Marbrume


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 [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête

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Meser GlasobrinAssassin
Meser Glasobrin



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MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 5 EmptyLun 1 Juil 2019 - 18:03
Meser déteste un certain nombre de choses, parmi elles, la Fange, le travail mal fait et le manque de confiance de certains commanditaires vis-à-vis de ses compétences. Si l'assassin ne peut rien faire concernant les bêtes de cauchemar, il met cependant un point d'honneur à perfectionner son art pour réaliser du travail de qualité, cette recherche d'amélioration lui permettant de gagner la confiance de ses divers clients.

Le porteur de mort possède de plus une sainte horreur de l'échec. Persuadé d'être la main armée d'une divinité, l'homme aux yeux bleus n'émet guère de doute quand à la volonté de la déesse de provoquer les humains en les défiant, jouant de sa lame pour apporter les jugements du Grand Serpent. L'échec n'est ainsi pas permis et est vécu par le porteur de mort comme une véritable punissions des Trois, le mettant face à son incapacité, son inutilité, prouvant ainsi au monde que Meser.G est un raté.

L'homme au corps bardé de cicatrices ressent alors un sentiment de ruine complète lorsqu'il échoue concernant une commande, le monde s'ouvrant littéralement sous ses pieds, l'assassin est alors prisonnier d'une spirale d'angoisse, le retour au réel prenant toujours de nombreuses heures pour calmer cette faiblesse. Cette phobie de l'échec fait écho à un trouble narcissique important, celui-ci relier directement à l'image que l'assassin a de sa propre personne. Et à peine moins que l'échec, Meser exècre être sous-estimé.

Oui il a perdu son accent, bien évidemment, le jeu n'en serait que beaucoup moins drôle si Meser se contentait de son rôle d'ouvrier du Port, ce qui n'est pas faux en y réfléchissant bien, le charpentier était bien employé par le Port, il y a de cela quelques années, qui lui semblent une éternité à ce moment. D'après son discours sa manière de soigner les gens ne lui convient pas. Tant pis, l'assassin n'est pas ici pour se faire aimer de tout un chacun, bien que cette rouquine agile soit intéressante.

Cependant, l'intéressée perd tout intérêt auprès de l'assassin à cause de ses mimiques. Ce regard suffisant et méprisant, ce petit sourire alors qu'elle s’accroupit pour lui tendre la bouteille. N'oserait-elle pas le... Sous-estimé ? Meser ferme un instant les yeux après toutes ses accusations parfaitement fondées, laissant s'échapper un long et profond soupire empli de haine et de rage, alors que l'assassin laisse à nouveau sa tête reposer contre le mur dans son dos, récupérant par la même la bouteille d'un geste lasse, la reposant au sol.

La sourie sort les griffes et attaque le serpent, mais elle touche un point sensible, celui-ci se décide donc à se faire araignée, prenant la décision de la faire sienne dans sa toile. Ooooh tu veux jouer et tu me sous-estimes ma jolie... ? Très bien.

La plus belle des punitions aux êtres de peu de fois qui osent se croire meilleur que tout un chacun n'est pas une petite tape à l'arrière de la tête, stipulant par ce simple geste l'idiotie et l’incommensurable incompétence dont fait preuve l'opposant à l'assassin. Non, ce n'est pas assez cruel. Meser se plaît à l'essai jubiler sa cible en lui cédant l'avantage, pour mieux la ramener sur la terre ferme alors qu'elle commence à rejoindre les anges pour festoyer de sa victoire. Plus importante est l’ascension plus brutale sera la chute.

Ouvrant à nouveau les yeux, l'assassin dévisage vaguement la rouquine, faignant une surprise de circonstance. Oh noon, je suis découvert. Ses yeux s'agrandissent et il porte une main à sa bouche, clignant rapidement des yeux en observant les alentours pour vérifier que personne n'ait pu l'entendre. Laisser la main à la rouquine, lui donner l'impression que l'on regrette, que l'on ne voit plus la fin du gouffre. Saisir la bouteille, la porter à ses lèvres, avant de secouer la tête comme pour lutter contre l'envie de boisson, après tout ne lui a-t-il pas dit être porté sur les plaisirs de la liqueur ?

Secouer la tête, jouer l'hébétement, se donner de petites claques, mais pas trop fort pour ne pas avertir les autres présents dans la salle. Observer avec hébétement la rouquine en déglutissant. Oh non, tu m'as démasqué. Avant de reprendre la parole, sans accent cette fois, mais moins assuré, laissons supposer à la rouquine qu'on la craint. Prendre une voix penaude, mais pas trop. Une voix semi-assurée.

« Je joue pas m'dame. Moi j'veux rien d'bizarre dame. C'est le bordel et t'es là, voilà tout. Donc j'discute avec toi. Je ne pense pas avoir fait quelque chose de mal si ? C'est un petit jeu amusant pour moi non ? » Un sourire contrit, un haussement d'épaules, rentrer la tête dans celles-ci, avant de lever les mains paumes ouvertes pour signifier ne rien souhaiter de malhonnête. Vas y, sous-estime moi. Ajouter précipitamment pour ajouter à la sensation d'empressement à l'excuse, la pression de se racheter. « Mais je veux pas de problème. Je fais ma vie et je survis. »

Hoqueter, fermer rapidement les yeux et longuement le temps de réfléchir, donner l'impression que l'alcool donne du fil à retordre aux méninges de l'assassin. Il ne sait pas qui est cette Lyanna Desroses, mais il la retrouvera et le jeu sera différent. « J'essaye juste de me donner un rôle de gros dur dans des temps difficiles car j'me pisse dessus à l'idée de me faire dévorer c'est tout ! Tu peux le comprendre non ! On a bien failli t'étrangler car tu es rousse ! Les gens sont fous ! » Parler à voix basse, mais avec passion. Montrer ainsi que l'on est désolé. Tout en observant sa réaction de ce regard légèrement apeuré de la bête acculée. Laisser ainsi la sourie rentrer dans la tanière du serpent ou dans la toile de l'araignée.

En faire des caisses, pour offrir à la rouquine se personne de faiblard du port qui s'invente des personnalités pour lutter contre sa bassesse. Lui donner encore plus de pouvoir grâce à cette porte ouverte sur une personne faible et influençable.
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Joséphine ClaircombeMilicienne
Joséphine Claircombe



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MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 5 EmptyMer 3 Juil 2019 - 0:05
La situation avait été maîtrisée d'une main de maître par divers protagonistes que Joséphine se promit de remercier dès qu'elle en aurait l'occasion, c'est à dire après avoir repris son souffle et refuser poliment les soins qu'on lui proposait. Ce n'était pas elle qu'on avait transpercée de part en part avec tessons de bouteille, elle eut simplement à déplorer des contusions sur ses contusions, rien qui ne l'oblige à supporter à nouveau l'épreuve du feu. Quoi que... peut-être bien que ce type lui avait démis l'épaule en l'agrippant par derrière. Il avait fini par lâcher prise après que son nez eût rencontré l'arrière de la tête de la milicienne, occasionnant ainsi un autre tarin brisé. C'était toujours préférable à une épée dans l'estomac.

- Merci pour tout, glissa t-elle à la rouquine qui s'était interposée et avait essuyé plusieurs coups qui ne lui étaient pas destinés.

Cette dernière -dont elle ignorait toujours le nom d'ailleurs- disparut bien vite à l'étage, laissant une Joséphine un peu envieuse à l'idée d'avoir elle aussi un moment de repos, loin de toute cette folie. Mais le devoir n'attend jamais. Et je me reposerai quand je serai morte... Les trouble-fêtes maîtrisés, il fallait maintenant s'assurer qu'aucun d'entre eux ne puissent nuire à nouveau, quitte à les ficeler comme des rôtis aux poutres de la taverne, puisque c'était la seule chose qui tenait encore debout dans l'établissement. Il faudrait les bâillonner aussi, de préférence.


- Je ne sais vraiment pas ce qui vous ai passé par la tête. Vous n'imaginez quand même pas profiter du chaos ambiant pour échapper à une sanction ? Vous vous en êtes pris physiquement à un représentant de l'ordre, vous en avez conscience ?

- Parce que vous croyez encore que vous êtes quelqu'un ici ? Celui qui vous donnait vos ordres est sûrement mort et son supérieur avec lui. Peut-être même le Duc ! Enfin, le Roi... Pour ce que j'en sais, tous les gens dehors sont sûrement morts. Alors qu'est-ce que ça peut bien faire, que je vous ai bousculée un peu ? Personne ne va venir me mettre aux cachots, vous voilez pas la face.


La milicienne serra les dents, parce qu'une petite part d'elle-même avait envisagé ce scénario catastrophe, sans toutefois le laisser la déstabiliser complètement. Venaient-ils tous d'assister à la chute du dernier bastion de l'humanité, là, aujourd'hui ? N'y avait-il plus que des cadavres là-dehors ? D'autres avaient forcément survécu, en se réfugiant comme eux dans les bâtiments les plus proches... Mais si la ville était vraiment tombée alors tout ceci n'avait effectivement aucune importance.

Mais elle devait garder la foi, parce que c'était la seule chose qui lui permettait de tenir encore debout : l'espoir que tout finirait par aller mieux, l'espoir de revoir sa sœur, l'espoir que ce ne soit pas encore la fin. Elle n'avait pas envie de mourir, mais surtout elle n'avait pas envie d'être l'une des seules survivantes de ce cauchemar et d'assister à la fin de l'humanité. L'idée lui glaçait le sang. Alors elle répondit tout doucement.


- Vous vous trompez. Il y a des gens qui se battent dehors, qui font tout leur possible pour tous nous sauver. Parce que tous ne fuient pas quand leur dernière heure approche, ils se dressent et forment un autre rempart. Ils font ce qu'il y a à faire, sans se poser de question. Alors ne parlez pas de leurs morts de façon aussi désinvolte. Nous aurons peut-être la chance de voir un autre lever de soleil, et ce sera grâce à eux.

L'homme la fixait, sourcils froncés et sans un mot. Elle ne savait pas trop si elle hallucinait mais quelque chose semblait s'être éveillé dans son regard.

- En tout cas, vous avez presque l'air d'y croire.


Dernière édition par Joséphine Claircombe le Mer 3 Juil 2019 - 0:14, édité 1 fois (Raison : Cerveau en rad et oubli de mots)
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Aeryn MonclarMercenaire
Aeryn Monclar



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MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 5 EmptyJeu 11 Juil 2019 - 18:40
L’on dit que le calme succède à la tempête, que la paix vient après la guerre, que le beau temps revient toujours, même après une longue période de pluie. Toutes ces affirmations sont justes mais incomplètes. Après tout, personne ne parle jamais de la période de transition, de cet “entre-deux” qui communie entre les deux états. Dans ces expressions, on n’évoque aucunement les dégâts, les blessures qu’elles soient visibles ou bien plus sournoises et malignes. On ne parle pas des arbres couchés par le vents, des récoltes balayées par la grêle, des restes d'inondations rendant les routes impraticables ou des morts qu’il nous faut pleurer avant de parvenir à cet instant de paix auquel nous semblons tous aspirer…

Malgré l’incertitude et la peur, c’est avant tout l’espoir qui nous maintient en vie. Il nous donne la force de combattre, même quand tout semble perdu. Il nous permet de rester debout, un jour de plus, du moins, tant que les Trois nous prêtent souffle… Néanmoins, lorsque l’incertitude est trop grande, que l’espoir ne suffit plus, ne reste alors plus que la patience et... la foi.

À l’intérieur, tout paraissait bien plus calme à présent. Le chahut avait cédé la place à une ambiance plus silencieuse, bien que toute aussi lourde. Les âmes égarées se tenaient à genoux, remettant leur destiné troublée entre les mains des divinités. Quelques paroles sages bien que troublées furent échangées entre anciens “ennemis”. Certains noyaient leurs craintes dans l’alcool, d’autres se contentaient d’observer en se murant dans un mutisme tendant plus vers la réflexion, tandis qu’un duo étrange se “chamaillait” dans leur coin. Mais tous, sans exception, n’attendaient que le moment où les cloches du temple annonceraient l’apaisement du chaos…

Et elles tintèrent, les géantes de cuivre et d’acier. Leur vibrante mélodie vint tirer les uns, les autres de leur torpeur, annonçant que la menace avait été maîtrisée ou suffisamment éloignée pour leur permettre de quitter leurs abris… Ils étaient enfin libres de découvrir ce que leur existence allait devenir à présent, puisque tous savaient que plus rien ne serait comme avant. À chacun de ses passages, la fange balayait une partie de l’humanité, de son avenir et chacun d’eux en avait parfaitement conscience. Si l’espoir fut ainsi ravivé, la peur ne les quitterait pas pour autant, puisque personne ne pourrait décemment prédire la suite.

Mais tous se relevèrent pour retirer les barricades. Les meubles qui les avaient protégé jusque-là, furent repoussés sans ménagement ni respect pour celle qui les avait recueilli. Et quand la porte s’ouvrit enfin, ce ne fut que pour laisser entrer les miasmes rejetés par les bûchers, allumés à la hâte, brûlant un peu partout dans la cité… Pour constater que la mort venait certes de perdre une bataille, mais que l’issue de la guerre resterait, quant à elle, toujours aussi incertaine. Sur la place des pendus, gisaient nombres de corps décapités qui ne tarderaient pas à être ramassé par des hommes et des femmes à la mine endeuillée, noircis par la fumée. Tous rejoindraient les flammes pour ne pas voir leur corps privé d’âme se relever pour venir tourmenter les vivants. La fumée noire et épaisse, parfaitement visible s’élevait haut dans le ciel amplifiant ainsi cette atmosphère de fin du monde...

Ils étaient certes libres et bien vivants… Mais restait encore à découvrir quelles autres désagréables surprises les Dieux leur réservaient.
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Clovis LegrandCoutilier
Clovis Legrand



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MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 5 EmptyLun 15 Juil 2019 - 14:08
Ce fut bien long pour notre homme occupé à surveiller trois malfrats. Ramener trios types au cachot, cela lui aurait valu un bravo d'un officier un autre jour que celui-ci. Là, y'a d'autres préoccupations. Et préoccuper, Clovis l'est. Le bruit des cloches, les chiens ne supportent pas et même Kador hurle à la mort, ce qui ajoute au bordel ambiant. Les humains gueulent sur les chiens parce qu'ils comprennent pas qu'ils ont peur. Mais là, pas de voix de Kador, qui forcément serait revenue vers la Chope sucrée en suivant sa trace à lui si elle allait bien. C'est donc signe qu'elle va pas bien. Clovis ne se fait plus aucune illusion désormais quant au sort réservé à sa meilleure amie. Il regarde Estelle et lui dit simplement :

- J'va aller voir si ton Merrick il est rentré à la Caserne en leur livrant ses trois-là. Tu m'dirons combien que j'te dois pour le lait...

Pour livrer des meurtriers à la Caserne, on trouve rapidement du monde. Que Clovis les connaisse pratiquement pas et qu'il s'agisse de miliciens qui se sont planqués pour ne pas combattre la Fange lui importe peu. Et eux sont ravis. En ne rentrant pas les mains vides, ils peuvent faire croire qu'ils ont été bien occupés. A son coutilier qui lui demande des infos, Clovis répond simplement :

- J'a perdu les autres, ou alors c'est eux qui m'ont perdu. Quand l'merdier a débarqué, on m'a fait r"joindre une barricade, puis on m'a dit que ça s'rait bien que j'coupe des têtes, parce qu'avec moi fallait pas s'y r'prendre à deux fois, puis on m'a fait porter des blessés vers le Temple parc'que j'suis fort. Pis il y a eu une bousculade et j'me suis retrouvé avec des civils débiles dans une Taverne et il a fallu faire l'service d'ordre. C'lui-ci a tenté de tuer une collègue, lui est un tueur de putes, j'pense que c'est l'tueur de la hanse, faudrons qu'j'aille chercher l'témoin. J'a encore un gars à conduire au Temple, j'la assommé un peu fort. Puis faut qu'j'retrouve Kador... NOULOUK ? Ah, t'es là, viens ici, mon chien, on va chercher maman...

Difficile de savoir si le coutilier a tout compris. Mais il demande des nouvelles de Merrick. Aucune nouvelle, c'est bon signe, car des noms des miliciens morts, y'en a des paquets. Tant que t'es pas dans la liste, t'es vivant. Clovis finira par retrouver le cadavre de sa chienne, piétinée par des chevaux. Des chevaux... en ville... Encore heureux qu'il n'ait pas vu le carnage pour ces bêtes à l'intérieur du chaudron. Il donnera de sa force pour remettre les meubles chez Estelle en place puis rentrera avant la nuit, ajoutant à la liste des disparus : Kador, milichienne. Neuf mois plus tôt, il était adolescent, avec deux parents, propriétaire de deux chiens et futur forgeron. Il commence à devenir un vétéran au sein de la milice. On ne lui parle plus comme à un bleu. Mais aujourd'hui,Clovis est triste. Et là, assis dans la cour caressant son mi-loup à peine adolescent, le regard dans le vide, même un supérieur chiant lui foutra la paix. Beaucoup de copains sont morts, et c'est lourd pour les vivants. C'est la première fois qu'à l'appel aux volontaires, il ne lèvera pas la main. Et personne n'est là pour lui dire s'il a fait, ou non, du bon boulot.
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Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



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MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 5 EmptySam 20 Juil 2019 - 15:39
Peut être était ce la situation, sa fatigue, un besoin fou de le croire, ou peut être encore était il tout simplement doué en la matière... Quoi qu'il en soit, une fois de plus, Lyanna se laissa attrapé par l'air innocent et les mots abilement prononcés par l'homme. Il lui sembla sincère dans ses explications, prétextant ne rien vouloir de mal ou de bizarre à la jeune femme qui restait plantée, accroupi devant lui. Elle leva les sourcils, irritée et agacée par cette journée aux airs de fin du monde qui s'avérait être un calvaire innommable pour elle.
Un soupire échappa de ses lèvres, fort et trahissant sa colère. Elle murmura.


- Pathétique...

Peu lui importait que Thony le prenne mal. Elle ne comprenait ce besoin qu'avaient certains de se raccrocher aux gens, à de parfaits inconnus, en pareille situation. Elle ne se sentit pas touchée par l'intérêt - quel qu'il fut - que lui portait le faux matelot. De l'attention, elle en avait eut assez pour le jour, et elle ne s'était pas avérée des plus agréables.
La rousse étoufait. Elle rêvait de sortir de cette foutue Choppe pour retourner à sa vie solitaire. Aussi dangereuse soit elle, elle lui semblait toujours plus sécurisante que cette taverne où les esprits échauffés montaient les survivants les uns contre les autres, donnant raison au carnage de la Fange. Mais pour l'heure impossible de s'en échapper. Impossible même de dire s'ils le pourraient, un jour, à un moment...
Elle reposa l'azur de ses yeux dans le bleu de ceux de son interlocuteur.


- Si la vie m'a bien appris une chose, c'est que le monde est fou. Les gens sont fous. On ne peut faire confiance à personne et mieux vaut être seul que mal accompagné.

Lentement, elle se redressa, et toisa un dernier instant Thony, le regardant de haut, peut être avec un léger air supérieur. Il lui avait menti... Il lui semblait suspect... C'était des motifs suffisant pour se tenir éloignée de lui, à son sens.
Son ton se fit cassant et froid, alors que l'irrépressible envie de s'isoler se faisait trop forte pour qu'elle ne l'écouta pas.


- Trouve toi un autre camarade pour pleurnicher avec toi. Je n'ai pas l'intention de mourir aujourd'hui, ni de baisser les bras.

Lyanna se montrait sans doute plus méprisante qu'elle ne l'aurait voulu, dévisageant le bonhomme comme un faible tremblant de peur. En vérité, elle était elle aussi terrifiée. Mais son trop plein de fierté l'empêchait catégoriquement de l'admettre.
Sans un mot de plus, elle tourna les talons et avisa un coin calme et dépeuplé où elle s'installa, à même le sol, les genoux collés contre sa poitrine.



L'attente était interminable et angoissante. Nul ne savait si quelque chose ou quelqu'un allait venir les ternir informés de ce qu'il se passait au dehors. Y avait il au moins encore âme qui vive, hors de ces murs? Il était difficile de penser qu'il n'y avait plus personne, en dehors d'eux... Difficile... Mais pas impossible...
L'ambiance dans la Choppe Sucrée était tendue. On ressentait la frayeur et l'empressement d'en finir de tout à chacun. Mais les choses s'étaient calmées et plus aucune rébellion ne vit le jour. On patientait dans un silence presque absolu, rompu seulement pas quelques sanglots ou échange à voix basses. Un murmure de prières bercait l'immobilité des lieux.
Lyanna ne bougeait pas d'un pouce, recrovillée sur elle même dans un coin de l'auberge. Ses yeux se baladaient de personne en personne, cherchant le détail trahissant un danger ou la présence de son poignard, mais en vain. Ses yeux retombaient parfois sur le faux marin imposteur, à l'autre bout de la pièce. Ses pensées vagabondaient à mesure que le temps passait... Les récents incidents de sa vie lui semblaient n'être que des broutilles comparées à l'horreur de cette journée. Elle, qui s'était toujours sentit forte de n'être liée à rien ni personne, se sentait à présent démunie et bien seule. Qui se soucirait d'elle? Qui la rassurait? Y aurait il seulement quelqu'un pour la protéger ou lui venir en aide? Ou était elle condamnée à jamais de vivre à l'écart des autres, sans marquer la vie de personne?
Adelaïde, Victor, Hector, Ulysse, Theodemar, Nathaniel, même Dic... Tout un tas de noms ayant joué un rôle dans son existence... Mais avait elle seulement eut un impact sur leur vie à eux?
Il lui manquait à n'en pas douter un nom important. Et c'était tout justement celui-ci qui s'éteignait quelque part, sans qu'elle ne s'en doute un instant, sans qu'elle ne s'en rappelle même, dans les rues chaotique de Marbrume, sans leur laisser une chance d'une seconde rencontre.



Quand enfin retentissent les cloches du temple, c'est un silence de mort qui se fait dans l'assistance. Plus personne ne bouge, ne parle, ne respire. Au comble de leur désespoir, la lumière venait elle de revenir, dans un tintement assourdissant raisonnant dans toute la cité?
La rousse leva les yeux au plafond, comme si elle pouvait voir que la preuve que leur calvaire était enfin terminé. Son coeur ne battait plus, oreille tendue, et elle resta ainsi jusqu'à ce que cesse le carillon libérateur.
Comme un seul homme, toutes les personnes entassées dans l'auberge de levèrent et se mirent au travail. On dégageait les entrées, tâchait de remettre un semblant d'ordre sur le champ de bataille qu'avait été la Choppe un peu plus tôt, on s'entre-aidait enfin un peu... La voleuse restait en retrait, oeuvrant sans un mot, ne faisant que le strict nécessaire, pressée de s'enfuir des lieux aussi vite qu'elle s'y était engouffrée. Elle prit la peine d'adresser un frêle sourire à Finn lorsqu'elle le croisa, ainsi qu'à la dénommée Aeryn qui semblait bien amochée. Elle fit un signe de tête reconnaissant au gigantesque milicien et détourna le regard en croisant sa collègue blonde qui ne semblait toujours pas dans un meilleur état ou une meilleure humeur. Elle ne croisa en revanche pas Estelle de Chantauvent et n'eut donc pas l'occasion de la remercier. Elle ne remarqua pas plus le boucher menteur dont elle s'était tant méfiée.
Les portes dégagées, de premières âmes s'empressèrent de les franchir. Lyanna les regarda faire, se tenant à l'écart. Qu'ils aillent ! Les fous... Ils ne viendraient pas se plaindre si un horrible monstre affamé venait à leur sauter dessus à peine un pied dehors. Mais pas un cri ne retentit... C'était au contraire un calme plat, stupéfait, horrifique qui régnait à l'extérieur.
Lorsqu'elle eut franchit à son tour le seuil de la porte, la rouquine comprit vite la raison de ce silence.
L'odeur d'abord... Nauséabonde... Semblable au fer, prenant au nez, dû au carnage de sang répandu sur les pavés et les murs... Puis plus entêtant encore, révulsant son estomac, l'odeur atypique de la chair carbonisée au bûcher, et l'on devinait aisément que ce n'était pas des victuailles qui se trouvaient sur le feu.
La rue et la place du Pendu étaient tout bonnement défigurées. Nul doute qu'un massacre s'y était produit. Sang, morceaux d'être écrasés, piétinés, rongés jonchaient ça et là la ville, offrant un aperçu du drame sans égal qui s'y était produit.
Lyanna se retourna violemment contre le mur, tête penchée vers le sol, prête à vomir le peu qu'il lui restait dans l'estomac. Le spectacle était glauque et morbide, absolument insoutenable pour le commun des mortels. Sa tête tournait, son esprit semblait s'échapé alors qu'elle retournait dans un terrible état de choc, prêtant tout juste attention aux cris, larmes et appels qui reprenaient de plus belle.
Il lui fallait partir... Et vite. S'éloigner de cette scène macabre, s'enfuir, prendre de la distance et rester dans l'illusion que tout ceci n'était que le fruit d'un mauvais rêve particulièrement terrifiant.
Sans un mot, sans un regard, la jeune femme suivit son instinct qui la poussait à le fuite. Prenant des rues au hasard, bien incapable de réfléchir à sa destination pas plus qu'à son trajet, il lui faudrait sans doute un bon moment pour se remettre, retrouver ses esprits, et reprendre le chemin de son grenier...



HRP:
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Meser GlasobrinAssassin
Meser Glasobrin



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MessageSujet: Re: [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête   [Libre- Terminé] Quand la mort s'invite à la fête - Page 5 EmptyVen 26 Juil 2019 - 1:30
Meser semble réussir à sauver légèrement la situation en paraissant ridicule. Mais hélas pour l’homme aux yeux bleus, cette position permet à la rouquine de se sentir supérieur et elle ne manque pas de le signaler au charpentier, autant dans son ton que dans sa posture. L’assassin observe donc avec une mine pitoyable la voleuse se détourner de lui, profitant du fait qu’elle lui tourne le dos pour s’affaler davantage contre son mur, s’isolant de tout un chacun, alors qu’il garde un œil sur la rouquine tandis qu’elle s’installe dans son coin.

Elle le sous-estime, à raison car Meser a tout fait pour arriver à ce résultat. Mais par les Trois que ce regard et ce ton peuvent l’énerver. Bouillant littéralement de rage tandis que le charpentier croise les bras sur ses genoux pour y poser sa tête, celui-ci patiente les longues minutes, peut-être même les heures, qui le séparent de la libération tant attendue par tout un chacun dans cette taverne. La dague de la rouquine toujours solidement logée dans sa botte, le tailleur de bois récupère sobrement ses lames qu’il a déposées dans le feu un peu plus tôt, les laissant refroidir avec attention.

L’homme continue épisodiquement de surveiller les un et les autres, offrant à tout un chacun cet air d’imbécile heureux apeuré, se promettant de punir la rouquine pour ses mots et les tracas qu’elle lui a causés, imaginant déjà mille et un sévices que sa lame peut causer à sa peau qui semble si délicate. Mais ses ruminations morbides sont interrompues par le fracas des cloches du Temple, annonçant à tous la fin des combats, la fin du cauchemar, la fin de l’apocalypse et la survie de l’humanité.

Tout un chacun s’active alors pour dégager l’entrée, les uns pressé de quitter ce cauchemar, les autres à la recherche d’un proche dont ils ont été séparé après l’attaque. Cependant dès lors que les barricades de fortunes sont retirées, c’est bien l’horreur et la désolation qui accueillent les survivants. Bien loin des cris de joie et des retrouvailles espérées par bon nombre, c’est la pestilence de la mort, la puanteur métallique du sang répandu ainsi que les viscères qui glissent sous les bottes, tandis que les corps mutilés de manière démoniaque offrent un paysage de fin du monde aux maigres survivants de l’auberge.

Refrénant un vomissement, la bille venant caresser la fond de sa gorge, l’assassin adresse une prière silencieuse à Rikni, remerciant la déesse d’avoir jugé digne les survivants de son épreuve, laissant ainsi à l’humanité un nouvel aperçu de la colère divine, ainsi que du temps pour se préparer et réussir à se racheter d’ici la prochaine attaque. Laissant les uns au recueillement et les très rares aux retrouvailles, Meser se dirige alors en direction du port, une dague dans la botte, des noms pleins l’esprit et des manigances à orchestrer.
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