Marbrume


Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez

 

 Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyJeu 28 Mar 2024 - 13:09


Tout n'est que jeu
Rosen feat Victor


Hmmm je me suis encore endormie dans mon bain. Ça devient une réelle habitude… bon, je vais me dépêcher d’avaler baies et tisane pour sortir au plus vite. L’eau a quand même bien refroidie et ce n’est pas agréable d’y rester trop longtemps. Et puis j’ai tellement de choses à faire… c’est insupportable. Je sors de l’eau tremblante comme une feuille, récupère la serviette pour me sécher. Le breuvage me paraît tellement écœurant, mais au moins toujours moins que l’eau et il ne me pèse pas sur l’estomac. La tartine beurrée en revanche… c’est une autre histoire, mais ma panse devrait tenir le coup.

Un instant, j’hésite à jeter un œil à ce que m’a offert Victor, mais je me sens tellement écœurée en pensant à lui que l’idée me passe vite. Je m’attache alors rapidement les cheveux en chignon, comme le plus souvent, et je sors finalement de la salle d’eau. Je me sens avec bien peu d’attention et de concentration, ce qui représente certainement le pire comment pour prendre des décisions importantes. Mais il faut que j’en prenne une et vite.

J’ai la boule au ventre, et je cherche alors à réunir Claudin Jürgen et Eve pour avoir une sérieuse discussion avec eux à défaut d’avoir trouvé l’occasion de l’avoir avec mon futur fiancé. Je pense qu’à quatre, nous serons mieux à même déjà de prendre la meilleure décision et d’organiser ça proprement surtout.

Mais ce qu’il ressort de cette discussion que nous avons eu sur le chemin de ronde en haut du château pour une discrétion parfaite, c’est qu’il ne fallait surtout pas précipiter les choses et qu’une excellente préparation serait nécessaire pour que cette entreprise se passe au mieux si je prends la décision de le faire, ce qui voudrait dire que cela prendrait un certain temps avant de pouvoir être réalisable. Mais elle se trouve si délicate que je sens bien que cela n’emballe personne.

Le temps nous dira si c’est faisable ou pas. Quand au fait que ça soit une bonne ou une mauvaise idée… généralement, il faut toujours se méfier de mes idées. Un jour peut-être, je ferai l’exact opposé de ce que j’ai envie de faire. Sans doute que ma vie deviendra alors d’un coup bien moins catastrophique. Après cette longue discussion, j’ai été prendre l’air dans le bourg afin de me montrer un peu – cela faisait un moment que nul ne m’avait vue – et de respirer un peu mieux. C’est alors que me revient un détail que j’avais complètement oublié. Le… comment s’appelait-il déjà ? Ferdinand ?

Non… Fernand, c’est ça. Il n’a pas payé ses taxes ce mois-ci… Bordel, dire que Victor a regardé le registre hier en plus… heureusement que j’ai décidé de faire l’avance du bougre et que je n’ai rien noté dans mes comptes. Je me serais certainement fait secouer les plumes…

Pour l’heure, je vais aller le voir lui et sa petite famille afin de mettre les choses au point. Il me faut un certain temps pour retrouver la maison, et je tape ensuite à la porte avant de rentrer une fois que l’on m’a ouvert.

« Bien le bonjour… je viens aux nouvelles. Comment vous portez-vous ? »


Au regard du pauvre homme, j’ai bien l’impression qu’il n’a pas réussi à avoir l’argent.

« Ma femme va mieux merci, elle se repose dans la chambre avec le bébé... mais… mais M'dame la Baronne… j’ai pas encore pu avoir de nouvelles de mon frère… je vais vous rembourser je vous le jure !
- Laissez tomber mon bon Fernand. Puis-je voir votre femme ? »

Il semble plus que surpris, hésite une seconde.

« Tout d’suite là ? C’est qu’elle doit dormir... attendez je vais voir. »

Il se dirige alors vers la chambre et ouvre la porte tout doucement.

« Laura ? La… la Dame veut te voir. La Baronne. »

La jeune femme qui semble à peine plus vieille que moi se retourne vers nous, arborant une certaine inquiétude. Logique, j’imagine qu’on ne s’attend pas à voir débarquer chez soi un beau matin l’autorité de Sombrebois. Je lui souris, essayant de la mettre à l’aise autant que possible.

« Ne vous inquiétez pas il n’y a aucun problème. Je venais juste voir si vous vous étiez remise de votre accouchement difficile. Le mien l'a été aussi... Il paraît que vous prenez beaucoup de remèdes assez coûteux ? »

Elle se redresse alors pour s’asseoir doucement sur le bord du lit afin j’imagine d’avoir une posture un peu plus respectueuse face à moi.

« Je vous remercie votre honneur, dit-elle alors toujours assez mal à l’aise. Je vais mieux oui. Le pire est passé et je me rétablis. Je prends moins de remèdes...
- Eh bien voilà une bonne nouvelle Laura. Vous m’en voyez sincèrement ravie. Comment se passe votre allaitement ? Avez-vous assez de lait ?
- Eh bien oui, tout va bien avec ma lactation.
- On vous paiera bientôt, intervient alors Fernand qui demeure toujours inquiet. Vous avez ma parole !
- Allons… laissez l’argent. A vrai dire, je suis venue vous proposer un arrangement, dis-je en regardant la jeune mère. Il se trouve que je n’ai encore trouvé aucune nourrice… et que ma préceptrice est débordée, sans compter le fait que je vais être amenée à voyager régulièrement et que je manque de lait. Seriez-vous intéressée en échange de votre loyer et de vos remèdes de vous occuper de l’allaitement de mon fils ? »

Évidemment qu’ils s’empressent d’accepter cet accord et après avoir convenu de l’heure où Laura devra passer cet après-midi, je les laisse donc bien vite pour retourner au château lentement. Tellement de choses à mettre en place… mais je vais y arriver.  Je préviens Pénélope que je trouve à nouveau en train de parler avec Jürgen, et j’essaie de manger quelques morceaux de pomme qui passent difficilement.

***

La matinée semble finalement passer bien vite, et le midi arrive alors où tout le monde se réunit à table. Toujours fatiguée et perdue dans mes pensées, pour ne pas dire éprouvée, je reste silencieuse. Toujours également victime de mon mal de crâne et de tremblements, j’essaie d’occulter les bruits ambiants pour me préserver et je masse doucement mes tempes dans l’espoir de faire passer mon mal de tête, ignorant un peu tout le monde dont Pénélope qui commence à mettre la table. Je suis de mauvaise humeur, clairement, alors j’espère que personne ne va me contrarier au cours de repas.




Dernière édition par Rosen de Sombrebois le Jeu 28 Mar 2024 - 16:39, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyJeu 28 Mar 2024 - 14:05
◈◈◈◈


Les deux nobles et amants s'étaient donc très tôt séparés au lendemain de cette folle nuit pour vaquer chacun à ces occupations. Tandis que la blonde avait trouvé le moyen à un citoyen de la communauté de payer sa dette en embauchant sa femme comme nourrice, le quadragénaire avait quand à lui fait le tour complet du château jusqu'au pigeonnier où il avait l'habitude d'y installer son faucon royale. Mais à présent, le mondain jaugeait les murs et les pièces d'un regard différent, non plus celui d'invité de marque mais d'hote. Ce bâtiment lui appartenait par procuration ou en tout cas, si le mariage avait bien lieu d'ici quelques mois, il en serait en parti le propriétaire.

Si l'idée le réjouissait, il n'en demeurait pas moins conscient des travaux à entreprendre. Certains lieux étaient à rénover, d'autre méritaient des extensions. Rougelac voyait toujours grande, démesuré et son manoir bien que modeste était un échantillon vivant de sa créativité et de sa détermination à mener à bien des projets. Le bourg aussi avait été sorti de terre grâce à son implication et il devait également voir fleurir ce lieu et lui offrir toutes les infrastructures nécessaire afin d'être le moins dépendant des autres places fortes de Marbrume.

Entouré de ces hommes et de quelques artisans locaux, il avait donc passé sa matinée à arpenter le territoire avant de regagner l'endroit où allait se tenir le déjeuner et y retrouver toute la faune locale soupoudré de ses propres hommes. Par courtoisie et savoir vivre, il prit place à coté de son amante malgré cette tête de déterrée qu'elle tirait encore.

- De mauvaise humeur ? Contrarié ? Encore un mal de crâne ? Que j'ai hâte de savoir cela mon prochain quotidien ! Ironisa-t-il. Non, non ne montrez pas vos griffes, je plaisantais évidemment votre Honneur ! Mais il faudrait sérieusement trouver un herboriste suffisamment compétent pour rapidement panser vos maux. Mais rien de tel qu'une balade en pleine air pour se revigorer. Que diriez-vous si nous allions après le repas offrir quelques exercices à mon faucon ? Il a besoin de beaucoup d'entrainement et cela nous permettra aussi de pouvoir poursuivre nos discussions sur notre avenir et celui de la palce forte. D'ailleurs...

Il se pencha pour venir murmurer à son oreille.

- Comment pensez-vous officialiser nos... fiancailles ?

Il jeta à regard sur le coté pour vérifier que personne ne l'épie avant que Pénélope ne repasse à coté d'eux pour déposer un plat, moment choisit avec malice par Victor pour discrètement mettre la main aux fesses de la servante que seule Rosen avait pu observer. Pénélope, comme à son habitude, trop timide, n'émit aucune réaction. Rougelac retira prestement sa main baladeuse avant de reprendre une position totalement bienséante.

- Je vous l'accorde, Pénélope est coincé jusqu'au fondement. On croirait qu'un balai est coincé dans son cul. Mais je m'amuse, ne m'en tenez pas rigueur ma mie.

Ironisa le Gouverneur du Sud lorsque la servante continuer plus loin autour de la tableau de réaliser sa besogne en continuant de garnir le plan de travail. Victor finit par attraper une pomme qui se trouvait dans un des paniers entreposé pour alors y croquer à pleine dent.

- Cela me suffira pour le déjeuner ! je mange très peu le midi.


◈◈◈◈
Revenir en haut Aller en bas
Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyJeu 28 Mar 2024 - 16:34


Tout n'est que jeu
Rosen feat Victor


Lui, je crois qu’il ne me foutra jamais la paix. Oui j’ai mal au crâne, ça se voit pas ? Forcément que ça se voit au vu de quelle manière je me masse les tempes ! Pour ne rien arranger du tout, le voilà qui me met la pression maintenant quant aux fiançailles. Nul doute qu’il doit être assez pressé et que de son côté, le plus tôt sera le mieux.

Pour ma part je ne suis pas vraiment pressée. J’ai juste envie d’avoir la paix, mais c’est certainement trop demander. Il le fait exprès juste pour m’emmerder de me poser ce genre de questions là maintenant au milieu de tout le monde.

Comment officialiser ces foutues fiançailles hein ? Mais qu’est-ce que j’en sais moi ! On aura qu’à faire une annonce dans le bourg ! C’est pas comme ça que ça se fait ?! Je lui réponds alors à mon tour le plus discrètement possible.

« Nous en parlerons tout à l’heure pendant la promenade, l’accepté-je donc tout en ignorant le reste. Il y a encore le temps… nous verrons bien comment l’annoncer à la population. L’idéal serait d’arriver à tenir jusqu’à cet automne surtout… » 

Chose qui risque d’être facilement compromise, mais nous verrons bien. Voir tout cet alcool autour de moi me rend dingue et je ne sais pas comment je vais tenir tout le repas sans boire. Ça devient de plus en plus difficile… je me demande soudain pendant une ou deux secondes si je ne suis pas en proie à des hallucinations quand je vois Victor, l’air de rien, s’amuser à mettre une main au cul de Pénélope ! Mais non, je n’ai pas rêvé, et la pauvre femme se retire promptement vers la cuisine une fois qu’elle a à la hâte fini de poser les plats et remplir les assiettes, hautement mal à l’aise. Ah, il ne va pas s’en tirer comme ça ce sale porc !

‘Fiançailles’, ‘je m’amuse’, ‘ma mie’…

Chacun de ces mots a le don de me hérisser les poils. De quel droit ose-t-il m’appeler comme ça d’abord ! Je sens ma mâchoire me crisper, je crois que je commence à perdre patience. La seule personne qui m’avait appelée comme ça, c’était Hector, naturellement.

Il veut s’amuser ? Oh, je crois qu’on va être deux là alors.

Un bris de vaisselle se fait soudain entendre dans la cuisine, et il ne me faut pas bien longtemps pour comprendre que la pauvre Pénélope, complètement mal à l’aise parce qu’elle vient de subir, à certainement tout échappé par terre. L’air de rien, j’attends un moment propice à la discrétion pour renverser le verre de vin de mon amant sur lui, dans un geste prétendument maladroit mais pourtant parfaitement calculé.

« Que je suis maladroite ! m’exclamé-je alors. Ne bougez pas… je vais chercher de quoi vous essuyer. » 

Je me lève alors pour me rendre à la cuisine retrouver la pauvre servante qui est visiblement à bout et en larmes. Elle craque. Athanase lui, dors paisiblement à côté dans son couffin sur la table.

« Ca va aller Pénélope, d’accord ? tenté-je de la rassurer, de la calmer. Je te jure qu’il ne te touchera plus jamais. »

Si Hector était encore là, il aurait très certainement essayé à nouveau de décapiter ce sale rat pour son geste. Mais il n’est plus là, et c’est à moi de protéger mes gens de cet espèce de détraqué total qui a visiblement reçu une éducation proche de celle qu’un type du goulot aurait pu recevoir dans son enfance. Mais je ne le laisserai pas continuer comme ça.

« Va prendre l’air. 

- Mais…
- Pas de mais. Sors faire un tour au soleil et détends-toi cet après-midi. Je vais demander à quelqu'un de te remplacer. »

Jürgen arrive à ce moment là, se demandant ce qu’il se passe ici.

« Mène-la se promener dans le bourg, lui demandé-je. Je vais demander à Claudin de prendre le relai. Va trouver Eve pour qu'elle veille sur Athanase. »

Ainsi dit, ainsi fait, et je vais récupérer un torchon que j’imbibe généreusement d’huile avant rapidement retourner à la table, me baissant à terre pour faire mine d’essuyer le vin, mais je ne fais qu’huiler le sol à l’arrière de chaque pied de chaise et autour de la chaise de sorte à m’assurer à offrir une belle chute à ce scélérat. Je vais ensuite demander à Claudin de prendre la relève de Pénélope, puis je retourne à la cuisine troquer mon chiffon contre un propre afin d’essuyer rapidement les vêtement du gouverneur qui à terminé sa pomme.

« Vous mangez bien peu dites donc... c’est pour me soutenir dans mes difficultés à me nourrir ? », demandé-je en essayant de manger ma part de tourte à la volaille.

Je n’attends qu’une chose. Que le bougre repousse sa chaise pour se lever, glisse sur l’huile, et se casse la gueule en beauté. Et lorsqu’enfin je sens que ce délicieux moment arrive, je prends ma tisane pour la boire l’air de rien, imperturbable, comme l’énergumène ne comprend rien à ce qui lui arrive et se rétame magnifiquement par terre. Je repose ensuite ma tasse, le regarde alors.

« Oh, c’est à cause du vin renversé, ça… je suis confuse… » 

Ce gâchis n’empêche. Je me lève en lui souriant, lui tendant la main pour l’aider à se lever en lui disant à voix basse.

« Ben alors ? Vous ne savez plus utiliser votre main ? Ca aurait été utile pour vous rattraper. Pourtant… vous aviez l’air de particulièrement bien vous en servir tout à l’heure… Oh, ne me regardez pas comme ça, vous avez tellement l’air… coincé jusqu’au fondement. On dirait qu’un balai est coincé dans votre cul. Je m'amuse aussi, vous comprenez... ne m'en tenez pas rigueur mon ami. Ne faut-il pas être deux pour danser ? »


Je sens que la guerre est ouverte… mais qu’importe.

« Allons donc faire cette promenade digestive, très cher… je crois que nous avons encore une foule de mises au point à faire et de choses à planifier. » 


Revenir en haut Aller en bas
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyLun 1 Avr 2024 - 7:22
◈◈◈◈


Face à l'humiliation publique dont il venait d'être la cible de la part de la baronne de Sombrebois, Rougelac grinça des dents pour finalement rejeter avec vigueur la main tendue de cette dernière avant de se relever par ses propres moyens pour alors quitter la pièce d'un pas décidé, non sans un regard noir pour la blonde.

Mettant donc un terme à la narquoise invitation de Rosen, le mondain s'en retourna donc vexé jusqu'à ces appartements afin d'y revêtir une nouvelle toilette, moins protocolaire. Il disparut ensuite du château sans que personne ne l'ai vu, seul manquait en guise d'indice, son faucon ainsi qu'un cheval. Avait-il simplement rejoint le bourg ? C'était-il aventuré dans les marais ? Les pistes étaient nombreuses à qui cherchait à retrouver l'individu.

Ce ne fut qu'en milieu de journée que la Baronne de Sombrebois eut vent de la presence de son amant au centre du bourg sur la place du marché. Une foule c'était amassé autour d'un évènement, mais lequel ? Des rumeurs courraient alors sur le fait qu'on aurait attrapé un homme en train de frapper un enfant. Et d'après les sources, le Gouverneur rendait justice au cours d'un spectacle quelque peu machiavélique mais non moins apprécié par la populace présente. Ainsi, pour toute forme de justice, le sang-bleu envoyait son redoutable volatile griffer et donner de douloureux coups de bec sur l'homme qui quémandait grâce et pardon.

La Baronne de Sombrebois allait-elle intervenir ? Se rendrait-elle meme sur place ? Apporterait-elle son soutien ou l'inverse au Comte de Rougelac ? Après les événements du midi tout portait a croire que la relation entre les deux individus s'étaient tendus...
◈◈◈◈
Revenir en haut Aller en bas
Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyLun 1 Avr 2024 - 15:04


Tout n'est que jeu
Rosen feat Victor


Oh, ça ne semble pas lui avoir plu... je crois même qu’il m’en veut. Meh… croit-il que son comportement me plaît à moi ?! Croit-il qu’il plaît à cette pauvre Pénélope qui n’a absolument rien demandé peut-être ?! Pas que je sache. Non, je ne tolère pas le moins du monde son comportement. Œil pour œil… dent pour dent ! L’énergumène a visiblement besoin qu’on lui impose clairement des limites. Alors… Pas besoin de me regarder de travers ou de se montrer si mauvais joueur…

Mais au moins, je vois que ma petite intervention a fait mouche, alors je continue de lui sourire sans me laisser démonter pendant qu’il essaie de se relever difficilement durant quelques secondes, glissant régulièrement. Ce n’est pas tous les jours qu’il me laisse savourer ce genre de petite victoire, alors j’en profite pleinement, le regardant faire en croisant les bras sans bouger ni perdre une miette de ce spectacle amusant. Une fois qu’il a réussi à se dépêtrer de l’huile sous ses pieds, il part sans un mot vers l’étage et je suis sa progression du regard, haussant les épaules. Bon… Je vais avoir au moins un peu de paix maintenant. Mais c’est sans compter Claudin qui se lève pour venir m’attraper par l’oreille et me traîner vers la cuisine.

« Bordel mais c’quoi ton problème à la fin ! Tu t’arrêtes vraiment jamais ! T’le fais exprès ou quoi ?! T’crois pas qu’il serait temps d’arrêter les conneries ?! »

Oui bien sûr, il n’est pas dupe. Claudin m’a vu grandir… il m’a vu tellement de fois en train de faire toutes les inepties possibles envers les clients de la Bonne Fortune. Notamment le fameux renversage de boisson sur leur gueule – ma fourberie préférée à l’époque. Il sait donc très bien qu’il n’y a pas la moindre maladresse de ma part sur l’épisode qui vient de se produire actuellement.

« C’est bon ça va laisse moi tranquille ! lui réponds-je seulement. Il a pas besoin de toi pour le défendre ne t’en fais pas, il est assez grand pour ça ! »

Certainement dans tous les sens du terme d’ailleurs. Constatant les dégâts de la vaisselle brisée quelques instants plus tôt, je me baisse alors pour nettoyer un peu et jeter le plus gros. Si je peux aider Pénélope… Elle a déjà tant à faire à cause de moi.

« Tout ça là, c’est sa faute d’accord ? lui fais-je donc savoir sans donner le moindre détail. Si je ne lui impose pas des limites, ça va être invivable ici. Alors te mêle pas de ça. Moi aussi je suis assez grande pour assumer mes actes. »

Il m’aide à ramasser une partie de la vaisselle en râlant avant de soudain s’arrêter pour me fixer.

« Ça fait longtemps qu’tu trembles comme ça ? » 

J’ignore sa question, ne lui accordant aucune attention alors que je continue de ramasser les éclats de porcelaine.

« Goss’…
- ‘Votre honneur’. » 

Je le sens alors me redresser la tête en m’empoignant rudement par les cheveux.

« Depuis quand tu trembles comme ça ? 
- Mais qu’est-ce que ça peut te faire ! craché-je agressivement en décrochant sa main de mes cheveux. Lâche-moi tu me décoiffes ! Va plutôt débarrasser la table et nettoyer les plats au lieu de m’emmerder ! »

Je me coupe alors sur un morceau tranchant et porte vivement mon doigt à la bouche. Je lâche un juron et Athanase toujours dans son couffin sur le table se réveille et se met à pleurer à force de m’entendre crier. Ya décidément rien qui va ! Claudin me prend par les épaules pour me forcer à me relever.

« Va te reposer. »

Je ne proteste pas bien longtemps, de toute façon je n’en suis pas capable et je me rends compte qu’effectivement je tremble vraiment beaucoup. Je lui demande juste que quelqu’un garde un œil sur l’autre détraqué qui est parti je ne sais où faire je ne sais quoi. Alors que je monte au premier, je me fige quelques secondes devant l’armure de Hector qui trône toujours face aux escaliers, le regard perdu dans le vague. Comme j’aimerais qu’il soit encore là…

Je soupire ensuite en me rendant dans ma chambre. Bon, le lit est au moins réparé, j’imagine que Pénélope n’a pas perdu de temps pour trouver quelqu’un qui a pu s’en occuper. Je m’allonge alors et ferme les yeux pour me reposer, mais une intense sensation de froid m’envahit et je sens mes tremblements s’intensifier. La fatigue est sans doute plus forte, car je semble doucement vers le sommeil en quelques minutes – la courte nuit aidant évidemment.

***

Je me réveille en sursaut dans un râle de frayeur, cherchant ma lame quelques secondes avant de me rendre compte que ce n’est qu’Eve qui vient de taper trois coups avant d’entrer.

« Quoi encore ?!
 m’énervé-je sérieusement. J’essaie de me reposer ! Est-ce qu’un jour dans ma pauvre vie je pourrai y parvenir ?! »

Pas étonnant que je sois à bout de force et que je n’arrive pas à récupérer convenablement de mes plaies ! Je me sens terriblement mal. Ma bouche est sèche, j’ai l’impression de suer comme un porc et je claque presque des dents. Et bien sur cette putain de soif qui ne veut pas disparaître malgré toutes les tisanes que j’essaie de boire. Je me recouche en remontant la ouverture sur mon visage.

« Veuillez m’excuser, Dame de Sombrebois… lance alors Eve sur un ton plein de sarcasmes. Je pensais que son honneur aurait voulu savoir que le gouverneur avait organisé un joli spectacle sur la place publique où il est en train de faire massacrer un citoyen. 
- Quoi ?! m’écris-je en retirant la couverture de mon visage et en me redressant. Qu’est-ce qu’il fout celui-la encore ?! »

Par Etiol. Un jour, je vais vraiment finir par me casser de ce maudit bourg. J’en ai ma claque ! Comment me reposer dans ces conditions, hein ?! Quand même ! Il va jamais s’arrêter lui ! Il faut toujours qu’il cherche à m’emmerder d’une façon ou d’une autre ! Il pouvait pas se venger autrement ?! Mais il n’a vraiment que ça a foutre que d’emmerder tout le monde ?

« Comme j’essayais de t’expliquer, le Gouverneur est en train de punir un homme parce qu’un petit garçon… »

Je récupère alors ma couverture pour m’en couvrir entièrement, avant de me retourner pour enfouir ma tête sous mon coussin, à quatre pattes les genoux contre le matelas et le cul en l’air, en criant.

« J’entends rien ! J’entends rien ! J’entends rieeeeeeen ! Qu’on me laisse dormir ! »



J’en ai marre ! Pourquoi je dois toujours vivres les mêmes histoires en boucle ? Ces maudits nobles et leur folie des grandeurs ! La dernière fois, avec l’autre coq qui se dandinait comme un pigeon, ça a failli finir mal quand je suis intervenue devant le bourg entier pour tempérer les choses. Alors là je n’ai pas envie que ça recommence avec ce rapace là. Je me redresse en jetant coussin et couverture en me levant debout sur le lit.

« Bon qu’est-ce qu’il s’est passé exactement ?! Fais la courte pour l’amour du ciel ! »


Que je sache si je dois intervenir ou pas… et surtout comment. Je défais mon chignon pour le refaire rapidement histoire d’être un minimum présentable pour une apparition en urgence pendant qu’Eve me raconte le récits. Avec le temps, je commence à prendre le coup de main. Concernant le repos, on repassera par contre.


« … donc… j’essayais de t’expliquer qu’un homme a frappé un gamin.
- Nan mais réellement ?! Parce que pour me faire chier cet oiseau là est capable d’inventer n’importe quoi ! Va te renseigner en vitesse sur la véraci...
- Déjà fait. Ça te va la parole de Charline et Clara qui ont vu ça de leurs propres yeux ? Parce que si jamais ce n’est pas assez, une partie du bourg a été témoin aussi. Le morveux faisait la manche, il n’a pas vu le type devant lui et lui est rentré dedans par accident. Il s’est excusé mais il était furieux parce qu’il lui a fait échappé son panier de légumes dans une flaque de boue. Il lui a demandé comment se faire pardonner et juré qu’il lui donnerai de la nourriture en échange de celle qu’il lui a fait perdre, mais il n’a rien cherché à comprendre et a ramassé un bâton par terre pour le rouer de coup. Semblerait qu’il soit un brin alcoolisé ceci dit en passant.
- Je vois... je vais régler ça très vite ça va pas faire un pli. »

Je sors de ma chambre et me dirige d’un pas preste vers les escaliers pour descendre afin de me rendre sur les lieux au plus vite, mais chaque pas me coûte et ne suis plus très sûre d’arriver à tenir debout bien longtemps. Je me sens dans un état épouvantable, et je commence à me dire sérieusement que je tuerais pour une simple gorgée d’alcool. Sur le chemin, je récupère Claudin et Gilles en leur demandant juste de me suivre sans leur donner la moindre explication.

Dehors, je vois bien vite une foule, un cercle de badauds totalement en liesse. Le genre d’ambiance que l’on voit pendant une exécution ou un combat et je suis totalement incapable de me frayer un passage, personne ne me remarque et c’est limite si je ne me fais pas chahuter en essayant de passer.

« Gilles, ton arc ! », intimé-je, commençant sérieusement à perdre patience.

Moment de doute de sa part. Je dois quand même lui certifier que je ne vais tuer personne pour le rassurer et le faire accepter de me le donner. Faut juste que j’évite de me planter et d’envoyer une flèche sur quelqu’un… ça serait quand même catastrophique. Et il fait une de ces chaleurs ! C’est épouvantable à quel point le soleil peut taper. Rien pour m’aider à me concentrer vous l’imaginez bien.

Je prends bien le temps de viser et de m’assurer de sécuriser ma ligne de mir. Heureusement, le cercle est assez large car personne ne veut se faire attaquer par le rapace. Je vise, et une fois que je suis certaine de la trajectoire, je prends une bonne respiration et tir après avoir maîtriser mes tremblements, ce qui m’aura quand même pris une quinzaine de secondes au moins.

La flèche part en sifflant vers le ciel avant de retomber en biais à peu près à mi chemin entre la victime et les gens. Je rends l’arc à Gilles. N'avais-je pourtant pas demandé à l'autre idiot d’éviter de se montrer tyrannique ? Vous me direz, tant que la sanction est méritée je n’ai rien à dire, surtout que le peuple semble apprécier.

La foule s’écarte enfin, comme par magie, remarquant que je suis là et me laisse donc le passage, mes deux hommes de main à ma suite. J’avance donc, me retrouvant pile en face du bougre qui lui se trouve du coup entre le gouverneur et moi même. Laissant quand même quelques secondes à Victor pour rappeler son fauve ailé, je me dirige ensuite vers le fauteur ensanglanté d’un pas décidé pour lui coller une belle droite dans la mâchoire.

« On ne touche pas aux enfants ! », m’écris-je énervée.

Lui, il va prendre pour son grade je vous le garantie. Il va prendre pour toute ma frustration accumulée depuis la veille moins. Non, s’il y a bien un truc dont j’ai horreur, c’est qu’on s’en prenne aux enfants. Et aussi que l’on me dérange pendant que j’essaie désespérément de me reposer. Je me dirige donc vers Victor pour me placer à son niveau, à côté de lui face à la populace.

« Messieurs-Dames, la fête est finie pour aujourd’hui. On va envoyer ce… moins que rien réfléchir à ses actes deux ou trois jours dans les geôles, je pense qu’il a eu son compte pour l’heure. Je vois que notre cher gouverneur a su prendre la situation en main rapidement, une bonne chose de faite. »


J’esquisse un signe de tête en sa direction, une sorte de salutation.

« J’aurais deux mots à te dire toi », chuchoté-je discrètement à son oreille.

Pas que je désapprouve réellement son petit spectacle, mais… additionné à tout le reste, c’est une goutte d’eau qui pourrait contribuer à faire déborder le vase sous peu. Parce que j’aurais quand même bien aimé qu’il me fasse venir avant de faire quoi que ce soit. Ça m‘aurait au moins éviter d’avoir à sauter du lit pour me précipiter ici alors que je tiens à peine debout, et de risquer en passant de planter une flèche sur quelqu’un pour me faire voir afin de pouvoir passer !

Il n’y avait quand même pas d’urgence à le faire massacrer ce pauvre con que je sache…

« Embarquez-le, demandé-je ensuite à Claudin et Gilles avant de demander sans m’adresser à personne de précis. Où est le garçon ? »

Quelqu’un m’informe qu’il a été emmené au temple recevoir des soins. Ne me sentant pas tellement en état de gérer la situation actuellement, et commençant à me sentir de plus en plus mal à l’aise face à cette impression de déjà vu, je demande alors simplement qu’il me soit mené au château une fois qu’il sera remis de ses blessures. Non, je n’ai pas envie d’aller le voir au temple.

De toute façon je tiens à peine debout, je me retire donc ensuite pour retourner au château afin de tenter de me reposer dans le petit salon du rez-de-chaussée. Je ne me sens pas d’affronter les escaliers pour retourner dans mon lit, c’est au dessus de mes forces. Je me sens tellement épuisée. Et je tremble tellement que je peine à marcher. Je mange quelques morceaux d’une poire et bois quelques gorgées d‘infusion, me forçant sérieusement. Il faut vraiment que je me remette sur pied, et tant pis si j’ai une de ces envies de vomir qui me prend.



Revenir en haut Aller en bas
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyVen 5 Avr 2024 - 9:48
◈◈◈◈




L'intervention de la Baronne n'était pas pour plaire au Gouverneur du Sud. S'il avait légitimité pour rendre justice, Rosen l'avait également et de surcroit son autorité, même faiblissante, passait au dessus du mondain. Rongeant son frein, Victor semblait pourtant rassuré par l'attitude de la blonde qui n'avait pas eu la mauvaise idée de le rabaisser une fois de plus, ce qui certainement, aurait alors causé des troubles devant la populace. La Veuve de Sombrebois était donc intervenu pour alors cesser le supplice et faire emmener l'homme en geôle sans réprimander les actes justiciers de son amant donc la relation était encore loin d'être officielle.

Le mondain prit discrètement congé avant la fin des évènements, retournant au château et plus particulièrement dans la tour où logeait son superbe rapace qu'il félicita et nourrit avant de redescendre dans les couloirs du château, espérant ne pas y croiser le chemin de cette peste de Rosen. Il profita d'un moment de solitude pour faire convoquer sa garde rapprochée et leur assigner des missions. Leur objectif, étant plus nombreux que les hommes de la baronne étaient de prendre en quelque sorte discrètement le contrôle des lieux tout en laissant l'apparence contraire. Puis, soucieux de rétablir une forme d'entente avec les personnages principaux de la demeure, il profita du passage de Pénélope au rez-de-chaussée pour la prendre à part sans montrer le moindre geste déplacé.

En réalité, Victor ne se doutait pas que dans la pièce attenante, un petit salon aux allure de boudoir, se trouvait Rosen en quête d'un peu de quiétude. Là, elle pouvait entendre la conversation entre son amant et sa domestique la plus fidèle.

- Permettez-moi de m'excuser pour mon attitude Pénélope. C'est que, je voulais plaisanté avec Dame Rosen et la prendre au mot. Vous avez vu des choses hier et avait tourné prestement les talons plus troublée qu'une demoiselle oisive et prude. Cela à fait réagir votre seigneur et j'ai maladroitement cherché tout à l'heure à confirmer ces mots. Vous m'en voyez navré et désolé. Cela ne se reproduira plus.

Il tendit alors une main apaisé en direction de la jeune femme.

- Pouvons-nous repartir sur des bases seines ? Je vous sais un maillon important de l'entourage de son Honneur. Si vous avez bien interpréter la scène de la veille c'est que vous avez sans doute comprit que ma présence ici sera plus longue que vous auriez pu le prévoir. Et j'ai besoin d'alliés et non d'ennemis pour faire en sorte que tout se déroule convenablement. Tout le monde ici souhaite la voir la place forte des marais prospérer. Pouvons-nous repartir sur des bases seines ma chère ?

Di-t-il toujours sur un ton bienveillant sans faux-semblant. Rougelac avait l'air sincère, cela se sentait dans son timbre de voix. Pour autant, ce mea-culpa était fondé sur des intérêts certains. Le quadragénaire attendait donc la réaction de Pénélope et Rosen avait pu donc tout entendre des propos de son promis. Allait-elle réagir et intervenir ? Patienterait-elle encore un peu ?


◈◈◈◈
Revenir en haut Aller en bas
Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyVen 5 Avr 2024 - 13:07


Tout n'est que jeu
Rosen feat Victor


J’en peux tellement plus de lui que je m'étouffe presque avec un morceau de poire ! Je ne sais pas du tout comment il a fait son compte, mais je suis à peu près sûre que cette histoire n’a absolument rien de fortuit ! Plus les heures passent et plus ça commence à devenir hors de contrôle. Si je fais le bilan des courses, on en est à une demande de maîtresses, une d’assassinat de ses chiards, un tripotage de Pénélope, un massacre dans le bourg et que sais-je encore que je n’ai pas encore vu ! Va vraiment falloir que je lui mette un mors et des brides à celui-là parce que ça ne va juste pas être possible.

Et moi, moi ! Pauvre de moi ! Moi qui était prête à toutes les concessions et tous les efforts. Faut croire que j’en donne trop ou que je manque un peu trop de tolérance. Je soupire en regardant le plafond, dépitée, ce doute toujours omniprésent qui me ceint les entrailles. Au moins j'ai fini de manger et de boire mon infusion. Allons… Si quelqu’un doit être capable de le gérer, ça doit bien être moi. Qui d’autre vu le morceau ? Bon bien sûr, c’est surtout le moi de l’époque qui en aurait été parfaitement capable, mais n’y revenons pas.

Allons, je suis Rosen… je vais bien être capable de gérer cette situation ! J’ai déjà eu tellement pire à gérer. C’est pas ce merdeux qui va… Je lève soudain les yeux dans un bond en voyant un mouvement devant moi, puis je me détends en voyant que c’est Eve et ma main qui s'était dirigée par réflexe vers ma lame se relâche.

« Beh ? Il est où Athanase ?
- Y dort là haut. »

Je hausse les épaules. J’imagine que Jürgen doit veiller sur lui.

« Va falloir aller interroger le mioche et son bourreau, lui fis-je savoir à voix basse après lui avoir fait signe de s’asseoir à côté de moi. J’ai pas vraiment la certitude que cet événement soit le signe du hasard… alors on va aller les cuisiner un peu. Le premier avec du miel et le second en friture. »

Oui, faut savoir adapter les méthodes au cas par cas… et je ne me laisserais sûrement pas berner par ce sale rat. Je soupire, essaye de maîtriser mes tremblements qui deviennent de plus en plus préoccupants. J’ai tellement soif…

Eve n’a pas le temps de me répondre la moindre chose que déjà des voix se font entendre dans le Hall, juste à côté. Nous tournons donc la tête, et voyant que c’est la voix de Victor, je me lève doucement pour entendre mieux ce qu’il dit et à qui.

Visiblement, c’est à Pénélope. Je cherche alors au milieux des étagères une faille, plus exactement une fente ou un trou derrière les livres pour essayer de voir quelque chose, mais sans devoir faire de bruit, et au vu de mes tremblements, ça me prend assez de temps. Finalement je me concentre sur les paroles pendant qu’Eve cherche de son côté, me délestant d’un fardeau certain et risqué vu mon état. Il ne faudrait pas que je fasse tomber des livres par terre...

Ainsi donc il s’excuse ?! Mouais… connaissant le Rougelac, tout est calculé au mot et au geste près. Lui, maladroit ?! Ben voyons ! On aura vraiment tout vu et tout entendu aujourd’hui ! Ah, le voilà qui me fait à nouveau remonter en pression. Bien sûr, ben voyons ! Maintenant c’est la pauvre victime innocente, et moi je suis la connasse qui ait moquée Pénélope ! Mais quel espèce de sale fils de… ah ! Je le hais.

Eve vient de trouver une fente discrète et nous essayons de regarder à deux tant bien que mal. Le gouverneur tend sa main à Pénélope, semble la revaloriser. De son côté, Pénélope, penaude et gênée, semble plus rouge qu’une pivoine et garde la tête baissée, rivée sur ses pieds.

« Bien sûr… oublions cet incident », accepte-t-elle si facilement d’effacer cette incroyable humiliation, lui serrant timidement la main mal à l’aise. J’ai envie d’aller la secouer et la gifler pour la réveiller.
 
Ne lui a-t-il pas déjà fait assez de torts récemment avec ses mensonges et ses menaces lors de l'attaque ? Oui, Edwige m'en avait parlé... D’ailleurs, c’est Eve qui me retient par les cheveux comme j’essaie de me diriger pour les rejoindre. Je retiens de justesse un grognement de frustration. Pour le coup, ça doit faire une deuxième personne au courant maintenant pour ce stupide plan foireux de mariage… Eve a généralement une assez bonne analyse et elle ne devrait pas tarder à le comprendre si ce n’est pas encore le cas. Mais aucune importance. C’est pas comme si j’avais l’intention de tout annuler…

Mais pour revenir à Pénélope, cette dernière est trop gentille, trop douce, trop soumise. Trop naïve et craintive. En soit, la parfaite victime et je n’ai aucun doute sur le fait que ce sale rat puisse en tirer un avantage. Manquerait plus qu’il essaie de la monter contre moi maintenant… ridicule. Mais il en serait bien capable. Il est visiblement capable de tout… Je reste rivée l’œil sur l’imperceptible interstice pour continuer de voir ce qu’il va bien pouvoir encore faire.

Malheureusement, je crois que je ne risque pas de retourner me reposer avant le coucher. J’ai bien trop de choses à faire à présent… je soupire sans bruit. Je ne sais pas ce qui me retient de tout annuler franchement. Je n’ai pourtant pas posé beaucoup de limites cette nuit.

Il les a déjà toutes franchies en même pas une journée et je n’ai encore rien vu en si peu de temps. Ça promet… Qu’à cela ne tienne. N’ai-je pourtant pas été assez arrangeante ? Tant pis. On va revoir un peu tous les arrangements à la baisse. Il ne pourra s’en prendre qu’à lui même.

Revenir en haut Aller en bas
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyVen 5 Avr 2024 - 15:27
◈◈◈◈




Pénélope était si... comment dire... Naïve, non ! Enfin oui ! Mais... plutôt, enfin franchement... de ces personnage qu'on pouvait manipuler ou terroriser à sa guise, voir même séduire sans le moindre effort. Elle se retrouvait là penaud face aux excuses du Comte de Rougelac, le rosé puis le rouge pigmentant rapidement la peau de ses joues. Devant la petite prestation de Victor, Pénélope s'était retrouvé comme une godiche qui acceptait le meaculpa de ce dernier sans même prendre des pincettes et la moindre prudence.

Emballé c'est pesé, voilà une affaire vite réglée pour le mondain qui finalement, usa de son étiquette pour enfoncer une dernier fois le coup avec l'élégance et le charisme d'un homme de salon.

- Vous me voyez tant soulagée mademoiselle Pénélope. Annonça-t-il en posa l'une de ses main contre sa propre poitrine à hauteur de cœur, comme pour accentué le fait que cela lui tenait à coeur. Il en profita ensuite puisqu'il avait serrer la main de la jeune femme pour conclure cette paix, pour s'incliner et dans son mouvement s'exécuter dans un impeccable baise main dont Pénélope ne pourrait pas s'y soustraire. Le regard levé vers elle lorsqu'il se redressa et qu'il lâcha sa main. Milles merci très chère.

Il finit par tirer sa révérence, laissant traîner son regard azur charmeur sur la jeune femme quelques seconde avant de disparaître dans un couloir. Couloir qu'il ne ré-emprinta que le soir venu pour se rendre une fois encore à ce décidemment mauvais repas du soir où se réunissait les camps des deux Maisons (Rougelac d'un coté, Sombrebois de l'autre). Il n'y avait pas de bataille rangée certes mais on pouvait sentir quelques animosités dans la pièce et autour de la large tablée.

Tablée à laquelle le Gouverneur prit place avant l'arrivée de la Seigneur des Marais. A son aise, il fixa la blonde à son arrivée d'un regard aussi inquisiteur que prudent. Qu'allait-il encore se passer ce soir ? D'ailleurs cette nuit aussi ? Ah mais oufff c'est vrai, le lit de Rosen avait été réparé ! Quel soulagement ! Un soulagement qu'il ne fallait peut être pas exprimer pour le bien de cette relation si tendu mais si ambitieuse aussi !

- Votre Honneur. Annonça Victor en se redressant pour s'exécuter dans une brève révérence avant d'ensuite de rassoir confortablement. Puis plus un mot. Et Victor pensait déjà au moment où il pourrait s'extraire de table.

◈◈◈◈
Revenir en haut Aller en bas
Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyVen 5 Avr 2024 - 22:38


Tout n'est que jeu
Rosen feat Victor



Je vais lui arracher les couilles avec les dents ! Mais ce rat d’égout n’a vraiment rien compris ! Quoi ! Il faut que je fasse quoi pour qu’il arrête à la fin ! Vous le voyez là, faire du gringue à cette pauvre Pénélope qui ne sait plus du tout où se mettre ?! Pourquoi ne lui fout-il pas la paix à la fin !

Et il me fait passer pour quoi là ce... blaireau ! Ah, je vais lui arracher les yeux, il va arrêter de la dévorer du regard cet impudent là ! Et c’est quoi ce baise main... Je commence à avoir du mal à me contenir, et je suis obligée de reculer tellement que je tremble et que je commence à respirer fort.

Pénélope est à présent plus que gênée et a certainement du mal à comprendre à quoi il joue. Une envie irrépressible de le planter me dévaste de l’intérieur et j’ai du mal à me contrôler, prenant ma tête entre les mains. Voilà, maintenant j’ai mal au crâne… merci espèce d’enflure !

« Ils sont partis. »

Je me retourne alors, presque furieuse.

« Où ? Où sont ils partis ?! »

Je crois que je suis prête à aller taper sur les deux, mais Eve me calme bien vite en me signalant que Pénélope est retournée à la cuisine et que Victor est remonté à l’étage. Tant qu’il est pas parti la trousser dans la cuisine ou en haut… Le souci avec Pénélope, c’est que s’il essaie de la pousser à la faute, je suis à peu près sûre qu’elle sera incapable de résister bien longtemps.

« Ok, allons interroger les deux autres. »

Je ne sens pas Eve très réceptive à l’idée, alors je l’invite à retourner à son poste de surveillance dans le bourg et de faire en sorte que Victor ait toujours quelqu’un pour le tenir à l’œil. Je peux m’occuper de l’interrogatoire seule… mais avant… Je me dirige dans la cuisine pour retrouver la servante, tentant tant bien que mal de ne pas me défouler sur elle.

« Alors ? Tout se passe pour le mieux ? », lui demandé-je donc sur un ton plutôt sévère et désagréable.

Elle me regarde sans trop comprendre mon comportement comme je croise les bras sans cesser de la dévisager lourdement.

« Oui ? répond-elle sans trop savoir quoi répondre. Tout va bien... »

Je n’arrive pas à me décrisper la mâchoire. Ce n’est plus une gifle que j’ai envie de lui envoyer mais un coup de poing à elle aussi. Comment ça tout va bien ?! Mais c’est une blague !

« Tout va bien ? Je répète ayant du mal à prendre sur moi, appuyant chaque mot. Tu es SÛRE que tout va bien ? »

Son regard s’assombrit. Je vois bien qu’elle ne comprend pas. Elle est décidément vraiment trop conne et je crois que je dois commencer à lui faire peur au vu de son regard de plus en plus inquiet et apeuré.

« Athanase va bien ??? Il est toujours dans sa…
- Je ne te parle pas de ça ! m’emporté-je. Tu sais très bien de quoi je veux pa...  raah, peu importe. »

Même pas un jour qu’il est là et c’est déjà le chaos. Ah, il faut que je me calme bordel. Il serait si content de voir qu’il arrive à semer la zizanie dans le château… évidemment. Il faut que je me calme. Non je ne lui ferais pas ce plaisir. Jamais.

« Rosen ? Explique moi ce qu’il se passe... s’il te plaît… Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? »

Oh non, elle va se remettre à chialer maintenant. Forcément, on est tous à cran dans ce putain de fort. Tout le monde sauf l’autre blaireau. Je prends une grande inspiration. J’ai la tête qui va éclater.

« Rien Pénélope, rien. Tu n’as rien fait de mal toi. »

Je me frotte rapidement le visage, me faisant presque mal au nez dans la brusquerie du geste censé m’apaiser un tant soi peu. Je pose mes mains sur ses épaules.

« Je ne sais pas à quoi il joue… mais s’il te plaît, s’il se passe quoi que ce soit… s’il tente juste… n’importe quoi, s’il vient à nouveau te trouver seule pour te parler… s’il te plaît, dis-le moi au plus vite, d’accord ? Tu me le promets ? » 

Je vois bien qu’elle est complètement perdue et mal à l’aise à nouveau. Qu’elle a peur. De moi, de lui, de chaque jour qui passe et qui peut être le dernier à tout moment. De la folie de ce monde. Le traumatisme de l’attaque ne l’a pas épargnée malheureusement et il se lit aisément à quel point elle peut-être terrifiée et marquée par les récents événements qui ont bien failli lui coûter la vie. Vie qu’elle n’a pu conserver d’ailleurs que grâce l’intervention du Rougelac pour ne rien aider…

Ceci étant, je vois bien qu’elle hésite à accepter. Mais si elle ne m’écoute pas, si elle reste coincée dans sa peur, ça ne présage absolument rien de bon ni pour moi ni pour elle.

« Pénélope… » 

Je ressers doucement ses mains pour essayer de la rassurer, de la soutenir puis je me rapproche d’elle pour parler plus doucement.

« Je sais la vérité, d’accord ? Tu ne lui dois rien. Absolument rien. Et je ne le laisserai jamais te faire chanter avec ça. »

Oh nul doute que ça pourrait bien vite arriver vu comme ça part. Autant prendre les devants directement. Ne faut-il pas toujours avoir un coup d’avance sur l’échiquier ?

« Alors s’il dépasse les limites... s’il devient menaçant ou indécent… ne te laisse pas faire. Repousse-le. Tu as compris ? »

Je la regarde dans les yeux, j’essaie de m’assurer qu’elle le fera et ne se débinera pas.

« Rosen... ça va…. il… il n’a rien fait de mal. Il s’est juste excusé pour ce midi. »



 Non, la secouer comme un prunier ou la gifler n’y changera rien. L’engueuler comme du poisson pourri pour lui faire ouvrir les yeux non plus. Elle se braquerait juste en pleurant, se demandant pourquoi je m’énerve pour des excuses. Parfois, il faut juste abandonner la voie de la raison et changer de méthode.

« Je sais, Pénélope. Je sais. Là, il n’a rien fait de mal. Mais on ne sait jamais de quoi il est capable. Je ne ferai jamais rien qui te mette en danger, d’accord ? Tu me fais confiance ? »

Si je lui signale qu’il a eu un geste et un regard déplacé, elle va penser que j’exagère. Pourtant, n’est-il pas connu pour la manipulation ? Non, il ne sert à rien de parler de ce genre de détails à quelqu’un qui ne voit le mal nul part et qui a un esprit aussi simpliste.

« Oui Rosen, je te fais confiance... 
- Bon… »

Je lui souris avant de la prendre rapidement dans mes bras et de retourner dehors. Pendant une partie de l’après-midi, j’ai été rendre visite au gamin et au type qui l’a battu. Malheureusement, malgré tous mes efforts, aucun d’eux n’a su me dire qu’il a pu être victime d’un complot ou d’une machination du genre. L’enfant marchait au hasard devant lui et l’homme déjà très énervé de sa matinée suite à une frustration extrême a pété les plombs. J’ai essayé d’acheter l’un et de faire pression sur l’autre, mais le récit n’a jamais changé alors j’ai fini par me résigner.

Ne versons pas dans la paranoïa non plus… même si la coïncidence était tout de même curieuse. M’enfin ! J’ai ensuite finalement amené moi même Athanase à Laura chez elle, me figurant que cela sera plus tranquille. Et puis la petite n’est pas bien moche… je ne voudrais pas que l’autre crevard essaie aussi de lui faire du gringue.

Finalement d’un truc à l’autre, je ne vois pas l’heure passer et la journée file à une vitesse épouvantable. Trop de choses laissées en suspend ces derniers jours que j’ai dû gérer également, et c’est bien épuisée et à cran que j’arrive à table le soir alors que tout le monde est déjà installé. Dire que je devais laisser l’autre blaireau gérer et en profiter pour me reposer… je me rends compte que c’est bien évidemment impossible à présent, et bien qu’il y ait sérieusement besoin d’une mise au point, je suis de sale humeur et je ne suis pas disposée à l’ouvrir plus que de raison ce soir, à savoir pour bouffer.

Aussi, j’ignore presque le gouverneur lorsque celui-ci prend la peine de se relever pour me saluer à mon arrivée et lui adresse alors un léger rictus pincé de salutation en guise de réponse. Attentive où je mets les pieds, je secoue pendant une ou deux secondes ma chaise pieds au sol des fois qu’il ait prévu une quelconque petite vengeance puérile, comme s’il n’avait que ça à foutre que de scier les pieds de la chaise ou d’enfoncer l’assise. Évidemment que non, et je m’assieds donc silencieusement. Bon, il peut toujours avoir piégé la nourriture ou ma boisson, m’enfin.

Quelle ambiance incroyable… il règne dans la salle un silence glaçant, troublé seulement par quelques chuchotements, désagréables, en bout de table lorsque les gars parlent entre eux, et des bruits de vaisselle. Les pleurs énervés d’Athanase résonnent, au loin, depuis l’étage. Il n’a pas arrêté de pleurer toute la journée à part sa courte sieste cet après-midi, et Laura n’a même pas réussi à l’allaiter. Même moi, j’ai eu un mal de chien. S’il pleure souvent, il n’a jamais pleuré autant jusqu’à presque refuser les tétées, se décrochant du sein pour hurler régulièrement. Dernièrement, je le trouvais plutôt calme d’ailleurs, qu’a-t-il donc aujourd’hui ?

C’est étrange... Les enfants eux sont plus que sages, mangeant tranquillement sans vraiment parler. Quand je repense à l’ambiance si joyeuse arrosées de nombreux éclats de rires qu’il y avait ici autrefois, je sens juste ma poitrine s’alourdir, se serrer. Moi, pour une fois que je cherche à un effort pour me sustenter convenablement – décidément, j’en fais réellement trop, c’est une certitude à présent ! J’arrive à peine à tenir ma fourchette. Les deux bouteilles de vin qui dansent autour de la table, que la cuisinière mène de personne en personne attire mon regard sans que je ne parvienne à le décrocher. Je pourrais prendre un verre… mais non, je sais bien qu’un verre ne suffira jamais.

Je mâche difficilement mes crudités, une salade de champignon et d’ail, frugale et seule chose que j’arrive à faire passer. A ma gauche, en face de Victor qui est à ma droite puisque je suis du côté largeur seule sur le bout de table, Mérédith me regarde d’un air absent. Souvent je m’inquiète de sa santé. Elle aussi ne mange plus beaucoup… je fais signe à Pénélope pour lui parler discrètement avant de reposer ma tête sur ma main, essayant d’apaiser cette maudite douleur. Mais ça ne passera pas, rien n’y fera je le sais. A côté, Pénélope va encourager Mérédith un peu, lui proposant différentes choses. Sa main posée sur son épaule, on sent chez elle aussi l’inquiétude pour la petite fille.

« Maman ? »

Je la regarde d’un air sévère, certainement un peu trop dur pour cette pauvre fillette.

« Tu veux mon dessert ? »

Je secoue la tête. J’ai déjà du mal à manger mon entrée. Je ne supporte plus de lire cette tristesse permanente dans son regard c’est insupportable. Tout m’insupporte ce soir. Les tremblement, Pénélope, Mérédith qui ne mange rien, le gouverneur que je vais épouser d’ici quelques lunes et qui ne décroche plus un mot.

Lui alors… Quand il parle je veux juste l’étouffer et là rien ne m’agace plus que son silence. Le mal de crâne, cette soif dévorante impossible à étancher, les sueurs, la nausée. Ma main échappe la fourchette dont le manche tombe en plein dans la sauce. Je prends une grande inspiration pour ne pas jurer ou m’énerver et je la sors de l’assiette l’essuyant consciencieusement avec ma serviette. Sans doute un peu trop pendant de longues secondes, l’esprit ailleurs. C’est quand je réalise que je ne suis pas en train d’aiguiser ma lame que j’ai un recul de ma tête surprise. Ça va pas là…

Je repose la fourchette, ma main tremble comme si je sortais d’une tempête de neige ou d’un cours d’eau glacé, à moins que ce ne soit comme si j’avais une fièvre inquiétante. Une légère moue, je mord ma joue avant d’envoyer la main vers ma tisane pour la boire, mais je gère mal mon geste et renverse le verre qui se vide dans mon assiette.

C’est trop.

Je me lève brusquement pour attraper mon assiette et la jeter violemment par terre avant de m’éloigner promptement, m’en prenant alors à présent à ma cible habituelle : les candélabres. Celui dans lequel je lance un coup de pied – à côté de la porte - perd ses bougies et s’éteint, évidemment, ce qui plonge la pièce dans une pénombre plus prononcée et Chester ce con de chat noir fuit de sous la table pour m'emboiter le pas en détalant devant moi dans une course effrénée suivie d'un miaulement ridicule. Je sors ensuite progressant dans les ténèbres pour me rendre à mon salon privé le verrouillant derrière moi.

Là, je me dirige à tâtons vers ma réserve d’alcool qui est restée intacte heureusement, et je saisie la première bouteille d’eau de vie qui me tombe sous la main pour l’ouvrir et m’enfiler une grande rasade. J’en ai eu l’envie obsessionnelle toute la journée et d’avoir enfin pu assouvir ma soif me procure un immense bien être, et je m’assieds par terre, laissant ma tête reposer contre le meuble. Trop fatiguée pour rejoindre le lit… mais c’est pas grave. La bouteille vaut largement le coup de dormir par terre, ça c’est une évidence. Je ferme les yeux, sentant mon mal de tête et mes tremblements diminuer. Enfin… Je me sens bien. Plus rien n’existe… Plus d’angoisses. Juste un brouillard apaisant, anesthésiant l’esprit.

Je reprends une autre bonne rasade. J’ai peut-être dû descendre entre le quart et la moitié de la bouteille, mais ça n’a aucune importance. Sur le coup, je ne sais plus si j’ai bien verrouillé toutes les portes, mais cela n’a plus d’importance non plus. Celle du salon, j’en suis à peu près sûre. Celle de ma chambre aussi. Les autres, en revanche, je n’en suis pas si sûre. Dans sa chambre à côté, Athanase se calme un peu, laissant présager qu’il ne va pas tarder à s’endormir lui aussi. Je sens ma tête tourner doucement et je me sens glisser doucement vers un agréable sommeil.


Revenir en haut Aller en bas
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyLun 8 Avr 2024 - 8:51
◈◈◈◈




La scène qui se déroula sous les yeux de la domesticité et des différentes parties prenantes de Sombrebois avait de quoi couper bien des appétits. Rougelac n'aurait pu imaginer un tel excès de colère chez la Baronne de Sombrebois qui dès ses premiers pas dans la salle à manger, avait laissé s'exprimer de nombreuses réactions d'agacement dû à un épuisement à la fois mental et physique. Victor ne chercha pas à attiser quelques flammes de provocation à l'endroit de la blonde, ni même réagir face à la violence du départ précipité de la jeune femme.

Paradoxalement, sa première réaction fut d'aller rassurer Mérédith somme toute choquée par les évènements. Comme l'aurait fait un père pour sa fille, le mondain chercha le moyen de divertir la fillette pour que son esprit s'apaise suite à l'excès de colère de la Baronne. Ceci étant fait, il raccompagna Mérédith jusqu'à sa chambre pour la border le temps nécessaire avant de prendre congé et retourner à la pèche aux informations.

Les proches de Rosen l'informèrent que leur seigneur s'était reclus dans un salon et avait bu jusqu'à l'ivresse avant de sombrer dans un sommeil certainement pas réparateur. Fort de son titre et de sa toute nouvelle relation avec la propriétaire des lieux, le Gouverneur du Sud rassembla l'ensemble de la domesticité et des proches de la baronne afin de faire un point sur la situation. Il avait besoin que le château fonctionne malgré les difficultés d'autorité et de responsabilité. Ainsi il réassigna les tâches si certaines manquaient au cahier des charges avant de réclamer la présence de Pénélope et Eve.

Avec transparence et bienveillance, il chercha à converser avec les deux femmes les plus proches de la baronne de Sombrebois afin de trouver des solutions pour l'avenir et permettre au mondain de pouvoir mieux appréhender la personnalité de Rosen qu'il ne connaissait que par certaines facettes. Accompagné des deux jeunes femmes, Victor parti récupérer l'épave somnolente de Rosen pour la transporter à bout de bras jusqu'à son nouveau lit. Il profita d'un instant où Rosen entre-ouvrit les yeux pour lui apporter quelques paroles bienveillantes.

- Bien des fardeaux vous pèses. Je vous promets de me montrer plus agréable à votre endroit. Je vous ramène à votre lit, vous êtes en sécurité. Si vous devez vomir, tout est à disposition. Vous avez bue ce soir et j'en suis en parti responsable.

Après l'avoir délicatement posé sur le lit, il rajouta tandis que les filles l'apprêtait.

- Reposez-vous. Demain je m'occupe de tout et vous ne serez point en colère. L'heure est au changement au vu de la détresse que vous venez d'exprimer ce soir face à tous.


◈◈◈◈
Revenir en haut Aller en bas
Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyLun 8 Avr 2024 - 11:42


Tout n'est que jeu
Rosen feat Victor


« Hmmm… râlé-je en me sentant soulevée, m’agrippant à la personne. … mmmm ? »

J’ouvre les yeux confuse. Me suis-je donc endormie par terre ? Ma tête tourne et le fil de mes pensées est peu fluide, mais je me sens bien, détendue. Victor me parle alors et je comprends que c’est lui qui est en train de me porter. Il se montre agréable et affable, mais comme disait Hector… les mots ne sont que des mots. Surtout que je remarque que nous ne sommes pas seuls avec Victor. Je le laisse me porter sans m’agiter pour qu'il ne me lâche, reposant simplement ma tête contre son épaule.

Il est tellement compliqué par moment de savoir si c’est du lard ou du cochon avec lui que je me méfie de tout. Mais soit, faisons comme si c’était sincère, comme si nous étions seuls dans cette pièce et s’il était un minimum digne de confiance. Je ne vais pas pouvoir douter de tout et tout le temps parce qu’il y a un moment où ça ne va vraiment plus être possible.

« Ca va, ça va... »,réponds-je comme j’ai l’impression d’être un bébé qu’on dorlotte.

C’est d’un ridicule…

Je m’assieds dans le lit, m’apprêtant à me lever.

« Je vais aller nettoyer... 
- Je l’ai déjà fait Rosen », m’informe alors la pauvre Pénélope.

Comme si elle n’avait pas déjà assez à faire comme ça…

« T’es pas un chien, j’allais le faire... »

J’aurais certainement dû le faire plus vite, mais le fait est que sans être capable de tenir quoi que ce soit, ça aurait été compliqué.  

« C’est bon ça va, repose-toi. Je t’amènerai Athanase quand il se réveillera. Tu as besoin de quelque chose ? »

Ah, c’est vrai que je n’ai pas encore réglé ce détail avec Laura finalement… décidément. Il faudra que je vois ça demain. J’ai probablement tout ce qu’il me faut alors je hausse les épaules et laisse les filles sortir. Je suis à présent seule avec Victor que je regarde donc, cherchant quelque chose à dire. N’importe quoi qui pourrait amorcer une discussion qui ne soit pas désagréable, mais malheureusement rien ne me vient. De toute façon, a-t-il seulement envie de me parler ou de rester en ma présence, lui ? Ca m'étonnerait. Sans doute devrais-je alors le laisser tranquille et me reposer comme il m'y enjoint. Mais je n’ai pas vraiment envie de me reposer, là.

Ainsi est le paradoxe du genre humain - ou du moins le mien - à ne jamais savoir se satisfaire de ce qu'il peut avoir. C'est quand je peux enfin me reposer que je n'en ai plus du tout l'envie, évidemment. Aussi, il nous faudrait bien parler. Mais il serait sans doute plus sage de le faire demain. Mais à quoi bon après tout ? N'avons nous pas déjà dit tout ce que nous avions à dire pour que cette relation puisse donner quelque chose d'à peu près sain ? D'à peu près viable et durable ? Et surtout quelque chose de vivable ?

Pour l'heure, je crois que je devrais mettre la priorité sur mon propre état. Mais le problème est que cette relation est toute aussi préoccupante. Et si j'ai définitivement abandonné à présent l'idée d'une confiance possible entre nous, j'ose au moins espérer qu'on puisse arriver à s'entendre un minimum pour coopérer assez afin de réussir à travailler ensemble pour le bourg. Mais même ça, je commence à perdre espoir... Peut-être un jour verrai-je que j'ai eu tort et que ce sera possible. Je l'espère de tout mon être en tout cas.


Revenir en haut Aller en bas
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyLun 8 Avr 2024 - 12:46
◈◈◈◈




Force est de constater que la Baronne n'était pas décidé à se reposer malgré sa cuite qui avait dû lui permettre de se soulager fortuitement de tous ces maux. Au moment où Pénélope et Eve prirent congé, le mondain aurait eut toute légitimité à s'éclipser à son tour, mais quelque chose lui disait que ce n'était pas la meilleur option après les évènements qui avaient conduit Rosen à retourner dans ses travers et en quelque sorte chercher à fuir la réalité par l'alcool.

Bien entendu, le Comte de Rougelac ne souhaitait pas répéter une situation déjà jouée par le passé et il se décida finalement à s'asseoir tout à coté de la seigneur des marais avec sobriété et empathie.

- Si vous ne trouvez pas le sommeil, essayez au moins de vous reposer ou de trouver une occupation seine et tranquillisante. Dites-moi ce qui vous plairez et je vous le ferais mander. De la couture, un instrument de musique? Ou que sais-je encore.

Il la fixa dans le blanc des yeux avant de poser une paume rassurant sur les mains de la Baronne.

- J'ai prit l'initiative d'occuper votre fille Meredith pendant que vous vous saouliez. Rassurez-vous, je n'ai rien fait ni dit quoi que ce soit qui puisse vous nuire.

Il lui adresse un léger sourire, celui-ci se voulant sincère.

- Nous sommes deux spécimen indomptables et nous allons devoir vivre avec cela. Je vais faire les efforts qu'il faudra, même si ma parole n'a que peu de valeur à vos yeux. Demain, j'irais faire un état des lieux du Bourg, faire avancer les travaux, les réorganiser si nécessaire. Je reprendrais certains registre que je mettrais à jour. Je ne ferais rien qui vienne s'opposer à votre volonté, mais profiter de cette journée de demain pour vous vider la tête.

Il releva sa paume et tendit sa main vers Rosen comme pour chercher dans une poignée de main son approbation.

- Vous devez bien mettre à l'épreuve votre prétendant. Vous assurez qu'il est en capacité de vous épauler, n'est-ce pas ? Dit-il avec une pointe de légèreté pour ainsi chercher à obtenir un sourire amusé chez la jeune femme. Et si vous n'avez pas confiance, rien ne vous empêcher de me faire suivre par quelqu'un que vous savez loyal.

◈◈◈◈
Revenir en haut Aller en bas
Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyLun 8 Avr 2024 - 14:19


Tout n'est que jeu
Rosen feat Victor


Si je voulais quelque chose, je l’aurais demandé à Pénélope, non ? Je secoue donc la tête pour lui signaler que je n’ai besoin de rien. Il me fixe à son tour, pose sa main sur les miennes. Je penche légèrement la tête sur le côté. Je souris un peu lorsqu’il parle de Mérédith. Ce n’est pas parce qu’elle m’appelle maman depuis la disparition de Hector que c’est ma fille, et il me semble qu’il le sait très bien d'ailleurs. Je l’écoute alors silencieusement, comme une enfant écoutant un adulte, souriant à certains moments. Il me tend ensuite la main en terminant sur un léger trait d’humour doublée d’une sorte de… proposition ?

« A combien de personnes allez-vous encore serrer la main aujourd’hui ? lui demandé-je en souriant, sans bouger d’un cil. N’empêche… un baise main à la cuisinière… et puis quoi encore ? Je crois que nous n’avons vraiment pas fini de nous taper l’air con vous et moi… »  

Je glousse doucement. A quoi bon m’énerver encore. Ce n’est sûrement pas ce qui le fera changer de comportement.

« Croyez-vous vraiment que j’ai attendu que vous me proposiez de garder un œil sur vous pour le faire ? »

J’étire mon sourire de petite peste, celui qui me va si bien.

« Ne me prenez pas pour une oie. Je suis sûre que vous en faites autant de votre côté… N’est-ce pas ? lui demandé-je avant de lui adresser un clin d’œil. Oui, vous avez intérêt d’en faire, des efforts. Parce que depuis hier, vous avez absolument franchi toutes les limites que nous avions convenues… J’ai pourtant été assez tolérante, non ? J’ai eu le dos tourné quelques minutes et c’est déjà la foire… vous courtisez à tout va et vous jouez les tyrans en public sans même me prévenir de ce qu’il se passe. Tout ce que je vous ai précisément demandé de ne pas faire. »

Je soupire en levant les yeux au ciel. Qu’il ne se demande pas après pourquoi je ne lui fais pas confiance…

Je me décale alors pour m’aligner au même axe que lui et tout simplement me retrouver assise contre lui, posant la tête sur son épaule avant de commencer à caresser doucement son bras.

« Vous ne m’avez jamais fait de baise main n’empêche… je cuisine bien moi aussi pourtant ! plaisanté-je pour dédramatiser un peu la situation. Et pour votre gouverne, sachez que je ne suis pas saoule ! Il aurait au moins fallu que je finisse la bouteille pour cela, et encore. »

Hélas. Plus je bois et plus l’ivresse s’éloigne. Mais ne nous éparpillons pas.

 « Alors maintenant je vous demanderai de me consulter avant de faire quoi que ce soit, le voulez-vous bien ? Et si je passe pour cette fois, ne vous amusez plus à aller courtiser personne. D'ailleurs, j'ai bien réfléchi... et j'ai décidé que pour l'instant je vous garderai pour moi toute seule. Mais le jour où j'aurai la satisfaction de constater vos efforts, nous en reparlerons. Après tout, je crois que vous pouvez vous satisfaire de moi seule, non ? Ne suis-je pas irrésistible ? »

Je m'assieds alors sur ses genoux pour l'embrasser langoureusement, posant mes mains sur ses joues.

Revenir en haut Aller en bas
Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyLun 8 Avr 2024 - 17:55
La réaction et les réponses apportées par la Baronne ne surprenaient nullement le mondain, coutumier de voir Rosen passé d'un état de semi-démence à une lucidité saisissante. Ainsi, Victor ne l'interrompit pas ni ne la repoussa lorsqu'elle fini par s'asseoir sur ces genoux et lui voler un langoureux baisé.

- Vous ne perdez pas le Nord très chère ! Et pour le baise main, je pensais que vous n'étiez pas intéressé par une dose de "bonnes manières " et "d'étiquette" entre nous. Lui signifia-t-il en lui adressant un clin d'œil taquin. Je ne suis toujours pas contre vous faire la cours vous savez même si les jeux sont faits.

Il posa alors les mains sur les siennes l'invitant à libérer sa tête de son emprise pour ensuite les prendre dans les siennes avec un soupçon d'affection.

- Possessive et jalouse en plus d'être colérique. Je peux si aisément vous tourmenter. Je suis tyrannique et infidèle par dessus le marché ? A la bonne heure, il vous en faut peu pour me juger de la sorte. Je dirais simplement que j'ai été charmant et juste. Votre jugement est quelque peu altéré soit par vos maux soit par une affection grandissante pour ma personne. Lui souffla-t-il légèrement amusé et mutin.

Il finit par bailler aux corneilles pour rapidement reposer son attention sur son amante.

- Vous êtes irrésistiblement chiante et attachante. Je vais donc accéder à vos exigences le temps de vous apporter des gages de bonne conduite. Mais n'en abusez pas pour autant. Est ce bien clair ?


Il acheva son intervention en se relevant et la soulever dans son effort.

- Heureusement que vous êtes svelte ! Mais pas de galipette ce soir. Si je dois œuvrer toute la journée demain à votre place, j'ai besoin de reprendre des forces et vous de vous ressourcer une journée entière vous fera le plus grand bien. Peut être serait le moyen de vous rapprocher un peu de votre fille adoptive ?

Termina-t-il son intervention dans une troublante réaction paternelle.
Revenir en haut Aller en bas
Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] EmptyMar 9 Avr 2024 - 13:21


Tout n'est que jeu
Rosen feat Victor


Évidemment, on ne refait pas le monde en un jour, et voilà ce rustre individu qui continue de me rabaisser en sous entendant que... que quoi au juste d’ailleurs ? Ah, qu’il se la colle au cul son étiquette à la fin ! Ceci dit, il ne se dit pas contre l’idée de me courtiser et récupère même mes mains sur ses jours pour les tenir dans les siennes. Quel intérêt puisqu’il le dit si bien lui même que les jeux sont faits ? Peut-être certainement parce que séduire est la meilleure façon de contrôler quelqu’un. Oui, on le connaît ce drôle d’animal, en tout cas moi je commence à bien le connaître.

Comment ça, possessive jalouse colérique et attachée à lui ?! Grands Dieux, non !

« Vous n’y êtes pas du tout ! m’insurgé-je alors. Et c’est vous même qui me menaciez d’aller voir ailleurs, alors je crois que vous vous êtes vous même qualifié d’infidèle. En tout cas, j’ai fait le nécessaire pour pouvoir vous suivre, alors vous n’avez pas de raison d’aller papillonner. »

Non, il ne faut jamais montrer la moindre faille. Je veux bien être un peu… possessive et colérique éventuellement, d’accord ! Mais je ne vois pas du tout pourquoi je serais attachée à lui ou jalouse ! Jamais !

« Charmant et juste, ben voyons ce qu’il ne faut pas entendre… à moins que vous trouviez ça juste de tripoter la cuisinière et charmant de torturer un pauvre idiot ? » 


Je ris doucement. Il en serait bien capable ce grand con ! Allons bon, le voilà maintenant qui me trouve chiante et attachante. Pour un peu, il me mettrait presque mal à l’aise. Généralement, attachante ne fait pas parti des qualificatifs que l’on m’attribue. On me traite plutôt de personne mauvaise, lâche, folle, ou que sais-je encore.

« Chiante et attachante ? Vous croyez pour que pour aller plus vite, on pourrait dire que je suis attachiante ? »
, demandé alors d’un air mignonnement espiègle.

Mais j’ai l’impression qu’il fatigue, se montrant un peu distrait et surtout disant qu’il ne veut rien faire ce soir !

« Mais non ! Je m’indigne à nouveau. On n’a rien fait du tout aujourd’hui… C’est trop dur de devoir vivre avec un vieux croulant ! Si c’est comme ça, alors c’est moi qui vais aller me trouver un amant parce que vous ne serez jamais capable d’honorer vos devoirs conjugaux parti comme ça ! »

Je croise les bras dans un air boudeur comme il se lève en me soulevant sans trop que je ne comprenne pourquoi. Et qu’a-t-il donc avec Mérédith aujourd’hui ? C’est étrange. Que je sache, il ne s’en est jamais vraiment préoccupé avant. Et c’est pas comme s’il était connu pour sa grande compassion.

« Demain… demain je serai sans doute un peu occupée. Il faudrait que je fasse l’inventaire des stocks de nourriture et que je vois où ça en est avec les marchands. J’ai eu quelques contrats dernièrement, mais aucune suite alors il faudrait que je fasse le point et recontacte les personnes. Les gens disparaissent facilement en ce moment... Sinon j’ai trouvé une nourrice pour mon fils, mais je ne sais pas pourquoi, il était très agité aujourd’hui et c’est à peine s’il a tenu plus de cinq minutes à mon sein… alors on a repoussé à demain voir si ça irait mieux, il faudra que je vois pour l’organisation. Mais ne changez pas de sujet ! Vous voyez, j’ai pris mes dispositions pour pouvoir vous suivre le plus souvent possible afin de ne pas avoir à vous autoriser « quelques écarts » parce que vous sembliez avoir… certains besoins assez prenants, mais il semblerait qu’ils ne soient pas si impérieux que ça. Alors dites moi... pourquoi avoir tenu que je vous accompagne systématiquement ? N’avez-vous donc pas confiance aux hommes à qui vous avez demandé de garder un œil sur moi ? »

Je lui souris malicieusement. Ça va, qu’il n’essaie pas de me la faire.

« Peut-être avez-vous peur que l’un d’eux ne me fasse succomber ? Ou alors que mon côté attachiant n’en fasse succomber certains… comme ce fut le cas avec Desmond après tout. Ça serait drôle ça ! Vous imaginez, l’arroseur arrosé ? En fin de compte, je pourrais avoir tout plein de renseignements sur vous… »

Ah, j’aurais dû tenter le coup avec Desmond. Mais j’avais d’autres préoccupations à cette époque, les emmerdes s’enchaînaient avec une vitesse alarmante. Mais de toute façon, le colosse n’aurait pas été la meilleure cible pour ça. Un peu trop fidèle à son employeur et beaucoup trop con.

« Moi j’dis que ça se tente ! Je commence par lequel ? »

Je glousse stupidement comme une petit fille pendant quelques secondes en lui chatouillant le cou.

« On va faire un couple fantastique vous verrez, ça sera magnifique », dis-je alors en reprenant mon sérieux et posant ma tête sur son épaule. 

Je me sens tellement bien. Grisée. Et je ne tremble plus depuis un petit moment. Ça fait quand même du bien de ne plus trembler... Arrêter l’alcool risque d’être plus compliqué que prévu. Et puis, cet idiot semble quand même un minimum de bonne volonté, ce qui est quand même agréable.

 « Dites… vous me trouvez vraiment attachante ? demandé-je en relevant la tête pour le dévisager afin de chercher le moindre de signe de réflexion ou de mensonge. Vous ne dites pas ça pour me séduire ? Parce que je ne vois pas vraiment ce que j’ai d’attachant. J’ai même pas de corde sur moi. »

Je ris. Je ne peux pas m’empêcher de jouer les idiotes - et c'est peut-être précisément ce qu'il trouve attachant - c’est plus fort que moi. Je crois qu’il ne vaut mieux pas que je rentre dans son jeu, mais pour une raison indicible, j’ai besoin de savoir. 
 
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
MessageSujet: Re: Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]   Tout n'est que jeu [Rosen x Victor] Empty
Revenir en haut Aller en bas
 
Tout n'est que jeu [Rosen x Victor]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marbrume - Forum RPG Médiéval Apocalyptique :: ⚜ Alentours de Marbrume ⚜ :: Marécages de l'Oubliance :: Petites places fortes :: Bourg de Sombrebois-
Sauter vers: