourrait utiliser, d’ailleurs tiens, oui tu l’assommes comme ça… Comme ça… Oui, il nous foutra la paix. Ça ira, tu peux faire ça ? Oui ? Comme ça tu la libères du boulet» elle eut ce moment de pause, d’hésitation « Clovis ? » elle l’avisa un long moment de ses prunelles bleues/grises, hésitante « Est-ce que tu connais Merrick, Merrick Lorren, c’est un milicien, un milicien de l’intérieur, il était dehors… je crois… Tu l’as vu ? »

Elle attendit une réponse évidemment, avant de repasser devant son comptoir pour aller s’occuper un peu des gens, des personnes présentes. Ce fut presque naturellement que la tenancière avait attrapé des récipients d’eau, puisés au puit peu de temps avant dans la journée, cela lui évitait de courir toujours partout pour servir un verre d’eau. De là, elle porta –difficilement- l’énorme récipient pour le déposer sur une table de la pièce principale, y laissant des chopes aussi, ou des récipients pouvant servir de contenant pour boire, un peu, juste un peu.

- « Venez boire un peu… C’est de l’eau juste de l’eau ? Est-ce que tout le monde a pu recevoir les soins minimums ? Est-ce que tout le monde va bien ? » drôle de question elle attendit des gémissements, des plaintes, mais ce fut finalement toute autre chose qui se déroula un peu plus loin.
Un homme se releva, assis jusque-là au bord de la dernière marche des escaliers, il dévisagea toutes les personnes présentes, avant de se positionner au centre de la pièce

- « Vous êtes tous des pécheurs !» beugla-t-il dans un premier temps « La trinité nous tourne le dos, par votre faute, notre faute à nous humain !» poursuivit-il « D’abord à l’extérieur des murs, puis maintenant à l’intérieur, nous n’avons pas été fichu de voir le premier avertissement. Vous continuez à copuler en dehors du mariage, à voler, à tricher, à mentir, vous n’allez pas suffisamment au temple et maintenant ?! MAINTEANT ! La fange est là dans nos murs… Repentissez vous, corrigez-vous, où vous allez tous mourir et faire mourir les autres ! »

Ce fut d’abord un vent de surprise, puis de frissons désagréables qui remontèrent la colonne de la rousse, qui fronçant les sourcils, observait déjà le débat qui se jouait dans la salle. Ceux qui donnaient raison à celui qui s’improvisait annonciateur de la ‘bonne’ parole et ceux qui le traitaient de fou, qui estimait que jamais les trois n’oseraient faire ça. Pourtant le doute était installé et chacun cherchait à déterminer dans le regard de son voisin les péchés qu’il avait commis.


Estelle note hrp a écrit:

Hop, un petit poste par ici, je relance potentiellement un truc vous êtes libres de l'utiliser ou non, d'utiliser le pnj tout ça tout ça.

Comme d'habitude hein moi je suis moins rapide que vous, donc vous pouvez avancer, même si à huit clos c'pas simple je sais. Si vous en avez marre vous me faites signe, on partira du principe que le soir on jettera un oeil dehors voir si c'est bon et si c'est bon tout le monde pourra sortir (en théorie comme la place est sécu là déjà, ça devrait le faire)
Revenir en haut Aller en bas
Clovis LegrandCoutilier
Clovis Legrand



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptyMer 22 Mai 2019 - 17:06
Coup de pot pour notre milicien, il est tombé direct sur le patron. Et double coup de pot, le patron est une patronne. Ca l'arrange bien, les femmes sont plus claires dans leurs ordres que les hommes et c'est là que le Clo', il est le meilleur. Et visiblement, la Estelle, elle veut bien expliquer. Sauf que c'est po clair. Etre les muscles d'une femme ?

- Euh, des femmes musclées, y'en a, j'en connais. Mais z'ont pas mes muscles. Si j'dios les échanger contre ceux d'une femme, bah d'jà, moi, j'ressemble pu à rien, puis la dame, y'a po la place pour que qu'elle prend les miens. Parc'qu'en plus d'être costaud, j'suis grand, tu vo ? Alors, mieux vaut que j'mets mes muscles aux services d'la dame plutôt que d'prendre les siens.

Bon, l'Estelle, c'est po une militaire, va falloir faire plus attention qu'à l'ordinaire. Apparemment, la dame que j'dois aider, c'est une rousse avec des yeux bleus et pas des grands tétés.

- Une sorcière qui fait po pute, quo. Nan, j'précise juste pour que tout il soit clair, parce que to, tu l'es po. Et si j'comprends po, j'fa des erreurs et après, on m'engueule. Et j'aime po qu'on m'crie dessus quand que j'veux bien faire, quo.

Bon, la sorcière sans gros tétés, elle voulait une corde, mais finalement on s'en fout de cte corde. Faut que j'le porte à l'étage et que j'vérifie qu'il peut po se libérer. Puis finalement non, c'est mieux que j'l'assomme. Donc, j'dois assommer un gars ou une nana qui fait chier une rousse. Ca, c'est dans mes cordes. Ca a un lien avec les cordes de tout à l'heure ? Rooh, on s'en fout.

- Oki, m'dame, j'assomme le boulet et j'l'emmène là-haut pour qu'il embête plus la sorcière.

Un sourire, un salut bin militaire et il se détourne pour aller choper le boulet. Sauf que celle qui fait office de chef le retient pour lui parler d'un certain Merrick, milicien de l'interne qui selon elle aurait été dehors.

- Négatif, m'dame, un de l'interne il va pas dehors, il reste dans les murs. Sinon ça s'rait un de l'externe. Sauf mission très spéciale mais ça, on en donne quasi jamais, le d'l'interne, bah il reste dans l'enceinte d'marbrume.

Mais elle insiste, veut des informations et là, le Clovis, qui pourtant n'est pas une lumière, comprend.

- T'es sa régulière ? Son officielle ? 'fin, son amoureuse, quo. J'sais pas comment qu'on nomme les drôlesses qui sortent avec des miliciens sans être mariées avec et sans être des nanas qu'on paie pour les avoir toutes nues. Même si parfois elles sont toutes nues quand même qu'il paraît. Donc, t'es celle qui aimerait l'épouser, c'est ço ? Et qu'tu veux savoir si moi j'sais s'il a survécu au merdier dehors, j'a bin compris ?

Il affiche un grand sourire et se lance.

- Comment qu'i' s'nomme tu m'as dit ? Merrick Lorren ? 'ttends !

Un sourire, il semble visualiser le gaillard.

- L'est pu grand qu'to, mais plus ptit qu'mo ? Brun de cheveux, lui qui en a beaucoup. Une barbe, bin taillée en plus, il sait l'entretenir. Toujours l'air triste, vêtu de sombre, du brun souvent. Du genre qui aime po qu'on l'voit ? C'est lui ?

La description semble la bonne, ce qui réjouit le milicien qui tout guilleret ajoute :

- Nan, po vu du tout. J'crois qu'il était d'faction aux gradins où devaient s'asseoir les bourges, moi j'tais affecté au Temple puis l'entrée d'la place. Pis c'est parti en sucette et on m'a envoyé partout, sauf là où j'voulais aller, en gros.

Il n'est pas certain de rassurer la cheffe rousse, aussi ajoute-t-il :

- J'a coupé des têtes des morts par la fange par paquet, pis on m'a fait porter les blessés vers l'temple pa'ce que j'suis bâti costaud. Si j'l'a pas vu, c'est qu'il était ni des morts, ni des blessés. J'a r'connu quelques gens, mais po lui. Donc, jusqu'à preuve du contraire, il va bin, ton Merrick et tu pourras encore te marier avec lui. Fais qu'il s'décide vite quand même, t'es plus d'première fraîcheur...

Elle est toute verte et a vomi, c'est pas c'qui va le mieux au teint des madames, même s'il y comprend po grand chose à ces choses. Et comme qu'il a rendu service, le Clo', il espère bin être invité. Quand on s'marie, y'a à baffrer et la dame semble savoir cuisiner, alors ça s'ra bon. Pour ça qu'il a été gentil, le Clo' et qu'il a si bien répondu à la dame. Mais il a une mission, il se déplace et repère une rousse de dos, s'approche d'elle et l'attrape par l'épaule pour lui faire faire demi-tour, avant de hausser des épaules qu'il a larges.

- Ouep, mais non, c'est l'aut' sorcière qu'y m'faut. Mais m'dame, foi d'milicien, et même si que j'vous r'garde de plus haut qu'les autres car que j'suis bin plus grand, j'me dois quand même de vous l'dire. Vous pourriez exposer encore plus vos mamelles, bah, ça s'voit quand même que vous êtes rousse. Alors vous pouvez vous couvrir.

Sont vraiment po simple à comprendre, les gens et leur logique. Si elle veut pas qu'on r'garde ses cheveux, qu'elle mette un fichu plutôt que d'découvrir le reste. Mais bon, lui aime bien travailler torse nu, mais quand qu'il fait le milicien, il a une tenue correcte. Et depuis peu à sa taille. Paraît qu'avec une tenue à Clovis, on peut faire deux t'nues de milicien et trois tenues d'milicienne. Sauf qu'on le paie pas trois fois l'prix d'une milicienne. Ah, cette brillante réflexion semble lui avoir ouvert l'esprit car il repère la troisième rousse, forcément la bonne puisque ça n'était pas les deux autres. Il va vers elle et pointe l'autre d'un mouvement du nez.

- C'est lui l'boulet ?

Quand il entend le boulot chouiner que "on va tous mourir" et la sorcière rousse lui répondre de la fermer sur un ton exaspéré, il réalise qu'il a trouvé les bons interlocuteur. Alors qu'il soulève le gugusse de la main gauche par le col, il dit à la rouquine.

- La chef m'a dit d'm'en occuper !

Et l'instant d'après, une formidable droite cueille le boulet sous l'oeil. Le choc est tellement violent que lors du mouvement de recul, le col craque, l'infortuné chute sur sa chaise et la brise avant de s'étendre sur le sol, assommé. Quoi que, vu l'état de l'oeil qui enfle instantanément en prenant une teinte inquiétante et les quelques convulsions, on puisse craindre qu'il soit dans le coma. Mais ça n'est pas Clovis qui pourra en juger, il n'est pas soigneur.

- C'est pas solide, un boulet. Et ces sièges non plus, quo...

Et comme s'il voulait s'excuser, vu que ce boucan a attiré les regards vers lui, il explique :

- On a voulu m'apprendre à assommer sans que j'fais trop d'dégats, mais c'est po facile. J'suis po fait pour la finesse, il paraît. J'suis plus efficace pour faire peur. Pourtant, j'suis gentil...

Pour prouver ses dires, il chope le comateux et le met sur son épaule, comme on porterait un fêtu de pailles, puis grimpe à l'étage, comme on le lui a demandé. Un type se met à gueuler. Clovis lui répond.

- J'suis pas pécheur, j'suis milicien. Y'a po d'pêcheurs ici, ils bossent au port, du côté d'la Hanse. Alors va gueuler au bon endroit ou tais-toi, y'a trop d'boulot que pour supporter ceux qui gueulent.

Arrivé à sa hauteur et comme le gaillard bloque un peu le passage (bon, dans un couloir, un Clovis occupe naturellement toute la place et il ne peut se mettre de biais avec son colis sur l'épaule), le mililcien ajoute :

- Casse-toi, pauv' con !

Il a beau être gentil, s'il commence à devenir grossier, c'est que quelque chose ou quelqu'un le contrarie. Et c'est une mauvaise idée de contrarier Clovis, car en général, il règle cela à coups de poing. Et les siens sont percutants. Espérons pour lui que le prêcheur le comprenne.
Revenir en haut Aller en bas
Joséphine ClaircombeMilicienne
Joséphine Claircombe



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptyVen 24 Mai 2019 - 23:54
Si Joséphine détestait une chose -parmi des tas d'autres, en fait la liste était longue comme le bras- c'était qu'on vienne se charger à sa place des problèmes qu'on la pensait incapable de régler par elle-même. Elle pensait avoir laissé ce genre de comportement derrière elle, depuis le temps, mais ce n'était visiblement pas le cas. C'était sans doute la lassitude, et sa très grande fatigue également, qui l'empêchèrent de réagir lorsqu'on la prit par la main comme une enfant, littéralement. Et tout ça pour quoi ? Pour la ramener devant cette femme qui était en position de lui attirer tout un tas d'ennuis ? Dîtes-moi que je rêve...

Mais non, elle ne rêvait pas. Si l'intention partait d'un bon sentiment, elle eut l'effet inverse. Ne voyait-elle pas qu'elle aggravait les choses ? Cette femme ne voulait pas de son aide pour soigner son fils, Joséphine ne voulait pas s'approcher de son fils. Pourquoi aurait-elle imposer son aide -plus que dispensable d'ailleurs- à une femme visiblement effrayée et inquiète ? Sans compter qu'elle aurait été en droit d'alerter tout le monde sur le possible danger que Joséphine représentait, et elle n'en avait rien fait. Et cette rousse allait tout gâcher.


- Maintenant, vous avez le choix. Vous la laissez s'occuper de vous et prendre soin de votre petit garçon. Sinon, j'emmène directement ce petit ange dans l'arrière cour, ainsi nous gagnerons du temps. Vous n'aurez personne d'autre qu'elle.

Non mais dîtes-moi que je rêve. Cette fois, Joséphine grinça ostensiblement les dents. De quel droit pouvait-elle proférer de telles menaces ? Et espérer apaiser la situation comme ça ? Elle s'était toujours figuré ne pas être très douée pour la diplomatie, mais alors celle-là venait de battre tous les records.

- Vous... vous menacez mon garçon... ? Vous menacez mon garçon ?! se scandalisa la femme, tout en resserrant sa prise autour des épaules de son fils qui s'était remis à pleurer. Elle regardait Lyanna comme si cette dernière était folle à lier, et dangereuse.

- Personne ne fera du mal à votre enfant. Ni moi, ni personne.


Son ton était sec, et elle posa brièvement les yeux sur sa « sauveuse » dans un regard lourd de sous entendu.

- C'est elle que vous devriez emmener dans l'arrière cour !

Et voilà, le ton montait, et l'hystérie avec. Et la seule chose qu'elle aurait gagné dans cette histoire, c'est une décapitation propre et nette. Super. Si c'était pour finir comme ça, elle se serait bien passée de la petite séance de grillade juste avant. Elle soupira, presque résignée.

- Je vous promets, dit-elle encore plus bas, espérant sans doute que son interlocutrice l'imiterait, je vous promets que je ne suis un danger pour personne ici. Tant que mes forces me le permettront, je vous protégerai. Et quand ce ne sera plus le cas, si ce n'est plus le cas...

Elle laissa sa phrase en suspens, elle avait jusque là évité d'avoir à penser à cela.

- Alors il y a des gens ici qui s'assureront que ce ne soit pas un problème, comme ils l'ont fait jusqu'ici.

Elle n'avait pas utilisé le mot « mort », bien trop anxiogène pour elle, et sans doute pour cette femme. On l'avait souvent soupçonnée de manquer d'empathie mais c'était faux. Elle avait elle aussi des personnes qui comptaient pour elle plus que n'importe quoi. Si sa sœur avait couru le moindre risque, elle aussi se serait montrée intransigeante comme l'avait été cette femme. Mais cette discussion avait été de trop, et les gens autour d'eux commençaient à les regarder bizarrement. Il était temps de partir, de quitter cette pièce et cette odeur de chair brûlée.

- Si vous voulez bien m'excuser...

Et elle partit sans demander son reste, sans même attendre une réaction de la part de la rousse.
Revenir en haut Aller en bas
Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptySam 25 Mai 2019 - 18:42
Disons que la situation échappa un petit peu à la voleuse...
Lyanna s'était permise quelques menaces pour venir en aide à la milicienne qui semblait être en difficulté. Mais elle ne s'attendait pas aux réactions qui suivirent. Ce qu'elle n'avait pas prévu alors, c'était que sa bonne intention allait, une fois de plus, lui revenir en pleine figure.
La femme s'énerva, criant presque, tenant plus fermement encore son enfant. La milicienne, irritée, la rassura, avant de partir d'un pas énervé, snobant la rousse pour qui elle ne semblait définitivement pas avoir une grande sympathie. Le soigneur de fortune de la cuisine qui pratiquait des soins à la lame chauffée à blanc la pria d'aller se faire soigner - même si elle compris bien qu'il s'agissait cette fois de son bras dont il parlait -. Bref... Disons que, comme à l'accoutumée, Lyanna brillait dans l'art des relations humaines et faisait preuve d'un don hors norme pour se faire des amis.
Hébétée, elle regardait la scène se déroulée, sans avoir le temps ni le pouvoir de réagir. Non mais vraiment... Elle n'était pas faite pour la sociabilisation, même en temps de catastrophe, proche de la fin du monde, comme à cet instant précis.
Finn les avait rejoint entre temps, et bien qu'il usa d'un ton plaisantin pour détendre l'atmosphère, il put constater que la bonne humeur n'était pas vraiment au beau fixe. Elle tourna vers lui un regard blasé, et plus que jamais la voleuse rêvait de se terrer dans son grenier, loin de ces personnes en colère qui semblaient toutes tout aussi désireuses de la voir débarrasser le plancher. Le mercenaire la présenta à la rouquine qui s'était interposée entre eux, un instant plus tôt. Une collègue de travail? Que c'était étrange... Elle aurait pourtant jurée que leur échange était loin d'un échange standard professionnel... Enfin, Lyanna n'eut pas le temps de lui dire quoi que ce soit que, déjà, celle-ci repartait, prétextant avoir d'autres choses plus importantes à régler. La voleuse la regarda s'éloigner avec une nouvelle stupéfaction. Non, elle en était bien sûr... Il y avait un drôle de truc entre les deux amis...
Elle soupira.


- Elle a l'air... Euh... Particulière...

Dit elle avec un minuscule sourire au mercenaire qui était resté. Elle désigna ensuite la mère qui berçait son enfant, le regard furieusement braqué sur elle.

- Je crois que j'en ai assez fait... Il vaudrait mieux laisser ces gens tranquilles...

Elle s'apprêtait à dire à Finn qu'elle préférait rester un peu seule, lorsqu'un tapotement se fit sur son épaule. Un peu agacée de cette agitation indésirable, Lyanna se retourna pour faire face... A un géant. Littéralement. Oh, certes, elle était plutôt petite... Mais même si elle avait été plus grande, elle serait restée minuscule en comparaison du colosse qui venait de l’apostropher. Elle leva les yeux vers lui, pas rassurée. Pour sûr, elle n'aurait pas aimé avoir à ce battre contre lui...
Ce qu'il dit alors fut tout à fait incompréhensible pour la jeune femme. Sorcière? Mamelles? Rousse? N'ayant pas les éléments pour analyser ce qu'il lui disait, elle fronça les sourcils, se contentant de remonter le décolté de sa robe, de sorte à couvrir un peu plus la naissance de sa gorge qui semblait tant préoccupée le milicien.


- Non mais ça va bien, non?!

Mais il ne sembla pas y prêter attention et repartait déjà. Absolument dépassée par tout ça, Lyanna se retourna vers Finn, la mine contrariée.

- Il vaudrait mieux que vous alliez retrouver votre collègue, elle semble avoir plus besoin de vous que moi-même... Et elle sera sans aucun doute de meilleure compagnie.

Elle lui adressa un petit sourire amical, cherchant à savoir si ses soupçons étaient fondés.
C'est à ce moment que dans la salle à côté une voix tonitruante d'homme domina le brouhaha de la Choppe. Pêchés, fautes, Fange... Les Trois... Inutile d'entendre la totalité du discours pour comprendre qu'on faisait un petit excet de zèle à côté. Inutile aussi d'être doté d'une grande intelligence pour comprendre le mouvement de panique qui s'en suivrait, à cause de son discours. Lyanna jeta un dernier regard préoccupée à celui qui avait été son partenaire jusque là.


- Vous devriez allez faire taire ce drôle d'oiseau d'abord... On se reverra peut être plus tard.

Puis elle tourna les talons, désireuse de trouver un coin où pouvoir se morfondre sur l'horreur de la situation et de sa vie, en générale, puisqu'elle semblait s'envenimée un peu plus à chaque jour qui passent.
Elle avisa le "bouché" qui était revenu à son plan de travail. Plus tôt, elle l'avait vu boire à une bouteille... Et c'était précisément ce qu'il lui fallait.
Elle s'avança vers lui, ignorant les regards haineux à son encontre.


- Je peux vous en emprunter un gorgée?
Revenir en haut Aller en bas
Finn GallagherMercenaire
Finn Gallagher



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptySam 25 Mai 2019 - 22:26
Dire que c'était le bordel serait un euphémisme, pourtant c'est exactement ce que pensa intérieurement Finn en voyant la tournure que prenaient les choses et qui échappaient passablement à tout contrôle. Tout d'abord, sa tentative pour rassembler les quelques visages vaguement connus se solda par un échec cuisant quand, après avoir présenté les deux rousses l'une à l'autre, Aeryn décida de prendre congé sans demander son reste tandis que Lyanna aux prises avec une mère visiblement à cran se prenait un vent par la Milicienne qu'elle avait vraisemblablement tenté d'aider.

- Je ne comprends pas, d'habitude elle ne réagit pas comme ça.

Songea à haute voix le Mercenaire avant de reporter son attention sur l'échange entre la mère qui tenait son enfant et la blonde dont la mine abattue en disait long. Tout cela prenait une bien étrange tournure et le Second de la Compagnie des Lames leva les yeux au plafond, désespéré par tous ces revirements. Mais qu'avait-il fait aux Trois pour mériter ça ? Il aurait dû être au quartier général pour défendre ses hommes aux côtés du Capitaine, au lieu de veiller sur des gens en proie à la panique et à un manque de savoir-vivre criant d'injustice.

- Bon, on va se calmer tout de suite sinon c'est moi qui vais finir par tous vous emmener dans l'arrière-cour.

Menaça à demi le Mercenaire de haute taille, soupirant fortement en ayant davantage l'air d'en avoir assez que de vouloir réellement mettre sa menace à exécution. Il regarda la Milicienne s'excuser avant de s'éloigner, ne cherchant pas à la retenir tant il était évident que la pauvre avait bien besoin d'un peu de solitude pour digérer la situation, même si le jeune homme ignorait le détail exact de ce qui avait pu se dire avant qu'il n'arrive. Reportant de nouveau son attention sur Lyanna à qui il offrit un sourire qui se voulait amical, il hocha la tête, passablement songeur quant à sa suggestion d'aller retrouver Aeryn. Il s'apprêtait à prendre congé quand une espèce de fanatique entreprit de parler de jugement de la Trinité et de pêcheurs se trouvant parmi eux. D'instinct il se tendit, sentant venir la menace que de telles paroles représentaient, d'une panique qui pourrait aller en dégénérant et, alors même qu'il amorçait un pas, deux choses se passèrent simultanément. Lyanna l'enjoignit d'aller s'occuper du prêcheur porteur de panique alors qu'un Milicien au parler assez rural répondait à celui qui avait visiblement loupé sa carrière de prêtre, évoquant le métier de pêcheur au point de faire éclater de rire le Second de la Compagnie.

- Je vais surtout aller prêter main-forte à ce brave gars. Faites attention à vous Lyanna, on se revoit tout à l'heure et s'il y a des morts, appelez-moi.

Un sourire à la jeune femme puis déjà Finn s'avançait d'un pas rapide pour rejoindre Clovis, non sans jeter un regard alentours pour tenter d'apercevoir Aeryn, se plaçant aux côtés de l'homme d'arme du Duc, en retrait au vu de l'espace qui ne pouvait contenir deux carrures comme les leurs à la fois, dardant un regard chargé d'avertissement sur le prêcheur de panique.

- T'as entendu le Milicien ? Dégage de là et ferme ton claque-merde si tu ne veux pas finir dans l'arrière-cour ! Les gens ont assez peur comme ça, si tu en rajoutes une couche ça va mal finir pour toi.

Un peu de nuance par les Trois ! Ou pas. Le jeune homme commençait lui-même à présenter des signes d'irritation quant au fait de demeurer enfermé ainsi entre quatre murs alors qu'on se battait et mourrait au-dehors pour défendre la Cité. Que n'aurait-il donné pour s'en aller combattre aux côtés du Capitaine et des autres ? Que n'aurait-il fait pour user de ses talents pour aider à repousser la Fange, lui aussi ? Pourvu que les défenses tiennent bon, voilà ce qu'il ne cessait de se répéter alors que l'envie d'alpaguer le fauteur de trouble le démangeait de plus en plus et que son humeur commençait à s'assombrir.
Revenir en haut Aller en bas
Aeryn MonclarMercenaire
Aeryn Monclar



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptyDim 26 Mai 2019 - 9:50
Rodrick m'a enseigné beaucoup de choses très utiles. Le maniement des armes principales, évidemment, le combat à mains nues et comment l'adapter à ma morphologie et à mes capacités. Il m'a appris à garder mon sang-froid en plein cœur d'une bataille, de réfléchir avant d'agir et à ne jamais tourner le dos à un ennemi potentiel… En revanche, parce que je suis une femme et qu'il était alors déshonorant pour ma famille que je puisse ne serait-ce qu'avoir l'invraisemblable idée de tenir une épée, mon père m'a toujours tenu à l'écart des autres. Je n'apparaissais en mission qu'à visage couvert par un heaume aussi lourd qu'étouffant que je ne supportais pas. Je devais me taire pour que personne ne puisse entendre ma voix bien trop douce pour un garçon… Alors, en dehors du travail, je restais donc enfermée, bien à l'abri des regards des gens pour que personne ne devine la supercherie de Rodrick… Rien ne pouvait donc me préparer à cela. On ne m'avait pas enseigné la bienveillance, la camaraderie. Je n'allais jamais vers les autres et je ne me laissais pas approcher non plus. Je faisais des efforts, mais pour moi, rien de tout cela ne me paraissait naturel.

Épuisée. Irascible. Impatiente. Il m'était bien difficile de rester calme au milieu de tout ces gens. Étrangement, je me sentais particulièrement irritée, bien plus qu'à mon habitude. Je mettais volontairement cela sur le compte de la situation actuelle, car après tout ce genre de chose ne se produisait pas tous les jours. Je commençais à peine à m'habituer à l'ambiance nocturne de la grande salle de l'Ours Blanc, ou à l'animation constante du QG de la compagnie et celle-ci était bien différente. Néanmoins, pour celle que l'on avait toujours isolé du reste du monde, tout ceci ne pouvait être que difficilement supportable.

Aussi, me mettre à l'écart, comme à mon habitude, me semblait être une bonne idée. J'avais besoin de m'isoler et je veillais aussi à ne pas porter mon attention vers l'entrée de la cuisine où j'avais laissé Finn et la jolie rousse. Je les avais dérangés, c'est bien ce que mon compagnon m'avait fait comprendre, n'est-ce pas ? Je n'ai aucune connaissance concernant la séduction et autre parade amoureuse, aussi, j'étais bien incapable d'interpréter correctement les choses, ni même de savoir si le moment était opportun ou non. Qu'en savais-je, moi ? Rien de rien, on ne m'avait élevé que pour tuer, pour survivre jusqu'au prochain combat, jusqu'à la prochaine bataille. Les relations humaines, tout à fait naturelles pour les autres, ne pouvaient l'être pour moi. Je faisais des efforts pourtant… Mais à l'évidence, cela ne servait à rien dans ce genre de contexte. Mieux valait me tenir à l'écart, donc, même si cela m'agaçait fortement et ce n'était pas le pleutre larmoyant à mes côtés qui allait me fournir un moyen de m'apaiser…

Bon sang. Je pouvais bien paraître calme extérieurement, intérieurement, je bouillonnais. Je ne supportais plus la chaleur environnante, le son des voix chargées d'angoisse, les visages de ces gens… Cogner m'assurerait probablement un bon défouloir. Frapper encore et encore dans tout et n'importe quoi, peut-être même directement dans la face du désaxé à mes côtés… Qui le regretterait au juste ? Certainement pas moi… Au moins cela m'empêcherait de réfléchir un moment… Juste un petit moment… Je n'aspirais qu'au calme, à la paix, aussi illusoire et déraisonnable, fût-elle. Je serais bien sorti prendre l'air, mais là encore, cela m'était impossible, à moins de me montrer suicidaire…

Ma période de tranquillité fut d'ailleurs bien trop brève puisque le jeune géant réapparut rapidement devant moi. Quelques mots furent prononcés, un ordre annoncé et en un rien de temps, le désaxé fut soulevé du sol… Un coup, un seul, et l'homme atterrit sur une chaise qui se brise aussitôt. "Qu'est-ce que… ?" Je me tournais vers la montagne, restant perplexe devant ses paroles qui n'avaient aucun sens… Bon sang, si je pensais que les miliciens étaient stupides, celui-là semblait les dépasser tous et largement… Le grand benêt se saisit ensuite du désaxé inconscient pour le placer sur son épaule… Comme je l'aurais fait avec la lanière de ma besace… Et puis… Comme si un seul taré ne suffisait pas, un autre ne tarda pas à se manifester…

"Et merde…"


Avait-il seulement conscience de sa bêtise celui-là ? À l'évidence, non… Et mon capital patience commençait à se tarir dangereusement. "Sornettes". Comme il semblait aisé de mettre le malheur sur le dos des autres. C'était facile, tellement facile… "Inconscient". Ses paroles firent rapidement écho dans les pensées troublées des survivants entassés dans la grande place. Si personne n'agissait, la panique se répandrait rapidement qu'aucun de nous ne pourrait apaiser. Que faire donc ? L'assommer purement et simplement, au risque de fournir une source d'angoisse supplémentaire à l'assistance ? Tenter de raisonner cet illuminé ? Ça… ce n'était clairement pas mon fort, je n'ai jamais été très diplomate et certainement pas dans mon état… Je ne trouverais jamais les bons mots…

Je n'avais pas bougé lorsque le géant s'était emparé de mon boulet, trop perplexe, trop hébétée pour me décider à le suivre jusqu'à l'étage. Je restais donc près de la porte, observant cette nouvelle agitation que l'illuminé avait provoqué. Le milicien n'essaya pas de le faire taire, seulement de le faire bouger… En revanche Finn, lui, le menaça purement et simplement… Je n'y avais pas pensé, pourtant ça, je savais le faire… Bizarre… Je le laissais se débrouiller avec l'individu, reportant mon attention vers la salle où certains survivant avaient commencé à se lever. Je n'aimais pas leur regard, ce n'était pas la première fois que je voyais cette lueur justicière briller dans les yeux des lâches. "Merde, ça c'est pas bon."

Les deux hommes armés leur tournaient le dos, peut-être avaient-ils sentis un changement de pression dans l'air indiquant un mouvement… Mais ils ne pouvaient décemment voir les petites lueurs brillantes entre leurs mains… Des couteaux ? Des outils ?

Comme si nous avions besoin de cela… J'allais me placer dans le dos des deux hommes, ma dague en main. J'affrontais du regard deux "justiciers" s'étant anormalement rapprochés.

- Il a raison ! Laissez-le parler ! Ce sont nos péchés qui sont à l'origine de la fange, nous devons nous repentir, nous racheter auprès des Trois !
- Si nous éliminons les pécheurs, les hérétiques et le fruit de leurs péchés, nous aurons peut-être une chance de survivre à tout ça!

- Taisez-vous maintenant, vous rendrez service à tout le monde au lieu de leur livrer vos sornettes, grognais-je. Si vous voulez sortir combattre la fange avec vos lames ridicules et votre courage franchement discutables, rien ne me ferait plus plaisir que de vous en offrir la possibilité. Cessez d'effrayer ces pauvres gens, ils n'ont aucunement besoin de cela. Vous voulez vous rapprocher des Trois ? Priez, cela vous offrira une occupation autrement plus constructive.

- Toi, ferme-là, femme. Reste donc à ta place.

"Ma place ?"

Bien malgré moi, alors que j'essayais de me montrer patiente envers ces idiots, un sourire carnassier étira mes lèvres. Ma place… Grands dieux, rien ne me ferait plus plaisir que de planter ma lame dans la gorge de celui-là, simplement pour lui faire ravaler ses paroles. Il dû d'ailleurs le sentir, puisque instinctivement, l'homme fit un pas en arrière. Néanmoins, en observant les autres, je ne pus que prendre conscience de ce que je risquais de provoquer. Les coups et menaces ne serviraient à rien ici… Je ravalais donc ma fierté bafouée et ma colère débordante. Pour prouver que je ne représentais aucun danger, je rangeais ma dague à sa place sans pour autant détacher mon regard du sien.

- Ma place n'est clairement pas ici, mais pourtant, je suis là, tout comme vous. Alors autant en profiter pour vous donner une leçon. Pour autant que je sache, la fange attaque sans distinction. Que vous soyez pieux ou pécheur, que vous soyez prêtre ou banni, que vous soyez jeune ou bien vieux, votre fin sera exactement la même face à ces monstres. Vous devez votre chance d'être en vie à une femme, une seule, qui a eut la bonté de vous ouvrir la porte quand d'autre n'auraient pas hésité à la refermer sur vos misérables nez… Une femme, pas une déesse… J'estime que pour cela, vous lui devez respect et reconnaissance, c'est mon cas… Mais vous, regardez ce que vous faites, bande de fous… Regardez ce que vous éveillez chez vos frères et sœurs… De la peur, rien de plus. Ce qui en soi revient à rejeter l'aide de cette femme et la chance qu'elle vous offre. Rendez-vous donc utile au lieu de remettre la faute de cette catastrophe sur le dos des autres. Ce sera peut-être plus compliqué, mais au moins cela aura le mérite d'être constructif.

Quelques regards échangés parmi l'assistance… Mes paroles avaient-elles réussis à faire écho dans leur crâne ? Impossible pour moi de le savoir, je restais donc méfiante en attendant leur réaction. Le premier rangea l'outil qu'il tenait en main… N'était-ce pas trop facile ? Aucune idée… Je n'avais jamais agi de cette manière, je ne pouvais donc en prévoir les conséquences… Le deuxième l'imita puis se retourna vers l'assistance en levant les bras…

- Prions les Trois, remercions notre bienfaitrice...

Je pouvais donc enfin respirer… Je me retournais vers mon ami et le milicien hors norme. Un sourire bien plus détendu se dessina sur mon visage, bien que je ne fusse pas certaine que celui-ci eut raison d'exister.

- Je pense que la corde sera inutile à celui-ci, déclarai-je en désignant l'homme sur l'épaule du géant. Je ne suis même pas certaine qu'il se relèvera un jour après un coup pareil… En revanche, celui-ci… Mieux vaut l'isoler des autres, au moins le temps qu'il se calme. Je resterai avec eux pour les surveiller.
Revenir en haut Aller en bas
Meser GlasobrinAssassin
Meser Glasobrin



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptyLun 27 Mai 2019 - 19:58
Meser est un homme qui cumule beaucoup de défauts. Sociabiliser n’est pas son fort, la présence des autres en trop grand nombre est même un facteur d’angoisse pour le tailleur de bois qui n’est pas non plus très à l’aise avec les mots. Que dire ? Et à quels moments ? Voilà bien une notion qui lui échappe. L’assassin est hélas facilement déstabilisé lorsque tout ne se passe pas exactement comme il l’a prévu, voilà pourquoi le porteur de mort s’oblige à préparer la plupart de ses sorties méticuleusement, afin de laisser la plus infime place à l’imprévu. Mais comment prévoir une attaque de la Fange ?

Cependant Meser est surtout un homme consciencieux lorsqu’il réussit à se concentrer, aussi, c’est scrupuleusement que l’assassin s’emploie à nettoyer sa table de travail. Les échos des élucubrations du fanatique lui parviennent et questionnent quelque peu le tailleur de bois. Si cet homme connaît autant de choses sur les Trois, c’est sûrement un prêtre. Si c’est un prêtre, il peut soigner les malades. Mais s’il peut soigner les malades, pourquoi ne pas avoir aidé dans la cuisine alors… ?

Trop de questions, qui n’amènent aucune réponse sinon d’avantages d’interrogations. Croyant, l’adepte de la cautérisation l’est à n’en point douter. Bien souvent Meser adresse des prières silencieuses à l’un ou l’autre des Trois, avec toujours cette préférence et cette attirance pour les préceptes de Rikni. Certes la Fange est certainement une épreuve de la Déesse, mais l’Humanité doit y survivre, elle doit lutter, comme tout un chacun lorsque le Grand Serpent s’amuse à tester la détermination des Hommes.

Toute cette réflexion est interrompue par la blessée aux cheveux de feu qui s’avance dans la cuisine. Se tournant pour lui faire face, un rapide coup d’œil indique à l’assassin que la femme semble avoir caché sa gorge, certainement suite à quelques réflexions déplacées. Qui sait ce dont son capable les hommes en temps de crise ? Lui-même résisterait-il ?

A sa question il hausse les épaules et penche la tête sur le côté gauche, se contentant de détailler le bras de la jeune femme. Une possible sorcière en des temps si troublés, probablement blessée par un Fangeux donc éventuellement dangereuse… Beaucoup trop de suppositions, mais celles-ci sont présentes. Saisissant sobrement la bouteille le médecin de fortune la tend par la suite à sa dernière patiente. Son regard bleu dragée oscille entre la blessure de la jeune femme, les lames encore présentes dans le feu, la naissance de sa gorge et la porte menant à la grande salle derrière elle.

Et si l’énergumène avait raison ? Et si les hommes se laissaient bien trop aller aux tentations de sorcières, comme celle que l’assassin a face à lui ? Et si le porteur de mort, rechignant à tuer n’importe qui, ne se méprenait pas ?

Et si ce que les Dieux attendent de lui n’est pas d’offrir des épreuves aux vivants, mais bien d’offrir aux Trois un bain de sang ? Comme les Fangeux à l’extérieur de l’auberge à ce moment ? Se pourrait-il que les Dieux que l’Humanité vénère depuis des années soient en fait énormément plus sanguinaire que ce que l’on veut bien leur accorder… ?

Son regard se fait plus insistant, calculateur. Ses yeux bleu dragée se posent avec une certaine mécanique sur tout ce qui pourrait lui être utile pour mettre un terme aux agissements de cette sorcière qui, avec les deux autres, doit être l’une des responsables de ce massacre.

Les questions se bousculent dans l’esprit de l’assassin alors qu’il observe la sorcière savourer sa boisson. Tout peut aller très vite. Saisir l’une des lames et prétexter vouloir refermer sa plaie pour éviter l’infection. Et d’un coup sec lui trancher la gorge. Ou peut-être l’enfoncer par-dessous le menton, afin d’éviter la gerbe de sang et ainsi être plus discret. Il ne faudrait pas attirer l’attention...

Une fois que la rouquine a terminé de boire son coup, Meser tend la main afin de récupérer le breuvage tandis qu’il secoue la tête pour se remettre les idées en place. Les vapeurs de l’alcool lui font imaginer de drôles de choses. Un assassinat dans un endroit pareil ? Foutaise. Autant se jeter dans la rue. Le porteur de mort soupire, écoutant d’une oreille ce qu’il se passe dans la grande salle, avisant la rouquine comme l’on observe un bateau au loin. Sans intérêt, sans mépris ni dégoût. Il la regarde.

Un soupir. Une voix un peu bourrue, comme un homme à qui la finesse serait étrangère. « Bon… on fait quoi pour vot’ bras ? » Moulinet du poignet gauche, dans laquelle se trouve la bouteille, roulement des épaules avant de se redresser. « Avant que tout ne parte à vau-l’eau et qu’on rejoigne les Trois. Virez-moi c’bandage. Et on verra quoi faire. » Un haussement d’épaules alors qu’il se recule en direction de l’âtre pour récupérer une lame embrasée. « Vous avez le choix. Par le feu ? Je peux essayer de faire ça vite. Sinon… Il faudra faire appel au milicien-charcutier. »

Un haussement de sourcils, comme une question silencieuse à la sorcière lui faisant face. Meser ne se tourne pas pour récupérer la lame incandescente, il attend patiemment la réponse de la rouquine.

Tout se passera bien… Se persuade l’assassin. Nous avons déjà vu suffisamment d’horreur pour aujourd’hu-

« Shkling » Le bruit d'une bouteille que l'on brise.

Ce qui devait arriver arriva lorsque le désespoir s’empare des cœurs, que la folie prend en tenaille l’esprit et qu’un prêcheur d’apocalypse vient mettre le feu aux vapeurs de la peur concentré dans une si petite salle. Une milicienne rouquine essaye tant bien que mal de calmer deux apôtres rejoignant le seigneur de l’apocalypse, usant certainement de quelques sortilèges pour réussir à les calmer, mais le mal est fait.

Les murmures débutent doucement, petite brise dans les champs de blé en plein été avant de grandir, des questions posées à haute voix timidement.

« Et s’il avait raison ?
-Chut allons ! Ne dit pas n’importe quoi la milice est là…
-Oui mais. Et s’il avait raison ?! »

Les questions deviennent des rumeurs qui elles-même deviennent des accusations…

« Vous avez pas vu ce milicien avec une sorcière transporter des gens que l’on ne revoit plus… ?
-Sacrilège… ! »

Les accusations gagnent en puissance malgré que certains se détournent du doute et se réfugie dans la prière, balançant leur corps dans d’intenses litanies pour protéger leur esprit et éviter ainsi de sombrer dans la folie, alors qu’un cri crève l’abcès.

« La Blonde milicienne là est en sursis ! Je l’ai vu se faire attaquer par un Fangeux !! » Hurle la mère de l’enfant. « Et la Sorcière blessée a voulu sacrifier mon fils à la Fange !! » Continu-t-elle, complètement hystérique, elle reprend son souffle, essayant semble-t-il de reprendre contenance, mais sans y arriver visiblement. « Ne vous laissez pas manipuler par cette Sorcière ! » Elle pointe Aeryn d’un doigt tremblant, écumant littéralement de rage et de peur. « Elle empêche un noble homme de dire la vérité ! Aussi terrifiante soit-elle ! ILS VEULENT NOUS TUER !! »
Elle hurle à s’en déchirer la gorge, certains se détournent et avisent les personnes accusées, attendant une réponse, les autres l’encourage à mi-voix.
« Elle a raison ! C’est pas normal ! Mort aux Sorcières ! La tavernière aussi est une sorcière ! On est pris au piège. »

Et là où la folie atteint son point de non-retour, c’est lorsque le désespoir ne laisse plus de place au discernement, tandis qu’un pauvre gus s’avance vers la porte.

« Laissez moi sortir ! Je veux pas mourir ici !! »
Revenir en haut Aller en bas
https://www.pinterest.fr/Yyppaa/
Joséphine ClaircombeMilicienne
Joséphine Claircombe



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptyMar 28 Mai 2019 - 9:52
Journée de merde. Ça n'avait pas très bien commencé et c'était susceptible de très mal finir. Voilà ce qui arrivait lorsqu'on réunissait trop de gens au même endroit et que la mort était omniprésente. Il y avait des élans de générosité, certes, comme quand la tenancière ouvrit les portes en grand pour mettre le plus de gens à l'abri dans son auberge, mais il y avait aussi la peur, elle rendait les gens égoïstes, paranoïaques, convaincus que leur survie se ferait au détriment des autres. Joséphine avait fait le serment de protéger ces gens et pourtant, à cet instant, elle se mit à les détester profondément.

Comment pouvait-on croire que c'est en tuant encore plus de gens que les choses iraient mieux ? La fange tuait sans distinction, elle avait tué son petit frère et sa foi indéfectible ne l'avait pas protégé. Et à côté de ça, des ordures finies, des gens qu'elle croisait tous les jours, étaient bien vivants et continuaient leurs basses œuvres sans être inquiétés de quoi que ce soit. Ces gens-là survivraient à ce terrible événement, sans doute que les cafards sont les plus résistants de tous.

Si ça dégénérait, il faudrait penser à se retrancher là-haut, quelque part, loin de ces fous prêts à brûler n'importe qui sous n'importe quel prétexte. En réalité, il n'y avait qu'une poignée d'hommes et de femmes enclins au grabuge, les autres étaient silencieux et observaient la scène. Mais c'était justement ça le problème. Peu de courage, trop de lâcheté. La milicienne n'aimait pas du tout ça. Et le pire c'est qu'elle ne savait pas comment rattraper la situation, parce qu'elle était elle aussi fatiguée et en proie à des émotions bien trop fortes.

Ce n'est que lorsqu'un mouvement s'amorça près de la porte d'entrée qu'elle réagit, tentant d'arrêter celui qui les aurait tous tué pour simplement fuir d'ici en l'attrapant par le col.


- Ça suffit, arrêtez-v...

Le coup de poing qu'elle reçut à la tempe la prit complètement au dépourvu. Elle se mordit fortement la lèvre dans le choc et un goût métallique envahit sa bouche.

- Laissez-moi partir ! Je veux sortir tout de suite !

Furieuse d'avoir été frappée, la milicienne perdit patience et le frappa à son tour en plein visage. Il s'étala par terre, le visage en sang, et porta sa main sous nez pour arrêter le flot qui se déversait sur ses vêtements. Elle le contourna alors qu'il la regardait avec incrédulité et s'interposa entre lui et la porte. Son épée n'était plus dans son fourreau, elle la tenait à présent fermement dans sa main.

- S... salope ! Vous êtes folle, vous m'avez cassé le nez !

- Ce sont tes genoux que je casserai la prochaine fois si tu t'approches encore de cette porte. C'est tout ce qui nous séparent de la fange et de la mort, sinistre imbécile. Et il est hors de question que tu mettes le reste de ces gens en danger. Est-ce que je me fais bien comprendre ?

Elle cracha le sang qu'elle avait dans la bouche à ses pieds et lança un regard autoritaire dans la pièce. Ses paroles s'appliquaient à tous. Peu importe l'intensité de leur peur, la seule façon de survivre était de rester là le temps que les choses se calment dehors, si elles se calmaient un jour, que ça leur plaise ou non.
Revenir en haut Aller en bas
Aeryn MonclarMercenaire
Aeryn Monclar



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptyMar 28 Mai 2019 - 23:16
Quelle idiote, comment ai-je pu croire que quelques paroles suffiraient à les calmer ? Naïveté ou simple bêtise, je ne suis probablement pas apte à porter un jugement sur tout ceci. J'espérais réellement que la paix reviendrait, suffisamment du moins, pour me permettre de m'isoler dans un coin avec pour seul prétexte de surveiller un homme inconscient et un autre trop penaud pour oser quoi que ce soit … Mais non, la fatalité en avait décidé tout autrement, l'effroi, le doute, se répandait rapidement parmi les survivants, comme la cendre sur le sol après un incendie meurtrier… La panique, quelle saleté… Elle dote les uns d'un certain courage auréolé de bêtise tandis qu'elle paralyse les autres… J'aimerai mieux qu'elle paralyse tout le monde… Mais non… Évidemment que non…

Je n'eu pas le temps de grimper la moindre marche, mon attention se portait vers l'assistance où s'échangeaient quelques murmures qui n'auguraient rien de bon. Je vis certains regards chargés de haine se poser sur moi, tandis que d'autres dévisageaient avec méfiance les deux montagnes armées situées juste dans mon dos… Comment les choses avaient-elles pu tourner ainsi ? Pourquoi ? Ne se rendaient-ils pas compte de leur chance, ces abrutis ? La seule et unique chose qu'ils avaient à faire était d'attendre sagement que le bordel extérieur ne s'apaise, ce n'était pas non plus la mer à boire… Un long frisson vint me parcourir l'échine, le genre de sensation qui ne venait qu'à cas de mauvais signe… Le pire restait à venir ?

Instinctivement, je lançais un regard en direction de Finn. Je cherchais dans ses yeux la lueur commune à tous les guerriers s'apprêtant à affronter une situation des plus périlleuse… Elle y brillait bel et bien, cette lueur-là, et même le milicien "innocent" ne pouvait que ressentir la lourdeur dans l'atmosphère annonçant un danger imminent… Restait à savoir quelle forme celui-ci prendrait-il et quand…

La réponse vint rapidement… Peut-être même trop pour me permettre de réagir aussi promptement qu'à mon habitude… Ou peut-être m'étais-je laissée distraire… Inutile d'en chercher les raisons, ce n'était nullement le moment opportun. Un homme venait de frapper la milicienne blessée, hurlant de le laisser sortir avant de se retrouver à terre suite à la réaction brutale de cette dernière… "Bien joué", songeais-je en affichant un grand sourire. Enfin une milicienne avec du caractère, voilà qui me plaisait grandement, en particulier après avoir rencontré une autre blondinette beaucoup plus… fragile. D'ailleurs, je ne pus m'empêcher de rire, un peu, devant cette scène des plus cocasse.

Tout aurait pu s'arrêter là, la blonde avait bien réagi, du moins pour moi, puisque c'est également le genre de réponse que je pouvais fournir en pareille situation. Seulement, un bruit provenant du fond de la salle attira mon attention… Du bois que l'on venait de briser, je pouvais en mettre ma main à couper… Encore… Puis un autre… Du verre brisé... Merde…

Tout s'enchaîne assez rapidement, je n'ai même pas le temps de réfléchir. Une main se pose sur celle de la milicienne, pourtant armée… Un gros lard. Je n'entends pas ce qu'il lui dit, mais je vois bien la colère dans son regard et l'objet coupant qu'il tient dans sa paume… Un autre le rejoint, je fais de même. De ma botte, je viens cogner dans le poignet tenant en tenaille celui de la milicienne. Je me retourne pour lui asséner un coup-de-poing qui le fait chanceler… Mais il n'est pas seul, les gens sont devenus fous… Des cris, des pleurs, des prières, des grognements....Leurs voix ne sont plus que des bourdonnements aiguës dans mon crâne… Mon sang pulse dans mes veines lorsque j'entends un hurlement strident venir de l'entrée de la cuisine… Impossible pour moi de rejoindre les femmes menacées par deux hommes armés de pieds de chaise brisés… Je reconnais la rouquine de tout à l'heure… J'entends le mot sorcière… Pour elle, comme pour moi, pour la gérante que je ne peux voir…

-Finn ! hurlé-je en désignant les femmes acculées au fond de la salle.

Un homme se jette sur moi, une lame dans sa main, j'ai à peine le temps de l'esquiver que déjà, je sens quelque chose me piquer au flanc… Saleté… Tant pis, je sors ma dague, puisqu'ils ne me laissent pas le choix. Je cogne de ma main libre, du pommeau de mon arme… J'en assomme un, il se relèvera plus tard. Je ne sais pas pourquoi ils nous attaquent, ce n'est pas logique… Un homme gronde qu'il préfère tenter sa chance à l'extérieur plutôt que de mourir ici… Encore le mot "sorcière"… Il revient un peu trop souvent celui-là…

- Sale garce !

Au pluriel ou au singulier ? Celle-là aussi, je l'ai souvent entendu… Encore une attaque, du verre, le coup est lent, je pourrais l'esquiver sauf que je me retrouve coincée contre la blonde et une sorte d'amas d'humains se pressant contre les barricades… Non… Il ne faut pas… S'ils parviennent à ouvrir la porte, cela reviendrait à faire entrer la fange ici… Mais qu'est-ce qui leur prend, par les trois ? Ils sont fous… tous… Encore une piqûre, à la jambe cette fois… J'en ai marre… Je me vois planter ma dague dans sa gorge tout en serrant les dents, je m'imagine la retirer rapidement pour laisser le sang s'écouler à grand jet… Au lieu de quoi, je me contente de le repousser violemment d'un coup de pied dans le thorax. Si je serre les dents, c'est cause de l'effort qu'il me faut fournir pour m'extirper de la mêlée pour en mettre un autre à terre… Ça suffit… Je rêve de voir leur misérable sang couler à la place du mien… Je me retiens, mais de plus en plus difficilement… S'ils veulent la mort, pourquoi ne pas la leur offrir ?
Revenir en haut Aller en bas
Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptyMer 29 Mai 2019 - 19:22
L'homme ne protesta pas et lui offrit la bouteille qu'il tenait sans rechigner.
Tandis qu'avec un certain empressement, la rousse portait la bouteille à ses lèvres pour assouvir sa soif tant que son besoin de se réconforter dans la boisson, elle fermait les yeux un court instant, savourant la chaleur de l'alcool brûlant son gosier, chassant ses craintes et inquiétudes. Ca allait aller... Il fallait se reprendre. Dehors, la milice et les personnes compétentes dans ce domaine défiaient la Fange. Dans quelques temps, quelqu'un viendrait les chercher pour leur assurer que le danger était derrière eux. Il fallait se montrer patiente....Courageuse... après tout, elle était à l'abris dans la Choppe Sucrée. Non?
Après quelques gorgées des plus libératrices, Lyanna ré ouvrit les yeux pour découvrir avec dépit que toutes ses belles pensées réconfortantes étaient loin d'être de mises. Le soigneur de la cuisine posait sur elle un regard étrange, hésitant, qui allait de son bras bandé à sa gorge. Elle était bien sûr que ce n'était pas le fantasme de sa peau douce précédemment dissimulée qui hantait les pensées de l'homme. Mal à l'aise, elle le fixait à son tour. Et s'il était un danger? Si dans un rien de temps il lui sautait dessus, pour la massacrer sauvagement? Cherchant à lire au travers de ses noires pensées, sans doute envenimées par le discours de l'illuminé de la grande salle, la voleuse posait sur lui un regard mi-craintif mi-hostile. Ami ou ennemi?
Il récupéra sa bouteille et lui ordonna de découvrir sa blessure, histoire de déterminer la marche à suivre quant à sa guérison relative. Ami ou ennemi?
Des bruits de verre cassé, du bois qui se brise... Une rumeur grandissante qui ne présageait rien de bon secouait les survivants agités. Le bruit d'un danger qui approche, d'un mal qui ne tarderait pas à sévir. Elle le regardait encore un instant, cherchant à déterminer le rôle qu'il allait jouer dans la suite des événements qu'elle devinait. Ami ou ennemi?


- Je vous en prie...

Son murmure fut presque inaudible, car des voix commençaient à s'élever, rageuses, hébétées, apeurées... Comme elle s'en était douter plus tôt, les esprits s'échauffaient. La confusion était générale, et bientôt on réclamerait justice. Mais laquelle? Les cheminements des pensées n'étaient plus raisonnables. On trouvait du réconfort dans des théories fumeuses, on trouvait des solutions par des moyens stupides. Sur qui allait tomber la foudre? D'où viendrait elle? Où étaient les amis? Où étaient les ennemis?
Et qui seraient les victimes?
Les sorcières...


Lyanna sentit son coeur manqué un battement en entendant la voix de la mère effrayée et à présent folle de rage. Lentement, elle détourna le regard de l'homme qui se proposait pour la charcuter, balayant la cuisine du regard, hébétée par ce qui était entrain de se produire. Quelques personnes s'étaient levées... Combien? Cinq, six... Dix? Son esprit fonctionnait au ralenti. Parce que cette chasse aux sorcières, entre autre, la visait elle.
La voleuse n'était pas faite pour le combat. Elle ne s'était jamais réellement battue de sa vie, préférant la fuite à tout autre moyen, la ruse à la force des poings. Mais ici, elle était prise au piège. Ici, il y avait bien trop de monde pour espérer s'en tirer par un petit tour de passe-passe. Ici, on ne raisonnait plus... On réclamait vengeance. Elle savait ce qui allait arrivé... Et elle n'avait pas de moyen pour le contré.
Elle détourna son regard des personnes qui la fixaient, prêtes à l'attraper pour lui régler son compte. Ses yeux azurs se posèrent une fois de plus sur son interlocuteur. Qu'importe, finalement, qu'il soit un ami ou un ennemi...
Des cris et sons de bagarres avaient déjà commencés, dans la pièce d'à côté.
Elle lui reprit doucement la bouteille des mains et en avala une nouvelle rasade. Il n'était pas question de flancher maintenant. Et puis...
Puis elle fit mine de lui jeté doucement la bouteille. Celui-ci, par réflexe sans doute, chercha à la rattraper. Profitant de la diversion, elle poussa l'homme sur les premièrs assaillants arrivant sur elle. L'un d'eux, furieux, repoussa Meser avec force.


- Bouge de là, abruti !

Elle entendit vaguement le bruit d'un violent coup asséné, mais n'eut pas l'occasion d'en connaître l'auteur, car déjà, elle roulait par sous la table, profitant de ce mouvement pour saisir le poignard à la garde ouvragée d'un rubis qui était resté dissimulé dans sa botte, avant de se redresser de l'autre côté du plan de travail. L'agilité dont elle fit preuve dû en surprendre quelques un, dévoilant d'elle une facette bien cachée de sa personnalité de voleuse. En posture de défense, elle levait la lame, la pointant en direction de quiconque s'approchant. Ses yeux allaient d'un endroit à un autre, évaluant les dangers immédiats, vifs et alertes...
Elle ne vit pourtant pas venir la première attaque. Une femme qui se tenait derrière elle lui attrapa le poignet de sa main armée, la tenant si solidement que ses ongles se plantèrent dans sa peau. Lyanna glapit de surprise, sa dague lui échappa, ricochant sur le carrelage de la pièce avant de s'immobiliser sous la table. La rousse lui asséna une violente gifle du dos de la main en plein visage. L'attaquante, surprise, perdit l'équilibre et s'effondra sur le sol.
A présent qu'elle était désarmée, un des hommes n'hésita plus. Il se rua sur elle comme à diable. A la lumière, quelque chose brilla dans sa main. Lyanna recula, se retrouvant coincée contre la table, et elle leva un pied pour l'empêcher d'avancer. Juste à temps. L'homme, retenu par sa jambe bloquant son poitrail, ne put toucher de sa bouteille brisée la gorge qu'il avait pour cible. Recroquevillée, tapis sur elle même, Lyanna du user de toute sa force, grognant sous l'effort, pour repousser l'homme de sa jambe. Il vacilla d'un ou deux pas, mais ne tarderait pas à recommencer.
Elle saisit ce qu'elle trouva en tatonant autour d'elle. Fort heureusement, dans la cuisine, la plupart des gens étaient blessés et donc diminués en force. Sans ménagement, elle abattit son arme de fortune sur l'épaule ensanglantée de son assaillant qui poussa un juron dans un hurlement de douleur.
Efficace... Et pourtant, l'ustensile qui l'avait provisoirement sauvé était... Une louche.
Inutile de dire que ça ne ferait jamais l'affaire. La rousse plongea sous la table en lâchant sa louche pour venir récupérer son poignard abandonné là. Ses doigts en effleurèrent la garde quand tout à coup, une main agripa sauvagement ses cheveux, d'une poigne ferme, dure et cruelle. Elle cria alors qu'on la tirait ainsi en arrière, la forçant à se relever sur ses jambes.
L'homme qui l'avait attrapé semblait bien plus fort que le précédent, sans blessure visible pour elle. Avec une violence qui lui en coupa le souffle, il l'a jeta contre le mur. Si tôt, il passa ses mains sur sa gorge, y exerçant une telle pression que ses cris se changèrent en gémissements plaintifs et étouffés. La rousse se débattait en tout sens, laceraient de ses ongles les mains et les bras de son assaillant, mais l'homme, impitoyable, tenait bon et refermait encore un peu plus l'étreinte sur son cou.
Des larmes perlèrent les yeux bleus de la voleuse, alors qu'elle réalisait doucement que tout allait bientôt se finir... Tout ça pour une histoire de couleur de cheveux, pour une histoire de genre... Alors qu'au dehors, des monstres dévoraient sans vergogne et sans distinction, alors qu'ils étaient presque tous sauvés...


- Crève, sorcière !


Finalement... L'Homme resterait à jamais le plus grand danger pour l'Homme.
Revenir en haut Aller en bas
Clovis LegrandCoutilier
Clovis Legrand



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptyJeu 30 Mai 2019 - 17:15
Bon, est-ce le discours très clair du milicien ou le propos plus agressif du coupeur de tête qui a convaincu le prêcheur de panique, toujours est-il qu'il libère le passage pour notre milicien et sa charge. Arrive à une chambre, il hésite et pose le gars sur le sol puis ressort pour dire à Finn :

- J'vas quand même po gâcher un lit pour lui. D'jà qu'j'préférerais être d'hors à m'battre avec les copains. Je...

Cela crie et cela s'agite en bas. Soit va falloir y aller à la baston, soit va falloir laisser les choses se calmer d'elles-même, mais vu que les gens ont pas l'air bin malins par ici...

- J'me d'mande si on d'vrait po les faire boire. Ca les calmerait sur'ment. Enfin, au moins, y'en a qui rigol'raient !

Du haut de l'escalier, il survole un peu la situatoin. Un idiot tente de sortir mais sa consœur le gère. La logique voudrait qu'en bon camarade et en tant que monsieur, il vienne aider sa collègue madame, mais bizarrement, quand il fait ça sans qu'on le lui demande, il se fait engueuler, sous prétexte qu'elle peut gérer ça toute seule. C'est parfois bizarre, une milicienne. Alors, il lui fout bien la paix. Sur le côté, y'a la mère qui beugle. Faudrait ptet l'assommer mais le Clo est pas doué pour assommer les femmes. Pour les hommes non plus, mais en général, quand il assomme trop un homme, on lui en veut pas trop, alors que quand c'est une madame, il prend cher son matricule. Alors, il espère que le gars qui les soutient (Finn) s'en chargera. Non, le gros souci, ça semble venir de la cuisine où les gens semblent bin bin nerveux.

Clovis met son bouclier à son bras gauche. Cela peut sembler étonnant de s'armer d'un bouclier quand on porte un glaive à la ceinture, mais outre le fait qu'un bouclier est utile en défense et peut faire du dégât, il offre l'avantage de ne pas faire de dégâts accidentels. Dans un lieu clos et peuplé, quelqu'un pourrait se couper sur son glaive par accident ou être poussé dessus, et Clovis n'y tient pas particulièrement. Ca fait trop d'explications à fournir, du style "oui, mais non, c'est l'autre qui était maladroit".

L'avantage, quand on est grand, c'est qu'on passe partout. Parce que, quand on est poussé par un gaillard qui vous dépasse d'une tête et qui a la même carrure de profil que vous de face, en général on se bouge. Encore plus quand le colosse semble énervé. Et énervé, il l'est. C'est que ça a menacé la chef et ça, ça l'fait pas. Et effectivement, dans la cuisine, y'a des échauffourées. Bon, un gars qui a été bousculé mais qui semble couvrir l'agression subie par la sorcière pute. Cela lui rappelle des agressions dont on lui a parlé du côté de la Hanse. Sauf qu'ils sont deux et qu'il est tout seul, le Clo'. Il pourrait bin d'mander d'l'aide à sa consœur, mais elle semble s'amuser à la porte dans l'autre pièce. Alors, objectif numéro 1 : Immobiliser le premier malfrat, et rapidement. Clovis a sa technique, apprise d'un couard de la Milice. Les couards, c'est cool. Comme qu'ils ont peur, ils frappent de suite pour finir le combat, alors que quand que la bagarre, ça t'amuse, tu fais durer, quo.

Phase un, tu prends une tête méchante, comme ço. Tu gonfles ta poitrine et tu écartes les épaules pour avoir l'air impressionnant. Phase deux, tu grognes fort, comme un animal fâché et tu serres le poing que l'autre il croit que tu vas taper avec. Phase trois, tu tapes de toutes tes forces avec ta jambe dans le genou du gars en face. Comme il s'attendait à devoir éviter un poing, il sait pas esquiver, en général, le genou se déboîte et la personne hurle. Et c'est ce qui arrive ici. Mais Clovis y a rajouté sa papatte. Quand le gars est à terre avec la jambe cassée, il marche bien sur la fracture, pour que l'autre il s'évanouit. Et ouep, le Clovis, il s'entraîne à l'efficiass, à être plus effaciat, plus effor... 'fin bref, il s'entraîne pour faire du bon boulot.

Si l'autre, toujours dans sa crise de folie, n'a pas desserré l'étreinte sur Lyanna, il tirera sur ses poignets pour lui faire lâcher prise, puis gueulera :

- De la corde pour ligoter cet assassin ! Et pour le type à la jambe cassée aussi. Faudra qu'on les interroge après tout ça !

Et quand il reviendra à celui qui a voulu tuer la sorcière pute.

- Milice royale, t'es en état d'arrestation mon salaud. J'a d'jà eu ton signalement et c'lui d'ton pote pour des attaques sur des madames dans l'Port. On f'ra des identifications, ça pour sûr. Mais même si que j'me suis trompé, j'va tout faire pour que tu finisses pendu et j'va d'mander si que j'peux m'entraîner sur toi pour t'faire parler.

Il adresse un coup d'oeil à Lyanna, comme si, si ça n'allait pas, il allait pouvoir y faire quelque chose, alors qu'objectivement, non.

- C'po parce que t'es une périprostipathétipute que qu'la milice elle peut rin pour toi. Faut app'ler au s'cours plutôt que d'te laisser tuer. Y'avait même une madame de la milice si t'aimes pas les grands comme moi. Moi j'vous aime bin. J'suis toujours bin accueilli quand j'viens chez vous et mon chien aussi. Pis j'ai toujours une infusion ou du lait. J'aime bin l'lait, mo. Pis j'vois bien qu'mes collègues ben quand ils vont voir les ptites dames comme vous, ils reviennent heureux. J'comprends pas pourquoi. J'a bin d'mandé,hein ! Y'm'disent qu'ils se sont bien vidés les bourses. Deux fois. Moi j'perdrions ma solde, j'serions triste, tu vois ? Mais eux, non.

Il hausse les épaules et déplace ses prisonniers ligotés un peu plus loin. Il dit à personne en particulier :

- J'espère qu'il va plus falloir s'battre. J'aime bin ça, c'est po l'souci. Mais j'trouve que c'est po l'jour quand les copains ils s'font tuer dehors. C'est moins chouette de d"voir faire du mal à des gens pour qui que les copains, ils meurent. Pis ma place, elle devrait pas être ici, d'abord. Mais bon, quand qu't'es simple milicien, tu choisis po, tu vas où qu'on t'dit qu'tu vas.

Il fait son boulot, mais il est triste, le Clo'. Pour peu, on pourrait s'attendre à le voir verser une larme. Puis il pose une question à laquelle on ne s'attend pas, de la part d'un milicien en pareille circonstance.

- Z'auriez du lait quéqu'part ? J'ai soif !

Revenir en haut Aller en bas
Meser GlasobrinAssassin
Meser Glasobrin



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptyMer 5 Juin 2019 - 4:55
Les bruits de bouteilles que l’on brise et de bois que l’on fracasse parviennent en échos à l’assassin, de même que les rumeurs qui enflent tout aussi vite que la situation se dégrade. Le porteur de mort observe par-dessus l’épaule de la jeune rouquine ce qui semble être le début d’une mauvaise blague. S’entre-tuer dans cette auberge, en ce jour, avec la milice dans le coin. Vraiment ?

Non pas que l’homme aux yeux bleus doute de sa faculté de survie lors d’une telle émeute, il est dans la cuisine, donc potentiellement plus armée qu’il n’aurait jamais rêvé l’être. Mais les deux miliciens sont hors de sa portée pour que celui-ci puisse les neutraliser en silence, afin de réaliser son œuvre divine, au nom de Rikni. Ses pulsions meurtrières passent aussi vite qu’elles lui viennent tandis que tout dérape, encore. C’est vraiment une journée où il aurait dû rester au port.

La rouquine balance la bouteille contenant le précieux breuvage. La folle ! Il ne faut surtout pas gaspiller de l’alcool dans une situation pareille ! Alors qu’il se démène pour essayer de rattraper le verre ainsi malmené l’assassin se rend compte, trop tard, de la supercherie de la blessée. Celle-ci se débrouille pour l’envoyé valdinguer contre les charmants jeunes gens ayant décidé de prendre d’assaut la cuisine.

Le pauvre charpentier percute de plein fouet un homme tout aussi véhément qu’il semble bête, qui le repousse alors avec force d’un splendide coup de pied dans le ventre. L’homme aux yeux bleu dragée titube en arrière avant de trébucher sur l’une des aspérités du plancher, se retrouvant le cul par terre. Meser devient alors spectateur d’une scène qui provoque des sentiments contraires.

Une intense haine enflamme les neurones de l’assassin, qui parcourt rapidement la pièce de son regard à la recherche du moindre objet pouvant faire office d’arme de revanche. Cette cuillère qui lui permettra de retirer un œil, ce torchon dont le nœud se refermera autour d’un cou, ce jarret de porc dont l’os perforera une gorge, cet angle de table, à bonne hauteur pour recevoir une nuque et la briser… Et ce poignard.

Magnifique lame dont le pommeau irradie d’une lueur sanguine grâce à une pierre précieuse. Un rubis. Maniée avec adresse par la rouquine blessée dont l’agilité surprend l’assassin, réussissant presque à lui faire oublier sa furie sanguinaire. Celle-ci est en bien mauvaise situation et le charpentier éprouve presque un semblant de pitié en voyant le nombre d’adversaires qui entourent la rouquine.

Une pitié balayée par la vision d’un tesson de bouteille dans la main de l’un de ses assaillants.

Se faire bousculer. Bon. C’est une femme donc Meser lui pardonne, pour cette fois.
Se faire insulter. D’abruti ? Par un homme incapable de planter une pauvre blessée… ?
Se faire cogner, repousser au sol ?! Par cette même raclure de caniveau qui ne sait même pas compenser l’allonge de son bras !
Se faire voler SA proie. Celle sur qui l’assassin avait déposé le jugement de Rikni en ce jour, par des incapables ?! SA PROIE … !
Quand bien même l'assassiner ici est trop risqué, elle est à lui. A lui ! Et à PERSONNE d'autre ! Certainement pas à des raclures de bas-fonds, incapables de tenir une arme.

Le monde du porteur de mort se rétrécit rapidement. Le grabuge de la grande salle est occulté, la présence des miliciens est oubliée, bien qu’un intense signal de survie palpite dans l’esprit de l’assassin. « Ne fais pas ça, ne fais pas ça. » Mais la haine est bien trop forte, la chasse débute. La gigantesque ombre qui pénètre dans la salle n’est qu’un décor supplémentaire, un spectateur de son art macabre…

L’assassin roule au sol alors que la rouquine est strangulée par une brute épaisse, le porteur de mort récupère la lame incrustée d’un rubis en souriant faiblement. Utiliser l’outil de sa proie pour apporter l’épreuve de Rikni, quelle cruelle comédie qu’offre la divine Serpent à ses pantins humains, au plus profond du gouffre de l’horreur.

Alors qu’il se redresse, imaginant dans de sinistres pensées comment pousser à l’agonie les charognards tournant autour de sa proie, sa main gauche se referme sur la garde de la lame si fort que les jointures de ses doigts en blanchissent. Les craquements des os de la jambe victime de la masse du milicien parviennent à Meser en une douce mélodie, celui-ci remarquant à peine la montagne de chair qui se dresse entre lui et ses proies.

Tandis que le porteur de mort s’apprête à bondir sur le voleur de son ordalie, le garant de l’ordre public donne de la voix. A l’évocation du terme "assassin", le charpentier est pris d’une douche froide, ses idées revenant brutalement en place. La bête affamée devient acculée, la haine cède la place à la panique aussi rapidement qu’elle est apparue, la méfiance remplace la vanité et la désobligeance.

Reculant lentement, Meser se baisse pour ramasser la bouteille qu’il avait laissée au sol lors de sa crise de rage, profitant de ce mouvement pour glisser la lame dans sa botte, se redressant flacon d’ivresse en mains, il essaye de faire bonne figure face au… monstre inhumain qui est présent dans la pièce. Par les Trois comment peut-on être si énorme ?

Essayant de paraître le plus naturel du monde, le charpentier saisit une bouteille de lait, avant de la tendre au mastodonte, proposant de son autre main l’alcool à la rouquine.

L’assassin n’est pas passé loin du drame et la corde que l’on utilise pour ligoter cet homme aurait pu servir à serrer sa propre gorge.

« C’vraiment une journée à tailler des pipes en bois. »
Revenir en haut Aller en bas
https://www.pinterest.fr/Yyppaa/
Finn GallagherMercenaire
Finn Gallagher



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 EmptyLun 10 Juin 2019 - 10:07
Qui sème le vent récolte la tempête. En ce qui le concernait, Finn ne se sentait guère plus responsable que cela à cet instant précis, il voyait bien que c'était la peur qui aveuglait tous ces gens qui se retournaient contre les quelques figures d'autorité présentes dans cet endroit, mais il en était un autre qui devait regretter amèrement d'avoir voulu semer le trouble. A présent que les choses dégénéraient, ils ne pouvaient qu'éviter un bain de sang tout en essayant de rester en vie et indemnes, sans quoi il y aurait d'autres têtes à trancher avant la fin du jour. Lorsque la bagarre éclata, le Mercenaire songea qu'il ne pourrait pas intervenir sans blesser qui que ce soit et, refusant de dégainer son arme, il s'avança rapidement aux côtés de Clovis, ce géant en apparence un peu benêt mais visiblement très consciencieux. La Milicienne blonde accusée prit un coup, mais barra la porte avant qu'un fou furieux ne réussisse à ouvrir aux fangeux qui se trouvaient peut-être encore de l'autre côté, alors que le cri de Aeryn résonnait dans les oreilles du Second qui tourna immédiatement la tête vers la rousse, suivant du regard son geste pour voir les deux autres rousses de la salle acculées et sur le point de se faire lynchées. Le géant Milicien fut plus rapide, fondant sur les assaillants avec une vitesse qu'on aurait eu du mal à croire si on ne l'avait vu de ses propres yeux, alors que le pire était sur le point d'arriver. Couvrant ses arrières, Finn décocha plusieurs coups de poings à qui s'avançait armé tantôt d'un tesson de bouteille, d'un pied de chaise qu'on avait brisé pour servir de gourdin de fortune, ou même d'un ustensile de cuisine, ce que la tenancière n'allait certainement pas apprécier. Refusant de dégainer son arme, il utilisa l'un de ses couteaux à la place, lacérant quelques poignets ici et là, c'était vrai, mais au moins les coupables garderaient-ils une trace visible de ce qu'ils avaient tentés de faire et qui permettraient de les identifier durant le reste de la journée. C'est alors que l'homme réalise qu'il lui manque une présence à ses côtés, une présence qu'il aurait cru voir se manifester plus tôt dans ces combats. Son regard pivote alors qu'il n'a plus de réelle menace près de lui et il accroche immédiatement une scène qui fait se glacer son sang.

- AERYN !

Le temps est une chose étrangement fluctuante pour peu que notre perception varie. La seconde d'avant, Finn était à quelques pas derrière Clovis qui était occupé à briser la jambe d'un des agresseurs des deux rousses en détresse, la seconde d'après il surgissait dans le dos de l'homme qui était aux prises avec Aeryn et qui menaçait également la Milicienne blonde qui barrait encore la porte. Une main s'abattit lourdement sur l'épaule de l'agresseur qui se retrouva éjecté en arrière, arraché de sa prise sur la jeune femme pour être projeté lourdement au sol. Le couteau que le Second n'avait utilisé qu'avec parcimonie jusqu'à présent se retrouva sous la gorge de l'homme alors que Finn le fixait désormais avec une expression furieuse et inquiétante.

- Donne-moi une excuse...

Susurra-t-il sourdement entre ses dents serrées, la mâchoire crispée alors qu'alentours les choses commençaient à se calmer un peu après que la plupart des assaillants aient été maîtrisés. La lame aiguisée pressa lentement contre la gorge de l'homme qui avait lâché son arme de fortune et qui couinait à présent pour qu'on l'épargne. Un mince filet de sang commença à couler et l'homme glapit de plus belle avant que Finn ne relève les yeux sur Aeryn. Ses vêtements étaient tâchés de sang ici et là, difficile de dire si tout lui appartenait, mais elle était visiblement blessée. De même, la Milicienne blonde avait prit des coups alors qu'elle n'avait fait que son devoir et la fureur revint en une nouvelle vague brûlante dans les veines du Mercenaire qui reporta son attention sur sa proie. Il serait si simple d'en finir avec ce lâche, si simple de se débarrasser d'un fauteur de trouble et d'aller lui couper la tête dans l'arrière cour... Mais alors ne deviendrait-il pas cet assassin dont on venait d'évoquer le terme à l'instant ? La lame de son couteau s'écarta de la gorge légèrement entaillée et un lourd soupir lui échappa, l'homme commençant à le remercier avant que Finn ne lui colle son poing en plein visage, l'assommant sans autre forme de procès.

- De la corde pour ligoter cet assassin ! Et pour le type à la jambe cassée aussi. Faudra qu'on les interroge après tout ça !

- Il me faut de la corde pour celui-là aussi !

Cria Finn alentours avant de se relever, la main encore tremblante de rage avant de porter son attention sur les femmes qu'on avait tenté de tuer... Bordel, les gens étaient-ils donc tous devenus fous ?!

- J'espère qu'il va plus falloir s'battre. J'aime bin ça, c'est po l'souci. Mais j'trouve que c'est po l'jour quand les copains ils s'font tuer dehors. C'est moins chouette de d"voir faire du mal à des gens pour qui que les copains, ils meurent. Pis ma place, elle devrait pas être ici, d'abord. Mais bon, quand qu't'es simple milicien, tu choisis po, tu vas où qu'on t'dit qu'tu vas.

Non, pas tous. Le Mercenaire essuya la lame de son couteau avant de le ranger machinalement, appréciant d'entendre de saines paroles avant de s'adresser directement à ceux qui n'avaient pas participé aux agressions.

- S'en prendre à celle qui nous a tous accueillis dans son établissement alors qu'elle aurait pu tous nous laisser crever dehors, c'est être une vraie sous-merde incapable de la moindre reconnaissance ! Être roux ne signifie pas qu'on adore les Fangeux ! Je vous signale que cette femme... !

Il pointa du doigt en direction de Aeryn blessée.

- Cette femme s'occupe de protéger les convois entre Marbrume et le Labret, vous savez l'endroit où des gens crèvent tous les jours pour nous permettre de manger ! Quant à elle, c'est une Milicienne bon sang !! Et si jamais elle devait devenir dangereuse, je la crois assez courageuse pour nous prévenir sans attendre.

Fit-il en désignant cette fois la Milicienne blonde qui avait pris de bien mauvais coups dans l'exercice de son devoir le plus sacré, protéger la vie. La rage menaçait dans la voix du Second qui finit par désigner Lyanna auprès de qui Clovis se trouvait, fort heureusement. Une chance qu'ils l'aient eu avec eux ce Milicien-là.

- Et quant à elle, cette femme n'a pas aidé à faire tuer qui que ce soit ! Ils étaient déjà morts et nous les avons portés dehors pour nous assurer qu'ils ne se relèveraient pas en Fangeux ! Et si jamais qui que ce soit devait devenir un monstre, je m'occuperais de son cas personnellement ! Et je suis sûr que notre Milicien ici présent le fera aussi.

Bien sûr il n'avait pas demandé son avis à Clovis ni à qui que ce soit d'autre, que l'on soit ou non Milicien, mais Finn était visiblement furieux de ce qui venait de se passer et, bien qu'il ait réussi de justesse à ne pas dégainer l'épée, la moindre nouvelle altercation pourrait bien avoir raison de la maîtrise de lui-même. Expirant bruyamment, il se désintéressa immédiatement des gens pour se diriger droit sur Aeryn envers qui il eut un air immédiatement inquiet, s'approchant en ralentissant le pas pour ne pas la brusquer, conscient qu'il devait avoir l'air un peu trop hargneux à cet instant précis.

- Tu es blessée.

Constata-t-il simplement, ses mains venant se poser doucement sur les épaules de la jeune femme alors que son regard parcourait ses vêtements tâchés de sang pour tenter d'évaluer la gravité de la situation.

- Il faut qu'on te soigne... Vous aussi Dame Milicienne.

Dit-il à l'intention de la blonde non loin d'eux, le devoir demeurant prioritaire malgré une folle envie d'aller s'isoler du reste des gens avec uniquement celle qui était de la Compagnie tout comme lui, qui le comprenait comme peu de gens le pouvaient. On porta du lait à Clovis, les femmes agressées avaient d'ailleurs également besoin de soin, mais tout cela sortait du cadre des habitudes du Mercenaire. Blessé, il s'adressait à un collègue ou, désormais, au soigneur de la Compagnie, mais il n'avait jamais été très doué pour ce genre de choses.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 3 Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
[Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 3 sur 5Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marbrume - Forum RPG Médiéval Apocalyptique :: ⚜ Cité de Marbrume - Quartiers populaires ⚜ :: Quartier de la milice :: Place des Chevaliers :: La chope sucrée-
Sauter vers: